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l’œil oblique numéro 3 La perception des différences dans le royaume des apparences: essai sur l’impossibilité de conceptualiser l’homme en dehors de ses référents culturels. Par Christian Herk Cégep du Vieux Montréal, Décembre 2002 Concours Philosopher La perception des différences dans le royaume des apparences: essai sur l’impossibilité de conceptualiser l’homme en dehors de ses référents culturels Par Christian Herk Diplômé du programme Histoire et civilisation l’œil oblique numéro 3 Créé en 1988 lors du lancement de la Décennie du développement culturel 1988-1997 de l’UNESCO, le Concours Philosopher s’adresse aux élèves des établissements de niveau collégial. Coordonnée par le cégep de Saint-Jérôme, l’équipe responsable de l’édition 2001-2002 a reçu les textes de 196 participants, en provenance de 45 collèges et campus. Le concours bénéficie du soutien de nombreux partenaires dont le ministère de l’Éducation, l’Université Laval, la maison d’édition Chenelière/ McGraw et le quotidien Le Devoir. Le Canif souhaite remercier Louise Marcoux, du service d’Animation culturelle du cégep de Saint-Jérôme, et René Dansereau, du département de Philosophie du cégep du Vieux Montréal, pour leur collaboration à cette publication. Conception graphique de la couverture : Dominic Prévost Comment devient-on philosophe? Tout comme le forgeron, dira-t-on, en philosophant. Qu’est-ce à dire? Lorsqu’on est touché par une problématique qui suscite en soi diverses avenues possibles quant à sa résolution, il faut alors se mettre au patient travail de la pensée argumentative afin de se convaincre que la voie choisie est juste et vraie. Convaincre, le mot le dit, c’est vaincre avec l’Autre contre les idées reçues. La diversité culturelle est-elle conciliable avec une conception universelle de l’homme?, tel était le thème du Concours Philosopher 2002. Dans le texte qui suit, vous verrez à l’œuvre l’apprenti philosophe cherchant à nous convaincre de la justesse de sa position. L’auteur s’est mérité le deuxième prix. Victor Sheitoyan Professeur de philosophie Christian Herk est né le 22 décembre 1981. Diplômé du cégep du Vieux Montréal en Histoire et civilisation depuis juin 2002, il possède également une AEC en développement communautaire du cégep Marie-Victorin. Passionné de culture et de philosophie, Christian a œuvré comme tuteur au CAP (Centre d’aide en philosophie) en 2001-2002. Ce grand garçon de 6 pieds 4 pouces est un grand voyageur. Dans le cadre de Jeunesse Canada Monde, il a effectué un séjour en Tunisie en 1999 et il est de retour d’un voyage en Thaïlande. Christian Herk est présentement inscrit au programme Liberal Arts, majeur en philosophie, à l’Université Concordia. Il a récemment reçu une bourse d’excellence de cette université pour y poursuivre ses études. En 1899, Rudyard Kipling publia son célèbre poème «White Man’s Burden». Le poème faisait la louange du courageux homme blanc qui envoyait les meilleurs de ses fils en exil pour civiliser les peuples mi-barbares, mi-enfants. Il devait répandre dans le reste du globe les lumières de l’Occident. De là vient la notion du «fardeau de l’homme blanc», selon laquelle les membres de la civilisation occidentale, ayant atteint le plus haut niveau d’organisation technique, social et politique, avaient le «devoir divin» d’éduquer les autres cultures. Mais voilà que, cent ans plus tard, à la Conférence de Vienne sur les droits de l’homme, les pays musulmans et la Chine critiquent «l’universalisme occidental», tandis que les États-Unis se défendent contre le «relativisme culturel» 1. Selon le sociologue Alain Caillé, «le modèle rationaliste dissout la diversité des cultures dans l’uniformité d’une supposée nature universelle. Le modèle constructiviste dissout jusqu’à l’idée de nature dans la diversité des cultures.» 2 Par delà l’antagonisme des conceptions rationalistes et constructivistes, est-il possible de concilier la diversité culturelle avec une conception universelle de l’homme? Avant de répondre, il faut tout d’abord se mettre d’accord sur la signification des termes «diversité culturelle» et «conception universelle». En le définissant par rapport à lui-même et sa société, tout en lui indiquant le chemin de son action, une conception de l’homme donne un sens à sa vie. Dire que l’homme a deux jambes et deux bras, qu’il est omnivore et qu’il déve1 Huntington, p. 34 2 Caillé, p. 60 5 loppe un langage et des croyances est certes vrai, mais ne constitue en aucun cas une conception de l’homme. Donner du sens, c’est avoir des implications dans le comportement. On y définit l’homme par rapport à des valeurs telles la justice, l’égalité, la propriété, la liberté et l’autorité.3 Une conception universelle encadrerait l’humanité entière dans un univers de sens s’appliquant à tous et accepté de tous. L’universalisme implique un dénominateur commun sur lequel chaque groupe d’êtres humains peut s’entendre, sans que ce même dénominateur soit tellement petit qu’il reste vide de sens. Face à cette appréciation unique de l’homme, il y aurait la diversité culturelle. Une culture vit à travers ses institutions, son histoire, ses valeurs, sa langue, sa cuisine, son art, sa religion et se rattache, en général, à un lieu géographique. La diversité renvoie à une multitude de cultures cohabitant dans un même monde, s’enrichissant de leurs échanges tout en conservant leurs particularités fondatrices. Chaque culture offre une vision du monde naturel et humain qui amène l’individu à un rapport unique avec son groupe social et son environnement. 4 En effet, une culture définit l’individu et sa place dans la société de façon particulière. Elle joue donc un rôle majeur dans l’élaboration d’une identité. Barry Bozeman définit l’essence de l’identité culturelle comme: «... les valeurs, les normes, les institutions et les modes de pensée auxquels des générations successives ont, dans une société donnée, attaché une importance cruciale.» 5 Cette identité culturelle est fondamentale pour l’épanouissement d’un peuple et des individus qui le composent. Elle se construit à travers la réalisation de l’appartenance à un groupe distinct. 3 6 Kaboré, p. 2 4 Idem 5 Bozeman, In Le Choc des civilisations, p. 39. Huntingdon insiste sur le rôle primordial de ce sentiment d’appartenance: «Dans le monde contemporain, l’identification culturelle gagne de plus en plus en importance par comparaison avec les autres dimensions d’identité.» 6 Cette identité culturelle incarne le moment d’une autodétermination subjective de l’identité historique d’une nation. L’histoire spécifique d’un pays, sa mémoire culturelle, se constitue à travers l’interdépendance avec d’autres discours historiques. Le particulier, dans ce cas-ci la culture, a besoin d’un «autre» pour se réaliser. La conscience de soi collective passe par l’affirmation de sa différence par rapport à une autre culture.7 La culture ne se résume donc pas au folklore national. Elle s’enracine dans la mentalité des gens. À la base de chaque culture, il y a des «idées structurantes de base autour desquelles les générations successives se sont rassemblées et qui symbolisent donc la continuité de la société.» 8 Ces idées structurantes constituent une conception de l’être humain. Une culture est une façon de voir le monde qui repose sur des valeurs communes à un groupe, transmises de génération en génération. Elle apparaît donc comme un élément constitutif de l’identité tant collective qu’individuelle. Conséquemment, une culture mondiale ne peut se réaliser. Étant donné l’importance du rapport à l’autre dans la genèse de l’identité culturelle, une diversité culturelle n’implique-t-elle pas nécessairement une diversité de conceptions de l’homme? C’est ce que nous affirmons dans cet essai. Cela dit, est-ce que nous nous dirigeons quand même vers une acceptation universelle d’une conception unique de la nature humaine? Rien n’est moins certain. 6 Huntington, p. 139 7 Yamazaki, p. V Bozeman, In: Le Choc des civilisations, p. 40 8 7 Comme nous l’avons précédemment suggéré, une conception universelle de l’être humain ne peut pas être vide de sens. L’histoire déborde d’universalismes prétendant avoir le dernier mot sur ce qu’est l’homme. Au crépuscule de la Guerre froide, Francis Fukuyama annonçait la fin de l’histoire. Selon lui, le triomphe du monde libre amènerait une acceptation universelle des droits de l’homme, de la démocratie et du libéralisme. Ces trois constituants d’un modèle occidental coïncidaient, selon Fukuyama, avec la nature de l’humanité. Les droits de l’homme, la démocratie et le libéralisme étaient le dénominateur commun en adéquation avec les aspirations de tous les hommes. À l’aube du XXIe siècle, il est vrai que par leur extension historique, géographique et militaire autant que par leur force de diffusion médiatique, seules les valeurs occidentales pouvaient «prétendre» à une éventuelle hégémonie. Quand elle s’applique à tous et est unanimement admise, on peut considérer l’universalité d’une conception de l’être humain. Cette hégémonie, réelle ou imaginaire, est si étendue et dominante qu’elle a amené Michèle Guillaume-Hofnung, vice-présidente du comité des droits de l’homme de la Commission française pour l’Unesco, à affirmer que les droits de l’homme sont «universels, indivi-duels et indivisibles». 9 En fait, il ne faut pas oublier les conditions historiques d’élaboration des droits de l’homme. Les droits de l’homme s’inscrivent dans l’histoire de l’Occident, ils sont le fruit des guerres de religions du XVIe siècle, des deux guerres mondiales, des camps de concentration, bref, de l’expérience européenne et, par extension, occidentale. Le refus de les modifier, de les adapter aux époques et aux cultures reflète l’attachement profond des Occidentaux et leur insistance sur le caractère immuable des droits de l’homme. Rien là que de très normal en ce que 9 8 Michèle Guillaume-Hofnung, p. 52 ces valeurs sont constitutives de l’identité occidentale. C’est dans cette optique qu’il faut comprendre les accusations «d’universalisme occidental» proférées, entre autres, par les pays musulmans et la Chine. Le traité de Westphalie de 1648 qui séparait l’Église et l’État est certes un des fondements de la démocratie libérale, mais cela ne s’applique pas nécessairement à un pays islamique. De plus, l’éthique de solidarité et de cohésion du groupe, qui stipule l’antériorité ontologique de la société sur le sujet, une des bases du confucianisme et de l’État chinois ancien et moderne, n’a aucun lien avec l’éthique de l’accomplissement de soi occidental qui affirme le primat de l’individu sur la collectivité. Sans tomber dans le piège de l’essentialisme culturel, il faut tout de même admettre que ces incompatibilités, et plusieurs autres, démontrent l’impossibilité de transposer un système de valeurs historiquement déterminé à une entité culturelle autre que celle qui a su fournir les conditions nécessaires à sa formulation et à son émergence. Naoki Sakai résume les valeurs occidentales à un particularisme sous le couvert d’un discours universaliste: «C’est précisément parce que l’histoire moniste ne reconnaît pas les conditions de possibilité de sa propre identité qu’elle généralise naïvement des valeurs spécifiques à l’infini et insiste sur l’universalité de ces mêmes valeurs.» 10 Mais ne pourrions-nous pas répondre que la modernisation de la planète va de pair avec l’occidentalisation de celle-ci? Partout se répandent l’industrialisation, l’urbanisation, la mobilité 10 Sakai, p. 107, traduction de l’étudiant : «Il ne faut pas confondre la définition du terme moniste avec celle que lui confère Leibniz. Ici, «moniste » fait référence à une histoire «nationale » fermée sur elle-même et étudiant l’histoire des autres nations en se basant sur l’universalité de son système de références culturelles. » L’auteur y oppose une histoire mondiale englobant toutes les diverses interprétations des histoires spécifiques à chaque nation. 9 sociale, la division du travail, la culture de masse. L’adoption d’une infrastructure économique moderne n’implique-t-elle pas une généralisation de l’occidentalisation? En fait, plus le reste de la planète se modernise, plus les cultures non occidentales tendent à se détacher des valeurs de l’Occident. Le président de la Malaisie l’affirme: «Nous serons modernes, mais nous ne serons pas vous.» 11 La modernisation confère une plus grande puissance aux pays sous-développés. L’augmentation du niveau d’alphabétisation, l’indigénisation12 des institutions d’enseignement supérieur, l’amélioration des conditions de vie et la fin des tutelles colonialistes engendrent une confiance accrue des pays en voie de développement. D’où la résurgence, ces dernières années, d’un universalisme asiatique qui affirme la supériorité des valeurs de loyauté, de travail, de subordination au groupe et d’efficacité. Le Toyotisme japonais en est un bon exemple. Il en va de même pour les mouvements islamistes qui se nourrissent de la crise d’identité du monde musulman face à la modernisation. «Comme les fondamentalistes des autres religions, les islamistes sont partie prenante du processus de modernisation et en sont le produit.» 13 La modernisation, loin d’unir les hommes sous la bannière d’une même vision de l’être humain, tend à renforcer les identités culturelles et les conceptions de l’homme qui s’y rattachent historiquement. Si la conception occidentale de l’être humain ne va pas triompher, par quoi la remplacer ? Où situer le consensus? Toute la modernité occidentale se fonde sur la croyance que les choix éthiques et politiques doivent se baser sur une connaissance; 11 Propos du premier ministre malais Mahathir, In Huntington, Le choc des civilisations , p. 103 12 Laïdi, p. 16, indigénisation: appropriation des institutions d’enseignement par les nations non occidentales et la possibilité, entre autres, d’écrire sa propre histoire qui en résulte. 13 Huntington, p. 121 10 la logique et la rationalité servant de poids et mesure à tout dialogue entre systèmes de valeurs. Il s’ensuit la possibilité de choisir rationnellement entre deux ou plusieurs possibilités éthiques. La supériorité d’un modèle éthique, esthétique et politique, dans leur expression culturelle, pouvait donc être affirmée et défendue. Max Weber fut l’un des premiers à réfuter ce schéma de pensée. Il affirma l’irréductibilité des choix ultimes. Selon Weber, la finalité ne peut jamais faire l’objet d’une discussion rationnelle. Il venait de fonder le «décisionnisme» selon lequel l’arbitraire des jugements de valeur rend impossible toute prétention rationnelle à la supériorité d’une culture, et de la vision du monde qu’elle implique, sur une autre. De l’impossibilité de discuter découlait, selon l’expression du sociologue, une inévitable guerre des dieux.14 Par delà ce scénario de tour de Babel, ne subsiste-t-il pas quand même la possibilité d’une entente entre les cultures? C’est précisément parce que toutes les conceptions de l’être humain prétendent à l’universalité qu’aucune ne sera jamais universelle. Car, en dernier lieu, il ne s’agit pas d’avoir raison sur la nature fondamentale de l’homme, ce qui est de toute façon épistémologiquement impossible, mais de pouvoir se mettre d’accord. Mais pourquoi faudrait-il tous avoir une conception commune de la nature de l’être humain pour vivre en paix et en harmonie? En fait, bien plus qu’une entente, il s’agit plutôt de développer une attitude respectueuse face aux différences. Il y a déjà un demi-siècle que Claude Lévi-Strauss sonnait l’alarme face aux dangers de l’ethnocentrisme. En effet, les sociétés non occidentales ne se résument pas à une étape antérieure de l’évolution vers un modèle unique symbolisé par la culture 14 Mesure, p. 10-13 11 européenne. Plus récemment, Edward Saïd démontra l’attitude condescendante de l’Occident par rapport à l’Orient et nous prévenait contre l’infantilisation de l’Orient à travers sa représentation dans l’imaginaire populaire et académique.15 On doit développer une attitude de respect face aux minorités à l’intérieur même de nos frontières. Tant et aussi longtemps qu’elles ne vont pas à l’encontre des valeurs fondamentales à notre héritage culturel, leurs différences sont une richesse. En ce qui concerne les autres pays, notre attitude face à leur culture doit être empreinte d’humilité. Nous pouvons croire de tout notre cœur en la supériorité de notre culture et de notre vision de l’homme et de ses droits sans toutefois les imposer. Il faut convaincre par l’exemple car «croire, c’est consentir, et pour consentir il faut absolument être libre.» 16 Par delà le prosélytisme inhérent à tout universalisme, il faut développer la difficile balance entre l’affirmation de «notre» identité culturelle tout en respectant la différence fondamentale et peut-être irréductible des autres cultures. Dans Vers une paix perpétuelle, Kant résume bien la condition humaine.17 Du fait de leur commune possession de la terre, les hommes doivent finir par tolérer la présence de l’autre. Mais la tolérance n’est pas l’assimilation. Plus que le besoin de partager une même conception de l’homme, «l’universalité» prend son sens dans une aspiration commune pour le bien-être et la paix, dont la condition première est l’acceptation des différences. 15 Pour plus de détails sur l’orientalisme, consulter Orientalisme : L’Orient créé par l’Occident d’Edward Said ou Writing Post-Orientalist Histories of the Third World de Gyan Prakash. 16 Propos de Saint Augustin, In Caillé, Le Risque du désaccord 17 Kant, en ligne : «They have it by virtue of their common possession of the surface of the earth, where, as a globe, they cannot infinitely disperse and hence must finally tolerate the presence of each other. » 12 BIBLIOGRAPHIE CAILLÉ, Alain. «Sous le signe du don», In Le Nouvel observateur, hors série : La Guerre des dieux, janvier 2002, p. 58-61. DELSOL, Chantal. «Le Risque du désaccord», In Le Nouvel observateur, hors série : La Guerre des dieux, janvier 2002, p. 56-57. FUKUYAMA, Francis. 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LEVI-STRAUSS, Claude. Race et histoire, Paris, Gonthier, 1961, 130 p. MASAKAZU, Yamazaki.«Individualism in Japanesse history », In Individualism and the Japanese, Tokyo, Japan Echo Inc., Chapitre I, 1994, p. 2-17. MESURE, Sylvie. «La Raison du plus fort », In Le Nouvel observateur, hors série : La Guerre des dieux, janvier 2002, p. 10-13. PRAKASH, Gyan. «Writing Post-Orientalist Histories of the the World», In Comparative Studies in Society and History, Princeton University, 1990, p. 383-409. SAID, Edward. L’Orientalisme : L’Orient créé par l’Occident, Paris, Seuil,1980, 392 p. SAKAI, Naoki. «Modernity and Its Critiques : The Problem of Universalism and Particularlism», In Postmodernism and Japan, Durham: Duke U. Press, 1987, p. 93-122. 13 L’ŒIL OBLIQUE privilégie une position, un lieu – qui s’écarte de la ligne droite – à partir duquel se porte le regard, l’œil, qui voit, observe, considère le monde autour de lui. Ainsi, la collection L’ŒIL OBLIQUE est créée afin de permettre la publication de courts essais, toutes catégories confondues, d’étudiants du Vieux Montréal. © Tous droits réservés Christian Herk et le CANIF, le Centre d’animation de français du cégep du Vieux Montréal. Décembre 2002. Renseignements: (514) 982-3437, poste 2164 Dépôt légal: décembre 2002 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Infographie et impression: Centre de production de l’écrit, C.V.M. (4954) Cégep du Vieux Montréal 255, rue Ontario Est Montréal (Québec) H2X 1X6