Multiplication des fleurs et des légumes
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Multiplication des fleurs et des légumes
UTILISATION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES Produire en nombre, et à moindre frais, fleurs, légumes et arbustes ou rajeunir des plantes font partie des techniques à la portée du jardinier amateur. Il existe plusieurs méthodes pour multiplier les végétaux, même si elles ne sont pas applicables à tous. 1) Le semis: Le semis est un moyen de propagation naturel des plantes. Déposer sur un substrat (terre, compost…), les graines germent en un temps variable (de quelques jours à quelques années). Semis de légumes en pleine terre ● Déposez sur le substrat les graines. Plus les graines sont fines, moins elles doivent être enfouies profondément. La terre doit être suffisamment chaude. Certaines semences se contentent d’une température de 12°C (carottes, laitues…) environ, tandis que d’autres exigent de 18 à 20°C (courgettes, ipomées…)! Il est donc inutile de vouloir semer plus tôt en espérant avancer la date de récolte. Semis de radis noirs Rang de semis en pleine terre ● Il vaut mieux recouvrir insuffisamment les semences que trop! En général, on estime que les graines ne doivent pas être recouvertes de plus de deux fois leur diamètre. Pour les graines les plus fines, mais aussi pour les radis à racines rondes, on ne les recouvre pas du tout: on sème, on tasse et on arrose! Arrosez régulièrement en pluie légère. ● Les graines ont parfois une enveloppe dure qui doit être ramollie pour permettre la germination. Faites-les tremper dans l’eau tiède toute la nuit précédant le jour de semis. D’autres, qui naturellement devraient subir le froid pour germer (plantes alpines, certaines vivaces, ombellifères et rosacées) doivent être stratifiées, c’est-à-dire maintenues plusieurs semaines dans du sable humide… D’autres enfin devront faire un séjour dans le bac à légumes du réfrigérateur. L’importance de la conservation! Conservez vos semences dans un local peu chauffé et sec, hors d’atteinte des souris. Notez bien la date de la récolte sur chaque emballage. Le pouvoir germinatif des graines n’est en effet pas éternel. L’idéal est de les utiliser dans les deux ans qui suivent le prélèvement. Au verso des sachets de graines, il est toujours indiqué, sous forme d’un calendrier, les mois conseillés pour le semis. Ce sont les périodes optimales pour réussir le semis de la variété contenue dans le sachet. Les mois peuvent être différents pour une autre variété de la même espèce. A) Différentes méthodes de semis: Sous abri. Semis effectué sous châssis, en serre, à la maison ou sous miniserre chauffée. Utile pour les semis devant s’effectuer tôt au printemps, et exigeant de la chaleur (tomates, aubergines…) En pépinière. Semis en pleine terre, sur une planche de moins d’un mètre carré. On sème en pépinière les plantes exigeant d’être repiquées (œillets d’indes, poireaux…). En place. Semis réalisé directement là où les plantes vont se développer. C’est la solution la plus simple pour le jardinier débutant ou qui a peu de temps à consacrer à son jardin. En ligne. On dit aussi en rang. Les graines sont déposées dans un sillon plus ou moins profond. Si elles sont fines, il faudra procéder à un éclaircissage pour arracher les plants en surnombre (laitues, carottes, navets…) En poquet. Le poquet est un grand trou grand comme la paume de la main et profond de 3 à 4 cm. On y sème trois ou quatre grosses graines (haricots, pois, ipomées...) A la volée. Les graines sont uniformément réparties à la surface du sol préalablement ratissé finement. Technique très prisée pour les semis en place (engrais vert, gazon, tournesol...) Le semis à la volée 1) Ameublissez bien la terre: il est inutile de bêcher sur 30cm de profondeur, un simple passage de croc à fumier suffit généralement. En revanche, il est important de retirer toutes les adventices qui pourraient concurrencer les plantules. 2) Ratissez finement: avec un râteau à dents incurvées, affinez la surface du sol en retirant mottes et cailloux. Semis à la volée 1920 3) Semez et tassez: répartissez uniformément les graines et recouvrez-les légèrement de terre avec le râteau. Si elles sont trop fines, mélangez-les d’abord à du sable fin. Tassez avec un rouleau à gazon ou le dos d’un râteau. Arrosez en pluie fine. B) Quelles plantes? Rudbeckia Au chaud: amarante, aubergine, basilic, bégonia, chicorée frisée, chou d’hiver, courgette, ipomée, lobélia, melon, pétunia, piment, poivron, rudbeckia, avocat, agrumes… En plein terre: ancolie, capucine, betterave, carotte, chou, coréopsis, courges, delphinium, digitale, épinard, haricot, laitue, mâche, mesclun, navet, oignon, pois, pensé, radis, rose trémière. Ipomées Ancolie C) Avantage: C’est la méthode la moins onéreuse. Le choix des variétés à semer est vaste. Récupérer les graines sur des plantes: Pavot, cosmos, monnaie-du-pape, nigelle, œillet d’Inde, rose trémière et autres capucines produisent en fin de saison des graines tout à fait faciles à récolter, et permettant de réaliser des semis à peu de frais pour l’année suivante. Graines de nigelle ► Prélevez les fruits secs avec un sécateur. Étiquetez-les pour pouvoir les identifier par la suite. Étalez-les sur du papier journal au sec pour qu’ils achèvent de sécher. ► Ouvrez les fruits quelques jours plus tard. Éliminez restes de tiges, insectes et poussières. ► Stockez les graines dans des enveloppes en papier (pratiques pour indiquer le nom de la plante!) ou bien des pots en verre. Monnaie-du-pape D) Inconvénient: Le semis ne permet pas de reproduire fidèlement des variétés horticoles sélectionnées (hybrides F1). Fruits et graines de rose trémière Les hybrides F1, dont on trouve couramment les graines dans le commerce, sont issus de deux parents différents de « lignée pure » (génétiquement homogène) et cumulent les qualités des deux. Le semis est donc homogène, vigoureux et souvent productif. Ces hybrides F1 sélectionnés sont souvent le résultat de nombreux essais, car ce type de croisement peut tout aussi bien donner des descendants portant les pires traits de chacun des parents. Inutile de récupérer les graines de cet hybride F1 pour un prochain semis. Les plants obtenus seront des hybrides de deuxième génération, résultat du croisement d’un F1 avec un autre F1. Ce semis sera totalement hétérogène. Le bon moment pour semer: L’opération s’effectue généralement au printemps (obligatoirement pour les annuelles). Mais les plantes bisannuelles se sèment au début de l’été. Les salades se sèment pratiquement toute l’année. E) Quelques exemples de semis: La courge on peut semer début mai en pleine terre. Creusez des trous d'environ 20cm de profondeur, bien espacés (entre 1 et 2m selon les variétés), remplis de terre mélangée à du compost. Si un risque de gelée existe, n'hésitez pas à placer un tunnel de protection, car le gel serait fatal. Calendrier des plantations Courges La laitue Semis de laitues La laitue se sème en place et en ligne de février à octobre selon les types et les espèces. Plus on commencera tôt, plus il faudra protéger vos semis par un châssis, cloches ou tunnel. Pour les semis d’été, la germination est difficile au delà de 20°.N’hésitez pas à les semer dans un endroit un peu plus frais, voire à l’ombre… Il est préférable de semer ou de planter une petite quantité de laitues mais de manière régulière (toutes les deux semaines) afin de toujours avoir des laitues croquantes. Laitue de printemps: Semis en pépinière au mois de février/mars. Retirez le tunnel dès la fin des gelées. Laitue d’été: Semis en place d’avril à juin. laitue d’automne: Semis en place de mai à juin. Laitue d’hiver : Semis en pépinière du mois d’août à octobre. Dans tous les cas, il conviendra d’éclaircir à 25/30 cm dès l’apparition des premières feuilles. 2) La division: La division de touffe ou de souche est le moyen de multiplication le plus simple et le plus rapide. De nombreuses plantes vivaces se reproduisent de la sorte. Cela permet de les propager au jardin, mais aussi de « rajeunir » des plantes plus âgées qui fleurissent moins. La division convient aux plantes herbacées possédant une souche vivace, c’est-à-dire qui repousse chaque année. A) Méthode de division: Division de ciboulette 1) Arrachez la souche à diviser à l’aide d’une bêche ou d’une fourche-bêche. Évitez de couper trop de racines. N’hésitez pas cependant à enfoncer l’outil loin de la plante pour sortir une grosse motte. 2) Posez la souche au sol. Coupez-la en deux ou plusieurs parties, à l’aide d’un grand couteau, ou plus simplement en lui assénant un coup de bêche vertical et bien ajusté. 3) Chaque tronçon ou éclat doit comporter une bonne quantité de racines, gage d’une reprise rapide. Trempez la coupe des grosses racines dans de la poudre de charbon de bois, un antiseptique. Plantez immédiatement chaque tronçon dans une terre bien ameublie, et arrosez copieusement pour bien mettre les racines en contact avec leur nouvel environnement. Cornouiller B) Quelles plantes? Campanules Artichauts, asters, bambous, buis, cannas, ciboulettes, corètes, cornouillers, delphiniums, campanules, fougères, framboisiers, géraniums vivaces, graminées, iris, noisetiers, rhubarbes, hostas, symphorines, thyms, sauges, fuschias, achillées... Delphinium C) Avantage: Énorme avantage de ce mode de multiplication, on obtient instantanément une ou plusieurs plantes nouvelles qui fleurissent dès la première année! La division donne des plantes identiques au pied mère, sans recourir à un matériel particulier. D) Inconvénient: Elle est inadaptée pour les végétaux à pivots. Elle convient à ceux bien développés (d’au moins deux ans). Symphorine Le bon moment pour diviser: La division s’applique surtout aux plantes vivaces dont la souche augmente de volume chaque année. On la divise alors en deux ou plusieurs éclats, au printemps, au moment de la reprise de la végétation, hors périodes de gel. Patientez jusqu’au printemps prochain ou à l’automne pour déterrer les touffes volumineuses, dures et peu fragiles (par exemple, un sedum). Séparez-les en plusieurs éclats en vous aidant au besoin d’une serpette pour les plantes qui présentent des racines solides. Replantez aussitôt. E) La division, quelques exemples: Sauge grahamii Entre novembre et février, observez les départs de tiges (préférez la périphérie de la touffe, les départs y étant toujours plus jeunes et vigoureux qu’au centre). Coupez la tige choisie à deux ou trois yeux. Dégagez la racine principale sans blesser les radicelles. Coupez la racine principale avec un sécateur. Replantez les éclats. Inutile d’apporter un engrais de fond, car la vigueur naturelle de cette plante est bien suffisante. Iris Iris « Miss Sunshine » Cette petite variété ne dépasse pas 30 cm de hauteur. Ses fleurs jaune, sont bordées de jaune plus clair. Au bout de 3 ou 4 ans, si la floraison de vos iris s’appauvrit ou si les fleurs sont de plus en plus petites, rajeunissez leurs souches en les divisant au court de l’été. A l’aide d’une fourche-bêche, soulevez la touffe sans la casser. Ôtez la terre entre les radicelles afin de mettre à nu les rhizomes. Une fois bien nettoyés, ces derniers seront séparés les uns des autres à l’aide d’un outil très tranchant. Gardez ceux qui se situent sur le pourtour, ce sont les plus forts et les plus jeunes. Toutefois, chaque éclat doit comporter quelques racines et quelques feuilles. A l’aide d’un sécateur, raccourcissez le feuillage à 15 cm de longueur afin de favoriser la reprise. Plantez vos iris en les enterrant à fleur de terre. Tassez le sol autour et surtout n’arrosez pas! Sauge grahamii Iris « Before the storm » De bonne tenues, les fleurs de cette grande variété s’épanouissent en un bleu très sombre devenant noir. Iris « American Classic Cette variété très florifère atteint 60cm de hauteur. 3) Le bouturage: Le bouturage s’effectue en prélevant un fragment de végétal (tige, racine, feuille ou bourgeon) en bonne santé (n’ayant pas souffert de la sècheresse, d’attaques de parasites ou de manque de lumière). Piquez la bouture (extrémité d’une tige) dans du compost sur 4 à 5cm de profondeur et tassez le compost autour avant de l’humidifier. La bouture produit des racines et donne une plante semblable à celle dont elle provient. A) Une méthode de bouturage: C’est le bouturage le plus employé au jardin. On parle de bouturage « en vert » s’il est pratiqué sur des jeunes pousses au printemps, ou « à bois sec » s’il est effectué en hiver, avant le départ de la végétation. 1) Prélevez un rameau d’une quinzaine de centimètres de long, non fleuri, dans la partie médiane d’une jeune branche. Coupez, de préférence avec un greffoir ou un couteau très bien affûté, juste sous un bourgeon situé à l’aisselle d’une feuille. C’est dans cette zone que se trouve concentrée l’auxine, une hormone végétale qui favorise l’émission de racines. 2) Supprimez toutes les feuilles le long du rameau, avec le même outil. (Vous pouvez conserver les deux plus hautes et couper la moitié de la surface du limbe.) Bouture de ficus 3) Faites un trou avec un crayon dans un substrat très drainant, allégé de sable. Enfoncez la bouture au moins jusqu’à la moitié de sa longueur. Tassez avec les doigts et arrosez en pluie fine. En pot, placez-les en atmosphère humide et chaude pour qu’ils s’enracinent, dans une mini serre ou sous un sac en plastique transparent recouvrant le pot. Coup de pouce! B) Quelles plantes? Abélia, agrumes, althéa, ampélopsis, aucuba, bégonia tubéreux, bignone, bruyère, buddléia, camélia, caryoptéris, cognassier du Japon, coléus, cornouiller, cotonéaster, cypérus, cytise, dahlia, deutzia, érable du Japon, figuier, forsythia, fuchsia, grenadier, hortensia grimpant, houx, if, jasmin, kalanchoé, laurier-rose, lavatère, lilas, lilas des Indes, mahonia, misère, olivier, pélargonium, romarin, rosier, sedum , seringat, thuya, thyms, weigélia et toutes les plantes grasses. Mahonia Deutzia Lorsque l’enracinement est jugé un peu difficile, on peut avoir recours à des phytohormones (des auxines), la plante émet plus rapidement des racines en plus grand nombre. L’application est simple. Juste après l’avoir coupée, plongez dans la poudre (ou gel) d’hormones la base de la bouture, de façon à ne laisser sur la tige qu’une fine pellicule. Attention, ne surdosez pas! Un apport trop important de ce produit peut être fatal à votre bouture. C) Avantage: Il permet de reproduire fidèlement les plantes qui émettent peu de graines, les stériles ou les hybrides (issus de croisement). D) Inconvénient: Délicat pour certains végétaux comme le camélia ou le rhododendron. Le bon moment pour bouturer: Les boutures herbacées s’effectuent de mai à début juillet (et concernent beaucoup d’arbustes caducs et faiblement ligneux). Les boutures semi-herbacées s’effectuent en août (surtout sur les arbustes à feuillage persistant). Les boutures à bois sec se réalisent en hiver (sur la plupart des arbres caducs). E) Le bouturage, quelques exemples: Le géranium Bouture de géranium Coupez des extrémités de tiges de 7 à 10 cm de longueur en excluant les pousses trop molles. Otez les feuilles de la moitié inférieure des tiges prélevées et piquez plusieurs boutures dans un pot de 10cm garni de terreau pour semis humidifié sans excès. Installez-le sur un rebord de fenêtre à l’abri du plein soleil jusqu’à enracinement, avant de rempoter chaque bouture dans du terreau. Placez dans une pièce lumineuse, à plus de 5°C en hiver. Le lilas Bouturage à l’étouffé Lilas Le bouturage à l’étouffée: Cette technique consiste à placer les boutures en mini serre, sous cloche, ou à les coiffer séparément dans leur pot à l’aide d’une demi-bouteille en plastique transparent équipée de son bouchon. Ainsi, l’eau évaporée n’est pas perdue, mais contribue à maintenir une ambiance humide empêchant le dessèchement des boutures. Il faut une situation lumineuse, à l’abri du soleil direct. Aérez si la condensation est vraiment trop importante. Cette technique est utilisable pour tous les végétaux et arbustes en fleurs en été. 1) D’avril à juin, prélevez au sécateur des boutures de 15 à 20 cm, à l’extrémité de rameaux semi-aoûtés (ni tendre, ni coriace), en conservant de part et d’autre une portion de rameau. Puis enlevez à la base de la bouture les feuilles avec leur pétiole en épargnant les 4 feuilles de tête. 2) Humectez la base des boutures, trempez-la dans de la poudre d’hormones. Préparez un mélange à parts égales de vermiculite et de tourbe neutre dont vous garnirez pots et godets. Faites un trou avec un crayon et glissez une bouture. Tassez et arrosez en pluie fine. 3) Placez les pots ou les godets dans une mini serre ou sous châssis transparent, à l’abri du soleil direct, mais dans un endroit chauffé entre 15 et 18°C. En novembre, repiquez les boutures dans des pots garnis de terreau. Plantez un an après. 4) Le marcottage: Le marcottage, naturel chez certains végétaux, tel le lierre, consiste à provoquer l’émission de racines sur un rameau sans le détacher de la plante mère. Celle-ci le nourrit tant qu’il ne s’alimente pas seul. A) Différentes méthodes de marcottage: Le marcottage par couchage: Le principe est d'enterrer un rameau maintenu au sol ou dans un godet par un crochet fixé dans le sol. Le rameau peut aussi être fixé par un petit tuteur. Repérez une ramification basse au pied de l’arbuste ou une tige rampante. Couchez-la dans une tranchée en la maintenant par un cavalier fiché dans le sol. Relevez l’extrémité et attachez-la à un tuteur. Rebouchez la cuvette avec du terreau. Au printemps, la marcotte a produit des racines. Séparez-la de la plante mère. Marcottage en butte Marcottage par couchage: en archet Marcottage par couchage: en serpenteaux Le marcottage en butte ou en cépée: Le principe est de couper une plante mère à 10-15 cm par rapport au sol. Dès que de nouveaux rameaux vont apparaître (au printemps), buttez la plante avec un mélange de terreau et de tourbe (colorié en jaune sur le dessin). Des racines vont se former sur les parties enterrées des rameaux. Quand les racines seront assez importantes, coupez les rameaux au raz de la plante mère et rempotez votre rameau. Les plantes qui se prêtent au marcottage en cépée: Cognassier, Prunier St Julien, beaucoup d'arbustes. Le marcottage aérien: On pratique le marcottage aérien sur les plantes à port dressé et à tiges rigides comme les ficus et les dieffenbachias. Les plantes dégarnies à la base ou devenues trop volumineuses pourront être conservées pendant plusieurs années suite au marcottage aérien. Le principe est de faire apparaître des racines au milieu d'une plante afin de la couper et de replanter la partie enracinée. Pour cela, entourez la tige avec un manchon en plastique maintenu en haut et en bas par une ligature après avoir rempli d'un mélange de tourbe et e sable. On peut faire aussi une entaille pour favoriser le développement des racines. Les plantes qui se prêtent au marcottage aérien: Aglaonema, Aphelandra, Brassaia actinophylla, Cordyline, Croton, Dieffenbachia, Dizygotheca, Dracaena, Fatshedera lizei, Ficus benjamina, Ficus elastica, Monstera deliciosa et Philodendron. Marcottage aérien B) Quelles plantes? Aglaonema, aphelandra, brassaia actinophylla, camélia, chèvrefeuille, clématite, cognassier, conifères, cordyline, croton, dieffenbachia, dracaena, ficus benjamina, ficus elastica, figuier, forsythia, fraisier, glycine, hortensia, jasmin, jasmin d’hiver, lierre, monstera deliciosa, œillet, penstémon, philodendron, prunier St Julien, rhododendron, thym, troène et vigne vierge. Camélia Un plant de fraisier s’est marcotté naturellement grâce à ses stolons. Hortensia Glycine Rhododendron Croton C) Avantage: Clématiite Cette technique simple n’exige pas de surveillance particulière. Elle permet de multiplier des végétaux qui ne se bouturent pas. La nouvelle plante est génétiquement identique à la plante mère. D) Inconvénient: Le marcottage s’avère long et faiblement productif. Le bon moment pour marcotter: Pour les arbustes à feuillage caduc, il se pratique à la fin de l'été ou au début de l'automne et, pour les arbustes à feuillage persistant, en automne ou tôt au printemps. On choisit de préférence des tiges de l'année, sauf, bien entendu, pour le marcottage fait au printemps. E) Un exemple de marcottage: Le Stevia Préparez des petits pots remplis de compost avec un peu de sable avec des crochets en fil de fer galvanisé. Faites une petite entaille sur la tige et fixez le rameau avec le crochet. Le pied mère se trouve donc avec ses quelques marcottes en cours d'enracinement. Stevia marcoté 5) Le greffage: Pour greffer, il faut souder deux plantes de la même famille, voire d’un genre différent (ex:le pêcher, famille Rosacées, Prunus persica = Genre espèce). Les racines de la plante hôte (le porte-greffe) alimentent la partie aérienne (le greffon). Greffage par incrustation A) Différentes méthodes de greffage: En incrustation: Prélevez deux rameaux greffons comportant trois yeux formés. Les greffons doivent être sains, sans maladies ni parasites et porter des yeux bien formés. Pour cela, ils seront issus de rameaux de l’année (extrémités des branches charpentières) ayant porté des fruits. Ne prélevez pas de gourmands, ni de rameaux n’ayant pas fructifié et encore moins, des greffons de variétés dont vous n’êtes pas certain de l’identité. Il faut conserver les rameaux au frais jusqu’au jour de la greffe de printemps. Coupez leur base en biseau. Incisez à deux reprises le porte-greffe, afin d’ôter un morceau de bois de même taille que le greffon et insérez le greffon. Enfoncez-le à l’extrémité de la fente en veillant à faire coïncider les écorces. Maintenezles à l’aide d’un lien de raphia et de mastic à greffer. A l’anglaise: Cette méthode est compliquée. Le porte greffe et le greffon sont coupés en deux temps: on pratique un biseau puis une fente sur la partie supérieure. Ensuite, il ne reste plus qu’à emboîter soigneusement le greffon sur le porte-greffe. En couronne: Greffe à l’anglaise Cette technique et recommandée pour les sujets plus âgés sur lesquels on greffe plusieurs variétés. Sur le porte-greffe, faites une incision de 3 à 6 cm. Soulevez l’écorce et glissez-y le greffon taillé en biseau. La greffe de bourgeons (ou chip-budding): Greffe en couronne Elle se pratique 3 à 4 semaines après le débourrement (éclatement des bourgeons) du porte-greffe. Il ne faut donc pas manquer les premiers signes du réveil de la végétation. B) Quelles plantes? Arbres fruitiers, althéa, bignone, catalpa, chêne, houx, mûrier, pivoine arbustive, robinier, rosier, tomate et vigne. C) Avantage: Le greffage est incontournable pour multiplier arbres fruitiers et pivoines qui conservent intégralement toutes les caractéristiques génétiques de la plante mère. La greffe permet de reproduire des végétaux difficiles à bouturer. D) Inconvénient: Le greffage reste très délicat à mettre en œuvre. Le bon moment pour greffer: Pour les greffes de printemps, à la reprise de la circulation de la sève, (entre mars et avril, selon les régions), les prélèvements sont réalisés lors du repos végétatif. Le mois de février est propice à cette tâche sur la plupart des arbres fruitiers à noyau et à pépins. Les greffes à l’anglaise et en incrustation s’effectuent de la fin février à la fin mars. La greffe en couronne se pratique à la fin mars pour les cerisiers et les pruniers et durant la première quinzaine d’avril pour les pommiers, poiriers et châtaigniers. Quant à la greffe de bourgeons, elle est réalisée sur les cerisiers ou les pêchers à partir de la fin mars jusqu’au début avril. E) Un exemple de greffage en fente: Le poirier Étêter le sujet porte-greffe Commencez par étêter le sujet porte-greffe en le coupant avec une scie d'élagage à la hauteur voulue pour le greffage. Nettoyez le trait de sciage avec une serpette pour obtenir une coupe nette, bien franche, sans lambeau d'écorce et sans aspérité. Fendre le porte-greffe Avec la serpette, fendez le porte-greffe dans son diamètre. La profondeur de l'entaille ne doit pas dépasser de 7 à 8 cm. Pour maintenir la fente ouverte, placez-y un petit coin en bois. Travaillez avec précaution pour ne pas blesser le porte-greffe. Préparer les greffons Préparez les greffons prélevés sur le sujet à reproduire. Pour cela, coupez-les sur une longueur d'environ 6 à 8 cm. La partie supérieure est coupée juste au-dessus d'un bourgeon. Taillez ensuite le bas des greffons pour former un biseau de 3 à 4 cm de longueur. Insérer le greffon Lors de la taille du biseau, partez de chaque côté d'un œil. Délicatement, glissez un greffon à chaque extrémité de la fente, en dirigeant l'œil vers l'extérieur. La base de cet œil est à placer au niveau de la coupe. Le biseau doit être en contact avec le cambium du porte-greffe sur toute sa longueur. Fixer et protéger le greffon Maintenez en place les greffons en les ligaturant avec un lien en raphia. Recouvrez le tout d'une épaisse couche de mastic à greffer. Pour protéger la greffe des oiseaux, vous pouvez disposer un petit arceau en bois ou en fil de fer au-dessus des greffons. Sources: ●Tout sur la multiplication des plantes de M. et W. Kawollek éditions Ulmer 2010 ● L'abc de la bouture de Rosenn Le Page et Denis Retournard éditions Rustica 2009 ● Le Truffaut du Jardin Écologique éditions Larousse 2008 ● Bouturage, division, marcottage de Patrick Mioulane éditions Hachette 2005
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