un climat d`incertitude

Transcription

un climat d`incertitude
un climat
d’incertitude
dick pels
traduction: Louis Wyckmans
AnaLYSE
Juillet
2014
étopia
centre d’animation
et de recherche
en écologie politique
Changement climatique
GIEC
Ecologie politique
dick pels
Sociologue, il a dirigé le Wetenschapelijk Bureau,
la fondation de Groenlinks, le parti des Verts néerlandais. Cet
article s’inspire d’une intervention qu’il a effectuée en Irlande
en septembre 2012 dans le cadre d’un festival co-organisé par
la Green European Foundation et les Verts irlandais.
un climat d’incertitude
Les écologistes doivent s’écarter des
argumentaires alarmistes et moralisateurs
pour aborder la question du changement
climatique d’une manière plus inclusive et
plus politique.
L’écologie politique semble confrontée à un
curieux paradoxe. D’une part, elle est de
manière générale perçue avec sympathie.
D’autre part, elle inquiète en invoquant
rituellement un futur terrifiant. Souvent,
elle fait entendre des propos relatifs à notre
planète qui, vulnérable et aux limites
intangibles, est menacée d’être détruite
par l’action prédatrice de l’homme, par
l’épuisement, par la pollution.
Il est devenu scandaleux, voire obscène,
de mettre en doute de tels faits, surtout
depuis le succès mondial remporté par le
film « Une vérité qui dérange » d’Al Gore
et depuis les plus récents rapports du
GIEC sur le climat. La vérité selon Gore
est que l’activité humaine met en péril la
survie de notre civilisation et même, la
simple habitabilité de notre planète. Aussi
la lutte sans merci contre le changement
climatique devient un objectif moral premier
et même un devoir d’ordre spirituel. Le
réchauffement climatique nous impose,
selon Gore, une certitude morale comparable
à celle qui animait un Lincoln dans son
combat contre l’esclavage ou un Roosevelt
combattant le fascisme. Comme le confirme
le publiciste britannique Georges Monbiot,
nier le changement climatique équivaut à nier
l’holocauste ou à affirmer que la betterave
rouge guérit du Sida.
Ces dernières années ce consensus a été battu
en brèche par l’arrivée d’une mouture nouvelle
de climatosceptiques. Initialement leurs prises
de position étaient tellement éloignées de celles
du monde scientifique qu’elles n’étaient pas
prises au sérieux. Cependant en novembre
2009, deux ans après qu’Al Gore et le GIEC
se soient partagé le Prix Nobel de la Paix,
le « Climategate » éclate : la divulgation de
courriels émanant de climatologues réputés,
britanniques et américains, laisse entendre
qu’ils auraient passé sous silence des données
gênantes parce qu’elles diminueraient le
caractère urgent du message des écologistes
et environnementalistes. En outre, on aurait
découvert des erreurs dans le rapport même
du groupe de travail n°2 du GIEC : de petites
exagérations qui, là aussi, tendraient à
gonfler le caractère dramatique, mais non
justifié d’un point de vue strictement factuel,
des conséquences du changement climatique.
Discours de crise et de catastrophe
Les climatosceptiques accusèrent le GIEC de
faire montre de trop de certitudes fondées sur la
science et attaquèrent le mantra que « la vérité
scientifique est établie ». Les catastrophes et les
crises évoquées dans le discours ne se vérifieraient
pas dans les faits ; fruits de manipulations, elles
serviraient les intérêts des climatologues et des
militants de gauche. Les changements climatiques
existeraient depuis toujours et les solutions qu’offre
la technologie actuelle ainsi que des incitants
économiques existants pourraient apporter des
réponses efficaces. Le discours alarmiste serait
un épouvantail qu’agite un lobby de gauchistes
moralisateurs, friands de catastrophisme, tentant
ainsi de pousser à l’interventionnisme de l’État
afin de réduire la liberté d’entreprise et la liberté
de consommer.
Comme on pouvait s’y attendre, ce sont alors
les politiciens et les médias populistes qui sont
montés au créneau. Le documentaire de Channel
Four La Grande Escroquerie du Réchauffement
Climatique (2007) a sans plus attendre appliqué
un effet miroir à l’argument-choc que le film
propagandiste d’Al Gore avançait comme la
« vraie cause » du changement climatique : le
contre-argument de l’activité de l’astre solaire.
En Une du quotidien allemand Bildzeitung un
article s’intitulait « Die CO2 Lüge » « le mensonge
du CO2 ». Un membre du Tea Party proclamait :
« Le changement climatique est une belle escroquerie. Le climat est une chose trop compliquée,
même pour nos ordinateurs. Les modèles des
scientifiques sont trop complexes et ils sont
tendancieux. Mon père a quitté l’Oklahoma à
cause de « Dust bowl » (Le Désert de Poussière)
bien avant l’utilisation massive de pétrole et la
venue des SUV » (NRC Handelsblad 27.7.11).
Une autre manière de discuter du
changement climatique
Je fais le pari que nous pouvons sortir de l’impasse
du débat sur le climat si nous avons l’audace
d’admettre un degré plus grand d’incertitude.
S’il faut admettre que les politiques climatiques
sont souvent exprimées en termes d’impératifs
catégoriques, on peut tout aussi bien rétorquer
aux climatosceptiques que chez eux la rigueur
intellectuelle n’est pas la qualité majeure. Leur
scepticisme est hautement sélectif et opportuniste : ils agissent en fait comme des militants de
l’athéisme qui n’auraient d’autre objectif que de
jeter le discrédit sur la théologie environnementale. Si l’on peut reprocher au GIEC de n’avoir
pas été assez attentifs à l’éthique du scepticisme
systématique, de nombreux climato-sceptiques
autodidactes se fixent avec délice sur les seules
erreurs mineures du rapport pour pouvoir
proclamer que le GIEC a complètement échoué.
également ses préoccupations à propos des
«mystérieuses auto-certitudes» de la mouvance
écologiste qui donne bien trop de réponses et
ne pose que trop peu de questions. Il se montre
en faveur d’un changement d’atmosphère, « de
climat, dans le débat sur le climat » ; ce débat a
besoin d’un niveau d’auto-critique et de réflexivité
plus élevé. La « monoculture » des écologistes
a la fâcheuse tendance de dresser des remparts
pour s’isoler de toute critique et de se repaître
alors d’alarmisme, de pathos sans fondement et
d’une constante grave inquiétude. La mouvance
écologiste doit, encore et toujours, apprendre à
écouter au lieu de proclamer ses vérités sacrées.
Une « politique environnementale de l’incertitude » aborde le futur comme un édifice à
construire, qui doit être planifié et réfléchi avec
prudence dans une attitude flexible qui permet
d’improviser et qui est ouverte au dialogue
Dans un livre récent intitulé Am Ende der
permanent avec ceux qui pensent différemment.
Gewissheiten (la Fin des Certitudes) (2011)
le scientifique écologiste Frank Uekötter dit
#
4
ANALYSES ÉTOPIA
JUILLET 2014
UN CLIMAT D’INCERTITUDE
DICK PELS
Une large gamme de différences
Pour échapper aux certitudes de l’environnementalisme de « gauche » face aux certitudes en miroir
des climatosceptiques de « droite », il faudrait
nuancer plus finement ce qui les différencie et
étaler plus largement la gamme des différences.
Dans cette controverse, le répertoire de chaque
côté contient des éléments radicaux et d’autres
plus modérés qui non seulement diffèrent sur la
nature même du changement climatique mais
aussi sur l’intensité avec laquelle ils font appel
aux vérités établies et à des preuves empiriques
solides.
.
#
5
apparaissent comme irréductiblement opposés,
ils sont relativement proches par leur inébranlable
assurance militante et leur tendance à discréditer et même démoniser leurs contradicteurs
(les extrêmes se touchent) [en français dans le
texte]. Précisons encore que le graphe du fer à
cheval décrit un continuum sur lequel toutes les
positions intermédiaires trouvent leur place. Al
Gore ainsi que des ONG telles Greenpeace, Les
Amis de la Terre, le WWF etc. se situent entre 2
et 1. Actuellement l’interaction la plus intéressante concerne les répertoires des modérés : les
échanges entre 2 et 3 pourraient bien être notre
A partir de là, on peut établir un schéma graphique
meilleur atout pour revivifier la pensée politique
du débat sur le climat qui distingue quatre prises
et l’action écologiste.
de position, dont deux modérées et deux extrémistes, qui se situent sur une courbe en forme Si l’on se déplace sur la courbe du fer à cheval
de fer à cheval : 1.alarmiste ; 2. science de climat depuis le bas à gauche jusqu’au bas à droite il
dominante et politique écologiste majoritaire ; 3. y a une amplification de cette conviction qu’il
sceptiques modérés ; et 4. populistes négation- n’est pas vrai qu’un changement climatique nous
nistes du changement climatique.
menace et que l’homme (c.a.d. les rejets de CO2
dus à l’industrialisation) ne peut pas être tenu
comme en étant le coupable principal et qu’il est
dès lors exonéré du poids de sa responsabilité.
Sur cette ligne, le pessimisme climatique et les
convictions relatives aux limites de la croissance
s’atténuent progressivement à l’inverse de l’optimisme croissant avec lequel on voit la capacité
du capitalisme de marché, de la croissance économique et de l’inventivité technologique pour
toujours trouver la solution aux problèmes. Le rejet
des théories sur l’impact des gaz à effets de serre
tend à étouffer dans l’œuf toute proposition pour
La moitié supérieure du fer à cheval est la zone de révolutionner l’actuel système productif ou pour
modération et de relative incertitude tandis que la induire une réflexion morale sur la mentalité du
moitié inférieure représente la zone de certitude « toujours-plus » et des comportements gaspilleurs.
radicale. Il est important de ne pas amalgamer Il y a dès lors un enthousiasme déclinant pour les
les positions 1 et 2 et il est tout aussi important régulations émanant des gouvernements ou pour
de garder à l’esprit les différences significatives leurs tentatives visant à inciter (ou dissuader) le
entre les positions 3 et 4. Alors que l’alarmisme citoyen à adapter son mode de consommation.
climatique (1) et le populisme négationniste (4)
ANALYSES ÉTOPIA
JUILLET 2014
UN CLIMAT D’INCERTITUDE
DICK PELS
Se déplacer sur la courbe
Sur le graphe du fer à cheval nous pouvons
suivre des glissements dans les positions. Un
exemple est celui que donne le climatosceptique
Bjorn Lomborg qui, dans son livre le plus récent
Solutions intelligentes (2010), semble bien avoir
radouci sa position sur la science du climat et du
GIEC. Il réaffirme néanmoins ses conclusions antérieures sur, d’une part, la solution pour réduire
les émanations de carbone au travers des seules
procédures Kyoto qu’il juge inefficaces et, d’autre
part, sur la nécessité de s’attaquer directement
à des problèmes mondiaux urgents, comme le
SIDA, la pauvreté, la malnutrition et les maladies
plutôt que de faire le détour, bien plus onéreux,
de politiques climatiques. Un autre remarquable
glissement, mais dans l’autre direction cette
fois, est celui fait récemment par le journaliste
environnemental Mark Lynas. Après qu’il ait
publié des livres alarmistes tels Marée Haute
(2004) et Six Degrés (2007), il prend une position
plus optimiste et technocratique dans son récent
ouvrage The God Species, (Les Espèces de Dieu)
(2011). Dans sa nouvelle manière de voir, Lynas
estime que le réchauffement climatique n’a rien
à voir avec la surconsommation, les normes et
les valeurs, l’idéologie ou le capitalisme. Pour lui,
on peut aisément en venir à bout à l’intérieur du
système économique existant. Ce qu’il nous faut,
c’est « une remédiation technologique appliquée
à l ‘économie entière ».
La position alarmiste est suffisamment représentée par des livres aux titres terrifiants comme La
Vengeance de Gaia de James Lovelock ou Heat
(Chaleur) de George Monbiot ou La Dernière
Génération de Fred Pearce. Tous datent de 2006.
Depuis la publication de son article « Scream
Crash Boom » en 2005, l’ancien directeur de
Greenpeace Paul Gilding trouve également sa
place bien haut sur la toise de l’alarmisme de
crise. Il affirme dans son livre récent The Great
Disruption (La Grande Perturbation) (2011) que
la situation est désespérée parce que la crise
climatique est désormais inévitable et qu’il faut
dès lors que nous nous mobilisions comme pour
une guerre. Pour cette « guerre contre un degré »
(ainsi nommée parce qu’une augmentation de
deux degrés serait une catastrophe), il faudrait
nous inspirer des expériences de mobilisation
anglaises et américaines de 1939-1940.
Abandonner le langage guerrier
Un tel langage guerrier n’est pas exceptionnel
dans la mouvance écologiste. Dans sa recherche
d’auto-suffisance et de capacité de résilience
au niveau local, le mouvement des Villes en
Transition trouve l’inspiration dans l’austérité,
la recherche d’autarcie et ce sens de la communauté qui prévalait en Grande-Bretagne lors des
années de guerre. La parlementaire britannique
et membre dirigeant du Green Party Caroline
Lucas a récemment co-signé (avec la NEF, New
Economics Foundation) un pamphlet intitulé
The New Home Front qui en appelle à « l’esprit
#
6
ANALYSES ÉTOPIA
JUILLET 2014
UN CLIMAT D’INCERTITUDE
DICK PELS
de guerre du peuple britannique » pour faire
face « à la pire menace que la Grande-Bretagne
a jamais dû affronter ». Le directeur du réputé
Institut Allemand de Recherche sur le Changement
Climatique de Potsdam (PIK) approuve que l’on
dise que la protection du climat n’est possible que
« dans le cadre d’une économie de guerre ». Et
même Stavros Dimas, ancien commissaire pour
l’environnement est allé jusqu’à affirmer (en
2007) qu’il y a lieu de s’engager dans rien moins
qu’une « guerre mondiale » contre le changement
climatique.
Différencier les scepticismes
Ces exemples illustrent que tant la science dominante en matière de climat que l’écologie politique
se laissent aisément séduire par les sentiments
alarmistes et la rhétorique guerrière. Il n’en reste
pas moins qu’il est essentiel de ne pas confondre
les positions 1 et 2. Il est tout aussi essentiel de
garder à l’esprit les différences entre le populisme
climatique militant (4) et le scepticisme modéré
d’auteurs comme Lomborg, Lynas, Ganteför,
Vahrenholt et Crok (3). Aucun de ceux-ci ne nie
que le globe terrestre se réchauffe, que cela est
en grande partie causé par les émissions anthropiques des gaz à effet de serre et que l’absence
d’intervention aurait des conséquences sérieuses
pour l’espèce humaine. Cependant ils refusent de
croire que les changements climatiques puissent
signifier la fin de la civilisation ou pire encore :
la destruction totale de notre planète.
à 0,8 C°) et sur le fait que le CO2 provoque du
réchauffement. Il y a par contre beaucoup moins
de certitude sur la manière précise avec laquelle
les gaz à effet de serre agissent sur le climat et sur
la possibilité de calculer leur effet relatif comparé
à l’influence qu’ont les processus naturels tels
les variations d’activité solaire ou les éruptions
volcaniques. Des incertitudes se font jour dans les
projections relatives à la vitesse et au volume du
réchauffement et celles relatives à la détermination
de points critiques qui déclencheraient un basculement climatique aux conséquences irréversibles.
Tant les alarmistes que les populistes rejettent
toute incertitude à ce sujet. Les uns avancent
que le pire scénario est scientifiquement établi et
donc inévitable tandis que pour les autres il n’y a
« pas de problème » ; il n’y a pas d’intervention
nécessaire. Chacun des camps fonde son opinion
sur la grande confiance qu’il a dans des éléments
De ce fait, un consensus assez large existe entre scientifiques et/ou expérimentaux probants
les positions 2 et 3 sur la réalité du réchauffement et accuse son contradicteur de manipulation,
climatique lui-même (qui se situe actuellement d’exagération et de « pseudo-science ».
Opter pour l’incertitude
Entre ces positions extrêmes, on en trouve qui
admettent un niveau plus grand d’incertitude.
Estimer le risque ou tracer le contour des limites
critiques (comme la limite des deux degrés) ne
sont jamais des opérations purement scientifiques
mais ce sont toujours des opérations politiques
fortement chargées de valeurs ; elles requièrent de
larges débats et de larges marges d’interprétation.
Dans une conception post-positiviste, constructiviste du vrai et de la rationalité les faits empiriques
ne représentent plus le « socle inébranlable » de
#
7
ANALYSES ÉTOPIA
JUILLET 2014
UN CLIMAT D’INCERTITUDE
DICK PELS
la connaissance. Les faits se situent immanquablement dans des cadres normatifs et dans un
environnement de théories...et des préjugés qui
vont avec. Ceci implique que séparer les faits des
valeurs ne se fait pas aussi aisément que des institutions scientifiques comme le GIEC aimeraient
le croire. Il y a une autre implication : d’un point
de vue épistémologique il est par trop commode
d’accuser les climato-sceptiques modérés (autres
que populistes) de faire de la « politique sans tenir
compte des faits ».
Laisser tomber « la fascination et
l’horreur »
Cette incertitude factuelle plus grande rend
possible de soumettre le débat sur le climat à la
délibération morale. C’est qu’en effet le projet
écologiste est dans une large mesure un projet
moral, avec, dans le viseur, l’amélioration de la
qualité de vie sur terre. Ses thèmes de débats
centraux : la durabilité, la capacité de charge
possible pour l’environnement, la sensibilité du
climat, l’empreinte écologique, le taux de dépassement etc. sont des catégories - simultanément
et indissolublement - empirico-théoriques et
éthiques. Ainsi le concept de « limite » (comme
dans « the Limits to Growth ») est précisément
un de ces concepts politico-philosophique de base
qui démontre la continuité – et même la confusion
– entre les faits et les valeurs. En conséquence,
il est l’objet d’une « incessante contestation ».
De ce point de vue, les limites écologiques sont
tant externes qu’internes : elles sont fixées, non
seulement par les conditions bio-physiques,
factuelles et objectives, mais également par une
attitude morale dans laquelle rentre la modération
et l’auto-limitation.
Cet espace éthique doit s’imposer tant à l’égard de
ceux qui voudraient laisser les faits (inquiétants)
du changement climatique opérer d’eux-même
les réactions nécessaires qu’à l’égard de ceux qui,
pariant sur la capacité d’adaptation et sur l’omnipotente et salvatrice technologie pour résoudre
les difficultés, rejettent tout discours moralisateur
visant à modifier les comportements. C’est notre
défi que de reformuler l’écologie politique en termes
d’incertitude chronique quant à la « sensibilité »
du climat sur terre. Une approche éloignée de la
« fascination et de l’horreur » apocalyptique, qui
ouvre un espace pour les considérations morales
et le débat politique, pourra susciter une adhésion
plus large aux politiques climatiques préventives
que ne le ferait la perspective de « politiques de
la peur » des alarmistes. La science n’est pas la
vérité établie une fois pour toutes et quand bien
même il en serait ainsi il nous faudra toujours
rompre des lances pour faire prévaloir notre
conception du bien.
Penser le futur, construire
des solutions, confronter
et diffuser les propositions
de l’écologie politique…
inventer
un monde
commun
Etopia accompagne la
trajectoire des idées dans la
société civile et en politique.
Pour aller plus loin
Etopia est une asbl reconnue par la Fédération
Wallonie-Bruxelles comme
association d’éducation
permanente et centre
d’archives privées.
Nos autres publications sur le sujet:
Climat
www.etopia.be/spip.php?article2085
www.etopia.be/spip.php?article1304
www.etopia.be/spip.php?article1049
Ecologie politique
http://etopia.be/spip.php?article1930
étopia
centre d’animation
et de recherche
en écologie politique
#
8
Espace Kegeljan
52 av de Marlagne
5000 Namur
+ 32-81-22 58 48
[email protected]
ANALYSES ÉTOPIA
JUILLET 2014
toutes nos publications sur
www.etopia.be/publications
UN CLIMAT D’INCERTITUDE
DICK PELS