JURISTES_associés - Association of Corporate Counsel

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JURISTES_associés - Association of Corporate Counsel
AL+",-,
_associés
Le bimensuel des professionnels du Droit
ISSN 1277-0167
n° 230_24 novembre 2006_4 pages
10ème ANNÉE
Edito_ Rattraper le retard d’encaissement
Décembre approche et avec lui, la fin de l’année. En plus de l’ensemble
des dossiers qui doivent être bouclés impérativement avant le 31 décembre
– et qui vont compromettre certains congés –, c’est la période où la frénésie de la facturation et de l’encaissement en retard va commencer. Parfois
sous la menace, les avocats (collaborateurs comme associés) vont devoir
sérieusement se pencher sur l’état de leur compte client. Période aussi
intéressante qu’angoissante qui aurait sans doute pu être évitée grâce à
un suivi rigoureux et régulier sur l’année. Mais les avocats ne sont pas
des hommes d’argent. C’est connu. Bon courage !
Caura Barszcz
Tendances_Systématiser le suivi des conseils extérieurs
S
LAW entreprend tous les ans
avec l’ASSOCIATION
OF CORPORATE COUNSEL (ACC), une enquête sur
les éléments clé de la relation entre les clients et les
fournisseurs de droit.
Cette enquête est traditionnellement rendue publique
lors du congrès annuel de
l’association. Congrès qui
vient de se tenir à San Diego en présence de plus de
2 800 représentants de la
profession, et qui avait pour
thème principal, les compétences à développer pour
satisfaire aux nouvelles exigences du métier (compliance, éthique, ediscovery...).
« Tous les ans, le congrès
annuel aide nos membres à
aborder les sujets d’actualiERENGETI
té auxquels ils sont ou vont
être confrontés », explique
FREDERIK J. KREBS, le président de l’ACC.
(Signalons que l’ACC EUROPE vient de nommer son
nouveau président en la
personne de CATHERINE FOX,
Senior Vice President et
General Counsel de SES
GLOBAL).
_ Appliquer les techniques
de management
au suivi des avocats
L’enquête 2006 concerne
167 directions juridiques
dans les secteurs de l’industrie, banque-finance, santé,
assurance et services. Contrairement à une idée reçue,
64,9% de ces directions ont
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moins de cinq juristes.
Quels sont les changements
les plus significatifs depuis
six ans ?
« Les in-house ont systématisé la manière de gérer leur
approche des conseils extérieurs et de leur travail »,
constate R OB THOMAS, de SERENGETI L AW . « C’est-à-dire
qu’ils leur appliquent les
techniques de base de management des vendeurs :
budgets, planification, suivi des résultats... techniques déjà utilisées par les
autres départements de
l’entreprise. Depuis deux
ans, le changement majeur est le temps et l’énergie que demandent les sujets de compliance et de
reporting ».
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Le tout demande la mise
en place de technologies
de plus en plus sophistiquées, et l’enquête note le
développement des systèmes internet-extranet qui
aident les in-house à mieux
collaborer avec les conseils extérieurs.
A cet égard, les entreprises demandent à être tenues informées régulièrement des dossiers en cours
et pensent que les outside
counsels seront ainsi plus
efficaces.
Cependant deux domaines
restent, semble-t-il, à la
traîne à leur grand regret :
la facturation électronique
et les extranets cabinets.
Enfin, les 25% qui ont
mis en place un système
sophistiqué de suivi des
conseils extérieurs (pourcentage qui varie assez
peu) vont toujours plus loin
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dans leurs exigences.
A titre d’exemple, le nombre
minimum d’années d’expérience demandé à un collaborateur pour qu’il soit
habilité à travailler sur les
dossiers, est passé en six
ans, de trois à cinq ans.
De même, le montant des
réductions demandées pour
les paiements rapides des
honoraires serait en augmentation...
Actualité_Sokolow Carreras, une nouvelle ère s’ouvre ?
«
C
ooudert n’existe plus, de Bruxelles et Casablanca
onous si ! ». C’est peut- sont fermés et seuls subsisêtre avec un côté un peu tent des représentations à
revanchard que NEIL ROBERT- New York et Atlanta.
SON affirme sa fierté d’être à Avec 11 associés, rajeunis
la tête de SOKOLOW CARRERAS par des recrutements latéET ASSOCIÉS, « ce petit cabi- raux, et 14 collaborateurs
net français indépendant (10,5 M€ de CA 2005), le
de niche corporate-M&A au modèle est celui d’un cabisens large ».
net au faible leverage, où les
Cet Ecossais était, en 1994, associés sont en première lidans l’équipe qui a quitté la gne. « Ce qui ne nous emfirme internationale (dispa- pêche pas de travailler pour
rue depuis), pour constituer une clientèle internationale
un cabinet qui a connu bien qui représente 40% de notre
des soubresauts ces derniè- base et ce, avec un réseau
souple et informel de corres années.
respondants ». « Mais nous
_ Moderniser
avons pris conscience du
les outils de gestion
besoin de modernisation de
notre structure, de nos outils
Plutôt caché jusqu’à aujour- et du besoin de méthodes de
d’hui, le cabinet a décidé gestion strictes ». NEIL ROde s’ouvrir. « Après le dé- BERTSON veut allier les points
part de certains fondateurs, forts des approches angloil faut assurer la suite et saxonne et française. Le détirer les leçons des expé- veloppement est donc à l’orriences », dit-il. Les bureaux dre du jour : M&A, contenwww.juristesassocies.biz
tieux, IP, immobilier. « Tout
en souhaitant rester à taille
humaine (pas plus de 50
professionnels) ». A suivre…
A Lire
« GLOBAL ACCOUNT
MANAGEMENT »,
Peter Cheverton
Kogan Page, £ 37,50.
« PREMIÈRE APPLICATION
DES IFRS, LES PRATIQUES
DES GROUPES EUROPÉENS »,
juin 2006.
Communication Financière,
Ernst & Young-CPC, 85 €.
« ABA LEGAL TECHNOLOGY
SURVEY REPORT », $ 725, ABA.
« CONSTRUCTING CORE
COMPETENCES USING
COMPETENCY MODELS
TO MANAGE FIRM TALENT »,
Heather Bock et Robert Ruyak,
ABA, octobre 2006, $ 46,95.
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Profil_ Michael Pollack : jet lagger !
L
e directeur du planning
stratégique de REED
SMITH a une vie faite de jet
lags qu’il apprivoise. Il sillonne autant les Etats-Unis
que le reste du monde à la
recherche de structures ou
d’équipes qui seront susceptibles de rejoindre sa firme.
En 1983, MICHAEL POLLACK
intègre REED SMITH à Philadelphie – alors « petite firme » régionale –, à sa sortie
de l’université où sa formation juridique a été doublée
d’une business school. Pendant près de 18 ans, il y gravit les échelons.
En 2000, lorsque GREG JORDAN décide de se présenter au poste de managing
partner, M. POLLACK fait partie du groupe de réflexion
que le candidat met en place sur le devenir de la firme.
Après l’élection victorieuse, il rejoint naturellement
l’équipe de management.
« A une période où nous ne
savions pas s’il fallait intégrer un des Big comptable,
investir à Londres ou étudier
d’autres options », se rappelle-t-il, ses yeux clairs pétillant d’enthousiasme derrière ses lunettes.
Après 3 ans, ce travail à
mi-temps se transforme en
plein temps. « Notamment
après l’intégration des bureaux californiens ». Le « la »
est donné, la firme décide de son internationalisation et il en a la charge. Les
voyages commencent.
Ce qui convient d’ailleurs
bien à cet insatiable globetrotteur de 48 ans qui, cette année, pose ses valises 50% du temps à Londres pour s’occuper des intégrations nouvelles (la fusion avec RICHARDS BUTTLER, les bureaux de Paris et
de Francfort...). « Depuis 5
ans, j’ai passé davantage
de temps à me concentrer
sur notre croissance et la
gestion des intégrations plutôt que du développement
des practice groups, qui sont
également de ma responsabilité », reconnaît ce membre du comité exécutif et du
comité de management.
à mes ambitions au golf !
Mais venir vivre à Londres
avec ma famille est une
nouvelle expérience très
excitante et intéressante, de même que participer aux transformations en
cours dans la manière dont
les law firms sont organisées. J’ai la chance d’être
en première ligne ».
Ferme, décidé, mais avec
un je-ne-sais-quoi de « relax », peut-être de timidité, de retenue, il avance et va puiser dans le
monde de l’entreprise des
idées qu’il va adapter et
appliquer à son cabinet.
« Lancer des nouveaux
projets qui font se rencontrer les deux mondes, c’est
_Participer à l’émergence
ce que j’aime », déclare-t-il.
_d’un nouveau modèle
Ses loisirs ? Voyager (si si !).
Donc, il délègue mais garde « Pour découvrir ce que je
par-devers lui les projets dits n’ai pas le temps de faire
spéciaux comme les pro- en voyage de travail et qui
grammes de pro bono ou est si souvent frustrant »,
l’université maison. « J’ado- s’exclame-t-il avec humour.
re ce que je fais même si D’ailleurs, il ne peut pas rester
mon emploi du temps est en place. Le mot repos n’est
fou et que j’ai dû renoncer pas dans son vocabulaire.
C_B
Management_Croissance des effectifs
U
ne récente enquête compte 172 en 2006. Signadu National Law Jour- lons une augmentation signinal montre que les 250 plus ficative du nombre de non
importants cabinets améri- equity partners (+16%).Illuscains ont recruté en 2006 tration d’une tendance géné(+ 4%), « signe que l’écono- rale dans les cabinets à remie est en reprise ». Le plus voir leur structure d’associapetit cabinet comptait 162 tion, et qui correspond à une
professionnels en 2005, il en nouvelle réalité économique.
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COMMENT
LES ENTREPRISES
CONSOMMENT-ELLES
LE DROIT ?
tome 5 2006 /
Le renforcement des responsabilités
Un dossier exclusif de Juristes associés,
le bimensuel des professionnels du droit
Comment évolue la fonction en entreprise ?
Quelle est la structuration des directions ?
Quelles sont les grandes tendances
en matière de rôle et responsabilité ?
Comment évoluent les relations avec
les conseils extérieurs ?
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