Dossier de presse Cie Nuna
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Dossier de presse Cie Nuna
chorégraphie YoungSoon Cho Jaquet, Cie Nuna (CH-KR) DU MA 25 AU DI 30 JANVIER 2011 MA/JE/SA : 19H, ME/VE : 20H30, DI : 18H GARDERIE LE DI 30 JANVIER, RÉSERVATION OBLIGATOIRE 48H À L’AVANCE WWW.CIENUNA.COM chorégraphie YoungSoon Cho Jaquet interprétation YoungSoon Cho Jaquet Sun-Hye Hur Elisabeth Valentini Gilabert Pauline Wassermann création lumières Quentin Simon scénographie Serge Perret musique et son Jérémie Conne encadrement musical Anne Gillot costumes Isa Boucharlat, Boutique Sortie de Secours recherche et dramaturgie Christophe Jaquet problématique spatiale Nicolas Bassand photo Samuel Rouge vidéo Frédéric Lombard administration et diffusion Joséphine Affolter stagiaire diffusion Michael Scheuplein coproductions Cie Nuna, far° festival des arts vivants Nyon, Arsenic Lausanne soutiens Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Ernst Göhner Stiftung, État de Vaud, Ville de Lausanne, Loterie Romande, Fondation Casino Barrière de Montreux, Migros pour-cent culturel, Sophie und Karl Binding Stiftung, Mediathek tanz, Fondation Nestlé pour l’Art, Corodis, fonds des programmateurs – Reso-Réseau Danse Suisse rencontre avec YoungSoon Cho Jaquet, à l’issue de la représentation, je 27 janvier, modérateur : Christophe Jaquet autres dates Kaserne-Basel les 5 et 6 février,Théâtre du Pommier Neuchâtel les 11 et 12 mars, ADC Genève du 23 au 27 mars, Südpol Luzern les 12 et 13 mai en parallèle Bernard est vivant, une exposition des élèves du gymnase de Nyon, du ma 25 au di 30 janvier 2011, ouverture 1h avant et 1h après Romanesco, vernissage ma 25 janvier dès 17h30, entrée libre WWW.ARSENIC.CH Centr e d’art scénique contemporain Rue de Genève 57, 1004 Lausanne Infos et réservations : +41 21 625 11 36 PHOTOS À DISPOSITION SUR DEMANDE : Anne-Pascale Mittaz 021 625 11 22 [email protected] THÉÂTRE / CRÉATION ROMANESCO « A PROPOS DU SPECTACLE L’ORDINAIRE ET L’ÉBLOUISSEMENT Romanesco nous invite à un voyage à travers les ombres et la lumière, où l’éclairage est au cœur du dispositif. Quatre danseuses manipulent des pastilles lumineuses et créent des images étranges jusqu’à l’éblouissement. En partant du mythe, de l’obscurité et de l’imaginaire, YoungSoon Cho Jaquet propose une recherche délicate et poétique sur le voile et le dévoilement, le trouble et la clarté, le montrer et le cacher. YoungSoon Cho Jaquet présentait, la saison dernière à l’Arsenic, Champignons, pièce pour trois danseurs et collection d’objets familiers. Par la manipulation de frigos, transistors, lampes, aspirateurs, téléphones,…, les interprètes organisaient, selon une cosmologie gardée secrète, un univers qui progressivement s’animait : les bruits produits par cette «ménagerie » quotidienne s’orchestraient en une nappe sonore à la rythmique délicate ; les gestes simples et minimaux, comme marcher, se coucher, déplacer des objets, se précipitaient en des mouvements toujours plus dansés et éloignés de la mise en place du dispositif. Initialement à vue, le plateau tendait vers les confins de la perception. Romanesco emprunte le chemin inverse. Il part du mythe, du sombre et de l’imaginaire pour noyer progressivement le plateau d’une lumière plein feu. Mais, tout en permutant la progression de l’éclairage jusqu’à l’éblouissement, Romanesco prolonge les réflexions du spectacle précédent autour d’illusions visuelles, de détournements de gestes concrets en mouvements chorégraphiés et plus généralement de la poésie qui s’extrait, comme une essence précieuse, de la banalité du réel. Coréenne établie en Suisse depuis dix ans, YoungSoon Cho Jaquet a suivi des études en danse contemporaine à Londres. En allant d’un continent à l’autre, elle a travaillé au sein de diverses traditions chorégraphiques et vécu l’expérience d’un regard déplacé sur ce qui l’entoure. C’est cette transformation saisissante du regard qu’elle tente de faire vivre aux spectateurs en créant de l’étrangeté à partir d’éléments ordinaires. La perception du monde, vécue d’abord comme un décalage culturel, exerce aujourd’hui un attrait très formel sur la jeune chorégraphe qui se passionne, dans Romanesco, pour les phénomènes optiques. La lumière est ainsi au cœur de Romanesco. Accueillis par les interprètes, les spectateurs, préalablement munis de pastilles lumineuses, sont invités, dans une atmosphère cérémoniale, à offrir ces sources de lumière discrètes et malléables. Chorégraphie au sol où les leds sont déposées, Romanesco fait apparaître, dans une pénombre initiale, des formes abstraites, suspendues qui, comme un ciel étoilé, oscillent entre géométrie et sources isolées vibrantes. Mobiles, elles troublent la profondeur de l’espace et se modifient à la manière d’un kaléidoscope géant, actionnées par des danseuses à peine perceptibles, ombres ou chimères dont les bras et bustes s’inventent au regard. C’est le son qui rompt cet état hypnotique face à un univers vivant qui se métamorphose. Il émet des repères : bruit de pas marquant le sol, souffle qui permet de déceler les danseuses. La deuxième partie du spectacle fonctionne par retournement, évoluant jusqu’à l’intensification extrême de l’éclairage. Voilà le point de fuite vers lequel tend Romanesco. Par cette saturation graduelle de la lumière, Romanesco propose une recherche subtile et poétique sur le voile et le dévoilement, le trouble et la clarté, le montrer et le cacher. Des termes que YoungSoon Cho Jaquet n’oppose » pas. Au contraire, elle crée un univers oxymorique qui associe, dans un même mouvement, présence et absence, ordinaire et cérémonial, mondes originels et disparitions. Anne-Pascale Mittaz photo ©Samuel Rouge « ÉLÉMENTS DE SON TRAVAIL PARTAGE Pour YoungSoon Cho Jaquet, la pratique chorégraphique est avant tout scénique. Cela signifie pour elle qu’il ne suffit pas de présenter des images mais qu’elle prend en compte son rapport aux spectateurs. Il ne s’agit pas de créer une interaction embarrassante où l’on prend le public à parti, mais de simplement considérer les spectateurs comme un élément du jeu. Plus que d’interaction, il s’agit d’intégration. Par exemple, dans C-(K)Gut elle invitait le public à former une procession et à passer d’un théâtre à un autre (de l’Arsenic au Théâtre Sévelin 36). Dans Nuna, elle dansait au milieu des spectateurs. Dans Whisky Gorilla, elle pénétrait dans la salle telle une spectatrice pour ensuite, très progressivement et sur toute la longueur de la pièce, prendre la distance qui lui permettait de devenir une danseuse sur une scène. ORIGINES ET MÉMOIRE ! YoungSoon Cho Jaquet ne cherche pas à transmettre son expérience personnelle de Coréenne vivant en Suisse ou à exhiber les particularités folkloriques de sa culture. Mais, forte d’un décalage culturel, témoin et actrice d’une étrangeté, elle essaie de développer une mise en situation du spectateur qui l’amène à se confronter personnellement à sa mémoire et à sa propre culture. La présentation d’un décalage et d’une étrangeté, ainsi construite dans une atmosphère de partage, permet en effet de nous interroger sur notre appartenance à une culture et sur notre rapport d’individu vis-à-vis du passé et des souvenirs. PRÉPARATIFS Ce qui est habituellement considéré comme de l’ordre de la préparation au spectacle, trouve dans le travail de YoungSoon Cho Jaquet sa place à part entière. Ainsi, Dry Fish, dans lequel la danseuse revêtait son corps de poissons séchés, ou Whisky Gorilla dans lequel elle nettoyait méticuleusement sa couverture, chorégraphiaient-ils ce travail préparatoire. Dans Romanesco, la mise en place de la lumière est partie intégrante du spectacle. UNE QUESTION DE PERCEPTION ? YoungSoon Cho Jaquet cherche également à explorer comment notre point de vue à l’égard d’un objet, d’une personne ou d’une situation se modifie et à dégager la poésie liée à cette transformation. Par quels mécanismes, l’appréhension et l’appréciation que le spectateur a d’un objet, d’un corps ou d’un mouvement peuvent-ils évoluer ou changer brutalement ? Et surtout quelles sont les réactions provoquées par un changement, quels types d’émotions sont véhiculées par là ? Surprise, déception, confusion, illumination, apaisement ? photo © Samuel Rouge SES PRÉCÉDENTES CRÉATIONS Cache Fantôme (spectacle de danse pour les enfants) créé à la Bavette à Monthey le 1er mai 2010 Chalet créé à Transit Renens le 4 juillet 2009 Chavannes centre, le 14 août 2010 far° - festival des arts vivants Nyon, le 21 août 2010 MUDAC Lausanne, Nuit des musées 2009 Pilze créé au festival Stromereien au Tanzhaus de Zürich les 29 et 30 juillet 2009 : Plateaux Festival, Künstlerhaus Mousonturm Frankfurt, 29 avril 2010-12-13 TILT Renens 23 octobre 2010 Champignons, créé au far° festival des arts vivants, 12 et 13 août 2009 Kaserne Basel, 29 et 30 janvier 2010 Arsenic, Lausanne, du 3 au 8 novembre 2009 Journées de danse contemporaine suisse, Schlachthaus, Bern, les 3 et 4 mars 2011 Whisky Gorilla créé à l’Arsenic, Lausanne, en mars 2008 Théâtre du Moulin neuf, Aigle, 7 février 2009 Journées de danse contemporaine suisse, Spazio Officina, Chiasso, 23 janvier 2009 far° festival des arts vivants à Nyon, 16 et 17 août 2008 Dry Fish, crée à L’Arsenic, Lausanne, en 2007 Contenedores 09, International festival of action arts, Séville, 21 février 2009 eBent Festival, Barcelone, le 16 novembre 2007 Festival Perform now! Winterthur, le 14 novembre 2009 Festival PPP, Bern, 14 juin 2009 Festival Visions du réel Nyon, le 29 avril 2010 Ethical Fashion Days, soirée «fair glamour», 2 octobre 2010 C-(K)Gut, crée à l’Arsenic, Lausanne, dans le cadre du Festival Les Urbaines en 2003 Nuna, crée au Théâtre de l’Usine, Genève, 2003 Théâtre du Moulin neuf, Aigle, 8 février 2009 Arsenic, Lausanne, 2004 +&?!…« ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES YOUNGSOON CHO JAQUET Dans les pièces de YoungSoon Cho Jaquet, le public est considéré comme un élément constitutif de la performance, la préparation de la pièce et de celle de l’espace sont intégrées au spectacle, et une attention persistante est accordée aux questions de mémoire et d’origine. Un rapport particulier à la matière et aux sensations joue le rôle de trait d’union entre ces thèmes principaux. En conviant le spectateur à toucher certains éléments scénographiques, à les sentir, ou simplement à les écouter et à les regarder, chacune de ces performances convie le public à un partage simple et direct. Ce dernier se découvre alors immergé dans un univers aussi étrange qu’accueillant. Parallèlement à son activité de chorégraphe, YoungSoon Cho Jaquet poursuit sa carrière d’interprète. On l’a vue récemment dans You can speak, you are an animal de Massimo Furlan, Aïkia d’Estelle Héritier, et, dans Ningyo, la dernière création de Nicole Seiler, ainsi que dans Screen Sisters de Fabienne Berger. En Suisse, YoungSoon Cho Jaquet a créé : • Cache Fantôme • Whisky Gorilla • Dry Fish • Pilze • Chalet • C-(K)Gut • Nuna À Londres, elle a créé : • The Labyrinth, Embankment Dance Festival, De Valois Studio Theatre, 1999 • Scream C21, Cochrane Theatre, 1998 • Evolution, Jacksons Lane Theatre, 1998 En Corée du Sud, elle a créé : • Kum Sokaise, Hyunde Tho Art Hall, 1995 • Sa-niang, Studio JMR, 1994 • Kum, Studio JMR, 1993 Chorégraphies pour d’autres spectacles : • Le prochain spectacle d’Estelle Héritier, Octogone, Pully, 2010 • The Jewish Tatoess by Marisa Carnesky, Arsenic, 2001 • Nomi par la Cie Notes de scène, Théâtre 2.21, 2001