Depuis la terre d`Assise et Francis l`esprit de prophétie

Transcription

Depuis la terre d`Assise et Francis l`esprit de prophétie
Massimo Coppo
Depuis
la terre d'Assise
D
et Francis
l'esprit de prophétie
IACA - Settore Divulgativo
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1
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IACA
International Association
for Christian Action
06081 Rocca Sant’Angelo - Petrignano Assisi (PG)
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Coordination éditoriale
Angela Grösser
ˆàá
2
“A Marcello Ezechiele Ciai
Profeta di Assisi”
Le témoignage
de Jésus
c’est l’esprit de prophétie
(Apocalypse 19, 10)
3
Indice
7
Chapitre I
Objectif
Extraits d’une histoire prophétique
11
Chapitre II
13
Chapitre III
14
Chapitre IV
17
Chapitre V
18
Chapitre VI
19
Chapitre VII
20
Chapitre VIII
21
Chapitre IX
23
Chapitre X
25
Chapitre XI
28
Chapitre XII
30
Chapitre XIII
33
Chapitre XIV
35
Chapitre XV
39
Chapitre XVI
40
Chapitre XVII
Guido Ceronetti: « Les prophéties fumeuses de Marcello»
La semence
Un conseil d’ami
La risposta del Padre Dio
Genèse d’une communauté
A Viole
Amour et paix
Nous nous habillions en haillons
Des irréguliers
Une béni règle de vie
Ora et labora
A Rocca Sant’Angelo
A Gaiche
En sac
Parlando di profeti e profezie...
Eretici ad Assisi... ma non più ora
42
Chapitre XVIII
Retrait de permis
Chapitre XIX
Chapitre XX
Chapitre XXI
Chapitre XXII
L’Eglise. Ensemble. Finalement !
A la discothèque
E ora
Analogie
Segni
56
Chapitre XXIII
59
Chapitre XXIV
61
Chapitre XXV
"Eco Sacro" nel Cuore di Assisi
Prodigio al Vaticano: un Pellegrino di Assisi...
Réjouissez-vous : le grand jour est proche
Bénévolat chrétien : la IACA
65
Chapitre XXVI
67
Chapitre XXVII
Comment est née l'Association en 1991
Accoglienza
69
Chapitre XXVIII
72
Chapitre XXIX
74
En mission:
Divulgazione
Chapitre XXX
Projets et rêves
5
Veduta di Assisi dall’alto
54
Chapitre I
OBJECTIF
"Va, François, et répare ma maison qui, tu le vois, tombe en ruines" :
Dieu a vraiment parlé, à Assise, il y a huit siècles, à un jeune baptisé
Jean par sa mère mais que son père, Pierre Bernardone, voulut
ensuite, comme on le raconte, appeler François.
"Le silence de Dieu est plus tragique que la guerre » - écrivit JeanPaul II- « Le Créateur en silence semble enfermé au Ciel et ne se
révèle plus… On se sent seuls et abandonnés, privés d’espérance… "
Voilà, l’objectif de ce livre, il s’agit de montrer que c’est justement ici
dans cette terre glorieuse d’Assise, visitée chaque an par des millions
de personnes provenant du monde entier, que Dieu a rompu une
fois de plus le silence, et il est vraiment en train de parler encore à
l’Eglise et au monde. Singulier « privilège » pour Assise !
“Signore, che non manchino i profeti nel tuo popolo!” ha pregato Papa
Francesco al termine di un’omelia in cui ha detto che una Chiesa senza
profeti manca della vita stessa di Dio. Ma un vero profeta Iddio lo ha
suscitato, tanti anni fa, proprio ad Assisi, nella terra di quel San Francesco
da cui il Papa, primo caso nella storia della Chiesa, ha voluto assumere
il nome. Questo libro racconta la particolarissima conversione di questo
profeta, Marcello Ezechiele Ciai e la sua travagliata ed esaltante
vicenda spirituale, in cui si possono cogliere non poche sorprendenti
analogie con San Francesco. Il suo sofferto carisma ha riguardato
non solo la amatissima Assisi, di cui profetizzò il famoso terremoto
del 1997, ma la Chiesa tutta e il Vaticano, fin nelle persone di Giovanni
Paolo II, e in maniera particolarissima, dello stesso Papa Francesco…
come se Marcello Ezechiele fosse stato chiamato a preparare la strada a
questo nuovo Pontefice, e a sostenerlo nella sua coraggiosa e ormai
irreversibile opera di riformare la Chiesa. Ma nel libro si racconta anche
della comunità “Famiglie di Betlemme” raccoltasi attorno a Marcello
nel 1980 in spirito benedettino di operosità, comunione dei beni e
servizio ai poveri e alla Chiesa. Una singolare storia “profetica” nella
mistica Umbria, allargatasi poi in una operosa associazione di
volontariato cristiano, la IACA; dove i prodigi della fede e i misteri
della profezia si sono intrecciati con appassionanti episodi e iniziative di
impegno sociale e di umana solidarietà.
7
Assisi, Porta Nuova, con la targa donata
dall’Associazione IACA alla città di Assisi. Vi è riportata tradotta in italiano e in inglese - la benedizione profetica
che San Francesco impartì alla sua città prima di morire,
inscritta in latino nell’arco della Porta:
“Il Signore ti benedica Santa Città fedele a Dio perché per
mezzo di te molte anime si salveranno e in te abiteranno
molti servi dell’Altissimo e da te molti saranno eletti al Regno
Eterno”.
10
Sullo sfondo il campanile della Basilica di Santa Chiara.
Frammenti di
una storia
profetica
11
Pendant qu’il était en train de chasser dans le marais du Lac Trasimeno
près du vieil aéroport de Castiglione del Lago…
12
Chapitre II
LA SEMENCE
“Mentre stava cacciando sul padule del Lago Trasimeno nei pressi
del vecchio aeroporto di Castiglione del Lago, un uomo della
terra d’Assisi, Marcello Ciai, nel ventinovesimo giorno
dell’undicesimo mese dell’anno millenovecentosessantasette, ebbe
una visione che lasciò un solco profondo nella sua vita,
convertendola a Dio”.
La vicenda è raccontata per esteso nel primo capitolo - “Prologo”- del
libro “ Il sacchetto con 10 covoni”, una raccolta di profezie, visioni ed
esperienze mistiche di questo profeta di Assisi: libro edito in pochi
esemplari dall’Associazione Iaca nel 1995, e ripubblicato di recente.
Il famoso scrittore e saggista Guido Ceronetti, dopo aver incontrato
Marcello con cui aveva chiesto di parlare personalmente, scrisse di
lui e della sua comunità in un lungo articolo su La Stampa di
Torino del 6 Marzo 1998. Nell’articolo riferì della stupefacente
visione che Marcello ebbe al Lago Trasimeno, insieme ad un’altra
visione profetica avuta successivamente, nel 1981, in cui lo stesso
antivide alcuni giorni prima l’attentato a Giovanni Paolo II.
Il resoconto che Marcello fece poi di quella particolarissima
esperienza vissuta al Trasimeno, incute un senso di misterioso
timore:
“All’improvviso fui attratto irresistibilmente verso l’alto. Guardai in
su, verso oriente ed ecco… una lunga, fantastica, perfetta formazione
come di grosse lenti per ingrandire. Avevano il colore grigio del fumo e
procedevano due a due andando dritte davanti a se stesse. Ad un tratto
quattro di queste forme opalescenti si staccarono dalle altre, per calarsi
giù piano piano fin sul canneto davanti a me. Ebbi la chiara
percezione che le forme fossero animate. Prima ancora che riuscissi a
muovere qualche passo, le vidi lanciarsi fulmineamente verso l’alto, per
ricongiungersi alle altre che stavano scomparendo attraverso la volta nuvolosa”.
11
D’après les documents sur les observations d’OVNI que la France –
premier pays à les divulguer – a décidé de rendre publics, il apparaît
qu’un des premiers cas signalés était justement un gros objet volant en
forme de « lentille », vu par des passagers d’un avion de ligne. Mais
en réalité dans l’épisode de Trasimeno, il y a quelque chose de bien plus
profond que ce que l’on peut lire par rapport aux apparitions «
normales » d’ « objets non identifiés », et en plus, les suites données à
cet événement peu commun n’eurent pas un sensationnalisme
immédiat. Marcello ne parla que des années après, parce que, comme on
le lit dans le « Prologue » de la publication cité au début, « à la suite de
cette vision, il se sentit mal pendant trois jours ; et il en resta perturbé
pendant une longue durée. Mais c’est à ce moment-là qu’il commença
a regarder en haut, à s’ouvrir aux réalités célestes et invisibles, à
chercher ce qui transcende l’esprit et la science humaine, à penser au
surnaturel, à Dieu. »
François d’Assise avait choisi le lac Trasimeno comme un de ses
lieux de retraite. Peut-être, au bout d’un de ces carêmes qu’il y passait
en jeûnant, priant et souffrant pour les autres, il y aura laissé une
prière particulière et une bénédiction : une semence qui des siècles
après aurait germé sur la rive du lac, en faveur de son
compagnon de cette terre et d’autres avec lui. Qui sait…
12
Chapitre III
UN CONSEIL D’AMI
Ce que Marcello avait cherché jusqu’alors, c’était l’argent, le
succès, les femmes…comme tant de gens. Le bonheur, somme
toute, comme beaucoup se l’imaginent. Et en matière « d’affaires
séculières », il s’était débrouillé, avec un certain succès, dans
diverses activités commerciales et industrielles. Mais à présent, le
sens du divin, du transcendant le poussait à dire, avant de
s’endormir : « Si tu es là, tu es Dieu, tu es Père, tu es Amour, et je
suis ton fils : est-il possible que tu ne trouves pas un moyen de
communiquer avec moi ? » Le temps passé au cours duquel
Marcello adressait avec persévérance cette simple prière sincère au
Ciel, la réponse du Père arriva et c’était : Jésus lui-même, le Verbe
de Dieu, l’Amour de Dieu, envoyé à Marcello pour une «
rencontre » céleste et stupéfiante qui sera relatée dans le chapitre
suivant. Entre-temps, Marcello, demandait de l’aide spirituelle de
ceux dont il pensait qu’ils vivaient une véritable expérience de foi.
Il avait, parmi ses amis, un « croyant » qui avait déjà abandonné sa
carrière professionnelle et l’environnement nanti dont il était issu,
pour vivre côté à côté avec des jeunes et moins jeunes ayant non
seulement besoin d’un « centre d’assistance », mais en plus de
quelqu’un qui les aime et souffre avec eux jusqu’au bout. Ce « bon
ami » sut donner à Marcello un conseil « éclairé »/ « Chaque nuit,
avant de te coucher, tourne-toi vers l’orient, et lis ce psaume… »
Marcello, en tant que diligent «apprenti », suivit à la lettre et
fidèlement cette indication ; et tous les soirs, avant d’aller au lit, il
lisait à voix haute : « Toi qui habites à l’abri du Très-Haut et
demeures à l’ombre du Tout-Puissant, dis au Seigneur : « Mon refuge
et ma force, mon Dieu en qui je me confie…» Un traité à part
pourrait être écrit sur la « portée » de ce psaume messianique (le n°
90 du Psautier) : notre Seigneur devait beaucoup l’apprécier, tant et
si bien que Satan le lui cita – manifestement dans un esprit de
tromperie – pour l’induire à faire une entrée triomphale à
Jérusalem non pas à dos d’âne, mais en volant en dessous du
pinacle du temple…
13
Chapitre IV
LA RISPOSTA DEL PADRE DIO
Je fis la connaissance de Marcello deux années après sa conversion.
J’étais rempli de certitudes doctrinales et d’incohérences morales – je
dirigeais alors un Centre Biblique Universitaire à Pérouse - ; mais cet
homme me parlait du Seigneur Jésus comme s’il le connaissait
réellement… et c’était exactement ainsi, parce qu’il l’avait vraiment «
vu ». J’étais alors très sceptique et prudent sur les phénomènes de
mysticisme : j’avais tellement vu de supercheries. Mais ce que je
commençai à connaître sur les expériences spirituelles de Marcello, et ce
dont j’ai été ensuite témoin pendant de nombreuses années, ne m’a
jamais fait douter de la réalité de ce que cet homme a reçu de Dieu.
Je me souviens d’une des première fois où j’allais le voir à sa maison, sur
les pentes du Subasio, c’était en 1980. Il vivait à présent là, de façon
modeste, mais avait d’autres « richesses » à montrer. En ouvrant un
volume de l’Encyclopédie Italienne Treccani, il m’indiqua, dans un
tableau comparatif des alphabets anciens, trois lettres de l’alphabet
sémitique méridional : il les avait « vues » - et annotées dans un carnet,
au réveil – au cours d’une vision nocturne qui avait définitivement
changé sa vie deux ans auparavant. Ce récit – comme tant d’autres de
ses expériences spirituelles - n’a été intégralement partagé et publié
qu’en 1995. Nous en rapportons ici au moins une partie : juste ce qu’il
faut pour donner un goût de la « Bonté divine », et à quel point ses
actions sont insondables et fascinantes avec nous les humains,
seulement pour qu’il voie en nous un peu de bonne volonté.
« Tandis que je dormais, je fus ravis jusqu’au Paradis. Dans l’endroit
que je rejoignis, des hommes assis autour d’une longue table étaient en
train de prier sous la direction de celui qu’ils appelaient le « Maître » :
une silhouette majestueuse qui se distinguait au milieu d’eux, avec une
longue barbe et de longs cheveux, et dont la face était impénétrable.
Pour moi, il n’y avait pas de place à la table ; toutefois, là par terre, je
vis une pierre attirante et je m’assis dessus, juste en face de celui qui
était le Seigneur Jésus...
14
Le Maître me déposa de sa main droite une espèce d’écriteau et me
dit : « Maintenant, c’est à toi de lire ». Je compris que c’était
justement moi qui devais lire, je pris donc seul l’écriteau timidement,
tout en ayant peur de ne pas satisfaire le Maître. C’était un moment
dur et difficile pour moi. Je me mis à lire la première feuille, mais ma
lecture n’était pas fluide, parce que je ne comprenais pas bien. Le
maître insista pourtant afin que je lise mieux, et je recommençai donc
depuis le début et lus correctement.
Tout à coup, je trouvai dans ma main comme un parchemin céleste,
brillant, sur lequel n’étaient plus inscrits des mots mais des signes
carrés en relief qui m’étaient inconnus, comme imprimés sur la peau
même. Ces signes, je pouvais les voir de mes propres yeux et les
toucher du bout des doigts, mais j’étais incapable de les déchiffrer et
encore moins de les lire. Je m’arrêtai donc, ne sachant plus continuer ;
j’éprouvais du regret de ne pas savoir mener à bien ce que le Maître
avait demandé. Mais certains hommes précités se tournèrent vers moi
et me dirent : « Nous t’aiderons, calme-toi.»
Parmi les caractères sémitiques méridionaux, je reconnus les lettres «
BETH, « HE » et « HETH ». Et je découvris qu’elles indiquaient les
strophes correspondantes du Psaume 118 (119). Un psaume unique en
son genre, dans lequel avec une tension constante entre l’amour et la
crainte, le serviteur du Seigneur demande et obtient que Dieu lui révèle
directement, au plus profond de son cœur, ses enseignements. Ce
psaume devint ainsi ma prière fervente et constante. »
15
Una considerazione va aggiunta
meraviglioso celestiale incontro.
al
racconto
di
questo
Nella visione che cambiò la sua vita, Marcello non vide un
Gesù dall’espressione sorridente e accattivante, ma “una figura
maestosa... con una lunga barba e lunghi capelli, dal volto
imperscrutabile”. Tempo dopo, rivide e riconobbe quel volto in
una mostra itinerante sulla Sacra Sindone, allestita da
Monsignor Ceccobelli - attuale vescovo di Gubbio - alla periferia
di Perugia.
Oggi viviamo nella cultura dell’immagine, tra l’essere e l’apparire.
Con l’avvento degli smartphone è dilagata la mania di riprendere e
farsi riprendere, magari per mostrare il proprio volto - o il proprio
video - su facebook o youtube: sempre sorridenti, si intende. Ma la
fotografia che il Signore Gesù ha lasciato di sé impressa nella Sindone,
è di altro genere: è l’immagine del vero Amore con la “A” maiuscola,
che soffre e che si offre agli altri, sempre.
In occasione dell’ostensione della Sindone del 2000, ci
recammo diverse volte a Torino, nel cui Duomo è conservato quel
lenzuolo che avvolse il corpo di Gesù nel sepolcro. E portammo questa
testimonianza all’allora Cardinale Saldarini: “la nostra comunità è
nata da un uomo che ha visto Gesù, e l’ha visto con le esatte
sembianze del volto della Sindone”. Il Cardinale era indaffarato ma
ebbe il tempo di esclamare: “Beato quell’uomo!”.
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Chapitre V
GENÈSE D’UNE COMMUNAUTÉ
En l’entendant parler de sa conversion, plutôt que d’avoir cherché
Dieu, Marcello s’était senti « cherché » par Dieu. Maintenant, le
fait que Dieu nous cherche tous, constitue une vérité bénie et
sacrosainte, exprimée par de nombreux passages univoques des
Saintes Ecritures (par exemple : l’Apôtre Paul écrit à Timothée que
« Dieu …veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la
connaissance de la vérité. », 1 Timothée 2. 3-4) ; une vérité
établie par les paroles mêmes de Jésus « Le Fils de l’homme est
venu chercher et sauver ce qui était perdu » (2vangile selon Saint
Luc 19,10).
Mais il est bien vrai que Dieu, dans son impénétrable bienveillance,
fait irruption de façon toute particulière dans la vie de certains.
Seulement voilà, ces « privilégiés » sont en réalité appelés à
témoigner et à souffrir pour le bien de la multitude.
Le fait est que la vie de Marcello s’est totalement tournée vers la
recherche de ce qui plaît à ce Jésus par lequel il s’était senti cherché
et duquel il était resté fasciné. Il était tombé amoureux du Christ et
voulait par conséquent suivre sa Parole : il n’y a peut-être pas
meilleure illustration de ce que signifie vraiment « être chrétien.» Cet
amour le poussait à faire pénitence pour les péchés qu’il voyait à
présent dans sa vie passée, pour le mal qu’il reconnaissait avoir
commis aux autres ; et à chercher des frères à aimer et avec lesquels
partager les charges, et d’être d’ « un seul cœur et une seule âme» :
exactement comme ce qui est écrit des croyants des premières
communautés chrétiennes dépeintes dans les Actes des Apôtres.
En réponse à ses prières, en 1981, une petite et singulière
communauté commença à se rassembler autour de Marcello et de sa
famille dans la maison de Viole à Assise. Cette communauté était
composée de personnes de différents pays et de diverses cultures,
réunies dans le désir de réaliser l’amour envers Dieu et le prochain,
unies dans le partage effectif des biens matériels, talents, capacités,
joies et douleurs.
17
Chapitre VI
A VIOLE
Viole – appellé maintenant « San
Vitale » - forme un petit village
à quelques kilomètres d’Assise en
direction de Foligno. La maison où nous vivions dans les premiers
temps, était une vieille ferme restaurée, sur deux étages, située audessus du village. Tout autour, on y trouvait des oliveraies, sur cette «
terre rouge » rocheuse idéale pour les olives, mais moins bonne pour y
implanter un potager . Cependant, nous étions parvenus à en cultiver
un et le produit de la récolte surprenait tout le monde. Il y avait
également un poulailler ainsi qu’une oie qui circulait librement mais
que Marcello avait réussi à domestiquer : il fallait débusquer où elle
pondait ses œufs et on en remplissait des paniers entier. Marcello
habitait là depuis un bon bout de temps avant que la communauté ne
voie le jour, et quelque chose de peu commun y était déjà survenu :
comme quand la femme qui contribuait aux tâches ménagères,
rapporta que le soir avant et depuis son habitation située plus haut sur
le mont, elle avait vu un feu qui brûlait sur le toit de la maison de
Marcello. Et c’est justement au cours de cette soirée-là que Marcello
était à son domicile en prière avec ses amis croyants.
Dans le village, on commença à voir les membres de la communauté, vêtus
de tuniques colorées, qui disaient comme salutation « amour et paix » ;
pour ne pas parler du fait qu’ils déambulaient dans leurs habits en sac, à
pieds nus et en se frappant éventuellement la poitrine. Ce sont des points
sur lesquels nous reviendrons. Mais entre-temps, cette présence faisait peur
aux gens, qui percevaient dans la communauté quelque chose de profond,
de sérieux et d’un peu mystérieux. Un peu au-dessus de la maison, une
petite route de campagne serpentait en bordant la pente du Subasio, pour
ensuite monter vers une petite chapelle dédiée à Saint Antoine abbé. C’est
dans ces parages que Marcello se retirait en prière et en pénitence, tout en
dormant dans un taudis de pierre construit sur une vieille carrière
abandonnée; Et c’est dans cet endroit que toute la communauté se rendait
parfois, en partant de Viole dès l’aube, pour arriver à temps à la Messe
célébrée par un prêtre allemand, singulier appartenant aux franciscains
conventuels : Père Beltram. Marcello l’avait rencontré là-bas durant une de
ses retraites, autant dire que c’était une réponse à ses prières.
18
Chapitre VII
AMOUR ET PAIX
« Dans ces temps-là », écrivit Marcello dans le mémorandum qui
devait servir comme base d’une règle à présenter à l’Evêque « je
proposais de se saluer en disant « Amour et paix », convaincu que la
vraie paix peut seulement venir de l’amour de Dieu. Ce salut n’est pas
quelque chose de conventionnel ou original, mais il doit être ressenti du
profond du cœur… » Eh bien oui, il s’agissait là d’une salutation
exigeante pour nous qui la formulions, et si elle ne venait pas « du
profond du cœur », son bruit strident écorchait les oreilles des gens
et les nôtres aussi.
Toutefois, elle transmettait un véritable « message » pour tous, dans
cette terre d’Assise où au fil des années tant de manifestations pour
la paix se sont multipliées. La paix porte un nom et un visage : celui
de Jésus Christ. Parce que c’est seulement en lui que nous pouvons
puiser le pardon et l’amour de Dieu, pour ensuite pardonner et
aimer ceux qui nous entourent, amis et ennemis. C’est seulement
ainsi que nous pourrons vivre en paix, réconciliés avec Dieu, avec
celui à qui on peut avoir fait du mal, avec les histoires mêmes de
notre vie.
Le Père Pietro Giorgi, ancien franciscain des frères mineurs du
Monastère de San Damiano, nous demanda s’il pouvait adopter
notre salutation dans sa correspondance. Nous avons accepté de bon
gré : nous sentions son affection paternelle pour notre communauté,
il se considérait comme « l’un des nôtres », une fois, il vint nous
trouver, nous allâmes aussi quelques fois chez lui au Monastère où il
était responsable entre autres de la salle de conférences. Il avait saisi,
au-delà de tout « abus sémantique » que l’on peut conférer à de tels
termes, la signification la plus profonde et le lien intime entre ces
deux mots, dits et écrits dans cet ordre « Amour et Paix ».
19
Chapitre VIII
NOUS NOUS HABILLIONS EN HAILLONS
Dans une « édition spéciale » d’avril-mai 2006 du mensuel « Focus »,
consacré aux 2000 ans du Christianisme, on pouvait notamment lire
à propos des groupes et mouvements chrétiens apparus au XXème
siècle : « Dans les années Quatre-vingts, les « Centoniani » s’appelaient
ainsi car ils s’habillaient en haillons (« centoni » en italien) ». C’était
nous qui les portions ces haillons. Il s’agissait de tuniques et de demituniques que nous produisions en communauté en cousant ensemble
des morceaux de tissu de couleurs variées. Pour bien des gens, ils
avaient certainement l’air « extravagants » : et même l’Evêque, par
respect duquel, nous avons en fait dû à un certain point les ôter.
Mais en réalité, ils transmettaient un message profond, pour nousmêmes d’abord qui les portions : en effet, nous avions obtenu les
bouts d’étoffe multicolores en mettant en pièces les vêtements les
plus élégants que nous possédions, comme signe de coupure nette
avec la vanité et l’aisance financière du monde. L’intention cachée
derrière la variété des couleurs était par contre d’exalter la créativité
fantastique de Dieu, et la beauté de la nature créée par lui.
Récemment, j’ai entendu dire que Saint François se faisait offrir des
morceaux de tissu coloré, et il les rapiéçait sur son sac : mais
regardez-moi donc cela!
Nous conservons une photo dressant le portrait de la Communauté,
pendant qu’elle animait, dans ces habits polychromes et à pieds nus,
une liturgie a San Rufino, la Cathédrale d’Assise. Marcello – qui avant
sa conversion recourait à un important tailleur de Pérouse – portait un
« centone » composé de morceaux découpés dans de vieux draps. Une
belle façon de s’humilier devant tous, et même de se rappeler de ne pas
être un « sépulcre blanchi » (comme le Seigneur lui avait dit).
20
Chapitre XIX
DES IRRÉGULIERS
Parmi les membres de la communauté, la majeure partie était des
« irréguliers ». A commencer par Marcello : compte tenu de
la séparation en cours avec sa première femme, qu’il avait
pourtant aimée et avec laquelle il avait eu deux garçons ; et uni à une
très belle femme, hollandaise, d’origine indonésienne : Sylvia
Constance, « le délice de ses yeux ». Sa situation matrimoniale
allait ensuite se régulariser par l’annulation du premier mariage
– un évêque lui proposa de s’occuper gracieusement du dossier
auprès du tribunal ecclésiastique de Pérouse – ce qui permit à
Marcello de se remarier à l’Eglise, dans la cathédrale de San Rufino,
avec sa femme actuelle avec laquelle il eut huit enfants – quatre fils et
quatre filles.
Mais Marcello était alors un « irrégulier » et dans son cas, avant
l’annulation de son mariage, tant de religieux à qui il s’adressait
disaient qu’« il n’y avait rien à faire ».
Angela Grösser, une autrichienne, était une autre « irrégulière » :
à l’époque, l’Autriche ne faisait pas encore partie de l’Union
européenne et son père – un « gros bonnet» de Vienne, ingénieur
en chef du Génie Civil affublé du titre de « Sénateur » - parvint à la
faire extrader de l’Italie, à l’échéance de son permis de séjour.
Avançant comme motivation – absolument de mauvaise foi –
qu’elle n’avait ni de raisons ni de moyens de subsistance pour rester
en Italie. Elle fut même internée dans un hôpital psychiatrique à
Vienne, duquel elle fugua de façon rocambolesque. Angela se sentait
désormais appelée à vivre dans la petite communauté de Viole
d’Assise. Monitrice de ski doublée d’une enseignante en langues, elle
franchit avec désinvolture les Alpes en échappant aux contrôles
frontaliers, pour revenir à Assise, où la communauté et surtout
Marcello ont fait l’objet d’une campagne diffamatoire déchaînée par
l’influent sénateur Grösser et son épouse.
21
Angela fut incarcérée à bien deux reprises dans la prison pour
femmes Santa Scolastica de Pérouse pour avoir enfreint l’acte
d’extradition. Mais finalement, elle triompha et obtint un permis
de séjour régulier pour rester à Assise (Angela devint
ultérieurement présidente de la IACA : elle est montée « en grade »
sur le champ de bataille !).
Mais plusieurs parmi nous étaient également des irréguliers
de par leur origine évangélique: un vrai casse-tête pour
la hiérarchie ecclésiastique. Je me souviens de la première fois
que le vieux doyen Don Lamberto vint chez nous à Viole
pour célébrer la Messe et nous donner l’Eucharistie ; il apporta
aussi un document, de la part de l’Evêque, à signer par
ceux qui avaient été « protestants » : il s’agissait d’une
abjuration formelle de leur ancienne foi évangélique.
« D’abord les abjurations » - insistait Don Lamberto –
« ensuite l’Eucharistie ». Marcello fulmina en déclarant:
« Le Corps du Christ ne se « marchande » pas ! »
Alors nous reçûmes l’Eucharistie en premier lieu…
22
Chapitre IX
UNE RÈGLE DE VIE BÉNIE
C’était le Seigneur qui pensa à donner une règle de vie à notre
communauté ainsi « irrégulière » : et ce fut celle de St Benoît.
Beaucoup de personnes, lorsque ils découvrent que une
communauté d’inspiration bénédictine est né dans la ville très
franciscaine d’Assise, me demandent : « Pourquoi donc ? » Je
réponds : « Parce que Dieu en a voulu ainsi »; et ce ne sont pas des
paroles en l’air.
Parmi les nombreuses révélations précieuses qui ont marqué le
parcours spirituel de Marcello et de la communauté avec lui, celleci est celle que je raconte avec le plus de plaisir, parce qu’elle me
semble d’une grande valeur spirituelle, et de plus, j’y suis impliqué
directement. Marcello me dit un jour que le Seigneur lui avait
montré un livre à lire, écrit par un « certain Saint Grégoire » : un
livre qui avait rencontré un franc succès à travers tous les âges
(bref : un « best-seller ! »). Je ne cesserai jamais d’être surpris par la
manière dont Dieu paraît parfois presque « jouer » avec les âmes
qui se confient en lui en toute simplicité : tout comme le faisait
Marcello, qui cherchait la sagesse de Dieu pour porter secours à
ceux qui s’étaient unis à lui dans cette aventure spirituelle
hasardeuse.
Saint Grégoire le Grand ! Le « grand » (« magnus ») Pape bénédictin
qui vécut à la fin du VIème siècle, le quatrième et dernier père de
l’Eglise d’Occident. La vision reçue à cet égard avait été très
profonde et lourde de sens spirituel (on peut même la lire in extenso
sur un site internet où nous avons ressenti qu’elle devrait être publiée
avec d’autres « perles » spirituelles). Le fait est que Marcello
m’envoya à la librairie religieuse « Fonteviva » à Assise, pour aller
chercher ce livre important. Le gérant de cette librairie était Don
Aldo Brunacci, doyen des prêtres de la cathédrale, puis décoré d’un
important titre honorifique par le Président de la République pour
s’être dépensé sans compter au cours de la dernière guerre pour
sauver les juifs persécutés. « Comment va votre prophète ? » me
demanda-t-il avec bienveillance.
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Quand je lui parlai du message reçu par Marcello, il me dit de lui
apporter la « Règle pastorale» de Saint Grégoire : son livre le plus
connu, destiné aux évêques et s’avérant être au cours des siècles un
véritable trésor pour les papes, rois, princes et tous ceux qui étaient au
pouvoir. Un « manuel » très important pour la direction des âmes.
Marcello passa de la « Règle pastorale » à la lecture de la « Règle de
Saint Benoît » que Saint Grégoire nous a transmis dans le deuxième
livre de ses « Dialogues ». Ce fut ainsi que la communauté se modela
sur la règle bénédictine : « Ora et labora ».
24
Chapitre X
ORA ET LABORA
Cette maison où habitait Marcello au-dessus du petit village de Viole
d’Assise, immergée dans la quiétude des oliveraies, commença à
résonner de la psalmodie prévue par la règle bénédictine. Nous
faisions toutes les « heures » de prière : en débutant par l’office des «
nocturnes » ; on se levait en plein milieu de la nuit et l’on se
plongeait dans un long « office » de psaumes, de lectures bibliques et
des Pères de l’Eglise. Après, à l’aube, prime ; ensuite terce; sexte, à
midi ; none, les vêpres, complies… Nous chantions tous les 150
psaumes du psautier au cours d’une semaine, et en plus nous avions
réalisé un recueil d’hymnes et de chants composés par nos soins. La «
Parole de Dieu » - lue, écoutée ou psalmodiée – et les écrits des
Saints Pères retentissaient dans nos esprits et nos cœurs, même
lorsque nous passions ensuite à une activité professionnelle. La règle
de Saint Benoît modelait tous les aspects de la vie communautaire.
Les repas, par exemple : certains jours ou périodes de l’année, nous
les adultes nous n’en consommions qu’un par jour, en d’autres
temps deux. Au réfectoire, il y avait toujours un lecteur de service,
qui mangeait à la fin. La cloche sonnait périodiquement dans la
journée pour appeler aux rencontres de la prière : on déposait en lieu
sûr les outils de travail et l’on s’empressait de se retrouver avec les
frères autour de la Parole de Dieu ; et si quelqu’un arrivait en retard,
il se tenait prostré à terre. Oui parce que la cloche était la voix de
Dieu, qui appelait à se détacher des choses terrestres pour penser aux
affaires célestes : un jour, nous devrons tout laisser…
Pour les adultes, la nourriture était plutôt frugale. Durant certaines
périodes de dénuement, nous ramassions de l’herbe des champs ou
nous montions sur le Subasio pour cueillir les baies comestibles, mais
puis la Providence revenait toujours frapper à la porte de la maison.
Tout comme c’était le cas du temps de Saint Benoît, quand la
dernière réserve de nourriture était épuisée, les moines trouvaient au
matin des sacs de farine laissés de façon anonyme à la porte du monastère.
25
Nous avions tous quitté notre travail « séculier », et mis nos biens en
commun : c’est d’ailleurs pour cette raison que la richissime famille
viennoise d’Angela avait cru bon « de la déshériter » ; et elle, toute
contente, avait signé la renonciation à sa part d’héritage. La «
communion des biens » - cette forme de « communisme chrétien » semblait une opération trop impraticable pour de nombreuses
personnes qui nous regardaient de l’extérieur (« ces choses allaient
bien aux temps des premiers chrétiens ») : certains observateurs
externes pronostiquaient que cette folle aventure communautaire ne
tiendrait pas plus de trois ans. Et pourtant, c’est ainsi que nous
lisions que les premières communautés chrétiennes vivaient et dès
lors, nous considérions que nous pouvions également vivre comme
cela : « Tous les croyants ensemble mettaient tout en commun – écrit
Saint Luc dans les Actes des Apôtres - La multitude des croyants
n'avait qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait sien ce qui lui
appartenait, mais entre eux tout était commun. » (Actes 2,44 ; 4, 32).
Mettre les biens en commun – chose somme toute faisable, et au
fond libératoire – comme voie pour atteindre une vraie communion
plus prenante des cœurs dans l’amour du Christ : ce qui constitue
le caractère fondateur et indispensable de toute véritable
communauté chrétienne.
Il est difficile de partager le « climat » spirituel vécu lors de
ces années. Nous avions pris au sérieux la Parole de Dieu ; et
nous avions pris au sérieux la règle bénédictine que Dieu nous
avait mise entre les mains. Nous sentions que nous avions à traiter
avec Dieu lui-même, non pas avec un projet humain, ni avec un
homme au charisme certain et d’une si bonne volonté qu’était
Marcello. Nous respirions cette sainte « crainte » qui flottait
dans les premières communautés : «La crainte s'emparait de tous les
esprits : nombreux étaient les prodiges et signes accomplis par les apôtres. »
(Actes 2, 43). Et les « signes et prodiges » avaient réellement lieu : il
faudrait écrire un livre à part pour les raconter. Mais je vais
en relater au moins un…
26
Austin était un jeune nigérien que j’avais connu à l’Institut
d’Arpentage de Terni, où j’avais enseigné pendant quelques années.
Il allait toujours mal et se plaignait de fortes douleurs à la tête qui lui
faisaient même perdre la mémoire ; il avait déjà subi une
intervention chirurgicale mais sans aucun résultat. Je l’invitai à venir
à Assise, auprès de la communauté, où il put faire la rencontre de
Marcello, lequel commença à prier pour lui, jusqu’à ce qu’il reçût du
Seigneur la révélation que ce garçon … était possédé par des esprits
malins ! Austin confirma avoir fait l’objet d’un maléfice dans la
difficile situation familiale et culturelle d’où il provenait, et ce à
cause de la rivalité existant entre les deux épouses du père. Et
Marcello, ignorant ces normes canoniques qui réservent la pratique
de l’exorcisme aux seuls prêtres qui « se distinguent par leur piété,
leur science, leur prudence et leur intégrité de vie », trouva la foi et
la force d’amour pour prier sur lui en lui imposant les mains le
libérant ainsi de ces esprits qui tourmentaient son âme et le faisait
tomber malade physiquement. Il m’est difficile d’oublier comment
Austin se contorsionnait en bavant et en hurlant. Mais finalement,
son visage, qui avant l’exorcisme était renfrogné et recouvert de
boutons, nous vîmes maintenant après la prière que celui-ci était
sain et à la peau lisse et veloutée. Le mal de tête lancinant avait
disparu et il témoignait qu’il sentait une paix jamais éprouvée
auparavant…
Mais comme dit Jésus dans l’Evangile, si celui qui est libéré du malin
ne se convertit pas ensuite vraiment, sa situation finale peut
s’empirer. Ce fut ainsi que pendant une prière communautaire,
Marcello eut pour Austin, qui à présent demandait de devenir
membre de la communauté, une vision tout à fait encourageante, et
la partagea exactement comme il l’avait reçue : Austin était un «
rapace » qui faisait de la contrebande d’or ! En l’entendant, il
s’agenouilla, tout tremblant, et confessa qu’avec son cousin, il était
en train de trafiquer des lingots du Nigéria…
27
Chapitre XI
A ROCCA SANT’ANGELO
Rocca Sant’Angelo forme un petit
village de collines au nord de la
périphérie de la Commune
d’Assise. Au-dessus du village, une
ancienne maison rural, le « Casone
» (la grande maison), d’un intérêt
historico-architectural, et quelques
demeures rurales plus petites, entourées d’oliveraies, quelques champs
cultivés, des bois. Il s’agit de la siège communautaire de l’Association
IACA, qui fut précisément constituée ici en 1991. Sur la partie de la
carte de membre réservé aux adhérents, on peut voir dans une photo
aérienne les quatre maisons de la communauté, chacune avec son nom
et son histoire : le « Fienile » (NdT: la grange) ; le « Casone » lui-même,
la «Casetta » (NdT: la petite maison) et la « Casa sulla Roccia » (NdT: la
maison sur le rocher). Nous réussîmes à entrer en possession de cette
propriété rustique en 1981. Nous avions besoin d’un endroit où il était
possible de suivre la règle « ora et labora » (dans la maison à Viole
d’Assise, il n’y avait plus assez de place) et d’une petite maison de plainpied pour un frère ne sachant plus marcher.
Sur ces entrefaites, quelque chose de déterminant survint pour Marcello et
toute la communauté, car pendant l’été 1981, Marcello se sentit appelé à
pratiquer un « carême » de prière et de jeûne en s’isolant à l’étage supérieur
du « Fienile », qui n’était alors pas aménagé et manquait de confort. Il n’y
avait qu’une table servant de lit, un petit guéridon et une chaise.
Il s’alimentait avec la même nourriture que Dieu avait prescrite au prophète
Ezéchiel il y a 25 siècles : trois cents grammes de pain, préparé avec de la
farine à base de céréales et de légumineuses, et un litre d’eau par jour. La
compagnie d’une petite poule bantam – répondant au nom de « Fiocco di
neve » (NdT: « Flocon de neige ») – un canif pour entailler un bâton de boi.
Et la Sainte Bible naturellement. Mais voici ce que Marcello écrivit suite à
cette retraite, dans un « mémoire » que certains prêtres lui demandèrent, et
qu’il soumit tout d’abord à son confesseur (qui voulut l’intituler « Extraits
d’une histoire prophétique que le Seigneur est en train de réaliser dans la terre d’Assise ») :
28
"Le 15 août 1981, le jour de l’Assomption, je me retirai comme dans
un désert pour quarante jours dans l’ancienne grange d’une maison
rural à Rocca Sant’Angelo…Je voulais imiter Jésus, Moïse et Saint
François. J’étais sûr que je serais sorti édifié de ce temps de carême et
avec tant de bonnes choses à donner aux frères. Le prêtre de la paroisse,
le Père Augusto Drago, avec lequel nous avions instauré un excellent
rapport (le Seigneur m’avait donné une vision dans laquelle il me fit
voir le Père Augusto bien avant de le connaître : dans la vision, il
retirait de mon chemin une grosse pierre qui me barrait la route), pour
l’occasion, il célébra la Sainte Messe en me donnant l’Eucharistie et sa
bénédiction pour ce carême…Ce fut pour moi une expérience mystique
indescriptible ; le Seigneur m’inspira aussi à écrire une parole
prophétique, que je soumis immédiatement au discernement du Père
Augusto, professeur entre autres de Patristique et des Saintes
Ecritures…Après l’avoir lue, il se sentit mal, tant et si bien qu’il ne
parvenait plus à en dormir. Il affirma que cette écriture ne pouvait
provenir que du Seigneur. Il le dit également publiquement, en
célébrant le Sainte Messe, tout de suite après la fin de ma retraite".
Ma poi lo stesso Padre Augusto ebbe paura per il tenore di quella profezia - Marcello ne ebbe poi altre quattro nel 1995, all'indomani di un
gravissimo infarto - perchè fustigava anche i falsi pastori:” Si fanno chiamare “padre” e padri non sono… guai a voi preti e frati che pascete voi stessi!…”. Pur essendo convinto dell’autenticità della vocazione profetica di
Marcello, gli disse che non avrebbe mai dovuto contare sul suo aiuto. Si
trasse così indietro per poi divenire addirittura nemico: era l’inizio di
molte tribolazioni per Marcello e tutta la comunità, soprattutto quando la profezia si cominciò a diffonderla ad Assisi. Ma «Nessun profeta è
bene accetto in patria» ha avvertito chiaramente Gesù, anzi «Un profeta
non è disprezzato che nella sua patria» (San Marco 6:4, San Luca 4:24).
29
Chapitre XII
A GAICHE
Gaiche forme un ancien petit village médiéval à une trentaine de
kilomètres de Pérouse. Ce site a connu une histoire particulière car il y
a sept siècles, il constituait une petite « république » jouissant d’un
statut propre. Nombreux sont ceux qui le connaissent pour une raison
ou une autre et ils en parlent avec sympathie. Quand nous
commençâmes à nous y établir – en 1986 – le « Château de Gaiche »
était alors en ruine ; l’ancienne enceinte murale fut ensuite restaurée et
le château ainsi que les maisons du vieux noyau résidentiel à l’intérieur
furent restructurés. Mais voici comment Marcello, dans sa brève note
écrite en 1989 – « Extrait d’une histoire prophétique ….» nous
rappelle comment nous parvînmes dans cette belle niche montagneuse
retirée de la verte Ombrie :
"En juillet 1986, un certain héritage me tomba dessus. Presqu’en
même temps, on nous offrit une propriété agricole à Gaiche di
Piegaro à des conditions incroyables, à tel point qu’on crut y
voir la main de Dieu. Il y avait une ferme à restaurer, une
grande grange qui ressemblait quasiment à un temple et une
source d’eau appelée « Beato Leopoldo » (NdT: Bienheureux
Léopold), qui au dire des gens était prodigieuse. Au sein de la
Communauté, nous crûmes que c’était la volonté du Seigneur et
nous décidâmes de l’acquérir. Ceci permit, au moins, à ma
famille et à moi de déménager entretemps. C’est en commençant
ainsi que nous nous sommes extirpés du ghetto dans lequel… on
nous emmurait ". Nous nous déplacions de la Rocca Sant’Angelo à
Gaiche à l’aide d’un vieux fourgon converti en camping-car,
« l’archetta » (NdT: la petite arche). Parfois, nous nous enlisions sur
cette route qui serpentait en montant du petit village à la maison :
qui était submergé de ronces jusqu’à l’étage de la bâtisse. Il n’y avait
pas d’électricité, le soir « nous accrochions » les lampes à kérosène.
Dans le coin extérieur de la maison, nous mîmes un gros « lamparo
à gaz"comme ceux des pécheurs. Nous avions un petit frigidaire à
gaz, aucun téléphone (les téléphones portables n’existaient pas à
30
l’époque et par la suite, nous commençâmes à nous équiper de «
talkies-walkies »). Cet endroit nous enthousiasmait, même si cela
nécessitait de beaucoup travailler presque comme des pionniers.
La population locale nous regardait avec curiosité, un peu de
méfiance, un tantinet de sympathie (ils nous appelaient « les gens
de l’amour et paix »). Nous vécûmes ainsi sans lumière et sans
téléphone pendant environ trois ans. Marcello se retirait dans la
prière ou dans la chapelle en ruine de Saint Antoine le Grand, à
quelques kilomètres et à moitié cachée par la végétation, ou dans un
terrain un peu à l’écart et très évocateur de la propriété, que nous
avions appelée « zone paradisiaque ».
Les premiers travaux, que nous entreprîmes, portèrent sur l’accessibilité
par routes : nous dressâmes une liste de ceux que nous appelions « les
amis de la source », des personnes qui venaient plus ou moins
régulièrement prendre de l’eau à la source du Bienheureux Léopold. La
Commune nous fournit quelques camionnées de brèche, et ces « amis »
collaborèrent à son épandage sur la route et à l’installation de drains.
Après, cette zone déjà frappée par plusieurs incendies de par le passé
nécessitait très urgemment la réfection de son réseau routier interne :
une opération très astreignante, vu la grandeur de cette propriété
montagnarde (une soixantaine d’hectares). Nous conclûmes dans ce
sens des accords avec la Comunità Montana (NdT: une organisation
étatique responsable des matières environnementales dans les zones
montagneuses), qui nous aida aussi avec ses moyens à remettre en
culture des champs abandonnés. Ensuite, nous procédâmes à l’élagage
et à la remise «en service» des bois environnants abandonnés et
dégradés. Toutes ces interventions, nous les réalisâmes avec un soin et
une attention extrême par rapport à cet environnement qui de temps en
temps nous dévoilait des « signes » d’activités humaines passées: tantôt
un « terrassement » construit en murets à sec, tantôt des « lunettes »
toujours bâties avec les pierres juxtaposées autour de la souche des
oliviers. Ou bien de vieilles plantes de vigne encore accrochées – «
mariées » - à l’érable. On pourrait ajouter bien des choses sur la richesse
de ces « signes » laissés là par des générations de simples, souvent
pauvres, agriculteurs ; et sur la variété de la faune et la flore locale.
31
Ma altri segni si sono verificati, segni della benevolenza divina
che s’incontra con la fede umana. Come quando al centro
comunitario di Rocca Sant’Angelo arrivò un allarme da Gaiche: un
incendio divampato sulla cima di Montalvino, si spingeva
minaccioso verso la casa di accoglienza, alimentato da un forte
vento che soffiava in quella direzione.
Il tempo di cercare qualche attrezzo idoneo per l’emergenza, e via
di gran corsa per giungere prima possibile sul posto. Marcello, che
in quel tempo si trovava in ritiro su quei monti, era già salito
verso la cima, mentre sopraggiungevano mezzi della forestale,
un’autobotte della Comunità Montana, un “Canadair” che
sorvolava la zona lanciando schiumogeni. Ma quando anche noi
arrivammo sul posto, la situazione era ormai sotto controllo: il
vento aveva virato di 180 gradi, e ora spirava facendo retrocedere
le fiamme verso l’area già bruciata: un vero prodigio.
La cosa aveva sorpreso tutti. Un maresciallo della forestale riferì
al suo comandante di come Marcello era stato lì, sul fronte
dell’incendio, a pregare che il Signore facesse voltare indietro il
vento, quando sembrava non ci fosse ormai nulla da fare. Il
superiore – un colonnello – ebbe però qualcosa da ridire: non era
stata quella una preghiera egoistica, volta soltanto a salvare i boschi
e la casa dell’associazione? Macché: Marcello aveva pregato Iddio
che il fuoco fosse domato e si spegnesse, non facendo più danni a
nessuno; e proprio questo era avvenuto, grazie all’improvvisa
inversione di direzione del vento...
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Chapitre XIII
EN SAC
Fin dall’inizio della comunità, in periodi di penitenza individuale
o comunitaria ci siamo vestiti di sacco. Prendevamo le “ balle” quelle che si vendono negli empori di prodotti per l’agricoltura,
per insaccarvi il grano o altri cereali – e ci cucivamo questi “sacchi”
che portavamo scalzi, come segno di penitenza per noi e per quelli
che ci vedevano.
Les gens interprétaient ce message dans un esprit franciscain ; mais
lorsque, en marchant en sac de Rocca Sant’Angelo à Assise, on
entendait quelques femmes pieuses dire à leur petit enfant « regarde
Saint François !», on était honteux comme un renard qu’une poule
aurait pris. A l’intérieur de ce sac, il n’y avait pas un dévot fervent de
ce saint ; il y avait un misérable « apprenti» chrétien qui avait besoin
de sentir un peu de froid et quelques épines sous les pieds, pour
anéantir l’orgueil et la dureté du cœur. Parfois, on allait dans cette
tenue à Assise, devant la basilique de Saint François, à l’occasion de la
visite de quelques hommes politiques ou en raison de quelques autres
événements officiels qui remplissaient la place de la Basilique de belles
voitures et de personnalités importantes, afin de rappeler que le
véritable « esprit d’Assise », celui de Saint François, était tout autre
chose : il s’agissait d’un esprit qui faisait tomber amoureux du Christ
et de ses pauvres, un esprit de pénitence pour ses propres péchés et
ceux d’autrui, un esprit de soif de salut dans la crainte de cette «
seconde mort », cette mort qui ne meurt jamais, somme toute, l’enfer
éternel, dont ce Saint parle aussi dans son très beau Cantique des Créatures.
La parole prophétique reçue par Marcello provoqua un énorme
retentissement dans Assise : « Malheurs à vous, prêtres et frères, qui vous
menez vous-mêmes paître, vous portez une lourde responsabilité… »
« Que tu étais belle, mon épouse, mère de mes enfants, délice de mes yeux,
splendeur pour tous les gens… Que tu étais belle ! Tu étais encore nue,
pauvre et entachée du sang versé pour moi… ».
33
C’est toujours en sac que nous participions aussi aux marches de la
paix depuis Pérouse à Assise, mais comme signe de contradiction.
Un passage de la prophétie que nous proclamions souvent à cette
occasion stipulait : « On parle de paix, on cherche la paix, mais les
hommes ne savent même plus la signification de la « paix ».
La paix, seul moi, je peux vous la donner, dit le Seigneur… » ; et nous
crions aussi les paroles déconcertantes de Jésus « Ne croyez pas que je
sois venu apporter la paix sur la terre… » (Comme il écrit dans l’évangile
selon Saint Matthieu 10,34).
L’excommunication épiscopale qui nous a été imposée en 1994 – une
véritable bulle d’hérésie, retirée seulement au début de 2006 – était
en quelque sorte à mettre à notre actif. Nous l’avions également en
partie méritée – il se peut que nous ayons été trop accusateurs et peu
miséricordieux. Mais cette « parole prophétique » provenait de Dieu,
et cette « parole » nous ne pouvions la passer sous silence; et nous ne
la nions pas.
34
Chapitre XIV
PARLANDO DI PROFETI E PROFEZIE...
...e prima di procedere nel racconto di questa vicenda profetica in
Assisi è necessario qualche chiarimento, perché c’è molta confusione
riguardo a ciò che le Sacre Scritture - a cominciare da Gesù stesso, il
divino profeta - insegnano riguardo alla profezia, un argomento così
importante e affascinante, e controverso. Gesù non ha detto soltanto
“guardatevi dai falsi profeti”( San Matteo 7:15) - ce ne sono
obbiettivamente tanti! - ma ha detto anche: “Chi accoglie un profeta
come profeta, avrà la ricompensa del profeta” (San Matteo 10,41). E per
me questo si è verificato nell’aver accolto Marcello, che mi ha riportato
nella Chiesa e guidato in tutti questi anni alla sequela dei Santi.
Eppure, come si legge nelle sue profezie, il Signore recrimina il fatto
che la sua parola profetica è dimenticata, misconosciuta o sfuggita.
Nella profezia di Marcello “Alla Città gaudente”si legge: “A te casa di
Pietro, a te casa di Israele io mi rivolgo: perché dite la parola dei profeti è
come il vento passato...?”. A ben vedere il rifiuto della profezia
accomuna in qualche modo Israele e la Chiesa: Israele in quanto
non riconosce ancora in Gesù Cristo il Messia profetizzato dai
suoi antichi profeti; la Chiesa perché sfugge a considerare
seriamente quel “Vangelo della fine” che parla così diffusamente del
ritorno di Cristo come compimento della storia del mondo e della
Chiesa stessa. E in realtà è ampiamente diffuso nella Chiesa un clima di
sospetto o di totale rifiuto nei confronti della profezia, fino ad
accantonare o distorcere le profezie presenti nelle stesse Sacre Scritture.
Basta pensare a come è trattato il libro dell’Apocalisse, l’unico della
Bibbia in cui è promessa una benedizione per chi lo legge o chi lo
ascolta. Ma questo prezioso manuale di salvezza per gli ultimi tempi - i
nostri! - eminenti prelati lo relegano a un libro di cose passate: deja vu,
“vento passato”! Alcuni hanno l’infondata convinzione che dopo
Gesù, il Divino Profeta, non ci sia più spazio per profeti.
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Eppure Gesù stesso disse che avrebbe mandato profeti in mezzo al
suo popolo, e negli Atti degli Apostoli è evidente l’intervento di
profeti che indirizzano l’opera missionaria della Chiesa,
e preannunciano eventi a cui essa deve prepararsi. Vi si legge ad esempio
che la Chiesa di Gerusalem-me si mosse in anticipo per raccogliere
fondi per i poveri della città, in seguito a una profezia di un profeta di
nome Agabo che preannunciava una grande carestia, che effettivamente
infierì sotto l’imperatore Claudio (Atti 11,38). Viene da pensare alla
profezia che Marcello ebbe nel1995 sul crollo dell’economia mondiale,
e che preannunziava tra l’altro :” industriali, commercianti e
disegnatori di moda saranno confusi e impallidiranno, l’economia
crollerà e gli operai resteranno sgomenti”.
In quello stesso anno 1995 Marcello - reduce da una grave malattia
- profetizzò anche il terremoto che seguì due anni dopo in Assisi.
Anche questa una circostanziata profezia che condivise - come le altre con il suo sacerdote e fu divulgata nel tempo. Parlava di terra che fende e
timpani sfondati, come avvenne nella piazza della Basilica inferiore di
San Francesco, squarciata in due dal sisma, e a lato del campanile dove il
“timpano”, struttura triangolare sulla sommità di una cappella, fu sfondato al centro.
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Ma drammatici e perentori, nelle profezie di Marcello, sono i moniti
che riguardano il terrorismo islamico, questione rovente dei giorni
nostri. Otto secoli sono passati da quando San Francesco si recò
in Egitto per portare al Sultano il Vangelo della pace, nella
speranza – poi delusa - che si convertisse. Ora lo scenario è
cambiato, L’Islam cresce numericamente all’interno dei nostri
paesi occidentali, e cresce parallelamente il terrorismo islamico.
“Il cavallo dentro la porta partorirà stalloni virulenti...” si legge nella
profezia di Marcello “Alla Città Gaudente”- Roma - del 1995; “ecco
che i veri cavalli, quelli montati da guerrieri crudeli e vittoriosi,
scalpitano contro e verso di voi. Un bastione hanno eretto e lì si prepara
la guerra santa!.” E addirittura la profezia al Vaticano, dello stesso
anno, ammoniva: “I tuoi alleati si armano, i guerrieri crudeli si
appostano alla tua porta. Pupazzi di guardie al palazzo reale,
potranno difenderti? Ogni protezione è divelta, o casa di Pietro!”.
Questa profezia finiva con un accorato appello a fare cordoglio per
la Chiesa: “Piangi, piangi figlia di Sion; troppo grande è il mio lutto e
la mia desolazione, per quei giorni di terrore voluti dal Signore, Dio
degli eserciti”. Fu per la sua fede in Cristo e le sue lacrime d’amore per
le sue consorelle e la città di Assisi, che Santa Chiara mise in fuga i
Saraceni che erano già penetrati nel Convento di San Damiano.
Un grande esempio da imitare, ora che il terrorismo Islamico è tra
noi. Ma è così difficile distinguere i veri dai falsi profeti?
Gesù non pone troppe difficoltà, dice che sono riconoscibili dai loro
frutti.
Oltre al fatto che le sue profezie si avverano, un autentico profeta vive
nella penitenza, a fronte delle cose spesso dolorose che è chiamato
ad annunciare, come se ne soffrisse lui stesso in anticipo. E a ciò si
aggiunge la persecuzione che, quasi di norma, gli viene addosso da
parte della Chiesa stessa (vedi il prossimo capitolo).
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E infine, il cuore del profeta è un cuore amante di Dio e del
popolo di Dio.
Nulla forse può forse farlo capire più di un cantico che Marcello Ciai
scrisse nel 1995 reduce da un gran brutto infarto che ci aveva
fatto disperare della sua vita. Eccolo:
“Di giorno un dolore nel cuore, di notte una sirena.
Il cuore si è fermato al peso del mantello
che doppio è diventato.
Guardo, cerco con gli occhi verso l’alto.
Il cielo è buio, neppure le stelle ci sono
e la luna è lontana.
Tutte le soffe enze del mondo
non sono riuscite ad entrare nel mio cuore,
che è scoppiato.
La mia tenda si è divelta; delle pecore che sarà?
Pesa su di essa tutta l’iniquità.
Arrossisce la luna, impallidisce il sole,
barcolla la terra come un ubriaco.
- Pigolo come una rondine, fremo come una colomba,
sono stanchi i miei occhi di guardare in alto -.
Dicevo al mio dottore: ognuno ha la sua vocazione,
lei quella di guarire i corpi, io quella di guarire le anime.
Il suo corpo lei lo trova nel silenzio di una camera,
la mia anima io la cerco nel frastuono
dove si sgozzano buoi e si scannano greggi,
si mangia carne e ci si ubriaca di vino.
La cerco, la cerco e non la trovo
e quando la trovo la perdo,
il mio cuore batte forte e poi si ferma”.
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Chapitre XV
DES HÉRÉTIQUES À ASSISEù
« Mais regarde ! Les hérétiques, cela existe donc encore ?! »
S’exclamait quelqu’un sur un ton entre l’étonnement et l’amusement
en apprenant que nous avions fait l’objet d’une lourde
excommunication épiscopale. Ce n’était pas une petite plaisanterie :
ce furent douze années d’une grave émargination ecclésiale ayant des
implications déconcertantes même dans la sphère des droits civils des
membres individuels de la communauté : il y eut même en Italie une
question parlementaire sur cette affaire. Nous prîmes connaissance
de l’existence de cette « bulle » de la bouche des enfants de la
communauté : ils se lamentaient que leurs compagnons de classe « se
moquaient d’eux » en les pointant du doigt comme « des hérétiques
». « Et qu’est-ce que cela veut dire ?» Demandaient-ils. Lorsque,
faisant suite à une demande de clarification de la part de la Curie
épiscopale, nous reçûmes une lettre du Vicaire confirmant ce qui
avait été publié, sans aucun préavis, à notre égard dans le mensuel
diocésain « Chiesa Insieme » (NdT: Eglise ensemble) (!) et dans les
tableaux d’affichage à l’entrée des différentes églises du Diocèse,
Marcello resta un moment absorbé par le lissage de ses moustaches
avec ses doigts, comme il fait dans les situations les plus prenantes.
Mais après, je le vis avoir une illumination avec cette attitude
positive indéfectible qui le caractérise : « Il s’agit là d’un diplôme
honoris causa » commenta-t-il.
Mais en réalité, ce furent des années difficiles.
Toute personne qui venait faire des recherches à notre sujet ou nous
demandait des informations au couvent d’en bas ou au village, était
découragée à poursuivre ses investigations... C’était presqu’une «
ghettoïsation » physique doublée d’une exclusion – encore plus
douloureuse – de la communion ecclésiale et des sacrements, qui eut
beaucoup d’effets négatifs sur la vie et sur le développement de la
communauté. Toutefois, il y eut des gens qui voulurent y voir un
peu plus clair dans toute cette histoire, malgré le mur de préjugé et
de méfiance qui nous entourait : l’une de ces personnes était
l’écrivain et journaliste Guido Ceronetti, qui demanda à rencontrer
Marcello et vint à Rocca Sant’Angelo accompagné d’une chercheuse,
Cecilia Gattotrocchi, experte en sectes et divers groupes ésotériques…
39
Chapitre XVII
GUIDO CERONETTI: « LES PROPHÉTIES
FUMEUSES DE MARCELLO»
Dans le grand reportage précité de Guido Ceronetti sur Marcello
et sa communauté, publié le 1998 dans « La Stampa », on lisait
entre autres : « « Oriente fumante » (« Orient fumeux ») fut le
premier nom que l’on donna à la communauté rassemblée –
nombreuse – autour de Marcello, et c’était une belle appellation, elle
inspirait la peur, mais ils l’ont abandonné en faveur de la
dénomination plus tranquille « Famiglie di Betlem » (NdT: «
Familles de Bethléem ») et d’un sigle qui indique en anglais son sens
général « Christian action » (« Action chrétienne »)… Après des allées
et venues, l’évêque d’Assise a fini par les exclure de la communion : la
rupture entre le prophétisme et le sacerdoce est toujours inévitable.
Toutefois, en parcourant les prophéties fumeuses de Marcello (âgé à
présent d’une soixantaine d’années, à la barbe blanche et d’une
chaleur humaine), on lit que le premier mai quatre-vingt-un, il eut
la vision du Pape gravement malade, debout « derrière une petite
table blanche d’hôpital ». Treize jours après, Agca tenta d’assassiner
Jean-Paul II et il est vrai que malgré ses blessures, le Pape demeura debout ».
L’article mérite quelques remarques : tout d’abord sur les prédictions
de l’attentat sur la personne du Pape à la Place Saint Pierre. A la
veille de cette tentative d’assassinat, nous dinions chez Marcello, à
Viole di Assise. Il nous dit de prier pour le Pape, parce qu’il l’avait «
vu » gravement malade. Seul Dieu sait pourquoi l’Esprit Saint a
voulu lui révéler à l’avance ce tragique événement ; mais ce qui n’est
certainement pas sans signification, c’est l’atmosphère de profond
respect à l’égard de ce grand Pape, qui filtre dans le commentaire
final que fit ensuite Marcello sur cette vision : « Moi aussi, j’étais
debout devant lui, en silence, comme un élève devant son maître ».
Et puis, il faut encore ajouter quelque chose concernant le nom que la
communauté avait choisi au début : « Orient fumeux ». « C’était une
belle appellation, elle inspirait la peur » écrivit Ceronetti. Cette
dénomination nous était et reste toujours très chère, parce qu’elle nous
avait été donnée par un humble agriculteur de la plaine d’Assise,
40
appelé Isidoro, qui avait accueilli avec simplicité le charisme de
Marcello, et allait souvent chez lui pour prier.
Une fois, j’allai lui rendre visite alors qu’il était malade ; il me
raconta qu’il avait rêvé de rencontrer Marcello et de lui avoir
demandé : « Mais toi, d’où viens-tu ? » et une voix lui avait répondu
en songe : « Il vient de l’Orient fumeux ». Isidoro pouvait
comprendre « Oriente », mais pas « fumeux ». Même nous, au
départ, nous ne le saisissions pas, quand nous en parlâmes ensuite
en communauté. Mais par la suite, nous trouvâmes une telle
abondance de références bibliques sur les « théophanies » - les
manifestations de Dieu – dans le feu et la fumée, que nous en
restâmes surpris, et comme des enfants jouant à se faire peur, nous
décidâmes de nous appeler ainsi, « Orient fumeux ».
Ce sens de l’émerveillement s’accrut encore, quand nous lûmes que
Dante, dans sa « Divine comédie », écrivit qu’«Assise » en réalité
devrait s’appeler « Oriente » (Paradis XI, 52-54). Mais il avait déjà
fallu abandonner depuis très longtemps ce nom, parce que selon
l’opinion de l’Evêque, il dégageait des relents… de la « Maçonnerie ».
41
Chapitre XVII
RETRAIT DE PERMIS DE CONDUIRE
1998 fut l’année au cours de laquelle commença à se lever le voile du
silence qui depuis quatre ans déjà, s’était créé autour de notre
communauté « en marge » et taxée de l’étiquette paradoxale «
d’hérétique » dans une terre comme Assise, marquée spirituellement
par l’œcuménisme et l’inter-religiosité. Si Ceronetti a été le premier à
rompre cette conspiration du silence avec son article publié dans « La
Stampa » en mars de cette année-là, à la fin octobre survint un fait
qui suscita un grand intérêt de la part de la presse, de la télévision, et
divers représentants du monde politique et culturel. Au Vatican, se
tenait un symposium international sur l’hérésie. Le jubilée de 2000
s’approchait et l’Eglise sentait le besoin de purifier lé mémoire des
erreurs commises dans le passé dans le traitement de cas d’hérésie,
tels que ceux de Savonarola et de Giordano Bruno. Il pouvait aussi y
avoir de l’espoir pour nous, petite communauté hérétique de
familles… Nous allâmes à Rome, à pieds nus et en sac, pour
chercher d’émouvoir quelques prélats haut placés qui participaient à
cette rencontre. Toutefois, sous les colonnades de Saint Pierre, je fus
arrêté et emmené à un commissariat à proximité, puis à la préfecture
de police de la Piazza Cavour ; là, ils me « fichèrent » en prenant mes
empreintes digitales, et ensuite, ils me remirent entre les mains un
ordre d’exclusion de Rome pour un an parce que je représentais «
une personne dangereuse pour la sécurité publique » et qui « pouvait
commettre des actes délictueux ».
Mais cette histoire n’était pas terminée. Après quelques mois – en
février 1999 – je reçus une sorte d’«avis d’ouverture d’enquête
judiciaire » (cela arrive à beaucoup de gens de nos jours) : la
Préfecture de Pérouse m’annonça que le retrait de mon permis de
conduire était en cours. A ce moment-là, on se demande directement
quelle énorme infraction au code de la route on pourrait avoir
commis (qui est sans péché… ). Eh bien non, quand on est sous le
coup d’un ordre d’exclusion, la loi vous interdit de conduire des
véhicules à moteur : je n’en avais pas les « conditions morales requises ».
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Cet épisode en fit sourire beaucoup, surtout quand, le journal « Il
Messagero » publia un dessin me dépeignant en sac en train de
dialoguer avec un « arancione » (NdT: mot argotique pour désigner
un membre de la secte hindou Hare Krishna, pour son vetement
orange ) et de lui dire : « Bienheureux es-tu, je n’ai même plus le
« feuille rose » (permis provisoire de conduire) . L’article d’Italo
Carmignani qui commentait l’incident à la une de ce journal – du
15 avril 1999 – se terminait ainsi : « si son groupe est considéré
comme hérétique, qu’est-ce que peut réserver la bureaucratie aux
satanistes ? ». Il y eut même une question que un sénateur, Luigi
Manconi, adressa au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de la
Justice, « pour savoir si les ministres interpelés n’ont pas l’intention
de vérifier la validité des motifs pour lesquels il a été décidé de
limiter la liberté de mouvement, d’expression et d’opinion d’un
citoyen italien qui manifestait simplement une forme de
protestation ».
Pendant deux ans, je me déplaçai en mini-scooter, grâce auquel je
parcourais – même en hiver – les 50 kilomètres qui séparent les deux
centres de l’Association. Jusqu’à ce que le commissariat d’Assise me rendit
le permis de conduire : il ne s’agissait pas là d’une « grâce » accordée à
l’occasion du Jubilé (c’était en décembre 2000), mais parce que cette
même année, la Cour constitutionnelle avait déclaré illégitime tout la
réglementation qui avait motivé ce retrait de permis. Somme toute, ils
s’étaient trompés… ou peut-être que non. En effet, des années
auparavant, le Seigneur avait donné à Marcello une vision nocturne
qu’il raconta dans ces écrits comme suit : « Une faucille et une bougie
venant d’en haut me sont tombés dessus. La bougie était à la place du
marteau. Oui, justement une « faucille et bougie » était sur le point de
m’écraser quand une myriade d’étoiles la détournèrent de moi, et une
croix grandiose apparut au-dessus de moi. Je m’attendais de la part du
pouvoir politique et religieux à des oppressions et à des afflictions, mais la
croix m’aurait de toute façon toujours sauvé ». Entre-temps et de toute
manière, cet épisode avait cependant servi à faire bouger les choses autour
de notre « cas communautaire », mon permis de conduire avait fait office
de pavé jeté dans la marre.
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Sul nostro caso e sulla nostra comunità, un’importante rete
televisiva - Canale 5 - trasmise un’ inchiesta a tutto
campo, sentendo a riguardo la posizione del Vescovo e
l’opinione della gente di Assisi.
Finimmo anche sulla monumentale Enciclopedia delle Religioni
in Italia, pubblicata dal Cesnur di Torino. Finchè...
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Chapitre XVIII
EGLISE. ENSEMBLE. FINALEMENT!
Tout comme la notification épiscopale d’hérésie contre la
communauté Familles de Bethleem avait été publiée dans le
mensuel diocésain « Chiesa insieme » (NdT: Eglise ensemble) du
mois de février 1994, c’est ainsi dans ce même périodique du
numéro de Mars-Avril 2006 que la nouvelle de sa réadmission dans
la communion ecclésiale fut rapportée. Son diffuseur fut justement
le même Evêque – Monseigneur Sergio Goretti – sous le magistère
duquel la communauté avait vécu a long parcours « pénitentiel »
comme « hérétique ». Et quand on pense que sur la Cathèdre de
San Rufino à Assise, on avait déjà nommé à sa succession
l’Archevêque Domenico Sorrentino, auteur entre autres d’une
courageuse « hypothèse d’absolution » au sujet de Giordano Bruno,
le grand hérétique du XVIème siècle…
Ce fut un véritable soulagement pour la Communauté, et en
particulier pour Marcello, même s’il avait « encaissé » la bulle d’hérésie
comme un diplôme « honoris causa », une singulier et autant souffert
reconnaissance de sa vocation et des prophéties qu’il avai reçu.Tout en
étant conscient, comme l’avait mis en évidence Ceronetti dans son
article à « La Stampa », que « la rupture entre le prophétisme et le
sacerdoce est toujours inévitable », il n’avait pourtant jamais sousestimé la gravité d’une tel prononcé de l’Eglise diocésaine.
Pour un authentique « catholique », le fait que l’Eglise « lie » et
« délie » constitue une affaire extrêmement sérieuse, parce que
son action est avalisée par la parole même de Jésus : «En vérité
je vous le dis : tout ce que vous lierez sur la terre sera tenu au
ciel pour lié, et tout ce que vous délierez sur la terre sera tenu au ciel
pour délié. » (Evangile selon Saint Matthieu 18,18).
C’est pourquoi Marcello avait plusieurs fois cherché – par le biais
«de tentatives courageuses de réconciliation », comme relatées par
l’Encyclopédie des Religions – le dénouement de ce difficile «
statut » canonique et ecclésial;
45
Et cela pas autant pour lui-même, mais plutôt pour la crainte
qu’au moment de sa disparition de ce monde, ses enfants et les
autres membres de la communauté purent rester privés de l’étreinte
et de la protection de « mère Eglise ».
A présent, la communauté peut continuer son chemin sous la
guidance sûre, paternelle, et éclairée du nouvel Archevêque d’Assise,
Domenico Sorrentino, pleinement insérée dans le corps ecclésial en
tant qu’ « association privée » (il s’agit d’une définition du Code du
Droit canonique ; de par sa nature et sa finalité, l’association IACA
représente tout autre chose, elle qui trouve également ses « racines »
dans la communauté d’Assise).
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Chapitre XIX
A LA DISCOTHÈQUE
« Bonne nuit, papa ». A l’issue des « Complies » - la dernière prière
communautaire de la journée, après le repas du soir – on prend la
bénédiction pour la « bonne nuit » en souhaitant de « beaux rêves »,
les jeunes disent au revoir et se retirent. Au lit ? Non, en…boîte. Mais
le père ne le sait pas : la maman oui, et même quelques membres de la
communauté, tous complices dans l’hypocrisie, cette hypocrisie
toujours autant détestée par Marcello et condamnée si fermement par
Jésus, que dans sa Parole, il anticipe sans équivoque ce que sera « le
sort que les hypocrites méritent » : « des pleurs et des grincements de
dents ».
Ensuite, comme toujours, la douloureuse vérité remonte à la surface.
Mais comment ? Autant d’années passées à inculquer à la famille et à
la communauté la vérité, l’amour et la crainte du Seigneur, ou au
moins les valeurs humaines fondamentales, telles que la loyauté, le
courage… et voilà que tes enfants vont à la discothèque en cachette.
Mais que s’est-il passé ? Non, le problème est ailleurs : que n’est-il
pas arrivé ? On n’a pas allumé dans les cœurs ce « feu » que Jésus a
dit être venu apporter sur la terre (comme dans l’évangile selon Saint
Luc 12,49) : la force vitale de l’amour de Dieu, l’amour pour les
réalités célestes, l’amour prêt à tout pour le bien et le salut du
prochain, qu’il soit ami ou ennemi… Les Pères de l’Eglise enseignent
que l’on peut prêcher toute une vie mais si celui qui écoute n’ouvre
pas son cœur à l’Esprit de Dieu, tout cela est en vain. Il reste un
formalisme religieux vide, le rite, la liturgie. Mais le cœur se
trouve… en boîte. Et chacun a la sienne.
« Ils s’endorment sur les autels, où tout se réduit à un culte formel et
extérieur… », ces paroles reçues par Marcello lors de la première
grande prophétie de 1981 stigmatisaient ainsi ce comportement.
Maintenant, il le vivait parmi les siens…
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Mais cela devait se produire.
Celui qui a une vocation prophétique, est appelé à vivre dans sa chair,
dans son expérience personnelle et dans celle de son entourage, le
message que Dieu lui a confié. « «Va, prends une femme se livrant à la
prostitution et des enfants de prostitution, car le pays ne fait que se
prostituer en se détournant du Seigneur » : et le prophète Osée obéit
(Osée 1 ,2-3). Depuis le début, Dieu avait dit à Marcello : « Et toi, mon
petit fils, tu seras ainsi un symbole parce que toi non plus, tu ne peux avoir
Sylvia, le délice de tes yeux…»
Il fallait que cela arrive, le fait que sa femme ne l’aime plus, et que ses
enfants s’allient avec leur mère pour pouvoir vivre finalement une vie
« normale », comme tous les autres, sans tant de prières, tant de lectures
de la Parole de Dieu, tant d’exhortations… Et combien de personnes
parmi ceux qui ont fait un temps partie de la communauté, ont « lâché
», en filant souvent à l’anglaise, ou même en rendant le mal pour le
bien ! C’est aussi ce que Job subit. Il avait également des enfants qui
s’amusaient au cours de fréquents festins, et il était un peu préoccupé
de cette tournure des choses ; et même sa femme s’était désolidarisée
d’avec lui et d’avec ses souffrances physiques et spirituelles (Job 1,4-5 ; 2,9).
Cela signifiait-il la décomposition d’une famille chrétienne ? Oui, mais
une décomposition qu’il convient de créditer, vu la vocation
prophétique la plus particulière de Marcello. Cela devait se passer ainsi.
" Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie, dans sa parenté et dans sa
maison. " est-il écrit (Marc 6,4). C’est justement ce qui se produisit avec le
Seigneur Jésus : après trois ans d’un ministère glorieux, accompagné de
signes et de prodiges, les siens s’échappèrent de tout part. Celui-ci le
trahit, celui-là le renie… il resta seul. Ainsi fut également le martyre
spirituel qu’expérimenta Saint François en constatant que l’Amour –
Jésus Christ, le véritable Amour – n’était pas « aimé », même pas par tant de
ses confrères ; il devint presque aveugle tant il pleurait.
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Chapitre XX
E ORA
“La sabbia scorre veloce nella clessidra della mia vita”, dice Marcello.
Gran parte del suo tempo lo vive ritirato in una piccola stanza al piano di
sopra del vecchio fienile, dove fece la sua prima quaresima di penitenza e
digiuno tanti anni fa. Il tetto è fatiscente e ci piove dentro, per questo è
stato provvisoriamente ricoperto da un telone, con tutti gli inconvenienti per quando è molto caldo d’estate, o per quando tira forte il vento.
La sua salute è molto precaria, legata a un tenue filo, sa che se quei suoi
ricorrenti mancamenti durano più di una quindicina di secondi, andrà a
stare con quel Cristo che si degnò di mostrargli il suo volto e di parlargli e
che da quel momento lui non ha mai smesso di amare.
“Nessuno mi strapperà dalle sue mani” ripete spesso. Semmai la sua preoccupazione è per le persone a cui verrà a mancare e che hanno ancora
bisogno di lui, a cominciare dai suoi figli. Ci sono poi quei pochi che
continuano ad affidarsi a lui per essere condotti sulla via della verità e
dell’amore, che solo in Cristo si possono trovare, e nella preghiera che
Marcello chiama “il respiro dell’anima”. Ad essi Marcello continua a ricordare gli insegnamenti appresi da San Gregorio Magno, il Maestro di
spiritualità a cui Dio lo aveva indirizzato prodigiosamente per guidare la
comunità raccoltasi attorno a lui. E non si stanca di ripetere che l’umiltà è il
basamento da cui si innalza la scala delle virtù che portano all’amore: “se
vedi un passo d’umiltà, fallo dieci volte, forse una di queste l’avrai
fatto bene…!”
Ma proprio nel suo stato di estrema fragilità di salute, Marcello
sperimenta più che mai quelle che l’apostolo Paolo chiama “le
consolazioni dello spirito”. Mi piace riportarne una.
“Ti amo mio Dio e...” Marcello si sveglia con queste parole d’amore per
il Signore, che nel sonno echeggiavano nel suo cuore.
“Ti amo mio Dio e...”, ma non ricorda cosa seguiva dopo la “e...”,
così chiama Angela, una sorella che come un angelo l’assiste notte e
giorno nella sua sofferente senescenza.
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Le chiede se questo “Ti amo mio Dio e...” ricorra in uno degli inni a Dio
che gli aveva cantato la sera prima nel suo addormentarsi. Angela
riflette ma non trova nulla che avesse cantato con queste parole. Marcello
non si rassegna e cerca poi in internet queste parole: “Ti amo mio Dio
e...”. Gli viene subito questa meravigliosa preghiera del Santo Curato
d’Ars che comincia proprio con queste parole: “Ti amo, mio Dio, e...”.
Nulla di meglio può esprimere quello che è il sentimento di un vero
profeta!
Ti amo, mio Dio, e il mio unico desiderio è di amarti fino all’ultimo respiro
della mia vita.
O Dio infinitamente amabile, ti amo e preferisco morire amandoti, piuttosto
che vivere un solo istante senza amarti.
Ti amo, Signore, e l’unica grazia che ti chiedo è di amarti eternamente.
Ti amo, e desidero il cielo solo per avere la felicità di amarti perfettamente.
Mio Dio, se la mia lingua non può dire ad ogni momento che ti amo,
voglio che il mio cuore te lo ripeta ogni volta che respiro ….
Mio Dio, fammi la grazia di soffri e amandoti e di amarti soffrendo.
Ti amo, o mio divino Salvatore, che sei stato crocifisso per me
e mi tieni quaggiù crocifisso con te
Mio Dio, fammi la grazia di morire amandoti e sapendo che ti amo.
Amen
“Il Signore mi tiene ancora in vita” - dice Marcello convinto - “finché
non potrò chiudere gli occhi realizzando questa grazia di morire
amandolo e sapendo di amarlo!”
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Chapitre XXI
ANALOGIE
Pensando ai tanti anni della singolarissima storia profetica di Marcello
insieme alla sua comunità in Assisi, si impongono all’attenzione sorprendenti analogie tra la vicenda umana e spirituale di Marcello e alcuni tratti
della vita di San Francesco. Va detto subito che un profeta non necessariamente è un “santo”, e nel menzionare delle analogie tra lui e il Santo di
Assisi, non intendo fare della “agiografia”, esaltare la santità di un uomo
che pure ha significato e significa tanto per la mia vita spirituale. Marcello
stesso è il primo a dire che l’irruzione di Gesù nella sua vita, e la sua
vocazione profetica, lo hanno raggiunto senza che ne avesse alcun merito,
anzi quando era immerso nelle vita mondana. Pura grazia, dunque.
Marcello proviene, come San Francesco da una famiglia dedita al commercio di stoffe. E se non è nato proprio ad Assisi, ma nella vicina Bastia
Umbra, ci tiene però al fatto di essere stato cresimato ad Assisi, per le
mani di quel Vescovo Nicolini che fece assurgere San Francesco a Patrono
d’Italia. Ed è nella Cresima che vengono effusi i doni dello Spirito
Santo, anche se poi possono rimanere latenti per poi manifestarsi anni
dopo: come nel caso del carisma profetico di Marcello.
Ma la prima sorprendente assonanza con San Francesco risale al
1978, quando Marcello - che abitava allora nel piccolo paese di San
Vitale, alle pendici del Subasio - cominciò ad avere delle visioni.
La prima riguardava un misterioso sarcofago in un sotterraneo
dell’antico Egitto, su cui era impresso a caratteri luminosi il nome
“EZECHIELE”: e una voce sommessa diceva a Marcello che doveva
seguire le rivelazioni di questo profeta.
“Chi è Ezechiele?” chiese al risveglio Marcello alla sua moglie.
Non sapeva assolutamente nulla di lui.
Ma pure fu proprio da una visione del profeta Ezechiele che San
Francesco prese quel “Tau” con cui siglava le sue lettere: un segno
molto più serio di come oggi viene percepito dagli assisani e dai tanti turisti e pel-
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legrini che transitano per Assisi, e dagli stessi
francescani. Un segno che parla di salvezza da
uno sterminio che incombe - allora su Gerusalemme, ora sul mondo intero -, “salvezza”
per quanti “gemono e piangono per tutti gli
abomini che vi si compiono” (Ezechiele, 9:4). E
come nel libro del profeta Ezechiele, così
nelle profezie di Marcello risuonano severi
moniti nei confronti dei capi religiosi e politici, e una vibrante denuncia che si estende ad
ogni settore della società su tanta dilagante corruzione che oggi
più che mai emerge a ogni livello.
C’è da notare che San Bonaventura nella sua biografia di San Francesco - la Legenda Major - identifica il Santo con quell’Angelo del
Sesto Sigillo di cui parla l’Apocalisse, che sale dall’Oriente portando
il sigillo del Dio vivente (Apocalisse 7:2). E il sigillo è appunto il Tau.
Della singolarissima connessione tra Marcello e l’Oriente si è già parlato in un precedente capitolo - il quindicesimo - di questo libro. E
anche si è raccontato del “rapimento” che segnò la sua conversione,
in cui “vide” Gesù e se ne innamorò fino a spogliarsi di tutto e darsi
all’appassionata e sofferente Sua sequela. In quella visione si imposero all’attenzione di Marcello alcune lettere
dell’antico alfabeto semitico, in particolare
una He simboleggiante un uomo che con le
mani alzate invoca Dio e la sua venuta.
Siamo nei tempi del settimo sigillo, siamo
prossimi al ritorno di Cristo, e quello che
Francesco non profetizzò perché non era ancora giunto il tempo ricorre invece nelle profezie di Marcello: il grande giorno è vicino!
Ne riparleremo in un prossimo capitolo.
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Ma voglio ora riportare qui un prodigio che Dio ha operato grazie alla
fede di Marcello e di cui sono stato testimone, che ha qualche affinità
con il miracolo dell’acqua sgorgante da una rupe, immortalato da Giotto
in uno dei suoi affreschi nella Basilica Superiore di San Francesco. San
Francesco saliva verso la Verna a dorso di un asino, per l’estrema debolezza del suo corpo. Ma il contadino che gli aveva prestato l’asino e che
lo seguiva a piedi, stremato per l’arsura, si mise a gridare “misericordia
di me, muoio di sete!” Francesco scese dall’asino, si inginocchiò e dopo
aver pregato mostrò all’uomo una roccia da cui aveva preso a sgorgare
miracolosamente una vena d’acqua.
Era d’estate, non molto tempo da quando era sorta la comunità, e scendevamo con Marcello a piedi nudi dal Subasio. All’altezza dell’Abbazia
di San Benedetto incrociammo degli operai della Comunità Montana
che si stavano affannando inutilmente per ritrovare una vena d’acqua che
normalmente alimentava una vasca lungo la strada.
Qualcuno stava anche aspettando là nella speranza di dissetarsi, ma gli
operai avevano ormai rinunciato e si stavano preparando ad andare via
perché non c’era più niente da fare.
Marcello rivolse al cielo una preghiera e tutti videro l’acqua che tornava
a scendere lungo un doccio di metallo da cui non defluiva più da tanto
tempo, alimentando di nuovo la vasca. Eh si, il Signore è lo stesso, ieri,
oggi e in eterno...
E infine, un’ ultima analogia che può far sorridere:
San Francesco profetizzò l’elezione al soglio Pontificio del Cardinale
Ugolino che fu il protettore dell’ordine, tant’è che così iniziava le lettere
che gli scriveva: “Al Venerabile in Cristo, Padre di tutto il mondo...”. Ma
anche Marcello ha preannunciato l’elezione di Papa Francesco, anche se
in un modo del tutto singolare, con una “profezia vivente”.
Ne riparleremo in un prossimo capitolo.
53
Segni
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Chapitre XXIII
"ECO SACRO" NEL CUORE DI ASSISI
Per anni ho girato per Assisi, accampandomi tutte le notti sotto i
portici della Basilica di San Francesco, in seguito a una vera e propria
“chiamata” da parte del Signore: cosa che ha sorpreso non solo me ma
anche Marcello. che è stato e continua ad essere per me una preziosa
guida spirituale. L’ho seguito, con tante cadute e contraddizioni, in
un impervio cammino penitenziale, una vera “iniziazione” spirituale vissuta per circa trent’anni nel riserbo della comunità, delle cui
difficoltà Marcello stesso ed io non ci davamo una ragione. Finché
abbiamo compreso la portata universale della missione a cui Dio ci
ha chiamati: una missione il cui scopo è di accendere un fuoco di
preghiera a Dio e di conversione, che da Assisi si allarghi in tutta la
Chiesa e nel mondo. La straordinaria figura di San Francesco, il cui
messaggio di gioiosa povertà nella radicale sequela di Cristo è sempre
più attuale ai nostri giorni in cui aumentano sempre più i disoccupati e i poveri; le determinanti profezie avute proprio da un uomo
di questa terra di Assisi, Marcello Ezechiele Ciai, in un tempo in cui
tante persone, confuse e spaventate, non sanno più credere, né sperare, né amare: tutto questo fa di Assisi una “Nuova Gerusalemme”,
un luogo santo dove troveranno conforto, pace e salvezza un numero
sempre più grande di persone.
Un giornalista d’una testata umbra, Gilberto Scalabrini, dopo avermi
visto d’inverno sulla piazza della Basilica Inferiore, ha scritto così in un
articolo intitolato “Quel laureato vestito di juta e a piedi scalzi”:
“Osservo quasi impietrito il ritratto di un francescano molto sui generis: a
piedi nudi (colore violaceo per il freddo), con il saio di juta da penitente
medioevale, una bisaccia a tracolla, intrattiene i pochi turisti che attraversano la piazza della basilica inferiore, avvolta di leggeri banchi di nebbia. E’
un membro della “Comunità Famiglie di Betlemme”. Si chiama
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Massimo Coppo... La piccola e singolare comunità, è stata fondata nel
1981 sulle pendici del monte Subasio” (a Viole di Assisi; successivamente a
Rocca Sant’Angelo di Petrignano d’Assisi). “All’inizio era denominata
Oriente fumante”.
A scegliere il nome fu il suo fondatore, Marcello Ciai un ricco uomo
d’affari. Negli anni 1970, Ciai abbandonò la sua ricchezza per sorella
povertà. Lo seguirono in pochi e ancor oggi non sono molte le persone che
hanno trovato la forza e la gioia di vivere in armonia aspettando l’eternità.
Quelle poche provengono da paesi e culture diverse.
Tutte sono accomunate dall’amore verso Dio e il prossimo.”
Solo Dio sa quali siano i frutti di questa testimonianza a cui ha
chiamato dei normali credenti ”laici”, quali siamo la mia
comunità ed io, nella serafica città di Assisi, in questo
“patrimonio mondiale di spiritualità”. Ma certo confortanti sono
i messaggi che ci arrivano da tante parti, da persone incontrate
ad Assisi, o che hanno letto questo libro, e che sentono di
esprimere la loro riconoscenza e il loro apprezzamento per
questa missione di cui dicono di trarre conforto e speranza.
E poi un risultato tangibile e davvero prodigioso è successo in
Assisi. Marcello, che nonostante le sue malattie non rinuncia a
venirmi a trovare lì tante notti - anche nelle fredde nottate
invernali - per assistermi e pregare con me per Assisi, la Chiesa e il
mondo, tempo fa rivolse domanda al Sindaco di Assisi perché ci
mettesse a disposizione un piccolo locale dove ritirarci a pregare.
Ed ecco che, grazie al premuroso intervento del Vicesindaco
delegato appositamente al caso, ci è stato messo a disposizione
dal Comune, a pochi passi dalla piazza centrale, un piccolo vecchio
e dismesso ex vespasiano, che ci siamo premurati di “convertire” in
luogo di preghiera (Gesù in fondo è nato in una stalla!).
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Fa onore ad Assisi, questa città santuario del mondo l’aver voluto
ag-giungere alle tante chiese, conventi e monasteri, questo piccolo
“luogo” di preghiera (San Francesco e i suoi frati chiamavano
“luoghi” i loro improvvisati ambienti di preghiera).
Questa cappellina desta l’attenzione di tanti turisti e pellegrini
italiani e stranieri: la fotografano e infilano biglietti con richieste di
preghiere nella fessura appositamente praticata nella porta di legno.
Richieste che con Marcello onoriamo quando ci ritiriamo li nella notte
a pregare: per Assisi e l’opera a cui Dio ci ha chiamati per la Chiesa e
il mondo. Così la preghiera, “respiro dell’anima” come la chiama
Marcello, ma anche respiro di un’intera città, continua a salire
incessantemente da Assisi al cielo anche di notte.
Proprio durante una gelida e piovosa notte invernale raggiunsi l’Eco Sacro in un sofferente pellegrinaggio, in seguito ad una richiesta di preghiera fattami da Marcello che giaceva
infermo a letto. Erano le due di notte, e provavo un senso di sconforto,
sentendomi solo e infreddolito fino
alle lacrime. Ma ecco che una volta
entrato trovai questo confortante
biglietto che qualcuno (un angelo?)
aveva infilato nella fessura della porta, vero prodigio dell’amore e della
misericordia di Dio: “Nel mio cuore
questa sera, penso e prego per tutte le
persone sole che soffrono e che stanno
piangendo. Amen!”
58
Chapitre XXIV
PRODIGIO AL VATICANO: UN PELLEGRINO DI ASSISI...
Era il 12 e 13 Marzo del 2013, e al Vaticano era in corso il Conclave per l’elezione
del nuovo Pontefice, dopo la sensazionale “abdicazione” di Papa Benedetto XVI.
Il pellegrino che è stato tutto il tempo in
ginocchio su una chiavica di Piazza San
Pietro, a pregare per un Papa umile e vicino ai poveri come San Francesco, ero proprio io.
Ma per amore di verità, e anche per smitizzare l’incredibile notorietà che
poi mi è cascata addosso, va subito detto che l’iniziativa di andare a pregare lì non era stata mia, ma di Marcello, o meglio del Signore che lo
aveva ispirato a farmi andare là, su quella chiavica, a sostenere con un
umile ma accorata preghiera la Chiesa, in un frangente così delicato e
importante come quel passaggio di Pontificato.
Tra i tanti servizi televisivi e giornalistici, e gli ancor più numerosi interventi su internet e i social network che hanno preso a girare in tutto il
mondo ancor prima dell’elezione di Papa Francesco così un articolo in
spagnolo - la stessa lingua di Papa Francesco - ha commentato la vicenda:
"Il 12 e 13 Marzo 2013 in Piazza San Pietro c’era un uomo vestito da Francesco, a piedi nudi come Francesco, umile e paziente sotto la pioggia come
Francesco, in quei giorni in piazza San Pietro. Si chiama Massimo Coppo, è
italiano, ha 64 anni. Indossava un abito francescano di iuta, con un bastone e
una borsa a tracolla, ha pregato a piedi nudi e in ginoccchio sotto la pioggia e il
freddo. Pregava e pregava. Spiegava ai giornalisti che voleva “un nuovo
Pontefice per i poveri e vicino a loro, che parlasse di eternità, dell’inferno e del
ritorno di Cristo”. Massimo non è San Francesco, ma San Francesco certamente
può essere lieto di essere stato ben rappresentato". Mentre una giornalista di un
quotidiano on line della California ha scritto: "Un devoto di San Francesco
d’Assisi, Coppo, che vive in condizioni di povertà intenzionale (dormendo nei
portici della Basilica di Assisi), era venuto a piazza del Vaticano a pregare
per i cardinali del conclave
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e per la Chiesa stessa. «Spero che sarà un Papa che è povero o che capisce i
poveri», Coppo ha risposto quando ho chiesto chi sperava sarebbe stato il
266esimo Papa. “Molte persone sono povere e stanno diventando povere...
Un Papa che parli di eternità - del paradiso - e persino di inferno in un
mondo a cui non piace questo”.
Quella preghiera vestito di sacco sotto la pioggia, in ginocchio su una
chiavica di Piazza San Pietro, una preghiera che ha “ottenuto” Papa
Francesco, continua ad essere diffusa da e sui media di tutto il mon-do.
Ma i più ignorano ciò che sta dietro a quel “pellegrino di Assisi”: che è
appunto l’opera che ho cercato di raccontare in questo libro,
cominciata tanti anni fa colla prodigiosa conversione di un uomo
della terra di Assisi, Marcello Ciai. Con le sue profezie ed eccezionali visioni, accompagnate da tante sofferenze personali, familiari e
comunitarie, questo profeta umbro affascinato e innamorato di quel
Gesù che gli è apparso e gli ha parlato tanti anni fa, è come se avesse
preparato la strada all’attuale ventata di “nuovo” che sta investendo la
Chiesa. Sì, il vento dello Spirito Santo che, ha detto Gesù, “soffia dove
vuole, ma non sai di dove viene e dove va”, ha da lungo tempo preso a
soffiare dalla terra di Assisi...
Papa Francesco tra le prime parole pronunciate dal balcone di Piazza
San Pietro, disse di venire “dalla fine del mondo”. Io che stavo là
sotto in mezzo alla folla, quando l’ho udito, prima ancora di pensare
alla lontana Argentina da cui proviene questo Papa, mi sono istintivamente chiesto se non sarà lui il Papa che
traghetterà la Chiesa verso.... la fine del mondo!
Si, perché i segni che Gesù ci ha lasciato per avvertirci di quanto
il Suo ritorno è vicino, e Lui “è proprio alle porte”, ci sono ormai
tutti, e ravvivano la speranza di quanti come sta scritto “attendono
con amore la sua manifestazione” (2^ Lettera a Timoteo 4:8).
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Chapitre XXV
RÉJOUISSEZ-VOUS : LE GRAND JOUR EST PROCHE!
Dans la première prophétie – « Le manteau » - reçue par Marcello en
1981, retentit ce cri d’alerte : « Le grand jour est proche ! ». Oui, parce
qu’il y aura une fin aux tourments de notre humanité.
« Quel sera le signe de ta venue et de la fin du monde ?» demandèrent
une fois les apôtres à Jésus. Et le Seigneur ne les reprit pas d’avoir posé
une bête question, mais répondit en indiquant toute une série de
signes dramatiques qui auraient précédé Son retour : des signes dans la
vie familiale, sociale et religieuse ; dans la nature, dans les rapports
entre les peuples…
C’est le fameux discours prophétique de Jésus mais pourtant si négligé
qui est adressé pour encourager et préparer les Siens en vue de Son
retour : « Quand vous verrez toutes ces choses » - et aujourd’hui, il est
vraiment difficile de faire semblant de ne pas les voir- « sachez que Lui
– Jésus parle de lui-même – il se tient juste devant la porte… Levezvous et levez la tête, parce que votre rédemption est proche ! » (Saint
Matthieu 24,33 Saint Luc 21,28).
« Votre rédemption est proche » : eh oui, celui qui reconnaît en Jésus « le
premier et le dernier, l’Alpha et l’Omega » - comme il est écrit dans
l’Apocalypse – sait que la fin du monde ne sera pas un rideau qui se
baisse sur l’histoire humaine tout en occultant et en annulant.
No, la fine del mondo è proprio Lui, Gesù, che torna per giudicare i vivi e i
morti e instaurare quel Regno dei Cieli in cui finalmente ci sarà vero
amore, vera giustizia, vera pace. Per molti - ha chiaramente e ripetutamente
ammonito Gesù nel Vange-lo - quel giorno significherà “pianto e stridor di
denti”. Ma per quanti si fidano di Lui e a Lui si affidano, sarà il giorno in
cui, come si legge alla fine della profezia di Marcello sul terremoto di Assisi:
« Le désert se transformera donc ensuite en jardin. Dans un livre finalement
ils liront. L’humilité écoutera, la justice verra. Le railleur et le joyeux luron
disparaîtront et personne ne pourra plus porter atteinte à autrui.
Les messagers de paix ne s’étrangleront pas et les hérauts les accueilleront. Le
jardin se transformera en un parc et le livre en doctrine. L’Esprit du Seigneur
étreindra la terre et les morts s’aimeront. »
61
54
Volontariato
Cristiano: la
IACA
55
Le « Casone », qui revêt un intérêt historico-architectural,
constitue le centre de l’hospitalité de la IACA à Rocca
Sant’Angelo d’Assise. (Vue aérienne)
Chapitre XXVI
COMMENT EST NÉE L'ASSOCIATION EN 1991
En 1991, lors de l’une de ses retraites, suivie cette fois-ci auprès du
couvent des Sœurs de Bethléem dans l’Abbaye de Monte Corona, entre
Pérouse et Umbertide, Marcello sentit qu’il fallait créer une association
qui partageait avec de nombreuses personnes les valeurs profondes de
foi et de service pratique vécues – et même souffertes – au cours de plus
d’une décennie de vie communautaire. Par ailleurs, pour ceux qui,
parmi les membres de la communauté et ses propres enfants, avaient
trouvé trop difficile ce chemin de prière et de sanctification, on pouvait
tabler sur l’opportunité de continuer à se tenir debout et à œuvrer
ensemble en tant qu’associés, peut-être avec des prétentions spirituelles
moindres, mais toujours dans l’intérêt du prochain.
Nous avions deux beaux sites en Ombrie pour accomplir cette mission
ressentie profondément et destinée à porter « au nom du Seigneur Jésus
Christ, l’amour et la paix entre les gens, dans la famille et la nature » (ce
qui est le premier des objectifs de l’association que ensuite nous
indiquâmes à l’article premier des statuts).
L’association fut constituée à Assise le 24 avril de cette année 1991.
Le nom « International Association for Christian Action » ne se voulait
pas prétentieux : l’adjectif « international » et la tournure anglaise
sous-entendaient la portée universelle du message et les destinataires
auxquels celui-ci était adressé. Il y avait déjà des nationalités différentes
parmi les premiers associés; actuellement, on compte une
soixantaine de pays représentés par plus de trois mille membres de
l’IACA. L’anglais allait d’ailleurs être la langue obligatoire pour
communiquer avec tout le monde sur internet, cet instrument
précieux que l’association adopta à partir de 2000.
Comme « logo » de l’association, nous choisîmes un lion, constitué d’une
mosaïque de pierre. Symbole du Christ, « le lion de la tribu de Judas »,
comme le définit le livre de l’Apocalypse (5,5), signe de force et de royauté.
Les pierres qui composent cette mosaïque, renvoient à ce qu’écrit Saint
Pierre, première « pierre », dans sa première épître (2, 4-5),: « Approchezvous de lui, la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse
auprès de Dieu. Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à la
construction d'un édifice spirituel… »
65
Ce qu’il y a de curieux dans notre « logo » - figurant en jaquette -, c’est
le museau qui n’est pas à proprement parler celui d’un lion. En effet, il
s’agit de celui des « chowchows », dont nous avons un petit élevage.
C’est une race de chiens « primitive » : cela a aussi tout son sens.
Enfin, notre carte de membre reprends une phrase tirée des écrits d’un
autre « lion », Léon (Lev) Tolstoï : « Puisque les gens corrompus s'unissent
entre eux pour constituer une force, les gens honnêtes doivent faire de
même». Cette « devise » est généralement appréciée par ceux qui la
lisent : un signe des temps…
La scheda di adesione è stata sottoscritta da più di 3000 associati. Quella riprodotta qua sotto più che un’adesione è una benedizione per l’associazione, firmata di suo pugno da Joseph Cardinale Ratzinger, quando era Prefetto della Congregazione per la
dottrina della Fede. Una benedizione che ha portato bene alla Iaca, e
a lui stesso che è poi diventato Papa.
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Chapitre XXVII
ACCOGLIENZA
Nel centro comunitario di Rocca Sant’Angelo, si sono accolte persone delle più disparate provenienze e situazioni umane: da chi cercava
un po’ di pace, a chi aveva bisogno di un letto e un piatto caldo, da chi
stava rincorrendo un suo sogno, a chi stava... scappando. Proprio così:
un caso del genere, singolare certo ma anche drammatico, si verificò
quando arrivò un giorno a Rocca Sant’Angelo un uomo che diceva di
cercare una comunità cristiana: aveva visto il nostro nome sull’elenco
telefonico, e chiedeva di stare un po’ di tempo con noi. Tutto qui,
o quasi.
Il “quasi” venne fuori quando, dopo aver parlato con me – me la
dan-no a bere in molti – parlò poi con Marcello: che lo convinse a
costituirsi presso il locale comando dei carabinieri, con una Bibbia
in mano e con la promessa che lo si sarebbe assistito in futuro.
Quell’uomo infatti stava scappando per tutta la penisola, dopo aver
commesso un grave reato: Marcello era riuscito a farsì confidare la
sua reale condi-zione di “ricercato”.
Lo andò a trovare più volte, successivamente, nel carcere
psichiatrico dove stava scontando la sua pena. Dopo qualche anno,
questi tornò a salutare Marcello: si era “riabilitato”, e ora lavorava –
aveva imparato un mestiere in carcere – e si era fatto anche una
famiglia, con due figlie.
Ma ci furono storie molto diverse: come quella di una ragazza,
vestita con un bianco lenzuolo, che invece stava facendo il mitico
viaggio in Oriente. Capitò verso sera in comunità, andava cercando
suo fratello che, anche lui, si era imbarcato in quell’avventura.
Si fermò quella notte, poi un’altra ancora, poi una buona dozzina
di anni. Aveva trovato l’Oriente ad Assisi, proprio come dice Dante.
67
Ma l’associazione IACA aveva anche a Gaiche di Piegaro, un
casolare tutto da ristrutturare che si sarebbe prestato bene per
ospitare diverse persone.
E così nel 1998, ci decidemmo ad affrontare quel lavoro, in
quella casa abbiamo potuto accogliere, nel tempo, famiglie e
persone sin-gole, per periodi più o meno lunghi. Questo centro
di accoglienza è stato poi dismesso per il crescente impegno nella
sede principale dell’associazione a Rocca Sant’Angelo di Assisi.
Ma rimane nella storia della IACA come una pagina importante
della sua attività di ospitalità e sostegno a bisognosi.
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Chapitre XXVIII
EN MISSION:
QUAND LA TERRE TREMBLE
La terre tremblait toujours incessamment à Assise et dans une large
bande de terre de l’Apennin de l’Ombrie et des Marche au cours d’un
séisme d’une très longue durée ayant commencé le 26 septembre 1997.
Le « tremblement de terre d’Assise » : qui fit quatre morts à l’intérieur
même de la Basilique de Saint François, dont deux étaient des frères.
Que pouvions-nous faire dans ces jours de deuil et de confusion, si ce
n’est de passer des nuits à veiller sous les portiques de cette place,
pendant que s’affairaient les pompiers, les forces de l’ordre, la
protection civile et des bénévoles de toute part ? Nous étions là aussi,
avec notre prière et manifestations de solidarité; nous fîmes de même
dans les camps d’accueil des victimes du séisme emménagés dans un
premier temps sous des tentes et par la suite dans des containers.
Quelques uns de nos jeunes collaborèrent activement auprès de la
base logistique de Foligno. Nous cherchions à entrer en toute
discrétion dans la douleur et le désarroi d’une personne qui peutêtre avait vu s’écrouler en un instant cette maison qu’elle avait passé
une vie à construire au prix de tant de sacrifices.
Nous proposions autant que possible une aide pratique, et aussi une
parole de foi. La foi en Dieu qui a non seulement créé la terre, mais
qui gouverne aussi sa destinée, même par des événements
insondables. Un Dieu qui reste cependant un « Père » pour tous
ceux qui se confient en lui….
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QUAND LA TERRE GLISSE
Nous marchions dans les rues boueuses de Sarno, une ville de la
province de Salerno en Italie du Sud, frappée en 1998 par un immense
glissement de terrain, et devenue une ville fantôme. On nous
déconseillait de monter plus haut, on sentait une odeur de mort. Nous
parlions avec des jeunes et moins jeunes ; on nous invitait dans les
maisons, où nous témoignions de ce que nous avions vécu à Assise
pendant le tremblement de terre. Nous partagions les écrits d’un
prophète, Habacuc, qui semblait avoir précisément parlé de cette
catastrophe : « les monts éternels se disloquent, les collines antiques
s'effondrent… De torrents tu crevasses le sol » et il priait ainsi : «Dans la
colère, souviens-toi d'avoir pitié! » (Habacuc 3,2.6.9). Pour parler
de Dieu le Père, Créateur et Seigneur du ciel et de la terre : il fallait
du courage, lorsque cette « terre » s’était mise à s’ébouler vers la
ville, engloutissant non seulement tes effets personnels, mais aussi tes
êtres chers.
Mais « Est-ce possible que la ville subisse une mésaventure, qui n’ait pas été
occasionnée par le Seigneur ?» c’est ce que nous lisons dans la « Parole de
Dieu », ceci nous avait été rappelé par ce livre prophétique d’Amos, qui
s’était imposé à notre attention après le « tremblement de terre d’Assise »
(Amos 3,6). Toutefois, quelle que soit les événements bouleversants dans
lesquels nous nous trouvons à vivre, il y a le Seigneur derrière tout cela,
nous ne sommes pas à la merci d’une « Nature » bizarre, tantôt mère,
tantôt marâtre, et même pas non plus le jouet de la cruauté à laquelle le
cœur de l’homme peut atteindre.
C’est une question ardue. Tout comme d’ailleurs, il pouvait sembler
« rude », difficile à accepter, d’écouter les paroles de Jésus quand on lui
évoqua les victimes mortes sous les décombres d’une tour effondrée à
Jérusalem, ou la cruauté avec laquelle Hérode avait massacré de pieux
galiléens qui offraient des sacrifices au temple : «si vous ne voulez pas vous
convertir, vous périrez tous de même » (Evangile selon saint Luc 13, 1-5).
Mais que signifie « se convertir », si ce n’est revenir à Dieu le Père, et s’en
remettre à son amour impénétrable ? Nous avons vu maintes fois que le
visage et l’âme de ceux qui accueillaient ces paroles se détendaient.
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QUAND LA TERRE BRÛLE
Dans les deux centres de l’association, nous avons depuis toujours
assuré une surveillance anti-incendie durant les mois estivaux, en
contrôlant constamment le territoire jour et nuit. Ultérieurement et
pendant quelques années, nous nous sommes alliés à deux Comunità
Montane (NdT: organisation étatique responsable des matières
environnementales en zones montagneuses), du Subasio et des Monts
du Trasimeno, pour la détection des incendies : certains d’entre nous
ont aussi suivi des cours de formation à ce sujet. Dans cette activité
de sauvegarde de l’environnement, nous a soutenus l’amour pour
notre terre ombrienne, ainsi que la conscience de l’effet dévastateur
que les incendies exercent sur la flore, la faune, l’assiette
hydrogéologique et la pollution atmosphérique.
Nous sommes intervenus plus d’une fois pour affronter même
directement les incendies.
A Rocca Sant’Angelo, un incendie nocturne provenant du côté sud –
vers Assise – avançait rapidement dans une zone pleine d’arbustes,
surtout des genêts, très inflammables. Les pompiers nous
déconseillaient de faire face à ce front de flammes, trop élevées et
violentes. Mais nous sentîmes que nous pouvions surmonter cette
épreuve avec l’aide de Dieu, et il en fut ainsi. Au cours de la nuit
illuminée par cette lueur, on pouvait voir les silhouettes de certains
membres de la communauté et de Marcello avec eux, tout en faisant
obstacle à l’avancée des flammes, en battant le terrain avec des
branches et en jetant des seaux d’eau. On en parle encore dans le
village…
Anche presso il centro montano di Gaiche abbiamo concorso
allo spegnimento di diversi incendi. Uno era stato causato da un
fulmine, fummo i primi a segnalarlo. Di un altro incendio abbiamo
già parlato, perché a spegnerlo è intervenuto Qualcuno dall’alto.
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Chapitre XXIX
DIVULGAZIONE
“Internet, nuovo profeta per la Parola di Dio”: questa definizione è di
Giovanni Paolo II: ma guarda un po’, San Pietro – il primo “Papa”lasciò le reti da pescatore perché chiamato da Gesù a diventare “pescatore d’uomini”; questo grande Papa “comunicatore” ha detto che è
tempo di pescare con un’ altra “rete”… nel web.
La nostra decisione di entrare in questo nuovo campo di missione risale al 2000, quando Marcello dovette starsene immobile per un periodo di quaranta giorni in seguito ad una brutta caduta avvenuta su
un costone roccioso reso scivoloso dal ghiaccio, mentre faceva un giro
di controllo notturno della comunità. Dovette stare per gran parte
del tempo con una gamba alzata per la rottura del perone, ma fu proprio in questa circostanza che, dopo molta ponderazione e preghiera
decise, stimolato dalle parole di Giovanni Paolo II, di “muovere
i primi passi” in internet, dalla cui modernità a prima idea
rifuggiva. In fondo si legge all’inizio del Libro dei Proverbi (1,20)
che “La sapienza grida per le strade, nelle piazze fa udire la voce” e in
internet si è andata creando una nuova “piazza” planetaria in cui far
risuonare la sapienza del Vangelo, e “gridare” le cose udite
all’orecchio (Vangelo di San Matteo 10,27).
Vi abbiamo profuso, lavorandoci giorno e notte e l’attività divulgativa
della IACA in questi ultimi tempi si è notevolmente ampliata anche
grazie ai vari Social Network, in cui l’associazione è presente come
iaca onlus su Facebook e Pinterest, e come iacaassisi su Youtube e
Twitter.
Ed è andato crescendo il numero dei “visitatori”, che in questi siti
trovano non solo una panoramica a tutto campo su quello che è e
fa la nostra associazione, sui luoghi dove opera, sulle vicende della
testimonianza resa in Assisi... ma anche una sottolineatura “profetica” di tanti eventi in cui siamo tutti coinvolti (Gesù rimproverava ai
suoi contemporanei che erano maestri nelle “previsioni” del tempo
- proprio come noi oggi - ma non sapevano distinguere “i segni dei
72
+
tempi”: Vangelo di San Luca 16,1-4).
Abbiamo sempre cercato un confronto schietto tra la cronaca e storia
contemporanea, e la “Parola di Dio”: senza iper-moralismi nè facili
futurologie, ma al tempo stesso prendendo “sul serio” ciò che le Sacre
Scritture dicono - e predicono - a proposito di eventi che spesso ci
lasciano sconvolti o quanto meno smarriti. Un’operazione che senz’altro presta il fianco a fraintendimenti e critiche: ma, scriveva San Paolo, “Io non mi vergogno del Vangelo...” (Lettera ai Romani 1,16).
Dal 2007, l’associazione ha curato l’edizione del presente libro, che
viene periodicamente aggiornato perché racconta un’opera in
divenire. È stato tradotto in 6 lingue e in Braille per non vedenti.
Dal 2013 si è aggiunto un secondo libro più strettamente profetico
sulle esperienze mistiche e le profezie di Marcello Ezechiele Ciai (vedi
penultima di copertina).
73
Chapitre XXX
PROJETS ET RÊVES
Pour le siège principal de la IACA, il existe un projet prenant : une «
oasis » ! Le mot évoque de la fraîcheur, de la tranquillité, de l’eau, des
animaux, du silence, des randonnées vertes...
Et enfin, un « rêve » : un centre de recherche et d’assistance pour
personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, en l’honneur de la
mère de Marcello Ciai, Rina Ricciarelli, touchée par cette pathologie
impitoyable dans les 15 dernières années de sa vie.
Voici ce que Marcello a écrit à ce sujet :
Elle a tout à coup été saisie
Par l’obsession de ne plus se trouver chez
elle Et elle cherchait à fuguer pour aller –
comme Elle disait – à son propre domicile.
Elle oubliait souvent qu’elle avait
mangé Et demandait continuellement
de la nourriture.
Elle confondait son assiette avec
L’écuelle du chien.
Elle se couchait le soir dans son lit
Complètement habillée,
Chaussures comprises, et refusait
Violemment une quelconque
intervention, Que ce soit du mari ou de
la domestique.
Ces épisodes symptomatiques et d’autres
encore Ont concerné
La maladie de ma mère.
Je priai et j’obtins sa garde dans ma
Communauté (les Familles de Bethléem)
74
Et ici avec l’aide de Dieu, elle ne cherchait plus à s’enfuir
Ou à échanger son assiette avec l’écuelle
Du chien et elle se laissait dévêtir pour aller au lit.
J’étais le seul qu’elle reconnaissait et à qui elle parlait
Mais ses étreintes me manquaient,
Tout comme ses baisers et ses caresses.
Je me rappelle encore quand j’étais enfant,
Après une de mes énièmes espiègleries,
Elle me poursuivait avec le balai,
Pour m’en donner des coups et comme c’était beau de
voir Que je lui demandais pardon sur ses genoux,
Entre ses bras pleins d’amour.
Ses baisers étaient alors toute ma joie !
C’est pourquoi j’ai lancé cette initiative
D’un centre d’accueil et d’études
Pour les personnes atteintes de la maladie
d’Alzheimer.
Avant de mourir, j’espère être capable
D’étreindre encore quelqu’un.
75
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ˆàá
En l’honneur de Rina Ricciarelli Ciai
ˆàá
"Chi accoglie un profeta come profeta,
avrà la ricompensa del profeta,
e chi accoglie un giusto come giusto,
avrà la ricompensa del giusto.
E chi avrà dato anche solo
un bicchiere di acqua fresca
a uno di questi piccoli,
perchè è mio discepolo,
in verità vi dico:
non perderà la sua ricompensa".
Vangelo di San Matteo 10: 41-42
Grazie per qualunque cosa tu voglia fare,
Dio ti ricompenserà, e ti auguro comunque
...amore e pace!
L'autore
e-mail: [email protected]
tel: 075/8038408
www.iaca.it/offer.htm
79
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