Juifs morts à Guipy entre 1939 et 1945
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Juifs morts à Guipy entre 1939 et 1945
Juifs morts à Guipy entre 1939 et 1945 GUIPY 67 habitants - altitude 280m - surface 1835 ha Château Chanteloup à Guipy. A l'origine un latin Vispius a donné son nom à ce lieu, qui au XIIème siècle prend le nom de "Guispe". Ce village s'est établi dans la vallée du Corneau (ou Cornot) autour d'un prieuré Génovéfain construit grâce aux libéralités du seigneur Séguin de la Tournelle, avant son départ pour la croisade en 1147. La route actuelle, D977 bis, ne traverse le village que depuis le milieu du XIXème siècle Le domaine du monastère s'étirait le long de la rivière. Les bâtiments du prieuré proprement dits bien que démantelés à la révolution, puis remplacés en partie au XIXème siècle pour reconstruire un château massif; ont laissé quelques vestiges. Tout à fait en dehors, l'église paroissiale actuelle dédiée à Saint-Germain l'Auxerrois fut fortement remaniée au XIXème siècle sur une construction du XVIème siècle. Guipy construit dans la vallée élargie du Corneau bénéficie de sa situation non loin des étangs de Vaux et du canal du Nivernais. A Guipy sont rattachés quelques beaux domaines, situés à la périphérie, comme le château de Chanteloup. Sur la route d'Héry, ce château massif construit au début du XIXème siècle fut remis par un de ses propriétaires, le mécène de Chavannes, à un couvent, avec un bail de 99 ans, afin de créer un orphelinat "la providence des enfants de Guipy" qui fut repris en 1952 par "la sauvegarde de l'enfance". De l'époque du monastère, il subsiste le gros colombier, et une partie du logis du prieur. Au moment de la restauration de l'église, il fut posé un tympan sculpté, daté de 1876, il n'est pas signé, mais sa facture rappelle celui du porche de l'église de Neuilly. Entre Guipy et Dompierre-sur-Héry, en un endroit dénommé au moyen-âge "le champ de loups", le château reconstruit au XVIème siècle sur l'emplacement d'une demeure seigneuriale est situé à l'écart dans ses bois aux chênes centenaires. A la partie centrale avec ses deux tours est accolée une aile du XVIIIème siècle. Dans le cimetière se trouvait un carré de tombes attribuées à des juifs détenus au château de Chanteloup pendant la guerre (sous la tutelle de la fondation de Rothschild). Afin de récupérer ces terrains, le Maire de Guipy a fait exhumé les ossements et les a fait préserver afin que dans l’avenir ils puissent trouver une sépulture adéquate et convenable dans une partie du cimetière et surmontée d’un Mémorial. L’Hôpital Rothschild pendant la guerre En 1852 la Fondation Rothschild fut à l’origine d’un hôpital reconnu d’utilité publique dès 1886. Au cours des années qui suivirent il prit rapidement de l’importance et tout un complexe se constitua autour : ce fut d’abord un dispensaire qui ouvrit près des bâtiments de l’hôpital puis un hospice, une maternité et un orphelinat. En 1940, Le Conseil d’Administration était composé par le Baron Edouard, la Baronne Edouard de Rothschild, le Baron Robert de Rothschild, la Baronne Robert de Rothschild, la Baronne Guy de Rothschild, Louis Asscher, Georges Cahen et Roger Olchansky. L’hôpital de la rue Santerre fut inauguré en 1914, il disposait de 340 lits en 1937. Les soins s’y organisaient avec l’ouverture de plusieurs services. Lors de la déclaration de guerre en septembre 1939 l’hôpital fut partiellement fermé ; au cours de l’année 1940 des services furent à nouveau ouverts, certains avant même l’armistice, ce fut le cas de la maternité qui fonctionna dès février 1940 mais il fallut attendre novembre pour que le service de médecine générale accueillit des malades. L’hospice fut réquisitionné pour abriter les pompiers en cas de bombardement : aussi les vieillards furent déplacés à Guipy dans la Nièvre pendant que les orphelins de la rue Lamblardie partirent à Berck dans un hôtel appartenant à la baronne Alexandrine de Rothschild ; des malades furent installés dans le sanatorium de Hauteville. En effet, dès septembre 1939, 207 vieillards des deux sexes furent envoyés à Guipy (58). Avec l’occupation, tous les membres des différentes branches de la famille Rothschild furent déchus de leur nationalité, la majorité de leurs biens mis sous séquestre et saisis. Cependant ce ne fut pas le cas de la Fondation qui put poursuivre ses activités (en partie seulement) à la suite d’un conflit entre Vichy et les Allemands et qui ne fut mise sous tutelle de l’UGIF que le 19 juin 1944. En mars 1940, le Conseil d’Administration de la Fondation Rothschild nomma M. Samy Halfon directeur de l’Hôpital de la Fondation domiciliée au 15 rue Santerre. Dès l’été 40 les établissements parisiens de la Fondation furent privés du soutien financier de la Banque Rothschild. Des pensionnaires de l’Hospice Rothschild à Guipy. D’après les documents en mairie du Guipy de nombreux juifs résidant de l’Hospice Rothschild étaient venus se réfugier dès le début de la guerre 1939-1945, à la demande de M. De Jouvenel, propriétaire du Château de Chanteloup sur la commune de Guipy. Près de 70 personnes, complètement indigentes moururent de froid entre 1939 et 1940. Or, qui étaient ces juifs et juives venus ayant séjourné dans ce château ? Le Maire de Guipy répond que c’étaient des vieillards évacués de Paris durant la drôle de guerre venant de l’Hospice Rothschild et installés dans cette région sur l’invitation du notable du lieu. Cette œuvre caritative avait loué pour la durée des hostilités la propriété du Comte de Jouvencel pour un loyer annuel de 30.000 f et le Conseil d’administration après l’évacuation de ces personnes nomma le 12 mars 1940, M. Salomon comme directeur. Ces résidents de l’hospice Rothschild avaient été accueillis dans des conditions précaires : les femmes logeaient dans le château alors que les hommes séjournaient dans les communs. Le 19 octobre 1939, le Sous-Préfet de Clamecy écrit au Préfet de la Nièvre à propos de l’installation de ces personnes âgées : ‘’ Une baraque vient d’être construite pour servir de dortoir, une autre est en construction pour servir de réfectoire. Tous les évacués sont pourvus de matelas, draps, couvertures, oreillers, édredons de plume. Le chauffage fonctionne d’une façon très satisfaisante. Une grande propreté règne dans l’établissement. Un médecin est attaché à l’établissement. J’ai goûté à la cuisine qui m’a parut de bonne qualité. La direction, assumée par Mr et Me Salomon a pris et prendra encore toutes dispositions pour organiser du mieux qu’ils pourront la vie des vieillards, et je crois qu’on peut lui faire confiance’’. La plupart avait été admis à l’hospice à Paris à titre gratuit et seul un tiers payait un maximum de 425 francs par mois. Malheureusement à cause des conditions climatiques, le Sous-Préfet de Clamecy est obligé de faire un rapport sur ces décès au Préfet de la Niévre en date du 22 mars 1940 : ‘’ J’ai l’honneur de vous faire connaitre que ldes bruits fantaisistes circulant sur la mortalité dans la fondation Rotschild, réfugiés à Chanteloup comme de Guipy, je me suis rendu hier dans cet établissement. La mortalité, étant donné les grands froids et surtout la période douce qui y a succédé brusquement, n’ a été que de La mortalité, étant donné les grands froids et surtout la période douce qui y a succédé brusquement, n’ a été que de 36 du 1 er janvier au 15 mars pour un effectif de 194 au 1er janvier. J’ajoute que l’âge moyen des pensionnaires était de 70 ans. Il est difficile qu’il n’en soit pas autrement’’. L’hébergement des vieillards de l’Hospice Rothschild dura du 5 septembre 1939 au 31 août 1940. Durant cette période, Mme Mirka Champagne, qui était en poste à la Fondation depuis 1937, fut employée comme lingère à Chanteloup. Les survivants de cette épopée réintégrèrent l’hospice de la Fondation Rothschild à Paris dès la fin août. Après cette évacuation, le château fut occupé par les Allemands et d’autres baraquements furent construits dans le parc pour y loger la troupe. Ainsi, entre l’automne 39 et l’été 40, 69 personnes sont décédés à Guipy. Compte-tenu des lieux de naissance de ces personnes évacuées, il est facile de constater qu’elles étaient d’origine séfarade et ashkénaze et qu’elles naquirent autour du milieu du XIXème siècle. Voici les noms des personnes décédées à Guipy: 1939 dc naissance lieu de naissance parenté. Kahn Henri 18.09 25.05.1959 à Hasenpoth (Lettonie) veuf Esther Lamber Plotel Léon 22.09 15.05.1866 à Kratinga (Russie) veuf de Lazwrii Rose Cossid Jules Moïse 24.09 14.02.1863 à Bayonne (Basses Pyrénées) époux de Lévy Lucie Meyer Mathilde 30.09 12.06.1866 à Foussemagne (Belfort) célibataire Cahen Amélie 08.10 14.9.1840 à Metz (Moselle) veuve de David Nephtalie Lazard Florentine 10.10 01.07.1847 à Paris divorcé d’Adolphe Meyer Lang Henriette 11.10 10.11.1865 à Paris IVè veuve de Montéor Henri Horvilleur Rosine 15.10 13.05.1865 à Paris veuve Vély Louis Napoléon Poliakoff Ida 18.10 02.04.1866 à Mohilef (Russie) divorcée Schwartz Meyer Kroupitzki Perssah Abel 27.10 1861 à Prilouky (Russie) époux de Sabine Jérusalemsky Marx Jeannette 04.11 30.11.1859 à Paris Vè célibataire Strauss Elise 12.11 13.06.1861 à Gemmunden (Allemagne) veuve Jean Léon Yahiel Myriam Emilie 16.11. 20.05.1876 à Constantinople (Turquie) veuve Nahoum David. Wechsler Caroline 17.11. 18.07.1875 à Bucarest (Roumanie) mariée à Rosenfeld Joseph Wechsler Rosa 19.11. 1851 à Crocmaru (Roumanie) veuve de Levaï Mendel Soloweitschik Moïse 24.11. 28.07.1858 à Odessa (Russie) veuve d’Esther Goldenback Bloch Charlotte Sarah 20.12. 28.04.1858 à Mittlebronn (Moselle) veuve de Lévy Gustave 1940 Goldenberg Haïm 03.08 18.1.1854 à Falticem (Roumanie) veuf de Rosalie Hirsch Botton Haïm 01.07 1857 à Salonique (Turquie) Amon Joseph 27.02 17.02.1858 à Constantinople (Turquie) Lévi Nepthalie 01.01 21.12.1849 à Paris Lévy Adolphe 07.01 27.07.1867 à Paris divorcé de Blanche Weil Klein Estelle Hortense 10.01 24.03.1860 à Paris veuve de Moskowitsch Jacques Moritu-Gerse Léon 12.01 1870 à Bucarest (Roumanie) marié à Benbassa Victoria Pinimovitch Samuel 13.01 15.04.1855 à Vilna (Pologne) veuf de Esther Pinimovitch Gerson Nathalie 14.01 03.03.1857 à Baumgarth (Prusse Orientale) veuve de Jack Levi Michel Madeleine Anne Amélie 15.01 17.04.1865 à St Cloud (Seine et Oise) célibataire Cahen Florestine 17.01 06.09.1849 à Paris veuve de Auguste Lore Strauss Alphonse 17.01. 06.04.1865 à Paris veuf de Mélanie Levy Farhi Djoya 18.01 15.12.1851 à Smyrne (Turquie)veuve de Defese David Worms Adelaïde 12.01 07.02.1851 à Courcelles-Chaussy (Moselle) divorcée de Nathan Rothschild Buchbinder Arma 26.01. 05.05.1863 à Kichineff (Russie) veuve de Tronsky Salomon Lévy Florestine 28.01 25.11.1852 à Mulhouse (Haut Rhin) célibataire Guetta Marie 28.01 18.10.1860 à Constantinople (Turquie) veuve de Salomon Salomonovitch Salomon Sabina 01.02 06.02.1857 à Jassy (Roumanie) veuve de Davidovici Léon Horenstein Claire 04.02 1868 à Piatra (Roumanie) veuve de Braun Haïm Haguenauer Caroline 04.02 29.06.1853 à Sèvres (Seine et Oise) veuve de Joseph Jules Lopez Zarah 05.02 08.08.1852 à Alger veuve de Caspari Aron. Veil Brunette 05.02 05.07.1876 à Bollwiller (Haut Rhin) divorcée Weill Arthur Kaufmann Julie 12.02 06.08.1864 à Paris divorcée 1° Birbaum Bernard 2° Touret Georges Adric Bloch Juliette 15.02 26.05.1877 à Winzenheim (Bas Rhin) veuve de Viterbo Samuel Danon Bella 15.02 19.07.865 à Andrinople (Turquie) veuve de Salomon Danon Mosse Salomon Azaël 16.02 08.02.1862 à Orange (Vaucluse) veuf de Coutte Blanche David Régina 16.02 18.10.1854 à Paris veuve de Klein Jacques Bruda Rachel 19.02 11.12.1867 à Constantinople (Turquie) veuve de Yahbés Sabetay Goldreich Anna 19.02 05.0.1864 à Kudzberg (Pologne) veuve de Rosenberg Philippe Brandeis Samuel 20.02 19.04.1861 à Lengnau (Suisse) veuf de Eugènie Legrand Blum Alphonse 22.02 13.07.1859 à Colmar (Haut Rhin) marié Emma Ruff Félix Eugénie 23.02 24.12.1858 à Paris veuve de Rothshild Juda Haas Jeanne 24.02 14.10.1871 à Strasbourg (Bas Rhin) veuve de Kramer Isaac Créhange Eugénie 24.02 24.09.1865 à Paris IIIè veuve de Mélendès Benjamin Gaston Lazard Simon 25.02 01.03.1865 à Zurich (Suisse) célibataire Fribourg Berthe 28.02. 10.03.1867 à Epinal (Vosges) veuve de Jacques Wessel Caen Jules 06.03. 26.12.1858 à Paris célibataire Finkelstein Mowscha Jenkel 17.03 10.10.1872 à Krementchouk (Russie) époux de Kagan Ida Klein Dora 31.03 1863 à Javeno (Pologne) veuve de Liberfeld Bernard Sax Lazard 16.04 25.04.1864 à Aupina (Russie) veuf de Anna Nodel Werbilowsky David 10.04 27.08.1858 à Kowno veuf de Nanette Guggensheim Ohnstein Ludwig 14.04 14.11.18883 à Posen (Allemagne) époux de Kedwig Lev Haasz Jakob 16.04 04.08.1857 à Menghe (Hongrie) veuf de Bodensky Génie. Victor Yetti 13.05 20.11.1865 à Foscani (Roumanie) épouse de Schwartz Meyer Benmahor Esther 29.06 25.02.1851 à Smyrne veuve de Ganon Botton Haïm 01.07 1857 à Salonique (Gréce) époux de Doukoula Salmon Caen Bélina 12.07 16.11.1862 à Liacourt (Moselle) célibataire Pinto Léon Haïm 18.07 22.11.1858 à Safed (Palestine) époux de Soffe Thérèse Darmon Joseph Edouard 23.08 04.01.1868 à Tlemcen (Algérie) veuf de Anna Darmon Teterowski Flore 27.07 01.09.1883 à Swastoff (Russie) veuve Caillaut Joseph Charles Scheraskine Esther 28.07 25.03.1865 à Odessa (Russie) veuve de Wolf Shagalewitch Semiaticki Feigel 25.08 01.04.1857 Berlitstock (Pologne) veuve de Gravé Mendel. soit 69 personnes. Médailles des Justes Yvonne et Maxime Aucoin Dossier Yad Vashem : 11889 Remise de la médaille de Juste : 22/09/2011 Sauvetage : Guipy Chanteloup 58420 - Nièvre Profession: Régisseur Date de naissance: 29/08/1890 Date de décès: 12/05/1961 Pendant l’Occupation, Jacques Patron, jeune juif âgé de 10 ans est successivement accueilli par Albertine et Lucien Anne à Argenteuil et Yvonne et Maxime Aucoin à Guipy dans la Nièvre. Léa Patron est née à Przemysl en Pologne le 16/04/1906 et son mari, Michel Patron, est né le 24/02/1898 en Pologne également. Ils habitent à Paris et ont deux fils : Bernard, né le 25/03/1928 à Paris, et Jacques, né en 1932 à Paris également. Lors de la rafle du Vel d'Hiv, Léa et Michel Patron et leurs deux fils, Bernard et Jacques, passent la nuit cachés dans la cave à charbon de leur logement parisien et sont saufs. Au petit matin, ils découvrent des scellés posés sur la porte de l’appartement. La famille tente alors d’atteindre la zone libre. Arrêtés alors qu'ils tentaient de franchir la ligne de démarcation, ils sont conduits à la prison allemande d’Autun (Saône-et-Loire). Michel, 44 ans, Léa, 36 ans, et Bernard, 14 ans, sont envoyés à Compiègne, Drancy puis déportés sans retour vers Auschwitz le 26 août 1942. Jacques n'ayant que 10 ans est interné à l’hôpital d’Autun. Une de ses tantes, mariée avec un Suisse, prend contact avec la Croix-Rouge et la duchesse de Magenta (qui vit au château de Sully tout proche) et vient le chercher. Le 12 septembre 1942, Jacques arrive à Argenteuil. La Croix-Rouge de la cité d’Orgemont avait fait appel aux habitants pour héberger des enfants juifs. Albertine et Lucien Anne s'étaient portés volontaires… Jacques se souvient d’au moins cinq autres enfants cachés dans leur rue. "Albertine et Lucien Anne et leurs enfants Odette et Serge m’ont accueilli gentiment, on a essayé de me faire oublier tout ça", se remémore Jacques. L’école des garçons du quartier étant occupée par les Allemands, Jacques est scolarisé à l’école communale d’Enghien avec Serge. En 1943, les Allemands avaient déjà prospecté dans le quartier et ils ont pris des enfants à l’école d’Enghien. Jacques se souvient également des bombardements qui s’intensifiaient dans ce secteur où il y avait beaucoup d’usines. La cité ouvrière dans laquelle habitaient Albertine et Lucien Anne a été quadrillée, les maisons fouillées et tout le monde enfermé dans l’école maternelle pour vérification d’identité. En septembre 1943, Albertine et Lucien Anne décident de fuir les bombardements et l'insécurité grandissante avec Serge et Jacques et d'aller se réfugier chez Yvonne, la sœur d'Albertine et son mari Maxime Aucoin régisseur d’un château à Chanteloup, sur la commune de Guipy dans la Nièvre. Là Jacques vécut heureux au milieu de ces deux familles, participa aux travaux des champs tout en allant à l’école. Il resta à Chanteloup jusqu’à l’automne 1944. Pendant ce temps là, Odette Anne quitta son travail et les rejoignit. Après l’Armistice en 1945, les déportés et les prisonniers commencèrent à revenir, mais les parents de Jacques et son frère ne revinrent pas. Albertine et Lucien Anne acceptèrent alors de garder Jacques chez eux. Il y resta jusqu'en 1956 et épousa leur fille Odette. Le 22 septembre 2011, à la Mairie d'Argenteuil (95100 Val d'Oise), la médaille des Justes parmi les Nations fut remise aux ayants droit d’Albertine née Vivegnis et Lucien Anne et de Yvonne née Vivegnis et Maxime Aucoin, honorés à titre posthume. Avec tous mes plus sincères remerciements à Monsieur Tourteauchaux, Maire et Mme Danielle Perasso, Ajointe au Maire de Guipy. J’ai des remerciements tous particuliers à Mmes Elisabeth Hernandez, Anne Prasques et M. David Szapiro. Frédéric VIEY