DP Corneille - Théâtre de Vevey

Transcription

DP Corneille - Théâtre de Vevey
L’Illusion comique
Pierre Corneille
Une production du Centre dramatique fribourgeois- Théâtre des Osses
Photo : Isabelle Daccord
Dossier de presse
Représentations au Théâtre des Osses, Givisiez
26 / 27 / 28 septembre 2014
03 / 04 / 05 / 10 / 11 / 12 / 17 / 18 / 19 / 21 /22 / 23 / octobre 2014
09 / 21 / 22 / 23 novembre 2014
Mardi, mercredi, jeudi à 19h / vendredi et samedi à 20h / dimanche à 17h
Deutsche Übertitelungen : 10-11. Oktober um 20.00 Uhr
Halte-garderie gratuite : 12 octobre dès 16h30
Représentations en tournée
Du 28 octobre au 2 novembre, Comédie de Genève
Le 4 novembre, Baden
Le 6 novembre, Vevey
Du 13 au 15 novembre, Grange de Dorigny, Lausanne
Le 18 novembre, Bienne
Le 28 novembre, Bulle-La Tour
Durée du spectacle: env. 2 heures (sans entracte)
Informations et réservations
Par téléphone : +41 (0)26 469 70 00
Par e-mail à l’adresse [email protected]
Site internet : www.theatreosses.ch
Contact:
Sara Nyikus – attachée de presse, Théâtre des Osses :
Tel : + 41 (0)26 469 70 05 / Mobile : +41 (0)79 356 43 74 / e-mail : [email protected]
Résumé de la pièce
Pridamant s’est fâché avec son fils Clindor et ne l’a pas revu depuis dix ans. Rongé par l’inquiétude et
le remords, il se rend chez le mage Alcandre pour tenter d’obtenir des informations. Alcandre le
reçoit dans sa grotte mystérieuse, et, par un étrange procédé magique, fait défiler sous les yeux
ébahis du père les étapes mouvementées de la vie du fils : son emploi de valet auprès du soldat
fanfaron Matamore, ses amours avec Isabelle, son emprisonnement....
Dans cette pièce, aussi étrange que jubilatoire, Corneille s’amuse à mélanger les genres et les styles.
Pridamant, et le public avec lui, n’est pas au bout de ses surprises dans cette pièce folle qui nous
révèle que tout est possible, même l’improbable.
Distribution
Céline Cesa
Rachel Gordy
Jean-Paul Favre
Simon Romang
Laurent Sandoz
Edmond Vullioud
Marc Zucchello
Lise
Isabelle
Matamore, un sbire
Clindor
Pridamant, Géronte
Alcandre
Dorante, Adraste, Le Geôlier, Eraste
Equipe de création
Mise en scène
Assistanat
Scénographie
Création vidéo
Infographie
Technique vidéo
Création lumières
Création sonore
Technique son
Costumes
Couturière
Maquillages et coiffures
Construction
Accessoires
Régie
Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier
Melanie Bauer
Geneviève Pasquier et Christophe Pitoiset
Frédéric et Samuel Guillaume
Camilo De Martino
Marc Boyer
Christophe Pitoiset
François Gendre
Jocelyn Raphanel
Coralie Sanvoisin
Fabienne Vuarnoz
Leticia Rochaix-Ortis
Philippe Botteau, Christophe Reichel, Jean-Marie
Matthey, Jose Pires Liberato, Wyna Giller, Sergio
Almeida
Maria Eugenia Poblete Beas
Manu Quartier, Laurent Magnin
Entretien avec Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier
Pourquoi avez-vous choisi de monter cette saison L’Illusion comique ?
Geneviève Pasquier – Pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles est que nous venons de
reprendre la direction du Centre dramatique fribourgeois – Théâtre des Osses, qui a une tradition de
théâtre de répertoire. Nous souhaitions monter un texte qui soit en lien avec les habitudes de ce lieu
– même si, pour nous, monter un classique est plutôt une nouveauté. Par ailleurs, L’Illusion comique
est un formidable hommage au théâtre. Le choix de cette pièce est donc aussi une manière de nous
positionner vis-à-vis de l’institution dont nous prenons les rênes : de resituer cette institution dans
son contexte, d’asseoir sa fonction culturelle, de réaffirmer son importance au sein de la ville.
C’est un monument du théâtre classique...
Nicolas Rossier – L’Illusion comique a des allures de monument. Mais en même temps, c’est une
pièce folle, d’une liberté totale, extrêmement vivace, foisonnante. Corneille y bouleverse tous les
codes de l’époque, et se permet une liberté de forme, de style, de fond, qu’il ne s’était jamais permis
auparavant et qu’il ne se permettra plus jamais.
Nous avons travaillé en amont avec deux universitaires fribourgeois, deux grands spécialistes du XVIIe
siècle. Ils nous ont expliqué, entre autres, que la version éditée aujourd’hui n’est qu’une version parmi
beaucoup d’autres, et sans doute pas celle qui était jouée à l’époque. Comme si Corneille, au
moment de mettre l’œuvre par écrit, pour la publication et la postérité, avait été amené à « fixer » un
texte qui au départ était très libre et en évolution constante.
C’est vrai, on a tendance à l’oublier, mais à cette époque, Corneille écrivait pour
une troupe de comédiens, celle du Théâtre du Marais, il était habitué à faire évoluer
son texte en fonction des besoins de la scène.
N. R. – Cela ouvre une grande marge de manœuvre. Les spécialistes dont je parlais nous ont même
dit de ne pas hésiter à réécrire des passages – je ne dis pas que nous le ferons, mais nous allons
jouer et profiter à notre manière de ce formidable espace de liberté.
C’est une pièce extravagante, tout à fait à part dans l’œuvre de Corneille. Vous le
disiez, Corneille y joue avec les codes du théâtre classique émergent. Je pense par
exemple à la règle des trois unités, qui est à la fois respectée et totalement
dynamitée.
G. P. – Je ne crois pas que Corneille réfléchisse à cela en écrivant L’Illusion comique. Ça n’est qu’a
posteriori qu’il dira et montrera avoir respecté cette fameuse règle. Il est vrai que si l’on s’en tient au
premier niveau de l’intrigue – dans une grotte, deux personnages, Alcandre et Pridamant, le temps
d’une journée – la règle est observée. Mais il faut voir avec quel brio Corneille entraîne ensuite
l’intrigue dans une effervescence d’actions, de lieux et de temps différents...
Comment allez vous traiter les phénomènes d’apparition et de disparition présents
dans la pièce ?
G. P. – En bonne part avec de la vidéo. L’Illusion comique, avec ses phénomènes magiques et ses
« spectres parlants », c’est un peu la naissance du cinéma avant l’heure. Avec les frères Guillaume –
les cinéastes avec lesquels nous travaillons – nous allons beaucoup nous amuser avec ça : par
exemple en passant de l’image filmée aux corps réels en brouillant les pistes, de manière à ce que le
spectateur soit un peu perdu, se demande parfois si les comédiens sont véritablement sur scène ou
pas. Mais ces jeux sont induits par la situation, ils sont au cœur de l’intrigue : nous ne souhaitons pas
faire un décor d’images pour « faire joli », ou pour suivre une mode.
N. R. – Oui, l’utilisation d’images, pour nous, est ancrée dans la dramaturgie de l’histoire. Par ailleurs,
faire apparaître des gens qui ne sont pas là, faire des retours en arrière ou des sauts dans le temps,
aujourd’hui, cela paraît très simple, très évident, mais à l’époque, c’était absolument novateur. Plus
précisément, la magie était souvent montrée au théâtre, mais les jeux sur le temps, les flash-back
ou les ellipses de plusieurs années, ça n’existait pas.
Vous parliez tout à l’heure à propos de la pièce « d’hommage au théâtre ».
G. P. – L’Illusion est une magnifique démonstration du pouvoir du théâtre et de la fiction. Comment
peut-on se faire gagner par une image fausse, que l’on sait fausse, avec une réelle émotion ?
Comment quelque chose que l’on sait être une illusion peut nous atteindre, nous faire grandir,
réfléchir ? C’est le propos central de la pièce, il n’a pas pris une ride.
La pièce s’achève d’ailleurs sur une apologie du théâtre et du métier de comédien :
c’est la dernière tirade du mage Alcandre.
N. R. – Pour nous, la question est : comment le discours d’Alcandre peut-il aujourd’hui être
entendu ? Est-ce qu’il y a encore une place pour ce discours-là ? Je ne sais pas. Je l’espère, mais
parfois je me pose la question. Est-ce qu’aujourd’hui quelqu’un qui aurait sur le théâtre le même
discours qu’Alcandre passerait pour un magicien, pour un doux dingue, ou est-ce qu’au contraire on
le prendrait très au sérieux ? Est-ce qu’on l’écouterait ?
Il y a dans la pièce un thème qui, je crois, vous est particulièrement cher : celui du
rapport entre les générations.
G. P. – Effectivement, c’est un questionnement récurrent dans nos derniers spectacles, Le
Ravissement d’Adèle de Rémi De Vos, Petite sœur de Pierre Gripari. Comment éduquer son enfant, le
protéger, lui donner un cadre tout en lui laissant faire ses propres choix ? Dans L’Illusion comique, la
communication entre parents et enfants et rompue : entre Pridamant et Clindor, mais aussi entre
Géronte et Isabelle. Au-delà de l’hommage au théâtre, la pièce est traversée par des
questionnements très humains, et c’est cela aussi qui nous a beaucoup plu.
Oui, L’Illusion comique ne semble pas pouvoir se réduire à une dissertation en
actes sur le théâtre : c’est aussi une œuvre qui met en jeu des relations profondes
et complexes.
G. P. – Je dirais même : « en premier lieu ». En tout cas, dans notre travail, c’est ce qui surgit en
avant-plan : des rapports complexes – amour-haine, attachement-détachement, envie-rejet,
croyance-doute –, des relations très paradoxales entre les personnages. Au niveau des relations
filiales comme au niveau des relations amoureuses. Corneille semble littéralement « ouvrir » les êtres
pour nous montrer, avec minutie, les mécanismes infiniment complexes du cœur.
Propos recueillis par Hinde Kaddour, août 2014 (Comédie de Genève)
La vidéo pour illusion…
Entretien avec Frédéric Guillaume, cinéaste fribourgeois
Frédéric Guillaume, vous avez travaillé avec votre frère Samuel sur le spectacle
L’Illusion comique de Corneille, mis en scène par Geneviève Pasquier et Nicolas
Rossier. Comment aborde-t-on une collaboration théâtrale lorsque l’on vient du
cinéma ?
Ce qui change par rapport au cinéma c’est que le travail pour le théâtre est beaucoup plus rapide. On
cherche, on expérimente sur 1 ou 2 mois, pendant les répétitions, en même temps que les autres
créateurs (mise en scène, lumière, musique). Une sorte de work in progress. Ça doit aller vite. Nous
sommes bien sûr parti du texte de Corneille, qui est génial, et des intentions de mise en scène. Ce qui
nous a beaucoup aidé, c’est que Geneviève a une formation en art visuel et qu’elle a dessiné sur
papier le déroulé de la pièce avec tous ses moments clés. Ces esquisses de scènes posées de
manière graphique, c’est une vision assez cinématographique du théâtre. Pour nous, c’était
important de pouvoir travailler sur du concret, plutôt que sur un concept. Ca permet d’aller plus loin
dans la recherche.
Qu’est-ce que qui vous a plu dans ce projet ?
Le texte est génial ! Il parle de choses que l’on traite tous les jours dans notre vie professionnelle :
l’image. Aujourd’hui, plus que jamais, se pose la question de la manipulation de l’information par
l’image. Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est projeté ?
Dans la pièce, on est toujours à la frontière entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. C’est très
intéressant.
Par ailleurs, L’Illusion comique est une pièce très baroque, avec beaucoup de styles et de genres
différents. On a beaucoup réfléchi à la manière de donner une cohérence à l’ensemble, et on a
finalement pris le parti d’appuyer sur les différences de styles, plutôt que de les gommer. Dans ce
sens, on a vraiment joué le jeu de l’auteur et c’était très amusant. Du coup, il y a un mélange de
peinture classique, de manga, de BD américaine. Au final, la création visuelle est faite pour moitié de
prises de vue réelles sur plateau et pour moitié de matériel existant mais transformé.
L’utilisation de la vidéo est très à la mode au théâtre et pourtant ce n’est pas
facile de marier les deux genres.
Non, car le cinéma et la scène ont deux langages différents et ce n’est pas facile de passer de l’un à
l’autre. Le spectateur risque de se perdre en route. Dans L’Illusion comique, il n’y a pas de film dans le
spectacle. Nos images projetées sont en partie de la scénographie et en partie de la réalité
augmentée, un procédé qui prolonge le jeu de l’acteur et permet de semer le doute sur ce qui est réel
ou projeté. On a vraiment essayé de rendre au mieux l’ambiance magique, un peu étrange, de la pièce
de Corneille. J’espère que les gens seront surpris, étonnés.
Propos recueillis par Sara Nyikus, septembre 2014
Création d’une musique originale
Entretien avec le musicien fribourgeois François Gendre
Sur commande de Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier, vous avez créé la bande
son de L’Illusion comique, de Pierre Corneille. Une commande qui vous a sorti de
votre univers.
C’est vrai que j’ai plus l’habitude de travailler dans des univers basés sur de l’improvisation
électronique, pour de la danse ou des performances. Pour L’Illusion comique, j’ai eu beaucoup de
plaisir à créer un univers plus baroque.
Comment avez-vous travaillé avec Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier ?
Ils m’ont donné une consigne claire : la liberté. Ils m’ont encore précisé que je ne devais pas exclure le
classique ni avoir peur de l’électro. J’ai donc utilisé les deux styles pour obtenir une musique
baroque-moderne qui convient bien au spectacle.
Concrètement, comment avez-vous composé la musique ?
J’ai d’abord commencé par suivre les premières lectures pour me rendre compte, avec les metteurs
en scène, à quels moments la musique était nécessaire. Mais j’ai réellement commencé à chercher,
à réfléchir sur la musique quand je suis entré en salle de répétition, sur la base du visuel scénique.
J’ai rapidement proposé une ébauche simple de musique et dès qu’elle a été acceptée, je me suis
mis à la composition. Ça c’est le gros du boulot. Au final, il y a douze minutes de musique originale
créée pour ce spectacle.
Le reste de la bande sonore est formée de bruitages que j’ai trouvés dans ma propre banque de sons
ou sur internet. J’ai aussi inventé certains bruits pour des séquences particulières.
Est-ce que vous travaillez dans un studio d’enregistrement ?
Non, je travaille au théâtre uniquement. J’arrive avec mon mini-studio et je reste dans la salle pour
être en phase avec l’ambiance du spectacle. La musique est aussi importante que l’éclairage pour
imposer une ambiance. Il faut donc suivre le travail de répétitions quotidiennement.
Mon studio c’est un ordinateur avec beaucoup de programmes spécifiques à la création musicale.
J’ai un échantillonneur de sons, des synthétiseurs, une batterie de sons d’instruments que je peux
jouer note par note sur mon mini clavier. Pour L’Illusion comique, j’ai utilisé différents instruments
acoustiques qui rendent bien la couleur baroque du spectacle. Je ne suis pas du tout parti sur une
composition très contemporaine, mais plutôt sur une musique concrète qui suit l’intrigue de la
scène.
Propos recueillis par Sara Nyikus, septembre 2014
Repères
PIERRE CORNEILLE, auteur
Lorsqu’il écrit L’Illusion comique, Corneille (1606-1684) a vingt-neuf ans. Il a déjà à son actif
plusieurs comédies (dont La Place Royale), une tragi-comédie (Clitandre) et une tragédie (Médée).
L’année d’après, en 1637, il triomphe avec Le Cid, puis se consacre presque essentiellement à ce qui
deviendra son genre de prédilection, la tragédie historique.
GENEVIEVE PASQUIER ET NICOLAS ROSSIER, mise en scène
Après une double formation à L’École des Beaux-Arts et au Conservatoire de Lausanne (diplôme en
1990), Geneviève Pasquier travaille régulièrement en Suisse romande comme comédienne et
metteure en scène. Elle a joué dans de nombreux spectacles, notamment Le Tartuffe de Molière et
Le Roi cerf de Gozzi, mis en scène par Benno Besson. Quant à Nicolas Rossier, formé à l’école du
Théâtre National de Strasbourg (TNS), il exerce dès 1989 le métier d’acteur en France, en Suisse et
en Belgique. Il y a travaillé entre autres sous les directions de Dominique Pitoiset, de Fabrice Melquiot.
de François Marin et de Philippe Sireuil. Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier fondent la Cie
Pasquier-Rossier en 1991 à Lausanne et ont une vingtaine de créations théâtrales à leur actif. Parmi
leurs co-réalisations, on peut citer : Ubu Roi d’Alfred Jarry (1997), Le Corbeau à quatre pattes de
Daniil Harms (2000), LékombinaQueneau (2010), Le Château de Franz Kafka (2010) et Le
Ravissement d'Adèle de Rémi De Vos (2013).
CHRISTOPHE PITOISET, lumières et scénographie
Formé à l’ENSATT de Lyon (Ecole Nationale Supérieur des Arts et Techniques du Théâtre), il débute
comme éclairagiste au théâtre en 1989. Depuis 1994, il collabore régulièrement avec le metteur en
scène Dominique Pitoiset pour qui il crée les lumières de nombreux spectacles en Suisse et en
France: Faust de Goethe (Brest, 1993) Oblomov de Gontcharov (Théâtre Vidy-Lausanne, 1994), Le
Procès de Kafka (Festival d’Avignon, 1996), Tartuffe de Molière (théâtre de Carouge, 2002) et tout
dernièrement Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand (Rennes, 2013).
Il collabore avec Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier depuis plusieurs années, mettant
notamment en lumières Civet de cycliste de Karl Valentin au Théâtre de Carouge (2003), A ma
personnagité à l’Arsenic (2004), Le Château de F. Kafka (2009) et Le Ravissement d’Adèle de Rémi
De Vos à l’Espace Nuithonie (2012).
La distribution
CELINE CESA, comédienne (Lise)
Née à Bulle, elle est diplômée de la SPAD en 2000. Elle est rapidement engagée à l’année dans la
troupe des Osses à Givisiez. Durant 7 ans, elle interprète les rôles les plus divers, sous la direction de
Gisèle Sallin, Sylviane Tille ou encore Philippe Adrien.
En 2007, avec Sylviane Tille, metteure en scène et Julie Delwarde, scénographe, elles fondent la Cie
de l’Efrangeté : Les Marathoniens font leur tour d’honneur de Dusan Kovacevic, Hilde monologue
écrit par Battiste Cesa d’après Hildegard von Bingen dans le cadre du festival altitudes,
L’Anniversaire de Harold Pinter, Le Voyage de Celestine de Sandra Korol, Foufnie-les-Berdouilles
création collective et Contes abracadabrants de Franz Hohler dans une adaptation de Robert
Sandoz.
Elle collabore également avec la Companie du Magnifique Théâtre co-dirigée par Julien Schmutz et
Michel Lavoie sur L’Ogrelet de Suzanne Lebeau, Les 7 Jours de Simon Labrosse de Carole Fréchette,
Peep Show dans les Alpes de Markus Köbeli et La Scaphandrière de Daniel Danis.
Dernièrement, on a pu la voir dans Le Bus Tour imaginé à Bulle par Alain Bertschy et dans Pinocchio
de Lior Navok mis en scène par Geneviève Pasquier.
RACHEL GORDY, comédienne (Isabelle)
Naissance aux Etats-Unis en 1979. Retour en France deux ans plus tard. Elle obtient son diplôme à
l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique de Genève en 2003. Elle travaille ensuite sous la direction de
Dominique Catton, dans Les Bijoux de la Castafiore, Laurence Calame dans Stella, Erika von Rosen
dans Sallinger, Cyril Kaiser dans Calvin un itinéraire, Joan Mompart dans La Reine des neiges, MarieJosé Malis dans Le plaisir d'être honnête, Sarah Marcuse dans Le chat du Rabbin et Eric Devanthéry
dans Disco Pigs, Les Présidentes, Léonce et Léna, Les Brigands.
De 2006 à 2010 elle a fait partie de la compagnie Take Off, qui a pour but de créer des spectacles
interactifs en anglais pour les élèves des cycles et des collèges suisses et de faire découvrir de
façon ludique les oeuvres de Shakespeare et Oscar Wilde.
Depuis 2004, elle collabore avec le metteur-en-scène Eric Devanthéry pour créer des performances
qui questionnent le rapport à la violence et à l'humain.
Au cinéma, elle a joué pour Alain Tanner, Gilbert Merme, Jean-Stéphane Bron et Pascal Forney et à la
télévision pour Jean-Laurent Chautems dans la série « 10 ».
JEAN-PAUL FAVRE, comédien (Matamore)
Naissance en 1963. Diplômé du Conservatoire de Lausanne en 1984, il joue depuis 30 ans dans une
soixantaine de pièces et comédies musicales. Parallèlement à son métier de comédien, il se forme
comme chanteur et décroche son certificat de chant en 2007. Il a chanté 10 ans dans l’Ensemble
vocal baroque Hémiole, tout en approfondissant ses connaissances en musique ancienne.
En 2008, il obtient un certificat de dramaturgie de l’Université de Lausanne, avec son mémoire sur la
mise en scène de Phèdre, de Racine.
Directeur artistique du Théâtre GRADUS depuis 2005, il écrit et crée ses propres spectacles :
« Mise en trope » (2005, création au 2.21 puis en tournée romande), « Personne alitée » (2006,
Grange de Dorigny), « Les spécieux ridicules » (2008, Arsenic), « Rond’heurts » (2011, Fondation ABpi
Lausanne). Il travaille également comme pédagogue sur la voix et l’expression orale.
SIMON ROMANG, comédien (Clindor)
Naissance à Apples (VD) en 1984. Il se passionne pour le théâtre dès l’âge de quatorze ans. Son désir
d’apprendre le métier de comédien et son envie de parcourir le monde le mènent tout d’abord à Paris
au cours Florent puis à New York où il a passé près de quatre ans. Il y suit des cours de danse et de
jeu d’acteur. En 2007, toujours à New York, il participe à la création de la compagnie InViolet et aura
par la suite la chance de jouer dans la première création de celle-ci: « Force Majeure ».
De retour en Suisse, il intègre la Manufacture (Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande) en 2010.
Depuis sa sortie de l’école en juillet 2013, il a participé à de nombreuses lectures, notamment avec la
compagnie La Bocca Della Luna. Il a aussi collaboré avec le metteur en scène Jean-Yves Ruf pour un
stage destiné à la formation des metteurs en scène.
En 2013-2014, il a participé à deux longs-métrages helvétiques qui sortiront prochainement.
LAURENT SANDOZ, comédien (Pridamant et Géronte)
Naissance en 1951 à Neuchâtel. Après un baccalauréat littéraire et une année en faculté de lettres, il
entre à l’Ecole supérieure d’art dramatique du Théâtre National de Strasbourg dont il obtient le
diplôme en 1975. Depuis, il n’a cessé de travailler pour différents metteurs en scène. Parmi ses
nombreux engagements, citons son rôle d’Arlevin dans La Fête des Vignerons, à Vevey en 1999.
Le public a déjà pu le voir au Théâtre des Osses, puisqu’il incarnait Argan dans Le malade imaginaire
de Molière, mis en scène par Gisèle Sallin en 1998.
Pour Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier, il a interprété le rôle de Robert dans Les apparences
sont trompeuses de Thomas Bernhard, en 1998.
Il a également joué dans une vingtaine de productions pour le cinéma et la télévision, dont L’héritier,
réalisé par Christian Karcher en 2001.
Parallèlement à son métier de comédien, il enseigne l’interprétation au Conservatoire de Genève
depuis 1982.
EDMOND VULLIOUD, comédien (Alcandre)
Naissance en 1956. Homme de théâtre diplômé du Conservatoire en 1978, il participe la même année
à la création du Théâtre Kléber-Méleau, aux côtés de Philippe Mentha. A la même époque, il est
engagé au Théâtre national de Marseille où il jouera régulièrement jusqu’en 1988, sous la direction de
Marcel Maréchal. Après un saison et 4 spectacles au Théâtre Populaire Romand, il interprète de 1997
à 2002 la quasi totalité des rôles-titres des productions réalisées au Théâtre de Carouge, sous la
direction de Georges Wod. A ce jour, il a joué, mis en scène ou décoré plus de 140 spectacles.
Il siège actuellement, entre autres, à la Fondation vaudoise d’aide sociale et culturelle du canton de
Vaud où il préside la commission culturelle, ainsi qu’à La Loterie romande, dont il est sociétaire.
En 2013, il publie « Les amours étranges », un premier recueil de nouvelles paru aux éditions L’Age
d’Homme.
MARC ZUCCHELLO, comédien (Dorante, Adraste, Le Geôlier et Eraste)
Naissance à Nyon en 1983, il commence le théâtre dans diverses troupes « amateurs ». Après une
année de pré-pro au Conservatoire de Genève, il part se former en Belgique au sein de l'Institut des
Arts de Diffusion (IAD). En 2008, son diplôme de comédien en poche, il poursuit un cursus
pédagogique. Depuis son retour en Suisse en 2009, il multiplie les expériences dans l'enseignement :
direction d'une académie artistique pour les enfants, enseignant de théâtre au sein de différentes
institutions dont le collège et l'ECG à Genève où il exerce actuellement. Depuis une année, il forme
les futurs comédiens-enseignants à l’Université de Genève. Il poursuit parallèlement sa carrière en
tant que comédien (pièces, spectacles d'impro, comédies musicales, marionnettes). On a pu le voir
notamment dans Le Misanthrope de Molière, mis en scène par Cyril Kaiser fin 2011.
A la télévision, il a joué dans plusieurs épisodes de la série romande Bienvenue chez nous.