SCOP INFO - Les Scop
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JURIDIQUE page 4 à page 9 • Calendrier fiscal et social, mars 2011 • Rémunération des dirigeants de coopérative • Concurrence déloyale • Liquidation judiciaire • Invalidité du salarié et visite de reprise n° 4 > 1er mars 2011 Lettre d’ information du réseau des sociétés coopératives et participatives MÉDIA > Les Scop sur la chaîne BFM Business La chaîne BFM Business a consacré son émission, «Paris Business Club », du mercredi 16 février aux Scop. L’animateur, Michel Picot, qui interviewe des patrons d’entreprise d’île-de-France chaque week-end, a mis en avant les valeurs démocratiques des Scop et l’engagement des salariés associés à travers les témoignages des dirigeants venus sur le plateau. Il les a notamment interrogés sur leur métier, sur le choix du statut Scop au regard de l’activité, sur les projets ainsi que sur la gouvernance, le partage des bénéfices et la motivation des salariés. Quatre personnalités se sont exprimées en qualité de porte-parole des Scop : Patrick Lenancker, président de la Confédération générale des Scop, Sonia Stamenkovic, gérante de Cross-Media Culture, spécialisée dans l’ingénierie culturelle à l’international, qui compte 9 associés (dont 7 salariés), Isabelle Jousselin, directrice du développement commercial d’Oonops, agence de communication interactive avec 13 salariés, et Charles-Henri Montaut, dirigeant d’UTB, Scop du BTP qui compte 1 000 salariés. L’émission : http://www.les-scop-idf.coop/presse-urscop-scop/ 20110217,bfm-paris-business.htm validation des savoirs de base, lutte contre l’illettrisme, validation des acquis de l’expérience (VAE), entre autres. Elle a souhaité contractualiser avec la FN Scop BTP sur ces sujets. Un projet de convention sera étudié dans les prochaines semaines. FORMATION > Des formations gratuites pour les adhérents Uniformation Les Scop et Scic adhérentes à l’OPCA Uniformation peuvent bénéficier de nombreuses formations gratuites qui seront financées par les fonds mutualisés de l’OPCA. L’objectif de ces formations gratuites est de favoriser l’accès à la formation des petites structures de l’économie sociale et de leurs salariés. Le catalogue national 2011 adressé à l’ensemble des adhérents propose plus de 200 sessions dans 10 principales catégories : accueil/vente, communication, comptabilité, culture générale, diversité, droit, informatique, management, ressources humaines, sécurité. Toute l’information sur ces formations gratuites et l’inscription à faire en ligne est accessible sur sur le site Uniformation avec votre code d’accès (à redemander le cas échéant à votre délégué Uniformation). BTP > Jacques Petey rencontre la ministre Nadine Morano Jacques Petey, président de la FN Scop BTP, assisté du délégué général Olivier Diard a rencontré le 10 février 2011 au ministère du Travail, Nadine Morano, ministre chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle, assistée de sa directrice de cabinet et de son conseiller spécial. En préambule, la ministre a exprimé l’intérêt particulier qu’elle porte à la formule coopérative et à la place essentielle qu’elle occupe dans le paysage économique français par les valeurs qu’elle porte. Après quelques échanges sur la situation de l’économie française, la Fédération et l’activité dans le BTP, ont été évoquées la mise en place du nouvel OPCA de la construction et sa demande d’agrément auprès des pouvoirs publics le 1er janvier 2012. Mme Morano s’est félicitée de la création du premier OPCA de branche issu de la réforme de la formation professionnelle et du rôle joué par la Fédération au sein de ce nouvel ensemble. Le président Petey a fait part de la situation financière délicate d’un certain nombre de centres de formation d’apprentis du BTP. La ministre s’est engagée à étudier les cas difficiles et a communiqué ses projets pour revaloriser le travail manuel : mise en place d’un certificat de ÎLE-DE-FRANCE > Tendance floue fête ses vingt ans Le collectif Tendance floue, association qui a pris le statut de Scic (Société coopérative d’intérêt collectif) à la fin 2009, va fêter ses vingt ans avec des expositions dans cinq galeries du Marais, un Photo Poche, des projections et des débats. Constitué en 1991 de cinq membres fondateurs, le collectif compte aujourd’hui 14 membres, dont cinq salariés. Dans un univers où agences et photographes indépendants sont malmenés, la Scic a résisté grâce à une diversification précoce de la presse vers le culturel, la vente d’archives, la volonté de préserver le collectif au travers de projets en communs. Source : Le Monde, La Croix - 22 février 2011 - www.tendancefloue.net > La Scic Atla propose une démarche novatrice de formation en entreprise À l’origine d’Atla, la première et plus importante école de musiques actuelles en France (près de 40 salariés, 3 millions de chiffre d’affaires), devenue lieu phare du développement professionnel des artistes musiciens, la les scop info est édité par Scop Édit ● 37, rue Jean-Leclaire, 75017 Paris. Tél. 01 44 85 47 00. Fax. 01 44 85 47 10 ● www.les-scop.coop ● [email protected] ● Rédacteur en chef : Pierre Liret ● ISSN 1958-7635 ● Réalisation : www.lasouris.org ACTUALITÉ société mère, Mailléthique, avait pour objectif de développer la culture de l’intelligence professionnelle en entreprise. Au cœur du projet : vivre son métier en harmonie avec soi-même, les autres et la société. Aujourd’hui, Atlasociodesign, bureau d’action et d’accompagnementconseil du Village Atla, lance l’Art du pro, une nouvelle démarche de formation en entreprise qui relie « l’humain, l’art et le professionnalisme » et vise par la démarche artistique à « restaurer les capacités de réinvestissement professionnel de chacun en termes de motivation, d’implication, de sens », inaugurant une voie de développement inédite pour les RH. La culture du professionnalisme consiste à rechercher l’équilibre entre quatre dimensions nécessairement en interaction : l’humain, le technique, l’environnement et l’économique et à considérer le professionnalisme comme un métier d’art. Concrètement, l’Art du Pro offre des formations inter, intraprofessionnelles sur mesure ; du droit individuel à la formation (DIF) à l’intervention sociopédagogique, d’une petite association à la multinationale. Contact : E-mail : [email protected] BFC > Juratri développe son activité dans l’ancienne usine Monneret La Scop d’insertion Juratri, située à Conliège (39) et spécialisée dans le démantèlement, le traitement des déchets d’équipements électriques et électroniques et celui des déchets ménagers et industriels, va installer certaines de ses activités dans une partie des anciens locaux de Monneret et s’agrandir ainsi de 10 000 m2. Ce projet permettra « d’améliorer les conditions de travail et de se développer », indique le P-DG, Pierre Grosset. Créée en 1993, Juratri compte aujourd’hui 125 personnes, dont trente salariés associés, pour un chiffre d’affaires de cinq millions d’euros. Source : Le Progrès – 13 février 2011 > Soirée débat réussie Lors de la séance de cinéma coorganisée par la Scop Juratri et l’Union régionale des Scop de Bourgogne - FrancheComté jeudi 10 février dernier, une assemblée attentive de près de 90 personnes a débattu sur le film de Mariana Otero, Entre nos mains, et a pu ainsi découvrir les vertus du statut coopératif confronté à l’économie classique. PACA > Lancement des états généraux de l’ESS en PACA Dans le cadre des actions envisagées pour l’année 2012, année de l’économie sociale et solidaire, et à un an des élections présidentielles, les membres de l’économie sociale et solidaire de Paca, dont l’Union régionale des Scop, appellent l’ensemble des acteurs sociaux, économiques et publics à s’associer à la construction de solutions concrètes pour une autre économie, respectueuse de l’homme, de son environnement et qui prend en compte les enjeux de la société d’aujourd’hui. Un programme d’action régional a été élaboré autour de trois temps forts : des tables rondes citoyennes (15 février au 5 avril 2011), six forums thématiques participatifs (5 avril au 30 mai 2011), une synthèse régionale et un rendezvous national au Palais Brongniart (30 mai au 19 juin 2011). AGENDA Paris, 23 mars Rencontre sur le thème «Comparaison de l’économie sociale entre la France et le Québec» organisée par l’ESCEM et le CIRIEC-France. • Renseignements : Sophie Doyer – Tél.: 0247717042 POITOU-CHARENTES > La « pairémulation » au service des handicapés La Mutualité française des Deux-Sèvres expérimente un dispositif baptisé « pairémulation » : une personne en situation de handicap physique ayant retrouvé une autonomie accompagne une personne nouvellement handicapée en établissement ou à domicile. « L’objectif de ce dispositif est la transmission du parcours et de l’expérience de vie », explique Catherine Trotin, chef de projet de la pairémulation au cabinet Scop Martin et Co, Scop chargée de mettre en œuvre cette initiative. Cette action a pour objectif de soutenir la personne lors de sa rééducation ou en fin d’hospitalisation afin de préparer son retour à domicile et faciliter ainsi sa réinsertion dans la vie de tous les jours, tant sur le plan personnel que professionnel ou social. Le but est de créer autour d’elle un pôle d’accompagnement composé d’une équipe pluridisciplinaire (médecin, aide-soignant, kinésithérapeute, ergothérapeute…) dont la coordination est assurée par le pairémulateur, qu’il soit professionnel ou bénévole. OUEST > Perfegal ouvre un bureau à Marseille Basées à Brest depuis la création en Scop en 2005 de leur entreprise, mais travaillant sur toute la France sur l’égalité professionnelle, la lutte contre les discriminations et l’innovation sociale, les deux fondatrices du cabinet Perfegal (Françoise Le Verge et Isabelle Guéguen) ont saisi l’opportunité d’un travail en commun avec Sophie Pioro, sociologue, pour ouvrir un bureau à Marseille. 2 Les Scop info > n° 4 > 1er mars 2011 FORMATION PROFESSIONNELLE > L’Usgeres signe un accord innovant sur la sécurisation des parcours professionnels avec trois confédérations syndicales de salariés Après plus d’un an de négociation, l’Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie Sociale (Usgeres) a signé le 15 janvier 2011 un accord sur les parcours d’évolution professionnelle dans l’économie ACTUALITÉ DANS LES MÉDIAS Management (mars) - Sous le titre « Les Scop, un modèle d’entreprise moderne », le mensuel présente les spécificités des Sociétés coopératives et participatives. La Marseillaise (22 février) - « Ils ont sauvé leur outil de travail » titre le quotidien qui consacre un article à la Secmmi (chaudronnerie, mécanique et maintenance industrielle) reprise en Scop par ses salariés il y a sept ans. découpe, de la tôlerie et des applications robotiques, poursuit son développement à l’international démarré en 1989 en Italie puis en Russie et en Asie dans les années 2000. C’est au cours de l’été 2010, qu’Alma crée aux USA l’entité Alma CAM USA à Chicago. L’entreprise attend un retour sur investissement à cinq ans. L’Hebdo de Sèvre & Maine (17 février) - À l’occasion de la cam- CONCOURS pagne des Scop, coup de projecteur sur Les Ouvriers du jardin (Loire-Atlantique) qui vient d’intégrer deux nouveaux sociétaires. > Prix et Trophée de l’initiative en économie sociale Livres Hebdo (11 février) - Le magazine professionnel s’intéresse aux librairies créées ou reprises en Scop. Yvelines Première (11 février) - Le Journal des Yvelines a diffusé un reportage sur l’entreprise d’insertion EBS Espérance située à Chanteloup-Les-Vignes sous le titre « Les Scop sont à la mode », ainsi qu’une interview de Sylvie Nourry, directrice de l’UR Scop d’Île-de-France - Centre Orléanais - Haute-Normandie - Dom-Tom. sociale1 avec trois confédérations syndicales de salariés : la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC. Première application de l’accord national du 22 septembre 2006 sur la formation professionnelle tout au long de la vie dans l’économie sociale, ce texte a pour objectif d’accompagner les évolutions professionnelles et permettre à chaque salarié de progresser d’au moins un niveau de qualification au cours de sa vie professionnelle. L’accord prévoit l’identification de situations professionnelles prioritaires pour renforcer l’accès à la formation professionnelle des personnes les plus fragiles face à l’emploi, la transférabilité du DIF2 en cas de changement d’employeurs, le suivi et le financement des parcours d’évolution professionnelle par les branches ou secteurs professionnels en lien avec les OPCA3, la mise en place d’une bourse d’emplois, la transférabilité des compétences et enfin la mise en œuvre d’un programme d’appui des entreprises comme des salariés en matière de formation professionnelle. À côté des mesures actives, il est nécessaire de communiquer sur le nouveau cadre légal, réglementaire et conventionnel de la formation professionnelle. Créée en 1994 et présidée par Alain Cordesse, l’Usgeres regroupe 25 groupements et syndicats d’employeurs (associations, mutuelles, coopératives) et 12 branches professionnelles. Avec plus de 750 000 salariés et 60 000 employeurs, soit 75 % des employeurs fédérés, cet organisme est aujourd’hui la seule organisation interbranche de l’économie sociale. L’édition 2011 du concours de la Fondation Crédit Coopératif est ouverte. Chaque année, ce concours récompense près de cinquante actions originales et exemplaires à fortes plus-values économique, technologique, sociale ou culturelle mises en œuvre depuis au moins un an. Le concours est ouvert à tous les organismes de l’économie sociale : associations, mutuelles, entreprises coopératives, coopératives financières, entreprises dites « de l’entrepreneuriat social ». Clôture des candidatures : 8 mars 2011. Plus d’informations : www.credit-cooperatif.coop > Les trophées de l’entreprise sociale Organisés par La Tribune, ces trophées ont pour objectif de donner de la visibilité et d’encourager les meilleures entreprises sociales dans les cinq catégories suivantes : finance, Green Business, technologie et médias, international, industrie et service. Deux prix spéciaux seront décernés par aufeminin.com et BNP Paribas. Clôture des inscriptions : 6 mars - http://entreprisesociale.latribune.fr/le-prix.php OFFRES D’EMPLOI Retrouvez les offres d’emploi détaillées sur : www.scop.coop Espace «emploi» Contact: Françoise Pallarès - [email protected] • Chef d’équipe charpentier confirmé H/F - (11) Poste de salarié-associé. CDD 12 mois, temps plein à partir du 01/03/2011. Expérience exigée de 8 à 10 ans… • Développeur web H/F - (33) Conception et développement des sites Internet des clients de l’agence, maintenance et suivi de ces sites… • Responsable achats H/F - (79) 1. Au sein des branches et secteurs professionnels entrant dans le champ d’application de l’accord. 2. Droit individuel à la formation. 3. Organisme paritaire collecteur agréé. Entreprise spécialisée dans la sous-traitance industrielle, secteurs de la mécano-soudure, de la tôlerie et de la peinture… INTERNATIONAL Doté de qualités d’accueil, d’écoute et d’analyse, vous devrez posséder un sens de la pédagogie et une forte motivation pour l’accompagnement de personnes… • Responsable d’accompagnement et des relations extérieures H/F - (53) > Après la Chine et le Brésil, Alma s’implante aux USA La Scop de Saint-Martin-d’Hères, spécialisée dans l’édition de logiciels industriels pour les métiers de la • Délégué régional H/F - (53) De formation supérieure, fort de plus de dix années d’expérience, homme ou femme de conviction, autonome… Les Scop info > n° 4 > 1er mars 2011 3 ACTUALITÉ JURIDIQUE CALENDRIER FISCAL ET SOCIAL, MARS 2011 Samedi 5 mars au plus tard Certains organismes acceptent un report de délai jusqu’au jour ouvrable suivant lorsque la date limite tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié : s’adresser à l’organisme concerné Coopératives de 50 salariés et plus ayant versé les salaires entre le 11 et le 28 février 2011 inclus Sécurité sociale - Versement de transport - FNAL Contribution solidarité autonomie Versement des cotisations sur salaires (CSG-CRDS) Assurance chômage - Garantie des créances sur salaires Versement des cotisations sur salaires Mardi 8 mars au plus tard Coopératives Relevé des embauches et résiliations de contrats de travail de 50 salariés et plus effectuées en février 2011 Urssaf Pôle emploi DARES Vendredi 11 mars au plus tard Coopératives réalisant Déclaration d’échanges de biens Douanes des échanges intracommunautaires Mardi 15 mars au plus tard Toutes coopératives Paiement de l’IFA, de l’acompte d’IS et le cas de l’acompte sur Service des impôts la contribution sociale de solidarité de 3,3 % des entreprises Coopératives ayant Paiement du solde de l’IS et, le cas échéant, de la contribution Service des impôts clos leur exercice sociale de 3,3 % de la contribution sur les revenus locatifs des entreprises le 30 novembre 2010 Déclaration relative aux crédits et réductions d’impôts imputables sur l’IS Déclaration des résultats n° 2065 en cas de souscription par voie électronique (entreprises relevant de la DGE) Coopératives Pour les coopératives ayant opté pour le paiement mensuel Urssaf n’employant pas plus des cotisations mêmes obligations que pour les employeurs de de 9 salariés plus de 9 mais de moins de 50 salariés (sauf versement transport et cotisation supplémentaire FNAL non dus). 4 Coopératives de plus de 9 salariés et de moins de 50 salariés ayant versé les salaires entre le 11 février et le 10 mars 2011 Sécurité sociale - Versement de transport – FNAL Contribution de solidarité autonomie Versement des cotisations sur salaires (CSG-CRDS) Assurance chômage - Garantie des créances sur salaires Versement des cotisations sur salaires Coopératives de 50 salariés au plus ayant versé les salaires entre le 11 février et le 10 mars 2011 Coopératives de 50 salariés et plus ayant versé les salaires entre le 1er mars et le 10 mars 2011 Coopératives ayant versé en février des salaires ou des honoraires à des bénéficiaires domiciliés à l’étranger Sécurité sociale - Versement de transport - FNAL - Contribution Urssaf solidarité autonomie Versement des cotisations sur salaires (CSG-CRDS) Assurance chômage - Garantie des créances sur salaires Pôle emploi Versement des cotisations sur salaires Urssaf Sécurité sociale - Versement de transport - FNAL - Contribution Urssaf solidarité autonomie Versement des cotisations sur salaires (CSG-CRDS) Assurance chômage - Garantie des créances sur salaires Pôle emploi Versement des cotisations sur salaires Déclaration 2494 des revenus versés à des bénéficiaires Service des impôts établis ou domiciliés hors de France et paiement de la retenue des entreprises à la source (sous réserve des conventions internationales) Les Scop info > n° 4 > 1er mars 2011 ACTUALITÉ JURIDIQUE Coopératives clôturant Paiement de l’acompte sur la contribution sur les revenus leur exercice le locatifs 28 février, le 31 mars ou le 30 avril 2011 Service des impôts des entreprises Toutes coopératives Prélèvement libératoire : retenue à la source Déclaration 2777 et versement des sommes retenues au titre des non-résidents et retenues à la source pour les revenus mobiliers payés en février 2011 à des non-résidents Les établissements payeurs n’ayant à déclarer et à payer que les prélèvements sociaux sur des dividendes et/ou intérêts de comptes courants d’associés ainsi que, le cas échéant, le prélèvement libératoire sur ces produits déposent une déclaration n° 2777-D dite « simplifiée », accompagnée du paiement correspondant auprès de leur service des impôts des entreprises. Service des impôts des non-résidents Déclaration récapitulative n° 2561 des opérations sur valeurs mobilières et des revenus de capitaux mobiliers Direction des services fiscaux Toutes coopératives Employeurs assujettis Taxe afférente aux salaires payés en février 2011 à la taxe sur les salaires 10, rue du CentreTSA 50014 93465 Noisy-le-Grand Cedex Service des impôts des entreprises Samedi 19 mars au plus tard Certains organismes acceptent un report de délai jusqu’au jour ouvrable suivant lorsque la date limite tombe un samedi, un dimanche ou un jour férié : s’adresser à l’organisme concerné Toutes coopératives Coopératives de travail temporaire Coopératives de 50 salariés et plus ayant versé les salaires entre le 11 et le 20 mars, lorsque les salaires ne sont pas exclusivement afférents au mois de mars Toutes coopératives Taxe sur le chiffre d’affaires Service des impôts Régimes normaux et simplifiés : déclaration et paiement des entreprises des taxes sur les opérations d’août (normal et simplifié) Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne : SA : au plus tard le 23 ou le 24 selon les deux premiers chiffres du n° SIREN Autres sociétés : au plus tard le 19, le 20 ou le 21 selon les deux premiers chiffres du n° SIREN Autres départements : SA au plus tard le 24 Autres sociétés : au plus tard le 21 Relevé des contrats de travail temporaire conclus durant Centre serveur ETT le mois de novembre ou en cours d’exécution Jeudi 25 mars au plus tard Sécurité sociale - Versement de transport - FNAL Contribution solidarité autonomie Versement des cotisations sur salaires (CSG-CRDS) Assurance chômage - Garantie des créances sur salaires Versement des cotisations sur salaires Urssaf Pôle emploi Paiement de la cotisation confédérale CG Scop Jeudi 31 mars au plus tard Coopérative Prime à l’embauche Pôle emploi n’employant pas plus Dépôt du formulaire permettant le calcul de la prime versée au de 9 salariés titre des salariés embauchés entre le 1er octobre 2010 et le 31 décembre 2010. Les Scop info > n° 4 > 1er mars 2011 5 ACTUALITÉ JURIDIQUE DROIT COOPÉRATIF Rémunération des dirigeants de coopérative La question de la rémunération des dirigeants de coopérative, Scop ou Scic, est une question récurrente qui nécessite de revenir régulièrement sur les fondamentaux en la matière. ■ Rappel de quelques notions On entend généralement par « dirigeants », l’ensemble des organes de gestion et des représentants légaux des sociétés titulaires d’un mandat social. Les titulaires d’un mandat social ne sont pas, dans l’exercice de ce mandat, dans un lien de subordination par rapport à la société. Il faut donc distinguer les organes de gestion des sociétés et les représentants légaux qui varient en fonction de la forme de la société : SARL ou SA pour les Scop et les Scic. Les organes de gestion Dans une SARL • le ou les gérants. Dans une SA à conseil d’administration • le conseil d’administration, • le président du conseil d’administration, • le directeur général et les directeurs généraux délégués. Dans une SA à directoire et conseil de surveillance • le directoire, • le conseil de surveillance. Les représentants légaux Ce sont les personnes qui ont légalement le pouvoir d’engager la société vis-à-vis des tiers. Dans une SARL • le ou les gérants. Dans une SA à conseil d’administration • le directeur général (ou le président du conseil d’administration lorsqu’il exerce également la direction générale) et les directeurs généraux délégués. Dans une SA à directoire et conseil de surveillance • le président du directoire ou le directeur général unique. Nous aborderons la rémunération de l’ensemble des dirigeants sociaux en accordant une attention particulière à l’articulation entre rémunération du contrat de travail et rémunération du mandat social. 6 Les Scop info > n° 4 > 1er mars 2011 ■ Modalités de rémunération Rémunération au seul titre du mandat social Dans une SARL La rémunération du gérant est fixée par l’assemblée générale des associés lors de la nomination de ce dernier, ou ultérieurement, s’il est décidé de lui attribuer une prime de mandat postérieurement à sa nomination. Toute modification de la rémunération du mandat social doit être décidée dans les mêmes conditions. Dans une décision récente, la Cour de cassation a précisé que la détermination de la rémunération du gérant au titre de son mandat social ne constitue pas une convention réglementée régie par l’article L. 22319 du Code de commerce et que, en conséquence, le gérant peut participer au vote de la résolution fixant cette rémunération (Cass. com., 4 mai 2010). Dans une SA à conseil d’administration Rémunération des administrateurs Les membres du conseil d’administration peuvent recevoir, à titre de rémunération, des jetons de présence (article L. 225-45 du Code de commerce) dont le montant global est fixé par l’assemblée générale des associés et qui est ensuite réparti par le conseil d’administration entre ses membres. Les jetons de présence sont déductibles de l’assiette de l’IS, dans la limite de 5 % de la moyenne des rémunérations attribuées aux cinq personnes les mieux rémunérées de la coopérative (dix si l’effectif de la coopérative est supérieur à deux cents salariés), multipliés par le nombre d’administrateurs. Rémunération du président du conseil d’administration L’article L. 225-51 du Code de commerce prévoit que le président du conseil d’administration représente le conseil d’administration, organise ses travaux et en rend compte à l’assemblée générale. Il appartient au conseil d’administration de lui attribuer ou non les fonctions de directeur général (article L. 225-51-1 du Code de commerce). Il peut recevoir des jetons de présence et sa part peut être supérieure à celle des autres administrateurs. Il peut également ACTUALITÉ percevoir une rémunération spécifique déterminée par le conseil d’administration (article L. 225-47, al. 1, du Code de commerce). Rémunération du directeur général et des directeurs généraux délégués La fixation de leur rémunération est de la compétence exclusive du conseil d’administration (article L. 22553 du Code de commerce). Le conseil fixe le montant et les modalités de versement. Dans une SA à directoire et conseil de surveillance Rémunération des membres du conseil de surveillance Les membres du conseil de surveillance peuvent percevoir une rémunération dans les mêmes conditions que les administrateurs (article L. 225-83 du Code de commerce). Rémunération des membres du directoire La rémunération des membres du directoire est fixée par le conseil de surveillance (article L. 225-63 du Code de commerce). La rémunération de chaque membre du directoire est fixée individuellement. L’acte de nomination fixe le mode et la rémunération de chaque membre du directoire. Toute modification de cette rémunération intervient dans les mêmes conditions. La particularité des Scop et des Scic provient du fait que tout associé peut être nommé gérant, membre du conseil d’administration, du directoire ou du conseil de surveillance, sans perdre, le cas échéant, le bénéfice de son contrat de travail (article 15 de la loi du 19 juillet 1978 pour les Scop et article 19 undecies de la loi du 10 septembre 1947 pour les Scic). Par ailleurs, l’article 17 de la loi du 19 juillet 1978 précise que ces mêmes dirigeants sont, lorsqu’ils perçoivent une rémunération au titre de leur fonction, considérés comme employés au sens du droit du travail s’ils ne sont pas rémunérés à un autre titre. Il n’y a pas de dérogation de ce type pour les dirigeants de Scic. Un dirigeant de Scic rémunéré au seul titre de son mandat social ne sera pas assimilé à un salarié. JURIDIQUE possible. Il est en revanche plus difficile de considérer qu’un contrat de directeur d’établissement est distinct du mandat social, alors même que l’entreprise ne comporte qu’un seul établissement. Gestion de la double qualité de mandataire social et de titulaire d’un contrat de travail Lorsque le contrat de travail se poursuit pendant le mandat, le dirigeant est, pour ce qui est de son contrat de travail, un salarié comme un autre. Il doit occuper des fonctions techniques distinctes de son mandat, cette distinction doit se traduire : Au niveau du contrat de travail et de son exécution Le contrat doit préciser les fonctions techniques et le rattachement hiérarchique du salarié, organiser le lien de subordination, fixer le salaire. Le contrat de travail ne doit pas être signé par son titulaire agissant en tant que représentant légal de la société et en tant que salarié. La société devra être représentée par une personne spécialement habilitée à effet de signer le contrat de travail (associé, administrateur, membre du conseil de surveillance). L’intéressé peut recevoir des instructions, des contrats de mission établissant son lien de subordination et il doit rendre compte de son activité en tant que salarié et ne peut pas fixer lui-même sa rémunération. Au niveau du bulletin de paie La qualification mentionnée sur le bulletin doit être celle figurant dans le contrat de travail au titre duquel la rémunération est versée. Si une prime de mandat est versée, elle figurera sur une ligne intitulée « prime de mandat ». Variations de la rémunération Augmentations collectives de salaire Les augmentations décidées pour l’ensemble des salariés sont applicables à la rémunération des fonctions techniques (pour toute augmentation de la prime de mandat, une délibération de l’assemblée est nécessaire) Augmentations spécifiques Cumul d’un contrat de travail et d’un mandat social Le dirigeant peut également être titulaire d’un contrat de travail. Lorsque ce contrat de travail existe, il doit correspondre à des fonctions techniques réellement exercées et distinctes des fonctions de direction. Par exemple : cumuler des fonctions de responsable commercial avec un mandat de gérant est tout à fait Les augmentations spécifiques ne peuvent être décidées par le dirigeant à son profit. Ainsi, si une augmentation globale des salaires de 2 % est à répartir entre les salariés, sans que la répartition soit nécessairement égalitaire, le dirigeant ne pourra pas déterminer la part d’augmentation qui lui revient. Un salarié ne peut pas prendre une telle décision, c’est donc la personne habilitée à suivre son contrat de travail qui devra le faire. Les Scop info > n° 4 > 1er mars 2011 7 ACTUALITÉ JURIDIQUE De plus, l’attribution d’une augmentation individuelle ou d’une prime est une convention réglementée, soumise à autorisation préalable du conseil d’administration ou du conseil de surveillance dans une société anonyme, et qui fait l’objet d’une ratification a posteriori dans les SARL. Les intéressés ne participant pas au vote. Le contrat de travail peut être suspendu pendant l’exercice du mandat social Il se peut que les activités liées à l’exercice du mandat social ne laissent pas de place à l’exercice d’une activité au titre du contrat de travail. Dans ce cas, le contrat de travail peut être suspendu pendant la durée du mandat et il est reprend son cours après la cessation du mandat. L’ancienneté acquise dans le cadre du mandat étant bien entendu prise en compte. C’est une situation qui correspond souvent à une réalité. Dans une Scop, elle ne présente pas d’inconvénient puisque le mandataire social rémunéré est assimilé par l’article 17 de la loi de 1978 à un salarié. Il n’y a donc aucune conséquence pour le mandataire, que ce soit sur le plan social ou des droits à l’assurance chômage. La situation du dirigeant de Scic est moins favorable car le mandataire ne bénéficie pas de dispositions spécifiques l’assimilant à un salarié. DROIT DES AFFAIRES Concurrence déloyale Embauchage des salariés démissionnaires d’une société concurrente L’engagement contractuel de salariés démissionnaires d’une société concurrente ne justifie pas le versement d’une indemnité à cette société. Lorsque leur départ ne résulte pas de leur débauchage mais du climat social dégradé de l’entreprise qu’ils ont quittée. Une société adhérente d’une centrale d’achat sous l’enseigne de laquelle elle exerçait son activité avait acquis le fonds de commerce d’une autre société, également adhérente de la centrale d’achat mais qui exerçait sous une autre enseigne commerciale. Trois salariés, dont le contrat de travail avait été transféré dans le cadre du rachat du fonds de commerce, avaient démissionné postérieurement à la reprise et avaient été engagés par une troisième société qui venait de se créer et d’adhérer au groupement d’achats. La société dont les salariés avaient démissionné avait assigné la nouvelle société employeur des salariés démissionnaires ainsi que ces derniers aux fins d’une condamnation solidaire à des dommages-intérêts en réparation d’actes de concurrence déloyale. 8 Les Scop info > n° 4 > 1er mars 2011 La société demanderesse considérait que la désorganisation consécutive à l’embauche de ses anciens salariés happés dans la force de vente de la société concurrente constituait un acte de concurrence déloyale, indépendamment de toute manœuvre causée par la démission massive des salariés constituant également, en elle-même, un acte de concurrence déloyale supplémentaire. La Cour de cassation a considéré, d’une part, que le départ quasi concomitant des trois salariés ne résultait pas de manœuvres de débauchage effectuées par la nouvelle société mais du climat social dégradé régnant à l’époque des démissions au sein de la société plaignante et que, d’autre part, cette dernière n’apportant aucune preuve de moyens déloyaux commis par la nouvelle société pour capter de nouveaux clients, il a pu en être déduit l’absence de caractère fautif des comportements dénoncés. > Cass. com., 7 décembre 2010. ACTUALITÉ JURIDIQUE Liquidation judiciaire Pas de recours possible pour le candidat repreneur évincé La Cour de cassation a récemment confirmé sa jurisprudence interdisant à un candidat évincé à la reprise d’une entreprise ou à l’acquisition d’un actif de faire un appel en nullité du jugement ayant statué sur le recours formé contre l’ordonnance du juge-commissaire rejetant son offre. Cette impossibilité ne résulte pas de dispositions spécifiques aux procédures collectives mais des articles 4 et 31 du Code de procédure civile dont elle déduit que, faute d’être partie à l’instance initiale, les repreneurs dont l’offre n’a pas été acceptée ne peuvent pas faire appel ou se pourvoir en cassation. L’ordonnance du 18 décembre 2008 et le décret du 12 février 2009 ont supprimé toute restriction aux recours contre les ordonnances du juge-commissaire en matière d’autorisation de cession qui relèvent désormais de la cour d’appel. Dans le cadre de ces nouvelles dispositions, la cour d’appel, sur le même fondement des articles 4 et 31 du Code de procédure civile, a rejeté le recours d’un candidat évincé (cour d’appel Paris du 16 novembre 2010). Cass. com., 14 décembre 2010. DROIT SOCIAL Invalidité du salarié et visite de reprise La Cour de cassation apporte des précisions sur la démarche que doit suivre une entreprise lorsqu’un salarié est classé en invalidité pendant la période d’arrêt maladie. Dans l’affaire jugée, une salariée avait eu plusieurs arrêts maladie puis avait été classée en invalidité deuxième catégorie et avait informé son employeur de ce classement. Après divers échanges, la salariée avait demandé à son employeur de l’informer des perspectives qu’il envisageait au mieux de ses intérêts. L’employeur demanda à la salariée de prendre rendez-vous auprès de la médecine du travail. Au bout d’un an, la salariée met en demeure son employeur d’organiser la visite de reprise. Après deux examens médicaux, la salariée est déclarée inapte à tout poste dans l’entreprise. La salariée demande des dommages-intérêts pour préjudice subi du fait du retard de l’employeur à organiser la visite de reprise. La Cour de cassation lui a donné raison et a condamné l’employeur au paiement de dommages-intérêts. Le Code du travail ne règle pas la situation du salarié classé en invalidité pendant son arrêt de travail. Le classement en invalidité par la Sécurité sociale n’entraîne pas nécessairement l’impossibilité pour le sala- rié de reprendre son activité professionnelle. Seule la visite médicale de reprise permet de déterminer si le salarié est apte ou non. Dans une circulaire du 21 novembre 1994, l’administration considérait que l’employeur avait deux possibilités : soit il ne prenait aucune décision, et le contrat de travail restait suspendu, soit il demandait au salarié de reprendre son activité et de passer la visite médicale de reprise. La Cour de cassation prend une position contraire à celle de l’administration. Dès lors que le salarié informe son employeur de son classement en invalidité deuxième catégorie, sans manifester la volonté de ne pas reprendre son travail, il appartient à celuici d’organiser une visite médicale de reprise qui met fin à la suspension du contrat de travail. La visite de reprise doit avoir un caractère automatique. L’obligation revenant à l’employeur, tout retard sera sanctionné par l’attribution de dommages-intérêts au salarié pour la période pendant laquelle le contrat de travail était suspendu et pendant laquelle la salariée n’a perçu aucune rémunération. Cass. soc., 25 janvier 2011. Les Scop info > n° 4 > 1er mars 2011 9