Guide de pratiques visant à soutenir l`abandon du tabagisme à l

Transcription

Guide de pratiques visant à soutenir l`abandon du tabagisme à l
15 - 006- 02W
Guide de pratiques visant à soutenir
l’abandon du tabagisme
à l’intention des conseillers
en centres d’abandon du tabagisme
et à la ligne j’Arrête
ÉDITION
La Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux
Le présent document a été préparé par le Service de la promotion des saines habitudes de vie
de la Direction générale de la santé publique.
Le présent document est disponible uniquement en version électronique à l’adresse :
www.msss.gouv.qc.ca section Documentation, rubrique Publications.
Le genre masculin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes.
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2015
Bibliothèque et Archives Canada, 2015
ISBN : 978-2-550-73439-0 (version PDF)
Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction, par quelque procédé que ce soit, la traduction ou la diffusion de
ce document, même partielles, sont interdites sans l’autorisation préalable des Publications du Québec. Cependant,
la reproduction de ce document ou son utilisation à des fins personnelles, d’étude privée ou de recherche scientifique,
mais non commerciales, sont permises à condition d’en mentionner la source.
© Gouvernement du Québec, 2015
Rédaction
Comité de relecture
Chantal Gohier, professionnelle de recherche, Direction
générale, Centre intégré universitaire de santé et de service
sociaux de l’Estrie – Centre hospitalier universitaire de
Sherbrooke (CIUSSS de l’Estrie - CHUS)
Line Gagné, professionnelle de recherche, Direction
générale, CIUSSS de l’Estrie – CHUS.
Collaboration à la rédaction de l’information
relative aux rôles et aux responsabilités des
acteurs qui soutiennent l’abandon du tabagisme
en CIUSSS et dans les RTS
Jean-Maurice Roy, (APPR), MSSS
Denis Petitot, conseiller en abandon du tabagisme, CISSS
de Lanaudière
Anik Lamborelle, formatrice, Ligne j’Arrête
André Marchand, responsable du programme de lutte
contre le tabagisme CIUSSS du Saguenay—Lac-Saint-Jean
Madeleine Paradis, conseillère en abandon du tabagisme,
CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean
Ann Royer, responsable de l’évaluation, CIUSSS de la
Capitale-Nationale
Geneviève Guindon, assistante à la coordination
professionnelle, Direction générale, CIUSSS de l’Estrie CHUS
Sophie Gaudreau, professionnelle de recherche, Direction
générale, CIUSSS de l’Estrie - CHUS
Citation suggérée
Collaboration à
aide-mémoires
Secrétariat
la
rédaction
de
certains
Denis Petitot, conseiller en abandon du tabagisme, Centre
intégré de santé et de services sociaux de Lanaudière
(CISSS de Lanaudière)
Anik Lamborelle, formatrice, ligne j’Arrête
Coordination
Geneviève Guindon, assistante à la coordination
professionnelle, Direction générale, CIUSSS de l’Estrie CHUS
Julie Lane, conseillère-cadre par intérim, Direction générale,
CIUSSS de l’Estrie - CHUS
Recension des écrits
Chantal Gohier, professionnelle de recherche, Direction
générale, CIUSSS de l’Estrie - CHUS
Line Gagné, professionnelle de recherche, Direction
générale, CIUSSS de l’Estrie - CHUS
Stéphanie Marengo, professionnelle de recherche, Direction
générale, CIUSSS de l’Estrie - CHUS
Approbation des orientations des travaux par le
comité de suivi du projet
Caroline de Pokomandy-Morin, Direction générale de la
santé publique, MSSS
Yovan Fillion, coordonnateur de la lutte contre le tabagisme,
Service de la promotion des saines habitudes de vie, MSSS
Jean-Maurice Roy, agent de planification de programmation
et de recherche (APPR), Service de la promotion des saines
habitudes de vie, MSSS
André Marchand, responsable du programme de lutte contre
le tabagisme, CIUSSS du Saguenay—Lac-Saint-Jean
Denis Petitot, conseiller en abandon du tabagisme CISSS de
Lanaudière
Michèle Tremblay, médecin-conseil, Institut national de
santé publique du Québec (INSPQ)
Isabelle Éthier, directrice, ligne j’Arrête
Christiane Ste-Croix, formatrice régionale, CISSS de la
Gaspésie
Nicole Bégin, conseillère en abandon du tabagisme,
CIUSSS de l’Ouest-de-l’île-de-Montréal
GOHIER, C. et L. GAGNÉ (2015). Guide de pratiques
visant à soutenir l’abandon du tabagisme à l’intention des
conseillers en centre d’abandon du tabagisme et à la ligne
j’Arrête, Direction de la santé publique, ministère de la
Santé et des Services sociaux, 111 p.
Valérie Plante, technicienne en bureautique, Direction
générale, CIUSSS de l’Estrie - CHUS
Félicia Letendre, agente administrative, Direction générale,
CIUSSS de l’Estrie - CHUS
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
REMERCIEMENTS
La production du présent document a été possible grâce à la collaboration et à l’investissement des
personnes suivantes, que nous souhaitons remercier chaleureusement.
Les conseillers suivants, qui ont participé à l’analyse des besoins de formation des conseillers en
abandon du tabagisme lors d’entrevues et qui nous ont généreusement fait part de leurs besoins
concernant les pratiques qui permettent de soutenir l’abandon du tabagisme.
Julie Cossette du CIUSSS de la Mauricie-et-Centre-du-Québec, Nancy Hogue du CISSS des
Laurentides, Marilène Bélisle et Jacinthe Blanchet du CIUSSS de l’Estrie - CHUS, Johanne Morel du
CIUSSS de la Capitale-Nationale, Chantale Roy du CIUSSS de l’Estrie - CHUS, Linda Charest du CISSS
de la Montérégie-Centre, Jean Pepin du CISSS de la Montérégie-Est, Christiane Houle du CIUSSS de
l’Estrie - CHUS, Josiane Kiliko du CISSS de Laval et Lélia Lessard du CISSS de la Côte-Nord.
Chacun des 92 conseillers qui ont participé à l’analyse des besoins au moyen du système de sondage
Androfact sur Internet. Nous n’avons pas de liste nominative de ces conseillers, mais nous tenons à les
remercier, tous, pour leur précieuse et réelle contribution et leurs commentaires pertinents.
Les répondants suivants du « Dossier tabac » et les formateurs régionaux, qui ont nourri, par la richesse
de leur expertise, la réflexion sur l’utilité d’un guide de pratiques à l’intention des conseillers ainsi que sur
les éléments à inclure dans un tel guide :
Dre Denise Beauséjour du CIUSSS de l’Estrie - CHUS, Anne-Sophie Brunelle du CIUSSS de la Mauricieet-du-Centre-du-Québec, Jeannine Buteau du CISSS de l’Outaouais, Caroline Cejka du CIUSSS du
Centre-Est-de-l’Île-de-Montréal, Julie Chagnon du CISSS de Lanaudière, Suzanne Clermont et Anick
Lamborelle de la ligne j’Arrête, Stéphanie Denoncourt du CISSS du Bas-Saint-Laurent, Diane Duranleau
du CIUSSS de l’Estrie - CHUS, Dre Claire Jutras du CISSS des Laurentides, Sylvie Lamirande du CISSS
de Chaudière-Appalaches, Danielle Léveillé du CISSS de l’Outaouais, André Marchand du CIUSSS du
Saguenay—Lac-Saint-Jean, Sarah Monette du CISSS de Lanaudière, Jean Pepin du CISSS de la
Montérégie-Est, Denis Petitot du CISSS de Lanaudière, Nancy Plourde du Conseil Cri de la santé et des
services sociaux de la Baie-James (CS de Chibougamau et CS René-Ricard), Dre Joanne Provencher du
CIUSSS de la Vieille-Capitale, Christiane Ste-Croix du CISSS de la Gaspésie.
Les participants au projet pilote de formation des formateurs, qui nous ont fourni de précieux
commentaires en vue d’améliorer l’arrimage du contenu du guide avec la pratique des conseillers.
Anne-Sophie Brunelle du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec, Suzanne Clermont et Anick
Lamborelle de la ligne j’Arrête, Guylaine Émond du CISSS de la Montérégie-Ouest, Françoise Gendron
du CIUSSS de l’Estrie - CHUS, Dre Claire Jutras du CISSS des Laurentides, France Martin du CISSS
de Laval, Catherine V. Perreault du CIUSSS de la Capitale-Nationale ainsi que Ellen Ward du CISSS de
la Côte-Nord.
Les personnes suivantes, qui ont travaillé à la rédaction de l’édition 2010 du Guide des conseillers en
abandon du tabagisme des centres d’abandon du tabagisme et dont les travaux ont contribué à inspirer le
présent guide :
Réjean Lamontagne, MSSS, Guy Thibault et Mélanie Lemieux, ministère de l’Éducation, de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR), Dr André Gervais, CIUSSS du Centre-Est-del’Île-de-Montréal, Diane Côté, CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, France Côté, CIUSSS du Nord-del’Île-de-Montréal, Dre Dallal Badlissi, CISSS de Lanaudière, Dr Gaston Ostiguy, Institut thoracique de
Montréal (ITM), André Bourgeois, Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), Dr Conrad Pouliot,
CISSS de Chaudière-Appalaches, Jean-Paul Gagné, CISSS de la Montérégie-Centre, Dre Michèle
Tremblay, INSPQ, Nancy Légaré, Institut Philippe-Pinel, Réjean Lamontagne, MSSS, Flory Doucas,
Coalition québécoise pour le contrôle du tabac (CQCT).
Et enfin, Annick Simard du CIUSSS de la Capitale-Nationale qui a participé à la vérification du contenu
portant sur l’abandon du tabagisme relativement à la santé mentale.
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
TABLE DES MATIÈRES
1.
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 2
2.
LES CONNAISSANCES SUR LE TABAGISME ......................................................................................... 3
3.
LES SERVICES OFFERTS POUR SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME ................................................. 7
4.
LES PRATIQUES À INCLURE DANS L’INTERVENTION VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME ..... 11
5.
4.1
Accueillir et créer une relation propice à la collaboration ................................................. 14
4.2
Prendre connaissance de la situation tabagique .............................................................. 17
4.3
Estimer l’étape de changement ....................................................................................... 20
4.4
Explorer et construire la motivation .................................................................................. 23
4.5
Faciliter l’élaboration d’un plan d’action ........................................................................... 28
4.6
Soutenir l’arrêt et prévenir la rechute ............................................................................... 32
4.7
Adapter l’intervention aux caractéristiques des adolescents ............................................ 36
4.8
Adapter l’intervention aux caractéristiques de la femme enceinte ou qui allaite ............... 39
4.9
Adapter l’intervention aux caractéristiques de la personne ayant un trouble de santé
mentale ........................................................................................................................... 42
4.10
Adapter l’intervention aux caractéristiques de la personne dont la situation
socioéconomique est précaire ......................................................................................... 46
4.11
Informer et outiller en accord avec les principes de l’entretien motivationnel ................... 49
4.12
Informer et outiller relativement au phénomène de la dépendance .................................. 52
4.13
Informer et outiller relativement aux symptômes de sevrage ........................................... 55
4.14
Informer et outiller relativement à la gestion du stress ..................................................... 58
4.15
Informer et outiller relativement à la prise de poids .......................................................... 61
4.16
Informer et outiller relativement à l’activité physique ........................................................ 64
4.17
Renseigner sur les aides pharmacologiques en général .................................................. 66
4.18
Renseigner sur les aides pharmacologiques remboursables ........................................... 70
4.19
Intervenir en groupe ........................................................................................................ 73
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................. 77
ANNEXE .............................................................................................................................................. 91
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
À la mémoire de Pierre et de toutes les personnes dont la vie a été emportée par
le tabagisme
À celles qui souhaitent aujourd’hui s’affranchir du tabagisme afin de vivre
pleinement
Aux conseillers qui croient en elles et qui les accompagnent
1.
INTRODUCTION
À qui s’adresse ce guide?
Le présent guide de pratiques s’adresse à vous, conseillères et conseillers en abandon du tabagisme qui
travaillez dans les centres d’abandon du tabagisme (CAT) et à la ligne j’Arrête.
Pourquoi un guide à l'intention des conseillers des CAT et de la ligne j'Arrête?
Ce guide, complémentaire de votre formation de base, vise à vous soutenir dans l’appropriation de votre rôle de
conseiller en abandon du tabagisme. Il vise plus particulièrement à vous soutenir lorsque vous accompagnez
une personne dans sa démarche de changement menant à l’abandon du tabagisme. À cet égard, vous jouez un
rôle essentiel. Vous avez à accueillir la personne, à prendre connaissance de sa situation tabagique et à la
guider dans sa démarche. Vous êtes également appelé à la référer vers d’autres services des CISSS ou des
CIUSSS, des partenaires du réseau territorial de services (RTS) ou vers les autres services j’Arrête. Pour bien
jouer votre rôle, vous devez disposer d’outils pratiques, efficaces et facilement accessibles. Le guide vise
également à vous soutenir lorsque vous accompagnez des groupes de personnes dans une démarche
d’abandon du tabagisme.
Quelle est l’utilité du guide?
Le guide propose un processus d’intervention simplifié et soutient l’harmonisation des pratiques en vue
d’instaurer un langage commun et de s’assurer que les pratiques déployées sont efficaces. Il présente les
pratiques à mettre de l’avant pour soutenir l’abandon du tabagisme. Il ne peut, à lui seul, mener au
développement ou au rehaussement des compétences. Bien que ce guide constitue une référence
complémentaire de votre formation de base pour soutenir l’abandon du tabagisme, il ne peut remplacer cette
formation. Toutefois, en plus de constituer un outil de référence à la pratique, il servira à alimenter les efforts et
les réflexions déployés en vue d’améliorer les pratiques actuelles. Ces efforts et ces réflexions pourront
s’ajouter aux bonnes pratiques et aux initiatives en abandon du tabagisme ayant déjà cours sur plusieurs
territoires.
Le guide ne se substitue pas à votre jugement professionnel. Ce jugement doit être exercé au moment d’utiliser
les pratiques proposées, et ce, afin de prendre des décisions éclairées pour accompagner la personne dans sa
démarche de changement menant à l’abandon du tabagisme.
D’où vient ce guide?
Le guide s’inspire des travaux précédents relatifs à la formation nationale des formateurs et des conseillers en
CAT et à la ligne j’Arrête. Il est conçu en accord avec les travaux du ministère de la Santé et des Services
sociaux (MSSS), qui a lancé le projet Optimisation des services en abandon du tabagisme du Plan québécois
d’abandon du tabagisme (PQAT). Ce projet d’optimisation a pour objectif d’améliorer et de maintenir la qualité
des services offerts dans les CAT et à la ligne j’Arrête, notamment. Le rehaussement de la formation des
conseillers, en CAT et à la ligne j’Arrête, et du guide complémentaire de cette formation s’inscrit dans les
mesures déployées en vue d’optimiser les services en abandon du tabagisme.
La Direction de la santé publique du MSSS a choisi de s’associer au Centre intégré universitaire de santé et de
services sociaux de l’Estrie – Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CIUSSS de l’Estrie - CHUS) en vue
de rehausser la formation de base des conseillers en CAT et à la ligne j’Arrête. Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS a
la désignation d’institut universitaire de gériatrie et celle de centre affilié universitaire. Ces désignations lui
attribuent le mandat de contribuer à l’excellence dans les services et de soutenir l’ensemble des CISSS et des
CIUSSS et leurs partenaires, tant en matière d’innovation clinique qu’en matière d’enseignement et de
recherche. Au regard de cette double désignation, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS a acquis une expertise
particulière en ce qui concerne :
•
la conception de guides de pratiques;
•
la réalisation de processus de concertation;
•
la conception de démarches partenariales adaptées aux besoins exprimés;
2
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
•
la définition et la diffusion de moyens visant à favoriser la mise en commun de connaissances entre
intervenants, gestionnaires et chercheurs dans les CISSS et CIUSSS.
En raison de cette expertise, le MSSS sollicite la collaboration du CIUSSS de l’Estrie – CHUS dans plusieurs
projets d’implantation ou d’intégration des pratiques (ex. : démarche d’implantation des bonnes pratiques en
prévention du suicide, démarche d’intégration des services liés aux infections transmissibles sexuellement et
par le sang (ITSS) dans les CISSS et les CIUSSS, démarche de développement des compétences des
gestionnaires et des intervenants des Services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance (SIPPE). Le
présent guide s’inspire d’ailleurs du modèle des guides de pratique en prévention du suicide produits par le
CIUSSS de l’Estrie – CHUS pour le MSSS et du Guide de pratiques pour l’accompagnement d’étudiants produit
par le CIUSSS de l’Estrie – CHUS pour ses superviseurs.
Le rehaussement de la formation de base des conseillers en abandon du tabagisme et l’élaboration du présent
guide, complémentaire de cette formation, constituent un exemple concret de travaux mis en œuvre par le
CIUSSS de l’Estrie – CHUS afin de contribuer à l’excellence dans les services et de soutenir l’ensemble des
CISSS, des CIUSSS et leurs partenaires.
En quoi le guide répond-il aux besoins des conseillers en CAT et à la ligne j'Arrête?
Une analyse de besoins a été effectuée auprès des conseillers en CAT et à la ligne j’Arrête afin de mieux cerner
leurs besoins en matière de formation et d’outils. Les données issues de cette analyse ont permis d’orienter les
travaux de rehaussement de la formation et d’élaboration du guide. Voici ce que cette analyse des besoins a
permis de mettre en relief :
•
Les conseillers ont le sentiment d’être insuffisamment outillés, même s’ils disposent de nombreux outils.
•
Ils veulent être mieux outillés en ce qui a trait à l’entretien motivationnel et aux interventions dont
l’efficacité est reconnue et qui sont adaptées à la réalité de leur pratique.
•
Ils affirment avoir besoin d’être soutenus par leurs gestionnaires.
•
Ils veulent travailler davantage en réseau.
•
Ils estiment qu’il est pertinent et nécessaire pour eux de recevoir des formations qui mettent l’accent sur
le développement des compétences.
L’analyse des besoins a également révélé qu’un guide regroupant les pratiques dont l’efficacité en abandon du
tabagisme est reconnue serait utile aux conseillers dans l’exercice de leur rôle. Ce guide doit proposer un
modèle d’intervention, fournir un cadre à la pratique et regrouper l’information et les outils nécessaires à cette
pratique.
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
2.
LES CONNAISSANCES SUR LE TABAGISME
Pourquoi faut-il soutenir l’abandon du tabagisme?
1
Au Québec, le tabagisme constitue un problème majeur de santé publique ; il
2
demeure la principale cause de maladies et de décès évitables . On estime
qu’environ 10 000 personnes meurent chaque année d’une maladie associée
3
au tabagisme, soit 1 décès sur 5 . Il est indispensable que les efforts se
poursuivent en vue d’en réduire la prévalence. De plus, la majorité des
4
personnes qui fument se préoccupent des méfaits du tabac sur leur santé .
Les personnes qui souhaitent cesser de fumer ont toutefois besoin d’aide pour
4
y parvenir . Pour une majorité, plusieurs tentatives sont nécessaires avant de
5
parvenir à cesser définitivement de fumer . Il importe que ces personnes aient
accès à des services de soutien à l’abandon du tabagisme.
10 000
personnes
meurent
chaque année
des
conséquences
3
du tabagisme .
Quel est le portrait du tabagisme au Québec?
Les données de surveillance de santé de la population québécoise montrent
que le taux de tabagisme a connu une diminution significative au cours des
dernières décennies au Québec. Dans la population âgée de 12 ans et plus, ce
6,7
taux est passé de 34 % en 1992-1993 à 24,4 % en 2012 . Ce taux prend
seulement en compte les consommateurs de cigarettes.
Malgré cette diminution prometteuse, le taux de tabagisme stagne depuis
7
2005 . La proportion des personnes qui fument au Québec demeure l’une des
8
plus élevées à l’échelle canadienne . Toutefois, le taux de tabagisme varie
d’une région à une autre, d’où l’importance de connaître l’état de la situation
dans votre région et sur le territoire de votre réseau territorial de services
(RTS).
Au Québec,
1,5 million
de personnes
9
fument .
Des pistes de réflexion pour votre pratique
•
Connaissez-vous le taux de tabagisme dans votre région ou sur le territoire de votre RTS?
•
Est-ce que, dans votre région ou sur le territoire de votre RTS, les personnes qui fument
présentent des caractéristiques particulières?
•
Est-ce que ces personnes se retrouvent davantage dans des milieux, des secteurs ou des
quartiers en particulier?
3
Quels sont les méfaits du tabagisme sur la santé?
Le tabagisme est associé à plusieurs dizaines de maladies et d’affections. Il
10
touche pratiquement tous les systèmes et les organes du corps humain . La
recherche a depuis longtemps démontré que l’usage de la cigarette cause des
dommages à la santé des personnes de tous âges : enfants à naître,
11
nourrissons, enfants, adolescents, adultes . Une personne qui fume voit son
12
espérance de vie réduite d’environ 10 ans .
Une personne qui
fume voit son
espérance de vie
réduite d’environ
12
10 ans .
Pourquoi le tabagisme est-il nocif pour la santé?
13
Tous les produits du tabac renferment des substances chimiques toxiques
pouvant, entre autres, causer le cancer ou en augmenter les risques. Ces
substances sont absorbées par le corps au moment de la consommation du
tabac, et ce, indépendamment du mode de consommation (ex. : tabac mâché,
13
prisé, fumé) . Quant à la fumée du tabac, elle contient plus de 7 000 produits
14
14
chimiques dont 70 sont reconnus pour causer le cancer (ex. : acétone,
15
ammoniac, plomb) . Les produits du tabac sans fumée contiennent près d’une
13
trentaine de produits cancérogènes .
La fumée du tabac
contient 7 000
produits
chimiques, dont 70
sont reconnus
pour causer le
14
cancer .
Quelles sont les principales maladies causées par le tabagisme?
Les principales maladies causées par le tabagisme sont :
•
les cancers du poumon et des voies respiratoires ainsi que d’autres
types de cancer (ex. : bouche, gorge, larynx, œsophage, vessie,
estomac, reins, pancréas, col de l’utérus, leucémie). Le tabagisme
augmenterait également les risques de cancer colorectal, du foie et de
cancer du sein.
•
les affections respiratoires chroniques, dont l’emphysème, la bronchite
chronique, l’asthme, la pneumonie et la toux chronique.
•
les maladies cardiovasculaires, dont les maladies coronariennes,
l’anévrisme de l’aorte, l’athérosclérose et les accidents vasculaires
10, 16, 17
.
cérébraux (AVC)
Parmi les autres maladies et problèmes de santé causés par le tabagisme, on
trouve entre autres les risques d’infertilité chez l’homme et chez la femme, les
18
ulcères d’estomac , un taux de cholestérol élevé, le vieillissement prématuré
19
20
de la peau , la mauvaise haleine, la diminution du goût et de l’odorat ,
21
l’ostéoporose et les troubles du sommeil .
Les cancers du
poumon et
d’autres types de
cancer, les
maladies et les
problèmes
respiratoires et les
maladies
cardiovasculaires
sont les
principales
maladies causées
par le
10, 16
tabagisme
.
4
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
Quels sont les effets du tabagisme sur la grossesse?
Le tabagisme durant la grossesse peut entraîner des complications graves
22
pour la femme et pour le fœtus . En effet, il augmente notamment le risque de
décollement placentaire, de rupture précoce des membranes et
22, 23, 24, 25
. Le tabagisme nuit au développement de
d’accouchement prématuré
l’enfant à naître. Il peut ralentir la croissance et augmente le risque de faible
10, 24
. De plus, le tabagisme augmente le risque
poids à la naissance
d’accoucher d’un enfant mort-né ou d’un enfant qui mourra dans les jours
10, 24
. Enfin, le risque de mort subite du nourrisson est de
suivant sa naissance
trois à quatre fois plus élevé chez l’enfant dont la mère a fumé durant et après
10
la grossesse .
Le tabagisme
durant la
grossesse peut
entraîner des
complications
graves pour la
femme et pour le
22
fœtus .
Qu’est-ce que la fumée de tabac dans l’environnement et en quoi est-elle
nocive?
La fumée de tabac dans l’environnement (FTE) est composée de la fumée
15
exhalée par la personne qui fume et de la fumée provenant de la cigarette . La
FTE contient les mêmes substances chimiques et cancérogènes que la fumée
inhalée par la personne qui fume, mais puisqu’elle est consumée à une
température plus basse, elle présente des concentrations plus importantes de
26
substances chimiques et cancérogènes . Les personnes qui sont exposées à
la FTE courent un risque plus élevé d’être atteintes d’un cancer du poumon et
d’autres types de cancer, de maladies cardiovasculaires, de maladies et de
20, 26
. Au Québec, une soixantaine de personnes
problèmes respiratoires
meurent chaque année d’un cancer du poumon associé à l’exposition à la FTE
et 145 autres personnes meurent d’une maladie cardiaque attribuée à
26
celle-ci . La FTE est également associée à divers malaises et problèmes de
santé (ex. : irritation des yeux, de la gorge, maux de tête, nausées,
27
étourdissements) . Les bébés et les jeunes enfants sont particulièrement
28
vulnérables à la FTE . Leur rythme et leur volume respiratoire de même que
l’immaturité de leur système immunitaire les rend plus susceptibles que les
adultes d’éprouver des malaises et de contracter des maladies lorsqu’ils sont
28
(ex. : otites moyennes à répétition, bronchites,
exposés à la FTE
29
pneumonies) . La FTE est également associée à un plus faible poids à la
26
naissance de même qu’à la mort subite du nourrisson .
Les personnes qui
sont exposées à la
FTE courent un
risque plus élevé
d’être atteintes
d’un cancer du
poumon et d’autres
types de cancer,
de maladies
cardiovasculaires,
de maladies et de
problèmes
20
respiratoires .
Quels sont les bienfaits de l’abandon du tabagisme?
Les personnes qui cessent de fumer en retirent rapidement de nombreux bienfaits (voir liste en annexe) et ce,
quel que soit leur âge, qu’elles aient ou non une maladie et peu importe l’ampleur et la durée de leur
30
consommation .
5
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
3.
LES SERVICES OFFERTS POUR SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME
Quels sont les services offerts pour soutenir l’abandon du tabagisme?
Promouvoir et soutenir l’abandon des habitudes tabagiques chez les personnes qui fument est une mesure qui
31
augmente considérablement leurs chances de cesser de fumer . Des services de soutien à l’abandon du
3
tabagisme sont offerts dans les CAT, à la ligne téléphonique j’Arrête et sur le site Internet j’Arrête . De plus, les
professionnels de la santé et des services sociaux, dans le cadre de leur pratique régulière, soutiennent
3
l’abandon du tabagisme . Tous ces services de soutien à l’abandon du tabagisme sont complémentaires les uns
3
des autres . Le tableau A qui suit présente les services offerts en abandon du tabagisme. Il importe de bien
connaître ces services afin d’y référer la personne que vous accompagnez, au besoin.
Tableau A Services en abandon du tabagisme
Service offert
Information et
documentation
Intervention brève
ou complète
Intervention
intensive
Référence vers des
services
Aides
pharmacologiques*
Centre
d’abandon du
tabagisme
(CAT)
Ligne j’Arrête
Site Internet
j’Arrête
Professionnels
de la santé et
des services
sociaux



Information
seulement




Clavardage


Individuelle (au
téléphone ou en
personne) ou de
groupe

Mode proactif
(appels initiés par
les conseillers)

Clavardage






Information
seulement

Information
seulement
À partir des travaux de Tremblay et Roy, 2013
3

Médecins et
pharmaciens
(individualisation
de l’ordonnance)
Quels sont les rôles et les responsabilités des acteurs qui soutiennent l’abandon du tabagisme?
La promotion et le soutien de l’abandon du tabagisme constituent une responsabilité partagée entre plusieurs
acteurs qui ont chacun des rôles et des responsabilités. Le tableau B qui suit expose ces rôles et ces
responsabilités. Ces acteurs se trouvent dans un CISSS, dans un CIUSSS ou dans les organisations
partenaires d’un réseau territorial de services (RTS), par exemple les centres de réadaptation, les centres
hospitaliers, les groupes de médecine familiale (GMF), les pharmacies, les centres jeunesse, les écoles et les
établissements d’enseignement, les organismes communautaires, les milieux de travail et les municipalités.
* Voir les détails dans l’aide-mémoire intitulé Renseigner sur les aides pharmacologiques
7
Tableau B Rôles et responsabilités des acteurs qui soutiennent l’abandon du tabagisme dans un CISSS, un
CIUSSS et dans le RTS
Acteurs
Gestionnaire
responsable de
la santé publique
du CISSS et du
CIUSSS
Rôles et responsabilités
•
•
•
•
•
Gestionnaires
des CAT
•
•
Conseillers en
CAT
•
•
•
Pharmaciens
Infirmiers et
infirmières
scolaires
Gestionnaires du
CISSS, du
CIUSSS et des
organisations
partenaires du
RTS
Intervenants et
professionnels
de la santé
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Connaître le taux de tabagisme de la population de son territoire.
Faire de la réduction de la prévalence du tabagisme une priorité d’établissement.
Assurer une cohérence et un arrimage entre les actions déployées en matière
d’abandon du tabagisme sur le territoire (ex. : prévention de l’initiation au tabagisme,
soutien à l’abandon du tabagisme, protection contre l’exposition à la fumée de tabac
dans l’environnement, promotion des saines habitudes de vie).
Mobiliser les partenaires de l’établissement et du RTS.
S’assurer :
du maintien de l’offre et de la qualité des services du CAT;
que les conseillers ont les compétences pour offrir les services;
de la coordination optimale des services offerts, tant au CISSS et au CIUSSS que
dans le RTS;
que des partenaires de l’établissement et du RTS participent aux efforts collectifs
et intersectoriels en matière d’abandon du tabagisme;
que des formations de base et de mise à jour en abandon du tabagisme à
l’intention des professionnels de la santé du CISSS, du CIUSSS et du RTS sont
planifiées et déployées;
que des activités de promotion des services du CAT sont mises en œuvre sur le
territoire du RTS (ex. : auprès de la population en général, des professionnels de
la santé, des représentants de la Ville, des travailleurs de divers milieux, etc.).
Offrir à la population les services de soutien à l’abandon du tabagisme (intervention
individuelle en personne ou par téléphone, intervention de groupe).
Établir des liens de collaboration avec les équipes des programmes clientèles du
CISS, du CIUSSS et les partenaires du RTS (médecins, GMF, pharmaciens et autres)
en vue de répondre aux besoins spécifiques des clients du CAT.
Soutenir les intervenants et les professionnels de la santé du CISSS, du CIUSSS et du
RTS afin qu’ils intègrent, dans leur pratique régulière, le soutien à l’abandon du
tabagisme.
Réaliser des activités de promotion et de prévention en CISSS, en CIUSSS et dans le
RTS.
Intégrer aux pratiques régulières des interventions minimales visant l’abandon du
tabagisme.
Amorcer et assurer le suivi de la thérapie de remplacement de la nicotine (TRN).
Référer vers le CAT, la ligne j’Arrête, les sites Internet j’Arrête ou IQUITNOW.
Intervenir directement auprès des jeunes (de 5 à 17 ans) en milieu scolaire (ex. :
rencontre individuelle, information, soutien, conseil).
Référer vers les ressources appropriées.
Sensibiliser le personnel scolaire à l’existence de ressources.
S’assurer que les intervenants et les professionnels de la santé intègrent dans leurs
pratiques des interventions minimales visant l’abandon du tabagisme.
Faciliter les collaborations avec le conseiller du CAT.
Intégrer dans ses pratiques des interventions minimales visant l’abandon du
tabagisme.
Référer vers le CAT, la ligne j’Arrête ou les sites Internet.
8
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
• Collaborer avec le conseiller du CAT pour soutenir l’abandon du tabagisme.
Les gestionnaires des CAT et de la santé publique des CISSS et des CIUSSS doivent s’assurer que ces acteurs
connaissent leurs rôles et leurs responsabilités ainsi que les services offerts en abandon du tabagisme.
9
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
4.
LES PRATIQUES À INCLURE DANS L’INTERVENTION VISANT À SOUTENIR
L’ABANDON DU TABAGISME
D'où viennent les pratiques proposées dans le guide?
Les pratiques proposées dans le guide reposent sur les connaissances les plus récentes en matière de
tabagisme et s’inscrivent en accord avec les lignes directrices canadiennes de pratique clinique sur le
32
renoncement au tabagisme, dont l’objectif est de guider la pratique en abandon du tabagisme . La pertinence
et la valeur de ce guide résident dans l’adaptation des résultats de recherche aux réalités de la pratique dans
les CAT et à la ligne j'Arrête. Cette adaptation a été validée auprès de conseillers et de formateurs qui
interviennent auprès des personnes en abandon du tabagisme. Ces conseillers et formateurs connaissent très
bien les réalités de ces personnes et ils ont acquis une maîtrise des aspects concrets de l’intervention auprès de
celles-ci. Le guide propose donc une alliance entre les pratiques issues des résultats de recherche et des
savoirs d’expérience.
Quelle approche est proposée dans le guide?
Plusieurs approches peuvent être mises de l’avant pour accompagner une personne dans sa démarche
d’abandon du tabagisme. Les pratiques présentées dans le guide découlent majoritairement de l’approche de
33
l’entretien motivationnel , laquelle partage les objectifs des interventions réalisées dans les CAT et à la ligne
34
j’Arrête. L’entretien motivationnel permet d’aider la personne à engager un changement menant à l’abandon
du tabagisme ou de la soutenir dans ce changement si elle y est déjà engagée.
Qu'elle est l’efficacité de l’entretien motivationnel pour les conseillers en CAT et à la ligne j’Arrête?
Plusieurs études empiriques ont démontré l’efficacité de l’entretien motivationnel lorsqu'il s’agit d’intervenir
auprès des personnes qui doivent changer des habitudes de vie, dont le tabagisme, dans l’intérêt de leur
35, 36, 37
.
santé
Quelle est la caractéristique principale de l’entretien motivationnel?
L'entretien motivationnel est avant tout une façon d'être avec la personne accompagnée et un moyen de
33
communiquer avec elle pour favoriser l’émergence d’un changement . Plus précisément, l’entretien
33, 38
. Cette méthode vise à soutenir la personne
motivationnel est une méthode directive centrée sur la personne
39
qui est réticente ou qui ressent de l’ambivalence face à un changement , par exemple cesser de fumer. Cette
méthode contribue à résoudre l’ambivalence ressentie par la personne au regard du changement et à accroître
33
sa motivation intrinsèque à s’engager dans ce changement . En ayant recours à l’entretien motivationnel, vous
40
agissez de manière à guider la personne vers le changement et non à l’y contraindre . Vous reconnaissez
d’emblée que cette personne est l’experte du changement qu’elle envisage et qu’elle porte déjà en elle les
33, 38
. Vous agissez avec bienveillance envers cette
ressources et les motivations nécessaires pour changer
personne en vous engageant à promouvoir son bien-être et en accordant la priorité à ses intérêts et à ses
38
40
besoins . Vous cherchez à valoriser son autonomie en mettant en valeur ses droits, ses points de vue et ses
34, 38
. Enfin, vous cherchez à créer et à maintenir une relation de collaboration avec cette
ressources
33, 34, 38, 41
.
personne
11
Quels sont les principes structurants de l’entretien motivationnel?
Les principes structurants de l’entretien motivationnel fournissent des indications quant à la posture à privilégier
et aux actions à entreprendre afin de guider la personne dans sa démarche de changement menant à l’abandon
du tabagisme. Ces principes sont les suivants :
•
Éviter le réflexe correcteur
34
Adhérer à ce principe consiste à vous abstenir de privilégier une option ou une direction que vous jugez être la
bonne pour la personne accompagnée42. Ainsi, vous évitez d’adopter certains comportements (ex. : donner des
33
conseils, confronter, argumenter, tenter de convaincre, faire peur ) qui risqueraient de nuire au processus de
changement de cette personne.
•
Explorer et comprendre les motivations
34
Ce principe vous amène à vous intéresser sincèrement à la réalité de la personne accompagnée (ex. :
20, 33, 34
.
perceptions, valeurs, aspirations, schèmes de référence) et à l’encourager à les exprimer
•
Écouter avec empathie
34
Ce principe vous invite à répondre au besoin fondamental de la personne accompagnée d’être entendue,
43
comprise et reconnue dans ce qu’elle vit (ex. : émotions, croyances). Le fait d’être écoutée avec empathie lui
permet notamment de diminuer sa charge émotive, d’être plus disponible et plus encline à avancer dans son
20, 33
. Votre écoute empathique contribue également à la création d’une relation
processus de changement
20, 43
.
propice à la collaboration
•
34
Renforcer le sentiment d’efficacité personnelle
Le sentiment d’efficacité personnelle se définit comme la confiance d’une personne dans ses propres
43
compétences et ses propres capacités à réussir ce qu’elle entreprend . Ce sentiment est nécessaire au
34
changement et il constitue « un élément clé » de la motivation . En amenant la personne accompagnée à
38
percevoir ses forces et ses capacités à réussir, vous l’aidez à renforcer son sentiment d’efficacité personnelle .
Votre perception positive à l’égard de ses capacités joue également un rôle important et peut l’amener à
33, 34
.
amorcer le changement
Lorsque vous appliquez l’entretien motivationnel à l’abandon du tabagisme, vous amenez la personne
accompagnée à préciser ce qu’elle souhaite relativement à sa démarche et quels sont ses besoins. Vous
l’amenez progressivement à prendre conscience des avantages et des désavantages perçus relativement au
tabagisme et à l’abandon du tabagisme. Lorsqu’elle se montre prête à s’engager dans un changement menant à
l’abandon du tabagisme, une planification de celui-ci peut être envisagée. Un plan d’action peut alors être
élaboré et le soutien peut se poursuivre au moyen de plusieurs rencontres. Guider la personne dans un tel
changement requiert une démarche souple et adaptée à son cheminement. Cette démarche doit tenir compte
du rythme de la personne accompagnée et de l’étape à laquelle elle se situe au regard de l’abandon du
tabagisme.
12
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
Quel est le processus d’intervention proposé pour réaliser l’entretien motivationnel?
Le schéma qui suit propose aux conseillers un processus pour accompagner la personne dans sa démarche de
changement menant à l’abandon du tabagisme. Ce processus repose sur l’approche de l’entretien motivationnel
33
34
et s’inspire largement des travaux de Miller et Rollnick (2006) , de Miller, Rollnick et Butler, (2009) et de Miller
38
et Rollnick, (2013) .
Processus d’intervention proposé aux conseillers en CAT et à la ligne j’Arrête pour accompagner la personne
dans sa démarche d’abandon du tabagisme
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
Le schéma du processus d’intervention permet d’illustrer la manière dont l’approche de l’entretien motivationnel
se concrétise lorsque vous accompagnez une personne dans une démarche de changement menant à
l’abandon du tabagisme. On trouve, au centre du schéma, les pratiques à mettre de l’avant auprès de la
personne accompagnée. Bien que ces pratiques soient présentées de façon linéaire, elles peuvent se
chevaucher. Vous aurez bien sûr à exercer votre jugement professionnel afin d’adapter vos interventions aux
besoins de la personne accompagnée. Les trois pratiques suivantes, situées en périphérie du processus
d’intervention, s’appliquent de manière transversale, à savoir : 1) Adapter l’intervention, 2) Informer et outiller et
3) Renseigner sur les aides pharmacologiques. La pratique Intervenir en groupe est intégrée au processus
d’intervention afin d’outiller les conseillers des CAT qui accompagnent la personne dans le cadre d’une
démarche de groupe.
13
4.1
ACCUEILLIR ET CRÉER UNE RELATION PROPICE À LA COLLABORATION
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
Explorer et
construire la
motivation
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
La personne que vous accompagnez fait preuve de courage en envisageant une démarche d’abandon du
tabagisme et elle a besoin de se sentir acceptée, là où elle se trouve dans son cheminement (ex. : apeurée ou
incertaine à l’idée de cesser de fumer, honteuse de fumer ou d’avoir recommencé à fumer). Pour s’engager avec
38
vous dans cette démarche, elle a besoin de se sentir en confiance . Votre rôle consiste à privilégier des attitudes
qui suscitent la confiance de cette personne et qui contribuent à la création d’une relation propice à la
44
collaboration entre vous . Il consiste également à recourir à des pratiques qui permettent d’assurer le bon
déroulement des rencontres.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
La personne accompagnée est sensible à l’accueil que vous lui réservez et au respect que vous portez
44
à ce qu’elle vit, pense et ressent . Dès votre première rencontre et lors des rencontres subséquentes,
votre présence attentive et votre écoute empathique lui inspireront confiance.
•
Les chances de réussir le changement sont plus grandes si l’autonomie de la personne accompagnée
est valorisée et encouragée. Celle-ci doit donc jouer un rôle actif dès le début et tout au long de sa
38
démarche . En abordant la démarche d’abandon du tabagisme à partir de son point de vue, vous
43
renforcez son autonomie . Cette personne est responsable de sa démarche et elle est libre de faire les
choix qui la concernent (ex. : accepter ou refuser de recevoir une information ou un conseil, continuer
33, 38
43
. Elle doit être encouragée à prendre ses propres décisions . En vous
de fumer ou cesser)
intéressant sincèrement à elle, en l’amenant à exprimer ses aspirations, à découvrir ses forces et ses
38
ressources, vous favorisez son implication . De plus, vous contribuez à créer avec elle une relation
propice à la collaboration.
•
Dans vos échanges avec la personne accompagnée, privilégiez la plupart du temps l’usage de
38
questions ouvertes . Ce type de questions l’incitent à en dire davantage sur ce qu’elle vit relativement à
l’abandon du tabagisme (ex. : croyances, préoccupations, doutes, espoir). Assurez-vous de poser une
seule question à la fois et d’accorder le temps nécessaire à la réflexion que suscite cette question. Les
questions fermées sont nécessaires, mais elles devraient être utilisées avec parcimonie.
•
Le formulaire intitulé Formulaire d’information sur le client (présenté en annexe) est un outil qui doit
être mis au service de la personne accompagnée et de sa démarche. Il importe d’en faire un usage en
accord avec l’approche de l’entretien motivationnel. Dans cette optique, certains conseillers suggèrent à
la personne accompagnée d’arriver plus tôt à la première rencontre afin de remplir le formulaire. Ils
l’utilisent ensuite pour solliciter les ressources de cette personne, en l’invitant à parler de sa situation
tabagique (ex. : partager des constats, des prises de conscience qu’elle aurait pu faire en le
remplissant). D’autres conseillers choisissent de remplir le formulaire avec la personne. En faisant
appel à votre jugement professionnel, vous saurez utiliser ce formulaire de manière adaptée à la réalité
de la personne accompagnée. Enfin, le formulaire d’information sur le client est un document officiel qui
ne peut pas être modifié et qui doit être rempli. Ce formulaire constitue un élément du dossier de la
personne accompagnée. Ce dossier répond à une exigence de la Loi sur les services de santé et les
47, 64
. De plus, les données tirées de ce formulaire jouent un rôle important dans
services sociaux (LSSS)
le suivi des services en abandon du tabagisme au Québec.
52
14
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
• AIDE-MÉMOIRE — ACCUEILLIR ET CRÉER UNE RELATION PROPICE À LA COLLABORATION
Attitudes et pratiques à privilégier
De façon générale :
•
reconnaître que la personne accompagnée est l’experte de sa situation;
•
reconnaître et valoriser avec sincérité les efforts déployés par la personne accompagnée
(ex. : « Vous franchissez un grand pas en choisissant de venir ici aujourd’hui! »);
•
éviter de mettre l’accent sur l’évaluation de la situation au détriment de la personne accompagnée ou de
la relation avec elle;
•
s’intéresser aux préoccupations, aux buts, aux valeurs de la personne accompagnée
(ex. : « Qu’est-ce qui vous préoccupe dans votre situation actuelle?» « Qu’est-ce qui vous a décidé à
venir à cette rencontre? » « Qu’est-ce qui compte le plus pour vous? »);
•
éviter d’adopter une posture d’expert (ex. : éviter de conseiller, de chercher à convaincre, d’argumenter);
•
éviter de recourir à l’étiquette de « fumeur » et s’adresser plutôt à la personne;
•
utiliser des pratiques de communication qui favorisent une compréhension mutuelle et qui facilitent
l’évolution vers le changement (ex. : poser des questions ouvertes, refléter et résumer les propos);
•
éviter d’engager trop rapidement la démarche dans une direction précise et respecter le rythme de la
personne accompagnée;
•
faire préciser les besoins et les attentes concernant la rencontre.
(ex. : « Qu’est-ce qui est important pour vous d’aborder aujourd’hui? »);
•
convenir du déroulement de la rencontre (ex. : ordre des sujets à aborder ou à approfondir);
•
conclure l’entretien (faire résumer l’entretien par la personne, répondre à ses dernières questions,
convenir d’exercices ou de « devoirs » à faire, encourager et exprimer sa confiance quant à la réussite
de la démarche).
38
34
33
(À partir des travaux de Miller et Rollnick, 2013 ; Miller, Rollnick et Butler, 2009 ; Miller et Rollnick, 2006 )
Dans le cadre d’une première rencontre :
•
Se présenter et situer son rôle d’accompagnateur.
•
Valider les raisons de la consultation (ex. : aide à l’arrêt ou soutien après l’arrêt).
•
Faire préciser les besoins et les attentes concernant l’ensemble de la démarche
(ex. : « Que connaissez-vous de nos services? » « Comment croyez-vous qu’ils pourront vous aider? »
« De quelle manière pourrais-je vous soutenir dans votre démarche? » « Qu’est-ce qui vous amène à
consulter nos services? » « Quelles sont vos attentes concernant cette première rencontre? ».
•
Donner un aperçu complet du programme d’abandon du tabagisme.
Par exemple :
−
Préciser que le soutien offert repose sur le respect de l’autonomie (liberté de choix) et que ce
soutien vise le renforcement de la motivation et des capacités à cesser de fumer.
−
Présenter l’approche privilégiée, soit celle de collaboration.
−
Offrir un aperçu honnête et positif de l’expérience d’abandon du tabagisme vécue par d’autres
personnes et de l’efficacité du programme.
−
Indiquer quelles sont les possibilités de soutien individuel (ex. : première rencontre d’environ
60 minutes, 3 rencontres de suivi de durée variable (environ 30 minutes); option de rendez-vous
téléphoniques d’une durée de 15 à 20 minutes chacun).
−
Présenter les modalités en cas d’annulation (ex. : avis souhaité de 24 heures).
•
Convenir ensemble du mode de fonctionnement des rencontres (ex. : déroulement, fréquence).
15
NOTES
16
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
4.2
PRENDRE CONNAISSANCE DE LA SITUATION TABAGIQUE
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
La personne que vous accompagnez est unique. Elle a un parcours et des habitudes de
4
consommation du tabac qui lui sont propres . Elle doit pouvoir bénéficier d’un soutien personnalisé,
39
adapté à sa réalité et à ses besoins . Votre rôle consiste à aborder avec elle l’ensemble de sa
situation tabagique et à adapter vos interventions en fonction de sa réalité et de ses besoins.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
Prendre connaissance de la situation tabagique est un moment opportun pour accéder aux valeurs, aux
croyances et aux perceptions de la personne accompagnée à l’égard du tabagisme. Cela vous permet
également d’accéder plus largement au contexte dans lequel s’inscrit le changement et de tenir compte
des éléments qui peuvent faciliter ce changement ou le rendre difficile (ex. : caractéristiques de la
42
personne accompagnée, conditions de vie, relations interpersonnelles) .
•
Échanger avec la personne accompagnée sur ses expériences antérieures d’abandon du tabagisme
vous donne des indices sur la perception qu’elle a de son sentiment d’efficacité personnel. L’inviter à
parler de sa période d’abstinence la plus longue l’amène à mettre en relief ses forces, ses ressources et
48
le fait qu’elle est capable de cesser de fumer . Il importe d’être à l’écoute des réussites et des
48
obstacles issus de ses expériences (ex. : symptômes de sevrage, méthodes utilisées) .
•
Évaluer le niveau de dépendance à la nicotine permet d’anticiper les symptômes de sevrage et leur
49
intensité au moment de l’arrêt (et d’obtenir des pistes quant au type d’aide pharmacologique à
privilégier (ex. : TRN fournissant un apport immédiat de nicotine comparativement à un apport
prolongé). Évaluer la dépendance psychologique et comportementale permet de comprendre à quels
besoins répond la cigarette et comment l’habitude de fumer est ancrée dans la vie de la personne
accompagnée.
•
Explorer l’environnement social de la personne accompagnée permet de mettre en évidence les défis
qui attendent celle-ci et les ressources dont elle dispose. Sa démarche sera facilitée et ses chances de
demeurer abstinente augmenteront si les personnes de son entourage ne fument pas, approuvent sa
37, 43
. À l’opposé, elle fera face à des obstacles
décision de cesser de fumer et peuvent la soutenir
importants si ces personnes fument, désapprouvent sa décision ou ne peuvent pas lui offrir leur soutien.
43
Dans ce dernier cas, elle aura besoin d’encouragement additionnel et devra chercher un soutien
social ailleurs que dans son entourage.
•
Il est nécessaire de tenir compte des habitudes de vie dans l’ensemble de la démarche parce qu’elles
peuvent être associées au tabagisme (ex. : consommer de l’alcool, des drogues, du café; être
sédentaire; sauter un repas, dont le petit déjeuner). Parmi les personnes qui fument, plusieurs peuvent
souffrir de multiples formes de consommation de substances ou d’autres problèmes de santé mentale
50
ou d’une combinaison de ces troubles . Il importe d’évaluer systématiquement la présence de ces
troubles ou d’autres diagnostics nécessitant une attention particulière dans le contexte d’une démarche
50
d’abandon du tabagisme .
•
Le statut tabagique doit être validé à chaque rencontre .
37
17
AIDE-MÉMOIRE — PRENDRE CONNAISSANCE DE LA SITUATION TABAGIQUE
PRATIQUES
Discuter des habitudes
tabagiques
Explorer les tentatives
d’abandon du
tabagisme
Évaluer le niveau de
dépendance à la
nicotine à l’aide du test
de Fagerström
Interpréter les
résultats du Test de
51
Fagerström
ÉLÉMENTS À CONSIDÉRER
•
Statut tabagique
•
Âge à la première cigarette
•
Nombre de cigarettes fumées par jour 10 ou moins (0) 11 à 20 (1)
31 ou plus (3)
•
Occasions privilégiées pour fumer (ex. : après les repas, en regardant la
télévision)
•
Nombre de tentatives antérieures (à vie et au cours de la dernière année)
•
Date d’arrêt de la dernière tentative
•
Symptômes de sevrage actuels ou antérieurs
•
Utilisation d’aides ou de méthodes pour cesser de fumer et effets secondaires
ressentis
•
Causes de rechute
•
Nombre de minutes écoulées après le réveil avant de fumer la première cigarette :
5 minutes (3) 6 à 30 minutes (2) 31 à 60 minutes (1) plus de 60 minutes (0)
•
S’abstenir difficilement de fumer dans les endroits où c’est interdit : (1)
•
Fumer même lorsque la maladie oblige de rester au lit toute la journée : (1)
•
Considérer la première cigarette de la journée comme la plus indispensable : (1)
•
Fumer davantage pendant la matinée que pendant le reste de la journée : (1)
•
Niveaux de dépendance à la nicotine :
très faible : 0 à 2
faible : 3 ou 4
moyenne : 5
très forte : 8 à 10
•
La personne fume pour :
- se détendre, se sentir bien (1);
- ne pas se sentir seule (ex. : considère la cigarette comme une « amie ») (1);
- gérer le stress, se réconforter lorsque des émotions sont ressenties (1);
- contrôler son appétit (1);
- ressentir du plaisir (1).
•
La personne se sent angoissée à l’idée de cesser de fumer (1).
•
Personnes qui fument dans l’entourage
•
Degré de difficulté à résister à la tentation de fumer en compagnie d’autres
personnes qui fument
•
Entourage favorable à l’arrêt
•
Accès à un soutien de l’entourage (ex. : parrainage)
•
Activité physique et alimentation (ex. : prise de trois repas par jour ou repas sauté)
•
Produits consommés (ex. : café, alcool)
•
Préoccupations relatives à la prise de poids
•
Problèmes de santé (ex. : maladie cardiovasculaire, hypertension, dépression)
•
Prise de médicaments, incluant les produits naturels (ex. : millepertuis)
•
Présence d’allergies, etc.
•
Poids et taille
Évaluer la
dépendance
psychologique et
comportementale
Discuter de
l’environnement et du
soutien
Discuter des habitudes
de vie
Explorer le portrait
médical
21 à 30 (2)
À partir des travaux de Leclerc et coll., 2009
forte : 6 ou 7
52
18
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
19
4.3
ESTIMER L’ÉTAPE DE CHANGEMENT
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
La personne que vous accompagnez peut se préparer de manière active à cesser de fumer, y
53
réfléchir ou ne pas croire en ses capacités d’y parvenir . Il est possible également qu’elle ne se sente
54
pas concernée par un tel changement et qu’elle ne perçoive pas les bienfaits qui y sont associés .
Votre rôle consiste à estimer à quelle étape du changement elle se situe quant à l’abandon du
39
tabagisme, en vue de l’aider à progresser dans sa démarche .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
55
•
Le changement est un processus constitué de cinq étapes à l’intérieur duquel la personne évolue au
42, 56
. Ces étapes sont la préréflexion, la réflexion, la
cours de sa démarche d’abandon du tabagisme
55
préparation, l’action et le maintien . La personne accompagnée traverse rarement ces étapes de façon
39
linéaire et elle peut faire des allers-retours d’une étape à une autre . Comme la plupart des individus,
elle peut retourner environ 3 ou 4 fois à une étape antérieure avant d’adopter de manière permanente
57, 58
son nouveau comportement
. Dans cette optique, les rechutes font partie de la démarche
58, 59
.
d’abandon du tabagisme et constituent davantage une règle qu’une exception
•
La personne accompagnée présente des caractéristiques spécifiques de chacune des étapes du
54
changement . Par exemple, ses croyances et ses perceptions à l’égard du tabagisme seront
différentes selon qu’elle se trouve à l’étape de la préréflexion ou à l’étape de l’action. Il en va de même
pour son comportement. À l’étape de la préparation, par exemple, elle songe ou commence à apporter
des changements dans son environnement physique et social pour s’aider à cesser de fumer, tandis
58
qu’à l’étape du maintien, elle a déjà fait ces changements . De plus, sa confiance en ses capacités à
entreprendre et à maintenir un changement menant à l’abandon définitif du tabagisme évolue à travers
54
ces étapes .
•
Il importe de vous référer aux étapes du changement avec souplesse, car il peut arriver que la personne
accompagnée semble se situer à une étape (ex. : préréflexion) alors qu’elle se situe plutôt à une autre
(ex. : préparation). En demeurant présent à cette personne, en faisant appel à votre jugement
professionnel, vous saurez vous référer aux étapes de changement de manière adaptée.
•
Peu importe où se trouve la personne accompagnée dans son cheminement, elle bénéficiera de votre
60
soutien . Le simple fait de discuter avec elle de ce qu’elle pourrait faire pour cesser de fumer peut
34
l’aider à avancer dans cette voie .
20
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
AIDE-MÉMOIRE — ESTIMER L’ÉTAPE DE CHANGEMENT
ÉTAPE DE
CHANGEMENT
Préréflexion
N’a pas l’intention
de cesser de
fumer au cours
des 6 prochains
mois
EXEMPLES DE CARACTÉRISTIQUES DE LA PERSONNE ACCOMPAGNÉE À CETTE ÉTAPE
•
N’est pas intéressée à cesser de fumer : « Je suis bien comme ça, fumer me convient ».
•
Ne perçoit pas les effets problématiques associés au tabagisme, les ignore ou les nie.
•
Surestime les désavantages qu’il y a à cesser de fumer et sous-estime les avantages qu’il y
a à cesser de fumer.
•
Ressent peu d’ambivalence ou n’en ressent pas.
•
Cesse de fumer à cause de la pression de l’entourage (ex. : famille, médecin), mais
recommence lorsque cette pression diminue.
•
Ne se sent pas prête à arrêter, mais réfléchit aux inconvénients du tabagisme, aux raisons
d’arrêter; a développé une certaine conscience des avantages associés à l’abandon du
tabagisme : « Je pense à arrêter, mais… ».
•
Ressent de l’ambivalence : apprécie les bienfaits perçus du tabagisme (ex. : routine, plaisir)
et reconnaît ses effets néfastes; se sent paralysée par cette ambivalence.
•
Se questionne sur la façon de parvenir à cesser de fumer.
•
Se sent déstabilisée et préoccupée à l’idée de cesser de fumer (ex. : craint pour son confort,
se questionne sur son identité, ses capacités à cesser de fumer).
•
A la conviction que cesser de fumer est nécessaire et est décidée à le faire : « c’est pour
bientôt, je me prépare ».
•
Ressent encore un peu d’ambivalence et a besoin de réaffirmer sa décision de cesser de
fumer; recherche des stratégies pour y parvenir.
•
Se projette dans l’avenir (ex. : voit les aspects positifs et anticipe les difficultés associées à
l’arrêt).
•
Termine les préparatifs en vue de cesser de fumer (ex. : avise l’entourage de sa démarche).
•
A déjà apporté des changements (ex. : réduction du nombre de cigarettes, modification de la
routine).
•
Met en pratique son plan d’action et l’ajuste au besoin.
•
Doit demeurer vigilante afin de ne pas recommencer à fumer : doit composer avec les
symptômes de sevrage (ex. : envies intenses de fumer, stress), les déclencheurs, les
situations à risque, etc.
•
Vit des moments d’espoir et d’autres de découragement (ex. : peut expérimenter des
défaillances et des rechutes).
•
Peut ressentir encore un peu d’ambivalence.
•
A fait plusieurs changements (ex. : intégration d’activités physiques à son mode de vie).
•
Met des stratégies en œuvre pour prévenir la rechute et consolide les progrès qu’elle a
accomplis à l’étape de l’action.
•
Doit demeurer vigilante afin de prévenir la défaillance et la rechute.
•
Se sent en confiance à l’égard de son nouveau comportement.
•
Le processus de changement peut se terminer ici ou mener à la rechute.
Rechute
•
Se sent coupable, honteuse ou découragée d’avoir recommencé à fumer.
A recommencé à
fumer
•
Se questionne sur sa capacité à cesser de fumer.
Réflexion
Envisage
sérieusement de
cesser de fumer
au cours des
6 prochains mois
Préparation
Envisage de
cesser de fumer
au cours du
prochain mois
Action
Cesse de fumer
ou a cessé de
fumer depuis
6 mois ou moins
Maintien
A cessé de fumer
depuis plus de
6 mois
• Est hésitante ou ressent de l’ambivalence à l’idée de cesser de fumer à nouveau.
55
54
58
À partir des travaux de Prochaska, Norcross et DiClemente, 2013 ; Prochange, 2010-2013 ; DiClemente, 2006
21
NOTES
22
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
4.4
EXPLORER ET CONSTRUIRE LA MOTIVATION
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
La personne que vous accompagnez n’est pas prête à entreprendre un changement menant à
l’abandon du tabagisme, tant qu’elle ne perçoit pas l’importance de ce changement et qu’elle ne se
38
sent pas suffisamment confiante en ses capacités pour le réaliser . Votre rôle consiste à l’amener
progressivement à reconnaître en quoi cesser de fumer est important pour elle et à l’aider à accroître
43
son sentiment de confiance en elle et en ses capacités à cesser de fumer .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
Pour en arriver à percevoir l’importance du changement, la personne en préréflexion ou en réflexion doit
être encouragée à développer une perception plus juste des désavantages, des risques et des
54, 57
problèmes associés à son tabagisme et des avantages associés à l’abandon du tabagisme
. Plus
57
cette perception est juste, plus sa motivation à cesser de fumer se développe . Vos interventions
doivent viser à ce que la personne exprime les raisons pour lesquelles cesser de fumer est important
pour elle (ex. : améliorer sa santé, avoir plus d’argent) et à l’encourager à parler de ces raisons. Vos
interventions doivent aussi l’aider à percevoir l’écart qui existe entre ses valeurs ou ce qui est important
pour elle (ex. : être un modèle pour ses enfants) et le fait qu’elle fume.
•
Il peut être difficile pour la personne accompagnée de considérer l’importance qu’il y a à cesser de
33
fumer si elle se croit incapable d’y arriver . Vos interventions doivent viser à faire émerger, à valoriser
33, 43
. Pour ce faire, vous l’amenez à
et à renforcer les aspects pour lesquels elle a confiance en elle
34, 40
. En exprimant sa
mettre en relief ses propres ressources, en l’encourageant à parler de celles-ci
43
confiance en ses ressources, elle a plus de chances de réussir le changement . Il se peut aussi qu’elle
se sente complètement démunie quant à certains aspects de sa démarche et qu’elle s’en remette à
38
vous, par exemple en vous demandant conseil . Dans ce cas, lui demander son point de vue avant de
38
lui offrir un conseil demeure une pratique à privilégier .
•
En faisant confiance aux ressources de la personne accompagnée et à sa créativité, en lui témoignant
un optimisme réaliste sur sa capacité à changer, vous l’aidez à accroître son sentiment d’efficacité
43
34, 40
personnelle . Vous l’aidez aussi à trouver en elle-même l’espoir nécessaire au changement
.
•
La personne en préparation, qui est déjà motivée à cesser de fumer, n’a pas besoin de construire sa
33
motivation . Elle peut toutefois ressentir encore de l’ambivalence et avoir besoin d’être soutenue dans
33
le renforcement de sa motivation . Dans ce cas, elle doit être encouragée à réaffirmer les raisons pour
lesquelles elle souhaite cesser de fumer.
23
AIDE-MÉMOIRE — EXPLORER ET CONSTRUIRE LA MOTIVATION
EN SUSCITANT L’EXPRESSION DU CHANGEMENT
PRATIQUES
Utiliser l’échelle de
l’importance
EXEMPLES DE QUESTIONS
« Sur une échelle de 0 à 10, où 0 signifie pas du tout et 10 signifie extrêmement),
à quel point est-il important pour vous de…? »
« Qu’est-ce qui fait que vous dites… et non…? (chiffre inférieur à celui indiqué)? »
« Qu’est-ce qui devrait se passer pour que vous passiez de… à… (chiffre
supérieur)? »
Relativement aux avantages perçus, associés au tabagisme :
« Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait de fumer? »
Explorer la balance
décisionnelle (en annexe)
Relativement aux inconvénients perçus, associés à l’abandon du tabagisme :
« Quels pourraient être les désavantages à cesser de fumer? »
Relativement aux inconvénients perçus, associés au tabagisme :
« Qu’est-ce qui vous déplaît dans le fait de fumer? »
Relativement aux avantages perçus, associés à l’abandon du tabagisme :
« Quels pourraient être les avantages à cesser de fumer? »
« Qu’est-ce qui vous inquiète le plus concernant votre santé? »
Questionner les extrêmes
S’intéresser aux raisons qui
motivent la décision de
cesser de fumer (ex.: santé,
« Quels seraient les bénéfices les plus importants pour votre santé si vous
arrêtiez de fumer maintenant? »
« Quelles raisons vous motivent à cesser de fumer? »
« Quel serait votre but en cessant de fumer? »
argent)
« Quels avantages pourriez-vous retirer en cessant de fumer? »
S’intéresser aux buts, aux
valeurs, aux rêves
« Quels sont vos objectifs de vie les plus importants? »
« Lequel de vos rêves souhaitez-vous le plus réaliser? »
Amener la personne à
regarder en arrière
« Comment vous sentiez-vous, physiquement, durant cette période où vous ne
fumiez pas? »
« De quelle manière répondiez-vous à vos besoins (ex. : plaisir, appartenance,
détente) avant que vous ne commenciez à fumer? »
Amener la personne à se
projeter dans l’avenir
« Si vous décidez d’arrêter de fumer, qu’est-ce qui va s’améliorer dans votre
vie ? »
« En supposant que vous décidiez de continuer de fumer, comment voyez-vous
votre vie dans 10 ans? »
34
À partir des travaux de Miller, Rollnick et Butler, 2009 ; Miller et Rollnick, 2006
33
24
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
AIDE-MÉMOIRE — EXPLORER ET CONSTRUIRE LA MOTIVATION
EN SUSCITANT L’EXPRESSION DE LA CONFIANCE
PRATIQUES
EXEMPLES DE QUESTIONS
Utiliser l’échelle de
confiance
« Sur une échelle de 0 à 10 où 0 signifie pas du tout et 10 signifie extrêmement, à
quel point vous sentez-vous capable de…? »
« Qu’est-ce qui fait que vous répondez … et non … (chiffre inférieur à celui
nommé)? »
« Qu’est-ce que ça prendrait pour que vous passiez de … à … (chiffre supérieur)? »
« Qu’est-ce qu’il y aura de différent quand vous serez passé de … à …? »
« Qu’aurez-vous fait pour vous y rendre? »
Encourager
l’expression de
réussites passées (ex.:
compétences,
stratégies et
apprentissages)
« Parlez-moi d’une réussite dont vous vous sentez fière… » (ex. : un apprentissage,
un changement d’habitude)
Et, lorsque la personne accompagnée s’est exprimée :
« Qu’aviez-vous fait pour que ça fonctionne? »
« Quels obstacles avez-vous alors rencontrés et comment les avez-vous
dépassés? »
« À quoi attribuez-vous cette réussite? » (ex. : compétences, aptitudes, moyen
utilisé)
« Parlez-moi de vos réussites précédentes, de vos essais. »
« Qu'avez-vous appris de cette expérience sur vous-même, sur vos forces et vos
capacités? »
« Qu'avez-vous fait à ce moment-là pour ne pas fumer? »
Faire évoquer les
ressources
personnelles et les
autres ressources
« Comment vous décririez-vous, que diriez-vous des forces qui vous caractérisent et
qui pourrait vous aider à réaliser ce changement? »
Au besoin, utiliser une liste de caractéristiques afin d’aider la personne
accompagnée à nommer ses forces.
« Qui, dans votre entourage, pourrait vous offrir du soutien si vous cessiez de
fumer? Quelle forme prendrait ce soutien? »
Faciliter l’élaboration
d’un remue-méninges
(brainstorming)
« Je vous invite à dresser une liste de toutes les idées qui vous traversent l’esprit sur
la façon dont pourrait se faire ce changement. Surtout, ne vous censurez pas. Notez
toutes vos idées, même celles qui vous paraissent insensées. Il est possible que je
vous fasse quelques suggestions, si vous êtes d’accord, mais il est certain que je
préfère que vous laissiez libre cours à votre propre créativité. »
« Prenons le temps ensemble de trouver 2 ou 3 stratégies pour vous aider à faire
face à… »
Encourager
l’expression
d’hypothèses sur le
changement
« Supposons que vous ayez arrêté de fumer pour de bon, qu’est-ce qui aurait pu
rendre ce changement possible? Comment les choses se seraient-elles passées? »
« Vous ne semblez pas croire que ce soit possible en ce moment mais, en faisant
preuve d’imagination, quel serait le meilleur moyen d’y arriver si vous décidiez
d’essayer une autre fois? »
« Si vous décidiez d’arrêter, quels moyens vous aideraient? »
Rechercher l’exception
« Parlez-moi de la réussite de votre dernière cessation, comment vous y étiez-vous
pris? »
« Parlez-moi des moments ou des endroits où vous êtes en mesure de vous
abstenir de fumer. »
38
34
À partir des travaux de Miller et Rollnick, 2013 ; Miller, Rollnick et Butler, 2009 ; Miller et Rollnick, 2006
33
25
AIDE-MÉMOIRE — EXPLORER ET CONSTRUIRE LA MOTIVATION
EN SOUTENANT LA RÉSOLUTION DE L’AMBIVALENCE
PRATIQUES
EXEMPLES
Personne accompagnée
Faire des reflets
« Je ne suis pas intéressée à utiliser les
aides pharmacologiques. Je veux y arriver
sans ça. »
Changer de
focus
« Parce que je fume et que je fais de
l’emphysème, mon médecin m’a dit que je
devais venir vous rencontrer. Dites-moi
maintenant ce qui doit se passer pour
moi. »
Conseiller
« Vous
croyez
que
les
aides
pharmacologiques ne vous seraient d’aucune
utilité. »
ou
« Vous préférez y arriver par vous-même,
sans avoir recours à cette forme d’aide. »
« Je ne vous connais pas suffisamment pour
que nous commencions par ce qui devrait se
passer pour vous. Il serait important pour nous
d’aborder, dans un premier temps, vos
propres préoccupations. Qu’en dites-vous? »
« Ça fait déjà quatre fois que j’essaye
d’arrêter de fumer et chaque fois, je
recommence. Je n’y arriverai jamais. »
« Ce qui est remarquable, c’est que vous ayez
déjà essayé quatre fois. À chacune de ces
tentatives, vous vous rapprochez d’une
Recadrer
abstinence définitive. Vous savez, la plupart
des personnes font de nombreuses tentatives
avant d’arrêter de fumer pour de bon. Je vous
encourage à continuer d’essayer! »
« Vous allez me dire, vous aussi, que pour « Vous dites vrai : faire de l’exercice et
arriver à arrêter de fumer, il faut en plus manger sainement peut vous aider à arrêter
que je me mette à faire de l’exercice ou de fumer. Ça peut vous sembler irréalisable
Approuver et
que je change mon alimentation… mais d’entreprendre tous ces changements en
nuancer
c’est trop d’habitudes à changer d’un seul même temps. Si vous le voulez, nous
coup! »
pourrions regarder quels changements
réalistes vous pourriez apporter et comment
faire pour que ce soit confortable pour vous. »
« Vous allez sûrement me dire la même « C’est vous qui ferez le choix d’arrêter de
Mettre en relief
chose que ma femme et mon médecin : il fumer ou de continuer. Je ne peux pas
l’autonomie
faut que j’arrête de fumer maintenant… »
prendre cette décision à votre place. »
« J’ai tout essayé, ça ne fonctionne pas et « Il est bien possible qu’après une nouvelle
Aller dans le
je ne crois pas réussir si j’essaie d’arrêter rechute, vous ne vous sentiez pas la force de
même sens
une autre fois. »
faire un nouvel essai. Que souhaitez-vous? »
38
34
33
À partir des travaux de Miller et Rollnick, 2013 ; Miller, Rollnick et Butler, 2009 ; Miller et Rollnick, 2006
26
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
27
4.5
FACILITER L’ÉLABORATION D’UN PLAN D’ACTION
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation propice
à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
50
La personne que vous accompagnez a besoin de se préparer adéquatement pour cesser de fumer .
Elle doit, entre autres, trouver de nouvelles façons de répondre à ses besoins, chercher du soutien
54
dans son entourage , anticiper les obstacles qu’elle risque de rencontrer et trouver des moyens de
37, 43
les surmonter
. Votre rôle consiste à faciliter une discussion avec elle sur différents sujets (ex. :
changement de routine, situations à risque) et à faciliter l’élaboration de son plan d’action en faisant
38
appel à ses ressources .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
La personne accompagnée est la mieux placée de vous deux pour trouver les moyens adaptés de
procéder au changement qu’elle amorce et pour intégrer adéquatement ce changement dans sa
38, 44
38
vie
. Dans cette optique, votre expertise doit être utilisée avec modération .
•
La personne accompagnée devrait être encouragée à fixer une date d’arrêt . Cet encouragement doit
se faire sans pression, dans le respect de son rythme. Le fait de fixer une date d’arrêt et de la mettre par
30
écrit confirme son engagement à cesser de fumer . Cette date devrait idéalement se situer à l’intérieur
37, 43, 48
car au-delà de ce délai, la
des deux semaines qui suivent la prise de décision de cesser de fumer
43
motivation risque de s’effriter . Rappelez-lui qu’il n’y a pas de « moment idéal » pour cesser de fumer,
43
mais que certains moments semblent plus propices que d’autres (ex. : jours de congé) . Il importe de
30
choisir un moment où le niveau de stress est le moins élevé . Si la personne accompagnée est une
femme en préménopause, elle devrait éviter de fixer une date d’arrêt trop proche du début de ses
30
règles . Tentez de faire coïncider une rencontre de suivi avec la date fixée pour l’arrêt afin d’offrir votre
soutien à la personne accompagnée.
•
Cesser de fumer progressivement et cesser abruptement sont deux méthodes dont l’efficacité est
61
reconnue lorsque l’intention de cesser de fumer est claire . Discutez de ces méthodes avec la
43
personne accompagnée et soutenez-la dans son choix . Il importe également de l’aider à anticiper les
48, 50
et de l’encourager à recourir aux aides pharmacologiques lors de cette
symptômes de sevrage
37
discussion .
•
La personne accompagnée doit être encouragée à recourir aux autres moyens dont l’efficacité est
50
reconnue pour se préparer adéquatement à cesser de fumer . Par exemple, informer les membres de
son entourage de sa décision de cesser de fumer et leur demander clairement du soutien rend cette
62
30
décision plus concrète et renforce son engagement ; faire des changements dans sa routine (ex. :
éviter de fumer dans la maison ou dans la voiture) permet de faire disparaitre progressivement le
43, 50, 62
. Assurez-vous que la personne se donne des moyens réalistes
tabagisme de son mode de vie
(ex. : rompre les liens avec les amis qui fument comparativement à prendre ses distances pour quelque
temps).
48
28
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
•
La personne accompagnée a besoin d’apprendre à reconnaître les situations qui risquent de l’amener à
fumer et ce qui déclenche chez elle des envies de fumer (ex. : certains lieux, la présence de personnes
37, 48, 50
. Elle doit également développer des
qui fument, la consommation d’alcool, le stress)
compétences afin de composer efficacement avec ces situations (ex. : apprendre à dire « non »
37
lorsqu’on lui offre une cigarette) . Au besoin, proposez-lui des stratégies additionnelles (voir en annexe
le texte Comment réduire les déclencheurs d’envie de fumer). S’il y a lieu, discutez ensemble de ses
tentatives antérieures d’abandon du tabagisme afin de cibler ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas
50
fonctionné et ce qui peut avoir causé une rechute .
•
Même à cette étape de sa démarche, la personne accompagnée peut ressentir de l’ambivalence et peut
33
avoir besoin de réaffirmer sa décision d’arrêter de fumer . Elle doit être encouragée à parler de ses
raisons de cesser de fumer, de ses peurs, de ses préoccupations, de ses réussites passées et des
37
difficultés qu’elle entrevoit . De plus, elle doit être encouragée à chercher du soutien additionnel entre
37
les rencontres de suivi ou un soutien plus intensif au besoin (ex. : en téléphonant à la ligne j’Arrête, en
faisant une demande de service dans un CAT, en accédant au site Internet j’Arrête).
•
Lorsque vous résumez le contenu de son plan d’action, vous aidez la personne accompagnée à se
38
l’approprier . De plus, cela permet de vérifier votre compréhension mutuelle et de vous entendre sur le
38
contenu .
29
AIDE-MÉMOIRE — FACILITER L’ÉLABORATION D’UN PLAN D’ACTION
PRATIQUES
EXEMPLES DE QUESTIONS
Susciter l’expression de
l’engagement
« Et maintenant, que souhaitez-vous faire? »
« Comment voyez-vous la suite des choses? »
Inviter à fixer une date d'arrêt
« Quel moment serait propice pour vous de cesser de fumer?»
« Que diriez-vous de réfléchir à une date d’arrêt? »
Faire appel aux ressources de la
personne accompagnée
« Qu'est-ce qui serait un bon plan pour vous? »
« Que devrait contenir ce plan pour être efficace pour vous? »
Discuter du mode de cessation
(abrupte ou progressif)
« De quelle façon comptez-vous cesser de fumer? »
Discuter du recours aux aides
pharmacologiques
« Pensez-vous utiliser une aide pharmacologique? »
« Quel type d’aide pharmacologique pensiez-vous utiliser? »
Encourager les changements dans
les habitudes, la routine et
l'environnement
« Quels changements pourriez-vous apporter dans vos habitudes, votre
routine et votre environnement afin de vous préparer à cesser de
fumer? »
Discuter des obstacles possibles
(ex. : peur de prendre du poids ou de
vivre du stress, personnes qui fument
dans l’entourage)
« Quels obstacles pourraient vous empêcher d’atteindre votre but? »
Discuter des situations à risque et
des déclencheurs
(ex. : conflit relationnel, fin des repas,
consommation de café ou d’alcool)
« Quelles situations pourraient présenter un risque ou une tentation
pour vous de fumer? »
« Qu'est-ce qui pourrait déclencher une envie de fumer? »
Faire évoquer des stratégies pour
composer avec les obstacles, les
situations à risque et les
déclencheurs
« Comment comptez-vous surmonter les moments de stress? »
« Quels moyens efficaces utilisez-vous déjà dans les moments de
stress? »
« Que pourriez-vous faire après les repas pour…? »
Discuter de l’importance d’informer
l’entourage, de trouver du soutien
auprès de celui-ci et auprès d’autres
ressources
« Avec qui souhaitez-vous partager votre démarche? »
« Quels aspects de votre démarche voulez-vous partager avec...? »
« Quel genre de soutien attendez-vous de la part de...? »
« Que connaissez-vous du parrainage? »
« Comment les personnes qui fument dans votre entourage pourrontelles vous aider à...? »
« Que connaissez-vous des autres services de soutien à l’abandon du
tabagisme? »
Encourager l’autorécompense
« Comment récompenserez-vous vos efforts et vos progrès? »
Faire un résumé du plan d’action
« Je vais tenter de résumer votre plan. Vous cesserez de fumer
progressivement à compter du… vous éliminerez les cigarettes
suivantes… vous pensez utiliser les timbres pour vous aider à… vous
prendrez dorénavant votre douche le matin et vous vous coucherez
15 minutes plus tôt pour… l’idée de prendre du poids vous préoccupe et
vous croyez que les sorties entre amis risquent d’être une source de
tentations… marcher 15 minutes par jour et demander du soutien à…
sont pour vous des moyens de… les récompenses que vous vous
accorderez sont… Est-ce que j’ai oublié quelque chose? »
50
48
20
À partir des travaux de Sackey, 2013 ; McEwen, 2012 ; Ligne j'Arrête 2012 ; Association pulmonaire,
62
43
37
2012c ; Perkins, Conklin et Levine, 2008 ; Fiore et coll., 2008
30
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
31
4.6
SOUTENIR L’ARRÊT ET PRÉVENIR LA RECHUTE
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
La personne que vous accompagnez déploie des efforts considérables pour cesser de fumer et
55
pour demeurer abstinente . Pour y parvenir, elle doit renforcer sa confiance et sa motivation afin
de surmonter, entre autres, les symptômes de sevrage physiques et psychologiques. Son principal
défi est maintenant de mettre en œuvre son plan d’action et d’y apporter, au besoin, les
56
changements nécessaires . Votre rôle consiste à la soutenir dans le renforcement de sa
confiance et de sa motivation et à l’encourager dans les efforts qu’elle déploie pour demeurer
32, 48
abstinente
.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
Il est particulièrement important d’offrir un soutien accru dans les semaines qui suivent l’abandon du
32, 37
63
tabagisme
. Les deux premières semaines présentent un risque particulièrement élevé de rechute .
37
Idéalement, une rencontre de suivi devrait être offerte dans la semaine qui suit l’arrêt . Si vous
travaillez dans un CAT, les rencontres de suivi peuvent avoir lieu en personne ou par téléphone, selon
50
ce qui aura été convenu à la première rencontre . Revoir les notes évolutives et le formulaire
d’information sur le client avant la rencontre de suivi vous permet de mieux vous préparer et de
20
personnaliser votre accompagnement .
•
Inviter la personne accompagnée à décrire une de ses journées types est une pratique efficace pour
l’amener à parler de ce qu’elle vit (ex. : comportements, humeurs, préoccupations). Cette personne a
besoin de parler de ses progrès et de recevoir des rétroactions à ce sujet. Les affirmations positives et
sincères que vous faites sur ses progrès contribuent à renforcer son sentiment d’efficacité personnelle,
38
sa motivation et sa persévérance . En saisissant chaque occasion de l’encourager, vous soutenez son
50
abstinence . En stimulant sa réflexion sur les moyens qu’elle utilise et sur les moyens qu’elle pourrait
utiliser pour faire face aux difficultés, vous faites appel à ses propres ressources et vous l’aidez à
38
évaluer et à réajuster son plan d’action .
•
Bien qu’elle ait cessé de fumer, la personne accompagnée peut encore avoir des appréhensions et des
doutes à cette étape de sa démarche. Le fait de l’amener à exprimer à nouveau les raisons pour
lesquelles elle a choisi de cesser de fumer vous permet d’explorer son degré de motivation et de mieux
38
comprendre l’ambivalence qui peut subsister .
32
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
•
Il se peut que la personne accompagnée ait de la difficulté à composer avec certains aspects du
changement (ex. : diminution ou perte de plaisir, réactions négatives de l’entourage, changements dans
les habitudes). En facilitant l’expression de ses émotions inconfortables, vous soutenez sa motivation et
20
ses efforts de changement . Cette personne peut avoir besoin d’être rassurée quant aux symptômes
de sevrage (ex. : lui rappeler qu’ils font normalement partie du processus d’abandon du tabagisme,
37
qu’ils sont plus intenses dans les premiers jours suivant l’arrêt et qu’ils s’estompent avec le temps) .
Reconnaître combien ils sont éprouvants et souligner le fait que plusieurs de ces symptômes sont
positifs (ex. : la toux), puisqu’ils indiquent que le corps se désintoxique, peut aider la personne
accompagnée à poser un regard constructif sur cet aspect plus difficile de sa démarche. Il importe de
vérifier si certains symptômes tels que la déprime, les troubles de sommeil ou l’anxiété ont déjà été
ressentis dans un autre contexte que celui de l’abandon du tabagisme et voir quelles stratégies ont été
déployées pour composer avec ces symptômes. Il y a lieu de référer la personne vers un professionnel
de la santé (ex. : pharmacien, médecin) si elle rencontre des difficultés avec les aides
pharmacologiques ou si elle a des besoins spécifiques à ce propos ou d’autres besoins concernant sa
santé.
•
Le fait de ne pas prendre une seule bouffée de cigarette est l’un des moyens les plus efficaces de ne
48
pas aggraver les symptômes de sevrage et de prévenir la rechute . Discutez de cette question avec la
personne accompagnée, par exemple en l’invitant à nommer les impacts possibles si elle prenait une
48
seule bouffée . Si une ou plusieurs défaillances sont survenues, aidez-la à relativiser cette expérience
20, 37
.
et à revoir l’efficacité de ses stratégies
•
Rappelez à la personne accompagnée l’importance de chercher du soutien additionnel entre les
rencontres de suivi ou un soutien plus intensif au besoin, particulièrement si les difficultés éprouvées
37
sont importantes (ex. : défaillances répétées, symptômes de sevrage intenses ou persistants) .
Rappelez-lui également qu’une porte est toujours ouverte pour obtenir du soutien.
•
Les notes évolutives doivent être rédigées au terme de chaque rencontre de suivi et le plus tôt
47, 64
possible après la rencontre
. Ces notes permettent entre autres de suivre la démarche de la
47, 64
.
personne accompagnée et de faciliter la continuité des services
63
33
AIDE-MÉMOIRE — SOUTENIR L'ARRÊT ET PRÉVENIR LA RECHUTE
PRATIQUES
EXEMPLES DE QUESTIONS
Discuter des progrès accomplis
(abstinence complète; diminution en cours,
défaillance (une ou quelques bouffées; 1 à
5 cigarettes ou plus de 5 cigarettes) ; « bons
coups », gains associés à la cessation)
« Vous aviez prévu cesser de fumer complètement mardi dernier,
comment ça s’est passé pour vous? »
« Vous aviez prévu de réduire votre consommation de cigarettes à 25
par jour, où en êtes-vous? »
« Vous disiez vouloir cesser de fumer pour monter à nouveau l’escalier
sans être essoufflé… qu’en est-il? »
« Que diriez-vous si nous regardions ensemble ce qui a bien fonctionné
dans votre plan d’action et ce qui a moins bien fonctionné? »
Échanger sur les situations difficiles ayant « Racontez-moi ce qui a été difficile et ce que vous avez fait pour
été vécues depuis la dernière rencontre
surmonter ces difficultés? »
(types de situations, personnes concernées; moyens
« Voyons ensemble les circonstances qui ont mené à cette rechute. »
utilisés pour y faire face)
« Qu’est-ce qui vous a aidé à ne pas fumer? »
« Vous n’avez pas fumé, bravo! Parlez-moi de ce qui vous rend fier. »
« Vous avez rechuté, mais vous êtes présent au rendez-vous. Bravo! Ça
démontre votre désir de vous libérer de la cigarette. »
« Vous avez pris quelques bouffées et décidé de jeter la cigarette.
Bravo, ça vous a pris du courage! Qu’est-ce que vous avez appris de
cette expérience? »
« De quels progrès ou réussites vous sentez-vous particulièrement
fier? »
Valoriser et encourager
(efforts et progrès)
Aborder les situations à risque
susceptibles de se présenter
(encourager le repérage de ces situations et des
moyens pour y faire face (ex.: se rappeler ses
raisons pour cesser de fumer)
« Quelles situations risquent de présenter des tentations pour vous? »
« Qu’est-ce qui pourra vous aider à ne pas fumer lorsque… »
« Quels moyens pourriez-vous utiliser pour faire face à cette situation
stressante? »
« Comment pourriez-vous mettre des limites à… quand…? »
« Que ferez-vous pour contrôler la colère? »
« Que ferez-vous si on vous offre une cigarette? »
« Du côté des symptômes de sevrage, comment ça s’est passé pour
vous depuis notre dernière rencontre? »
« Qu’est-ce qui déclenche vos envies de fumer? »
(types de symptômes ressentis; fréquence des
envies de fumer; déclencheurs; moyens utilisés pour « Qu’est-ce que vous avez fait pour surmonter ces symptômes? »
composer avec ces symptômes et ces envies de
« Quels moyens utilisez-vous pour faire face aux envies de fumer? »
Discuter des symptômes de sevrage et
des envies intenses de fumer
fumer)
Discuter des aides pharmacologiques
« Comment ça se passe pour vous avec les timbres et la gomme? »
« Quelles sont vos questions et vos préoccupations à ce sujet? »
Discuter du soutien disponible dans
l’entourage
« Quelles personnes dans votre entourage pourront vous soutenir? »
« Quelle sorte de soutien souhaiteriez-vous obtenir de la part de votre
conjoint? »
Vérifier les besoins
« Comment vous sentez-vous à l’idée de cette prochaine semaine sans
fumer? »
« Quelles sont vos questions et vos préoccupations? »
(efficacité; effets secondaires; respect du mode
d’emploi et de la posologie; approvisionnement
suffisant; etc.)
(qui peut offrir du soutien et de quelle manière)
« Je vais tenter de résumer ce dont nous venons de discuter... c’est
difficile de dire non aux offres de cigarettes… vous avez des doutes sur
(résumer l’ensemble des propos : problèmes
votre capacité à demeurer abstinent… être un modèle pour vos enfants
rencontrés; motivations, ambivalence; divergences; vous motive à… pour quelque temps, vous prendrez vos pauses à une
moyens ciblés pour faire face aux envies de fumer et
heure différente et après le souper, vous irez marcher 30 minutes… votre
aux situations à risque, personnes qui offriront du
belle-sœur demeure disponible pour vous écouter… Est-ce que j’ai oublié
soutien)
quelque chose? »
Résumer le nouveau plan d’action
Féliciter la personne accompagnée pour
le cheminement parcouru et encourager
la poursuite de sa démarche
50
« Je vous félicite pour votre détermination et pour votre persévérance.
Ça démontre vos capacités à atteindre votre but. »
20
À partir des travaux de McEwen, 2012 ; Ligne j’Arrête, 2012 ; Fiore et coll., 2008
37
34
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
35
4.7
ADAPTER L’INTERVENTION AUX CARACTÉRISTIQUES DES ADOLESCENTS
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
65
La majorité des adolescents désirent cesser de fumer et font des tentatives pour y parvenir . Ils
65
doivent être encouragés et soutenus dans leurs efforts . L’approche de l’entretien motivationnel
leur convient particulièrement, parce qu’elle permet de s’ajuster à leurs besoins, respecte leur
66
autonomie et met l’accent sur la responsabilisation . La dimension sociale constitue l’élément clé
67
à considérer dans leur démarche .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
32
•
Les adolescents traversent une période de changement et de construction identitaire . Leurs habitudes
associées au tabagisme évoluent durant cette période et varient en fonction de facteurs tels que la
pression des pairs, l’influence des modèles présents dans l’entourage (ex.: parents, fratrie), la
prédisposition génétique, le faible statut socioéconomique des parents, un rendement scolaire sous la
32, 67
. Les adolescents sont
moyenne, l’influence des films et de la publicité et l’accessibilité aux produits
davantage susceptibles d’expérimenter le tabagisme sous une forme ou une autre (cigarette, cigarillo,
66
pipe à eau) . Au secondaire, le taux de tabagisme des adolescents est estimé à 22 % (cigarettes et
7
cigarillos) .
•
Les adolescents sont plus susceptibles de devenir dépendants de la nicotine , car leur système
69
neurologique est particulièrement sensible . Cette dépendance peut se développer très rapidement,
69, 70
.
rendre l’abandon du tabagisme plus difficile et les rechutes, plus probables
•
Les adolescents ont besoin de développer des compétences et des aptitudes associées à l’affirmation
71, 72
de soi et les capacités nécessaires afin de repousser, par exemple, la pression des pairs
.
•
Le soutien téléphonique est facilement accessible aux adolescents et permet un échange confidentiel .
Ce soutien peut être combiné, entre autres, aux nouvelles approches électroniques (ex. : messagerie
électronique). Cependant, ces nouvelles approches ne peuvent à elles seules avoir un impact sur
73
l’abandon du tabagisme chez les adolescents .
•
L’intervention de groupe semble plus attrayante et moins menaçante que l’intervention individuelle pour
66
les adolescents . Les adolescents ont tendance à accorder une plus grande crédibilité à leurs pairs
66
qu’à l’animateur lorsqu’il est question, par exemple, des méfaits du tabagisme . L’approche de
l’entretien motivationnel est idéale en intervention de groupe auprès des jeunes, car elle favorise les
66
interactions et encourage la collaboration .
•
La TRN peut être proposée aux adolescents qui fument régulièrement et qui ont fait plusieurs tentatives
32
pour cesser de fumer sans succès . La combinaison du timbre et de la thérapie cognitivocomportementale (TCC) serait plus efficace que la combinaison des gommes à la nicotine et de la
32
TCC . De façon générale, le chlorhydrate de bupropion et le tartrate de varénicline ne sont pas
74
recommandés chez les adolescents . Il importe d’orienter la personne accompagnée vers un médecin
en ce qui a trait aux aides pharmacologiques.
66
73
36
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
AIDE-MÉMOIRE — ADAPTER L’INTERVENTION AUX CARACTÉRISTIQUES DES ADOLESCENTS
PRATIQUES
Explorer l’histoire et les expériences
tabagiques
Utiliser un langage connu des jeunes
Porter une attention particulière aux sujets
qui préoccupent les jeunes
Impliquer les parents et les membres de la
famille
Tenir compte de la pression exercée par la
famille et les pairs
Discuter des techniques de manipulation
utilisées par la publicité et de son influence
Soutenir le développement de l'affirmation de
soi et la capacité de repousser la pression
EXEMPLES
Discuter d’éléments tels que :
−
−
moment de la première bouffée;
produits essayés et consommés (ex. : cigarette,
cigarillo, cigarette électronique, pipe à eau, tabac à
chiquer, produits du tabac aromatisés);
− contexte de consommation.
Être attentif au vocabulaire des jeunes et aux expressions
qu’ils utilisent afin d’adapter son langage.
Faciliter un échange portant sur des éléments tels que:
− relations avec les autres (parents, amis);
− prise de poids;
− stress;
− recherche d’autonomie;
− perturbation émotionnelle.
Tenir des rencontres dans le milieu avec les parents
Considérer les aspects suivants :
− contexte familial et social
− rapports avec l’autorité
− entourage qui fume
Susciter un échange sur des sujets tels que :
− modèles proposés par l’industrie du tabac (ex. : image
de liberté);
− apparence inoffensive et amusante des produits.
Discuter d’outils pouvant être utilisés afin de :
− favoriser la construction de l’identité;
− développer de l’assurance, de la confiance en soi
− composer avec la peur du jugement
Favoriser la tenue de rencontres dans le milieu scolaire :
− encourager les interactions avec les pairs.
Solliciter le soutien et la collaboration de personnes
ressources de l’établissement et du RTS :
Travailler en collaboration
− infirmière scolaire, travailleur social,
psychoéducateur, médecin, intervenants de maison
des jeunes, etc.
66
73
43
À partir des travaux de Naar-King et Suarez, 2011 ; Dino et coll., 2011 ; Perkins, Conklin et Levine, 2008
Planifier des interventions de groupe
37
NOTES
38
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
4.8
ADAPTER L’INTERVENTION AUX CARACTÉRISTIQUES DE LA FEMME ENCEINTE OU QUI ALLAITE
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
Explorer et
construire la
motivation
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
Le counseling est le traitement de première ligne recommandé pour la femme enceinte ou qui
32, 75
allaite qui veut cesser de fumer
.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
L’approche à privilégier en matière d’abandon du tabagisme chez la femme enceinte suggère de centrer
76
les interventions sur la femme enceinte plutôt que seulement sur le fœtus . Cette approche met en
relief la valeur de la femme accompagnée et permet de susciter chez elle ses propres motivations à
76
cesser de fumer et à demeurer abstinente . Cette approche, centrée sur la femme enceinte, est en
accord avec l’approche de l’entretien motivationnel, mise de l’avant dans ce guide, et son efficacité en
abandon du tabagisme est reconnue.
•
La femme enceinte qui fume durant sa grossesse peut subir des pressions sociales (stigmatisation)
76
particulièrement fortes, parfois au point qu’elle n’ose pas avouer qu’elle fume . Il importe d’être
76
sensible à ces pressions et de lui offrir un soutien exempt de jugement afin de nourrir chez elle un
38
sentiment de confiance et d’ouverture .
•
Lorsque la femme enceinte est incapable de cesser de fumer ou qu’elle n’est pas intéressée à cesser
76
de fumer, l’approche de réduction des méfaits est reconnue comme une pratique à promouvoir . Cette
77
approche comporte toutefois des risques . La femme enceinte est susceptible de modifier sa façon de
fumer (ex. : prendre un plus grand nombre de bouffées, inhaler plus profondément) et d’absorber à peu
77, 78
.
près la même quantité de produits toxiques
•
En dernier recours, la femme enceinte peut utiliser la TRN . Une évaluation doit préalablement être
75
faite par un professionnel de la santé, qui assurera par la suite le suivi du traitement de la TRN .
Certains auteurs recommandent que la femme enceinte privilégie l’usage de TRN par voie orale (ex. :
32, 75, 79
. La TRN peut également
gomme) et en doses intermittentes plutôt que continues (ex. : timbre)
77
être utilisée par la femme qui allaite . En ayant recours à la TRN, la mère et son enfant sont exposés à
77
des niveaux moins élevés de produits chimiques que lorsque la mère continue de fumer . Les auteurs
ont des opinions partagées en ce qui a trait à l’usage du bupropion chez la femme enceinte ou qui
74, 76, 80, 81
.
allaite
•
La paternité peut inciter le partenaire de la femme accompagnée à réfléchir au type de père qu’il
82, 83
souhaite devenir
. En tant que futur ou nouveau père, il peut avoir besoin d’être soutenu et informé
82, 83
.
des méfaits du tabac et de la fumée secondaire
•
Jusqu’à 70 % des femmes ayant cessé de fumer pendant leur grossesse recommencent à fumer après
77
la naissance de leur enfant . La femme qui a cessé de fumer au cours de sa grossesse est
e
e
77
particulièrement à risque de rechute entre la 6 et la 12 semaine après son accouchement . Cette
77
rechute peut avoir une ou plusieurs causes (ex. : dépression post-partum, prise de poids) . Il importe
76
donc de lui offrir un soutien accru . De plus, le fait d’allaiter son enfant pourrait l’inciter à prolonger son
76
abstinence après la grossesse .
75
39
AIDE-MÉMOIRE — ADAPTER L’INTERVENTION AUX CARACTÉRISTIQUES
DE LA FEMME ENCEINTE OU QUI ALLAITE
PRATIQUES
EXEMPLES
Privilégier des interventions centrées sur
la mère plutôt que seulement sur le
76
fœtus
79
Estimer le niveau de stress
Sensibiliser à l’importance du soutien du
76
partenaire et du réseau social
Offrir du counseling individuel au
75, 76
partenaire qui fume
Encourager la réduction des méfaits
Promouvoir l’allaitement
76, 79
76, 77, 84, 85
S’informer des circonstances entourant la grossesse :
− grossesse prévue et désirée ou non;
− santé et bien-être de la mère;
− dissimulation du tabagisme.
Vérifier la présence de facteurs de stress :
− peur de l’inconnu relativement au processus de la
naissance;
− peur de ne pas être une bonne mère;
− manque de sommeil;
− complications relatives à la grossesse ou à la naissance;
− difficultés relationnelles (ex. : conflit avec le partenaire);
− dépression post-partum.
Rappeler l’influence majeure du partenaire et des membres de la
famille.
Proposer des interventions individuelles au partenaire qui fume :
− prise en compte du changement de rôle;
− respect de la dynamique de couple.
Proposer l’approche de la réduction des méfaits lorsque la femme
est incapable de cesser de fumer ou ne veut pas cesser de fumer :
− diminution du nombre de cigarettes;
− brèves périodes d’arrêt, peu importe le stade de la
grossesse.
Informer des risques associés à cette approche (ex. : inhalation
plus profonde).
Encourager l’allaitement, qui demeure le meilleur mode
46
d’alimentation pour l’enfant .
Sensibiliser la mère à l’importance de ne pas fumer en présence du
bébé; de ne pas fumer avant ou pendant l’allaitement et d’attendre
idéalement deux heures après avoir fumé avant d’allaiter à
45
85
nouveau , sauf si le bébé manifeste des signes de faim .
Sensibiliser la femme qui allaite au fait que le tabagisme peut nuire
à la production de lait et que la nicotine présente dans le lait
maternel peut causer de l’irritabilité, de l’insomnie et des pleurs
46
chez le bébé .
Offrir du soutien dans la réponse aux
76
besoins de base
Intensifier le suivi visant à soutenir l’arrêt
et à prévenir la rechute en période
86
postnatale
Travailler en collaboration
Proposer des moyens mobilisateurs dans les situations de faibles
revenus :
− remise de bons d’achat (couches, céréales pour bébé,
etc.).
Offrir un suivi étroit à la femme qui a cessé de fumer durant sa
grossesse :
− consultation téléphonique proactive;
− visites à domicile.
Solliciter le soutien et la collaboration de personnes ressources de
l’établissement et du RTS:
− sage-femme, infirmière en périnatalité, professionnels des
cliniques médicales, intervenants d’organismes
communautaires, de ressources en allaitement, etc.
40
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
41
4.9
ADAPTER L’INTERVENTION AUX CARACTÉRISTIQUES DE LA PERSONNE AYANT UN TROUBLE DE
SANTÉ MENTALE
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation propice
à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
Les personnes qui ont un trouble de santé mentale ont besoin d’être soutenues dans leur motivation
87
et leurs efforts pour cesser de fumer . En apprenant des stratégies pour contrôler leurs envies de
fumer, en changeant leurs habitudes et en obtenant le soutien social nécessaire, elles peuvent y
87
87, 88
arriver . Elles tirent profit d’un soutien fondé sur l’approche de l’entretien motivationnel
et
87
adapté à l’étape de changement à laquelle elles se situent .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
Les personnes qui fument et qui ont un trouble de santé mentale affichent les taux de tabagisme les
89
plus élevés, soit 40 % à 90 %, selon leur diagnostic . Près de la moitié d’entre elles fument plus de
90
40 cigarettes par jour . Elles sont les plus touchées par les méfaits du tabagisme et jusqu’à 60 %
90
d’entre elles meurent de maladies associées au tabagisme . Elles peuvent consacrer jusqu’à 27 % de
32
leur revenu à l’achat des produits du tabac . Le tabagisme est pour elles un moyen privilégié d’être en
32
interaction avec les autres . Plusieurs fument également pour atténuer les symptômes associés à leur
32, 91
.
trouble de santé mentale et aux effets secondaires de leur médication
•
La personne ayant un trouble de santé mentale, plus particulièrement celle ayant un diagnostique de
32, 87
schizophrénie, a tendance à fumer davantage
(ex. : inhalation profonde et plus longue, plus grand
87
nombre de bouffées par cigarette, consommation de la cigarette jusqu’au filtre) . Cette personne est
87
donc susceptible d’être plus fortement dépendante à la nicotine et d’éprouver des symptômes de
32, 92
, particulièrement l’état de manque et l’humeur
sevrage plus marqués en cessant de fumer
92
92
dépressive . Elle est également plus à risque de rechuter .
•
L’abandon du tabagisme n’est pas associé à une rechute de la maladie mentale ou à une exacerbation
des symptômes psychiatriques lorsqu’un soutien à long terme et un contrôle médical étroit sont
92, 93
assurés
. Toutefois, le trouble de santé mentale doit être traité et stabilisé avant que la personne
32, 94
94
. De plus, cette tentative doit être à distance d'un épisode aigu .
tente de cesser de fumer
La réduction du nombre de cigarettes fumées, ou l’arrêt complet, peut accroître les effets secondaires
de certains médicaments neuropsychiatriques, d’où l’importance d’orienter préalablement la personne
92, 93
accompagnée vers son médecin en vue d’une évaluation et d’un suivi médical étroit
. Le médecin
87
prendra en considération, notamment, le niveau de dépendance à la nicotine et les interactions
médicamenteuses possibles si la personne prend déjà des médicaments (ex.: antipsychotiques,
antidépresseurs). Il évaluera l’impact de la réduction ou de la cessation sur le métabolisme de ces
87
médicaments et ajustera la posologie au besoin . Il assurera également une surveillance étroite des
effets secondaires sur les médicaments neuropsychiatriques, et plus particulièrement si la varénicline
32, 87
. Il importe de dépister régulièrement les changements d’humeur. Ces
ou le bupropion est utilisé
changements peuvent faire partie du sevrage, être reliés au deuil causé par la perte de l’identité de
fumeur ou être associés à l’émergence d’un trouble dépressif32.
42
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
•
La majorité des pratiques de l’entretien motivationnel peuvent être utilisées auprès des personnes ayant
88
un trouble de santé mentale . Il importe toutefois d’accroître la directivité des interventions tout en
88
préservant et en valorisant l’autonomie de la personne accompagnée . En faisant appel à votre
jugement professionnel, vous déterminerez jusqu’où suivre les décisions de cette personne lorsque son
88
jugement est altéré par sa maladie .
•
Une démarche composée d’étapes plutôt qu’une cessation abrupte permet à la personne ayant un
trouble de santé mentale de développer ses aptitudes et de renforcer sa confiance en ses capacités à
87
cesser de fumer . Le soutien entre pairs constitue aussi une avenue prometteuse pour augmenter le
95
taux de réussite d’abandon du tabagisme . Idéalement, ces pairs ayant aussi un trouble de santé
95
mentale ont réussi à cesser de fumer grâce à leur participation à un programme de groupe . Certains
conseillers privilégient toutefois de regrouper des participants qui ont un trouble de santé mentale avec
des participants qui n’en ont pas.
•
Les TRN, dont les propriétés antidépressives sont reconnues, sont efficaces pour les personnes
87
souffrant de dépression qui veulent cesser de fumer . Lorsqu’elles prennent déjà des antidépresseurs,
94
ces personnes devraient continuer à les prendre durant leur démarche de cessation , après avoir
obtenu l’avis de leur médecin.
43
AIDE-MÉMOIRE — ADAPTER L’INTERVENTION AUX CARACTÉRISTIQUES
DE LA PERSONNE AYANT UN TROUBLE DE SANTÉ MENTALE
PRATIQUES
EXEMPLES
Offrir un soutien continu et à long
96
terme
• Faire des appels proactifs entre les rencontres.
Encourager une démarche
d’abandon du tabagisme
composée d’étapes plutôt qu’une
87
cessation abrupte
• Considérer et soutenir une approche de réduction ou de brefs arrêts de
quelques jours menant à l’arrêt complet.
• Valoriser les succès obtenus à chacune des étapes de la démarche.
•
•
•
•
Offrir un plus grand nombre de
rencontres de plus courte durée
87
et au contenu simplifié
•
•
•
•
Prioriser un seul objectif à la fois.
Utiliser un support visuel (images, tableau).
S’assurer de la clarté et de la précision des questions posées.
Restreindre, si nécessaire, la portée des questions ouvertes, par
88
exemple au lieu de :
« Qu’est-ce qui serait le plus important de changer dans votre vie? »,
privilégier :
« Au sujet de votre santé… (ou « de votre logement » ou « de votre
travail ») qu’est-ce qui serait le plus important de changer? »
Faire des reflets simples, courts et proches du langage de la personne.
Faire un rappel de l’objectif priorisé à plusieurs reprises au cours de la
rencontre.
Résumer plus souvent les points importants abordés au cours de la
rencontre.
Écourter et reporter la rencontre, au besoin.
Porter une attention particulière
aux questions relatives aux
symptômes de sevrage et aux
32
aides pharmacologiques
• Bien informer la personne de l’importance de ne pas cesser
92
brusquement la médication et les aides pharmacologiques .
32
• Demeurer attentif aux changements d’humeur .
• Soutenir la personne dans l’utilisation adéquate des aides
48
pharmacologiques .
32
• Encourager un suivi médical assidu .
Travailler en étroite collaboration
avec les professionnels de la
97
santé mentale
• Offrir simultanément un accompagnement pour l’abandon
tabagisme et pour le trouble de santé mentale.
• S’assurer de la surveillance et du suivi de la médication.
Créer des groupes de
95, 98
soutien
• Favoriser l’accès à du soutien entre pairs.
Travailler en collaboration
• Solliciter le soutien et la collaboration de personnes ressources de
l’établissement et du RTS:
- psychologue, travailleur social spécialisé en santé mentale,
intervenants de divers milieux (ex. : centre de réadaptation en
dépendance, services de psychiatrie, ressources alternatives en santé
mentale), etc.
du
44
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
45
4.10 ADAPTER L’INTERVENTION AUX CARACTÉRISTIQUES DE LA PERSONNE DONT LA SITUATION
SOCIOÉCONOMIQUE EST PRÉCAIRE
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
Les personnes qui fument et dont la situation socioéconomique est précaire ont un désir
99
d’abandonner le tabagisme qui est comparable à celui de la population en générale . Toutefois,
elles font face à des obstacles qui entravent leur démarche.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
Pour la personne dont la situation socioéconomique est précaire, fumer est souvent une pratique
100
sociale solidement ancrée dans les moments importants de sa vie familiale, sociale ou au travail . La
cigarette satisfait, chez cette personne, des besoins de première nécessité et sa vie de tous les jours
100
est fortement marquée de rituels tournant autour du tabagisme . Cesser de fumer peut donc être
100
perçu comme une privation et un accablement additionnels . Tenir compte de cette réalité vous
permet d’adapter vos interventions et de mieux accompagner cette personne dans sa démarche
101
d’abandon du tabagisme . Le recours à l’entretien motivationnel est particulièrement approprié.
•
La personne dont la situation socioéconomique est précaire est susceptible de faire face à plusieurs
obstacles spécifiques qui peuvent entraver sérieusement sa démarche d’abandon du tabagisme. Ces
obstacles peuvent être : une exposition continuelle au tabagisme, le manque d’activités pour remplacer
le tabagisme, une capacité financière limitée, une perception du coût élevé des aides
pharmacologiques, une méconnaissance des services d’abandon du tabagisme disponibles, un
manque d’accessibilité à ces services et certaines croyances spécifiques associées au tabagisme (ex. :
cesser de fumer est inutile parce que les dommages du tabagisme sont déjà faits), etc.102.
46
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
AIDE-MÉMOIRE — ADAPTER L’INTERVENTION AUX CARACTÉRISTIQUES
DE LA PERSONNE DONT LA SITUATION SOCIOÉCONOMIQUE EST PRÉCAIRE
PRATIQUES
EXEMPLES
Porter une attention particulière
101, 103
aux contextes de vie
•
•
•
•
Évaluer le stress induit par la précarité.
Explorer la fonction socialisatrice du tabagisme.
Valider s’il y a une exposition continuelle au tabagisme.
S’informer de la présence d’obstacles pouvant nuire à l’accessibilité
aux services (ex. : aucun moyen de transport).
• Explorer la présence de croyances spécifiques, telles que :
S’intéresser aux croyances
104
spécifiques non fondées
-
« la médication peut être dangereuse »;
-
« le soutien pour cesser de fumer n’est pas efficace »;
-
« cesser de fumer est inutile parce que les dommages du
tabagisme sont déjà faits ».
Prendre en compte le degré
d’alphabétisme, les préférences
linguistiques, les valeurs
105
culturelles
• Adapter la façon d’utiliser le formulaire d’information sur le client (ex. :
le remplir soi-même tout en discutant avec la personne accompagnée).
• Cibler la documentation à remettre ou l’adapter (ex. : documentation
conçue pour les personnes ayant des compétences réduites en
lecture).
Mener des actions de
106
proximité
• Offrir les services dans les lieux d’appartenance (ex. : soupe
populaire).
• Intervenir en milieu de travail.
Offrir des incitatifs
107
Privilégier les rappels proactifs
Créer des groupes de soutien
103
adaptés
Travailler en collaboration
• Remettre des échantillons gratuits de TRN (gommes, pastilles).
107
• Offrir un soutien personnalisé et continu.
• Offrir les rencontres dans des lieux qui sont familiers aux participants
(ex. : maison de la famille).
• Offrir un service de garde et le transport.
• Privilégier un horaire qui tient compte de la disponibilité des
participants.
• Solliciter le soutien et la collaboration de personnes ressources de
l’établissement et du RTS :
-
intervenant de quartier, organisateur communautaire,
travailleur
de
rue,
intervenant
d’organismes
communautaires (soupe populaire, cuisines collectives,
ressource en alphabétisation, maison de la famille, maison
de quartier), etc.
47
NOTES
48
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
4.11 INFORMER ET OUTILLER EN ACCORD AVEC LES PRINCIPES DE L’ENTRETIEN MOTIVATIONNEL
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
INFORMER ET OUTILLER
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
La personne que vous accompagnez est souvent habitée de préoccupations et de
43
questionnements relatifs à sa démarche (ex. : prise de poids) . Elle peut avoir besoin d’information
43
et d’outils adaptés à sa situation (ex. : surmonter les symptômes de sevrage) . Votre rôle consiste
à être à l’écoute de ses besoins et à échanger avec elle l ‘information de base nécessaire à sa
34, 37
démarche et à lui proposer les outils qui l’aideront, en fonction de ses préoccupations
.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
« Informer et outiller » est une pratique qui doit s’inscrire dans un échange avec la personne
38
accompagnée. Cela implique qu’une relation de collaboration est établie entre vous . L’information et
les outils que vous lui transmettez doivent être liés à ses préoccupations et ses questionnements et
34, 38
. L’expertise et les ressources de cette personne doivent demeurer
tenir compte de ses particularités
38, 40
. En faisant d’abord appel à
au premier plan, et ce, avant, pendant et après l’échange d’information
ses connaissances et à ses points de vue, vous valorisez son autonomie et soutenez le renforcement
38
de son sentiment d’efficacité personnelle .
•
Lorsque vous échangez ou transmettez de l’information à la personne accompagnée, il importe de
34, 38
demeurer dans une position neutre et d’être vigilant afin d’éviter d’adopter le réflexe correcteur
.
Dans cette optique, lui demander sa permission avant de lui donner de l’information et lui demander ce
34
qu’elle connaît du sujet sont des pratiques à promouvoir . Le fait de vous renseigner sur ce qu’elle
34
connaît vous évite de lui transmettre inutilement de l’information . Cela vous permet, au besoin, de
43
compléter l’information et d’apporter des précisions sur des idées ou des renseignements erronés .
34, 38
. Toutes
Demander un retour sur l’information transmise est également une pratique à promouvoir
ces façons de faire respectent et renforcent l’autonomie de la personne accompagnée, suscitent une
implication active de sa part dans la prise en charge de sa démarche et augmentent sa motivation au
34, 40
.
changement
•
Dans certaines situations, il est nécessaire de transmettre de l’information à la personne accompagnée,
34
sans obtenir sa permission au préalable (ex. : risque pour la santé, par exemple une interaction
médicamenteuse anticipée). Lorsque vous devez le faire, annoncez-lui que vous avez de l’information à
lui transmettre, offrez-lui de choisir à quel moment elle préfère que vous le fassiez et enfin, mettez en
34
évidence le fait qu’elle peut tenir compte ou non de ce que vous lui direz .
•
Certaines personnes peuvent être faiblement alphabétisées ou éprouver des difficultés importantes à
lire. Soyez attentif à de possibles indices (ex. : vocabulaire limité pour nuancer la pensée, difficulté de
prononciation, attitude soumise ou agressive en cas d’incompréhension), particulièrement lorsque vous
prévoyez remettre de la documentation écrite ou lorsqu’il s’agit de lui faire remplir le formulaire
108
d’information sur le client .
•
Enfin, l’efficacité des documents et des outils d’autoassistance adaptés, en version papier ou
109
numérique, pour aider la personne accompagnée à cesser de fumer
est reconnue. Il importe d’en
mettre à sa disposition. Cette pratique ne devrait toutefois pas être la principale source des efforts
110
déployés pour l’aider dans sa démarche .
49
AIDE-MÉMOIRE — INFORMER ET OUTILLER EN ACCORD AVEC LES PRINCIPES DE L’ENTRETIEN MOTIVATIONNEL
PRATIQUES
AVANT de transmettre de l’information
à la personne accompagnée :
•
− lui demander ce qu’elle
connaît du sujet;
•
− demander sa permission;
− vérifier son besoin
d’information.
EXEMPLES
« Que connaissez-vous à propos des symptômes de sevrage? Quels outils de gestion du stress connaissez-vous? »
« Seriez-vous d’accord pour qu’on discute ensemble de certains renseignements qui pourraient vous être utiles? »
•
« Me permettez-vous de vous donner de l’information au sujet de la grossesse et du tabagisme? »
•
« Accepteriez-vous que je vous fasse une suggestion? »
•
« Quel genre d’information aimeriez-vous obtenir au sujet des symptômes de sevrage? »
•
« Qu’est-ce que vous souhaitez le plus connaître au sujet de la gestion du stress? »
DE FAÇON GÉNÉRALE, au moment •
de lui transmettre de l’information :
•
•
•
− considérer ses particularités;
•
−
Utiliser un langage accessible et compréhensible : éviter le jargon, les abréviations, les termes techniques (un renseignement
simple pour vous peut être complexe pour elle).
Offrir de manière progressive de l’information simple et adaptée aux besoins exprimés (un thème à la fois).
S’assurer que l’information transmise ou l’outil proposé s’intègre de manière réaliste dans sa vie de tous les jours.
Proposer des outils présentés sous différentes formes, selon ses préférences (feuillet, site Web, livre, etc.).
Veiller à ce que les documents écrits soient ajustés à sa langue, à son niveau de littératie, à sa capacité visuelle, à sa
disponibilité, etc.
Privilégier une affirmation comme celle-ci :
parler de ce que les autres •
« La plupart des personnes dans votre situation choisissent de se débarrasser de tous les objets associés au tabagisme, par
personnes
font
dans
une
exemple les cendriers et les briquets ».
situation similaire;
au lieu d’une affirmation comme celle-ci :
•
« Le mieux pour vous est de vous débarrasser de tous les objets associés au tabagisme ».
−
lui présenter plusieurs choix •
adaptés (idéalement au moins
trois);
•
−
respecter les silences;
Permettre un temps de réflexion et faire place aux moments de silence, nécessaires à la réflexion.
demeurer présent.
Porter attention à l’attitude non verbale de la personne accompagnée et se questionner, au cours de l’échange afin d’ajuster sa
pratique, au besoin. Par exemple :
•
Le rythme est-il adapté? Favorise-t-il l’expression de la personne accompagnée (ex. : sentiments, pensées)?
•
La façon de partager l’information est-elle optimale?
•
Le message est-il reçu, entendu, compris?
−
APRÈS avoir transmis de l’information
à la personne accompagnée :
−
lui demander de donner son point
de vue sur l’information
transmise.
« Parmi les options possibles dont nous venons de discuter pour faire face aux moments de stress, lesquelles, croyez-vous,
sont les mieux adaptées à votre situation? »
« Qu’est-ce qui vous conviendrait le plus parmi ces trois façons de gérer le stress? »
« Qu’en pensez-vous? »
« En quoi est-ce que cette information sur la dépendance à la nicotine vous parle? »
« En quoi est-ce que cette information pourra vous être utile? »
34
À partir des travaux de Miller, Rollnick et Butler, 2009 ; Miller et Rollnick, 2006
33
50
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
51
4.12 INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT AU PHÉNOMÈNE DE LA DÉPENDANCE
La dépendance causée par la consommation de tabac joue un rôle majeur dans la démarche de la
personne que vous accompagnez. Cette dépendance est de trois ordres : physique, psychologique et
111, 112, 113
comportemental
. Pour s’en affranchir, la personne accompagnée peut avoir besoin de mieux
comprendre la manière dont se développe cette dépendance et dont elle se manifeste dans sa vie de
37, 43
tous les jours
.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
114
115
•
Le tabac contient une drogue : la nicotine . La nicotine modifie la composition chimique du cerveau
114
et peut entraîner une dépendance aussi puissante que la dépendance à l’héroïne ou à la cocaïne . La
personne qui consomme des produits du tabac perçoit rapidement des effets de bien-être associés à
116
cette consommation . Elle en vient progressivement à combler plusieurs de ses besoins par ce moyen
(ex. : se donner un regain d’énergie ou se détendre, contrôler les émotions inconfortables, avoir du
117
plaisir) et elle en arrive à croire que c’est uniquement ainsi qu’elle peut les combler . La consommation
59
des produits du tabac devient pour cette personne une façon d’être au monde . Il peut être difficile pour
elle d’imaginer sa vie sans fumer.
•
La nicotine inhalée atteint le cerveau en moins de dix secondes et engendre une libération excessive
111, 115, 116
de dopamine, associée au plaisir et à la récompense
. Cet excès de dopamine provoque, chez
la personne qui s’initie au tabagisme, une stimulation des fonctions psychiques (ex. : augmentation du
116, 117
. L’exacerbation de ses fonctions psychiques
niveau d’éveil, accélération des processus mentaux)
se traduit par l’accroissement de la vigilance, par la stimulation de l’humeur et de la motricité. La
personne se sent plus alerte et ressent une plus grande énergie. Elle éprouve également une sensation
113
de bien-être, de calme et d’assouvissement . De plus, la libération excessive de dopamine favorise un
116
apprentissage d’associations chez la personne qui fume . Elle en vient à associer plus ou moins
consciemment le fait de fumer à des situations, des lieux, des activités, des moments, des gestes, des
117, 118
.
rituels et des stimuli sensoriels précis
•
L’organisme humain développe rapidement une tolérance à la nicotine
et les effets de bien-être
initialement procurés par la nicotine diminuent avec le temps (ex. : déclin de l’humeur, perte
114
d’énergie) . La personne ressent le besoin de fumer parce qu’elle cherche à éprouver à nouveau les
111
effets de bien-être initialement perçus . Elle ressent également le besoin de fumer pour éviter de
116
ressentir les effets désagréables associés aux symptômes de sevrage . Plus elle fume, plus elle a
besoin de nicotine pour se « sentir bien », c’est-à-dire pour éviter de ressentir les symptômes de
111
sevrage, et ce, malgré les effets nocifs du tabagisme . La vitesse d’élimination de la nicotine de
115
l’organisme est de 2 heures, mais ce temps peut varier selon les personnes . Ainsi, une personne doit
57
fumer toutes les trente minutes pour maintenir un taux de nicotine stable dans son cerveau .
•
Toute personne qui consomme du tabac (cigarette, cigare, pipe, tabac à chiquer, à priser, etc.) peut
112
développer une dépendance à la nicotine . Cette dépendance peut s’installer après quelques
112
cigarettes, quelques mois ou quelques années de consommation, selon les personnes . Plusieurs
facteurs influenceraient la rapidité avec laquelle s’installe la dépendance (ex. : prédisposition génétique,
114, 119, 120
. Elle se développerait toutefois très rapidement chez
quantité et forme de tabac consommé)
69
les adolescents .
112
116
52
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
AIDE-MÉMOIRE — INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT AU PHÉNOMÈNE DE LA DÉPENDANCE
PRATIQUES
EXEMPLES
•
Inviter la personne accompagnée à cibler les phrases qui décrivent le mieux
les raisons qui la poussent à fumer.
Fumer me permet :
- de me stimuler, de me donner « un regain d’énergie »;
- d’accroître ma vigilance, ma mémoire, ma concentration;
- de me relaxer, de me détendre, de me calmer;
- d’améliorer mon humeur, de me sentir bien, d’avoir du plaisir;
- de stimuler mes sens (ex. : goûts, odeurs);
- de couper mon appétit (m’enlever la faim).
Encourager l’exploration
des effets physiques
recherchés
•
Inviter la personne accompagnée à cibler les phrases qui décrivent le mieux
les raisons qui la poussent à fumer.
Fumer me permet :
- de me reconnaître et de me définir en tant que personne : « je suis une
fumeuse » ou « je suis un fumeur »;
- de répondre à mes besoins de sécurité et de confiance en moi, de vivre
au quotidien en assurant mon bien-être psychologique et émotionnel;
- de me créer un mode de vie : organiser ma vie de tous les jours en tenant
compte de la cigarette (ex. : planification de ma routine et de mes
activités, choix des personnes que je fréquente).
Encourager l’exploration
de la dépendance
psychologique
•
Inviter la personne accompagnée à cibler les phrases qui décrivent le mieux
les raisons qui la poussent à fumer.
Fumer me permet :
- de communiquer avec les autres, d’entrer en relation avec eux;
- de partager avec d’autres une chose que nous avons en commun;
- de répondre au besoin d’appartenir à un groupe;
- de ne pas me sentir seul (ex. : la cigarette est une amie, une compagne).
Encourager l’exploration
de la dépendance
comportementale
•
Aider la personne accompagnée à reconnaître à quoi l’habitude de fumer est
associée dans sa vie de tous les jours.
Fumer est pour moi associé à :
- des lieux (ex. : salon, voiture);
- des activités (ex. : boire un café, utiliser l’Internet, parler au téléphone);
- une façon de me sentir occupé;
- des personnes en particulier (ex. : collègues, amis, membres de ma
famille);
- des moments précis (ex. : la pause, la fin du repas, le retour à la maison);
- un moyen privilégié de m’accorder du temps;
- un rituel impliquant une série de petits gestes (ex. : prendre mon paquet
de cigarettes, toujours l’ouvrir de la même façon, retirer le papier
d’aluminium, le chiffonner, prendre une cigarette, porter ma main à ma
bouche de façon répétée).
121
À partir des travaux de MSSS, 2010
53
NOTES
54
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
4.13 INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT AUX SYMPTÔMES DE SEVRAGE
La personne qui cesse sa consommation de tabac ou qui la diminue risque de ressentir plusieurs
37, 111
symptômes de sevrage
. Les symptômes de sevrage entraînent des inconforts importants et sont
43
considérés comme l’un des aspects les plus difficiles de la démarche d’abandon du tabagisme . De
122
plus, ils représentent l’une des principales causes de rechute . Ils peuvent donc constituer un
43
obstacle important à la réussite de la démarche et nécessitent une attention particulière .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
La personne accompagnée peut rapidement ressentir les effets du sevrage après avoir fumé sa
123
124
dernière cigarette , soit de 2 à 6 heures . Ces effets atteignent un sommet dans les 24 à 48 heures
43, 124, 125
. L’ensemble des symptômes de
suivant la diminution ou l’arrêt complet de sa consommation
sevrage diminuent progressivement d’intensité et leur durée s’échelonnent sur une période de 2 à
123
4 semaines . Certains symptômes peuvent toutefois durer 6 mois ou plus (ex. : besoin intense de
43
fumer (état de manque), augmentation de l’appétit, irritabilité) .
•
Les symptômes de sevrage ressentis peuvent être associés à la dépendance physique à la nicotine
126
(ex. : maux de tête) ou à la dépendance psychologique (ex. : humeur négative) . Les symptômes
associés à la dépendance psychologique peuvent se traduire par une préoccupation émotionnelle et
mentale associée aux effets d’assouvissement procurés par la nicotine, par un désir obsédant et
113
incessant de fumer à nouveau (état de manque) . Dans ce cas, la personne se sent poussée par une
pulsion et cherche à fumer par tous les moyens afin de ressentir à nouveau les effets que procure la
126
nicotine . Le désir obsédant, soit l’état de manque, est associé à une obsession désagréable qui
envahit et affecte les pensées, perturbe l’humeur et modifie le comportement. Enfin, la personne qui
cesse de fumer ou qui diminue sa consommation de tabac doit également composer avec des éléments
111
de sevrage associés à la dépendance comportementale (ex. : changements dans les relations, les
habitudes).
•
Plus la personne accompagnée présente un niveau élevé de dépendance à la nicotine, plus les
57.
symptômes de sevrage risquent d’être intenses et le besoin de soutien, important Aussi, plus la
personne accompagnée fume tôt après son réveil et plus elle fume un nombre élevé de cigarettes, plus
123
est elle susceptible de ressentir des symptômes de sevrage .
•
La consommation de cigarettes entraîne généralement des symptômes de sevrage plus marqués que la
125, 127
consommation d’autres produits du tabac (ex. : tabac sans fumée, pipe, cigare)
. En raison de
plusieurs facteurs (ex. : biologiques, socioculturels), chaque personne présente des symptômes de
128
nature et d’intensité variables .
•
Éviter de prendre une seule bouffée de cigarette après l’arrêt complet de la consommation de tabac
permet au corps de se désintoxiquer de la nicotine, facilite le processus de sevrage et aide à éviter la
43
rechute .
55
AIDE-MÉMOIRE — INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT AUX SYMPTÔMES DE SEVRAGE
PRATIQUES
De manière générale,
informer et outiller en accord avec
les principes de l’entretien
motivationnel
Donner un aperçu des symptômes
de sevrage à anticiper
Fournir de l’information générale sur
les symptômes de sevrage
Discuter du rapport entre le niveau
de dépendance à la nicotine et
l’intensité des symptômes de
sevrage
Discuter des moyens efficaces de
surmonter les symptômes de
43
sevrage
Remettre de la documentation, au
besoin
EXEMPLES
•
•
•
•
Demander d’abord à la personne accompagnée ce qu’elle connaît.
Lui demander la permission de lui transmettre de l’information.
Vérifier son besoin d’information.
Lui demander son point de vue sur l’information transmise.
•
•
•
•
•
•
Fatigue
Perturbation du sommeil
Augmentation de la toux
Constipation
Humeur négative, stress et dépression
43
Envie intense de fumer (état de manque)
• Apparition des symptômes de 2 à 6 heures après la consommation
124
de la dernière cigarette .
• Manifestation aiguë des symptômes dans les 24 à 48 heures
43, 124, 125
suivant la consommation de la dernière cigarette
123
• Diminution progressive de l’intensité des symptômes
• Durée de 2 à 4 semaines ou plus, selon les symptômes
• Risque accru de ressentir des symptômes de sevrage lorsque le
niveau de dépendance à la nicotine est élevé (c’est-à-dire plus la
première cigarette est fumée tôt après le réveil et plus le nombre de
123
cigarettes fumées par jour est élevé)
•
•
•
•
•
Recours aux aides pharmacologiques
Pratique d’exercices physiques ou de techniques de respiration
Réduction de la consommation de caféine et d’alcool
Abstinence complète (pas même une seule bouffée)
43
Modification des pensées :
changer les pensées négatives par des pensées positives et
réalistes. Par exemple, au lieu de se dire : « c’est trop difficile, je n’y
arriverai jamais », se dire : « c’est un défi que je peux relever une
étape à la fois ».
• Gratification : se féliciter de ses progrès et de ses réussites.
• Information sur les symptômes de sevrage : durée et moyens de les
surmonter (en annexe)
• Exercice de relaxation pour gérer le stress (en annexe)
56
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
57
4.14 INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT À LA GESTION DU STRESS
43
La peur de vivre du stress est reconnue pour être un obstacle à l’abandon du tabagisme et le stress
129, 130
éprouvé par la personne qui cesse de fumer est une cause fréquente de rechute
. Les
préoccupations associées au stress et la nécessité d’apprendre de nouvelles façons de composer avec
121
celui-ci méritent une attention particulière, et ce, avant, pendant et après l’abandon du tabagisme .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
Le stress est un phénomène d’adaptation physique et psychologique : en présence d’événements
stressants, le corps réagit en mettant en place des mécanismes qui lui permettent de s’adapter à la
131
situation stressante . La personne que vous accompagnez peut avoir développé l’habitude d’utiliser la
129
nicotine dans sa vie de tous les jours comme un moyen de composer avec le stress . À cet égard,
fumer peut représenter pour elle un rituel rassurant.
•
Le stress est ressenti lorsque la personne perçoit un écart entre ce qui lui est demandé et les
132, 133
ressources dont elle croit disposer pour répondre à cette demande
. L’évaluation qu’elle fait de la
133
demande et de ses ressources influence sa façon de s’adapter . Ainsi, cesser de fumer peut
représenter un stress additionnel pour la personne accompagnée, lorsqu’elle considère ce changement
43
important et menaçant et qu’elle croit ne pas avoir les ressources nécessaires pour y faire face .
•
Plusieurs moyens efficaces permettent à la personne qui cesse de fumer de composer avec le stress.
Par exemple, changer sa façon de réagir au stress en apprenant à voir les situations sous un angle
différent, utiliser des stratégies de résolution de problèmes (ex. : éviter ou modifier la source de stress),
133, 135, 136
. Les techniques de relaxation doivent toutefois être
utiliser différentes techniques de relaxation
133
pratiquées quotidiennement pour entraîner des effets significatifs et durables . Ces effets se font
ressentir tant sur le plan physique (ex. : réduction des tensions musculaires, de la tension artérielle) que
133
sur le plan psychologique (ex. : amélioration de la concentration et de la mémoire) .
58
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
AIDE-MÉMOIRE — INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT À LA GESTION DU STRESS
PRATIQUES
EXEMPLES
De manière générale,
informer et outiller en accord avec
les principes de l’entretien
motivationnel
Avant l’arrêt :
faire la liste de ce qui provoque le
stress
•
•
•
•
Demander d’abord à la personne accompagnée ce qu’elle connaît.
Lui demander la permission de lui transmettre de l’information.
Vérifier son besoin d’information.
Lui demander son point de vue sur l’information transmise.
• Aider la personne accompagnée à reconnaître ce qui, dans sa vie,
provoque du stress au quotidien. Par exemple :
- difficultés financières;
- perte d’emploi ou retraite;
- conflits avec l’entourage (ex. : conjoint, collègues, famille);
- grossesse ou naissance d’un enfant;
- problèmes de santé;
- surcharge de responsabilités (ex. : monoparentalité, soutien à
un parent en perte d’autonomie).
• Encourager la personne accompagnée à trouver des stratégies qui
lui permettront d’avoir une meilleure perception de son efficacité
personnelle. Encourager, par exemple, le recours à des stratégies
de résolution de problèmes :
Encourager l’exploration de
stratégies pour modifier
favorablement les pensées, les
comportements et les habitudes
Après l’arrêt :
dresser la liste des symptômes de
stress
Proposer des techniques de
relaxation
À partir des travaux de SCC, 2013
-
Éviter le stress (ex. : dire « non » à une demande lorsqu’on se
sent déjà stressé ou débordé).
-
Modifier la situation stressante (ex. : si l’on a beaucoup de
tâches à accomplir, mais pas assez de temps pour les
accomplir : se limiter aux tâches les plus importantes et se
féliciter de ce qui est accompli; demander de l’aide ou déléguer;
modifier son horaire de manière à avoir plus de temps).
-
Changer sa façon de penser (ex. : si la voiture tombe en panne
et qu’il est impossible de se rendre à son rendez-vous à l’heure
prévue, au lieu de se dire que c’est catastrophique, se dire
simplement que c’est déplaisant ou compliqué, que ce n’est pas
la fin du monde, qu’on peut prendre un autre moyen de transport
ou remettre son rendez-vous).
• Aider la personne accompagnée à reconnaître les symptômes de
stress, par exemple :
- tension ou douleurs musculaires;
- fatigue ou trouble du sommeil;
- maux de tête;
- trouble de concentration;
- agitation;
- colère.
• Suggérer, au besoin, des techniques de relaxation (en annexe) et
en encourager l’expérimentation.
136
; Wilkinson, 2010
133
59
NOTES
60
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
4.15 INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT À LA PRISE DE POIDS
Les préoccupations associées à la prise de poids peuvent avoir un impact défavorable sur la motivation
43, 137
à cesser de fumer et sur le maintien de l’abstinence de la personne accompagnée
. Ces
préoccupations méritent une attention particulière, et ce, avant, pendant et après l’abandon du
121
tabagisme .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
138
•
La nicotine a pour effet de couper l’appétit . De plus, elle augmente le métabolisme de base du
138
et entraîne une augmentation des dépenses en calories. En cessant de fumer, la dépense
corps
138
d’énergie diminue et l’appétit augmente . L’augmentation de l’appétit est l’un des symptômes de
139
sevrage les plus communs et qui dure le plus longtemps .
•
Les personnes qui cessent de fumer prennent en général de 4 à 5 kg au cours des 12 mois suivants .
140
La prise de poids la plus importante survient dans les 3 premiers mois après l’arrêt . Certaines
140
personnes peuvent prendre plus de 10 kg alors que d’autres peuvent même perdre du poids .
•
Les risques pour la santé associés à une prise de poids normale sont minimes comparativement aux
43, 141
.
risques associés au tabagisme
•
Les femmes sont davantage préoccupées par la prise de poids associée à l’abandon du tabagisme et
43
elles ont généralement une attitude irréaliste concernant leur poids idéal . La confiance en leur
137
capacité à contrôler leur poids après l’arrêt est souvent plus faible .
•
La personne accompagnée peut prévenir une prise de poids excessive en apportant des changements
réalistes et durables à ses habitudes de vie (ex. : opter pour une saine alimentation, devenir
30, 142
physiquement plus active)
.
•
Cesser de fumer et modifier ses habitudes alimentaires dans le but de perdre du poids sont deux
43
démarches exigeantes . À moins d’un avis médical contraire, il est recommandé de privilégier d’abord
43
l’abandon du tabagisme .
•
Encourager la personne accompagnée à reconnaître ses pensées et ses croyances concernant
l’alimentation ou certains aliments et discuter des conséquences de celles-ci (ex. : se priver d’un
aliment qu’on aime entraîne un sentiment de frustration qu’il est tentant de vouloir apaiser en fumant
43
une cigarette) .
•
Il importe d’analyser séparément les comportements associés au tabagisme (ex. : le réflexe de porter
quelque chose à sa bouche) et les comportements alimentaires (ex. : sauter un repas) pour établir
137
ensuite les liens qui existent entre les deux .
140
137
61
AIDE-MÉMOIRE — INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT À LA PRISE DE POIDS
PRATIQUES
De manière générale,
informer et outiller en accord avec
les principes de l’entretien
motivationnel
S’intéresser aux préoccupations
associées à la prise de poids et à
l’image corporelle
EXEMPLES
•
•
•
•
Demander d’abord à la personne accompagnée ce qu’elle connaît.
Lui demander la permission de lui transmettre de l’information.
Vérifier son besoin d’information.
Lui demander son point de vue sur l’information transmise.
•
•
Degré de satisfaction concernant son corps
Influence des pairs, des médias et de la famille sur la perception
de l’image corporelle et sur le besoin de contrôler son poids
Sentiment d’efficacité personnelle et capacité à contrôler son
poids
Importance de la motivation associée à la prise de poids
comparativement à celle associée à la santé
•
•
Dédramatiser l’information
concernant la prise de poids
•
•
•
•
•
Discuter des comportements
alimentaires
•
•
•
•
Référer ou orienter la personne
accompagnée vers un professionnel
de la santé, au besoin
•
Prise de poids habituelle de 4 à 5 kg après 1 an
Impact des effets de la nicotine (ex. : perte d’appétit,
augmentation des dépenses en calories)
Influence d’états concomitants (ex. : préménopause, ménopause,
perte d’emploi) sur la prise de poids
Prévention d’une prise de poids excessive (ex. : par une
modification réaliste de l’alimentation)
Importance de prendre trois repas et deux collations santé par
jour et de privilégier des aliments dont la teneur en fibres est
élevée et la teneur en gras et en sucre est faible
Écoute et reconnaissance des signaux de faim et de satiété (en
annexe)
Habitudes alimentaires (ex. : sauter le petit déjeuner)
Fréquence des restrictions alimentaires et leur impact (ex. :
perturbation des signaux de la faim et de satiété)
Importance de reporter toute démarche visant la perte de poids au
moins 6 à 12 mois après l’abandon du tabagisme, sauf en cas
d’avis contraire du médecin
Nutritionniste, médecin
140
20
121
À partir des travaux de Aubin et coll., 2012 ; Ligne j’Arrête, 2012 ; MSSS, 2010
137
43
Nandrino, 2009 ; Perkins, Conklin et Levine, 2008
; Antoine, Dodin et
62
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
63
4.16 INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT À L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
La pratique d’activités physiques peut faciliter la démarche d’abandon du tabagisme et permettre de
32
prévenir la rechute . Pour la personne qui cesse de fumer, il s’agit d’un élément important à inclure
dans sa démarche, en fonction de ses besoins, de son rythme, de ses intérêts, de son état de santé et
143
de sa condition physique .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
En général, la personne qui fume a tendance à être sédentaire et à avoir un plus faible degré d’activité
144
physique . Elle peut avoir une capacité réduite à pratiquer une activité physique en raison de la
144, 145
. Ses premiers pas pour devenir
diminution de sa fonction pulmonaire, causée par le tabagisme
physiquement plus active peuvent consister à changer quelques habitudes à son mode de vie (ex. :
utiliser l’escalier plutôt que l’ascenseur).
•
Il importe de s’assurer que la pratique d’une activité physique ne présente aucun risque pour la santé de
146
la personne accompagnée . Au besoin, explorer à nouveau son portrait médical (ex. : présence ou
soupçons de problèmes de santé). Si nécessaire, l’orienter vers un professionnel de la santé qui
évaluera son état de santé et qui lui conseillera une activité physique adaptée à son état de santé et à
146
sa condition physique .
•
L’activité physique est un bon moyen de réduire le stress et de maintenir une humeur positive
. La
marche peut être une bonne option, car elle nécessite peu d’équipement et n’exige aucune
43
préparation .
•
Encouragez la personne accompagnée à percevoir l’intégration de l’activité physique à son mode de vie
comme une occasion d’être physiquement active, seule ou en groupe, d’avoir du plaisir et de satisfaire
146, 147
ses besoins autrement
. Rappelez-lui l’importance de débuter à un niveau qui lui semble
133
confortable et qui respecte son rythme . Elle pourra ainsi intégrer de manière progressive les activités
146, 147
.
à ses nouvelles habitudes
43, 133
64
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
AIDE-MÉMOIRE — INFORMER ET OUTILLER RELATIVEMENT À L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
PRATIQUES
De manière générale,
informer et outiller en accord avec
les principes de l’entretien
motivationnel
EXEMPLES
•
•
•
•
Demander d’abord à la personne accompagnée ce qu’elle connaît.
Lui demander la permission de lui transmettre de l’information.
Vérifier son besoin d’information.
Lui demander son point de vue sur l’information transmise.
•
Inviter la personne accompagnée à partager ce qu’elle connaît des
bienfaits associés à la pratique d’activités physiques relativement à
l’abandon du tabagisme. Au besoin, ajouter à quoi ces activités
peuvent contribuer, par exemple :
− atténuer les envies de fumer;
− diminuer les symptômes de sevrage;
− permettre de contrôler la prise de poids;
− stimuler la production d’endorphines (hormones du plaisir), qui
renforcent le système immunitaire, protègent du stress, favorisent la
bonne humeur, etc.
•
Amener la personne accompagnée à cerner les besoins qu’elle peut
combler par la pratique d’activités physiques (ex. : être seule ou avec
un ami, bouger, se détendre, prendre l’air).
•
Inviter la personne accompagnée à s’exprimer sur :
Discuter des bienfaits associés à la
pratique d’activités physiques lors
de l’abandon du tabagisme
Encourager l’exploration des
principales sources de plaisir
associées à l’activité physique
Explorer les préférences en matière
d’activités physiques
− le type d’activités qu’elle préfère, sur celles qu’elle a déjà pratiquées
et appréciées.
•
Faciliter le repérage d’obstacles à
la pratique d’activités physiques
Inviter la personne accompagnée à
se fixer des objectifs axés sur la
démarche de mise en forme plutôt
que sur le résultat
Aider la personne accompagnée à
structurer un horaire qui permet
d’intégrer les activités physiques au
mode de vie
− le surcroît de travail;
− les responsabilités familiales, professionnelles et autres.
•
Encourager la personne accompagnée à se fixer des objectifs de mise
en forme, par exemple :
− utiliser l’escalier plutôt que l’ascenseur;
− stationner la voiture plus loin pour marcher davantage;
− réduire le temps passé devant le téléviseur ou l’ordinateur.
•
Inviter la personne accompagnée à trouver des moyens d’intégrer
l’activité physique à son horaire, à partir des éléments suivants :
− le moment, le lieu où se fera l’activité physique, les personnes avec
lesquelles elle se fera, etc.
•
Encourager la personne accompagnée à organiser son environnement
de façon à demeurer motivée à faire de l’exercice, par exemple :
− privilégier un parcours de marche agréable;
− considérer la possibilité d’avoir de l’équipement à la maison (ex. :
vélo stationnaire);
− s’informer des services et des installations sportives à proximité de
chez elle.
•
Inviter la personne accompagnée à déterminer des moyens de
récompenser ses efforts, par exemple :
Soutenir la personne accompagnée
dans l’organisation d’un
environnement favorable à la
pratique d’activités physiques
Encourager la personne
accompagnée à récompenser
l’atteinte de ses objectifs
Aider la personne accompagnée à trouver ce qui fait obstacle à la
pratique d’activités physiques, par exemple :
À partir des travaux de Santé Canada, 2012
− s’offrir un vêtement adapté à l’activité pratiquée, une pièce
d’équipement, un livre spécialisé, etc.
146
121
et MSSS, 2010
65
4.17 RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES EN GÉNÉRAL
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
La personne que vous accompagnez peut doubler et même tripler ses chances de parvenir à une
43, 74, 148, 149
abstinence à long terme en ayant recours aux aides pharmacologiques
. Votre rôle consiste à
écouter ses besoins et ses préoccupations concernant les aides pharmacologiques et à lui fournir les
renseignements de base à ce sujet (ex. : types d’aides offerts sur le marché) afin qu’elle puisse prendre
37
une décision éclairée . Votre rôle consiste également à l’orienter vers un professionnel de la santé (ex. :
médecin, pharmacien) lorsqu’elle éprouve des difficultés relatives à l’utilisation des aides
pharmacologiques, si son état de santé le nécessite ou si elle a des questions spécifiques à ce sujet.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
La personne accompagnée doit être encouragée à utiliser une aide pharmacologique si elle est motivée
à cesser de fumer, sauf s’il y a contre-indication ou si elle fait partie d’un groupe spécifique pour lequel
les preuves démontrant l’efficacité des aides pharmacologiques sont insuffisantes (ex. : femmes
enceintes ou qui allaitent, adolescents, personnes consommant moins de 10 cigarettes par jour ou
37, 74, 150
.
consommant des produits du tabac sans fumée)
•
Les aides pharmacologiques offertes sur le marché sont : 1) les thérapies de remplacement de la
nicotine (TRN), offertes en vente libre et sur ordonnance et 2) les aides antitabagiques sans nicotine,
MD
MD
151
soit le bupropion (Zyban ) et la varénicline (Champix ), offertes sur ordonnance seulement . Le
MD
recours à la TRN doit être envisagé avant le recours au bupropion (Zyban ) ou à la varénicline
MD 152
(Champix ) .
•
Chaque aide pharmacologique comporte des contre-indications et des mises en garde, nécessite des
37
précautions et peut entraîner des effets secondaires . Une évaluation médicale de la personne
accompagnée et un suivi sont donc nécessaires et doivent être assurés par un professionnel de la
74
santé . Lors des suivis, le professionnel de la santé pourra, par exemple, surveiller la tension artérielle,
153
évaluer l’humeur et vérifier la manifestation de signes de dépression , ajuster la dose initiale du
128
traitement ou modifier celui-ci au besoin .
•
En règle générale, la durée des traitements varie de 1 à 6 mois
. Plusieurs aides pharmacologiques
peuvent toutefois être utilisées sur une période de plus de six mois, sans risque pour la santé et sans
37
entraîner de dépendance . Cette approche peut être bénéfique si la personne accompagnée éprouve
des symptômes de sevrage persistants, a fait des rechutes après avoir terminé l’utilisation d’une aide
37
pharmacologique ou si elle souhaite un traitement à plus long terme .
•
Les TRN (timbres transdermiques, gomme à mâcher, vaporisateur buccal, inhalateur et pastilles)
122, 128
permettent une absorption de nicotine exempte de goudron et de monoxyde de carbone
. Il est
74, 122
.
plus sécuritaire de les utiliser que de continuer à fumer
74, 111
66
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
•
Les timbres transdermiques fournissent un apport prolongé et constant de nicotine tandis que les autres
111
produits fournissent un apport de nicotine plus immédiat . À doses équivalentes, l’efficacité des TRN
74
est comparable pour favoriser l’atteinte d’une abstinence à long terme . La gomme, les timbres et les
37
pastilles à teneur élevée en nicotine seraient plus efficaces en cas de forte dépendance à la nicotine .
MD
Un usage combiné de TRN (ex. : timbres et gomme) ou de TRN et de bupropion (Zyban ) serait plus
37
efficace si des symptômes sévères de sevrage ont été ressentis dans le passé . Cette combinaison
37, 74, 122
. Enfin, le recours à la TRN ou au bupropion
aiderait à mieux contrôler les fortes envies de fumer
37
peut retarder la prise de poids, sans toutefois l’empêcher .
•
Un tableau synthèse est présenté en annexe. Ce tableau regroupe l’information de base dont vous avez
besoin pour renseigner la personne accompagnée sur les aides pharmacologiques (ex. : types d’aide et
coûts approximatifs, indication du moment quand cesser de fumer). Vous aurez à adapter cet outil (ex. :
inscrire la posologie prescrite dans l’ordonnance du médecin).
•
L’information concernant les aides pharmacologiques change régulièrement. Santé Canada peut
diffuser des avis, notamment, concernant l’innocuité d’un traitement, par exemple la varénicline
MD 152
(Champix ) . Il importe de se tenir informé des changements concernant les aides
pharmacologiques.
67
AIDE-MÉMOIRE — RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES EN GÉNÉRAL
PRATIQUES
Considérer un
ensemble d’éléments
pour guider le choix de
l’aide
pharmacologique à
37
privilégier
EXEMPLES
•
•
•
•
•
•
•
•
−
−
−
−
−
Discuter des types
d’aide
pharmacologique
offerts sur le marché
•
50
Croyances, préférences et besoins de la personne accompagnée
Niveau de dépendance à la nicotine (ex. : peu ou très élevé)
État de santé global (ex. : maladie cardiovasculaire, hypertension, diabète,
154
dépression, allergies)
Expériences antérieures avec les aides pharmacologiques (ex. : produits
37, 74
utilisés, sévérité des symptômes de sevrage, effets secondaires ressentis)
Référer au médecin ou au pharmacien qui pourra évaluer les interactions
possibles avec d’autres médicaments (ex. : antidépresseur, antipsychotique) ou
74
des produits naturels (ex. : millepertuis)
37, 74
Coûts associés aux produits
Préoccupation importante associée à la prise de poids
Thérapie de remplacement de la nicotine (TRN) (en vente libre et sur
ordonnance) :
timbres transdermiques (7 mg, 14 mg ou 21 mg)
gomme à mâcher (2 mg ou de 4 mg)
pastilles (1 mg, 2 mg ou 4 mg)
inhalateur (10 mg)
151
vaporisateur buccal
Aides antitabagiques sans nicotine (sur ordonnance individuelle seulement) :
− bupropion (Zyban )
MD 151
− varénicline (Champix )
Permettent un sevrage progressif de la nicotine.
Diminuent l’ampleur des symptômes de sevrage et les rendent plus
111, 154, 155
.
supportables
111, 154, 155
.
Apaisent les envies intenses de fumer et les états de manque
Atténuent ou empêchent les effets du tabagisme perçus comme étant
43, 154
agréables
.
MD
Discuter des effets
positifs des aides
pharmacologiques
Discuter des effets
secondaires possibles,
selon l’aide utilisée
Expliquer les limites
des aides
pharmacologiques
Faire connaître les
mesures qui renforcent
l’efficacité du
traitement
Discuter de
l‘ajustement
nécessaire à la fin du
traitement
•
•
•
•
•
•
•
•
Timbres : éruption cutanée au site d’application, insomnie
Gomme, pastilles : douleur à la bouche, hoquet
MD
Bupropion (Zyban ) : bouche sèche, maux de tête
MD
Varénicline (Champix ) : nausées, rêves anormaux
•
•
Ne remplacent pas totalement le besoin en nicotine .
Semblent moins efficace pour certaines personnes (ex. : la TRN chez les
43
femmes), particulièrement lorsqu’elles sont utilisées seules .
N’agissent pas sur certains aspects de la dépendance (ex. : conditionnements
associés au tabagisme, tels que les habitudes, les rituels).
•
43
37, 156
•
Respect de la posologie, du mode d’emploi et de la durée du traitement
•
Nécessité de développer des aptitudes afin de s’abstenir de fumer sans le
43
recours à une aide pharmacologique .
.
68
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
69
4.18 RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES REMBOURSABLES
La personne que vous accompagnez augmente ses chances de réussir sa démarche d’abandon du
157
tabagisme lorsqu’elle a accès facilement et gratuitement aux aides pharmacologiques . Votre rôle
consiste à la renseigner sur les conditions d’accès à ces aides ainsi que sur les modalités de
remboursement.
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
La personne accompagnée peut voir un accès simplifié aux TRN grâce à l’ordonnance collective de
votre région. Afin de la renseigner adéquatement, assurez-vous de bien connaître les particularités de
cette ordonnance, par exemple : intentions thérapeutiques ciblées telles que réduction progressive de
3
l’usage du tabac ou arrêt complet , type de TRN concernée et posologie, combinaisons possibles.
Assurez-vous également de savoir qui sont les professionnels habilités à amorcer le traitement (TRN)
prévu dans l’ordonnance collective afin d’y référer la personne accompagnée; il s’agit habituellement du
pharmacien. Dans ce cas, la personne accompagnée se rend directement à la pharmacie pour se
81
prévaloir de l’ordonnance collective .
•
La personne accompagnée peut bénéficier d’un remboursement des aides pharmacologiques couvertes
par le régime général d’assurance médicaments (RGAM) du Québec en présentant une ordonnance
158
médicale individuelle ou collective . Si elle est admissible à un régime d’assurances privé plutôt qu’au
RGAM, encouragez-la à s’informer auprès de son assureur ou de son employeur afin qu’elle obtienne
158
des renseignements sur les aides pharmacologiques couvertes et la durée de la couverture .
•
Les aides pharmacologiques admissibles à un remboursement par le RGAM sont les timbres
158
transdermiques, la gomme et les pastilles de nicotine, le bupropion et la varénicline . En ce qui
MD
concerne les produits de TRN, seules certaines marques sont couvertes, soit les timbres Habitrol et
MD
MD
MD
MD 159
.
Nicoderm , les pastilles Thrive ainsi que la gomme Nicorette et Thrive
•
Chaque aide pharmacologique est couverte une fois par an, pour une période de douze semaines
158
consécutives . La personne accompagnée peut donc avoir accès à deux traitements par année, soit
un de TRN et un de bupropion ou de varénicline. La couverture de la varénicline peut se prolonger de
douze semaines à condition que la personne ait cessé de fumer et que la prolongation du traitement
158
survienne sans interruption à la suite des douze premières semaines de traitement . La combinaison
160
de timbres et de gomme ou de pastilles est couverte si les deux traitements débutent à la même date .
Le remboursement de deux timbres par jour à une personne qui consomme plus d’un paquet de
cigarettes quotidiennement constitue une mesure exceptionnelle. La demande doit être faite par le
160
pharmacien à la RAMQ .
•
La période de couverture des aides pharmacologiques est calculée à partir de la date de l’achat du
158
produit et non à partir de la date d’utilisation . Il importe donc de rappeler à la personne accompagnée
que l’achat des produits doit se faire en continu durant la période de couverture.
•
Les dépenses associées à l’achat des aides pharmacologiques peuvent être un obstacle à l’abandon du
157
tabagisme . Le fait d’y avoir gratuitement accès peut être un incitatif important et un facteur de succès
de la démarche.
70
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
COMPLÉMENT D’INFORMATION
Exemple du fonctionnement de la couverture
des aides pharmacologiques par le RGAM
•
La personne accompagnée obtient du médecin une ordonnance de timbres
er
(transdermiques). Elle achète les timbres le 1 décembre 2010. À partir de cette date, les
timbres seront couverts pour 12 semaines consécutives, soit jusqu'au 22 février 2011.
•
Après 4 semaines, la personne accompagnée arrête d'utiliser les timbres. Son médecin lui
remet plutôt une ordonnance de gommes à mâcher. Elle pourra alors se faire rembourser
un maximum de 840 gommes jusqu'à la fin de la période de 12 semaines, soit le
22 février 2011.
•
La personne accompagnée recommence à fumer. Le 12 mars 2011, elle reprend des
démarches pour arrêter. Son médecin lui fait une ordonnance de comprimés (ex. :
bupropion). Comme les comprimés font partie d'une catégorie différente de produits de
celle des gommes à mâcher et des timbres, ces comprimés seront couverts pendant une
période de 12 semaines consécutives à partir de la date d’achat (12 mars 2011).
•
Par la suite, si la personne accompagnée doit réutiliser les gommes à mâcher et les timbres
er
ils seront de nouveaux couverts à compter du 1 décembre 2011, soit un an après l'achat
des premiers timbres. Si elle doit recommencer à utiliser les comprimés (bupropion et
varénicline), ces derniers seront de nouveau couverts à compter du 12 mars 2012.
(À partir des travaux de RAMQ, 2012
158
)
71
NOTES
72
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
4.19 INTERVENIR EN GROUPE
ADAPTER L’INTERVENTION
Accueillir et
créer une
relation
propice à la
collaboration
Prendre
connaissance
de la situation
tabagique
INFORMER ET OUTILLER
Estimer
l’étape de
changement
RENSEIGNER SUR LES AIDES PHARMACOLOGIQUES
Explorer et
construire la
motivation
Faciliter
l’élaboration
d’un plan
d’action
Soutenir
l’arrêt et
prévenir la
rechute
INTERVENIR EN GROUPE
L’intervention de groupe est une pratique dont l’efficacité pour aider les personnes à cesser de
50, 161, 162
50, 161
fumer est reconnue
. Toutefois, elle est peu utilisée (3 %)
. Ce type d’intervention est
particulièrement indiquée pour les personnes qui ont rechuté plusieurs fois ou qui présentent des
caractéristiques associées à de faibles taux d’abandon du tabagisme (ex.: comorbidité
68
psychiatrique, dépendance élevée à la nicotine, niveau de stress élevé, faible estime de soi) .
PRENDRE LES ÉLÉMENTS SUIVANTS EN CONSIDÉRATION
:
•
Pour être efficace, l’intervention de groupe doit proposer aux participants un programme axé sur le
développement de leurs compétences et de leurs aptitudes pour la résolution de problèmes, plutôt que
163
sur l’acquisition de connaissances . En d’autres mots, l’intervention doit viser à ce que les participants
apprennent « comment » cesser de fumer plutôt que « pourquoi ». L’intervention doit également miser
128
sur le soutien mutuel des participants . L’efficacité de l’intervention de groupe est proportionnelle au
128
nombre de rencontres et à leur durée .
•
Les discussions entre participants permettent de normaliser le processus d’abandon du tabagisme,
contribuent à diminuer le sentiment de culpabilité ressenti et ont pour effet de responsabiliser les
163
participants au regard de leur démarche . La réticence à l’idée de décevoir les autres participants en
recommençant à fumer, par exemple, sert de motivation à demeurer abstinent.
•
L’entretien motivationnel peut s’appliquer efficacement à l’intervention de groupe
. Une des
pratiques à privilégier consiste à fournir le plus d’occasions possibles, à chacun des participants, de
s’exprimer en faveur du changement. Il est toutefois recommandé de développer vos habilités à
38
intervenir selon cette approche en individuel, avant de l’appliquer à l’intervention de groupe .
•
Combiner le recours aux aides pharmacologiques et une participation à un nombre élevé de rencontres
163
de groupe accroît les chances de succès
•
Le cadre proposé pour l’intervention de groupe comprend la tenue d’une rencontre préparatoire
117
individuelle . Cette rencontre permet entre autres de créer un premier lien avec le participant, de
117
prendre connaissance de sa situation tabagique , d’estimer à quelle étape de changement il se situe,
d’avoir un aperçu de ses motivations à cesser de fumer et de l’informer sur le service qui lui est offert.
Lors de cette rencontre préparatoire, le participant doit être invité à remplir le formulaire d’information
sur le client.
•
Le cadre proposé pour l’intervention de groupe suggère de tenir des rencontres d’une durée de une à
117
deux heures , échelonnées sur huit semaines consécutives et combinées à des rencontres
163
individuelles . Vous pouvez former des groupes ouverts ou fermés, selon les besoins.
•
Il importe d’assurer un suivi téléphonique au troisième et au douzième mois suivant la fin du programme
163
de groupe . Les personnes qui n’ont pas réussi à cesser de fumer à la fin de ce programme devraient
163
être encouragées à participer à une nouvelle série de rencontres dans un avenir rapproché .
164, 165
163
73
AIDE-MÉMOIRE — INTERVENIR EN GROUPE
Rencontre 8
Rencontre 7
Rencontre 6
Rencontre 5
Rencontre 4
Rencontre 3
Rencontre 2
Rencontre 1
OBJECTIFS
DÉROULEMENT GLOBAL PROPOSÉ
•
•
•
•
Estimer la dépendance physique et
psychologique
•
•
•
•
•
Composer avec les symptômes de
sevrage
•
Inviter les participants à se présenter.
Énoncer brièvement la philosophie du programme.
Présenter l’objectif de la rencontre.
Soutenir les participants dans l’évaluation de leur niveau de
dépendance physique et psychologique.
Partager les motivations à cesser de fumer.
Donner de l’information sur les services de soutien
disponibles entre les rencontres (ex. : ligne téléphonique,
rencontre individuelle, sites Internet).
Discuter des bénéfices de l’abandon du tabagisme.
Échanger de l’information sur les symptômes de sevrage.
Discuter des stratégies pour soulager les symptômes de
sevrage.
Échanger de l’information concernant les aides
pharmacologiques offertes sur le marché.
• Fixer la date d’arrêt.
• Inviter les participants à discuter de leurs expériences
jusque-là.
• Nommer des stratégies pour faire face aux déclencheurs.
• Distribuer du matériel d’information.
Explorer des stratégies pour faire face
aux déclencheurs
• Inviter les participants à partager leurs progrès depuis la
dernière rencontre.
• Discuter de la motivation et du soutien social nécessaires au
maintien de l’abstinence.
• Reconnaître et encourager les compétences développées
jusque-là.
• Proposer des exercices de gestion du stress.
• Inviter les participants à partager leurs progrès depuis la
dernière rencontre.
• Discuter des comportements favorables à l’abandon du
tabagisme et à la prévention de la prise de poids, par
exemple :
Utiliser des stratégies pour maintenir
l’abstinence
Développer de saines habitudes de vie
-
• Inviter les participants à partager leurs progrès depuis la
dernière rencontre.
• Proposer un atelier de gestion du stress.
• Distribuer de la documentation.
Expérimenter des stratégies de gestion
du stress
• Inviter les participants à partager leurs progrès depuis la
dernière rencontre.
• Favoriser le partage d’expériences d’anciens participants et
les inviter à répondre aux questions des participants actuels.
Échanger avec d’anciens participants
du programme
• Féliciter les participants en leur remettant un certificat
témoignant de leur réussite.
• Discuter du nouveau statut de non-fumeur.
• Revoir les stratégies pour faire face aux déclencheurs.
• Faire un rappel des services disponibles (ex. : groupe de
soutien, ligne téléphonique, site Internet).
Prévenir la rechute
À partir des travaux de Southard et Sell (2013)
saine alimentation;
activité physique adaptée au style de vie.
163
74
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
NOTES
75
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
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AIDES PHARMACOLOGIQUES
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Liste des médicaments couverts (remboursés par le RGAM)
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Listes des rappels et des avis de sécurité (Santé Canda)
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ADOLESCENTS
Réussite éducative, santé, bien-être : agir efficacement en contexte scolaire — Synthèse de recommandations
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http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1065_ReussiteEducativeSanteBienEtre.pdf
J’arrête (version à l’intention des adolescents) (J’Arrête)
http://www.jarrete.qc.ca/fr/indexFlash.asp?profil=jeune
FEMMES ENCEINTES OU QUI ALLAITENT
Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans, Tabac, alcool et drogues, p. 79, (INSPQ)
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Allaitement et tabac, alcool ou drogue, Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), Centre des
naissances
http://www.chumontreal.qc.ca/patients-et-soins/centre-des-naissances-du-chum/allaitement/allaitement-ettabac-alcool-ou-drogue
Portail d’information périnatale (INSPQ)
http://infoprenatale.inspq.qc.ca/tabac.aspx
CONTRÔLE DU STRESS
69 trucs pour réduire le stress, Association canadienne pour la santé mentale — Chaudière-Appalaches
http://www.acsm-ca.qc.ca/assets/69-trucs.pdf
Gérer son stress, Défi j’arrête, j’y gagne!
http://www.defitabac.qc.ca/sites/default/files/DT13_carte4_FR.pdf
89
POIDS
Questions de poids, Défi j’arrête, j’y gagne!
http://www.defitabac.qc.ca/fr/questions-de-poids/questions-de-poids
Gérer son poids…par où commencer? Institut de recherches cliniques de Montréal
http://www.ircm.qc.ca/CLINIQUE/educoeur/Documents/15_poids.pdf
SANTÉ MENTALE
Association canadienne pour la santé mentale (ACSM)
http://www.cmha.ca/fr/sante-mentale/
Institut universitaire en santé mentale Douglas (IUSMD)
http://www.douglas.qc.ca/
Fondation des maladies mentales (FMM)
http://www.fondationdesmaladiesmentales.org/fr/p/aider-une-personne/les-maladiesmentales/description?gclid=CJ2IocWkx7sCFSUOOgodVBEAOw
Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ)
http://www.institutsmq.qc.ca/
Santé mentale — Combattre les préjugés, ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS),
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/sante_mentale/index.php?accueil
Vie saine — Santé mentale, Santé Canada
http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/mental/index-fra.php
90
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
ANNEXE
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
93
94
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EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
95
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EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
97
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
BIENFAITS ASSOCIÉS À L’ABANDON DU TABAGISME
APRÈS
•
•
•
•
•
•
La tension artérielle diminue et redevient normale.
Le rythme cardiaque diminue et redevient normal.
Les mains et les pieds retrouvent une température normale.
Le taux de monoxyde de carbone dans le sang diminue et redevient normal.
L’oxygénation du sang redevient normale.
Le risque de subir une crise cardiaque diminue.
1 an
•
•
•
•
•
•
•
•
•
5 ans
•
Le monoxyde de carbone est éliminé de l’organisme.
Les sens de l’odorat et du goût s’améliorent.
La nicotine est éliminée de l’organisme.
La circulation du sang s’améliore.
Les terminaisons nerveuses se régénèrent.
Les bronches se détendent et la respiration devient plus facile.
La capacité respiratoire augmente d’environ 30 % et l’essoufflement diminue.
La fatigue s’estompe progressivement et l’énergie augmente.
La circulation sanguine et le fonctionnement des poumons continuent de
s’améliorer.
Les risques de maladies cardiovasculaires sont diminués de moitié.
20 minutes
8 heures
24 heures
48 heures
72 heures
2 semaines à 9 mois
•
10 ans
•
Le risque de développer un cancer du poumon est comparable à celui d’une
personne qui ne fume pas.
Le risque de cancer de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, de la vessie
et du pancréas diminue.
169
À partir des travaux de l’Association pulmonaire (2013e)
97
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
COMMENT RÉDUIRE LES DÉCLENCHEURS D’ENVIE DE FUMER?
STRATÉGIE
EXEMPLES
•
•
Changer d’air
Éviter les tentations
Modifier mes
habitudes de façon
réaliste
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Faire de ma maison et de ma voiture des lieux sans fumée.
Jeter les briquets, les allumettes et les autres articles associés à la
cigarette.
Me défaire de toutes mes cigarettes.
Nettoyer les cendriers, les ranger ou les jeter.
Nettoyer le cendrier de la voiture.
Essayer de m’entourer de personnes qui ne fument pas.
Fréquenter des lieux où il est interdit de fumer (ex. : bibliothèque, magasins,
restaurants).
Faire des activités, à la maison ou au bureau, que je n’ai jamais associées à
la cigarette.
Changer l’heure à laquelle je me lève.
Changer l’ordre de mes activités quotidiennes (ex. : prendre ma douche,
mon petit déjeuner, me brosser les dents).
Changer l’ordre de mes activités au travail (ex. : lecture des courriels,
planification de la journée, discussion avec les collègues).
•
Essayer de dormir le même nombre d'heures que d’habitude ou me coucher
un peu plus tôt.
M’occuper
•
•
•
•
•
•
Rendre visite à un ami qui ne fume pas.
Réaliser un nouveau projet.
Faire une activité, un loisir qui m’intéresse.
Aller au cinéma.
Faire une marche.
Offrir du temps bénévolement à un organisme.
Penser différemment
•
•
•
Dédramatiser les événements et les situations.
M’exercer à penser de manière positive et réaliste.
Me valoriser, me féliciter pour mes réussites.
Prévenir la fatigue
À partir des travaux de Perkins, Conklin et Levine (2008)
43
99
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
BALANCE DÉCISIONNELLE
Je continue de fumer
Avantages
Inconvénients
À partir des travaux de la Société canadienne du cancer (s. d.)
J’arrête de fumer
Avantages
Inconvénients
170
101
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
JOURNAL DE MA CONSOMMATION
Pour mieux me connaître et m’aider dans ma démarche pour cesser de fumer, je dresse le portrait de ma consommation de cigarettes.
J’indique les éléments suivants :
Nombre de
cigarettes
fumées
Heure
de la
journée
Intensité
du besoin de fumer
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
Ce que je faisais au
moment de fumer
Endroit où j’ai
fumé
Personnes
avec lesquelles
je me trouvais
Raison qui m’a
motivé à fumer
103
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
TABLEAU SYNTHÈSE — FORMES D’AIDES PHARMACOLOGIQUES OFFERTES
MÉDICAMENTS
ET COÛT APPROXIMATIF
QUANTITÉ DE CIGARETTES
FUMÉES PAR JOUR et
nombre de minutes écoulées
après le réveil avant de fumer la
première cigarette
Timbres
– de 10 cigarettes
Prix : 30 $/semaine
+ de 10 cigarettes
(HabitrolMD, NicodermMD)
QUAND CESSER DE
FUMER?
Dès l’application
(de préférence le matin)
POSOLOGIE
DURÉE
Voir l’ordonnance individuelle
ou collective
Voir l’ordonnance
individuelle ou collective
Timbres de 14 mg
Timbres de 7 mg
Timbres de 21 mg
Timbres de 14 mg
Timbres de 7 mg
Gomme
(ThriveMD
NicoretteMD)
2 mg :
– de 20 cigarettes
+ de 30 minutes
Prix approximatif :
35 $ à 40 $/100 mcx
15 $ à 20 $/30 mcx
4 mg :
+ de 20 cigarettes
– de 30 minutes
ThriveMD
*
ou
Nicorette
Prix approximatif :
35 $ à 40 $/100
15 $ à 20 $ /30
MD
Pastilles
1
mg
– de 20 cigarettes
2
mg
+ de 20 cigarettes
2
mg
+ de 30 minutes
4
mg
+ de 20 cigarettes
– de 30 minutes
De manière progressive
ou complètement et
dès l’application du
timbre si elle est utilisée
en combinaison avec
les timbres
De manière progressive
ou complètement
2 à 3 heures
à l’application
er
du 1 timbre et/ou
à l’application lorsque
le timbre est enlevé la
nuit
1 boîte de timbres
par semaine
pendant
12 semaines
10 morceaux par
jour
pendant
12 semaines
(Total : 840
morceaux)
Si elle est utilisée en
combinaison avec les timbres
15 à 30 minutes
Morceaux de 4 mg
Diminuer la dose de
façon progressive
10 pastilles par jour
pendant
12 semaines
(Total : 840 pastilles)
MD
(Thrive seulement)
Pastilles de 2 mg
Pastilles de 2 mg
15 à 30 minutes
Pastilles de 4 mg
10 minutes
(minipastille)
NON
Inhalateur
5 minutes
Prix approximatif : 40 $
De manière progressive
ou complètement
Vaporisateur
Possibilité d’utiliser
en combinaison
avec une
TRN
Prix approximatif : 40 $
Bupropion (Zyban
REMBOURSÉ
PAR LE RGAM
1 FOIS PAR
ANNÉE
Morceaux de 2 mg
Pastilles de 1 mg
De manière progressive
ou complètement et
dès l’application du
timbre si elles sont
utilisées en
combinaison avec les
timbres
De manière progressive
ou complètement
TEMPS ECOULÉ
AVANT DE
RESSENTIR
L’ACTION
MD
)
Prix : 70 $ à 75 $/30 jours
Varénicline
MD
(Champix )
Entre le 8e jour
et le 14e jour
d’utilisation
1 semaine
MD
aux fruits est la seule TRN à courte action qui ne contient pas de menthol.
À partir des travaux de RAMQ, 2013a
159
20
; Ligne j’Arrête, 2012 ; CSSS Québec-Nord, (s. d.)
12 semaines
12 semaines
(renouvelable pour
12 semaines si en
arrêt à 3 mois)
Entre le 8e jour
et le 35e jour
d’utilisation
Prix approximatif :
60 $ à 65 $/14 jours
* La gomme Thrive
60 secondes
166
; Fiore et coll., 2008
37
105
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
LES SYMPTÔMES DE SEVRAGE : DURÉE ET MOYENS POUR LES SURMONTER
SYMPTÔMES POSSIBLES
Étourdissements
Maux de tête (sensation de pression aux
yeux et à la tête)
DURÉE
APPROXIMATIVE
1 à 2 jours
•
•
Se lever et changer lentement de position.
Prendre des respirations lentes et profondes.
Variable
•
•
•
Faire des exercices de relaxation et de respiration.
Faire des étirements.
Se masser la tête.
•
•
•
•
•
•
•
•
Dormir suffisamment.
Éviter le sucre, manger sainement et boire beaucoup d’eau.
Éviter de se surmener.
Prévoir des siestes.
Faire de l’exercice en respectant sa condition physique.
Boire beaucoup d’eau.
Bouger et faire de l’exercice en respectant sa condition physique.
Sucer des bonbons sans sucre et des pastilles contre la toux, des glaçons.
Fatigue, manque d’énergie
2 à 4 semaines
Toux avec ou sans mucus, gorge sèche,
écoulement nasal
Quelques jours
à quelques
semaines
Sensation de tension dans la poitrine
MOYENS
Quelques
semaines
Troubles du sommeil
1 à 3 semaines
Constipation, maux d’estomac, gaz
intestinaux
3 à 4 semaines
•
Respirer lentement et en profondeur.
Note importante : Recommander à la personne accompagnée de consulter immédiatement un
médecin si elle ressent une douleur ou un inconfort thoracique (ex. : pression, serrement, douleur
167, 168
vive, sensation de brulure ou de lourdeur à la poitrine)
•
Éviter les boissons et les aliments qui contiennent de la caféine (ex. : café, cola), surtout en fin
de journée et en soirée.
•
Faire une marche après le souper.
•
Prendre un bain; se faire jouer dans les cheveux; regarder un film drôle.
•
Faire de l’exercice tous les jours.
•
S’accorder un moment de relaxation au moins une heure avant le coucher.
•
Vérifier le dosage des timbres de nicotine et/ou les retirer la nuit.
•
Boire beaucoup d’eau et manger, si possible, des aliments riches en fibres (ex. : fruits, légumes
crus, produits de grains entiers).
•
Faire de l’exercice.
•
•
Augmentation de la faim
2 à 4 semaines
•
•
•
Vérifier s’il s’agit d’une vraie faim ou d’une envie d’avoir quelque chose dans la bouche
Prendre des collations et des repas sains et équilibrés :
- privilégier des collations croquantes, faibles en gras et en sucre (ex. : légumes crus, bretzels,
maïs soufflé, fruits);
- grignoter souvent et en petites quantités des aliments faibles en calories.
Occuper ses mains et sa bouche.
Boire beaucoup d’eau.
Mâcher de la gomme sans sucre.
107
SYMPTÔMES POSSIBLES
Prise de poids
Difficultés de concentration
DURÉE
APPROXIMATIVE
Variable
Quelques
semaines
MOYENS
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Boire beaucoup d’eau.
Bouger et faire de l’exercice quotidiennement.
Réduire les portions, la consommation de sel et de gras.
Manger plus de fruits et de légumes.
Réduire un peu les heures de travail, si possible.
Prendre des pauses fréquemment.
Faire des exercices de respiration et de relaxation.
Utiliser un traitement de remplacement de nicotine (ex. : timbres).
Manger sainement (ex. : fruits, légumes et protéines).
•
•
Irritabilité, impatience, anxiété
2 à 4 semaines
Envie très forte de fumer, sensation de
manque
2 semaines
environ, parfois
davantage
Humeur dépressive, tristesse
10 à 30 jours,
pendant
lesquels les
symptômes
diminuent
progressivement
Faire une marche ou une autre activité physique.
Respirer profondément, essayer de se détendre : (ex. : prendre un bain chaud, écouter une
musique douce, faire des étirements, se faire masser).
•
Se rappeler que ces états sont normaux et prouvent que le processus pour recouvrer la liberté
suit son cours.
•
Faire des activités agréables et rire le plus souvent possible.
•
Réduire ou éviter la consommation de caféine.
111
•
Faire face à l’envie, qui dure environ 3 à 5 minutes .
- Se changer les idées (ex. : faire une marche, appeler un ami, faire un exercice de
respiration).
- Prendre un produit de substitution de la nicotine (ex. : gomme à la nicotine).
- Occuper sa bouche (ex. : mâcher de la gomme sans sucre, un bâtonnet de cannelle, boire
de l’eau).
•
Découvrir ce qui déclenche les envies de fumer.
•
Respecter le traitement de remplacement de nicotine.
•
Se confier à des amis.
•
Chercher du soutien auprès des professionnels de la santé.
•
S’offrir de petits plaisirs.
•
Faire des activités créatives ou réconfortantes (ex. : bricoler).
•
Appliquer des techniques comportementales.
Consulter son médecin si les symptômes d’humeur dépressive augmentent ou s’ils persistent sur une
plus longue période.
62
À partir des travaux de l’Association pulmonaire du Canada (2012c) ; j’Arrête (2003-2008a)
108
171
84
; Lacroix, C. et coll. (2008)
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
TECHNIQUES DE RELAXATION
133
Les techniques de relaxation sont des moyens efficaces pour diminuer les effets du stress . Pratiquer la
121
relaxation tous les jours permet d’obtenir des effets durables . Les techniques suivantes visent à réduire les
tensions (musculaires et autres) et à réduire l’impact des effets néfastes du stress.
Utilisez la technique qui vous convient le plus et respectez votre rythme
121
.
1) La respiration
La respiration améliore, entre autres, l’apport en oxygène dans le système sanguin et agit sur le système
121
nerveux en favorisant le retour à un état de calme après un stress .
1.1 La respiration contrôlée20
La respiration contrôlée comporte les trois étapes suivantes :
1- lnspirer par le nez pendant 4 secondes.
2- Retenir l’air pendant 4 secondes.
3- Expirer par la bouche pendant 8 secondes.
2) La méditation20
La méditation consiste à centrer son attention sur un mot, une expression ou un objet de son choix pour apaiser
l’esprit.
1-
S’asseoir confortablement dans un lieu calme.
2-
Garder le dos droit.
3-
Fermer les yeux et respirer profondément en détendant les muscles.
4-
Choisir un mot, une expression ou un objet significatif.
5-
Respirer en répétant le mot ou l’expression ou en visualisant l’objet choisi.
6-
Méditer pendant au moins 5 minutes.
7-
Reprendre lentement les activités en cours.
109
3) Le massage du cou et des épaules121
Masser le cou et les épaules favorise la détente de cette région, souvent tendue en raison du stress.
1-
Passer le bras droit devant soi et saisir l’épaule gauche avec la main droite.
Mettre la main directement sur la peau.
2-
Masser progressivement avec juste assez d’intensité :
3-
1. l’épaule et le haut du bras;
2. le devant de l’épaule et l’aisselle;
3. le haut de l’omoplate, la clavicule;
4. le cou et la nuque.
Masser, de deux à cinq minutes, l’ensemble du côté gauche.
4-
Prendre le temps de savourer l’effet du massage.
5-
Faire le même exercice de l’autre côté avec la main gauche.
4) Les étirements en douceur134
Les étirements aident à réduire la tension musculaire. Ils peuvent se faire en position assise en quelques
minutes.
•
•
•
•
•
•
•
•
110
Soulever les épaules jusqu’à la hauteur des oreilles puis les laisser retomber. Se détendre pendant
10 secondes. Répéter 3 ou 4 fois.
Tourner lentement la tête vers la droite. Tenir la position pendant 10 secondes. Répéter du côté gauche.
Pencher la tête jusqu’à ce que le menton touche la poitrine et la relever. Se détendre pendant
10 secondes.
Soulever le bras droit au-dessus de la tête puis le baisser. Répéter avec le bras gauche. Reprendre
3 ou 4 fois de chaque côté.
Étendre les bras devant la poitrine puis ramener les coudes en imitant le geste de ramer. Se détendre
pendant 10 secondes. Répéter 3 ou 4 fois.
Pencher le tronc vers la droite aussi loin que possible. Répéter du côté gauche.
Étirer la jambe droite en soulevant le pied du sol. Tenir la position pendant 10 secondes. Reprendre
avec la jambe gauche. Faire l’exercice 3 ou 4 fois de chaque côté.
Soulever le pied droit et faire tourner la cheville. Reprendre avec le pied gauche. Répéter l’exercice 3 ou
4 fois de chaque côté.
GUIDE DE PRATIQUES VISANT À SOUTENIR L’ABANDON DU TABAGISME À L’INTENTION DES CONSEILLERS
EN CENTRES D’ABANDON DU TABAGISME ET À LA LIGNE J’ARRÊTE
PRISE DE POIDS — RECONNAÎTRE UNE VRAIE FAIM
Il peut être facile de confondre l’envie de fumer avec la faim. Il importe d’apprendre à distinguer une vraie faim
d’un faux signal de faim. Cet apprentissage permet d’éviter de compenser le manque de cigarettes par la
121
consommation superflue de nourriture .
Signaux de faim
•
Estomac qui gargouille
•
Sensation de vide dans
l’estomac, parfois
accompagnée de petites
crampes
•
Baisse d’énergie
•
Difficulté à se concentrer
Faux signaux de faim
•
Envie de manger un
aliment en particulier
(cette envie est stimulée
par la vue, par l’odeur
d’aliments appétissants,
etc.)
•
Envie de manger parce
qu’on se sent seul,
stressé, fatigué
•
Envie de manger pour se
récompenser
Signaux de satiété
•
Sensation d’être rassasié
sans être trop plein
•
Diminution de l’envie de
manger
•
Augmentation de l’énergie
•
Disparition des signaux de la
faim
171
À partir des travaux de CAPSANA, 2013
111