30ans et toujours florissante!
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30ans et toujours florissante!
InfoFIHOQ 30 ans et toujours Fédération Interdisciplinaire de l’Horticulture Ornementale du Québec Édition 30 e anniversaire florissante! • Son histoire • Son présent • Son avenir • Sa relève Mot du président Sommaire Trente ans d’histoire… et de réalisations L a FIHOQ célèbre son trentième anniversaire! Trente ans, ça semble âgé, mais quand on y pense, c’est jeune. L’horticulture ornementale est devenue une véritable industrie aux débuts des années 1970. À trente ans, on acquiert de la maturité et on commence à cumuler expériences et réalisations importantes. Aujourd’hui, avec ses trente ans d’existence, la FIHOQ assume plus que jamais son leadership ! C’est donc avec beaucoup de fierté que nous vous présentons, dans les pages qui suivent, l’histoire de la FIHOQ et que nous nous penchons sur le présent et sur l’avenir de notre industrie. Vous découvrirez comment, à partir d’une graine semée en 1977 lors de sa fondation, sa structure a évolué, ses réalisations se sont faites, comment elle a été reconnue comme porteparole officielle par le gouvernement et comment elle a contribué à la création de nombreux organismes partenaires œuvrant aujourd’hui au développement de notre industrie. Citons en exemples, l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale (IQDHO), HortiCompétences, la Table filière de l’horticulture ornementale et Les Fleurons du Québec. Trente ans après, l’industrie possède une structure organisationnelle puissante et compétente pour l’accompagner dans son développement. De plus, votre Fédération détient aujourd’hui un imposant réseau de partenaires et nous continuons de travailler avec dynamisme pour l’étendre et le bonifier. En tant que porte-parole officielle de l’industrie, et de concert avec ses associations affiliées, votre FIHOQ rayonne aujourd’hui dans les ministères provinciaux et fédéraux (agriculture, travail, emploi, environnement, transport, développement économique, etc.) et se rapproche du monde municipal. Elle travaille également avec les associations et les organismes influents au Québec et au Canada. D’ailleurs, après plusieurs années de discussion, la FIHOQ a participé récemment à la création de l’Alliance canadienne de l’horticulture ornementale. Celle-ci, formée à parts égales de représentants du Canadian Nursery and Landscape Association, de Flowers Canada Growers et de votre Fédération, va permettre d’œuvrer sur des dossiers communs et de faire valoir avec plus de force nos positions sur le plan fédéral. Par ailleurs, la FIHOQ prend de plus en plus une tangente « communication ». Elle s’affaire à se tailler une place importante auprès des médias. Nous voulons faire connaître notre industrie comme étant l’industrie verte. D’ailleurs, en avril dernier, le vent a tourné. Les médias nous ont consacrés comme une industrie qui passe au vert! Une industrie de gens passionnants et passionnés 2 Une histoire palpitante 3 Une industrie florissante 5 Pour une industrie toujours florissante 7 À l’écoute de ses clients 11 À l’écoute de la relève 14 Du côté des tendances 16 À la lecture des prochaines pages, vous serez en mesure de constater le dynamisme de votre FIHOQ et de vos associations. Votre Fédération est en voie de réaliser son ambitieux plan stratégique et garde comme objectif les quatre grands enjeux ciblés. Quelques-uns des projets en cours, et en lien avec ces enjeux, vous sont d’ailleurs présentés. À cela s’ajoute la volonté de travailler plus que jamais, via la Table filière de l’horticulture ornementale et les Fleurons du Québec, au développement de marché et à la commercialisation des produits québécois de l’horticulture ornementale. C’est à ce titre que vous sont présentés quelques-uns des faits saillants de l’étude sur le consommateur, réalisée cette année, et des données sur l’évolution de notre société et son impact sur notre industrie. Pour terminer, en guise de cadeau, nous vous offrons la vision de quelques membres de notre relève. À lire absolument! En finissant, j’aimerais remercier tous ceux et celles, qui, depuis 30 ans ont œuvré, dans les associations ou à la FIHOQ, à la croissance de notre industrie. Si votre Fédération a aujourd’hui le vent dans les voiles, c’est grâce à eux. Joyeux anniversaire à la FIHOQ! Je nous souhaite à tous et à toutes une Fédération qui continue d’être leader, rassembleuse et visionnaire. Votre président, Jean Grégoire -2- Mot de la directrice Une industrie de gens passionnants et passionnés L’industrie de l’horticulture ornementale puise ses racines profondes dans le bien-être. Le jardinage est devenu un véritable phénomène de société et l’antistress par excellence. En plus d’avoir de nombreux bienfaits sur la santé (physique et mentale), cette activité contribue significativement à améliorer l’environnement. Au quotidien, nous avons la chance de travailler dans un des plus beaux secteurs qui existent! C’est également un secteur économique important et générateur d’emplois. Il est extrêmement dynamique puisque, au cours des derniers 25 ans, il a connu une croissance moyenne de 10 % par année. Très peu d’industries ont eu de tels taux de croissance… sur une période aussi longue. Un travail d’équipe Cette progression ne s’est pas faite toute seule. Si, aujourd’hui, nous servons annuellement près de deux millions de clients, c’est grâce aux artisans et artisanes qui ont investi, se sont investis, ont démontré de la volonté, ont eu du cœur à l’ouvrage, ont été créatifs et ont appris. C’est aussi grâce à vos associations et à votre Fédération qui ont œuvré à la défense et à la promotion de vos intérêts au fil des années. En ce 30e anniversaire de la FIHOQ, on peut constater le chemin parcouru et s’en réjouir! Des priorités Par le mandat que vous lui avez donné, la FIHOQ a la responsabilité de cibler, de concert avec ses partenaires les associations, les grands enjeux de l’industrie. Dès 2003, nous avons identifié l’environnement, la main-d’œuvre, la communication et la promotion ainsi que la vie associative comme les quatre grands enjeux pouvant ralentir le développement de notre industrie… ou devenir des occasions d’affaires. Nous avons réalisé de grands pas en trois ans. En 2003, alors que, selon un sondage interne, 81 % des personnes œuvrant dans notre industrie avaient répondu qu’elles ne se sentaient pas touchées par l’environnement. Aujourd’hui, la presque totalité (96 %) a indiqué qu’elle se sent concernée. Les entreprises introduisent même cette notion dans leurs opérations quotidiennes. Collectivement, nous pouvons être fiers de l’évolution et de la sensibilisation de l’industrie à cet égard. Une industrie encore plus verte Il nous reste, cependant, beaucoup à faire pour intégrer la notion de développement durable dans nos entreprises. À la FIHOQ, nous pensons qu’il est urgent de réévaluer l’ensemble des pratiques d’affaires et culturales dans nos entreprises. Pour aider notre planète, notre industrie doit avoir un bilan carbone neutre le plus tôt possible. L’environnement étant un enjeu important, nous voulons, avec votre aide, celle des associations et de nos partenaires, développer des guides de bonnes pratiques sur l’eau, l’air, les matières résiduelles, etc. Nous voulons aussi travailler sur les problèmes phytosanitaires qu’entraînent les changements climatiques et la mondialisation des marchés. Face à des restrictions possibles à l’exportation et au commerce interprovincial, il faut réagir dès maintenant afin de mettre en place les outils nécessaires. Les générations montantes De plus, il faut s’interroger dès aujourd’hui sur l’impact de l’évolution démographique sur le marché futur. Les générations X et Y aiment-elles le jardinage ? Aiment-elles les plantes ? Devrons-nous décorer et habiller les plantes différemment pour les rendre attrayantes ? Le vieillissement de la population aura aussi un impact négatif sur les ressources humaines. Il est donc important de revoir nos façons de promouvoir notre industrie auprès des jeunes, mais aussi de voir comment adapter les nouvelles technologies pour remédier au manque de main-d’œuvre. Une invitation C’est pourquoi je vous invite à venir réfléchir avec nous, à travers vos associations et à la FIHOQ, aux grands enjeux qui nous attendent. L’ampleur de ceux-ci demande une réflexion collective. C’est ensemble que nous devons trouver des solutions afin de permettre à notre industrie de continuer à prospérer. De plus, c’est seulement collectivement que nous pourrons les mettre en place. C’est aussi en coopérant qu’elles seront le plus efficaces. Un souhait Le souhait que je formule à l’industrie et à la FIHOQ pour ses trente ans, c’est d’apprendre à conjuguer encore plus la force de notre entrepreneuriat avec celle de votre Fédération et de vos associations. Connaissant la créativité de notre industrie, je sais que c’est possible. Un gros merci En finissant, j’aimerais remercier tous ceux et celles qui nous ont appuyés pendant toutes ces années. C’est grâce à leur collaboration que nous avons pu soutenir le développement de notre industrie… et de vos entreprises. Pour les trente prochaines années, votre Fédération prend l’engagement de continuer à orienter, représenter, défendre, promouvoir et dynamiser le développement de l’industrie dans une perspective de développement durable… avec votre aide! Joyeux anniversaire à vous tous et à la FIHOQ! Votre directrice, Luce Daigneault -3- Une histoire palpitante Si, il y a 30 ans, bien peu de monde croyait à l’émergence d’une fédération en horticulture ornementale au Québec, force est de constater aujourd’hui que cette Fédération est un élément incontournable du développement de notre industrie verte. 10 novembre 1977 – 9 h 30 – ITA de SaintHyacinthe. Six visionnaires sont assis dans une salle de classe. Ils se nomment: • Maurice Beauchamp, de l’Association internationale d’arboriculture ornementale, région du Québec (SIAQ); • Claude Desjardins, de l’Association pour le contrôle des végétaux et insectes nuisibles du Québec; • Gilles Domaine, de Fleurs Canada, région du Québec; • Georges Langevin, de l’Association des surintendants de golf du Québec (ASGQ); • Ed Le Gresley, de l’Association des marchands de semences du Québec; • René Modugno, de l’Association des paysagistes et pépiniéristes du Québec, qu’on appelle aussi Association paysage Québec (APQ). En quelques minutes, ils vont élire Claude Desjardins comme président et mettre en place des statuts et règlements, ainsi qu’une nouvelle structure administrative. L’Association des producteurs en serre ayant déjà donné son assentiment au projet, la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec (FIHOQ) est née. Quelques mois plus tard, l’Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec se joindra à cette organisation. Les sept associations affiliées regroupent alors 1 200 membres. Dans les années soixante-dix, plusieurs associations faisaient de nombreuses demandes au ministère de l’Agriculture du Québec (MAQ). Dans un souci de cohésion, le ministre de l’Agriculture avait annoncé, aux 9e Journées horticoles de l’ITA de Saint-Hyacinthe, que dorénavant il ne discuterait qu’avec un seul intervenant. C’est pourquoi la Fédération a été mise en place. La FIHOQ, porte-parole officielle de l’industrie Les deux premières années de la FIHOQ sont principalement marquées par son adhésion à l’Association internationale des producteurs de l’horticulture (AIPH) et par le lancement du Concours villes, villages et campagnes fleuris. L’année 1980 est une plaque tournante pour le développement de l’horticulture ornementale québécoise. Il y a, bien sûr, les Floralies internationales de Montréal où participeront de nombreuses associations et entreprises. Il y a surtout le fait que, lors du Sommet économique sur l’horticulture tenu à Trois-Rivières, le gouvernement reconnaît la Fédération comme porte-parole officielle de l’industrie. La même année, le siège social de la FIHOQ déménage de Granby au Jardin Van Den Hende de l’Université Laval. François Bernatchez devient le premier directeur général de la Fédération. En 1982, il sera remplacé par Jean Tremblay. Toujours en 1980, dans la foulée de la création de la Commission de protec-4- tion du territoire agricole du Québec, la FIHOQ fait de nombreuses représentations pour défendre les intérêts de ses membres dans ce dossier. Les projets se multiplient, c’est l’effervescence ! Entre 1984 et 1989, la FIHOQ connaît une période d’effervescence et plusieurs projets, qui vont être d’une grande importance, sont lancés. En 1984 a lieu la première Exposition commerciale de l’horticulture ornementale de la FIHOQ (aujourd’hui Expo FIHOQ). Après 17 ans, l’exposition de produits horticoles, en marge des conférences et ateliers des Journées horticoles de l’ITA de Saint-Hyacinthe, manque de place. Il est donc décidé de la relocaliser. Les premières années, les Journées horticoles, créées par Daniel A. Séguin, sont jumelées à la nouvelle exposition. Aujourd’hui, celles-ci sont organisées dans le cadre de l’Expo FIHOQ. En 1988, la FIHOQ inaugure le Téléphone Vert, avec le support financier du MAPAQ. Ce service téléphonique permet à des milliers de consommateurs de trouver des réponses à leurs questions de jardinage. Il sera en vigueur pendant près de dix ans. En 1989, à l’initiative de la FIHOQ et à la suite des consultations ayant mené au Plan d’interventions intégrées en horticulture ornementale, l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale (IQDHO) est créé. Cet organisme a pour objectif d’aider les entreprises à améliorer leur compétitivité. Les années de restructuration et de consolidation En 1991, la FIHOQ participe à la création du Conseil québécois de l’horticulture (CQH). Des représentants des secteurs de la production en serre, en pépinière et en gazonnière y siègent. L’année 1992 fut une année charnière pour l’industrie de l’horticulture ornementale québécoise… et pour la FIHOQ. Non sans un débat viril, lors de son congrès de Sherbrooke, l’Association paysage Québec décide de se restructurer, mettant fin ainsi à 44 ans d’existence. Plusieurs sections de l’APQ deviennent des associations. La FIHOQ compte désormais treize associations: •Association de la fleuristerie québécoise (AFQ); •Association des architectes paysagistes du Québec (AAPQ); •Association des jardineries du Québec (AJQ); • Association des paysagistes professionnels du Québec (APPQ); •Association des producteurs de gazon du Québec (APGQ); •Association des responsables d’espaces verts municipaux du Québec (AREVMQ); •Association des services en horticulture ornementale du Québec (ASHOQ); •Association des surintendants de golf du Québec (ASGQ); •Association des professionnels en irrigation du Québec (AIQ); •Association québécoise des fournisseurs en horticulture (AQFH); •Association québécoise des producteurs en pépinière (AQPP); •Société internationale d’arboriculture Québec (SIAQ); •Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ). À la même époque, pour mieux répondre aux besoins des associations, la Fédération crée une nouvelle structure organisationnelle. En 1993, pour faire suite au Sommet sur l’agriculture québécoise, est créée la Table filière de l’horticulture ornementale du Québec. Des représentants de la FIHOQ et des associations affiliées y siègent. La Fédération installe son siège social au Pavillon Envirotron de l’Université Laval. L’année suivante, Jacques Côté devient directeur général de la FIHOQ. dès lors de nombreux producteurs horticoles. Cette année-là, le Conseil québécois de l’horticulture crée l’Institut québécois des ressources humaines en horticulture (IQRHH). En 2005, à la suite des nombreuses représentations de la FIHOQ, cet organisme obtient le statut de comité sectoriel de main-d’œuvre et devient alors HortiCompétences. Les années Floralies De 1985 à 1991, la FIHOQ participe à plusieurs missions en Europe et ailleurs pour représenter le Québec dans le cadre de floralies internationales. En 1995, la FIHOQ s’associe à la Ville de Québec et au Centre de recherche en horticulture ornementale de l’Université Laval pour créer la Société des Floralies internationales de Québec. La même année, Horti-Plus, un programme d’adaptation pour les entreprises horticoles, dont le budget est de 2,5 millions $ étalé sur trois ans, est mis sur pied grâce au travail du CQH et de la FIHOQ. Vers la fin de l’année, le premier Casino des fleurs permet d’amasser 100 000 $ au profit de Société des floralies internationales de Québec. En 1996, le projet de Chambre de coordination et développement, connu sous le nom d’Inter-Fleurs, est abandonné. Québec en fleurs 97, ou Floralies internationales de Québec, attire 147 000 personnes. C’est un succès retentissant qui vient célébrer le 20e anniversaire de la FIHOQ. Toujours en 1997, après de nombreuses représentations de la FIHOQ et du CQH, le Compte de stabilisation du revenu net est rendu accessible au secteur de l’horticulture ornementale, ce qui avantagera -5- À la fin des années quatre-vingt-dix, le Concours villes, villages et campagnes fleuris du Québec devient le Concours Fleurir le Québec. En 2003, la FIHOQ et le MAPAQ réévaluent ce concours, puis décident de créer Les Fleurons du Québec. Les années pesticides Au début des années 2000, la FIHOQ dépose un mémoire sur les pesticides à la Commission Cousineau. Cela fait près de 30 ans que ce dossier divise l’industrie de l’horticulture ornementale du Québec. Les pro- et les anti-pesticides s’affrontent, le ministère de l’Environnement tergiverse, les tribunaux s’en mêlent. C’est finalement à la Cour suprême de trancher. Alléguant un conflit d’intérêts, l’Association des responsables d’espaces verts municipaux du Québec quitte la Fédération. La FIHOQ compte alors 12 associations. Les années 2001 et 2002 ont pour objectif la qualité. Une Démarche qualité, qui s’avérera un des projets les plus mobilisateurs de l’industrie, est engagée. Quatre recueils de normes sur l’horticulture ornementale sont publiés et des sessions d’information sont données. En collaboration avec l’IQDHO, une veille stratégique et concurrentielle est mise en place. Toujours en 2002, le Plan de développement stratégique (2002-2005) de la Table filière de l’horticulture ornementale est déposé. À la demande de la FIHOQ, le Prix du ministre est créé dans le cadre du Concours Fleurir le Québec. En 2002, la deuxième édition des Floralies internationales de Québec – Québec en fleurs 2002, attirera 90 000 personnes. C’est au cours de cet événement que seront célébrés les 25 ans de la FIHOQ. En 2003, le gouvernement du Québec adopte le Code de gestion des pesticides. La même année, Luce Daigneault devient directrice générale de la Fédération et un déménagement se prépare vers le cœur horticole du Québec. À partir de là, l’histoire se conjugue au présent. Une industrie florissante L’industrie de l’horticulture ornementale québécoise est composée de trois secteurs: la production, la commercialisation et les services. Les 5 000 entreprises qui concourent à son développement représentent aujourd’hui plus de 1,5 milliard de dollars de chiffre d’affaires. C’est à partir des années soixante-dix que l’on peut véritablement parler d’industrie de l’horticulture ornementale. Depuis, cette industrie n’a cessé de croître. Elle est surtout composée de petites et moyennes entreprises, dont plusieurs sont familiales. En constante évolution En 2004, la production horticole génère près de 800 millions $ de chiffre d’affaires. À elle seule, la production ornementale représente plus de 239 millions $ (30 %). Elle se situe au premier rang des productions horticoles, juste avant la production de légumes frais. Les producteurs du Québec proposent une gamme diversifiée de végétaux d’ornement : arbres, arbustes, conifères, rosiers, grimpantes, vivaces, potées fleuries annuelles, plantes vertes, fleurs coupées et gazon en plaques. La production en serre Quant aux revenus, la production en serre, représentée au sein de la FIHOQ par le Syndicat des producteurs en serre du Québec, est une importante production avec 156 millions $, soit 65 % des recettes. On y dénombre 572 entreprises. Ce sous-secteur regroupe les producteurs d’annuelles, de vivaces ou de toutes autres productions sous abris. Il a connu des changements technologiques importants, la gestion par informatique ayant pris une place de premier plan dans les opérations journalières. La production en pépinière Le deuxième sous-secteur en importance économique est représenté par l’Association québécoise des producteurs en pépinière. Avec 59,5 millions $ de chiffre d’affaires, cette production compte pour 25 % des recettes. Au Québec, plus de 350 entreprises œuvrent dans ce domaine. Au cours des trente dernières années, les techniques de production ayant beaucoup évolué, notamment avec l’apparition de la culture en conteneurs, la production en pépinière a connu des développements intéressants. La production de gazon Les 71 producteurs de gazon en plaques génèrent 23 millions $ de chiffre d’affaires, soit 10 % des ventes de secteur. Cette production couvre la presque totalité des besoins en gazon des Québécois, car il existe peu d’importation de ce produit. C’est l’Association des producteurs de gazon du Québec qui regroupe les membres de ce sous-secteur. Un secteur en croissance On estime à plus de 1 000 les entreprises qui produisent en horticulture ornementale. Selon les dernières statistiques, plus de 8 300 hectares étaient consacrés à cette production. Il y avait 92 % des superficies vouées à la culture en champ, 2,5 % à la culture en serre et 5,5 % à la culture en conteneurs. C’est principalement dans la grande région de Montréal qu’est concentrée la production en horticulture ornementale (63 % de toute la production horticole). À elle seule, la Montérégie en abrite 33 %. Entre 2000 et 2004, le secteur de la production ornementale a connu une progression moyenne annuelle de 12 %. Importations et exportations Au Québec, la balance des exportations de la production ornementale est déficitaire. En 2004, le niveau des importations s’élevait à 55 millions $, alors que celui des exportations n’atteignait que -6- 25 millions $, soit un déficit commercial de 30 millions $. Il faut noter que les exportations se sont accrues à un rythme de 16 % par année entre 1998 et 2002 pour atteindre 27 millions $ en 2002. Au cours de cette année record, le déficit commercial n’était que de 15 millions $. La qualité des végétaux produits au Québec et la rusticité représentent des avantages concurrentiels. Une croissance fulgurante Après la production, la commercialisation est le deuxième secteur de l’horticulture ornementale à s’être développée au Québec. Il regroupe près de 2 000 entreprises dont le chiffre d’affaires est de près de 500 millions $. Les fleuristes Historiquement, le développement de la commercialisation s’est fait par le biais des fleuristes. Les 1 375 entreprises qui composent ce sous-secteur, regroupé au sein du Réseau de développement de l’industrie florale, ont un chiffre d’affaires global de 91 millions $. Elles ont eu, au cours des années soixante, soixante-dix et quatre-vingt, une grande influence sur la commercialisation des produits horticoles. Adaptés aux besoins des clients Reflet du développement de la société québécoise au cours des 30 dernières années, c’est le secteur des services qui a connu la plus importante croissance et qui se taille aujourd’hui la part du lion. Avec plus de 1 800 entreprises, ce secteur génère des revenus de plus de 645 millions $. Les entrepreneurs en aménagement paysager On peut dire sans se tromper, que c’est le sous-secteur d’activité qui a connu la plus importante croissance. On dénombre aujourd’hui 1 100 entreprises qui génèrent un chiffre d’affaires de plus de 375 millions $. Les jardineries C’est vers la fin des années soixante et le début des années soixante-dix que les jardineries ont connu leur essor. Une demande accrue pour les produits horticoles et le développement des plantes en conteneurs ont permis la croissance de ce sous-secteur réuni dans l’Association des jardineries du Québec. Aujourd’hui, selon les statistiques, 441 jardineries se partagent 376 millions $ du chiffre d’affaires. Symbole du dynamisme de ce segment de marché, on considère actuellement que 3 500 entreprises non spécialisées (quincailleries, centres de rénovation, magasins à grande surface, etc.) commercialisent des produits horticoles. Les fournisseurs de produits horticoles C’est aussi un domaine qui a connu une très forte expansion au cours des dernières années. On y compte aujourd’hui plus de 150 entreprises spécialisées. Ses membres sont regroupés dans l’Association québécoise des fournisseurs en horticulture. Le chiffre d’affaires des fournisseurs de produits horticoles n’est pas évalué, faute de données officielles. Ses membres sont regroupés au sein de l’Association des paysagistes professionnels du Québec. La mise en place d’un programme de certification par l’APPQ a permis d’augmenter la confiance des consommateurs vis-à-vis de cette industrie. Les architectes paysagistes Bien que la création de l’École d’architecture du paysage de l’Université de Montréal ne date que de 1968, ce domaine a pris une grande importance. On compte aujourd’hui 80 entreprises, et on estime que ce domaine génère une activité économique de l’ordre de 179 millions $. Réunis au sein de l’Association des architectes paysagistes du Québec, les membres de cette profession sont actifs dans de nombreux domaines (architecture du paysage, environnement, etc.), au Québec, au Canada et sur le plan international. Les services d’entretien des espaces verts Ces types de services ont connu une croissance très rapide au cours des 30 dernières années. On compte aujourd’hui 300 entreprises pour un chiffre d’affaires de 50 millions $. Elles sont regroupées dans l’Association des services en horticulture ornementale du Québec. Au cœur -7- de la saga sur les pesticides, ces entreprises, qui ont connu des années mouvementées, ont su tirer leur épingle du jeu grâce à leur capacité d’adaptation. Les arboriculteurs Les entreprises en arboriculture, rassemblées dans la Société internationale d’arboriculture, Québec, sont au nombre de 150. Leur chiffre d’affaires global atteint les 35 millions $. Le développement de ces entreprises s’est fait avec l’urbanisation. Les professionnels de l’irrigation Regroupé au sein de l’Association Irrigation Québec, ce sous-secteur a connu une croissance rapide et, aujourd’hui, plus de 50 entreprises se partagent un chiffre d’affaires d’au-delà de 5 millions $. Au cours des années à venir, avec l’enjeu que représente l’eau, ce sous-secteur est appelé à jouer un rôle de premier plan dans le développement durable. Les surintendants de golf Grands utilisateurs de gazon et, depuis quelques années, véritables gestionnaires de l’aménagement paysager dans les golfs, les surintendants, regroupés dans l’Association des surintendants de golf du Québec, jouent un rôle de plus en plus important en horticulture ornementale. Prestataires de services pour l’industrie du golf, on sait qu’ils sont près de 150. Il est difficile d’évaluer leur impact économique en horticulture ornementale. Une industrie qui poursuit son ascension Avec plus de 1,5 milliard $ de chiffre d’affaires, une main-d’œuvre évaluée à plus de 40 000 personnes, un taux de croissance moyen à la consommation de 10 % par année et un degré d’autosuffisance de la production bas, l’industrie de l’horticulture ornementale du Québec a un grand potentiel de développement. Pour une industrie toujours florissante Pour faire face aux défis qui attendent les entreprises en horticulture ornementale dans les années à venir, la FIHOQ a élaboré un plan stratégique quinquennal et mis en place des outils pour parvenir à ses objectifs. L a FIHOQ ayant pour mission d’orienter, de représenter, de défendre, de promouvoir et de dynamiser l’industrie québécoise de l’horticulture ornementale et d’en assurer sa croissance dans une perspective de développement durable, plusieurs défis se présentent à elle. Les grands enjeux de l’avenir Lors de son Congrès d’orientation 2003, de concert avec les douze associations, la FIHOQ a ciblé les enjeux majeurs pour le développement de l’industrie. Quatre comités stratégiques ont donc été créés. Chaque comité a comme objectif d’établir les orientations et les positions de l’industrie sur le sujet qui le préoccupe. Les membres du comité relèvent les problèmes et recherchent comment ils pourraient favoriser les occasions de développement. À partir de ces constats, ils élaborent des politiques, établissent les plans d’action et voient à leur réalisation. L’environnement Nul n’en doute, l’industrie de l’horticulture ornementale est une des plus vertes qui soient. Les végétaux qu’elle produit, plante et entretient contribuent à l’amélioration de la qualité de l’environnement. Cela ne veut pas dire que l’industrie doit pour autant laisser de côté les enjeux environnementaux face à ses pratiques d’affaires et culturales actuelles. Un de ses défis est, bien sûr, de traiter dans une perspective de développement durable tous les enjeux reliés à son développement. La FIHOQ partage des objectifs similaires à ceux du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Des priorités particulières sont donc attribuées par la Fédération à tout ce qui touche l’eau, l’air, les pesticides et les matières résiduelles (recyclage). L’environnement est aussi une formidable occasion d’affaires, notamment dans la dynamique des changements climatiques. Une industrie qui plante des végétaux qui concourent à réduire l’émission de CO2 dans l’atmosphère, une industrie qui peut rapidement adapter ses façons de faire pour réduire une grande partie de ses émissions de gaz à effet de serre, une industrie qui contribue au bienêtre physique et mental des citoyens, une telle industrie ne peut que se développer. La main-d’œuvre Depuis le début des années quatrevingt-dix, la FIHOQ est engagée activement dans tous les dossiers reliés au développement des ressources humaines. Le secteur de l’horticulture ornementale a connu une très forte croissance, nécessitant un plus grand nombre de travailleurs et requérant des compétences et des qualifications de plus en plus spécialisées. Les défis en matière de gestion des ressources humaines deviennent donc de plus en plus exigeants et nécessitent des interventions adaptées pour assurer le développement et la compétitivité des entreprises. L’engagement de la FIHOQ et de ses membres pour la mise en œuvre de nombreuses initiatives en matière de maind’œuvre démontre bien le dynamisme et la capacité à faire face collectivement aux enjeux actuels et futurs du développement des ressources humaines. L’obtention récente, par HortiCompétences, du statut de comité sectoriel de main-d’œuvre per-8- mettra d’ailleurs de soutenir davantage les employeurs et les travailleurs du secteur. La vie associative Une des caractéristiques de l’industrie de l’horticulture ornementale est l’individualisme de ses entreprises, caractère propre du monde entrepreneurial. Pourtant : « L’union fait la force ». Dans un monde de plus en plus complexe, en cas de problème, il est parfois difficile pour une entreprise de se débattre seule vis-à-vis des gouvernements ou des groupes de pression. Par contre, en groupe, il est possible de faire changer les choses. Plusieurs pépiniéristes et serriculteurs s’en sont rendu compte au cours de l’été 2006 lors de la crise du nématode doré. N’eût été de l’intervention musclée de la FIHOQ, les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves. La FIHOQ s’est fixée comme objectif d’accroître le niveau d’engagement et de participation de l’industrie dans les associations ainsi que dans les activités et projets collectifs, et de faire comprendre aux entreprises l’enrichissement (humaine et pécuniaire) de la vie associative engagée. Sur les 5 000 entreprises qui composent l’industrie de l’horticulture ornementale, 2 000 sont membres d’une association fédérée à la FIHOQ. Les communications et la promotion De la radio au téléphone cellulaire, en passant par la télévision et l’Internet, chaque individu québécois reçoit chaque jour des milliers de données (parfois contradictoires). Si l’industrie de l’horticulture ornementale québécoise veut s’assurer que ce qui est dit sur elle, et sur les professionnels qui y œuvrent, est véridique, elle doit être une actrice active du monde des communications. La FIHOQ est la référence en horticulture ornementale auprès des médias. De fait, elle joue un rôle de plus en plus actif auprès de ceux-ci, créant diverses occasions d’échange. La Fédération fait la promotion auprès de la presse (écrite et électronique), des décideurs et des consommateurs, qu’il s’agit d’une industrie verte. Elle fait également la promotion des nombreux bienfaits des plantes et du jardinage sur la santé, l’environnement et l’économie. C’est pourquoi, en 2006, la FIHOQ a élaboré un ambitieux Plan général de communications et de promotion, qu’elle incorpore dans ses activités quotidiennes. Le développement de marché est également au cœur des préoccupations de la Fédération. C’est pourquoi, elle a pris sous sa responsabilité les activités de la Table filière de l’horticulture ornementale et est également activement engagée dans Les Fleurons du Québec. Des enjeux plus spécifiques Avec un budget annuel d’au-delà de 1,3 million $, une dizaine d’employés permanents et plus d’une centaine d’entreprises et de professionnels actifs sur les divers comités, la FIHOQ, en plus de ses enjeux stratégiques, doit répondre aux besoins de ses nombreuses clientèles. C’est pourquoi elle a sous sa responsabilité directe 14 comités et qu’elle siège à titre de membre associé sur sept comités québécois, deux comité canadiens et un comité sur le plan international. Elle agit à titre de partenaire dans quatre organismes québécois et deux canadiens. Bref, à la FIHOQ on travaille sur de nombreux dossiers. On surveille les insectes et les maladies Avec l’ouverture des marchés, les enjeux phytosanitaires se font de plus en plus présents. La FIHOQ est active dans le dossier du nématode doré. Elle fait partie du comité de travail de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et également du comité technique. Elle a également mis sur pied un comité de travail composé d’une douzaine d’entreprises du Québec. Ce comité est responsable de la veille frontalière et prépare les recommandations émises à l’ACIA. De plus, il est mandaté pour mettre en place une cellule de crise. La FIHOQ a également créé un comité de travail sur les problèmes phytosanitaires de l’heure et un autre sur l’homologation des pesticides dont le mandat est d’effectuer des recommandations à l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) lors de l’homologation de nouveaux produits. Le comité de travail sur le Code de gestion des pesticides travaille à la mise en place et à l’amélioration de ce nouvel outil pour toute l’industrie. -9- On facilite le recyclage Avec la collaboration de 30 entreprises, en 2006, la Fédération a instauré trois routes pilotes pour la valorisation des matières résiduelles récupérables chez des jardineries, pépinières, serres et entrepreneurs paysagistes. Les données obtenues au cours de la première année permettront d’analyser la faisabilité de routes de recyclage à l’échelle provinciale. Les trois routes pilotes touchent les régions de Montréal, de la Montérégie et de Québec. Ce projet est financé grâce au programme ÉcoAction d’Environnement Canada, des entreprises participantes et de la FIHOQ. Le MAPAQ et RECYC-QUÉBEC viennent également d’accorder une aide financière de 50 000 $ à la FIHOQ pour effectuer en 2007 une enquête sur les pratiques et les modes de gestion des matières résiduelles recyclables de l’industrie de l’horticulture ornementale (plastiques, bois, cartons, etc.). Les résultats permettront à la FIHOQ d’orienter ses efforts pour soutenir ou améliorer le fonctionnement actuel ou rechercher des solutions adaptées quant à l’offre reliée à la collecte sélective. On se passionne pour le gazon durable Sous l’égide de l’Association des producteurs de gazon du Québec, un comité de travail sur l’implantation et l’entretien de la pelouse a pour responsabilité de rédiger et de diffuser, après consultation auprès de tous les acteurs de l’industrie, un coffre à outils sur l’implantation et l’entretien de la pelouse dans une vision de développement durable. Un guide de bonnes pratiques de même que des feuillets et des articles techniques seront diffusés auprès de l’industrie, du grand public, des municipalités et des professionnels de la construction. Ce projet est financé par le MAPAQ, la FIHOQ, l’APGQ et le travil de terrain des entreprises participantes. On se préoccupe de l’eau Le 3e Forum sur l’environnement, organisé par la FIHOQ, portera sur une saine gestion de l’eau. Son thème est : « L’OR bleu… richesse inépuisable? ». Les associations seront appelées à transmettre à la Fédération cinq actions concrètes qui serviront de base à l’élaboration de la politique de l’eau et d’un guide de bonnes pratiques sur l’eau. On s’expose La FIHOQ organise le plus important rendez-vous annuel de l’industrie de l’horticulture ornementale, l’Expo FIHOQ. Celle-ci attire plus 6 000 visiteurs. En marge de cet événement incontournable de l’industrie se déroulent une quinzaine d’activités, telles des colloques, conférences de presse, déjeuners-causeries, etc., organisées par les associations et la FIHOQ. On dialogue avec les villes La FIHOQ est à la recherche de financement pour mettre sur pied un programme de liaison avec les municipalités, ce qui permettrait à celles-ci d’avoir accès à de l’information technique en provenance des experts de l’industrie. On défend les intérêts de l’industrie Reconnue comme la porte-parole officielle de l’industrie par les gouvernements, la FIHOQ est très active dans la défense des dossiers de l’industrie. Elle est à l’œuvre dans les dossiers reliés à l’exportation, aux problèmes phytosanitaires (ex. nématode doré, scarabée japonais, etc.), aux lois sur le travail, à la CSST, aux programmes d’aide et d’indemnisation aux entreprises, aux diverses réglementations à l’étude par les gouvernements, etc. On travaille sur la main-d’œuvre Une des plus grandes réalisations de la FIHOQ est sans contredit l’obtention en 2005 de la reconnaissance sectorielle de l’horticulture ornementale en matière de main-d’œuvre auprès du gouvernement du Québec et de la Commission des partenaires du marché du travail. Les nombreuses représentations ont permis d’obtenir le statut de comité sectoriel de maind’œuvre pour HortiCompétences. Ainsi, les secteurs de la commercialisation et des services bénéficient désormais d’une aide financière récurrente majeure pour la réalisation de projets et d’activités reliés au plan d’action de l’industrie en matière de promotion, de qualification, de formation et de gestion de la main-d’œuvre. On développe la vie associative La Fédération a mené une vaste activité de planification stratégique pour ses associations. En 2007 et 2008 sera menée la phase 2 de ce vaste projet. Grâce à la coordination et la participation financière de la FIHOQ et de Développement économique Canada, les associations pourront alors paufiner leur plan d’action. On se forme L’offre de services de plusieurs associations est en réorganisation. La FIHOQ parraine et soutient l’organisation de formations et d’activités offertes aux différents secteurs. - 10 - On communique entre nous La Fédération publie pour les membres de ses associations InfoFIHOQ, un bulletin mensuel des plus dynamiques. On y traite des divers dossiers de l’heure et des activités en cours, de nouvelles stratégiques pour ses membres, des représentations effectuées et des nouvelles d’intérêts de la FIHOQ et des associations. On cherche à bien connaître les consommateurs Consciente de l’importance de bien connaître les besoins et les attentes des consommateurs, une Étude sur la perception et les habitudes d’achat du consommateur québécois en horticulture ornementale a été réalisée pour la Table filière. Les résultats, qui seront publiés dans les mois à venir, permettront de définir les orientations de marketing et de communication que l’industrie devrait adopter envers le grand public. Cette étude a été financée par le MAPAQ et la FIHOQ. Une seconde Étude sur la démographie et les comportements des consommateurs par rapport à la pratique de l’horticulture ornementale est en cours. Celleci, réalisée en partenariat avec la Table ronde canadienne de la chaîne de valeur de l’horticulture, et financée par Agriculture Canada, viendra compléter les données obtenues par l’enquête précédente. En fait, grâce à ces deux études, il sera possible à l’ensemble des entreprises des différents secteurs de mieux s’adapter aux nouvelles réalités du marché, notamment à l’arrivée des générations X et Y. On s’informe sur le développement de marché La FIHOQ a organisé, pour le compte de la Table filière, un premier Colloque sur le développement de marché et la commercialisation, qui fut un franc succès. Des conférenciers de renom ont captivé les participants. Une nouvelle édition aura lieu en 2007. On explore les bienfaits de l’horticulture ornementale Tous les jardiniers amateurs et toutes les horticultrices et horticulteurs vous le diront: à pratiquer l’horticulture ornementale, on en ressent et on en retire de grands bienfaits. Mais voilà, ceux-ci n’avaient jamais été déterminés et quantifiés. C’est pourquoi, en partenariat avec la Table filière canadienne de l’horticulture ornementale, une imposante revue de littérature sur L’étude des bienfaits sur la santé et l’environnement dérivé de la pratique de l’horticulture ornementale sera réalisée. Les résultats de celle-ci seront dévoilés au printemps 2007. On veut un Québec de plus en plus fleuri Créés récemment par plusieurs intervenants du monde municipal et horticole, dont la FIHOQ, Les Fleurons du Québec reconnaissent les municipalités qui améliorent leur environnement par l’embellissement horticole des lieux publics. Après une évaluation objective, chaque municipalité participante se voit attribuer de un à cinq Fleurons. Ceux-ci peuvent alors être affichés par les municipalités et apparaître dans divers guides touristiques. La participation aux Fleurons du Québec contribue à offrir aux municipalités des retombées par rapport à des objectifs tant sociaux et culturels qu’économiques et environnementaux, le tout dans un contexte de développement durable. Ce projet aura une grande influence sur le développement de l’horticulture ornementale au Québec puisqu’il donnera aux efforts d’embellissement des municipalités une grande visibilité. La FIHOQ est la gestionnaire de la Corporation des Fleurons du Québec. On reconnaît les entreprises qui innovent Avec une image totalement redessinée par la Fédération, le concours Prix du ministre a connu une participation sans précédent en 2006. Ce Prix vise à primer un nouveau service ou produit horticole innovateur, qui se démarque par sa qualité, son originalité, et son impact sur l’ensemble de l’industrie. On célèbre la relève Après 30 ans d’existence, la FIHOQ considère qu’il est important d’honorer et de récompenser les jeunes qui œuvrent dans les domaines d’activités de ses associations affiliées. C’est pourquoi elle vient de créer le Prix de la relève de la FIHOQ. Ce concours s’adresse aux entrepreneurs, employés ou travailleurs autonomes âgés de moins de 35 ans. Il attribue le Prix de la relève, dans trois catégories: Photo: Association des paysagistes professionnels du Québec • le secteur de la production; • le secteur de la commercialisation; • le secteur des services. Par la suite, parmi les trois gagnants, le jury nomme un Grand prix de la relève de la FIHOQ. Les candidats seront jugés sur présentation d’un dossier exposant un projet de développement qu’ils ont mené dans l’entreprise ou pour l’organisme (association, municipalité, etc.) où ils travaillent. Les gagnants recevront un diplôme et feront l’objet d’une campagne de visibilité. De plus, ils obtiendront une bourse. À l’écoute de ses clients Bien connaître les attentes et les besoins des consommateurs est essentiel pour prendre les bonnes décisions d’affaires. À l’écoute des besoins de ses clients, depuis plus de 30 ans, l’industrie de l’horticulture ornementale a toujours su s’adapter et répondre à leurs besoins. Pour soutenir les associations affiliées et leurs membres, la FIHOQ a diffusé, cet automne, les résultats de L’étude sur la perception et les habitudes d’achat du consommateur québécois en horticulture ornementale, réalisée pour le compte de la Table filière de l’horticulture ornementale et dont les résultats complets seront disponibles en janvier 2007. Avec le soutien financier du MAPAQ, cette étude a été réalisée par MARCON-DDM auprès de 724 ménages consommateurs au Québec. Elle présente des données encourageantes et porteuses d’avenir pour l’ensemble de l’industrie de l’horticulture ornementale. Des résultats porteurs de projets et d’avenir Grâce à cette étude, il a été possible de dégager quelques données intéressantes : • la terre, le compost, le paillis et les annuelles, suivis des vivaces sont les produits horticoles achetés par le plus grand nombre de consommateurs de produits et services horticoles; • l’entretien de la pelouse est le service horticole acheté par le plus grand nombre de consommateurs de produits et services horticoles; • une grande proportion (plus de 60 % des consommateurs interrogés) choisissent leurs produits sur le lieu de vente. L’impact de ce qui est offert en magasin stimule grandement le consommateur et est déterminant dans la décision d’achat. Parmi ceux qui planifient leurs achats (près de 40 %), près de la moitié s’y prend un mois ou moins à l’avance. L’autre moitié s’y prépare entre un mois et un an à l’avance; • donc, pour la majorité, c’est sur le lieu de vente qu’ils décident d’acheter tel ou tel produit. De plus, près d’un consommateur sondé sur cinq confirme que ses achats de plantes en magasin se font uniquement de façon impulsive; • la force des médias fait toujours son œuvre pour renseigner le consommateur. Les consommateurs sondés sont plus nombreux à se renseigner par le biais de revues spécialisées (42 %), de parents et d’amis (28 %) et d’émissions de télévision spécialisées en horticulture (27,5 %); • en magasin, les consommateurs recherchent des conseillers ou encore l’étiquetage des produits pour obtenir de l’information. Les clients apprécient les renseignements obtenus des conseillers et considèrent importante l’information fournie sur les produits; • plus des deux tiers des consommateurs se disent prêts à payer un peu plus pour un produit québécois, à qualité égale. Ces données viennent confirmer l’importance de développer une stratégie pour différencier les produits horticoles du Québec de ceux de l’extérieur; • les consommateurs sondés prévoient une plus grande croissance des achats dans les catégories suivantes de produits, pour les trois prochaines années: • plantes vivaces : + 29 %; • terre, paillis et compost : + 21 % • fleurs annuelles : + 20 %; • éléments décoratifs : + 20 %; • légumes et fines herbes : + 20 %; • engrais : + 16 %; - 12 - • les consommateurs sondés prévoient une plus grande croissance des achats dans les catégories de services suivants pour les trois prochaines années: fertilisation de la pelouse, émondage et taille d’arbres, autres traitements pour la pelouse, aménagement paysager et tonte de la pelouse; • pour 89 % des ménages consommateurs, le jardinage représente un de leurs loisirs et dans une même proportion, ces consommateurs signalent que le jardinage occupe, ou pourrait occuper dans un avenir rapproché, une place encore plus importante dans leurs loisirs; • les consommateurs mentionnent, dans des proportions intéressantes, que la sensibilité à l’environnement est meilleure qu’il y a deux ans (52 % des ménages). Au total, 93 % des consommateurs en horticulture sont sensibles à l’environnement. De plus, rappelons qu’en même temps que l’industrie québécoise de l’horticulture ornementale poursuit son développement, elle fait face à une concurrence de plus en plus forte de la part de l’Ontario, des États-Unis et d’autres pays, en plus de devoir composer avec une démographie en profonde mutation. Elle devra donc saisir les meilleures occasions pour encore mieux répondre aux besoins des consommateurs tout en encourageant les activités de loisir et d’embellissement. Une clientèle en profonde mutation Appelée à organiser le premier colloque sur le développement de marché, pour le compte de la Table filière de l’horticulture ornementale, la FIHOQ avait invité monsieur Jacques Nantel, professeur titulaire à l’École des Hautes Études commerciales de Montréal et directeur de la Chaire en commerce électronique RBC Groupe Financier, à tracer le portrait des consommateurs de l’avenir: la génération des XY. Le Canada, et particulièrement le Québec, est une société à la population vieillissante. En effet, selon les statistiques, vers 2026, les personnes de 0 à 24 ans ne représenteront plus que neuf millions de citoyens alors qu’ils en représentent aujourd’hui 10 millions. À l’opposé, la cohorte des 65 ans et plus doublera passant des quatre millions actuels à près de huit millions. En 2030, au Québec, le nombre de décès devrait dépasser le nombre des naissances. Cette situation devrait amener à une réorganisation de l’industrie de l’horticulture ornementale québécoise. Des changements économiques déterminants Un taux d’épargne qui a dramatiquement chuté au cours des dernières années, passant de 7 % en 1996 à 0,4 % en 2004, et un endettement qui est passé de 78,6 % en 1992 à 124 % en 2005, auront sans aucun doute un impact sur la consommation. L’endettement toujours plus grand, notamment des générations XY, pourrait avoir une influence sur l’argent disponible des ménages. Des comportements et des styles de vie différents Ce qu’indiquent aussi les statistiques présentées par monsieur Nantel, c’est que les X et Y (de 25 à 45 ans) ont tendance à être moins enclins à acheter des produits horticoles que ne l’étaient les boomers à leur âge. L’industrie devra donc trouver les moyens d’intéresser les XY au jardinage. Les XY étant individualistes, il ne faut pas s’attendre à des mouvements de masse. Les XY étant sensibles à la personnalisation, ils seront à la recherche de produits qui leur ressemblent. Cela signifie qu’il y aura fragmentation de la demande. Les XY recherchant le plaisir, le jardinage doit continuer de devenir de plus en plus un loisir plaisant et facile. Les XY mettant en avant leur qualité de vie, le jardinage doit être relié à celleci. Il ne s’agit plus de créer un jardin, mais plutôt un espace de vie, un lieu de détente, une pièce extérieure où il fait bon se détendre seul ou entre amis. Une industrie qui devra s’adapter Les données précédentes montrent bien que les attentes et les besoins des consommateurs changent. Si, il y a 30 ans, ses besoins et ses attentes évoluaient lentement, il n’en est pas de même aujourd’hui. La culture de l’information et des communications dans laquelle nous vivons influence les consommateurs. Ce qu’il est important, c’est de vérifier périodiquement les modifications des habitudes d’achat. Les XY étant des nomades, l’entretien (type de construction et choix des plantes) devra être simple et facile. C’est dans cet esprit, et dans le but de toujours mieux servir ses associations affiliées, que toute l’équipe de la FIHOQ a travaillé à l’élaboration de nouvelles offres de service afin de leur permettre de répondre aux attentes et aux besoins des entreprises de l’industrie de l’horticulture ornementale : formation, colloque, forum, communication, promotion, etc. Les XY étant préoccupés par l’environnement, leur espace de vie extérieur devra s’entretenir de manière écologique et correspondre à leurs attentes environnementales (bonne utilisation de l’eau, purification de l’air, puits de carbone, etc.). Le dynamisme et la créativité, qui ont toujours caractérisé les entreprises de l’horticulture ornementale depuis plus de 30 ans, permettront certes à l’industrie de s’adapter rapidement aux besoins de ces nouvelles générations. À l’écoute de la relève Les forces vives d’une société sont dans sa jeunesse. Il en va de même dans toute industrie. C’est pourquoi nous avons demandé à cinq jeunes qui œuvrent dans l’industrie de l’horticulture ornementale au Québec de nous dire comment ils voyaient l’avenir de leur profession. Dominic Angers Il est responsable de la production et des ressources humaines à la Pépinière L’Avenir, près de Drummondville. Dominic considère que le milieu des pépinières au Québec est dans une phase de stabilisation et de spécialisation. Il pense que c’est la fin des années de très bonnes croissances. Il se dit attristé par le fait que les hausses de prix sont très limitées. Il dénonce même le manque de solidarité sur ce sujet. Cela a comme conséquences qu’il est difficile d’augmenter les salaires des employés et la rentabilité des entreprises. Pour Dominic, l’un des deux principaux enjeux pour l’industrie est l’environnement. La prise de position collective vis-àvis de ce dossier doit être sans équivoque. Pour lui, toutes les étapes de la production doivent être de plus en plus écologiques. Il accueille avec enthousiasme le projet de recyclage des matières résiduelles. Le deuxième enjeu qui préoccupe Dominic est le financement. Il se demande comment réorganiser l’entreprise si la croissance décline. Pour lui, gérer un ralentissement de la croissance de l’économie est un véritable défi. Selon Dominic, les clients de demain, qui auront encore plus de connaissances qu’aujourd’hui, voudront un service de bonne qualité, notamment chez les ainées. Il note aussi qu’au cours des années passées, ce qui primait, c’était le plaisir de jardiner. Aujourd’hui, les gens veulent avant tout profiter de leur jardin. C’est pourquoi Dominic a des doutes sur la manière dont les jeunes vont jardiner. En ce qui le concerne, c’est encore une inconnue. Il pense que les jeunes aiment l’horticulture, mais, il a de la difficulté à établir jusqu’à quel point. Ce qu’il sait, par exemple, c’est qu’ils veulent tout, tout de suite et que ce soit beau sans attendre. patience. Il lui faut des réponses rapides, simples et faciles à mettre en œuvre, un service clé en main, une accessibilité instantanée à ce qu’il désire. La tendance est plus à la décoration horticole qu’au jardinage. Le jardin devient un espace de vie, un lieu de détente, réalisé en fonction des enfants. Christian Brunet Karina Jasmin Elle est responsable de l’achat de végétaux à la Pépinière Jasmin à Saint-Laurent. Pour sa part, Karina se dit préoccupée par l’influence qu’auront les changements climatiques sur l’industrie. Elle est inquiète et se demande si les gens vont continuer à jardiner. Elle souhaiterait avoir plus d’information sur ce sujet crucial afin de prendre les bonnes décisions, notamment en ce qui a trait à la sélection des végétaux. Elle espère aussi que, rapidement, plus de données sur l’aménagement des toits verts seront diffusées. Karina considère que le principal enjeu pour l’industrie est sa capacité à s’adapter rapidement. Elle voit le client de demain comme une personne très préoccupée par l’environnement, mais peu encline à la - 14 - Il est directeur des opérations chez Hydralis dans la région de Québec et président de l’Association Irrigation Québec. Pour Christian, l’horticulture de demain reviendra à des approches plus environnementales. Les jardins reproduiront de plus en plus la nature. Ils seront plus naturels et moins horticoles. Ils abriteront moins de variétés exotiques et plus de plantes indigènes. Les pelouses y seront moins présentes. Les paysagistes s’efforceront de reproduire les conditions environnementales où les plantes poussent. Christian se dit bien heureux de cette tendance, car l’approche par écosystèmes facilite la gestion de l’eau. Il ne suffit plus de combler des manques pour des plantes qui ont les mêmes besoins en eau. Il n’y a alors pas de compromis. Il croit que l’on parlera de plus en plus de «l’arrosage au bon endroit au bon moment». Christian voit aussi le jardin comme une pièce de la maison, un espace détente, un lieu de vie où seront intégrés des œuvres d’art… et des matériaux recyclés. Il voit, comme principal enjeu pour l’industrie, la stabilisation de la maind’œuvre. Il se demande comment gérer l’as- pect saisonnier du métier avec les nouvelles aspirations des générations montantes et la capacité de leur offrir des conditions de travail adéquates. Pour lui, l’autre enjeu est l’environnement. Selon Christian, il faudra apprendre à mieux gérer l’utilisation des ressources et à éviter le forçage de plantes. De plus, collectivement, nous devrons faire valoir que notre industrie fait partie de la solution environnementale sur les changements climatiques. Christian pense que le client de demain sera encore plus conscient de son environnement et du fait qu’il appartient à un environnement global. Ce client saura aussi ce qu’il aime ou n’aime pas et sera bien informé. Patrick A. Edelmann gueront en offrant des services d’entretien de plus en plus sophistiqués. Pour Patrick, le principal enjeu de l’industrie est de promouvoir encore et encore la qualité. Pour lui, tous les enjeux seront plus faciles à aborder si les entrepreneurs, et leur main-d’œuvre, sont qualifiés. À ce titre, la formation est primordiale. Selon ce paysagiste, des employés qualifiés et bien formés sont le fondement de la réussite. Patrick déplore le fait que, pour la relève, il est parfois difficile d’être pris au sérieux. Sortir de la masse des paysagistes, dont certains ne sont pas toujours très professionnels, pour se forger une réputation présente tout un défi. Du côté des entreprises, Patrick pense qu’il y aura de plus en plus de spécialisation. Certaines entreprises se cantonneront à la réalisation de constructions et de plantation, alors que d’autres se distin- Selon Patrick, le principal enjeu pour l’industrie est celui de l’environnement. Dans les jardineries, les préoccupations environnementales doivent être ressenties par les clients dès leur entrée dans le magasin. L’image verte doit être évidente. Dans les faits, il ne suffit pas de créer un projet de récupération pour avoir cette image. Il faut que chacun aille plus loin et pense à long terme. Par exemple, en réduisant la consommation électrique ou en rendant plus performant le système d’irrigation. Côté client, Patrick trouve que de plus en plus ils savent ce qu’ils veulent et ils ont des goûts plus marqués. Dans ces conditions, la qualité de la communication avec les clients deviendra de plus en plus importante. Il note aussi que les clients veulent tout, tout de suite. Un nombre grandissant d’entre eux demandent même des projets clés en main. Patrick Garneau Il est entrepreneur paysagiste et entrepreneur général chez Création de jardins Edelweiss dans les Basses-Laurentides. Selon Patrick, les jardins de demain seront encore plus beaux et de meilleure qualité que ceux d’aujourd’hui. Avant tout, les jardiniers devraient avoir comme but d’améliorer le bien-être des clients. De plus, les types de jardin plus marqués (oriental, champêtre, québécois, californien, etc.) seront à la mode. Cela amènera une diversification de la demande. Apprendre à créer des liens avec la clientèle est une excellente manière de la rendre fidèle. Il est responsable des ventes des aménagements paysagers et responsable administratif chez Signé Garneau, à Victoriaville. Patrick note que, aussi bien pour le commerce de détail que pour les entreprises de service, les changements sont très rapides. C’est pourquoi il pense que dans l’horticulture de demain, seuls les gens qui innovent survivront. Pour lui, l’innovation n’est pas un mot creux. Particulièrement en aménagement paysager, elle doit être synonyme de surpassement, de vraiment nouveau, de différent, de jamais vu. Du côté de la jardinerie, selon lui, il faut impressionner le client dès qu’il passe devant le commerce pour l’inciter à y entrer. Il faut continuer à l’émerveiller dès qu’il met les pieds dans le magasin. Pour Patrick, on ne peut pas prétendre aller trop loin dans une relation avec un client. - 15 - Pour Patrick, en aménagement paysager, les préoccupations environnementales se traduisent par une bonne implantation des plantations et constructions et par une optimisation des systèmes d’irrigation et d’éclairage. Si le dossier de la main-d’œuvre est aussi un enjeu important, pour Patrick, parce que son entreprise s’est tournée vers des employés de la «vieille génération», ce n’est pas un problème très criant. Quand on demande à Patrick de définir le client de demain, il abonde dans le même sens que ses collègues. Très exigeant à servir, ses attentes seront élevées. Pour lui, ce qu’il demandera avant tout c’est de l’honnêteté. Établir ce lien de confiance n’est pas facile, mais faisable. C’est la clé de la fidélisation de la clientèle. Du côté des tendances Dans la vaste industrie de l’horticulture ornementale, on peut observer une panoplie de tendances. Parmi les plus frappantes actuellement, il y a la diversification des produits et services. Toutes les modes sont permises, tout est question d’agencement! Toutefois, au Québec, d’ici quelques années, on prévoit un retour à une consolidation et une simplification. Voici quelques tendances d’ordre général. Celles-ci sont tirées du document Tendances 2005 à 2010 en horticulture ornementale de l’IQDHO, préparé pour le compte de la FIHOQ et des associations. On observe comme tendance: •l’«outdoor living», qui consiste au prolongement de son chez-soi à l’extérieur dans le jardin. Celui-ci devient une pièce additionnelle où l’on vit et passe plus de temps. Les aménagements extérieurs (cuisines, bains tourbillons, etc.) sont très en vogue; •l’aménagement des terrains et de l’espace, qui respecte les concepts de l’environnement durable; •l’aménagement de toitures des édifices commerciaux et résidentiels; •des clients qui rechercheront des végétaux : – rustiques, qui ne demandent pas de protection hivernale; – résistants à des conditions climatiques variées; – ayant une bonne résistance aux ravageurs et aux maladies; – qui créent de l’intérêt pendant toute l’année; • le prêt-à-planter et les solutions clés en main. Dans les services On devrait assister à: •une demande accrue pour les services d’entretien complémentaire comme la préparation et la fermeture des terrains, le ramassage des feuilles, la taille et la fertilisation régulière des végétaux, le suivi phytosanitaire; •un intérêt croissant pour les aménagements en milieu urbain, soit les toitures, les petites cours urbaines et les ruelles. Il y aura augmentation de l’aménagement des surfaces verticales et de l’utilisation de contenants; •une conscientisation chez le consommateur de l’importance d’utiliser efficacement l’eau; •les technologies entourant la gestion intelligente de l’eau, dont le recyclage, l’utilisation de la microirrigation, les minuteries reliées à une station locale de météo et intégrées au système d’irrigation, permettant une meilleure gestion de l’eau, des systèmes intelligents gérés via satellite et utilisant la technologie GPS. Dans les commerces On devrait voir des magasins : •qui ressemblent de plus en plus à une collection de boutiques spécialisées, même pour les produits utilitaires (terreau en sac, pots, etc.); •qui offre un marchandisage de plus en plus efficace et sophistiqué; •où on crée une ambiance dès l’entrée. Les éléments visuels attrayants, mais aussi les odeurs et les sons sont mis en évidence; •qui sont des destinations et qui rendent l’expérience de magasinage amusante et agréable. Animation, activités, etc., sont au programme. - 16 - Photo: Association des paysagistes professionnels du Québec Pour la production On devrait voir émerger : • des techniques permettant de réduire l’utilisation de l’eau; • l’utilisation extensive de l’informatique pour aider les gestionnaires à prendre les bonnes décisions (contrôle de l’environnement, irrigation et fertilisation, etc.); • des applications plus efficaces des principes de la lutte intégrée, facilitant ainsi une diminution notable de l’utilisation des pesticides; • différentes techniques permettant des économies d’énergie (écran thermique, plancher chauffant, géothermie, éolienne, etc.); • une demande accrue des végétaux de grande dimension; • un intérêt accru pour les végétaux commercialisés sous une marque de commerce; • une concentration de plus en plus grand du pouvoir d’achat par de grands acheteurs; • des programmes de commercialisation intégrés (étiquettes, catalogues, etc.). Un dernier souhait Forte de ses 30 ans d’histoire, la FIHOQ est beaucoup mieux préparée pour faire face aux enjeux de demain et assurer le développement de notre industrie pour les 30 prochaines années. Souhaitons-nous de fêter notre 60e anniversaire avec autant de fierté qu’aujourd’hui.
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Mémoire de la FIHOQ sur La situation des lacs au Québec en regard
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