La Voie 04 04/12/2006 Île de la Réunion : La route des Tamarins Sur l
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La Voie 04 04/12/2006 Île de la Réunion : La route des Tamarins Sur l
DÉCEMBRE 2006 L a voie 04 Le Magazine d’Eiffage Travaux Publics DOSSIER ÎLE DE LA RÉUNION LA ROUTE DES TAMARINS La société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE, anciennement Eiffel Construction Métallique, a fait l’objet, par décision exécutoire de la Cour d’Appel de Bordeaux en date du 16 mai 2011, d’une mesure d’interdiction d’usage du nom Eiffel à quelque titre que ce soit. Le présent document réalisé antérieurement au prononcé de cette décision comporte donc encore le nom Eiffel qui n’est plus utilisé à ce jour à titre de marque, dénomination sociale ou nom commercial par la société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE. Il convient donc de noter que le nom Eiffel n’appartient plus et n’est plus utilisé dans la vie des affaires par la société EIFFAGE CONSTRUCTION METALLIQUE. EDITO Réunion SOMMAIRE Quand, dépassée par une croissance exceptionnelle de la circulation automobile, l’île Bourbon désenclave les « Hauts » en sautant de ravine en ravine, elle fait appel à toutes les énergies et réunit les compétences. Pour Eiffage Travaux Publics c’est une grande fierté d’en être l’un des acteurs aujourd’hui reconnu. Réunion, quel joli nom. N’est-ce pas le plus bel exemple de ce que nous construisons tous les jours ? Symbiose des différents métiers, mise en commun des moyens, synergie des équipes. Grâce au travail et la ténacité de tous nos collaborateurs, le 1er janvier 2007, toutes nos organisations régionales seront opérationnelles et, dans le courant du premier semestre, les dernières adaptations juridiques seront terminées. Je les en remercie, comme je rends hommage à leur exceptionnelle mobilisation pour la défense de l’autonomie de notre groupe. Nous voilà prêts à affronter de nouveaux défis, à remporter de nouveaux challenges et à conjuguer, au service de nos clients toujours plus nombreux et exigeants, proximité, inventivité, réactivité et performance. À toutes et à tous, au nom de la direction d’Eiffage Travaux Publics, je souhaite une très belle et bonne année 2007. Jean Guénard L’ACTUALITÉ Un tramway pour Paris… LGV Rhin-Rhône : encore deux succès Des hommes au service du patrimoine Appia Hainaut en pole position chez Renault SGTN sur les bords de la Meuse Hommage en rouge et noir La ligne 13 traversera Gennevilliers Le périphérique se couvre Une première française à Villepreux Automne florissant en Méditerranée Vingt-six kilomètres de glissières Travaux publics à Puylaurens Un contournement pour Mayenne L’Arc 700® de la Haute à la Basse-Normandie ARRÊT SUR IMAGES p. 1 p. 1 p. 2 p. 3 p. 3 p. 3 p. 4 p. 4 p. 4 p. 5 p. 6 p. 6 p. 7 p. 7 p. 8 VIE DE L’ENTREPRISE Objectif : recrutement 2011 p. 9 DÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION Cocktail environnemental dans l’Oise Nuisances sonores routières : les solutions Eiffage Travaux Publics p. 12 p. 13 SAVOIR-FAIRE ECGC : le génie du Nord p. 14 DOSSIER LA ROUTE DES TAMARINS Eiffage Travaux Publics trace sa voie sous les tropiques p. 15 La Réunion île du bout du monde p. 16 Viaduc de Saint-Paul : le pont le plus long p. 18 OANC 2R : un mini Toarc p. 18 Transports et infrastructures routières : des milliards d’euros d’investissements p. 19 Portraits p. 20 Un nouveau patron sur la route des Tamarins p. 20 EIFFAGE INFOS Architecture : des prix bien construits Venez courir sur le viaduc Actionnariat-salarié Salons : une fin d’année multicible Photos de couverture : • La route des Tamarins, île de la Réunion. p. 21 p. 21 p. 21 p. 21 A CTUALITÉ UN TRAMWAY POUR PARIS… ET UN BUSWAY POUR NANTES Tramway, Tram-Train, MétroBus, BusWay… aujourd’hui, toutes les combinaisons sont possibles et pour Eiffage Travaux Publics la multiplication de ces transports en commun constitue autant de projets où faire valoir ses compétences. En voiture s’il vous plaît… Qu’elle se nomme T3 à Paris ou L4 à Nantes, elles ont constitué, ces dernières années, de véritables viviers de chantiers pour Eiffage Travaux Publics. Ainsi, à Paris, sur la très médiatique ligne T3, aussi baptisée Tramway des Maréchaux, Eiffage Travaux Publics à travers ses deux marques phares - Eiffage TP et Appia - a-t-elle réalisé les deux marchés RATP de plates-formes des XVe et XIVe arrondissements ainsi que le marché Ville de Paris d’infrastructures du XVe arrondissement, en cotraitance, avec AER notamment. Au programme des équipes du groupe présentes sur le site depuis le printemps 2004 : 25 000 m de clôtures, glissières en béton armé (GBA) et barrières, 65 000 m3 de terrassements et démolitions, 10 000 m3 de remblais, 3 200 m3 de mélange terre-pierre pour fosses d’arbres, 260 km de fourreaux, 10 800 éléments en granit et 323 massifs porte-lac, 30 000 t d’enrobés, 35 000 m2 d’asphalte, 27 000 m de bordures, 35 000 m2 de dalles et pavés… Le tout sur 5 660 m, entre le pont de Garigliano et la Cité universitaire, au beau milieu d’un territoire particulièrement riche en réseaux urbains enterrés, nécessitant des travaux sur-mesure ! À Nantes, sur le projet L4, ce sont les hommes de DLE Pays de Loire d’Eiffage Travaux Publics Ouest qui étaient à pied d’œuvre. L’agence locale a en effet travaillé sur les 15 stations du tracé et achèvera, d’ici fin janvier 2007, l’aménagement urbain du boulevard Carnot, qui constitue l’entrée dans le centre-ville de cette nouvelle ligne hybride, mi-bus, mi-tramway. Inaugurée le 6 novembre, le BusWay a déjà conquis bon nombre de Nantais. Quant aux Parisiens, la ligne qu’ils attendent avec impatience sera inaugurée le 16 décembre et ils devraient ensuite être 100 000 à l’emprunter quotidiennement. LGV RHIN-RHÔNE : ENCORE DEUX SUCCÈS POUR EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS Sur la future LGV Rhin-Rhône, après un premier lot de Toarc (B1) obtenu cet été, Eiffage Travaux Publics a été retenue pour réaliser le lot C4 qui comprend notamment la construction des viaducs ferroviaires des Epenottes (450 m) et de la Lizaine (724 m). Parallèlement, l’entreprise interviendra en association avec le titulaire du lot B3, le plus important de la ligne, pour des travaux qui nécessiteront les terrassements de plus de 11 millions de mètres cubes de déblais sur une longueur de près de 40 kilomètres. Ces trois opérations, qui représentent globalement plus de 250 M€ de travaux, sont situées en Haute-Saône et font partie de la première tranche de la branche Est de cette nouvelle ligne à grande vitesse qui reliera Villersles-Pots (à l’est de Dijon) à Petit-Croix (au sud-est de Belfort) à l’horizon 2012, mettant Dijon à 1 h 10 de Mulhouse, contre 2 h 40 aujourd’hui. [ LA VOIE N°4 ] 1 A CTUALITÉ DE REIMS À SAINT-OMER… DES HOMMES AU SERVICE DU PATRIMOINE Ces derniers mois des équipes d’Eiffage Travaux Publics se sont distinguées en réalisant et en remportant des opérations de préservation du patrimoine. Ainsi, à Saint-Omer, Appia Littoral est intervenue pour le réaménagement de l’enclos de la cathédrale. Pose sur mortier, réalisation de frise et remplissage de joints par lavage, les équipes nordistes ont mis en œuvre quelque 150 000 pavés de granit et reposé, à l’identique, les pavés d’origine de l’étoile à cinq branches sur le sol, face au fronton sud de la cathédrale (photos ci-dessous). Un véritable travail d’artiste ! Pendant ce temps, à Reims, Eiffage Travaux Publics était retenue pour réaliser l’aménagement du parvis et des abords de la cathédrale (photos ci-contre). Il s’agit ici de confectionner sur 4 hectares un écrin pour l’édifice gothique du XIIIe siècle ainsi qu’une place accueillante, doublée d’une promenade piétonne pour ses nombreux visiteurs. L’opération, d’un montant de 4,5 M€, a été imaginée par les architectes rémois Thiénot & Balan et espagnol Linazasoro. Pilotée par Routière Morin Marne, elle sera également réalisée par TPA et Forclum Champagne, son obtention étant le fruit d’une offre globale déposée par le groupe. Regroupant 5 lots (voirie-pavage, réseaux AEP assainissement, éclairage public-réseaux secs, mobilier urbain-blocs pierre), cette dernière a été déclarée mieux-disante. CQFD ! 2 [ LA VOIE N°4 ] A CTUALITÉ APPIA HAINAUT EN POLE POSITION CHEZ RENAULT ! Fruit d’une étude pointue - en particulier en matière de garantie et de planning - et de la persévérance du bureau d’études, l’offre de l’agence d’Escaudœuvres d’Appia Hainaut a été déclarée mieux-disante par Renault. Menée tambour battant et dans les règles de l’art, elle a de surcroît permis à l’entreprise de remporter le challenge « Sécurité - Propreté - Environnement » lancé par le constructeur automobile. La marque au losange qui pour la première fois a choisi Appia Hainaut pour effectuer des travaux de réfection de voirie et trottoirs dans son usine Georges-Besse de Douai n’a pas eu à le regretter. En effet, sur le site, en plein cœur de l’été, les hommes du groupe, emmenés par Hervé Lerouge (cdtx), Patrice Bobb (enrobés) et Denis Szule (travaux préparatoires), ont mis en œuvre, en seulement 3 semaines - fermeture de l’usine oblige et après fraisage, plus de 3 500 t d’enrobés et réalisé des travaux d’assainissement et de cheminement piétonnier. Une intervention de 0,5 M€. Et la performance ne s’arrête pas là ! Particulièrement exigeante en matière de sécurité et d’environnement, Renault a mis en place un challenge interentreprises pour ses fournisseurs, lequel a été remporté par Appia Hainaut. C’est ainsi que le 10 octobre dernier, Hervé Lerouge s’est vu remettre le trophée « Sécurité - Propreté - Environnement » des mains du directeur de l’usine et en présence de l’Inspection du Travail et de la Caisse régionale d’assurance-maladie (Cram). À noter en parallèle, l’intervention d’Appia Hainaut dans l’usine PSA d’Hordain, près de Cambrai, pour la création d’un parc de stationnement de véhicules neufs. Hervé Lerouge (à gauche), recevant le trophée. HOMMAGE EN ROUGE ET NOIR DANS LE SGTN SUR LES BORDS DE LA MEUSE PAS-DE-CALAIS SGTN intervient en ce moment, en groupement, à Mouzon dans les Ardennes, pour la réalisation d’un ralentisseur dynamique de crues. Les travaux consistent en la création d’une digue de 480 m, barrant le champ d’inondation du fleuve pour contraindre ses écoulements dans le lit principal à travers un chenal en palplanches de 30 m de long. Un ouvrage de vidange (double portique en béton de 7,5 m d’ouverture) est prévu sur la vieille Meuse. Équipé d’un barrage gonflable à volet métallique, il permettra l’obturation en cas de montée des eaux. Le 6 septembre, une cérémonie officielle rassemblant autorités régionales et préfectorales a donné le coup d’envoi de ces importants travaux qui dureront un peu plus d’un an et représentent un investissement de 4,7 M€. Financés par l’établissement public d’aménagement de la Meuse et de ses affluents (Epama), ils devraient permettre à la ville, plusieurs fois sinistrée dans les années 90-95 par des inondations, de ne plus connaître pareilles catastrophes. [ LA VOIE N°4 ] 3 À Vimy, dont la crête a été le théâtre d’effroyables combats en avril 1917, MEN participe actuellement à la réfection des 12 000 m2 de voies d’accès routière et piétonnière et des parkings du parc de 100 hectares qui entoure le monument commémoratif du Canada. Bâti en hommage aux soixante mille Canadiens morts au cours de la Première Guerre mondiale, l’édifice fait en effet l’objet d’une réhabilitation totale et rouvrira en septembre 2007. D’ici là, l’entreprise aura mis en œuvre 1 500 t d’enrobés rouges et noirs selon une formule spécialement créée pour imiter le marbre canadien. A CTUALITÉ MÉTRO : LA LIGNE 13 TRAVERSERA GENNEVILLIERS À Asnières, sur le chantier de la ligne 13 mené par Eiffage TP et qui prévoit la construction d’un tunnel-cadre à 2 voies de 800 m et d’une station de métro de 90 m, les travaux se poursuivent grâce à la centaine de personnes à l’œuvre sur le site. Les parois moulées et les palplanches mises en place ont permis la réalisation de 90 % des radiers et des voiles, soit le coulage de quelque 21 000 m3 de béton et la pose de 580 poutres de couverture sur les 615 prévues. La station, quant à elle, est intégralement terrassée (25 000 m3 de terrassement entre butons ont été nécessaires), ses travaux de génie civil sont en cours de finition et l’ensemble du chantier devrait être achevé au printemps prochain. Cette opération, incluse dans le projet de prolongement de la branche ouest de la ligne Châtillon-Montrouge / GabrielPéri-Asnières-Gennevilliers qui comprend 1,88 km de desserte supplémentaire et la création de deux nouvelles stations, a été confiée à l’entreprise par la RATP début 2005. Dès son ouverture mi-2008, le nouveau tronçon offrira aux usagers un accès à la gare Saint-Lazare en moins de 25 min. PORTE DE VANVES : LE PÉRIPHÉRIQUE SE COUVRE C'est dans la nuit du 6 novembre qu'a eu lieu la pose de la première poutre sur le Boulevard Périphérique Intérieur (BPI) parisien à hauteur de la Porte de Vanves. Au total, 400 poutres précontraintes par fil adhérent seront nécessaires pour couvrir les 410 m compris entre la Porte Brancion et la Porte de Vanves. Pesant de 10 à 40 t, elles seront acheminées par convois exceptionnels depuis la Belgique, et posées à l'aide de grues mobiles de 160 à 300 t lors de fermetures d'un sens du BP. Ce chantier, dont le premier coup de pioche a été donné le 6 juin dernier, est réalisé dans des emprises de travail très réduites. En effet, l'objectif donné par le maître d'ouvrage, la Mairie de Paris, est de perturber le moins possible les quelque 100 000 véhicules qui empruntent quotidiennement ce tronçon dans chaque sens de circulation ainsi que ceux qui tentent d'y accéder depuis les portes Brancion et de Vanves. Pour répondre à cet impératif, les équipes d'Eiffage TP secteur Ouvrages d’art Ile-deFrance, ont réalisé, en groupement, le voile du terre-plein central en grande partie de nuit en réduisant à 2x2 voies le BP de 21 h à 6 h. De même, des protections lourdes ont été mises en place sur les murs latéraux, afin d'isoler les usagers des travaux de démolition des murs, par fraisage et sciage, et de construction des chevêtres béton devant recevoir les poutres préfabriquées. Parallèlement, ont débuté la réalisation des quatre issues de secours, des deux aires de stationnement et des deux niches de sécurité, la pose des panneaux d'habillage en béton poli, la mise en place des bandeaux lumineux, les VRD (multitubulaires, glissières béton armé, assainissement, chaussées) et l’installation des plaques pour la protection incendie. La création du local technique, qui nécessitera la fermeture définitive de la bretelle de sortie Vanves côté BPI, débutera, elle, au printemps prochain. Quant à la livraison de ce chantier de 31 M€, et de ses équipements de sécurité (éclairage, ventilation, détection incendie…), elle est prévue pour janvier 2008. ASSAINISSEMENT : UNE PREMIÈRE FRANÇAISE À VILLEPREUX L’agence DLE Eragny-sur-Oise d’Eiffage Travaux Publics Réseaux réalise actuellement des travaux d’assainissement à Villepreux pour le compte du Syndicat intercommunal d’assainissement du Val de Gally Ouest, dans les Yvelines. Il s’agit de créer un réseau en fonte de 800 mm de diamètre, sur 500 m et de 1 200 mm de diamètre, sur 21 m, ainsi qu’un bassin de stockage des eaux pluviales. Pour la pose de la conduite en fonte, une première a été réalisée avec la mise en œuvre de panneaux de blindage Magnum avec chariot. Couramment utilisés en Allemagne et en Angleterre, ils combinent les avantages d’un blindage Magnum classique et d’un blindage coulissant. En effet, le déplacement des chariots permet la création d’un plus grand dégagement et la pose de conduites de grande taille (longueur 7 m et Ø 1 300 mm), tandis que le caractère monobloc des panneaux les affranchit des contraintes de manipulations, montage, démontage et déplacement des panneaux 4 [ LA VOIE N°4 ] coulissants, un avantage non négligeable sur un site exigu. Quant au bassin de stockage d’une capacité de 875 m3, le terrassement de sa fouille est exécuté par un blindage par palfeuilles avec un étaiement métallique tandis que ses voiles et sa dalle de couverture sont coulés en simultané à l’aide d’un coffragetunnel. A CTUALITÉ AUTOMNE FLORISSANT EN MÉDITERRANÉE Le soleil, très présent en cet automne 2006 dans le Sud-Est de la France, aura été favorable au déroulement et à la médiatisation de grosses opérations de génie civil, ainsi qu’à l’éclosion d’affaires importantes dans le domaine routier. Tour d’horizon. Côté Génie civil, le président de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin, a visité, courant octobre, deux des plus gros chantiers de l’agglomération marseillaise : l’extension biologique de la station d’épuration de la cité phocéenne, le 26, et la liaison souterraine Louis-Rège / PradoCarénage, le 19. Baptisé Géolide, le premier projet, confié en groupement à Eiffage TP et réalisé à 80 %, s’articule autour de trois usines de traitement reliées entre elles et complémentaires : l’usine de traitement physico-chimique des eaux, construite en 1987 par… Quillery et qui fait l’objet de quelques adaptations ; le centre de traitement des boues de la Cayolle, où une nouvelle filière de séchage est mise en place ; l’usine de traitement biologique des eaux, enfin, intégralement enfouie sous terre, silencieuse et garantie sans odeur, qui deviendra, selon Jean-Claude Gaudin « le complexe souterrain le plus grand du monde, pouvant traiter les effluents de près d’un million d’habitants ». La liaison souterraine Louis-Rège / PradoCarénage a, pour sa part, été confiée à un groupement auquel appartient Eiffage TP, par la Société Marseillaise du Tunnel Prado Carénage (SMTPC), concessionnaire dont Eiffage est l’un des actionnaires principaux. Réalisée à 60 %, elle permettra au flot de véhicules venant du Sud de la ville ou de l’hyper-centre, de rejoindre directement le tunnel Prado-Carénage et l’autoroute Est vers Aubagne/Toulon/Nice. DE TRÈS BEAUX CHANTIERS ROUTIERS Côté travaux routiers, plusieurs chantiers majeurs ont été obtenus depuis l’été. Ainsi, Appia 13, après le succès enregistré lors de la rénovation de la piste n° 2 de l’aéroport de Marseille-Marignane cet été, va-telle s’atteler à la réfection de la piste n° 1. L’opération consiste à traiter 100 000 m2 de sol et à y appliquer 100 000 t d’enrobés. Elle sera réalisée aux côtés de TPAM - Forclum et d’AER et achevée dans le courant du deuxième trimestre 2007. Mazza, quant à elle, va dévier l’A750 pour contourner Gignac dans l’Hérault, en créant 2x2 voies et plusieurs échangeurs sur un tronçon de 3 km. Elle va également procéder au déplacement et à l’élargissement de la RN 106 entre Nîmes et Alès via la création de De g. à dr. : Jean-Claude Gaudin, président de la CUMPM, Joël Vanni, directeur du service Infrastructures, Renaud Muselier, vice-président et Gilbert Saby, président de la SMTPC, sur le chantier Louis-Rège. Step de Marseille 2x2 voies, d’aires et d’échangeurs sur un tronçon de 10 km. Une intervention menée avec Appia Gard et AER et qui comprend 120 000 m3 de couches de forme et graves non traitées (GNT) concassées in situ et 90 000 t d’enrobés. Et ce n’est pas tout puisque l’entreprise est également titulaire de trois marchés. Pour la prolongation de la rocade extérieure de Montpellier, appelée Liaison intercantonale d’évitement nord (Lien), tout d’abord, comprenant la création de 2x1 voie sur un tronçon de 7 km. Pour le déplacement de la voie littorale et l’aménagement du cordon dunaire dans le cadre de la protection et de l’aménagement durable du lido de Sète à Marseillan sur 17 km, ensuite. Les travaux, qui dureront ici trois ans et demi, verront la réalisation de 100 000 m3 de couches de forme et GNT concassées in situ, la pose de 3 000 t d’enrobés à liant clair à base d’huile végétale et la mise en œuvre de 70 000 t d’EBT®. Pour l’extension, enfin, de la piste de l’aéroport de Béziers, une intervention à mener dans un délai très serré - 3 mois - durant lesquels 80 000 t de GNT et 55 000 t d’enrobés devront être mis en place en 15 jours. Didier Rogeon, architecte du groupement, présente le projet de station d’épuration à Jean-Claude Gaudin, en présence de Robert Assante, adjoint chargé de l’environnement. Aéroport de Marseille-Marignane [ LA VOIE N°2 N°4 ] 5 A CTUALITÉ 26 KILOMÈTRES DE GLISSIÈRES POUR AER Nord Ile-de-France vient de terminer la première tranche d’une importante opération de remplacement d’équipement de sécurité sur l’A6 à la hauteur de Pouillyen-Auxois. Entre fin septembre et fin novembre, sur le terre-plein central de l’autoroute, il s’est agi pour les équipes de ce chantier, dirigé par Eric Dallery et conduit par Michel Pires, de remplacer les glissières métalliques en place par des glissières en béton adhérent, sur 26 kilomètres. Pour permettre le bon déroulement des travaux, les voies rapides de l’autoroute ont été neutralisées par un balisage lourd tandis que les accès au chantier se faisaient à partir des voies lentes restées sous circulation. L’entreprise a tout d’abord déposé et évacué les glissières existantes avant de nettoyer le terre-plein central. Appia Bourgogne a ensuite pris le relais pour remettre à niveau les réseaux et agrandir les zones de chaussées au niveau des interruptions de terre-plein central (ITPC) pour les mettre en conformité avec les exigences actuelles. Cette première phase de travaux terminée, deux glissières en béton adhérent (GBA) ont été implantées et coulées devant les anciennes glissières et les sept ITPC APRR remontées en glissières métalliques démontables, futur basculement de circulation oblige. En outre, la nouvelle implantation des GBA coïncidant avec celle du réseau de drainage, plus de 90 découpes de GBA et la pose d’autant de capots ont été réalisées pour accéder aux regards de visite de ce dernier. Aujourd’hui, les hommes d’AER ont quitté les lieux qu’ils réinvestiront, dès la fin de la période hivernale, pour mener à bien la seconde tranche de cette opération. REPÈRES GBA : Béton : Câble acier : Passages d’eau : Capots : ITPC : 26 000 m 8 000 m3 52 000 m 650 90 7 TRAVAUX PUBLICS À PUYLAURENS Au cœur du Tarn, en pays Cathare, SCR Giuliani réalise actuellement la déviation de Puylaurens. Au programme terrassements, génie civil et chaussées. Premier ouvrage de la déviation de Puylaurens, le passage inférieur (PI 3), sur la RD 84, qui a réclamé 34 000 m3 de terrassements sort de terre après 5 mois de travaux. Cet ouvrage, un cadre ouvert de 40 m de long et 6 m de haut dont l’ossature sera constituée de 975 t d'éléments préfabriqués, va également demander 800 m3 de béton et 145 t d'acier. Ainsi, ses piédroits et murs en retour sont préfabriqués en usine suivant le principe des murs nervurés. Les 65 pièces sont ensuite posées sur le béton de propreté et clavetées entre elles par une semelle en béton armé reposant sur des pieux de 7 m et 800 mm de diamètre. Le parement des murs en retour, initialement prévu en pierres maçonnées, est réalisé suivant une variante proposée par l’entreprise et à l’origine du marché. D’un bon rapport qualité-prix, le procédé qui permet d’imiter la pierre donne un excellent résultat. Début novembre, les remblais techniques ont été démarrés avec traitement à la chaux des matériaux du site, en attendant la pose prochaine des couches supérieures de chaussées. 6 [ LA VOIE N°4 ] A CTUALITÉ L’ARC 700® DE LA HAUTE À LA BASSE-NORMANDIE… Après une intervention achevée fin octobre au Havre, l’Atelier de retraitement de chaussées Arc 700® (procédés spéciaux) intervient en Basse-Normandie. C’est en effet grâce à une variante proposée avec ce procédé, que l’agence de Mézidon-Canon a obtenu le marché d’élargissement et de renforcement de la RD 511 (Saint-Pierresur-Dives / Falaise) entre le lieu-dit La Maison Blanche et Jort, un axe fréquenté que le Conseil général du Calvados souhaitait remettre à neuf sur environ 5 km. Privilégiant le recyclage en place et la valorisation des matériaux, l’Arc 700 ® s’inscrit parfaitement dans les techniques Développement durable appréciées des maîtres d’ouvrage. Ainsi, 40 000 m2 de surface sont en cours de traitement. Parmi les arguments du procédé, retenons la propreté du site et la moindre fatigue du réseau routier environnant, délai d’exécution plus court et résistance accrue de la chaussée au gel obligent. À l’invitation de Gilbert Deligny, responsable de l’agence de Mézidon-Canon, conseillers généraux, maires des communes environnantes et membres des agences routières locales se sont retrouvés sur le site le 17 novembre pour une visite technique menée par Hervé Dumont, responsable technique régional. UN CONTOURNEMENT POUR L’agence mayennaise d’Appia Pays de Loire a terminé mi-novembre les travaux préparatoires au contournement de Mayenne. Démarrée en 2005, cette opération de VRD comprenait la création de giratoires, la déviation de voies, la reprise de profils et l’abaissement de voies pour la réalisation d’ouvrages confiés eux à Cattirolo Le Page, la marque locale d’Eiffage Construction. Également dus à Appia Pays de Loire, le dévoiement et l’abaissement d’une conduite de transport de gaz à très haute pression via l’enlèvement de 10 000 m3 de déblais avec mise en remblais et terrassements. Précisons que ce projet de contournement a pour objectifs d’améliorer la liaison Laval-Mayenne, de réduire les nuisances, de faciliter l’entrée dans la ville et de renforcer la sécurité. [ LA VOIE N°4 ] 7 MAYENNE A RRÊT SUR IMAGES 1 3 7 4 2 5 6 1 • Le 16 octobre dernier dans les salons du Sénat, le jury du festival Fimbacte 2006 décernait à Eiffage Travaux Publics le Grand Prix de la Production audiovisuelle pour le film « Un train catalan », histoire de la fantastique prouesse technique de la liaison ferroviaire Perpignan-Figueras, produit pour le groupe par Procitel. Jean Guénard s’est vu remettre le trophée par Jacques Godfrain, député-maire de Millau et président du festival Fimbacte, aux côtés d’Alain Jérôme, directeur de Procitel et de Marc Legrand, président de TP Ferro. 2, 3, 4 et 5 • Les nouveaux embauchés, réunis à Perpignan les 10 et 11 octobre derniers, ont eu la bonne surprise de voir arriver parmi eux la championne olympique de natation, Laure Manaudou. En entraînement dans la région, la sportive s’est en effet gentiment prêtée au jeu de la photo-souvenir. 9 6, 7 et 8 • La deuxième édition d’Interoute, salon biennal tout entier dédié à l’univers de la route et à l’aménagement du territoire, s’est tenue à Rennes du 24 au 26 octobre derniers. Eiffage Travaux Publics y avait un stand qui a été particulièrement remarqué des quelque 6 500 participants. Ce congrès a également été l’occasion pour le groupe de recevoir deux prix Développement durable décernés par le Comité français de l’Association mondiale de la route – de g. à dr. : J. Pigeon, C. Le Noan, B. Héritier, F. Olard et J. Marcilloux –. Le premier allant à un émulsifiant végétal pour émulsion de bitume, présenté par Jérôme Marcilloux et Jean-Pierre Antoine ; le second aux enrobés basse température (EBT®) proposés par François Olard et Claude Le Noan. Ces derniers concourront d’ailleurs dans la catégorie « jeunes professionnels » lors du prochain Congrès mondial de la route qui se tiendra en septembre 2007 à Paris. 8 9 • En marge du XIe salon des maires et des collectivités locales, Eiffage Travaux Publics a réuni quelque 700 clients le mardi 21 novembre dernier au Paradis Latin. Une soirée très réussie animée par l’humoriste Yves Lecoq et les danseuses et danseurs du célèbre cabaret parisien. 10 • Le directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, du Travail, de l'Emploi et des Organisations professionnelles, félicitant Gérard Sénac, directeur général de Fougerolle Sénégal, lors de la manifestation de remise des médailles du travail organisée en marge des cérémonies du 80e anniversaire de la présence du groupe dans le pays le 29 novembre. 8 [ LA VOIE N°4 ] 10 V IE DE L’ENTREPRISE OBJECTIF : RECRUTEMENT 2011 Remplacer, chaque année jusqu’en 2011, plus de 1 000 ouvriers candidats à la retraite, en limitant parallèlement le recours à l’intérim, tel est le défi inédit auquel les équipes Recrutement d’Eiffage Travaux Publics vont devoir répondre. Attention : le droit à l’erreur n’est pas permis. Il en va de la pérennité de l’entreprise ! Toute la profession est concernée : avec le départ à la retraite des baby-boomers, si le renouvellement des effectifs n’est pas assuré, c’est tout le système qui sera ébranlé. La FNTP, dans son dernier rapport conjoncturel publie des informations inquiétantes. À la question « Quels sont les principaux obstacles qui limitent la réalisation actuelle de vos travaux ? », 49 % des entreprises interrogées répondent « le manque de main-d’œuvre », un résultat en augmentation de 10 % sur un an ! UN VÉRITABLE PLAN DE BATAILLE POUR L’EMPLOI Il faut donc faire vite et faire bien. Recruter et fidéliser les nouvelles recrues. Chez Eiffage Travaux Publics, l’ampleur du phénomène a été pleinement mesurée. Ici et là, des initiatives ont été testées et aujourd’hui c’est un véritable plan de bataille pour l’emploi qui est lancé. Convaincu que la célèbre formule « il n’est de richesse que d’hommes » s’applique particulièrement à l’univers des travaux publics, c’est tout naturellement un dispositif axé sur les hommes qui a été mis en place. Sa pierre angulaire : le coordinateur-emploi, aussi baptisé parrain. Dix parrains sont ainsi à pied d’œuvre depuis quelques mois dans chacune des 7 régions et chacun des 3 pôles de spécialités que compte le groupe. En prise directe avec le directeur régional ou de spécialité, ils n’ont qu’une mission, veiller au renouvellement des effectifs par l’embauche d’ouvriers, jeunes et moins jeunes et à leur fidéliVous êtes dans le métier depuis plusieurs sation. Pour ce faire, ils disposent années, vous êtes pédagogue et avez envie d’un certain nombre d’outils et de transmettre vos connaissances aux plus de relais sur le terrain par le biais jeunes. Faites-vous connaître et devenez la de tuteurs. courroie de transmission de l’opération de recrutement lancée par Eiffage Travaux Publics. Tentez l’expérience du tutorat, vous PRIVILÉGIER ne le regretterez pas ! APPRENTISSAGE Pour toute information ou candidature, ET ALTERNANCE contactez Thomas Parmentier à Concrètement, les parrains sont Neuilly-sur-Marne chargés de sillonner leur région au 01 49 44 94 28 ou pour présenter Eiffage Travaux [email protected] Publics dans les écoles, les ou votre parrain en région. TUTEUR : UN ENGAGEMENT VALORISANT [ LA VOIE N°4 ] 9 ANPE, les Missions locales… Un kit leur a d’ailleurs été spécialement concocté par la direction des Ressources humaines, pour les aider dans cette tâche. Partout, ils doivent repérer les candidats les plus motivés et transformer l’essai en les intégrant au groupe. Plusieurs formules sont possibles pour cette intégration. Pour les jeunes, l’alternance est privilégiée. Rappelons d’ailleurs que JeanFrançois Roverato a, dès 2005, engagé tout Eiffage dans cette voie en signant la Charte de l’Apprentissage. Conjuguer théorie et pratique est source de réussite et les exemples, déjà nombreux, attestent du bien-fondé de la méthode. ACCUEIL, FORMATION, SUIVI : LE TIERCÉ GAGNANT Les candidats pourront aussi se voir proposer une formation professionnelle spécifique, interne ou externe. Un peu partout, des partenariats ont été noués avec les écoles qui enseignent nos métiers et des moniteurs internes ont été formés spécialement. Et le cursus ne s’arrête pas là. L’accent a également été porté sur l’accueil des nouveaux embauchés et, à l’instar des sessions mises en place pour les personnels Etam et cadres, les ouvriers bénéficieront d’un accueil personnalisé. Chacun d’entre eux sera placé sous la responsabilité d’un tuteur qui prendra en compte leurs attentes et s’attachera à leur transmettre sa propre expérience de terrain. Au moindre problème, le tuteur avertira le parrain qui, par ailleurs, effectuera des visites régulières sur chantier pour suivre, au plus près et en temps réel, le bon déroulement du processus d’intégration. PARRAIN-TUTEUR : UN TANDEM DE CHOC Rien n’a été laissé au hasard. Les parrains ont été choisis en fonction de qualités professionnelles et relationnelles incontestables. Les tuteurs, tous volontaires et préalablement formés, sont de leur côté animés d’un réel désir de transmission des savoirs. Ils croient en nos métiers et entendent bien faire partager leur passion aux jeunes qui leur sont confiés. Ils constituent le relais de terrain indispensable à la fidélisation des nouveaux embauchés. Harmonisée pour l’ensemble de la branche par Thomas Parmentier, responsable de la politique Ouvriers au sein de la direction des Ressources humaines, et dotée d’un volet salarial particulièrement attractif pour les jeunes, l’opération Recrutement 2011 est bel et bien sur les rails. Tous les ingrédients semblent donc réunis pour mener à sa réussite. Rendez-vous dans un prochain numéro de La Voie pour les premiers résultats chiffrés. V IE DE L’ENTREPRISE 10 PARRAINS SUR LE TERRAIN Ils sont dix. Hier aux travaux, aux études ou à la formation… ils ont un point commun, leur passion pour les travaux publics. Et s’ils sont conscients de l’importance de leur tâche, ils ne ménageront pas leur peine pour parvenir à leur fin. En contact permanent avec leur directeur régional ou de spécialité, ils ajusteront leurs actions en fonction des objectifs propres à leur unité de rattachement. Vous souhaitez leur faire une suggestion, leur indiquer une personne désireuse d’en savoir plus sur les métiers des travaux publics. N’hésitez pas à les contacter. Jean-Pierre Frattaruolo, est le parrain de la région Rhône-Alpes / Auvergne. À 51 ans, Fratta, pour les intimes, qui assurait déjà chez Resirep le tutorat des jeunes en alternance en parallèle avec son emploi de chargé d’études de prix, se passionne pour son nouveau poste. En Ile-de-France / Centre En Est / Picardie En Méditerranée Dans le Nord / Pas-de-Calais En région Ouest En Rhône-Alpes / Auvergne Dans le Sud-Ouest Grands travaux Route / Équipement de la route Grands travaux Génie civil Grands travaux Terrassements / Feeders Jean Marchal Stéphane Conrath Michel Besnier Patrick Hochard Christine Martela Jean-Pierre Frattaruolo Magali Feuvry Philippe Dumont Maryse Campana Bernard Jobin [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] EXPÉRIENCE CONCLUANTE EN RHÔNE-ALPES Eiffage TP Rhône-Alpes s’est lancée en mars 2006 dans une opération de formation-recrutement visant à renouveler son personnel coffreur. Une phase de recrutement, préalable à la formation, a permis de sélectionner 14 candidats jeunes et moins jeunes. Une formation aux rudiments du métier leur a été ensuite dispensée au CFA de Saint-Étienne. D’une durée de 10 semaines, elle s’est déroulée l’été dernier et a été complétée par 3 semaines de stage sur différents chantiers. Le bilan de cette opération est positif, puisque 8 personnes ont d’ores et déjà bénéficié d’un CDD de 6 mois, qui devrait déboucher sur un CDI. Lancée par Didier Michel (DR délégué) et soutenue par Laurent Girou (DR), cette initiative a été menée par Alain Champenois (chargé d’affaires) et Thomas Parmentier et montée conjointement avec la Fédération régionale des travaux publics (FRTP), l’Institut de formation du bâtiment et des travaux publics (IFBTP) et le Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE) stéphanois. Les 14 candidats à la fin de leur formation au CFA de Saint-Étienne : MM. Zeggai, El Maground, Ahfir, Coignet, Simon, Dufferne, Habia, Mahklouf, Houari, Halaimia, Bensaad, Chalayer, Oudin et Merouani. L’ALSACE PREND SOIN DE SES JEUNES Dernière visite en date pour les étudiants alsaciens : celle du chantier Transroute de la RD 422 organisée pour une classe de 1re année d’IUT en septembre dernier. Transroute, filiale alsacienne du groupe, mène régulièrement et de longue date nombre d’actions en direction des jeunes : - intégration d’apprentis en CAP Constructeur de routes, Assainissement et Mécanicien engin ; - partenariats développés, depuis plus de 10 ans, autour des journées Portes ouvertes de l’IUT d’Illkirch et avec l’Insa de Strasbourg ; - interventions de conducteurs de travaux, chefs de chantier, topographes dans une classe de BTS sur un chantier du Conseil général ; - accueil d’élèves de 3e durant leur semaine de stage en entreprise ; - visites de chantiers organisées pour les étudiants… Ce n’est donc peut-être pas un hasard si l’entreprise affiche une moyenne d’âge, tous salariés confondus, de seulement 39 ans ! 10 [ LA VOIE N°4 ] V IE DE L’ENTREPRISE EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS OUVRE UNE ÉCOLE « Travailler en apprenant » tel est le slogan de la toute nouvelle école d’Eiffage Travaux Publics dont les portes s’ouvriront à 52 premiers élèves début 2007. Développé en partenariat avec l’Association nationale pour la formation des adultes (Afpa) ce projet offrira la possibilité à des personnes éloignées de l’emploi de rejoindre les filiales de la branche en leur donnant une formation de base solide, leur permettant de maîtriser les tâches qui leur sont confiées et de connaître une progression professionnelle en cours de carrière. D’ores et déjà quatre métiers sont concernés : coffreur génie civil, constructeur en voirie et réseaux, conducteur d’engin et canalisateur. Après une sélection – en cours – notamment via les ANPE, les premiers élèves, qui feront l’objet d’un contrat en alternance, seront accueillis en formation à Bernes-sur-Oise et le cas échéant en pensionnat, avec l’appui des centres Travaux publics nationaux Afpa de Doué-la-Fontaine, Egletons et Faulquemont. Réservée à des jeunes de 18 à 26 ans originaires d’Ile-de-France et de la région Centre, l’initiative pourrait rapidement se développer à travers tout le pays. À suivre. Jean Guénard, président d’Eiffage Travaux Publics et Pierre Boissier, directeur général de l’Afpa, ont signé, le 8 novembre dernier au centre de formation de Bernes-sur-Oise, l’accord-cadre de partenariat portant sur l’ouverture de l’École Eiffage Travaux Publics. De g. à dr. Jean Marchal, parrain de la région Ile-de-France / Centre, Thomas Parmentier, responsable de la politique Ouvriers, Jean-Luc Trottin, chef de secteur Souterrain à la direction régionale et Thierry Marchal, responsable Qualité régional, tous impliqués dans l’École Eiffage Travaux Publics. L’ALTERNANCE, DANS LE NORD ON CONNAÎT Dans la région Nord – Pas-de-Calais, l’alternance, on connaît. Et on apprécie. L’exemple de Jérémy Hié est représentatif. En 2000, son diplôme de tourneurfraiseur en poche, le jeune homme de 17 ans, qui préfère la mécanique, souhaite changer de cap. Mais le retour à la case « école » ne le tente pas. Il préfère travailler. C’est alors qu’il entend parler d’alternance. Décidé, il trouve l’école, le lycée agricole de Savy-Berlette, et pour l’entreprise contacte Eiffage Travaux Publics à Mont-Saint-Éloi. C’est le début d’un parcours sans faute. Initialement inscrit en CAP, Jérémy décroche dans la foulée son BEP et se voit proposer un CDI dans le groupe. Mécanicien d’atelier, Jérémy travaille depuis lors dans l’équipe régionale Matériel, dirigée par Gérard Louchart, et on le dit promis à un bel avenir… [ LA VOIE N°4 ] 11 D ÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION COCKTAIL ENVIRONNEMENTAL DANS L’OISE Les 19 et 20 septembre derniers, entre Saint-Just-en-Chaussée nom prédestiné - et Ravenel dans l’Oise, les équipes d’Eiffage Travaux Publics Est / Picardie ont mené à bien une opération très « développement durable » pour l’élargissement et le renforcement de la RD 58. Au programme : réalisation de poutres de rives, retraitement de la chaussée d’origine et pose d’un nouvel enrobé, le tout à base de solutions environnementales préconisées par le groupe. Pour la réalisation des poutres de rives, des graves non traitées (GNT) recyclées ont été utilisées. Puis, le retraitement de la chaussée d’origine a été effectué sur 10 cm à l’enrobeuse mobile à froid, EMF 200, avec un matériau, le Biochape®, issu de cette chaussée et de 1 500 t de fraisats d’apport. L’ensemble de cette couche de base étant émulsionné au bitume et au fluxant d’origine végétale, l’Oléoflux®. Enfin, l’intervention s’est achevée par la pose, sur 5 cm, de quelque 1 400 t d’enrobés basse température (EBT®). Une dernière étape qui a permis d’appliquer, après 2 h 30 de transport, un enrobé entre 90 et 95°C seulement en couche de roulement. La conjugaison d’un matériau - la grave non traitée recyclée -, d’un produit et de deux procédés environnementaux développés par Eiffage Travaux Publics - Biochape®, EMF 200 et EBT® - a sans conteste compté pour beaucoup dans le choix de l’entreprise par le Conseil général de l’Oise, maître d’ouvrage. À juste titre puisqu’à l’arrivée on note une économie de matières premières, une économie d’énergie de l’ordre de 30 % et une baisse très sensible - 70 % - d’émission de CO2. Sans oublier le fluxant, d’origine végétale, contenu dans le Biochape® et le confort de pose pour l’équipe du chantier. Un cocktail résolument environnemental, à consommer sans modération ! REPÈRES 14 800 m2 2 450 m 1 380 t 100 à 105°C (contre 160°C pour un enrobé classique à chaud) 90 à 95°C (contre 150°C pour un enrobé classique à chaud) 60°C (contre 140°C pour un enrobé classique à chaud) 3 000 t 1 500 t 5 400 t Surface Longueur EBT® Température à la fabrication Température à la mise en œuvre Température en fin de compactage Biochape® Dont fraisats d’apport GNT recyclées 12 [ LA VOIE N°4 ] D ÉVELOPPEMENT DURABLE / INNOVATION NUISANCES SONORES ROUTIÈRES LES SOLUTIONS EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS Précurseur sur nombre de ses chantiers en matière d’environnement, sur la voie de la généralisation de la certification Iso 14001, Eiffage Travaux Publics, à travers les produits routiers de la gamme Appia, s’est également engagé dans la lutte contre le bruit en développant plusieurs revêtements phoniques. Baptisés Microphone®, Citychape®, Drainophone®, Epsibel® et plupart, fait l’objet de chartes Innovation. Dernière en date, celle Inophone® et mis au point par le laboratoire d’Eiffage Travaux signée par Appia Est Ile-de-France avec le Setra et le département Publics, ces enrobés, qui limitent le bruit des pneumatiques sur la de Seine-et-Marne, qui a abouti, en septembre dernier, à la réalisachaussée, permettent de diminuer le niveau sonore jusqu’à 5 dB(A) tion d’un chantier expérimental d’Inophone® sur la RD 213 par rapport à un enrobé classique (cf. graphique). (cf. encadré). Répartis en trois familles - les bétons bitumineux très minces Pour tout renseignement complémentaire, contactez J.-C. Vaniscote (BBTM) de granulométrie 0/6, les enrobés drainants (BBDr) 0/6 et à Neuilly-sur-Marne au 01 49 44 98 76. les enrobés coulés à froid (ECF) 0/6 avec ajout de poudrette de caoutchouc -, ils sont basés sur trois principes : - la réduction de l’émission du bruit de contact pneumatiquechaussée par la diminution de la dimension des plus gros ENROBÉS PHONIQUES granulats (passage du 0/10 au 0/6), propriétés acoustiques - l’amortissement de certaines fréquences par ajout de poudrette de dB(A) caoutchouc dans le squelette minéral du revêtement, - l’augmentation de l’absorption du bruit émis grâce à un 83 81 revêtement poreux du type enrobé drainant. 79 Et si les propriétés phoniques de ces revêtements ont été validées, 77 elles ne sont pas leurs seuls atouts. En effet, plus silencieux, ils 75 sont également plus sûrs, parce que plus adhérents, plus esthéti73 ques, parce que plus homogènes, et, pour les formules de type 71 drainant, plus confortables pour les usagers de la route auxquels ils 69 assurent une meilleure visibilité 67 par temps de pluie. 65 BBSG BBUM BBUM ECF Drainophone® Déjà choisis par plusieurs collecLES CINQ FORMULES « SILENCE » ` 0/10 0/10 0/6 0/6 Epsibel® Microphone® tivités locales, les revêtements ® D’EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS Citychape phoniques Eiffage Travaux - Microphone®, technique la plus développée. Publics ont de surcroît, pour la ® BBTM 0/6 à base de bitume polymère Biprène . Il est adapté à tous les trafics et sa mise en œuvre en faible épaisseur peut permettre d'éviter les travaux de remise à niveau. - Citychape®, formule proche de celle du INOPHONE® : Microphone®, dans laquelle est incorporée une poudrette de caoutchouc provenant de la bande de roulement des pneumatiques PL et VL. Prix de l’Innovation FNTP 1997, il est particulièrement Né de la charte Innovation signée entre le département de Seine-et-Marne, le Setra et Appia Est recommandé sur la voirie urbaine. Ile-de-France, l’Inophone® est une technique d’enrobé coulé à froid qui atténue le bruit des pneu- Drainophone®, enrobé drainant 0/6, au bitume matiques sur la chaussée en lui conférant un bon niveau d’adhérence et une parfaite étanchéité. polymère Biprène®, qui associe deux des trois Composé de granulats 0/6 et de 2,5 % de poudrette de caoutchouc venant de la récupération de principes des revêtements phoniques : la faible pneumatiques usagés, l’Inophone® est enrobé avec une émulsion spécifiquement formulée. émission du bruit et sa forte absorption. Conçu En outre, la mobilité et la facilité de déplacement de son atelier de mise en œuvre lui offrent une pour les artères rapides et très fréquentées, il véritable souplesse d’intervention, renforcée par une pose rapide, propriétés des enrobés coulés à nécessite cependant un support imperméable. froid obligent. - Epsibel®, enrobé drainant double couche, accenExpérimenté grandeur nature en septembre dernier sur la RD 213 entre Donnemarie-Dontilly et tuant l’effet d’absorption. Il est prescrit en site Saint-Sauveur-les-Bray, l’Inophone® semble bien tenir toutes ses promesses. périurbain sur toute voie rapide à fort trafic. Après les essais en laboratoire, les équipes de terrain ont pu vérifier que si la mise en œuvre du - Inophone®, enrobé coulé à froid 0/6 contenant revêtement était en tous points identique à celle d’un enrobé à froid traditionnel, l’apport de la pouégalement de la poudrette de caoutchouc. drette de caoutchouc n’altérait pas sa cohésion. Elles attendent désormais les mesures sonores in Dernier-né de la gamme, il est préconisé dans les situ. Lancées au printemps prochain, elles devraient faire apparaître une baisse significative des traversées d’agglomérations, en particulier lorsdécibels susceptible d’assurer à l’Inophone® une belle carrière dans les communes franciliennes. que la remise en circulation doit être très rapide. EXPÉRIENCE CONCLUANTE EN SEINE-ET-MARNE [ LA VOIE N°4 ] 13 S AVOIR-FAIRE ECGC LE GÉNIE DU NORD Unités de traitement des eaux et des déchets, équipements industriels, ouvrages d’art, projets de transports en commun… ECGC, dont la toute récente certification Iso 9001 vient confirmer les qualités reconnues, est depuis de très nombreuses années à l’origine de projets d’envergure à travers tout le Nord – Pas-de-Calais. Implantation très ancienne du groupe Eiffage, ECGC, forte de ses 394 collaborateurs, est aujourd’hui une grande marque de génie civil régional. Atypique, on lui doit notamment aux débuts des années 2000 la magnifique réhabilitation du Musée d’Art et d’Industrie, La Piscine de Roubaix, ainsi que plusieurs équipements sportifs et culturels de taille. L’entreprise, basée à Templemars, s’est depuis entièrement recentrée sur son métier de base et viendra, en 2007, renforcer Eiffage Travaux Publics Nord / Pas-de-Calais en lui apportant un savoirfaire supplémentaire. Dirigée par Didier Dumas, ECGC intervient en effet sur le projet du tramway de Douai, un type de chantier que les équipes routières d’Eiffage Travaux Publics Nord / Pas-de-Calais connaissent bien, mais également sur nombre d’opérations représentatives de la variété du génie civil et qui leur sont étrangères. Ainsi, outre le pont-mobile des Couteaux, un important ouvrage d’art de près de 16 M€ qu’ils réaliseront d’ici 2010 à Roubaix aux côtés des équipes d’Eiffel et de SND (cf. encadré), retrouve-t-on les hommes d’ECGC sur les chantiers du centre de valorisation énergétique de Dunkerque, du centre de tri de Lille, sur ceux d’une dizaine de stations d’épuration à travers toute la région (cf. encadré) mais également sur des opérations industrielles menées pour des clients aussi différents qu’Arcelor, Dassault, Procter & Gamble, Bridgestone, Lesieur, BASF ou Tereos. Pour ce dernier, grand nom de l’industrie sucrière né de l’union en 2004 de SDA et Béghin-Say, ECGC a d’ailleurs multiplié les commandes cette année. Elle mène actuellement pour près de 5,5 M€ de travaux pour la réalisation d’installations dédiées à la fabrication et au stockage d’éthanol à Origny. ECGC, dont le chiffre d’affaires devrait atteindre 65 M€ en 2006, dont 6 M€ réalisés par son antenne de Camon et 18 M€ par celle de Dunkerque, vient en outre d’obtenir la certification Iso 9001. Un incontestable gage supplémentaire de sérieux. ENVIRONNEMENT ECGC SUR TOUS LES FRONTS Station d’épuration ou unité de déshydratation des boues, ECGC sera intervenue en 2006 sur une dizaine d’équipements de traitement des eaux. Des projets de petite et moyenne capacité qui, mis bout à bout, compteront pour près de 10 M€ dans le chiffre d’affaires de l’entreprise. Côté traitement des déchets, le bilan est tout aussi satisfaisant. Rompue aux grosses opérations (ECGC a bâti voilà quelques années la plus importante unité lilloise qui incinère et valorise quelque 400 000 t de déchets par an), elle participe à deux projets régionaux majeurs : le Centre de valorisation énergétique de Dunkerque, un chantier de plus de 14,5 M€ qu’elle livrera en 2007 et qui traitera 80 000 t de déchets chaque année ; et le centre de tri de Lille. Gagné dans le cadre d’un appel d’offres sur performance, ce dernier, réalisé en conceptionréalisation, représente plus de 11,6 M€ de travaux. Il sera achevé en 2007. Step de Cambrai Chantier Tereos à Origny QUE D’EAU, QUE D’EAU… Porteur hydraulique de fonçage, l'un des nombreux matériels de SND. L’activité génie civil dans le Nord - Pas-de-Calais s’exerce aussi à travers SND, marque spécialisée dans les travaux fluviaux et maritimes et dont le rattachement au groupe date de mars 2005. Basée à Haubourdin, SND, qui compte 40 salariés, devrait réaliser cette année 5 M€ de chiffre d’affaires grâce à des chantiers aussi diversifiés que la création du port de plaisance de Saint-Amand-les-Eaux, le renforcement des piles du viaduc SNCF par gabions bétonnés dans l'estuaire à Étaples-sur-Mer, le blindage provisoire, sur 450 m par palplanches, de la RN 202 à Nice, la mise en œuvre par vérinage des 540 t de palplanches du tramway de Douai ou la reconstruction du pont de Genech. 14 [ LA VOIE N°4 ] Centre de tri de Lille D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS ÎLE DE LA RÉUNION EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS TRACE SA VOIE SOUS LES TROPIQUES À 9 200 km de l’Hexagone, sur l’île de la Réunion, Eiffage Travaux Publics réalise une part significative du plus grand chantier routier actuellement mené en France : la route des Tamarins. Au programme : des millions de mètres cubes de terrassements et plusieurs ouvrages d’art exceptionnels. Reportage au cœur de l’Océan Indien. Cocotiers, lagon bleu, récifs coralliens et poissons multicolores… Pour les touristes qui séjournent quelques jours sur la côte Ouest de la Réunion, les vacances prennent très vite l’allure de cartes postales. Pourtant, quelques dizaines de mètres seulement séparent le paradis tropical de l’enfer automobile. Car pour les résidents allant travailler à Saint-Denis, la nationale 1 (2x1 voie) - avec vue sur la plage - qu’ils doivent emprunter chaque jour entre l’EtangSalé et Saint-Paul relève du cauchemar. À l’aller comme au retour. Pare-chocs contre pare-chocs, les embouteillages qu’ils ont à affronter sont dignes de ceux que connaissent les automobilistes franciliens. La différence ? Ici, pas moyen d’y échapper en prenant les chemins de traverse. Tout simplement parce qu’ils n’existent pas. « Avec 65 000 véhicules passant à Saint-Paul, le trafic journalier est en moyenne deux fois plus dense que sur l’autoroute du Sud à Auxerre, compare Jean-Jacques Guéguen, directeur d’opération de la route des Tamarins. Résultat : nous sommes perpétuellement à saturation. Il a donc été décidé de construire 2x2 voies pour répondre aux besoins de déplacement de la population. Cette route est réalisée en retrait de l’axe existant, dans ce que nous appelons "les Hauts". Cela nous permet d’en favoriser le développement économique, tout en diminuant la pression sur la zone côtière. » Après plusieurs années de préparation, les travaux du plus grand projet routier de France étaient lancés en 2004 pour une inauguration prévue début 2009. Budget de l’opération : près d’un milliard d’euros. DES TERRASSEMENTS AU KILOMÈTRE Pelles, bulls, dumpers et niveleuses portant la griffe d’Eiffage Travaux Publics se sont installés à flanc de montagne dès le mois de mars 2005. « Nous avons été adjudicataires en groupement des lots Toarc* 1 et 2 qui totalisent 14 km, soit près de la moitié de la route des Tamarins, résume Claude Savart (photo), directeur du chantier Terrassements. À notre programme, 2,5 millions de mètres cubes de déblais – et autant de remblais – et 43 ouvrages d’art. Une des plus grandes difficultés rencontrées a résidé dans le découpage des travaux de terrassements imposé par la présence de nombreuses ravines. En effet, en attendant d’être franchies, elles entraînent une partition du chantier en 44 segments d’une longueur moyenne de 300 m. Un véritable casse-tête pour assurer l’autonomie de chacun de ces tronçons ! » Un problème qui est venu se surajouter à la faible emprise du chantier (à peine une dizaine de mètres de chaque côté de la trace de la route) et à l’hétérogénéité du basalte, dont certaines couches extrêmement dures résistaient aux brise-roches hydrauliques. La solution ? L’emploi de nitrate de fuel, seul explosif autorisé sur l’île et dont la mise au point pour obtenir une blocométrie** satisfaisante a exigé pas moins de deux mois d’essais ! « Au préalable, et afin de purger le terrain de toutes les boules de basalte qui le parsemaient, nous avons eu recours à Terminator, lance Claude Savart. Il s’agit en fait >>>> [ LA VOIE N°4 ] 15 D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS d’un marteau-pilon de 2,5 tonnes qui, en tombant sur la roche, "explose" littéralement ces énormes blocs de plusieurs mètres cubes. Cela nous a permis d’économiser le matériel et de gagner un temps appréciable pour procéder aux terrassements proprement dits. » LES DEUX PLUS GRANDS OUVRAGES SERONT SIGNÉS EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS Les dizaines de ravines qui s’étirent vers la mer constituent autant de coups de sabre dans le relief de l’île. La plupart d’entre elles seront franchies par des ouvrages d’art courants mais certaines nécessitent la construction d’ouvrages d’art exceptionnels (OAE), franchissant des brèches de plus de 150 m, et d’ouvrages d’art non courants (OANC), d’une longueur comprise entre 60 et 150 m pour une surface supérieure à 1 200 m2. Sur les quatre OAE programmés, Eiffage Travaux Publics s’est vue confier, toujours en groupement, la construction des deux plus importants : le viaduc de Saint-Paul (756 m) et celui de la ravine des Trois-Bassins (375 m). Côté ouvrages d’art non courants, l’entreprise marquera de son empreinte les OANC 2R et OANC 4. « Le viaduc de la ravine des Trois-Bassins est original à plus d’un titre, détaille Vincent Bonnefous (photo), directeur de travaux. Outre ses quatre travées de longueurs inégales, il possède une fausse travée servant de contrepoids au niveau de la culée C0. Par ailleurs, il est le second ouvrage jamais équipé d’une précontrainte extradossée construit en France, le premier – de moindre envergure – ayant déjà été réalisé il y a quelques années par Fougerolle sur l’A43. Cette technique, qui a permis de réduire de plus de 30 % l’épaisseur du tablier en béton, comporte un double avantage : une économie importante de matériau et une meilleure intégration dans le paysage. » Un esthétisme auquel les concepteurs de l’ouvrage ont été particulièrement attentifs. Piles allant de l’ovale au cercle presque parfait et mâts en béton blanc poli avec incrustation de granulats en marbre de Grèce : difficile de faire mieux ! RECRUTEMENT, FORMATION ET SÉCURITÉ AU QUOTIDIEN Terrassement et génie civil, la route des Tamarins a constitué un formidable appel d’air sur le marché de l’emploi réunionnais. Ainsi, en période de pointe, plus de 350 personnes auront travaillé sur les différents chantiers gérés par Eiffage Travaux Publics. Une maind’œuvre très majoritairement locale et pour laquelle des opérations de formation à grande échelle ont été menées. L’Union européenne et la Région ont investi plus de 2,4 millions d’euros pour sensibiliser et former les jeunes de l’île aux métiers des TP. « L’ANPE de Saint-Paul a été désignée pour centraliser les besoins des entreprises concernées par ce projet, rappelle Claude Savart. Elle s’est pleinement investie dans cette mission et, pour les lots de terrassements, nous a présenté 300 candidats que nous avons reçus un à un avant de procéder à plus de 80 embauches. » Cette méthode gagnante a également été de mise pour le recrutement du personnel affecté aux OAE et aux OANC. Avec un maître mot : assurer la sécurité du personnel au quotidien. « Pas question de transiger sur ce point, confirme Vincent Bonnefous. Les mêmes méthodes que celles appliquées en métropole doivent prévaloir ici. Certes, reconnaissons-le, la culture de la sécurité ne fait pas toujours partie des réflexes de nos compagnons de chantier. Une raison de plus pour nous montrer particulièrement vigilants, notamment sur les ouvrages d’art. Aussi, sur le seul viaduc de la ravine des TroisBassins, près de 1 000 heures ont-elles été consacrées à la prévention des accidents du travail depuis le lancement du chantier en juillet 2005. » Un exemple qui vaut pour tous les collaborateurs placés sous la responsabilité d’Eiffage Travaux Publics, réunionnais et métropolitains. >>>> LA RÉUNION ÎLE DU BOUT DU MONDE Terre française depuis 1638, la Réunion, dotée également depuis 1983 du statut de région, est devenue département en 1946. D’une superficie de 2 512 km2 – l’équivalent des Yvelines –, elle est située dans l’Océan Indien, à 800 km à l’Est de Madagascar et à 9 200 km de Paris. Île volcanique, son plus haut sommet – le Piton des Neiges – culmine à 3 069 m, elle possède encore un cratère en activité, le Piton de la Fournaise (2 631 m). Ses 880 000 habitants bénéficient d’un climat tropical soumis à une période cyclonique de décembre à avril. 16 [ LA VOIE N°4 ] D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS DES TRAVAUX AU RYTHME PRÉVU À un peu plus de deux ans de l’inauguration de la route des Tamarins, les travaux avancent au rythme prévu. Du côté de la maîtrise d’ouvrage, la satisfaction est de mise et l’on n’hésite pas à souligner l’efficacité des intervenants, et donc d’Eiffage Travaux Publics, en charge des différents chantiers. « Actuellement, nous sommes quasiment à mi-parcours de la réalisation du projet, souligne Jean-Jacques Guéguen. Nous avons fait en sorte que l’allotissement réalisé permettent à tous les types d’entreprises, qu’elles soient locales ou filiales de groupes internationaux, de participer à cette aventure. Ce type de montage correspond parfaitement à nos attentes. » Sur le terrain, les observations confirment ces affirmations. Début décembre 2006, la quasi-totalité des terrassements confiés au groupement mené par Eiffage Travaux Publics était terminée et plusieurs kilomètres de couche de forme (0/150, 50 cm d’épaisseur), réglée au centimètre près, étaient en place. Du côté des ouvrages d’art, les travaux avançaient eux aussi selon le phasage prévu : creusement des fondations et élévation des piles en cours sur le viaduc de Saint-Paul, fin des terrassements de la tranchée couverte attenante, mise en place des équipages mobiles servant à couler les voussoirs de l’OANC 2R et réalisation des premières travées sur le viaduc des Trois-Bassins. Dernier succès : la participation de l’entreprise dans la construction d’un nouvel ouvrage d’art non courant, l’OANC 4, notifiée tout récemment. LA ROUTE DES TAMARINS, EN BREF > Maîtrise d’ouvrage : Région Réunion > Maîtrise d’œuvre : DDE, Scetauroute, Arcadis Coteba Strates > 970 M€ d’investissement > 33,7 km de 2x2 voies entre Saint-Paul et l’Etang-Salé > 25 hectares d’emprise foncière > 9 échangeurs > 120 ravines franchies > 4 ouvrages d’art exceptionnels > 3 tunnels > 23 ponts * Terrassement, ouvrage d’art et rétablissement de communication. ** Étude de la distribution dimensionnelle des blocs rocheux ; équivaut à la granulométrie, mais pour des éléments de dimensions importantes. TOARC 1 ET TOARC 2 VIADUC DE LA RAVINE DES TROIS-BASSINS REPÈRES > Démarrage des travaux : 18 juillet 2005 > Livraison prévue : 18 juillet 2008 > Maître d’œuvre : groupement Arcadis Coteba Strates > CA Eiffage Travaux Publics : 30 M€ > Personnel chantier (en pointe) : 60 collaborateurs > Béton (appuis et tablier) : 11 000 m3 > Armatures : 1 800 t > Précontrainte totale : 382 t > Hauteur maximale de l’ouvrage : 75 m Pour répondre aux critères de sécurité exigés, Eiffage Travaux Publics a mis au point – et breveté – un dispositif anti-incendie afin de protéger les câbles de précontrainte extradossée (cf. La Voie N° 2). [ LA VOIE N°2 N°4 ] 17 > Démarrage des travaux : 15 mars 2005 > Livraison prévue : Toarc 1 - avril 2007 ; Toarc 2 - septembre 2007 > Maître d’œuvre : Scetauroute > CA Eiffage Travaux Publics : 92 M€ > Personnel chantier (en pointe) : 130 collaborateurs > Déblais : 2,5 millions de m3 > Remblais : 2,5 millions de m3 > Matériels utilisés : 10 pelles, dont 1 de 80 t et 2 de 50 t ; 19 dumpers ; 9 bulls ; 2 niveleuses, dont 1 équipée d’un GPS asservi D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS VIADUC DE SAINT-PAUL : LE PONT LE PLUS LONG D’une longueur totale de 756 m, le viaduc de Saint-Paul se situe à l’origine de la route des Tamarins. Il assurera son raccordement avec la 2x2 voies existante venant de SaintDenis. D’une pente régulière de 6 %, il se prolonge directement par une tranchée couverte de 150 m débouchant sur le site de Plateau Caillou, à 70 m au-dessus du niveau de la mer. Particularités de l’ouvrage ? « Il est le seul de la route des Tamarins à posséder une chaussée 2x3 voies sur toute sa longueur, explique Éric Ségard (photo), directeur de travaux. Avec sa forme en S allongé, le tablier est en dévers permanent de 2 à 3 %. De la culée C0 jusqu’à P6, il est posé sur des appareils d’appui, qui lui permettent de bouger sans impact sur les structures sur lesquelles il OANC 2R : prend appui. De P7 à P10, il est encastré sur les piles. » Pont en béton précontraint, le viaduc de Saint-Paul est construit par encorbellements successifs avec des voussoirs de 3 m coulés en place. Des bracons métalliques (300 mm x 150 mm) constituant une triangulation soutiennent les encorbellements latéraux. Les semelles des piles reposent sur des fondations profondes de type « barrettes » ancrées entre - 20 m et - 30 m dans le basalte. Le cas échéant, celui-ci est renforcé par injection de coulis de ciment ou traité par jet grouting jusqu’à 5 m sous la barrette. La tranchée couverte, quant à elle, est un ouvrage double tube d’une largeur totale de 31,10 m. Son rayon de courbure est de 700 m. UN MINI TOARC Pour Franck Bacci, conducteur de travaux sur l’OANC 2R, pas de doute : l’appellation OANC du chantier dont il a la charge est un brin réductrice. « En réalité, il s’agit plus d’un mini Toarc de près d’un kilomètre de long, préciset-il. Il se compose de deux ouvrages d’art non courants identiques de 100 m de portée franchissant les ravines Colimaçon et Chaloupe. Ces ponts en béton sont séparés par quelques centaines de mètres de terrassement et par un petit ouvrage mixte avec poutrelles métalliques (réalisées par Eiffel) qui enjambe une troisième ravine, celle de Bras-Mouton. » Les deux ponts principaux sont formés de deux travées distinctes. Leur originalité réside dans le rôle particulier de contrepoids joué par les culées. Le principe ? Simple ! Chaque travée s’ancre dans la culée par un gigantesque tenon venant s’encastrer dans une mortaise. Les voussoirs sont ensuite coulés en porte-àfaux au-dessus de la ravine et le poids de ce demi-fléau en construction fait basculer de quelques millimètres le tenon qui s’appuie alors sur le haut de la mortaise et prend ainsi sa place définitive, assurant l’équilibre de l’ouvrage. À noter que chaque travée est constituée de 24 voussoirs d’épaisseurs différentes : de 6 m au plus près des culées, ils ne font plus que 2,15 m au milieu du tablier. REPÈRES > Démarrage des travaux : 26 septembre 2005 > Livraison prévue : juillet 2008 > Maître d’œuvre : Scetauroute > CA Eiffage Travaux Publics : 28 M€, y compris le terrassement > Personnel chantier (en pointe) : 80 collaborateurs > Béton : 20 000 m3 18 [ LA VOIE N°4 ] REPÈRES > Démarrage des travaux : 28 février 2006 > Livraison prévue : décembre 2008 > Maître d’œuvre : DDE La Réunion > CA Eiffage Travaux Publics : 32,8 M€, dont 3,3 M€ réalisés par la division Précontrainte. > Personnel chantier (en pointe) : 110 collaborateurs > Béton : 50 000 m3 > Déblais/remblais tranchée couverte : 89 000 m3/143 000 m3 > Armatures : 7 610 t > Précontrainte : 866 t > Hauteur maximale de l’ouvrage : 48 m D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS TRANSPORTS ET INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES DES MILLIARDS D’EUROS D’INVESTISSEMENTS Route des Tamarins, tram-train, route digue sur l’océan… : des investissements colossaux sont – et seront réalisés – à la Réunion. Entretien avec Philippe Berne (photo), vice-président du Conseil régional délégué à l’aménagement du territoire. La Voie : Quelle place occupe la route des Tamarins dans la politi- La Voie : En tant que maître d’ouvrage, de quels moyens disposez- que d’aménagement du territoire conduite par la Région Réunion ? vous pour réaliser ces investissements ? Philippe Berne : Notre île se trouve confrontée à une poussée démographique très forte. En 2030, nous atteindrons le million d’habitants, contre 880 000 aujourd’hui. Dans les années 1990, un plan d’action à long terme concernant les infrastructures routières de l’île a été élaboré. Il prévoyait la mise à 2x2 voies entre SaintBenoît, Saint-Denis et Saint-Pierre. La traversée de Saint-Denis par le Boulevard Sud (2x2 voies), qui sera ouverte en 2008, et la route des Tamarins représentent les deux chaînons manquants de ce programme. De l’Est à l’Ouest, de Saint-Benoît au Tampon, les zones les plus urbanisées de l’île seront alors reliées par une voie rapide. PhB : Nous possédons un fonds routier alimenté par des taxes prélevées sur les carburants. 100 % de cette TIPP sont affectés à des projets portant sur l’amélioration des transports en commun et des infrastructures routières. Il s’agit là d’un taux à comparer avec la moyenne de 10 % que consacre l’État dans ces domaines. Les sommes ainsi récoltées sont ensuite redistribuées entre le Conseil régional (55 %), le département et les communes. La Voie : Dernier chaînon d’un programme lancé dans les années quatre-vingt-dix, la route des Tamarins sonne-t-elle la fin des grands travaux à la Réunion ? La Voie : Quelles raisons ont poussé la Région à choisir un tracé à « mi-pente » plutôt que d’aménager la route côtière actuelle en deux fois deux voies ? PhB : La solution, a priori la plus simple, consistait en effet à doubler la nationale existante. Mais cela aurait nuit au développement touristique de cette partie de l’île en créant une barrière de 2x2 voies à l’accès au littoral et en drainant vers elle tout le trafic routier de la zone Ouest, et notamment celui des agglomérations de mi-pente (jusqu’à une altitude de 400 m environ) qui se sont très fortement développées ces dernières années. Nous avons souhaité que la route des Tamarins contribue au développement économique de cette partie de la Réunion, tout en s’inscrivant dans un schéma global d’aménagement du territoire, comme nous venons de l’évoquer. [ LA VOIE N°4 ] 19 PhB : Pas du tout ! D’autres chantiers d’une envergure supérieure sont d’ores et déjà à l’ordre du jour. Début 2008, le Conseil régional lancera un PPP pour la construction et l’exploitation d’une ligne de tram-train de 40 km de long entre Saint-Denis et l’Ouest de l’île. Le montant de l’opération avoisinera 1,3 milliard d’euros. Ensuite, l’État va réaliser une route digue située dans l’océan, à une douzaine de mètres au-dessus du niveau marin. D’une longueur de 7,6 km, elle sera tracée au large de la route du littoral existante mais trop souvent affectée par des éboulements de la falaise en surplomb, ce qui rend la circulation dangereuse. Elle sera construite dans le prolongement d’un tunnel de 3,5 km… à percer lui aussi. Les travaux seront lancés en 2012 pour une mise en service quatre ans plus tard. Ces investissements se chiffrent, eux, à un milliard d’euros. D OSSIER LA ROUTE DES TAMARINS [PORTRAITS ] « LES TERRASSEMENTS POUR PASSION » Nigeria, Birmanie, Sri-Lanka, Iran, Cameroun, Jordanie et France… : Christian Combet (photo) a roulé sa bosse un peu partout à travers le monde. Indiscutablement, le terrassement, c’est son affaire. Même dans les conditions les plus extrêmes, comme en Birmanie où il fallait déminer le terrain avant de faire avancer les engins ! Son bac en poche, c’est comme manœuvre qu’il a débuté dans les TP. Un vrai choix de vie qui lui offrait la possibilité de changer régulièrement d’horizon. Et puis son envie de progresser dans le métier a fait le reste. Conducteur d’engins, chef d’équipe, chef de chantier et aujourd’hui conducteur de travaux sur la route des Tamarins : à 45 ans, il a franchi un à un tous les échelons de la profession. C’est donc en parfait chef d’orchestre qu’il gère ses équipes composées d’une centaine de personnes disséminées sur les 14 km de terrassements des Toarc 1 et 2. Un chantier dont il connaît chaque mètre carré… ou presque. Passion oblige. « CHACUN DOIT TRAVAILLER EN TOUTE SÉCURITÉ » « J’ai préparé un BTS Qualité Sécurité Environnement en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion. Deux stages successifs m’ont été proposés dans le cadre de mes études : l’un en métropole et l’autre sur la route des Tamarins, chez Eiffage Travaux Publics. Une fois mon diplôme en poche, j’ai continué à travailler dans l’entreprise, étant chargé de toute la partie QSE des lots Toarc 1 et 2. Accueil des nouveaux embauchés, port des équipements de protection individuels (EPI), signalisation sur le chantier, réunion prévention avec les chefs d’équipe, etc. : je fais le maximum pour que l’ensemble du personnel puisse travailler en toute sécurité et que l’environnement du chantier soit parfaitement respecté, tant au niveau des espèces rares à protéger (bois de lait, bois rouge…) qu’au niveau du traitement de la pollution éventuelle engendrée par les travaux (fuites d’huile, déchets, etc.). » Pierre Itéma, 21 ans, chargé QSE, Toarc 1 et 2 « MA VIE EST SUR LES CHANTIERS » « En 2003, lorsque j’ai entendu parler de la route des Tamarins, j’ai demandé à l’ANPE de suivre une formation de conducteur d’engins. J’ai ensuite effectué deux mois de stage en métropole où j’ai aussi réalisé quelques missions d’intérim, notamment sur la LGV Est, vers Pont-à-Mousson. Je suis revenu définitivement à la Réunion en 2005 et j’ai été embauché par Eiffage TP pour conduire un dumper. Lorsque j’ai souhaité évoluer et faire de la pelle, on m’a donné ma chance… et tout s’est bien passé. Aujourd’hui, je ne vois pas ma vie autrement que sur les chantiers. J’ai appris à travailler, à progresser et cela m’a permis de m’en sortir. Je suis maintenant prêt à partir partout où l’on aura besoin de moi. » Jean-Philippe Ivaha, 36 ans, conducteur d’engins, Toarc 1 et 2 « SI EIFFAGE TRAVAUX PUBLICS RESTE, JE RESTE ! » « Jusqu’au démarrage de la route des Tamarins, je travaillais dans le bâtiment. Mais j’en avais fait le tour et cela ne me passionnait plus tellement. Et puis un jour, un copain m’a encouragé à tenter ma chance sur le chantier et je suis devenu coffreur en février dernier. Aucun regret ! Je préfère nettement ce type d’ouvrage au bâtiment. Après deux mois d’intérim, j’ai décroché un contrat pour la durée du chantier. Et si Eiffage Travaux Publics continue sur l’île après, je suis prêt à rester dans l’entreprise ! Le travail me plaît, les chefs sont impeccables et il n’y a aucune prise de tête. » Jean-Jacques Tessem, 34 ans, coffreur, viaduc de la ravine des Trois-Bassins UN NOUVEAU PATRON SUR LA ROUTE DES TAMARINS Viaduc de Millau, Norscut… : les grands chantiers, il connaît. Il ? Imed Ben Fredj, arrivé fin novembre à la Réunion pour remplacer Claude Savart, ce dernier partant en retraite. La mission qui lui a été confiée comporte deux facettes. Il devra, d’une part, mener à leur terme les lots Toarc 1 et 2 et, d’autre part, apporter sa pierre à l’implantation durable de l’entreprise dans ce département d’outre-mer. À suivre… 20 [ LA VOIE N°4 ] E IFFAGE / INFOS ARCHITECTURE DES PRIX BIEN CONSTRUITS Les prix d’architecture du Moniteur ont été décernés le 23 octobre dernier. Ils consacrent cette année deux ouvrages construits par le groupe : l’extension de l’hôtel de ville de Marseille, imaginée par Franck Hammoutène et réalisée par Eiffage Construction Provence, qui remporte l’Équerre d’Argent, et la passerelle Simone-de-Beauvoir, conçue par Feichtinger Architectes et RFR et bâtie par Eiffel, qui se voit décerner une Mention spéciale. À noter la participation d’Eiffage Travaux Publics à Marseille, avec la fourniture de bacs à oliviers en BSI®Céracem. VENEZ COURIR SUR LE VIADUC La Compagnie Eiffage du Viaduc de Millau (CEVM), Eiffage, Run in Live et VO2, organisent, le 13 mai 2007, la Course du viaduc de Millau. Cette épreuve de 24 km, dont un aller-retour sur le viaduc, est ouverte aux 10 000 premiers coureurs inscrits. Alors si cette aventure unique, qui va nécessiter la fermeture de l’A75 entre Saint-Germain et La Cavalerie durant 5 heures, vous tente, inscrivez-vous vite. Renseignements sur www.course-viaducdemillau.com. ACTIONNARIAT SALARIÉ « Bravo et merci » tels sont les termes employés par Jean-François Roverato à l’égard de celles et ceux qui, une fois de plus, ont confirmé leur attachement au groupe en participant à l’augmentation de capital qui leur était réservée par décision du Conseil d’administration du 28 juin 2006. Les salariés d’Eiffage ont en effet souscrit massivement. Ainsi, en incluant leur investissement dans la Sicavas Eiffage 2000 en avril dernier, leur effort aura représenté plus de 250 millions d’euros cette année, soit le plus important depuis l’origine du RES, fondateur de cette association des salariés au capital d’Eiffage en 1990. Par ailleurs, les 6 % détenus par le groupe Frère ont été acquis par la Caisse des Dépôts qui détient maintenant 8,82 % du capital, Groupama, Natixis et Eiffaime, société constituée à l'initiative de 336 managers du groupe. La participation des salariés au capital d'Eiffage s'est ainsi renforcée ces derniers jours et dépasse maintenant 27 %. SALONS : UNE FIN D’ANNÉE MULTICIBLE Tout Eiffage a tenu salon les 14 et 15 novembre Porte de Versailles à Paris à l’occasion du Forum Trium (photos), organisé par les écoles des Mines de Paris, des Ponts et Chaussées et des Techniques Avancées. L’occasion pour les étudiants de mieux connaître un groupe qui voit en eux ses collaborateurs de demain. Quelques jours plus tard, du 21 au 23 novembre, au même endroit, se tenait la XIe édition du Salon des Maires et des Collectivités Locales, où le groupe était représenté par Eiffage Travaux Publics, Eiffage Construction et Forclum. Très visité, l’espace Eiffage a permis aux collaborateurs présents de nouer de fructueux contacts. Enfin, c’est à Lyon, du 28 novembre au 1er décembre, que s’est clôturée la saison 2006 des salons pour le groupe. S’y déroulait la XXIIe édition de Pollutec, le salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement, à laquelle le groupe, via Eiffage Travaux Publics, participait pour la première fois. Photos de 4e de couverture : • Tramway des Maréchaux, Paris La voie Le Magazine d’Eiffage Travaux Publics 2, rue Hélène-Boucher BP 92 - 93337 Neuilly-sur-Marne Cedex - Tél. 01 49 44 92 00 Directeur de la publication : Jean Guénard Rédactrice en chef : Sandra Weigand Rédaction : Dominique Duchemin - Jean-Claude Roeland Conception - Édition : Agence Bonnecarrère, Tél. 01 56 79 26 26 Crédit photos : Actophoto / Régis Bouchu, Alex Béraud, Dominique Eskenazi, Jean-Luc Girod, Caroline Morel, Tandem, Gérard Tordjman, Marc Verhille / Mairie de Paris, Jean-Baptiste Vetter, Jean Zindel, Photothèque Eiffage Travaux Publics, DR. Le Magazine qui vous ouvre la voie