Annales L1 – S2 UFR 02

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Annales L1 – S2 UFR 02
UFR 02 SCIENCES ECONOMIQUES
Annales de sujets d’examen
Licence 1 S2 (second semestre)
Table des matières :
Economie Descriptive [Comptabilité Nationale] (sujets et corrigés, p. 3)
Microéconomie 1 (sujets 2013 - 2011, p. 25)
Théories Economiques Comparées 1 : Prix et Répartition (sujets, p. 31)
UNIVERSITE PARIS I - PANTHEON - SORBONNE
1ère ANNEE DE LICENCE DE SCIENCES ECONOMIQUES
Comptabilité Nationale
(N. Canry, S. Laguérodie et C. Ramaux)
Partiel 2ème session, juin 2013
2h00 – Aucun document ni calculatrice autorisés
1. Compte des ménages (4 points)
On vous fournit les informations suivantes sur les ménages d’une économie fictive :
Les ménages perçoivent 120 de salaires nets. Ils perçoivent également des retraites pour 40, des
allocations de chômage pour 18. Ils payent des impôts sur le revenu (des personnes physiques)
pour 20. Par ailleurs, les cotisations sociales à la charge des salariés s’élèvent à 8, celles à la charge
des employeurs à 12. Les ménages payent pour 10 de CSG. Les ménages paient des intérêts sur leur
crédit pour 15. Ils perçoivent par ailleurs des dividendes pour 15 et des intérêts pour 26. Le revenu
mixte des entrepreneurs individuels (EI) est de 5. Les EI n’embauchent pas de salariés. La
production des ménages non EI vaut 5 (ces ménages n’ont pas de consommations intermédiaires ni
ne versent de salaires). Les achats de logements par les ménages s’élèvent à 30.
a) Dressez les comptes d’affectation des revenus primaires et de distribution secondaire du revenu
des ménages de cette économie.
b) De quoi peut être composée la production des ménages non EI ?
c) A quelle opération correspond l’achat de logement par les ménages ?
2. Redistribution et niveau de vie (3 points)
a) Classez les opérations suivantes dans la catégorie qui convient, entre prestations sociales en
espèces, prestations sociales en nature et transferts de services non marchands individuels (1,5
points):
Allocation logement ; Visite gratuite d’un musée ; Allocation familiale ; Pension retraite ; Education
primaire gratuite ; Remboursement de soins de médecine libérale par la Sécu ; Allocation chômage ;
Revenu de solidarité active.
b) Définir la Consommation Finale Effective des ménages et expliquez pourquoi elle est un agrégat
plus pertinent pour représenter le niveau de vie des ménages que la Dépense de Consommation
Finale, surtout lorsque l’on compare des pays entre eux ? (1,5 points)
3. Equilibre Emplois- Ressources (4 points)
On étudie une économie produisant deux produits, pommes et jus de pomme.
Le producteur de pommes produit des pommes vertes qu’il vend au même prix à tous ses clients. Il
vend chaque année 8 pommes à une société de commerce qui les achemine dans ses centres de
distribution (pour les vendre au consommateur final). Il vend également 10 pommes à une société
industrielle produisant du jus de pomme. Enfin, il exporte 2 pommes vers le reste du monde.
La société de commerce achète 10 pommes (2 pommes rouges sont importées ; pommes rouges et
vertes sont achetées au même prix) qui sont revendues 3 euros TTC (par pomme) au
consommateur final, prix sur lequel la société de commerce gagne 1 euro et collecte la TVA de 1
euro.
Le producteur de pommes produit quant à lui chaque année 2 litres de jus de pomme artisanal avec
4 pommes prélevées sur sa propre production.
a) Calculer la valeur (au prix de base) de la production de pommes du producteur national de
pommes vertes. (1,5 points)
b) Pourquoi peut-on considérer que la FBCF en pommes est nulle ? (0,5 point)
c) Vérifiez que l’équilibre emplois - ressources du produit « pomme » est respecté (2 points)
4. Patrimoine (4 points)
On raisonne en économie fermée. Le stock d’actions détenu par les ménages français au
31/12/2010 était de 954 milliards d’€. Au cours de l’année 2011, ces ménages ont acheté pour 6
milliards d’actions supplémentaires.
a) Pourquoi le stock d’actions détenu par les ménages est-il estimé à 890 milliards d’€ au
31/12/2011 ? (1 point)
b) Quel effet aura un krach immobilier sur le patrimoine net des ménages ? Et sur celui de la
nation ? (2 points)
c) Même question pour un krach boursier. Expliquez. (1 point)
5. Compte des SNF (3 points)
En 2012, l’EBE des SNF a été de 290 milliards.
Les dividendes (et revenus assimilés) distribués par les SNF ont été de 230 milliards et ceux qu’elles
ont reçus de 145 milliards
a) Comment calcule-t-on le taux de marge des SNF ? (1 point)
b) A quels types d’usage est consacré l’excédent brut d’exploitation (EBE) ? (1 point)
c) Comment expliquer que la majorité des dividendes soient reçues par les SNF elles-mêmes ? (0,5
pt) Comment a évolué la part des dividendes nets (versés – reçus) distribués par les SNF (en % de
leur EBE) au cours des trente dernières années ? (0,5 pt)
6. Compte des APU (3 points)
En 2012, la VAB des APU a été de 333 milliards. A quoi correspond cette VAB ? (1 pt)
La dépense publique s’est élevée à 56,6% du PIB en 2012. Quelles sont les principales composantes
de cette dépense publique ? (1 pt)
Dans la dépense publique, on comptabilise les consommations intermédiaires des APU (114
milliards en 2012). En quoi ce choix peut-il être contesté (1 pt)
UNIVERSITE PARIS I - PANTHEON - SORBONNE
1ère ANNEE DE LICENCE DE SCIENCES ECONOMIQUES
Comptabilité Nationale
(N. Canry, S. Laguérodie et C. Ramaux)
Partiel 2ère session, juin 2013
Corrigé
1- Question 1- Comptes des ménages
a) La production des ménages non EI peut être essentiellement :
- de la production pour emploi final propre au titre du service de logement que les propriétaires
occupant se rendent à eux-mêmes (évaluée par les loyers imputés) ou de l’autoconsommation
agricole ;
- la production de services de logements par les ménages qui mettent leur bien en location
b) L’achat de logement par les ménages représente la FBCF des ménages, ie leur investissement.
c)
Compte d’ARP :
Emplois : intérêts versés (15)
Solde : SRPB (176)
Ressources :
Salaires nets (120)
Cot. Soc. Salariés et employeurs (20)
Dividendes reçus (15)
Intérêts reçus (26)
Revenu mixte des EI et EBE (10)
Compte de DSR :
Emplois :
Cot. Soc. (20)
IR (20)
CSG (10)
Solde : RDB (184)
Ressources :
SRPB (176)
Retraite (40)
Allocation chômage (18)
Question 2 – Prestations sociales et Conso finale effective
Allocation logement (PN); Visite gratuite d’un musée (TSNMI); Allocation familiale (PE); Pension
retraite (PE); Education primaire gratuite (TSNMI); Remboursement de soins médicaux par la
Sécu (PN); Allocation chômage (PE); Revenu de solidarité active (PE).
La CFE inclut les TSN, i.e. les PN et les transferts de services non marchands individualisables,
tandis que la DCF ne prend en compte que la conso de B&S dont le coût est supporté par les
ménages. Les ménages bénéficient en réalité d’autres services comme l’éducation et la santé mais
qu’ils ne paient pas (ou partiellement). Pour faire apparaître cette consommation (qui est affectée
aux APU), il faut calculer la CFE des ménages.
Question 3. Equilibre Emplois-Ressources
a) L’année considérée le producteur a produit : 8 (vendues au distributeur) + 10
(producteur de jus) + 2 (exportations) + 4 (PEFP du producteur de pommes) = 24
pommes.
Prix de base = Prix TTC – Marge Commerciale – Marge de Transport – IP (TVA) = 3 € –
1 € – 0 € – 1 € = 1 €.
La production de pommes est donc de 24 * 1 € = 24 €.
b) Les pommes ne sont pas des machines ; elles n’entrent de façon durable dans le
processus de production d’aucun bien, donc FBCF = 0.
c) P + IM + MC + MT + IP – SP = CI + DCF + FBCF + VS + EX.
P = 24
IM = 2
MC = 10*1 = 10
MT = 0
IP = 10*1 = 10
SP = 0
Total ressources = 46
CI = 10*1 (société industrielle) + 4*1 (PEFP) = 10 + 4 = 14
DCF = 10*3 = 30
FBCF = 0
VS = 0
EX = 2
Total Emplois = 46
Question 4. Patrimoine
a) Patrimoine fin 2011 (890) = Patrimoine fin 2010 (954) + Flux durant 2010 (+ 6) +
Réévaluation (X). Par conséquent X = 890 – (6 + 954) = – 70. Le patrimoine sous
forme d’actions des ménages s’est dévalorisé de 70 du fait de la chute du marché
boursier au cours de l’année 2010.
b) Les biens immobiliers sont des actifs non financiers ; ils figurent à l’actif des agents
qui les détiennent mais ne figurent au passif d’aucun agent. C’est la raison pour
laquelle un krach immobilier va baisser le patrimoine net et des ménages et de la
nation dans son ensemble.
c) A contrario, les actions figurent à l’actif des agents qui les détiennent (notamment les
ménages) mais au passif des agents qui les ont émises (les sociétés). La variation de la
valeur des actions est donc sans effet sur le patrimoine national net (en économie
fermée) : un krach boursier fait baisser le patrimoine net des ménages mais il ne
baissera pas le patrimoine national net (car la valeur du passif des sociétés baissera
dans les mêmes proportions). Notons qu’il peut en être différemment en économie
ouverte.
Question 5. Compte des SNF
a) Taux de marge = EBE / VAB des SNF (on passe sur les « détails » : calcul au px de base ou au
coût des facteurs…)
b) Les grands usages : IS ; paiement des intérêts, versement des dividendes, épargne brute
(permettant d’autofinancer leur FBCF)
c) Le poids des dividendes reçus s’explique par les participations croisées. La part des
dividendes nets versés par les SNF (en % de leur EBE ou de leur VAB) n’a cessé
d’augmenter (« capitalisme actionnarial » oblige)
Question 6. Compte des APU
a) Production de services non marchands (les fonctionnaires contribuent au PIB)
b) Dans la dépense publique on additionne un peu tout et n’importe quoi :
-
Des « dépenses de fonctionnement » qui servent à payer les rémunérations des
fonctionnaires (+ cotisations sociales) = 268 Mds (+ les CI !)
-
Des prestations sociales en espèces et en nature (525 Mds), soit la moitié de la DP qui est
donc immédiatement reversée aux ménages
-
La FBCF (64 Mds)
-
Intérêt de la dette (52 Mds)
c) Possibilité de contester ce choix de plein de façon. Les CI ne sont pas au dénominateur (le
PIB)… mais au numérateur. Si on appliquait cela au privé, on arriverait à des résultats
aberrants (puisque les CI des SNF représentent 1500 milliard… plus que leur VAB = 1000
milliards !)
UNIVERSITE PARIS I - PANTHEON - SORBONNE
1
ère
ANNEE DE LICENCE DE SCIENCES ECONOMIQUES
Comptabilité Nationale
(N. Canry, S. Laguérodie et C. Ramaux)
Partiel 1ère session, 18 avril 2013
Durée : 2 heures ; aucun document n’est autorisé ; calculatrice interdite (les calculs sont
simples !) et portables éteints SVP
(Le barème est sur 22 points).
Question n°1. Le PIB et le RNB (3 points).
On donne les informations suivantes relatives à l’économie française en 2011. FBCF = 402 ;
DCF = 1640 ; variations de stocks = 10 ; Rémunérations des salariés versées par les différents
secteurs = 1067 ; EBE de l’ensemble des secteurs institutionnels = 528 ; revenu mixte des
entrepreneurs individuels = 130 ; exportations = 538 ; importations = 594 ; impôts sur la production
et les importations = 310 ; subventions d’exploitation = 39. Par ailleurs, on sait que : rémunérations
salariales versées par le reste du monde à des unités résidentes = 11 ; rémunérations salariales
versées par des SNF résidentes à des unités non résidentes = 1 ; revenus de la propriété versés par
des unités résidentes à des unités non résidentes = 132; revenus de la propriété reçus du reste du
monde = 156 ; autres transferts nets reçus du reste du monde = 4.
1/ Calculer le PIB 2011 de deux façons différentes (1,5 points).
2/ Calculer le RNB 2011. Commentez (1,5 points).
Question n°2. Comptes des SNF (6 points).
Dans les comptes 2011 des SNF, on a les principales informations suivantes (en milliards) :
Production au prix de base = 2542 ; VAB = 1004 ; FBCF = 202 ; Variation de stocks = 11 ; Salaires
et traitements bruts = 514 ; Cotisations sociales employeurs = 166 ; (Autres) impôts sur la
production = 53 ; Subventions d’exploitation reçues = 17 ; Besoin de financement = – 65 ; Intérêts
versés = 70 ; Intérêts reçus = 57 ; Dividendes reçus = 148 ; Dividendes versés = 238 ; Impôt sur le
bénéfice = 33
1/ Pour chacune de ces opérations, indiquez dans quel compte réel des SNF elles apparaissent et
sous quelle forme (emploi ou ressource) ? (3,5 points)
2/ Calculer l’EBE des SNF (1 point)
3/ A partir des données fournies, comment les SNF utilisent-elles leur EBE ? (1,5 points)
Question n°3. Les APU (4,5 points).
En 2011 :
La valeur ajoutée brute des administrations publiques (APU) a été de 328 milliards d’euros
La dépense de consommation finale individuelle (DCI) des APU a été de 321 milliards
La dépense de consommation finale collective (DCC) des APU a été de 169 milliards
1/ Décrivez rapidement à quel contenu renvoient ces trois composantes (1,5 points) ?
2/ Calculer la Consommation finale effective des APU (1 point) ?
3/ Sachant que les prestations sociales en nature délivrées par les APU ont été de 187 milliards, quel
a été le montant des Transferts de biens et services non marchands délivrés par les APU (1 point) ?
A quel contenu renvoient ces deux composantes (1 point) ?
Question n°4. Patrimoine des APU (2,5 points).
Le Compte de patrimoine des administrations publiques (APU) en 2011, nous donne les
informations suivantes
- Actifs non financiers (ANF) des APU = 1 763 Milliards (Mds)
- Actifs financiers = 922 Mds
- Passifs financiers = 2 178 Mds
1/ Que comprennent les ANF des APU (1 point) ?
2/ Calculer le patrimoine net des APU en 2011 (1 point). Commentez (0,5 point).
Question 5. Comptes financier de SNF (2 points).
(Données fictives)
Les SNF dégagent un besoin de financement de 20. Les SNF ont émis des obligations pour 8 et des
billets de trésorerie pour 21. Dans le même temps, elles ont remboursé pour 7 de crédits bancaires
(antérieurement souscrits) et ont acquis des actions pour un montant à déterminer.
Dresser le compte financier des SNF de cette économie.
Question 6 sur le livre « L’économie française 2013 » (2 points).
Quels sont les effets des politiques d'austérité budgétaire actuelles sur les ratios de finance publique
et sur la situation macroéconomique en France ?
Question 7 (bonus). Comptes de Ménages (2 points).
(Données fictives)
On considère un ménage « A » propriétaire du logement qu’il occupe et dont la valeur locative est
estimée à 100. Ce ménage est également propriétaire d’un bien qu’il loue 75 à un autre ménage. Le
ménage A emploie une femme de ménage dont la rémunération salariale s’élève à 25. Pour toutes
leurs activités de production, on considère que le ménage A n’a pas de consommations
intermédiaires. Il n’y a pas d’impôts dans cette économie.
Dresser les comptes de production et d’exploitation du ménage A (1,5 points). A quoi correspond
l’EBE de ce ménage (0,5 point) ?
UNIVERSITE PARIS I - PANTHEON - SORBONNE
1ère ANNEE DE LICENCE DE SCIENCES ECONOMIQUES
Comptabilité Nationale
(N. Canry, S. Laguérodie et C. Ramaux)
Partiel 1ère session, 18 avril 2013
Corrigé
Question n°1. Le PIB et le RNB (3 points).
1/ Calculer le PIB 2011 de deux façons différentes.
PIB = DCF + FBCF + Variations Stocks + (X – M) = 1640 + 402 + 10 + (538 – 594) = 1996.
PIB = Rémunérations salariales + EBE + Revenu mixte + Impôts sur la production et les importations –
Subventions = 1067 + 528 + 130 + 310 – 39 = 1996.
2/ Calculer le RNB 2011. Commentez.
RNB = 1996 + 11 – 1 + 156 – 132 + 4 = 2034.
Le RNB est supérieur au PIB en raison d’un différentiel favorable de salaires reçus du Reste du monde
(travailleurs frontaliers pour l’essentiel) et de revenus de la propriété (intérêts, dividendes et bénéfices
réinvestis d’inv. directs étrangers) reçus du Reste du monde. Le RNB est toutefois proche du PIB pour la
France, ce qui n’induit une différence de niveau de vie selon les deux approches de la richesse nationale.
Question n°2. Comptes des SNF (6 points).
1/ Pour chacune de ces opérations, indiquez dans quel compte réel des SNF elles apparaissent et
sous quelle forme (emploi ou ressource) ?
-
Production au prix de base : compte de production, ressources.
-
CI : compte de production, emplois.
-
FBCF : compte de capital ; variation d’actifs (emplois).
-
Variation de stocks : compte de capital; variation d’actifs (emplois).
-
Salaires et traitement bruts : compte d’exploitation, emplois.
-
Cotisations sociales employeurs : compte d’exploitation, emplois.
-
Impôts sur la production : compte d’exploitation, emplois.
-
Impôts sur les bénéfices : compte de distribution secondaire des revenus, emplois.
-
Subventions d’exploitation reçues : compte d’exploitation, emplois mais en négatif (ou, à la
rigueur, ressources en positif).
-
Besoin de financement : solde du compte de capital, emplois.
-
Intérêts versés : compte d’affectation des revenus primaires, emplois.
-
Intérêts reçus : compte d’affectation des revenus primaires, ressources.
-
Dividendes reçus : compte d’affectation des revenus primaires, ressources.
-
Dividendes versés : compte d’affectation des revenus primaires, emplois.
2/ Calculer l’EBE des SNF.
EBE = VAB – Salaires et traitements bruts – Cotisations sociales employeurs – Impôts sur la
production + Subventions d’exploitation = 1004 – 514 – 166 – 53 + 17 = 288.
3/ A partir des données fournies, comment les SNF utilisent-elles leur EBE ?
Les SNF utilisent leur EBE principalement (d’après les données) pour rémunérer leurs actionnaires
(sous forme de dividendes), dans une moindre mesure pour rémunérer leurs créanciers (sous forme
d’intérêts), pour payer des impôts sur le revenu (sur les bénéfices). Le solde constitue l’épargne
brute des SNF (profits après impôts non redistribués) qui financera une partie de leur FBCF
(autofinancement).
Question n°3. Les APU (4,5 points).
1/ Décrivez rapidement à quel contenu renvoient ces trois composantes ?
Valeur ajoutée issue de la production marchande et non marchande des APU.
DCI : dépenses des APU dont le bénéficiaire est identifiable ou bien qui bénéficient au secteur des
ménages seulement.
DCC : production de services non marchands collectifs (justice, police, armée, etc.)
2/ Calculer la Consommation finale effective des APU ?
CFE = DCC = 169.
3/ Sachant que les prestations sociales en nature délivrées par les APU ont été de 187 milliards,
quel a été le montant des Transferts de biens et services non marchands délivrés par les APU ?
TSNMI = Transferts Services Non Marchands Individuels = DCI – PSN = 321 – 187 = 134.
A quel contenu renvoient ces deux composantes ?
La somme de ces deux composantes constitue les Transferts Sociaux en Nature (TSN).
TSN = TSNMI + PSN.
TSNMI = Production de services non marchands individualisables : éducation publique, santé
publique, culture.
PSN = Prestations sociales en nature : remboursements de soins médicaux (médicaments,
consultations en médecine libérale), aides pour le logement (APL).
Question n°4. Patrimoine des APU (2,5 points).
1/ Que comprennent les ANF des APU ?
Les ANF des APU sont les bâtiments publics (écoles, etc.), les ouvrages de travaux publics (génie
civil : routes, ponts, etc.), ainsi que les éventuels équipements qu’elles détiennent (ordinateurs,
photocopieuses, etc.)
2/ Calculer le patrimoine net des APU en 2011. Commentez.
Patrimoine net = Valeur Nette = Actifs (ANF + AF) – Passifs = 1763 + 922 – 2178 = 507.
Les actifs des APU sont supérieurs à leurs passifs : les APU ont accumulé dans le temps, grâce à
leurs investissements, des biens et ouvrages publics durables en quantité plus grande qu’elles n’ont
accumulée de dettes.
Question 5. Comptes financier de SNF (2 points).
Delta Actifs
Actions
CAF/BF
Total
Compte Financier
Billets de trésorerie
Crédits
Obligations
2
BF
2 Total
Delta Passifs
21
-7
8
-20
2
Le total de la « colonne » de variations de passifs est de 2, donc l’opération « Actions », côté
variation d’actifs, est également égale à + 2 (x = 21 – 7 + 8 – 20).
Question 6 sur le livre « L’économie française 2013 » (2 points).
Les politiques d’austérité mises en œuvre au niveau français (et européen) depuis 2011 visent à
restaurer l’équilibre des finances publiques en faisant revenir, dans un premier temps, le déficit des
APU sous la barre des 3 % de PIB. On espère ainsi réduire le ratio dette publique / PIB, avec l’espoir
de restaurer la confiance des entreprises et des investisseurs et donc, à terme, la croissance
économique.
Cette politique nécessite néanmoins de limiter la progression, voire de réduire les dépenses
publiques et/ou d’accroître la fiscalité sur les agents privés, à un moment où la conjoncture est
déjà déprimée, avec le risque d’accentuer encore la récession. Par un effet boule de neige, on peut
même craindre un creusement des ratios déficit public / PIB et dette publique / PIB, du fait de la
stagnation ou même d’un recul du dénominateur (le PIB) de ces ratios.
Question 7 (bonus). Comptes de Ménages (2 points).
Ménage A
Emplois
Conso. Interméd.
VAB
Total
Emplois
Rému. salariale femme de ménage
EBE
Total
P
0 Production = 100 (PEFP de logement)
+ 75 (P marchande de logement)
+ 25 (PEFP service de ménage)
200
200 Total
Ressources
200
200
E
25 VAB
Ressources
200
175
200 Total
200
PEFP = 100 (production de service de logement autoconsommée) + 25 (production de service de ménage
autoconsommée) = 125. Nota : la valeur de ces productions est estimée au montant du loyer (si ce ménage
louait son logement) pour la première, au montant des rémunérations salariales (versées à la femme de
ménage) pour la seconde.
L'EBE est la rémunération du capital immobilier de ce ménage (A).
UNIVERSITE PARIS I - PANTHEON - SORBONNE
1ère ANNEE DE LICENCE DE SCIENCES ECONOMIQUES
Comptabilité Nationale
(N. Canry, S. Laguérodie et C. Ramaux)
Partiel 2ème session, juin 2012
Durée : 2 heures ; aucun document n’est autorisé ; calculatrice interdite (les calculs
sont simples !) et portables éteints SVP
(Le barème est sur 22 points)
Question n°1 (2 points).
Pourquoi le PIB n’est-il pas évalué à partir de la somme des productions des différentes
branches ?
Question n°2 (3 points).
A partir du tableau ci-dessous (les chiffres sont fictifs afin de faciliter les calculs), calculez la
contribution des salaires et des prestations sociales à la croissance du revenu disponible brut
(RDB) des ménages. En déduire le taux de croissance du RDB. Commentez.
Salaires
Prestations sociales
RDB
Valeur en t
150
25
175
Valeur en t+1
160
30
190
Question n°3 (4 points).
La valeur ajoutée brute des administrations publiques (APU) a été de 328 milliards en 2011 et
celle des SNF de 1004 milliards.
1/ Quelles leçons (notamment sur la fonction des impôts) peut-on tirer de ces chiffres ? (2 pts)
2/ Le PIB s’est quant à lui établi à 1997 milliards en 2011. Que comprend-il en plus de la
contribution des APU et des SNF ? (2 pts)
Question n°4 (7 points).
Selon les comptes des SNF pour l’année 2011, on a (en milliards) : Valeur ajoutée brute (au
coût des facteurs) = 968 ; Salaires et traitements bruts = 514 ; cotisations sociales à la charge
des employeurs = 167
-
Calculer la part des salaires dans la valeur ajoutée brute (au coût des facteurs) des SNF
(1,5 pts)
Calculer l’excédent brut d’exploitation des SNF en 2011 (1,5 pts)
Comment se décompose l’excédent brut d’exploitation ? (2 pts)
Sur longue période (depuis les années 1950 jusqu’à nos jours) quelles ont été les
grandes tendances dans le partage de la valeur ajoutée ? (2 pts)
Question n°5 (3 points).
A partir des éléments suivants (en milliards d’euros) : passifs financiers (21 545), actifs non
financiers (13 298), actifs financiers (21 313), valeur nette détenue par le reste du monde
(232) :
-
Déterminez la valeur du patrimoine national net de deux manières (2 pts)
Expliquez ce que signifie le « 232 » (1 pt)
Question n°6 (3 points).
On considère une économie fermée produisant des fruits et des vêtements. Ces biens sont
produits par des agriculteurs et des artisans. Ils sont ensuite vendus dans des centres de grande
distribution.
La consommation de fruits est de 25, celle de vêtements de 15 (au prix d’acquisition dans les
deux cas). Les marges commerciales sont de 5 pour les fruits, de 3 pour les vêtements. La
TVA collectée est de 2 pour chaque de ces deux biens. Dans cette économie, il n’a pas de
subventions sur les produits ni de marges de transport.
Reproduire puis remplir le tableau ci-dessous :
P
Produit 1 =
Produit 2 =
Produit 3 =
Total
IP
MC
DCF
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1ère ANNEE DE LICENCE DE SCIENCES ECONOMIQUES
Comptabilité Nationale
(N. Canry, S. Laguérodie et C. Ramaux)
Partiel 2ème session, 19 juin 2012
CORRIGE
Question n°1 (2 pts)
Le PIB n’est pas la somme des productions car sinon certaines productions seraient
comptabilisées plusieurs fois : à chaque fois qu’une production fait l’objet d’une CI, elle entre
dans la valeur de la production d’un autre bien (ou service). Il faut donc ne compter que la
valeur des productions qui font l’objet d’une utilisation finale. Pour calculer cela, on fait
somme des productions moins somme des CI.
Questions n°2 (3 pts)
Contribution des salaires = part des salaires en t (150/175=85,7 %) * taux de croissance des
salaires (6,6 %) = 5,7 points de pourcentage.
Contribution des prestations sociales = part des PS en t (25/175=14,3 %) * taux de croissance
des PS (20 %) = 2,8 points de pourcentage.
D’où taux de croissance du RDB = 5,7 + 2,8 = 8,5 %.
Ce sont les salaires qui contribuent le plus à l’augmentation du RDB car en dépit d’une hausse
plus faible que celle des PS, ils constituent la majeure partie du revenu disponible des
ménages.
Question n°3 (4 pts).
1/ La valeur ajoutée (la contribution au PIB des fonctionnaires) est importante : 1/3 de celle des SNF.
Les impôts (on met de côté ici les prélèvements sociaux qui payent des prestations sociales en
espèce ou en nature) ne servent pas à financer l’activité improductive des fonctionnaires, mais à
payer les services non marchands produits par les fonctionnaires.
2/ Le PIB comprend également la VAB des ménages (VAB des Entrepreneurs Individuels, VAB des
ménages non EI = VAB liée à la production de service de logement et VAB liée aux emplois
domestiques) + VAB des Sociétés Financières + les Impôts sur les Produits nets de Subventions sur les
Produits.
Question n°4 (7 pts).
1/ Part salariale dans la VAB des SNF (au coût des facteurs) = (514 + 167) / (968) = 681 / 968 = 70,4%
2/ EBE = 968 – 681 = 287.
3/ Dividendes, intérêts versés, impôts sur les sociétés et épargne des SNF (et par ce biais, la part
autofinancée de leur investissement, c’est-à-dire de leur FBCF).
4/ Pour la part salariale (à savoir l’inverse pour la part de l’EBE) : forte hausse dans les années 1970
puis forte baisse entre 1983 et 1989. Maintien à ce niveau relativement bas (de l’ordre de – 2 pts par
rapport aux 30 Glorieuses) depuis les années 1990.
Précisions possibles : dans la part salariale, forte hausse des cotisations sociales ; dans l’EBE, forte
hausse de la part des dividendes.
Question n°5 (3 pts)
Patrimoine net = ANF + AF – PF = 13298 + 21313 – 21545
Ou patrimoine net = ANF – valeur nette détenue par le reste du monde = 13298 – 232
La valeur nette détenue par le reste du monde n’est rien d’autre que la différence entre les actifs
financiers nationaux – les passifs financiers nationaux.
Question n°6 (3 pts).
Rappelons simplement que, pour la branche « commerce », la production est égale aux
marges commerciales, soit P = MC.
Produit 1 = fruits
Produit 2 = vêtements
Produit 3 = service de commerce
Total
P
18
10
8
36
IP
2
2
0
4
MC
5
3
-8
0
DCF
25
15
0
40
UNIVERSITE PARIS I - PANTHEON - SORBONNE
1ère ANNEE DE LICENCE DE SCIENCES ECONOMIQUES
Comptabilité Nationale
(N. Canry, S. Laguérodie et C. Ramaux)
Partiel 1ère session, 30 avril 2012
Durée : 2 heures ; aucun document n’est autorisé ; calculatrice interdite (les calculs sont
simples !) et portables éteints SVP
Exercice 1 (3 points).
On étudie la production de miel par les agriculteurs d’une économie. Ce miel est soit vendu aux
ménages (par des commerçants), soit consommé par les agriculteurs eux-mêmes, soit utilisé par des
industriels pour la fabrication de gâteaux secs.
Les ménages consomment pour 50 de miel, les agriculteurs pour 10 et les industriels en achètent pour
15. Les marges commerciales sont de 5, la TVA (collectée sur la vente de miel) de 12,5. Les
exportations de miel sont de 1 et le solde commercial en miel de cette économie est de -1,5. Les
agriculteurs perçoivent 10 de subventions sur les produits. Enfin, les stocks de miel ont baissé de 3,5.
1. Quel est le montant, dans cette économie, de : la consommation intermédiaire en miel ? la
consommation finale en miel ? la FBCF en miel ? Justifiez vos réponses. (1,5 pts).
2. Calculez la production de miel au prix de base. (1,5 pts).
Exercice 2 (7 points).
Dans les comptes nationaux de l’année 2010, on peut lire les données suivantes dans le compte des
ménages (en milliards d’euros) :
-Revenu disponible brut des ménages = 1292
-Prestations sociales en espèces (dites prestations sociales « autres que transferts sociaux en nature ») =
416
-Prestations sociales en nature = 181
-Services non marchands individualisables (dits « transferts de biens et services non marchands
individuels ») = 169 (dont 39 milliards versés par les ISBLSM).
1. Que comprend le revenu disponible brut des ménages ? (1 pt)
2. Que comprennent (donner des exemples) les postes prestations sociales en espèces, prestations
sociales en nature et services non marchands individualisables ? (1 pt)
3. Calculez le revenu disponible brut ajusté des ménages. (1 pt)
4. Dans le compte d’affectation des revenus primaires des ménages, il est indiqué que ceux-ci
disposent en « ressources » de 275 milliards d’euros de « cotisations sociales à la charge des
employeurs ». Comment expliquer cela ? (1 pt)
5. Dans le compte des administrations publiques, il est indiqué que leur consommation finale
effective est égale à 169 milliards d’euros. A quoi correspond cette consommation finale
effective des administrations publiques ? (1 pt)
6. Les impôts et les cotisations sociales sont souvent présentés dans le débat public comme un
« fardeau » qu’il conviendrait dans tous les cas d’alléger. Que donnent à voir sur ce sujet les
données présentées dans les questions précédentes ? (2 pts)
Exercice 3 (5 points).
On suppose une économie mondiale composée de deux pays A et B qui utilisent la même devise.
Chaque pays se compose de ménages, de sociétés et d’administrations publiques.
On donne les informations suivantes : concernant le pays A, les ménages ont une capacité de
financement (CF) nulle, les SNF ont un besoin de financement (BF) de 20. L’économie nationale B
dégage une CF de 30. Les ménages du pays B dégagent notamment une CF de 40.
1.
2.
3.
4.
Déterminez le BF des APU du pays A. (1 pt)
Quelle est selon vous la position commerciale de B vis-à-vis de A ? (1 pt)
Que finance la CF des ménages du pays B ? (1 pt)
On suppose que ces ménages du pays B ont acheté des obligations d’Etat pour 48. Ils ont
revendu des actions pour 4. Certains ménages ont souscrit des crédits immobiliers pour 10
tandis que d’autres ont remboursé des crédits à la consommation pour 6.
Dressez le compte financier de ces ménages. (2 pts)
Exercice 4 (3 points).
On considère une économie fermée dans laquelle le patrimoine net des ménages en t est de 100. Au
cours de l’année (t+1), les ménages ont acheté des titres pour 20 et des biens immobiliers pour 15. La
consommation de capital fixe est de 3. Le patrimoine net des ménages à la fin de (t+1) est estimé à
142.
1. Expliquez comment on passe du patrimoine en t à celui en (t+1). Indiquez notamment quel
poste important ne figure pas dans l’énoncé. Combien vaut ce poste ? Expliquez. (1 pt)
2. De quoi se compose le patrimoine net national de cette économie (fermée) ? (1 pt)
3. Pourquoi un krach financier va-t-il affecter le patrimoine net des ménages mais pas celui de la
nation considérée ? (1 pt)
Exercice 5 (4 points).
On donne les informations suivantes (en milliards d’euros) relatives à une économie (pays 1) pour
l’année 2010 : FBCF = 406 ; DCF = 1554 ; variations de stocks = 12. Rémunérations des salariés
versées par les sociétés = 682 (dont 2 versées à des unités non résidentes), par les APU et les ISBLSM
= 261 et par les ménages = 43. EBE de l’ensemble des secteurs institutionnels = 537 et revenu mixte
des entrepreneurs individuels = 123. Exportations = 501 ; Importations = 538. Impôts sur la production
et les importations = 289 (dont 2 versés aux institutions européennes). Rémunérations salariales
versées par le reste du monde à des unités résidentes = 9 ; revenus de la propriété versés par des unités
résidentes à des unités non résidentes = 164 ; revenus de la propriété reçus du reste du monde = 161.
1. Calculer le PIB 2010 de ce pays de deux façons différentes. (2 pts).
2. Calculer le RNB 2010. Commentez. (1 pt).
Par comparaison, on fournit les données suivantes à prix courants pour un autre pays (pays 2) :
PIB
181 078
Revenus primaires reçus du reste du monde
68 060
Revenus primaires versés au reste du monde
99 044
dont revenus de la propriété et de l’entreprise versés
80 000
RNB
150 094
3. Quelles peuvent être les caractéristiques économiques du pays 2 ? (1 pt)
UNIVERSITE PARIS I - PANTHEON - SORBONNE
1ère ANNEE DE LICENCE DE SCIENCES ECONOMIQUES
Comptabilité Nationale
(N. Canry, S. Laguérodie et C. Ramaux)
Partiel 1ère session, 30 avril 2012
Corrigé
Exercice 1 (3 points).
On étudie la production de miel par les agriculteurs d’une économie. Ce miel est soit vendu aux
ménages (par des commerçants), soit consommé par les agriculteurs eux-mêmes, soit utilisé par des
industriels pour la fabrication de gâteaux secs.
Les ménages consomment pour 50 de miel, les agriculteurs pour 10 et les industriels en achètent pour
15. Les marges commerciales sont de 5, la TVA (collectée sur la vente de miel) de 12,5. Les
exportations de miel sont de 1 et le solde commercial en miel de cette économie est de -1,5. Les
agriculteurs perçoivent 10 de subventions sur les produits. Enfin, les stocks de miel ont baissé de 3,5.
1. Quel est le montant, dans cette économie, de : la consommation intermédiaire en miel ? La
consommation finale en miel ? De la FBCF en miel ? Justifiez vos réponses. (1,5 pts).
CI = 15 – DCF = 60 – FBCF = 0
2. Calculez la production de miel au prix de base. (1,5 pts).
P = 50 + 10 + 15 – 5 – 12,5 – 1,5 – 3,5 + 10 = 62,5
Exercice 2 (7 points).
Dans les comptes nationaux de l’année 2010, on peut lire les données suivantes dans le compte des
ménages (en milliards d’euros) :
- Revenu disponible brut des ménages = 1292
- Prestations sociales en espèces (dites prestations sociales « autres que transferts sociaux en nature »)
= 416
- Prestations sociales en nature = 181
- Services non marchands individualisables (dits « transferts de biens et services non marchands
individuels ») = 169 (dont 39 milliards versés par les ISBLSM).
1. Que comprend le revenu disponible brut des ménages ? (1 pt)
Le revenu disponible brut (RDB) des ménages comprend les revenus d'activité (salaires et
traitements bruts augmentés des bénéfices des entrepreneurs individuels), les revenus du
patrimoine et les prestations sociales en espèce, moins les impôts directs (impôts sur le revenu,
taxe d’habitation, CSG…) et les cotisations sociales salariales. Le RDB est la notion usuellement
mobilisée pour apprécier le pouvoir d’achat des ménages
2. Que comprennent (donner des exemples) les postes prestations sociales en espèces, prestations
sociales en nature et services non marchands individualisables ? (1 pt)
Les prestations sociales en espèces (dites prestations sociales « autres que transferts sociaux en
nature ») comprennent les pensions de retraite principalement, mais aussi les allocations
familiales, les allocations chômage, les indemnités journalières pour maladie. Le bénéficiaire de
ces prestations utilise les sommes correspondantes à sa guise (achat de nourriture, de livre
d’économie…).
Les prestations sociales en nature (PSN) correspondent à la prise en charge par les APU de frais
engagés par les ménages (remboursement des médicaments et de consultations de médecine
libérale, allocation logement couvrant une partie du loyer…). Il s’agit donc de services et biens
marchands (ie vendus par des médecins, des firmes pharmaceutiques, etc.) qui sont ensuite pris
en charge (remboursées) par les APU.
Les services non marchands individualisables (dits « transferts de biens et services non marchands
individuels ») (SNMI) correspondent à des productions des APU qui sont délivrées
essentiellement gratuitement aux ménages (hôpital public, éducation…)
(Pas demandé : les PSN + SNMI = transferts sociaux en nature, TSN)
3. Calculer le revenu disponible brut ajusté des ménages. (1 pt)
Le RDBA = RDB + PSN + SNMI = 1292 + 181 + 169 = 1642
4. Dans le compte d’affectation des revenus primaires des ménages, il est indiqué que ceux-ci
disposent en « ressources » de 275 milliards d’euros de « cotisations sociales à la charge des
employeurs ». Comment expliquer cela ? (1 pt)
Par convention, les comptes nationaux considèrent que les cotisations sociales à la charge des
employeurs » sont perçus par les ménages… lesquels les reversent ensuite (dans le compte de
distribution secondaire des revenus) aux APU. Dans la réalité les entreprises versent directement
les cotisations « employeurs » aux APU (de même qu’elles versent directement les cotisations
« salariales »). Mais cette convention a un grand mérite : elle montre que toutes les cotisations
(salariées mais aussi employeurs) font partie de la masse salariale. En retour il est donc légitime
de considérer que les prestations sociales financées par cotisation sont du salaire, du salaire
indirect (ou socialisé). Ainsi un retraité ou un chômeur (indemnisé au titre de l’assurance
chômage) peuvent être considérés comme des « salariés » (dans le sens où ils touchent une
fraction la masse salariale)… mais sans emploi.
5. Dans le compte des administrations publiques, il est indiqué que leur consommation finale
effective est égale à 169 milliards d’euros. A quoi correspond cette consommation finale
effective des administrations publiques ? (1 pt)
La CFE des APU correspond à la DCF non individualisable des APU (police, armée, justice…)
6. Les impôts et les cotisations sociales sont souvent présentés dans le débat public comme un
« fardeau » qu’il conviendrait dans tous les cas d’alléger. Que donnent à voir sur ce sujet les
données présentées dans les questions précédentes ? (2 pts)
Les impôts et les cotisations sociales ne sont pas que des charges. Ils servent à financer des
prestations sociales en espèces, à rembourser certaines dépenses sociales (médicaments…) et
à payer les biens et services non marchands produits par les APU.
Si on ajoute les prestations sociales en espèces, les prestations sociales en nature et les SNMI
(sans même parler des services non marchands non individualisables), on arrive à plus de
40% du RDBA.
Exercice 3 (5 points).
On suppose une économie mondiale composée de deux pays A et B qui utilisent la même devise.
Chaque pays ce compose de ménages, de sociétés et d’administrations publiques.
On donne les informations suivantes : concernant le pays A, les ménages ont une capacité de
financement (CF) nulle, les SNF ont un besoin de financement (BF) de 20. L’économie nationale B
dégage une CF de 30. Les ménages du pays B dégagent notamment une CF de 40.
1. Déterminer le BF des APU du pays A. (1 pt)
Le pays A dans son ensemble a un BF de – 30 (dont – 20 pour les sociétés) . Donc BF des
APU = – 10.
2. Quelle est selon vous la position commerciale de B vis-à-vis de A ? (1 pt)
La position financière d’un pays vis-à-vis de l’extérieur est étroitement corrélée au solde
commercial du pays : le pays B doit donc avoir un fort excédent commercial vis-à-vis de
A (qui a quant à lui un déficit commercial vis-à-vis de B).
3. Que finance la CF des ménages du pays B ? (1 pt)
La CF des ménages de B finance le BF des autres secteurs institutionnels de ce pays mais
également le BF des sociétés et des APU du pays A (que les ménages de A ne sont pas en
mesure de financer car le CF est nulle).
4. On suppose que ces ménages du pays B ont acheté des obligations d’Etat pour 48. Ils ont
revendus des actions pour 4. Certains ménages ont souscrits des crédits immobiliers pour 10
tandis que d’autres ont remboursés des crédits à la consommation pour 6.
Dresser le compte financier de ces ménages. (2 pts)
Côté variation du Passif :
Crédits = 10 – 6 = 4
CF = 40
Total = 44
Côté variation de l’Actif :
Obligations = 48
Actions = – 4
Total = 44.
Exercice 4 (3 points).
On considère une économie fermée dans laquelle le patrimoine net des ménages en t est de 100. Au
cours de l’année (t+1), les ménages ont acheté des titres pour 20 et des biens immobiliers pour 15. La
consommation de capital fixe est de 3. Le patrimoine net des ménages à la fin de (t+1) est estimé à
142.
1. Expliquez comment on passe du patrimoine en t à celui en (t+1). Indiquez notamment quel
poste important ne figure pas dans l’énoncé. Combien vaut ce poste ? Expliquez. (1 pt)
Patrimoine (t+1) (142) = Patrimoine (t) (100) + Nouveaux Actifs acquis (20 + 15) – CCF
(3) + Réévaluation (+ 10, par déduction). Le poste/compte de « Réévaluation » sert à
tenir compte de l’évolution du prix/cours des actifs patrimoniaux (titres, biens
immobiliers) détenus par les agents.
2. De quoi se compose le patrimoine net national de cette économie (fermée) ? (1 pt)
Le patrimoine net d’un agent se compose des Actifs Financiers et Non Financiers
détenus par cet agent auxquels on soustrait ses engagements financiers figurant à son
Passif.
Au niveau national et en économie fermée, Actifs Financiers = Passifs financiers (un titre
émis figure au Passif de l’émetteur et à l’Actif de l’acheteur/détenteur). Le patrimoine
net se compose donc uniquement des Actifs Non Financiers de l’économie : biens
immobiliers des particuliers et des entreprises + tous les autres biens capitaux détenus
par les entreprises (équipements, etc.)
3. Pourquoi un krach financier va-t-il affecter le patrimoine net des ménages mais pas celui de la
nation considérée ? (1 pt)
Les ménages détiennent des actions à leur Actif (financier) mais pas à leur Passif ; une
baisse du cours des actions baisse donc la valeur de leur Actif sans modifier leur Passif,
ce qui réduit d’autant leur patrimoine net ; Au Niveau national, comme indiqué
précédemment, chaque action figure à la fois à l’Actif et au Passif du compte (Actif des
ménages, Passif des sociétés) : les deux effets se neutralisent exactement au niveau de
l’ensemble de la nation (le patrimoine net national ne contient pas de titres financiers et
est insensible aux variations des actifs financiers… à condition d’être en économie
fermée).
Exercice 5 (4 points).
On donne les informations suivantes (en milliards d’euros) relatives à une économie (pays 1) pour
l’année 2010 : FBCF = 406 ; DCF = 1554 ; variations de stocks = 12. Rémunérations des salariés
versées par les sociétés = 682 (dont 2 versées à des unités non résidentes), par les APU et les ISBLSM
= 261 et par les ménages = 43. EBE de l’ensemble des secteurs institutionnels = 537 et revenu mixte
des entrepreneurs individuels = 123. Exportations = 501 ; Importations = 538. Impôts sur la production
et les importations = 289 (dont 2 versés aux institutions européennes). Rémunérations salariales
versées par le reste du monde à des unités résidentes = 9 ; revenus de la propriété versés par des unités
résidentes à des unités non résidentes = 164 ; revenus de la propriété reçus du reste du monde = 161.
1. Calculer le PIB 2010 de ce pays de deux façons différentes. (2 pts).
PIB = 682 + 261 + 43 + 537 + 123 + 289 = 1935 ou PIB = 1554 + 406 + 12 – 37 = 1935.
2. Calculer le RNB 2010. Commentez. (1 pt).
RNB = 1935 + 9 – 164 – 2 + 161 – 2 = 1937, donc pas de grande différence entre PIB et
RNB.
Par comparaison, on fournit les données suivantes à prix courants pour un autre pays (pays 2) :
PIB
181 078
Revenus primaires reçus du reste du monde
68 060
Revenus primaires versés au reste du monde
99 044
Dont revenus de la propriété et de l’entreprise versés
80 000
RNB
150 094
3. Quelles peuvent être les caractéristiques économiques du pays 2 ? (1 pt)
Pays qui accueille des filiales d’entreprises étrangères, qui reversent une partie de leurs
bénéfices aux maisons mères ; petit pays ouvert et attractif pour les entreprises
internationales mais qui en paie un certain prix (revenu dispo inférieur à richesse créée
sur son sol).
UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHÉON SORBONNE
UFR de Sciences Economiques
e
Licence 1 année
Microéconomie
Examen du 20 avril 2013
Durée de l'épreuve: 2 heures
A. Lorsque deux biens sont parfaitement substituables, les courbes d’indifférence sont en forme de « L ». Vrai – Faux – Illustrez
et justifiez votre réponse (graphique possible)
Faux (c’est une droite de pente négative). Exemple : coca zero et coca light pour quelqu’un qui ne ferait pas la différence.
B. Donald est un sportif accompli. Il aime beaucoup la boxe française. D’ailleurs, il la préfère à l’alpinisme qu’il pratique
occasionnellement, au moment des vacances. Et si on lui demandait de choisir entre l’alpinisme et la natation, il répondrait qu’il
préfère l’alpinisme. Mais il est aussi quelqu’un de pacifique : il préfère nager plutôt que pratiquer un sport de combat, comme la
boxe française.
Quelle propriété (axiome) fondamentales du comportement des consommateurs se trouve mise en question par cette attitude ?
Expliquez.
Transitivité : ∀ x, y, z ∈ X, xRy et yRz ⇒ xRz [Bien sûr, la formalisation n’est pas nécessaire pour avoir la totalité des points)
C. En se déplaçant sur une même courbe d’indifférence entre des pommes et des poires, plus Donald a de pommes, plus il en
exigera pour sacrifier une poire. Que pouvez-vous dire de son taux marginal de substitution ? Expliquez et illustrez
graphiquement.
Le taux marginal de substitution est décroissant. Sur le graphique, pommes en abscisse (x1), poires en ordonnées (x2), par
exemple. L’étudiant pourra interpréter l’énoncé en expliquant que TMS = -dx2/dx1 est plus petit lorsque x1 augmente en
présentant deux situations.
D. On propose à Donald de choisir entre deux loteries. La première (L1), lui donne 1 chance sur 2 de ne rien gagner du tout, et 1
chance sur 2 de gagner 49 euros. La deuxième (L2), lui donne 7 chances sur 10 de ne rien gagner et 3 sur 10 de gagner 100 euros.
1/2
On suppose que le comportement dans le certain de Donald est décrit par une fonction d’utilité U(x) = x (où x représente une
somme d’argent en euros).
1) Quel est le gain espéré de chaque loterie ? Si on devait s’en tenir au seul critère du gain espéré, quelle loterie serait
choisie ?
2) Quelle est l’espérance d’utilité de chaque loterie ? Si le comportement de Donald est conforme à l’hypothèse d’utilité
espérée, quelle loterie choisira-t-il ?
3) Déterminez l’équivalent certain de chaque loterie et comparez le avec vos réponses à la question a. Quelle conclusion
en tirez-vous concernant l’attitude face au risque de Donald ?
4) En quoi cela éclaire-t-il vos réponses aux questions a. et b. ?
1. E(L1) = 0 . 0,5 + 49 . 0,5 = 24,5. E(L2) = 0 . 0,7 + 100 . 0,3 = 30. L2 serait choisie, puisqu’elle rapporterait le plus grand gain
moyen.
1/2
1/2
2. EU(L1) = 0,5 . u(0) + 0,5 . u(49) = 0,5 . 49 = 3,5. EU(L2) = 0,7 . u(0) + 0,3 . u(100) = 0,3 . 100 = 3. L1 est choisie selon
l’hypothèse d’utilité espérée.
1/2
1/2
1/2
1/2
3. e1 et e2 sont tels que u(e1) = EU(L1) et u(e2) = EU(L2). Donc, e1 = 0,5 . 49 ⇒ e1 = 12,25 ; e2 = 0,3 . 100 ⇒ e2 = 9.
Pour chaque loterie, l’équivalent certain est inférieur à la moyenne. Ce qui constitue une caractérisation de l’aversion face au
risque. (NB : on pourra aussi accepter que les étudiants expliquent que comme u(x) est concave, il y a de l’aversion face au
risque (au moins dans le cadre de l’utilité espérée))
4. L2 peut rapporter plus, mais avec une probabilité moindre. Elle est donc plus risquée que L1. Comme Donald a de l’aversion
face au risque, cela explique qu’il préfère L1, même si le gain moyen est plus faible.
E. On propose à Donald, qui vit à la montagne, de choisir entre deux paris sur les conditions météorologiques à l’occasion du
premier week-end de janvier. On suppose que celles-ci peuvent être réduites à trois situations : 1) il pleut ; 2) il neige ; 3) il fait
beau.
• Pari A : Quel que soit le temps, Donald gagne 500 euros.
• Pari B : S’il pleut, il ne gagne rien du tout ; s’il neige, il gagne 500 euros ; s’il fait beau, il gagne 2500 euros.
On demande encore à Donald de choisir entre deux autres paris, toujours sur les conditions météorologiques :
• Pari C : S’il pleut ou s’il fait beau, Donald gagne 500 euros ; s’il neige, il ne gagne rien du tout.
• Pari D : S’il pleut ou s’il neige, Donald ne gagne rien du tout ; s’il fait beau, Donald gagne 2500 euros.
1) Quels sont les états du monde auxquels Donald est confronté ?
2) Construisez un tableau donnant les gains de Donald pour chaque pari (A, B et C, D) selon l’état du monde réalisé.
3) Pour le premier choix qui lui est proposé, Donald préfère A à B. Pour le second choix, il préfère D à C. Le ‘principe de la
chose sûre’ est-il respecté ? (Conseil : commencez par regarder ce qui se passe s’il neige). Que peut-on en conclure sur
la conformité des choix de Donald avec l’hypothèse d’utilité espérée ?
[L’exercice est une transposition du paradoxe d’Allais]
1. Etats du monde : S1 = il pleut ; S2 = il neige ; S3 = il fait beau.
2.
Etats du monde
S1
S2
S3
A
500
500
500
Paris
B
0
500
2500
Etats du monde
S1
S2
S3
C
500
0
500
Paris
D
0
0
2500
3. Non. On remarque que s’il neige (S2), A et B donnent le même gain (500 euros) ainsi que C et D (0 euros). Et s’il ne neige pas
(S1 ou S3), A donne les mêmes gains que C, et B donne les mêmes gains que D. Le principe de la chose sûre devrait conduire
Donald, s’il préfère A à B, à préférer aussi C à D. Ce qui n’est pas le cas. Ses choix ne peuvent donc être représentés par une
fonction d’utilité espérée de type U = π1 u(x1) + π2 u(x2) + π3 u(x3)
1/2
1/2
F. La production de blé est donnée par la fonction q = 100(L K ).
1) Si la quantité du facteur capital est de 4, montrez que la productivité marginale du travail est décroissante. De
même, si la quantité de travail est de 49, montrez que la productivité marginale du capital est décroissante
-1/2
Pour K=4, la productivité marginale du travail est PmL = 100 L , qui est une fonction décroissante.
-1/2
Pour L=49, la productivité marginale du capital est PmK = 350 K , qui est une fonction décroissante.
2) Cette fonction de production est-elle à rendements d’échelle croissants, constants ou décroissants ?
Rendements d’échelle constants (il faut le démontrer avec f (tL, tK)= tf(L,K), ou l’illustrer de façon élémentaire avec, par
exemple, t=2).
G. La fonction de coût de court terme d’une entreprise produisant des téléviseurs est donnée par : C = 200 + 55q où C est le coût
total (en milliers d’euros) et q la quantité produite (en milliers d’unités).
1) Quel est le coût fixe de l’entreprise ?
CF = 200. 000 €
2) Si l’entreprise produit 100 000 téléviseurs, quel sera son coût variable moyen ? Le coût variable moyen dépend-il ici
du nombre d’unités produites ?
CV = 55q. Ici q = 100, donc CVmoyen = 5.500/100 = 55 = 55.000 €.
On a CVmoyen = 55q/q = 55, donc indépendant ici du nombre d’unités produites
3) Quel est son coût marginal ? Dépend-il du nombre d’unités produites ?
On a Cm= 55, donc = CVmoyen, indépendant du nombre d’unités produites. Faire remarquer qu’on a toujours cette égalité si la
fonction de coût est linéaire.
H. Vous dirigez une entreprise produisant des montres qui vend sur un marché concurrentiel. Votre coût de production est C =
2
200 + 2q , où q est le niveau de production et C le coût total.
1) Quel est le coût marginal ?
Cm = 4q
2) Si le prix de vente d’une montre est de 100 €, combien devrez- vous en vendre pour maximiser le profit ?
Il faut égaliser recette marginale et coût marginal : P = Rm = Cm. D’où 4q=100 et q=25
3) Quel sera votre profit dans ce cas
2
Π =recette moins coût : R - C. Ici R = 100x25 = 2500€. C = 200 + 2x25 = 1450. D’où Π = 1050€
Notations
A
B
C
0,5
0,5
1,5
D
1
1
2
1,5
3
1,5
4
1,5
1
1
E
2
2
F
3
2
1
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2
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G
2
1
3
1
1
0,5
H
2
0,5
3
1
UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHÉON SORBONNE UFR de Sciences Economiques e
Licence 1 année Microéconomie Examen du 30 avril 2013 Durée de l'épreuve: 2 heures E. Vrai ou faux ? Justifiez largement votre réponse, au besoin en vous appuyant sur des représentations graphiques. 1) L’offre de travail est toujours croissante avec le taux de salaire. Faux : elle est croissante si l’effet de substitution l’emporte sur l’effet de revenu, mais décroissante dans le cas contraire. Une figure est bienvenue. 2) Quand la productivité moyenne est décroissante, la productivité marginale est inférieure à la productivité moyenne. Vrai. Faire une figure qui montre la productivité marginale au-­‐dessus de la productivité moyenne tant que la productivité moyenne est croissante, puis la productivité marginale coupe la productivité moyenne au maximum de celle-­‐ci et passe au-­‐
dessous pour la partie décroissante de la productivité moyenne. 3) Si une entreprise peut, pour produire, utiliser indifféremment deux travailleurs à temps plein ou trois travailleurs à temps partiel dans un emploi donné, alors la production est à facteurs complémentaires et les isoquantes sont coudées. Faux : les deux facteurs de production sont infiniment substituables et les isoquantes sont linéaires (de pente -­‐3/2 si on met les travailleurs à T plein en abscisse et ceux à T partiel en ordonnée) 4) Il n’y a pas de différence entre le profit économique et le surplus du producteur. Faux : c’est vrai seulement s’il n’y a pas de coûts fixes. Dans le cas contraire, le profit est égal au surplus moins les coûts fixes. 1/2 1/2
F. La production de blé est donnée par la fonction q = 100(L K ). 1) Si la quantité du facteur capital est de 4, montrez que la productivité marginale du travail est décroissante. De même, si la quantité de travail est de 49, montrez que la productivité marginale du capital est décroissante -­‐1/2
Pour K=4, la productivité marginale du travail est PmL = 100 L , qui est une fonction décroissante. -­‐1/2
Pour L=49, la productivité marginale du capital est PmK = 350 K , qui est une fonction décroissante. 2) Cette fonction de production est-­‐elle à rendements d’échelle croissants, constants ou décroissants ? Rendements d’échelle constants (il faut le démontrer avec f (tL, tK)= tf(L,K)). G. La fonction de coût de court terme d’une entreprise produisant des téléviseurs est donnée par : C = 200 + 55q où C est le coût total (en milliers d’euros) et q la quantité produite (en milliers d’unités). 1) Quel est le coût fixe de l’entreprise ? CF = 200. 000 € 2) Si l’entreprise produit 100 000 téléviseurs, quel sera son coût variable moyen ? Le coût variable moyen dépend-­‐il ici du nombre d’unités produites ? CV = 55q. Ici q = 100, donc CVmoyen = 5.500/100 = 55 = 55.000 €. On a CVmoyen = 55q/q = 55, donc indépendant ici du nombre d’unités produites 3)
Quel est son coût marginal ? Dépend-­‐il du nombre d’unités produites ? On a Cm= 55, donc = CVmoyen, indépendant du nombre d’unités produites. Faire remarquer qu’on a toujours cette égalité si la fonction de coût est linéaire. 4)
Pour une production de 100.000 téléviseurs, quel est le coût fixe moyen ? On a CFmoyen = 200/100 = 2, donc 2000€ 5)
Supposons que l’entreprise emprunte de l’argent pour agrandir son usine. Son coût fixe augmente de 50.000 €, mais son coût variable moyen passe à 45.000 € pour 1000 unités. Il faut maintenant prendre en compte dans le coût total le coût des intérêts. Supposons que chaque augmentation du taux d’intérêt d’un point de pourcentage augmente le coût total de 3000 €. Déterminez la nouvelle fonction de coût. On a maintenant : -­‐ un coût fixe de 250 (200 + 50) 1.
2.
Un coût variable de 45q Un coût des intérêts de : 3i D’où la nouvelle fonction de coût total : C = 250 + 45q + 3i H. Vous dirigez une entreprise produisant des montres qui vend sur un marché concurrentiel. Votre coût de production est C = 2
200 + 2q , où q est le niveau de production et C le coût total. 1) Quel est le coût marginal ? Cm = 4q 3)
Si le prix de vente d’une montre est de 100 €, combien devrez-­‐ vous en vendre pour maximiser le profit ? Il faut égaliser recette marginale et coût marginal : P = Rm = Cm. D’où 4q=100 et q=25 4)
Quel sera votre profit dans ce cas 2
Π =recette moins coût : R -­‐ C. Ici R = 100x25 = 2500€. C = 200 + 2x25 = 1450. D’où Π = 1050€ E : 1) : 1; 2) : 0,5; 3) : 0,5; 4) : 0,5 ; ;F 1) : 1 2) : 0,5; G 1) : 0,5; 2) : 1; 3) : 0,5; 4) :0,5; 5):1,5 points ;H : 1) :0,5 ;2) : 0,5 3) :1 !"#$%&'#()!*+&#'!,!*+"(-)."!'.&/.""%!
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Théories Economiques Comparées 1 : Prix et
Répartition1
Annales des sujets de partiel par thèmes
Nb : le partiel consiste en une dissertation (un sujet à traiter au choix parmi deux), à effectuer
en deux heures. Aucun document n’est autorisé à l’exception d’un dictionnaire pour les non
francophones.
Sujets sur les Classiques
Juin 2001
En quoi la théorie de David Ricardo lui permet-elle de justifier sa position sur les Corn Laws
ou « lois sur les blés* » ?
(* Les lois sur les blés — ou Corn Laws — étaient une législation limitant notamment les
importations de blé étranger).
Septembre 2002
Expliquez pourquoi, pour Ricardo, l’intérêt des propriétaires fonciers est toujours en
opposition avec celui du consommateur et du manufacturier.
Juin 2003
Expliquez ce passage des Principes de l’économie politique et de l’impôt de Ricardo :
« Dans une société qui progresse, et pour un temps indéfini, le prix de marché du travail peut
se maintenir constamment au-dessus de son prix naturel, bien qu’il ait tendance à s’y
conformer. En effet, il se peut qu’une nouvelle demande de travail provoquée par une
augmentation du capital ne soit pas encore satisfaite que, déjà, une nouvelle augmentation de
capital produit le même effet, de sorte que, si l’augmentation du capital est graduelle et
constante, la demande de travail peut stimuler de façon continue l’accroissement de la
population. »
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
!
!Anciennement Théories de la Valeur et de la Répartition!
Page 47
Septembre 2003
Analysez cette citation de David Ricardo :
« (…) les taux de profit sont déterminés par la facilité ou la difficulté à se procurer de la
nourriture. C’est un principe très important… ». (Correspondance, 1814)
N.B. « les taux de profit » correspondent aux valeurs successives du taux naturel de profit.
Juin 2006
Expliquez ce passage des Principes de l’économie politique et de l’impôt de Ricardo :
« Nous retrouvons donc ce que nous recherchions précédemment : en tous temps et en tous
lieux, les profits dépendent de la quantité de travail requise sur cette terre, ou avec ce capital,
qui ne rapporte pas de rente, pour fournir aux travailleurs les biens nécessaires. Les effets de
l’accumulation sont donc différents selon les pays, et dépendent principalement de la fertilité
de la terre. Aussi vaste qu’un pays puisse être, si la terre y est de médiocre qualité, et si
l’importation des denrées alimentaires y est interdite, la moindre accumulation du capital
s’accompagnera d’une importante réduction du taux de profit et d’une augmentation rapide de
la rente ; par contre, dans un pays peu étendu mais fertile, dans lequel, en particulier,
l’importation des vivres est libre, on peut accumuler une grande quantité de capital sans
grande diminution du taux de profit, et sans que la rente de la terre n'augmente
considérablement. »
Septembre 2006
Pourquoi, selon Adam Smith, le degré de développement de la division du travail et la
proportion entre travailleurs productifs et improductifs constituent-elles les deux principaux
facteurs de la richesse des nations ?
Septembre 2007
Avantages et limites de la division du travail chez Adam Smith.
Juin 2008
Expliquez ce passage de Ricardo :
« Tout au long de cet ouvrage, je tente de démontrer que le taux de profit ne peut jamais
croître, si ce n’est sous l’effet d’une baisse des salaires, et que l’on ne peut avoir de baisse
durable des salaires si ce n’est à la suite d’une baisse des biens nécessaires dans lesquels les
salaires sont dépensés ». (Principes de l’économie politique et de l’impôt)
Page 48
Septembre 2011
Prix naturel et prix courant (prix de marché) chez les classiques (vous répondrez à cette
question en mobilisant vos connaissances sur Smith et/ou Ricardo).
Sujets sur Marx
Septembre 2001
Que Marx veut-il montrer lorsqu’il traite de la formule générale du capital et de sa
contradiction ?
Juin 2002
Pourquoi, selon Marx, l’exploitation ne remet-elle pas en cause l’hypothèse selon laquelle les
marchandises s’échangent à leur valeur ?
Septembre 2002
En quoi l’articulation valeur d’usage-valeur d’échange de la force de travail permet-elle, selon
Marx, d’expliquer l’origine de la plus-value ?
Septembre 2004
Pourquoi, selon Marx, les travailleurs devraient-ils « effacer cette devise conservatrice : « un
salaire équitable pour une journée de travail équitable », et inscrire le mot d’ordre
révolutionnaire : « abolition du salariat ! » ?»
Septembre 2006
Commentez ce passage du Capital de Karl Marx :
« La circulation de l’argent comme capital possède au contraire son but en elle-même : car ce
n’est que par ce mouvement toujours renouvelé que la valeur continue à se faire valoir . Le
mouvement du capital n’a donc pas de limites » (Karl Marx, Le Capital, Livre I).
Juin 2007
Dans quel sens, selon Marx, la plus-value ne peut-elle pas naître dans la sphère de la
circulation ?
Page 49
Septembre 2007
Quelle est l’origine de la plus-value selon Marx ?
Juin 2011
Dans quel sens le concept de force de travail permet-il selon Marx de résoudre la
contradiction de la formule générale du capital ?
Septembre 2011
Pourquoi la définition du salaire comme prix du travail est-elle un non sens selon Marx ?
Sujets transversaux sur les Classiques et Marx
Septembre 2001
Commentez ce passage de Karl Marx :
« M. Ricardo évite assez ingénieusement une difficulté qui, à première vue, menace
d’infirmer sa doctrine que la valeur dépend de la quantité de travail employée dans la
production. Si l’on prend ce principe à la lettre, il en résulte que la valeur du travail dépend de
la quantité de travail employée à le produire, — ce qui est évidemment absurde. »
Juin 2003
Le travail est-il une marchandise ? A l’aide des théories économiques de Ricardo et de Marx,
explicitez les enjeux de cette question.
Septembre 2003
« A la surface de la société bourgeoise, la rétribution du travailleur se présente comme le
salaire du travail » (Karl Marx, Le Capital, chapitre XIX)
« Le capital n’est (…) pas seulement, comme dit Adam Smith, le pouvoir de commandement
sur le travail d’autrui ; mais il est essentiellement le pouvoir de commander un travail non
payé. » (Karl Marx, Le Capital, chapitre XVIII)
A la lumière de ces deux passages, dégagez la conception du salaire de Marx, en montrant en
quoi elle s’oppose à celle des Classiques.
Page 50
Juin 2004
« L’aiguillon puissant, le grand ressort de la production capitaliste, c’est la nécessité de faire
valoir le capital ; son but déterminant, c’est la plus grande extraction possible de plus-value »
Commentez ce passage de Marx et comparez la manière dont Marx et Smith abordent le
problème du développement capitaliste de la division du travail.
Juin 2006
Exposez la façon dont K. Marx aborde le problème de l’origine du profit et précisez en quoi
K. Marx se distingue de D. Ricardo sur cette question.
Sujets sur les néoclassiques (dont sujets transversaux)
Juin 2001
« La société est accusée “ d'exploiter le travail ”. “ Les travailleurs ”, dit-on, “ sont
régulièrement volés de ce qu'ils produisent. Tout ceci se passe sous couvert de la loi, et via le
fonctionnement naturel de la concurrence. ” Si ce chef d'accusation était justifié, tout honnête
homme devrait devenir socialiste ; et son ardeur à transformer le système industriel mesurerait
et exprimerait alors son sens de la justice. » (John Bates Clark, La répartition de la richesse)
En vous appuyant sur cette citation, montrez en quoi le projet théorique de Clark peut être
interprété comme une réponse à la théorie de l’exploitation de Marx.
Juin 2002
Quels sont les enjeux de l’hypothèse de Clark selon laquelle non seulement le travail, mais
aussi le capital, est productif.
Juin 2004
L’intérêt des travailleurs est-il en opposition avec celui des capitalistes ? (Vous répondrez à
cette question à travers les théories étudiées cette année en théorie économique)
Septembre 2004
Le rôle de l'entrepreneur chez les classiques et les néo-classiques.
Page 51
Juin 2007
« La préoccupation (…) du système néo-classique fut avant tout d’élever les profits au même
niveau de respectabilité morale que les salaires » (Joan Robinson, Economic Philosophy,
1962, p. 58).
A la lumière des théories de la répartition de Ricardo (ou de Marx) et de Clark, expliquez ce
propos de Joan Robinson.
Juin 2008
« Le bien-être des classes laborieuses dépend du montant qu'elles obtiennent ; mais leur
attitude envers les autres classes — et, en conséquence, la stabilité de l'ordre social — dépend
principalement de l'adéquation de ce montant, quel qu'il soit, avec ce qu'elles ont produit. Si
elles créent une faible part de la richesse et en obtiennent la totalité, elles ne chercheront pas à
faire la révolution ; mais s'il devait apparaître qu'elles n'obtiennent qu'une part de ce qu'elles
produisent, un grand nombre de travailleurs deviendraient révolutionnaires, et tous auraient le
droit de l'être. La société est accusée "d'exploiter le travail". Les "travailleurs", dit-on, "sont
régulièrement volés de ce qu'ils produisent. Tout ceci se passe sous couvert de la loi, et via le
fonctionnement naturel de la concurrence". Si ce chef d'accusation était justifié, tout honnête
homme devrait devenir socialiste ; et son ardeur à transformer le système industriel mesurerait
et exprimerait alors son sens de la justice. Toutefois, s'il nous faut éprouver ce
chef d'accusation, nous devons pénétrer la sphère de la production. Nous devons résoudre le
produit de l'industrie sociale en ses éléments, de façon à voir si l'effet naturel de la
concurrence est ou n’est pas de donner à chaque producteur le montant de richesse auquel il a
spécifiquement donné naissance. » (The Distribution of Wealth).
A partir de ce passage, expliquez ce qui oppose Marx et Clark.
Juin 2011
En quoi la théorie de la répartition des néo-classiques répond-elle à la théorie marxiste de
l’exploitation ?
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