Risques sociétaux

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Risques sociétaux
Risques particuliers
Risques Sociétaux
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Risques Particuliers
Risques Sociétaux
Le monde moderne génère des risques nouveaux dans des domaines techniques complexes qui
nécessitent des protocoles opérationnels mobilisant d’importants moyens spécialisés.
Ces risques affectent massivement la population selon des modes très perturbants :
>
>
>
>
accidents biologiques ou bactériologiques
attentats traditionnels sur un ou plusieurs sites
attentats dans le domaine nucléaire, bactériologique ou chimique
phénomènes de masse dus à la panique
La stratégie d’intervention s’articule autour de plans de secours spécialisés (plan rouge, biotox,
piratox, piratome, …) définissant l’engagement de nombreux services de l’état ou collectivités locales.
Dans ce cadre, l’action du SDIS peut être prépondérante (plan rouge), spécialisée (biotox) ou
simplement consister en un appui logistique.
1. Retour d’expérience, événements majeurs
Date
1983
1985
1992
Evénement
Explosions attentat
Panique, bagarres
Effondrement
1995
Pollution au sarin
1995
Explosions attentat
2003
Attentats,
effondrement
Pandémie grippale
2004
Explosions attentat
2005
Explosions attentat
2001
Lieu
Aéroport d’Orly
Stade du Heysel
Stade de Furiani
Stations de métro
Tokyo
Stations de métro
Paris
New-York, World
Trade Center
Vietnam
Madrid, gare
d’Atocha
Stations de métro
Londres
2
Caractéristiques de l’événement
8 morts, 60 blessés
39 morts, 400 blessés
18 morts, 2300 blessés
12 morts, 5000 blessés
12 morts, 320 blessés
3000 morts, 2000 disparus
1 mort, 500 cas suspects (en France)
198 morts, 2000 blessés
56 morts, 700 blessés
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2. De ces éléments, il ressort :
>
L’obligation de réaction rapide
>
L’événement est quasi imprévisible
¤
pas d’anticipation
>
Il touche de nombreuses personnes
¤
phénomène de masse
>
Il peut avoir lieu en de nombreux points
¤
«éparpillement » des secours, multiplication
des PC, PMA, …
>
Il peut être imperceptible
¤
pandémie virale
>
Il a un retentissement mondial
¤
forte exigence médiatique
>
Il mobilise beaucoup de moyens
¤
risque d’inadéquation entre la demande et
l’offre
>
La pathologie des victimes est lourde
¤
¤
forte médicalisation
action de régulation médicale importante
>
L’impact psychologique est énorme
¤
prise en charge psychologique de masse
>
Il peut nécessiter des actions médicales
préventives urgentes
¤
nécessité de disposer rapidement
nombreuses ressources sanitaires
>
Il peut générer un risque de contamination
¤
nécessité de protéger les sauveteurs,
décontamination des impliqués préalable à
toute autre action
3. Scénario dimensionnant retenu
Attentats multisites simultané sur un (ou des) réseau (x) de transport à une heure de pointe :
• 4 théâtres d’opération
• 2000 personnes impliquées
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4. Conclusion
4.1 Synthèse de l’analyse
> Description du risque
Sa situation géographique, son réseau de communication exceptionnel, sa population importante et
diversifiée, ainsi que l’ensemble des manifestations culturelles, sportives et politiques qui s’y
déroulent, font du département du Rhône, et de Lyon en particulier, une cible potentielle pour
l’ensemble des risques sociétaux.
>
-
Retour d’événements (France et étranger)
15/08/1983 : Attentat, explosions à l’aéroport d’Orly (8 décédés, 60 blessés)
05/05/1992 : Effondrement du stade de Furiani en Corse (18 décédés, 2 300 blessés)
25/07 et 03/12/1995 : Attentats, explosions en stations de métro à Paris (12 décédés, 320 blessés)
11/09/2001 : Attentats de New York, World Trade Center (3 000 morts, 2 000 disparus)
11/03/2004 : Attentats de Madrid dans trains (198 morts, 2 000 blessés)
07/07/2005 : Attentats de Londres dans bus et métro (56 morts, 700 blessés)
> Activité du SDIS
De nombreuses implications dans les actes d’incivilités (données non qualifiables avec exactitude),
notamment dans les feux d’origine criminelle (beaucoup de feux de VL, …)
4
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4.2 Couverture - Diagnostic
Le scénario majorant retenu est le suivant : attentats multi-sites simultanés ; 4 théâtres d’opération et
2 000 impliqués.
Indépendamment des structures qui pourraient être mobilisées par l’autorité préfectorale dans le cadre
des plans d’urgence, l’engagement du SDIS serait le suivant sur chaque site :
- Engagement de secours primaires spécialisés ou non, en fonction du cas (CMIC, CMIR,
BIOTOX, SD, …)
- Mise en place d’une structure de commandement (niveau chef de site)
- Mise en place d’une structure plan rouge avec poste médical avancé
Diagnostic :
>
>
>
>
>
Le SDIS peut engager environ 70 VSAB en 2 heures
Les moyens matériels nécessaires à la mise en place de postes médicaux (PMA) sont limités
La technique d’intervention pour le risque biotox est à consolider.
Les ressources d’encadrement existent mais ne sont pas mobilisables facilement.
Le recours aux renforts extra-départementaux et à d’autres ressources est nécessaire.
4.3 Axes de progrès
>
Optimiser la montée en puissance du SDIS : officiers pour CODIS et PC, CTA pour le traitement
de l’alerte, logistique pour les moyens.
>
Poste Médical Avancé : se doter d’équipements supplémentaires.
>
Développer l'emploi d'appareils d'analyse (spectromètre de masse,…).
>
Protéger les sapeurs pompiers engagés (protection respiratoire, cutanée,…), développer les
mesures de soutien et de suivi médical du personnel.
>
Améliorer notre capacité d’intervention pour les attentats de nature NRBC.
>
Mettre en place une réflexion pour encadrer l’implication prévisible du SDIS avec les autres
services de l’Etat afin d’enrayer les risques de sécurité civile (exemple : le risque sanitaire).
5
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Annexes
1. ATTENTATS DE NEW YORK ET DE MADRID ......................................................................................7
1.1 LES ATTENTATS DU MARDI 11 SEPTEMBRE 2001 AUX ETATS UNIS ................................................................ 7
1.2 LES ATTENTATS DU JEUDI 11 MARS 2004 A MADRID (ESPAGNE) ................................................................... 8
2. DRAMES DANS LES STADES.....................................................................................................................9
2.1 5 MAI 1992 : CATASTROPHE DU STADE DE FURIANI (CORSE).......................................................................... 9
2.2 29 MAI 1985 : CATASTROPHE DU STADE DU HEYSEL (BELGIQUE).................................................................. 9
3. INDICATEURS RELATIFS AUX RISQUES SOCIETAUX..................................................................... 10
3.1 ALERTES D'EXPLOSIONS ET ENVELOPPES SUSCEPTIBLES DE CONTENIR DE L'ANTHRAX ............................... 10
3.2 LES VIOLENCES URBAINES (SOURCES : BAJA) .............................................................................................. 10
3.3 LES FEUX SUR VOIE PUBLIQUE ...................................................................................................................... 10
4. CARTOGRAPHIE DES PRINCIPAUX SITES A RISQUES SUR L'AGGLOMERATION
LYONNAISE.....................................................................................................................................................11
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1. Les attentats de New York et de Madrid
Dans l’histoire des attentats, 2 dates resteront à jamais gravées dans nos mémoires, tant par leur
atrocité que par la prise de conscience qu’elles ont suscité. En effet, ces événements ont révélé que tout
pays, quelque soit sa puissance, peut être frappé à tout moment et en tout lieu par des attaques
terroristes.
1.1.
Les attentats du mardi 11 septembre 2001 aux Etats-Unis
Faits :
Quatre avions de ligne américaine sont détournés par des pirates de l’air.
Le World Trade Center (New York) :
Deux avions frappent les tours du W.T.C., symbole de la puissance économique et financière newyorkaise, qui s’effondrent.
- Le premier s’écrase contre l’une des 2 tours à 12h56 (heure française ; 8h56 heure de NY), créant un
trou béant dans la façade ; une épaisse fumée se dégage des étages supérieurs. A 13h14, un autre avion
frappe la seconde tour ; le choc provoque une violente explosion, suivie en direct par les télévisions.
- A 13h30, un premier bilan fait état d’au moins 6 morts et 1000 blessés.
- A 14h05, l’une des tours s’effondre entièrement après avoir explosé, dans un immense nuage de
poussière. A 14h28, la seconde tour du W.T.C. s’écroule sur elle-même comme un château de cartes et
répandant des milliers de tonnes de débris dans les rues environnantes. Un énorme nuage de poussière
recouvre tout le sud de l’île de Manhattan.
Washington :
- A 13h50, la Maison Blanche est évacuée, peu après le Pentagone (département de la Défense).
- A 13h53, le bâtiment du ministère des Affaires étrangères est évacué à son tour.
Au même instant, 2 explosions secouent le Pentagone. Un premier bilan fait état de 7 blessés.
- A 14h00, Les autorités américaines de l’aviation civile (FAA), ordonnent l’annulation de tous les
vols commerciaux aux Etats-Unis.
- A 15h33, la FAA annonce qu’elle « a perdu le contrôle » d’un ou plusieurs avions.
- A 16h00, un avion de ligne de la compagnie American Airlines s’écrase sur le Pentagone symbole de
la puissance de défense militaire des Etats-Unis.
Ouest de la Pennsylvanie :
A 15h34, un boeing 747 de la compagnie United Airlines, assurant la liaison Chicago - New York
s’écrase dans l’ouest de la Pennsylvanie, entre New York et Washington.
Bilan extrêmement lourd : 3056 morts, dont 343 sapeurs pompiers. Impact psychologique
dramatique, tout le pays est en deuil.
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1.2.
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Les attentats du jeudi 11 mars 2004 à Madrid (Espagne)
Les monstrueux attentats de Madrid ont été conçu de façon à faire le plus de victimes possible.
Contrairement à ceux du 11/09/2001, ils ne visaient pas un symbole de la puissance économique ou de
l’état. Cette fois, ils visaient délibérément une cible populaire : des habitants de la banlieue de Madrid
qui se rendaient à leur lieu de travail.
Faits :
15 minutes de chaos :
La capitale espagnole a été le jeudi 11 mars 2004 le théâtre d’un véritable massacre après quatre
attentats à l'aveugle.
A 7h39, trois sacs à dos explosent dans un train de banlieue en gare d'Atocha.
Cinq minutes plus tard, quatre autres sacs à dos explosent dans un train de banlieue entrant dans
cette même gare centrale.
A 7h49, un sac à dos saute alors qu'un train de banlieue entre dans la gare de Santa Eugenia située à
14 kilomètres de celle d'Atocha.
Cinq minutes plus tard, l’horreur se poursuit avec deux bombes qui éventrent un train à étage dans la
gare d'El Pozo, à dix kilomètres de celle d'Atocha.
Enfin, à 10h, la police détruit trois sacs à dos piégés, deux à Atocha, un à El Pozo. Les enquêteurs
supposent que les terroristes avaient l'intention de les faire exploser après la première vague de
déflagrations.
Ces treize bombes, disposées sur une même ligne de chemin de fer, ont explosé en pleine heure de
pointe, alors que des milliers de banlieusards gagnaient comme chaque jour la capitale espagnole. De
nombreux témoins et secouristes ont décrits les scènes horribles auxquelles ils ont été confrontés.
Bilan très lourd : 198 morts + 2000 blessés.
Impact psychologique dramatique, le pays est en deuil.
Cette série d’attentats a marqué à jamais les pays de l’Europe, et la France en
particulier.
L’exemple de ces attentats plonge le monde dans une « nouvelle guerre ».
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2. Drames dans les stades
Certaines dates ont marquées de manière dramatique l’histoire du football, lors de rencontres
importantes. La présence du prestigieux stade de Gerland à Lyon nous invite à étudier les 2
catastrophes majeures suivantes :
2.1.
5 mai 1992 : Catastrophe du stade de Furiani (Corse)
Faits :
Ce soir-là est un soir de fête. En effet, Furiani rencontre Marseille en demi-finale de la coupe de France
de football de 1992. Le stade Armand Cesari de Furiani est comble : 18000 spectateurs.
20h20 : Peu avant le début du match, un bruit assourdissant se fait entendre : le tiers supérieur de la
tribune nord du stade, tribune provisoire, s’est effondré . 4200 personnes sont tombées dans le vide et
ont fait une chute de 15 m de haut. Cris, hurlements, pleurs et panique générale s’installent : la fête
est terminée.
Organisation des Secours :
Les secours s’organisent rapidement, des centaines de bénévoles transportent les blessés sur la pelouse
transformée en hôpital de fortune. Pompiers, SAMU, CRS et policiers se sont mobilisés pour ce qui
deviendra une des plus grandes opérations de sauvetage depuis la seconde guerre mondiale .
A 1 h du matin, un plan rouge est déclenché par le préfet des Bouches du Rhône.
Et pendant toute la nuit, c’est un véritable pont aérien qui s’établit entre la Corse et le continent pour
évacuer les blessés vers les hôpitaux de Nice ou de Marseille. D’abord grâce à l’armée et une douzaine
d’hélicoptères médicalisés, puis avec la collaboration de l’aviation civile.
A 7 h du matin, le dernier blessé est hospitalisé.
Note : Le préfet de Haute Corse soulignera qu’en ¾ d’heure, les victimes qui étaient sous les
décombres ont été dégagées.
BILAN LOURD : 18 décédés et + de 2 300 blessés
2.2.
29 mai 1985 : Catastrophe du stade du Heysel (Belgique)
Le Heysel reçoit une nouvelle fois la finale de C1. Ce soir là, 2 grandes équipes se rencontrent : la
Juventus de Turin et Liverpool. 60000 billets ont été vendus.
Une heure avant la rencontre, les événements commencent malheureusement à dégénérer : les
supporters de Liverpool envoient toutes sortes d’objets vers ceux de la Juventus. Puis, petit à petit, les
hooligans anglais parviennent à entrer dans une partie de la tribune italienne : de violents
affrontements commencent. De nombreux Turinois se réfugient contre un vieux mur en mauvais état
qui s’effondre sous la pression. De plus, dans la bousculade générale, des corps sont piétinés et écrasés
contre les grilles.
BILAN LOURD : 39 décédés et + de 400 blessés
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3. Indicateurs relatifs aux risques sociétaux
3.1.
Alertes d’explosion et enveloppes susceptibles de contenir de l’Anthrax
60
50
40
menaces
d'explosions
enveloppes
30
20
10
0
3.2.
2002
2003
2004
Les violences urbaines (sources : BAJA)
75
DEPOTS DE
PLAINTES
70
65
60
55
2002
2003
Constat : nette augmentation des dépôts de plaintes aux sapeurs pompiers suite à injures,
agressions, détériorations.
3.3.
Les feux sur Voie Publique
7000
6000
5000
total feux sur VP
4000
feux sur VP autres que
véhicules
3000
2000
1000
0
1999
2000
2001
2002
2003
10
2004
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4. Les principaux sites à risques de l’agglomération lyonnaise
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SDIS 69 - DPOS - GACR
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