FUTURE DEVIATION EST DE MONTPELLIER I – CONTEXTE II

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FUTURE DEVIATION EST DE MONTPELLIER I – CONTEXTE II
Rédacteur : AFM
Date : 18/11/02
3 pages
FUTURE DEVIATION EST
DE MONTPELLIER
Etat initial des principaux traceurs
de la pollution liée au trafic routier
I – CONTEXTE
•
Futur axe de déviation Est de l'agglomération montpelliéraine, entre la RN113 et la future A700 (actuelle
A9) empruntant des tronçons à créer.
•
Convention de partenariat entre la DDE 34 et AIR Languedoc-Roussillon pour réaliser un état des lieux en
2002, c'est-à-dire avant la réalisation de cette infrastructure.
•
Zone d'étude : entre l'A9, la RN113, le domaine de Grammont et le Bois de Doscares (voir la carte jointe).
II – MOYENS DE MESURE
•
Echantillonneurs passifs pendant deux mois d'été et deux mois d'hiver (voir carte jointe) pour estimer des
concentrations moyennes annuelles sur la zone d'étude de dioxyde d'azote (15 sites) et de benzène (6 sites),
deux polluants principalement traceurs de la pollution d'origine automobile.
•
Etude réalisée simultanément avec les états initiaux de la qualité de l'air avant la mise en service de la
deuxième ligne de tramway et du boulevard urbain Castelnau – Le Crès.
III –RESULTATS
3 – 1 / Répartition moyenne annuelle du dioxyde d'azote dans la zone d'étude
Valeur limite 2002
Objectif de qualité
Norme annuelle
56 µg/m3
40 µg/m3
Concentrations maximales sur la zone (lieu)
51 µg/m3 (au plus près de l'A9 : site trafic)
29 µg/m3 (au plus près de la RN113 : site trafic)
18 µg/m3 (chemin de Marques)
La valeur limite est respectée sur l'ensemble de la zone d'étude. Il en est de même pour l'objectif de qualité,
sauf au plus près de l'autoroute A9 ; la représentativité spatiale de ce site "trafic" est néanmoins faible.
La carte jointe présente les teneurs moyennes en
NO2 sur la zone d'étude et sur l'ensemble de la
zone montpelliéraine, hors proximité des grands
axes. Sur toute la zone concernée par le tracé de
la future déviation ESt, les teneurs sont très
homogènes et faibles (12 à 18 µg/m3), typiques
de la périphérie montpelliéraine, urbanisée ou
non
Concentrations en NO2 sur un axe
perpendiculaire
à la RN113 et à l'A9 -A9
RN113
Moyenne annuelle
60
50
NO2 en µg/m3
Des mesures réalisées sur un axe perpendiculaire
à la RN113 et à l'A9 montrent que, de part et
d'autre de ces deux axes, les concentrations de
NO2 diminuent rapidement : au-delà d'une
distance d'environ 300 mètres, l'autoroute A9 et
la RN113 n'influencent plus directement la
qualité de l'air.
Objectif de qualité : 40 µg/m
40
3
375 m de l'A9
30
20
10
0
0
Nord
500
1000
1500
2000
2500
Distance en mètres à la RN113
AIR Languedoc-Roussillon / Résumé "Future déviation Est de Montpellier" – Novembre 2002
3000
Sud
1/3
3 – 2 / Répartition moyenne du benzène dans la zone d'étude
Il n'y a aucun risque de dépassement de quelque valeur réglementaire que ce soit (objectif de qualité annuel :
2 µg/m3, valeur limite annuelle en 2002 : 10 µg/m 3) pour le benzène dans la zone d'étude, tant au plus près des
grands axes qu'en milieu urbain ; la seule exception concerne les abord immédiats de la RN113, où les
concentrations dépassent légèrement l'objectif de qualité (2,3 µg/m 3).
Toutes les concentrations mesurées dans la zone d'étude sont donc faibles (0,6 à 1,3 µg/m 3) et à rapprocher de
celles mesurées au milieu de vignes (0,6 µg/m3).
RN113
Concentrations en benzène sur un axe
perpendiculaire à la RN113 et à l'A9
Benzène en µg/m
3
4
Hiver 02
Année 02
A9
Eté 02
3
Objectif de qualité annuel
2
1
0
Nord
0
500
1000
1500
2000
Distance en mètres à la RN113
2500
3000
Sud
Si l'on observe bien une décroissance des
teneurs en benzène lorsque l'on s'éloigne de
la RN113, cette diminution est à peine
significative aux alentours de l'autoroute A9,
à proximité de laquelle les concentrations en
benzène sont peu différentes de celles
mesurées dans les vignes. Ceci est dû au fait
que, sur des axes sur lesquels la circulation
est fluide, et à vitesse assez élevée (cas de
l'autoroute A9, mais pas de la RN113 à
hauteur de Castelnau le Lez), il y a peu
d'émissions de composés organiques volatils
(COV), dont le benzène, tandis que les
émissions d'oxydes d'azote, elles, augmentent
avec la vitesse des véhicules.
3 – 3 / Contrastes saisonniers
•
•
Pour les deux traceurs de la pollution d'origine automobile étudiés (dioxyde d'azote et benzène), les
concentrations sont, pour la majorité des sites, plus élevées en hiver qu'en été. Ceci s'explique
principalement par le fait qu'en été, en raison des vacances scolaires, le trafic diminue, compte-tenu de la
baisse des déplacements "domicile-travail" et "domicile-école".
Cela n'est évidemment pas vrai sur l'autoroute A9, qui voit son trafic estival fortement augmenter : le site à
proximité immédiate de l'A9 est le seul pour lequel les teneurs en dioxyde d'azote sont plus élevées l'été.
IV –CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
L'étude a mis en évidence qu'à l'exception des abord immédiats de l'autoroute A9 et de la RN113 – et, plus
précisément, à moins de 300 mètres de ces axes – cette zone était soumise à des concentrations faibles et
homogènes en polluants d'origine automobile (dioxyde d'azote et benzène), typiques de la périphérie
montpelliéraine, urbanisée ou non. Les seuils réglementaires pour ces deux polluants sont respectés dans cette
zone. Par contre, comme dans toute la périphérie de Montpellier, la pollution photochimique affecte cette
zone.
L'ensemble des quatre variantes pressenties pour la déviation Est ne présente aucune différence significative en
terme de qualité de l'air ambiant : elles traversent toute une zone où l'impact direct de la pollution d'origine
automobile est très faible.
L'ensemble des mesures réalisées au cours de cet état initial pourra être utilisé par la DDE de l'Hérault pour
évaluer l'impact des différentes variantes de la déviation. Cette étude d'impact devrait alors tenir compte, non
seulement des polluants directement émis par la circulation d'origine automobile, mais aussi de l'impact des
modifications de trafic induites dans cette zone sur la production de pollution photochimique.
Après sa mise en service, une nouvelle étude de la qualité de l'air pourrait être réalisée sur les mêmes sites
qu'en 2002, à savoir tant au plus près de cet axe que sur des axes dont l'intensité du trafic devrait diminuer
AIR Languedoc-Roussillon / Résumé "Future déviation Est de Montpellier" – Novembre 2002
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après l'ouverture de la déviation. Cela permettrait d'apprécier au mieux l'influence de la déviation Est sur les
polluants traceurs de la pollution automobile dans l'air ambiant.
AIR Languedoc-Roussillon / Résumé "Future déviation Est de Montpellier" – Novembre 2002
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