MARDI 12 FÉVRIER – 20H César Franck Sonate pour violon et
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MARDI 12 FÉVRIER – 20H César Franck Sonate pour violon et
MARDI 12 FÉVRIER – 20H César Franck Sonate pour violon et piano en la majeur FWV 8 Wolfgang Amadeus Mozart Sonate pour violon et piano n° 26 en si bémol majeur K. 378 Eugène Ysaÿe Sonate pour violon n° 5 en sol majeur « Pastorale » op. 27 n° 5 entracte Charles Ives Sonate pour violon et piano n° 3 S. 62 Johannes Brahms Sonate pour violon et piano n° 2 en la majeur « Thun » op. 100 Hilary Hahn, violon Valentina Lisitsa, piano Coproduction Céleste Productions – Les Grands Solistes, Salle Pleyel. Fin du concert vers 22h15. Hahn 12 fev.indd 1 4/02/08 11:51:56 C’est avec les Grands Solistes que la jeune violoniste américaine Hilary Hahn a fait ses débuts en récital parisien lors de la saison 2001. Reprogrammée dans le cadre de la série fin 2005, on ne l’avait pas réentendue depuis à Paris en duo avec piano. Le concert de ce soir marque donc à la fois des retrouvailles attendues avec une violoniste d’exception, mais aussi son premier récital Salle Pleyel. Formée au brillant Curtis Institut de Philhadelphie, Hilary Hahn s’est non seulement imposée sur la scène internationale, mais ne cesse au fil des saisons, de ses parutions discographiques (nombreuses) et de ses multiples collaborations, de rebondir, de varier les plaisirs et de donner de nouveaux élans à sa carrière. Le tout avec toujours ce sérieux, cet enthousiasme pudique et la très grande maturité qui la caractérise. Depuis son époustouflant enregistrement des Partitas pour violon seul de Bach sorti il y a une dizaine d’années, elle a abordé tous les styles, tous les répertoires : de la virtuosité de Paganini à la puissance de Beethoven, des Mozart lumineux aux pièces anglaises de Vaughan Williams, Elgar ou Barber jusqu’au dernier Bernstein, Hilary Hahn sait être convaincante. Et audacieuse. Elle s’est investie dans des projets a priori éloignés de son parcours de soliste classique en participant par exemple à la bande originale du film de Night Shyamalan The Village (nominée aux oscars 2007) ou encore aux albums de Tom Brosseau And You Will Know Us By the Trail of Dead et Worlds Apart par Austin alt-rockers. Voilà Hilary Hahn : un talent incontestable, un doux alliage de raffinement, de prouesses techniques, d’ouverture d’esprit et de chaleur qu’elle installe immédiatement avec le public. Le programme particulièrement ambitieux qu’elle propose est bien à son image : dense et exigent, poétique et virtuose, cohérent et plein de contrastes. Pour ouvrir et clore ce vaste panorama violonistique, deux chefs-d’œuvre romantiques sans égal forment les immenses piliers du portique ; c’est un pont jeté au-dessus du Rhin en 1886 : les sonates de Franck et de Brahms sont deux intenses visions lyriques de France et d’Allemagne apparentées à la forme « cyclique », avec ses sublimes et obsédantes « petites phrases » que l’on suit tout au long de la partition. Autre continent, autres petites phrases, Charles Ives fait chanter les « tunes » de son pays, qui est aussi celui d’Hilary Hahn. Et quant aux petites phrases de Mozart, elles sont du pays universel de la musique. Mais le programme tourne en fait autour d’une personnalité multiple qui, à la charnière des XIXe et XXe siècles, a révolutionné le violon : le pédagogue, compositeur et chef d’orchestre belge Eugène Ysaÿe. Violoniste légendaire, c’est à lui qu’Hilary Hahn rend ce soir un double hommage. Le premier, le plus évident, est la présence de l’une de ses propres sonates pour violon seul, interprétée à la fin de la première partie du concert. Mais c’est aussi pour Eugène Ysaÿe que César Franck composa sa célèbre Sonate. Deux piliers, des petites et grandes phrases à profusion, une légende du violon disparue, une violoniste bien vivante. Hahn 12 fev.indd 2 4/02/08 11:51:56 mardi 12 FÉVRIER César Franck (1822 – 1890) Sonate pour violon et piano en la majeur FWV 8 Allegretto ben moderato Allegro Recitativo-Fantasia : Ben moderato – Molto lento – Molto lento e mesto Allegretto poco mosso Composition : été 1886. Dédicataire : Eugène Ysaÿe. Création : 16 décembre 1886, au Cercle artistique de Bruxelles, par Eugène Ysaÿe au violon et Marie-Léontine Bordes-Pène au piano. Durée : environ 30 minutes. C’est la sonate romantique par excellence, le chef-d’œuvre incontestable de la musique de chambre française du XIXe siècle. Elle doit en partie sa célébrité à la « petite phrase » de la sonate de Vinteuil évoquée par Marcel Proust dans Du côté de chez Swann : « Cette fois, Swann avait distingué nettement une phrase s’élevant pendant quelques instants au dessus des ondes sonores. Elle lui avait proposé aussitôt des voluptés particulières dont il n’avait jamais eu l’idée avant de l’entendre, dont il sentait que rien d’autre qu’elle ne pourrait les lui faire connaître, et il avait éprouvé pour elle comme un amour inconnu… » Franck dédia sa Sonate, composée durant l’été 1886, au violoniste Eugène Ysaÿe qui la créa au Cercle artistique de Bruxelles en décembre 1886. La première audition publique eut lieu à Paris le 5 mai 1887, à la Société moderne, par son dédicataire qui l’imposa à travers le monde avec, à chaque fois, le même succès. Après celles de Lalo, Saint-Saëns et Fauré, la sonate de Franck fut capitale dans l’évolution du genre, notamment par l’adoption de la forme cyclique où le thème – ou plutôt l’idée principale – parcourt tous les mouvements de l’œuvre en se transformant continuellement, en évoluant dans des figures nouvelles, mais tout en restant parfaitement reconnaissable par l’auditeur. Le mouvement initial, Allegretto moderato, est une forme sonate à deux thèmes sans développement. Le piano installe le climat et l’harmonie, sur quatre mesures, avant l’entrée du premier thème au violon. Un chant souple, berceur, s’étire et s’élève sur la base de la cellule cyclique dont le rythme se répète de façon quasi obsédante. Le deuxième thème est amené au piano avec conviction pendant le silence du violon. Les deux thèmes se réunissent pour conclure dans l’apaisement. L’Allegro, construit en trois parties – forme Lied ou allegro de sonate, les avis divergent sur ce point –, est le mouvement le plus passionné de la sonate. Le piano installe à nouveau le climat, palpitant avec des traits nerveux, avant de présenter le premier thème, particulièrement lyrique. Le violon le répète, haletant. Le deuxième thème, au violon, se fonde sur la « petite phrase » rendue instable par l’accompagnement en triolets au piano. Tous les éléments musicaux vont dialoguer en crescendo jusqu’à la coda rapide et puissante. Franck laisse courir son imagination dans l’immense récitatif libre, lyrique et intense qu’est le Recitativo-Fantasia. Une fois encore, la cellule cyclique revient et nourrit l’ensemble du mouvement. Hahn 12 fev.indd 3 4/02/08 11:51:56 Après des interventions successives, les parties de piano et de violon se superposent jusqu’au point central, plus dramatique, avant la coda finale qui rappelle la phrase initiale dans des nuances pianissimo. Si le troisième mouvement est libre formellement, l’Allegretto poco mosso final reprend la forme traditionnelle du rondeau à la française, avec l’alternance de couplets et du refrain. L’idée de Franck est de jouer sur des tonalités sans cesse différentes (successivement la majeur, si bémol mineur, ré dièse mineur, fa mineur). Le thème du refrain, doux et chantant, est énoncé en canon entre le piano et le violon. Le développement central, tumultueux et de caractère inquiet, laisse place à la réexposition traditionnelle et la coda brillante. Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791) Sonate pour violon et piano n° 26 en si bémol majeur K. 378 Allegro moderato Andantino sostenuto e cantabile Rondo. Allegro Composition : 1779-1780. Durée : environ 17 minutes. Datée des années 1779-1780, cette sonate fut probablement l’une des dernières œuvres écrites par Mozart à Salzbourg, juste avant son arrivée à Vienne. Mais l’ampleur de son discours fait déjà songer aux concertos pour piano des premières années viennoises du compositeur. Le matériau utilisé, mais aussi les instruments qui s’entremêlent, notamment dans le mouvement central, font pencher cette œuvre vers le romantisme. C’est une pièce de grande envergure. En trois mouvements très contrastés, Mozart montre encore ici son immense talent de mélodiste, en particulier dans le mouvement lent, cœur et sommet expressif de l’œuvre. Mozart destina cette sonate à son père et à sa sœur pour les remercier, après les déboires tragiques de leur voyage à Paris. L’Allegro moderato initial évoque la dernière sonate pour piano seul – Sonate K. 333 – dans la même tonalité de si bémol majeur. C’est d’emblée l’énergie qui parle. Le violon est farouche, le piano insouciant. Ce premier mouvement n’inspire qu’élans ; tout est éclatant, entre les bonds du violon, les passages en octaves du piano et la rythmique très soutenue. Quatre thèmes sont ici développés, notamment celui en fa mineur, troublant, qui ouvre le développement. L’Andantino sostenuto e cantabile fait penser au style galant du fils Bach, Jean Chrétien. Mais il nous évoque surtout l’Agnus Dei de la Messe du couronnement que Mozart compose peu de temps après et, déjà peut-être, les lignes chantées de L’Enlèvement au sérail. Ce mouvement, d’une beauté expressive exemplaire, alterne les dialogues tendres et intimes et une mélodie passionnée au violon, Hahn 12 fev.indd 4 4/02/08 11:51:56 mardi 12 FÉVRIER reprise ensuite au piano. Dans le rondo final, c’est la gaieté, l’atmosphère de bonne humeur et de jeunesse (Mozart n’a que vingt-trois ans) qui prennent le dessus. Ce troisième mouvement est aussi fantasque et vif que le mouvement lent était nostalgique et mélodieux. Eugène Ysaÿe (1858 – 1931) Sonate pour violon n° 5 en sol majeur « Pastorale » op. 27 n° 5 L’Aurore Danse rustique Composition : esquisses des Six Sonates pour violon seul op. 27 en 1923, dans la villa d’été du Zoute, sur la côte belge. Édition : édition des sonates sous le titre Six Sonates pour violon seul op. 27 en 1924, par le frère du compositeur. Durée : environ 9 minutes. Eugène Ysaÿe était à la fois violoniste, chef d’orchestre et compositeur. Avec les Concerts Ysaÿe qu’il établit à Bruxelles après la Première Guerre mondiale, il développe également une activité d’enseignant et s’impose comme véritable « promoteur » de la musique contemporaine. Ysaÿe est connu pour avoir rompu avec le style romantique et fait figure de pionnier dans l’école « moderne » du violon. Les Six Sonates pour violon seul op. 27, dont est issue cette sonate, sont un monument de la technique moderne de l’instrument et constituent une sorte de « manifeste » d’Ysaÿe car on y trouve une synthèse du jeu de l’extraordinaire interprète que fut aussi ce compositeur. C’est à Mathieu Crickboom, l’un des élèves du maître belge et second violon du quatuor qu’il fonda, qu’est dédiée cette sonate, intitulée « Pastorale » par son auteur. Une pensée poétique dicte l’ensemble de l’œuvre sans pour autant délaisser les délicatesses techniques tels le pizzicato de la main gauche et certains passages avec effets de percussion, par exemple. On peut imaginer que l’aurore évoquée sobrement dans ce premier mouvement est celle du pays wallon, tandis que la danse rustique est vraisemblablement inspirée des danses populaires que Crickboom et Ysaÿe avaient connues dans le pays de Verviers dont Crickboom était originaire. Hahn 12 fev.indd 5 4/02/08 11:51:56 Charles Ives (1874 – 1954) Sonate pour violon et piano n° 3 S. 62 Adagio Allegro Adagio Composition : 1902 à 1914. Création : 1917, au Carnegie Hall de New York. Durée : environ 28 minutes. C’est incontestablement la plus romantique des œuvres pour violon du compositeur américain Charles Ives. C’est aussi, dans ses dimensions, sa structure formelle et sa virtuosité, la plus exigeante pour l’interprète. Elle fut créée en 1917 au Carnegie Hall de New York. Charles Ives inscrivit à cette occasion dans la note de programme les indications suivantes : « Le premier mouvement est une sorte d’hymne, composé à partir de quatre couplets différents, tous s’achevant avec le même refrain ; le second mouvement évoque une rencontre où à la fois les pieds, le corps et la voix s’invitent et apportent une joie supplémentaire au programme. Le dernier mouvement est une expérience ; d’abord et avant tout, une fantaisie libre. L’œuvre se développe à l’intérieur des thèmes et non pas à partir de ces derniers. » Charles Ives fait naître les thèmes directement de la musique et met ainsi en œuvre un procédé « à rebours » qui définit toutes ses œuvres de cette époque, telles la Deuxième Sonate pour piano ou la Symphonie n° 4, par exemple. Le premier mouvement de cette sonate – ainsi que le dernier – a pour origine la musique d’orgue que Ives composa en 1901 pour l’église presbytérienne du centre. Il est fondé sur l’hymne « Beulah Land » (« I’ve Reached the Land of Corn and Wine »). L’Allegro est un ragtime de 1905 qui forme l’essentiel du matériau de ce second mouvement à la fois strident et rythmiquement très intense. Dans l’esprit d’une toccata, c’est aussi la partie la plus spectaculaire et démonstrative du piano. Le mouvement conclusif revient aux hymnes du début ; il utilise les chants de gospel « I Need Thee Every Hour » ainsi que le très fameux « O Happy Day ». Hahn 12 fev.indd 6 4/02/08 11:51:57 mardi 12 FÉVRIER Johannes Brahms (1833 – 1897) Sonate pour violon et piano n° 2 en la majeur « Thun » op. 100 Allegro amabile Andante tranquillo – Vivace Allegretto grazioso (quasi andante) Composition : 1886. Création : le 2 décembre 1886 à Vienne, par le violoniste Hellmesberger et Brahms au piano. Durée : environ 21 minutes. C’est sur les bords du lac de Thun, en Suisse, que Brahms composa en 1886 sa seconde sonate pour violon et piano. C’est une année prolifique pour le compositeur allemand puisque c’est également celle de sa Sonate pour violoncelle et piano op. 99 mais aussi de son Trio pour piano, violon et violoncelle op. 101. Brahms espérait, cet été-là, la venue d’une « amie chère », en l’occurrence la jeune chanteuse Hermine Spies, interprète en 1883 de sa Rhapsodie pour alto. Cette sonate prend donc une allure de confession et dévoile une forme d’intimité passionnée. Brahms incorpore ainsi plusieurs de ses propres tournures musicales et se cite ; dans le premier mouvement, il s’agit de deux de ses lieder, Komm bald (Reviens bientôt) et Wie Melodien zieht es mir durch den Sinn (Telle une mélodie me traversant l’esprit). Deux autres liens de parenté méritent d’être soulignés : le premier – qui a fait couler beaucoup d’encre et dont on ne sait s’il s’agit d’une simple coïncidence – avec le fameux chant de concours des Maîtres Chanteurs de Richard Wagner au début du premier mouvement, le deuxième avec la Sonate n°1 pour piano et violon de Robert Schumann. Le premier mouvement, Allegro amabile, suit le schéma de la forme sonate classique avec trois thèmes principaux et deux idées secondaires. C’est un mouvement énergique, exalté et quasi héroïque dans sa coda. Le second mouvement, Andante tranquillo, est en revanche de structure plus complexe. Comme souvent chez Brahms, il fait office à la fois de mouvement lent et de scherzo. Les épisodes se succèdent avec comme points de repère et d’unité plusieurs motifs, tous musicalement apparentés. On rejoint ainsi la forme cyclique employée par César Franck dans la première sonate du programme de ce soir. Le premier thème est léger, heureux, chanté dolce par le violon puis repris avec plus de vigueur par le piano. Le second thème présenté vivace est d’allure plus fantasque, à la fois plus dansant et capricieux. Le retour à l’andante initial marque un troisième moment avant un dernier épisode qui mélange les deux éléments thématiques. Construit sur la forme du rondo, le mouvement Allegretto grazioso (quasi andante) est relativement lent pour un final. Il rappelle dans son refrain le thème du lied Meine Liebe ist grün wie der Fliederbusch (Mon amour est vert comme un bouquet de lilas). Il est évoqué au violon de manière très expressive et tendre. Le piano s’assombrit dans des traits d’arpèges d’où s’extrait un second thème, contre-sujet du premier. L’œuvre s’achève dans Hahn 12 fev.indd 7 4/02/08 11:51:57 un sentiment de tranquillité et de bonheur calme. Clara Schumann déclara à propos de cette œuvre qu’aucune œuvre de Brahms ne l’avait ravie à ce point : « J’en ai été heureuse comme je ne l’avais été depuis bien longtemps. » Hahn 12 fev.indd 8 4/02/08 11:51:57 mardi 12 FÉVRIER Hilary Hahn À 27 ans, Hilary Hahn, lauréate d’un Grammy Award, fait partie des artistes les plus réputés de la scène internationale. Reconnue pour sa maturité intellectuelle et émotionnelle, elle est l’une des meilleures musiciennes pour le Time Magazine (2001), et elle apparaît régulièrement avec les plus grands orchestres en Europe, en Asie et aux États-Unis. Hilary Hahn est née à Lexington, en Virginie. Elle commence l’étude du violon à quatre ans à Baltimore auprès de Klara Berkovich. Admise à l’âge de dix ans au Curtis Institute, elle a pour professeur Jascha Brodsky jusqu’à la mort de ce dernier. Elle joue pour la première fois à 11 ans avec l’Orchestre symphonique de Baltimore. En 1995, elle joue sous la direction de Lorin Maazel et reçoit le Prix Avery Fisher Career. En 1996, elle signe un contrat d’exclusivité chez Sony Classical et fait ses débuts au Carnegie Hall comme soliste avec l’Orchestre de Philadelphie. Elle s’intéresse rapidement à la musique de chambre qu’elle étudie avec Felix Galimir et Gary Graffman au Curtis Institute. Tous les étés, elle se produit au Festival de musique de chambre de Skaneateles (New York) comme soliste et chambriste. De 1996 à 1998, elle est membre du programme de la Société de musique de chambre du Lincoln Center. Les dernières saisons ont été riches de différents projets pour Hilary Hahn : en 2005-2006, elle donne des récitals à New York (au Carnegie Hall), à Salt Lake City, à Boulder, Washington DC, Philadelphie, Varsovie, Bruxelles, Paris, Berlin, Séoul et Tokyo avec de nombreux orchestres, parmi lesquels le Symphonique de Boston, le Philharmonique de Los Angeles, le Symphonique de Montréal et l’Orchestre de Philadelphie. C’est avec le Symphonique de Chicago, l’Orchestre de Cleveland, le Symphonique de San Francisco, le Symphonique de Dallas, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, l’Orchestre national du Danemark, l’Orchestre symphonique de Taïwan, le Philharmonique de Hong Kong et l’Orchestre symphonique de Corée qu’elle joue en 2006-2007. Cette saison 2007-2008, Hilary Hahn est en tournée aux États-Unis, au Canada, en Russie, Suède, Allemagne, Espagne, Israël, Angleterre, Suisse, Autriche, Écosse, Croatie, au Japon, en Corée et en France. Elle est la soliste invitée des orchestres de Washington, de Montréal, de Detroit, de Milwaukee, mais aussi de l’Orchestre royal national écossais et de l’Orchestre symphonique de la BBC. Ses récitals l’amènent également cette année en Italie, au Luxembourg, en Belgique, au Danemark et en Suisse. C’est ce soir son troisième récital dans le cadre de la série des Grands Solistes et son premier concert de musique de chambre à la Salle Pleyel. Hilary Hahn est une artiste exclusive Deutsche Grammophon. Pour son dernier album paru en 2006, elle a enregistré le Concerto n° 1 de Paganini et le Concerto n° 8 de Spohr avec l’Orchestre symphonique de la radio suédoise dirigé par Eiji Oue. En 2005, le label a publié quatre sonates de Mozart avec sa partenaire de longue date Natalie Zhu. Auparavant sont parus le Concerto d’Elgar et The Lark Ascending avec le London Symphony Orchestra et Sir Colin Davis (qui a reçu le Prix de la critique de disques allemande) ainsi que quatre concertos pour violon de Bach avec l’Orchestre de chambre de Los Angeles et Jeffrey Kahane. Chez Sony Classical sont parus les Sonates et Partitas de Bach (Diapason d’or 1997), des concertos de Beethoven et Bernstein (Diapason d’or 1999), des concertos de Samuel Barber, d’Edgar Meyer ainsi que les concertos de Brahms et Stravinski (Grammy Award). Valentina Lisitsa Valentina Lisitsa est décrite par les critiques comme une pianiste « électrique » ou « un ange du piano ». Le répertoire de cette pianiste au jeu multiple et d’une grande ouverture d’esprit est vaste, allant de Bach et Mozart à Chostakovitch et Bernstein. Son approche très personnelle des œuvres qu’elle interprète lui vaut un accueil enthousiaste du public. Née en Ukraine (elle vit aux États-Unis depuis 1991) et issue d’une famille de nonmusiciens de Kiev, elle a pu commencer néanmoins l’apprentissage du piano à l’âge de trois ans et a donné son premier récital un an plus tard. Pourtant, elle ne songe pas alors un instant à la carrière de pianiste professionnelle mais à celle de joueuse d’échecs ! En peu de temps et avec une facilité déconcertante, elle remporte toutes les récompenses et gravit les échelons du Conservatoire de Kiev. Elle attribue ce succès à la méthode de travail originale qu’elle applique : très intérieure et cérébrale, elle répète davantage « dans sa tête » les passages techniquement délicats tout en se nourrissant de lecture en dévorant des livres qui l’intéressent et préservent une certaine fraîcheur dans sa manière d’aborder la musique. Ce n’est que lorsqu’elle rencontre le pianiste Alexei Kuznetsoff, lui-même étudiant au Conservatoire de Kiev, que Valentina Lisitsa songe sérieusement à la musique. Hahn 12 fev.indd 9 4/02/08 11:51:57 Alexei Kuznetsoff devient son partenaire un autre à Schubert et un troisième à privilégié en duo mais également Liszt (sortis en 2006). Valentina Lisitsa l’homme qui partage sa vie. Ce musicien, est une artiste Bösendorfer. déjà très reconnu, a une influence majeure sur sa métamorphose : elle passe de la « simple » virtuose à la musicienne accomplie. Ensemble, ils décident de passer le concours international le plus réputé pour deux pianos, The Murray Dranoff Two Piano Competition qui a lieu aux États-Unis. Ils remportent le Premier Prix en 1991 et s’installent dans la foulée en Amérique. Ils deviennent très rapidement le duo pour deux pianos le plus recherché. Ils font leur début avec orchestre au fameux Mostly Mozart Festival au Lincoln Center de New York. Valentina Lisitsa se lance parallèlement dans l’enregistrement d’un disque d’œuvres en solo. Les sessions d’enregistrement débouchent sur deux disques supplémentaires qui redonnent un coup de fouet à sa carrière en solo. Très vite, elle est appelée à jouer dans les salles de concert les plus prestigieuses du monde : Carnegie Hall, Avery Fisher Hall (New York), Musikverein (Vienne), Concertgebouw (Amsterdam). Avec plus de trente concertos dans les doigts, elle se produit désormais dans le monde entier avec des formations comme l’Orchestre symphonique de São Paulo, le Philharmonique de Nouvelle-Zélande ou encore l’Orchestre de chambre de Prague. Valentina Lisitsa est fréquemment invitée à participer à des concerts de musique de chambre ; elle a pour partenaires des musiciens tels le violoncelliste Lynn Harrell, les violonistes Ida Haendel et Hilary Hahn. Elle a enregistré huit disques pour Audiofon Records et a également sorti un DVD des Études de Chopin ; elle en a consacré 10 Hahn 12 fev.indd 10 4/02/08 11:51:57 Salle Pleyel | Prochains concerts DU mercredi 13 février aU samedi 1er mars MERCREDI 13 FÉVRIER, 20H SAMEDI 16 FÉVRIER, 20H Igor Stravinski Pulcinella (Suite) L’Histoire du soldat Paul Hindemith Concerto pour alto « Der Schwanendreher » Sofia Goubaïdoulina Concerto pour violon et orchestre - création française Anton Bruckner Symphonie n° 4 « Romantique » Orchestre de Paris Christoph Eschenbach, direction Tabea Zimmermann, alto Sami Frey, récitant Orchestre National de France Kurt Masur, direction Anne-Sophie Mutter, violon MERCREDI 20 FÉVRIER, 20H JEUDI 21 FÉVRIER, 20H Hector Berlioz Les Nuits d’été Maurice Ravel Shéhérazade Ma Mère l’Oye (Ballet) Orchestre de Paris Christoph Eschenbach, direction Susan Graham, mezzo-soprano DIMANCHE 17 FÉVRIER, 16H VENDREDI 22 FÉVRIER, 20H VENDREDI 15 FÉVRIER, 20H Orchestre Philharmonique de Radio France Kazushi Ono, direction Xavier Phillips, violoncelle Jean-Louis Capezzali, hautbois Orchestre des Champs-Élysées Philippe Herreweghe, direction Christian Gerhaher, baryton Wolfgang Amadeus Mozart Concerto pour violon n° 5 Anton Bruckner Symphonie n° 9 Orchestre Philharmonique de Radio France Paavo Järvi, direction Hélène Collerette, violon MARDI 19 FÉVRIER, 20H Joseph Merrick dit Elephant Man (version de concert) VENDREDI 29 FÉVRIER, 20H SAMEDI 1er MARS, 20H Bali Années 20 SAMEDI 16 FÉVRIER, 16H Les clefs de l’orchestre par Jean-François Zygel Concert en famille Sergueï Prokofiev Lieutenant Kijé Orchestre Philharmonique de Radio France Kazushi Ono, direction Jean-François Zygel, présentation Opéra de Laurent Petitgirard Livret de Éric Nonn Ballet et Orchestre de gamelan du village de Sebatu Chœur Colonne Orchestre Colonne Laurent Petitgirard, direction David Walker, Elephant Man Nicolas Rivenq, Docteur Treves Philippe Do, Tom Norman Marie Devellereau, Mary Elsa Maurus, Eva Luckes Philippe Khan, Carr-Gomm Production Orchestre Colonne. Imprimeur SIC | Imprimeur France Repro | Licences 7503078, 7503079, 7503080 Sergueï Prokofiev Lieutenant Kijé Benjamin Britten Symphonie pour violoncelle et orchestre Bohuslav Martinu Concerto pour hautbois et petit orchestre Leos Janácek Taras Bulba Gustav Mahler Rückert Lieder Anton Bruckner Symphonie n° 5 Mécène de l’art de la voix Les partenaires média de la Salle Pleyel Hahn 12 fev.indd 11 4/02/08 11:51:58 Hahn 12 fev.indd 12 4/02/08 11:52:04