140x3_pork council - Canadian Pork Council
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PUBLICITÉ MISE À JOUR DU PROGRAMME D’ATTÉNUATION DES GAZ À EFFET DE SERRE POUR LE SECTEUR AGRICOLE CANADIEN – CONSEIL CANADIEN DU PORC La question des émissions de gaz à effet de serre retient davantage l’attention de l’industrie canadienne de l’agriculture. À l’échelle internationale, de nombreux scientifiques s’entendent sur le fait qu’il se produit un changement climatique mondial. On croit que le réchauffement du globe est causé par un accroissement des concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone, le méthane et l’oxyde nitreux. Pour diminuer l’impact du changement climatique, le gouvernement du Canada a mis en œuvre une série de programmes nationaux, dont quelques-uns touchent tout particulièrement l’industrie agricole. Le secteur agricole a été invité à réduire volontairement ses émissions de gaz à effet de serre. Le 22 avril 2002, l’honorable Lyle Vanclief, ministre fédéral de l’Agriculture, a annoncé le Programme d’atténuation des gaz à effet de serre pour le secteur agricole canadien, financé en vertu du Fonds d’action pour le changement climatique 2000. Ce programme vise à promouvoir l’adoption de méthodes agronomiques avantageuses, grâce à la communication et à des activités où des fermes sont utilisées à des fins de démonstration. Ces méthodes ont le potentiel de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en maintenant ou en améliorant la viabilité économique de l’exploitation agricole. Les responsabilités administratives dans le cadre du programme sont partagées par quatre groupes nationaux de l’industrie agricole : le Conseil de conservation des sols du Canada, les Producteurs laitiers du Canada, Canadian Cattlemen’s Association (l’Association canadienne des éleveurs de bovins) et le Conseil canadien du porc. L’inclusion de ces quatre partenaires de l’industrie permettra au programme de répondre aux besoins des différents producteurs de denrées, de même qu’il permettra à l’ensemble du secteur de travailler ensemble à la recherche de solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le Conseil canadien du porc a retenu les services d’un coordonnateur responsable du Programme d’atténuation des gaz à effet de serre. Il représentera l’industrie du porc à ce chapitre, et il verra à la mise en œuvre du programme triennal dans le secteur du porc. Un atelier de planification, qui a eu lieu en décembre 2002, a permis au CCP de recueillir des commentaires, ainsi que des conseils des intervenants sur la façon de communiquer avec les producteurs afin de les amener à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur leurs fermes. Les producteurs craignent que les stratégies utilisées pour réduire les émissions de gaz soient très coûteuses et que les objectifs qui ont été établis pour l’industrie ne soient pas économiquement réalisables. Cela n’est pas nécessairement le cas, étant donné que la plupart des méthodes agronomiques qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre sont le résultat d’un meilleur rendement de la production, ce qui a généralement pour conséquence une rentabilité accrue. Voici quelques-unes des méthodes agronomiques que le programme fera ressortir : la manutention des rations pour les porcs afin d’optimiser le rendement de croissance et de réduire les excrétions d’éléments nutritifs du fumier, assortir la quantité et le rythme d’épandage du fumier à l’assimilation des substances nutritives culturales, et l’utilisation de housses pour les fosses à fumier afin de réduire la production de méthane pendant l’entreposage. Le programme vise essentiellement à démontrer et à faire part des avantages des méthodes agronomiques qui permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, en installant des équipements sur les sites de démonstration, le programme offrira l’occasion aux universités canadiennes, ainsi qu’aux établissements de recherche, d’entreprendre des expériences agronomiques en milieu réel pratiques, et d’y recueillir ainsi des données précieuses sur l’économie. Cela permettra aux producteurs de mieux déterminer si les pratiques utilisées à des fins de démonstration peuvent être employées au sein de leur propre exploitation. Au nombre des premiers projets qui seront financés dans le cadre du Programme d’atténuation des gaz à effet de serre, il y a la rédaction d’un «Guide de gestion environnementale pour l’industrie porcine». Ce guide servira de point de référence en matière de gestion environnementale pour l’industrie canadienne du porc, et il tiendra les producteurs informés des plus récentes recherches et découvertes. Un aspect, qui différencie ce guide des autres publications analogues élaborées auparavant, est l’inclusion d’analyses économiques pour toutes les méthodes agronomiques qui ont fait l’objet de discussions, ce qui permet aux producteurs d’évaluer la viabilité de celles-ci sur leur propre ferme. Des mises à jour régulières sur le programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre apparaîtront dans chacune des éditions de Porc Québec au cours de la prochaine année. On y retrouvera également de l’information sur les démonstrations de méthodes agronomiques réalisées partout au Canada, ainsi qu’une liste d’événements locaux auxquels les producteurs pourraient vouloir participer. Pour plus d’information sur le programme, nous vous invitons à communiquer avec M. Cedric MacLeod, coordonnateur du Programme d’atténuation des gaz à effet de serre du Conseil canadien du porc, au (613) 236-0011, ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected] PUBLICITÉ LE PROGRAMME D’ATTÉNUATION DES GAZ À EFFET DE SERRE POUR L’AGRICULTURE CANADIENNE : POINTS SAILLANTS DE LA TECHNOLOGIE. LES COUVERCLES DE CITERNE À PURIN Par M. Cedric MacLeod, Conseil canadien du porc. La saison estivale est à nos portes, et alors que la température du purin liquide en entreposage commence à monter, dégageant par le fait même des odeurs, il en va de même du niveau de préoccupation de ceux qui vivent à proximité de votre exploitation. Il peut sembler étrange de commencer un article sur les émissions de gaz à effet de serre en parlant des odeurs qui découlent de l’entreposage du purin, mais il existe une grande similitude entre les périodes de fortes odeurs de purin et la production d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Des températures plus chaudes signifient une plus grande activité microbienne dans vos fosses, provoquant en retour une hausse de la production du nombre de sous-produits microbiens, qu’il s’agisse de sulfure d’hydrogène ou de méthane. Un récent voyage d’étude en Caroline du Nord a fait ressortir quelques possibilités disponibles pour les producteurs de porcs canadiens lorsque vient le temps de vraiment tirer le maximum des avantages des émissions de GES sur leur ferme, tout en réduisant considérablement les odeurs. Le méthane est un sous-produit de matières organiques décomposées dans un environnement dépourvu d’oxygène, c.-à-d. issu de la décomposition de déchets alimentaires et de matières fécales dans les citernes à purin. Le méthane est l’élément principal du gaz naturel. En fait, le gaz naturel est composé de méthane à approximativement 95 p. 100. Essentiellement, les citernes à purin sont une source du même gaz utilisé pour chauffer les porcheries au cours des froids hivers canadiens. La question, par conséquent, consiste donc à savoir comment capter ce gaz, et ce qu’il faut en faire une fois qu’il a été recueilli. La technologie des couvercles Les couvercles de citernes à purin retiennent de plus en plus l’attention depuis plusieurs années alors qu’ils ont la capacité d’éliminer les odeurs. Les couvercles de paille offrent le même avantage, mais ils ont une durée de service limitée, et ils peuvent nécessiter des modifications à l’équipement d’épandage du purin. De plus, les citernes continueront de laisser échapper des odeurs et des GES lorsqu’elles sont agitées, risquant ainsi d’empêcher une nette diminution des émissions gazeuses, mais de simplement changer la période des émissions. L’une des possibilités plus efficaces de réduction des odeurs et des GES consiste à utiliser des couvercles de fosses à purin fabriqués à partir de fibres synthétiques. Ces couvercles offrent un éventail d’avantages qui peuvent aider à justifier les coûts initiaux inhérents à la mise en œuvre de la technologie. Au moment de l’installation des couvercles en fibres, le volume de purin sera réduit alors que les eaux de pluie sont recueillies sur le dessus du couvercle, et qu’elles peuvent être pompées dans un réservoir d’eau potable. L’odeur émanant de la citerne est totalement éliminée, et le choix de recueillir et d’utiliser le méthane devient possible. Quelques simples possibilités pour l’utilisation du méthane recueilli incluent l’allumage des chaudières de chauffage à l’eau pour les granges, les besoins de chauffage de l’atelier ou de la maison, le fonctionnement d’un incinérateur, ou tout simplement brûler le gaz et les odeurs qui y sont retenues. Produire de l’énergie grâce au purin Un autre moyen plus avancé d’utiliser le méthane consiste à produire de l’électricité grâce à un engin diesel fonctionnant au méthane et couplé à une génératrice. En Caroline du Nord, j’ai vu un moteur Caterpillar 3304 produire à 84 kWh à partir du méthane produit par une exploitation de 4 000 truies, de naissance à engraissage. La citerne à purin, couvrant une superficie de 1,2 acre, était abritée par un couvercle de fibres synthétiques, transformant ainsi une simple fosse à purin en un digesteur anaérobie. Alors que j’étais en Caroline du Nord, un producteur m’a mentionné que le moteur Caterpillar, sur sa ferme laitière au Vermont, a tourné pendant 65 000 heures avec un minimum d’entretien, soulignant ainsi la viabilité d’utiliser du méthane avec la technologie actuelle des moteurs. La digestion anaérobie, accompagnée d’une cogénération, suscite de plus en plus d’intérêt partout au Canada, avec plusieurs établissements commerciaux déjà opérationnels ou en construction. Les revenus supplémentaires, générés sur la ferme grâce à la production d’énergie et la vente de crédits pour la réduction des émissions de GES, justifient de plus en plus le développement de la technologie du couvercle pour les citernes à purin. Afin de bien soupeser tous les avantages de la mise en place de cette technologie, il importe de tenir compte du volume de purin et de la réduction des odeurs, du potentiel de crédits découlant des GES, de la conservation d’environ 40 p.100 à 60 p.100 des pertes annuelles en nitrogène de purin lors de l’entreposage par suite de la vaporisation de l’ammoniac, ainsi qu’une source de chaleur et/ou d’énergie électrique pour diminuer les coûts de chauffage des granges. Plusieurs couvercles de citerne à purin sont présentement installés dans des annexes et des centres de recherche un peu partout au Canada avec l’aide du Conseil canadien du porc. Pour de plus amples renseignements sur cette technologie ou sur le programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, veuillez communiquer avec M. Cedric MacLeod, Conseil canadien du porc, au (613) 236-0011 ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected]. PUBLICITÉ MAXIMISER L’EFFICACITÉ DES ÉLÉMENTS NUTRITIFS DU FUMIER Par M. Cedric MacLeod, Conseil canadien du porc. Selon les magazines d’agriculture et les producteurs agricoles que j’ai rencontrés ces derniers temps, la saison de récolte d’automne va bon train. Aux commandes de leurs moissonneuses-batteuses, les producteurs agricoles ont le temps de réfléchir aux décisions qu’ils ont prises au cours de cette année concernant la gestion des cultures, à celles qu’ils doivent prendre de nouveau et à celles qui exigeront des modifications. L’une des décisions auxquelles vous réfléchissez peutêtre alors que votre grain s’amène à la trémie, concerne l’efficacité de votre fumier en tant que solution de substitution aux engrais et comment vous pouvez obtenir de meilleurs résultats. Le fumier, utilisé comme une ressource, constitue toujours une expérience réussie et devient un problème seulement lorsqu’il est traité autrement. Le truc consiste à le gérer en conséquence et à en tirer autant d’argent que possible, en le gérant de la bonne façon. DOLLARS, CENTS ET GAZ À EFFET DE SERRE Le fumier appliqué sur les champs peut représenter une source de gaz à effet de serre (GES), toutefois, les émissions peuvent être réduites au minimum en utilisant des techniques de gestion simples et avantageuses sur le plan agronomique. Le facteur agronomique le plus important pour réduire les émissions de GES consiste à se concentrer sur l’efficacité des éléments nutritifs du fumier dans les champs, pendant et après son application. Il devient de plus en plus économique d’appliquer l’engrais à des taux qui correspondent aux besoins des cultures, puisque les prix de l’engrais azoté ne cessent d’augmenter, tout comme le prix du gaz naturel. En somme, l’azote du fumier utilisé inefficacement forcera l’achat d’une plus grande quantité d’engrais azoté, résultant en des profits réduits pour vous. La question qui se pose est la suivante : Comment peut-on maximiser l’efficacité du fumier ? Le facteur principal qui influence les émissions de GES produites par le fumier appliqué sur les champs est la quantité d’azote qui est appliqué. Une application excessive de fumier peut donner lieu à des émissions importantes et ne maximisera pas le potentiel économique de l’utilisation des éléments nutritifs. La première étape consiste à tester la teneur en éléments nutritifs de votre fumier avant l’application et à recueillir régulièrement des échantillons lors de la vidange, afin de vérifier quels éléments nutritifs passent dans les tuyaux. Les bilans nutritifs varieront lors de la vidange. Il est alors important d'évaluer quantitativement cette variation pour en faciliter la gestion au cours des années suivantes. La deuxième étape consiste à vérifier la composition du sol pour savoir quel azote y est déjà présent. Il faut aussi tenir compte de l’azote résiduel suite à la culture de légumineuses telles que le soja, le trèfle, ou la luzerne, ou à l’application antérieure de fumier. La troisième étape consiste à choisir une dose d’azote appropriée devant être appliquée à votre culture et soustraire l’azote de la composition du sol. L’étape finale, quand vous avez établi la composition de votre sol et la quantité d’azote contenue dans le fumier et l’azote supplémentaire nécessaire, est de travailler vers l’obtention d’un taux d’application exact. En appliquant seulement ce qui est nécessaire pour la culture, vous répandrez votre fumier sur la ferme, vous réduirez les émissions de GES et votre dépendance vis-à-vis les engrais chimiques coûteux. Par la suite, on recommande une petite application d’engrais liquide à l’étape de l’ensemencement de la plupart des cultures; il en est de même pour les champs amendés par fumure. Ne désavantagez pas les cultures des champs amendés par fumure en oubliant les principes agricoles fondamentaux. BIEN CHOISIR LA PÉRIODE DES APPLICATIONS DU FUMIER Le deuxième facteur qui a une incidence sur les émissions de GES est la période d’application. Plusieurs contraintes de temps arrivent avec le printemps et cela signifie que certains producteurs feront l’application du fumier pendant la saison automnale, même si l’application printanière signifie une utilisation plus efficace de l’engrais azoté. Tout comme l’ammoniac anhydre, l’engrais azoté du lisier doit être transformé de l’ammonium en nitrate afin d’être lixivié, la conversion se fera lentement dans le sol frais et la lixiviation en sera réduite. Toutefois, l’ammonium se transformera en gaz ammoniac s’il est appliqué en surface plutôt qu’incorporé au sol. L’injection de fumier directement dans le sol contribuera à garder l’azote dans celui-ci et l’empêchera de s’échapper dans l’atmosphère. L’ammoniac, bien qu’il NE soit PAS un gaz à effet de serre, peut se transformer en oxyde d’azote s’il est déposé dans des systèmes aquatiques. Conséquemment, en réduisant la perte d’ammoniac, on réduit la production de GES qui en découle. Éventuellement, le fumier devrait être appliqué au printemps, avant la période d’ensemencement, mais des précautions devraient être prises afin de prévenir le compactage du sol provoqué par de lourdes épandeuses munies de citerne. Les systèmes de rampes autoportantes aideront à réduire au maximum le compactage du sol et permettront de gagner du temps, tout en rendant l’application printanière plus intéressante. APPLICATION DU FUMIER DANS LES CULTURES L’application du fumier dans les cultures est largement pratiquée sur les terres de cultures fourragères et, d'une façon moins importante, dans les systèmes de cultures en rangs. L’application de l’engrais pour qu’elle coïncide directement avec les exigences relatives aux cultures, améliorera l’efficacité des éléments nutritifs, atténuera considérablement les GES et fournira de nouvelles options de gestion des risques. La recherche complétée par l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) démontre que l’application de fumier en post levée dans les cultures fournira des rendements égaux, voire supérieurs en comparaison d’un traitement de préplantation par injection. Cette méthode augmentera non seulement vos possibilités d’application d’engrais, mais vous aidera à tirer le maximum de cette importante ressource d’éléments nutritifs. À la fin de l’année, une gestion efficace du fumier peut vous permettre de retirer une plus grande somme d’argent. Examinez la possibilité de recouvrir les fosses à lisier pour conserver l’azote du fumier, pour éliminer les odeurs causées par le lisier et pour réduire le volume de fumier. Avec la hausse des prix de l’engrais, il faut considérer les éléments nutritifs du fumier pour les systèmes de production de céréales. La conservation des éléments nutritifs est essentielle. Souvenez-vous : plus vous possédez d’éléments nutritifs, moins vous devrez en acheter et plus vous pourrez en utiliser. Il vous serait peut-être même possible d’en faire la vente. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les options de récupération du fumier au Québec, communiquez avec la Fédération des producteurs de porcs du Québec en composant le (450) 679-0530, ou avec Anne Vanasse, coordinatrice des essais de gestion des fumiers au Québec à l’adresse de courriel [email protected], ou avec Cedric MacLeod au Conseil canadien du porc, par téléphone au (613) 236-0011 ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected]. PUBLICITÉ L’EFFICACITÉ EN GESTION DES BÂTIMENTS : DE PETITS CHANGEMENTS QUI PEUVENT RAPPORTER GROS. par M. Cedric MacLeod, Conseil canadien du porc Les températures fraîches de l’automne canadien sont arrivées. Le blé, le maïs et le soja sont engrangés et c’est le moment idéal de parler de la gestion des bâtiments. Les articles sur les gaz à effet de serre (GES) ont jusqu’ici porté sur le Programme d’atténuation des gaz à effet de serre pour le secteur agricole canadien du Conseil canadien du porc (CCP), allant du stockage du fumier liquide à la façon de maximaliser les avantages du lisier en tant qu’élément nutritif pour le sol. Le présent article traite de l’efficacité en ce qui a trait aux opérations des bâtiments et comment les options de gestion peuvent permettre d’atténuer les gaz à effet de serre lors de vos opérations. On retrouve trois secteurs où un producteur peut améliorer la gestion de son bâtiment en vue d’atténuer les gaz à effet de serre. Bien entendu, toutes les options de gestion ne permettront pas d’atténuer directement les gaz à effet de serre, mais elles peuvent néanmoins avoir des effets indirects tout au long du processus de gestion, notamment lors de l’épandage du lisier sur les terres labourables. Les systèmes de régulation climatique qui sont alimentés par l’électricité, le propane ou le gaz naturel, peuvent occasionner des pertes financières importantes. L’entretien et le nettoyage appropriés des ventilateurs et des systèmes de chauffage vous permettront de garder votre bâtiment propre et chaud tout en réduisant les coûts associés au système d’alimentation. Les nouveaux tapis chauffants utilisés dans les cages de mise à bas peuvent éliminer la nécessité de lampes à rayons infrarouges à forte consommation et représenter une option intéressante. L’autre option d’économie d’énergie que l’on retrouve dans le Programme d’atténuation des gaz à effet de serre pour le secteur agricole canadien, est celle d’un système de régulation climatique permettant de réduire la température nocturne dans le bâtiment, de manière à le faire correspondre à la température diurne. Les recherches effectuées au Prairie Swine Center ont démontré que les porcs à l’engraissement préfèrent les températures nocturnes plus fraîches. Des stratégies améliorées en ce qui a trait à l’alimentation animale sont toujours d’un intérêt particulier pour les éleveurs, en raison du coût élevé de la production. Actuellement, le contenu de protéines brutes que l’on retrouve dans l’alimentation animale représente une cible de choix en recherche nutritionnelle. Dans le but de produire tous les acides aminés essentiels à la bonne croissance, l’alimentation porcine contenait traditionnellement une proportion élevée de protéines brutes. Comme ces acides aminés spécifiques peuvent être utilisés dans l’alimentation animale, il est possible de diminuer le contenu en protéines brutes, un composé dispendieux, réduisant ainsi la quantité d’azote excrétée dans le fumier. Un nutritionniste peut vous fournir plus de détails quant au potentiel relatif au contrôle des rations en vue de réduire l’excrétion de nutriments. D’autres options peuvent également améliorer l’efficacité en alimentation animale et aider à réduire le gaspillage d’eau dans votre système de production. On peut faire des gains positifs en passant aux systèmes de trémies sèches et humides. Le Prairie Swine Center souligne une réduction de 30 p. 100 quant au volume de lisier produit après être passé des systèmes de trémies sèches et humides comparativement aux systèmes de distribution d’aliments secs et d’abreuvoirs à tétines. En outre, les bols économiseurs permettent de réduire le gaspillage d’eau qui entre dans le système de récupération du lisier. Parmi les autres options, on retrouve un système d’évaluation du débit de l’abreuvoir (les porcs peuvent ne pas consommer toute l’eau fournie) qui permet de vérifier la quantité d’eau qui passe dans le système de distribution de l’eau du bâtiment. Comment ces pratiques arriveront-elles à atténuer les gaz à effet de serre? De quelle manière vous permettront-elles d’économiser? Le contrôle climatique efficace demande moins d’électricité et les coûts d’opérations sont moins élevés. Les aliments protéiques coûtent chers comparativement au coût moins élevé des acides aminés. Un régime contenant un faible apport en protéines brutes réduira la production de méthane lors de la fermentation dans l’intestin postérieur. La réduction du gaspillage d’eau dans votre installation diminuera les coûts de pompage du lisier, les frais d’utilisation de carburant diesel et le risque de production d’oxyde diazoïque lors de l’épandage du fumier. Ces options de gestion peuvent sembler dérisoires en ce qui a trait à vos opérations, mais en regroupant quelques-unes d’entre-elles, vous verrez des changements significatifs. Il est facile de suggérer un système de digestion anaérobie pour chaque exploitation porcine au Québec comme moyen visant à atténuer les gaz à effet de serre. Cependant, si nous ignorons la source d’inefficacité de notre production, la technologie de la digestion ne traite alors que le symptôme. Des gains continus en matière d’efficacité assurent notre durabilité et des changements mineurs peuvent représenter des gains importants. PUBLICITÉ NOUVELLES RESSOURCES D'INFORMATION VENANT DU CONSEIL CANADIEN DU PORC par M. Cedric MacLeod, Conseil canadien du porc Le printemps est arrivé, le pâturage est vert et j’imagine fort bien les semoirs qui reposent à la fin du rang, prêts pour les semences. Peutêtre lisez-vous cet article un jour pluvieux de juin ou encore êtes-vous en train de relaxer après une bonne journée de travail au champ. Quoi qu’il en soit, j’espère que la saison s’annonce bien pour vous. Plutôt que donner de l’information sur le Programme d’atténuation des gaz à effet de serre, cet article met l’accent sur certaines difficultés auxquelles l’industrie fait face et sur un nouveau produit qui vous aidera, espérons-le, à prendre des décisions sur la façon de surmonter certaines d’entre elles. J’ai eu le plaisir de rencontrer un grand nombre de producteurs de porcs canadiens au cours de la dernière année, et les gaz à effet de serre étaient un sujet propice pour amorcer une conversation. La plupart des producteurs veulent en discuter et beaucoup d’entre eux m’ont fait savoir qu’ils pèsent le pour et le contre des nouvelles technologies qui visent à réduire les gaz à effet de serre émis par leur exploitation. Toutefois, mes voyages ont levé le voile sur l’épreuve que la collectivité agricole affronte continuellement, en ce qui concerne la collecte de renseignements sur les nouveaux produits, les dernières technologies et les pratiques de gestion. Il y a suffisamment d’information en disponibilité, information que vous pouvez utiliser pour prendre vos décisions. Les chercheurs demandent des lettres d’appui, les fabricants de matériel font la promotion de la solution magique qui permettra de mettre fin au tout dernier problème de l’industrie (réel ou perçu comme tel), et les revues et les journaux agricoles continuent de débiter article après article. Malgré toute l’information disponible, il arrive qu’elle soit mal ciblée ou que la présentation ne soit vraiment pas adaptée aux producteurs. Lors d’une de mes visites récentes sur une ferme, j’ai parlé de gestion des éléments nutritifs avec un producteur de naissage-finition, mais la conversation a rapidement passé à la gestion du phosphore. Je suis pédologue de formation et je peux discuter longuement de gestion du phosphore dans les sols, mais quand ce producteur m’a dit que sa ration coûterait 4 $ par porc en ajoutant la phytase, je n’avais pas grand-chose à lui répondre. Toutes les discussions précédentes m’ont porté à croire que la phytase, sinon rentable, n’avait que peu d’effet sur les coûts. Ces coûts étaient peut-être représentatifs de la région et de la disponibilité locale des produits de ration, ou bien un spécialiste de la nutrition animale avait peut-être oublié de retenir le «2». Quoi qu’il en soit, cela ne semblait pas normal et le producteur avait plus ou moins abandonné l’idée de se servir de la phytase dans son exploitation agricole. Si la phytase allait coûter 4 $ par porc, nous devions donc tous deux connaître les chiffres et en avoir la certitude. Cette expérience, une fois de plus, a renforcé mon opinion sur l’importance de la qualité des services-conseils dans l’industrie agricole. Sans tous ces renseigne- ments pertinents, une consultation pour connaître le bien-fondé de l’hydrogéno-phosphate de calcium contre ceux de la phytase dans les rations pour porcs, peut éloigner un producteur d’une solution rentable qui lui permettrait de réduire la quantité de phosphore produit sur sa ferme. J’ai pensé aux difficultés que vit un producteur qui parle de gestion du phosphate avec un vendeur, penché sur le capot du camion. La conversation risque d’être difficile : essayer de discuter tout en oubliant la situation de l’industrie et l’argent que le producteur a essayé de faire avec les porcs de boucherie qui ont quitté la ferme à 5 h du matin. Il existe des solutions pour gérer le phosphore des sols, mais est-ce que tout le monde a accès à la meilleure information ? La plupart des producteurs ont-ils entendu parler de toutes ces solutions ? Malheureusement, nous n’avons pas toutes les réponses au sujet du phosphore, des gaz à effet de serre, des couvercles pour fosses ou encore des digesteurs anaérobies... pas encore. Nous avons cependant une nouvelle source d’information, gratuite pour tous les producteurs de porcs canadiens et prévue pour juin 2004. Le Guidebook for Environmental Management in the Pork Industry (Guide de gestion environnementale pour l’industrie du porc) donnera un aperçu des aspects scientifiques et économiques des pratiques de gestion environnementale dont vous avez entendu parler. Ce guide très détaillé traitera de tous les aspects de la gestion environnementale, et il est GRATUIT. Recherchez une carte-réponse d’affaires dans la revue Porc Québec de juin. Complétez la carte et déposez-la à la poste en y indiquant votre adresse postale, et la Fédération des producteurs de porcs du Québec vous enverra le guide (disponible en version imprimée ou CD-ROM, soit en anglais ou en français). De plus, pensez à la meilleure façon pour nous de continuer à vous faire parvenir des mises à jour régulières sur les moyens d’accroître la productivité et les options de gestion de l’environnement qui permettront de remplir davantage votre tirelire. Si vous voulez discuter des gaz à effet de serre émis par votre exploitation, ou encore de moyens de production pour améliorer votre bénéfice net, communiquez avec M. Cedric MacLeod du Conseil canadien du porc, par téléphone en composant le (613) 236-0011 ou par courriel à [email protected]. PUBLICITÉ L’ALIMENTATION DES PORCS DANS UNE OPTIQUE DE RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE. par M. Cedric MacLeod, Conseil canadien du porc Jusqu’à maintenant, la rédaction d’articles sur les gaz à effet de serre (GES) a été relativement simple. Ma formation en gestion des fumiers m’a permis de suggérer aux producteurs diverses méthodes pour réduire les émissions de GES à la ferme. Toutefois, la nutrition animale est un domaine beaucoup plus complexe que les couvercles de fosses à purin ou le calibrage des épandeurs. Il a donc été nécessaire de consulter les professionnels de la recherche et des services conseils au pays pour rassembler les informations du présent article et je les remercie de leur collaboration. Les producteurs tentent essentiellement de produire le plus de porcs possibles avec le moins d’aliments. Traditionnellement, les rations alimentaires étaient composées de maïs ou d'orge et de tourteau de soya ou de canola qui fournissaient respectivement l’énergie et la protéine. Mais, pour fournir suffisamment de lysine, le premier acide aminé limitant, on a souvent donné trop de tourteau de protéines, ce qui occasionnait des excès d’azote dans les déjections animales. Ces excès entraînent des pertes de productivité et de rentabilité, puisque l’efficacité des porcs de finition à utiliser l’azote alimentaire n’est que de 30 %. L’azote éliminé se retrouve donc dans le tas de fumier et il faut en tenir compte au moment de l’épandage. De plus, si la fosse n’est pas couverte, l’azote du purin peut se dégager dans l'atmosphère sous forme d'ammoniaque. Ainsi, vous réussissez à utiliser 30 % de l’azote à l’intérieur de la porcherie, mais vous perdez de 30 à 50 % de l’azote que vous avez acheté sous forme de protéine alimentaire dans l’atmosphère. Alors, il vaut peut-être la peine de réévaluer la facture d’engrais azotés et d’envisager de recouvrir la fosse. L’objectif final de la réduction des émissions de GES est de minimiser les quantités de carbone, d’azote et de phosphore alimentaires Qui se retrouvent dans la fosse. Voici quelques solutions dont vous avez probablement déjà entendu parler; certaines sont rapides d'autres le sont moins. Elles méritent peut-être que vous les considériez à nouveau ou que vous en discutiez avec votre fabricant de moulée. Afin de minimiser les pertes de carbone alimentaire dans le purin, éliminez le gaspillage d'aliments. Vérifiez régulièrement les distributeurs d’aliments, n’ouvrez pas trop la barrière et laissez les porcs faire certains efforts pour trouver leur nourriture. De plus, examinez la conception des mangeoires. Si le porc doit lever la tête pour mâcher, le surplus se retrouve-t-il dans le bassin de la mangeoire ou les lattes du plancher? Outre la conception du distributeur, examinez la possibilité d’adopter un système d’alimentation humide/sèche ou liquide si vous avez actuellement un système d’alimentation sèche. Il a été démontré que les deux systèmes d’alimentation liquide font augmenter les gains quotidiens et contribuent à réduire l'utilisation globale d’eau dans la porcherie. On peut aussi opter pour le cubage de la moulée si le prix est intéressant et obtenir ainsi des gains additionnels en terme d'efficacité alimentaire. Afin de réduire les rejets d’azote de votre système de production, utilisez des techniques pour équilibrer la teneur en acide aminé synthétique qui permettent d’offrir aux animaux les quantités exactes dont ils ont besoin pour croître efficacement. L’alimentation selon le sexe de l’animal et l’alimentation multiphase réduiront aussi les rejets excessifs d’azote dans le fumier et minimiseront votre indice de conversion alimentaire. Les rejets de phosphore peuvent être réduits en ajoutant de la phytase dans la ration, ce qui augmentera d'environ 10 pour cent l’efficacité de la conversion alimentaire. Dans la plupart des cas, la phytase a, au mieux, aucun impact sur les coûts et son emploi est vraiment recommandé dans les exploitations qui utilisent de fortes concentrations de phosphore. Honnêtement, nous ne possédons pas toutes les réponses sur la relation entre les stratégies d'alimentation et les émissions de GES. L’idée maîtresse est de faire en sorte que les aliments soient utilisés au maximum par les porcs et non laissés sur le sol ou rejetés dans le fumier. Les teneurs en protéines doivent être le moins élevées possible et la phytase doit être utilisée de manière efficace. La gestion des protéines et l’apport en phytase rapporteront bien plus que la seule réduction des émissions de GES; la diminution des protéines réduira la consommation d’eau dans la porcherie et la phytase diminuera les superficies d'épandage requises. Toute pratique qui améliore l’efficacité de votre stratégie d'alimentation réduira aussi les émissions de GES. La moulée représente une partie importante des coûts de production du porc, alors assurez-vous que les formulations les plus économiques le sont à tous égards, notamment au plan environnemental. Pour plus d'informations sur les méthodes permettant d’améliorer l’efficacité de votre exploitation, veuillez communiquer avec Cedric MacLeod au Conseil canadien du porc : 613.236.0011, [email protected] PUBLICITÉ CRÉDITS DE CARBONE DANS LE SECTEUR CANADIEN DU PORC par Cedric MacLeod, Conseil canadien du porc GIEC. Par conséquent, nous n’avons pas En date du 26 août 2004, bon nombre autant à vendre à des acheteurs potentiels, d’entre vous ont peut-être entendu parler mais les émissions totales de notre indusdes derniers développements relatifs au systrie sont aussi possiblement moins élevées tème d’échange de droits d’émission de carque la norme établie à l’échelle internabone. Le chef de file canadien dans le tionale par le GIEC. À mesure que d’autres domaine de l’énergie, TransAlta Corp., a intervenants pénètrent le marché du caracquis une part du marché du carbone en bone, l’intérêt sera favorisé par la capacité achetant des crédits développés dans une de l’industrie porcine de fournir les crédits exploitation porcine du Chili, où des techpour l’achat. Il sera important de posséder nologies ont été mises en application en vue les coefficients adéquats et que les lignes d’améliorer le rendement de la production de base des exploitations porcines soient porcine. La transaction a permis d’atteindre Quatre moteurs Capstone à turbines micro fonctionnant au en place à cette fin. Les lignes de base des réductions d’émissions de carbone équivalant à 1,75 million de tonnes de méthane produit par le fumier liquide de porc en Saskatchewan. sont utilisées comme points de référence La conversion du méthane en énergie électrique sera probabledioxyde de carbone dans le cadre de ment une pratique capable de rapporter des crédits de carbone. auxquels on peut comparer les pratiques exemplaires de gestion nouvellement l’échange entre l’importante exploitation porcine du Chili et la TransAlta Corp., située en Alberta, au coût de 9 M$ américains. mises en application. Ainsi, les émissions de GES réduites par une pratique exemplaire de gestion, comparées à la ligne de base, constitueront la portion échangeable. Aucun système canadien d’échange de droits d’émission de carbone propre au La détermination des lignes de base et du potentiel de crédits de carbone et Canada n’a encore été mis en application. Cependant, les responsables fédéraux évaluent la rétroaction de l’industrie, recueillie à la suite d’une ronde de consultations d’échange de droits d’émission au sein de votre exploitation pourrait s’avérer difficile, publiques tenue à l’été de 2003, sur l’ébauche d’un système de crédits de carbone et ceci en raison de la complexité des processus qui produisent les GES, et de la validad’échange de droits d’émission. La publication de l’ébauche du plan fédéral n’était tion qui sera nécessaire pour tout crédit sur le marché. Dans l’intérêt des producteurs vraisemblablement pas la raison de l’empressement de la TransAlta de pénétrer le de porcs canadiens, un groupe technique de travail a été créé, dirigé par le gouvernemarché du carbone. La province de l’Alberta a plutôt établi de nouvelles règles sur les ment de l’Alberta, afin d’élaborer un protocole visant à évaluer l’état actuel des émisémissions de gaz à effet de serre (GES) pour les centrales ayant récemment reçu un sions de GES par les exploitations porcines canadiennes et d’utiliser les résultats de permis. Les crédits de carbone doivent être en place pour compenser les émissions recherches canadiennes en vue d’attribuer des coefficients de réduction des émissions à certaines pratiques exemplaires de gestion particulières. Le Conseil canadien du porc produites dans une nouvelle centrale, avant sa mise en service. (CCP) est représenté au sein de ce groupe de travail en vue d’offrir la perspective de Dans l’ensemble de l’Ouest canadien, on a manifesté un grand intérêt pour le l’industrie relativement au processus. courtier-fournisseur de crédits de carbone AgCert établi en Amérique du Nord. De nomL’intérêt à l’égard des crédits de carbone et de l’échange de droits d’émissions sera breux producteurs de porc ont choisi le système d’AgCert qui génère des crédits en vidangeant les lieux d’entreposage du fumier avant qu’ils n’atteignent les tempéra- vraisemblablement stimulé par l’achat récent de crédits par la TransAlta Corp. tures chaudes de l’été. La production de méthane du fumier est un processus Cependant, la prudence est de mise avant de conclure une entente relative à la fourbiologique et les températures chaudes qui accélèrent l’activité microbiologique, niture de crédits sur le marché du carbone avant l’établissement de l’ensemble concret augmentent la production de méthane du fumier. Par conséquent, vidanger les lieux de règles du gouvernement du Canada en matière d’échange de droits d’émissions d’entreposage avant l’été aura pour effet, théoriquement, de réduire l’ensemble de la prévu pour le printemps de 2005. Les responsabilités potentielles liées au non-respect des conditions de livraison de carbone prévues au contrat peuvent s’avérer plus production de méthane. risquées que d’attendre l’établissement du système national et de vendre le carbone AgCert utilise les coefficients d’émissions attribués aux pratiques exemplaires de gesà un prix réduit. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les crédits de tion précises par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat carbone et l’échange des droits d’émission de l’industrie porcine, n’hésitez pas à (GIEC) en vue d’élaborer des programmes de crédits de carbone et d’échange de droits communiquer avec Cedric MacLeod, au Conseil canadien du porc, en composant le d’émission. Les coefficients de réduction des émissions du GIEC attribuent des valeurs (613) 236-0011, ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected]. aux pratiques d’exploitations porcines précises en ce qui a trait à leur possibilité de réduire les émissions de GES si on les met en œuvre. Ces coefficients du GIEC constituent des points de départ importants en matière d’échange de droits d’émission et le GIEC encourage des recherches dans des zones climatiques précises à l’échelle mondiale dans le but de définir davantage ces coefficients. Les chercheurs canadiens ont généralement constaté que la production de méthane par le fumier des exploitations canadiennes est déjà surestimée par les coefficients du PUBLICITÉ MIEUX GÉRER LA PRODUCTION DE GES À LA FERME Cedric MacLeod1, Karen Haugen-Kozyra2 Vous avez peut-être lu les nouvelles récemment concernant la ratification du protocole de Kyoto par la Russie et l’achat de crédits de carbone d’un producteur de porc chilien par TransAltaCorp. Il semble bien qu’on risque de voir apparaître sous peu un nouveau marché où les réductions des gaz à effet de serre (GES), associées à une augmentation du rendement de la production à la ferme, pourront être vendues au plus offrant. Dans l’éventualité où les crédits de carbone deviendraient effectivement une nouvelle production agricole, on peut se demander comment fonctionnerait le système d'échange pour de tels produits. Les producteurs ultimes de GES, comme les centrales thermiques alimentées au charbon par exemple, achèteront des crédits à d’autres industries qui réussissent à réduire leurs propres émissions de GES. Ces transactions coûteront probablement moins cher à l'émetteur final que s’il avait réduit lui-même ses émissions. Ces échanges permettront à l’ensemble du pays de profiter des réductions d’émissions de GES, sous réserve que les prix demeurent raisonnables. Les producteurs de porc pourraient vraisemblablement tirer profit de cette nouvelle « production ». Mais peu de producteurs connaissent le volume d’émissions de GES produit par leur exploitation actuellement et combien ils en produisaient en 2001. Cette année revêt une importance particulière car elle sera la date de référence pour mesurer les réductions d’émissions des GES sur les fermes au Canada. Au départ, on évaluera les émissions de GES en 2001 et l’année en cours. Toute amélioration menant à une réduction des émissions de GES sera admissible à la création de crédits. Mais pour réaliser ces évaluations et s’assurer qu’elles sont effectuées selon une méthode scientifique reconnue, il faut d’abord établir un protocole d’évaluation. Actuellement, des outils permettant d'analyser les pratiques agricoles sont en voie d’être mis au point par un groupe de travail technique du secteur porcin composé de représentants du gouvernement, du milieu scientifique et de l’industrie. Ces outils aideront les producteurs de porc à calculer combien de GES produit leur exploitation, les quantités produites en 2001 et de quelle manière les émissions de GES à la ferme pourrait être réduites. Pour comprendre comment le protocole pourrait s’établir, on peut se référer aux méthodes utilisées pour développer des programmes d’alimentation par exemple. Un exploitant d'un élevage de finition prévoit finir 1 000 porcs de 23 à 110 kg et il a décidé de réduire la teneur en protéine brute de sa moulée de 0,5 % afin de réduire les émissions de GES à sa ferme. Ration Croissance Finition I Finition II Azote du fumier Prot. brute(%) initiale Prot.brute (%) réduite 19,5 17,5 17 5 678 kg 19 17 16,5 4 220 kg La réduction de la protéine brute dans la ration entraîne une diminution de 1 458 kg d’azote dans le fumier. Comme on assume qu’une portion de l’azote contenu dans le fumier se transforme en oxyde nitreux - un puissant GES - on contribue ainsi à diminuer les émissions globales de GES à la ferme. Le recours à cette pratique, pour un seul cycle de production, permettra de générer 9,4 tonnes de crédits de carbone. Si on estime qu’une réduction d’une tonne de GES a une valeur de 10 $ la tonne, le producteur pourrait alors empocher 280 $ par année, s'il vend tous ses crédits et qu'il fait trois élevages par année. Cet exemple démontre qu'il ne s’agit pas d’un commerce très payant. Mais il s’agit tout de même d’une pratique viable que vous pourriez adopter pour possiblement réduire la quantité de superficie nécessaire pour l’épandage, et ça, ce serait rentable. Le groupe de travail technique a pour mandat de diffuser des informations pratiques à l'industrie porcine, avec entre autres des exemples concrets de production de GES et des pratiques de gestion rentables et accessibles visant à réduire les émissions de GES. La gestion des GES est un dossier fort complexe, mais nous tentons de trouver des solutions efficaces. Pour plus d'informations à ce sujet, ou pour des renseignements concernant la production et la gestion des gaz à effet de serre dans votre exploitation, communiquer avec Cedric MacLeod au Conseil canadien du porc, au numéro 613.236.0011 ou à l'adresse électronique suivante : [email protected] 1 2 Conseil canadien du porc Alberta Agriculture, Food and Rural Development PUBLICITÉ LE PRIX DE L’AZOTE ET LA VALEUR DU LISIER DE PORC SONT À LA HAUSSE EN 2005. par M. Cedric MacLeod, Conseil canadien du porc À l’arrivée de la saison des semis, les producteurs étaient sans doute un peu nerveux d’appeler leur vendeur d’engrais pour s’informer du prix de l'azote. Pour les céréaliculteurs, la situation semble encore corsée cette année, car les prix de l'essence et des engrais continuent de grimper alors que ceux des produits agricoles sont à la baisse. Il y a toutefois une lueur d'espoir pour les éleveurs quand on pense que le lisier entreposé dans la fosse derrière la porcherie, représente un stock important d’engrais ammoniacal. Si vous élevez 2 000 porcs de finition qui produisent 1,2 million de gallons de lisier annuellement et que 1 000 gallons de ce lisier contiennent en moyenne 20 livres d’azote, cet azote a une valeur d’environ 14 000$ au prix de la présente année. L'année dernière, il valait environ 12 000$ en se basant sur des prix d’engrais de 0,57$ la livre d’azote en 2005 et de 0,49$ en 2004. Il s’agit d'une augmentation de 16 pour cent par rapport aux prix de l’azote de 2004. dilution par la pluie ou la neige, le ratio azote/ phosphore du lisier double par rapport à ce qu'il était avant l’installation du couvercle et, en boni, les émissions des gaz à effet de serre provenant de votre ferme seront grandement diminuées. Ces constatations sont basées sur les chiffres suivants : 1. Vous épargnez 10$ l’acre en épandant 100 livres d’azote à l’acre avec 5 000 gallons de lisier (20 livres de N par 1 000 gallons) au lieu de l’engrais azoté. 2. 5 000 gallons de lisier contiennent 43 $ de phosphore (60 livres de P) et 40 $ de potassium (110 livres de K), qui ont en fait déjà été achetés sous forme d'aliments. 3. Le coût d’un couvercle de fosse à lisier de 128 000$ peut être distribué sur une période de 9 ans, compte tenu de ce qu’il en coûterait pour acheter des engrais azotés. On estime que 24 000 livres de lisier peuvent fertiliser environ 240 acres de maïs avec 100 livres d’azote s’il est épandu selon des méthodes qui permettent de conserver sa teneur en azote. À une concentration de 20 livres par 1 000 gallons, il faudra épandre 5 000 gallons de lisier qui coûteront environ 50$ l’acre, en présumant que les coûts d'épandage sont de un cent le gallon. L’achat d'engrais pour obtenir la même quantité d’azote coûterait 57$ l’acre, plus 3 $ l’acre pour l'épandage, pour un total de 60 $ l’acre. Cela coûtera 12 000 $ pour fertiliser le maïs avec du lisier liquide, alors qu’il en coûterait 14 400$ pour l’achat et l'application d’engrais azoté sur 240 acres de maïs. L’idée au départ, est que vous avez déjà acheté de grandes quantités d'engrais azoté sous forme de tourteau de soya dans la moulée. Cet azote représente une partie importante du coût d’alimentation des porcs, et ces derniers n’utilisent que 30 pour cent de l'azote ingéré, ce qui laisse 70 pour cent pour la production de cultures, si l’azote du lisier peut être conservé durant l’entreposage. On peut donc attribuer une valeur à cet «azote libre», qui témoigne de la capacité de la production animale à hausser la valeur du maïs. Pouvez-vous vraiment vous permettre de ne pas utiliser efficacement les éléments nutritifs du lisier lorsque les marges de profits sont serrées et que le coût des intrants est élevé comme c’est le cas actuellement ? Vous pensez à l’argent qui flotte dans votre fosse à fumier? Songez maintenant à l’argent que vous avez perdu en entreposant le lisier, l’an dernier. Vous pouvez aussi ajouter 0,57$ la livre pour l’odeur d’ammoniac qui imprègne vos vêtements lorsque vous sortez des bâtiments. Ensuite, pensez aussi que vous avez probablement perdu la moitié de l’azote contenu dans le lisier provenant de votre porcherie l’an dernier, sous forme d’émissions d’ammoniac durant l'entreposage. Vous auriez mieux fait de donner un chèque de 12 000 $ à votre voisin ce qui représente en fait la valeur de l’azote ammoniacal qui s’est dégagé de votre fosse et s’est retrouvé sur la ferme du voisin. Pour plus d'informations sur la gestion de l’azote du lisier ou pour des questions d’ordre économique particulières à votre exploitation dans ce dossier, communiquez avec Cedric MacLeod au Conseil canadien du porc en composant le 613.236.0011 ou par courriel à l’adresse électronique suivante : [email protected] Par ailleurs, un couvercle pour la fosse coûterait entre 8 et 12 $ le pied carré pour un couvercle rond, en béton, de 128 pieds de diamètre et 16 pieds de profondeur, ce qui représente un total de 128 000 $ à 154 000 $. Il s’agit là d’un investissement tout de même assez important. Par contre, pensez que vous doublerez votre quantité d’azote provenant du lisier en installant un couvercle et qu’en passant de 20 à 40 livres par 1 000 gallons, la valeur de votre lisier augmentera de 14 000 $ à 28 000 $, ce qui représente une hausse annuelle de 14 000 $. Dans la situation moyenne où le couvercle de la fosse coûterait 10$ le pied carré, la période d’amortissement serait de 9 ans. Si vous ajoutez le fait que l’odeur de fumier qui se dégage de la fosse est pratiquement éliminée, et que vous soustrayez les coûts supplémentaires du transport et ceux associés à la Système de couvercles flottants, Sherbrooke, PQ. PUBLICITÉ UN COMPTEUR DE DÉBIT DE FUMIER VOUS FAIT ÉCONOMISER 10$ À L’ACRE On entend de plus en plus parler de la gestion efficace des éléments nutritifs du fumier. Il s’agit d'un concept qui englobe les notions d’analyse de sol et de fumier, les taux d'épandage correspondant aux besoins particuliers des cultures, le calibrage des épandeurs, la période d’épandage et les méthodes d’application du fumier. Ces questions sont importantes pour ceux qui travaillent dans les secteurs reliés à la qualité de l’eau, des sols et de l’air, car leur objectif est de garder les éléments nutritifs hors des cours d’eau et de l’atmosphère. Les producteurs s’efforcent de bien mélanger les éléments nutritifs du fumier et de faire analyser ce dernier. Ils respectent aussi les méthodes d’échantillonnage recommandées et épandent le fumier pendant la période de croissance des plantes. Mais peuvent-ils être certains que le fumier est épandu de manière uniforme et que les taux d'épandage sont vraiment ceux qu’ils avaient l’intention d’appliquer ? Les agriculteurs sont conscients des difficultés liées au calibrage des épandeurs. Il semble toujours être plus facile de choisir un taux d'épandage par approximatif pour un champ dont on connaît la superficie exacte. Si vous prenez bonne note de ce que vous faites, il est facile de trouver le taux d’épandage correct sans avoir à calibrer l’épandeur. La réglementation sur les éléments nutritifs met plus d’accent qu’auparavant sur les besoins des parcelles et des différentes cultures. Par ailleurs, l’état du sol et des cultures ainsi que leurs besoins en éléments nutritifs font l'objet de suivis plus rigoureux. Les opérateurs devront donc être capables de calculer rapidement et avec précision les taux d'épandage. Les compteurs de débit permettent d’arriver à un haut niveau de précision sans perdre de temps avec le calibrage. Ces appareils coûtent environ 4 000 $ pour un cylindre de 4 pouces, 4 300 $ pour un de 5 pouces et 4 600 $ pour un de 6 pouces. Beaucoup d’autres accessoires sont offerts avec un compteur de débit et permettent de régler automatiquement le taux d'épandage en fonction de la vitesse de l’épandeur. En y intégrant un dispositif de gestion des données, on obtient un système qui établit en temps réel les taux d'épandage requis pour chaque parcelle. Il s’agit également d’un bon moyen de savoir où vont le fumier et les éléments nutritifs qui sont épandus. Le prix des engrais azotés étant au-dessus de 0,50 $ la livre, il peut être rentable pour l'entreprise de savoir où va chaque gallon de fumier. Disons que le fumier contient 20 lb d’azote par 1 000 gallons et que vous souhaitez épandre 100 lb d’azote à l’acre. Vous devrez donc épandre 5 000 gallons de fumier à l’acre pour atteindre cet objectif. Songez maintenant au fait que sans calibrage, vous épandez en fait 5 500 gallons à l’acre et l’épandage coûte un cent le gallon. Les 500 gallons épandus en trop représentent 5 $ en frais d'épandage (500 gallons x 1 ¢ le gallon). Si l’engrais azoté se vend 0,50 $ la livre, vous épandez donc 10 lb/acre d’azote en trop, ce qui représente 5 $ l’acre additionnel (10 lb de N x 0,50 $ la livre). Si on fait la somme des coûts additionnels d’épandage et de l’excédent d’azote en trop, ces 500 gallons de fumier en trop vous coûtent 10 $ l’acre. Les coûts d’un compteur de débit d’une valeur de 5 000 $ (achat et installation), seront amortis sur 500 acres, si on se base sur les économies de 10 $ l’acre calculées plus haut. On peut pousser les calculs et constater que si on élimine les 10 lb d’azote/acre qui seraient épandues en trop à même les 5 500 gallons, on réduit les émissions d’oxyde nitreux (un GES) équivalant à 40 lb de gaz carbonique à l’acre. Si on multiplie 40 lb par 55 acres, on obtient une réduction d’une tonne (2 200 lb) de gaz à effet de serre pour l’exploitation, ce qui vaut actuellement 8 $. Si vous épandez du fumier sur une superficie de 500 acres en moins de trois ans, il peut être avantageux de vous procurer un compteur de débit, car vous pourrez récupérer rapidement votre investissement de 5 000 $. Les réductions des émissions de gaz à effet de serre sont peut-être modestes, mais les gains d’efficacité au chapitre des éléments nutritifs peuvent être importants. Si vous désirez plus d'informations sur ces calculs, ou des renseignements sur le fumier, communiquez avec Cedric MacLeod, au Conseil canadien du porc, au numéro suivant : (613) 2360011 ou écrivez à [email protected] PUBLICITÉ LES PORCS, LES ARBRES ET LES GAZ À EFFET DE SERRE Qu'obtenons-nous quand on ajoute quelques rangées d’arbres à une ferme porcine? S’agit-il d'une blague, ou d’un moyen de diminuer la consommation d'énergie, la production d’odeurs et les émissions de gaz à effet de serre? Et bien non, il ne s'agit pas d'une blague. Le Conseil canadien du porc s’est joint à l’Atlantic Swine Research Partnership, à la Fédération des producteurs de porcs du Québec et à l’Ontario Pork pour diffuser de l’information aux producteurs de porcs de l’Est du Canada et de la région de l’Atlantique visant les bénéfices des brisevent. L’Administration du rétablissement agricole des Prairies (ARAP) travaille également avec les producteurs de porcs de l’Ouest du pays pour encourager l’installation de brise-vent à proximité des porcheries au Manitoba et dans les provinces de l’Ouest. Il est relativement simple de planter une haie brise-vent et cette dernière peut être très rentable pour la ferme, en apportant soit des retombées économiques directes ou en améliorant les relations avec l’entourage. Quelle que soit la raison, il est possible de planter une ou plusieurs rangées d’arbres autour d’une porcherie. Si on ne souhaite qu’à embellir les lieux, on peut se contenter de planter une seule rangée de feuillus mélangés avec des arbustes aux limites du terrain. Si on cherche à conserver l’énergie et à réduire les odeurs, on plantera plutôt trois rangées d’arbres: une avec des conifères, l’autre avec des peupliers hybrides et la troisième avec un mélange de feuillus et d’arbustes. Quel que soit l’objectif recherché, le brise-vent permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les arbres, tout comme d’autres cultures, utilisent le gaz carbonique — un gaz à effet de serre – pour leur croissance, et l’emmagasinent de façon permanente sous forme de bois. Le stockage du carbone dans la végétation, comme les résidus de culture et les arbres, constitue ce qu’on appelle la séquestration du carbone. L’agriculture est particulièrement ciblée par le gouvernement du Canada pour atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre conformément au protocole de Kyoto, en raison de la possibilité du secteur d'emmagasiner le carbone dans le sol et les arbres. Des recherches menées dans le cadre de l’ARAP ont démontré qu’un peuplier hybride mature, qui pousse de cinq à sept pieds par année, capturera tout près de 1 000 kg de gaz carbonique au cours de sa vie. Un kilomètre de peupliers hybrides, plantés à quatre mètres de distance, aura donc séquestré environ 250 tonnes de gaz carbonique à maturité. Le gaz carbonique vaut actuellement autour de 8$ la tonne, donc la valeur du carbone emmagasiné dans un kilomètre de brise-vent, au prix actuel, est d’environ 2 000$. Le fait de séquestrer 250 tonnes de gaz carbonique dans une plantation de brisevent peut vous apporter la satisfaction d’avoir contribué à contrer les changements climatiques, mais cela n’empêche pas que vous avez encore des comptes à payer. Il est donc important de savoir à quel point les efforts consentis pour planter un brise-vent sont avantageux pour votre porte-monnaie. La plantation de rangées d’arbres pour protéger de nos hivers rigoureux des bâtiments qui consomment beaucoup d'énergie, comme une porcherie de 600 truies (naissage-finition), est réputée être capable de réduire la consommation d’énergie de 20 à 30 pour cent. Le prix du chauffage et de l’électricité pour les porcheries varie énormément, mais il n’est pas rare que les frais de chauffage s’élèvent à 40 000$ par année dans certaines régions du Canada. Dans un tel cas, une réduction de 25 % des coûts de chauffage réduit la facture de 10 000$ par année, ou 0,75$ par porc mis en marché. Une réduction de 25% de la consommation d’électricité, si l’électricité est produite dans une centrale thermique alimentée au charbon, réduira aussi les émissions de gaz à effet de serre d’environ 85 tonnes de gaz carbonique. D’un point de vue économique, les plantations de brise-vent autour des porcheries sont relativement faciles à réaliser et représentent un moyen économique de réduire les factures de chauffage et d’électricité. Une partie des frais de plantation peut également être récupérée par le biais du Programme national de gérance agro-environnementale du Cadre stratégique agricole du gouvernement canadien, ce qui réduit les sommes nécessaires à l’établissement des brise-vent. En plus d’être rentables, les brise-vent réduiront de manière importante la dispersion des odeurs de la ferme dans le voisinage. Les arbres servent à la fois de filtres pour les matières odorantes et les particules de poussières, et de barrière pour le vent traversant les fosses à fumier qui ne peut alors répandre les odeurs aux alentours. Les plantations d’arbres améliorent aussi l’apparence des porcheries et facilitent l’intégration des bâtiments dans le paysage. Les plantations d'arbres autour d'une porcherie permettent donc de diminuer les coûts de production et de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en réjouissant les voisins. Pour plus d'information sur les plantations de brise-vent ou pour des renseignements sur l’aide financière disponible, communiquer avec votre association provinciale ou avec Cedric MacLeod au Conseil canadien du porc au 613.236.9239, poste 265 ou par courriel à l’adresse suivante : [email protected].