C O1 10 0 1 F R Un magazine d`Iggesund Paperboard – Numéro 37
Transcription
C O1 10 0 1 F R Un magazine d`Iggesund Paperboard – Numéro 37
CO11001FR Un magazine d’Iggesund Paperboard – Numéro 37 • 2011 10INS37_encover_3314.indd 29 2011-01-31 10:17:15 SOMMAIRE #37 4 De la mer au rail Iggesund Paperboard bascule du transport maritime vers le rail 50 % de ses expéditions en Europe. Objectif : la réduction des émissions et des délais de livraison. 6 Le vinyle revient Le disque vinyle n’est pas mort. Il séduit le cœur et les oreilles de la génération iPod. 6 COUP DE JEUNE La nouvelle génération de discophiles est tout aussi passionnée que la précédente. 12 La boîte noire Une campagne d’Iggesund Paperboard invite les créateurs à mettre dans une petite boîte quelque chose qui soit représentatif de leur travail. 12 25 16 Objets de désir Un coffret de livres, une brochure gaufrée à froid et des étuis de parfum pour Burberry Sport. 18 Musique de film Il faut sauver le soldat Ryan, American Beauty et Gladiator figurent parmi les plus de 130 films auxquels Todd Homme a participé pour la partie musicale. 21 Sculptures de papier 22 Zoe Bradley transforme le papier en robes, chapeaux et chaussures surdimensionnés. 22 Pochette surprise Alors que le boîtier classique implique pressions, courbures et casse éventuelle, l’ouverture de la Jakebox libère et présente le disque. 25 Créations emblématiques Le graphiste Stefan Sagmeister est célèbre pour ses pochettes de disque devenues légendaires. 2 inspire FR02_content.indd 1 • #37 [2011] www.iggesund.com 2010-12-22 14:20:33 Inspire, une source d’inspiration offerte par Iggesund Paperboard, créateur de l’Invercote et de l’Incada. ADRESSE Iggesund Paperboard SE-825 80 Iggesund, Suède téléphone : +46 650 280 00 fax : +46 650 288 21 www.iggesund.com RÉDACTRICE EN CHEF Elisabeth Östlin [email protected] COMITÉ DE RÉDACTION Winnie Halpin, Wout van Hoof, Astrid Korf, Véronique Lafrance, Didier Saindon, Ian Harris, Staffan Sjöberg, Elisabeth Östlin AGENCE DE COMMUNICATION Appelberg PO Box 7344, SE-103 90 Stockholm, Suède N’AVONS-NOUS pas tous rêvé de composer un succès planétaire ? Un trait d’inspiration géniale, et plus besoin de travailler pour le restant de ses jours (quoique, pour ma part, j’aime travailler)… Le groupe Axis of Awesome a fait parler de lui il y a quelque temps en montrant que de nombreux succès sont essentiellement basés sur quatre accords (si vous ne l’avez pas encore vue, retrouvez leur vidéo sur YouTube). Elton John affirme que la clé d’une bonne chanson réside dans une suite d’accords. Et qui oserait contredire Sir Elton ? De son côté, le grand compositeur américain Leonard Bernstein soutient que l’essence de la musique se trouve dans les pauses. Les avis abondent sur l’art de composer des airs mémorables. En voici encore : quand on compose en fa majeur, arrivé à la fin d’une séquence normale, on peut animer les choses en ajoutant un Dv maj9 RESPONSABLE DE PROJET ET SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA RÉDACTION Karin Strand téléphone :+46 8 406 54 13 [email protected] DIRECTION ARTISTIQUE Markus Ljungblom MISE EN PAGE Fredrik Andersson RÉDACTION Alessia Wistén, Linas Alsenas COORDINATION LINGUISTIQUE Helena Åkesson PRÉPRESSE Appelberg ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Ylva Carlsson, Anna McQueen, Ruth Rembaum-Max, Aleta Watson, Jonathan Wingate PHOTOS Cris Cassady, Malou van Breevoort, Nikolai Jakobsen, Robert Hagström, Pysse Holmberg, Ed Miles, Chad Riley, Sanna Skerdén, Martin Sundström ILLUSTRATIONS Molly Bartling, Kari Modén IMPRESSION Strokirk-Landströms, Lidköping Strand Grafiska, Malmö (couverture) ISSN 1404-241X Inspire est imprimé en allemand, anglais, chinois, français et suédois. CE NUMÉRO CO11001E Inspire entend vous informer et vous divertir par des articles et des photographies non cantonnés au champ d’activité d’Iggesund. Comme le nom l’indique, nous cherchons à être source d’inspiration et non à enfreindre les droits d’image ou de propriété intellectuelle de quelque société ou personne que ce soit. Les produits réalisés à l’aide de l’Invercote ou d’un autre carton Iggesund sont signalés dans le texte. www.iggesund.com FR03_editorial.indd 3 avant de passer au couplet avec l’accord attendu Do 11 – c’est ce que faisait le groupe Airplay dans les années 1980 (avec le tube After The Love Has Gone, le trio Graydon/Foster/Champlin a signé l’une des ruptures les plus célèbres en transitant d’un Si maj7 dans la deuxième partie du couplet à un Do m7 au refrain) ; sans oublier l’importance du timbre, du tempo et – sans doute surtout – le fait que la musique, c’est écouter. Ce numéro d’Inspire se penche sur le monde captivant de la musique. Avec notamment un entretien avec Todd Homme, musicien de talent et producteur vivant à Los Angeles, responsable du volet musical de nombreux films des studios Disney et DreamWorks. Bien entendu, l’angle du packaging n’est pas négligé, qu’il s’agisse du retour des disques vinyles ou de la conception des pochettes de CD. Bonne lecture ! A magazine from Iggesund Paperboard Issue 37 • 2011 10INS37_encover_3314.indd 29 2010-12-20 10:48:02 d’Inspire a pour thème la musique. L’un des articles traite du regain de faveur dont bénéficie le disque en vinyle - non seulement parmi les nostalgiques d’âge mûr, mais aussi chez les plus jeunes. Conçue à l’image d’un microsillon, l’étiquette illustrée au dos du magazine est imprimée avec une cinquième couleur (PMS 226 C) enduite de vernis molly bartling EN TÊTE DES VENTES DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Carlo Einarsson CARLO EINARSSON Market Communications Director La musique, c’est écouter. » semi-brillant, tandis que les plages enregistrées ont un vernis drip-off et les espaces vierges, un vernis U.V.. La couverture est en quadrichromie offset avec vernis semi-brillant, et le nom du magazine est de la même couleur que l’étiquette (PMS 226 C) avec vernis U.V. partiel. La couverture est imprimée sur Invercote Creato 260 g/m². #37 [2011] • inspire 3 2011-01-25 12:31:43 inspiré Réduire les émissions Par Åke R. Malm Illustration Kari Modén Moins d’émissions avec le rail En 2011, Iggesund Paperboard basculera du transport maritime vers le rail près de la moitié de ses expéditions européennes. Ceci permettra d’accélérer les livraisons tout en réduisant les émissions de CO2. Nos clients sont très intéressés par la réduction du délai entre commande et livraison. » Mats Erkén, Director of Finance, Iggesund Paperboard 4 inspire FR04-05_inspired.indd 4 • #37 [2011] Iggesund Paperboard produit plus de 300 000 tonnes de carton par an. Près de 98 % sont exportées audelà des pays nordiques, principalement en Europe continentale, aux États-Unis et en Chine. En juillet 2011, celles-ci basculeront du transport maritime vers le rail, ce qui réduira les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et accélérera les livraisons. Actuellement, le transport maritime représente 85 % des expéditions à destination de l’Europe continentale. La distance moyenne entre le terminal mari time et le client s’élève à 620 km, trajet pour lequel le carton est généralement transporté par la route. « Le ferroviaire permettra de réduire cette distance moyenne à 340 km, explique Mats Erkén, Director of Finance chez Iggesund Paperboard. Soit une baisse de 40 % par rapport à la situation actuelle. » Grâce à son mix de sources d’énergie, on considère que le transport ferroviaire suédois affiche un bilan carbone neutre, et la portion suédoise du trajet est en principe la plus longue. Le mix énergétique varie dans les autres pays d’Europe, ce qui rend assez compliqué le calcul de la réduction totale des émissions de CO2. « Il est certain que ces valeurs vont baisser, mais il est difficile d’avancer un chiffre exact. Et puis, nous n’avons pas encore déterminé la situation exacte de nos hubs ferroviaires. » On considère que le transport ferroviaire suédois affiche un bilan carbone neutre. Le choix de ces hubs à travers l’Europe sera optimisé en vue d’apporter le carton au plus près du client par le rail avant le transfert routier. « Nos clients sont très intéressés par la réduction du délai entre commande et livraison. » À cela s’ajoute le fait que le rail permettra d’expédier cinq fois par semaine au lieu de deux fois seulement. Iggesund ne peut pas réaliser seul la création d’un réseau paneuropéen de distribution ferroviaire. Pour y arriver, l’entreprise et le groupe Holmen dont elle est filiale ont intégré le partenariat ScanFibre Logistics aux côtés d’autres industriels forestiers suédois pour travailler avec les opérateurs ferroviaires européens. L’objectif est de créer une plate-forme efficace et commercialement viable pour le transport par chemin www.iggesund.com 2011-01-13 14:37:06 DIFFICILE DES COMPARER LES BILANS CARBONE Telle qu’elle est pratiquée actuellement, la comparaison entre les bilans carbone des matériaux d’emballage néglige certains atouts favorables au carton. de fer. « Nous avons déjà l’expérience de la coopération entre acteurs de l’industrie forestière en matière de transport depuis la Scandinavie, souligne Mats Erkén. Les volumes sont considérables et, de ce fait, tout le monde y gagne : les entreprises, les clients et l’environnement. » Les efforts d’Iggesund en vue de réduire les émissions de CO2 dans le transport vont se poursuivre. Un moteur important de ce processus réside dans l’amélioration constante du bilan carbone de la production de carton. L’Invercote, par exemple, a un bilan carbone parmi les plus favorables du marché. « Cela signifie que les émissions liées au transport vont prendre, en termes relatifs, une part grandissante dans le bilan carbone total du carton. » www.iggesund.com FR04-05_inspired.indd 5 Le bilan carbone d’un produit mesure la quantité de gaz à effet de serre qu’il ajoute à l’environnement, exprimée en unités de CO2. Les comparaisons entre les bilans carbone de différents produits ne permettent pas toujours de savoir exactement ce qui est comparé. Il n’existe actuellement pas de norme dans ce domaine, exceptée la transparence : quelle que soit la méthode, le mode de calcul doit être transparent. « Le problème du point de vue de l’industrie forestière est que les éléments qui jouent en notre faveur n’entrent pas en ligne de compte », constate Staffan Sjöberg, porte-parole environnement d’Iggesund Paperboard. Pour contourner cet obstacle, la Confédération européenne des industries du papier (CEPI) a élaboré un modèle pour le calcul du bilan carbone des produits bois-papier (voir ci-contre). Celui-ci comprend 10 critères qui englobent la totalité du cycle de vie : de la capacité de cultiver des forêts qui capturent le CO2 à la valorisation par incinération en fin de vie, qui remplace la consommation de combustibles fossiles, grands émetteurs de CO2. Le cœur du problème est que les comparaisons entre produits ne se basent généralement que sur le bilan carbone de la production. « Le danger est de se laisser prendre par les chiffres, avertit Staffan Sjöberg. Si vous ne savez pas ce qu’ils représentent, vos conclusions peuvent être totalement erronées. » La solution à ce problème pourrait être une norme actuellement développée par l’Organisation internationale de normalisation (ISO). Elle sera proposée en mars 2011, mais le recalcul des bilans carbone risque de prendre un certain temps. Entre-temps, le secteur doit compter sur sa propre capacité à défendre sa cause. LE MODÈLE DU CEPI La Confédération européenne des industries du papier (CEPI) a élaboré un modèle pour une information transparente et cohérente sur le bilan carbone des produits papier et carton. Il comprend 10 critères : 1. Séquestration du carbone dans les forêts 2. Carbone dans les produits bois-papier 3. Émissions de gaz à effet de serre par les installations de fabrication des produits bois-papier 4. Émissions de gaz à effet de serre dues à la production des fibres 5. Émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’autres matières premières et combustibles 6. Émissions de gaz à effet de serre liées à l’achat d’électricité, vapeur, chaleur, eau chaude et froide 7. Émissions de gaz à effet de serre liées au transport 8. Émissions liées à l’utilisation du produit 9. Émissions liées à la fin de vie du produit 10. Émissions évitées et compensations Les comparaisons portant sur le bilan carbone du carton se limitent souvent aux critères trois à sept. Sont ainsi exclus les critères plus favorables à ce matériau par rapport au plastique, par exemple. #37 [2011] • inspire 5 2011-01-13 14:37:09 LE VINYLE REVIENT LA DANSE DANS Près de 100 ans après son apparition, le disque 33 tours en vinyle connaît un regain de popularité. 6 inspire FR06-11_vinyl.indd 6 • #37 [2011] www.iggesund.com 2011-01-13 14:35:34 Par Jonathan Wingate Styliste : Johanna Leifsdotter Photographe : Pysse Holmberg Mannequins : Frida W. et Rickard R. de Stockholmsgruppen Assistante styliste : Alexandra Nyman Assistant photographe : Anders Linden P artout, au salon comme dans la chambre à coucher, le disque vinyle, ce support que l’on croyait éteint ou en voie de l’être, opère un retour remarqué depuis une dizaine d’années. Lentement mais sûrement, il revient en vogue malgré (ou peut-être à cause de) l’explosion du téléchargement en ligne. Les lecteurs MP3 sont pratiques pour de grandes collections de musique, mais les vrais passionnés veulent un son de meilleure qualité et une interaction plus humaine et plus tactile. Certes, nombre de ces « nouveaux » convertis au vinyle sont des enfants du baby-boom nostalgiques du temps où ils feuilletaient avec délectation les pochettes dans les bacs de disquaires. Mais à la surprise de beaucoup d’observateurs, de plus en plus de jeunes de la génération iPod se laissent gagner par l’excitation de poser une galette noire sur la platine tourne-disque. « La médiocrité du son sur un iPod est certainement l’une des raisons de mon intérêt pour les disques vinyles, explique James Corcut, www.iggesund.com FR06-11_vinyl.indd 7 #37 [2011] • inspire 7 2011-01-13 14:35:55 le pire des supports imaginables. Ce n’est pas un produit de grande qualité qui est proposé au public, et c’est l’un des facteurs clés de la désaffection du CD chez les jeunes. Ces derniers temps, je vois beaucoup d’adolescents séduits par les 33 tours, souvent après avoir entendu la finesse et la subtilité de la reproduction sur vinyle d’un album qu’ils connaissaient sur MP3. » Indépendamment de la qualité sonore, le retour du vinyle aura été favorisé par une certaine vogue « rétro ». Comme James Corcut, de nombreux jeunes ont découvert les 33 et 45 tours en tombant par hasard sur la collection de leurs parents, remisée et oubliée depuis longtemps dans des boîtes en carton. Même s’ils sont trop jeunes pour avoir connu une époque où le samedi était voué à l’achat des dernières nouveautés, leur passion ne le cède en rien à celle de leurs prédécesseurs. Ces collectionneurs audiophiles s’extasient à voix basse sur le son plus chaleureux du vinyle et le plaisir de redécouvrir toute la richesse graphique d’une pochette de disque. un étudiant londonien de 18 ans qui possède plus de 500 disques. Les iPods sont cools, c’est sûr, et on peut y mettre beaucoup de musique. Mais quand j’ai trouvé la collection de disques de mon père dans le fond d’une armoire, j’ai découvert le plaisir d’écouter les vieux vinyles avec mes amis. » Sur une chaîne hi-fi à moitié décente, la différence est palpable. Malgré les craquements et parasites caractéristiques du vinyle, la musique semble plus chaude et plus détaillée qu’avec un CD ou un fichier téléchargé, dont le son peut être perçu comme plus « étroit » et résulte de la compression des données lors de la numérisation. Bernard MacMahon, directeur artistique auprès du label londonien Lo-Max Records, confirme que la qualité est la principale raison de ce retour en grâce : « Avec les téléchargements, on écoute la musique sur 8 inspire FR06-11_vinyl.indd 8 • #37 [2011] Sortir sa musique sur 33 tours, pour un groupe qui débute, c’est montrer qu’on est dans le coup. » Alan Lewis L’industrie musicale subit une baisse des ventes de CD depuis un certain temps, et les maisons de disques s’efforcent de trouver des sources de revenus moins vulnérables au téléchargement illégal. Bien sûr, elles ont aussitôt sauté dans le train du vinyle. Des groupes contemporains comme les Killers ou les White Stripes publient régulièrement des disques vinyles simultanément aux formats CD et MP3. Alan Lewis, rédacteur en chef de Record Collector, le plus vieux mensuel européen consacré à la musique, avance un autre argument : « C’est la crédibilité auprès des pairs, le “street cred” : sortir sa musique sur 33 tours, pour un groupe qui débute, c’est montrer qu’on est dans le coup. Mieux, certains de nos jeunes lecteurs collectionnent les disques de ces nouveaux groupes, alors qu’ils n’ont même pas de platine pour les écouter. » Sans contester le fait que les disques vinyles ne forment qu’une fraction des ventes d’albums (0,2 % seulement contre 10 % pour les téléchargements et 89,8 % pour les CD), ces chiffres n’incluent pas les ventes des petits disquaires indépendants où les vinyles sont le plus souvent achetés. Les marchands en ligne ont pris conscience de ce potentiel commercial : le site amazon.com a ouvert il y a trois ans une boutique dédiée qui comprend actuellement www.iggesund.com 2011-01-13 14:36:16 www.iggesund.com FR06-11_vinyl.indd 9 #37 [2011] 2011-01-13 14:36:39 10 inspire FR06-11_vinyl.indd 10 • #37 [2011] www.iggesund.com 2011-01-13 14:36:53 Pink Floyd The Dark Side of the Moon Pink Floyd Wish You Were Here Deepest Blue Late September Umphrey’s McGee The Bottom Half savent être réel mais qui a l’air irréel, il y a là comme une énigme. En regardant l’homme en feu sur la pochette de Wish You Were Here de Pink Floyd, on peut s’interroger : a-t-on réellement mis le feu à cet homme ? Est-ce un film de torture ? » Pourquoi avoir choisi les pochettes de disque pour s’exprimer, de préférence à d’autres types de produits ? « La plupart du temps, je crée des images qui ont une relation avec la musique simplement parce que c’est plus amusant et que ce n’est pas totalement soumis au produit. La musique n’est pas un pro- duit inintéressant comme les détergents ; c’est l’autre extrémité de la vie, riche en émotions et en significations. » On pourrait croire que son carnet de commandes a diminué à mesure que se rétrécissait le support de son travail, passant du 33 tours au disque compact, et maintenant à une petite vignette sur l’écran d’un ordinateur ou d’un lecteur portable. Mais il est aussi actif que jamais et travaille avec une palette diversifiée d’artistes comme Biffy Clyro et Muse. Malgré la place prépondérante attribuée au téléchargement dans l’évolution du Led Zeppelin Houses of the Holy STORM THORGERSON Un homme s’intéresse tout particulièrement à la récente résurgence du vinyle : Storm Thorgerson, le designer surréaliste de certaines des pochettes les plus emblématiques de l’histoire de la musique. Instantanément reconnaissable, son travail a littéralement changé notre regard sur la musique. De The Dark Side of the Moon (Pink Floyd) à Houses of the Holy (Led Zeppelin), ses meilleures œuvres mêlent réalisme et fantastique de manière tout à fait unique. « Mon travail consiste à traduire la musique dans une image, ce que font sans dou- te, dans une certaine mesure, toutes les bonnes pochettes d’album, explique-t-il. Bien sûr, j’espère aussi que cette image sera divertissante, distrayante, intéressante, incongrue et agréable. Au contraire de la musique, je ne dispose pas de 40 minutes… Je n’ai qu’une seconde. On accorde facilement une deuxième écoute à la musique alors qu’il est très difficile de renouveler son regard sur une image. On essaie d’y mettre un tas de choses, et donc les images que l’on crée incitent les gens à regarder une seconde fois. Si je leur propose quelque chose qu’ils 150 000 titres dans une vingtaine de genres. « Nous sommes un petit label indépendant, fait remarquer Bernard MacMahon, et nous avons vu le marché du support physique se rétrécir à un quart de ce qu’il était il y a dix ans, mais je suis totalement partisan du vinyle comme unique moyen d’offrir quelque chose qui s’approche de la sensation d’avoir l’artiste dans son salon. L’an prochain, Lomax va fortement augmenter la production sur vinyle, surtout en raison du grand nombre de jeunes que je rencontre qui se sont récemment équipés d’une platine et se mettent à acheter ces disques sérieusement. » Parallèlement au marché des disques de collection, qui s’est toujours maintenu, la multiplication des adeptes du vinyle pousse les responsables de l’industrie musicale à se dire que ce support a encore de l’avenir dans notre monde numérique. S’il ne peut rivaliser en termes de praticité et de portabilité, sa matérialité joue secteur musical, son attitude en matière de format est essentiellement pragmatique. « Mon travail le plus connu est associé à l’ère du classique album en vinyle, mais de nos jours, je ne pense pas qu’on puisse avoir une quelconque certitude sur l’emploi qui sera fait de l’image créée, grande affiche ou petite icône sur Internet, et donc je ne me soucie pas vraiment du format. » « Bien sûr, la réduction de mon travail au format du CD, ou à la taille d’un timbre-poste sur l’écran, n’est vraiment pas ma préférence, mais ça ne me préoccupe pas non plus, vu que je ne peux rien y faire. » un rôle incontestable dans l’intérêt qu’il suscite. « Les fichiers téléchargés n’ont aucun attrait tactile ni visuel, et cela a contribué à la résurgence du vinyle, explique Alan Lewis. Un bon nombre de nos lecteurs achètent des pressages lourds en réédition spéciale et sont prêts à payer pour ce qu’ils jugent être une qualité nettement supérieure par rapport aux CD ou aux téléchargements. Contrairement à un fichier électronique, on peut tenir un disque vinyle dans ses mains et réellement regarder et apprécier le graphisme de la pochette. Alors que la musique semble se dématérialiser dans le cyberespace, cela renforce et augmente la mystique particulière du vinyle. » « Avec ces disques, acquiesce Bernard MacMahon, on peut percevoir plus de nuances. Cela fait que la musique suscite des émotions plus subtiles et plus durables. L’illustration et l’emballage des albums servent à les rehausser. » Boutiques : Bik Bok www.bikbok.com, By Malene Birger www.bymalenebirger.com, Camilla Norrback, Carin Wester +46 8 31 06 18, Custommade/Ag Costume www.custommade.dk, d brand www.dbrand.se, Dry Lake drylake.mdesign.se, Gina Tricot www.ginatricot.com, Guess www.guess.com, Hells Bells http://ironsquare.se, Insight www.mno.se, Lollys Laundry / Ag Costume www.lollyslaundry.com, One Teaspoon/MNO www.mno.se, Marc O´Polo www.marc-o-polo.com, Mattssons Band www.mattssonsband.se, Maria Nilsdotter www.marianilsdotter.com, Minimarket www.minimarket.se, Pet Sounds www.petsounds.se, Red Collar Project www.mno.se, Replay www.northbox.se, Renaissance Life www.renaissancelife.se, Resteröds www.resterods.com, Rützou www.rutzou.com, Sand www.sand.dk, Stadium www.stadium.se, Urban Outfitters www.urbanoutfitters.com, Woolrich www.woolrich.com www.iggesund.com FR06-11_vinyl.indd 11 #37 [2011] • inspire 11 2011-01-13 14:37:04 Le 23 novembre 2010, les premiers projets du Black Box challenge d’Iggesund ont été présentés à Paris en parallèle avec la biennale du luxe Les Places d’Or. Organisé dans les salons du Cercle Suédois, rue de Rivoli à Paris, le gala a accueilli une centaine d’invités qui ont admiré les créations soumises par l’agence de design parisienne Landor et par celle du désigner néerlandais Frans Van Heertum. Les clients d’Iggesund, les contacts des deux agences, des étudiants en design et d’autres personnalités du monde du design et de l’industrie du carton se sont retrouvés au cours de la réception qui a suivi cet événement qui a manifestement rempli sa mission d’impressionner et de surprendre. LE DÉFI DE LA BOÎTE NOIRE La campagne Invercote your design! invite des créateurs à tirer parti de l’Invercote en condensant dans un coffret noir l’essence de ce qu’ils sont ou de leur travail. Frans van Heertum, 60 ans, directeur de création de l’agence Van Heertum Design VHD, quitte l’école à 14 ans pour devenir étalagiste dans un domaine vinicole. À 16 ans, il travaille comme dessinateur industriel tout en suivant les cours du soir d’une école technique. À 21 ans, il vole de ses propres ailes, illustre des manuels de moteur et réa- lise des travaux d’illustration pour un imprimeur tout en poursuivant sa formation. Il accumule quatre ans de formation graphique en cours du soir, plus quatre ans d’études en design à l’académie des beaux-arts de Breda. Il obtient également un diplôme en photographie. En 1988, il achète l’immeuble qui sert de siège à son agence et agrandit l’entreprise. Il collectionne les prix internationaux. L’agence a reçu à cinq reprises le Golden cylinder de la Gravure Association of America, qui l’a en outre élu deux fois « Best of the best ». Son seul regret, avoue-t-il, est « d’avoir abandonné l’aviation, c’est le seul vrai passe-temps que j’avais. J’en ai fait pendant 22 ans. » www.iggesund.com FR12-15_box.indd 14 2011-01-17 11:55:11 Frans van Heertum a eu recours à plusieurs méthodes de production pour préparer sa réponse au Black Box challenge. MÉTAMORPHOSE D’AGENCE Frans van Heertum s’est servi du Black Box challenge comme d’un prisme pour montrer les grands changements survenus dans sa propre agence. Par Ruth Rembaum-Max Photos Malou van Breevoort FRANS VAN HEERTUM, l’un des designers sélectionnés pour le Black Box challenge d’Iggesund Paperboard, est le fondateur de l’agence néerlandaise Van Heertum Design VHD. Primés à diverses reprises, ses 22 collaborateurs et lui-même travaillent pour des clients de 42 pays, parmi lesquels Japan Tobacco International, le numéro 3 mondial du tabac. Logée dans une élégante bâtisse du 18e siècle à Tilburg, ville natale de son fondateur, l’agence se spécialise dans la création d’emballage et la stratégie de marque. Outre le tabac, ses références englobent une vaste palette où l’on trouve alcools, cosmétiques et chocolats. Son site Internet souligne une démarche qui conjugue savoir-faire et créativité hors du commun. Le défi présenté, explique le designer, impliquait plusieurs autres défis pour l’agence : « Le premier était : comment montrer notre travail. Normalement, nous opérons dans les limites posées par nos clients et les groupes cibles. On ne peut pas lâcher la bride à la créativité. » La liberté accordée par le concours était en quelque sorte un terrain inconnu. Autre difficulté : le peu d’espace disponible dans le coffret ne permettait pas de montrer certaines réalisations primées de l’agence. EN FAIT, le Black Box challenge est arrivé au moment même où l’agence voulait se réinventer, changer de nom, d’image, de paramètres et se fixer de nouveaux objectifs. Frans van Heertum a décidé de combiner les deux projets et de se servir du concours d’Iggesund comme d’un prisme montrant les changements en cours. Il a convoqué son équipe de designers, originaires aussi bien d’Amérique du Sud que d’Europe orientale et méridionale, et leur a confié la mission de faire évoluer le look et le concept de l’agence (appellation, couleur et structure) en soulignant l’éventail varié de cultures et de nationalités qui y travaillent. www.iggesund.com FR12-15_box.indd 15 Le projet a été imprimé sur l’Invercote Creato à l’aide de plusieurs techniques (notamment gravure, offset, flexo et sérigraphie, dorure à chaud et à froid, gaufrage/dégaufrage), et on y a intégré des échantillons de concepts en images tridimensionnelles. On y a exposé aussi la démarche suivie par l’agence. « Quand nous travaillons pour un client, nous dressons un “tableau d’ambiance” de la marque, avec les points d’argumentaire particuliers pour le public visé, la définition de ce public et son univers ; à quoi ressemble son monde. Nous nous assurons ainsi que notre concept s’accorde à la marque et à ses groupes cibles. » En plus de son expérience et de son talent de graphiste, il possède les connaissances techniques nécessaires pour maîtriser de multiples méthodes, techniques et supports d’impression. Trop souvent, constate-t-il, les directeurs de la création trébuchent sur cette dernière haie, l’impression, ce qui donne des clients insatisfaits et des designers mécontents des résultats parce que des contraintes techniques empêchent la réalisation de leurs projets. #37 [2011] • inspire 13 2011-01-13 14:35:05 Landor a créé une illustration de 70x70 pixels qui mesure près de 3x3 m. Photo : landor Photo : Christine Fough Le goût du carton Chez Landor, Jason Little et Rob Evers marient le virtuel et le réel en versant des pixels en carton dans la Black Box. Par Anna McQueen Photo Nikolai Jakobsen Au siège parisien de l’agence de design et stratégie de marque Landor, le Black Box challenge a été rele vé par Jason Little, directeur artistique, et Rob Evers, directeur de design, qui en ont profité pour revenir à leurs racines et explorer ce qui fait l’essentiel de leur amour du métier. « On a passé en revue les possibilités pour définir ce qu’on voulait faire, raconte Rob Evers. Un brief aus si libre, c’est un sacré défi. » Jason Little enchaîne : « C’est comme un enfant dans un magasin de bonbons, il y a tellement de tentations que l’on ne sait plus où donner de la tête. » Finalement, le duo a organisé une séance de brain storming pour que les créatifs de Landor apportent des propositions concrètes. « Ce qui en est sorti, c’est que le carton sur lequel on travaille est un objet très phy sique auquel on ajoute de la valeur et des émotions. C’est quelque chose qui a tendance à disparaître dans notre monde numérique », explique Rob Evers. « Nous aimons le papier, ajoute Jason Little. On en sent les finitions et on choisit les qualités, mais tout cela est perdu avec les outils actuels et la vites se avec laquelle on travaille. Nos idées n’ont plus le même “poids” de réalité depuis que l’on a adopté les méthodes virtuelles. » 14 inspire FR12-15_box.indd 16 • #37 [2011] Avec la directrice de production Maureen Baroni et l’illustrateur 3D Stéphane Quezel, ils ont décidé de combiner le virtuel et le réel en produisant des pixels matériels enrichis de visuels et textures, qui forment une image d’ensemble ample et profonde. Ils ont lan cé un appel au sein de Landor et à des amis du monde entier pour des propositions d’illustration de 70x70 pixels. Chaque pixel mesurant 4x4 cm, l’image fina le fait près de 3 m sur 3. Les pixels des quatre œuvres choisies par Evers et Little ont été imprimés en 3D et placés dans les boîtes noires, pour expédition ultérieu re à des designers à travers le monde. Pixelicious est une illustration en 3D de cubes empi lés formant un plateau de viande et légumes ; The OneEyed Man montre un œil éclatant, jaune et blanc, au moyen de grands caractères braille formés par gaufra ge et vernis ; Ceci n’est certainement pas une pomme s’inspi re du célèbre tableau de Magritte, une pomme vernie avec hologramme du titre sur de nombreux pixels ; enfin, Me, Me, Me est un portrait de Jason Little, dont les pixels sont des photos d’identité. « Dans un monde de réalité virtuelle, un pixel est un 1 ou un 0, mais on a voulu que ce soit bien plus que cela, explique le directeur artistique. En fait, un pixel peut avoir de la profondeur. On peut l’enrichir avec des vernis, des formes, lui donner du sens. » « Quand on est un créatif, on ne crée pas pour l’ar gent ou pour grimper les échelons. On le fait parce qu’on aime créer. Et ce défi d’Iggesund a vraiment été la meilleure commande possible dans ce sens. » Rob Evers abonde : « Le design n’est pas un métier, c’est une vocation. En principe, il y a des compromis en fonction du client ou du budget. Mais ici, rien que du positif, le genre de travail qui se présente tous les trente-six du mois ! » Le duo reconnaît avoir pris plaisir à travailler avec le matériau proposé. « C’est étonnant de voir tou tes les utilisations de l’Invercote, souligne Rob Evers. Des projets de luxe aux emballages ordinaires, il a tant de facettes. » Et Jason Little de conclure : « C’est plus qu’une simple surface, c’est un outil avec lequel on peut créer. » www.iggesund.com 2011-01-13 14:35:12 Directeur artistique, Jason Little, 35 ans, a fait le transfert du bureau Landor de Sydney à Paris. « Je suis un surfer dans l’âme, coincé dans une ville loin de la mer, mais j’adore voyager et cela m’amène souvent face aux vagues. On éprouve tous des regrets, mais je pense que c’est une suite de décisions qui m’a porté ici et que, finalement, je suis là où je voulais être, sans même vraiment savoir comment j’y suis arrivé ! » Originaire des Pays-Bas, Rob Evers, 43 ans, a quitté Nike Europe pour intégrer Landor comme directeur de design il y a six ans. Il a travaillé pour des marques comme Mövenpick Premium Ice Cream, Pernod Ricard (Havana Club), Procter & Gamble Beauty Care et Nestlé. « J’aime lire, écrire, la musique et le cinéma, mais j’aime particulièrement observer et voir les gens. Cela remonte à l’époque où je suis arrivé à Paris et que je ne connaissais pas la langue. » Le design n’est pas un métier, c’est une vocation. » Rob Evers FR12-15_box.indd 17 2011-01-13 14:35:20 DÉSIRÉS Objets Photo Martin Sundström FAIM DE DÉSIR Coffret de livres Client : Studio Jens Assur et la fédération suédoise des exploitants agricoles Conception : Jonas Banker et Ida Wessel de BankerWessel Impression et reliure : Göteborgstryckeriet Techniques : dorure à chaud – pelliculage brillant – impression 1 couleur sur coffret – quadrichromie sur couvertures – photos vernies Matériaux : Galerie Art Matt 170 g/m² – Invercote Creato 300 g/m² 12 16 inspire FR16-17_desired.indd 12 • #36 #37 [[2011] 2011 ] Le photographe suédois Jens Assur a acquis une renommée internationale grâce à des œuvres souvent primées. L’un de ses derniers projets, baptisé HUNGER (faim), est à la fois une exposition et un remarquable coffret de cinq livres vendu en librairie et dans les musées. Fruit d’une collaboration avec la fédération suédoise des exploitants agricoles et quelques écrivains, le projet entend questionner nos modes de consommation. « Avec ce travail, nous avons voulu déplacer l’idée de faim, de la notion de manque vers celle du désir, explique le co-directeur artistique Jonas Banker de BankerWessel. C’est pourquoi on a tenté de lui donner l’air d’un produit cher, qui suscite le désir et l’envie de le posséder, pour, de cette façon, interroger les moteurs de notre consommation. » Le projet a été réalisé et le produit distribué dans un temps extrêmement court. Tout d’abord, le coffret et un premier livre ont été expédiés à 1 000 personnalités politiques, journalistes et leaders d’opinion en Suède. Quatre semaines plus tard environ, les quatre livres restants ont été produits et expédiés l’un après l’autre. Tous, bien sûr, devaient entrer dans le coffret. Ida Wessel, co-directrice artistique du projet, se souvient : « On n’avait pas droit à l’erreur, puisque certaines pièces étaient en production pendant que d’autres étaient expédiées. D’une certaine façon, cela en a fait un projet unique en son genre, tout en soumettant tous les intervenants à une forte pression. » Pour les couvertures, les designers ont demandé l’Invercote, un support qu’ils privilégient pour toutes les couvertures de livre et de catalogue. « On aime jouer avec différentes techniques et avec les couleurs, commente Jonas Banker. L’Invercote est parfait pour cela et répond à nos critères de qualité. » « Un objet qui a l’air cher, précise Ida Wessel, ne l’est pas forcément. Tout est une question de choisir là où on veut mettre de l’argent. » LINAS ALSENAS www.iggesund.com 2011-01-13 14:34:26 LIGNE SPORT Photo : robert hagström Emballage de parfum Client : Burberry of London Conception : Burberry of London Techniques : impression U.V. - gaufrage - vernis mat Impression : Draeger (France) Matériau : Incada Silk 350 g/m² Les parfums Burberry Sport homme et femme ont été lancés en février 2010 pour accompagner la gamme de prêt-à-porter sport de la marque britannique. « L’emballage, comme d’ailleurs l’ensemble de la ligne Sport, est tout en fraîcheur et contraste, explique Nadine Bouilly, directrice commerciale de l’imprimeur transformateur Draeger, à Palaiseau, en France. Les deux étuis sont imprimés sur le verso de l’Incada Silk 350 g/m² pour que l’intérieur soit brillant et parfaitement lisse. » « L’étui femme est rouge et brillant à l’intérieur, avec le blanc d’origine du carton du côté extérieur. Un vernis est appliqué pour lui conférer une finition mate et douce. La version homme a le même intérieur rouge brillant, mais elle est noire à l’extérieur avec une finition similaire à l’étui femme. » Chaque étui est accompagné d’un bracelet frappé du nom de la marque. Pour Draeger, la principale difficulté technique a consisté à obtenir une surface brillante et lisse sur le verso de l’Incada Silk et à gaufrer une bande destinée à accueillir le bracelet et le logo Burberry Sport. « Avec l’Incada Silk, souligne Nadine Bouilly, on a obtenu la rigidité et la qualité nécessaires sans avoir eu à augmenter le grammage. » ANNA MCQUEEN « L’emballage, comme d’ailleurs l’ensemble de la ligne Sport, est tout en fraîcheur et contraste. » JEUX DE MOTS Brochure Luxe et exclusivité : telle est l’impression communiquée par la brochure de la créatrice suédoise de bijoux Efva Attling, comme elle l’avait voulu. La couverture est subtile, toute noire avec le texte gaufré à froid. « Les mots sont là pour souligner les noms de nos pièces avec style et discrétion, indique Petra Dranger Jendermyr, responsable relations publiques et marketing chez Efva Attling. Toutes sont l’expression d’une pensée ou d’une histoire, et leur nom y est lié. Il y a des citations, des expressions et des jeux de mots – nous appelons ça “la beauté avec une idée”. Nos pièces ont des formes pures et simples, et si des mots y sont gravés, cela aussi est subtil. Le gaufrage à froid de la couverture produit la même impression : on transmet une sensation sans être trop explicite. » L’impression a été confiée à Fälth & Hässler, qui a suggéré l’Invercote pour la couverture. « Efva Attling avait pensé à un papier couché, mais comme on allait gaufrer à froid toute la surface, nous avons plutôt préconisé l’Invercote Creato, raconte Eva Knapp chez Fälth & Hässler. C’est un carton de qualité et d’excellente tenue, qui ne se fissure pas. Il ne m’a jamais déçue. » La surface totalement noire de la couverture a été traitée avec un soin particulier pour éviter l’apparition de points entre la surface et la pellicule. La feuille a fait un passage supplémentaire dans la presse, sans encre, pour éliminer tout résidu de poudre antimaculante. « Une mesure de sécurité pour garantir la qualité », conclut Eva Knapp. ALESSIA WISTÉN Pho to : er rob ag t h str öm Client : Efva Attling (Suède) Direction artistique : Efva Attling (Suède) Conception graphique : Hallbergs Form (Suède) Photos : Daniel Lindh et Mattias Edwall (Suède) Impression et reliure : Fälth & Hässler (Suède) Finition couverture : Uttenthal (Suède) Techniques : estampage à chaud – pelliculage brillant – gaufrage Matériau : Invercote Creato 240 g/m² Avez-vous des idées pour cette rubrique ? Nous sommes à la recherche d’emballages et de travaux graphiques réalisés avec le carton d’Iggesund Paperboard. Envoyez échantillons et informations à : Inspire - Iggesund Paperboard - SE-825 80 Iggesund - Suède www.iggesund.com FR16-17_desired.indd 13 #37 [2011] • inspire 17 2011-01-13 14:34:43 MUSIQUE CINÉMA LA FAIT SON Pendant 15 années dans les studios d’Hollywood, Todd Homme a contribué à donner forme à la musique qui renforce les sensations cinématographiques de millions de spectateurs. Par Aleta Watson Photos Chad Riley A ssis devant un clavier d’ordinateur dans son garage aménagé en studio, Todd Homme a la puissance d’un orchestre entier au bout des doigts. Il appuie sur une touche, et les violons commencent à jouer. D’une autre, il ajoute la section des cuivres. Sous les instruments, une nappe de sons électroniques s’élève crescendo. Près de lui, un souvenir d’une époque ancienne repose sur un des nombreux haut-parleurs. C’est une baguette de chef d’orchestre portant l’autographe de John Williams, compositeur de musiques de film parmi les plus mémorables de l’histoire du cinéma, de Superman à la saga des Harry Potter. La carrière hollywoodienne de Todd Homme embrasse un très large éventail de styles et de tendances musicales. D’origine canadienne, il suit les cours du prestigieux Berklee College of Music à Boston avant de s’installer à Los Angeles dans les années 1980. Il rêve de devenir guitariste professionnel pour intégrer l’élite des musiciens de studio qui accompagnent les grandes vedettes lors des séances d’enregistrement. Mais le sort et les relations nouées en jouant au hockey avec des membres de l’industrie du divertissement le conduisent à faire carrière au sein des studios Disney puis de DreamWorks SKG. Le guitariste de jazz s’imposera parmi la demi-douzaine de personnes qui comptent vraiment, dans son cas, dans l’administration de la musique des produc18 inspire FR18-20_homme.indd 18 • #37 [2011] tions cinématographiques. « Je comprenais bien les exigences de l’organisation logistique, et j’étais passionné de musique. » Pendant les 15 années passées dans les deux studios, il supervise la musique de plus de 130 films, dont les grands succès oscarisés que sont Il faut sauver le soldat Ryan (1998), American Beauty (1999) et Gladiator (2000). Son rôle ? Travailler avec les réalisateurs sur l’élaboration de la bande-son, tout en maîtrisant le budget et la logistique. La musique a marqué son existence dès son plus jeune âge. À Regina, dans le Saskatchewan, sa mère était professeur de piano. « Elle voulait que j’apprenne le clavier quand j’étais petit. Moi, je voulais jouer de la batterie parce que c’était l’époque du rock’n’roll et des Beatles, les années 1960, et que ça m’amusait plus. La maison était trop petite, la batterie trop chère, alors je me suis rabattu sur la guitare et j’en suis tombé amoureux. » MÊME QUAND IL DIRIGEAIT le département musique de DreamWorks, il n’a jamais cessé de jouer et formait avec des amis un groupe qui répétait dans le garage de sa maison de Woodland Hills, en Californie, où il habite avec sa femme Tonya et leur fille Charlotte (4 ans). Aujourd’hui, il met en ligne des vidéos où il joue luimême ainsi que des prestations de guitaristes qu’il admire sur la chaîne YouTube « Kevinthebeagle », ainsi nommée d’après son chien Kevin, un beagle au long hurlement plaintif. En tant que musicien, sa préférence va à la musique exécutée en direct avec des instruments traditionnels. Au cinéma, dit-il, « les musiques que j’admire le plus sont créées par des compositeurs qui travaillent de façon linéaire avec l’image. Il y a l’image, et ils l’expriwww.iggesund.com 2011-01-13 14:34:04 2000 1999 1998 FILMS MÉMORABLES Todd Homme a supervisé la musique de plus de 130 films et remporté de nombreux prix. IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN Directeur en charge de la musique AMERICAN BEAUTY Directeur en charge de la musique GLADIATOR Directeur en charge de la musique La musique accompagne votre parcours émotionnel au long du film. » ment avec l’orchestre. C’est le sommet de cet art, à mon avis, et John Williams occupe la première place. » Un bon exemple est la musique de La Guerre des étoiles, signée par John Williams, qui souligne l’histoire et l’action avec des effets orchestraux, des mélodies et des thèmes accordés aux principaux personnages. Le compositeur John Ottman a suivi une démarche similaire pour Astro Boy, un film de 2009 dont Todd Homme a supervisé la musique pour Imagi Animation Studio. Les aventures d’Astro Boy, robot créé par un savant pour remplacer son fils disparu, se déroulent dans un univers futuriste. La musique d’Ottman accompagne toute l’évolution du héros, explique Todd Homme, avec des moments de naïveté enfantine, d’espièglerie de gamin, de pertes bouleversantes, de difficultés à surmonter et, enfin, d’action héroïque. LA MUSIQUE, insiste-t-il, doit soutenir la vision du réalisateur, suscitant tension et relâchement aux moments adéquats dans le déroulement dramatique : « Elle accompagne votre parcours émotionnel au long du film, le compositeur étant comme une extension naturelle du réalisateur et du scénariste. Toutes ces choses doivent agir de concert. » Mais les riches partitions exécutées par des douzaines de musiciens sont aujourd’hui moins fréquentes car les réalisateurs se tournent vers la musique électronique pour explorer de nouvelles sonorités pour une fraction du coût d’un orchestre. Le travail du son se concentre sur l’atmosphère et les textures pour évoquer une ambiance urbaine ou l’excitation d’une poursuite de voitures, sans mélodie ni instruments conventionnels. « La majeure partie des bandes-son créées aujourd’hui sont issues de studios www.iggesund.com FR18-20_homme.indd 19 #37 [2011] • inspire 19 2011-01-13 14:34:09 À la vente de DreamWorks en 2005, Todd Homme devient consultant indépendant. Le voici dans un studio mythique chez Capitol Records. TODD HOMME PRESQUE CÉLÈBRE Directeur en charge de la musique 20 inspire FR18-20_homme.indd 20 • #37 [2011] LE MEXICAIN Directeur en charge de la musique LES SENTIERS DE LA PERDITION Directeur musique LE CERCLE Directeur musique ARRÊTE-MOI SI TU PEUX Directeur musique 2004 2003 2002 2002 2001 2000 IL A D’AILLEURS ÉTÉ le directeur en charge de la musique de Gladiator (2000), un film qui a valu à Zimmer une nomination aux Oscars. Il raconte que le patron du studio, Steven Spielberg, souhaitait une musique orchestrale rappelant les grands films épiques à l’ancienne comme Spartacus et Ben-Hur. Le réalisateur Ridley Scott, lui, voulait l’approche originale de Zimmer. Il en est résulté une ambiance éthérée inspirée de la world music et associant un fond orchestral à des sonorités atmosphériques et à la voix envoûtante de Lisa Gerrard. « Le film a eu un succès incroyable et la musique jouait un rôle important dans l’histoire. Elle était en rupture avec la tradition attendue, et ça a marché. » Ayant travaillé avec certains des plus grands noms du cinéma, il a une certaine habitude des célébrités. Une rencontre, cependant, l’a laissé sans voix. Il se trouvait à Londres au milieu des années 1990 pour superviser un enregistrement dans les studios d’Abbey Road au moment où Paul et Linda McCartney remixaient Come Together pour un projet caritatif en faveur d’orphelins bosniaques. À la vente de DreamWorks en 2005, Todd Homme décide de voler de ses propres ailes comme consultant indépendant. Outre le montage et la supervision musicale pour le cinéma et la télévision, il compose chez lui dans son studio pour Disney Imagineering, fournisseur de musique pour les parcs à thème, bateaux de croisière et attractions de villégiature. « Cela fait du bien de revenir à la création musicale tout en offrant mes conseils dans une large palette de genres avec mes vieux associés de Disney Imagineering. Je profite du meilleur des deux mondes. » 2002 informatisés et incroyablement puissants avec une multitude de “sons en boîte” produits par des instruments virtuels. C’est assez détaché du monde, ces grandes masses sonores dont on dispose. C’est très attirant parce que c’est une façon de créer du son qui est nouvelle et pratiquement sans limite. » Avec l’évolution des goûts, de nouvelles formes émergent. Todd Homme est très impressionné par l’approche hybride – mêlant sons synthétiques et orchestrations instrumentales – que l’on entend dans le travail du compositeur d’origine allemande Hans Zimmer, avec l’exemple récent du film Inception (2010), un succès au box-office. Todd Homme a 52 ans. Ancien élève du Berklee College of Music de Boston, qui lui a décerné en 2005 une récompense en reconnaissance de sa carrière dans le cinéma. De 1991 à 1995, il est responsable de la production musicale chez Hollywood Pictures, un studio Walt Disney. Il passe ensuite chez DreamWorks SKG avec la fonction de directeur en charge de la musique. Il crée le département musique du nouveau studio et en supervise toutes les activités. Lorsque DreamWorks est vendu en 2005, il devient consultant indépendant. Il travaille actuellement avec Disney Imagineering, qui développe de la musique pour les parcs d’attractions. Guitariste de jazz accompli, il a créé la chaîne « Kevinthebeagle » sur YouTube pour y montrer ses vidéos musicales, principalement consacrées à des joueurs de guitare. Il a aménagé un petit cinéma en plein air dans son jardin et a transformé son garage en studio informatisé pour jouer et créer de la musique. PRÉSIDENT PAR ACCIDENT Superviseur musique COLLATERAL Superviseur musique www.iggesund.com 2011-01-13 14:34:16 Raconté Styliste de papier Par Ylva Carlsson Photo Ed Miles Grand style Couture et spectacle se marient dans les extravagantes créations en papier de la Londonienne Zoe Bradley. Zoe Bradley crée des sculptures de pa- pier représentant des robes, chapeaux et chaussures surdimensionnés. On ne s’étonnera pas que son parcours soit ponctué de travaux pour Alexander McQueen et Moschino. « J’ai la mode dans le sang, mais je ne veux pas être limitée par le concept de vendre des vêtements. » Elle ajoute que son amour du papier vient du désir de trouver un matériau capable de garder sa forme et disponible en abondance. « Je ne travaille pas d’après un brief ou un modèle précis, j’aime que les créations évoluent et gardent une impression de mouvement. » La plupart de ses grandes sculptures sont créées sur place et sont influencées par les lieux où elles se trouvent. Mais, pour les structures plus compliquées, son travail passe par une préparation à échelle réduite. À l’instar de nombre de ses créations, son ambition est considérable : « J’adorerais travailler avec un hôtel pour concevoir la totalité de son environnement en papier. » En attendant, elle travaille d’arrachepied sur une gamme de décorations florales en papier pour le Designer Wedding Show de Londres. J’adorerais travailler avec un hôtel pour concevoir tout un environnement en papier. » FR21_profile2.indd 21 2011-01-13 14:55:50 Simple Minds Graffiti Soul The Ark Prayer for the Weekend Par Karin Strand Photos Sanna Skerdén & Robert Hagström POCHETTE SURPRISE Ouvrir un CD de type Jakebox, un concept breveté, c’est la surprise assurée. EN CAUSE : l’effet « pop-up ». À l’ouverture de la pochette en carton, une pliure en forme de « bec » s’ouvre pour libérer et présenter le disque. Tout autre chose que les pressions, courbures et casse éventuelle qu’implique le boîtier CD en plastique. « Le tout, c’est de trouver le juste équilibre entre le spectaculaire et l’utile, explique Jakob Skarin, inventeur du concept Jakebox. L’emballage doit être fonctionnel, une fois passée la surprise initiale. » Il est aussi le créateur et patron de la société Jakebox, qui s’est, lentement mais sûrement, imposée avec ses pochettes originales et innovantes pour CD et DVD, et que l’on trouve aujourd’hui dans toute l’Europe occidentale, aux États-Unis, au Canada et en 22 inspire • FR22-24_jakebox.indd 22 #37 [2011] Australie. « Mais nous ne voulons pas devenir une entreprise d’emballage. Ce qui nous intéresse, c’est de vendre des licences aux emballeurs. Pour que nous puissions nous concentrer sur la recherche d’autres solutions d’emballage. » L’entreprise existe depuis six ans, et les ventes de licences progressent. Un contrat vient d’être signé au Japon et d’autres sont en préparation. Mais les choses n’ont pas toujours été faciles. La pochette de CD passe par toute une série d’étapes avant d’atteindre le consommateur. Le fabricant doit livrer le carton au transformateur emballeur, lequel travaille pour une maison de disques ou la direction marketing d’une entreprise. Le produit est ensuite confié à un distributeur, à un détaillant pour aboutir enfin dans les mains de l’utilisateur. Jakob Skarin avait une solution à vendre, et il lui fallait convaincre les maisons de disques et départements de marketing, ses clients directs, de l’excellence de www.iggesund.com 2011-01-13 14:32:29 for nd -- Matériel publicitaire de l’agence suédoise de création de mobilier Offecct. www.iggesund.com FR22-24_jakebox.indd 23 LE BEC INVERCOTE Les multiples plis qui forment le « bec » de la Jakebox exigent beaucoup du carton. Jakob Skarin utilise l’Invercote G 180 g/m2 pour les deux parties du bec et, en général, l’Invercote l’Invercote G 300 g/m2 pour le reste de la pochette. Iggesund Paperboard s’est servi de la Jakebox pour de nombreuses campagnes et pour la nouvelle version CD de son Catalogue produits 2010. #37 [2011] • inspire 23 2011-01-13 14:33:27 son produit. Pour ce faire, il a dû développer et acheter une machine d’emballage, qui se trouve actuellement en France. « On possède la machine, mais pas le reste du processus de production. Les clients conçoivent leurs propres pochettes. » Des campagnes publicitaires pour Lamborghini, Triumph, Koenigsegg et Saab ont été emballées dans des pochettes Jakebox, ainsi que des CD des Rolling Stones et des Simple Minds. Elles ont aussi servi pour différents matériels promotionnels. Et elles ne passent pas inaperçues. « Une maison de disques anglaise a distribué ses promos dans des Jakebox et, d’un coup, ses titres sont passés en radio bien plus souvent. » « Autre exemple, le Bonnier Amigo Music Group avait packagé ses promos avec Jakebox pour le MIDEM, et les disques sont partis comme des petits pains. » Il ajoute que, même si une Jakebox reste sensiblement plus chère qu’un boîtier plastique, la différence est mineure quand on la voit en pourcentage du coût total de production et de distribution d’un CD. « Et bien sûr, le prix inclut la valeur ajoutée “surprise” ! » L’aspect écologique est un autre facteur. Les pro- duits respectueux de l’environnement sont de plus en plus demandés, et la Jakebox est 100 % en carton. Comme elle pèse le tiers de l’emballage plastique conventionnel, elle est plus économique à stocker et à transporter. Et elle ne casse pas quand elle tombe par terre. DESIGNER DANS L’ÂME, Jakob Skarin a étudié à la Le tout, c’est de trouver le juste équilibre entre le spectaculaire et l’utile. » Jakob Skarin Berghs School of Communication à Stockholm, et c’est un travail réalisé à l’époque qui a fini par donner ce qu’est aujourd’hui la Jakebox. « Les pliages “popup” étaient très appréciés dans notre cours et, pour ce travail, j’ai tout naturellement pensé en termes de levage et de mouvement, pour que quelque chose se passe quand on ouvre l’emballage. » Il souhaite revenir à la création. Il a des idées pour de nouveaux produits et voudrait les développer pour élargir la gamme de l’entreprise. Il pense aussi qu’il serait nécessaire d’affûter la commercialisation de la Jakebox et envisage de faire appel à un partenaire pour soutenir sa croissance. « En fait, c’est simple, il me faut quelqu’un qui prenne ma place pour diriger l’entreprise : un autre Jakob, en somme ! » The very best of the Rolling Stones UNE JAKEBOX POUR TOUS La pochette Jakebox est surtout vendue aux maisons de disques et aux directions marketing d’entreprises de divers secteurs. Mais elle peut aussi être achetée par le grand public pour faire des cadeaux personnalisés. Elle est proposée en blanc ou noir sans impression et avec cadre blanc ou noir pour une photo. Il existe également des versions avec vœux ou messages. En format CD ou DVD, on les trouve dans les grandes papeteries. Pour de plus amples informations, consultez www.jakebox.com. 24 inspire • FR22-24_jakebox.indd 24 #37 [2011] 2011-01-13 14:33:39 RACONTÉ Graphiste Par Linas Alsenas Photo Cris Cassady LE BONHEUR, C’EST… Le créateur Stefan Sagmeister s’efforce de tirer le maximum de l’existence. STEFAN SAGMEISTER est l’un des designers actuels les plus marquants, et il est surtout connu pour son travail sur les pochettes de CD. Né en Autriche et travaillant à New York où il a créé la société Sagmeister Inc., il a débuté chez Leo Burnett à Hong Kong et M&Co. à New York. Parmi ses réalisations, de mémorables pochettes pour Lou Reed (Set the Twilight Reeling en 1996), David Byrne (Feelings en 1997) et les Rolling Stones (Bridges to Babylon en 1997). Il a publié deux monographies sur son travail : Made You Look (2001) et Things I Have Learned in My Life So Far (2008). Le créateur qui avait fait scandale en gravant du texte sur sa poitrine pour l’affiche d’un événement semble désormais se concentrer sur une idée simple : le bonheur. Il prend une année sabbatique tous les sept ans, la dernière en date à Bali : « C’est la meilleure stratégie que je connaisse pour que mon travail reste une vocation, qu’il ne se dégrade pas en carrière. » Il a contribué plusieurs fois aux micro-conférences TED sur les rapports entre design, travail et bonheur. Il travaille actuellement sur un documentaire, Happiness, dans lequel il infuse sa sensibilité particulière et fantasque pour explorer les moyens d’améliorer le bien-être mental. #37 [ 2011 ] FR25_profile1.indd 11 • inspire 25 2011-01-18 15:55:35 INFORMÉ Iggesund infos EMBALLAGE EN CARTON, S.V.P. LES SUÉDOIS PRÉFÈRENT les emballages en papier ou en carton, principalement pour des raisons écologiques. C’est ce que révèle une enquête menée récemment par la Fédération suédoise de l’industrie graphique et destinée à sonder l’attitude du public à l’égard de l’emballage. Plus de 90 % du millier de sondés pensent que les emballages en papier et en carton seront plus nombreux à l’avenir. Plus de 80 % estiment que davantage d’entreprises devraient avoir recours à ce type de packaging pour des considérations environnementales, et près de 50 % se sont déjà abstenus d’acheter un produit parce que l’emballage était à leurs yeux préjudiciable à l’environnement ou au climat. DUO DE LUXE Le carton est l’emballage de prédilection des Suédois. FOUR DE RÉCUPÉRATION EN DIRECT PAR LE BIAIS D’UNE WEBCAM, les visiteurs du site Internet d’Iggesund Paperboard ont la possibilité de suivre en direct la construction du nouveau four de récupération à l’usine d’Iggesund. Chiffré à 238 millions d’euros, cet investissement va assurer l’autosuffisance de l’entreprise en électricité et réduire à presque 26 inspire FR26_news.indd 26 • #37 [2011] rien sa consommation de combustibles fossiles. Le four de récupération réutilise l’énergie du processus de fabrication de la pâte pour la transformer en chaleur et en électricité. La construction du four et des installations annexes prendra environ deux ans. À suivre sur www.iggesund.com. À l’automne dernier, Iggesund Paperboard a participé au salon annuel Luxe Pack à Monaco et à la neuvième édition de la biennale du luxe Les Places d’Or à Paris. Luxe Pack réunit les meilleurs fabricants d’emballage et de matériaux du monde entier. Le stand d’Iggesund était décoré par les visuels de la campagne Invercote your dreams! et comportait une section dédiée au développement durable. Les Places d’Or ont accueilli à l’hôtel Le Meurice 3 000 invités internationaux des secteurs du luxe : parfumerie, cosmétique, vins, spiritueux, joaillerie et haute gastronomie. Plus de 60 exposants ont reçu clients et prospects, et des artistes ont exposé leurs travaux récents dans le cadre prestigieux de l’emballage de luxe. Iggesund a profité de l’occasion pour lancer la nouvelle campagne Invercote your design! (voir page 12). www.iggesund.com 2011-01-13 14:51:46 Think inside the box. Normally designers are called upon to think outside the box. What would happen if you asked the world’s most pre-eminent designers to do the opposite – to summon all their creative inspiration and think inside the box? We did! Visit iggesund.com/blackbox to see … iggesund.com BB_Ada_Inspire_Final.indd 1 10INS37_ad_3319.indd 27 23.12.10 15:22 2011-01-03 13:01:41 CO11001FR 10INS37_encover_3314.indd 28 2011-01-31 10:17:49