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Plan
INTRODUCTION
I.
Présentation de l'œuvre et de l'auteur
1-
Biographie de l'auteur
2-
Bibliographie de l'auteur
3-
Signification du titre
4-
Résumé de l'œuvre
II. Présentation des personnages principaux
1-
Etienne LANTIER
2-
La famille des MAHEU
3-
Les bourgeois
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III.
Les conditions de travail des ouvriers
a- La pénibilité du travail
b- mauvais état des mines
c- La mauvaise rémunération
d- Le danger permanent
IV.
1-
Les conditions de vie des ouvriers
Avant la grève
a- La misère et la pauvreté
b- Les divertissements
c- La peur des ouvriers pour les bourgeois
2-
Pendant la grève
a- L'extrême misère
b- La délinquance
c- La peur des ouvriers pour les bourgeois
3-
Après la grève
V. Les raisons des mauvaises conditions de vie et de travail
VI.
La grève
Conclusion
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Introduction
Le XIXe siècle est le siècle de la révolution industrielle avec son cortège de
réussite bourgeoise et de misère ouvrière. Emile ZOLA s'inspire alors de ces
réalités pour écrire Germinal, l'œuvre soumise à notre étude. Par cette œuvre, il
nous amène au cœur de la vie des miniers qui se déroule principalement autour
de la fosse du Voreux et dans la ville de Montsou. Au cours de notre étude nous
ferons principalement ressortir les conditions de vie et de travail des ouvriers.
I-
Présentation de Fauteur et de son œuvre
1- Biographie de l'auteur
Emile-Edouard-Charles-Antoine ZOLA naît à Paris le 02 avril 1840 d'un père
ingénieur d'origine vénitienne et d'une mère française. A 7 ans, il perd son père
laissant sa mère et lui dans une situation précaire. Boursier, il entre à 18 ans au
second cycle au lycée Saint-Louis de Paris. Son échec au baccalauréat l'oblige
à gagner sa vie. Il est d'abord employé des douanes mais ne supporte pas cet
emploi.
En 1862, il entre à la librairie HACHETTE. D'abord manutentionnaire, il gravit
rapidement les échelons jusqu'à devenir chef de publicité. Il tente de se faire un
nom en publiait des poèmes dans des revues.
En 1866, il devient journaliste, et enquête au sein du Paris corrompu de la fin de
l'Empire, et se constitue une documentation qui sera plus tard essentielle à son
œuvre. Il publie l'année suivante Thérèse faquin où il met en application les
principes du naturalisme, mouvement littéraire dont il deviendra le chef de file.
Après son mariage en 1870, il se consacre à sa fresque les Rougon-Macquart,
histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire. Vingt ans lui ont
étés
nécessaires
pour
bâtir
son
œuvre.
Mallarmé
et
Maupassant
s'enthousiasment d'ailleurs pour cette œuvre. Sa candidature à l'académie
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française à été repoussée. Certains de ses romans ont provoqué des scandales.
Mais son talent est unanimement reconnu. En 1898, après avoir dénoncé les
lacunes d'un procès il est condamné à un an de prison. Il sort de prison le 05 juin
1899. Dans la nuit du 28 septembre 1902, il meurt asphyxié par les émanations de
gaz carbonique de sa cheminée. Il est innocenté après sa mort en 1904.
2- Bibliographie de l’auteur
1866 : Mes haines. Mon salon
Le vœu d'une morte
1867 : Les mystères de Marseille
Thérèse RAQUIN
1868 : Projet de l'histoire d'une famille
Madeleine FERRAT
1869 : Plan des Rougon-Macquart
1871 : La fortune des Rougon
1872 : La curée
1873 : Le ventre de Paris
1874 : Nouveaux contes à Ninon
1875 : La faute de l'abbé Mouret
1876 : Son excellence Eugène Rougon
1877 : l'Assommoir
1878 : Une page d'amour
1880 : Nana
Le roman expérimental
1882 : Pot- bouille
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1883 : Au bonheur des dames
1884 : La joie de vivre
1885 : Germinal
1886 : L'œuvre
1887 : La terre
1888 : Le rêve
1890 : La bête humaine
1891 : L'argent
1892 : La débâcle
1893 : Le docteur Pascal
1894 : Lourdes
1896 : Rome
1898 : Paris
1899 : Fécondité
1901 : Travail
1903 : Vérité
3- Signification du titre « Germinal »
Le premier sens de « germinal » est lié au renouveau cyclique de la nature qui se
situe au printemps (mars et avril). A ce renouveau s'apparente symboliquement
l'éveil chez les mineurs d'une prise de conscience de leurs conditions : la vie
reprend vigueur dans l'espoir d'une amélioration de leur situation, le cas échéant à la
violence.
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Emile ZOLA affirme que : « quant à ce titre de Germinal je ne l'ai adopté qu'après
bien des hésitations. Je cherchais un titre exprimant la poussée d'hommes
nouveaux, l'effort que les travailleurs font, même inconsciemment, pour se dégager
des ténèbres si durement laborieuses où ils s'agitent encore. Et c'est un jour par
hasard, que le mot Germinal m'est venu aux lèvres. Je n'en voulais pas d'abord, le
trouvant trop mystique, trop symbolique ; mais il représentait ce que je cherchais, un
avril révolutionnaire, une envolée de la société caduque dans le printemps. Et peu à
peu je m'y suis habitué si bien que je n'ai pas pu en trouver un autre. S'il reste
obscure pour certains lecteurs, il est devenu pour moi comme un coup de soleil qui
éclaire toute l'œuvre ».
4- Résumé de l'œuvre
Un jeune chômeur, Etienne Lantier se fait embaucher aux mines de Montsou,
dans le nord de la France. Il fait la connaissance d'une famille de mineurs les
Maheu, et tombe amoureuse de leur fille Catherine. Mais cette dernière bien que
n'étant pas insensible à Etienne est la maîtresse d'un ouvrier brutal, Chaval.
Etienne est révolté par les misérables conditions de vie des mineurs et les
conduira à la grève pour réclamer justice auprès des bourgeois.
II-
Présentation des personnages principaux
1- Etienne LANTIER
Etienne LANTIER est un bel homme de vingt-et-un ans, brun. Il travaillait à Lille
dans un atelier de chemin de fer. De là, il a été chassé après avoir giflé son chef.
Il erra pendant huit jours jusqu'à arriver à la fosse du Voreux, une houillère, où il
trouva du travail. S'imprégnant des conditions de vie et de travail très précaires, il
devient le chef de file de la grève pour revendiquer l'amélioration de ces
conditions. Il se cultivait avec les livres de son ami Souvarine. Il aimait Catherine
la fille des Maheu. Il devint alors le rival de Chaval. Lors de l'éboulement du
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Voreux, Etienne tua Chaval par jalousie et par vengeance. Il sortit survivant de
l'éboulement et partit pour Paris sûr de la rage vengeresse qui germait lentement
dans les cœurs des mineurs travaillant sous la terre.
2- La famille des MAHEU
La famille MAHEU est composée de dix membres et habitait au coron des deuxcent-quarante au numéro seize du deuxième corps :
- Toussaint MAHEU est le père. Il a sept enfants et travaillait à la mine du Voreux.
Il fut tué pendant la grève.
- La Maheude est la femme de Maheu. Elle a travaillé à la compagnie jusqu'à dixhuit ans quand elle prit sa première grossesse et se maria avec Maheu. Acharnée
à ne pas faiblir pendant la grève après la mort de son mari et de ses enfants
Alzire, Catherine et Zacharie, elle redescendra à la mine pour nourrir les quatre
enfants qui lui restent. -Vincent MAHEU était le père de Maheu. Il avait cinquante
huit ans et il a travaillé pendant cinquante ans à la mine de charbon du Voreux
dont quarante ans au fond de la mine.
Les enfants :
-
Zacharie l'aîné était âgé de vingt-et-un ans. Il se maria avec Philomène, la fille
des Levaque. Ils avaient deux enfants. Il fut brûlé lors de l'éboulement du
Voreux par le grisou quand il voulut sauver sa sœur Catherine.
-
Catherine : deuxième enfant des Maheu, elle était herscheuse au Voreux. Elle
devient la femme de Chaval tout en aimant Etienne LANTIER. Elle mourut
dans l'éboulement du Voreux
-
Jeanlin avait 11 ans. Il était toujours avec ses amis Bébert et Lydie avec
lesquels ils formaient une bande dont il était le capitaine. Il faisait tout le temps
des bêtises
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-
Alzire était infirme et avait six ans. Elle aidait beaucoup sa mère pour les
travaux ménagers mais elle mourut lors de la grève
-
Lenore la troisième fille avait six ans. Elle allait à l'école
-
Henri le dernier garçon avait quatre ans et allait aussi à l’école
-
Estelle la dernière venue avait trois mois
3- Les bourgeois
C'étaient principalement les habitants de la Piolaine c'est-à-dire la famille
Grégoire. Monsieur Grégoire était le directeur de la Compagnie des mines de
Montsou. Il était marié et avait une fille nommée Cécile. Monsieur Deneulin était
son oncle.
Il y avait la Régie, un véritable palais où les gros messieurs de Paris, et des
princes, et des généraux et des personnages du gouvernement venaient chaque
automne donner de grands dîners.
Il y avait aussi la famille HENNEBEAU. Monsieur HENNEBEAU était un ingénieur
et avait un hôtel. Il était marié mais ne s'entendait pas avec sa femme. En effet,
son neveu Négrel qui habitait avec eux le trompait avec sa femme. Les
HENEBEAU était amis avec les GREGOIRE avec lesquels ils organisaient de
somptueux dîners.
III-
Les conditions de travail des ouvriers
a- Le mauvais état des mines
La mine de Montsou comme toutes les autres mines étaient dans un piteux état.
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En effet, pour descendre dans la fosse du Voreux, il y avait une cage de fer avec
quatre étages de berlines (wagonnet où on transporte le charbon) où les ouvriers
devaient s'entasser jusqu'au nombre de quarante ; ce qui ne leur permettait pas
de bien respirer. Quand ils descendaient, il y avait de l'eau qui tombait sur le toit
de la cage, un véritable déluge à tel point que la toiture s'était trouée et avant
même d'arriver au fond ils étaient trempés. Descendus, ils devaient emprunter
des galeries de roulage pour arriver au lieu d'exploitation du charbon. On pouvait
donc trébucher sur les rails et en plus il y avait de l'eau qui coulait toujours. Les
toits des galeries menaçaient de s'effondrer et il fallait chaque fois les étayer avec
du bois (boisage). Aussi, au fur et à mesure qu'on avançait la galerie devenait
plus basse, inégale de toit forçant les ouvriers à se plier sans cesse. Il y avait
également de brusques changements de température. Dans la galerie de roulage
il soufflait un vent glacé dont la violence tournait à la tempête tandis qu'à mesure
qu'on s'enfonçait dans les autres voies il y avait une chaleur suffocante.
b- La pénibilité du travail
En haut, les ouvriers devaient chacun prendre une lampe pour pouvoir s'éclairer
au fond. Au Voreux, les haveurs (ceux qui abattaient le charbon) devaient
s'allonger les uns au-dessus des autres, séparés par des planches qui retenaient
le charbon abattu. Ils occupaient chacun quatre mètres environ des veines et les
veines étaient si minces, épaisses de quarante-cinq centimètres, qu'ils se
trouvaient là comme aplatis entre le toit et le mur, se trainant des genoux et des
coudes, ne pouvant se retourner sans se meurtrir les épaules. Ils devaient se
tordre le cou les bras levés et brandissant la rivelaine un pic à manche court qu'ils
utilisaient pour abattre le charbon. La houille était grasse, le bloc se brisait, roulait
en morceaux le long du ventre et des cuisses. Quand ces morceaux, retenus par
la planche s'étaient amassés sous eux, les haveurs disparaissaient.
Maheu en particulier souffrait le plus. La température montait jusqu'à trente-cinq
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degrés, l'air ne circulait pas, l’étouffement devenait mortel. Il devait accrocher sur
un clou sa lampe au-dessus de sa tête ce qui augmentait la chaleur. Mais son
supplice s'aggravait surtout de l'humidité. Il y a avait de l'au qui coulait d'une roche
sur lui et au bout d'un quart d'heure, il était trempé, couvert de sueur lui-même.
Catherine qui roulait les berlines souffrait de la chaleur dans les voies et se
déshabillait, restant seulement en culotte. Etienne souffrit les premiers jours. On le
traitait même de fille. Mais à la longue il devint l'un des meilleurs ouvriers.
c- Le danger permanent
Travailler dans la mine de charbon ou comme dans toutes les autres mines était
comme une sorte de pacte avec la mort. Les ouvriers étaient exposés à plusieurs
dangers tels que les maladies respiratoires et bien d'autres. Bonne mort était
atteint d'une toux et crachait noir. En plus il était atteint d'une hydropisie c'est-àdire des œdèmes généralisés aux pieds car il y avait de l'eau dans les fosses qui
arrivaient souvent aux genoux. Les toits des galeries menaçaient de s'effondrer et
une fois il y eut un éboulement. Un ouvrier mourut et on failli amputer les deux
jambes de Jeanlin. Aussi, il y avait un gaz, le grisou, un gaz inflammable qui
menaçait toujours de faire sauter la mine. A cause du grisou, Zacharie mourut
quand il voulut sauver sa sœur lors de l'éboulement du Voreux. En effet, sa lampe
fit sauter la mine et il fut brûlé.
d- La mauvaise rémunération
Malgré le dangereux et pénible travail qu'abattaient les ouvriers, ils étaient mal
payés. Le salaire était misérable. Il était de quarante à cinquante centimes par
berline alors qu'ils devaient payer six francs le loyer par mois et se nourrir. De ce
fait, les ouvriers étaient prêts à donner leurs peaux pour avoir deux berlines de
plus le soir malgré la fatigue. Etait-ce possible qu'on se tua pour une si besogne,
dans ces ténèbres mortels et qu'on n'y gagna même pas les quelques sous du
pain quotidien ? Cela était injuste. En plus, la direction des mines taxa le boisage
au mètre cube de bois employé et le prix de la berline baissa de dix centimes.
Mais la compagnie avançait que la diminution des dix centimes serait compensée
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par le prix des boisages. C'était plutôt un prétexte de la compagnie pour exploiter
les ouvriers.
IV-
Les conditions de vie des ouvriers
1- Avant la grève
a- La misère
Les ouvriers étaient en général très pauvres et vivaient dans des conditions
pitoyables. Ils
vivaient
dans
des
corons
(quartiers)
formés
d'ensemble
d'habitations collés les unes aux autres par un mur tellement fin, qu'étant dans sa
maison, on entendait ce qui se passait dans la maison voisine. Ainsi, on peut dire
qu'ils vivaient les uns sur les autres. Et malgré ces pauvres habitations ils payaient
six francs le loyer à la Compagnie. Il n'y avait pas d'électricité et ils étaient obligés
de se servir de chandelles. Pendant l'hiver la vie devenait plus difficile. Il n'y avait
que les cheminées où brûlaient constamment un feu de houille pour se réchauffer
mais aussi pour préparer. En effet la Compagnie offrait du charbon mais c'était du
charbon d'escaillage, un charbon ramassé dans les voies qui s'allume très
difficilement. Aussi, il y avait des puits et chaque puits desservait 4 ménages.
Les ouvriers étaient misérables. En effet, leurs salaires insignifiants ne leur
permettaient pas de bien se nourrir. La plupart du temps, ils se nourrissaient de
feuilles de choux bouillies, de pain, de beure, de café et surtout de soupe mais
rarement de viande. Contrairement aux bourgeois qui se nourrissaient de
brioches, de chocolat, de dindes, de poulets rôtis...ainsi donc les ouvriers
passaient leurs longues journées à tromper leur faim avec des feuilles de choux
bouillies.
En prenant exemple sur les Maheu, on peut remarquer que ceux-ci du fait qu'ils
étaient nombreux mangeaient mal en l'occurrence des tartines, de la soupe claire,
du café tellement clair qu'il ressemblait à de l'eau de rouille.
Dans la chambre des enfants, il n'y avait que trois lits pour six personnes et trois
travaillaient (Zacharie, Catherine et Jeanlin). Bonne mort y dormait aussi car,
travaillant la nuit, quand il entrait le jour, il y avait au moins un lit vide.
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Dans la chambre il y avait une terrine servant de cuvette pour se soulager. Ainsi,
ils faisaient leurs besoins intimes sans honte, du fait de l'habitude.
La famille gagnait neuf francs la quinzaine, ce qui était peu. La Maheude était
obligée d'aller mendier chez les bourgeois de la Piolaine située à deux kilomètres de
Montsou, qui donnaient des vêtements aux enfants pauvres. Outre cela, les femmes
des ouvriers prenaient des crédits chez Maigrat, l'épicier. Mais ce dernier voulait que,
au cas que tu ne pourrais pas payer, tu lui envoie ta fille ou te voulait toi pour avoir
des rapports sexuels. Mais les femmes refusaient de se rabaisser ainsi. Ils
appelaient donc leur coron « Paie-tes-Dettes » par une ironie bonne enfant de leur
misère.
En prenant toujours exemple sur les Maheu, nous pouvons remarquer que le jour
qu'ils mangeaient des pommes de terre, Lenore et Henri se battaient pour manger
les pelures tombées. Aussi, au retour de la fosse, le reste de la famille avait si faim
qu'ils mangeaient dans leurs vêtements humides. Ils se lavaient dans une moitié
de tonneau transformé en baquet et ils se lavaient à tour de rôle. Ainsi, quand
certains mangeaient, d'autres se lavaient. Ils se lavaient dans la même eau et on
ne changeait l'eau que pour le père. Maheu et la Maheude ne voulaient pas que
Zacharie et Catherine se marient car leurs payes servaient beaucoup pour la
famille mais les parents ont étés finalement contraints. Alors, ils prirent Etienne
comme logeur par sympathie mais aussi par intérêt car celui-ci devait leur payer le
loyer.
b- Les divertissements
Chaque dimanche, il y avait des kermesses qui étaient organisées. C'était
l'occasion pour les ouvriers de se retrouver pour oublier leurs soucis. Ils dansaient
et buvaient beaucoup. Ils jouaient à la pétanque et à la crosse. Dans la vie
quotidienne, nous pouvons dire qu'il y avait une dépravation sexuelle. En effet, à
la descente du travail, on pouvait trouver des couples un peu partout dans les
herbes. C'est sûrement pour cette raison qu'ils avaient beaucoup d'enfants.
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C'était un moment de plaisir pour eux, une occasion d'oublier les misères qu'ils
vivaient.
c- La peur pour les bourgeois
Quand les bourgeois arrivaient dans le coron, surtout le directeur M.
HENNEBEAU, ils étaient saisis d'une crainte hiérarchique et le coron devenait
calme. Et, le fait qu'à chaque fois qu'un ouvrier parlait de grève et qu'on lui rendait
son carnet les amenait à avoir plus peur.
2- Pendant la grève
a- L'extrême misère
Pendant la grève les ouvriers n'allaient plus au travail donc n'avaient plus de
salaires. Ils étaient plongés dans une misère totale. Dans la famille des MAHEU,
les assiettes étaient vides. Le coron des deux-cent-quarante semblait mort. Les
ouvriers attendaient que les directeurs cèdent à leurs revendications mais rien n'y
fit. Puisque Etienne les avait promis la justice, ils étaient prêts à souffrir pour la
conquête du bonheur universel. Ainsi, en face de ces jours terribles de misère,
pas une plainte ne se faisait entendre au coron des deux-cent-quarante. Tous
obéissaient au mot d'ordre qui était la sagesse, avec un tranquille courage. A la
longue les ressources s'épuisaient et les mineurs n'avaient plus d'argent pour
soutenir la grève et la faim demeurait. Maigrat n'accordait plus de crédits. Au bout
d'un mois la misère avait empiré. A peine de maigres aumônes suffisaient-elles à
soutenir les plus pauvres. Les autres vivaient en vendant leurs vêtements usagés,
la laine des matelas, les ustensiles de cuisine, les meubles.
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Les MAHEU avaient peu à peu vidé leurs matelas, leur horloge et 2 chaises. Ainsi,
les enfants se serraient sur un vieux banc pour s'assoir. Il n'y avait même plus de
chandelles pour s'éclairer. Pour comble de misère, il gelait très fort et il n'y avait ni
houille, ni pétrole. Comme exemple, Alzire la fille des MAHEU mourut de faim et
de froid. La caisse de prévoyance qui avait été prévue s'épuisa. Beaucoup
d'autres gens moururent de faim dans le coron. Il fallait pourtant manger. Quoi
faire ? Où aller ? Les enfants et les femmes pleuraient.
Seuls ceux qui continuaient à travailler, les lâches vivaient mieux.
b- La délinquance
Du fait qu'il y avait plus à manger les enfants traquaient les gens sur les routes.
C'est l'exemple de Jeanlin. Celui-ci ne dormait plus à la maison. Lui et ses amis
Bébert et Lydie pillaient les vergers des bourgeois, attaquaient les étalages. Ils
volèrent même une vieille femme aveugle. Dans le pays, on accusait les miniers
en grève. On parlait de vastes bandes organisées. U jour même Jeanlin avait
forcé Lydie à voler sa mère et à chaque fois c'était lui qui gardait le butin. Pendant
la grève, il tua même un gendarme. Il vivait dans un trou qu'il appelait son terrier.
Dans son trou il y avait des provisions alors que sa famille mourait de faim en
haut. Etienne se cacha d'ailleurs là-bas pendant deux semaines pour éviter les
gendarmes.
3- Après la grève
La grève n'ayant pas abouti, les ouvriers étaient obligés de redescendre dans les
fosses pour pouvoir avoir à manger. Mais nous pensons certainement que leurs
conditions de vie ne changeront pas, pas tant qu'ils n'arriveront pas revendiquer
leurs droits.
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V-
Les raisons des mauvaises conditions de vie et de travail
La révolution industrielle a entrainé l'abandon du libéralisme au profit de
capitalisme. Ainsi la recherche démesurée du profit par les bourgeois grâce au
développement industriel entraîna la formation d'une main-d'œuvre surexploitée,
les prolétaires. C'est la principale raison qui justifie ces mauvaises conditions. En
effet, les bourgeois attribuaient de bas salaires aux ouvriers ce qui ne leurs
permettaient pas d'assurer correctement leurs besoins fondamentaux : se nourrir,
se vêtir, se soigner, se loger. En outre, les ouvriers avaient beaucoup d'enfants ce
qui aggravait d'une certaine façon leurs conditions.
VI-
La grève
Les mauvaises conditions de vie et travail ont conduit à une grève qui
malheureusement n'a pas abouti. Au début, la sagesse était le mot d'ordre de la
grève mais après quelques temps elle devint violente. En effet, les fosses furent
sabotées et il eut de nombreux morts. Ainsi, Maheu, Bébert, Lydie, la Mouquette
furent tués par la garde militaire. La grève a eu beaucoup de conséquences telles
que les mésententes surtout entre Rasseneur et Etienne.
Conclusion
L'étude de cette œuvre nous a permis de nous imprégner des conditions de vie et de
travail précaires de la classe prolétaire au XIXe siècle. Ce Chef-d'œuvre d'Emile Zola
est sans doute son roman le plus violent et cette formidable fresque lyrique reste
une œuvre temporelle qui au fil des âges revêt et garde son caractère de levain à
tout changement.
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Lexique
Abattage : action de détacher le charbon de la veine
Accrochage : palier du puits où s'accrochent dans la cage de l'ascenseur les
berlines vides et pleines
Barrette : casque du mineur
Grisou : gaz inflammable à forte teneur en méthane qui se dégage dans les
mines de charbon et qui mélangé à l'air peur exploser
Haveuse : machine permettant de creuser des entailles parallèles pour mieux
détacher le charbon
Berline : wagonnet utilisé dans les mines pour le transport de la houille
Porion : contremaître dans une houillère
Thébaïde : lieu retiré et paisible
Cancan : commérage médisant et calomnieux
Estaminet : modeste débit de boissons
Ducasse : kermesse
S'acclimater : s'adapter à un nouveau milieu
Traîner des savates : ne rien faire
Criblage : triage mécanique par grosseur de la houille
Palefrenier : personne qui soigne les chevaux
Disette : pénurie de vivres
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Quelques phrases
« La Brûlé ainsi qu'on la nommait, terrible avec ses yeux de chat-huant et sa
bouche serrée comme la bourse d'un avare »
« La Pieronne, une coquette pas plus belle qu'une autre, mais toujours occupée à
se visiter les trous de la peau, à se laver, à se mettre de la pommade »
« Au demeurant, Etienne était accepté, regardé comme un vrai mineur, dans cet
écrasement de l'habitude qui le réduisait chaque jour à une fonction de machine »
« Quand un homme avait de la conduite, on pouvait lui passer le reste »
« Estime-toi heureuse que je sois embarrassée, car je t'aurais déjà fichu mon pied
quelque part »
« Vaut mieux être seul, on est toujours d'accord »
Sources
Germinal. Emile Zola, presses Pocket, 1885 Encarta 2009
Tout l'univers. n°9
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