Textes de compréhension enseignants CE2 ( PDF

Transcription

VICTOR, L'ENFANT SAUVAGE
Cette histoire est vraie. Elle commence il y a presque deux cents ans dans une région de
France qui s'appelle l'Aveyron. Une femme qui ramassait des champignons dans la forêt
revient en courant dans son village. Elle est épouvantée*. Elle raconte:
« J'ai vu une espèce de bête qui courait à moitié debout, à moitié sur quatre pattes, avec une
crinière noire sur la tête. »
Le lendemain, les chasseurs fouillent la forêt. Les chiens ont vite fait de flairer la piste de
cette bête bizarre qui grimpe aux arbres et galope entre les buissons. La bête se réfugie dans
un trou. Mais quand les chiens l'encerclent, elle attaque. Elle plante férocement ses dents
dans la gorge d'un chien. Les chasseurs se précipitent. La bête est prise. Mors, l'un des
chasseurs, lui jette sur le dos une chemise. Car ce qu'ils viennent de capturer, ce n'est pas
une bête, c'est un enfant, un garçon nu, au corps noir de terre, aux ongles longs et durs
comme des griffes, c'est un enfant sauvage.
On enferme le sauvage à la gendarmerie, comme une bête dans une cage. Il est sale et il sent
mauvais. Il grogne et il mord. Quand on lui apporte à manger, il renverse les aliments, il les
pétrit avec les doigts avant de les enfourner dans sa bouche.
Marie-Hélène Deval, J'aime lire, n°40 éd Bayard.
*: elle a très peur.
Bâtir un questionnaire de 3-4 questions à partir de ce classement:
Questions portant sur des informations explicites (à l'oral, vérification de la lecture)
Qui a découvert la bête?
Qui l'a attrapée?
Questions portant sur une inférence logique (traitement à partir de plusieurs phrases)
Comment se sent la bête face aux chasseurs?
Comment se déplace-t-elle?
As -tu reconnu ce qu'est vraiment la bête? Relève les phrases qui le montrent.
Questions portant sur une inférence pragmatique (traitement nécessitant des connaissances
antérieures au texte)
Questions portant sur une inférence créative (interprétation de l'élève dans la limite des
droits du texte)
Que s'est-il passé pour que cet enfant devienne sauvage?
On peut aussi demander aux élèves un écrit de travail en provoquant une ellipse dans le texte:
Cette histoire est vraie. Elle commence il y a presque deux cents ans dans une région de
France qui s'appelle l'Aveyron. Une femme qui ramassait des champignons dans la forêt
revient en courant dans son village. Elle est épouvantée*. Elle raconte:
« J'ai vu une espèce de bête qui courait à moitié debout, à moitié sur quatre pattes, avec une
crinière noire sur la tête. »
Le lendemain, les chasseurs fouillent la forêt. Les chiens ont vite fait de flairer la piste de
cette bête bizarre qui grimpe aux arbres et galope entre les buissons. La bête se réfugie dans
un trou. Mais quand les chiens l'encerclent, elle attaque. Elle plante férocement ses dents
dans la gorge d'un chien. Les chasseurs se précipitent. La bête est prise. Mors, l'un des
chasseurs, lui jette sur le dos une chemise. Car ce qu'ils viennent de capturer, ce n'est pas
une bête, c'est....
On enferme le sauvage à la gendarmerie, comme une bête dans une cage. Il est sale et il sent
mauvais. Il grogne et il mord. Quand on lui apporte à manger, il renverse les aliments, il les
pétrit avec les doigts avant de les enfourner dans sa bouche.
Marie-Hélène Deval, J'aime lire, n°40 éd Bayard.
*: elle a très peur.
Ecris dans le cadre ce qu'est la bête et décris le en quelques mots.
UNE VIEILLE DAME COMME LES AUTRES
On a cru, tout d'abord, que c'était une vieille dame comme les autres, un peu plus mal
coiffée, peut-être, plus mal habillée aussi, mais ce n'est pas un crime, avec des cheveux dans
les yeux, une dent sur le devant, une bosse par derrière, et une goutte au bout du nez, qui ne
voulait jamais tomber.
Elle habitait une petite maison avec un petit jardin autour des grilles donnant sur la rue.
Et puis voilà qu'un jour un taxi a disparu, un beau taxi tout bleu avec un chauffeur russe. On
a cherché partout, mais on n'a retrouvé ni l'homme ni la voiture. Mais le lendemain matin,
tout le monde a vu derrière les grilles, dans le jardin de la vieille dame, une belle citrouille
toute bleue, et tout près d'elle un gros rat rouge, assis sur son derrière, avec une belle
casquette bien coquette, posée sur sa tête. Alors, il y a des gens qui ont fait des réflexions.
Deux jours après, c'est une dame qui a disparu, une dame qui travaillait à domicile, qui
reprisait les chaussettes, recousait les boutons, qui faisait même des robes neuves quand on
lui fournissait le tissu. Et voilà qu'elle a disparu...
Pierre Gripari, Les contes de la Folie Méricourt
Décris la vieille dame. Dessine la.
Quelque chose de curieux est arrivé au chauffeur de taxi. Explique le.
Qui est donc cette vieille dame?
A quelle autre histoire cela te fait-il penser?
droits du texte)
A ton avis, qu'est-il arrivé à cette dame couturière qui a disparu?
« Alors il y a des gens qui ont fait des réflexions ». Ecris une ou deux de ces réflexions.
LA PANTHERE DANS LA NEIGE
« Tu t'y habitueras, disait le canard. Et la pluie ne durera pas toujours. Bientôt, il y aura de la
neige... Tu ne diras plus que la plaine est sale...La neige, c'est un duvet blanc, fin comme un
duvet de canard et qui recouvre tout. »
(…) Un matin, la panthère s'éveilla plus frileuse qu'à l'ordinaire et alla à la fenêtre, comme
elle faisait maintenant chaque jour. Dehors, tout était blanc, la cour, le jardin, la plaine, et il
tombait de gros flocons de neige.
De joie, la panthère se mit à miauler et sortit dans la cour. Ses pattes s'enfonçaient sans bruit
dans la couche moelleuse (…) Elle se mit à courir sur les prés, s'arrêtait, se roulait dans la
neige et repartait à toute vitesse.
Après deux heures, inquiète, elle chercha des yeux la maison et vit qu'elle en était très loin.
Avant de rentrer, la panthère s'accorda un moment de repos et s'allongea dans la neige. Mais,
quand elle voulut se lever, ses pattes étaient engourdies et un tremblement agitait son corps.
Marcel Aymé, « Le canard et la panthère » in Les contes du
chat perché , Ed Gallimard.
Pourquoi la panthère ne se déplace-t-elle plus?
En quelle saison se passe cette histoire?
Qu'essaie de dire le canard à la panthère au début de l'histoire?
Pourquoi la panthère est-elle plus frileuse qu'à l'ordinaire?
Pourquoi la panthère est-elle joyeuse quand elle découvre la neige?
droits du texte)
Que penses-tu de la fin?
Comment va se terminer cette histoire?
Un travail sur les substituts peut également être proposé:
LA PANTHERE DANS LA NEIGE
« Tu t'y habitueras, disait le canard. Et la pluie ne durera pas toujours. Bientôt, il y aura de la
neige... Tu ne diras plus que la plaine est sale...La neige, c'est un duvet blanc, fin comme un
duvet de canard et qui recouvre tout. »
(…) Un matin, la panthère s'éveilla plus frileuse qu'à l'ordinaire et alla à la fenêtre, comme
elle faisait maintenant chaque jour. Dehors, tout était blanc, la cour, le jardin, la plaine, et il
tombait de gros flocons de neige.
De joie, la panthère se mit à miauler et sortit dans la cour. Ses pattes s'enfonçaient sans bruit
dans la couche moelleuse (…) Elle se mit à courir sur les prés, s'arrêtait, se roulait dans la
neige et repartait à toute vitesse.
Après deux heures, inquiète, elle chercha des yeux la maison et vit qu'elle en était très loin.
Avant de rentrer, la panthère s'accorda un moment de repos et s'allongea dans la neige. Mais,
quand elle voulut se lever, ses pattes étaient engourdies et un tremblement agitait son corps.
Marcel Aymé, « Le canard et la panthère » in Les contes du
chat perché , Ed Gallimard.
LE JARDIN DE MAX ET GARDENIA
Des carottes, du persil, des choux et des poireaux. Un pommier, un poirier, un tilleul et des
fraisiers.
C'est le petit monde de Max et Gardénia.
Il y a aussi la maison un peu décrépie, toujours ouverte sur le jardin en été et un vieux
tonneau de chêne qui reçoit l'eau de pluie.
Max et Gardénia ont le même âge, ils sont d'ailleurs nés le même jour: Max dans le cellier et
Gardénia au grenier. Ils ont grandi ensemble, joué avec les mouches dans la maison et avec
les papillons dans le jardin. Et, une fois n'est pas coutume, un chat roux et une souris grise
sont devenue amis. Mais alors que Max est encore un jeune chat intrépide et joueur,
Gardénia, elle, est déjà une souris responsable. Elle est mère d'une soixantaine d'enfants et
grand-mère d'un nombre incalculable de souriceaux.
Alors naturellement, Gardénia veille sur Max et ils ne se quittent pas.
Max et Gardénia, F. Bernard et F. Roca, Ed Albin
Michel jeunesse.
Décris l'univers de Max et Gardénia.
Qui sont Max et Gardénia? (justification par la 1ère de couverture)
Pourquoi la souris veille -t-elle sur le chat?
Max et Gardénia ont le même âge. Pourquoi l'un est-il encore très jeune alors que l'autre est déjà
grand-mère?
Quels autres duos contradictoires connais tu?
droits du texte)
Imagine la suite de ce texte: quelle peut être l'histoire vécue par les deux personnages?
(justification par la 4è de couverture)
On peut également proposer aux élèves un écrit de travail en provoquant une ellipse dans le
texte:
LE JARDIN DE MAX ET GARDENIA
Des carottes, du persil, des choux et des poireaux. Un pommier, un poirier, un tilleul et des
fraisiers.
C'est le petit monde de Max et Gardénia.
Il y a aussi la maison un peu décrépie, toujours ouverte sur le jardin en été et un vieux
tonneau de chêne qui reçoit l'eau de pluie.
Max et Gardénia ont le même âge, ils sont d'ailleurs nés le même jour: Max dans le cellier et
Gardénia au grenier. Ils ont grandi ensemble, joué avec les mouches dans la maison et avec
les papillons dans le jardin. Et, une fois n'est pas coutume, un ….... roux et une …..... grise
sont devenue amis. Mais alors que Max est encore un jeune …......intrépide et joueur,
Gardénia, elle, est déjà une ….....responsable. Elle est mère d'une soixantaine d'enfants et
grand-mère d'un nombre incalculable de souriceaux.
Alors naturellement, Gardénia veille sur Max et ils ne se quittent pas.
Max et Gardénia, F. Bernard et F. Roca, Ed Albin
Michel jeunesse.
Qui sont Max et Gardénia?
Justification par la 1ère de couverture
MOI, MING
Chaque jour, avant que le soleil ne se lève, je pars avec ma petite Nam vers le village.
Elle met sa main, si petite, dans la mienne et sautille sur le chemin en faisant danser ses
cheveux.
Ici, tout le monde me connaît. Je m'arrête souvent chez Liang qui tient le magasin de thés.
Nous sommes de vieux amis.
Chaque soir, Nam et moi, nous remontons le chemin qui mène à la maison.
Elle me raconte sa journée. Elle chante.
Et saute d'un pied sur l'autre. Son rire zigzague dans la nuit qui tombe doucement.
Ainsi est notre vie.
Chaque jour.
Seuls changent la couleur des rizières et le parfum des boîtes de thé.
Quand les personnages partent-ils au village?
Comment s'appelle le narrateur?
A ton avis, le personnage qui parle est: le frère / le père / le grand-père / un ami de Nam?
Dans quelle partie du monde se passe cette histoire?
droits du texte)
A ton avis, quel âge a Nam?
Mrs K a fait un rêve qu’elle raconte à Mr K.
- « J’ai rêvé d’une créature bizarre, dit Mrs K.. Grande. Un bon mètre quatre-vingtcinq.
- C’est ridicule ! Un géant, un géant difforme !
- Il avait l’air normal, malgré sa taille. Et il avait…oh, je sais que tu vas trouver ça
idiot… il avait les yeux bleus.
- Personne n’a les yeux bleus ! s’écria Mr. K. Qu’est-ce que tu vas inventer la
prochaine fois ? Je suppose qu’il avait les cheveux noirs ?
- Comment tu as deviné ?
- J’ai pris la couleur la plus impossible, répliqua Mr K.
- Eh bien oui, ils étaient noirs ! s’exclama-t-elle. Et il avait la peau très blanche ; pour
ça, il sortait vraiment de l’ordinaire ! Il portait un uniforme étrange, il descendait du
ciel et me parlait aimablement.
- Du ciel ? C’est impossible. Tu racontes vraiment n’importe quoi !
- Il arrivait dans une chose en métal qui miroitait dans le soleil. Soudain ça venait se
poser doucement sur le sol, un engin argenté tout en longueur, cylindrique, inconnu.
Puis une porte s’ouvrait sur le flanc de l’appareil et ce géant en sortait. (…) Je ne me
serais jamais cru autant d’imagination. Des cheveux noirs, des yeux bleus et une peau
blanche ! Quelle créature étrange !… »
D’après Ray Bradbury.
Qui sont Mr et Mrs K ?
Pour y répondre:
Questions données au premier groupe
Je cherche comment est cette créature.
Que pense Mrs K de cette créature?
Questions données au second groupe
Je cherche ce que répond Mr K.
Que pense-t-il de cette créature? Pourquoi réagit-il ainsi?
Mise en commun des 2 groupes pour confrontation des 2 points de vue.
Le joueur de flûte et les voitures
Il était une fois un joueur de flûte magicien… Tout le monde connaît cette vieille histoire. […]
L’histoire suivante parle aussi d’un joueur de flûte : peut-être est-ce le même, peut-être pas.
Il y avait donc une ville envahie par les automobiles. Il y en avait sur les routes, sur les trottoirs, sur les
places, sous les portes cochères, partout. Aussi petites que des boîtes, longues comme des bateaux, avec des
remorques ou traînant des roulottes. Des camions, des fourgons, des camionnettes. La circulation était
pénible, les accrochages fréquents. On voyait couramment des ailes froissées, des pare-chocs écrasés et des
des pots d’échappement arrachés. Pour finir, le nombre de voitures augmenta tellement que la place leur
manqua et qu’elles s’immobilisèrent.
Les citoyens durent se déplacer à pied. Mais ce n’était pas très facile avec ces voitures qui encombraient tout.
Il fallait les contourner, les escalader ou passer dessous.
Et du matin au soir, on entendait :
« Aie ! »
Et ça, c’était… un piéton qui venait de se cogner la tête contre un capot.
« Ouille, ouille, ouille ! »
Et ça, c’était… deux piétons qui s’étaient heurtés en se glissant sous un camion. Les gens, on le comprend,
devinrent fous de rage.
« Il est temps que cela cesse !
- Il faut faire quelque chose !
- A quoi pense le maire ? »
Le maire, lui, entendait ces protestations et grommelait :
« Pour ce qui est d’y penser, j’y pense. J’y pense le jour et la nuit. J’y ai même pensé tout le jour de Noël. En
vérité, je ne trouve aucune solution. Je ne sais que dire, ni que faire. Et pourtant, je ne suis pas plus bête
qu’un autre. Quelle histoire ! »
Un jour, un jeune homme étrange se présenta à la mairie. […]
« Bonjour Monsieur le maire.
- Ah ! c’est vite dit : bonjour. Pour moi le bon jour sera celui où…
- … la ville sera débarrassée des voitures. Je connais un moyen.
- Toi ? Et qui te l’a appris une chèvre ?
- Peu importe qui me l’a appris. Vous ne risquez rien en me le laissant essayer. Et si vous me promettez une
certaine chose, d’ici demain, vous n’aurez plus de soucis.
- Voyons. Que dois-je promettre ?
- Qu’à partir de demain les enfants pourront jouer sur la grand-place et qu’ils auront à leur disposition des
manèges, des balançoires, des toboggans, des ballons et des cerfs-volants.
- Sur la grand-place ?
- Sur la grand-place.
- Et tu ne veux rien d’autre ?
- Non, rien.
- Alors tope là ! Promis ! Quand commences-tu ?
- Tout de suite, Monsieur le maire…
- Vas-y, ne perds pas une minute. »
Le mystérieux jeune homme ne perdit même pas une seconde. Il glissa la main dans la poche et en tira un
pipeau taillé dans une branche de mûrier. Et là, sans même sortir du bureau du maire, il commença à jouer
[…]
Tout en jouant, il quitta la mairie, traversa la place et se dirigea vers la rivière…
Gianni Rodari, Histoire à la courte paille
Bâtir un questionnaire de 3 / 4 questions à partir de ce classement :
Questions portant sur des informations explicites (à l’oral, vérification de la lecture)
Où se passe cette histoire ?
A qui demande-t-on de trouver une solution aux embouteillages ?
Questions portant sur inférence logique (traitement à partir de plusieurs phrases)
Pourquoi les citoyens se déplacent-ils à pied ?
Pourquoi y-t-il de nombreux accrochages ?
Comment le maire se sent-il ? Pourquoi ?
Quelle proposition le jeune homme étrange fait-il au maire ?
Question portant sur une inférence pragmatique (traitement nécessitant des
connaissances antérieures au texte)
Est-ce que cette histoire vous en rappelle une autre ?
Questions portant sur une inférence créative (interprétation de l’élève dans la limite des
droits du texte)
Que penses-tu de la requête du jeune homme étrange ?
Le jeune homme étrange joue de son instrument …
 Que va-t-il se passer ? Comment l’expliques-tu ?
Que va-t-il arriver aux enfants ?
Pourquoi les corbeaux sont noirs
Jadis, le corbeau avait un plumage multicolore. Un jour, le paon, la grive, le perroquet et la pie
dirent au corbeau :
- Ami, ton plumage est superbe.
Le corbeau répond, redressant la tête :
- Pourquoi avez-vous un si vilain plumage ?
Allez ouste, je m’envole, je ne veux pas me salir auprès de vous !
Et tout en volant, il chantait :
- Le beau corbeau, le beau corbeau, c’est moi le plus beau, le phénix des hôtes de ces bois.
Un jour, un feu de bivouac*(= un campement de nuit) incendie la forêt. Le soleil brillait dans les
flammes qui luisaient*(=brillaient) de cinq couleurs : rouge, jaune, bleu, mauve et violet. Le
corbeau voyant cela dit au feu :
- Quel oiseau es-tu ? Tu oses te mesurer à moi en beauté ?
Le feu ne répondit pas. Le corbeau furieux se précipita pour frapper le feu, y pénétra, y tomba, s’y
brûla, cria : wuya, wuya (cri et nom actuel du corbeau), et ses belles plumes furent toutes brûlées.
C’est pourquoi, depuis lors, les corbeaux sont noirs.
Quels oiseaux rencontrent le corbeau ?
Qu’est-ce qui a brûlé le plumage du corbeau ?
Pourquoi le corbeau quitte-t-il les animaux ?
Pourquoi les corbeaux sont noirs désormais ?
Quand le corbeau chante : « Le beau corbeau…, le phénix des hôtes de ces bois. », sais-tu à
quelle fable l’auteur fait allusion ?
droits du texte)
Que penses-tu du comportement de l’oiseau avec les autres oiseaux ? avec le feu ?
Quelle est la morale de cette histoire ?
Lever un obstacle de compréhension (supprimer la phrase qui pose problème afin de la
faire découvrir aux élèves ; en vue d’une meilleure compréhension)
Pourquoi le corbeau est-il en colère contre le feu ?
Que lui dit-il ?
On peut aussi demander aux élèves un écrit de travail en provoquant une ellipse dans le texte:
Pourquoi les corbeaux sont noirs
Jadis, le corbeau avait un plumage multicolore. Un jour, le paon, la grive, le perroquet et la pie
dirent au corbeau :
- Ami, ton plumage est superbe.
Le corbeau répond, redressant la tête :
- Pourquoi avez-vous un si vilain plumage ?
Allez ouste, je m’envole, je ne veux pas me salir auprès de vous !
Et tout en volant, il chantait :
- Le beau corbeau, le beau corbeau, c’est moi le plus beau, le phénix des hôtes de ces bois.
Un jour, un feu de bivouac*(= un campement de nuit) incendie la forêt. Le soleil brillait dans les
flammes qui luisaient*(=brillaient) de cinq couleurs : rouge, jaune, bleu, mauve et violet. Le
corbeau voyant cela dit au feu :
Le feu ne répondit pas. Le corbeau furieux se précipita pour frapper le feu, y pénétra, y tomba, s’y
brûla, cria : wuya, wuya (cri et nom actuel du corbeau), et ses belles plumes furent toutes brûlées.
C’est pourquoi, depuis lors, les corbeaux sont noirs.
Ecris dans le cadre ce que le corbeau répond !
Petit-Féroce
Moi, je m’appelle Petit-Féroce mais bientôt je serai un grand guerrier. J’habite une belle caverne,
tout près du Lac de la Lune, avec mes parents et mes petits frères.
J’ai les cheveux noirs et très bon caractère, sauf les jours où je suis de mauvaise humeur. Justement,
ce matin, tout va de travers dans notre grotte. Pour commencer, Roûmm, mon ronronge apprivoisé
et Floup, le renifflou farceur de mon frère, se disputent des graines. Ils chahutent joyeusement
pendant que je dors encore.
Dans mon rêve, je massacre un mammouth.
Bâtir un questionnaire de 3 / 4 à partir de ce classement :
Où vit Petit-Féroce ?
Avec qui vit-il ?
Comment habillerais-tu Petit-Féroce ? Dessine-le !
Qui est-il ?
Quel âge à Petit-Féroce ?
A quelle période se déroule cette histoire ?
Que sont un ronronge et un renifflou ?
droits du texte)
Imagine une épreuve qui permettra à Petit-Féroce de devenir un grand guerrier ?
La guêpe amoureuse
Une guêpe, ouvrière modèle d’une usine de guêpes, tomba amoureuse.
Tous les matins et tous les soirs, son bien aimé passait sur la route, près de l’arbre sur lequel était
collée l’usine de guêpes. Sa couleur jaune, son joli ventre bombé et, par-dessus tout, son
bourdonnement impertinent faisaient vibrer le cœur de la guêpe.
Quand il disparaissait après le virage, la guêpe ne pensait plus qu’au moment où elle le verrait
réapparaître et malheureusement disparaître à nouveau, dans l’autre sens…
Son travail s’en ressentait et ses collègues devaient souvent se partager sa tâche.
« Il est trop gras pour toi, il te mangerait ! » lui disaient-elles en plaisantant.
Un jour, n’y tenant plus, l’amoureuse se jeta à la poursuite de l’insecte à deux roues. Elle était
décidée à lui déclarer sa flamme.
Hélas, il filait comme le vent. Vite distancée, la guêpe dut se reposer sur le toit d’une coccinelle qui
roulait doucement. Elle croyait ne plus jamais revoir l’engin adoré quand, arrivant en ville, elle
reconnut son prince charmant garé sur un trottoir.
Mais de le voir ainsi immobile causa à la guêpe une grande frayeur : elle le crut mort.
Elle alla se poser sur l’œil de la bête métallique et, là quelle ne fut pas sa surprise de découvrir,
écrasés, une multitude de moucherons, de moustiques… et de guêpes ! Elle en fut horrifiée :
« Cet animal fait semblant de dormir pour mieux m’attraper ! Il est pire qu’une araignée ! »
Devant son bel amour brisé, elle s’envola prestement loin du monstre.
Heureusement pour elle ! Le pilote de la machine enfilait déjà ses gants pour l’écraser…
Bruno Heitz
Bâtir un questionnaire à partir de 3 / 4 questions de ce classement :
Où se trouve l’usine à guêpes ? A quoi ressemble-t-elle ? Dessine-la !
Pourquoi la guêpe voit-elle finalement son amoureux comme un monstre ?
Pourquoi les guêpes font-elles le travail de la guêpe amoureuse ?
De qui est amoureuse la guêpe ?
Qui est la coccinelle dans l’histoire ?
droits du texte)
A ton avis, pourquoi le pilote de la machine veut écraser la guêpe ?
Mon copain bizarre
L’an dernier à l’école, j’ai eu un copain formidable. Un copain unique au monde.
Il était orphelin, mon copain. Il paraît qu’on l’a trouvé au sommet d’une colline couverte de neige
alors qu’il était bébé. Personne n’a su qui étaient ses vrais parents. Il s’appelait Brice, parce qu’il a
été trouvé le 13 novembre, le jour de la Saint Brice. Son nom de famille, c’était Bosard, parce que
les vieilles personnes qui l’ont adopté s’appelait Bosard, Brice Bosard.
A l’école, les autres ne l’aimaient pas. Ils l’avaient surnommé « Brosse Bizarre », à cause de ses
cheveux qui brillaient dans la lumière. Ils disaient :
- Hé ! Brosse Bizarre ! Eteins la lumière. Tu nous éblouis !
C’est vrai qu’ils étaient plutôt biz… euh, étranges, les cheveux de Brice.
Je n’avais jamais vu des cheveux comme ça.
Ils étaient aussi brillants que le papier d’aluminium qui entoure les tablettes de chocolat.
On aurait dit des fils d’or qui lui faisaient comme un casque sur la tête.
Tout le monde se moquait de lui, surtout les grands : Yannick, Jean-Raoul et leur bande.
Moi, je ne les trouvais pas rigolos, ses cheveux.
Je les trouvais même jolis. Pas plus ridicules, en tout cas, que la ficelle blondasse qui poussait sur le
crâne de Jean-Raoul.
Il est arrivé en cours d’année, Brice. Dans la classe, j’ai été le seul qui n’a pas ri quand il est entré
pour la première fois.
C’est sûrement pour ça qu’il s’est assis dans le fond, juste à côté de moi.
C’est un voisin tranquille.
Le plus souvent, il regardait par la fenêtre les oiseaux qui volaient au-dessus des toits.
Pourtant, il avait toujours les meilleures notes, des A, des 10.
C’est incroyable comme il était intelligent.
Qui est Brice ?
Pourquoi s’appelle-t-il Brice Bosard ?
En quelle saison a-t-il été trouvé ?
Pourquoi est-il surnommé « Brosse Bizarre » ?
Sais-tu ce qu’est un orphelin ?
Que ressent le narrateur pour Brice Bosard ?
droits du texte)
Que pense Brice quand il regarde les oiseaux voler?
A ton avis, comment se sentait Brice en classe ?
A ton avis, qui est vraiment Brice ?
A ton avis, où se trouve Brice aujourd’hui ?

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