Décret Inscriptions : 784 enfants bruxellois devront

Décret Inscriptions : 784 enfants bruxellois devront-ils
s’expatrier en Wallonie pour trouver une école ?
Communiqué de presse du 24 avril 2015 de l’asbl ELEVeS
Enfin en route pour la « Milquet Way » : un décret Inscriptions fondamentalement
remanié et sans tabous !
Où reste l’égalité des chances entre les enfants bruxellois, brabançons et wallons
de trouver une école de leur choix ?
Selon les chiffres publiés par la CIRI* ce 21 avril :
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93,56 % des élèves sont d’ores et déjà inscrits dans leur 1re préférence (83 % en Région de
Bruxelles-Capitale, 94,35 % en Brabant wallon et 97,15 % en Wallonie, hors Brabant wallon)
97,28 % des élèves sont dans une de leurs 4 premières préférences (91,42 % en RBC, 98,69 % en
BW et 99,14 % en Wallonie, hors BW) ;
97,57 % des élèves sont dans une de leurs préférences (92,57 % en RBC, 98,79 % en BW et
99,15 % en Wallonie, hors BW) ;
2,43 % des élèves sont uniquement en liste d’attente (7,43 % en RBC, 1,21 % en BW et 0,85 % en
Wallonie, hors BW).
Il reste donc à ce jour 2,43 % d’élèves, soit 1.090 enfants sur un total de 44.815, uniquement en
liste d’attente. Par ailleurs, il existe un grand nombre de places disponibles.
Traduction bruxelloise :
Un enfant bruxellois sur six n’aura pas l’école de son premier choix
Un enfant bruxellois sur 87 n’aura que l’école située entre son 5e et son 10e choix
Un enfant bruxellois sur 13 (soit 2 enfants par classe de 6e primaire) n’aura aucune école de son choix (dix
choix possibles) et devra se résoudre à chercher une école souvent très éloignée de son domicile, puisque
toutes les places dans les écoles des deux réseaux appréciées du grand public sont prises.
Mais l’on compte encore…
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784 « sans école bruxellois », pour 1.488 places toujours disponibles.
51 « sans école brabançons », pour 994 places toujours disponibles.
255 « sans école wallons », pour 16.055 places toujours disponibles.
Traduction selon les Régions :
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Il reste 1,5 place disponible pour chaque « sans école bruxellois »
19,5 places sont disponibles pour chaque « sans école brabançon »
62 places sont disponibles pour chaque « sans école wallon »
Si l’ASBL ELEVES reconnaît l’intérêt du Formulaire unique d’inscription, elle ne peut, une fois encore, que
dénoncer la violence intrinsèque du décret Inscriptions actuel, qui frappe directement les 1.090 familles
« sans école » – soit 421 de plus qu’en 2010. Elle demande une nouvelle fois instamment à l’actuelle
majorité PS/CDH – majorité qui avait voté le premier décret Inscriptions – de réécrire sans tabous cette
législation caduque.
Les chiffres 2010-2015 de la CIRI sont repris en annexe.
Olivier van Essche – Président
Anne François – Coordinatrice
* commission interréseaux des inscriptions
Les demandes concrètes d’ELEVeS : l’ASBL ECOLES LIBRES EFFICACES VIVANTES et SOLIDAIRES :
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Que tout enfant puisse aller à l’école d’en face, quel qu’ait été son choix en primaire.
Que tout enfant puisse mettre en premier choix l’école qui lui convient vraiment, pas celle où il a par hasard une priorité.
Qu’aucun enfant ne soit contraint de déménager pour disposer d’une école près de chez lui où il se sente bien.
Que tout enfant, et sa famille, puissent discuter avec le directeur du projet d’école, pas du coefficient de priorité.
Que tout enfant puisse rester 6 ans dans la même école.
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DOSSIER COMPLET – CHIFFRES CIRI 2010-2015
Toujours trop d’élèves dits « sans école ». La Wallonie, championne de la croissance du nombre
d’enfants sans école : +80 % !
1.090 enfants sur liste d’attente, un millier n’ayant aucune école leur choix (jusqu’à 10 préférences
possibles pourtant !), malgré la première redistribution opérée par la CIRI.
o En Région Bruxelloise : 784 sans école et 72 % du total des sans école
o En Brabant Wallon : 51 sans école, soit 4,6 % du total des sans école
o En Wallonie hors Brabant Wallon : 255, soit 23,3 % du total des sans école
Si le plan « d’excellence » de la ministre incite vraiment, comme il le devrait, à construire des écoles
positives dotées d’une nouvelle dynamique et proposant des projets pédagogiques forts, il y a peut-être
une chance d’améliorer le sort de tant de sans-école. Ce plan ne tient toutefois pas compte des
spécificités, comme celles de Bruxelles et des autres grands centres urbains qui sont divisés par ethnie
(comme les quartiers dits « turcs », « espagnols », « polonais »…).
Toujours autant d’écoles complètes après CIRI, malgré l’augmentation du nombre de places
disponibles dans celles dites de bonne qualité ! (1)
o 74 écoles complètes à la fin de la période d’inscription.
o 131 écoles complètes après classement de la CIRI, soit une légère décrue par rapport à l’année
2013 (- 9 écoles) pour l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Mais Bruxelles et le
Brabant Wallon restent fort impactés par la demande (+ 1 école complète pour Bruxelles et + 2
écoles complètes en Brabant Wallon par rapport à 2014).
o A Bruxelles-Capitale :
o 36 écoles sur 115 (soit 31 %) complètes avant le travail de la CIRI, comparé à 38 en 2014
et 39 en 2013 respectivement.
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o 66 écoles sur 115 (soit 57 %) complètes après classement de la CIRI, comparé à 65 en
2014 et 67 en 2013 respectivement.
o En Wallonie : le nombre d’écoles complètes, qui avait plus que doublé en 2014, est stable.
o 52 écoles complètes, comparé à 64 en 2014 et 31 en 2013 respectivement.
(1) Les chiffres « écoles complètes » après CIRI, publiés sur le Site Inscription de la CF en date du 21 avril 2015
A propos de l’ASBL ELEVeS :
ECOLES LIBRES EFFICACES VIVANTES et SOLIDAIRES. L’ASBL ELEVeS est un espace de réflexion, d’analyse et d’interpellation concernant le
monde scolaire. ELEVeS défend la liberté pédagogique des écoles, défend la liberté des parents en matière de choix scolaire et veut favoriser le
partenariat entre les familles, les élèves et les écoles. ELEVeS est un mouvement citoyen apolitique né après le vote du premier décret inscription, qui a
permis à des parents et des acteurs du monde de l’éducation de divers horizons de prendre conscience des changements fondamentaux mis en œuvre
et des défis en matière d’enseignement. Soucieux de permettre à chacun d’exercer au mieux sa liberté et sa responsabilité de citoyen, le mouvement
ELEVeS a comme objectifs d’interpeller nos mandataires en matière d’enseignement et de les inviter à garder l’élève au centre de ses décisions.
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