La Voie 04 04/12/2006 Île de la Réunion : La route des Tamarins Sur l

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La Voie 04 04/12/2006 Île de la Réunion : La route des Tamarins Sur l
DÉCEMBRE 2006
L a voie 04
Le Magazine d’Eiffage Travaux Publics
DOSSIER
ÎLE DE LA RÉUNION
LA ROUTE DES TAMARINS
La société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE, anciennement Eiffel Construction
Métallique, a fait l’objet, par décision exécutoire de la Cour d’Appel de Bordeaux en
date du 16 mai 2011, d’une mesure d’interdiction d’usage du nom Eiffel à quelque
titre que ce soit.
Le présent document réalisé antérieurement au prononcé de cette décision comporte
donc encore le nom Eiffel qui n’est plus utilisé à ce jour à titre de marque,
dénomination sociale ou nom commercial par la société EIFFAGE CONSTRUCTION
METALLIQUE.
Il convient donc de noter que le nom Eiffel n’appartient plus et n’est plus utilisé dans
la vie des affaires par la société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE.
EDITO
Réunion
SOMMAIRE
Quand, dépassée par une
croissance exceptionnelle de la circulation
automobile, l’île Bourbon
désenclave les « Hauts »
en sautant de ravine en ravine, elle fait appel à
toutes les énergies et réunit les compétences.
Pour Eiffage Travaux Publics c’est une grande
fierté d’en être l’un des acteurs aujourd’hui
reconnu.
Réunion, quel joli nom. N’est-ce pas le plus bel
exemple de ce que nous construisons tous les
jours ? Symbiose des différents métiers, mise en
commun des moyens, synergie des équipes.
Grâce au travail et la ténacité de tous nos collaborateurs, le 1er janvier 2007, toutes nos organisations régionales seront opérationnelles et, dans
le courant du premier semestre, les dernières
adaptations juridiques seront terminées. Je les
en remercie, comme je rends hommage à leur
exceptionnelle mobilisation pour la défense de
l’autonomie de notre groupe.
Nous voilà prêts à affronter de nouveaux défis, à
remporter de nouveaux challenges et à conjuguer,
au service de nos clients toujours plus nombreux
et exigeants, proximité, inventivité, réactivité et
performance.
À toutes et à tous, au nom de la direction
d’Eiffage Travaux Publics, je souhaite une très
belle et bonne année 2007.
Jean Guénard
L’ACTUALITÉ
Un tramway pour Paris…
LGV Rhin-Rhône : encore deux succès
Des hommes au service du patrimoine
Appia Hainaut en pole position chez Renault
SGTN sur les bords de la Meuse
Hommage en rouge et noir
La ligne 13 traversera Gennevilliers
Le périphérique se couvre
Une première française à Villepreux
Automne florissant en Méditerranée
Vingt-six kilomètres de glissières
Travaux publics à Puylaurens
Un contournement pour Mayenne
L’Arc 700® de la Haute à la Basse-Normandie
ARRÊT SUR IMAGES
p. 1
p. 1
p. 2
p. 3
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p. 6
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p. 7
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p. 8
VIE DE L’ENTREPRISE
Objectif : recrutement 2011
p. 9
DÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION
Cocktail environnemental dans l’Oise
Nuisances sonores routières : les solutions Eiffage Travaux Publics
p. 12
p. 13
SAVOIR-FAIRE
ECGC : le génie du Nord
p. 14
DOSSIER LA ROUTE DES TAMARINS
Eiffage Travaux Publics trace sa voie sous les tropiques
p. 15
La Réunion île du bout du monde
p. 16
Viaduc de Saint-Paul : le pont le plus long
p. 18
OANC 2R : un mini Toarc
p. 18
Transports et infrastructures routières : des milliards d’euros d’investissements p. 19
Portraits
p. 20
Un nouveau patron sur la route des Tamarins
p. 20
EIFFAGE INFOS
Architecture : des prix bien construits
Venez courir sur le viaduc
Actionnariat-salarié
Salons : une fin d’année multicible
Photos de couverture :
• La route des Tamarins, île de la Réunion.
p. 21
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A CTUALITÉ
UN TRAMWAY POUR PARIS…
ET UN BUSWAY POUR NANTES
Tramway, Tram-Train, MétroBus, BusWay… aujourd’hui, toutes les combinaisons sont possibles et
pour Eiffage Travaux Publics la multiplication de ces transports en commun constitue autant de
projets où faire valoir ses compétences. En voiture s’il vous plaît…
Qu’elle se nomme T3 à Paris ou L4 à Nantes,
elles ont constitué, ces dernières années, de
véritables viviers de chantiers pour Eiffage
Travaux Publics. Ainsi, à Paris, sur la très
médiatique ligne T3, aussi baptisée Tramway
des Maréchaux, Eiffage Travaux Publics à
travers ses deux marques phares - Eiffage TP
et Appia - a-t-elle réalisé les deux marchés
RATP de plates-formes des XVe et XIVe
arrondissements ainsi que le marché Ville de
Paris d’infrastructures du XVe arrondissement,
en cotraitance, avec AER notamment.
Au programme des équipes du groupe
présentes sur le site depuis le printemps
2004 : 25 000 m de clôtures, glissières en
béton armé (GBA) et barrières, 65 000 m3 de
terrassements et démolitions, 10 000 m3 de
remblais, 3 200 m3 de mélange terre-pierre
pour fosses d’arbres, 260 km de fourreaux,
10 800 éléments en granit et 323 massifs
porte-lac, 30 000 t d’enrobés, 35 000 m2
d’asphalte, 27 000 m de bordures, 35 000 m2
de dalles et pavés… Le tout sur 5 660 m,
entre le pont de Garigliano et la Cité
universitaire, au beau milieu d’un territoire
particulièrement riche en réseaux urbains
enterrés, nécessitant des travaux sur-mesure !
À Nantes, sur le projet L4, ce sont les
hommes de DLE Pays de Loire d’Eiffage Travaux
Publics Ouest qui étaient à pied d’œuvre.
L’agence locale a en effet travaillé sur les 15 stations du tracé et achèvera, d’ici fin janvier 2007,
l’aménagement urbain du boulevard Carnot, qui
constitue l’entrée dans le centre-ville de cette
nouvelle ligne hybride, mi-bus, mi-tramway.
Inaugurée le 6 novembre, le BusWay a déjà
conquis bon nombre de Nantais. Quant aux
Parisiens, la ligne qu’ils attendent avec
impatience sera inaugurée le 16 décembre et
ils devraient ensuite être 100 000 à l’emprunter quotidiennement.
LGV RHIN-RHÔNE : ENCORE DEUX SUCCÈS
POUR EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS
Sur la future LGV Rhin-Rhône, après un premier lot de Toarc (B1) obtenu cet été, Eiffage
Travaux Publics a été retenue pour réaliser le
lot C4 qui comprend notamment la construction des viaducs ferroviaires des Epenottes
(450 m) et de la Lizaine (724 m).
Parallèlement, l’entreprise interviendra en
association avec le titulaire du lot B3, le plus
important de la ligne, pour des travaux qui
nécessiteront les terrassements de plus de
11 millions de mètres cubes de déblais sur
une longueur de près de 40 kilomètres.
Ces trois opérations, qui représentent
globalement plus de 250 M€ de travaux, sont
situées en Haute-Saône et font partie de la
première tranche de la branche Est de cette
nouvelle ligne à grande vitesse qui reliera Villersles-Pots (à l’est de Dijon) à Petit-Croix (au sud-est
de Belfort) à l’horizon 2012, mettant Dijon à
1 h 10 de Mulhouse, contre 2 h 40 aujourd’hui.
[ LA VOIE N°4 ]
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A CTUALITÉ
DE REIMS À SAINT-OMER…
DES HOMMES
AU SERVICE
DU PATRIMOINE
Ces derniers mois des équipes d’Eiffage Travaux Publics se sont
distinguées en réalisant et en remportant des opérations de préservation
du patrimoine.
Ainsi, à Saint-Omer, Appia Littoral est intervenue pour le réaménagement
de l’enclos de la cathédrale. Pose sur mortier, réalisation de frise et
remplissage de joints par lavage, les équipes nordistes ont mis en
œuvre quelque 150 000 pavés de granit et reposé, à l’identique, les
pavés d’origine de l’étoile à cinq branches sur le sol, face au fronton
sud de la cathédrale (photos ci-dessous). Un véritable travail d’artiste !
Pendant ce temps, à Reims, Eiffage Travaux Publics était retenue pour
réaliser l’aménagement du parvis et des abords de la cathédrale
(photos ci-contre). Il s’agit ici de confectionner sur 4 hectares un écrin
pour l’édifice gothique du XIIIe siècle ainsi qu’une place accueillante,
doublée d’une promenade piétonne pour ses nombreux visiteurs.
L’opération, d’un montant de 4,5 M€, a été imaginée par les architectes
rémois Thiénot & Balan et espagnol Linazasoro. Pilotée par Routière
Morin Marne, elle sera également réalisée par TPA et Forclum
Champagne, son obtention étant le fruit d’une offre globale déposée
par le groupe. Regroupant 5 lots (voirie-pavage, réseaux AEP
assainissement, éclairage public-réseaux secs, mobilier urbain-blocs
pierre), cette dernière a été déclarée mieux-disante. CQFD !
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[ LA VOIE N°4 ]
A CTUALITÉ
APPIA HAINAUT EN POLE POSITION CHEZ
RENAULT !
Fruit d’une étude pointue - en particulier en matière de garantie et de planning - et de la persévérance du
bureau d’études, l’offre de l’agence d’Escaudœuvres d’Appia Hainaut a été déclarée mieux-disante par
Renault. Menée tambour battant et dans les règles de l’art, elle a de surcroît permis à l’entreprise de
remporter le challenge « Sécurité - Propreté - Environnement » lancé par le constructeur automobile.
La marque au losange qui pour la première
fois a choisi Appia Hainaut pour effectuer
des travaux de réfection de voirie et trottoirs
dans son usine Georges-Besse de Douai n’a
pas eu à le regretter.
En effet, sur le site, en plein cœur de l’été,
les hommes du groupe, emmenés par
Hervé Lerouge (cdtx), Patrice Bobb
(enrobés) et Denis Szule (travaux préparatoires), ont mis en œuvre, en seulement
3 semaines - fermeture de l’usine oblige et après fraisage, plus de 3 500 t d’enrobés
et réalisé des travaux d’assainissement et
de cheminement piétonnier. Une intervention
de 0,5 M€.
Et la performance ne s’arrête pas là !
Particulièrement exigeante en matière de
sécurité et d’environnement, Renault a mis en
place un challenge interentreprises pour ses
fournisseurs, lequel a été remporté par Appia
Hainaut. C’est ainsi que le 10 octobre dernier,
Hervé Lerouge s’est vu remettre le trophée
« Sécurité - Propreté - Environnement » des
mains du directeur de l’usine et en présence
de l’Inspection du Travail et de la Caisse
régionale d’assurance-maladie (Cram).
À noter en parallèle, l’intervention d’Appia
Hainaut dans l’usine PSA d’Hordain, près de
Cambrai, pour la création d’un parc de stationnement de véhicules neufs.
Hervé Lerouge (à gauche), recevant le trophée.
HOMMAGE EN ROUGE
ET NOIR DANS LE
SGTN SUR LES
BORDS DE LA MEUSE PAS-DE-CALAIS
SGTN intervient en ce moment, en groupement, à Mouzon dans les
Ardennes, pour la réalisation d’un ralentisseur dynamique de crues.
Les travaux consistent en la création d’une digue de 480 m, barrant
le champ d’inondation du fleuve pour contraindre ses écoulements
dans le lit principal à travers un chenal en palplanches de 30 m de
long. Un ouvrage de vidange (double portique en béton de 7,5 m
d’ouverture) est prévu sur la vieille Meuse. Équipé d’un barrage gonflable à volet métallique, il permettra l’obturation en cas de montée
des eaux.
Le 6 septembre, une cérémonie officielle rassemblant autorités régionales et préfectorales a donné le coup d’envoi de ces importants
travaux qui dureront un peu plus d’un an et représentent un investissement de 4,7 M€. Financés par l’établissement public
d’aménagement de la Meuse et de ses affluents (Epama), ils devraient
permettre à la ville, plusieurs fois sinistrée dans les années 90-95 par
des inondations, de ne plus connaître pareilles catastrophes.
[ LA VOIE N°4 ]
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À Vimy, dont la crête a été le théâtre d’effroyables combats en avril
1917, MEN participe actuellement à la réfection des 12 000 m2 de
voies d’accès routière et piétonnière et des parkings du parc de 100
hectares qui entoure le monument commémoratif du Canada. Bâti
en hommage aux soixante mille Canadiens morts au cours de la
Première Guerre mondiale, l’édifice fait en effet l’objet d’une réhabilitation totale et rouvrira en septembre 2007. D’ici là, l’entreprise
aura mis en œuvre 1 500 t d’enrobés rouges et noirs selon une formule spécialement créée pour imiter le marbre canadien.
A CTUALITÉ
MÉTRO : LA LIGNE 13 TRAVERSERA
GENNEVILLIERS
À Asnières, sur le chantier de la ligne 13
mené par Eiffage TP et qui prévoit la
construction d’un tunnel-cadre à 2 voies de
800 m et d’une station de métro de 90 m,
les travaux se poursuivent grâce à la
centaine de personnes à l’œuvre sur le site.
Les parois moulées et les palplanches
mises en place ont permis la réalisation de
90 % des radiers et des voiles, soit le
coulage de quelque 21 000 m3 de béton et
la pose de 580 poutres de couverture sur
les 615 prévues.
La station, quant à elle, est intégralement
terrassée (25 000 m3 de terrassement entre
butons ont été nécessaires), ses travaux de
génie civil sont en cours de finition et
l’ensemble du chantier devrait être achevé
au printemps prochain.
Cette opération, incluse dans le projet
de prolongement de la branche ouest
de la ligne Châtillon-Montrouge / GabrielPéri-Asnières-Gennevilliers qui comprend
1,88 km de desserte supplémentaire et la
création de deux nouvelles stations, a été
confiée à l’entreprise par la RATP début
2005. Dès son ouverture mi-2008, le nouveau
tronçon offrira aux usagers un accès à la gare
Saint-Lazare en moins de 25 min.
PORTE DE VANVES :
LE PÉRIPHÉRIQUE SE COUVRE
C'est dans la nuit du 6 novembre qu'a eu
lieu la pose de la première poutre sur le
Boulevard Périphérique Intérieur (BPI) parisien à hauteur de la Porte de Vanves. Au
total, 400 poutres précontraintes par fil
adhérent seront nécessaires pour couvrir
les 410 m compris entre la Porte Brancion
et la Porte de Vanves. Pesant de 10 à 40 t,
elles seront acheminées par convois exceptionnels depuis la Belgique, et posées à
l'aide de grues mobiles de 160 à 300 t lors
de fermetures d'un sens du BP.
Ce chantier, dont le premier coup de pioche
a été donné le 6 juin dernier, est réalisé
dans des emprises de travail très réduites.
En effet, l'objectif donné par le maître d'ouvrage, la Mairie de Paris, est de perturber le
moins possible les quelque 100 000 véhicules qui empruntent quotidiennement ce
tronçon dans chaque sens de circulation
ainsi que ceux qui tentent d'y accéder
depuis les portes Brancion et de Vanves.
Pour répondre à cet impératif, les équipes
d'Eiffage TP secteur Ouvrages d’art Ile-deFrance, ont réalisé, en groupement, le voile
du terre-plein central en grande partie de
nuit en réduisant à 2x2 voies le BP de 21 h
à 6 h. De même, des protections lourdes ont
été mises en place sur les murs latéraux,
afin d'isoler les usagers des travaux de
démolition des murs, par fraisage et sciage,
et de construction des chevêtres béton
devant recevoir les poutres préfabriquées.
Parallèlement, ont débuté la réalisation des
quatre issues de secours, des deux aires de
stationnement et des deux niches de sécurité, la pose des panneaux d'habillage en
béton poli, la mise en place des bandeaux
lumineux, les VRD (multitubulaires, glissières
béton armé, assainissement, chaussées) et
l’installation des plaques pour la protection
incendie. La création du local technique, qui
nécessitera la fermeture définitive de la
bretelle de sortie Vanves côté BPI, débutera,
elle, au printemps prochain. Quant à la
livraison de ce chantier de 31 M€, et de ses
équipements de sécurité (éclairage, ventilation, détection incendie…), elle est prévue
pour janvier 2008.
ASSAINISSEMENT :
UNE PREMIÈRE FRANÇAISE À VILLEPREUX
L’agence DLE Eragny-sur-Oise d’Eiffage
Travaux Publics Réseaux réalise actuellement des travaux d’assainissement à
Villepreux pour le compte du Syndicat intercommunal d’assainissement du Val de Gally
Ouest, dans les Yvelines. Il s’agit de créer
un réseau en fonte de 800 mm de diamètre,
sur 500 m et de 1 200 mm de diamètre, sur
21 m, ainsi qu’un bassin de stockage des
eaux pluviales.
Pour la pose de la conduite en fonte, une
première a été réalisée avec la mise en
œuvre de panneaux de blindage Magnum
avec chariot. Couramment utilisés en
Allemagne et en Angleterre, ils combinent
les avantages d’un blindage Magnum classique et d’un blindage coulissant. En effet,
le déplacement des chariots permet la création d’un plus grand dégagement et la pose
de conduites de grande taille (longueur 7 m
et Ø 1 300 mm), tandis que le caractère
monobloc des panneaux les affranchit des
contraintes de manipulations, montage,
démontage et déplacement des panneaux
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[ LA VOIE N°4 ]
coulissants, un avantage non négligeable
sur un site exigu.
Quant au bassin de stockage d’une capacité de 875 m3, le terrassement de sa fouille
est exécuté par un blindage par palfeuilles
avec un étaiement métallique tandis que
ses voiles et sa dalle de couverture sont
coulés en simultané à l’aide d’un coffragetunnel.
A CTUALITÉ
AUTOMNE FLORISSANT EN MÉDITERRANÉE
Le soleil, très présent en cet automne 2006 dans le Sud-Est de la France, aura été favorable au
déroulement et à la médiatisation de grosses opérations de génie civil, ainsi qu’à l’éclosion
d’affaires importantes dans le domaine routier. Tour d’horizon.
Côté Génie civil, le président de la
Communauté urbaine Marseille Provence
Métropole, le sénateur-maire Jean-Claude
Gaudin, a visité, courant octobre, deux des
plus gros chantiers de l’agglomération marseillaise : l’extension biologique de la station
d’épuration de la cité phocéenne, le 26, et la
liaison souterraine Louis-Rège / PradoCarénage, le 19.
Baptisé Géolide, le premier projet, confié en
groupement à Eiffage TP et réalisé à 80 %,
s’articule autour de trois usines de traitement
reliées entre elles et complémentaires : l’usine
de traitement physico-chimique des eaux,
construite en 1987 par… Quillery et qui fait
l’objet de quelques adaptations ; le centre de
traitement des boues de la Cayolle, où une
nouvelle filière de séchage est mise en place ;
l’usine de traitement biologique des eaux,
enfin, intégralement enfouie sous terre,
silencieuse et garantie sans odeur, qui
deviendra, selon Jean-Claude Gaudin « le
complexe souterrain le plus grand du monde,
pouvant traiter les effluents de près d’un
million d’habitants ».
La liaison souterraine Louis-Rège / PradoCarénage a, pour sa part, été confiée à un
groupement auquel appartient Eiffage TP, par
la Société Marseillaise du Tunnel Prado Carénage (SMTPC), concessionnaire dont
Eiffage est l’un des actionnaires principaux.
Réalisée à 60 %, elle permettra au flot de
véhicules venant du Sud de la ville ou de
l’hyper-centre, de rejoindre directement le
tunnel Prado-Carénage et l’autoroute Est vers
Aubagne/Toulon/Nice.
DE TRÈS BEAUX CHANTIERS ROUTIERS
Côté travaux routiers, plusieurs chantiers
majeurs ont été obtenus depuis l’été.
Ainsi, Appia 13, après le succès enregistré
lors de la rénovation de la piste n° 2 de l’aéroport de Marseille-Marignane cet été, va-telle s’atteler à la réfection de la piste n° 1.
L’opération consiste à traiter 100 000 m2 de
sol et à y appliquer 100 000 t d’enrobés. Elle
sera réalisée aux côtés de TPAM - Forclum et
d’AER et achevée dans le courant du
deuxième trimestre 2007.
Mazza, quant à elle, va dévier l’A750 pour
contourner Gignac dans l’Hérault, en créant
2x2 voies et plusieurs échangeurs sur un tronçon de 3 km. Elle va également procéder au
déplacement et à l’élargissement de la
RN 106 entre Nîmes et Alès via la création de
De g. à dr. :
Jean-Claude Gaudin,
président de la CUMPM,
Joël Vanni,
directeur du service
Infrastructures,
Renaud Muselier,
vice-président
et Gilbert Saby,
président de la SMTPC,
sur le chantier Louis-Rège.
Step de Marseille
2x2 voies, d’aires et d’échangeurs sur un
tronçon de 10 km. Une intervention menée
avec Appia Gard et AER et qui comprend
120 000 m3 de couches de forme et graves
non traitées (GNT) concassées in situ et
90 000 t d’enrobés. Et ce n’est pas tout puisque l’entreprise est également titulaire de trois
marchés. Pour la prolongation de la rocade
extérieure de Montpellier, appelée Liaison
intercantonale d’évitement nord (Lien), tout
d’abord, comprenant la création de 2x1 voie
sur un tronçon de 7 km. Pour le déplacement
de la voie littorale et l’aménagement du cordon dunaire dans le cadre de la protection et
de l’aménagement durable du lido de Sète à
Marseillan sur 17 km, ensuite. Les travaux, qui
dureront ici trois ans et demi, verront la réalisation de 100 000 m3 de couches de forme et
GNT concassées in situ, la pose de 3 000 t
d’enrobés à liant clair à base d’huile végétale
et la mise en œuvre de 70 000 t d’EBT®. Pour
l’extension, enfin, de la piste de l’aéroport de
Béziers, une intervention à mener dans un
délai très serré - 3 mois - durant lesquels
80 000 t de GNT et 55 000 t d’enrobés devront
être mis en place en 15 jours.
Didier Rogeon, architecte du groupement, présente le projet de station
d’épuration à Jean-Claude Gaudin, en présence de Robert Assante,
adjoint chargé de l’environnement.
Aéroport de Marseille-Marignane
[ LA VOIE N°2
N°4 ]
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A CTUALITÉ
26 KILOMÈTRES DE GLISSIÈRES POUR
AER Nord Ile-de-France vient de terminer la
première tranche d’une importante
opération de remplacement d’équipement
de sécurité sur l’A6 à la hauteur de Pouillyen-Auxois.
Entre fin septembre et fin novembre, sur le
terre-plein central de l’autoroute, il s’est agi
pour les équipes de ce chantier, dirigé par
Eric Dallery et conduit par Michel Pires, de
remplacer les glissières métalliques en
place par des glissières en béton adhérent,
sur 26 kilomètres.
Pour permettre le bon déroulement des
travaux, les voies rapides de l’autoroute ont
été neutralisées par un balisage lourd tandis
que les accès au chantier se faisaient à
partir des voies lentes restées sous circulation.
L’entreprise a tout d’abord déposé et
évacué les glissières existantes avant de
nettoyer le terre-plein central. Appia
Bourgogne a ensuite pris le relais pour
remettre à niveau les réseaux et agrandir
les zones de chaussées au niveau des
interruptions de terre-plein central (ITPC)
pour les mettre en conformité avec les
exigences actuelles.
Cette première phase de travaux terminée,
deux glissières en béton adhérent (GBA) ont
été implantées et coulées devant les
anciennes glissières et les sept ITPC
APRR
remontées en glissières métalliques
démontables, futur basculement de circulation oblige.
En outre, la nouvelle implantation des GBA
coïncidant avec celle du réseau de
drainage, plus de 90 découpes de GBA et la
pose d’autant de capots ont été réalisées
pour accéder aux regards de visite de ce
dernier.
Aujourd’hui, les hommes d’AER ont quitté
les lieux qu’ils réinvestiront, dès la fin de la
période hivernale, pour mener à bien la
seconde tranche de cette opération.
REPÈRES
GBA :
Béton :
Câble acier :
Passages d’eau :
Capots :
ITPC :
26 000 m
8 000 m3
52 000 m
650
90
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TRAVAUX PUBLICS À PUYLAURENS
Au cœur du Tarn, en pays Cathare, SCR Giuliani réalise actuellement la déviation
de Puylaurens. Au programme terrassements, génie civil et chaussées.
Premier ouvrage de la déviation de Puylaurens, le passage inférieur (PI 3), sur la
RD 84, qui a réclamé 34 000 m3 de terrassements sort de terre après 5 mois de
travaux.
Cet ouvrage, un cadre ouvert de 40 m de long et 6 m de haut dont l’ossature sera
constituée de 975 t d'éléments préfabriqués, va également demander 800 m3 de
béton et 145 t d'acier.
Ainsi, ses piédroits et murs en retour sont préfabriqués en usine suivant le
principe des murs nervurés. Les 65 pièces sont ensuite posées sur le béton de
propreté et clavetées entre elles par une semelle en béton armé reposant sur des
pieux de 7 m et 800 mm de diamètre.
Le parement des murs en retour, initialement prévu en pierres maçonnées, est
réalisé suivant une variante proposée par l’entreprise et à l’origine du marché.
D’un bon rapport qualité-prix, le procédé qui permet d’imiter la pierre donne un
excellent résultat.
Début novembre, les remblais techniques ont été démarrés avec traitement à la
chaux des matériaux du site, en attendant la pose prochaine des couches
supérieures de chaussées.
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[ LA VOIE N°4 ]
A CTUALITÉ
L’ARC 700® DE LA
HAUTE À LA BASSE-NORMANDIE…
Après une intervention achevée fin octobre au Havre, l’Atelier de retraitement de chaussées Arc 700® (procédés spéciaux) intervient en
Basse-Normandie. C’est en effet grâce à une variante proposée
avec ce procédé, que l’agence de Mézidon-Canon a obtenu le marché d’élargissement et de renforcement de la RD 511 (Saint-Pierresur-Dives / Falaise) entre le lieu-dit La Maison Blanche et Jort, un
axe fréquenté que le Conseil général du Calvados souhaitait remettre
à neuf sur environ 5 km.
Privilégiant le recyclage en place et la valorisation des matériaux,
l’Arc 700 ® s’inscrit parfaitement dans les techniques
Développement durable appréciées des maîtres d’ouvrage. Ainsi,
40 000 m2 de surface sont en cours de traitement. Parmi les arguments du procédé, retenons la propreté du site et la moindre fatigue du réseau routier environnant, délai d’exécution plus court et
résistance accrue de la chaussée au gel obligent.
À l’invitation de Gilbert Deligny, responsable de l’agence de Mézidon-Canon, conseillers
généraux, maires des communes environnantes et membres des agences routières locales
se sont retrouvés sur le site le 17 novembre pour une visite technique menée par Hervé
Dumont, responsable technique régional.
UN CONTOURNEMENT POUR
L’agence mayennaise d’Appia Pays de Loire a terminé mi-novembre
les travaux préparatoires au contournement de Mayenne.
Démarrée en 2005, cette opération de VRD comprenait la création de
giratoires, la déviation de voies, la reprise de profils et l’abaissement
de voies pour la réalisation d’ouvrages confiés eux à Cattirolo Le Page,
la marque locale d’Eiffage Construction.
Également dus à Appia Pays de Loire, le dévoiement et l’abaissement
d’une conduite de transport de gaz à très haute pression via l’enlèvement de 10 000 m3 de déblais avec mise en remblais et terrassements.
Précisons que ce projet de contournement a pour objectifs d’améliorer la liaison Laval-Mayenne, de réduire les nuisances, de faciliter l’entrée dans la ville et de renforcer la sécurité.
[ LA VOIE N°4 ]
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MAYENNE
A RRÊT SUR IMAGES
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1 • Le 16 octobre dernier dans les salons du Sénat, le jury du festival Fimbacte 2006
décernait à Eiffage Travaux Publics le Grand Prix de la Production audiovisuelle pour le
film « Un train catalan », histoire de la fantastique prouesse technique de la liaison
ferroviaire Perpignan-Figueras, produit pour le groupe par Procitel. Jean Guénard s’est vu
remettre le trophée par Jacques Godfrain, député-maire de Millau et président du festival
Fimbacte, aux côtés d’Alain Jérôme, directeur de Procitel et de Marc Legrand, président
de TP Ferro.
2, 3, 4 et 5 • Les nouveaux embauchés, réunis à Perpignan les 10 et 11 octobre derniers, ont eu la bonne surprise de voir arriver parmi eux la championne olympique de
natation, Laure Manaudou.
En entraînement dans la région, la sportive s’est en effet gentiment prêtée au jeu de la
photo-souvenir.
9
6, 7 et 8 • La deuxième édition d’Interoute, salon biennal tout entier dédié à l’univers de
la route et à l’aménagement du territoire, s’est tenue à Rennes du 24 au 26 octobre derniers. Eiffage Travaux Publics y avait un stand qui a été particulièrement remarqué des
quelque 6 500 participants. Ce congrès a également été l’occasion pour le groupe de
recevoir deux prix Développement durable décernés par le Comité français de
l’Association mondiale de la route – de g. à dr. : J. Pigeon, C. Le Noan, B. Héritier, F. Olard
et J. Marcilloux –. Le premier allant à un émulsifiant végétal pour émulsion de bitume,
présenté par Jérôme Marcilloux et Jean-Pierre Antoine ; le second aux enrobés basse
température (EBT®) proposés par François Olard et Claude Le Noan. Ces derniers
concourront d’ailleurs dans la catégorie « jeunes professionnels » lors du prochain
Congrès mondial de la route qui se tiendra en septembre 2007 à Paris.
8
9 • En marge du XIe salon des maires et des collectivités locales, Eiffage Travaux Publics
a réuni quelque 700 clients le mardi 21 novembre dernier au Paradis Latin. Une soirée
très réussie animée par l’humoriste Yves Lecoq et les danseuses et danseurs du
célèbre cabaret parisien.
10 • Le directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, du Travail, de l'Emploi
et des Organisations professionnelles, félicitant Gérard Sénac, directeur général de
Fougerolle Sénégal, lors de la manifestation de remise des médailles du travail organisée
en marge des cérémonies du 80e anniversaire de la présence du groupe dans le pays
le 29 novembre.
8
[ LA VOIE N°4 ]
10
V IE DE L’ENTREPRISE
OBJECTIF :
RECRUTEMENT 2011
Remplacer, chaque année jusqu’en 2011, plus de 1 000 ouvriers candidats à la retraite, en limitant
parallèlement le recours à l’intérim, tel est le défi inédit auquel les équipes Recrutement d’Eiffage
Travaux Publics vont devoir répondre. Attention : le droit à l’erreur n’est pas permis. Il en va de la
pérennité de l’entreprise !
Toute la profession est concernée : avec le départ à la retraite des
baby-boomers, si le renouvellement des effectifs n’est pas assuré,
c’est tout le système qui sera ébranlé. La FNTP, dans son dernier
rapport conjoncturel publie des informations inquiétantes. À la
question « Quels sont les principaux obstacles qui limitent la
réalisation actuelle de vos travaux ? », 49 % des entreprises
interrogées répondent « le manque de main-d’œuvre », un résultat
en augmentation de 10 % sur un an !
UN VÉRITABLE PLAN DE BATAILLE
POUR L’EMPLOI
Il faut donc faire vite et faire bien. Recruter et fidéliser les nouvelles
recrues.
Chez Eiffage Travaux Publics, l’ampleur du phénomène a été
pleinement mesurée. Ici et là, des initiatives ont été testées et
aujourd’hui c’est un véritable plan de bataille pour l’emploi qui est lancé.
Convaincu que la célèbre formule « il n’est de richesse que
d’hommes » s’applique particulièrement à l’univers des
travaux publics, c’est tout naturellement un dispositif axé sur
les hommes qui a été mis en place. Sa pierre angulaire : le
coordinateur-emploi, aussi baptisé parrain.
Dix parrains sont ainsi à pied d’œuvre depuis quelques mois dans
chacune des 7 régions et chacun
des 3 pôles de spécialités que
compte le groupe. En prise
directe avec le directeur régional
ou de spécialité, ils n’ont qu’une
mission, veiller au renouvellement des effectifs par
l’embauche d’ouvriers, jeunes et
moins jeunes et à leur fidéliVous êtes dans le métier depuis plusieurs
sation. Pour ce faire, ils disposent
années, vous êtes pédagogue et avez envie
d’un certain nombre d’outils et
de transmettre vos connaissances aux plus
de relais sur le terrain par le biais
jeunes. Faites-vous connaître et devenez la
de tuteurs.
courroie de transmission de l’opération de
recrutement lancée par Eiffage Travaux
Publics. Tentez l’expérience du tutorat, vous
PRIVILÉGIER
ne le regretterez pas !
APPRENTISSAGE
Pour toute information ou candidature,
ET ALTERNANCE
contactez Thomas Parmentier à
Concrètement, les parrains sont
Neuilly-sur-Marne
chargés de sillonner leur région
au 01 49 44 94 28 ou
pour présenter Eiffage Travaux
[email protected]
Publics dans les écoles, les
ou votre parrain en région.
TUTEUR :
UN ENGAGEMENT
VALORISANT
[ LA VOIE N°4 ]
9
ANPE, les Missions locales… Un kit leur a d’ailleurs été spécialement concocté par la direction des Ressources humaines, pour les
aider dans cette tâche. Partout, ils doivent repérer les candidats les
plus motivés et transformer l’essai en les intégrant au groupe.
Plusieurs formules sont possibles pour cette intégration. Pour les
jeunes, l’alternance est privilégiée. Rappelons d’ailleurs que JeanFrançois Roverato a, dès 2005, engagé tout Eiffage dans cette voie
en signant la Charte de l’Apprentissage. Conjuguer théorie et
pratique est source de réussite et les exemples, déjà nombreux,
attestent du bien-fondé de la méthode.
ACCUEIL, FORMATION, SUIVI :
LE TIERCÉ GAGNANT
Les candidats pourront aussi se voir proposer une formation
professionnelle spécifique, interne ou externe. Un peu partout, des
partenariats ont été noués avec les écoles qui enseignent nos
métiers et des moniteurs internes ont été formés spécialement.
Et le cursus ne s’arrête pas là. L’accent a également été porté sur
l’accueil des nouveaux embauchés et, à l’instar des sessions mises
en place pour les personnels Etam et cadres, les ouvriers
bénéficieront d’un accueil personnalisé. Chacun d’entre eux sera
placé sous la responsabilité d’un tuteur qui prendra en compte leurs
attentes et s’attachera à leur transmettre sa propre expérience de
terrain. Au moindre problème, le tuteur avertira le parrain qui, par
ailleurs, effectuera des visites régulières sur chantier pour suivre, au plus
près et en temps réel, le bon déroulement du processus d’intégration.
PARRAIN-TUTEUR : UN TANDEM DE CHOC
Rien n’a été laissé au hasard. Les parrains ont été choisis en fonction
de qualités professionnelles et relationnelles incontestables. Les
tuteurs, tous volontaires et préalablement formés, sont de leur côté
animés d’un réel désir de transmission des savoirs. Ils croient en
nos métiers et entendent bien faire partager leur passion aux jeunes
qui leur sont confiés. Ils constituent le relais de terrain indispensable
à la fidélisation des nouveaux embauchés.
Harmonisée pour l’ensemble de la branche par Thomas Parmentier,
responsable de la politique Ouvriers au sein de la direction des
Ressources humaines, et dotée d’un volet salarial particulièrement
attractif pour les jeunes, l’opération Recrutement 2011 est bel et
bien sur les rails.
Tous les ingrédients semblent donc réunis pour mener à sa réussite.
Rendez-vous dans un prochain numéro de La Voie pour les premiers
résultats chiffrés.
V IE DE L’ENTREPRISE
10 PARRAINS SUR LE TERRAIN
Ils sont dix. Hier aux travaux, aux études ou à la formation… ils ont un point commun, leur passion pour les travaux
publics. Et s’ils sont conscients de l’importance de leur tâche, ils ne ménageront pas leur peine pour parvenir à leur
fin. En contact permanent avec leur directeur régional ou de spécialité, ils ajusteront leurs actions en fonction des
objectifs propres à leur unité de rattachement. Vous souhaitez leur faire une suggestion, leur indiquer une personne
désireuse d’en savoir plus sur les métiers des travaux publics. N’hésitez pas à les contacter.
Jean-Pierre Frattaruolo, est le parrain de la
région Rhône-Alpes / Auvergne. À 51 ans,
Fratta, pour les intimes, qui assurait déjà chez
Resirep le tutorat des jeunes en alternance en
parallèle avec son emploi de chargé d’études
de prix, se passionne pour son nouveau poste.
En Ile-de-France / Centre
En Est / Picardie
En Méditerranée
Dans le Nord / Pas-de-Calais
En région Ouest
En Rhône-Alpes / Auvergne
Dans le Sud-Ouest
Grands travaux Route / Équipement de la route
Grands travaux Génie civil
Grands travaux Terrassements / Feeders
Jean Marchal
Stéphane Conrath
Michel Besnier
Patrick Hochard
Christine Martela
Jean-Pierre Frattaruolo
Magali Feuvry
Philippe Dumont
Maryse Campana
Bernard Jobin
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
EXPÉRIENCE CONCLUANTE EN RHÔNE-ALPES
Eiffage TP Rhône-Alpes s’est lancée en mars 2006 dans une opération de formation-recrutement visant à renouveler son personnel coffreur. Une phase de recrutement, préalable à la formation, a permis de sélectionner 14
candidats jeunes et moins jeunes.
Une formation aux rudiments du métier leur a été ensuite dispensée au CFA de Saint-Étienne. D’une durée de
10 semaines, elle s’est déroulée l’été dernier et a été complétée par 3 semaines de stage sur différents chantiers.
Le bilan de cette opération est positif, puisque 8 personnes ont d’ores et déjà bénéficié d’un CDD de 6 mois, qui
devrait déboucher sur un CDI.
Lancée par Didier Michel (DR délégué) et soutenue par Laurent Girou (DR), cette initiative a été menée par Alain
Champenois (chargé d’affaires) et Thomas Parmentier et montée conjointement avec la Fédération régionale des
travaux publics (FRTP), l’Institut de formation du bâtiment et des travaux publics (IFBTP) et le Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE) stéphanois.
Les 14 candidats à la fin de leur formation au CFA de
Saint-Étienne : MM. Zeggai, El Maground, Ahfir, Coignet,
Simon, Dufferne, Habia, Mahklouf, Houari, Halaimia,
Bensaad, Chalayer, Oudin et Merouani.
L’ALSACE PREND SOIN DE SES JEUNES
Dernière visite en date pour les étudiants alsaciens : celle
du chantier Transroute de la RD 422 organisée pour une
classe de 1re année d’IUT en septembre dernier.
Transroute, filiale alsacienne du groupe, mène régulièrement et de longue date nombre d’actions
en direction des jeunes :
- intégration d’apprentis en CAP Constructeur de routes, Assainissement et Mécanicien engin ;
- partenariats développés, depuis plus de 10 ans, autour des journées Portes ouvertes de l’IUT
d’Illkirch et avec l’Insa de Strasbourg ;
- interventions de conducteurs de travaux, chefs de chantier, topographes dans une classe de BTS
sur un chantier du Conseil général ;
- accueil d’élèves de 3e durant leur semaine de stage en entreprise ;
- visites de chantiers organisées pour les étudiants…
Ce n’est donc peut-être pas un hasard si l’entreprise affiche une moyenne d’âge, tous salariés
confondus, de seulement 39 ans !
10
[ LA VOIE N°4 ]
V IE DE L’ENTREPRISE
EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS OUVRE UNE ÉCOLE
« Travailler en apprenant » tel est le slogan de la
toute nouvelle école d’Eiffage Travaux Publics dont
les portes s’ouvriront à 52 premiers élèves début
2007.
Développé en partenariat avec l’Association nationale pour la formation des adultes (Afpa) ce projet
offrira la possibilité à des personnes éloignées de
l’emploi de rejoindre les filiales de la branche en leur
donnant une formation de base solide, leur permettant de maîtriser les tâches qui leur sont confiées et
de connaître une progression professionnelle en
cours de carrière.
D’ores et déjà quatre métiers sont concernés :
coffreur génie civil, constructeur en voirie et
réseaux, conducteur d’engin et canalisateur.
Après une sélection – en cours – notamment via les
ANPE, les premiers élèves, qui feront l’objet d’un
contrat en alternance, seront accueillis en formation
à Bernes-sur-Oise et le cas échéant en pensionnat,
avec l’appui des centres Travaux publics nationaux
Afpa de Doué-la-Fontaine, Egletons et Faulquemont.
Réservée à des jeunes de 18 à 26 ans originaires
d’Ile-de-France et de la région Centre, l’initiative
pourrait rapidement se développer à travers tout
le pays. À suivre.
Jean Guénard, président d’Eiffage Travaux Publics et Pierre Boissier,
directeur général de l’Afpa, ont signé, le 8 novembre dernier au
centre de formation de Bernes-sur-Oise, l’accord-cadre de
partenariat portant sur l’ouverture de l’École Eiffage Travaux Publics.
De g. à dr. Jean Marchal, parrain de la région Ile-de-France /
Centre, Thomas Parmentier, responsable de la politique Ouvriers,
Jean-Luc Trottin, chef de secteur Souterrain à la direction régionale
et Thierry Marchal, responsable Qualité régional, tous impliqués
dans l’École Eiffage Travaux Publics.
L’ALTERNANCE, DANS LE NORD ON CONNAÎT
Dans la région Nord – Pas-de-Calais, l’alternance, on connaît. Et on apprécie.
L’exemple de Jérémy Hié est représentatif. En 2000, son diplôme de tourneurfraiseur en poche, le jeune homme de 17 ans, qui préfère la mécanique, souhaite changer de cap. Mais le retour à la case « école » ne le tente pas. Il
préfère travailler. C’est alors qu’il entend parler d’alternance. Décidé, il trouve
l’école, le lycée agricole de Savy-Berlette, et pour l’entreprise contacte Eiffage
Travaux Publics à Mont-Saint-Éloi. C’est le début d’un parcours sans faute.
Initialement inscrit en CAP, Jérémy décroche dans la foulée son BEP et se voit
proposer un CDI dans le groupe. Mécanicien d’atelier, Jérémy travaille depuis
lors dans l’équipe régionale Matériel, dirigée par Gérard Louchart, et on le dit
promis à un bel avenir…
[ LA VOIE N°4 ]
11
D ÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION
COCKTAIL ENVIRONNEMENTAL DANS L’OISE
Les 19 et 20 septembre derniers, entre Saint-Just-en-Chaussée nom prédestiné - et Ravenel dans l’Oise, les équipes d’Eiffage
Travaux Publics Est / Picardie ont mené à bien une opération très
« développement durable » pour l’élargissement et le renforcement
de la RD 58.
Au programme : réalisation de poutres de rives, retraitement de la
chaussée d’origine et pose d’un nouvel enrobé, le tout à base de
solutions environnementales préconisées par le groupe.
Pour la réalisation des poutres de rives, des graves non traitées
(GNT) recyclées ont été utilisées. Puis, le retraitement de la chaussée d’origine a été effectué sur 10 cm à l’enrobeuse mobile à froid,
EMF 200, avec un matériau, le Biochape®, issu de cette chaussée
et de 1 500 t de fraisats d’apport. L’ensemble de cette couche de
base étant émulsionné au bitume et au fluxant d’origine végétale,
l’Oléoflux®. Enfin, l’intervention s’est achevée par la pose, sur 5 cm,
de quelque 1 400 t d’enrobés basse température (EBT®). Une
dernière étape qui a permis d’appliquer, après 2 h 30 de transport,
un enrobé entre 90 et 95°C seulement en couche de roulement.
La conjugaison d’un matériau - la grave non traitée recyclée -, d’un
produit et de deux procédés environnementaux développés par
Eiffage Travaux Publics - Biochape®, EMF 200 et EBT® - a sans
conteste compté pour beaucoup dans le choix de l’entreprise par le
Conseil général de l’Oise, maître d’ouvrage.
À juste titre puisqu’à l’arrivée on note une économie de matières
premières, une économie d’énergie de l’ordre de 30 % et une
baisse très sensible - 70 % - d’émission de CO2. Sans oublier le
fluxant, d’origine végétale, contenu dans le Biochape® et le confort
de pose pour l’équipe du chantier. Un cocktail résolument environnemental, à consommer sans modération !
REPÈRES
14 800 m2
2 450 m
1 380 t
100 à 105°C (contre 160°C pour un enrobé classique à chaud)
90 à 95°C (contre 150°C pour un enrobé classique à chaud)
60°C (contre 140°C pour un enrobé classique à chaud)
3 000 t
1 500 t
5 400 t
Surface
Longueur
EBT®
Température à la fabrication
Température à la mise en œuvre
Température en fin de compactage
Biochape®
Dont fraisats d’apport
GNT recyclées
12
[ LA VOIE N°4 ]
D ÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION
NUISANCES SONORES ROUTIÈRES
LES SOLUTIONS EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS
Précurseur sur nombre de ses chantiers en matière d’environnement, sur la voie de la
généralisation de la certification Iso 14001, Eiffage Travaux Publics, à travers les
produits routiers de la gamme Appia, s’est également engagé dans la lutte contre le bruit
en développant plusieurs revêtements phoniques.
Baptisés Microphone®, Citychape®, Drainophone®, Epsibel® et plupart, fait l’objet de chartes Innovation. Dernière en date, celle
Inophone® et mis au point par le laboratoire d’Eiffage Travaux signée par Appia Est Ile-de-France avec le Setra et le département
Publics, ces enrobés, qui limitent le bruit des pneumatiques sur la de Seine-et-Marne, qui a abouti, en septembre dernier, à la réalisachaussée, permettent de diminuer le niveau sonore jusqu’à 5 dB(A) tion d’un chantier expérimental d’Inophone® sur la RD 213
par rapport à un enrobé classique (cf. graphique).
(cf. encadré).
Répartis en trois familles - les bétons bitumineux très minces Pour tout renseignement complémentaire, contactez J.-C. Vaniscote
(BBTM) de granulométrie 0/6, les enrobés drainants (BBDr) 0/6 et à Neuilly-sur-Marne au 01 49 44 98 76.
les enrobés coulés à froid (ECF) 0/6 avec ajout de poudrette de
caoutchouc -, ils sont basés sur trois principes :
- la réduction de l’émission du bruit de contact pneumatiquechaussée par la diminution de la dimension des plus gros
ENROBÉS PHONIQUES
granulats (passage du 0/10 au 0/6),
propriétés acoustiques
- l’amortissement de certaines fréquences par ajout de poudrette de
dB(A)
caoutchouc dans le squelette minéral du revêtement,
- l’augmentation de l’absorption du bruit émis grâce à un
83
81
revêtement poreux du type enrobé drainant.
79
Et si les propriétés phoniques de ces revêtements ont été validées,
77
elles ne sont pas leurs seuls atouts. En effet, plus silencieux, ils
75
sont également plus sûrs, parce que plus adhérents, plus esthéti73
ques, parce que plus homogènes, et, pour les formules de type
71
drainant, plus confortables pour les usagers de la route auxquels ils
69
assurent une meilleure visibilité
67
par temps de pluie.
65
BBSG BBUM BBUM ECF
Drainophone®
Déjà choisis par plusieurs collecLES CINQ FORMULES « SILENCE » `
0/10 0/10 0/6 0/6
Epsibel®
Microphone®
tivités locales, les revêtements
®
D’EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS
Citychape
phoniques Eiffage Travaux
- Microphone®, technique la plus développée.
Publics ont de surcroît, pour la
®
BBTM 0/6 à base de bitume polymère Biprène .
Il est adapté à tous les trafics et sa mise en œuvre
en faible épaisseur peut permettre d'éviter les
travaux de remise à niveau.
- Citychape®, formule proche de celle du
INOPHONE® :
Microphone®, dans laquelle est incorporée une
poudrette de caoutchouc provenant de la bande
de roulement des pneumatiques PL et VL. Prix de
l’Innovation FNTP 1997, il est particulièrement
Né de la charte Innovation signée entre le département de Seine-et-Marne, le Setra et Appia Est
recommandé sur la voirie urbaine.
Ile-de-France, l’Inophone® est une technique d’enrobé coulé à froid qui atténue le bruit des pneu- Drainophone®, enrobé drainant 0/6, au bitume
matiques sur la chaussée en lui conférant un bon niveau d’adhérence et une parfaite étanchéité.
polymère Biprène®, qui associe deux des trois
Composé de granulats 0/6 et de 2,5 % de poudrette de caoutchouc venant de la récupération de
principes des revêtements phoniques : la faible
pneumatiques usagés, l’Inophone® est enrobé avec une émulsion spécifiquement formulée.
émission du bruit et sa forte absorption. Conçu
En outre, la mobilité et la facilité de déplacement de son atelier de mise en œuvre lui offrent une
pour les artères rapides et très fréquentées, il
véritable souplesse d’intervention, renforcée par une pose rapide, propriétés des enrobés coulés à
nécessite cependant un support imperméable.
froid obligent.
- Epsibel®, enrobé drainant double couche, accenExpérimenté grandeur nature en septembre dernier sur la RD 213 entre Donnemarie-Dontilly et
tuant l’effet d’absorption. Il est prescrit en site
Saint-Sauveur-les-Bray, l’Inophone® semble bien tenir toutes ses promesses.
périurbain sur toute voie rapide à fort trafic.
Après les essais en laboratoire, les équipes de terrain ont pu vérifier que si la mise en œuvre du
- Inophone®, enrobé coulé à froid 0/6 contenant
revêtement était en tous points identique à celle d’un enrobé à froid traditionnel, l’apport de la pouégalement de la poudrette de caoutchouc.
drette de caoutchouc n’altérait pas sa cohésion. Elles attendent désormais les mesures sonores in
Dernier-né de la gamme, il est préconisé dans les
situ. Lancées au printemps prochain, elles devraient faire apparaître une baisse significative des
traversées d’agglomérations, en particulier lorsdécibels susceptible d’assurer à l’Inophone® une belle carrière dans les communes franciliennes.
que la remise en circulation doit être très rapide.
EXPÉRIENCE CONCLUANTE
EN SEINE-ET-MARNE
[ LA VOIE N°4 ]
13
S AVOIR-FAIRE
ECGC
LE GÉNIE DU NORD
Unités de traitement des eaux et des déchets, équipements industriels, ouvrages d’art, projets de
transports en commun… ECGC, dont la toute récente certification Iso 9001 vient confirmer les
qualités reconnues, est depuis de très nombreuses années à l’origine de projets d’envergure à
travers tout le Nord – Pas-de-Calais.
Implantation très ancienne du groupe Eiffage, ECGC, forte de ses 394 collaborateurs, est aujourd’hui une grande marque de génie civil régional. Atypique, on lui
doit notamment aux débuts des années 2000 la magnifique réhabilitation du
Musée d’Art et d’Industrie, La Piscine de Roubaix, ainsi que plusieurs équipements sportifs et culturels de taille. L’entreprise, basée à Templemars, s’est
depuis entièrement recentrée sur son métier de base et viendra, en 2007, renforcer Eiffage Travaux Publics Nord / Pas-de-Calais en lui apportant un savoirfaire supplémentaire.
Dirigée par Didier Dumas, ECGC intervient en effet sur le projet du tramway de
Douai, un type de chantier que les équipes routières d’Eiffage Travaux Publics
Nord / Pas-de-Calais connaissent bien, mais également sur nombre d’opérations
représentatives de la variété du génie civil et qui leur sont étrangères.
Ainsi, outre le pont-mobile des Couteaux, un important ouvrage d’art de près de
16 M€ qu’ils réaliseront d’ici 2010 à Roubaix aux côtés des équipes d’Eiffel et
de SND (cf. encadré), retrouve-t-on les hommes d’ECGC sur les chantiers du
centre de valorisation énergétique de Dunkerque, du centre de tri de Lille, sur
ceux d’une dizaine de stations d’épuration à travers toute la région (cf. encadré)
mais également sur des opérations industrielles menées pour des clients aussi
différents qu’Arcelor, Dassault, Procter & Gamble, Bridgestone, Lesieur, BASF ou
Tereos. Pour ce dernier, grand nom de l’industrie sucrière né de l’union en 2004
de SDA et Béghin-Say, ECGC a d’ailleurs multiplié les commandes cette année.
Elle mène actuellement pour près de 5,5 M€ de travaux pour la réalisation d’installations dédiées à la fabrication et au stockage d’éthanol à Origny.
ECGC, dont le chiffre d’affaires devrait atteindre 65 M€ en 2006, dont 6 M€ réalisés
par son antenne de Camon et 18 M€ par celle de Dunkerque, vient en outre
d’obtenir la certification Iso 9001. Un incontestable gage supplémentaire de sérieux.
ENVIRONNEMENT
ECGC SUR TOUS LES FRONTS
Station d’épuration ou unité de déshydratation
des boues, ECGC sera intervenue en 2006 sur
une dizaine d’équipements de traitement des
eaux. Des projets de petite et moyenne capacité
qui, mis bout à bout, compteront pour près de
10 M€ dans le chiffre d’affaires de l’entreprise.
Côté traitement des déchets, le bilan est tout
aussi satisfaisant. Rompue aux grosses
opérations (ECGC a bâti voilà quelques années
la plus importante unité lilloise qui incinère et
valorise quelque 400 000 t de déchets par an),
elle participe à deux projets régionaux majeurs :
le Centre de valorisation énergétique de
Dunkerque, un chantier de plus de 14,5 M€
qu’elle livrera en 2007 et qui traitera 80 000 t
de déchets chaque année ; et le centre de tri de
Lille. Gagné dans le cadre d’un appel d’offres
sur performance, ce dernier, réalisé en conceptionréalisation, représente plus de 11,6 M€ de
travaux. Il sera achevé en 2007.
Step de Cambrai
Chantier Tereos à Origny
QUE D’EAU, QUE D’EAU…
Porteur hydraulique de fonçage, l'un des
nombreux matériels de SND.
L’activité génie civil dans le Nord - Pas-de-Calais s’exerce aussi à travers
SND, marque spécialisée dans les travaux fluviaux et maritimes et dont le
rattachement au groupe date de mars 2005. Basée à Haubourdin, SND,
qui compte 40 salariés, devrait réaliser cette année 5 M€ de chiffre d’affaires grâce à des chantiers aussi diversifiés que la création du port de
plaisance de Saint-Amand-les-Eaux, le renforcement des piles du viaduc
SNCF par gabions bétonnés dans l'estuaire à Étaples-sur-Mer, le blindage
provisoire, sur 450 m par palplanches, de la RN 202 à Nice, la mise en
œuvre par vérinage des 540 t de palplanches du tramway de Douai ou la
reconstruction du pont de Genech.
14
[ LA VOIE N°4 ]
Centre de tri de Lille
D OSSIER
LA ROUTE DES TAMARINS
ÎLE DE LA RÉUNION
EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS
TRACE SA VOIE
SOUS LES TROPIQUES
À 9 200 km de l’Hexagone, sur l’île de la Réunion, Eiffage Travaux Publics réalise une part
significative du plus grand chantier routier actuellement mené en France : la route des
Tamarins. Au programme : des millions de mètres cubes de terrassements et plusieurs
ouvrages d’art exceptionnels. Reportage au cœur de l’Océan Indien.
Cocotiers, lagon bleu, récifs coralliens et poissons multicolores…
Pour les touristes qui séjournent quelques jours sur la côte Ouest
de la Réunion, les vacances prennent très vite l’allure de cartes
postales. Pourtant, quelques dizaines de mètres seulement séparent le paradis tropical de l’enfer automobile. Car pour les résidents
allant travailler à Saint-Denis, la nationale 1 (2x1 voie) - avec vue
sur la plage - qu’ils doivent emprunter chaque jour entre l’EtangSalé et Saint-Paul relève du cauchemar. À l’aller comme au retour.
Pare-chocs contre pare-chocs, les embouteillages qu’ils ont à
affronter sont dignes de ceux que connaissent les automobilistes
franciliens. La différence ? Ici, pas moyen d’y échapper en prenant
les chemins de traverse. Tout simplement parce qu’ils n’existent
pas. « Avec 65 000 véhicules passant à Saint-Paul, le trafic journalier est en moyenne deux fois plus dense que sur l’autoroute du
Sud à Auxerre, compare Jean-Jacques Guéguen, directeur d’opération de la route des Tamarins. Résultat : nous sommes perpétuellement à saturation. Il a donc été décidé de construire 2x2 voies
pour répondre aux besoins de déplacement de la population. Cette
route est réalisée en retrait de l’axe existant, dans ce que nous
appelons "les Hauts". Cela nous permet d’en favoriser le développement économique, tout en diminuant la pression sur la zone
côtière. » Après plusieurs années de préparation, les travaux du
plus grand projet routier de France étaient lancés en 2004 pour
une inauguration prévue début 2009. Budget de l’opération : près
d’un milliard d’euros.
DES TERRASSEMENTS
AU KILOMÈTRE
Pelles, bulls, dumpers et niveleuses portant la
griffe d’Eiffage Travaux Publics se sont installés
à flanc de montagne dès le mois de mars 2005.
« Nous avons été adjudicataires en groupement
des lots Toarc* 1 et 2 qui totalisent 14 km, soit
près de la moitié de la route des Tamarins,
résume Claude Savart (photo), directeur du
chantier Terrassements. À notre programme,
2,5 millions de mètres cubes de déblais – et
autant de remblais – et 43 ouvrages d’art. Une des plus grandes difficultés rencontrées a résidé dans le découpage des travaux de terrassements
imposé par la présence de nombreuses ravines. En effet, en attendant
d’être franchies, elles entraînent une partition du chantier en 44 segments
d’une longueur moyenne de 300 m. Un véritable casse-tête pour assurer
l’autonomie de chacun de ces tronçons ! » Un problème qui est venu se
surajouter à la faible emprise du chantier (à peine une dizaine de mètres
de chaque côté de la trace de la route) et à l’hétérogénéité du basalte,
dont certaines couches extrêmement dures résistaient aux brise-roches
hydrauliques. La solution ? L’emploi de nitrate de fuel, seul explosif autorisé sur l’île et dont la mise au point pour obtenir une blocométrie** satisfaisante a exigé pas moins de deux mois d’essais ! « Au préalable, et afin
de purger le terrain de toutes les boules de basalte qui le parsemaient,
nous avons eu recours à Terminator, lance Claude Savart. Il s’agit en fait
>>>>
[ LA VOIE N°4 ]
15
D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS
d’un marteau-pilon de 2,5 tonnes qui, en tombant sur la roche, "explose"
littéralement ces énormes blocs de plusieurs mètres cubes. Cela nous a
permis d’économiser le matériel et de gagner un temps appréciable pour
procéder aux terrassements proprement dits. »
LES DEUX PLUS GRANDS OUVRAGES
SERONT SIGNÉS EIFFAGE
TRAVAUX PUBLICS
Les dizaines de ravines qui s’étirent vers la mer constituent autant
de coups de sabre dans le relief de l’île. La plupart d’entre elles
seront franchies par des ouvrages d’art courants mais certaines
nécessitent la construction d’ouvrages d’art exceptionnels (OAE),
franchissant des brèches de plus de 150 m, et d’ouvrages d’art non
courants (OANC), d’une longueur comprise entre 60 et 150 m pour
une surface supérieure à 1 200 m2. Sur les quatre OAE programmés, Eiffage Travaux Publics s’est vue confier, toujours en groupement, la construction des deux plus importants : le viaduc de
Saint-Paul (756 m) et celui de la ravine des Trois-Bassins (375 m).
Côté ouvrages d’art non courants, l’entreprise marquera de son
empreinte les OANC 2R et OANC 4.
« Le viaduc de la ravine des Trois-Bassins est original à plus d’un titre,
détaille Vincent Bonnefous (photo), directeur de travaux. Outre ses quatre travées de longueurs inégales, il possède une fausse travée servant
de contrepoids au niveau de la culée C0. Par ailleurs, il est le second
ouvrage jamais équipé d’une précontrainte extradossée construit en
France, le premier – de moindre envergure – ayant déjà été réalisé il y
a quelques années par Fougerolle sur l’A43. Cette technique, qui a permis de réduire de plus de 30 % l’épaisseur du tablier en béton, comporte un double avantage : une économie importante de matériau et
une meilleure intégration dans le paysage. » Un esthétisme auquel les
concepteurs de l’ouvrage ont été particulièrement attentifs. Piles allant
de l’ovale au cercle presque parfait et mâts en béton blanc poli avec
incrustation de granulats en marbre de Grèce : difficile de faire mieux !
RECRUTEMENT, FORMATION
ET SÉCURITÉ AU QUOTIDIEN
Terrassement et génie civil, la route des Tamarins a constitué un
formidable appel d’air sur le marché de l’emploi réunionnais. Ainsi,
en période de pointe, plus de 350 personnes auront travaillé sur les
différents chantiers gérés par Eiffage Travaux Publics. Une maind’œuvre très majoritairement locale et pour laquelle des opérations
de formation à grande échelle ont été menées. L’Union européenne
et la Région ont investi plus de 2,4 millions d’euros pour sensibiliser et former les jeunes de l’île aux métiers des TP. « L’ANPE de
Saint-Paul a été désignée pour centraliser les besoins des entreprises concernées par ce projet, rappelle Claude Savart. Elle s’est pleinement investie dans cette mission et, pour les lots de
terrassements, nous a présenté 300 candidats que nous avons
reçus un à un avant de procéder à plus de 80 embauches. »
Cette méthode gagnante a également été de mise pour le recrutement du personnel affecté aux OAE et aux OANC. Avec un maître
mot : assurer la sécurité du personnel au quotidien. « Pas question
de transiger sur ce point, confirme Vincent Bonnefous. Les mêmes
méthodes que celles appliquées en métropole doivent prévaloir ici.
Certes, reconnaissons-le, la culture de la sécurité ne fait pas toujours
partie des réflexes de nos compagnons de chantier. Une raison de
plus pour nous montrer particulièrement vigilants, notamment sur les
ouvrages d’art. Aussi, sur le seul viaduc de la ravine des TroisBassins, près de 1 000 heures ont-elles été consacrées à la prévention des accidents du travail depuis le lancement du chantier en
juillet 2005. » Un exemple qui vaut pour tous les collaborateurs placés sous la responsabilité d’Eiffage Travaux Publics, réunionnais et
métropolitains.
>>>>
LA RÉUNION
ÎLE DU BOUT DU MONDE
Terre française depuis 1638, la Réunion, dotée également depuis 1983 du statut de région, est devenue département en 1946. D’une superficie de
2 512 km2 – l’équivalent des Yvelines –, elle est située dans l’Océan Indien, à 800 km à l’Est de Madagascar et à 9 200 km de Paris. Île volcanique, son
plus haut sommet – le Piton des Neiges – culmine à 3 069 m, elle possède encore un cratère en activité, le Piton de la Fournaise (2 631 m).
Ses 880 000 habitants bénéficient d’un climat tropical soumis à une période cyclonique de décembre à avril.
16
[ LA VOIE N°4 ]
D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS
DES TRAVAUX AU RYTHME PRÉVU
À un peu plus de deux ans de l’inauguration de la route des Tamarins, les travaux
avancent au rythme prévu. Du côté de la maîtrise d’ouvrage, la satisfaction est de mise
et l’on n’hésite pas à souligner l’efficacité des intervenants, et donc d’Eiffage Travaux
Publics, en charge des différents chantiers. « Actuellement, nous sommes quasiment
à mi-parcours de la réalisation du projet, souligne Jean-Jacques Guéguen. Nous avons
fait en sorte que l’allotissement réalisé permettent à tous les types d’entreprises,
qu’elles soient locales ou filiales de groupes internationaux, de participer à cette aventure. Ce type de montage correspond parfaitement à nos attentes. »
Sur le terrain, les observations confirment ces affirmations. Début décembre 2006,
la quasi-totalité des terrassements confiés au groupement mené par Eiffage Travaux
Publics était terminée et plusieurs kilomètres de couche de forme (0/150, 50 cm
d’épaisseur), réglée au centimètre près, étaient en place. Du côté des ouvrages d’art,
les travaux avançaient eux aussi selon le phasage prévu : creusement des fondations
et élévation des piles en cours sur le viaduc de Saint-Paul, fin des terrassements de
la tranchée couverte attenante, mise en place des équipages mobiles servant à couler les voussoirs de l’OANC 2R et réalisation des premières travées sur le viaduc des
Trois-Bassins. Dernier succès : la participation de l’entreprise dans la construction
d’un nouvel ouvrage d’art non courant, l’OANC 4, notifiée tout récemment.
LA ROUTE DES
TAMARINS,
EN BREF
> Maîtrise d’ouvrage : Région Réunion
> Maîtrise d’œuvre : DDE, Scetauroute,
Arcadis Coteba Strates
> 970 M€ d’investissement
> 33,7 km de 2x2 voies
entre Saint-Paul et l’Etang-Salé
> 25 hectares d’emprise foncière
> 9 échangeurs
> 120 ravines franchies
> 4 ouvrages d’art exceptionnels
> 3 tunnels
> 23 ponts
* Terrassement, ouvrage d’art et rétablissement de communication.
** Étude de la distribution dimensionnelle des blocs rocheux ; équivaut à la
granulométrie, mais pour des éléments de dimensions importantes.
TOARC 1 ET TOARC 2
VIADUC DE LA RAVINE DES TROIS-BASSINS
REPÈRES
> Démarrage des travaux : 18 juillet 2005
> Livraison prévue : 18 juillet 2008
> Maître d’œuvre : groupement Arcadis
Coteba Strates
> CA Eiffage Travaux Publics : 30 M€
> Personnel chantier (en pointe) :
60 collaborateurs
> Béton (appuis et tablier) : 11 000 m3
> Armatures : 1 800 t
> Précontrainte totale : 382 t
> Hauteur maximale de l’ouvrage : 75 m
Pour répondre aux critères de sécurité
exigés, Eiffage Travaux Publics a mis au point
– et breveté – un dispositif anti-incendie afin
de protéger les câbles de précontrainte
extradossée (cf. La Voie N° 2).
[ LA VOIE N°2
N°4 ]
17
> Démarrage des travaux : 15 mars 2005
> Livraison prévue : Toarc 1 - avril 2007 ;
Toarc 2 - septembre 2007
> Maître d’œuvre : Scetauroute
> CA Eiffage Travaux Publics : 92 M€
> Personnel chantier (en pointe) :
130 collaborateurs
> Déblais : 2,5 millions de m3
> Remblais : 2,5 millions de m3
> Matériels utilisés : 10 pelles, dont 1 de
80 t et 2 de 50 t ; 19 dumpers ; 9 bulls ;
2 niveleuses, dont 1 équipée d’un GPS
asservi
D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS
VIADUC DE SAINT-PAUL :
LE PONT LE PLUS LONG
D’une longueur totale de 756 m, le viaduc
de Saint-Paul se situe à l’origine de la route
des Tamarins. Il assurera son raccordement
avec la 2x2 voies existante venant de SaintDenis. D’une pente régulière de 6 %, il se
prolonge directement par une tranchée couverte de 150 m débouchant sur le site de
Plateau Caillou, à 70 m au-dessus du
niveau de la mer. Particularités de l’ouvrage ? « Il est le seul de la route des
Tamarins à posséder une chaussée
2x3 voies sur toute sa longueur, explique
Éric Ségard (photo), directeur de travaux.
Avec sa forme en S allongé, le tablier est en
dévers permanent de 2 à 3 %. De la culée
C0 jusqu’à P6, il est posé sur des appareils
d’appui, qui lui permettent de bouger sans
impact sur les structures sur lesquelles il
OANC 2R :
prend appui. De P7 à P10, il est encastré
sur les piles. »
Pont en béton précontraint, le viaduc de
Saint-Paul est construit par encorbellements successifs avec des voussoirs de 3 m
coulés en place. Des bracons métalliques
(300 mm x 150 mm) constituant une triangulation soutiennent les encorbellements
latéraux. Les semelles des piles reposent
sur des fondations profondes de type
« barrettes » ancrées entre - 20 m et - 30 m
dans le basalte. Le cas échéant, celui-ci est
renforcé par injection de coulis de ciment ou
traité par jet grouting jusqu’à 5 m sous la
barrette. La tranchée couverte, quant à elle,
est un ouvrage double tube d’une largeur
totale de 31,10 m. Son rayon de courbure
est de 700 m.
UN MINI TOARC
Pour Franck Bacci, conducteur de travaux sur
l’OANC 2R, pas de doute : l’appellation OANC
du chantier dont il a la charge est un brin
réductrice. « En réalité, il s’agit plus d’un mini
Toarc de près d’un kilomètre de long, préciset-il. Il se compose de deux ouvrages d’art non
courants identiques de 100 m de portée franchissant les ravines Colimaçon et Chaloupe.
Ces ponts en béton sont séparés par quelques
centaines de mètres de terrassement et par
un petit ouvrage mixte avec poutrelles métalliques (réalisées par Eiffel) qui enjambe une
troisième ravine, celle de Bras-Mouton. »
Les deux ponts principaux sont formés de
deux travées distinctes. Leur originalité réside
dans le rôle particulier de contrepoids joué par
les culées. Le principe ? Simple ! Chaque travée s’ancre dans la culée par un gigantesque
tenon venant s’encastrer dans une mortaise.
Les voussoirs sont ensuite coulés en porte-àfaux au-dessus de la ravine et le poids de ce
demi-fléau en construction fait basculer de
quelques millimètres le tenon qui s’appuie
alors sur le haut de la mortaise et prend ainsi
sa place définitive, assurant l’équilibre de
l’ouvrage. À noter que chaque travée est
constituée de 24 voussoirs d’épaisseurs différentes : de 6 m au plus près des culées, ils ne
font plus que 2,15 m au milieu du tablier.
REPÈRES
> Démarrage des travaux :
26 septembre 2005
> Livraison prévue : juillet 2008
> Maître d’œuvre : Scetauroute
> CA Eiffage Travaux Publics : 28 M€,
y compris le terrassement
> Personnel chantier (en pointe) :
80 collaborateurs
> Béton : 20 000 m3
18
[ LA VOIE N°4 ]
REPÈRES
> Démarrage des travaux : 28 février 2006
> Livraison prévue : décembre 2008
> Maître d’œuvre : DDE La Réunion
> CA Eiffage Travaux Publics : 32,8 M€,
dont 3,3 M€ réalisés par la division
Précontrainte.
> Personnel chantier (en pointe) :
110 collaborateurs
> Béton : 50 000 m3
> Déblais/remblais tranchée couverte :
89 000 m3/143 000 m3
> Armatures : 7 610 t
> Précontrainte : 866 t
> Hauteur maximale de l’ouvrage : 48 m
D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS
TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES
DES MILLIARDS D’EUROS
D’INVESTISSEMENTS
Route des Tamarins, tram-train, route digue sur l’océan… : des investissements colossaux
sont – et seront réalisés – à la Réunion. Entretien avec Philippe Berne (photo),
vice-président du Conseil régional délégué à l’aménagement du territoire.
La Voie : Quelle place occupe la route des Tamarins dans la politi-
La Voie : En tant que maître d’ouvrage, de quels moyens disposez-
que d’aménagement du territoire conduite par la Région Réunion ?
vous pour réaliser ces investissements ?
Philippe Berne : Notre île se trouve confrontée à une poussée
démographique très forte. En 2030, nous atteindrons le million
d’habitants, contre 880 000 aujourd’hui. Dans les années 1990, un
plan d’action à long terme concernant les infrastructures routières
de l’île a été élaboré. Il prévoyait la mise à 2x2 voies entre SaintBenoît, Saint-Denis et Saint-Pierre. La traversée de Saint-Denis par
le Boulevard Sud (2x2 voies), qui sera ouverte en 2008, et la route
des Tamarins représentent les deux chaînons manquants de ce
programme. De l’Est à l’Ouest, de Saint-Benoît au Tampon, les zones
les plus urbanisées de l’île seront alors reliées par une voie rapide.
PhB : Nous possédons un fonds routier alimenté par des taxes
prélevées sur les carburants. 100 % de cette TIPP sont affectés à
des projets portant sur l’amélioration des transports en commun et
des infrastructures routières. Il s’agit là d’un taux à comparer avec la
moyenne de 10 % que consacre l’État dans ces domaines. Les
sommes ainsi récoltées sont ensuite redistribuées entre le Conseil
régional (55 %), le département et les communes.
La Voie : Dernier chaînon d’un programme lancé dans les années
quatre-vingt-dix, la route des Tamarins sonne-t-elle la fin des grands
travaux à la Réunion ?
La Voie : Quelles raisons ont poussé la Région à choisir un tracé à
« mi-pente » plutôt que d’aménager la route côtière actuelle en deux
fois deux voies ?
PhB : La solution, a priori la plus simple, consistait en effet à doubler la nationale existante. Mais cela aurait nuit au développement
touristique de cette partie de l’île en créant une barrière de 2x2 voies
à l’accès au littoral et en drainant vers elle tout le trafic routier de la
zone Ouest, et notamment celui des agglomérations de mi-pente
(jusqu’à une altitude de 400 m environ) qui se sont très fortement
développées ces dernières années. Nous avons souhaité que la route
des Tamarins contribue au développement économique de cette partie de la Réunion, tout en s’inscrivant dans un schéma global d’aménagement du territoire, comme nous venons de l’évoquer.
[ LA VOIE N°4 ]
19
PhB : Pas du tout ! D’autres chantiers d’une envergure supérieure
sont d’ores et déjà à l’ordre du jour. Début 2008, le Conseil régional
lancera un PPP pour la construction et l’exploitation d’une ligne de
tram-train de 40 km de long entre Saint-Denis et l’Ouest de l’île. Le
montant de l’opération avoisinera 1,3 milliard d’euros. Ensuite, l’État
va réaliser une route digue située dans l’océan, à une douzaine de
mètres au-dessus du niveau marin. D’une longueur de 7,6 km, elle
sera tracée au large de la route du littoral existante mais trop souvent affectée par des éboulements de la falaise en surplomb, ce qui
rend la circulation dangereuse. Elle sera construite dans le prolongement d’un tunnel de 3,5 km… à percer lui aussi. Les travaux seront
lancés en 2012 pour une mise en service quatre ans plus tard. Ces
investissements se chiffrent, eux, à un milliard d’euros.
D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS
[PORTRAITS
]
« LES TERRASSEMENTS POUR PASSION »
Nigeria, Birmanie, Sri-Lanka, Iran, Cameroun, Jordanie et France… : Christian Combet
(photo) a roulé sa bosse un peu partout à travers le monde. Indiscutablement, le terrassement, c’est son affaire. Même dans les conditions les plus extrêmes, comme en Birmanie
où il fallait déminer le terrain avant de faire avancer les engins ! Son bac en poche, c’est
comme manœuvre qu’il a débuté dans les TP. Un vrai choix de vie qui lui offrait la possibilité de changer régulièrement d’horizon. Et puis son envie de progresser dans le métier
a fait le reste. Conducteur d’engins, chef d’équipe, chef de chantier et aujourd’hui conducteur de travaux sur la route des Tamarins : à 45 ans, il a franchi un à un tous les échelons
de la profession. C’est donc en parfait chef d’orchestre qu’il gère ses équipes composées
d’une centaine de personnes disséminées sur les 14 km de terrassements des Toarc 1 et
2. Un chantier dont il connaît chaque mètre carré… ou presque. Passion oblige.
« CHACUN DOIT TRAVAILLER
EN TOUTE SÉCURITÉ »
« J’ai préparé un BTS Qualité Sécurité Environnement en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion. Deux stages successifs m’ont été proposés dans le cadre de
mes études : l’un en métropole et l’autre sur la route des Tamarins, chez Eiffage Travaux Publics.
Une fois mon diplôme en poche, j’ai continué à travailler dans l’entreprise, étant chargé de toute
la partie QSE des lots Toarc 1 et 2. Accueil des nouveaux embauchés, port des équipements de
protection individuels (EPI), signalisation sur le chantier, réunion prévention avec les chefs
d’équipe, etc. : je fais le maximum pour que l’ensemble du personnel puisse travailler en toute
sécurité et que l’environnement du chantier soit parfaitement respecté, tant au niveau des espèces rares à protéger (bois de lait, bois rouge…) qu’au niveau du traitement de la pollution éventuelle engendrée par les travaux (fuites d’huile, déchets, etc.). »
Pierre Itéma, 21 ans, chargé QSE, Toarc 1 et 2
« MA VIE EST SUR LES CHANTIERS »
« En 2003, lorsque j’ai entendu parler de la route des Tamarins, j’ai demandé à l’ANPE de
suivre une formation de conducteur d’engins. J’ai ensuite effectué deux mois de stage en
métropole où j’ai aussi réalisé quelques missions d’intérim, notamment sur la LGV Est, vers
Pont-à-Mousson. Je suis revenu définitivement à la Réunion en 2005 et j’ai été embauché
par Eiffage TP pour conduire un dumper. Lorsque j’ai souhaité évoluer et faire de la pelle,
on m’a donné ma chance… et tout s’est bien passé. Aujourd’hui, je ne vois pas ma vie
autrement que sur les chantiers. J’ai appris à travailler, à progresser et cela m’a permis de
m’en sortir. Je suis maintenant prêt à partir partout où l’on aura besoin de moi. »
Jean-Philippe Ivaha, 36 ans, conducteur d’engins, Toarc 1 et 2
« SI EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS RESTE, JE RESTE ! »
« Jusqu’au démarrage de la route des Tamarins, je travaillais dans le bâtiment. Mais j’en avais fait
le tour et cela ne me passionnait plus tellement. Et puis un jour, un copain m’a encouragé à tenter
ma chance sur le chantier et je suis devenu coffreur en février dernier. Aucun regret ! Je préfère nettement ce type d’ouvrage au bâtiment. Après deux mois d’intérim, j’ai décroché un contrat pour la
durée du chantier. Et si Eiffage Travaux Publics continue sur l’île après, je suis prêt à rester dans l’entreprise ! Le travail me plaît, les chefs sont impeccables et il n’y a aucune prise de tête. »
Jean-Jacques Tessem, 34 ans, coffreur, viaduc de la ravine des Trois-Bassins
UN NOUVEAU PATRON SUR LA ROUTE DES TAMARINS
Viaduc de Millau, Norscut… : les grands chantiers, il connaît. Il ? Imed Ben Fredj, arrivé fin novembre à la Réunion
pour remplacer Claude Savart, ce dernier partant en retraite. La mission qui lui a été confiée comporte deux facettes.
Il devra, d’une part, mener à leur terme les lots Toarc 1 et 2 et, d’autre part, apporter sa pierre à l’implantation
durable de l’entreprise dans ce département d’outre-mer. À suivre…
20
[ LA VOIE N°4 ]
E IFFAGE / INFOS
ARCHITECTURE
DES PRIX BIEN
CONSTRUITS
Les prix d’architecture du Moniteur ont été décernés le
23 octobre dernier. Ils consacrent cette année deux ouvrages
construits par le groupe : l’extension de l’hôtel de ville de
Marseille, imaginée par Franck Hammoutène et réalisée par
Eiffage Construction Provence, qui remporte l’Équerre
d’Argent, et la passerelle Simone-de-Beauvoir, conçue par
Feichtinger Architectes et RFR et bâtie par Eiffel, qui se voit
décerner une Mention spéciale. À noter la participation
d’Eiffage Travaux Publics à Marseille, avec la fourniture de
bacs à oliviers en BSI®Céracem.
VENEZ COURIR
SUR LE VIADUC
La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau
(CEVM), Eiffage, Run in Live et VO2,
organisent, le 13 mai 2007, la Course du
viaduc de Millau.
Cette épreuve de 24 km, dont un aller-retour
sur le viaduc, est ouverte aux 10 000
premiers coureurs inscrits. Alors si cette
aventure unique, qui va nécessiter la fermeture de l’A75 entre Saint-Germain et La
Cavalerie durant 5 heures, vous tente,
inscrivez-vous vite. Renseignements sur
www.course-viaducdemillau.com.
ACTIONNARIAT SALARIÉ
« Bravo et merci » tels sont les termes employés par Jean-François Roverato à l’égard de celles et ceux qui, une fois de plus, ont confirmé leur
attachement au groupe en participant à l’augmentation de capital qui leur était réservée par décision du Conseil d’administration du 28 juin 2006.
Les salariés d’Eiffage ont en effet souscrit massivement. Ainsi, en incluant leur investissement dans la Sicavas Eiffage 2000 en avril dernier,
leur effort aura représenté plus de 250 millions d’euros cette année, soit le plus important depuis l’origine du RES, fondateur de cette
association des salariés au capital d’Eiffage en 1990.
Par ailleurs, les 6 % détenus par le groupe Frère ont été acquis par la Caisse des Dépôts qui détient maintenant 8,82 % du capital,
Groupama, Natixis et Eiffaime, société constituée à l'initiative de 336 managers du groupe. La participation des salariés au capital d'Eiffage
s'est ainsi renforcée ces derniers jours et dépasse maintenant 27 %.
SALONS :
UNE FIN D’ANNÉE MULTICIBLE
Tout Eiffage a tenu salon les 14 et 15 novembre Porte de Versailles à Paris à l’occasion du Forum Trium (photos), organisé par les écoles
des Mines de Paris, des Ponts et Chaussées et des Techniques Avancées. L’occasion pour les étudiants de mieux connaître un groupe qui
voit en eux ses collaborateurs de demain.
Quelques jours plus tard, du 21 au 23 novembre, au
même endroit, se tenait la XIe édition du Salon des Maires
et des Collectivités Locales, où le groupe était représenté
par Eiffage Travaux Publics, Eiffage Construction et
Forclum. Très visité, l’espace Eiffage a permis aux collaborateurs présents de nouer de fructueux contacts. Enfin,
c’est à Lyon, du 28 novembre au 1er décembre, que s’est
clôturée la saison 2006 des salons pour le groupe. S’y
déroulait la XXIIe édition de Pollutec, le salon international
des équipements, des technologies et des services de
l’environnement, à laquelle le groupe, via Eiffage Travaux
Publics, participait pour la première fois.
Photos de 4e de couverture :
• Tramway des Maréchaux, Paris
La voie
Le Magazine d’Eiffage Travaux Publics
2, rue Hélène-Boucher BP 92 - 93337 Neuilly-sur-Marne Cedex - Tél. 01 49 44 92 00
Directeur de la publication : Jean Guénard
Rédactrice en chef : Sandra Weigand
Rédaction : Dominique Duchemin - Jean-Claude Roeland
Conception - Édition : Agence Bonnecarrère, Tél. 01 56 79 26 26 Crédit photos : Actophoto / Régis Bouchu, Alex Béraud, Dominique Eskenazi, Jean-Luc Girod,
Caroline Morel, Tandem, Gérard Tordjman, Marc Verhille / Mairie de Paris, Jean-Baptiste Vetter, Jean Zindel, Photothèque Eiffage Travaux Publics, DR.
Le Magazine qui vous
ouvre la voie