une vente en trois actes ench è res
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UNE VENTE EN TROIS ACTES HAUTE ÉPOQUE ARCHÉOLOGIE CHAPITEAU DE RAVENNE ORFÈVRERIE DE DANTZIG PIERRES DURES DE VENISE PRÉHISTOIRE LES TERRA COTTA DE DAMIA MATEU Prunier LES BIFACES DE LA COLLECTION TESTART E N C H È R E S DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 À 14H À LOUVIERS NOVEMBRE 2016 - SVV PRUNIER - 28, rue Pierre Mendès-France - 27400 Louviers Tél. 02 32 40 22 30 - [email protected] - www.prunierauction.com - N° d’agrément : 2002-176 L A P A S S I O N D E L’A R T JEAN EMMANUEL PRUNIER PRUNIERAUCTION.COM Paris, septembre 2015, plusieurs records mondiaux obtenus lors de la vente des bijoux de l’union des artistes modernes HAUTE ÉPOQUE DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 À LOUVIERS à mon fils Maxime 4 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 49- PRÉDELLE DE RETABLE EN BOIS DORÉ ET SCULPTÉ. DANS UN ENCADREMENT À ARCATURES GOTHIQUES 4 SCÈNES PEINTES À LA TEMPERA REPRÉSENTENT « REGARDER, REGARDER ENCORE, REGARDER TOUJOURS C’EST AINSI SEULEMENT QU’ON ARRIVE À VOIR » JEAN-MARTIN CHARCOT L es vacances furent un moment de réflexion sur le métier passion que j’exerce. Une mise au point qui m’a permis d’imaginer une nouvelle ligne de présentation de la collection d’automne. Plus qu’un journal, j’ai dessiné un magazine fait d’un jeu d’ombres et de lumières avec la complicité de mon ami photographe. Il a été pensé pour attiser votre curiosité. Il est fait de joies, de couleurs, de drames, de passion, de tendresse, de simplicité. C’est ainsi que l’homme au turban rouge de la couverture vous invite à tourner les pages. Mais qu’allez-vous voir ? qu’allez-vous ressentir ou entendre ? La lumière d’un vitrail jaune d’argent, la musique d’un ange, les parfums d’encens, l’illusion d’une façade de palais faite de pierres dures, les fracas de la guerre, la sensualité d’une sainte aux cheveux noués. Plongez-vous dans les détails et laissez-vous porter. LA VIE DE SAINT-JÉRÔME ET DE SAINTMICHEL. ECOLE DE VALENCE. ESPAGNE, XVe SIÈCLE (DÉTAIL). EST. 15 000€ Jean-Emmanuel Prunier LOOK, LOOK AGAIN, STARE. IT IS ONLY THROUGH THIS WAY THAT WE BEGIN TO SEE... The summer holidays were a moment of deep consecration and thought to this passionate profession to which I belong. Just an update, I imagined a new presentation of this autumn’s collection. Instead of a journal, I created a magazine made with a play of shadows and shades with the help of my photographer friend. It was specifically created to stir your curiosity. It is full of joy, colors, drama, passion, tenderness and simplicity. The figure with the red turban on the cover invites you to drift through the pages. But what will you see ? What are your feelings and expectations ? The glare from a yellow roundel mounted in silver, the music from an angel, the perfume of incense, the image of a castle covered with a mosaic of stones, the souvenirs of war, the sensuality of a saint with knotted hair. Dive into this world and allow yourself to be swept away. 13- ET 14COLLECTION DE CARREAUX, XIVe SIÈCLE EST. 600 € 5 Acanthes épineuses AU VIe SIÈCLE, UN FOISONNEMENT DE L’ARCHITECTURE ET DE L’ART S’OPÈRE SOUS LE RÈGNE DE L’EMPEREUR BYZANTIN, JUSTINIEN IER (527-565) GRÂCE À SON GOÛT POUR LES ARTS ET À SA POLITIQUE DE CONSTRUCTION QUI ENCOURAGE L’ÉDIFICATION D’ÉGLISES AUX RICHES DÉCORS. 4- PAIRE DE CHAPITEAUX DE CHŒUR EN PIERRE CALCAIRE INSPIRÉS DES CORBEILLES CORINTHIENNES. POITOU, XIIe SIÈCLE. H :31 CM. EST. 800 € 6 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 Monastère de Saint Stéphane des Oliviers, Ravenne. D capitale de l’Empire romain dès la fin du Ve siècle, et par la suite celle de l’Italie byzantine jusqu’au VIIIe siècle, Ravenne fait l’objet d’une attention particulière lors de cette profusion artistique. Les lieux de culte se couvrent de mosaïques telle la Basilique Saint-Vital de Ravenne dont les décors marquent un tournant dans l’art de la mosaïque par la richesse de leur technicité et des couleurs, et par une grande maîtrise artistique combinant à la fois la tradition gréco-romaine, une stylistique orientale et l’iconographie chrétienne. Ceci se retrouve également dans l’architecture comme le montre ce chapiteau byzantin en tronc de cône renversé d’une grande qualité d’exécution sur lequel se développent d’élégants motifs de feuilles d’acanthe et des volutes finement travaillées et dont l’abaque se pare d’une frise de feuillage. Un chapiteau similaire du VIe siècle est visible dans le monastère de Saint Stéphane des Oliviers à Ravenne. Très présentes dans l’architecture de la Grèce antique, les feuilles d’acanthe ornaient les chapiteaux des colonnes d’ordre corinthien avant d’être reprises pour les édifices romains et chrétiens avec des styles différents. Si la feuille d’acanthe prend la forme de rinceaux chez les romains, elle est plutôt sculptée sous la forme de palmette dans l’art byzantin. En raison de la croissance surprenante de ses feuilles et de la présence d’épines, la tradition a souvent assimilé l’acanthe « au chardon comme symbole de la passion ». (Michel Feuillet, lexique des symboles chrétiens, Ed. Puf, 2009, p. 6.) EVENUE 2- CHAPITEAU EN MARBRE CRISTALLIN SCULPTÉ DE FEUILLES D’ACANTHE. ART BYZANTIN, RAVENNE, ÉPOQUE VIe SIÈCLE. DE FORME CLASSIQUE, CE CHAPITEAU EST SCULPTÉ D’ACANTHES ÉPINEUSES. H : 40,5 L: 43 P : 42 CM. EST. 1 5 000 € 7 Harmonia mundi LA NOTION D’HARMONIA MUNDI EST PRIMORDIALE DANS LA CULTURE DU MOYEN ÂGE. LE MONDE APPARAÎT RÉGI PAR UN ORDRE DIVIN, ORDRE DANS LEQUEL LES SPHÈRES PRODUISENT, PAR LEUR ROTATION, UNE MUSIQUE HARMONIQUE INAUDIBLE DU GENRE HUMAIN. 8 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 34- CONSOLE D’APPLIQUE EN CHÊNE SCULPTÉ EN HAUT-RELIEF DE 3 ANGES CHANTANT LES LOUANGES, L’UN D’EUX PORTANT UN LIVRE. FRANCE, PICARDIE, XVe SIÈCLE. DIM. 28 X 48 CM. EST. 1 000€ S elle est débattue par les théoriciens, cette idée s’invite également dans les images d’où la profusion d’anges musiciens, ou chantant les liturgies dans le but de retrouver l’harmonie divine de la Création. Ainsi, la musique céleste figurée par des personnages allégoriques devient une science divine en lien avec l’harmonie cosmique. Elle représente le rapport harmonieux entre Dieu et les hommes. I 9 35- DEUX VITRAUX REPRÉSENTANT DES ANGES MUSICIENS JOUANT DU PSALTÉRION. PICARDIE, VERS 1460. DIM. 55,5 X 50,5 ET 55 X 51 CM. EST. 4 000€ 1- SUITE DE PLAQUES PHOTOGRAPHIQUES «LA COLLECTION PARTICULIÈRE D’AUGUSTIN OZENFANT» 16 PLAQUES AU FORMAT 18 X 24 CM, 1 AU FORMAT 11 X 9 CM ET 8 AU FORMAT 12,9 X 17,8 CM. EST. 1 000 € Les anges musiciens de la collection Ozenfant LE PSALTÉRION POSÉ SUR LES GENOUX, DEUX ANGES FRAPPENT LES CORDES AVEC DES BAGUETTES COURBES OU PLECTRES. LES SONS SEMBLENT SORTIR DES OUÏES ET ROSACES DES INSTRUMENTS POUR UN CONCERT DONNÉ EN L’HONNEUR DE LA VIERGE. L A rose nord de la cathédrale de Sens réalisée en 1520 réunit trente couples d’anges aux instruments différents. Ces représentations rares au XIVe siècle se multiplient au XVe siècle et sont de précieuses sources concernant l’instrumentarium gothique dont il n’existe que de rares spécimens. Ces instruments à la sonorité douce rappellent aussi l’ange aux clavicordes de l’église de Caudebec-en-Caux en Normandie, réalisé en 1510. Ils traduisent en musique les écritures divines et symbolisent le bonheur. Représentés dans le verre coloré, ces vitraux nous enchantent, ils deviennent les murs de lumière et invitent à l’harmonia mundi. Leurs représentations s’associent à l’architecture, à la sculpture et aux couleurs en une sorte de synthèse rendant 10 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 le lieu magique. Nos deux éléments décoraient l’hôtel d’Augustin Ozenfant à Lille. Grand collectionneur, Augustin Ozenfant participe à l’exposition des objets d’art religieux organisée à Lille par le chanoine Van Drival à la fin du XIXe siècle. Suite à cet événement, il entre au musée des Beaux Arts à la section Archéologie puis devient le conservateur en chef le 28 janvier 1893. Après sa mort, la famille offre 500 objets à la ville. Un catalogue de ces dons sera édité. Les plaques photographiques que nous vous proposons datent des années 1880-1900 (25 plaques photographiques en cliché verre). Elles montrent l’intérieur de son hôtel particulier et l’ensemble de ses collections. 11 12 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 Sainte Barbe AUTOUR DU RETABLE DE THUISON N élégante Sainte Barbe, finement exécutée, est à rattacher au maniérisme du nord. Le maniérisme des premières années du XVIe siècle est traditionnellement lié à Anvers. Cependant, d’autres centres tels que la Picardie, Utrecht ou Maastricht comptèrent beaucoup dans la diffusion de ce style. Sa robe somptueuse, sa coiffe, la réunion de traits stylistiques dérivant à la fois de la Renaissance et du gothique tardif sont typiques de cette période. La Marie-Madeleine conservée au musée de Cluny, attribuée à l’atelier de Juan le Pot, présente de nombreuses similitudes avec notre Sainte Barbe et notamment à travers leurs coiffes, composées de rubans de soie multicolores et d’un bijou frontal. La tour octogonale est flanquée à sa base d’une porte gothique surmontée d’un fronton où est sculpté Saint Michel. Une serrure et des pentures de fer soulignent la fonction carcérale de la tour. A mi-hauteur, apparaissent des blasons des donateurs ou de la ville, au-dessus deux fenêtres, l’une est fermée et la seconde est ouverte et sculptée en profondeur comme une image, symbolisant une possibilité d’évasion. A l’étage supérieur, un donjon ceinturé de quatre échauguettes est surmonté d’une tour de guet au toit en poivrière. Ces éléments nous permettent de comparer notre œuvre à une Sainte Barbe polychrome également en noyer, vendue chez Sotheby’s Londres le 9 juillet 2015. Elle a rejoint une importante collection belge. De même, le musée Boucher-de-Perthes à Abbeville abrite d’autres exemples de la sculpture picarde, telle que la Sainte Hélène et les femmes du retable de la vie de la Vierge, ou retable du Thuison, caractérisé par l’emploi de couleurs vives, par une architecture très imaginative et une grande virtuosité technique. OTRE 63- SAINTE BARBE EN NOYER SCULPTÉ, POLYCHROME ET DORÉ. PICARDIE, DÉBUT DU XVIE SIÈCLE. H : 29 CM. EST. 20 000€ Références bibliographiques : La sculpture picarde à Abbeville vers 1500, autour du retable de Thuison. 13 Le Prince MAÎTRE DE LA LUMIÈRE L famille Le Prince (Lorin, Jean, Nicolas, Engrand, Pierre) originaire de Beauvais forma de 1491 à 1555 une dynastie de maîtres verriers, fondateurs de ce qu’on a appelé « l’école de Beauvais ». Pendant près de 30 ans, leur art a rayonné en Beauvaisis, en île de France et en Normandie. Le plus célèbre d’entre eux est sans conteste Engrand, mort en 1531. Certains le considèrent comme le plus grand maître verrier de tous les temps. Par sa technique et la qualité de son art, il a souvent été comparé à Dürer, Raphaël et Léonard de Vinci. L. Magne déclare de lui dans L’œuvre des peintres verriers français (1888) : « Je reconnaîtrais partout un vitrail d’Engrand Le Prince à la liberté du dessin, à l’indication large des modelés aux touches légères de jaune d’argent qui brillent comme l’or dans la lumière des étoffes blanches, aux oppositions justes des tons les plus éclatants ». La cathédrale de Beauvais, ainsi que l’église Saint Etienne renferme de nombreuses œuvres majeures d’Engrand Le Prince, à l’image du célèbre Arbre de Jessé (1520-1525). Plusieurs vitraux sont conservés au musée de la Renaissance à Ecouen ainsi qu’au musée de Philadelphie. On trouve encore d’autres exemples de son talent dans les églises de l’Oise, du Vexin français, de Normandie (Louviers, Rouen). A 14 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 64- VITRAIL POLYCHROME DIT « VESSIE » GRISAILLE AVEC REHAUTS, ATTRIBUÉ À ENGRAND LE PRINCE, REPRÉSENTANT JÉRÉMIE PROPHÉTISANT LA FLAGELLATION DU CHRIST. BEAUVAIS. DÉBUT DU XVIe SIÈCLE H. 84 CM L. 79 CM EST. 4 000€ 15 47- MOINE PÈLERIN. A SES PIEDS, UN MENDIANT EST APPUYÉ SUR UNE CANNE. FRANCE, BOURGOGNE (?), SECONDE MOITIÉ DU XVe SIÈCLE. H : 139 CM. IL S’AGIT PROBABLEMENT D’UNE REPRÉSENTATION DE SAINT PHILIBERT. EST. 35 000 € Le Saint Sépulcre de Cambrai LE CIBOIRE D’OR DE LA FAMILLE GODIN 79- LA RÉSURRECTION DU CHRIST. ECOLE DU NORD DE LA FRANCE. HUILE SUR TOILE. VERS 1500. DIM. 89 X 98,5 CM. RESTAURATIONS DANS LES CIELS ET RENTOILAGE. 16 S UR Un fond de paysage la scène représente la Résurrection du Christ devant une ville fortifiée. Il s’agit de la ville de Cambrai avec la porte du Saint Sépulcre. Un évêque portant le nom de Liebert tenta de joindre Jérusalem, en vain. Aussi voulut-il recréer dans sa ville épiscopale les lieux de pèlerinage de Jérusalem. A quelques distances d’un monastère bénédictin il fit construire une église composée d’une nef rectangulaire réservée aux moines à laquelle était accolé un édifice circulaire destiné lui aux pèlerins. L’abbaye était alors hors les murs et Liebert la fit mettre à l’abri en agrandissant l’enceinte de la ville. Cambrai est organisée et rêvée comme une deuxième Jérusalem. L’artiste a retranscrit sur la toile l’histoire de cette cité. Au premier plan, devant la ville, le Christ irradié de lumière apparaît tenant une bannière et montrant ses plaies. Il est entouré de soldats. L’un d’eux en armure tient une guisarme sorte de hallebarde à doubles tranchants DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 et crochet prolongé d’une pointe. Un hallebardier au casque emplumé est traité comme un sarrasin. Dans une deuxième partie du tableau Saint-Jean apparaît accompagné des donateurs. Un homme en noir, portant l’épée des chevaliers, est agenouillé tenant la palme du martyre. A ses côtés sa femme donatrice. En plus petits d’autres chevaliers ou soldats tiennent une croix, une palme pour l’un d’entre eux, et sont assistés de deux curés bénissant. Dans chaque angle du tableau des blasons peints à une période postérieure représentent les Flandres et la famille Godin (voir le sinople au ciboire d’or). Ces blasons ont été peints probablement au XVIIe siècle et semblent en couvrir d’autres plus anciens. Expositions : « 4 siècles d’Art Sacré », Cathédrale d’Amiens - « Art de la forme et de la couleur au MoyenÂge », Saint-Antoine l’Abbaye « Compagnons de l’éternité », Abbaye de Saint-Riquier. 17 27- SCÈNE DE LA VIE DE LA VIERGE PARTIE DE RETABLE EN PIERRE CALCAIRE. SOUS UNE ARCATURE GOTHIQUE SCULPTÉE EN PROFONDS RELIEFS, UN SAINT PRÉSENTE UNE JEUNE FILLE À LA VIERGE. EST DE LA FRANCE, CHAMPAGNE, FIN DU XIVe SIÈCLE. H : 61,5 L : 35 P : 11 CM. EST. 4000 € Les années 1300 RETABLE DE PIERRE DE LORRAINE A 29- MOUTON D’OR FIN XIVe SIÈCLE, JEAN II LE BON (13501364). POIDS :5G. EST. 1 000€ 18 LORS que la Lorraine gothique, dépourvue d’unité géographique et politique, ne forme pas d’unité, sa sculpture au XIVe siècle forme, en matière d’architecture, dans sa personnalité et sa force d’expansion, une véritable école allant jusqu’à Cologne et au-delà du Rhin. Dans cette région on traite la figure de la Vierge à l’Enfant d’une façon singulière. La sainte apparaît pleine de gravité, voire de rudesse, point commun aux ateliers du Nord-Est. Ce rétable concourt à la célébration de l’amour maternel, grande conquête de l’époque gothique et de l’art chrétien du Moyen Âge. DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 22- VIERGE À L’ENFANT EN MARBRE OU ALBÂTRE SCULPTÉ EN RONDE-BOSSE. ÎLE DE FRANCE, VERS 1340. H : 56,8 CM. UNE SCULPTURE DU METROPOLITAN MUSEUM, DANS UN AUTRE MATÉRIAU, PRÉSENTE LA MÊME TAILLE, LA MÊME TYPOLOGIE DANS LE TRAITEMENT DES DRAPÉS, DANS LE HANCHEMENT PRONONCÉ ET L’ABONDANCE DES PLIS AUTOUR DU POIGNET DROIT. EST. 5 000 € CE DAIS OU TABERNACLE EST À RAPPROCHER D’UNE ÉCOLE BOURGUIGNONNE DE LA FIN DU XIVe SIÈCLE. PLACÉ AU-DESSUS DE LA SCULPTURE D’UN GISANT IL A ÉTÉ EXÉCUTÉ POUR UN PERSONNAGE IMPORTANT. 17- DAIS EN PIERRE SCULPTÉE EST DE LA FRANCE, VERS 1400. COLLECTION MATURIN OZENFANT EST. 3000 € 11- PICHET BALUSTRE EN TERRE CUITE CE TYPE DE RÉCIPIENT EST UN VASE À BOIRE ORNÉ D’UN DÉCOR VÉGÉTAL POSÉ SUR UN ENGOBE ET RECOUVERT D’UNE GLAÇURE PLOMBIFÈRE. ROUEN OU ILE DE FRANCE, XIIIe-XIVe SIÈCLE. H : 12 CM. BEL ÉTAT. EST. 600 € I était originairement muni de colonnettes aujourd’hui disparues. Finement sculptés, ces éléments d’architecture sont rares. Il se dégage de notre exemplaire une étonnante virtuosité, l’architecture traitée comme une dentelle de pierre atteste du ciseau d’un grand sculpteur. On peut noter un soin particulier apporté aux lancettes, aux pinacles, aux crochets et aux arcatures à redents. Il faut de plus imaginer, au vu des restes de polychromie, les couleurs flamboyantes qui étaient les siennes. Ce dais en parfait état constitue un rare témoignage de l’art funéraire. Il fut collecté dans les années 1880 par Maturin Ozenfant pour son hôtel particulier de Lille. L La céramique « décorée » rassemble essentiellement des pichets de table ornés de glaçure et de décors en applique. Ils étaient réservés à la consommation de vins sur la table des bourgeois de ville, des ecclésiastiques et des seigneurs. Leur prix était élevé à cause des glaçures composées de cuivre et de manganèse. 19 Vierge mosane LE PAYS DE LIÈGE, TERRE D’EMPIRE, SIÈGE D’UN ÉVÊCHÉ QUI DÉPENDAIT DE COLOGNE A ÉTÉ INFLUENCÉ ARTISTIQUEMENT PAR L’ALLEMAGNE ET LA FRANCE. L LES princes évêques d’origine allemande imposent les canons artistiques de l’Est notamment à Liège, Aix-la-Chapelle et Maastricht. Toutefois la France reste prééminente du fait de la venue d’artistes depuis les XIe et XIIe siècles. Nicolas de Soissons, architecte, Roger de Reims, verrier, créent un style orignal à Tongres. Mais cet ascendant va décroître vers 1350. Notre Vierge représente le style de la fin XIVe siècle et se rapproche d’une Vierge exposée au musée de Namur. On y retrouve la même robe, la même coiffure, la même attitude (Marguerite Devigne, La sculpture mosane du XIIe au XVIe siècle. Paris, 1932.). Le drapé qu’elle porte est peu compliqué, son hanchement peu excessif et son sourire peu accentué. Nous sommes loin des Vierges françaises souriantes, cambrées aux draperies à enroulement de parchemin. Monumentale, elle est robuste et noble. Elle sourit à peine sans affectation. Si elle présente certaines caractéristiques françaises, le style devient plus allemand. La gravité, l’allure et l’élégance sont spécifiques de l’école de Cologne. Notre sculpture a été réalisée vers 1340 et se rapproche aussi de la « Vierge de Milan » sévère et majestueuse. Dans le traitement de l’Enfant, aux cheveux bouclés, elle se rapproche aussi de l’art germanique. 24- VIERGE À L’ENFANT EN BOIS POLYCHROME. ART MOSAN, XIVe SIÈCLE. H : 109 CM. CETTE SCULPTURE A ÉTÉ ÉTUDIÉE EN 1982 PAR LE PROFESSEUR J.M TIMMERTST DE MAASTRICHT. EST. 20 000 € 20 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 43- GROUPE DE RETABLE EN CHÊNE SCULPTÉ POLYCHROME ET DORÉ REPRÉSENTANT LA RÉSURRECTION. LE CHRIST EST DEBOUT DEVANT LE SAINT SÉPULCRE. IL EST DRAPÉ D’UN SUAIRE ET FAIT LES GESTES DE LA BÉNÉDICTION. A SA DROITE UN SOLDAT APEURÉ. ANVERS, FIN DU XVE SIÈCLE. H :47,5 CM. REPRISE À LA POLYCHROMIE. EST. 1 2 000€ 38- SAINTJACQUES DE COMPOSTELLE VITRAIL RONDELLE EN JAUNE D’ARGENT. ECRITURES. FRANCE, XVe SIÈCLE. D. : 19 CM. EST. 500€ 15- SAINT JEAN DE CALVAIRE EN CHÊNE SCULPTÉ POLYCHROME. FRANCE, MILIEU DU XIVe SIÈCLE. H : 115 CM. EST. 4 000 € 21 22 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 Belles madones « NI LE SOLEIL NI LA LUNE N’ILLUMINERONT JAMAIS UN ÊTRE AUSSI PUR SUR TERRE QU’UNE FEMME À LA VERTU IMMACULÉE ». 32- VIERGE EN PIERRE CALCAIRE POLYCHROME. ELLE EST REPRÉSENTÉE DEBOUT TENANT L’ENFANT SUR SON BRAS GAUCHE. NORMANDIE, XVe SIÈCLE. H : 91 CM. CETTE SCULPTURE ÉTAIT À L’ORIGINE FIXÉE À LA COLONNE D’UN ÉDIFICE RELIGIEUX, D’UNE ÉGLISE OU D’UNE CHAPELLE. EST. 5 000€ MANUSCRIT GRUTHUS, XVe SIÈCLE P d’une beauté idéale, symboles de la grâce immatérielle mais humaine, les images de la Mère de Dieu tendent à la glorifier. De pierre ou de bois, le sculpteur s’applique à bouleverser le fidèle. Aussi s’applique-t-il à jouer avec leur silhouette tantôt robuste tantôt gracieusement hanchée. Ce souci d’élégance ne connaît pas de frontière et marque un goût commun entre la France et l’Allemagne pour la figure mariale. Ces sculptures sont les témoins de l’évolution de la vie religieuse mais également de celle ROJECTIONS du monde profane à travers la mode qui les habille. Cette dévotion séculaire favorise le développement de l’iconographie rattachée à l’image de la Vierge et la douce apparence de sa réalité tragique renforce la piété de ceux qui la contemplent. 25- VIERGE EN PIERRE CALCAIRE AU GRAIN TRÈS FIN SCULPTÉE EN RONDE-BOSSE. DE SILHOUETTE TRAPUE LÉGÈREMENT DÉHANCHÉE ; VISAGE ROND, YEUX EFFILÉS ET PETIT MENTON. LORRAINE, XIVe SIÈCLE. H :83 CM. EST. 5000 € 48- VIERGE À L’ENFANT EN PIERRE CALCAIRE AVEC RESTES DE POLYCHROMIE. LA VIERGE COURONNÉE EST REPRÉSENTÉE LÉGÈREMENT DÉHANCHÉE. BOURGOGNE, VERS 1450. H : 57,5 CM. TÊTE DE LA VIERGE CASSÉE RECOLLÉE, MANQUE LA TÊTE DE L’ENFANT. EST. 2000€ 23 L’art courtois L ’ART courtois s’épanouit au XIVe siècle. « Le corps est remodelé en fonction d’une esthétique dans laquelle le graphisme prime la forme. Règnent alors les silhouettes ondoyantes ou déhanchées, les attitudes dansantes, les gestes contraints ou maniérés. Les mains sont effilées, les traits menus quitte parfois à être un peu mièvre. Et les draperies qui semblent faites souvent d’étoffes immatérielles s’organisent en cadences complexes, en larges cascades de volutes pressées dont les bords dessinent de capricieuses arabesques. Sous la fascinante virtuosité de ces flots de tissu, le corps finit par s’effacer et disparaître. » Les fastes du gothique, le siècle de Charles V. 20- ANGE EN PIERRE CALCAIRE PRÉSENTANT LES ARMOIRIES D’UN SEIGNEUR. ATELIER DE DROUET DE DAMMARTIN. , VERS 1400. H : 46 CM. CETTE SCULPTURE A DÛ FAIRE PARTIE D’UN ENSEMBLE DÉCORATIF COMME UNE NICHE OU UN RETABLE. LA DÉLICATESSE ET LE SENS MONUMENTAL DE CE FRAGMENT EN FONT UN CHEF-D’ŒUVRE. IL EST À RAPPROCHER DU MÉDAILLON DU CHÂTEAU DE CONCRESSAULT DANS LE CHER. EST. 5000 € 24 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 19- FRAGMENT DE PLEURANT EN ALBÂTRE POLYCHROME ET DORÉ. TÉMOIGNAGE ÉMOUVANT D’UN MONUMENT FUNÉRAIRE PROVENANT D’UNE ÉGLISE, D’UNE CATHÉDRALE OU D’UN MONASTÈRE. CATALOGNE, FIN DU XIVe SIÈCLE. H : 17 CM. EST. 1 000 € A partir du XIVe siècle, le gisant était souvent entouré de petits bas-reliefs évoquant les cérémonies funéraires. Notre exemplaire représente un serviteur ou un parent du défunt. Cette sculpture espagnole est inspirée des pleurants à la manière de ceux des tombeaux bourguignons. La tête légèrement inclinée est coiffée d’une capuche comme les sculptures monoblocs en albâtre de Poblet au XIVe siècle. Il s’inscrit dans la suite de sculpteurs comme Jaume Cascalls (1340-1377) et était destiné, compte tenu de l’emploi d’or, au tombeau d’un chevalier. 18- DEUX FRAGMENTS EN PIERRE DE TOURNAI PROVENANT DE MONUMENTS FUNÉRAIRES. TOURNAI OU ARRAS, FIN DU XIVe SIÈCLE. DIM. H :22CM ET H : 24 CM. EST. 800 € Orfèvrerie médiévale UN CIBOIRE EN FORME DE CHÂTEAU FORT 59- CIBOIRE EN CUIVRE PARTIELLEMENT DORÉ ET ARGENTÉ. LE CORPS DÉCORÉ DE TOURS CRÉNELÉES. PIED À NŒUD. DATÉ ET MARQUÉ SOUS LE PIED : «CAVED ANO 1492». LIMOGES, FIN DU XVe SIÈCLE. H : 27 CM. CROIX POSTÉRIEURE. EST. 5 000€ 25 La Sacra Conversazione C 66- LA VIERGE EN MAJESTÉ ECOLE D’UTRECHT TEMPERA SUR FOND D’OR SUR TOILE TRANSPOSÉE SUR PANNEAU. ÉPOQUE FIN DU XVE SIÈCLE. DIM. 121 X 189,5 CM. EST. 10 000€ ETTE tempera est une représentation de la Vierge en majesté. Ce panneau pourrait appartenir à l’école d’Utrecht d’où son style doux, velouté et courtois, les bouches en boutons de roses et l’expression délicate des personnages. Ce style se définit dans les années 1350-1450. Notre panneau est daté 1505 et porte une dédicace en lettres gothiques qui peut être rapportée à une famille de Pauw de la province d’Utrecht. La Vierge est entourée de nombreux personnages. En haut et de gauche à droite : Saint Jacques le Majeur, Saint Catherine de Sienne ou Sainte Scolastique. A droite : Saint Barthélémy avec le couteau qui a servi à l’écorcher, un évêque tenant une église à deux clochers qui pourrait être celle d’Utrecht avec le blason du donateur. Cet évêque qui tient une hache pourrait être Saint Boniface (les reliques de Saint Boniface étaient conservées dans une église d’Utrecht). Devant, au pied de la Vierge, à genoux Sainte Barbe avec son calice, également agenouillée Sainte Catherine d’Alexandrie avec son épée. Assis sur les genoux de la Vierge, Jésus passe l’anneau au doigt de sa mère, symbole du mariage mystique. Au premier plan, les donateurs avec leurs blasons. L’un d’eux tient un blason orné d’une fleur fantastique. À sa droite, probablement sa femme et sa fille présentent un deuxième blason aux haches croisées. Derrière la Vierge tenue par deux anges, une tenture devait présenter un décor de brocards et être « griffée » pour donner l’illusion du tissage. Ecce Homo N OTRE panneau s’apparente au thème de l’ « Ecce Homo » selon la forme latine de Pilate signifiant « Voici l’homme ». Cette scène de présentation du Christ à la foule a pour origine l’Evangile de Jean. Les premières représentations de cette image du Christ apparaissent au IXe ou Xe siècle. Si l’iconographie médiévale situe généralement la scène dans un lieu clos présentant le corps de Jésus dénudé sous le manteau de pourpre et ses mains liées croisées devant lui, au XVe et début du XVIe siècle, la composition s’enrichit souvent de personnages et s’ouvre à l’arrière plan, de paysages à l’instar de notre scène. Le peintre reprend ici la tradition iconographique connue depuis le XVIe siècle figurant le soldat qui écarte le manteau de pourpre pour faire ressortir la nudité du Christ et souligner la part humaine de Jésus. Le Christ est vêtu du manteau, une couronne d’épines lui ceint la tête, une corde lui noue les mains et il tient un roseau dans celles-ci. A la manière de phylactères, on peut deviner les paroles prononcées par plusieurs personnages « Tolle tolle crucifige eu.. » (« prends-le prends-le, crucifie-le … ») au-dessus de la foule agitée et grimaçante. Notre œuvre s’inscrit dans la lignée des peintures primitives allemandes du début du XVIe siècle reprenant des compositions proche de gravures de Dürer ou des œuvres d’Holbein l’ancien. Elle n’est pas non plus sans rappeler les étroites relations artistiques entre la Flandre et l’Allemagne. 72- VOLET DE RÉTABLE PEINT SUR PANNEAU DE CHÊNE. ECOLE ALLEMANDE, VERS 1500. SUR LA FACE INTÉRIEURE EST REPRÉSENTÉE UNE SCÈNE ECCE HOMO ET SUR LA PARTIE EXTÉRIEURE UN ÉPISODE DE LA VIE DE LA VIERGE. ACCIDENTS, MANQUES ET SOULÈVEMENTS. DIM. 89 X 42 CM. EST. 3 000€. 26 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 27 Les états révoltés UNE SCULPTURE MANIÉRISTE D l’exposition d’estampes du XVe siècle allemand de cette année 2016 du musée des arts décoratifs de Tokyo une place majeure est consacrée au grand maître Israël van Meckenem (1445-1550). Ce graveur allemand de génie contemporain d’Albrecht Dürer représente dans de nombreuses œuvres des saints soldats en armures comme Saint Michel ou Saint Georges. Notre homme d’arme porte les mêmes armures que celles gravées par l’artiste, les mêmes poses maniérées. Son équipement rappelle aussi les armures du Kunsthistorische Museum de Vienne. Notre sculpture au visage réaliste saisissant a conservé sa dorure et sa polychromie, comme ses yeux bleu clair. On peut imaginer cette armure qui était à l’origine argentée et dont les oxydations liées au temps ont changé la couleur. Le soldat semble danser comme celui du Metropolitan Museum de New York arborant la même chevelure, un chef-d’œuvre attribué à l’artiste souabe Erhart (1465-540). ANS 121- BLASON EN CHÊNE SCULPTÉ LIÉ À L’EMPIRE DE CHARLESQUINT. DÉBUT DU XVIe SIÈCLE. H : 78 L: 60,5 CM. EST. 7 000 € 127- BRABANT, DUCHÉ, LES ETATS EN RÉVOLTE (15771581) AVEC COURONNE D’OR. ANVERS (?). PIÈCE RARE FRAPPÉE SOUS L’AUTORITÉ DES ETATS DE BRABANT. CROIX FLEUR DE LYSÉE. POIDS : 4G. EST. 200€ 128HALLEBARDE DU CORPS DE GARDES DE LOUIS XIV. FRANCE, VERS 1630. H. 252 CM. EST. 800/1 000 € 28 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 51- HÉRAULT D’ARME OU PORTRAIT PRÉSUMÉ DE FRÉDÉRIC 1ER DE GONZAGUE EN ARMURE. LE SOLDAT EN TILLEUL SCULPTÉ EST REPRÉSENTÉ EN RONDE-BOSSE DANS SA POLYCHROMIE ET DORURE D’ORIGINE. IL EST REVÊTU D’UNE ARMURE À ÉPAULIÈRES ET CUISSARDS ATTESTANT D’UNE REMARQUABLE REPRÉSENTATION DE L’ÉQUIPEMENT DÉFENSIF DE LA FIN DU XVE SIÈCLE. A LA CEINTURE, UNE DAGUE « ROGNON », DANS LA MAIN DROITE, IL PORTAIT UNE LANCE. LA TÊTE DU SOLDAT EST CEINTE D’UN TURBAN. BEAU TRAITEMENT DES BOUCLES DE LA CHEVELURE. CETTE SCULPTURE ÉTAIT DESTINÉE PROBABLEMENT À UN RETABLE DU GOTHIQUE TARDIF. ELLE TÉMOIGNE DE L’INFLUENCE ITALIENNE, LE SOLDAT SEMBLE AINSI SE DÉPLACER DANS L’ESPACE AVEC GRÂCE. ALLEMAGNE DU SUD VERS 1480-1500. H : 66,5 CM. EST. 10 000€ 110- CHANFREIN D’ARMURE DE CHEVAL EN FER BATTU ET DÉCOUPÉ. ITALIE DU NORD, FIN DU XVIe SIÈCLE. H : 61 CM. EST. 5 000 € 29 La chasse amoureuse D ans cette œuvre, en apparence chargée d’érotisme, se cachent des symboles, des codes et secrets faisant appel à l’Alchimie, la géométrie, l’ésotérisme et la magie. Il représente un page et une princesse qui se mélangent pour fusionner et donner naissance à quatre entités. Dos à dos, attachés par les épaules, ils forment une combinaison de deux figures assemblées. Les corps sont réunis par un cercle terrestre, symbole du paradis. Tout semble les opposer et pourtant ils se conjuguent, se fondent dans un mouvement comme des automates pour ne faire plus qu’un. Dans un carnet de dessins de Villars de Honnecourt, architecte, datant du XIIIe siècle, conservé à la bibliothèque nationale, est dessinée une représentation de quatre hommes nus dans une ronde comparable. Chaque personnage y étant dessiné sur le même profil avec une jambe levée. Dans notre tableau, les deux amants sont dépourvus de leurs attributs sexuels mais sont accompagnés d’objets à forte connotation érotique comme les oliphants, les éperons, la coiffure rouge ornée de plumes. Il ressort de leur union primitive une harmonie inspirée par l’androgynie, mélangeant mâle et femelle, masculin et féminin. Ils sont l’illustration d’une bisexualité universelle, modèle et principe de toute existence, donnant l’accès à la connaissance par la sexualité. La touche légère, le coloris raffiné, l’effet de transparence mais surtout la représentation du jeune homme nous rapprochent de l’œuvre du peintre Jan van Scorel, (14951562), peintre humaniste et architecte. 131. ANDROGYNIE, ECOLE DU NORD VERS 1550 PROBABLEMENT RÉALISÉE EN FRANCE. HUILE SUR PANNEAU DE CHÊNE, 20X28 CM. MARQUE AU DOS À LA PLUME ET TRACE DE CACHET DE CIRE, ESTIMATION : 10 000€. 131 BIS. CHANCELERIE BRODÉE, ORNÉE D’UN BLASON. ESPAGNE FIN XVIe, 244X198 CM. 31 104- SCÈNE DE MARTYRE, SAINTE ANASTASIA ? ECOLE ITALIENNE, FIN XVe SIÈCLE. IMPORTANT GROUPE EN TERRE CUITE. DIM. 52,5 X 76,5 CM. EST. 15 000 € Italie « IL FAUT RAMENER À LA LUMIÈRE L’ANCIEN STYLE » LÉONARDO BRUNI (XVe) Il invite par ces mots à une mutation artistique pour un changement, une révolution esthétique. Il se réfère à Pétrarque qui préconisait déjà l’idée d’un renouveau influencé par les modèles classiques. Pour passer de l’obscurantisme à l’âge romain. Dans le poème Africa il écrivait « Le sommeil de l’oubli ne durera pas toujours quand les ténèbres seront dissipés nos petits-fils pourront peut-être retourner vers la pure splendeur du passé ». Le thème religieux du martyre est transcrit ici dans un vocabulaire antiquisant comme le souligne le fauteuil du procurateur orné de pieds sculptés de motifs romains en forme de sphinges. Tout est emprunté au répertoire des anciens : architectures, colonnes à l’arrière-plan, vêtements des personnages et armures. 32 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 33 Grisaille LE SUCCÈS DES ÉMAUX DE LIMOGES AU XVIe SIÈCLE L triptyque présenté dans cette vente se compose de 10 plaques d’émail peint en grisaille et parties colorées. Il est un exemple des productions de Limoges des années 1550. La famille Penicaud se spécialisera dans cette technique. Ces objets ont rencontré un grand succès qui dépassa très vite la région du Limousin mais rares sont les objets signés. E 113- AUTEL DOMESTIQUE EN FORME DE TRIPTYQUE. IL EST COMPOSÉ SUR LE PANNEAU CENTRAL ET LES DEUX VOLETS DE 10 PLAQUES EN ÉMAIL PEINT EN GRISAILLE ET REHAUSSÉE D’OR REPRÉSENTANT LA VIE DE SAINT JEAN BAPTISTE. EN PARTIE HAUTE DEUX ANGES ENTOURENT DIEU LE PÈRE, EN PARTIE BASSE, LA VIE DU SAINT, SON BAPTÊME ET SON MARTYR. FRANCE, VERS 1550. DIMENSIONS DE LA PLUS GRANDE PLAQUE : 12,5 X 11 CM. QUELQUES SAUTES D’ÉMAIL, MONTAGE EN BOIS XVIIIe-XIXe SIÈCLE. EST. 5 000 € 34 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 35 120- ECOLE ITALIENNE D’APRÈS RAPHAËL. PLUME ET LAVIS D’ENCRE. CADRE EN BOIS DORÉ ET SCULPTÉ DE FEUILLAGES. ITALIE, FIN DU XVIe SIÈCLE. DIM. 23 X 31,5 CM. EST. 6 000 € 107- LE DIEU MARS SCULPTURE POUR UN JARDIN, EN PIERRE CALCAIRE SCULPTÉE EN TROIS PARTIES. NORMANDIE, FIN XVIe SIÈCLE. H. 2 M. EST. 6 000 € Les dieux de la guerre N sculpture a été créée pour un jardin. Elle est caractéristique d’une œuvre de la fin du XVIe siècle. En apparence rustique, elle répond aux canons inspirés par la mythologie. Le seigneur s’identifiant aux dieux anciens se fait reproduire dans la sculpture, la peinture, les décors de palais. Ainsi, dans le cabinet de la ligue de Tanlay, François d’Andelot, frère de l’amiral de Coligny, est-il représenté dans une fresque en Hercule accompagné des déesses de l’Olympe. Nous retrouvons ici la même armure, le même casque à tête de bélier, les mêmes jambières, les mêmes genouillères, la même cuirasse. Ce dieu de la guerre est monumental. Réalisé en trois parties, il mesure plus de 2 mètres. Comme un héros de l’histoire romaine, il devait fournir au spectateur un exemple d’abnégation en même temps qu’il devait garantir du courage de son propriétaire. Découverte à quelques kilomètres du château de Gaillon cette sculpture confirme la place importante de Rouen dans la Renaissance française. 36 OTRE DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 L ’HISTOIRE est issue de la Légende Dorée. Né en Orient, le culte de Saint Georges fut importé par les croisades. Selon la légende, le saint aurait délivré une ville d’un dragon après avoir dévoré quotidiennement son tribut d’animaux, de jeunes gens et la fille du roi. Ce saint incarne l’idéal chevaleresque et symbolise pour les chrétiens la victoire du bien sur le mal. Ce dessin illustre l’épisode du combat du saint contre la bête. Il a été présenté à Paul Joanides Konrad Oberhuber et Bodart qui ont confirmé l’attribution comme atelier de Raphaël du début du XVIe siècle. L’art de l’armure atteint au XVIe siècle des sommets de perfection. La haute qualité de forgeage de l’acier permet une esthétique sur le poli du métal allié au damasquiné. C’est la parure triomphante du maniérisme. 118- ÉLÉMENT EN FER MARTELÉ, REPOUSSÉ, CISELÉ ET DAMASQUINÉ D’OR PROVENANT D’UNE BOURGUIGNOTTE. DANS UN MÉDAILLON COMPOSÉ DE CUIRS DÉCOUPÉS, UN SOLDAT APPARAÎT, HABILLÉ À LA ROMAINE SUR UN FOND D’ARCHITECTURE. A SES PIEDS UN TROPHÉE D’ARMES. TRAVAIL ATTRIBUÉ À LUCIO PICCININO, MILAN XVIe SIÈCLE. H : 14,5 CM. CETTE PIÈCE D’ARMURE EST COMPARABLE AU DÉCOR DU CABASSET EN ACIER OR ET ARGENT DU MUSÉE DU LOUVRE ET DATÉ VERS 15801585. EST. 1 200 € 37 VERRE NUREMBERG Dans la deuxième moitié du XVIIE siècle des gobelets de verre sont décorés d’un nouveau genre de peinture en camaïeu selon la technique dite « Schwarzlot » inspirée du vitrail médiéval. Johanne Schaper (1621-1670) devient le peintre de cette spécialité à Nuremberg. 140- VERRE À BOIRE À DÉCOR EN GRISAILLE D’UNE SCÈNE DE VILLAGE SUR FOND DE PAYSAGE ANIMÉ DE MOULINS, BATEAUX ET PERSONNAGES, LE BORD DU VERRE DORÉ. ATTRIBUÉ À JOHANNE SCHAPER, ACTIF À NUREMBERG AU MILIEU DU XVIIE SIÈCLE. H : 14 D: 11,5 CM. EST. 2 000€ De l’eau et du vin SUR LES TABLES DES FESTINS FIGURAIENT AU XVIIe SIÈCLE DES PIÈCES D’ORFÈVRERIE EN ARGENT SOUVENT VERMEILLÉES ET PARFOIS ENRICHIES DE PIERRES DURES, CRISTAL DE ROCHE ET IVOIRE. L XVIIe siècle marque l’âge d’or de l’orfèvrerie en Rhénanie mais aussi en Pologne. Notre objet en argent vermeillé a été réalisé par Mylius Daniel Friedrich né à Dantzig en 1657 et reçu maître en 1689. C’est une coupe que l’on appelle Roemer, une pièce baroque par excellence. Le terme dériverait du verbe hollandais romen : faire l’éloge. Elles furent à la mode dans toute l’Europe du nord et sont directement inspirées des modèles en verre que l’on retrouve dans les tableaux des peintres allemands et néerlandais comme la Nature morte au pokal doré de Willem Claesz Heda peinte en 1635 (Rijksmuseum d’Amsterdam). Nous sommes en présence d’objets domestiques rares sur le marché, la plupart ayant été victimes de la guerre de Trente Ans. E 38 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 133- COUPE À VIN DITE «ROEMER» EN ARGENT ET VERMEILLE. LA PARTIE HAUTE OVOÏDE REPOSE SUR UNE JAMBE CREUSE DÉCORÉE DE DEUX FRISES ET PASTILLAGE EN APPLIQUE REPRÉSENTANT DES PAMPRES. LE PIED ANNELÉ. DANTZIG, VERS 1690. M-O MYLIUS DANIEL FRIEDRICH. H : 11 CM. NOUS SOMMES EN PRÉSENCE D’UNE REMARQUABLE ET RARE PIÈCE D’ORFÈVRERIE FAITE D’ÉQUILIBRE ET DE RAFFINEMENT PAR L’UN DES PLUS GRANDS MAÎTRES ORFÈVRES POLONAIS DE LA FIN DU XVIIE SIÈCLE. ON NOTERA LA QUALITÉ DE L’INCRUSTATION DES POINÇONS. EST. 5 000€ 39 40 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 1 55- FLINCK GOVERT (1615-1660), ATTRIBUÉ À. SCÈNE DE CHASSE EN SOUS-BOIS, HUILE SUR CUIVRE. DIM. 12,8 X 20,3 CM. EST. 3 000€ 41 Ces indiens du Brésil EN 1518, UN NAVIRE PARTANT DE JUMIÈGES BAPTISÉ LA MARTINE ABORDE LES CÔTES DU BRÉSIL. R OBERT Cossart, marin aventurier, annonce et marque le développement commercial de la Normandie avec l’Amérique latine. Le hameau de Cailly, qui dépendait de la ville de Jumièges, fut le berceau de nombreux marins qui participèrent aux grandes découvertes. Notre coffre est un rare témoignage de cette période d’exploration. A leur arrivée, les navigateurs épuisés etaient accueillis par les indigènes qui leur offraient des tranches d’ananas aux vertus désaltérantes, le Brésil étant une des terres principales de culture de ce fruit. 70- GRAND COMPAS EN FER FORGÉ. XVIe SIÈCLE. H : 30,5 CM. EST. 8 000€ 85- COFFRE EN CHÊNE SCULPTÉ DE SCÈNES ET SUJETS EXOTIQUES. SUR LE PANNEAU CENTRAL DEUX INDIENS PRÉSENTENT UN ANANAS. IL EST DATÉ 1545 ET LOCALISÉ À CAILLY. NORMANDIE, FIN DU XVIe SIÈCLE. H : 104 L: 179 P : 82 CM. EST. 800 € 136- COMPAS OU PIED-DE-ROI EN LAITON. BUTTERFIELD À PARIS. FRANCE, XVIIeXVIIIe SIÈCLE. L : 17,2 CM. EST. 500€ 42 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 154- VAISSEAU DANS LA TEMPÊTE ATTRIBUÉ À HANS GODERIS (CA.1600- CA.1656/1659). HUILE SUR PANNEAU DE CHÊNE SIGNÉE EN BAS À DROITE ET DATÉE 16… DIM. 16,5 X 23,8 CM. EST. 3 000€ 134- CADRAN DIPTYQUE ATTRIBUÉ À CHARLES BLOUD ACTIF À DIEPPE VERS 1650. FRANCE, ÉPOQUE XVIIE SIÈCLE. H : 1,2 L : 7,5 P : 6,3 CM. EST. 1 000€ ECOLE FRANÇAISE DU XVIIE SIÈCLE. PORTRAIT D’APPARAT DE PHILIPPE DE FRANCE (16401701). DIM. 124 X 103,5 CM. EST. 4 000 € 141- COUPE SUR TALON EN FAÏENCE. DÉCOR AU CHINOIS. NEVERS, XVIIe SIÈCLE. DIAM. 23 CM. EST. 1 200€ 43 125- POKAL COMPOSÉ D’UNE NOIX DE COCO AVEC MONTURE EN CUIVRE DORÉ. ALLEMAGNE, NUREMBERG, FIN DU XVIe SIÈCLE. H : 15 CM. EST. 1 500€ Le jardinier fleuriste « SAVOIR CE QUI REND LE JARDINIER GREGOIRE, SI ROBUSTE ET CONTENT DE SON PETIT DESTIN, C’EST PARCE QU’IL A SOIN DE SE DONNER A BOIRE, AUTANT ET PLUS SOUVENT QU’AUX PLANTES ». 132- ECOLE SIENNOISE VERS 1600. ETUDE DE ROSES ET CHARDONNERET. PEINTURE SUR VÉLIN. DIM. 14 X 17,5 CM. (DÉTAIL) EST. 1 000€ 135- RARE SABLIER EN OS ET ÉBÈNE. FRANCE OU ALLEMAGNE, ÉPOQUE XVIIe SIÈCLE. H : 23,5 CM. EST. 5 000€ 158- LE JARDINIER FLEURISTE ÉCOLE DU NORD. HUILE SUR PANNEAU DE CHÊNE PRÉSENTÉE DANS UN CADRE EN BOIS DORÉ SCULPTÉ. ÉPOQUE XVIIe SIÈCLE. DIM. 21,5 X 19 CM. ON Y JOINT UNE GRAVURE LÉGENDÉE DU MÊME SUJET (INVERSÉ PAR RAPPORT AU TABLEAU) 44 GRAVÉE PAR LEVASSEUR ET TIRÉE DU CABINET DE MONSEIGNEUR DE LA PRADE. DIM. 24,5 X 18 CM. EST. 1 500 € 142- IMPORTANT MORTIER EN BRONZE LÉGENDÉ ET DATÉ 1733. H : 22 D: 30 CM. COLLECTION DAMIA MATEU EST. 1 000€ DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 45 46 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 ARCHÉOLOGIE DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 À LOUVIERS 191 TER* FRAGMENT DE RELIEF DE VENUS NUE TENANT UN VOILE, MARBRE, ÉPOQUE ROMAINE Ier, IIe SIÈCLE. H. 25 CM. 1000€. *Les pièces présentées avec astérisque proviennent de la collection espagnole de Damia Mateu, constituée dans les années 1930. Tous ces objets vendus en collaboration avec la salle des ventes la Suite Subastas de Barcelone ont été expertisés par Sabrina Uzan (experte auprès de la Chambre Européenne des Experts Conseils en œuvres d’art, 06 88 39 56 03) et sont accompagnés de certificats d’exportation délivrés par les autorités espagnoles. LA COLLECTION DAMIA MATE U J e suis allé voir une collection d’antiquités, et celui qui me l’a présenté est à mon avis encore plus fou que ne le suis moi-même. Il m’a d’abord montré une tête en marbre, m’affirmant que c’était la chose la plus prodigieuse du monde, puis divers bustes, des pieds, des mains et des fragments, un sac de médailles, un petit coffre plein de choses bizarres, un crabe fossilisé, un morceau de bois pour moitié de bois et pour moitié de la pierre la plus dure ; des vases que l’on appelle lacrimarii, des lampes en terra cotta, des urnes cinéraires et un millier d’autres nouveautés. Après quatre heures dans ce lieu, voyant qu’il était si profondément amoureux de ces morceaux de cailloux, je lui dis : « Oh, si vous aviez possédé ces choses quand elles étaient en bon état ? » « Mon Dieu, quelle joie cela aurait été pour moi ! » répondit-il. « Et si vous les aviez vues comme vous les voyez maintenant ? » « J’en serais mort », dit le digne homme. Anton Francesco Doni, 1552. 200 BIS- PESON EN BRONZE ART ROMAIN II-IIIe SIÈCLE, H. 14 CM, 2500€ 171*- STATUETTE DE LA DÉESSE ARTÉMIS, PORTANT UNE ROBE DRAPÉE RETROUSSÉE, À DOUBLE CEINTURE, CHAUSSÉE DE BOTTES, SES CHEVEUX SONT NOUÉS EN CHIGNON. CE MODÈLE EST PROCHE DE LA DIANE CHASSERESSE DE VERSAILLES DU MUSÉE DU LOUVRE GRÈCE, BÉOTIE, Ve -IIIe SIÈCLE AV. JC TERRE CUITE, TRACE D’ENGOBE BLANCHE DIM :24 CM EST : 1000 € 47 Per Fumum DES FUMÉES DE FLEURS, DE PLANTES AROMATIQUES ET DE RÉSINES BRÛLÉES SE DÉGAGE UNE ODEUR DÉLICATE DESTINÉE À FLATTER LE NEZ DES DIEUX, À EXALTER LEUR BEAUTÉ ET LEUR FORCE. C ette dévotion des civilisations antiques fera éclore une incroyable diversité des usages des substances odorantes et de leurs supports. Quand les prêtres des temples préparent scrupuleusement les fumigations, les baumes et autres onguents, les artisans verriers s’attachent eux à créer des récipients de pâte de verre aux formes et aux couleurs aussi variées qu’il est d’odeurs. 191 *- VASE ALABASTRON À DÉCOR ANNELÉ EN VERRE BLEU, ÉPOQUE ROMAINE Ier, IIe SIÈCLE. H. 22,5 CM. EST. 500€. 183*- TÊTE DE FEMME COIFFÉE D’UNE RAIE MÉDIANE ET D’UN BANDEAU, UN ÉLÉMENT EN BRONZE DEVAIT COMPLÉTER LA COIFFURE EPOQUE ROMAINE, Ier-IIe SIÈCLE, MARBRE. DIM : 21 CM. EST. 2500 € 195 TER*- PAIRE DE HEURTOIRS DE PORTE À TÊTE DE LION EPOQUE ROMAINE, Ier-IIe SIÈCLE AP. JC BRONZE. DIM : 18 CM. EST. 800 € Zeus Ammon Divinité gréco-égyptienne mêlant les traits du dieu Ammon et du dieu grec Zeus. L’oracle de Zeus Ammon est situé dans une oasis libyenne, il fut connu des Grecs au moment de l’installation de leurs premiers comptoirs en Egypte. La statue du dieu, portée sur une nacelle dorée, bougeait la tête pendant les processions et les prêtres interprétaient ces signes; par ailleurs, il y avait une source miraculeuse dont on vendait l’eau par-delà les mers pour être utilisée dans les conjurations et les lustrations. Les Athéniens le consultèrent souvent pendant la guerre du Péloponnèse, et il est surtout célèbre pour la visite que lui fit Alexandre le Grand. Plutarque raconte qu’après la fondation d’Alexandrie, Alexandre se dirigea vers l’oasis de Siwa où la sibylle dit-on, l’aurait confirmé à la fois comme personnage divin et pharaon légitime d’Egypte. Source dictionnaire de mythologie 48 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 195 BIS- TÊTE D’HOMME EN PIERRE SCULPTÉE EN RONDE-BOSSE, ROME, Ier, IIe SIÈCLE. H. 31 CM. EST. 3000€ 49 172*- TÊTE DE FAUNE BARBU AUX OREILLES POINTUES. GRÈCE, EPOQUE HELLÉNISTIQUE, IIIe – IIe SIÈCLE AV. JC. TERRE CUITE, TRACE D’ENGOBE BLANCHE. DIM : 13 CM. EST. 1000 € 173*- STATUETTE DE GROTESQUE CHEVAUCHANT UN SANGLIER ; NAIN ITHYPHALLIQUE, BARBU ET MOUSTACHU, LES OREILLES POINTUES, LE BRAS LEVÉ. GRÈCE, BÉOTIE, Ve -IIIe SIÈCLE AV. JC. TERRE CUITE, TRACE D’ENGOBE BLANCHE ET DE POLYCHROMIE. DIM : 14,5 CM. UN MODÈLE TRÈS PROCHE IN CATALOGUE RAISONNÉ DES FIGURINES ET RELIEFS EN TERRE CUITE GRECS, ÉTRUSQUES ET ROMAINES, SIMONE BESQUES, VOL 1 1971 PL 94 N°D 437. EST. 1000 € 175*- STATUETTE DE FEMME DEBOUT VOILÉE DANS SON HIMATION, ET VÊTUE DU CHITON. ELLE PORTE UNE HAUTE COIFFURE. GRÈCE, BÉOTIE, Ve -IIIe SIÈCLE AV. JC TERRE CUITE, TRACE D’ENGOBE BLANCHE ET DE POLYCHROMIE ROSE. DIM : 14,5 CM. INTACT. EST : 600 / 800 € 50 176*- STATUETTE D’ENFANT CHEVAUCHANT UN VOLATILE LE TORSE EST DE FACE, LE BRAS GAUCHE ENTOURE LE COU DE L’OISEAU. GNATHIA, IIIE SIÈCLE AV. JC. TERRE CUITE, TRACE D’ENGOBE BLANCHE ET DE POLYCHROMIE. DIM : 13 CM. REF : CATALOGUE RAISONNÉ DES FIGURINES ET RELIEFS EN TERRE CUITE GRECS, ÉTRUSQUES ET ROMAINES, SIMONE BESQUES, 1986, VOL IV, N°D3672, QUI FIGURE DANS LA COLLECTION CAMPANA. CASSÉE COLLÉE. EST : 800 € 179*- STATUETTE D’UN PETIT GARÇON ENVELOPPÉ DANS SON MANTEAU. « IL EST COIFFÉ D’UN CAUSIA, BÉRET MACÉDONIEN. ON LE TROUVE EN CONTEXTE VOTIF (LIEN AVEC DÉMÉTER) OU FUNÉRAIRE ». GRÈCE, ATHÈNES, IVe - IIIe SIÈCLE AV. JC. TERRE CUITE, TRACE D’ENGOBE BLANCHE ET DE POLYCHROMIE DIM : 12,5 CM. POUR UN EXEMPLAIRE SIMILAIRE, BRITISH MUSEUM, LONDRES, N° INV 1906. 10-19.1, PUBLIÉ DANS BURN ET HIGGINS 2001 P 36 N°2011, PL 2. INTACT. 800 € DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 174*- RARE STATUETTE REPRÉSENTANT L’ENLÈVEMENT D’EUROPE ELLE EST NUE ASSISE SUR LE DOS DU TAUREAU, ELLE TIENT UN VOILE. GRÈCE, BÉOTIE, Ve - IIIe SIÈCLE AV. JC. TERRE CUITE, TRACE D’ENGOBE BLANCHE. DIM : 18 CM. RESTAURÉE. EST. 500€ La collection de Damià Mateu Damià Mateu fut un homme d’affaires redoutable. En 1904, en collaboration avec Francisco Seix et l’ingénieur suisse Marc Birkig, il crée la célèbre voiture de luxe «Hispano-Suiza». Elle lui assurera fortune et renommée internationale. Amateur éclairé, il constitue l’une des plus grandes collections d’art en Catalogne, composée de tableaux, d’objets archéologiques et asiatiques. En 1932, il expose sa collection d’art oriental au musée des Arts Décoratifs de Barcelone. 51 245- HACHE TAILLÉE NÉOLITHIQUE RÉCENT. SCANDINAVIE. SILEX GRIS. H. 19 CM 235- HACHE POLIE NÉOLITHIQUE, PROBABLEMENT TROUVÉE EN BRETAGNE. MARBRE VEINÉ VERT. H. 15 CM 228- HACHE DE TYPE «LIVRE DE BEURRE » DU GRAND PRESSIGNY, NÉOLITHIQUE, SILEX BEIGE. H. 24 CM 231- GRAND BIFACE DE TYPE ACHEULÉEN ÉVOLUÉ, TROUVÉ À PONTAREY DANS L’AISNE. SILEX BRUN ORANGER. H. 19 CM.. 52 Préhistoire LES BIFACES DE LA COLLECTION TESTARD ROBERT TESTART (1925-2013), EST UN COLLECTIONNEUR NORMAND, ANCIEN VICE PRÉSIDENT DES AMIS DU MUSÉE D’EVREUX, PASSIONNÉ DE PRÉHISTOIRE ET D’ARCHÉOLOGIE. P LUS de 150 bifaces, haches, marteaux, polissoires, flèches, du Paléolithique à l’Âge du bronze, réunis par un collectionneur normand passionné M. Testard vont être dispersés dans cette vente. C’est un voyage dans le temps et sur des sites mythiques de la Préhistoire en France et ailleurs : le Grand Pressigny, Bergerac, St Acheul, Ayencourt le Monchel, mais aussi le Sahara, l’Egypte, la Scandinavie et bien d’autres… que nous offre cette collection. Homme extrêmement méticuleux, M. Testard avait pris soin d’indiquer sur la plupart des lames leurs provenances sur des petites étiquettes à l’écriture fine. Cette collection nous fait prendre conscience de la haute maîtrise technique et artistique de ces hommes de la Préhistoire : la finesse du travail de certains bifaces, le poli de certaines haches, ainsi que le choix des pierres, en témoignent. DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 Pour les amateurs, une « livre de beurre » du Grand Pressigny fait partie de la collection Testard. Ce nucléus de silex date du Néolithique (également appelé « âge de la pierre polie »). Il a donc été fabriqué et utilisé par une civilisation sédentaire, pratiquant l’agriculture, utilisant le polissage des pierres et maîtrisant les techniques de la poterie et de la céramique. Cette lame de silex pouvait encore être utilisée pour son côté particulièrement tranchant, en particulier pour couper les céréales et autres graminées dont les tiges sont très dures. Il semble aussi que les plus grandes lames de silex du Grand Pressigny, ce qui est le cas de la nôtre, étaient utilisées comme armes de prestige réservées à certains vivants et accompagnant certains défunts. L’ensemble de cette collection d’objets de la préhistoire a été expertisé par Sabrina Uzan (experte auprès de la Chambre Européenne des Experts Conseils en œuvres d’art, 06 88 39 56 03) 53 DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016 LOUVIERS, 14 H EXPOSITIONS SAMEDI 12 NOVEMBRE DE 10H À 12H ET DE 14H À 18H DIMANCHE 13 NOVEMBRE DE 10H À 12H. 54 PRUNIERAUCTION.COM ORDRE D’ACHAT CONDITIONS DE LA VENTE La vente est faite expressément au comptant et les acquéreurs paieront en sus de l’adjudication, les frais : 25,44 % T.T.C. L’adjudicataire le plus offrant et dernier enchérisseur aura l’obligation de payer comptant et de remettre ses nom et adresse. En cas de paiement par chèque non certifié, la délivrance des objets pourra être différée jusqu’à l’encaissement. Aucun lot ne sera remis aux acquéreurs avant acquittement de l’intégralité des sommes dues. Les clients non-résidents en France ne pourront prendre livraison de leurs achats qu’après règlement bancaire incluant les éventuels frais de change, paiement par Télex et Swift. Les expéditions sont à la charge de l’acquéreur. Dès l’adjudication prononcée, les objets sont sous l’entière responsabilité de l’adjudicataire. L’ordre du catalogue sera suivi : toutefois le commissaire-priseur et l’expert se réservent le droit de réunir ou de diviser des lots. DROUOT LIVE D’éventuelles modifications aux descriptions du catalogue pourront être énoncées verbalement pendant la vente et seront consignées au procès-verbal de la vente. Les dimensions sont données à titre indicatif. Les objets comportent quasiment tous des accidents qui ne peuvent systématiquement être annoncés. Aucune réclamation ne sera admise pour les restaurations d’usage, petits accidents, défauts inhérents à la matière ou à la technique de fabrication. L’opérateur de vente volontaire est adhérent au Registre central de prévention des impayés des Commissaires-priseurs auprès duquel les incidents de paiement sont susceptibles d’inscription. Les droits d’accès, de rectification et d’opposition pour motif légitime sont à exercer par le débiteur concerné auprès du Symev 15 rue Freycinet 75016 Paris. La S.V.V. se charge d’exécuter gracieusement les ordres d’achat qui lui seront confiés en particulier par les amateurs ne pouvant assister à la vente. Les enchères par téléphone ne seront prises en considération que dans la mesure où une demande écrite accompagnée d’un RIB et d’une copie de pièce d’identité aura été faite auprès de la maison de vente, au plus tard 24 heures avant la vente. Les enchères par téléphone sont un service gracieux rendu aux clients qui ne peuvent se déplacer. En aucun cas la S.V.V. ne pourra être tenue responsable d’un problème. Le commissaire-priseur se tient à la disposition des personnes qui désireraient obtenir tous renseignements de nature à faciliter leur démarche ; il se charge d’exécuter les ordres d’achat. 'dddeedededdêded Þd Enchères 109 D I M A N C H E 1 3 N OV E M B R E 2 0 1 6 Enchères Conception graphique : [02 32 40 00 91] - Réalisation : HB Impressions