DD Aerospace Engineering KTH Stockholm, Suède Guillaume

DD Aerospace Engineering KTH Stockholm, Suède
Guillaume Donetti – promo 2015
J’ai effectué mon DD à KTH d’août 2013 à janvier 2015. Cela a été pour moi une formidable
expérience répondant à mes attentes tant du point de vue universitaire, avec une spécialisation en
aéronautique, que personnel, expérience à l’international, rencontres avec étrangers, découverte d’un
nouveau pays et d’une nouvelle culture…
Informations générales :
KTH est une université, chacun y est libre de construire son propre parcours. Les étudiants en DD sont
parmi les plus libres, ils construisent leur « Learning Agreement » qui est ensuite accepté
(généralement sans aucun problème) par la coordinatrice internationale. Le cursus s’organise autour de
120 points ECTS à répartir comme suit :
-
30 points pour le projet de fin d’études (en laboratoire de recherche ou bien en entreprise)
30 points de suédois
60 points de cours techniques à choisir
A KTH l’année dure 4 périodes, chacune conclue par une semaine de révision et une semaine
d’examen. Ce qui signifie généralement en pratique 1 mois et demi de cours, 1 semaine de révision et
½ examens écrits.
Il est alors possible de finir la partie cours en 1 an en s’arrangeant avec les cours et en construisant son
emploi du temps intelligemment. Attention à ne pas trop surcharger son programme : il y a pas mal de
travail personnel à fournir (voir plus loin).
Retour d’expérience :
Cette expérience a été de mon point de vue très profitable, et je la recommande fortement. KTH est
une université pas trop mal classée dans les classements internationaux (et qui a donc plus de
rayonnement international que les écoles françaises), et qui commence à être connue en France, le
nombre de professionnels ayant fait leur DD à KTH ne faisant que grandir.
Les cours, en anglais, sont techniques, de bonne (voir très bonne) qualité, avec des enseignants
motivés et souvent passionnés. La plupart des cours en aéronautique s’articulent autour de bases
théoriques données en amphi, de TDs/TPs préparés préalablement par les étudiants, et de projets très
concrets, en équipe multiculturelle de 4/5 étudiants, qui clôturent généralement les cours avant les
examens écrits. Dans la très grande majorité des cas, les TDs/TPs/projets sont faits avec Matlab, qui
est beaucoup utilisé dans toutes les sections de KTH.
Je recommande particulièrement les cours « Flight Mechanics » et « Aeroelasticity » qui sont
particulièrement intéressants, avec des projets complexes, concrets (respectivement analyse des
performances d’un avion de chasse, et dimensionnement d’une aile d’avion) et challengeant ; le temps
et l’énergie investis valent la peine si votre projet professionnel vous pousse vers un emploi technique.
De plus, ces projets vous permettent de clairement apprendre le métier d’ingénieur comme si vous en
étiez un au sein d’un Bureau d’Etudes, et vous permettent de rajouter des compétences sur votre CV
qui ne seront pas du pipo. Les rapports de projet peuvent également facilement être ensuite utilisés
pour montrer à des recruteurs (pour trouver votre stage de fin d’études ou votre premier emploi) ce que
vous êtes capable de faire.
L’intégration est très facile, le nombre d’étudiants internationaux, en particulier européens dont
français et allemands majoritairement, est très important, rendant l’expérience internationale
inoubliable. La vie Erasmus est très riche et il y a toujours quelque chose à faire (voyage, visite, apéro,
repas international, soirée…) avec les autres étudiants en échange. .
La Suède est le pays au monde (hors pays anglo-saxons) où les gens parlent le mieux anglais, donc
aucun problème de communication. La culture suédoise est très sympathique et vous deviendrez
bientôt des adeptes des fika avec des kannelbullar, luxebullar et autres semlor.
L’apprentissage du suédois est facilité si vous avez des notions d’allemand, mais c’est loin d’être
impossible autrement. Il faut néanmoins travailler régulièrement et essayer de s’impliquer dans des
activités pour progresser (cafés des langues, tandems, clubs de sport…).
L’aspect associatif à KTH n’a rien à voir avec celui de Centrale où la vie associative est omniprésente.
En gros, les quelques associations et sections sportives sont réservées aux étudiants suédois. Il est
néanmoins facile de faire du sport (piscine à 50m de KTH, clubs de fitness partout dans la ville et sur
les campus…).
Le coût de la vie en Suède est plus élevé qu’en France, ce qui est un peu difficile lorsqu’on est
étudiant, mais c’est quand même faisable. Ce qui coûte le plus cher est finalement l’alcool, qui ne peut
être vendue qu’en magasin d’état (les fameux Systembolaget). Autrement, il faut compter 500 euros
/mois de loyer, 50/100 euros/mois de livres, 250/300 euros/mois d’alimentation…
Conseils pratiques :
Je vous conseille d’aller regarder en détails le site de KTH, notamment les descriptions des cours
disponibles dans le master Aerospace Engineering afin de vous faire une idée des cours, de faire mûrir
votre choix et de ne pas arriver en touriste.
La candidature pour KTH est assez simple, il faut constituer son dossier et le transmettre au service RI
de l’Ecole. Pour peu que la lettre de motivation fasse preuve d’un projet professionnel cohérent, que
vous ayez plus de 3.33 de GPA, et qu’il n’y ait pas trop de candidats, cela ne devrait pas poser trop de
problèmes. L’acceptation par Centrale est ensuite quasiment synonyme d’acceptation par KTH. Un
logement, sur l’un des campus de KTH qui peut être situé de 15min à 1h de KTH, est également,
normalement, automatiquement réservé pour les étudiants en DD, mais uniquement pour la première
année. Si vous choisissez de rester plus longtemps, un an et demi pour la durée normale d’un DD par
exemple, il vous faudra trouver un logement par vos propres moyens pour la seconde année. Et ce
n’est pas forcément évident. Je vous conseille fortement de vous inscrire sur SSSB (organisme de
gestion des logements étudiants) le plus tôt possible ensuite afin d’accumuler le plus de jours dans la
file d’attente, ce qui vous permettra par la suite de prétendre à un logement.
Tous les délais sont bien expliqués par le service RI. Les seules choses à prendre en compte de façon
concernent les bourses. Même s’il est possible de cumuler la bourse Blériot (région NPDC) et la
bourse Erasmus, l’Ecole n’accepte pas que ses étudiants le fasse. Il est toutefois possible par exemple
de demander la bourse Blériot pour une année et la bourse Erasmus pour la deuxième année. Attention
toutefois à bien prendre en compte les délais, le service RI pouvant facilement se retrouver la tête sous
l’eau.