FICHE METHODE – COMMENT ABORDER L
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FICHE METHODE – COMMENT ABORDER L
FICHE METHODE – COMMENT ABORDER L’EPREUVE COMPOSEE ? 1. Structure de l’épreuve : L’EPREUVE COMPOSEE LE TEXTE OFFICIEL 3 parties différentes. Partie 1 - Mobilisation des connaissances (6 points) 2 questions ; 3 points chacune ; Portant sur des parties différentes du programme. Partie 2 – Etude d’un document (4 points) Une question générale ; Un document factuel ; Document statistique (tableau, graphique) de 120 données maximum ; Ou un texte de 2 500 signes au maximum. Partie 3 - Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) Le sujet ne peut porter que sur les indications complémentaires du programme ; L’énoncé ne peut utiliser que les notions du programme officiel ; Le libellé du sujet ne suggère ni plan-type ni réponse sous forme de débat ou d’opposition ; 2 ou 3 documents de nature différente ; Le dossier ne doit pas borner l’horizon du candidat qui doit utiliser ses connaissances personnelles. 2. Objectif de l’épreuve : Partie 1 - Il est demandé au candidat de répondre aux questions En faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre du programme de l’enseignement obligatoire. En mobilisant les notions et les mécanismes de base du programme. Partie 2 - il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse : de présentation du document, de collecte de traitement de l’information, et de mise en évidence les informations qu’il apporte et ses éventuelles limites Partie 3 - il est demandé au candidat de traiter le sujet : en développant un raisonnement ; en exploitant les documents du dossier ; en faisant appel à ses connaissances ; en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation. 1. Mobilisation des connaissances (6 pts) PARTIE N° 1 (1 heure maximum) Il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre du programme de l’enseignement obligatoire. Cette première partie de l'épreuve, sans document, est composée de deux questions, notées chacune sur 3 points, portant sur des champs différents du programme (science économique ; sociologie ; regards croisés). Les deux questions de la première partie sont choisies de façon à induire des réponses précises et claires mobilisant les notions et les mécanismes de base du programme. 2. Méthode : Il faut définir les termes du sujet mais pas de façon forcément explicite. Il est préférable d’intégrer la (les) définition(s) dans la réponse. Il faut veiller à respecter les consignes données dans les questions (ce qui limitera en principe la longueur de la réponse). Les réponses attendues ne doivent pas dépasser une vingtaine de lignes environ par question. 1. Etude d’un document (4 pts) PARTIE N° 2 (20 à 30 mn) Il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement de l'information. Cette deuxième partie de l’épreuve comporte une question générale et un document de nature strictement factuelle. Il s’agit principalement d’un document statistique (graphique ou tableau) de 120 données chiffrées au maximum ; il peut aussi s’agir d’un document texte, de 2 500 signes au maximum, à condition qu’il soit lui aussi strictement factuel (extrait d’entretien, monographie, récit de vie, compte rendu d’enquêtes, etc.). ère 1 étape : présenter le document : nature, titre, source, cadre spatio-temporel (0,5 pt) ème 2 étape : faire une phrase avec les données chiffrées (surtout s’il y a différentes unités) qui permette de montrer que le document est compris (1,5 pt) ème 3 étape : répondre à la question en montrant l’intérêt du document, souvent en cherchant la notion ou le raisonnement que ce document permet d’utiliser (2 pts) Une réponse de 20 à 30 lignes est attendue. 2. Méthode : Approche d’un document statistique Quel type de document ? S’il s’agit d’un graphique, il faut préciser le type de graphique (diagramme circulaire, courbe, histogramme ou diagramme en bâtons, nuage de points…). S’il s’agit d’un tableau, précisez s’il est à simple ou double entrée. Enfin, il ne faut pas oublier d’indiquer la source du document c'est-à-dire qui est à produit ces données. Quelles sont les variables étudiées ? Il faut repérer et définir les variables présentées dans le document. Exemple : Un taux de chômage, le montant du PIB ou le taux de croissance de la productivité… Aidez vous du titre, des intitulés des lignes et des colonnes, des légendes…. Dans quelles unités sont exprimées les variables ? Précisez s’il s’agit de variables absolues (millions d’euros, nombre de salariés) ou relatives (pourcentages, indices ou coefficients multiplicateurs). Si ce sont des pourcentages, précisez s’il s’agit de répartition (part en %) ou d’évolution. Collecte et traitement des informations du document Allez toujours du général au particulier, triez l’essentiel de l’accessoire. Décrire la tendance générale du document ; Rédigez tout d’abord une phrase simple résumant l’idée principale. (si le document décrit une évolution, préciser simplement la tendance générale) ; Prouvez cette affirmation à l’aide des chiffres appropriés : Pensez à utiliser les méthodes de formulation des données chiffrées vues en classe (Exemple : pour une part en % « Sur 100…. ») ; Réalisez les calculs qui permettront de rendre plus visible cette affirmation ; Analyser le document en fonction de la question posée. Au brouillon, analysez l’énoncé de la question et repérez dans le document les données statistiques en lien avec cet énoncé. (vous pouvez surligner ces données). Il peut y avoir plusieurs idées particulières à repérer. Dégagez les grandes périodes, des valeurs minimales et maximales, les catégories les plus proches ou les plus éloignées de la moyennes, regroupez certaines données lorsque c’est pertinent… Pour chaque idée, reprenez la méthode de la construction d’un paragraphe : Une phrase simple présentant l’idée, une preuve chiffrée, un calcul. Mettez en relation le document avec le cours et vos connaissances personnelles. Pièges à éviter avec les courbes représentant des variations : Ne pas confondre niveau et variation : Exemple, « Le PIB baisse » ne signifie pas la même chose que « la croissance du PIB diminue », cette dernière phrase signifiant que le PIB augmente mais moins vite qu’auparavant. Pour les courbes représentant des indices : vous pouvez en déduire directement des taux de variation lorsque vous comparez avec l’année de base. En revanche, si vous voulez comparer deux indices différents de l’année de base, vous devez effectuer un calcul de taux de variation. Revoyez vos fiches méthodes et faites des exercices interactifs sur le site : http://sesmassena.sharepoint.com/Pages/Fichesmethodes.aspx 1. Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire (10 pts). Il est demandé au candidat de traiter le sujet : en développant un raisonnement ; en exploitant les documents du dossier ; en faisant appel à ses connaissances personnelles ; en composant une réponse argumentée comprenant une introduction, un développement, une conclusion. Le libellé du sujet invite le candidat à développer un raisonnement, à rassembler et mettre en ordre des informations pertinentes issues du dossier documentaire et de ses connaissances personnelles. Le dossier documentaire mis à la disposition du candidat ne doit ni borner son horizon (en le détournant du recours à ses propres connaissances), ni lui servir de prétexte à une paraphrase ou à un commentaire systématique et détaillé. Il comporte 2 ou 3 documents de nature différente (textes, graphiques, tableaux statistiques, schémas, etc.). Chaque texte ne devra pas dépasser 2 500 signes et chaque document statistique comporter plus de 120 données chiffrées. Il y a une obligation d’utilisation des documents (pour trouver des arguments…). Le dossier comporte 3 documents. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Les « objectifs de l'épreuve » figureront en introduction du sujet distribué aux candidats. PARTIE N° 3 (2 h 40 mn) 2. Méthode. En 1 lieu, analysez le sujet : Recopiez au brouillon l’énoncé, et essayez de reformuler cette question autrement, avec d’autres mots, tout en gardant le sens. Chercher dans quelles parties du cours s’inscrit ce sujet : un sujet de SES n’est pas une récitation d’une partie du cours mais une réflexion sur les liens qui unissent différentes parties. En 2 lieu, après avoir lu le sujet mais toujours pas les documents, mettez par écrit au brouillon toutes vos connaissances en rapport avec le sujet afin de les mobiliser dans votre développement. er ème Noter sur une feuille de brouillon le vocabulaire spécifique qui peut être utilisé pour traiter le sujet. La richesse du vocabulaire est un des critères d’évaluation de la copie. Noter sur la même feuille de brouillon les mécanismes qui peuvent être utilisés pour expliquer un fait économique et social ou pour enchaîner différents phénomènes économiques et sociaux. Enfin, noter rapidement sur la feuille de brouillon des faits ou des chiffres que vous connaissez (le cours, vos lectures, l’actualité) et qui serviront à illustrer votre démonstration. ème En 3 lieu, étudiez attentivement les documents, en ayant bien en tête la question qui vous est posée, de manière à repérer dans chaque doc les différents éléments permettant d’y répondre. Organisez ces 2 dernières étapes en reproduisant au brouillon le tableau cidessous : I. Informations II. Mes connaissances Doc 1 TOUS les documents doivent être utilisés… Ils ne doivent pas être paraphrasés. C’est-à-dire que vous devez y ajouter de la valeur, de choses en plus, qui ne figurent pas forcement explicitement dans le doc. C’est à vous de déceler les références, les allusions ou les prolongements possibles à partir d’une info extraite d’un document. Il faut lister les idées répondant à la question et les organiser… Il faut donc trouver un « enchainement » ayant une certaine logique pour présenter les différents arguments retenus ! Un plan en 2 ou 3 parties n’est pas impossible mais on peut aussi avoir un raisonnement organisé en plusieurs paragraphes du moment qu’il y a une progression logique ! Le raisonnement comprendra donc : Une introduction qui comprend trois parties : Une amorce qui souligne l’intérêt du sujet (actualité, historique, débat théorique…) ; La problématique : vous devez reprendre la reformulation du sujet et le questionnement que vous avez rédigé en analysant le sujet ; L’annonce du plan : précisez les parties, que vous allez suivre, et le sens de votre démonstration. Des parties (2 ou 3 selon la question) ou des paragraphes qui comprennent : Deux ou trois paragraphes qui structurent la démonstration ; Chaque paragraphe comprend une idée principale, des explications, des exemples chiffrés ou factuels. Les documents utilisés doivent être mentionnés entre parenthèses ; Chaque partie commence par une phrase introductive annonçant la démonstration qui va suivre et finit par une conclusion partielle. Une conclusion qui comprend : Un rappel de la démonstration : quelle est votre réponse à la question posée ? Une ouverture sur une autre perspective ou une autre interrogation. Le plan peut être apparent, sous la forme de titres explicites, ou implicite. Dans tous les cas, vous devez : Annoncer le plan de votre démonstration par une phrase introductive ; Sauter une ligne lorsque vous changez de partie ou de sous partie ; Utiliser un alinéa lorsque vous changer de paragraphes ; Terminer une partie par une conclusion partielle qui fait le lien avec la partie suivante. LA RELECTURE (15 mn) La relecture permet : De vérifier la cohérence de la réponse ; D’éliminer les fautes d’expression et les fautes d’orthographe. On peut vous enlever deux points dans la moyenne pour ces fautes ; De soigner la présentation. Épreuve composée UN EXEMPLE Cette épreuve comprend trois parties. 1 – Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire. 2 – Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. 3 – Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le sujet : - en développant un raisonnement ; - en exploitant les documents du dossier ; - en faisant appel à ses connaissances personnelles ; - en composant une introduction, un développement, une conclusion. II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. Première partie : Mobilisation des connaissances 1 - Qu’est-ce qui distingue l’approche des classes sociales chez Marx et Weber ? (3 points) 2 - Présentez deux moyens par lesquels les pouvoirs publics peuvent contribuer à la justice sociale. (3 points) Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) Question : Vous présenterez le document puis montrerez comment il permet d’expliquer l’évolution du PIB en 2010. Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) A l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez comment le progrès technique favorise la croissance économique. DOCUMENT 1 – DOCUMENT 2 – Les pays industrialisés ont connu des gains de productivité d’une ampleur fantastique depuis 1870 : la production par emploi a été multipliée par environ 12 en France et 8,5 aux États-Unis sur ces 130 années. Les « Trente glorieuses » de l’après Seconde Guerre mondiale au 1er choc pétrolier sont les années fastes de forte croissance de la productivité. C’est la fameuse « grande vague » de productivité, évoquée par Gordon, déferlant sur les États-Unis dès 1913. Puis, succèdent des années de fort ralentissement de la productivité, dès le milieu des années soixante aux États-Unis, et après le 1er choc pétrolier dans les différents pays industrialisés. Le rattrapage des niveaux de productivité américains par les économies européennes et japonaise s’amorce au début des années 50 pour se poursuivre jusqu’au début des années 90, sans être interrompu par le 1er choc pétrolier. Puis s’opère une réelle rupture des évolutions relatives de productivité au cours des années quatre-vingt-dix : une accélération de la productivité aux États-Unis et au contraire un ralentissement dans les pays européens. […] Les écarts de gains de productivité entre l’Europe et les États-Unis : la production et la diffusion des TIC… L’impact de la production et de la diffusion des technologies de l’information et de la communication (TIC) sur les gains de productivité du travail transite par trois canaux : • grâce à l’augmentation des performances des processeurs la baisse rapide des prix des TIC amplifie la forte hausse des volumes produits par ces secteurs et permet des gains de productivité globale des facteurs dans ces secteurs et dans l’économie avec le renforcement de leur part dans le PIB ; • la diffusion des TIC permet aussi d’augmenter la productivité globale des facteurs des secteurs non-TIC qui utilisent intensément ces technologies, comme les assurances, la finance, la grande distribution ou l’aéronautique, grâce notamment à une meilleure coordination des acteurs du processus de production ; • l’investissement en TIC entraîne une hausse du stock de capital TIC disponible par emploi (substitution du capital au travail) et un renouvellement plus rapide des matériels et aurait un effet positif sur la productivité du travail. Rapports de Patrick Artus et Gilbert Cette, Productivité et croissance, Conseil d’Analyse Économique, n°4, 2004. DOCUMENT 3 – CORRIGE DE L’EPREUVE COMPOSEE Première partie : Mobilisation des connaissances 1 - Qu’est-ce qui distingue l’approche des classes sociales chez Marx et Weber ? (3 points) Tout d’abord, Karl Marx (1818-1883) a une conception réaliste des classes sociales. Une classe existe en soi, avant même sa construction intellectuelle. Elle est une unité réelle et vivante d'individus repérables à une place dans le système productif et à des modes de vie propres. Max Weber (1864-1920), quant à lui, a une conception nominaliste des classes. La classe résulte d'une construction intellectuelle du sociologue qui cherche à comprendre la réalité en regroupant de façon logique des individus ayant un certain nombre de traits communs. La classe n'existe pas en soi. On la nomme. Ensuite, la définition de la classe sociale diffère chez les deux auteurs. Karl Marx la définit à partir de trois éléments : la place que l’on occupe dans le processus de production (propriétaire ou non propriétaire des moyens de production), la conscience de classe (la classe « en soi » devient une classe « pour soi » lorsqu’elle prend conscience de ses intérêts) et la lutte des classes (les rapports entre les classes sont des rapports de domination et d’exploitation qui sont à la source des conflits sociaux et de la lutte pour promouvoir une autre société). Les rapports de classes sont donc à la fois économiques, sociaux et politiques. Max Weber a une conception plus étroite des classes. Elle se situe uniquement dans le champ économique et rassemble toutes les personnes ayant le même degré de chances d’accéder aux biens et à un certain nombre de services. La classe est donc définie par l’homogénéité des modes de vie. Enfin, chez Marx, la lutte des classes est le principal moteur du changement social. Dans la société capitaliste, la classe ouvrière va prendre conscience d’elle-même, s’organiser (syndicats, partis représentant la classe ouvrière) et fédérer les autres classes de salariés pour mettre fin à la domination de la Bourgeoisie. Le capitalisme est appelé à disparaître. Max Weber réfute en partie cette analyse. L’existence de classes n’aboutit pas toujours à la lutte des classes. D’une part parce que la classe n’est qu’un des éléments qui situe l’individu dans la stratification sociale. D’autre part, parce que les individus ne sont pas toujours conscients de leurs intérêts et que les classes en opposition ne sont pas toujours en contact. Enfin, les conflits de classe ne visent pas toujours la transformation radicale de la société. 2 - Présentez deux moyens par lesquels les pouvoirs publics peuvent contribuer à la justice sociale. (3 points) On peut définir la justice sociale comme un idéal qui conduit à privilégier et à promouvoir l’égalité des droits, des chances et des situations. Dans le premier cas, on mettra l’accent sur la fin des discriminations (l’égalité homme-femme, le droit au mariage et à l’adoption pour les homosexuels…). Dans le second, on assurera un traitement équitable (à chacun selon son mérite). Dans le troisième, on essayera d’atteindre l’égalité réelle (la réduction des inégalités de revenus, par exemple). La gratuite des services publics est un premier moyen qui devrait permettre l’égalité des chances. L’Ecole gratuite offre aux élèves les mêmes chances de réussir leurs études. La gratuité d’une partie des dépenses de santé permettent aux plus pauvres de soigner au même titre que les plus fortunés ce qui leur offre une égalité des chances d’être en bonne santé. La gratuité d’une bibliothèque municipale permet aux personnes défavorisées d’accéder à la culture et de compenser en partie la faiblesse de leur capital culturel. Dans ce cas, l’impôt finance ces services collectifs, favorise l’égalité des chances et corrige les inégalités réelles. La discrimination positive, c’est-à-dire de donner plus à ceux qui ont moins, est un autre moyen pour favoriser la justice sociale. Cela peut être obtenu par une politique de quota : un certain pourcentage de postes sont réservés aux populations discriminées (les Noirs dans les universités américaines, la loi sur la parité afin d’augmenter le nombre de femmes politiques en France…). Les prestations sous conditions de ressources, qui ne sont distribuées qu’à ceux dont les ressources sont inférieures à un certain seuil, est un autre moyen pour les pouvoirs publics de corriger les inégalités : les Bourses scolaires réservées aux enfants de milieux modestes, les allocations logement réservées aux familles populaires…Enfin, l’impôt sur le revenu est un impôt progressif. Le taux d’imposition augmente avec les revenus ce qui fait que les riches payent davantage que les pauvres ce qui réduit les inégalités de revenus. Deuxième partie : Étude d’un document (4 points) Ce document, produit par l’Insee, à partir des données de la comptabilité nationale, montre le poids relatif des composants de la demande globale dans la croissance économique de la France entre 2006 et 2010. Ainsi, en France, en 2010, l’augmentation de la consommation effective des ménages et des administrations a contribué pour 1 point au 1,5% de croissance du PIB en volume, ce qui signifie qu’elle explique les deux-tiers de la croissance obtenue. La hausse du PIB en volume s’explique également par la reconstitution des stocks des entreprises. Elle est responsable de 0,4 point de la croissance, soit un peu moins d’un tiers. En revanche, la baisse des investissements a joué un rôle négatif (- 0,2 point) dans la croissance en partie compensé par une hausse parallèle des importations et des exportations. Au total, ce sont les consommateurs et le déficit des administrations publiques qui ont assuré la reprise de la croissance en France après la récession de 2009. Troisième partie : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points) Introduction : Amorce = Si on suit l’analyse de Joseph Schumpeter, l’introduction dans le circuit productif et sur le marché de nouveaux produits, de nouveaux procédés, de nouvelles formes d’organisation, de nouveaux composants, est une des causes principales de l’augmentation à long terme du PIB et de ses fluctuations. Le développement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, dans les années 1990, semble lui donner raison. Questionnement = Comment les innovations de procédé, qui augmentent l’efficacité du travail et du capital, agissent-elles sur l’augmentation à long terme de la production ? Annonce du plan = Après avoir mesuré la part du progrès technique dans la croissance intensive des pays développés, nous montrerons qu’il agit à la fois sur l’offre et sur la demande de produit. 1 – LA CROISSANCE REPOSE DE NOS JOURS PRINCIPALEMENT SUR LE PROGRES TECHNIQUE De nombreuses études empiriques, fondées sur le modèle de Robert Solow, ont montré que la croissance du volume de la production est toujours supérieure à l’augmentation de la quantité des facteurs. On parle de croissance intensive lorsque l’augmentation durable de la production repose principalement sur l’augmentation de la productivité des facteurs de production (travail et capital) et non sur la simple augmentation de la quantité des facteurs. La croissance de la productivité globale des facteurs est la partie de la croissance de la production qui n'est expliquée ni par la croissance de l'emploi, ni par la croissance du stock de capital productif. D’où le terme de « résidu » employé par Solow qu’il attribue au « progrès technique tombé du ciel ». Lorsqu’on examine les données statistiques, ont s’aperçoit que les gains de productivité globale représentent une part non négligeable de la croissance obtenue. Aux Etats-Unis, Le « résidu » explique un tiers de la croissance obtenue puisqu’il représente 1,1 point des 3,2% de la croissance annuelle obtenue entre 1971 et 1980, par exemple. En Europe, la croissance est plus intensive puisque la hausse de la productivité des facteurs explique près des trois-quarts de la croissance jusqu’au milieu des années 1990 (2,4 points pour une croissance annuelle moyenne de 3,2% pour la même période) (Doc 1). L’Europe rattrape son retard en matière de productivité (Doc 2). Cette corrélation entre progrès technique et croissance semble être confirmée par l’arrivée des NTIC. En douze ans, de 1996 à 2008, la croissance américaine a été supérieure d’un point à la croissance de l’Union européenne ce qui a mis fin au processus de rattrapage du niveau de vie américain par les européens initié pendant les Trente glorieuses (Doc 1). La croissance des Etats-Unis est devenue plus intensive avec la diffusion des (NTIC) puisque la productivité globale des facteurs explique plus de 40% de la croissance effective entre 1996 et 2008. L’Europe, au contraire, décroche puisque les gains de productivité n’expliquent plus qu’un quart de la croissance effective (Doc 1 et 2). Comment expliquer cette différence ? 2 – LE PROGRES TECHNIQUE AGIT SUR L’OFFRE DES PRODUITS D’une part, les innovations de procédés, qui concernent la production (ordinateurs, machine automatique programmable, organisation du « juste à temps »…) et la commercialisation (Vente en ligne…) ont provoqué une hausse des gains de productivité. L’information est traitée de plus en plus rapidement. Le rythme de la machine est plus rapide que celui d’un être humain. Les temps morts sont réduits au minimum. Tout ceci va permettre de produire plus de biens et de services en moins de temps. Si la quantité de facteurs restent la même, l’offre va augmenter (Doc 2 et 3). Or, Les entreprises américaines se sont adaptées plus rapidement à ces nouvelles technologies que les entreprises européennes. D’autre part, pour mettre en place ces nouvelles technologies, il faut investir sur le plan matériel (nouvelles machines) et sur le plan immatériel (nouveaux logiciels, formation, recherche). Le stock de capital fixe et le stock de connaissances vont fortement augmenter ce qui a plusieurs effets positifs pour la croissance. D’une part, les capacités de production sont plus élevées ce qui va permettre de produire plus. D’autre part, les machines vont se substituer aux hommes ce qui va augmenter la productivité globale. Enfin, selon la théorie de la croissance endogène, cette accumulation de capitaux va engendrer du progrès technique et de la croissance car les connaissances vont se féconder mutuellement, dégager des externalités positives et des rendements croissants (Doc 2). Les « start up » américaines, qui ont massivement investi dans ces nouvelles technologies (Google, Amazon, ebay..) ont tiré la croissance vers le haut. Enfin, les innovations de produits (ordinateurs, téléphone portable...) diversifie l’offre. De nouveaux secteurs d’activité se créent, se développent et remplacent, peu à peu les anciens secteurs. La « destruction créatrice » est à l’œuvre. Les téléphones portables remplacent de nombreux produits (téléphone fixe, baladeurs, GPS…). Les tablettes numériques remplacent en partie les ordinateurs… 3 – LE PROGRES TECHNIQUE AGIT EGALEMENT SUR LA DEMANDE DE PRODUITS D’une part, les innovations de produits (ordinateurs, téléphone portable...) induisent une nouvelle demande soit parce qu’elles renouvellent la gamme (innovation incrémentale), soit parce qu’elles sont radicalement nouveaux (innovation radicale) et créent de nouveaux besoins. En achetant, les premiers téléphones portables, les premiers GPS, les premiers ordinateurs, les premiers acheteurs peuvent se différencier socialement des autres, ce qui provoque le désir d’imitation chez les autres et créé un nouveau cycle de consommation. D’autre part, cette demande est alimentée par la baisse des prix des nouveaux produits permise par les gains de productivité et un marché plus concurrentiel. En effet, les gains de productivité dus aux innovations de procédés, vont diminuer la quantité de travail incorporée dans un produit. Le coût unitaire de ces produits va donc baisser. Si le marché est concurrentiel, les entreprises vont diminuer leurs prix, ce qui devrait entraîner une hausse de la demande à condition que l’élasticité-prix de la demande soit positive (Doc 3). Enfin, la hausse de la demande va provoquer une accélération des investissements. D’une part, les entreprises vont accélérer leurs dépenses de recherche-développement pour trouver un produit innovant afin de se démarquer de la concurrence et obtenir un monopole temporaire (Apple). D’autre part, la croissance étant forte, les capacités de production vont approcher le plein emploi ce qui va obliger les firmes à procéder à des investissements de capacités. Enfin, l’augmentation du rythme du progrès technique va accélérer l’obsolescence du capital fixe et accroître les investissements de remplacement. Conclusion : Le progrès technique joue donc un rôle fondamental dans la croissance en agissant à la fois sur l’offre et sur la demande de produits. Cependant, comment expliquer la baisse des taux de croissance observés depuis les Trente glorieuses ? Le progrès technique serait-il moins efficace ? Y-aurait-il moins de progrès technique ?