Base dossier EFF_2
Transcription
Base dossier EFF_2
LʼEFFET DE SERGE Philippe Quesne / Vivarium Studio conception, mise en scène et scénographie : Philippe Quesne conceived, directed and designed by avec Gaëtan Vourc’h, Isabelle Angotti, Rodolphe Auté… et des invités locaux with Gaëtan Vourc’h, Isabelle Angotti, Rodolphe Auté… and local guests Musiques / Music excerpts: André Prévin, Gillian Hills, Howe Gelb, Sophia Loren, Wagner, John Cage, The Patriotic Sunday, Sparklehorse, Colleen, Antoine Duhamel, Willy Deville, Arnold Goland, Abbc, Vic Chesnutt, Led Zeppelin, José Feliciano, ... Production : Vivarium Studio / coproduction : Ménagerie de Verre -‐ Paris, dans le cadre des résidences Avec le soutien du Forum scène conventionnée de Blanc-‐Mesnil, festival actOral montévidéo -‐ Marseille Pièce créée en novembre 2007 à la Ménagerie de Verre -‐ Paris Production Vivarium Studio / coproduction Ménagerie de Verre -‐ Paris with the support of Le Forum -‐ scène conventionnée de Blanc-‐Mesnil and Festival actOral montévidéo -‐ Marseille Premieres in November 2007 at Ménagerie de Verre -‐ Paris La compagnie est conventionnée par la DRAC Île-‐de-‐France, Ministère de la Culture et le Conseil Régional Île-‐de-‐France. Vivarium Studio is supported by DRAC Ile de France (French Ministry of Culture) and Conseil Régional Île-‐de-‐France. Durée du spectacle / length : 75 minutes sans entracte (with no intermission) www.vivariumstudio.net Contact : Aurélie Guitton / [email protected] / Mob. : +33 (0)6 35 12 53 62 © Pierre Grosbois Dans son appartement, un personnage nommé Serge, présente chaque dimanche à ses amis, des performances de une à trois minutes à partir d’effets spéciaux… Avec ce spectacle, Philippe Quesne poursuit son projet d’écriture scénique, convoquant arts plastiques, musiques et expérimentations. Écrit pour le comédien Gaëtan Vourc’h, “L’Effet de Serge” interroge la forme du solo par une subtile mise en abîme de la question de la représentation. In his flat, a character named Serge presents every Sunday to his friends one to three minutes performances with minimal special effects... Written for the actor Gaëtan Vourc’h, “L’Effet de Serge” questions the solo as a form through a subtile involvement of the matter of the performance. With this new piece, Philippe Quesne goes on with his scenic writing project, using arts, musics and experimentations. L’EFFET DE SERGE Dans son appartement pavillonnaire, Serge concocte avec les moyens du bord des spectacles d’effets spéciaux d’une minute qu’il joue chaque dimanche devant un parterre d’amis. Philippe Quesne est pour le moins économe dans son approche de la théâtralité, peu d’effets de jeu, de techniques, de paroles. Des cloisons en placo-‐plâtre, une baie vitrée ouvrant sur un jardinet, un bout de moquette, TV, HIFI, table de pingpong sont les éléments du décor recyclés des anciens spectacles (La Démangeaison des ailes, Des Expériences, D’après Nature). Des « modèles » selon le mot de Bresson, fidèles complices de Quesne occupent le plateau, avec cette fois-‐ci en solo Gaëtan Vourc’h dans la peau de Serge, personnage de la fiction. Vourc’h, en cosmonaute, annonce au public le protocole des productions du Vivarium Studio : « en général, on commence les spectacles par la fin du spectacle d’avant ; l’année dernière je jouais dans D’Après Nature, un spectacle qui se terminait comme ça, j’étais en cosmonaute. On était d’ailleurs plusieurs à être en cosmonaute. Là je vais jouer l’Effet de Serge, un spectacle autour de la vie de Serge et qui se passe chez lui ». Il présente le lieu de vie de Serge, artiste concepteur de projets. Que signifie la pratique d’un artiste qui bricole chez lui des mini-‐spectacles à peu de frais devant un auditoire amical ? Quesne porte un regard amusé sur ce qui pourrait être une tendance actuelle du discours des professionnels, une apologie des projets conçus avec peu argent (alors que sur certaines scènes perdure un excès de moyens) ? Malheureusement cet encouragement au bricolage ne sous-‐tend pas le principe esthétique, disons d’un post théâtre pauvre, dont la pauvreté consistait à réduire les artifices du théâtre au profit d’une poétique du jeu de l’acteur, mais constitue un argument économique de la politique culturelle. Serge est sans effets mais le spectacle de Quesne fait son effet. Comme toujours Quesne produit un théâtre critique, jubilatoire, qui travaille autant les codes esthétiques de la théâtralité que les problématiques contemporaines. A l’heure actuelle, les premiers pas sur le plateau de Gaëtan alias Serge en cosmonaute est une entrée hautement signifiante : l’artiste appartiendrait-‐il à une autre planète, tant il semble considéré par ses pairs comme un être à part affranchi de toutes préoccupations matérielles? Pascale Gateau L’EFFET DE SERGE In his little lowrise apartment, Serge cobbles together one-‐minute special effects shows that he puts on for his friends on Sundays. And to say the least Philippe Quesne is economical in the way he handles the dramatic side: not many effects of acting, technique or speech. Plaster sheet walls, a French window opening onto a minigarden, a scrap of carpet, TV and hi-‐fi, a pingpong table – these are the props he already recycles from other shows: La démangeaison des ailes (The itching of the wings), Des expériences (Experiences) and D'Après Nature (From Life). On stage are what Bresson used to call "models" and this time with Gaëtan Vourc’h soloing as the fictional Serge. Dressed up as a astronaut, Vourc’h tells the audience how things work at Vivarium Studio: "Usually, you start shows with the beginning of the last show's end. Last year I was acting in "D'après Nature" – a show which ended with me, like this, dressed up as an astronaut. There were several astronauts. Here, I'm going to act in L’Effet de Serge. It's about Serge's life. It takes place at his place." Then Vourc’h shows us where artist/project originator Serge lives. But what's the genda of an artistic method based on cheap mini-‐shows done for a handful of friends? Quesne brings an amused eye to bear on what could be one of the current professional rants: the apology for low-‐budget projects (whereas some theatre keep on with too much money). Unfortunately the ranters' urging of ‘bricolage’ doesn't extend to what we might call the aesthetic principle of a post-‐poor theatre whose poverty consisted in cutting back on theatrical artifice in favour of a poetics of acting; rather it's an economic argument rooted in cultural politics. Serge doesn't rely on effects, but Quesne's show has its effect. As always he comes up with exhilarating, critical theatre revolving as much around theatrical aesthetic codes as contemporary issues. Right now the first steps on stage of Gaëtan alias Serge, dressed up as an astronaut, represent a highly significant entrance: might the artist in fact belong on another planet, so much does he seem to consider his peers with the eye of a being apart, one freed of all material concerns? Pacale Gateau © Pierre Grobois © Erreur ! Contact non défini. VIVARIUM STUDIO / PHILIPPE QUESNE En 2003, j’ai fondé l’association Vivarium Studio, afin de concevoir et mettre en scène mes propres créations et d’interroger le théâtre comme un art d’assemblage, un art hétérogène. Mon premier spectacle, La Démangeaison des ailes, a été inventé avec un groupe de travail composé d’acteurs, de plasticiens, d’un danseur-‐musicien, d’un régisseur de cinéma et d’un chien. Riche de cette première aventure, l’expérience se prolonge depuis dix ans maintenant avec ces mêmes collaborateurs, auxquels se joignent ponctuellement des invités ou des figurants, qui viennent enrichir en France et à l’étranger chacune de nos créations. Depuis ma première pièce, mes projets mettent en relation un thème et un mode de narration approprié : le désir d’envol et la chute (La Démangeaison des ailes), l’hébétude face aux risques du futur (la série Des Expériences), les menaces environnementales et notre incapacité à y remédier (D’après Nature), la capacité de l’être humain à être artiste et à inventer (L’Effet de Serge, La Mélancolie des dragons, Big Bang). En considérant que le théâtre de textes existe, qu’il est primordial, mais qu’il n’est pas seul apte à interroger notre monde, je conçois des spectacles qui cherchent à développer une dramaturgie contemporaine à partir de problématiques qui nous habitent. Les sujets abordés, souvent avec une douce ironie, le sont via différents types de textes (interviews, articles, poèmes, chansons, listes de mots) qui contribuent à la cohérence narrative de la scène en se combinant avec d’autres éléments du théâtre (corps, son, lumière, vidéos). Ce principe d’écriture scénique repose également sur une relation privilégiée entre l’espace de jeu, la scénographie et les corps qui y sont mis en scène. Je conçois des dispositifs scéniques qui sont autant des décors que des ateliers de travail, des « espaces vivarium » pour étudier des microcosmes humains. Mes spectacles se nourrissent de références hétéroclites puisées dans la littérature, les sciences humaines, les arts plastiques, la musique, le cinéma, la bande dessinée, etc. Dans le cadre de certains projets, j’utilise des matériaux empruntés au « réel » (collectes de témoignages, interviews). L’idée de départ est souvent prétexte à des expérimentations, du processus de création à la représentation, préservant l’ambiguïté vrai / faux, réel / artificiel, illusion / vérité. Le flottement du vivant… Depuis dix ans, tous mes projets ont été conçus avec le même groupe de collaborateurs. Nous avons pu jouer régulièrement les pièces ainsi créées, et il en est de même pour les formes brèves ou performatives. Dès ma première création, j’ai eu la chance de pouvoir diffuser mes spectacles très largement en France et de pouvoir rencontrer des publics diversifiés : CDN, scènes nationales et festivals, centres d’art, centres de vacance, CCAS, maisons de quartier, appartements privés, etc. Par ailleurs, certains projets ont été spécifiquement conçus pour des lieux en extérieur : espaces urbains, parcs et jardins, forêts, etc. Les spectacles de Vivarium Studio ont vite été programmés dans des théâtres et des festivals à l’étranger : États-‐Unis, Brésil, Allemagne, Suisse, Pologne, Lettonie, etc. Ces collaborations avec les scènes internationales se sont poursuivies et étoffées avec les créations les plus récentes : L’Effet de Serge, La Mélancolie des Dragons, Big Bang. Philippe Quesne VIVARIUM STUDIO / PHILIPPE QUESNE (translation) In 2003, Philippe Quesne created Vivarium Studio to develop and set up his own projects. The first piece, titled La Démangeaison des Ailes (The Itching of the Wings), featured actors, plasticians, musicians and a dog. Since this first experience, and for ten years now, the story of Vivarium Studio still goes on, with the same people, and sometimes inviting new guests to join projects both in France and other countries. Since the beginning, Philippe Quesne tries to connect a subject with an appropriate narrative mode: the desire of flight and the fall (La Démangeaison des Ailes), the uncertainty facing the risks of the future (Des Expériences), the environmental threats and our incapacity to remedy it (D’après Nature), the ability of the human being to be an artist and to create (L’Effet de Serge, La Mélancolie des dragons, Big Bang). He approaches different topics, often with a soft irony. He works on various types of texts (interviews, articles, poems, songs, lists of words) combined with other elements of theatre (like bodies, sound, light, videos, movements). The scenic writing is based on a strong connection between space, set, and bodies. The sets often become working studios or "Vivarium spaces" that present a human microcosm. The performances are inspired by diverse references taken from literature, human sciences, visual arts, music, cinema, comics, etc. Philippe Quesne also uses materials borrowed from "reality:" (interviews, testimonies,...) but always maintains the ambiguity between true/false, real/artificial, illusion/truth. For ten years, Philippe Quesne has developed his project with the same people. He creates a répertoire of performances that tour in France and internationally. He has created site-‐specific projects in art galleries, urban spaces, parks and garden, forests, etc. The performances of Vivarium Studio have soon been presented in theaters and festivals abroad: USA, Brazil, Germany, Switzerlan, Poland, Latvia… These collaborations with international venues and events continued and became larger with the most récent productions : L’Effet de Serge, La Mélancolie des dragons, Big Bang. L’Effet de Serge Texte extrait du programme du festival TransAmériques, Montréal, juin 2010. « Toute la vie les mêmes inepties » écrivait Beckett dans Fin de partie. Pour le flegmatique personnage au cœur de L’Effet de Serge, le vide quotidien couve une flamboyante matière à invention. Grâce à d’insolites micro-‐performances de une à trois minutes, présentées chaque dimanche à quelques amis réunis dans son appartement, Serge déjoue par l’absurde l’ordinaire des jours. Avec de petits jouets téléguidés et des feux de Bengale, des lasers, des phares qui clignotent dans la nuit, il anime un monde de bric et de broc, une stupéfiante féérie où le presque rien s’embrase provisoirement. Ce faux solo de la compagnie française Vivarium Studio, qui chamboule avec malice les conventions théâtrales, entremêlant la réalité et l’artifice, superposant les degrés de présence, met en question la représentation tout en jetant un regard sans cynisme sur l’être humain, son besoin des autres, ses ressorts poétiques pour transcender un quotidien parfois ahurissant d’insignifiance. Un théâtre laboratoire Fondée en 2003 par Philippe Quesne, scénographe formé aux Arts Décoratifs de Paris et cumulant plusieurs années de création pour le théâtre, l’opéra et des expositions d’art contemporain, la bien-‐nommée compagnie s’inscrit résolument du côté du vivant, poursuivant ici une démarche d’observation du comportement de cet étrange animal social qu’est l’être humain. Composé d’un noyau dur de complices assidus — cinq hommes, une femme, un chien — Vivarium Studio connaît une ascension fulgurante et récolte partout sur son passage une adhésion enthousiaste à son théâtre laborantin, notamment en France, en Allemagne, en Finlande, aux États-‐Unis et au Brésil. Sous la direction artistique de Quesne, le groupe élabore depuis ses tout débuts des créations hybrides, bricolages scéniques qui rendent nuageuses les frontières entre le théâtre et la performance. Dans ces environnements hétéroclites, les uns et les autres composent sur la scène une sorte de tableau vivant, effacent les contours nets du personnage ou simulent une dramaturgie performative, s’élaborant in situ (D’après nature, 2006), où la banalité du réel révèle toute son inquiétante étrangeté. De sa première création, La Démangeaison des ailes (2003), spectacle bigarré explorant le désir d’envol et le péril de la chute, à D’après nature, « fable écologique » inquiète sise dans un terrarium futuriste, et jusqu’à L’Effet de Serge, la compagnie n’a de cesse de livrer de délicats portraits de l’humain. Jamais posé en héros, ce dernier s’épanouit ici en demi-‐teinte, dans une infime poétisation du quotidien comme dans les joies simples de l’être-‐ensemble. Un parti pris pour l’humain et pour sa créativité, que mettent aussi en relief les audaces formelles de chaque spectacle. De l’indécidabilité Dans L’Effet de Serge, une ribambelle d’objets usuels (télévision, table de ping-‐pong, livres, sacs de croustilles, bouteilles et broutilles) jonche la scène. Leur réalisme brut contraste avec l’aspect improbable de « l’appartement » : un interminable rectangle bétonné recouvert d’une moquette trop mauve et troué par une seule baie vitrée, laquelle donne sur un jardinet bizarrement luxuriant et paraissant flotter, là, au fond, en apesanteur. Cette indécidabilité entre divers degrés de réalité, présente dans toutes les dimensions du spectacle, soumet le spectateur à un étrange déséquilibre, un décalage inconfortable mais jubilatoire où se disputent la réalité, la fiction, et tous leurs entre-‐deux. Alors que les performances en miniature de Serge, prosaïquement intitulées « Effet lumineux sur une musique de Wagner » ou « Effet laser sur une musique de John Cage », s’inscrivent indéniablement du côté de l’artifice, d’autres éléments agissent comme des irruptions de réel, troquant la représentation pour une présence pure ou, à tout le moins, une présence « augmentée » : invasion tonitruante de la scène par une voiture, surgissement inattendu d’un chien, livraison d’une pizza qui répand ses fumets… Du côté du jeu de l’acteur, par ailleurs, c’est le règne de l’équivoque, Gaétan Vourc’h endossant d’abord sa propre identité avant de la fondre à celle de Serge, entremêlant le « je » et le « il », maintenant en tout temps la même drôle de placidité, la même présence un brin nonchalante. Des codes battus en brèche Quesne et ses comparses, qui se plaisent visiblement à prendre à rebrousse-‐poil les codes de la représentation théâtrale, semblent ici avoir fait œuvre de soustraction. Ainsi, alors que la banalité des objets et la pauvreté de la matière ne visent pas à mettre en valeur le jeu, lui-‐même réduit à un degré infinitésimal, et que les performances minuscules se passent joyeusement de la signification, L’Effet de Serge ignore tout enjeu dramatique : absence de conflit, fable famélique, dialogues volontairement au ras des pâquerettes. D’autres conventions sont aussi bousculées : des imperfections sont conservées dans la bande sonore, la narration souligne les artifices scéniques, des instants de vacuité flottante parsèment le déroulement de la pièce, lequel n’échappe pas à quelques irruptions du hasard — que celles-‐ci soient authentiques ou mises en scène. Entre le réel et le fabriqué, faisant faire un pas de côté à la représentation du quotidien ou le montrant sous un jour légèrement décalé, la pièce révèle divers visages du vide contemporain, effleurant avec une douce ironie l’inanité du discours critique (« c’est assez conceptuel! », « tout est possible! ») comme la répétitivité des jours sans substance. Reste alors, dans ce théâtre décanté, une célébration de l’inventivité, malgré et à même sa propre futilité, et une affirmation du bonheur simple, mais nécessaire, qui naît dans le regard de l’autre et dans les amitiés partagées. L’Effet de Serge Text from the Festival TransAmériques’ program, Montréal, June 2010 All life long, the same inanities, « wrote Beckett in Endgame. For the phlegmatic character at the heart of L’Effet de Serge, secreted within the emptiness of life is flamboyant material for invention. In eccentric micro-‐performances lasting one to three minutes that he presents every Sunday to a few friends gathered in his apartment, Serge creates surprise by means of the absurdities of the everyday. With Small remote-‐controlled toys, blue flares, lasers and flashing headlights he animates a collection of odds and ends, an astounding fairy-‐tale world where these little bits and pieces temporarily spring to life. This off-‐key aria by the French company Vivarium Studio maliciously turns theatrical conventions upside down as it blends reality and artifice, superimposing varying levels of presence and questioning the nature of representation while taking a dispassionate look at human beings, their needs for each other and their reliance on a poetic spirit to transcend mundane lives of sometimes stupefying insignificance. Theatre Lab. Founded in 2003 by Philippe Quesne, a set designer with extensive experience in theatre, opera and contemporary art exhibits who trained at Arts Decoratifs de Paris, the well names company is resolutely focused on the living as it pursues an ongoing observation of the behaviour of that strange social animal, the human being. Consisting in a group of diligent accomplices, Vivarium Studio enjoyed immediate success, attracting enthusiastic audiences to its theatre laboratory in France, Germany, Finland, the United States and Brazil. With Quesne acting as artistic director, the group creates hybrid works, theatrical contraptions that obscure the boundaries between theatre and performance art. In these diverse environments, the members of the troupe compose a sort of tableau vivant on stage, erasing the tidy contours of a character or simulating a performative drama developed in situ (such as their 2006 piece D’après Nature), where the banality of reality reveals its unsettling strangeness. From its first presentation, La Démangeaison des ailes (2003), a variegated piece that explored the desire for flight and the danger of falling, to the edgy « environmental fable » D’après Nature that takes places in a futuristic terrarium, and then on to L’Effet de Serge, the company has consistently sketched delicate portraits of the human beast. Never heroic, the humans live their lives in low-‐key fashion, in small poetic depictions of daily life and in the simple joy of being together. The plays are a tribute to them and their creativity, as well as stylish, innovative presentations. Indecisiveness. In L’Effet de Serge, an assortment of everyday objects (a television set, a ping-‐pong table, books, bags of potato chips, bottles, knick-‐knacks) litters the stage. The raw realism of the objects contrasts with the improbable aspect of the « apartment », an interminable concrete rectangle covered with loud mauve wall-‐to-‐wall carpeting and featuring a single plate glass window looking out over a Small, strangely lush garden that appears to float as though in a state of weightlessness. This vacillation between various degrees of reality, apparent in all aspects of the piece, subjects the Spectator to a bizarre disequilibrium, an uncomfortable but exhilarating imbalance, a dust-‐up between reality and fiction and everything in between. While the miniature performances by Serge, prosaically entitled « Highlight Effect on a music by Wagner » or « Laser effect on a music by John Cage » are unquestionably in the realm of artifice, other elements act as incursions of reality that swap representation for a pure presence or at least a « heightened » presence – a car comes roaring on stage, a pizza is delivered and its armoa lingers. As for the acting, ambiguity is the norm. Gaëtan Vourc’h starts by playing himself but then merges his own identity with that of Serge, intermingly « I » and « he » and always maintaining a peculiar placidity, a touch of nonchalance. A Stick in the eye of convention. Quesne and his associates, who take obvious delight in going against the grain of theatrical conventions, seem in this instance to be working by substraction and removal. The banality of the objects and the dearth of material are not meant to enhance the acting, itself reduced to an infinitesimal degree. The miniscule performances merrily dispense with any attempt at meaning, and in fact, L’Effet de Serge ignores all the rules of drama. There is no conflict, only a scrawny fable with dialogue that is deliberately lowbrow. Other customs of the genre are also overtuned. Imperfections in the soundtrack are not corrected, the narration points out staging stratagems, moments of wavering vacuity hobble the progression of the piece, which itself is not above relying on coincidence, whether genuine or staged. Between the real and the fabricated, sidestepping the representation of the commonplace or showing it in a quirky light, the piece portrays various aspects of the emptiness of contemporary life, touching lightly and with gentle irony on the inanity of critical discourse (« it’s so conceptual! The possibilities are endless! ») and the repetitiveness of days without substance. What remains then, in this offbeat theatre, is a celebration of inventiveness, despite and indeed because of its very futility, and an affirmation of the simple but necessary joy that takes form in a look from the other, a friendship shared. LE THÉÂTRE DE VIVARIUM STUDIO Pourquoi est-‐ce si inquiétant de voir un acteur traverser le plateau comme s’il marchait réellement dans son appartement ? Pourquoi est-‐ce si fascinant d’observer un chien sur scène ? Pourquoi sommes-‐nous troublés face à des acteurs que l’on voit en train de se parler mais que l’on n’entend pas comme si le son avait été baissé ? Pourquoi la reconstitution d’une forêt miniature sur scène nous donne-‐t-‐elle froid ? Pourquoi la présence d’une voiture sur scène est-‐elle ressentie comme une violation de l’espace ? En vrac, ces quelques éléments dramatiques, agencés par Philippe Quesne dans les spectacles du Vivarium Studio, donnent la mesure d’un travail scénique qui par le biais d’une recherche mécanique, sorte de théâtre laborantin qui s’ingénue à modifier les conventions du genre, parvient à créer un univers aux contours incertains entremêlant le songe et la matière, le son et les mots, la fumée et la lumière, la solitude et le groupe. Parfaitement réglé, habilement maîtrisé, le théâtre du Vivarium Studio suit avec un esprit de logique les remous d’un esprit inquiet. Ce décalage entre une forme de pensée structurée, articulant de manière concrète et perceptive à la fois le rapport de cause à effet, et un informe de pensée possible, donne toute la puissance de ce théâtre, qui on l’aura compris, réanime le spectateur dans un autre monde, comme s’il se réveillait d’une plus ou moins longue anesthésie et qu’il pouvait suivre les actions sans toutefois bien les comprendre. Mais que l’on s’entende bien, les spectacles du Vivarium Studio, de La Démangeaison des ailes, qui prend pour thème l’envol, à L’Effet de Serge, faux one man show insolite, en passant par D’après Nature, sorte d’équivalent forestier des combats aquatiques du bateau des écologistes de Greenpeace, n’entendent pas offrir de réponses. Ce qui paraît « jouable » en revanche, et c’est l’aspect le plus optimiste de ce travail, c’est la capacité à activer un autre monde en développant pourtant des actions simples avec des objets courants mais employés à d’autres fins que celles communément admises. Le monde de l’enfance n’est pas très loin quand Serge crée ses « effets ». Dans l’espace confiné de son appartement, l’aventure s’imagine avec des phares de voiture, des boîtes en carton, trois cierges magiques qui scintillent et un peu de musique et pourtant ce sont des signaux de détresse qui nous apparaissent dans les hurlements des vagues. Le théâtre de Philippe Quesne a ceci de fascinant qu’il « tient debout ». Précisément à l’inverse de quelqu’un dont on dit « qu’il ne tient plus debout », ses spectacles sont étrangement du côté du vivant. C’est toute son originalité, sa force et sa tension. Tout concourt ici à mettre en valeur ce qui ne saurait être maîtrisé produisant ainsi, passés le rire et l’amusement, une sensation de malaise, et de questionnement. L’étonnement éprouvé s’explique certainement parce qu’au théâtre nous sommes habitués à regarder du côté des morts. On dit cela d’ailleurs : « se glisser dans la peau du personnage ». Rien à craindre donc dans ces représentations avec date limite de péremption marquée par la fin de la représentation. Alors quand Philippe Quesne parvient à perturber notre vision, en travaillant le réalisme des présences scéniques, par le jeu des comédiens du Vivarium Studio, la présence animale, ou celle des éléments de la nature, notre perception se trouble car le vivant semble alors grouiller et nous inquiète. Ces acteurs-‐là débordent de la scène morte, ils s’accommodent de l’espace, avec le détachement et la concentration de celui qui est saisi dans son univers intime. Ils sont comme des extra-‐terrestres ou des fantômes que l’on observerait dans une grotte et leur naturel apparaît singulièrement étrange. Étrange et inquiétant, on y revient car le travail de Philippe Quesne, malgré pourrait-‐on dire mais surtout grâce à cette aisance dans les mouvements et les enchaînements successifs, relève avant tout de préoccupations liées à notre organisation sociale, voire à notre capacité d’être des humains. Il convient d’ajouter aux spectacles précédemment cités que la première ébauche théâtrale de Philippe Quesne s’inspirait de l’ouvrage La Vie des termites de Maeterlinck. Les termites ne sont pas des insectes innocents, ils peuvent détruire tout un édifice. La perfection, l’efficacité de leur organisation oblige à réfléchir. Ils vivent dans un monde des ténèbres car ils ne sont pas dotés de la vue et pourtant cela ne semble pas limiter les effets néfastes de leurs actions. Dans le spectacle D’après Nature, les acteurs miment à plusieurs reprises un tableau du peintre flamand Bruegel intitulé La Parabole des aveugles, qui fait référence à la parabole du Christ adressée aux Pharisiens : « Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou». Dans le tableau six personnages aveugles se tiennent par l’épaule et sont tous entraînés dans la chute par celle de leur guide. Ils ont les yeux levés au ciel, en signe d’appel au secours à Dieu. En mimant les aveugles de Bruegel et en reconstituant une sorte de vivarium de notre espèce humaine, Philippe Quesne pose, avec une parfaite efficacité dramatique, la même question « Où irons-‐nous si nous suivons à tâtons un guide incapable ? ». Aude Lavigne (février 2008) THE THEATRE OF THE VIVARIUM STUDIO (translation) Why is it so disturbing to watch an actor crossing the stage as if he were walking around his own apartment? Why are we fascinated when we see a dog onstage? Why are we troubled when we can see actors speaking to one another, but somehow the sound has been turned down too low? Why does the reconstruction of a miniature forest on stage give us the chills? Why is the presence of a car onstage perceived as a violation of that space? Put together, these dramatic elements, laid out by Philippe Quesne in the works of the Vivarium Studio, ably quantify his stagecraft, which, by using a kind of mechanical research, a technical theatre lab which cleverly modifies the conventions of the genre, generates an ambiguously shaped universe in which dreams and matter, sound and words, smoke and light, solitude and the group – all mix together. Perfectly staged, skillfully tuned, the theatre of the Vivarium Studio traces with a logical perspective the turbulences of an unsettled mind. The interval between a form based on structured thought, articulating clearly and perceptively the chain of cause and effect – and something formless encompassing possible thought – is what gives this theatre its strength, re-‐awakening the spectator in another world, as if emerging from some kind of anesthesia in which he can follow the action without entirely comprehending it. But let us be clear, the works of the Vivarium Studio, ranging from La Démangeaison des ailes (The Itching of the wings) which is about taking flight, to L’Effet de Serge, a strange, false one man show, as well as to D’après Nature, a woodsy equivalent of the aquatic battles fought by the ecologists of Greenpeace on their ship – do not offer us any facile answers. What they find “playable,” the most optimistic feature of this work, is its capacity to catapult us into another world, developing simple actions using everyday objects, used in ways that are clearly outside their -‐-‐ and our comfort zone. And Serge finds some of its “effects” from inside the world of childhood. In a cluttered apartment space, the adventure unfolds using car headlights, cardboard boxes, three flickering magic candles and a little music – yet there are also distress signals which waft toward us in between the cries of the waves. The theatre of Philippe Quesne has one fascinating aspect, in that it “stands up,” exactly the opposite of someone about whom they say, “he can’t stand up any more,” his pieces are curiously focused on the side of the living, deploying all his strength, his originality and his tension. All of this converges to validate that which cannot be mastered, creating – along with the evident amusement and the laughs, a sensation of malaise, a need to ask questions. This experience can be explained because we are used to looking more at the dead. We even say, “to get inside the skin of the character.” So there’s nothing to worry about in these performances, as their expiration dates happen to be at the performances’ end. When Philippe Quesne twists our vision, working with the realism of scenic presence, with the acting of the performers of the Vivarium Studio, an animal presence, or that of certain elements of nature, our perception is troubled, because the living are somehow swarming and we are taken aback. These actors overflow what we call the dead stage, adapting themselves to the space with the detachment and concentration of someone caught in his own private universe. They’re like extra-‐terrestrials, or strange ghosts we might glimpse in a far off grotto. The work is thus odd, troubling, but we come back to it again and again, thanks to Philippe Quesne’s apparent ease in movement and sequencing, highlighting the concerns we have about our social organisation, about our capacity to be human. To the list of his previous works, we must add one more, Philippe Quesne’s first theatrical piece was inspired by Maeterlinck’s La Vie des termites (Life of the termites). Termites are not innocent insects, they can – and do – destroy entire buildings. The perfection and the efficiency of their organisation is cause for reflection, as they live in a world of shadows. They are born blind, but this hardly affects or limits the deleterious impact of their actions. In the piece D’après Nature, the actors repeatedly depict in a tableau a painting by the Flemish artist Pieter Bruegel, La Parabole des aveugles (The Parable of the blind), which refers to Christ’s parable to the Pharisees, “if the blind lead the blind, both shall fall into the ditch.” In the tableau six blind characters are holding each other by the shoulder and all six of them fall, swept along as their guide goes down. They have their eyes turned up toward Heaven, perhaps appealing for help to their God. Imitating the blind characters of Bruegel, reconstructing a sort of vivarium of human beings, Philippe Quesne asks, with perfect dramatic effect, the same question, ”Where will we go if we are merely groping our way and following an incompetent guide?” Aude Lavigne (February, 2008) -‐ Translated from the French by Sara Sugihara BIOGRAPHIES PHILIPPE QUESNE Né en 1970, il vit et travaille à Paris. Après avoir suivi une formation d’arts plastiques à l’École Estienne puis aux Arts décoratifs de Paris, il réalise pendant près de dix ans des scénographies de théâtre, d’opéra, ou d’expositions d’art contemporain. En 2003, il fonde la compagnie Vivarium Studio afin de concevoir ses propres créations et d’interroger le théâtre comme un art d’assemblage, un art hétérogène. Il réunit un groupe de travail composé d’acteurs, de plasticiens, de musiciens, et d’un chien. Il écrit, conçoit la scénographie, et met en scène : La Démangeaison des ailes (2003), Des Expériences (projet évolutif mis à l’épreuve de différents lieux entre 2004 et 2006 : galerie d’art, forêt, étang, terrain vague, etc.), D’après Nature (2006), L’Effet de Serge (2007), La Mélancolie des dragons (2008), Big Bang (2010), Pièce pour la technique du Schauspiel de Hanovre (2011). Depuis 2004, les différents spectacles du répertoire sont produits et diffusés en France et dans de nombreux pays à l’étranger. Parallèlement, il conçoit des performances et interventions dans l’espace public ou dans des sites naturels, et expose ses installations dans le cadre d’expositions : Pour en finir avec les simulateurs (2004), Échantillons (2006), Point de vue (2007), Groupuscule (2007), Remorque-‐Paysage (2011). En 2013, il créera une pièce avec des acteurs japonais, en collaboration avec Seinendan (Tokyo) et une seconde avec des musiciens. Il a également publié quatre livrets : Actions en milieu naturel (2005), Petites réflexions sur la présence de la nature en milieu urbain (2006), Thinking about the end of the World in costumes by the sea (2009), Bivouac (2011). Born in 1970, he lives and works in Paris. He studies visual arts and graphic design at L’École Estienne and set design at L’École des Arts Décoratifs de Paris. During ten years, he designs for theatre, opera and contemporary art exhibitions. In 2003, he creates Vivarium Studio in order to conceive and stage his own creations and to question theatre as an art of assemblage, a heterogeneous art. He brings together a group of actors, visual artists, musicians and a dog. He wrote, designed, and directed La Démangeaison des ailes (The Itching of the Wings, 2003), Des Expériences (an evolving project set in such diverse spaces as an art gallery, a forest, a pond, and a wasteland from 2004 to 2006), D’après Nature (2006), L’Effet de Serge (2007), La Mélancolie des dragons (2008), Big Bang (2010), Pièce pour la technique du Schauspiel de Hanovre (2011). Since 2004, the performances are produced and presented both in France and abroad. At the same time, he produces visual performances in public urban spaces, gardens and forests and show his installations in the frame of contemporary art exhibitions: Pour en finir avec les simulateurs (2004), Échantillons (2006), Point de vue (2007), Groupuscule (2007), Remorque-‐Paysage (2011). In 2013, he will create a new piece with Japanese actors, in collaboration with Cie Seinendan (Tokyo) and a new piece with musicians. He also edited four booklets: Actions en milieu naturel (2005), Petites réflexions sur la présence de la nature en milieu urbain (2006), Thinking about the end of the world in costume by the sea (2009), Bivouac (2011). GAËTAN VOURC’H Né en 1972. Formé à l’Ecole du Passage puis à l’ENSATT. Il étudie aussi le théâtre à l’université de Glasgow (Ecosse). Comédien, il travaille entre autres avec Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Valérie Blanchon, Martin Ratzinger, Florence Giorgetti, Edith Scob, Christophe Huysman, Irène Bonnaud, Robert Cantarella, Maurice Benichou, Frédéric Maragnani, Damien Caille-‐Perret et Agnès Bourgeois. Il a participé à tous les projets de Vivarium Studio depuis 2003. Born in 1972. He studies at l’Ecole du Passage, then at ENSATT and at the University of Glasgow, Scotland. As an actor, he works with Philippe Minyana, Noëlle Renaude, Valérie Blanchon, Martin Ratzinger, Florence Giorgetti, Edith Scob, Christophe Huysman, Irène Bonnaud, Robert Cantarella, Maurice Benichou, Frédéric Maragnani, Damien Caille-‐Perret and Agnès Bourgeois, among others. He has participated in all the Vivarium Studio projects since 2003. L’EFFET DE SERGE Philippe Quesne / Vivarium Studio Lieux de diffusion depuis 2007 2007 – Création Festival Les inaccoutumés à La Ménagerie de Verre -‐ Paris (France) 2008 Festival Lokal, Reykjavik (Islande) Festival Perspectives, Saarbruck (Allemagne) Biennale Neue Stücke aus Europa, Wiesbaden (Allemagne) Festival Belluard, Fribourg (Suisse) Festival d'Avignon (France) Tampere Theatre Festival,Tampere (Finlande) Festival FAR, Nyon (Suisse) Festival Mladi Levi, Ljubljana (Slovénie) Festival TBA – Portland Institute for Contemporary Arts, Portland (Etats-‐Unis) Gessnerallee Theaterhaus / Zürich (Suisse) Théâtre de Brétigny, Brétigny sur Orge (France) Nouveau Théâtre de Besançon (France) Carré des Jalles, St-‐Médard (France) La Rose des Vents, Lille (France) Le Lieu Unique, Nantes (France) Festival Comm'un Singulier, Hyppodrome de Douai (France) 2009 Théâtre Bains Douches, Le Havre (France) Scène Nationale de Mont-‐St Aignan (France) Théâtre de la Vignette, Université Paul Valéry, Montpellier (France) Le Manège de Reims (France) Beursschouwburg, Bruxelles (Belgique) Hebbel am Ufer / Berlin (Allemagne) Wiener Festwochen, Vienne (Autriche) Theaterformen, Hanovre (Allemagne) Noorderzon Festival, Groningen (Pays-‐Bas) Culturgest, Lisbonne (Portugal) Festival International de Buenos Aires (Argentine) SESC Santana, Sao Paulo (Brésil) FIAC, Salvador de Bahia (Brésil) SPAF, Seoul (Corée du Sud) 2010 Festival Under the Radar, New-‐York (Etats-‐Unis) TAP – Poitiers (France) L’Eden, Charleroi (Belgique) Centre Georges Pompidou, Paris (France) Frascati, Amsterdam (Pays-‐Bas) Vooruit, Gand (Belgique) Festival Trans-‐Amériques, Montréal (Québec) Carrefour international de Québec (Québec) Dublin Theatre Festival (Irlande) Stadsteater, Stockholm (Suède) Black Box Teater, Oslo (Norvège) PACT Zollverein, Essen (Allemagne) … Lieux de diffusion depuis 2007 (suite) 2011 Walker Art Center, Minneapolis (Etats-‐Unis) Wexner Centre for the Arts, Columbus (Etats-‐Unis) Theatre Junction Grand, Calgary (Canada) On the Boards, Seattle (Etats-‐Unis) Norwich & Norflok Festival, Norwich (Angleterre) Kampnagel, Hambourg (Allemagne) Festival internacional Cervantino, Guanajuato (Mexique) Kaaitheater, Bruxelles (Belgique) 2012 Sydney Festival, Sydney (Australie) Théâtre de Vanves, Vanves (France) Le Quartz, Brest (France) TPAM, Yokohama (Japon) Centro Cultural Matucana 100, Santiago (Chili) Tweetakt Festival, Utrecht (Pays-‐Bas) Centrale Fies Festival, Dro (Italie) Opera Estate Festival, Bassano del Grappa (Italie) Short Festival & Ramoeuropa Festival, Rome (Italie) Festival Fast, Terni (Italie) Contemporanea Festival, Prato (Italie) Mousonturm, Francfort (Allemagne) Centro Parraga, Murcia (Espagne) Scène conventionnée, Sablé-‐sur-‐Sarthe (France) …