- au travers de l`Eucharistie Nous avons besoin de nous nourrir de la

Transcription

- au travers de l`Eucharistie Nous avons besoin de nous nourrir de la
- au travers de l’Eucharistie
Nous avons besoin de nous nourrir de la Parole, des Evangiles ;
mais aussi de l’Eucharistie dit le Cardinal Barbarin! Parce que c’est
Jésus qui est présent dans l’Eucharistie, avec toute son Humanité :
Jésus a voulu se faire tellement proche de nous qu’Il a voulu rentrer audedans de nous-même, pour être notre nourriture, notre force
intérieure…
« Vos pères, dans le désert, ont mangé la manne et sont morts. Moi, je
suis le pain vivant, descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra pour toujours », dit Jésus (Jn, 49-51).
L’Eucharistie est vitale ! Et nous devons être en adoration
devant l’Eucharistie - la bouche tournée vers Dieu, pour qu’Il nous
donne Sa nourriture : « Ouvre large ta bouche, et je j’emplirai », dit le
Seigneur (Ps 81,11).
C’est parce qu’on est en présence du Christ que notre prière devant le
Saint Sacrement est un échange d’amour plus fort et sans doute plus
facile que la prière dans notre chambre…
Saint Thomas, lorsqu’il a vu et enfin cru à la résurrection de
Jésus, s’est prosterné devant Lui en disant « Mon Seigneur est mon
Dieu » ! Devant Jésus ressuscité, Thomas adore Dieu.
Et Marie de Magdala, au matin de Pâques cherche son Seigneur
partout. Quand Jésus, qu’elle ne reconnaît pas, l’appelle « Marie », elle
fait une grande profession de Foi en répondant « Rabbouni »
(« maître ») (Jn, 20,16).
A chaque Eucharistie, comme tout le temps devant le Saint
Sacrement, on est en présence de Jésus ressuscité ; alors, on peut se
mettre dans les pas de Marie de Magdala ou de Thomas en redisant
leurs paroles.
FRATERNITE DU CŒUR DE JESUS
« Enfants et parents Adorateurs »
novembre 2007
L’HUMAITE DU FILS
1 LE MYSTERE DE JESUS
Les hérésies christologiques des premiers siècles ont déchiré
l’Eglise, parce qu’elles ont nié pour certaines la divinité de Jésus
(Arianisme), et pour d’autres Son humanité vraie (docétisme). Il a fallu
attendre le concile d’Ephèse en 431 pour entendre la proclamation de
Marie Mère de Dieu, par la conception humaine du Fils de Dieu dans
son sein.
Aujourd’hui, nous confessons que Jésus est inséparablement
vrai Dieu et vrai homme. Il est une personne, mais deux natures : il faut
lire ce que Saint Jean nous dit dans sa première épitre : « A ceci
reconnaissez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus Christ
venu dans la chair est de Dieu. » (1Jn 4,2) et dans le Prologue de son
Evangile : « Et le Verbe s’est fait chair » (Jn, 1,14)…
Jésus est bien homme ; Jean témoigne du mystère du Verbe qu’ils ont
« touché » : «Ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nos mains ont
touché du Verbe de Vie …» (1 Jn, 1).
« Jésus, le Fils de Dieu, semblable à nous en tout, à l’exception du
péché » (Hé, 4,15).
« Le Fils de Dieu a travaillé avec des mains d’homme, Il a pensé avec
une intelligence d’homme. Il a agi avec une volonté d’homme, Il a
aimé avec un cœur d’homme. (Vat 2, Gaudium et Spes 22).
II L’HUMAITE DE JESUS
- au travers de la Parole
Pour faire oraison, la petite Thérèse de l’Enfant Jésus ne prenait
que les Evangiles : pour passer par l’Humanité de Jésus, car lorsqu’on
voit Jésus, on comprend Dieu.
Et Sainte Thérèse d’Avila insistait beaucoup sur la prière qui
passe par l’Humanité de Jésus. C’est, disait-elle, un chemin sûr qui
mène à Dieu ! « Qui me voit, voit le Père » dit Jésus à Philippe.
A la suite de ces grandes saintes, relisons quelques passages des
Evangiles pour retrouver toute l’Humanité du Christ :
-
L’Agonie au Jardin des Oliviers. Jésus souffre, est angoissé, Il
sait ce qui doit Lui arriver, mais, pour Sa nature humaine, ce
combat est insupportable ! Sa volonté humaine se soumet en
tout à Celle de Son Père (à Sa propre volonté divine).
-
La Passion : « Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré pour
moi » (Ga, 2,20). Le Christ nous a tous aimés d’un cœur
humain.
-
Jésus qui pleure Lazare (Jn,11,35).
« C’est à Lui que nous nous adressons quand nous prions, c’est Lui
que nous écoutons quand nous lisons les oracles divins » disait
Saint Ambroise.
- guérison de la fille du chef Jaïre « Viens lui poser Ta main »
(Mt 9,18), et de cette jeune femme qui saigne : « Si seulement je touche
Son manteau, je serai sauvée » (Mt, 9,20-22).
- « Thomas, porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta
main et mets la dans mon côté » (Jn, 20,27) : même après Sa
résurrection, Jésus reste homme dans une chair glorieuse !
Et les disciples partagent avec Lui leur poisson grillé : « Il le prit et le
mangea devant eux » (Jn, 24,43) !
L’invisible s’est fait visible pour nous. On connaît le cœur de Dieu en
passant par le cœur de Jésus. L’Humanité de Jésus nous fait toucher
Son cœur. Il faut voir cette tendresse de Dieu pour chacun de nous :
-
pour Marie-Madeleine toute aimante de Son Seigneur (Jn, 7,4447),
- pour les deux aveugles : « Pris de pitié, Jésus leur toucha les
yeux » (Mt, 20, 29-34).
- pour les enfants en particulier : « Laissez les petits enfants
venir à moi », « puis il les embrassa et les bénit en leur imposant
les mains » (Mc, 10, 14-16).
Tout le ministère de Jésus, c’est de nous révéler le Fils tourné
vers le Père. Le disciple, celui qui apprend, doit d’abord apprendre à
être tourné vers le Père. Et nous ne pouvons le faire sans passer par
Jésus : « +ul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne
l’attire » (Jn, 6, 44). Seul le Fils connaît le Père. Personne ne peut dire
« Père » à Dieu sans le Christ, lorsqu’on dit « Père » à Dieu, on est
toujours deux à le dire, le Christ et nous par Lui.
C’est pour cela que dans la prière chrétienne par excellence, le
« Notre Père », on dit justement « notre » Père et pas « mon » Père.
Parce qu’on le dit avec Jésus : c’est moi, mais c’est Jésus et moi.
C’est pour cela également que toutes les oraisons liturgiques se
terminent par la formule « Par Jésus le Christ Notre Seigneur ». Le « Je
vous salue Marie » culmine dans « et Jésus, le fruit de tes entrailles est
béni ». Et la prière du cœur orientale appelée « prière à Jésus » dit :
« Jésus-Christ, Fils de Dieu, Seigneur, prends pitié de moi pécheur ».
De nombreux chrétiens, comme Ste Jeanne d’Arc, meurent en
ayant le seul mot de Jésus aux lèvres…
« Il n’est pas d’autre chemin de la prière chrétienne que le
Christ. Que notre prière soit communautaire ou personnelle, vocale ou
intérieure, elle n’a accès au Père que si nous prions « dans le nom » de
Jésus. La sainte Humanité de Jésus est donc le chemin par lequel
l’Esprit Saint nous apprend à prier Dieu notre Père », nous dit le
Catéchisme de l’Eglise Catholique (n°2664).