BULLETIN - CERCLE franco
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BULLETIN - CERCLE franco
1 Novembre 2003 N°36 C.E.R.C.L.E FRANCO-HELLENIQUE LE BULLETIN d’Information Sommaire La République grecque distingue Jean Sotiropoulos Page 1 Rentrée des classes au C.E.R.C.L.E Page8 Athènes Page 2 Et la Bibliothèque … Page 9 Club lecture : Oreste d’Euripide Page 2 26 septembre journée des langues Page9 Visite à Montpellier du Président de la République Grecque Page 3 Fête de l’unité allemande Page 10 Assemblée Générale du 18 octobre Page 4 Les Avars nous auraient-ils séparés ? Page 10 Ma mère disait… Page 5 Bienvenue Marina Page 11 La Grèce au fil des jours… Page 5 Voyage en Asie Mineure Page 12 Le voyage d’occident de Nicandre de Corcyre Page 7 Agenda du C.E.R.CL.E et numéros utiles Page 12 LA REPUBLIQUE GRECQUE DISTINGUE NOTRE AMI JEAN SOTIROPOULOS ! Le messager courait sur la route de Mycènes à Nauplie, il courait à en perdre le souffle, sous le soleil brûlant de juillet, pour apporter La Nouvelle. Brandissant un exemplaire du Kathimerini, il criait à l’adresse de Nicolas « Quel honneur pour Toulouse ! », « Quel honneur pour le C.E.R.C.L.E ! ». Cette nouvelle, nous la reproduisons ci-dessous : Sous le titre « Distinctions honorifiques par le Président de la République » nous découvrions le nom de notre ami Jean Sotiropoulos, brillant chimiste et professeur, cheville ouvrière du C.E.R.C.L.E et âme de notre association. Par cette décision, le Président de la République Grecque décernait à notre ami, la Croix d’Or dans l’ordre de l’honneur. Cet ordre fondé en 1975, en remplacement de l’Ordre de Georges 1er est décerné à des citoyens grecs qui se sont distingués dans les combats pour la patrie, à des cadres supérieurs de la fonction publique, à des personnalités éminentes des lettres et des arts, ainsi qu’à des scientifiques remarquables ou à des personnes qui se sont distinguées dans le domaine du commerce, de la navigation et de l’industrie. Il est aussi décerné à des étrangers, qui, par leur position élevée et par leur valeur personnelle, contribuent à la promotion toute particulière de la Grèce. L’avers de l’Etoile et de la Croix portent l’effigie de la déesse Athéna avec l’inscription « L’HOMME BON EST SEUL MERITOIRE ». Le messager aux pieds ailés a rapidement fait place aux bruissements de la « toile » et les messages ont clignotés sur nos ordinateurs, envoyés par l’internaute Nicolas, pour nous faire partager la nouvelle et la joie. Il n’est distinction plus méritée que celle-ci. Et pour une fois notre ami Ioanis Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 2 ne pouvait se réfugier dans sa légendaire discrétion. Puisque le Président de la République l’avait distingué, nous pouvions y joindre nos modestes et chaleureuses félicitations. Mais pour lui, l’épreuve ne s’arrêtait pas là ! Jean et Cécile ont dû retourner en Grèce courant septembre pour recevoir des mains mêmes de Monsieur STEPHANOPOULOS, Président de la République, cette haute distinction. Les pensées de tous les amis du C.E.R.C.L.E les ont accompagnés tout au long de cette journée mémorable. PIERRE FABRE Cet article constitue la suite des articles parus dans le numéro 32 (La Crète) et 33 (Mycènes) du Bulletin Athènes Cité grecque qui partage son nom avec sa déesse tutélaire, Athéna. Athènes a réalisé un remarquable exemple de démocratie et a marqué son époque par le rayonnement de sa civilisation. Les Athéniens font remonter l’origine de leur cité à Cécrops, roi légendaire, qui lui donne son premier nom Cécropie. Athènes s’impose entre le 9ème et le 8ème siècle avant J-C aux cités voisines et réalise l’unité de l’Attique ce qui constitue sans doute le substrat historique des luttes mythiques de son héros Thésée. Peu à peu, les Eupatrides (bien nés), classe de gros propriétaires terriens qui possèdent le pouvoir économique et militaire, s’arrogent le monopole politique et judiciaire, réduisant les prérogatives des rois à de simples fonctions religieuses, puis les supprimant même. Les institutions politiques de cette période aristocratique sont le Collège des Archontes et l’Aréopage. Mais au 7ème siècle, l’essor du commerce et une modification de la tactique militaire (faisant appel à de nouvelles couches de la société servant dans le corps des hoplites) fit perdre aux Eupatrides cette prédominance et ils doivent laisser s’élargir par des réformes successives les bases du gouvernement de la cité. Après les réformes de Dracon (621 av J-C) et de Solon (594 av J-C) et avant celles de Clisthène (506-507 av. J-C) s’insère la longue tyrannie de Pisistrate (560-527 av. J-C) qui assure à Athènes une période de paix et de prospérité favorisant le commerce maritime avec la Thrace et l’Hellespont. Vingt ans après les réformes de Clisthène la démocratie athénienne doit affronter la dure épreuve de la guerre contre les Perses. Le choc entre la Grèce et la Perse, situé au niveau d’un affrontement de deux civilisations, se produit lors de l’insurrection des cités grecques d’Asie poussées par Aristagoras, tyran de Milet. Parmi les batailles les plus marquantes de cette guerre, rappelons Marathon, avec Miltiade contre Darius (490 av J.C), Thermopyles et Léonidas contre l’armée de Xerxès (480 av J.C°, Salamine avec Thémistocle contre Xerxès (480 av J.C)… De 449 à 429 le chef du parti populaire Périclès, stratège, dirige le gouvernement d’Athènes. Le siècle de Périclès est pour Athènes le moment le plus brillant de son histoire. Le commerce est florissant ; les fêtes (Panathénées, Dionysies) ont un éclat exceptionnel ; les monuments de l’Acropole consacrent l’épanouissement de l’art grec ; les artistes, les écrivains de toute l’Hellade se retrouvent à Athènes, « l’école de la Grèce ». C’est à Athènes que la tragédie s’épanouit (Eschyle, Sophocle, Euripide) ainsi que la satyre et la comédie (Aristophane). C’est à Athènes que se développe la pensée philosophique (Platon et son Académie, Aristote et son Lycée). C’est dans cette cité que la pensée humaine « bascule » et pose en premier les fondations qui ont conduit à la naissance du christianisme. ADAMANTIOS AGATHOPOULOS Club lecture ORESTE D’EURIPIDE Nul ne s’étonnera de l’absence de Cécile à notre réunion du 24 septembre. Sa présence en Grèce, ce jour-là, bien plus importante, nous a privés de sa présentation habituelle du sujet traité, Oreste à travers Eschyle et Euripide. Une discussion très animée a fait ressortir trois thèmes principaux. D’abord le degré de culpabilité d’Oreste. D’accord, Clytemnestre l’a exilé après le meurtre d’Agamemnon et il n’est revenu que sur l’ordre d’Apollon d’aller punir les assassins de son père. Sa rencontre avec sa sœur Electre sur le tombeau de leur père ne fait que renforcer sa détermination, surtout lorsqu’il apprend pourquoi Clytemnestre a envoyé sa fille porter des libations à Agamemnon (le songe dans lequel elle a cru enfanter un serpent qui en suçant son lait a sucé en même temps un caillot de sang). Il s’identifie alors à ce serpent et prépare sa Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 3 stratégie. Il tuera Egisthe puis Clytemnestre malgré ses supplications, vengeant ainsi son père. Mais après, s’être ainsi justifié de son crime, il délire et croit voir les Erynies « les chiennes irritées de sa mère » lancées à sa poursuite et s’enfuit. Alors ? Deuxième point soulevé, l’aspect « vendetta » de la sombre histoire des Atrides. Agamemnon fait tuer sa fille Iphigénie, Clytemnestre hait l’époux qu a tué leur fille - elle est aussi une amoureuse adultère – crime impardonnable, elle sera tuée par son propre fils. De plus Oreste et Electre ont eux aussi des raisons de haïr leur mère : ils ont été tous les deux privés des biens de leur père ; Oreste a connu l’exil et Electre, traitée « comme une chienne malfaisante » a vécu dans la situation la plus humiliante chez l’amant de sa mère. Mais cette kyrielle de crimes n’obéit-t-elle pas à la loi qui veut que le sang versé appelle un autre sang ? Enfin se pose la question éthique : peut-on se faire justice soi-même ? On voit poindre dans les Euménides de Sophocle cette idée que le droit rigoureux tel que le concevaient les Euménides peut faire place à un droit nouveau, plus humain. Athèna crée ainsi à Athènes le tribunal de l’Aréopage chargé, entre autres, de juger les affaires de meurtre, d’incendie et d’impiété. Il reste encore une question à poser. Qui d’Eschyle ou d’Euripide est le plus convaincant ? Euripide n’a pas manqué de critiquer son illustre devancier, même dans le cours de son drame il se moque ainsi des signes auxquels Electre reconnaît son frère, la boucle de cheveux, l’empreinte de pas, le tissu qu’elle a confectionné pour lui enfant. Mais il a encore compliqué l’intrigue et lui a donné parfois un ton romanesque auquel personnellement je préfère la simple grandeur d’Eschyle. Nous étions à peine une vingtaine ce soir-là ce qui n’a pas empêché la richesse des échanges. Nous avons tous apprécié la qualité du dîner du Si Bémol. Merci à l’organisatrice. SIMONE CARVAILLO Visite à Montpellier du Président de la République Grecque C’est par une après-midi radieuse –au départ de Toulouse- que nous sommes partis, Christos CHRISTODOULOU, Andréas CHRISTODOULIDES et votre serviteur, accompagnés de nos épouses et de notre instituteur Giorgos, représenter le CERCLE à Montpellier, où le Président de la République Grecque, M. STEPHANOPOULOS, invité par la municipalité de cette ville, allait inaugurer plusieurs statues dont celle d’Adamantios KORAÏS*. Ces statues venaient compléter l’œuvre monumentale que le député-maire de la ville a entreprise depuis quelques années, faisant du quartier d’ « Antigone » un véritable Musée d’Art Classique Grec à ciel ouvert. En effet, outre les rues, les allées et places du quartier qui portent toutes des noms de la mythologie grecque, de nombreuses statues, toutes des copies d’originaux grecs, décorent les esplanades, les parcs et les bassins d’eau de cet ensemble d’immeubles d’architecture néo-classique de goût… Le mauvais temps pluvieux –à l’arrivée à Montpelliern’a pas empêché la nombreuse assistance de suivre avec profit la visite guidée du Président assurée avec talent par le député-maire, historien et grand philhellène devant l’éternel. M. STEPHANOPOULOS nous a gratifié de deux discours, le premier en français sur KORAÏS et le second en grec pour remercier les nombreux grecs et amis français présents de leur investissement dans la promotion de la culture grecque. A notre interpellation, il s’est rappelé de notre ami SOTIROPOULOS qu’il venait de décorer à Athènes une semaine auparavant. Enfin, c’est notre ami Vassilis CHANTZIOS qui, sur place pour des raisons soidisant professionnelles, a dignement représenté le CERCLE le soir, à la réception et au repas offerts à la Mairie. Quant à nous, nous sommes repartis enchantés de cette rapide escapade qui nous a permis chemin faisant, grâce à l’idée de Christos de partir ensemble dans une grosse berline familiale française, de refaire, comme à l ‘aller, plusieurs fois le monde et même un peu plus… Mais qui était au juste ce Adamantios KORAÏS sujet de toutes ces intentions franco-helléniques ? Il peut, à mon sens, faire partie du Panthéon des quelques « Guides de la Nation » qu’a connus la Grèce dans sa longue histoire. Fils d’une famille de commerçants originaire de Chios, il est né en 1848 à Smyrne (encore un…) et élevé dans un milieu où l’instruction et la religion tenaient une place importante dans l’éducation des jeunes. Curieux de nature il se détourne vite du commerce et s’investit dans l’apprentissage des langues étrangères (8 au total) en même temps qu’il se passionne pour l’antiquité grecque. Au retour d’un voyage « pour les affaires familiales » à Amsterdam en 1881, il assiste impuissant à la ruine financière de sa famille, aux exactions des turcs contre les grecs et…aux séismes qui détruisent en grande partie Smyrne. Pendant un an et grâce à une abondante correspondance il garde le contact avec nombre d’intellectuels occidentaux et étudie l’œuvre de certains philosophes et humanistes européens tels que Voltaire. En 1882 il quitte définitivement Smyrne et débarque à Montpellier où il apprend la médecine. Membre de l’Académie des Sciences de cette ville en 1887 il « monte » l’année suivante à la capitale où il est accueilli avec enthousiasme dans le milieu philologique parisien. Désormais il consacrera sa vie aux lettres classiques, à la recherche critique, à l’écriture et à la publication de textes anciens. Tourmenté par l’occupation ottomane de son pays, il est convaincu que le meilleur chemin vers la libération de la Grèce passe par l’appropriation par les grecs de l’immense force d’éveil que représente à ses yeux l’héritage de l’antiquité grecque. Mais les faits lui donnent tort ; il est surpris par le déclenchement de la révolte grecque de 1821 persuadé qu’il était que ses compatriotes Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 4 n’avaient encore ni le niveau d’instruction nécessaire ni la culture politique suffisante pour organiser et revendiquer leur libération. Ceci ne l’empêchera nullement de se vouer corps et âme à la lutte d’indépendance ; il galvanise par ses écrits les combattants et bataille ferme pour gagner les puissances européennes à la cause de son pays. Sans abandonner l’œuvre littéraire entreprise à partir de 1804. En effet, de 1804 à 1826, grâce au soutien de nombreux commerçants grecs expatriés, il entreprend un important travail d’écriture et de publication qu’il appelle non sans quelque prétention « Bibliothèque Hellénique ». Dix-sept tomes constituent ce fabuleux recueil où figurent tous les grands classiques de l’antiquité. Neuf autres tomes compléteront le travail dès 1827. L’ensemble témoigne clairement du désir de KORAÏS de voir le système éducatif grec évoluer selon le modèle emprunté par les grands pays de l’Europe. Pour lui « c’est d’écoles, de livres, de périodiques, de traductions, d’éditeurs, de bibliothèques et d’outils d’enseignement qu’a besoin le peuple grec pour s’éveiller et gagner son indépendance » Grand démocrate d’une rectitude morale et d’une honnêteté intellectuelle sans faille, KORAÏS n’hésite pas à condamner les méthodes, qu’il qualifie de tyranniques, du premier gouverneur de la Grèce libérée, KAPODISTRIAS dont il a été pourtant le responsable pour les questions d’éducation. Il a été d’ailleurs considéré par certains, à tort, comme le responsable moral de l’assassinat de ce dernier. KORAÏS est mort en 1833 entouré de nombreux jeunes de Chios qui ont ainsi témoigné pendant les dernières années de sa vie leur affection et leur reconnaissance à l’enfant du pays. Sa dernière œuvre, son « autobiographie », a été publiée après sa mort. DIAMANTIS AGATHOPOULOS * C’est grâce aux efforts de l’association franco-hellénique de Montpellier et en particulier de la famille Anagnostopoulos auprès de la municipalité que cette belle réalisation a pu aboutir. Assemblée Générale du 18 Octobre 2003 L’assemblée Générale Ordinaire du C.E.R.C.L.E s’est tenue le 18 octobre 2003, dans les locaux du restaurant les Feuillantines à Balma. Les adhérents présents étaient au nombre de 63, 43 adhérents étaient représentés. Le quorum étant atteint l’assemblée a pu se dérouler normalement. Après la bienvenue adressée aux membres présents, et une pensée amicale pour les administrateurs qui, souffrants, n’ont pas pu être présents, le président a rappelé les diverses activités du CERCLE pour l’année écoulée Le Président a souligné les réussites de l’année écoulée en particulier la fréquentation des cours de grec moderne pour adultes et les journées du cinéma qui ont constitué un temps fort de la saison 2002-2003. D’autres activités ont trouvé leur « rythme de croisière » (Club Lecture – Bibliothèque – soirées festives). Mais, il a également évoqué les échecs ou les insuffisances de notre action : le voyage programmé en Asie Mineure n’a pu avoir lieu en raison des événements internationaux et le programme de conférence n’a pas été suffisamment étoffé. Cependant le constat le plus encourageant réside dans le dynamisme de l’association qui se traduit par une progression constante du nombre de ses adhérents et le bon fonctionnement de son Conseil d’administration qui se réunit régulièrement. Pour sa part, le Trésorier, en présentant les comptes, a fait état de la bonne santé financière de l’association. Les rapports d’activité et de trésorerie ont été approuvés à l’unanimité. Ensuite le Président a tracé les perspectives pour la saison 2003-2004. Un certain retard a été pris dans la programmation des activités, mais le mois de septembre a été largement occupé par la préparation de la reprise des cours. Cette année le C.E.R.C.L.E doit faire face à un afflux important de demandes et plus d’une cinquantaine d’étudiants vont suivre nos cours ! Ce succès doit beaucoup à la qualité des enseignants qui recevront le renfort de Mme Marina TSIMPOUKI, nouvelle enseignante nommée par les autorités grecques. Au nom du C.E.R.C.L.E, le Président lui a souhaité la bienvenue. Le Conseil d’administration s’attachera à proposer un programme plus étoffé de conférences. Enfin, nous espérons bien réaliser cette année le voyage programmé l’an dernier. Mais par delà ces actions, le Président a invité l’assemblée et l’ensemble des adhérents à réfléchir sur nos activités afin de ne pas sombrer dans la routine, synonyme de lassitude et de désaffection. Nous avons besoin de la contribution de tous pour faire preuve d’imagination. De plus la reconnaissance extérieure du C.E.R.C.L.E nous créé des obligations. Plus visible le C.E.R.C.L.E. est également plus sollicité par de nombreux partenaires. Comment répondre à ces attentes légitimes sans délaisser l’essentiel, l’organisation d’activités pour le plaisir des adhérents ? C’est donc un appel à la participation active à l’organisation des différentes activités de notre association. Un vote a suivi pour renouveler le mandat de tous les administrateurs qui ont accepté de revenir au conseil d’administration (MM. Chantzios, Fabre, Familiades Amb.., Mlle Magoga, MM. Monnier et Terrieux) . Madame Dechaumont, nous avait fait savoir, qu’à cause de ses multiples occupations elle ne pouvait pas assister toujours aux séances du conseil et désirait se retirer laissant la place à d’autres personnes plus disponibles. Elle nous a assuré qu’elle serait toujours présente pour nous aider, en toutes occasions, si besoin était. Deux adhérents ont posé leurs candidatures pour être membres du conseil : M. Dandouras et M Gouin. Ils ont tous deux été élus à l’unanimité par l’assemblée. L’assemblée, sur proposition du président ne modifie pas le prix de la cotisation pour l’année prochaine : 26 € Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 5 pour un adulte, 44 € pour un couple d’adultes, 18 € pour les étudiants et 23 € pour un couple d’étudiants. La séance a été levée et les choses sérieuses ont commencé :….le repas et quelques danses avec des jeunes et de moins jeunes, ont terminé cette soirée très conviviale. J.S.P.F Ma mère disait ……. Sans doute, ignorait-elle l’origine des proverbes dont elle émaillait sa conversation….. Et, pourtant cela réserve souvent bien des surprises car ils viennent, parfois, de fort loin dans le temps. Lorsqu’elle voulait affirmer quelque chose mais que son interlocuteur émettait quelques doutes elle disait : Να µου τρυ̟ήσεις τη µύτη αν δε σου λέω την αλήθεια. (Trouez-moi le nez si …je ne vous dis pas la vérité). Quelle horrible punition ! ! Et pourtant, elle était utilisée à l’époque byzantine pour châtier les délinquants : on leur coupait le nez ou on le leur perforait en de multiples endroits ! Le supplice était tel que le souvenir en est resté ! ! ! L’origine du proverbe suivant est encore plus ancienne puisqu’il faut remonter à la désastreuse guerre d’Athènes contre la Sicile en 414 av.J.C. Malgré le bel Alcibiade, le corps expéditionnaire avait été en partie anéanti. Beaucoup de morts, beaucoup de prisonniers. Ceux-ci, pour améliorer leur quotidien, donnaient des leçons aux Siciliens. Quand, enfin libérés, ils retournèrent en Grèce, et qu’ils furent sollicités pour donner des nouvelles d’un parent, d’un mari, d’un frère partis à la guerre et lorsqu’ils ne pouvaient répondre, ils disaient : Η ̟έθανε η το δάσκαλο κάνει c.a.d. « ou bien il est mort, ou bien il enseigne », Expression toujours utilisée pour désigner une personne perdue de vue depuis longtemps. les pays membres, à l’intérieur et à l’extérieur de leurs frontières, se plient à cette définition toute simple de la démocratie que donne Périclès et dont il serait trop long d’énumérer les corollaires : « Nous appelons démocratie notre système de gouvernement parce que le pouvoir appartient non à quelques uns mais au plus grand nombre ».( Crw>meqa gar politei>a kai o>noma men dia> to mh ev oli>gouv all jev plei>onav oikei>n dhmokrati>a ke>kleitai.) Espérons que cette définition de Périclès qui est en exergue du projet de constitution européenne sera retenue dans la rédaction définitive. Samedi 5 Juillet 2003 On attendait beaucoup de bouleversements du remaniement ministériel annoncé depuis quelques jours. Or la surprise, dit un journaliste, est qu’il n’y a pas eu de surprise. Il s’agit d’un super-mini remaniement, d’un « trou dans l’eau », disent d’autres. Le but recherché était sans doute de trouver l’occasion d’évincer Mr Laliotis, jugé trop agressif à l’égard de l’ambassadeur américain, de son poste de Secrétaire général du parti socialiste (PaSoK). Un autre but était d’élargir la base politique du parti en vue des élections législatives du printemps prochain. Sont ainsi entrés au gouvernement Mr Bistis qui se situe à la gauche du parti et Mr Kondoïanopoulos qui appartenait à ses débuts à la Nouvelle Démocratie. C’est ce qu’on appelle en français « ratisser large. ».Ceux qui espéraient un retrait de Mr Simitis seront déçus. Il tient toujours bien en main son parti et se contente de passer le relais à…lui-même, comme le montre le dessin que nous reproduisons. Touche d’humour : sur le témoin est écrit le mot : changement. ΝΊΚΟΣ ΦΑΜΗΛΙΆ∆ΗΣ la Grèce au fil des jours Dessin de Kostas Mitropoulos publié dans Ta Néa du 3 juillet 2003 Dimanche 22 Juin 2003 C’est aujourd’hui que se termine à Thessalonique le sommet des pays européens qui est l’occasion de faire le bilan des six mois de la présidence grecque. Maintenir dans des temps troublés une certaine cohésion des pays membres n’aura pas été un mince mérite. Sur ce plan, Mr Simitis a fait l’unanimité. Manque cependant, au delà du politique et de l’économique, une réflexion en profondeur sur l’état actuel de la démocratie et son devenir, à une époque où la concentration des moyens d’information instaure des dictatures sournoises. Il reste à souhaiter que Samedi 26 Juillet 2003 C’est hier qu’était interrogé au tribunal le terroriste le plus en vue, Dimitris Koufondinas, dont nous avons raconté en son temps la reddition spectaculaire (Bulletin No 32). Comme il fallait s’y attendre, il s’en est tenu à une profession de foi tendant à faire passer pour des actions politiques les attentats programmés et parfois exécutés par lui. Il a eu l’habileté de laisser la conclusion au poète Palamas : Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 6 Paidi>, to peribo>li mou, pou Qa klhronomh>seiv o>pwv to breiv ki o>pwv to deiv na mhn to parath>seiv, ska>ye to ako>ma pio baqia> kai fra>xe to pio ste>rea kai plou>tise th clo>rh tou kai pla>tune th gh tou ki an einai ki e>rqoun cro>nia di>sekta, pe>soun kairoi> orgisme>noi ki o>sa poulia> mise>youne skiasme>na ki o>sa de>ntra , gia ti>pota a>llo den jfelou>n, para> gia meteri>zia Mh fobhqei>v to calasmo>, fwtia> tsekou>ri tra>ba xespe>rmeye> to, cer>swse, to peribo>li ko>fto kai cti>se ka>stro pa>nw tou kai tampourw>sou me>sa gia pa>lema, gia ma>twma, gia thn kainou>ria ge>nna pou o>lo thn perime>noume ki o>lo kina>ei gia na >rqei ki o>lo suntri>mmi ca>netai sto gu>risma twn ku>klwn. » (Extrait du poème « Les pères », cité par Ethnos du 25 Juillet) « Enfant, le jardin que tu hériteras de moi, ne le laisse pas en son état. Laboure-le encore plus profond et mets une clôture plus solide. Fais que les plantes y soient plus belles et plus large la terre cultivée. Mais si viennent des années de malheur et fondent sur nous des temps de haine, si tous les oiseaux, pris d’effroi, s’expatrient et si tous les arbres ne servent plus à rien d’autre qu’à une place forte, ne crains pas les ravages. Recours au feu, à la hache. Ton jardin, ne le cultive plus, rends-le stérile, saccage-le, et construis à sa place une forteresse où te barricader pour une lutte sanglante d’où naîtra le monde nouveau que nous ne cessons d’attendre, qui se meut pour arriver, mais qui toujours se perd en débris dans les tourbillons de l’Histoire. » Certains, en écoutant Palamas (ou Koufondinas ?), avaient les larmes aux yeux, « des larmes après le sang », titre le journal Ta Nèa. Applaudissements. Evacuation de la salle. Perplexité : les barbares qu’attendait Cavafis sont bien là. Mais qui sont-ils ? De quel côté faut-il les chercher ? Pour Koufondinas, qui ignore le doute, la réponse est claire : les barbares sont ceux qui sont à l’origine des « énormes inégalités sociales. » Vendredi 22 Août 2003 Nous pouvons être rassurés sur l’avenir de la langue grecque puisqu’on a pu entendre aujourd’hui l’ambassadeur des Etats-Unis s’exprimer à la télévision dans la langue d’Homère, fort bien, ma foi, pour un quasi débutant. Rares sont les ambassadeurs des pays étrangers qui ont cette délicatesse ou cette audace. Et nous disons assez de mal des représentants de l’hyper-puissance pour reconnaître leurs mérites, quand ils en ont. Autre indice de la vitalité du grec : la spontanéité avec laquelle les intellectuels et scientifiques de tous pays vont puiser dans la langue grecque pour désigner l’objet de leur découverte, ou, tout simplement, pour affiner leur pensée. Ainsi a-t-on pu entendre un économiste français employer le mot grec « akmh> » (acmé) utilisé depuis le 18ème siècle pour désigner le point culminant d’une courbe, la pointe de la pointe, pourrait-on dire. Il s’est excusé de cette pédanterie. Rassurons-le : la pédanterie n’est qu’un péché véniel alors que délaisser le grec serait un péché mortel. Vendredi 19 Septembre 2003 Un sujet récurrent dans la presse grecque est aujourd’hui à la une de tous les journaux: il s’agit des « afthèrèta » ( ta auqai>reta ), mot qui désigne les constructions édifiées sans permis de construire. Elles sont nombreuses (trois cent mille, disent certains ), disséminées dans les bois ou, plus audacieusement, près des plages. Les autorités leur font périodiquement la chasse et envoient spectaculairement des bulldozers en endommager quelques unes à titre dissuasif. Mais les détruire toutes serait tâche herculéenne. Il faut donc se résoudre à régulariser, et pour des raisons évidentes, on le fait de préférence avant les élections. Ainsi on accorda un permis de construire rétrospectif à 170.000 d’entre elles en 1983, et à 50.000 en I988. Cette année, à quelques mois des élections législatives, on va régulariser la situation de beaucoup de ces bâtisses. On détruira celles qui sont construites trop près des rivages et cachées dans les bois. A cette fin, on fera une distinction subtile entre « bois » et « parcelle boisée» Celles qui seront déclarées compatibles avec l’environnement seront fournies en eau et électricité. Jeudi 25 Septembre 2003 Un âne est devenu célèbre dans le monde entier puisque le moteur international de recherche Yahoo a publié sa photo. Il est en effet le seul de son espèce à avoir voulu passer une frontière avec un faux passeport. Voici dans quelles circonstances. Monsieur Denktash, leader des turco-chypriotes, a récemment déclaré qu’à Chypre « il y a les grecs d’un côté et les turcs de l’autre. Il n’y a que les ânes, a-t-il ajouté, qui sont la seule espèce indigène de l’Ile. » De chaque côté de la ligne Attila, certains ont réagi violemment à ces propos et ont imaginé le scénario suivant : on ferait converger deux ânes vers un poste frontière, l’un venant des territoires occupés et l’autre de la partie libre et on essaierait de les faire traverser simultanément et en sens inverse la ligne de démarcation. Mais, à l’heure convenue, seul l’âne du Sud était au rendez-vous. Et ce n’est pas sans tribulations qu’il était arrivé au point de passage de Nicosie. Il était parti presque en solitaire de son écurie, accompagné seulement de son maître, de l’un des amis de celui-ci, conducteur de taxi, et d’un troisième comparse, Salik Tasked, membre d’une organisation bicommunautaire qui avait imaginé l’opération. Quant à l’âne, pourtant acteur Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 7 principal, les agences de presse ne nous ont pas donné son nom : pour elles, un âne est un âne, un point c’est tout. Ils se ressemblent tellement qu’ils mériteraient presque de figurer dans le ciel des Idées de Platon comme modèles de la Placidité ou, comme on dirait en grec, de l’Ataraxie. Mais ne nous égarons pas. Nous en sommes au moment où l’animal, poil luisant à force de brossages répétés, avance d’un pas égal vers Attila. Il se sent léger car il ne porte pas de bât. Juste une couverture d’un blanc éclatant sur sa croupe. Son vieux maître qui d’habitude l’enfourche dès le départ marche aujourd’hui à ses côtés. Cependant, progressivement, la foule devient plus dense, plus bruyante, franchement tumultueuse même. Il se demande, car il a entendu parler des « offrandes » qu’on faisait dans l’antiquité, s’il ne va pas être une victime expiatoire immolée sur l’autel de la réunification. Puis voilà que les choses prennent rapidement une étrange tournure. On lui passe autour du cou un grand ruban auquel est suspendu une brochure cartonnée. S’il savait lire, il comprendrait qu’il s’agit d’un faux passeport libellé au nom de « Ku>riov Ku>prov » (Monsieur Chypre) délivré par la « République unie des ânes » et dûment accompagné d’une photographie du titulaire. Mais le cortège, après avoir attendu sagement son tour, ne va pas loin. Les policiers chypriotes turcs qui n’ont guère le sens de l’humour arrêtent l’âne et les trois hommes. Ces derniers seront vraisemblablement poursuivis quand on aura trouvé un chef d’inculpation. Quant à l’âne, après avoir passé quelques heures en garde à vue , il a regagné son écurie dans la plus grande perplexité : étranges créatures, se dit-il, que ces bipèdes au comportement bizarre, pas méchants pour deux sous au demeurant, puisque, en échange de menus services, ils donnent à foison de quoi boire et manger, même en période de sécheresse. Dimanche 26 0ctobre 2003 Question invariablement posée à ceux qui suivent l’actualité grecque : les grecs seront-ils prêts pour les jeux olympiques de 2004 ? Réponse invariable : nul ne peut le savoir, pas même les autorités responsables, car il y a des facteurs qui ne dépendent pas de la volonté des hommes. Si l’Attique est inondée pendant trois mois; les travaux ne seront évidemment pas terminés. Il y a moins à craindre des grèves car les entreprises ont fait appel à beaucoup de main d’œuvre étrangère, albanaise en majorité, qui échappe à l’emprise des syndicats. En fait, les véritables motifs d’inquiétude sont dus d’abord aux problèmes de sécurité que chacun veut résoudre à sa façon (l’OTAN a même proposé sa collaboration), ensuite aux difficultés de circulation déjà cruciales en temps normal, enfin et surtout à la désaffection possible du public vis à vis de l’athlétisme à cause des affaires de dopage qu’on découvre progressivement et qui jettent le discrédit sur les compétitions olympiques. Soyons confiants cependant : il y a douze dieux sur l’Olympe. Si chacun accorde sa faveur, il y aura surabondance de grâce, et il suffit d’un état de grâce d’une quinzaine de jours pour que cette entreprise colossale soit une réussite. Mardi 4 Novembre 2003 Trois évènements sont abondamment commentés ces jours-ci dans les médias. Le premier concerne le risque de schisme entre l’église de Grèce administrée de main ferme par l’archevêque d’Athènes, Mgr Christodoulos, et le patriarcat de Constantinople à la tête duquel, derrière un sourire onctueux et une main droite aux mouvements très hiératiques, se trouve la raide personnalité du patriarche Vartholomaios. Celui-ci ne déclarait-il pas récemment : s’il faut faire la guerre, « mon carquois est plein. » ( H fare>tra mou ei>nai gema>th.) Plein sans doute de missiles sol-sol, car il s’agit de partages territoriaux : l’administration de ce que l’on appelle les « nouvelles régions », dont la Macédoine et la Thrace, est en effet revendiquée par le patriarche de Constantinople. L’affaire divise à la fois les milieux ecclésiastiques et les milieux politiques. L’ancien premier ministre, Mr Mitsotakis, vient de prendre fait et cause pour l’archevêque d’Athènes : on lui reproche d’avoir « jeté de l’huile sur le feu. » Le deuxième sujet de préoccupation est constitué par les grèves à répétition qui touchent successivement tous les secteurs. C’est justement parce qu’elles se succèdent qu’elles sont gênantes pour le public. Le mouvement le plus étonnant est aujourd’hui celui des avocats. Les murs des prétoires retentiront de leur silence pendant 24 heures. Enfin, en vue des élections législatives du printemps prochain, le parti socialiste vient de désigner Mr Pangalos pour animer la campagne. Animée, elle le sera assurément, car le carquois de Mr Pangalos contient des missiles autrement plus efficaces que ceux du patriarche. Admirons au passage l’habileté du premier ministre, Mr Simitis, qui a choisi parmi ses « cadres » celui qui a été le plus critique à son égard. Il est vrai que le franc-parler de Mr Pangalos n’épargne personne. Il a irrité, irrite ou irritera tous ses « amis »politiques. C’est une manière originale de faire l’unanimité. LOUIS DELON Le Voyage d’Occident de Nicandre de Corcyre Dans les numéros 33 et 34 du Bulletin du C.E.R.C.L.E nous avions eu l’occasion de vous présenter les publications de la maison d’édition toulousaine Anacharsis : le célèbre Digenis Akritas ainsi que les Codices des Merveilleux de Michel Photios. Et voilà qu’au cours de l’été, poursuivant une entreprise d’une rare exigence, ANACHARSIS a récidivé en publiant Le Voyage d’Occident de Nicandre de Corcyre. Comme les précédents ouvrages évoqués ci-dessus, il s’agit de l’édition de textes rares et, au cas présent, de la première traduction en français. La dite traduction est le Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 8 fait de M.Paolo Odorico, directeur d’études à l’EHESS, qui nous avait déjà gratifié d’une excellente traduction du Digénis Akritas. L’ouvrage est accompagné de notes et commentaires historiques de Joël Schnapp, chercheur rattaché à l’Institut d’études humanistes à Florence. Mais qui est ce Nicandre de Corcyre, de son vrai nom Andronic Nouncios ? A vrai dire nous savons peu de choses de lui si ce n’est qu’il naquit au début du XVIème siècle à Corfou et qu’avec sa famille il fut contraint de gagner Venise après que l’île eut été ravagée par les turcs. On sait qu’il exerçait la profession de copiste et qu’il travaillait avec de nombreux grecs dans les métiers du livre. Ce qui lui permit, sans doute, de consolider une culture déjà vaste. A l’occasion d’une rencontre, il entre au service de l’humaniste Gérard Van Veltwyck, ambassadeur de l’empereur Charles Quint, en route pour Constantinople qu’il accompagne dans cette mission diplomatique. Il servira ensuite ce nouveau maître dans ses missions en Italie, en Allemagne, en Flandres, en Hollande, en Angleterre et en France. C’est donc le récit de ces ambassades en Occident qui constitue la matière de ce Voyage. La place manque ici pour entrer dans le détail de la composition et de l’intention. On notera simplement que la description, de géographique, se fait progressivement récit historique. La description géographique elle-même est rarement celle des paysages mais la description des villes traversées. L’intérêt du voyageur se porte immanquablement sur les capacités défensives des cités ainsi que sur leurs capacités commerciales. Le vénitien d’adoption est fasciné par Anvers et Bruges. Mais dès le passage en Angleterre, le propos politique, allusif jusque là, se fait beaucoup plus insistant tant sur les querelles religieuses que sur le conflit du souverain anglais avec le Pape. Souvent pour décrire la réalité qu’il a sous les yeux Nicandre recourt aux textes antiques (tout particulièrement pour les toponymes), ce parti pris est certainement destiné à manifester l’ancienneté de sa culture grecque, aux heures sombres pour la Grèce. On retrouve ce sentiment dans cette appréciation sur les autres langues « toutes les contrées que nous avons traversées sont peuplées de nombreux habitants allemands, tous parlent la langue allemande qui a des allures vraiment barbares. » (Pardon pour nos amis du Goethe !). Le français n’est guère mieux traité « les français utilisent une langue qui diffère de l’italien, mais pas au point de nous faire croire qu’il s’agisse d’une langue totalement différente : on pourrait supposer qu’il s’agit d’un italien corrompu. » Bien que citoyen de Venise, Nicandre nous offre un point de vue décalé et inhabituel sur les réalités de l’Europe occidentale de la Renaissance. La distance critique à l’égard de l’église catholique, au moment de la Réforme naissante, est particulièrement vive. Il se complait dans le récit des turpitudes des moines anglais. Doit-on y voir une revanche du chrétien orthodoxe ? Mais Nicandre n’oublie jamais qu’il est grec et se plait à décrire les exploits du capitaine Thomas, mercenaire grec au service d’Henri II. En revanche, l’alliance entre François 1er et Soliman n’est pas faite pour lui plaire. En définitive, un livre très riche, un récit passionnant, bien présenté qu’il serait peut être intéressant de mettre en regard des Lettres de légation de Nicolas Machiavel, presque contemporaines de ce récit de Nicandre. Ce livre est à votre disposition à la bibliothèque, mais ce serait encore mieux de l’acheter pour soutenir cette jeune maison d’éditions qui, une fois encore, mérite nos encouragements et nos félicitations Le Voygage d’Occident par Nicandre de Corcyre éditions Anacharsis 18 € . PETROS SIDERAS Rentrée des classes au C.E.R.C.L.E. Les cours de Grec Moderne ont donc repris ce mois d’octobre et nous attendions ce petit événement avec un peu d’appréhension. Il y a toujours pendant la période d’inscriptions un certain suspens. Combien seront-ils ? Une fois encore le « miracle grec » s’est produit et voilà qu’ils sont 51, 11 de plus que l’année précédente. Il y a eu quelques abandons – départs de Toulouse, horaires incompatibles, voire année sabbatique …..- mais 22 « nouveaux » sont venus s’ajouter sur nos listes, la majorité dans les cours de débutants (19). Comme l’année précédente, le CERCLE propose 4 niveaux d’enseignement et d’emblée s’est posé le problème Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 9 du 1er Niveau avec ses 22 élèves. Nous avons donc dû dédoubler cette classe et cela a été possible grâce à la venue à Toulouse d’une nouvelle enseignante grecque, professeur de Grec, nommée par le Gouvernement de son pays, Mlle Marina TSIMPOUKI à laquelle toute l’équipe pédagogique souhaite la bienvenue. Très vite intégrée dans l’équipe, elle assure la charge du niveau 1 avec Théodore TZEDAKIS dont tout le monde connaît maintenant la rigueur et l’efficacité de son enseignement. Leurs cours ont lieu le même jour, le Jeudi de 18h à 19h30. Pas de changement pour le niveau 2 (11 étudiants dont 3 nouveaux) conduit depuis plusieurs années par Hélèna MALLIARIS avec beaucoup de maîtrise et de compétence tous les Lundi de 18h à 19h30. Georges ATHANASSIOU comme l’année précédente a la charge du niveau 3 le Mardi de 18h à 19h30. Mais son cours s’est nettement étoffé. Au « club des cinq » (ils se reconnaîtront) qui ont souhaité rester avec lui, se sont ajoutés 5 autres élèves. C’est donc une classe de 10 qui profitera de la compétence de Georges mais aussi de son humour et de sa fantaisie. . Enfin, le niveau 4, Mercredi de 18h à 19h30, réservé à ceux qui maîtrisent la langue grecque, compte 8 personnes très motivées qui travaillent sous la houlette de Marina. Après les deux premiers cours elle les a totalement conquis ! ! Pour ces deux derniers niveaux de nouveaux livres sont proposés, choisis par Georges et seront bientôt disponibles. Comprenant livre de textes, cahier d’exercice et cassette, ils permettront d’étoffer et de structurer les cours des ‘ Grands’. Ajoutons à cela, que Théodore TZEDAKIS a conçu un recueil de grammaire grecque, clair, précis, très complet, remarquablement mis en forme par Jean Louis ABATUT. Ce document intitulé « éléments de grammaire grecque » sera d’une grande utilité pour tous et nous remercions Théodore et Jean Louis pour ce magnifique travail. Alors, merci encore aux enseignants et bon vent à tous les amoureux de la langue grecque. LINE FAMILIADES Et la bibliothèque ? Elle n’est pas oubliée et les permanences ont repris les Lundi et les Jeudi de 17h à 19h. Les horaires sont calqués sur ceux des cours et pour ne pas pénaliser les cours 2 et 3 qui ont lieu Mardi et Mercredi, Cécile SOTIROPOULOS pour le cours 3 et Ghislaine MAGOGA pour le cours 4 seront là pour répondre aux demandes des élèves . Car, il faut bien le dire, ce sont surtout les participants aux cours qui assurent la vie de la bibliothèque. Pour essayer d’améliorer son fonctionnement le « staff » s’est réuni Jeudi 6 Octobre. Il a été décidé : - d’acheter une table et des chaises, pour plus de convivialité. - d’installer un tableau sur lequel seront rappelés les dates et les lieux des principales activités du CERCLE (conférences, club lecture, fêtes etc.). - d’améliorer le classement des livres . - Gérard Brugeilles a proposé de laisser en dépôt à la bibliothèque un recueil de tous les Bulletins publiés depuis la création du CERCLE, ce qui permettra à chacun d’en suivre l’évolution. Il propose aussi de faire un album où seraient réunies les photos prises au cours des différentes journées festives, un press book du CERCLE en quelque sorte. Avis donc à nos photographes. Enfin, pour qu’une bibliothèque vive, il faut qu’elle se renouvelle et nous devons de toute urgence acheter de nouveaux livres, nous allons nous y employer. Merci à toutes celles et à tous ceux qui animent régulièrement notre bibliothèque : Simone Carvaillo, Monique Reuilly, Evelyne Savignol, Pascaline Vialaron, Evelyne Daujan, Lydie Verheyleweghen qui vient de se joindre à nous, mais aussi Luc Monnier et Gérard Brugeilles. La meilleure façon de récompenser la fidélité de cette équipe c’est de venir nous rencontrer plus souvent. Nous vous attendons. LINE FAMILIADES 26 septembre, journée des langues En 2001 avait été célébrée l’Année Européenne des langues. Devant le succès de ce type de manifestation, il a été consacré, en 2003, une troisième journée aux langues européennes. Toutes n’étaient certes pas au rendez-vous, place Saint Etienne, à la Maison de l’Europe, ce vendredi 26 septembre pour la journée « portes ouvertes aux associations proposant des actions linguistiques et culturelles ». Mais aux côtés du grec moderne représenté officiellement par le CERCLE Franco-hellénique, il y avait des représentants des langues anglaise, espagnole, portugaise, néerlandaise, hongroise et……espérantiste ! Beaucoup de curieux ont été attirés mais peu posèrent des questions. L'ambiance était très conviviale entre les représentants des langues et cultures d'Europe présents. Pendant toute la semaine qui avait précédé, du 22 au 26 septembre, une exposition en vitrine puis sur le parvis de la cathédrale évoquait l’ensemble des langues des pays adhérents et en voie d’adhésion, leur origine, leur ampleur et leur ancienneté. Notre langue grecque, chère à tous les membres du CERCLE, s’adjugea de manière incontestable, vous vous en doutez, la doyenneté des langues européennes. Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 10 Mme Soisick Hédou, responsable du Point Info Europe, a remercié chaleureusement le CERCLE de sa participation. Elle souhaite pouvoir nous revoir et « faire des choses avec nous ». Elle nous attend le prochain 9 mai 2004, journée de la fête de l’Europe. Nous nous sommes engagés à accueillir, pour un cours, gratuitement, des personnes susceptibles d’être intéressées par des cours de grec moderne dans le cadre des « ateliers d’initiation aux langues et cultures européennes » organisés par la Maison de l’Europe. Par ailleurs, le CERCLE a aidé la Maison de l’Europe à traduire, en grec moderne, la phrase : « avoir un mot sur le bout de la langue » pour le concours d’expression qui consiste à reconnaître les différentes langues dans la liste des 20 langues de l’Europe élargie. Le seul reproche que nous avons fait à Mme HEDOU est de n’avoir pas formulé l’expression hellénique dans l’alphabet grec à « l’instar de nos billets en euros » qui décline notre diversité d’écriture. EDOUARD THILLIEZ Fête de l’unité allemande Soirée chaleureuse en ce vendredi 3 octobre 2003 dans la salle des Illustres au Capitole où Madame LuckeHogaust, Consul Général d'Allemagne à Bordeaux, et Monsieur le député maire de Toulouse avait convié la communauté allemande de Toulouse et les amis de l'Allemagne à célébrer la fête nationale allemande d'une part et le quarantième anniversaire du traité de l'Elysée d'autre part. Tant Madame la Consul Général que Monsieur le Maire ont souligné l'intérêt des échanges culturels entre pays et des partenariats divers et multiformes que doivent tisser les ressortissants des divers pays de la communauté afin que se renforcent toujours plus les liens d'amitiés et de coopération. En guise de cadeau, Mme Lucke-Hogaust avait fait venir un orchestre de jazz, le Hessiches Landesjugendjazzorchester, qui, bien qu'ayant sillonné la planète, n'avait pas encore eu l'occasion de se produire en France. Cet orchestre, composé de jeunes musiciens, a créé une ambiance particulièrement tonique. La soirée s'est terminée autour d'un verre, ...pardon d'une chope. Bien entendu nos amis du Goethe Institut ont pris une part très active dans la réussite de cette manifestation et nous leur renouvelons nos voeux les plus chaleureux à l'occasion de leur fête nationale. PETROS SIDERAS Les avars nous auraient-ils séparés ? Récemment, la chaîne de télévision FR3 a diffusé une émission « Des racines et des ailes » depuis Dubrovnik en Dalmatie sur la côte adriatique ; émission fort intéressante mais qui a occulté totalement le rôle essentiel joué par cette région dans l’histoire de l’Europe et des religions chrétiennes. Si elle fut l’occasion pour les organisateurs et les invités de faire le point sur la situation actuelle dans l’exYougoslavie, elle n’a, en effet, pas abordé une question qui me paraît d’un intérêt majeur pour la France et la Grèce mais aussi pour nombre de pays européens en raison de ses implications sur l’évolution des diversités des branches de la religion chrétienne. Des Alpes au Péloponnèse s’étend une région à laquelle l’empire romain et plus tard Napoléon ont donné le nom d’Illyrie. Ce territoire entièrement christianisé dès le IVe siècle dépendait hiérarchiquement de l’évêque de Rome c’est-à-dire de la papauté romaine qui avait délégué le vicariat général apostolique d’Illyrie au métropolite de Thessalonique, géographiquement plus proche. La population d’Illyrie était composée en quasi totalité de grecs et de latins vivants en parfaite symbiose. Elle constituait un « pont » commercial, politique et culturel entre les provinces occidentales et orientales de l’empire romain. La carte de l’empire romain explique aisément cette situation : l’Illyrie est pour l’empire un isthme au nord de la Méditerranée qui n’a pas de correspondance au sud en raison des déserts de Lybie et d’Egypte. Puis vinrent les invasions barbares (et ce ne fut pas du cinéma en Illyrie ! NDR) qui prirent dans cette région un caractère extrêmement violent. A la différence des tribus germaniques, qui s’infiltrèrent par petits groupes dans l’empire romain sans combats notoires, se romanisèrent, se marièrent avec les populations locales et se convertirent au christianisme, religion d’empire, les hordes de slaves et d’avars, qui déferlèrent sur l’Illyrie et les Balkans, détruisirent systématiquement les villes et anéantirent la population gréco-latine. Seules la Macédoine et la Thrace échappèrent au désastre. La civilisation Illyrienne disparut complètement et le christianisme fut totalement englouti, les slaves et les avars étant païens. Il faudra attendre le IXe siècle avec Arno, archevêque de Salzbourg, et surtout les frères Cyrille et Méthode pour que des missions soient envoyées en Slovénie. Cette évangélisation encore très partielle de l’Illyrie fera alors l’objet d’une concurrence très sévère entre l’église romaine et l’empereur byzantin L’interruption des échanges fut amplifiée par l’emprise maritime arabe en Méditerranée. Les communications devinrent très périlleuses entre l’est et l’ouest. Enfin, l’empire byzantin dut se protéger toujours plus en Asie en raison des expansionnismes perse et arabe. Ayant perdu presque toutes leurs provinces d'Europe, hormis le sud des Balkans, les Byzantins durent renforcer de plus en plus leurs provinces orientales et particulièrement celles d'Asie Mineure. De cela, résulta une orientalisation progressive et irréversible de l'empire et de l'église. A l’ouest, l’église romaine adapta ses pratiques et ses dogmes aux nouvelles recrues chrétiennes que furent les populations germaniques. Les deux églises poursuivirent leur développement, chacune de leur côté. Pendant plusieurs siècles, elles durent, toutes les deux, combattre Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 11 sur des fronts différents et elles ne purent échanger leurs expériences et les nouvelles pratiques qu'elles appliquaient à des peuples très différents. Seule l'Illyrie telle qu’elle était au temps de l’empire romain aurait pu permettre ces échanges mais sa déchristianisation était un obstacle insurmontable. Finalement, lorsque les deux églises eurent recouvré leurs puissance au IXe siècle, elles s’affrontèrent en rivales en Illyrie et en Herzégovine car leur longue séparation les avait rendues étrangères l'une à l'autre. L'Illyrie, au lieu de constituer un lieu de rencontre fructueuse entre l'Ouest et l'Est, accéléra l'éloignement et la méfiance des deux églises. L’Illyrie fut alors un champ de bataille où les deux branches du christianisme se livrèrent de redoutables combats d’évangélisation. Il n’est pas étonnant que cela conduisit à une séparation totale lourde de conséquences pour l'ensemble de la chrétienté et pour l’Europe. EDOUARD THILLIEZ Bibliographie : « Les slaves » de Francis Dvornik. Le Seuil / 1970 Bienvenue Marina Depuis la rentrée de Septembre 2003, le Gouvernement grec a nommé un second enseignant sur Toulouse Madame Marina TSIMPOUKI qui a rejoint Georges ATHANASSIOU pour animer l’école grecque, intervenir dans les différents collèges proposant une option de grec moderne et assurer les cours pour adulte organisés par le C.E.R.C.L.E. Nous avons souhaité mieux vous faire connaître Marina en allant lui poser quelques questions : Le bulletin : Avant de venir à Toulouse quelle était exactement votre activité à Athènes ? Cela fait douze ans que je suis enseignante dans les établissements publics en Grèce, à Athènes la plupart du temps et en Crète comme je viens de vous le dire. Je ne suis pas une enseignante de français mais une professeur de lettres, professeur de grec ancien et moderne. J’ai appris le français au cours de mes études secondaires et par la suite lors de mon séjour en France. Il faut préciser que ma sœur aînée qui est actuellement professeur de littérature anglaise à l’université d’Athènes était venue en France suivre des études de littérature française avant de partir pour les EtatsUnis. Et ma sœur cadette est professeur de littérature française dans l’enseignement public. Notre père est également enseignant ! Donc beaucoup d’éléments nous conduisaient à l’enseignement et au français ! Le Bulletin : Pourquoi avoir décidé de partir à l’étranger et pourquoi la France ? Soyons clairs, la motivation pour un poste à l’étranger est souvent financière. Il faut bien reconnaître cependant que la décision de partir impose des sacrifices et la vie à l’étranger, relativement isolée n’est pas toujours facile. Mais pour ce qui me concerne ma motivation n’était pas là. J’avais déjà connu la France, pendant deux ans, comme étudiante à Paris et, après douze ans, j’ai éprouvé le besoin de faire une deuxième expérience de la France, non plus comme étudiante mais comme résidente impliquée dans la vie professionnelle. Le Bulletin : Et pourquoi avoir choisi Toulouse ? Au départ ce n’était pas vraiment un choix. Et dans mon for intérieur j’aurais certainement choisi de revenir à Paris. En revanche, j’ai vraiment eu le choix entre Bordeaux et Toulouse. J’ai pris contact avec Georges Athanassiou qui m’a fait une description enthousiaste de la ville et de la vie à Toulouse. J’ai consulté Internet et les informations de la ville de Toulouse, cela a achevé de me convaincre. Le bulletin : Après deux mois de vie à Toulouse quelles sont vos premières appréciations sur la ville et les toulousains ? Le bulletin : Marina pourriez-vous nous dire quelques mots vous concernant : Que puis-je vous dire ? Que je suis une athénienne de pure souche ! Je suis née à Athènes et j’y ai fait la plus grande partie de mes études et j’y ai également passé la plus grande partie de ma vie professionnelle. Mais périodiquement j’éprouve le besoin de voir d’autres horizons. J’ai fait une partie de mes études en France et j’ai exercé pendant deux ans en Crète, à Cania (La Canée). Mes parents ne sont pas athéniens, mon père est originaire de Naupacte et ma mère vient de l’île de Chios. Je trouve que Toulouse est une ville aussi agréable que j'avais pu l’imaginer. Résidant en centre ville, je trouve les déplacements aisés. La ville est très animée et ce qui m’a frappé à Toulouse, c’est ce ciel vaste et ouvert. On n’a pas du tout l’impression d’étouffer. Ensuite, je dois avouer que je suis une passionnée de tennis et je peux, ou du moins j’essaye, pratiquer ce sport tous les jours. Je suis licenciée au Stade Toulousain et je trouve toujours des partenaires pour m’entraîner. Mais surtout mon intégration à Toulouse a été facilitée par la gentillesse des gens qui m’ont aidé dans mon installation. L’accueil des gens du C.E.R.C.L.E a été très chaleureux. Le bulletin : Parlez-nous un peu de vos élèves, petits et grands ? Pour ce qui est des jeunes enfants de l’école grecque je prends contact. Certes du fait du partage avec Georges cela fait des effectifs réduits mais cela permet de bien travailler. Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected] 12 Notre seul regret c’est de ne pas avoir une salle de classe qui nous soit propre et dans laquelle nous pourrions faire une décoration et avoir des supports pédagogiques. Pour ce qui est des adultes que je rencontre dans les cours organisés par le C.E.R.C.L.E, je dois dire que je suis un peu surprise de trouver des gens aussi motivés, intéressés et studieux. Avec les élèves du 4ème niveau, par exemple, la semaine dernière nous avions travaillé un poème de Cavafy et cette semaine, tous avaient fait des recherches et sont venus au cours avec de nouveaux éléments. Le Bulletin : Marina nous vous remercions et nous vous assurons de notre soutien le plus chaleureux. VOYAGE EN ASIE MINEURE Nous n’avons pu, l’an dernier, en raison des événements, réaliser ce voyage pourtant si bien préparé par Line et Nicolas avec le concours de FRAM. Mais nous sommes têtus et persévérants et nous vous proposons à nouveau de participer à ce voyage sur le thème « Les comptoirs grecs d’Asie Mineure ». Le programme est le suivant du 11 au 18 Avril 2004 - Départ le 11 avril 2004 de Toulouse pour Izmir - Lundi 12 avril –visite de Pergame - Mardi 13 avril – visite de Bodrum, de Milet, de Priène, et de Didymes - Mercredi 14 avril – visite d’Eromos, de Heraklia - Jeudi 15 avril – visite de Fethiye et de Kaunos - Vendredi 16 avril – Visite de Pamukkale, Aphrodisias et Hiérapolis - Samedi 17 avril – retour sur Izmir avec en cours de route la visite d’Ephèse - Dimanche 18 avril – Retour à Toulouse Le prix est quasiment identique à celui qui nous avait été proposé l’an dernier : 815 €. Faites vite pour réserver vos places ! Pour obtenir de plus amples renseignements sur ce voyage vous pouvez vous adresser à Nicolas et Line Familiadès (tel. 05.61.23.67.05) ou à FRAM VOYAGES/Services Groupes/Référence CERCLE FRANCO HELLENIQUE (Caroline CAUHAUPE téléphone 05.62.15.18.68). ADRESSES UTILES Pour tous ceux qui veulent se procurer des ouvrages en grec, des ouvrages grecs traduits ou des ouvrages sur la Grèce La Librairie hellénique Desmos 14, rue Vandamme – 75014 PARIS Tél 01.43.20.84.04 Fax 01.43.35.53.80 e-mail : [email protected] www.desmos-grece.com Pour des informations en français sur la Grèce nous vous recommandons le site http://www.info-grece.com/ NUMEROS UTILES Pour un renseignement: 05.61.21.17.58 e-mail : [email protected] Le Secrétaire: M.Jean SOTIROPOULOS 05.61.13.04.16 e-mail : [email protected] Le Trésorier: M.Nicolas FAMILIADÈS 05.61.23.67.05 e-mail : [email protected] Le Président: M.Pierre FABRE Pour une inscription: Le Trésorier: M.Nicolas FAMILIADÈS 05.61.23.67.05 e-mail : [email protected] Club lecture – inscription au repas: Mlle Marie-Thérèse BONNET 05.61.80.45.10 Pour l'enseignement des enfants: L'instituteur : M.Georges ATHANASSIOU 05.61.13.40.37 M Christos CHRISTODOULOU 05.61.20.66.10 e-mail : [email protected] Pour l'enseignement des adultes Mme Line FAMILIADÈS 05.61.23.67.05 e-mail : [email protected] M.Adamantios AGATHOPOULOS 05.61.63.86.05 e-mail : [email protected] Mme Ghislaine MAGOGA 05.61.40.06.63 Pour la bibliothèque: M.Luc MONNIER 05.62.30.90.26 Mme Line FAMILIADÈS 05.61.23.67.05 e-mail : [email protected] Mme Ghislaine MAGOGA 05.61.40.06.63 AGENDA DU C.E.R.C.L.E Jeudi 4 décembre 2003 à 19 h 15 – Salle de conférence au 4 bis rue Clémence Isaure. Conférence de Mlle Guiraud, professeur d’histoire de l’Art à l’Université Toulouse-Le Mirail sur le site de DELPHES Mercredi 10 Décembre à 20 heures au restaurant Le Si Bémol Club Lecture : « Le Banquet » de Platon (téléphoner au moins cinq jours avant à Marie-Thérèse Bonnet) Samedi 17 janvier 2004 – Fêtes de Noël – A confirmer Mardi 13 janvier 2004 à 10h et à 14h30 l'Apologie de Socrate de Platon par La Compagnie des Amis de Platon-Espace Bonnefoy (ENTREE : 15 € et pour les membres du CERCLE 12€) Dimanche 1er Février 2004 – Loto du C.E.R.C.L.E date à confirmer Si vous avez une adresse e-mail communiquez la à [email protected] cela nous permettra de vous informer beaucoup plus rapidement ! Merci Bulletin d'information n°36 édité par le C.E.R.C.L.E. Franco-hellénique 4 bis, rue Clémence Isaure -31000 Toulouse tél 05-61-36-81-00 e-mail : [email protected]