Apprentissage de la lecture et méthodes de lecture
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Apprentissage de la lecture et méthodes de lecture
Apprentissage de la lecture et méthodes de lecture L'apprentissage de la lecture est un sujet qui a intéressé de nombreux pédagogues. Il est un des apprentissages essentiels de l'école primaire avec l'écriture et les mathématiques, et le premier but de la scolarité obligatoire. Âge idéal et contexte Dans de nombreux pays, l'apprentissage de la lecture commence à l'âge de la scolarité obligatoire, aux alentours de six ans. Certains considèrent par contre qu'il est nécessaire d'attendre jusqu'à sept ans afin que l'enfant ait la maturité nécessaire. C'est le cas par exemple dans le système éducatif finlandais. Pour pouvoir aborder efficacement l'apprentissage de la lecture, certaines compétences préalables doivent être acquises tant d'un point de vue intellectuel que du point de vue psychomoteur : compréhension du langage, aptitude à l'analyse et à la synthèse, mais aussi latéralisation et motricité fine, conscience phonologique (se rendre compte qu'un mot est composé de sons qui, isolés, ne signifient rien). L'envie d'apprendre, et l'ambiance de confiance dans laquelle se passe l'apprentissage sont également des points importants. Pour cela, la lecture régulière d'histoires à un enfant est considérée comme un facteur fortement incitatif. Méthodes On oppose habituellement deux types de méthodes d'apprentissage de la lecture : l'une va de l'élément simple, la lettre, vers le texte (méthodes synthétiques, dites également syllabiques ou alphabétiques), l'autre va du texte vers la lettre (méthodes analytiques, dites également globales ou semi-globales). Méthode syllabique Méthode d'apprentissage de la lecture mise au point par le pasteur Stuber (1762) La méthode syllabique, également appelée « méthode synthétique », repose sur les propriétés phonétiques de notre alphabet. La méthode dite "syllabique" est mal nommée : elle est en réalité "alphabétique" puisque la base est la lettre ou le graphème (non la syllabe). Déjà pratiquée dans la Grèce antique, elle consiste à partir des éléments les plus simples : les lettres et les sons. Une fois que ceux-ci sont maitrisés, l'enfant apprend à les composer en syllabes puis en mots. La méthode syllabique à entrée alphabétique part de la reconnaissance des lettres, ou graphème. C'est le fameux « B - A, BA » (où les lettres B et A donnent la syllabe BA). La méthode Boscher (utilisée au début du XXe siècle et rééditée à 80 000 exemplaires par an de nos jours) est de type alphabétique. La méthode du Sablier, apparue au Canada dans les années 1970 est également de ce type, dans lequel on peut également classer Au fil des mots. Actuellement, il existe de nouvelles méthodes comme Les Syllamots ou Lire avec Léo et Léa ou Leçons de sons. La Méthode Alpha et La planète des alphas ont pour but d'apprendre à l'enfant à associer les sons et les lettres d'une manière ludique sans passer par des textes écrits. La France, à l'image de nombreux autres pays, a décidé en janvier et mars 2006 de débuter l'apprentissage de la lecture avec l'utilisation des méthodes syllabiques ou alphabétiques. À noter : l'approche syllabique à entrée phonique prend pour point de départ les sons de la langue, les phonèmes, que l'on met en relation avec les graphèmes (quelles sont les différentes façons d'écrire ce son) puis que l'on repère dans les mots et enfin dans les phrases. Cette approche est celle qui est utilisée par les méthodes mixtes et ne doit pas être confondue avec la précédente. La méthode du Sablier, apparue au Canada dans les années 1970 est la première de ce type, dans lequel on peut également classer Au fil des mots. Histoire de la méthode Cette méthode a été mise au point par le pasteur Stuber en 1762, c'est une des premières méthodes de l'école moderne (XIXe siècle). Par la suite d'autres méthodes sont apparues : globale, mixte, phonétique, libre, etc. Avec la multiplication des méthodes, de multiples débats concernant la supériorité de telle ou telle autre sont apparus. Description de la méthode Les progrès sont mesurables en nombre de leçons étudiées. On va du plus simple au plus complexe. Critiques et soutiens Efficacité comparée des méthodes globale ou semi-globale et de la méthode syllabique Selon une étude du National Reading Panel, menée en 1998-1999, qui prend en compte 38 enquêtes, affirme que l'enseignement par la méthode syllabique est plus efficace, en particulier dans les milieux défavorisés, et qu'il est plus efficace du point de vue du déchiffrage, mais aussi de la compréhension (soit la qualité habituellement attribuée à la méthode globale). En France Le ministre de l'Éducation, Gilles de Robien, a déclaré en 2005 qu'il fallait « abandonner une fois pour toutes la méthode globale ». Certains enseignants dénoncent cette mesure qu'ils estiment en contradiction avec la liberté de choix pédagogique d'une part, et d'autre part, le caractère démagogique de cette annonce, l'opposition globale/syllabique étant, pour eux, devenue stérile. Selon un sondage de septembre 2006, 8 % des enseignants de CP déclarent utiliser uniquement une méthode purement syllabique, et 76 % une méthode mixte incluant partiellement la méthode syllabique. Méthode globale La méthode globale est une méthode d'apprentissage de la lecture. Elle a pour ambition de faire acquérir à l'élève une stratégie de déchiffrage des mots, voire des phrases, en tant qu'image visuelle indivisible. Cette méthode est apparue historiquement par opposition à la méthode syllabique, qui s'articule autour de la genèse des sons de la langue par assemblage de syllabes. La lecture se fait par la reconnaissance d’un mot, ou plutôt d'une phrase, en entier, type de méthode comparable à l'apprentissage de langues comme le chinois. C’est une méthode que l’on peut appeler idéovisuelle. Elle est utilisée variablement selon les inclinations. Les mots et les phrases s’apprennent comme des images, ainsi un mot correspond à un signe (lemme). Contrairement à une idée reçue répétée par certains médias et certains politiques, il semble qu'en France cette méthode n'ait pas vraiment été suivie intégralement dans la pratique. Ambigüité de l'appellation L'appellation « méthode globale » est ambigüe, car fréquemment employée pour désigner des pratiques très différentes. D'une part, l'appellation « méthode globale » a historiquement été utilisée pour plusieurs méthodes inspirées de la méthode Decroly : Célestin Freinet utilise initialement le terme pour sa méthode partant en effet du mot dans son entier, mais surtout du sens de l'écrit et de l'expression des enfants. Elle sera ensuite rebaptisée Méthode naturelle de lecture. D'autre part, des polémiques récurrentes assimilent à cette méthode les méthodes mixtes, en raison de leur « départ global », voire toute méthode qui ne soit pas strictement alphabétique. Historique Décrite dès 1787 par Nicolas Adam, la méthode globale a été développée au début du XXe siècle par Ovide Decroly, pour aider l’apprentissage d'enfants en difficulté qui n’arrivaient pas à lire par les méthodes habituelles. Elle est adaptée dans les années 1980 par Éveline Charmeux et Jean Foucambert sous le nom de méthode idéovisuelle. Cette méthode consiste à utiliser directement des mots entiers simples et familiers, voire des phrases entières, sous forme de différents jeux de devinettes. Le manuel Objectif lire s'en inspire. Description La lecture se fait par la reconnaissance d'un mot en entier, ou plus souvent d'une phrase entière, et non par le code de l'écrit par syllabes. Elle peut se comparer à la méthode utilisée pour apprendre à lire des langues comme le chinois, basées sur des idéogrammes. Les activités d'apprentissage mises en place dans le cadre de la méthode globale ont pour objet de susciter la motivation, en partant d'un centre d'intérêt (activité préalable) et d'en sortir de courtes phrases porteuses d'émotion. Suivra la reconnaissance visuelle immédiate d'un mot, tel que le prénom. Les détracteurs de cette méthode pensent que son succès est donc fortement lié aux capacités intrinsèques de l'enfant à reconnaitre et à mémoriser visuellement un lexique relativement important, ce à quoi les défenseurs rétorquent que la mémoire est d'autant plus performante que l'intérêt de l'élève a été suscité en associant des émotions diverses, ce que la méthode syllabique ignore. Passé ce stade de motivation, il est toutefois indispensable après un certain temps, d'élargir l'horizon sur une décomposition syllabique ou autre, par associations ("ce mot s'écrit comme dans...tel mot connu"). Cette méthode est née d'un constat simple : un bon lecteur ne déchiffre pas, mais reconnait les mots, voire des groupes de mots. Quelle que soit la méthode, avoir une approche globale est indispensable pour comprendre ce qu'on lit, autrement dit, le contexte (ou référent) fixe le sens. Cependant, cette stratégie posant le problème du mot inconnu, tout lecteur sera confronté à la nécessité de déchiffrer un mot nouveau en ayant recours à la syllabique. C'est pourquoi, il est indispensable après la période de motivation, de passer aux classements littéral, syllabique ou autres, jugés au départ rébarbatifs selon l'expérience des pédagogues pratiquant cette méthode. Lien avec d'autres domaines de la pédagogie Également appelée méthode analytique, la méthode globale est une méthode de « mise en situation » des mots au sein des phrases, des lettres au sein des mots ; les éléments (lettres, syllabes) ne sont pas considérés en tant que tels, mais dans un contexte. En ceci, il s'agit d'une méthode par interpolation, alors que la méthode syllabique est une méthode par extrapolation. Critiques Cette méthode est parfois accusée de provoquer dyslexie et dysorthographie. Dans le cas de la dyslexie, la méthode pourrait l'amplifier selon certains, mais elle ne la provoque pas. Le Figaro accuse cette méthode d'introduire de la confusion dans l'esprit des enfants et 21 % de ceux-ci entrent au collège « sans comprendre ce qu'ils lisent ». Plus encore, la neurologie semble avoir démontré que cette méthode est basée sur des préconçus irrecevables, quant à l'apprentissage de la lecture. En d'autres termes, le cerveau n'apprend pas à lire de la façon dont le supposent les défenseurs de la méthode globale, laquelle pose des difficultés plutôt qu'elle en résout. En France, le ministre de l'Éducation Gilles de Robien a déclaré en 2005 qu'il fallait « abandonner une fois pour toutes la méthode globale », même si dans la pratique, elle n'a jamais été utilisée de manière générale dans les écoles, remplacée par les méthodes mixtes ou semi-globales qui comportent pour beaucoup, parents et experts (orthophonistes ou psychologues) les mêmes effets nocifs. Le collectif Sauver les lettres milite également pour un abandon de la méthode. Fanny Capel, cofondatrice du collectif et agrégée de lettres classiques affirme que « la méthode globale donne de mauvais réflexes aux enfants. Certains sont même dégoutés de la lecture. » Le collectif Permis de lire! va dans le même sens: Marc-Olivier Sephiha, son porte-parole, a publié en novembre 2011 une étude « Dysorthographies au collège » (par l'association SOS Éducation), témoignant des graves difficultés rencontrées par ses élèves au niveau de la lecture. D'après Fanny Capel « en 2002, 17,5 % des élèves de 6e étaient illettrés », et dans son rapport du 11 mai 2010, la Cour des comptes estime à plus de 20 % le nombre de jeunes qui sortent du système scolaire, à 16 ans, et éprouvent des difficultés à lire. En 2006, l'Agence nationale de lutte contre l'illettrisme estimait le pourcentage d'illettrés par tranche d'âge: 4,5 % des 18 - 25 ans 6 % des 26 - 35 ans 9 % des 36 - 45 ans 13 % des 46 - 55 ans 14 % des 56 - 65 ans Selon les défenseurs de la méthode globale : on ne peut empêcher un enfant qui le veut d'apprendre la lecture et l'écriture, quelle que soit la méthode. Un enfant peu ou pas motivé l'est bien mieux par une méthode globale (concentrée sur des pôles d'intérêt). Méthode mixte La méthode mixte, appelée également « méthode semi-globale », tente de combiner les avantages de la méthode syllabique et de la méthode globale, les mots appris par l'analytique étant utilisés pour découvrir les syllabes et sonorités, permettant ainsi le déchiffrage de nouveaux mots. En pratique, elle commence généralement par faire apprendre par cœur un certain nombre de mots, tels que des articles et des mots de liaison, pour poursuivre en se combinant avec une analyse syllabique ou phonétique. La méthode mixte n'est pas une méthode synthétique. C'est une méthode analytique puisqu'elle va du texte vers la lettre et qu'elle aborde la lecture par les phonèmes auxquels elle fait correspondre les différents graphèmes. Dans les faits, elle est aujourd'hui pratiquement la seule utilisée depuis 30 ans en France. La méthode mixte invite à une reconnaissance visuelle globale des mots, en s’appuyant très souvent sur un court texte illustré. En s’aidant de l’illustration, celui-ci est appelé à mémoriser le profil graphique des mots écrits, voire des phrases, dont le maitre lui indique la prononciation, sans qu’on lui demande de les déchiffrer. Il s’agit d’entrainer l’élève à la reconnaissance directe de mots qu’il aura photographiés et stockés en mémoire. Les manuels parlent aussi à cet égard d’imprégnation, de connaissance par cœur, ouvrant la voie à la compréhension. Ses détracteurs l'accusent de provoquer dyslexie et dysorthographie. Le professeur agrégé de lettres Jean-Paul Brighelli la critique vivement dans l'essai intitulé La Fabrique du crétin4. L'orthophoniste Colette Ouzilou, dans son livre Dyslexie, une vraie-fausse épidémie, démontre que l'utilisation des méthodes mixtes est à l'origine de la fausse épidémie de dyslexies : "La méthode mixte se tient dans un équilibre précaire entre approche visuelle globale et méthode synthétique. Étant donné l'incoordination entre l'étude de la lettre-son et sa mise en pratique dans la lecture, la synthèse n'est jamais mise en pratique. Code et combinatoire jouent donc les seconds rôles, ils seront dévalorisés. L'exploitation du texte avant la lettre occulte le décodage rendu, aux yeux de l'enfant, inutile." (éd. 2010, p.84) Méthode naturelle Article détaillé : Méthode naturelle de lecture écriture. Célestin Freinet a créé en 1925 la « méthode naturelle ». Fondée sur le processus du tâtonnement expérimental et les interactions entre l'individu et le groupe, elle s'appuie sur les intérêts réels de l'enfant et lui permet de mettre en œuvre simultanément toutes les approches qui lui sont nécessaires : syllabique, globale, corporelle, sociale... La méthode naturelle n'utilise en principe pas de manuel, mais les écrits des enfants eux-mêmes, riches de sens pour eux. On trouve toutefois des manuels qui, en s'appuyant très fortement sur la motivation des enfants, en respectant une progression régulière et en permettant à l'enfant de constater ses progrès de façon significative, s'approchent de cette méthode. Ces manuels proposent d'emblée aux enfants de lire des textes cohérents à leur portée, des textes suffisamment motivants pour entrainer l'acceptation (voire l'oubli) de l'effort d'apprendre. Récemment Marlène Martin a proposé une démarche basée sur la méthode naturelle et les travaux de Stanislas Dehaene, utilisant les ressources de l'environnement et les activités quotidiennes : Apprendre à lire en famille Autres méthodes Il existe d'autres méthodes, utilisées en particulier pour la rééducation : La méthode « phonétique et gestuelle » de Suzanne Borel-Maisonny pour la rééducation des sourds et malentendants ainsi que des enfants souffrant de troubles du langage. La méthode "Jean-qui-rit", qui est une autre méthode gestuelle. Le geste est appris à partir d'une histoire. La méthode Bordesoules, créée 1961 par Roger-Henry Bordesoules pour lutter contre la dyslexie. Les lettres deviennent des idéogrammes, chargés de sens, qui s'impriment dans la mémoire et déjouent l'esprit trop logique qui souvent fait obstacle à l'apprentissage du code arbitraire. La démarche Ani-mot-lire de Marie-Joëlle Bouchard décrit la marche à suivre et les outils utilisables en cycle 2 pour découvrir ensemble le fonctionnement du code et la compréhension de l'écrit sur les supports vrais que sont les livres de la littérature enfantine. C'est une "éducation à la lecture" qui permet de développer les compétences (combinaisons de connaissances, capacités et attitudes) dans les quatre domaines : du langage, du code, de la culture et des échanges sociaux5. Un retour aux pratiques orales s’amorce, à partir de 2006, dans certains dispositifs d'apprentissage, comme ceux proposés par l'atelier VoixHaute. Une approche traditionnelle, fondée sur l'étude grammaticale et la mémorisation des textes littéraires, s'accorde ici avec l'usage des technologies numériques. Perfectionnement et vitesse de lecture De nombreuses études établissent que le temps consacré à lire par l'enfant est un déterminant essentiel du niveau de lecture. Or, ce dernier influence positivement le premier en retour par le biais du développement de l'intérêt pour la lecture. De fait, l'écart entre les pratiques ou les représentations de la lecture se creusent très facilement entre les jeunes qui lisent et ceux qui ne lisent pas, les premiers pouvant être confrontés à 5 millions de mots par an, les seconds à moins de 10 000. Les milieux familiaux et scolaires ont de ce point de vue un rôle fondamental à jouer en tant que déclencheurs possibles de la lecture précoce des enfants. L'écart qui se creuserait inéluctablement est appelé Effet Matthieu. Vitesse de lecture en fonction de l'âge en mots par minute (WPM) Vitesse de lecture en fonction de l'âge en WPM (words per minute) Les résultats de Pierre Lefavrais avec L'Alouette (test) se rapportent à la lecture à voix haute tandis que les autres résultats en allemand et en anglais se rapportent à la lecture silencieuse. Les résultats de Taylor sont plus élevés parce que les élèves ont dû passer un test de compréhension et les résultats avec une compréhension insuffisante du texte ne sont pas contenus dans la statistique. La vitesse de lecture est le résultat de l’équilibre entre la discrimination et la généralisation visuelle. La vitesse de lecture dépend de la perception globale des mots entiers - s’il n'y a pas de mots inconnus. Les mots inconnus demandent une analyse par le système fovéal : lettre par lettre ou syllabe par syllabe ou mot par mot (pour les mots composés). « Si la vitesse de lecture ne dépasse pas les 150 mots par minute (WPM) il est plus facile de se faire lire le texte que de lire soi-même ». C’est une barrière importante à passer pour devenir un bon lecteur. Psychologie et apprentissage de la lecture La psycholinguistique s'attache à étudier les mécanismes associés à la perception et production du langage écrit et oral. La psycholinguistique s'associe à la psychologie développementale dans son intérêt pour les mécanismes associés à l'apprentissage de la lecture. Les méthodes d'investigation utilisées sont doubles: la méthode transversale permet de comparer des groupes d'enfants aux âges différents. la méthode longitudinale a pour objet de suivre le développement d'un même groupe d'enfants à deux âges différents. Un des principaux champs de recherche concernant l'apprentissage de la lecture consiste à déterminer les différentes capacités sous-jacentes à cet apprentissage. Il s'agit d'examiner quelles compétences permettent de prédire un apprentissage réussi. Différentes compétences ont été mises en évidence: conscience phonologique La conscience phonologique fait référence à la capacité de manipuler et d'analyser les sons du langage. Elle peut porter sur diverses unités du langage: le phonème (conscience phonémique), la syllabe (conscience syllabique), la rime ou encore le ton (notamment pour des langues logographiques telles que le Chinois). La conscience phonologique se révèle être un des principaux prédicteurs de l'apprentissage de la lecture: la capacité primordiale permettant d'apprendre à lire est la bonne maitrise des sons du langage. compétences en orthographe conscience morphologique L'apprentissage de la lecture se fait à des rythmes différents suivant les langues. Seymour, Aro & Erskine (2003) ont comparé les vitesses d'apprentissage de la lecture (et compétences associées) dans divers pays européens. Ils ont ainsi tenté de mettre en lien ces différents profils suivant deux caractéristiques majeures des langues: la complexité syllabique et la transparence orthographique. L’apprentissage de la lecture pour les élèves de primaire Que se passe-t-il ? Qu’est-ce que nous faisons ici ? L’association " Cœurs à lire ", qui fédère diverses associations bénévoles d’aide aux devoirs et de soutien aux élèves en difficulté, demande à l’association " Sauver les lettres " une intervention sur l’apprentissage de la lecture. Il semble que ce soit un article de notre amie Fanny Capel, paru dans le quotidien " 20 minutes " qui ait provoqué cette prise de contact. Hors de tout contexte officiel, les " praticiens " se rencontrent ici. Les praticiens, les artisans -j’ai souvent envie d’ajouter " modestes "- de l’apprentissage de la lecture. Ceux qui, juste derrière les enfants de 7 ans, côtoient du plus près les conséquences du système d’apprentissage de la lecture en France, car il y a un système. Ceux qui mouillent leurs chemises, ceux qui font en vrai, ceux-là ont des choses à dire, des remarques à faire ... pas des remarques convenues, ni des lieux communs répétés à l’envi depuis trente ans par l’éducation nationale à chaque fois qu’on lui pose des questions (et il y en a). Pas des questions sur " la prise de risque nécessaire à l’entrée dans la lecture ", " le faire sens du texte ", ou sur " l’enfant autonome ", " au centre du système " et qui " construit lui-même ses apprentissages ". Pas des remarques théoriques, pas des remarques abstraites, pas des invocations moralistes ... Juste des faits, des petits faits de votre travail bénévole de tous les jours ... Qu’est-ce que vous remarquez, vous, sur la façon de lire des enfants modernes ? Si nos positions, nos analyses, sont bonnes, ou raisonnablement bonnes, je dois pouvoir écrire à l’avance ce que vous venez de dire, parce que moi aussi, comme vous je constate des petits faits: les enfants ne déchiffrent pas. ils " devinent " souvent les mots ils confondent les mots courts " est " pour " et ", " elle" pour "les" ou "les" pour "elles", "lui" pour "il", "avait" pour "avant»... . ils ne font pas attention à la fin des mots longs ..... ils n’accordent rien, aucun verbe, aucun adjectif ... Soyons plus précis : Qui a remarqué des " difficultés de déchiffrage ", i.e que le petit (non)-lecteur n’arrive pas à prononcer le mot qu’il voit. ? Qui a remarqué des erreurs de sens ... c'est-à-dire que l’enfant déchiffre, il trouve la prononciation du mot, mais ne comprend pas ce qu’il a lu ? Quand il ne comprend pas ce qu’il a lu, est-ce parce qu’il a eu du mal à déchiffrer, parce qu’il a commis des erreurs de déchiffrage ... ou bien pour une autre raison ? Laquelle ? Si moi, instituteur, je ne tiens pas compte de ce que Vous me dites ... c’est que je vous parle d’autre chose que de ce qui vous amène ici. Avez-vous eu des rapports avec mes collègues à ces sujets. N’avez-vous jamais été -disons- écartés d’un revers de manche, par certains de mes collègues spécialistes, professionnels, de la lecture. N’avez-vous jamais eu cette petite impression d’être considérés comme " hors sujet " ou comme des cheveux sur la soupe ? Alors il est bien nécessaire, ici, de tenter de comprendre ce qui s’est passé. Vous avez saisi que les positions que j’exprime ne sont pas du tout orthodoxes, c'est-à-dire qu’elles ne sont pas conformes aux divers dogmes ministériels sur la lecture ... L’article de notre amie Fanny détonait bien sur ce qui se dit habituellement à ce sujet. Pour comprendre, je pense qu’il faut étudier et travailler. Allons-y, étudions : Avant les années 60 J’ai pris une page de la méthode Boscher, que peut-être quelques-uns d’entre vous connaissent. La méthode Boscher est considérée comme une caricature de la méthode syllabique. i, u, o, a, .. puis .. e, é, è, ê Puis le p de pelote, et pi, pu, po, pa, pe, ..et " pi pe ", " pa pa " " é pi " " pi e " Et demain le t de toto, puis le r du chat qui ronronne .. n, m, avec déjà " ma mère a ramené petite marie " qu’on sait lire. Le C est vu d’abord avec a o et u .. pas e et i ... le S ne fait que le son " sss ", le g, que le son GUE (on ne voit que ga go gu) ... Ensuite on attaque les couples de lettres : ch de cheval, ou de soupe aux choux, on de bonbon, oi de l’oie, an de danse, le in de sapin, le eu de jeudi .... Puis br, pr, dr, vr ...bl, pl ...ar, or, ir, ur ... al, il ...ac, our, ...ill, ail, euil ... ô = au = eau, oin, ien ... ein ... C’est la méthode syllabique. On dit aux enfants le bruit que fait (habituellement) chaque lettre, on le lui fait retenir (il l’apprend !), puis il utilise ces bruits pour arriver à les associer. On lui montre très vite les associations qui ne sont que des conventions pures (o et u, a et n ..) et on les lui fait apprendre de telle façon qu’il n’hésitera plus une seconde devant un ou ou devant un oin. C’est un petit dressage. Voilà la première critique. C’est un petit dressage. Est-ce une critique recevable ? Comment peut-on apprendre des conventions artificielles autrement que par mémorisation ? (Quand on croise quelqu’un pour la première fois le matin, on dit " bonjour ! " // En vélo, on roule à droite de la route ! // En français, on écrit de gauche à droite …). C’est bien du petit dressage ... je le reconnais tout à fait. Mais je vous en prie, " dressez " vos enfants et vos petitsenfants à rouler à droite ! La deuxième critique est plus statistique. Il semble que dans les années 60, un ‘certain’ pourcentage d’élèves savait déchiffrer, mais ne devenait pas des lecteurs courants, sans doute parce qu’ils ne comprenaient pas ce qu’ils lisaient. On n’appelait pas ça dyslexie ni illettrisme à l’époque. On ne sait pas exactement combien d’élèves ne comprenaient pas ce qu’ils lisaient parce qu’on n’a pas de statistiques sérieuses. Il nous faut absolument être très attentifs à cette critique, car elle justifie à elle seule tout ce qui va suivre... Le ‘syllabage’ aurait été responsable de ce déficit d’enfants ‘sachant lire’ mais ne devenant jamais des lecteurs avérés et efficaces ... par non-compréhension du texte déchiffré. Le ‘syllabage’ des moins bons lecteurs hache les mots, et surtout, le syllabage, petit dressage par apprentissage, est assez monotone sinon stupide puisqu’il ne fait pas appel à l’intelligence, mais à la mémoire seulement. Le syl-la-bage est cette façon de séparer les syllabes les unes des autres comme le fait la méthode Boscher qui va jusqu’à laisser un espace entre les syllabes du mot à lire pour que l’enfant n’ait plus qu’à combiner, de mémoire, le b et le a, le p et le ou ... Des exercices systématiques d’association de lettres en syllabes faisaient donc partie des méthodes syllabiques -ba, be bi, bo, bu .. p et o po, l et ou lou ...-, la combinatoire. Cette combinatoire, ce syllabage devient l’ennemi. La fin du syllabage Voici une page de la méthode " Daniel et Valérie ", fin des années 60, début 70 ... méthode tout à fait syllabique, digne suite un peu modernisée de la méthode Bosher. Cette méthode était très répandue dans les classes quand je suis entré dans le métier. C’est cette méthode que mes professeurs de français à l’école normale nous ont demandé de pourchasser de tout notre zèle de jeunes recrues du parti globaliste. On aperçoit sur cette page (comme sur toutes les autres du livret en ma possession) les traces du combat contre les exercices de combinatoire syllabique ... Il ne faut plus lire de (stupides) syllabes qui n’ont pas de sens, mais uniquement des mots intelligents. Une main avertie les a barrées. La méthode globale Le combat contre la systématique syllabique ne peut pas se contenter d’interdire, il lui faut des fondations théoriques. Au XIXe siècle (XVIIIe ?), un certain Decrolly, tente d’appliquer aux entendants des méthodes d’apprentissages de lecture initialement destinés aux sourds muets. Les mots s’apprennent comme des images, comme des idéogrammes chinois, comme un seul symbole : un signe un mot. On voit l’utilisation de cette méthode dans un film où Sophie Marceau réussit à devenir préceptrice de son fils, vendu à un riche couple anglais dans sa prime jeunesse. L’enseignant montre une image avec le mot dessous ... et c’est tout ... c’est comme ça pour tous les mots. On voit ce que ça a donné sur cette page du manuel " Lecture en fête ". Il n’y a plus que le texte à lire, et quelques illustrations ... c’est tout. On donne des textes aux enfants, ils cherchent des indices du sens du texte dans les illustrations… Aucun exercice systématique, pas une once de syllabage -puisqu’il est responsable de l’illettrisme- pas d’explications aux enfants... Les enfants commencent à devenir les " acteurs de leurs apprentissages " ! Ça veut dire qu’ils se débrouillent seuls. Il ne reste dans le manuel que la progression, c'est-à-dire que les textes contiennent les phonèmes à étudier, en plus grande quantité dans la page qui leur est consacrée. Un texte avec beaucoup de OU dedans, pour permettre aux enfants de retrouver par eux-mêmes comment on écrit le son OU. (Exemple tiré de " Lecture en fête " édition de 83, qui ne contient que des textes comme ceci, et de plus en plus complexe, jusqu’à la page 36, où elle procède à l’analyse phonétique de plusieurs phonèmes.) Puis on passe au son Ô, avec un texte plein de sons Ô, mais écrits eau, op, ôt, au, aux .... La méthode globale pure a été appliquée aux Français plus jeunes que moi. Cette fois la catastrophe est si soudaine et si grave que très vite, les parents des premiers élèves globaux se mettent à protester contre les écoles qui l’appliquent... Le mal est fait ... les victimes ont un peu plus de 40 ans. La méthode globale pure a été abandonnée. Les méthodes semi-globales On a remplacé la méthode globale pure par des méthodes dites " mixtes " ou à " départ global ". Quelques inspecteurs primaires se sont laissé séduire par les sirènes des éditeurs scolaires. Ils ont édité des méthodes de compromis qui se sont bien vendues : Le début de l’apprentissage de la lecture doit se faire globalement sur des mots entiers, les mots " outils " : le, la, les, et, des, pour, dans, comme, sur, ... et sur des mots du texte lu. Les noms des héros ... papa, maman, poupée, cheval ... La combinatoire n’arrive qu’après. Elle est repoussée de quelques semaines à quelques mois. (et, en fait, la capacité de lire des élèves avec) Ce sont les méthodes à étiquettes de début d’année. Lire devient lire tout de suite des phrases entières, écrire devient, assembler des mots déjà entiers. Je ne critique pas plus que ça, je fais un constat. Les ‘étiquettes’ ont à mon avis un avantage pour réduire un certain type de difficultés ... en particulier celles qui sont actuellement rangées sous le titre " dyslexie ". L’idée de base serait que les bons lecteurs finissent par avoir photographié les mots qu’ils lisent souvent, donc, ils les lisent d’un seul coup, et leur vitesse de lecture augmente. C’est toujours le principe global. C’est en plein l’époque de la généralisation des stages de lecture rapide pour cadres débordés. Nos mentors en lecture rapide sont canadiens. Ils comptent le nombre de ‘posés’ d’œil par ligne lue, ils parlent de ‘largeur d’empan’, ils se chronomètrent... Il n’est absolument pas certains que les bons lecteurs, qui sont en effet assez rapides, lisent globalement. Il est possible qu’ils contrôlent sans arrêt, mais très rapidement, la combinatoire syllabique de chaque mot. L’histoire du posé de focus oculaire en seulement deux ou trois points de la ligne lue, ne prouve rien du tout. (consulter à ce sujet, les travaux de neurologie repris par le Docteur Wettstein-Badour). Par contre, il y a déjà une supercherie politique, dans le remplacement de la méthode globale pure -en fait très vite abandonnée, et même très peu utilisée- par des méthodes " semi-globales ", ou " à départ global ", ou " mixte ". Le côté global de la méthode globale est conservé contre toutes les protestations, contre toutes les conséquences si brutalement observées... Il y a là comme un acharnement à conserver cette idée de global. Il faut d’ailleurs avouer que les enseignants, assaillis par la propagande globaliste se sont facilement repliés sur ces méthodes de compromis, qui leur permettaient à la fois de suivre l’obligatoire tendance nouvelle tout en apprenant quand même à lire à leurs élèves, grâce au syllabage, même s’il arrivait un peu plus tard dans l’année scolaire ... Seulement, comme dans toute activité humaine, il y a des puristes, des ascètes, des parfaits. Il s’est avéré de bon ton d’être capable d’apprendre à lire aux élèves sans aucune compromission, sans aucune systématique, sans aucune combinatoire syllabique. On s’est mis à chercher l’élégance du geste d’apprentissage ; de là, certains de mes collègues ont tiré une impression de supériorité morale et intellectuelle qui ne les a pas quittés depuis. La méthode phonétique (les années 70) Un inspecteur des Côtes-d’Armor, Jean Foucambert, fonde l’Association française pour la Lecture (AFL) à laquelle adhèrent les plus supérieurs d’entre nous. Ils ne tarderont pas à devenir professeurs des écoles, conseillers pédagogiques, inspecteurs même. Cette foislà, on a un système, une théorie " scientifique ", des colloques ... et bientôt des chaires de didactique dans les UER de prétendues " Sciences de l’Éducation ". En même temps que tout le discours théorique, s’installent une stratégie de communication, des plans média et du lobbying. On commence par proscrire le mot " global " trop mal perçu depuis l’échec des années soixante. On dit " méthode phonétique " (je montre plus loin pourquoi, comment elle est phonétique). Quand le mot " phonétique " sera usé, ce sont les mots " méthode par hypothèses " qui prennent le relai, quelquefois soutenu par le vocabulaire des enseignants Freinet ; on dit la méthode " naturelle ". Ces méthodes " phonétique ", " par hypothèses " et " naturelle " ne sont que les noms différents d’une seule méthode : la méthode globale. Le plan média est bon, puisque, les nouveaux programmes rédigés sous la présidence de notre nouveau ministre, juste après avoir dénoncé la méthode globale comme inefficace, font la promotion de la méthode " phonétique " et de la " méthode naturelle " qui sont en fait les méthodes globales les plus utilisées depuis 25 ans. Et qui sont donc responsables de l’actuel état des choses. Les trois inversions La première inversion : du tout vers l’élément La première inversion est une inversion du sens général de travail. C’est que les enfants partent d’un texte entier pour le décomposer eux-mêmes en paragraphes puis en phrases, puis en mots, puis en phonèmes composés de lettres ... dont ils connaitront alors le " bruit " puisqu’ils l’auront découvert eux-mêmes grâce aux hypothèses qu’ils auront lancées et que le sens du texte leur aura confirmées. C’est l’inversion générale du sens de travail de toute l’éducation nationale dans les années 70. Mathématique, histoire, grammaire, tout est inversé. Voici la 1re leçon du livre de grammaire de CM1 de 1950, " A la découverte de notre langue " (J. Le Lay, éd. DELALAIN) : On commençait par les éléments de base. De l’élément vers le tout. Du simple au complexe, de la lettre à la syllabe, de la syllabe au mot .. du mot à la phrase ... Quels imbéciles devaient être nos pères qui travaillaient ainsi, systématiquement à l’envers : le sens de l’apprentissage désormais, quel que soit l’objet étudié, est du tout vers l’élément, du complexe vers le simple. C’est un travail d’analyse. Qui plus est, cette analyse doit être autonome, c'est-à-dire faite par les enfants eux-mêmes, car elle est la part d’intelligence qui manquait auparavant dans tous les apprentissages. C’est la conséquence du constructivisme, théorie pédagogique qui nous arrivait alors des États-Unis : " l’enfant construit lui-même ses apprentissages ". C’est donc à lui d’analyser tout seul, les objets complexes qu’on soumet à son attention... et d’en tirer des règles de fonctionnement. Cette théorie a, entre autres, un avantage important, elle diminue le rôle de l’enseignant. Voici, pour comparer, la table des matières de la grammaire " Du texte au mot " de CE2 - contemporain. C’est l’inverse ; on part du texte puis on descend dans l’analyse vers l’élément... À un détail près, tout de même : ce chemin théoriquement si limpide est bien forcé quelquefois à quelques détours... On ne peut reconnaitre un groupe du nom, qui comme son nom l’indique, est un ensemble de mots regroupés autour du ‘nom’, sans savoir reconnaitre le ‘nom’. Alors, leur leçon sur le groupe de nom commence quand même par la reconnaissance du nom, qui ne sera pourtant abordé que 2 leçons plus tard. Quand un dogme vous tient, il n’est pas de raison qui ne se contourne. On retrouve cette inversion dans toutes les matières. La deuxième inversion : l’exercice avant la leçon. Voici une page de " Au fil des mots ", méthode " phonétique " : La première inversion, " Du tout vers l’élément ", appliquée à la lecture se voit bien ici, dans ce texte proposé aux enfants pour étudier le son [O] (le ô). Les enfants partent d’un texte long, où sont repérés les mots globaux par étiquettes, et dans lesquels il faudra trouver les graphies diverses du son étudié. La deuxième inversion, c’est celle de l’ordre des choses. Avant, il y avait leçon puis exercices … désormais, on commence par les exercices qui s’appellent maintenant " travail en autonomie ". La leçon (?) vient après le travail autonome des enfants, le maitre se borne à leur faire dire ce qu’ils ont compris. Avant : leçon puis exercices. Maintenant .. Exercices autonomes puis leçon., comme on le voit très bien dans cette succession de deux pages d’ " Au fil des mots ". La troisième inversion : Du son vers les lettres Dans les méthodes syllabiques vues tout à l’heure on partait de la lettre, et on donnait son ‘son’ majoritaire. À chaque lettre, un son, quelquefois deux (‘c’ qui sonne [k] devant a,o,u ou [s] devant i et e,’s’). Ici, à la lettre ‘p’, on associe (et on mémorise) le son [P] de ‘poule’ et on le combine tout de suite avec d’autres lettres dont le son est connu . L’inversion est ici. Le tableau moderne montre à l’élève qu’il entend le bruit [O], et qu’il a trouvé les " graphies " ‘o’, ‘au’ et ‘eau’. La petite tête aux oreilles décollées signifie " J’entends ". La petite tête aux yeux en points signifie " Je vois ". C'est-à-dire qu’on part du son, pour trouver toutes les façons de l’écrire (ses " graphies "). Ici au son [o], on associe trois façons de l’écrire -o, au et eau. J’ai entendu critiquer ce tableau précis par des puristes : il est incomplet. Les différentes " graphies ", que les enfants nomment quelquefois les " costumes " du son, ne sont pas toutes données. Ici il manque ô, ot, ôt, op (de trop), aud, aux, eaux ... de façon à ce que les élèves puissent eux-mêmes, entre autres, " émettre des hypothèses " sur ce corpus de graphies diverses, et en tirer, par exemple, que les mots à son [o] final écrit ‘au’ ou ‘eau’ forment leur pluriel d’un ‘X’. De là une quatrième inversion, qui n’est que la conséquence de la troisième : on apprend tout en une seule fois et les exceptions passent donc avec la règle. Ce qui fait qu’il n’y a plus de règle parce que le système se veut tout de suite exhaustif. Il décrit tout de suite tous les cas. C’est vraiment mal connaitre les enfants. Est-il plus intelligent d’associer un son à une lettre ou une lettre à un son ? .. Je pense qu’il est plus efficace d’associer UNE lettre à UN son qu’UN son à SIX ou SEPT façons de l’écrire. Je juge par les conséquences parce que je suis un praticien : les enfants apprennent mieux par petits morceaux, comme les bébés qui commencent le jambon. Et si le système de donner à chaque lettre un son (en gardant pour plus tard celles qui font deux sons) génère de plus courtes mémorisations, ça me suffit bien pour le conserver. La méthode naturelle Je n’ai pas d’image. La méthode " naturelle ", c’est la méthode sans livre. Le matin, les enfants racontent quelque chose au maitre. Le maitre écrit au tableau ce que les enfants racontent. Il en tire les étiquettes globales qu’il fera étudier. Il en fait tirer les graphies d’un son qui apparait dans ce texte, qu’on range dans un tableau du même type que celui du ‘fil des mots’. C’est global et phonétique. Les enfants étudient la langue, à partir de leur langue. C’est ça qui est naturel sans doute. Parce que la lecture, en elle-même, n’a rien de " naturel ". Les associations de lettres forment des sons de façon tout à fait " conventionnelle ", qui varie d’ailleurs selon les groupes d’individus qui les utilisent (les langues). Le fait que o et u mis ensemble font [u] (le son ‘ou’) est une pure convention. Ca n’a strictement rien de naturel, c’est tout à fait artificiel, il n’y a pas de logique dans ce fait, donc aucune raison de le faire deviner. On peut comprendre l’intérêt qu’il y a à faire deviner le X+1ième nombre d’une suite en mathématiques, mais faire deviner que o et u fon [u] ... Les conventions, on les donne à celui qui veut les apprendre. On ne les lui cache pas. Que diraient donc des étudiants d’informatique si on leur cachait les mots qui composent le langage à étudier, pour que, les devinant eux-mêmes, ils les comprennent mieux ! La méthode naturelle fait étudier aux enfants, leurs textes d’enfants, plutôt que des textes de la littérature enfantine. La méthode naturelle correspond bien aux vœux de Monsieur Meirieux qui voulait supprimer le théâtre classique aux banlieusards, pour ne leur faire étudier que des modes d’emploi et des recettes de cuisine. Des textes ‘utilitaires’. Cette mode est bien installée au primaire, où gâteaux et puzzles à fabriquer se succèdent dans les classes avec une frénésie inexplicable ; si ce n’est par le texte de leur recette ou de leur fiche de fabrication ... des textes utilitaires. Quand on cuisine un gâteau avec les enfants, c’est pour, transversalement, leur apprendre à lire. J’en ai assez des gâteaux au yaourt. Je n’aime pas les gâteaux au yaourt. Vivent " Cendrillon " et " Le petit chaperon rouge ". Vive la littérature enfantine ; là-dessus, quand même, il semble qu’en haut lieu ... Un bilan Résumons-nous. Sur la constatation statistique que quelques lecteurs des années soixante ne comprenaient pas ce qu’ils lisaient par déchiffrage syllabique appris, quelques théoriciens ont fait changer de sens et de fonctionnement à tout l’apprentissage de la lecture en France. Pour apporter compréhension à ces lecteurs déchiffrant, mais mal-comprenant, ils ont interdit la combinatoire syllabique génératrice -selon eux- de mécompréhension. Ils ont ainsi empêché le déchiffrage non seulement de ceux qui ne comprenaient pas, mais aussi d’une partie des autres qui, avant, déchiffraient et conséquemment, comprenaient. Maintenant, il y a un pourcentage plus élevé de non déchiffrant qui sont par conséquent des non-comprenant par défaut, c'est-à-dire des nouveaux illettrés. C’est tout ce qu’on a gagné. La responsabilité de la méthode globale, quel que soit le nom qu’on lui donne, de l’Éducation nationale, de l’AFL et donc de Monsieur Foucambert est énorme. La méthode globale n’apprend pas à lire. Les méthodes phonétique et naturelle proposées dans les nouveaux programmes en remplacement de la méthode globale sont des méthodes globales. Elles n’apprennent pas à lire non plus. Les résultats des 25 dernières années de leur utilisation en sont la preuve. Les difficultés actuelles Moi, j’essaie de toutes mes forces, avec l’aide du Collectif Sauver les lettres, avec le Collectif des parents en colère, et quelques autres de faire cesser ce scandale. Mais mon métier me met à la place de celui qui peut éviter tout ça en choisissant une méthode efficace. Ma collègue Mathilde a actuellement un CP-CE1 de 27 dont un petit anglophone qui débarque ... et déjà, nous sommes prêts à parier que tout le monde lira. Johnny peut-être un peu plus tard que ses copains .. C’est possible parce que la maternelle travaille l’écrit et l’oral avec précision, soin, et ténacité. C’est possible parce que le CP est résolument syllabique et travailleur et exigeant. Nos élèves travaillent ! L’Éducation nationale nous le reproche, mais c’est une autre histoire. Par contre, vous ici, vous êtes de l’autre côté, vous recevez les conséquences de tout ça. Et vous me demandez que faire ? Vous, vous soignez - si j’ose dire-, moi, j’instruis, c’est peut-être plus facile. Permettez-moi honnêtement de vous rendre l’hommage que vous méritez. J’espère juste que vous avez moins d’élèves à la fois que moi. Que faire ?. Dans ma famille, dans mon entourage, je dis à toutes le jeunes mamans d’apprendre elles-mêmes à lire à leurs enfants. Je leur montre une méthode Boscher elles se vendent par dizaines dans les librairies de supermarchés- et ils se lancent. Avant le CP. Pendant le CP. Ce n’est pas si bien fait, la plupart du temps, que ce que ferait ma collègue dont c’est le métier de faire " apprendre les syllabes " -comme me l’a dit une maman récemment. Mais c’est mieux que n’importe quelle méthode globale, phonétique ou naturelle pratiquée par un professionnel avisé, certes, mais égaré dans ses dogmes... La confusion gauche droite Les difficultés de lecture viennent souvent d’une confusion gauche droite chez certains enfants. Ils confondent b et d, p et q, le et el, re et er ... La confusion gauche-droite, la confusion b et d, est traditionnelle au début du CP. Ils doivent apprendre à la corriger, ils doivent d’une façon ou d’une autre, y arriver. Certains conservent longtemps cette confusion. Ils n’arrivent pas à s’y faire ? Ils ne sont pas " dressés " -pardon, mais j’aime les formules claires- à discriminer la gauche de la droite, le côté du couteau de celui de la fourchette. Sans doute, ils vivent dans des maisons où ces questions n’ont pas d’importance ... Mais le résultat est là : ils sont mal ‘latéralisés’ dit-on. En maternelle, ils ont longtemps écrit les lettres de leur prénom dans le désordre. L’ordre ne leur apparait pas comme un élément important. Il faut le leur montrer le plus tôt possible. Ici, les étiquettes peuvent être utiles. Faites leur lire la phrase d’étiquettes désordonnées, lisez-là vous-même et riez-en ensemble. Mais obstinez-vous à leur faire reconnaitre leur main droite, le côté gauche de la feuille ... la marge gauche … Et ce n’est pas joué d’avance... La persistance de ce trouble droite gauche est souvent appelée dyslexie. Elle est un symptôme typique de dyslexie. Elle est en effet une des causes techniques les plus fréquentes de mauvaise lecture ... Mémoire et attention C’est un travail que d’apprendre à lire. Si la mémoire de l’enfant n’est pas efficace,... il faudra bien qu’il retienne quand même ... On peut s’y entrainer. Et il faut aussi, pour obtenir mémorisation, amener à être attentif. Les enfants modernes sont de plus en plus frétillants, et certains ne font vraiment pas attention à ce qu’ils écoutent où font. Rendre l’affaire intéressante par divers biais est toujours une bonne chose ; mais on ne peut pas se contenter de contourner sans cesse l’obstacle du travail à faire en le remplaçant par des jeux. Contourner l’obstacle ne le renverse pas .. Vocabulaire et culture Je n’ai jamais rencontré ce fameux enfant qui déchiffre, mais ne comprend pas. Il a pourtant servi de prétexte à toute cette destruction. Ou si j’en ai croisé (sur M6 dimanche soir 13 octobre, une jeune fille effondrée ...) j’ai toujours eu l’impression que c’est plutôt le manque de vocabulaire, ou l’étrangeté de la situation décrite qui empêchaient un enfant de comprendre un texte qu’il (ou elle) a pourtant lu sans hacher. Mes collègues de CP disent qu’il faut, dès le début du déchiffrage, demander ce que ‘ça’ dit, ce que le mot lu raconte, ce que la phrase explique. Dès le début, parce que c’est là le vrai but de l’apprentissage de la lecture. Apprendre le syllabage n’est qu’un moyen pour y arriver ! Je pense moi, que la compréhension du texte lu vient par la prononciation à haute voix, haute voix que l’on comprend déjà lorsqu’elle vient d’un autre locuteur, et qu’on comprend aussi quand elle sort bruyamment de notre bouche. La lecture silencieuse ne serait que l’intériorisation progressive de cette phonation, jusqu’à la disparition de cette étape nécessaire, disparition qui n’arrive vraiment que chez ceux qui ont beaucoup lu. Alors, faites les lire à voix haute, et faites-les lire beaucoup. Et comme le plaisir du texte lu ne leur est quelquefois jamais apparu, lisez-leur à haute voix des histoires de leur âge, des livres de la jungle, des petites fadettes, des livres que vous avez aimés vous ! .. pour qu’ils sachent que finir un roman, c’est un vrai plaisir. Milieu non lecteur Ça, c’est une difficulté. Contre laquelle on ne peut pas grand-chose. J’ai passé ma carrière à compter le nombre de romans enfantins effectivement lus par chacun de mes élèves ; je sais encore, en retrouvant mes élèves qui ont maintenant trente ans s’ils lisent régulièrement ou non. Car à 12 ans, c’est joué. A 9 ans, la classe est coupée en deux, ceux qui ont lu déjà plus de 20 livres et qui continueront et ceux qui en ont lu moins de 3 et s’en contenteront. Personne entre les deux. Alors pour tenter de faire passer un enfant d’une catégorie à l’autre, j’ai tout tenté, cherché le livre adéquat, commencé à le lire pour le lui donner en priorité devant les autres qui lèvent la main... Peu de réussite. Mais, je me rappellerai toujours Cathy, l’énergique et vive Cathy, qui ne lisait rien, qui ne voulait pas, qui méprisait la bibliothèque de la classe de sa moue boudeuse et qui, un jour, je ne sais trop pourquoi, emporte un livre à la maison ; " Le mystère de la péniche " de E. Blyton -ce n’est vraiment pas la meilleure littérature enfantine, à mon avis tout au moins-. " Ce livre est formidable ! " m’a-t-elle dit le lendemain. Je lui ai trouvé son petit frère tout de suite, un peu déchiré... mais qu’importe. Depuis, elle lit, elle est une lectrice .. et elle a lu d’autres auteurs. Quand même, une chose, je crois, que j’ai moins de " non-lecteurs de romans " maintenant que la collègue du CP " fait apprendre les syllabes ! " Et une conclusion Pour conclure sur la méthode à suivre, j’ai pris au vol ces deux réflexions des jeunes illettrés émouvants interrogés par l’émission de M6 du dimanche soir 13 octobre... Faut-il syllaber se demandent des milliers d’instituteurs ? Les deux jeunes illettrés malheureux ne répondent pas théorie, ils disent comme ils sentent. Je ne peux m’empêcher de trouver dans leurs propos, une confirmation de mes analyses. [je fais des progrès] " Je découpe un peu plus les mots. J’aimerais que ça soit un peu comme un réflexe dans ma tête ... comme pour les autres " (Patrick, jeune illettré en cours de réapprentissage, interviewé sur M6, dimanche dernier) " T’es obligé de couper le mot en plusieurs syllabes, tu déchiffres vite chaque syllabe -là j’ai coupé en trois-, puis tu les remets vite ensemble, et on sait si c’est la bonne gare ! " (Jérôme, jeune illettré en cours de réapprentissage, interviewé sur M6, dimanche dernier) Sommaire 1. Méthode de lecture syllabique Taoki et compagnie 2. Lire avec Léo et Léa, méthode de lecture phonémique 3. La Planète des Alphas 4. J'apprends à lire avec Sacha 5. Méthode de lecture « Je lis avec Mona » 6. La méthode de Lecture Ratus et ses amis 7. Méthode Gafi 8. Méthode Dinomir le géant 9. Méthode Boscher ou La Journée des Tout Petits 10. Méthode syllabique de Lilyane Jacq Forestier 11. Méthode de lecture syllabique avec Lila et Noé 12. Daniel et Valérie - Méthode de lecture 13. Je progresse en lecture avec Mitsi et ses amis 14. Rémi et Colette : méthode active de lecture 15. J'apprends à lire avec Sami et Julie 16. J'apprends à lire avec Pilou et Lalie 17. Valentin le magicien 18. Apprendre à lire avec Tom et Lola 19. Méthode de lecture Bulle 20. J'apprends à lire avec le Petit Nicolas 21. Méthode François 22. Méthode Jolly 23. Méthode de lecture Abracadalire 24. Je lis avec Dagobert 25. Un Monde à lire 26. Ribambelle, méthode de lecture 27. Lecture en fête 28. Grindelire 29. Mika, méthode interactive de lecture 30. J’apprends à lire avec Mini-Loup 31. Crocolivre 32. 4 saisons pour lire 33. Méthode de lecture avec le Petit Poucet 34. Cadichon, méthode de lecture 35. Méthode de lecture Nicole et Victor 36. Méthode de lecture René et Maria 37. Méthode de lecture Rose 38. Méthode de lecture Touky le chien 39. Méthode « Le Petit Chaperon rouge » 40. Méthode « Au Jardin de la joie » 41. Max, Jules et leurs copains 42. Bigoudi et compagnie 43. Dame Coca, méthode de lecture 44. La Sorcière et moi 45. Boule et Bill 46. Animalire 47. Croquepages 48. Lire – écrire avec Cadou 49. La Clé des mots 50. Le Nouveau Sablier 51. Nounourse et ses amis, méthode phonétique 52. Au fil des mots 53. Chantepages 54. Corinne, Jérôme et Frite 55. Objectif Lire 56. Rue des Contes 57. Caroline et Bruno 58. Pilotis, nouvelle méthode de lecture 59. Chut… Je lis ! 60. Que d’histoires ! 61. À l'aube de l'école 62. Fijalkow 63. Luti, la lecture au CP 64. Chat chat chats 65. Justine et compagnie 66. Frisapla la sorcière 67. Pas à Page 68. Patati et patata 69. Paginaire 70. Grand large 71. Méthode Régimbeau 72. Méthode gestuelle « Jean qui rit » 73. Méthode Montessori 74. La bonne méthode de lecture (Cuissart) 75. Méthode FRANSYA - G. Wettstein-Badour 76. Bien lire et aimer lire (Borel-Maisonny) 77. Méthode de lecture pour tous les enfants 78. À tire d’aile 79. ALOÉ : Apprentissage de la Langue Orale et Écrite 80. Patasson 81. Saperlipopette 82. Planète Lire 83. Libellule 84. À coup sûr 85. À nous la lecture 86. Tom, Zoé et leurs amis Méthode de lecture syllabique Taoki et compagnie Une méthode d'apprentissage utilisant des supports pédagogiques différents et complémentaires ! LE MANUEL DE L'ÉLÈVE Une méthode syllabique moderne alliant apprentissage du code, expression orale, étude de la langue, compréhension de textes et production d’écrits. Un univers magique et plein d’humour pour donner le gout de lire et découvrir d’autres univers et d’autres cultures. Une collection qui donne du sens à la lecture en travaillant sur la compréhension, la langue écrite et le vocabulaire tout au long de l’année. Une méthode qui permet de différencier les approches pour gérer l’hétérogénéité des classes. Le manuel de l’élève s’organise en deux parties : -Une partie fondée sur l’apprentissage du code et découpée en 5 périodes correspondant à l’organisation de l’année scolaire ; -Une partie consacrée à la lecture de textes issus de la littérature de jeunesse ou de type documentaire. La partie « Apprentissage du code » est découpée en 54 leçons abordant chacune un phonème/graphème. > Chaque leçon en double page s’ouvre par une illustration mettant en scène les aventures du dragon Taoki et de ses amis. Les élèves font émerger à l’oral et collectivement le son étudié en travaillant sur les mots de l’image. Ils émettent également des hypothèses sur l’histoire de Taoki. >Après les activités de repérage des sons, les élèves vont apprendre à les discriminer à l’intérieur des mots (découpage en syllabes). Ils vont ensuite progresser dans la lecture : de la lettre à la syllabe, de la syllabe au mot, du mot à la phrase, puis de la phrase au texte. Un travail régulier sur l’étude de la langue fait émerger les spécificités de la langue écrite. Une attention particulière est apportée à l’enrichissement du vocabulaire de l’élève. Des mots outils indispensables sont également introduits progressivement. > À la fin de la double page, vient clore chaque séance d’apprentissage du code et permet un réinvestissement des sons déjà étudiés. Des mots-outils indispensables sont introduits progressivement lorsqu’ils sont nécessaires. > Dix doubles pages de révision rythment l’année, pour vérifier les acquis des élèves. > Les thèmes abordés dans chaque leçon de la partie code sont, en début d’année, proches de l’environnement de l’élève (l’école, la maison …), puis abordent la découverte du monde (la forêt, les châteaux forts, l’Afrique…) et, en fin d’année, l’imaginaire (le monde de Taoki). La seconde partie du manuel propose des extraits de littérature de jeunesse (dont certains sont issus de la liste officielle), ainsi que des documentaires. > Ces textes, gradués dans la difficulté de lecture, peuvent être lus en fonction de la progression des sons. Cet ouvrage existe également en version numérique, simple ou enrichie. Le guide pédagogique est téléchargeable gratuitement sur le site (limité aux enseignants). LE CAHIER D'EXERCICES 1 Deux cahiers en couleurs, supports d’entrainement et d’évaluation. Ils permettent de travailler sur chaque leçon de la partie "apprentissage du code" du manuel : discrimination auditive, discrimination visuelle, production d'écrits, étude de la langue, vocabulaire et compréhension. LE CAHIER D'EXERCICES 2 LE MANUEL NUMÉRIQUE SIMPLE Le manuel numérique contient l'intégralité du manuel papier, vidéo-projetable en classe avec des outils d'animation faciles à utiliser (zoom, crayon, cache, comparateur....). Disponible en téléchargement (+1 copie possible sur votre clef USB). Une méthode syllabique moderne qui allie apprentissage du code, étude de la langue, compréhension de textes et production d'écrits. Cette méthode donne du sens à la lecture en travaillant, tout au long de l'année, sur la compréhension, l'expression écrite et le vocabulaire. La deuxième partie de l'ouvrage propose des textes de lecture supplémentaires issus de la littérature jeunesse ou de documentaires. LA BIBLIOTHÈQUE DE TAOKI • Une pochette de 8 fiches pour gérer les différents niveaux de lecture des élèves et privilégier le travail en autonomie. • Chaque fiche est sur 4 pages et propose la lecture d’un texte accompagné de son exploitation (travail sur la compréhension et la production d’écrits). • La pochette comprend : - 6 extraits de littérature de jeunesse - 2 documentaires. • Un même texte peut être proposé aux élèves à des moments différents de l’année, selon le niveau de lecture de chacun. LE GUIDE PÉDAGOGIQUE • La mise en œuvre de chaque leçon du manuel est explicitée et des prolongements possibles sont proposés. • Des pistes permettant de mettre en place une pédagogie différenciée à l’aide des différents éléments de la méthode sont données. • Des photofiches pour travailler la compréhension et la production d’écrits à partir des extraits de littérature jeunesse ou des documentaires de la seconde partie du manuel sont proposées. LE SYLLABAIRE • 64 cartes pour travailler la formation des syllabes et des mots collectivement en classe. LES POSTERS Les posters reprennent les images d’ouverture des 30 premières leçons. LE CD AUDIO L'APPLICATION iPad On n'apprend à lire qu'une seule fois ! Hachette Livre, éditeur scolaire de référence, propose la première méthode de lecture syllabique pour les élèves de CP de la marque Istra sur iPad : Taoki et compagnie. Conçue pour rendre l’apprentissage de la lecture plus attrayante, cette application fait vivre les aventures de trois personnages : Taoki le dragon, Lili et Hugo. Située dans un univers magique et joyeux, elle captivera les élèves et les rendra plus actifs. Interactivité des exercices, côté ludique, sonorisation de la plupart des textes, autant d’éléments qui les impliqueront davantage et favoriseront leur motivation. EXERCICES INTERACTIFS DES LEÇONS Pour chaque leçon, vous trouverez deux types d'exercices interactifs : 1- À partir de la scène illustrée de chaque leçon : une recherche de mots dans la scène suivie de leur classement selon le son entendu (travail de discrimination auditive et/ou visuelle). 2- À partir de la rubrique « Dis si tu entends », un autre exercice interactif permet de renforcer le travail sur la discrimination auditive. EXERCICES INTERACTIFS DES RÉVISIONS Dans les pages de Révisions, d'autres exercices vous sont également proposés : 1- Former des mots ou des phrases : pour faire le point, un exercice interactif propose de former des mots en remettant les syllabes dans l'ordre, puis, plus tard dans l'année, de former des phrases en remettant les mots dans l'ordre. 2- Mots croisés : des mots vus dans les leçons précédentes sont réinvestis dans un exercice de mots croisés interactifs. 3- Chercher l'intrus : ponctuellement, les mots croisés sont remplacés par un exercice consistant à rechercher les intrus dans une nouvelle scène illustrée. ÉCOUTE Dans l’application Taoki et compagnie, de nombreux enregistrements sont disponibles à l'écoute : il suffit de toucher l'élément avec le doigt pour le lancer ! Dans "Mon livre", sont disponibles à l'écoute : Partie "Apprentissage du code" : - le titre de la leçon ; - le/les mot(s) repère(s) ; - les mots outils ; - les consignes ; - la rubrique "Lis les syllabes" ; - la rubrique "Lis l'histoire de Taoki". Ces 2 dernières sont dotées d'un outil de suivi de texte. Partie "Lecture" : - toutes les lectures (sauf la bande dessinée) avec l'outil de suivi de texte ; - les mots du lexique ; - les questions de compréhension. Dans "Ma bibliothèque", sont disponibles à l'écoute : - les mots repères ainsi qu'une sélection de mots associés ; - les histoires de Taoki, pour réécouter les histoires à tout moment ; - l'abécédaire, pour découvrir les lettres. Analyse de l’inspection académique de Lozère - Méthode syllabique. - Textes peu intéressants et sans sens. - Vocabulaire peu adapté à l’âge des enfants. Mais présence d’un fil conducteur tout au long du manuel. - Présence de quelques textes complets en fin de manuel. - Présence de révisions régulières avec des textes plus intéressants. Pas de compréhension de texte. Analyse du conseiller pédagogique lire-écrire Le problème du « Taoki et compagnie » est la progression anarchique et incohérente. On n'a donc pas une méthode efficace. Elle ressemble à la plupart des livres d'apprentissage de la lecture du marché qui sont mauvaises. Pratiquement, il est à remarquer que le déclic de la lecture survient souvent quand les consonnes sont connues, ainsi que les voyelles a, e, i, o, u, é, è, ê et les digrammes (an, en), ou, on, oi, un, in, eu. Il existe aussi la difficulté de lire les doubles consonnes comme br, gr... appelées on ne sait pas pourquoi "digraphes" dans le Taoki et compagnie. "Taoki et compagnie" chez Istra est une pseudométhode d'apprentissage de la lecture comme il en existe des dizaines. Elle a de nombreux aspects globaux et constructivistes et n'est donc pas vraiment méthodique. En page de couverture, on peut lire : Méthode de lecture syllabique. C'est faux, mais le terme "syllabique" est vendeur ! Je vais décrire le début de cette pseudométhode comme il en existe beaucoup. Page 6 on a : Bonjour je suis Taoki Je m'appelle Lili Et moi je suis Hugo - "a" Page 8 On a l'étude de la première lettre qui est le "a". Je vais vous décrire et commenter cette page. On a la phrase : Dis si tu entends le son "a" (en minuscule d'imprimerie) suivie de 8 images représentant : un avion, une robe, un canard... En fait un adulte doit expliquer à l'enfant ce qu'il faut faire. L'enfant essaiera spontanément de lire cette phrase : "Dis si tu entends le son a" On est dans le constructivisme ! En fait il faudrait que les parents et/ou le maitre prononcent à l'enfant des mots plus nombreux comme : Anatole, Amélie, Anna, ami, âne, patate, patte, pas, patati patata, rutabaga, ananas...en lui disant que dans ces mots on a beaucoup la lettre "a" qui fait le son "a". C'est très important pour tous les enfants et encore plus pour les enfants dont les parents ne connaissent pas la prononciation de l'alphabet français. Un "french native speaker" donnera souvent, spontanément, l'exemple personnel de mots qui contiennent le son "a". On a ensuite l'impératif "Lis" suivi de la lettre "a" représentée sous ses 4 formes ! - Les lettres "i" "y" suivent page 9. Elles sont traitées de façon similaire au "a". - La lettre "r" suit page 10 - Page 11 on a la phrase "lis les syllabes", suivie de ra, ri, ry, ar, ir... puis la phrase "Lis les mots un rat, un ara, un art" la phrase "Lis les phrases" Un rat a ri Hugo a ri Il ira... Je fais remarquer que le digramme "un" et le "l" arrivent de façon non annoncée, donc constructiviste. On trouve ensuite "Lis l'histoire de Taoki" suivi de Il y a Taoki Il y a un ara Il rit Pour finir on trouve "mots outils" suivi de "il y a" "un" "il". Je fais remarquer que l'expression "mots outils" très employé par les constructivistes ne signifie rien. Le "l" est pourtant appris la page suivante, la page 12. Le "un" devrait être appris avec les autres digrammes importants ou, (an, en), in, on, oi. On a une mauvaise méthode. De nombreuses pseudométhodes sont construites de cette façon comme Ratus, Gafi... On n'a pas vraiment une méthode. Les enfants intelligents, "french native speakers", aidés par leurs parents qui savent l'alphabet et prononcer correctement le français peuvent arriver éventuellement à apprendre à lire avec cette pseudométhode. Ce ne sera pas grâce à cette méthode, mais malgré cette méthode que ce type d'enfants arrive à apprendre à lire ! J'ai pris un peu de temps à décrire cette pseudométhode. La plupart sont bâties sur ce modèle. Il faut faire confiance aux méthodes proposées par lire-écrire qui sont véritablement méthodiques, alphabétiques, syllabiques et donc efficaces ! Les mots sont français ! On n'a pas du sabir ! du pingin ! « Taoki et compagnie » n'est pas "méthodique" mais très globale et constructiviste. Commentaires d’une utilisatrice : Je travaille avec Taoki depuis maintenant 3 rentrées, bientôt 4. Je ne m'en lasse pas. C'est une méthode syllabique (avec un à deux mots en global par son, des mots outils, qui deviennent rapidement déchiffrables d'ailleurs), que je complète avec les alphas et les gestes BM pour leur donner des référents phonème/graphème. Depuis que j'utilise la méthode, mes élèves ne se servent que des alphas comme référent, cette année, j'ai d'ailleurs changé d'affichage dès le mois de novembre, en ôtant le geste BM. Mais je préfère tout de même commencer l'année avec tout cela, on ne connait pas à l'avance le profil d'apprentissage de nos petits élèves. L'histoire : Ce sont les aventures d'un petit dragon vert et de ses amis Hugo et Lili, au jour le jour, avec un vécu qui peut être proche de celui de nos élèves (l'école, l'anniversaire, des fêtes calendaires, la classe de mer, des vacances) et qui permet également de voyager un peu dans le monde, grâce aux voyages de nos petits héros (Afrique, États-Unis). Le manuel: L'étude d'un son est prévue sur 2 jours. Je m'y tiens toujours, les révisions, je les donne à lire sur un weekend (si l'assimilation des sons s'est déroulée sans difficulté notable). L'étude de chaque phonème se présente toujours de la même manière : - page de droite : une illustration à décrire (les questions à poser se trouvent dans le guide du maitre), dans cette image, de nombreuses illustrations reprennent le son étudié, et en dessous un petit exercice de repérage du son dans différentes images. - page de gauche : la lecture : syllabes, mots, phrases, texte, mots outils. Mon fonctionnement : Je travaille pour commencer pendant 7 jours uniquement avec les alphas, ce qui permet de voir toutes les voyelles, et les consonnes longues (r, l, s, v, f, l, m, n, j, z). Vous trouverez le descriptif de mon utilisation des alphas sur les premiers jours : Puis les premières pages de Taoki (les 3 premières), je les fais en une seule journée, puisque les sons la phonologie sur les premiers sons a déjà été travaillée. Le reste de l'année : - 1er jour : au TBI : description de l'illustration, découverte du son (j'introduis l'alpha correspondant, je raconte son histoire; le geste BM), exercices de repérage du son au TBI, lecture des syllabes, mots, phrases, puis on passe aux exercices du fichier associé, distribution de la fiche de lecture du soir (reprise du son, de l'alpha et de son histoire, du geste BM) qui est à coller dans le cahier de lecture du soir et à lire le soir à la maison, distribution des étiquettes avec les mots à coller dans le petit dico. - 2e jour : lecture du texte puis les exercices du fichier associés. Le soir, les enfants emmènent le manuel à la maison pour relire la page entière. Dans le manuel les lettres muettes, sont grisées, ce qui est une indication très intéressante. Petit bémol: ce n'est pas repris dans le fichier, dommage ! Le guide du maitre est vraiment très bien fait. Très complet (voir trop en triple niveau), mais pour débuter, c'est un bon appui. Après, je ne fais pas tout, la partie phonologie est vue avec les alphas et l'exercice au TBI, et je dois dire qu'à part la première année, tout au début, je ne m'en suis plus servie. La liste des outils que j'utilise en classe dans le cadre de cette méthode de lecture : * Le manuel, un par élève, emmené un soir sur 2 * Le fichier élève : il y a 2 fichiers élèves pour l'ensemble de l'année. Les fichiers sont bien faits, en couleur, ce qui a son importance sur certaines consignes où cela permet également de mettre certains mots clés en évidence. Les fichiers sont donc globalement très agréables (selon les années, je prends les 2 ou seulement 1, le premier, car le deuxième est très dense, mais cela peut permettre de différencier sans préparer plein de choses en plus, mais difficile de tout faire pour tout le monde, ce n'est sans doute pas non plus le but recherché). Et l'EDL ? Tout au long de l'année, de petits exercices d'edl sont proposés dans le fichier, je ne les fais pas tous, car j'utilise également en parallèle, Faire de la grammaire au CP (mais par manque de temps, je n'ai pu exploiter toutes les séances proposées). Taoki peut suffire pour l'EDL, ils auront le temps de revoir les notions au CE1. Je pense surtout qu'il est très important, tout au long de l'année de faire des remarques sur la langue, au cours des lectures, compter régulièrement les phrases, remarquer la ponctuation... Et la production d'écrits ? Elle est très présente tout au long des 2 fichiers : répondre à des questions par des phrases, description d'images, travail sur les différents types de textes proposés à la fin du deuxième fichier, quand les enfants sont capables de tout lire. À nouveau, je n'ai pas tout fait, car j'avais un projet commun pour mes CP et mes CE1 : le travail à partir d'"Écrire avec Ludo". * Le manuel numérique enrichi, puisque j'ai un TBI en classe. C'est vraiment très pratique, les exercices proposés préparent bien au travail à faire dans le fichier. Istra propose 2 versions de manuels numériques (normal ou enrichi). Je l'utilise quotidiennement, et ne m'en passerait pour rien au monde. Dans ma classe le TBI est en fin de salle, et pendant la séance les enfants sont assis sur un tapis. Cela permet de travailler différemment qu'assis derrière sa table, davantage comme en maternel, c'est également plus simple pour profiter de l'interactivité des exercices proposés, qui sont très bien faits et préparent aux activités du fichier. Pendant très longtemps, il y a juste un exercice par phonème de proposé : ranger les images selon le son que l'on entend (ou pas). L'année prochaine, avec 23 CP, je fonctionnerai par groupe (sans doute 4 groupes de 6 élèves). * Les posters (mais pas indispensable si on a un TBI en classe) * La petite bibliothèque de Taoki, que j'utilise en fin d'année, ou en cours avec des élèves plus avancés, elle n'est pas indispensable, les textes sont absolument indépendants du manuel * La marionnette de Taoki, formidable outil de motivation ! Les enfants l'emmènent à tour de rôle à la maison le weekend et complètent le cahier de Taoki en famille * Le p'tit dico: un répertoire répertoriant alphabétiquement les mots rencontrés. * Le cahier d'écriture de Taoki : je ne l'ai utilisé qu'une année, car le lignage m'a gêné, trop grand, trop longtemps, idem pour les majuscules que je ne travaille pas avec tous les élèves, que je pensais utiliser quand ils seraient au CE1, mais là, le lignage est trop grand, et avec les nouveaux élèves, je me retrouve avec des enfants qui ont le fichier et d'autres non, j'utilise à présent les cahiers Dumont 1 et 2. Je les utilise un jour sur deux : le premier jour; le deuxième je fais moi-même les modèles dans le cahier du jour. Les cahiers Dumont ne suivent pas l'apprentissage des sons, les sons sont regroupés par groupe de "geste". C'est une petite entorse à ma méthode, mais pour écrire, c'est plus cohérent. Et finalement, la progression des sons du manuel rattrape rapidement celle de l'écriture. parler Analyse de l’inspection pédagogique de la circonscription de Dammarie-lès-lys Les caractéristiques de la méthode Les éléments de compensation ou d’approfondissement Quelques thèmes en lien avec la découverte du monde permettant d’acquérir un lexique spécifique sont abordés, mais le lexique n’est pas suffisamment réinvesti. Pas d’activités spécifiques à l’oral: théâtre, lecture à haute voix, récitation… Pas de mémorisation régulière d’extraits de textes. Manque de textes littéraires. Réinvestir le lexique lors de séances spécifiques en découverte du monde. Proposer des lectures magistrales d’albums, de textes documentaires avec des objectifs spécifiques d’appropriation d’un lexique. La méthode ne proposant pas d’activités spécifiques à l’oral, l’enseignant peut mettre en scène les situations proposées dans les affiches, imaginer des dialogues entre élèves, développer des activités autour de la poésie et des vire langues… Reprendre des comptines étudiées en maternelle, des poèmes ou des albums à structures répétitives pour un apprentissage explicite de la mémoire des structures rencontrées. comprendre enseignement du code mémorisation de l’image orthographique des mots fréquents La méthode propose des activités de compréhension sur des textes courts. Des textes longs, mais peu complexes sont surtout abordés en fin d’année. La découverte des textes se fait surtout par extraction d’information. Les 10 premières associations graphèmes/phonèmes étudiées : a, i, r, l, o, é, s, u, f, e Les 10 derniers : ph, ç, gn, ill/y, ail/eil/aill.eill, euil/euill/ouill, ian/ien/ieu/ion, ti=si, x La progression privilégie les critères de régularité des relations graphèmes/ phonèmes, et de facilité de prononciation des consonnes isolées. La fréquence est prise en compte pour les voyelles, mais pas pour les consonnes. La complexité de la structure syllabique est abordée de manière progressive. CV et VC dès le début de l’apprentissage puis CVC et les structures CCV à partir du mois de janvier. Les règles qui régissent les correspondances graphèmes/phonèmes sont abordées partiellement. La correspondance entre l’ordre spatial des lettres et l’ordre temporel des sons est explicite. Les lettres aux formes proches sont étudiées séparément et le sens de leur écriture est abordé dans le guide du maitre. Des activités de décodage et d’encodage font suite aux activités de repérage de phonèmes. Une dizaine de syllabes et une série de mots constituent le support des activités de décodage et celles d’encodage sont représentées par des dictées de syllabes et l’écriture de mots simples La méthode propose dès le début un apprentissage par cœur des mots irréguliers et fréquents. 90 mots sont prévus pour l’année de CP. Proposer dès le début de l’année des textes documentaires, des albums… en lecture magistrale. Sortir de la démarche proposée par le livre du maitre pour adopter une démarche de compréhension par intégration sémantique. L’inséparabilité des graphèmes complexes n’est pas mise en évidence dans l’apprentissage. L’enseignant peut saisir les textes en faisant apparaitre les graphèmes complexes en couleur ou en gras et idem pour le cahier de sons des élèves, souligner les graphèmes complexes sur les affichages, constituer un classeur de type syllabo avec des cartes sons pour une présentation sur un même espace graphique (carton) Proposer un enseignement explicite de la permanence de prononciation du phonème (une lettre se prononce à l’identique dans d’autres contextes). La distinction des lettres aux formes proches est insuffisamment abordée. L’enseignant peut compenser par des fiches d’activité sur le sens de l’écriture pour mettre en comparaison deux graphèmes proches. Approfondir les activités d’encodage en augmentant la fréquence des dictées de syllabes et de mots simples dans le cadre d’actions telles que « le mot du jour » ou dans un projet de constitution d’un cahier d’écrivain. Proposer également des écritures de pseudomots Construire une boite à outils pour mieux organiser et structurer l’ensemble des mots. En prolongement au CE1 un répertoire de 150 mots est prévu parmi lesquels ceux déjà étudiés au CP pour une stabilisation et un réinvestissement des acquis. écrire Les lettres muettes sont repérées en début d’apprentissage et apparaissent en gris. Le rôle des morphèmes est intégré à des leçons de lecture et porte davantage sur des morphèmes grammaticaux (pluriel des noms) La reconnaissance du verbe est abordée par des activités d’observation de ce qui change quand on fait varier le sujet. Elles sont proposées en troisième période (janvier-février) par des activités de substitution d’étiquettes avec des personnages différents. À partir de l’étude du 13e phonème, la méthode propose donne de rédiger une phrase réponse Prévoir des séances spécifiques pour aborder le rôle des morphèmes tout en intégrant l’étude des morphèmes lexicaux (préfixe, suffixe, famille de mots). Accroitre les occasions de rédiger par des activités de reconstitution d’étiquettes ou d’écriture de phrases correspondant à une image. Développer la production d’écrits en réinvestissant le lexique de la découverte du monde les acquisitions des élèves et la prise en compte de leurs besoins En semaine 9 comme en semaine 30, l’acquisition des phonèmes se prévoit sur 2 jours. Toutefois le temps d’apprentissage passe de 60 minutes par jour à 120 minutes par jour en fin d’apprentissage pour les graphèmes complexes. Une double page de révision est systématiquement proposée après l’étude de 6 phonèmes. Les révisions portent essentiellement sur le code (lecture de syllabes, de mots, et de phrases et de courts textes). Les occasions de mobiliser les connaissances dans d’autres contextes sont peu nombreuses. Proposer un prolongement vers d’autres activités en réseau avec la découverte du monde, ou les arts visuels. La méthode ne permet pas suffisamment aux élèves de procéder par tâtonnement, par essai/erreur. Proposer des activités de manipulation d’étiquettes mots, phrases et des jeux oraux (pigeon vole), Utiliser, le tableau, l’ardoise voire un cahier de brouillon avant le fichier. Analyse de l’inspection académique de Dijon 1. Les quatre composantes de l’acte de lire Idées clés a. Le projet de lecteur et l’entrée dans le monde culturel de l’écrit ✗ le manuel doit permettre à l'élève de garder la culture et le plaisir en perspective b. La conscience phonologique Références Critères d’observation Il convient de distinguer (mais d’associer également) le manuel de lecture et albums de littérature jeunesse, car l’apprentissage de la lecture se mène avec ces deux approches (analyse, synthèse / synthèse, analyse / déchiffrage et compréhension) grâce à un travail indépendant (voir programmes de 2002 et document départemental MDL «Comment utiliser la littérature de jeunesse ?») Le manuel présente différents types d'écrits qui peuvent servir de point d'appui à une étude d'ouvrages authentiques : 1. albums, histoires complètes 2. extraites d'auteurs, de récits, adaptations 3. documentaires 4. d'autres types d'écrits (écrits fonctionnels, poésies, devinettes...) Le manuel propose un travail sur la syllabe orale : - rythmer, segmenter un mot - reconnaitre des syllabes en OuiNon Oui Oui Oui Oui Oui Oui Remarques En fin de manuel, il existe un recueil de 9 textes visant à aborder différents genres littéraires. différentes positions les combiner pour reconstruire un mot - trier, classer des mots contenant une syllabe donnée - interposer, ajouter et soustraire des syllabes dans un mot donné - Le manuel débute très tôt dans l'année la correspondance graphèmes /phonèmes (1ère quinzaine de septembre). - Le manuel présente d'emblée le son dans ses différentes graphies. - La progression adoptée par le manuel de lecture : • fait référence à une échelle de fréquence des sons. • traite les phonèmes très proches (ex. : [f] [v]...) simultanément ou séparément. - Le manuel fait entrer l'élève dans ce principe par : • la lecture seulement • la lecture et l'écriture • Le lexique : Le manuel propose un travail sur : • les champs lexicaux • les racines de mots • les familles de mots • sur des mots de sens proche ou opposé - Le vocabulaire proposé est adapté à l'âge des élèves - Le vocabulaire proposé tend vers l'enrichissement lexical - Le manuel propose de mémoriser globalement un capital de mots pour lire des phrases en début d'année. • La grammaire implicite : - Le manuel propose des éléments d'observation de la syntaxe et de la morphologie (ex : les valeurs de la lettre S). - c. La construction du principe alphabétique ✗ le manuel doit prendre appui sur la syllabe ✗ il doit commencer par présenter un son, d’abord dans sa régularité, puis introduire les autres graphies. d. La compréhension ✗ Le lexique doit être accessible à l’élève Le déchiffrage est essentiel, mais dans une démarche de va-et-vient : • ANALYSE : je vois le mot et je descends jusqu’aux lettres • SYNTHÈSE : je recompose le mot immédiatement après. Mais il faut garder à l’esprit que c’est le sens qui va déterminer si mon analyse / synthèse est bonne. Cependant, ne jamais oublier que le code est au service de la compréhension. Il faut également connaitre les mots (lire c’est reconnaitre à l’écrit des mots qu’on connait à l’oral) d’où l’importance du stock lexical, des capacités langagières, de la culture à développer dès la maternelle « les enfants doivent aussi acquérir le lexique et les connaissances nécessaires pour comprendre les propos des textes qu’ils sont invités à lire » « Savoir reconnaitre des mots ne suffit pas pour lire une phrase ou un texte. Les élèves doivent apprendre à traiter l’organisation d’une phrase ou d’un texte écrit ». Oui Oui Non Non Non Non Non Oui Non Non Non Non Non Oui Oui Oui Qq activités 2. Le lien lire / écrire 2.1. Écrire pour maitriser le principe alphabétique 2.1.1 L’écriture inventée - Le manuel propose des activités d'écriture alphabétique phonétiquement plausible pour un mot régulier. Non ✗ J’entends / J’écris - Il propose des activités d'écriture orthographiquement correcte (ex. : tapis, chocolat...). Le manuel propose des activités de mémorisation afin d'accéder à l'identification des mots par la voie directe (liste de mots...). Non 2.1.2 La copie ✗ copier c’est comprendre comment le mot est formé. On ne reproduit pas des formes. La procédure de copie est très liée au sens et au déchiffrage. – Le manuel propose des activités d'entrainement graphique – Le manuel propose des activités de copie Oui 2.2 Écrire pour communiquer – Le manuel propose des activités de production d'écrits dès le début du CP Non Oui Oui dans le cahier d'écriture Lire avec Léo et Léa, méthode de lecture phonémique conte phonémique GS maternelle, grammaire, CP., CE1 « Les neurones de la lecture ». Résumé de l'ouvrage de Stanislas Dehaene Pourquoi une nouvelle pédagogie au CP ? Pourquoi une nouvelle pédagogie en G.S. de Maternelle ? Évaluations comparatives des méthodes. Mémoires dirigés par B.Etienne. « Lapin, je te baptise carpe.. ». Une méthode mixte est-elle une méthode syllabique ? « Sens... un jeu de dupes », par M-C Lereboullet et M. Sommer (Orthomagazine n° 62) Apprendre à dire, lire et écrire avec méthode et plaisir Si on transmet méthodiquement à l'enfant les outils pour comprendre, on éveille son désir de savoir et il apprend avec plaisir., CP, CE1 Les apprentissages sont adaptés à l'enfant. Les notions enseignées ont toujours un sens pour l'enfant. Des principes pédagogiques communs sont appliqués à nos ouvrages pour le cycle 2 : La prise en compte de l'enfant, sur le plan psychologique et cognitif (compétences cérébrales) L’enseignement explicite et très progressif, du simple au complexe, La continuité de la pédagogie d’une année à l’autre, À chaque niveau, un travail conséquent sur le langage, Le lien entre le langage oral de l’enfant et le langage écrit. L’observation et la réflexion guidées, L'entrainement méthodique puis la mémorisation Des livres, du matériel, des CDs audio et des cédéroms (éditions Belin) Les livres pour l’élève sont accompagnés de cahiers d’exercices et de fichiers. Ils sont complétés par des outils modernes (TICE) particulièrement bien adaptés à l'acquisition du langage, de la conscience phonémique, de la lecture et de l'écriture : - Deux CDs audio pour la GS Maternelle - Contes et poèmes pour développer le langage - Conte phonémique pour développer la conscience phonémique Trois Cédéroms accompagnant la méthode (GS et C.P.) 21 exercices-jeux pour chaque leçon de la méthode de lecture 16 livrets de petites histoires respectant la progression de la méthode de lecture Des livres destinés aux professeurs en GS, CP, CE1, qui renseignent ceux-ci de façon précise et détaillée sur l’application de la méthode. Un « pack » pour les parents : méthode de lecture, cahier d'exercices, guide. 39 affiches pour la classe Un guide pédagogique pour approfondir sa formation de professeur. Présentation de l'ensemble de nos ouvrages et démonstrations (démos), Vous y trouverez des informations utiles, des textes théoriques sur l'apprentissage du langage et de la lecture, sur le développement et la structuration de l'enfant, ainsi que sur les difficultés d'apprentissage (vraie ou fausse dyslexie, etc.) Dialogue avec les auteurs et les utilisateurs de la méthode Le forum des parents et celui des enseignants sont modérés par Thérèse Cuche. Les auteurs répondent personnellement à vos questions sur leurs ouvrages. Le réseau LIRAS : Il réunit enseignants, orthophonistes, rééducateurs, parents qui partagent leur savoir et leur expérience à propos de l'enseignement du langage, de la lecture, de la grammaire... La bibliothèque en ligne du réseau LIRAS : Les membres du réseau y déposent ou consultent des documents. Pour choisir un manuel de CP Pour choisir un manuel, il est essentiel de vérifier d’abord si la pédagogie qu’il met en œuvre est cohérente, bien adaptée à la fois à la matière enseignée et à l’enfant. En matière d’enseignement de la lecture, l’ouvrage de Stanislas Dehaene « Les neurones de la lecture », paru en août 2007, nous semble rendre compte au plus près de l’état actuel des connaissances. D’une part, il développe ce que les neurosciences ont permis de découvrir du fonctionnement du cerveau quand nous apprenons à lire, d’autre part, il en tire des conclusions quant à la pédagogie qu’il convient ensuite logiquement de mettre en œuvre. Que se passe-t-il dans notre cerveau quand nous apprenons à lire et quand nous lisons ? Quelles conclusions S. Dehaene en tire-t-il pour l’enseignement de la lecture ? Première notion clé : la lecture nécessite un apprentissage spécifique qui va modifier le fonctionnement du cerveau. Avant de parvenir à cette conclusion, S. Dehaene commence par s’interroger : « Comment se peut-il que notre cerveau d’Homo sapiens paraisse finement adapté à la lecture, alors que cette activité, inventée de toutes pièces, n’existe que depuis quelques milliers d’années ?...» P. 24 Pour expliquer cette adaptation, S. Dehaene développe le concept de "recyclage neuronal". Au cours de l’acquisition de la lecture, nos circuits neuronaux, conçus pour la reconnaissance des objets, doivent se recycler pour déchiffrer l’écriture. L’acquisition de la lecture nécessite donc un apprentissage qui va modifier le fonctionnement du cerveau. « Lorsqu’ils apprennent à lire, nos enfants reviennent de l’école littéralement transformés ; leur cerveau n’est plus le même » écrit S. Dehaene p 279. Quelle conséquence pour la pédagogie ? Si l’apprentissage de la lecture modifie ainsi le cerveau, le choix de la méthode utilisée est déterminant ! Il écrit p. 290 : « N’en déplaise aux relativistes de tout poil, on n’apprend pas à lire de cent manières différentes. Chaque enfant est unique…mais lorsqu’il faut lui apprendre à lire tous ont le même cerveau qui impose les mêmes contraintes et la même séquence d’apprentissage ». Ramenée à l’apprentissage de la lecture, l’application du principe du " recyclage neuronal " conduit l’auteur à écrire que ".son efficacité doit dépendre du degré de reconversion neuronale nécessaire ainsi que de l’adéquation de la méthode d’enseignement avec la structure préexistante de nos réseaux cérébraux " (p. 232). La méthode doit donc être la plus adaptée possible au fonctionnement cérébral. Deuxième notion importante : Le cerveau reconnait d’abord des lettres. Ce n’est pas le contour global du mot qui est reconnu par le cerveau. P 104 : « Une petite région de l’hémisphère gauche analyse les images et signale, oui, il y a bien des lettres, il s’agit par exemple d’un C, d’un O ou d’un R, information cruciale que d’autres régions du cerveau se chargeront de décoder en son et en sens. » Et p. 297 : « le contour global du mot ne joue pratiquement aucun rôle dans la lecture … La reconnaissance visuelle du mot ne repose pas sur une appréhension globale de son contour, mais sur sa décomposition en éléments simples, les lettres et les graphèmes. La région corticale de la forme visuelle des mots traite toutes les lettres du mot en parallèle, ce qui, historiquement est responsable de l’impression de lecture globale…l’immédiateté de la lecture n’est qu’une illusion, suscitée par l’extrême automatisation de ses étapes. ". Quelle conséquence pour la pédagogie ? Puisque le cerveau apprend d’abord à reconnaitre les lettres et les transforme ensuite en sons du langage et en sens, ce sont les méthodes synthétiques, qui procèdent elles aussi du simple au complexe, de l’unité vers le tout, qui sont les plus adaptées. S. Dehaene écrit : « Le but de l’enseignement de la lecture est donc clair : il faut mettre en place cette hiérarchie dans le cerveau, afin que l’enfant puisse reconnaitre les lettres et les graphèmes et les transformer aisément en sons du langage. p 291 L’approche synthétique que nous préconisons est pleinement justifiée par cette hiérarchie décrite par S. Dehaene. Il écrit encore : « Les mots et les phrases proposées à l’enfant ne doivent faire appel qu’aux seuls graphèmes et phonèmes qui lui ont été explicitement enseignés » (page 304). Les méthodes synthétiques ne recourent jamais à la lecture globale, que ce soit en début ou en cours d’apprentissage. Troisième notion clé : les lettres sont ensuite converties en sons. « seule une région supérieure du lobe temporal, le planum temporale, réagit à la compatibilité entre les lettres et les sons. L’écoute d’un son compatible avec la lettre augmente l’activité de cette région.» p 151 « Le planum temporale joue vraisemblablement un rôle essentiel à l’apprentissage de la lecture. Quand nous ânonnons notre b.a.-ba, le planum temporale apprend progressivement à reconnaitre les correspondances entre la sonorité et l’apparence des lettres. A l’âge adulte, ces liens entre graphèmes et phonèmes s’automatisent et prennent la forme d’un véritable réflexe de conversion des lettres vers les sons. » p 152. Quelle conséquence pour la pédagogie ? Puisque le décodage phonologique des mots est l’étape clé de la lecture, ce sont donc les méthodes phonémiques qui sont aussi les plus adaptées. Citons encore S. Dehaene : « Ce n’est pas rendre service à l’enfant que de lui faire miroiter les plaisirs de la lecture sans lui en donner les clés. Le décodage phonologique des mots est l’étape clé de la lecture. ". Et il ajoute " Point crucial : l’apprentissage explicite des correspondances graphèmes-phonèmes est le seul à offrir à l’enfant la liberté de lire, car lui seul donne accès à de nouveaux mots. " … " les enfants qui ont appris avec une méthode globale sont, non seulement moins performants dans la lecture des mots nouveaux, mais également moins rapides et moins efficaces en compréhension de textes. " (p. 301). En outre, les méthodes phonémiques sont les plus adaptées quand le français n’est pas la langue maternelle de l’enfant. L’approche phonémique permet à l’enfant d’acquérir à la fois les phonèmes du français et la lecture. Quatrième notion, l’accès au sens. p 290 : " Notre cerveau ne passe pas directement de l’image des mots à leur sens. … le mot est disséqué, puis recomposé en lettres, bigrammes, syllabes, morphèmes…la lecture parallèle et rapide n’est que le résultat ultime, chez le lecteur expert, d’une automatisation de ces étapes de décomposition et de recomposition. » On n’accède donc pas directement au sens à partir de l’image du mot. Quelle conséquence pour la pédagogie ? P 301 : « décodage et compréhension vont de pair : les enfants qui savent le mieux lire des mots et des pseudo mots isolés sont aussi ceux qui comprennent le mieux le contenu d’une phrase ou d‘un texte. Bien entendu, apprendre à ânonner la prononciation des mots ne saurait constituer une fin en soi. Il est bon que la plupart des livres scolaires fassent très vite appel à des petits textes signifiants….Mais la compréhension passe avant tout par la fluidité du décodage. Plus vite cette étape est automatisée, mieux l’enfant peut se concentrer sur le sens du texte. » C’est exactement ce que proposent les méthodes synthétiques phonémiques. Impossible de résumer le contenu extrêmement riche des « neurones de la lecture » ! Nous ne pouvons que vous en conseiller la lecture. Nous avons souhaité vous en transmettre quelques notions clés, car elles viennent étayer et confirmer les choix pédagogiques qui s’étaient progressivement imposés à nous au cours de longues années de pratique auprès des enfants, pédagogie que nous avons précisément mise en œuvre dans les ouvrages de la collection « Léo et Léa » pour l’apprentissage de la lecture. Pourquoi une nouvelle pédagogie au CP ? A. Au cours de 20e siècle et très récemment encore, l’enfant et son apprentissage de la lecture ont fait l’objet de recherches et de pratiques qui ont considérablement développé nos connaissances. Les jalons de cette évolution : 1. La psychologie infantile (Freud, Lacan) a dégagé la notion de structuration de l’enfant – de la dépendance à plus d’autonomie – d’une relation exclusive à deux à la reconnaissance du tiers – d’une appréhension du monde très imaginaire à une prise en compte de la réalité, des règles et des codes qui sont la base de la vie sociale, toutes choses nécessaires pour avoir accès à la symbolique des signes et qui font naitre le désir d’apprendre à lire. 2. L’orthophonie s’est développée en approfondissant la connaissance du langage enfantin, des difficultés de son acquisition, des relations systématiques entre le langage oral et le langage écrit. Elle a ainsi été conduite à élaborer une méthode phonémique et synthétique de la lecture, outil indispensable pour une rééducation de l’apprentissage. 3. En raison des difficultés constatées à l’école, des expérimentations sur le processus de la lecture et de son acquisition ont été menées en Amérique du nord, dont José Morais a rendu compte dans « L’art de Lire », Éd. O. Jacob. Toutes démontrent l’importance d’une conscience phonémique claire pour étayer la découverte du principe alphabétique (une lettre transcrit un son). 4. La neurologie enfin a dégagé l’importance d’apprentissages structurés pour l’établissement des connexions cérébrales utiles à la construction de la langue écrite. L’ouvrage récent de Stanislas Dehaene : « Les neurones de la lecture », Éd. Odile Jacob, fait le point sur cette question (cf. Les neurones de la lecture - Résumé ainsi que Pour bien choisir un manuel de CP dans la rubrique bloc note de ce site). De toute évidence, ces divers points de vue sont convergents. B. Cependant, les résultats sont là : de nombreux enfants arrivent en classe de 6e sans le minimum des bases requises pour suivre cette classe. Les cabinets d’orthophonie n’arrivent plus à faire face aux problèmes étiquetés « dyslexie » pour lesquels on les consulte, et se trouvent souvent dans l’obligation de reconstruire un apprentissage qui a laissé l’enfant sur le bord du chemin. Parallèlement - ceci expliquant cela ? - force fut de constater l’absence de manuels d’apprentissage allant du simple au complexe, cohérents et progressifs, accessibles à l’enfant, tenant compte à la fois de la matière enseignée et des besoins propres de l’enfant, dans tous les aspects que nous avons mentionnés. C. En conséquence, nous nous sommes décidées à élaborer la méthode Léo et Léa, diffusée d’abord grâce à l’association Lire avec Léo et Léa , puis confiée, vu l’ampleur de l’intérêt suscité, à un éditeur scolaire – Belin – plus à même d’en mieux adapter la présentation aux nécessités scolaires, et d’en assurer une bonne diffusion dans ce milieu. La méthode Léo et Léa, qui s’est élargie par la suite à tout le cycle 2, grâce au concours de cinq enseignants répond aux critères d’un apprentissage synthétique phonémique moderne. Acquisition de la conscience phonémique et du lien conventionnel établi entre la lettre et le son. ( La transcription de notre langue a le principe alphabétique pour socle (une lettre transcrit un son). L’apprentissage s’appuie sur tous les liens systématiques entre la parole et le langage écrit. L’enfant apprend à décoder la « parole » qui se cache derrière l’agencement des signes graphiques. Il y retrouve ses propres mots et, ici ou là, des mots nouveaux pour lui, qu’il découvre parce qu’il sait les déchiffrer. La lecture précise pour lui la construction du mot, celle de la phrase, celle du texte, leurs structures, leurs respirations. Il se familiarise avec la traduction écrite des éléments basiques de la syntaxe. Il apprend à réaliser à son tour une expression écrite, sous le double rapport du geste d’écriture et de la transcription d’une parole. L’usage de lettres mobiles au début lui permet de mieux saisir la structure des syllabes et des mots, tout en n’abordant qu’une difficulté à la fois ; l’écriture intervient ensuite. Tous ces aspects progressent parallèlement, selon des critères très « pédagogiques ». L’acquisition des diverses graphies du son va du simple au complexe, traitant méthodiquement de toutes les difficultés de la lecture, conçue comme outil efficace de compréhension des textes accessibles à l’âge des enfants. Les outils : Le manuel de lecture Lire avec Léo et Léa, est désormais double et comprend : De la lettre au texte, réédition du premier ouvrage, et Textes et expression qui permettra de mieux assurer l’extension de l’apprentissage à la découverte de textes, documentaires et littéraires, tout en gardant la même progression dans la mesure du possible, soit en anticipant un peu l’acquisition de deux mots (au – avec), et de deux graphies (e ↔ è, s ↔ z). Le manuel de base est – autant qu’il est possible, le bien de l’enfant. Il circule entre l’école et la maison, permettant aux parents de comprendre la démarche et d’aider leur enfant à s’en saisir. Son apprentissage est progressif et s’efforce de sérier les difficultés, en procédant du simple au complexe, et de faciliter autant que faire se peut le passage de la langue orale à la langue écrite : La différenciation des consonnes et des voyelles, qui permet la construction syllabique du mot, indispensable à la parole articulée, est signalée au début par une opposition de deux couleurs. Anticiper la structure syllabique aide à l’évocation du mot porteur de sens. Les lettres muettes sont repérées au début par leur couleur grise. La présentation des textes met en évidence les tranches de phrase par lesquelles « le locuteur » distribue, progressivement, son message. L’usage de gestes couramment utilisés en orthophonie1, évoquant simultanément la lettre et l’articulation du son, peut aider au démarrage. L’usage des lettres mobiles qui viennent se disposer le long d’une flèche, matérialise la progression parallèle de la lecture et de l’alignement ordonné des graphies. La compréhension des processus en jeu et des techniques de facilitation de l’apprentissage sont détaillés dans le livre de l’enseignant : Enseigner la lecture avec Léo et Léa. Un cahier d’exercices accompagne la progression leçon par leçon et permet de l’évaluer. Trois cédéroms (La souris de Léo et Léa), outils particulièrement bien adaptés à l’enseignement de la lecture, permettent un travail complémentaire pour chaque leçon de la méthode. Le fichier photocopiable de Léo et Léa, destiné à pallier les difficultés de certains enfants à passer de Maternelle en CP, aidera à gérer les disparités de la classe. Les 14 livrets de Léo et Léa apportent un supplément d’histoires que les enfants peuvent lire précocement en autonomie. Les auteurs Livre de l'élève - volume 1 : Léo et Léa - De la lettre au texte Livre de l'élève - volume 2 : Léo et Léa - Textes et expression « Je lis et j'écris avec Léo et Léa », le cahier d'exercices de CP Le guide pédagogique Les ouvrages CP Léo et Léa CP - Nouvelle édition La méthode de lecture s’accompagne de différents outils : cahiers d’exercices, cédéroms, livrets, fichier photocopiable, livre du professeur, 39 affiches pour la classe. Une approche phonémique et synthétique pour privilégier dès le départ, les repères et le sens. Phonémique : la correspondance entre le phonème et le graphème est enseignée systématiquement. Synthétique : allant de l’unité vers le tout, cette méthode permet de donner, dès le départ, à l’enfant les outils pour être autonome, et de ménager une progression rigoureuse adaptée au plus grand nombre. Une méthode de lecture complète en deux volumes : Volume 1 : Léo et Léa - De la lettre au texte est axé sur l'apprentissage de la lecture Volume 2 : Léo et Léa - Textes et expressions propose des textes d’auteur pour développer simultanément le plaisir de lire et le langage en suivant la même progression. Cette solution permet de prendre en compte tous les aspects de l’apprentissage de la lecture en évitant l’écueil du livre peu maniable et lourd. Cette présentation bien différenciée et repérable facilite l’autonomie. On proposera donc à l’apprenti lecteur : – des textes à lire, faciles à comprendre, ne comportant que des mots dont les graphies sont impérativement déjà connues et maitrisées (volume 1), ainsi que des textes d’auteur (volume 2) : d’abord des poèmes et des documentaires, puis, dès que les graphies acquises le permettront, des récits, des contes, du théâtre. – des images à commenter (volume 2), ainsi que des textes plus complexes qui seront choisis et lus par l’enseignant, dans un temps différent, pour nourrir le travail sur le langage et la compréhension. La nouvelle édition des Livrets de Léo et Léa Le fichier de Léo et Léa Les Cédéroms de Léo et Léa Les affiches de Léo et Léa Ouvrages complémentaires CP Léo et Léa CP - Nouvelle édition La Planète des Alphas La méthode de lecture pour apprendre à lire Avant, apprendre à lire c’était fastidieux ; aujourd’hui, c’est devenu un jeu L’enfant a appris à marcher et à parler sans difficulté particulière. Pourquoi en irait-il autrement de l’apprentissage de la lecture ? Tout simplement parce qu’à l’inverse de la marche et du langage oral qui s’acquièrent naturellement, apprendre à lire est complexe et nécessite une instruction appropriée. En effet, pour apprendre à lire, l’enfant doit impérativement comprendre le principe alphabétique, c’est-à-dire que les lettres de notre alphabet sont des symboles qui représentent les « sons » (phonèmes) de la parole. Or, l’invention du système alphabétique est certes géniale, mais il s’agit d’une invention d’adultes abstraite et arbitraire pour les jeunes enfants dont les capacités d’abstraction sont très limités. Concevoir, par exemple, le mot « truc » comme la suite de quatre « sons » distincts (« t », « r », « u », « c ») est une démarche totalement artificielle, anti naturelle. Contrairement à une idée largement répandue, apprendre à lire se révèle, donc ardu pour tous les enfants – indépendamment de leur intelligence et de leur milieu socioculturel – et pas seulement pour ceux qui souffrent de troubles divers (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Heureusement, la création de la méthode de lecture La planète des alphas a considérablement facilité l’acquisition de la lecture-écriture en transformant cet apprentissage fastidieux en un jeu passionnant et captivant. En quoi consiste la méthode de lecture ? La méthode de lecture La planète des alphas, c’est d’abord le fruit d’une expérience vécue sur le terrain et celui de la passion d’une femme pour son métier. Pédagogue dans l’âme, Madame Claude Huguenin sait se mettre spontanément à la place et à la portée de tous les enfants et pas seulement de ceux qui s’adaptent à n’importe quel type d’enseignement. C’est pourquoi, Claude Huguenin, a décidé de mettre son expérience au service de tous les enfants en créant, en collaboration avec Olivier Dubois, une méthode de lecture qui présente notre système d’écriture abstrait et arbitraire sous une forme concrète et ludique, totalement adaptée au monde des enfants. Ainsi, au lieu de confronter les enfants au monde abstrait et arbitraire des lettres, on va leur raconter une histoire captivante, dont les héros, les Alphas, ont des caractéristiques étonnantes : ils ont à la fois la forme des lettres et une raison d’émettre leur son. De plus, le nom de chaque alpha commence par la lettre qu’il représente. Par exemple, monsieur O est un personnage tout rond qui adore faire des bulles bien rondes en poussant des oooh ! admiratifs. Ou encore, le « f » est une fusée dont le bruit du moteur fait « fff » ! C’est ainsi que lorsque l’enfant entendra « fooo ! » parce que la fusée est tombée sur la tête de monsieur O, il comprendra que la parole est formée de « sons » distincts représentés par des formes graphiques déterminées, à savoir dans le cas présent que le « son » / f / est représenté par la fusée et le « son » / o / par monsieur O. Ainsi, tout en s’amusant, en nouant des relations affectives fortes avec ces personnages sympathiques d’un autre monde, les enfants vont rapidement et spontanément avoir le « déclic-lecture ». En outre, La planète des alphas est une méthode de lecture complète, progressive et structurée. Trois niveaux d’apprentissage conduisent les enfants à leur rythme vers une lecture habile et autonome, toujours avec le même plaisir et la même motivation. À qui la méthode de lecture s'adresse-t-elle ? La méthode d’apprentissage de la lecture La planète des alphas s’adresse donc : Aux enseignants de l’école maternelle qui souhaitent faire acquérir à leurs élèves tous les prérequis nécessaires pour aborder le CP en toute tranquillité. Aux enseignants du CP (1re primaire) qui ont pour mission d’apprendre à lire à l’ensemble de leurs élèves. Aux enseignants spécialisés et spécialistes de la rééducation dont le souci majeur est d’accompagner les enfants en difficulté (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité / TDAH, …). Ou tout simplement aux parents désirant utiliser la base de la méthode pour donner le « déclic-lecture » à leurs enfants. La méthode pour apprendre à lire est-elle reconnue ? En France, en Suisse, en Belgique, la méthode de lecture La planète des alphas a suscité un énorme engouement aussi bien auprès des parents que des enseignants, enseignants spécialisés et orthophonistes. Pendant l’année scolaire 2004-2005, la méthode de lecture La planète des alphas a été expérimentée dans un grand nombre de classes « pilote » en France, en Suisse et en Belgique. Patricia de Brakeleer, enseignante en 1re primaire (CP) au sein de l’école Saint-Joseph, à Bruxelles, nous livre son témoignage sous forme d’un Journal de bord tenu tout au long de cette année scolaire marquée par la mise en œuvre de La planète des alphas dans sa classe. Aujourd’hui plus de 40 000 utilisateurs professionnels et un nombre considérable de parents utilisent tout ou partie de la méthode de lecture La planète des alphas. En France, des inspecteurs de l’éducation nationale organisent des formations pour les enseignants portant sur l’utilisation de la méthode de lecture La planète des alphas. En Suisse francophone, la méthode de lecture La planète des alphas est largement utilisée dans les écoles. Dans le canton de Vaud notamment, elle a été choisie comme l’une des cinq méthodes officielles d’apprentissage de lecture reconnues par l’État (voir le reportage de la TSR - entretien avec Mme Catherine Lyon, Conseillère d’État chargée de l’éducation - sur le site du club alpha à l’adresse suivante www.club-alpha.ch ). En outre, la méthode de lecture La planète des alphas jouit de la reconnaissance de l’UNESCO et a reçu l’aval scientifique de la Fondation Archives Jean Piaget de l’Université de Genève. En conclusion, la méthode de lecture La planète des alphas traduit en pratiques pédagogiques les dernières avancées de la recherche. Ainsi, dans un article paru dans « Le Soir » du 6 mars 2001, quotidien belge de référence, Monsieur Alain Content – qui dirige au sein du Laboratoire de Psychologie Expérimentale de l’Université libre de Bruxelles, l’une des équipes de recherches les plus réputées dans le domaine des sciences de la lecture - a déclaré que « la démarche de Mme Claude Huguenin et Olivier Dubois rencontre les principales conclusions des recherches effectuées dans le monde ces vingt dernières années. » Enfin, une évaluation scientifique a démontré l’extraordinaire efficacité de cette méthode d’apprentissage. Soutiens et évaluations La méthode de lecture La Planète des Alphas est reconnue par l'UNESCO qui l’a présentée officiellement à la presse. La méthode de lecture qui est en parfaite adéquation avec les dernières avancées de la recherche et pleinement conforme aux nouvelles directives ministérielles - notamment l'arrêté du 24 mars 2006 fait l’objet de nombreuses formations organisées par des inspecteurs de l’éducation nationale et destinées aux enseignant(e)s. Dans le Canton de Vaud, en Suisse francophone, la méthode de lecture est reconnue comme l’une des cinq méthodes officielles d’apprentissage de la lecture (voir le reportage de la TSR - entretien avec Mme Catherine Lyon, Conseillère d’État chargée de l’éducation - sur le site du club alpha à l’adresse suivante www.club-alpha.ch ) En outre, la méthode de lecture La Planète des Alphas jouit du soutien de plusieurs chercheurs de renommée internationale, à savoir : José Morais, professeur à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) - l'un des principaux artisans des travaux de l'Observatoire national de la Lecture (ONL). Ce dernier préface la méthode de lecture La Planète des Alphas. Sylvain Dionnet, Maître de conférence en psychologie cognitive à l’Institut de Formation des Maitres (IUFM) de Grenoble préface également la méthode. Johannes Christophe Ziegler, Directeur de Recherche au CNRS apporte son soutien à la méthode. Alain Content qui dirige l’un des laboratoires de recherches les plus réputés dans le domaine des Sciences de la Lecture (Laboratoire de Psychologie expérimentale de l'Université Libre de Bruxelles). Dans un article du quotidien belge Le Soir, du 6 mars 2001, Alain Content a déclaré : « la démarche de Mme Claude Huguenin et Olivier Dubois rencontre les principales conclusions des recherches effectuées dans le monde ces vingt dernières années. » De plus, la méthode de lecture La planète des alphas bénéficie du soutien d'un député de l'Assemblée nationale. Évaluations scientifiques Par ailleurs, la méthode de lecture La Planète des Alphas a fait l’objet d’évaluations scientifiques, à savoir : Évaluation scientifique extrêmement favorable réalisée dans le cadre de l'Université Libre de Bruxelles. Aval scientifique de la Fondation Archives Jean Piaget de l'Université de Genève. Présentation des outils de lecture Au moyen d’une grande variété d’outils répartis sur 3 niveaux, la méthode « La planète des alphas » propose la mise en œuvre d’un apprentissage de la lecture divisé en trois parties : Niveau 1 : Développement de la conscience phonémique ; acquisition des correspondances sonlettre (phonème-graphème) élémentaires, découverte du principe alphabétique ; travail sur la psychomotricité fine, la latéralité et l’orientation dans l’espace ; développement du langage oral et enrichissement du lexique ; travail sur l’expression orale et la capacité à décrire et à commenter une image ; travail sur les « frontières » entre les mots travail sur la syllabe et les préfixes ; développement du sens de l’observation et de la capacité à analyser une image ; travail sur la complémentarité entre texte et image ; travail sur les textes lacunaires et les histoires séquentielles ; initiation à la syntaxe, travail sur les phrases similaires ou de sens proche ; travail sur les phrases de même sens ou de sens contraire ; travail sur les synonymes, les homophones, les similarités orthographiques et phonologiques ; travail sur les anaphores ; etc. Niveau 2 : Poursuite du travail initié au niveau 1 et acquisition de règles de correspondances graphophonologiques plus complexes, tels les digraphes et trigraphes « ou », « an », « on », « in », « eu », «oi », « oin », « gn », « ill », « oin » ; Travail sur les référentiels (apprendre à utiliser des références pour être actif et autonome dans son apprentissage ; développement de la capacité à argumenter et à justifier ses choix ; développement de la réflexion critique ; etc. Outils Niveau 1 Le livre du maitre + le fichier d'activités La mallette pédagogique Les grandes images + le livre Alphas Le cahier de gommettes GS La collection de 60 figurines Les grands alphas pour tableau Les 5 personnages du conte L'ardoise magnétique L'ardoise adhésive Les petits romans : À la poursuite des Alphas + Sauve qui peut Le jeu de 154 cartes Le poster d'écriture Le sous-main GS Le recueil de textes Tome 1 Le loto des alphas / le kit de recharge Le jeu du bêta Outils Niveau 2 Le livre du maitre + fichier d'activités Le cahier de gommettes CP (inclus les gommettes GS) Les posters de référence ancienne version Le recueil de textes Tome 2 Les posters de référence nouvelle version Le loto des alphas Le kit de recharge Le jeu du bêta Outils Niveau 3 Le livre du maitre + fichier d'activités Les posters de référence nouvelle version Le recueil de textes Tome 2 Le cahier de gommettes CP (inclus les gommettes GS) Le sous-main CP (inclus le sousmain GS) Les posters de référence ancienne version Le jeu des invités L'album Fonds de tiroirs L'album Un parking de rêve L'album Bulles Gourmandes L'album Gâteau surprise / Un invité non désiré Les causes de l'échec liés aux problèmes de lecture De très nombreuses recherches scientifiques concordantes réalisées un peu partout dans le monde montrent que, dans 85% des cas, les enfants en échec scolaire ont à la base un problème de lecture. Ce n’est que dans 15% des cas que, tout en ayant un niveau de lecture correspondant à celui de leur groupe d’âge, ils éprouvent des problèmes de compréhension, problèmes qui ne sont du reste pas propres au support écrit, mais qui se retrouvent également à l’oral. De plus, à l’heure actuelle, en moyenne, plus d’un tiers des élèves d’une classe de CP (1re primaire) sont en difficulté dans l’apprentissage de la lecture et doivent avoir recours à des spécialistes (orthophonistes, logopédistes, psychomotriciens). S’il existe certes des enfants dyslexiques, dans la plupart des cas, il s’agit simplement d’enfants qui ne souffrent d’aucun trouble particulier, mais qui rencontrent des " blocages " liés uniquement à des méthodes d’apprentissage inappropriées, globales ou semi-globales, et très en retard par rapport à la recherche. Beaucoup d’enfants notamment sont mis en échec par la méthode globale ou semiglobale. Dans cette approche idéo visuelle en effet, on fait comme si les mots étaient des dessins et on demande aux enfants de mémoriser leur forme graphique, de les " photographier " en quelque sorte. L’effet pervers d’une telle démarche ne se fait pas attendre. Les parents, et parfois même les professionnels, éprouvent le sentiment rassurant, mais trompeur, que les enfants savent lire rapidement et avec aisance, comme sait le faire un lecteur expérimenté. En réalité, ils ne lisent pas vraiment, ils font seulement semblant, récitant par cœur la plupart du temps, juste capable de reconnaitre ici ou là des mots rencontrés plusieurs fois. Et encore ! Sortis de leur contexte, ils seront incapables de différencier deux mots de forme similaire, comme "marteau" et "manteau" par exemple. Vous l’aurez compris : il est impossible de mémoriser des mots à l’infini et tôt ou tard la mémoire va saturer. Certes, au début, l’enfant va essayer de deviner les mots qui lui manquent en s’aidant du contexte. Il peut très bien faire illusion ainsi pendant un certain temps. Mais, plus il avance et plus les textes se compliquent et plus les trous sont nombreux. Certains vont perdre pied, se bloquer et se retrouver en situation d’échec. La plupart finiront par avoir le " déclic " et apprendre à lire. Mais un bon nombre d’entre eux ne deviendront pas de bons lecteurs, sans parler des énormes carences au niveau de l’orthographe. Arrivés au collège, les professeurs se plaindront du fait qu’ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent. À cet égard, le ministère de l’Éducation nationale note qu’à l’entrée en sixième, « 15% des enfants ne savent pas lire et 20% ne comprennent pas ce qu’ils lisent. » En réalité, leurs problèmes de compréhension sont liés à une lecture très déficiente. Il suffit en effet de leur lire le texte à voix haute et de leur poser oralement des questions sur celui-ci pour se rendre compte que leurs problèmes sont dus au fait qu’ils dépensent une telle énergie dans l’activité de déchiffrage qu’il ne leur reste plus de ressources cognitives suffisantes pour comprendre ce qu’ils lisent. En bref, leur mémoire de travail est saturée. L’effort exigé par la lecture finira par les dégouter et les détourner de cette activité. Lisant peu, ils ne pourront pas automatiser le processus de lecture et connaitront des difficultés de compréhension qui se répercuteront inévitablement sur leurs résultats scolaires. J'apprends à lire avec Sacha J'apprends à lire avec Sacha nouvelle édition Réalisé et « testé » sur le terrain par Delphine Piret et Fabien Sépul au cours des années 2002 et 2003, J’apprends à lire avec Sacha est rapidement devenu, dès sa sortie en avril 2004, une des méthodes d’apprentissage de la lecture la plus appréciée par les enseignants de 1re année. En 2006, les trois cahiers étaient complétés du manuel J’apprends à lire avec Sacha et dès la mise en place du Décret sur les manuels scolaires, les ventes de ce manuel ont explosé pour équiper en très peu de temps plus de 20 000 élèves. Fort de ce succès, différents éléments ont été ajoutés à cette collection : deux cahiers d’écriture, des affiches de lettres et de mots, des affiches de textes,… En 2009, des rencontres avec des enseignants de différentes écoles et un e-questionnaire nous ont permis de prendre connaissance des améliorations qu’on pouvait apporter à la méthode. Et finalement J’apprends à lire avec Sacha - nouvelle édition sortait pour la rentrée scolaire de septembre 2011. Les points forts o Transition très aisée pour les utilisateurs de l’ancienne édition étant donné que les textes n’ont pas changé. o Méthode construite en respectant les idées des Socles de compétences. o Manuel superbement illustré o Lors des séquences d’apprentissage, en lien avec la vie quotidienne, l’enfant se construit des mécanismes de lecture en utilisant alternativement l’élaboration de sens et l’analyse. o Chaque thème d’apprentissage débute par la découverte d’un texte original, de sa signification et de son organisation. Viennent ensuite des séquences d’exercices travaillant successivement les phrases, les mots et les lettres. o Posters plastifiés des textes permettant une écriture avec des marqueurs effaçables. o Des chansons, point de départ de nombreuses d’activités à réaliser en classe Matériel 1. Le manuel de l’élève, relié par une couverture cartonnée, présente en quadrichromie les textes clairs et adaptés, enrichis d’illustrations nombreuses, attractives et amusantes. 2. Deux cahiers d’exercices 3. Le guide de l’enseignant a été renforcé et propose des exercices complémentaires, les textes, les affiches de lettres et des sons regroupés et imprimables à partir du cd-rom. 4. Cd audio comprenant douze chansons et leur orchestration 5. Deux cahiers d’écriture : les minuscules et les majuscules 6. Affiches de lettres 7. Posters des textes du manuel Manuel Le manuel destiné à l’élève est composé de thèmes, généralement en rapport avec des périodes de l’année. Chaque thème est composé de deux textes originaux spécialement conçus pour introduire les lettres et les sons. Un lexique accompagne chaque texte et les lettres qui ne sont pas entendues sont soulignées d’un point vert, rappel utile pour les élèves. Cahier d'exercices Deux cahiers proposent de nombreux exercices variés. Ces exercices seront réalisés après avoir manipulé le texte plusieurs fois en groupe classe au tableau. Par texte, on retrouvera chaque fois trois étapes : Étape 1 : Je joue avec le texte Étape 2 : J'apprends à reconnaitre les mots Étape 3 : Je découvre une lettre (ou un son) Guide de l'enseignant Le dossier pédagogique Propose des exemples de démarche à suivre pour la découverte d'un thème. On y découvrira un thème par trimestre afin de voir l'évolution possible à amener dans les leçons. À l’enseignant de les personnaliser et de les adapter pour qu'elles correspondent à ses envies, à ses besoins. Pour chaque thème un tableau avec les compétences visées. Les textes Fichiers PDF des textes permettant des activités écrites directement dans le texte ou sur les illustrations. Enregistrement des textes Pour écouter les textes enregistrés, cliquez sur " La rentrée des classes-texte" dans le bloc Extraits audios Boite à mots La mise en mémoire des mots doit bien évidemment commencer sous forme de jeux et de manipulations. Les mots sont présentés en vignettes à découper. Affiches de lettres et sons Exercices récapitulatifs Affiches de mots Ce sont 48 affiches en couleur qui présentent les mots découverts par l'élève dans le manuel. Posters des textes Les posters, au format A1 et plastifiés, permettent de réaliser différentes activités avec des marqueurs effaçables : souligne le mot, entoure la lettre, barre la phrase,… La marionnette Sacha La petite marionnette Sacha est conçue spécialement pour l'enseignant. Elle l'aide à animer son cours. Méthode de lecture « Je lis avec Mona » Découvrez la méthode Une méthode pour entrer efficacement dans le décodage, en lien constant avec la compréhension Un univers original et des personnages attachants, stimulants pour les élèves De vraies histoires, écrites par Gwendoline Raisson, auteure de littérature de jeunesse, en fonction de la progression des sons Un apprentissage du code rigoureux, qui tient compte des acquis de la recherche Un dispositif parfaitement conforme aux programmes, qui intègre toutes les dimensions de la lecture Une méthode dont l’efficacité a été approuvée en classe Un manuel numérique enrichi avec plus de 200 ressources complémentaires Les ouvrages de la méthode de lecture : Livre de l'élève pour toute l'année avec : 4 histoires de Mona la petite sorcière, un documentaire, une bande dessinée de Mona, et un conte intégral 2 cahiers d'exercices pour s’entrainer dans toutes les dimensions de la lecture : compréhension, vocabulaire, étude du code, étude de la langue, écriture et production d’écrit Guide - les - de illustré, du maitre avec CD audio avec l’enregistrement audio de toutes les histoires du livre de l’élève objectifs et le déroulement de chaque séance nombreuses ressources photocopiables : évaluations, lexique etc. Des posters 22 posters : posters-sons pour la mémorisation des graphies, et posters de vocabulaire pour enrichir le lexique Des albums adaptés aux lecteurs débutants, où l’on retrouve les personnages de Mona et ses amis Le manuel enrichi contient près de 200 ressources complémentaires : plus de 120 exercices interactifs pour animer ou différencier vos séances de code : des activités de discrimination auditive et visuelle, des phrases à reconstituer ou des exercices du cahier à faire en collectif 50 ressources audio : tous les textes et les poèmes du manuel lus par des comédiens 40 documents à télécharger et à personnaliser : - les lectures du soir, - les doubles-pages « révisions » du manuel les 5 œuvres d’art du manuel à projeter au tableau avec des outils de zoom, d’échelle, etc. Questions fréquentes Comment est organisé le livre de l'élève ? Comment a été construite la progression des sons dans cette méthode ? Comment sont liés l’apprentissage du code et la compréhension ? Y a-t-il une progression entre les 5 unités ? La méthode Je lis avec Mona et ses amis est-elle conforme aux programmes et au socle commun ? La méthode propose-t-elle d’autres textes que les histoires de Mona ? Cette méthode est-elle adaptée pour des classes hétérogènes ? Des évaluations régulières sont-elles prévues ? Comment est traitée la production d'écrit ? Le travail sur la langue est-il pris en compte dans la méthode ? Comment utilise-t-on les posters ? Les posters-sons affichés dans la classe sont une aide à la mémorisation du son et des graphies. Les mots référents sont une aide pour la production d’écrit : quand un élève hésite entre plusieurs graphies, l’enseignant peut ainsi amener l’élève à se référer aux affichages. Les posters vocabulaire permettent d’enrichir le bagage lexical des élèves autour de différents thèmes : l’école, les habitations, les instruments de musique, la montagne, etc. Ils peuvent être utilisés pour des activités (devinettes, par exemple) favorisant la mémorisation des mots et leur orthographe. Ces affichages constituent un corpus de mots pour enrichir la production d’écrit. La méthode de Lecture Ratus et ses amis Ratus et ses amis, c'est : • une méthode d'apprentissage de la lecture qui permet un travail simultané sur le sens et sur le code ; • une préparation des enfants à la découverte de la lecture et de la maitrise de la langue ; • l'assurance de susciter l'enthousiasme des enfants : ils adorent le rat vert et ses bêtises ! Ralette et ses amis CP/CE1, Livre de lecture courante À utiliser directement après la méthode d'apprentissage de la lecture, quelle que soit cette méthode. Il comprend : 32 textes très vivants et 3 contrôles, des questions de compréhension et de révision de graphies, des exercices d'entrainement pour apprendre à résumer un texte. Auteurs : Jean Guion, Jeanine Guion Ratus découvre les livres CE1, Cahier de lecture Ce cahier suit les thèmes et la progression du livre, mais peut être utilisé de façon indépendante. Contenu : Des exercices de lecture très variés Des fiches de lecture pratique 8 contrôles pour suivre les progrès 1 diplôme de bon lecteur pour couronner le niveau atteint à la fin du cycle Auteurs : Jean Guion, Jeanine Guion Ratus découvre les livres CE1, Livre de lecture 32 aventures de Ratus et 25 extraits de littérature jeunesse Avec de nombreuses questions de compréhension et de révision des graphies du CP Des exercices systématiques 4 concours de lecture pour évaluer la classe. Auteurs : Jean Guion, Jeanine Guion Ratus et ses amis CP - Manuel de l'élève L'assurance de susciter l'enthousiasme des enfants qui adorent tous Ratus ! Objectifs pédagogiques de la méthode : Une méthode d'apprentissage de la lecture qui permet un travail simultané sur le sens et sur le code. Une préparation des enfants à la découverte de la lecture et à la maitrise de la langue. Un apprentissage progressif, réputé pour son efficacité. Le manuel de lecture met à disposition tous les éléments nécessaires au travail de base de la classe, collectif ou semi-collectif : - des textes et des illustrations pour les activités de compréhension, - des phrases, des mots et des syllabes pour la découverte et la maitrise de la combinatoire, des révisions régulières. La progression de l'apprentissage est parfaitement adaptée à des enfants de 6 ans , car elle s'appuie sur l'étude des graphies et des sons de la langue française. Auteurs : Jean Guion, Jeanine Guion Ratus découvre les livres CE1, Cahier de lecture Ce cahier suit les thèmes et la progression du livre, mais peut être utilisé de façon indépendante. Contenu : Des exercices de lecture très variés Des fiches de lecture pratique 8 contrôles pour suivre les progrès 1 diplôme de bon lecteur pour couronner le niveau atteint à la fin du cycle Auteurs : Jean Guion, Jeanine Guion Ratus et ses amis CP, Cahier d'expression nº 1 Deux cahiers pour apprendre à s'exprimer avec aisance par écrit, acquérir une écriture souple et lisible, ainsi que les bases de l'orthographe. Cahier d'expression n.1 : leçons 1 à 27 du manuel Avec des étiquettes autocollantes de mots et d'éléments de phrases et deux feuilles de papier à lettres Ratus . Auteurs : Jean Guion, Jeanine Guion Ratus et ses amis CP, Cahier d'expression nº 2 Deux cahiers pour apprendre à s'exprimer avec aisance par écrit, acquérir une écriture souple et lisible, ainsi que les bases de l'orthographe. Cahier d'expression n.2 : leçons 28 à 53 du manuel Avec un roman de 16 pages prêt à être écrit et illustré. Chaque élève peut ainsi réaliser son propre livre, couronnement de la première année d'expression écrite. Auteurs : Jean Guion, Jeanine Guion Un ensemble d’activités pour aider l’enfant à bien lire et à développer ses capacités de lecteur. Ce cahier Ratus, consacré à l’entrainement à la lecture, comprend 350 exercices : - de perception visuelle et auditive, - de compréhension ; - avec de nombreux textes accompagnés de questions, - un livret séparé de 8 contrôles détachables pour suivre les progrès et déceler très tôt les difficultés. Auteurs : Jean Guion, Jeanine Guion Les Grandes Images de Ratus et ses amis CP - Lot nº 1 : 13 images (matériel collectif) Toutes les images du manuel en 4 lots, pour faciliter l'organisation d'activités collectives, d'expression orale, de langage et d'écoute. Lot n.1 : pages 4 à 24 Lot n.2 : pages 28 à 54 (série d'images épuisée) Lot n.3 : pages 58 à 86 (série d'images épuisée) Lot n.4 : pages 90 à 118 (série d'images épuisée) Les Grandes Images de Ratus et ses amis CP - Lot nº 3 : 14 images (matériel collectif) Toutes les images du manuel en 4 lots, pour faciliter l'organisation d'activités collectives, d'expression orale, de langage et d'écoute. Lot n.1 : pages 4 à 24 Lot n.2 : pages 28 à 54 Lot n.3 : pages 58 à 86 (série d'images épuisée) Lot n.4 : pages 90 à 118 Les Grandes Images de Ratus et ses amis CP - Lot nº 4 : 14 images (matériel collectif) Toutes les images du manuel en 4 lots, pour faciliter l'organisation d'activités collectives, d'expression orale, de langage et d'écoute. Lot n.1 : pages 4 à 24 Lot n.2 : pages 28 à 54 Lot n.3 : pages 58 à 86 (série d'images épuisée) Lot n.4 : pages 90 à 118 Les Images de Ratus - série 1 : le sport (matériel pour la classe) Des bons points et des images pour encourager les enfants sur le chemin de la réussite. Ratus et ses amis CP, Guide pédagogique Une mine d'idées très concrètes. De nombreux exercices possibles. La description de cinq démarches pédagogiques différentes à partir du manuel. Analyse de l’Académie de Rouen Circonscription de Bois Guillaume 2006-2007 Analyse de la méthode Ratus par un groupe d’enseignants En conformité avec les programmes : inexistant 2002, l’ensemble pédagogique permet-il * : très peu à l’élève ** : un peu *** : suffisamment **** : beaucoup MAITRISE DU LANGAGE ORAL D’entrer dans le dialogue didactique à enrichir **** D’accéder à la compréhension d’un Textes trop simplistes texte entendu **** De parler sur des images **** D’augmenter le vocabulaire disponible LECTURE Étude du code ** De comprendre le principe Alphabet à la fin du livre alphabétique *** De reconnaitre les unités distinctives composant les mots : syllabe, attaque du mot, rime, progressivement phonème ** De savoir segmenter les textes en mots, à l’inverse, des mots aux textes en syllabes, en phonèmes **** D’identifier les mots par la voie indirecte dès le début ***** D’identifier les mots par la voie directe personnages, mots, outils Lire et comprendre des textes variés De lire des textes variés, de découvrir des ouvrages issus de la littérature de jeunesse D’accéder à la compréhension littérale des textes D’accéder à la compréhension fine des textes Lecture à haute voix De lire à haute voix Écrire des textes De s’entrainer par des activités graphiques D’acquérir des compétences en orthographe De produire des écrits - *** * **** dialogues fréquents * à compléter ** mots outils, textes à trous (dictées) ** peu de variétés dans les propositions d’exercices Méthode Gafi >> La bande de joyeux lurons qui accompagne Gafi : Pascale la géniale Rachid le timide Pacha le chat Mélanie la chipie Arthur le gros dur >> Découvrez tous les titres : 3 niveaux pour devenir un bon lecteur en douceur Je commence à lire Je lis Je lis tout seul (1er trimestre du CP) (2e trimestre du CP) (3e trimestre du CP) >> Les livres Une histoire en 2 temps, mots difficiles expliqués en mots et en images, des jeux pour affiner les compétences de lecture et d'observation de l'image. Tout au long du livre, Gafi et Pacha guident le lecteur dans les différentes étapes et lui apportent ainsi un précieux soutien ludique. Super Gafi - Manuel élève CP - Livre de l'élève Direction de collection : A. Bentolila, G. Remond Auteur : M. Descouens, J.-P. Rousseau Collection : Super Gafi février 2003 Disponible Une méthode simple et rassurante pour apprendre à lire Un manuel unique de 160 pages pour toute l'année du CP. L'ouvrage est organisé en 10 modules comportant chacun 6 séquences de lecture, une double page proposant un type de texte particulier (documentaire, recette de cuisine, bande dessinée, etc.), une page de révision et une page de lecture complémentaire en lien direct avec les magazines. Chaque séquence propose systématiquement : - en page de gauche, un texte court illustré relatant une aventure de Gafi et ses amis. La plupart des mots utilisés dans ces textes sont décodables par les élèves ; - en page de droite, des activités pour maitriser les mécanismes du code écrit et les structures de la langue : étude des relations graphophonologiques, entrainement à la combinatoire, acquisition du vocabulaire, travail sur la syntaxe. Super Gafi CP - Mon carnet de syllabes Auteur : A. Bentolila, G. Remond Collection : Super Gafi juillet 2006 Disponible Construire des syllabes et des mots Ce carnet permettra à l'enfant de se familiariser avec les lettres et les sons et de comprendre la construction syllabique. Grâce aux feuillets volants qui rassemblent d'un côté les consonnes (en vert foncé) et de l'autre côté, les voyelles (en rouge), l'enfant pourra fabriquer des syllabes et construire des mots. Super Gafi - Guide pédagogique CP - Livre du maitre / guide pédagogique + Fiches à photocopier Auteur : M. Descouens, J.-P. Rousseau Collection : Super Gafi octobre 2003 Disponible Conduite des séquences, fiches à photocopier et CD audio Le guide pédagogique comprend : - Les objectifs et la démarche à mettre en œuvre à partir de tous les outils de la méthode Super Gafi : conduite de toutes les séquences du manuel (révisions et pauses documentaires comprises) avec des propositions d'activités à mener collectivement ou en atelier ; mode d'emploi des cahiers d'exercices et du carnet de mots ; pistes pédagogiques pour l'exploitation des magazines. - Un CD audio qui comprend 4 comptines présentant les personnages de la méthode, 42 comptines phonologiques pour travailler la discrimination auditive de tous les sons et 2 chansons sur Gafi. - Des fiches à photocopier pour les élèves : fiches "projets d'écriture", fiches d'étiquettesmots individuelles et les fiches comportant les textes des comptines et des chansons. Super Gafi CP - Cahier d'exercices n°1 - Cahier d'activités Auteur : M. Descouens, J.-P. Rousseau Collection : Super Gafi juin 2003 Disponible Des activités variées : code, écriture, compréhension, syntaxe, production écrite Le cahier d'exercices Super Gafi CP 1 propose des activités pour les séquences 1 à 30 du manuel. Deux pages d'exercices sont prévues pour chaque séquence, révision ou pause documentaire. Les exercices en page de gauche mettent en œuvre des stratégies de lecture de type ascendant (allant de la lettre à la syllabe et au mot) ; ceux en page de droite des stratégies de lecture de type descendant (partant du texte ou de la phrase dans leur globalité pour aller vers les mots qui les composent). Des activités d'écriture sont en outre systématiquement proposées (graphisme en page de gauche ; expression écrite en page de droite). Super Gafi CP - Cahier d'exercices n°2 - Cahier d'activités Auteur : M. Descouens, J.-P. Rousseau Collection : Super Gafi juillet 2003 Disponible Des activités variées : code, écriture, compréhension, syntaxe, production écrite Le cahier d'exercices Super Gafi CP 2 propose des activités pour les séquences 31 à 60 du manuel. Deux pages d'exercices sont prévues pour chaque séquence, révision ou pause documentaire. Les exercices en page de gauche mettent en œuvre des stratégies de lecture de type ascendant (allant de la lettre à la syllabe et au mot) ; ceux en page de droite des stratégies de lecture de type descendant (partant du texte ou de la phrase dans leur globalité pour aller vers les mots qui les composent). Des activités d'écriture sont en outre systématiquement proposées (graphisme en page de gauche ; expression écrite en page de droite). Super Gafi CP - Mon carnet de mots Auteur : M. Descouens, J.-P. Rousseau Collection : Super Gafi juin 2003 Disponible Progresser en orthographe et enrichir son vocabulaire - Un carnet pour sensibiliser les élèves à l'orthographe. - Une seule graphie par page : des mots à deviner et des listes de mots à compléter et à classer. - Un outil fonctionnel grâce à son sommaire imprimé sur les rabats. Ce carnet permettra à l'élève de s'imprégner progressivement de l'image orthographique des mots. Chaque page, consacrée à une graphie particulière, propose des listes de motsà compléter et à classer. L'enfant pourra ainsi enrichir son vocabulaire et mémoriser l'orthographe d'un nombre important de mots usuels. L'enseignant l'aidera à élaborer peu à peu, d'abord de façon implicite, un certain nombre de règles (présence de certaines graphies uniquement en fin de mot, cas des graphies toujours suivies des mêmes lettres...). Super Gafi CP - Pochette de matériel collectif pour la classe - Matériel collectif 16 posters + 48 images "mots clés" pour les correspondances sons/graphies Auteur : M. Descouens, J.-P. Rousseau Collection : Super Gafi juin 2003 Disponible Matériel collectif pour la classe avec 16 posters et 48 images "mots-clés" Cette pochette regroupe : - 48 images "mots clés", destinées à l'affichage mural en classe, pour aider à la mémorisation des relations sons/graphies. - 12 posters reproduisant les textes et illustrations des séquences des deux premiers modules. - 3 posters reprenant les pages documentaires des modules 3, 4 et 5. - 1 poster abécédaire, jouant avec humour sur le thème du fantôme, avec pour but de familiariser l'enfant avec les lettres capitales et la liste alphabétique. DES HISTOIRES… Le visiteur de l'espace Collection : Gafi raconte Série : Gafi - Je commence à lire Auteur : S. Descornes Illustrateur : . Mérel Une collection qui accompagne les enfants dans les différentes étapes de l'apprentissage de la lecture. Une soucoupe volante atterrit dans le jardin d'Arthur. Un extraterrestre en sort. Mais, complètement paniqué, il transforme tous ceux qui l'approchent avant de s'enfuir dans la ville et d'y semer la panique ! Comment l'arrêter? Analyses de "Gafi" Auteurs : Collection dirigée par Alain Bentolila, professeur de linguistique et Georges Rémond, IEN. Martine Descouens, institutrice, Jean-Paul Rousseau, directeur d’école d’application. Avec la participation de Christian Lamblin, professeur des écoles. Illustrations : Mérel. Éditeur : Nathan. Matériel pour l'élève - Un manuel. - Deux cahiers d’exercices. - Un carnet de mots. - Cinq magazines. Matériel pour l'enseignant - Un guide pédagogique comprenant des conseils pédagogiques, un CD audio et des fiches à photocopier. - Une pochette de matériel collectif comprenant des posters et des images. Présentation Le manuel, découpé en dix modules de six séquences, propose les « aventures » de Gafi le fantôme et de ses amis : Rachid le timide, Pascale la géniale, Arthur le gros dur, Mélanie la chipie et Pacha le chat. Ces péripéties sont entrecoupées de sept séquences intitulées « Pause » qui permettent l’étude de textes variés (documentaires, BD, recette...) facilitant ainsi un travail pluridisciplinaire. La structure du manuel est répétitive : la page de gauche présente les illustrations et le texte support, la page de droite est consacrée à l’étude du code et à la sensibilisation à l’organisation syntaxique des phrases. À la fin de chaque module, une page de révisions synthétise les découvertes à travers différents exercices et invite à la lecture des magazines. Le guide pédagogique propose : - des conseils pédagogiques sur l’apprentissage de la lecture et sur l’utilisation de la méthode ; - des fiches « Conduite de séquences » pour chacune des soixante séquences ; - des conseils concernant l’exploitation des magazines ; - des fiches photocopiables présentant des projets d’écriture, des étiquettes mots, le texte des chansons et comptines ; - un tableau récapitulatif des phonèmes-graphèmes et des mots clés ; - un tableau de programmation indiquant la répartition des modules sur l’année scolaire ; - un CD audio regroupant les comptines et chants permettant de développer la conscience phonologique. Les cahiers d’exercices ont une couverture souple et colorée (21 x 29,50 cm), les pages intérieures sont bicolores. Une double page correspond à une séquence de travail. Le carnet de mots propose une page pour chaque graphie étudiée accompagnée d’un mot repère (par exemple, le « ain » de main). Les élèves sont invités à classer les mots découverts en fonction de la place de la graphie dans le mot (au début, au milieu ou à la fin). Un sommaire leur permet de retrouver une page recherchée. Les livres magazines invitent les élèves à lire des textes variés. Ils sont de petits formats et de présentation attrayante. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL Aucune recommandation pédagogique ne figure dans le guide pédagogique - d’accéder à la compréhension d’un ** La méthode propose à l’enseignant de lire texte entendu les textes du manuel. - de parler sur des images ** Des activités sont proposées cependant la monotonie des illustrations permet de - d’entrer dans le dialogue didactique - d’augmenter le vocabulaire disponible - de comprendre le principe alphabétique - de reconnaitre les unités distinctives composant les mots : syllabe, attaque du mot [consonne(s) précédant la voyelle], rime [voyelle et consonne(s) suivant la voyelle], progressivement phonème - de savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes ** LECTURE Étude du code *** supposer que le champ des possibles sera très limité. Tout particulièrement dans la seconde moitié du manuel. Satisfaisant. Très satisfaisant. On relève beaucoup de propositions pour développer la conscience phonologique. La méthode est en grande partie au service de l’étude du code : lecture de syllabes (intitulée « Gamme »), des puzzles combinatoires (l/i ( li ( le lit) avec des couleurs différentes pour mieux isoler la syllabe des déterminants et des lettres muettes. Un phonème peut être étudié en plusieurs séquences (par exemple [s] : séquence 28 « s », séquence 29 « c » et « ç », séquence 52 « ssion » et « tion »). - d’identifier les mots par la voie indirecte La lecture de mots composés de syllabes **** (analyse du matériel graphique et connues est régulièrement proposée. synthèse des unités identifiées, La complémentarité entre les exercices de complémentarité entre exercices de lecture et les exercices d’écriture est lecture et exercices d’écriture) assurée. - d’identifier les mots par la voie directe *** Un capital mots est proposé dans le manuel. Lire et comprendre des textes variés - de lire des textes variés, de découvrir On relève la présence de textes variés ** des ouvrages issus de la littérature de dans les séquences « Pause », ils sont peu jeunesse nombreux et de qualité inégale. Les magazines proposent eux aussi des textes diversifiés. Il est à noter que des titres d’ouvrages de référence pour le « coin lecture » sont proposés. - d’accéder à la compréhension littérale Satisfaisant. *** des textes - d’accéder à la compréhension fine des textes - de lire à haute voix - de s’entrainer par des activités graphiques **** ** On relève cependant une certaine monotonie dans les exercices proposés. Quelques exercices sont proposés. Lecture à haute voix ** La lecture à haute voix des textes du manuel est proposée. ÉCRIRE DES TEXTES Dans le cahier d’exercices, on peut *** regretter que les modèles d’écriture soient sur la page de gauche, la pliure du cahier pouvant gêner les élèves dans leurs gestes graphiques. La police utilisée n’est pas toujours exacte (par exemple le « d »). Il sera intéressant de compléter ces exercices d’entrainement par l’utilisation d’un cahier d’écriture. - d’acquérir des compétences en orthographe **** - de produire des écrits *** De nombreux exercices pertinents sont présents dans la méthode. Les exercices proposés sont diversifiés et en quantité suffisante. Un avis positif - Le guide pédagogique guide les enseignants « pas à pas » ; ce point positif peut cependant se révéler extrêmement contraignant pour travailler en projet ou tout simplement pour donner du sens aux apprentissages. - Les outils proposés sont de maniabilité satisfaisante pour des élèves de cet âge. - Le manuel présente les intentions pédagogiques, informant ainsi les familles. - La sensibilisation à l’organisation syntaxique des phrases est très intéressante. - On remarque des suggestions de débats appelées « Pour prolonger la discussion ». - On ne trouve aucune référence aux fêtes annuelles, ce qui évite d’étudier un texte sur Noël en février ou inversement. - Des titres d’ouvrages pour le « coin lecture » sont proposés, ce qui incite l’enseignant à se diriger vers la littérature de jeunesse. Des réserves - Les personnages ont été choisis pour permettre aux enfants de facilement s’y identifier, cependant les aventures présentées restent peu intéressantes. D’autre part, la présence d’un fantôme était loin d’être indispensable, on aurait pu nous proposer les aventures d’une « bande » de copains joyeux et rieurs. Finalement, Le Club des 5 n’était pas si mal. - Le manuel et la démarche proposée sont répétitifs, ce qui peut lasser les enseignants. - Les illustrations sont uniformes et peu attrayantes, mais c’est une question de gout. - Les comptines présentes dans le CD audio ont été exclusivement écrites par M. Rémond, on pouvait espérer une ouverture culturelle plus large. - Certaines consignes des cahiers d’exercices sont assez complexes pour de jeunes élèves, ce qui ne facilite pas un travail autonome. - On peut regretter que les textes présentés dans le manuel de l’élève soient prioritairement au service de l’étude du code, par exemple « Son ami Gafi y va aussi » pour l’étude du [i] bien sûr ou « Elle lave le pull » pour l’étude de... devinez. - Dans le but de faire prendre conscience aux élèves des groupes de mots pouvant être déplacés, le manuel propose des « phrases » numérotées pouvant surprendre, par exemple : « Mélanie est un chat » ou « C’est sur une souris qu’Arthur fait du ski ». Seul un fond coloré indique que l’on a affaire à des phrases « absurdes ». Était-ce nécessaire dans le manuel ? Cela aurait pu être proposé en exercices d’entrainement. - La version 2003 reste proche de celle de 1992 : si vous souhaitez quitter votre monotonie quotidienne, choisissez une autre méthode. - On pouvait imaginer l’utilisation des magazines comme facultative, cependant, si l’on souhaite sortir de la routine quotidienne, elle s’avère indispensable, bien que Gafi y soit encore trop présent. - On peut regretter que les compétences visées ne soient pas regroupées dans un tableau de programmation annuelle. Tout compte fait Comment faire du neuf avec du vieux ? En voici un bel exemple. Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, juillet 2004 Analyse de l’Académie de Dijon Compétences Remarques Suggestions Comprendre Comprendre un récit ou un texte lu par un tiers 9 Aucune lecture offerte n'est prévue. Lire au CP, fiche A1, page 19 Lire au CP, fiche A4, page 22 Ex : Évaluation EGCADB01 Évaluation milieu CP Yonne A1 comprendre un récit fictif Lire un texte court dont le sens est porté par des mots 1 connus Sélectionner un texte pour répondre à des questions simples Lire au CP, fiche A6, page 25 Ex : Évaluation début CP Yonne A2 connaitre les usages de quelques supports de l'écrit Évaluation milieu CP Yonne A4 choisir les supports de lecture correspondant à ses buts 9 Juger de la cohérence Ce n'est que dans la deuxième moitié d'un texte court (substituts, 9 de l'année qu'apparaissent les connecteurs) connecteurs de temps. Formuler l'idée principale (d'un paragraphe, d'un texte) lu par l'élève 2 Prévu dans le cahier d'exercices de l'élève Établir une correspondance entre l'oral et l'écrit Identifier immédiatement des mots du répertoire de la classe 1 Identifier immédiatement des mots de la liste de fréquence 2 Déchiffrer des mots nouveaux Par contre on observe un mélange 1 mots/non-mots pour les exercices de déchiffrage. Manque de régularité, mais c'est un point évoqué dans le livre du maitre. Composantes sonores de la langue Réaliser des manipulations syllabiques (permuter, substituer) Seuls des jeux oraux sont proposés dans 2 le livre du maitre, de manière peu fréquente. Ex : Évaluation milieu CP Yonne C3 manipuler des syllabes Dénombrer les syllabes 9 Jeux sur la syllabe Lire au CP, fiche C1, page 33 Ex : Évaluation milieu CP Yonne C2 dénombrer des syllabes Situer une syllabe (début, intérieur, fin) Des exercices oraux et écrits sont proposés de manière à faire des liens 2 entre correspondance orale et transcription graphique. Jeux sur la syllabe Réaliser des manipulations 9 Lire au CP, fiche C3, page 35 Ex : Évaluation milieu CP, C6 Compétences Remarques sur les phonèmes Distinguer des phonèmes proches Substituer des phonèmes Occasionnellement proposé dans le livre du maitre pour des jeux oraux. Dans le 2 cahier de l'élève des reprises sont faites à partir d'images. Lire au CP, fiche C4, page 36 Ex : Évaluation EGCADB01 Évaluation milieu CP Yonne C4 Distinguer des phonèmes proches Lire au CP, fiche C3, page 35 Ex : Évaluation milieu CP, C5 dénombrer des phonèmes Dénombrer des phonèmes 9 Situer un phonème dans un mot Suggestions 1 Lire à haute voix Lire une phrase en restituant la courbe mélodique Le livre du maitre engage ce travail dès les premières séances. Mais les textes ne Lire au CP, fiche D3, page 39 1 s'y prêtent guère (trop courts et dernière question artificiels). Lire une consigne Rien n'est indiqué sur le livre du maitre. Dans le livre de lecture, des logos symbolisent les types d'exercices. Les consignes écrites ne sont présentes que 2 dans les pages de révision. Dans le cahier d'exercices, les consignes écrites sont associées à des logos (et de manière répétitive). Tenir sa place dans une lecture dialoguée 2 Lire au CP, fiche A3, page 21 Ex : Évaluation début CP Yonne A3 Comprendre les consignes de la classe, le vocabulaire technique utilisé en classe à propos des textes Évaluation milieu CP lire comprendre et exécuter des consignes Quelques textes favorisent cette activité, de manière implicite. Écrire et produire des textes Copier sans erreur 1 Dans le cahier d'exercices. Proposer une écriture possible et phonétiquement correcte 2 Sous forme de systématisation : dictée de syllabes (livre du maitre). Lire au CP, fiche E1/E3, page 41 Orthographier les 45 petits mots 2 Conseillé de temps en temps dans le livre du maitre. Lire au CP, fiche E5, page 45 Écrire une phrase simple Mais seulement à partir de jeux d'étiquettes, de mots donnés aux 1 enfants. Aucune autonomie réelle de l'élève n'est prévue pour produire seul une phrase simple. Produire un court texte Ignoré dans Gafi, cet item est pris en compte dans Super Gafi. Cependant, 2 les propositions restent en nombre insuffisant. OUI NON Transition avec la grande section assurée X Types de textes variés X Ouverture vers d'autres disciplines X Progression des démarches au cours de l'année X Possibilités de travailler en groupe X Pistes de différenciation pédagogique X Lire au CP, fiche E6, page 46 Possibilité d'autoévaluation de l'élève X Points forts Intérêt des élèves pour les personnages. Régularité dans les activités proposées dans le livre du maitre et le cahier d’activités. Points faibles Progression visible dans le sommaire, mais manque de cohérence par rapport aux textes proposés. Pas de prise en compte des acquis de GS. Départ trop rapide dans les activités de copie. Méthode Dinomir le géant Pistes pour compenser les points faibles Proposer des textes variés (uniquement 7 documentaires dans l’ouvrage). Proposer des situations d’écriture. Apprendre à lire avec un géant Les enfants s'identifient facilement à ce doux géant farceur. Des textes vivants allient une syntaxe claire à un vocabulaire actuel. Dinomir le géant - Série 1 Apprendre à lire avec un géant CE1 / CE2 / CP / CYCLE 2 / GS Auteur : E. Plocki, T. Bowar Publishing, Longman Group Ltd janvier 1995 Les enfants s'identifient facilement à ce doux géant farceur. C'est un double d'eux-mêmes. Il a les mêmes activités qu'eux et reproduit certains de leurs comportements. Des textes vivants qui allient une syntaxe claire à un vocabulaire actuel. Dinomir va à la ville Dinomir cherche une maison Dinomir nettoie sa maison Dinomir cherche un ami Dinomir rencontre une dame géante Dinomir et le parapluie magique Dinomir va au musée Dinomir dans l'autocar Dinomir va à l'école Dinomir fête son anniversaire Dinomir va au zoo Dinomir à l'école. Dinomir le géant - Série 2 Apprendre à lire avec un géant CE1 / CE2 / CP / CYCLE 2 / CYCLE 3 / GS Auteur : Longman Group Ltd janvier 1995 Les enfants s'identifient facilement à ce doux géant farceur. C'est un double d'eux-mêmes. Il a les mêmes activités qu'eux et reproduit certains de leurs comportements. Des textes vivants qui allient une syntaxe claire à un vocabulaire actuel. Dinomir fait de la peinture Dinomir et son ami Dina Dinomir part en promenade avec Dina Dinomir au cirque Dinomir à l'hôpital Dinomir à la plage Dinomir cherche un emploi Dinomir fait un gâteau Dinomir à la ville Dinomir achète des jouets Dinomir achète des animaux Dinomir le géant - Série 3 Apprendre à lire avec un géant CE1 / CE2 / CM1 / CP / CYCLE 2 / CYCLE 3 / GS Auteur : Longman Group Ltd janvier 1995 Les enfants s'identifient facilement à ce doux géant farceur. C'est un double d'euxmêmes. Il a les mêmes activités qu'eux et reproduit certains de leurs comportements. Des textes vivants qui allient une syntaxe claire à un vocabulaire actuel. Dina et Dinomir jardinent Dinomir joue de la musique Dinomir fabrique des cerfs-volants Dinomir va camper Dina cherche ses clés Dina et Dinomir marchands d'animaux. Méthode Boscher ou La Journée des Tout Petits Livre unique. Cahier d'exercices Éditeur : BELIN Lettres mobiles La méthode est très ancienne, et a fait l'objet de nombreuses rééditions. Elle est de nos jours peu utilisée par les enseignants, mais plébiscitée par les parents et grands-parents. La diffusion atteindrait 80 000 exemplaires par an, et certains manuels peuvent servir pour plusieurs enfants ! Ce manuel a longtemps été décrié comme ringard. Il est en réalité, à notre époque, très original, comme on le constatera à la lecture de la préface qui dit l'essentiel en deux pages serrées (cette préface mentionne les Instructions officielles de 1923). Le manuel s'intitule « La journée des tout petits » et sert de livre unique pour la lecture, l'écriture, le vocabulaire, l'orthographe, le dessin, le calcul et « tous les autres enseignements », cela en une page pour chaque leçon et 50 leçons seulement. Il faut croire que les instituteurs d'alors avaient suffisamment de métier pour multiplier les exercices de toutes sortes, et notamment les exercices d'écriture, et tout cela avec de la craie de couleur, du papier et du carton, sans ordinateur ni photocopieuse et autres prothèses "numériques". 55 leçons d'une page + 14 lectures d'une page. Révision quotidienne. Les exercices sont simplement évoqués et l'adulte doit les concevoir lui-même. Même chose pour les révisions. Travailler avec la méthode Boscher La méthode Boscher constituera un excellent guide. Il suffira de suivre page après page la progression qu’elle contient en effectuant les exercices d’accompagnement qui se trouvent dans le Cahier de lecture (chaque page indique en haut à gauche à quelle page de la méthode Boscher les exercices se réfèrent). • Pages 4, 5, 6 : il s’agit seulement de mémoriser les voyelles a, e, é, è, ê, i, o, u. Le y sera étudié plus tard. Un jour de travail suffit pour la page 4, un autre jour pour la page 5. Par contre, il sera prudent de partager la page 6 en deux séquences : un jour pour étudier e et è ; un autre jour pour étudier é et ê. • À partir de la page 7, chaque nouvelle lettre, nouveau son ou nouvel assemblage demandera deux jours de travail. L’apprentissage total peut se décomposer en trois phases dont un exemple pour chacune est proposé ici. Jusqu’à la page 55, on aborde la combinaison des lettres, donc des sons, et la découverte des mots, puis des phrases et enfin des textes. L’apprentissage terminé, il faut réviser et commencer à utiliser la lecture comme un outil. De petits textes sont proposés dans les dernières pages de la Méthode pour s’entrainer à la lecture courante. Un ensemble de 6 livrets illustrés pour s’entrainer à lire seul (une aide ponctuelle n’est évidemment pas à exclure en cas de nécessité) sera proposé aux apprentis lecteurs prochainement. Première étape : pages 4, 5, 6 Séquence orale (exemple de travail sur la page 4) • Montrer le i rose et dire « i ». Montrer le u rose et dire « u ». • Faire ensuite lire à l’enfant les lignes qui se trouvent sur cette page. Faire remarquer la légère différence de tracé entre l’écriture scripte et la ronde. On pourra éventuellement reproduire plusieurs lignes de i et de u mélangés sur un cahier pour prolonger l’activité. • L’examen du dessin de haut de page ainsi que des images de bordure permettra de découvrir des mots contenant les sons i et u, qu’on pourra localiser vocalement en prolongement des exercices du cahier des sons. • Effectuer le travail de la page 3 du Cahier de lecture. Séquence écrite • Après avoir révisé les graphismes 1 bis et 3 au début du Cahier d’écriture, effectuer les trois premières lignes des pages 9 et 10 de ce même cahier. • Ces pages seront complétées plus tard, au fur et à mesure que l’enfant découvrira les lettres qui se trouvent dans les mots qu’on y utilise pour les derniers modèles. • Prolonger ce travail en traçant deux modèles (faire apparaitre un intervalle d’un carreau entre les deux, que l’enfant devra ensuite respecter) au début de deux lignes pour le « i » et deux autres modèles sur deux autres lignes pour le « u » sur le cahier à interligne de 4 mm. En écriture ronde. • Chaque fois que l’enfant trace une lettre, il la prononce à haute voix. Idem plus tard pour les mots et les phrases. • Évidemment, il faudra fractionner dans le temps, en séances de cinq à dix minutes selon les capacités de concentration de l’enfant, ce volume de travail écrit. Ne pas hésiter, au début, à tenir la main de l’enfant pour guider ses mouvements et lui faire ainsi « sentir » le tracé de la lettre. • Une petite dictée de i et de u sur feuille libre ou sur ardoise complètera le travail de la journée. • On reproduira le même déroulement pour a et o, / e et è, / é et ê. Pour ces trois leçons, on révisera les acquisitions précédentes au cours de la dictée. Des confusions devront être tolérées, ainsi que des vérifications avant d’écrire. La reconnaissance automatique et fiable des huit lettres se fera petit à petit au fur et à mesure que l’enfant les utilisera ensuite. Deuxième étape : pages 7 à 55 Séquence orale (le travail s’étale sur deux jours) Premier jour ➞ Exemple pris page 16, lettre « s » • Donner directement la prononciation « se » et non pas « esse » ou bien essayer de la faire deviner en découvrant un maximum de mots contenant la lettre à partir du dessin de haut de page. • Une fois le phonème (son) isolé, on procèdera à l’assemblage avec les sons que l’on connait déjà à l’aide des petits cartons (cf. p.14) en prenant soin de faire coïncider les lignes au moment où l’on opère la jonction des cartons : • Prendre le carton « s » puis celui du « o » ; joindre les deux cartons : « so » • Prononcer « se » « o » « so » • Recommencer l’opération avec les huit voyelles étudiées au début de l’apprentissage pour obtenir les huit syllabes nouvelles, qu’on pourra inscrire sur une feuille libre. On construira ensuite une douzaine d’autres syllabes avec les lettres qu’on connait déjà (p, t, r, n, m, l, c – prononcé « k » – d, v). On inscrira également ces syllabes sur la feuille annexe. • On relira ensuite toutes les syllabes qui sont sur la feuille sans le support des assemblages avec les petits cartons. • Puis, à la page 16 du manuel, on découvrira quelques mots et phrases sur le modèle cidessous : ➞ On doit lire : « de la salive » ➞ On découvre : – « de » « e » « de » ; le premier mot est « de ». – « le » « a » « la » ; le second mot est « la ». – « se » « a » « sa » – « le » « i » « li » – « ve » « e » « ve » • On répète les trois : « sa », « li », « ve ». Le dernier mot est « salive ». • On répète les trois mots : de la salive. Cette façon de découvrir l’écrit se reproduira pour chaque nouveau mot. Inutile d’insister si l’enfant connait déjà le mot, mais il faudra s’en assurer par des questions précises et expliquer si le besoin s’en fait sentir). Il est fondamental que l’enfant fasse la relation entre ce qu’il vient de découvrir en déchiffrant, en faisant un effort qui souvent occulte le sens, et la signification de ce qu’il vient de recréer par la voix. C’est à ce moment-là qu’il va s’approprier la forme écrite du mot et c’est à la condition que cette étape soit franchie avec succès qu’il deviendra capable de retrouver rapidement cette forme par la suite. On procèdera de la même manière pour découvrir une phrase. On dira d’abord ce qui est écrit, puis on s’interrogera pour savoir ce que cela signifie. On pourra ensuite s’assurer de la compréhension en posant des questions : – Que se passe-t-il dans cette phrase ? – Qui le fait ? Comment ? Pourquoi ? Où ? Quand ? Peu de phrases permettront de répondre à toutes ces questions en même temps, mais il faudra en poser le plus possible. Pour le premier jour, on limitera la lecture sur le livre à la moitié du nombre des mots et la moitié du nombre des phrases que contient la page. • Effectuer ensuite la moitié du travail proposé dans le Cahier de lecture, page 15. • Une petite dictée de syllabes et de mots et phrases simples (puisés dans le livre ou créés par l’adulte, à condition que les mots ou phrases proposés ne contiennent jamais une difficulté non encore étudiée) terminera le travail de la journée. Méthode syllabique de Lilyane Jacq Forestier La famille doit prendre en charge l'apprentissage de la lecture AVANT l'entrée à l'école où la méthode globale fait tant de ravage. L'enfant ainsi préparé, pourra extraire de lui-même le meilleur de la méthode globale sans aucun risque. Cette méthode conçue initialement pour les enfants de 3 à 6 ans permet à tout parent d'apprendre à lire à son enfant en quelques semaines à raison de quelques minutes par jour. Elle peut également servir d'outil réparateur pour tout enfant, adolescent et même adulte en difficulté de lecture. La méthode propose une progression en 5 étapes 1°) Identifier les lettres 2°) Lire les consonnes et les voyelles simples et composées 3°) Enchainer les sons 4°) Connaitre l'alphabet et découvrir les différents types d'écriture 5°) Découvrir les sons qui peuvent s'écrire de plusieurs manières : "les équivalences" Tôt : La seule méthode syllabique et phonétique s'adressant aux enfants dès l'âge de trois ans Vite : N'importe quel parent ou grand parent, sans aucune formation particulière, peut apprendre à lire à son enfant à raison de 5 minutes par jour seulement. Vous obtiendrez des résultats dès le 1er mois. Bien : - l'enfant dessine la lettre avec son corps. - l'enfant apprend à "chanter" les voyelles et "souffler" les consonnes. - l'enfant découpe et assemble les lettres. - l'enfant apprend à lire de gauche à droite avec des lettres bâtons qui suppriment l'effet des lettres miroir b-d, p-q, et prévient ainsi la dyslexie. - L’enfant par cet apprentissage de la lecture net, clair et précis est ainsi prédisposé à une bonne orthographe. Dès les premières leçons, votre enfant vous demandera de lui-même "jouer à l'alphabet" Première étape : identifier les lettres L'enfant dessine les lettres avec son corps L'enfant apprend dès les premières leçons à lire de gauche à droite L'emploi des majuscules bâtons et cette lecture de gauche à droite prévient de la dyslexie et empêchent la confusion des lettres miroir b-d et p-q Deuxième et troisième étapes : lire les consonnes et les voyelles et enchainer les sons L'enfant apprend à prononcer les lettres, les voyelles se chantent et les consonnes se soufflent. cette lecture nette, claire et précise prédispose l'enfant à une bonne orthographe L'enfant à cette étape de son apprentissage doit découper et assembler les lettres Quatrième étape : Connaitre l'alphabet et ses différents types d'écriture À ce stade de son apprentissage, le risque de dyslexie a disparu et l'enfant doit alors reconnaitre les différents types d'écriture utilisés pour la même lettre. Cinquième étape : les équivalences L'enfant doit identifier les différentes façons d'écrire un même son exemple : IN = AIN = EIN = UN Lilyane Jacq Forestier, Officier de l'Ordre national du Mérite, titulaire des Palmes académiques est d'une exigence hors du commun. Elle exerça durant 40 ans au service de l'Éducation nationale et fut, entre autre, " Responsable pédagogique nationale de la formation des enseignants pour le développement des enfants à l'école maternelle ". Jamais satisfaite des méthodes de lecture présentes sur le marché et encore moins des résultats de l'Éducation nationale qui laisse sortir chaque année plus de 100 000 enfants sans savoir lire, elle créa cette méthode en la testant, avec succès, sur ses cinq petits-enfants. Cette Méthode ne nécessite de la part de l'adulte aucune compétence pédagogique préalable. Fondée sur une approche phonétique, son principe est d'associer chaque son à sa représentation écrite. "Je concevais peu à peu des cartes représentant des grandes lettres, sélectionnais les sons, les classais, élaborais un processus d'apprentissage en m'appuyant sur ma connaissance des immenses capacités des jeunes enfants à identifier et à mémoriser, des besoins de bouger et de manipuler qui leurs sont propres, ainsi que la difficulté à s'orienter et à maintenir leur attention. Les résultats des enfants en cours préparatoire me confortaient dans ma recherche. Confrontés à la méthode globale, ils progressaient plus vite en rapidité de lecture et en compréhension de texte puisqu'ils lisaient et comprenaient tous les mots avant de s'en souvenir." Méthode de lecture syllabique avec Lila et Noé Collection Méthodes Bordas Une méthode pour la maison complémentaire de celles utilisées en classe Cette méthode familiale permet d'aborder la lecture à la maison, en proposant un apprentissage progressif et accessible à tous. Elle s’adresse : - aux enfants dès la GS ou le CP, pour acquérir des bases solides, - aux élèves de classes élémentaires pour renforcer leur acquis. Un guide parents accompagne la méthode et propose de nombreux conseils et informations afin de mieux aider l'enfant dans cet apprentissage. + à la fin de la méthode : une 1re histoire à lire tout seul ! Collection Méthodes Bordas Activités de Lecture avec Lila et Noé Ce cahier d'activités, complémentaire de la méthode, propose un éventail d'activités attrayantes et de nouveaux exercices. L'approche simple et progressive permet à l'enfant de s'entrainer et progresser à son rythme. Ce cahier peut également être utilisé indépendamment de la méthode. Lila et Noé est une méthode de lecture syllabique de 2008, par Marie-Christine Olivier, édité chez Bordas. Le principe de la progression est d'apprendre en priorité la lecture des lettres les plus fréquentes, une progression qui devrait être différent pour chaque langue. Par contre, ce qui ne devrait pas changer, c'est le vocabulaire type utilisé pour apprendre à lire, qui devrait être simple, fréquent et en rapport avec les récits de l'enfance. On commence par la progression par graphème (groupe de lettres), à compléter par une liste alphabétique et une liste thématique. Daniel et Valérie - Méthode de lecture Méthode de lecture traditionnelle 5 - 6 ans Auteur : L. Houblain, R. Vincent, V. Paturaud, B. De Sagazan Collection : Daniel et Valérie juin 2006 Disponible La méthode de lecture incontournable, qui a appris à lire à des millions de lecteurs. Une MÉTHODE TRADITIONNELLE, syllabique mixte. Une méthode claire, efficace et complète pour apprendre à lire à la maison, avec des conseils pour les parents. Des illustrations d'origine dans l'univers joyeux de Daniel et Valérie. Daniel et Valérie - Cahier d'exercices Lecture écriture 5-6 ans Daniel et Valérie - Méthode de lecture Daniel et Valérie - Mon premier cahier d'écriture 4-5 ans Daniel et Valérie - Mes premiers pas en lecture 4-5 ans Je progresse en lecture avec Mitsi et ses amis 1re - 2e années Compétences en lecture / écriture À l’école, l’important est de pratiquer la lecture/écriture dans des situations de communication qui répondent aux différentes fonctions du langage, de diversifier les types d’écrits et de proposer aux enfants des situations motivantes. « Je progresse avec Mitsi et ses amis » n’est pas une méthode de lecture, mais un outil complémentaire destiné à l’apprentissage du fonctionnement du code et à utiliser conjointement à toute méthode de lecture. Ces deux fichiers photocopiables proposent une grande diversité d’activités systématiques portant volontairement sur le fonctionnement de la langue et permettant de mettre en œuvre les 3 types d’intelligence : les auditifs, les visuels, les kinesthésiques. Le but recherché est donc - la découverte du principe alphabétique - la prise de conscience de la relation graphèmes-phonèmes. Dans chaque fichier, 165 fiches à photocopier richement illustrées et structurées de manière à faciliter l’autonomie des élèves. Un tableau de suivi est mis à disposition pour une évaluation individuelle des élèves. Nicole Widawski. Je progresse en lecture avec Mitsi et ses amis : fichier 1 et fichier 2 Gai savoir, 2006. 1 classeur : 165 fiches + 1 cédérom. Les compétences en lecture / écriture. Résumé : Ce classeur ne se veut pas une méthode de lecture, mais un outil complémentaire ciblé sur le fonctionnement du code (combinatoire) ; Il permet une acquisition plus rapide des compétences disciplinaires et un recentrage sur les savoirs de base en lecture / écriture. A l'école, l'important est de pratiquer la lecture / écriture dans des situations de communication qui répondent aux différentes fonctions du langage, de diversifier les types d'écrits et de proposer aux enfants des situations motivantes. "Je progresse avec Mitsi et ses amis" n'est pas une méthode de lecture, mais un outil complémentaire destiné à l'apprentissage du fonctionnement du code et à utiliser conjointement à toute méthode de lecture. Ces deux fichiers photocopiables proposent une grande diversité d'activités systématiques portant volontairement sur le fonctionnement de la langue et permettant de mettre en œuvre les 3 types d'intelligence: les auditifs, les visuels, les kinesthésiques. Le but recherché est: - la découverte du principe alphabétique - la prise de conscience de la relation graphèmes-phonèmes. Dans chaque fichier, 165 fiches à photocopier richement illustrées et structurées de manière à faciliter l'autonomie des élèves. Un tableau de suivi est mis à disposition pour une évaluation individuelle des élèves. Rémi et Colette : méthode active de lecture Deux livrets réunis Joseph Juredieu Eugénie Mourlevat Responsables : Joseph Juredieu, Eugénie Mourlevat Magnard, Paris (janvier 1993) Une méthode de lecture basée sur l’analyse des mots et la synthèse des sons. Méthode mixte qui commence par des acquisitions globales avec un travail d'analyse qui débute plus vite que dans les méthodes globales. Des fiches pédagogiques et un matériel varié facilitent le travail de l'enseignant et des exercices de contrôle permettent d'évaluer les progrès de l'élève. Résumé : Depuis 1947, plusieurs générations d'enfants ont appris à lire avec Rémi et Colette. Beaucoup d'entre eux sont devenus à leur tour des parents, et suivent avec intérêt les progrès de..."Rémi et Colette", un garçon, une fille. Frère et sœur. La parité était sauve et, je m'en aperçois aujourd'hui en lisant attentivement la première page intérieure, même les auteurs l'ont respectée. Un homme : J. Juredieu (Jules ? un peu XIXe siècle, Jérôme ? un peu plus moderne), "inspecteur de l'enseignement primaire" et une femme : E. (Émilie ? Élisabeth ? , mêmes remarques) Mourlevat, "directrice d'école maternelle annexe". Au début des années 60, je ne m'en souciais pas. Le livre, édité par Magnard et illustré par René Besson (traits simples, couleurs uniquement orange, vert et marron), était destiné aux jeunes classes, dites préparatoires, classes de 11e, enfantines et maternelles, jardins d'enfants. C'est avec "Rémi et Colette" que j'ai appris à lire, "méthode active de lecture" avec décomposition de la phrase et des mots. D'après l'ouvrage, tout un matériel annexe semble avoir été proposé en accompagnement aux maitres d’école : tableaux, cartons, timbres en caoutchouc. Je n'en ai aucun souvenir. Je pense que nos maitres se contentaient du tableau noir et de la craie et nous du livre et de nos cahiers. En feuilletant ce livre tout délabré et émouvant, je suis frappée de la vision qu'il propose : une famille française, le père (très discret toutefois, on ne sait pas ce qu'il fait ce qui peut convenir à tout le monde), la mère et leurs deux enfants, vivant à la campagne sans doute : Maman, et ses deux enfants, Colette et Rémi servent à tous les exercices. On voit aussi le chien de la famille, Capi. Il n'est question que de jardin, de fleurs, de jeux, des moissons... "Rémi joue avec son mécano", "Rémi bêche son petit jardin", "Colette a coupé une tulipe rouge", "Colette a un petit âne", "Colette joue avec le mécano" (pas de jaloux). "Rémi bêche et Colette sème". Chacun son rôle. Le père, curieusement absent, reprend vie au jardin : " le papa de Colette sème la salade", "papa porte sa bêche dans la cabane". Il est très frappant de constater, avec la distance que me donnent toutes ces années passées, ce que ces lectures auraient dû avoir d'exotique, pour moi qui vivait en ville et quand même au XXe siècle. Dans le 2e livret où les textes sont plus fournis, "Rémi prend l'autobus". On lit la description suivante : "Vêtu de son costume neuf, Rémi se rend seul sur la place du village. Soudain la voiture s'arrête; les freins grincent et l'autobus s'arrête. Rémi s'engouffre par la portière ouverte. "Tu es trop pressé, mon petit gars", lui dit le conducteur". Enfin Rémi est monté; il veut s'assoir. "Ne casse pas mes œufs" lui dit la fermière..." Je ne prenais jamais l'autobus et j'imaginais encore moins le prendre "seule sur la place du village", avec une fermière et ses œufs. De même, la veillée, près de la cheminée où "les mamans travaillent leur tricot ou tirent l'aiguille" a un parfum de passé très "ancestral" et sans rien de commun avec ce que je pouvais vivre : "Les enfants écoutent les belles histoires que conte la grand-mère de Camille. Les hommes jouent aux cartes tandis que le grand-père bâille, puis sommeille un peu". Belles histoires en effet, contes ruraux, chansons d'autrefois : la chèvre de Monsieur Seguin, le petit chaperon rouge, Il pleut bergère, "les petits nains de la montagne ramassent les champignons" alternent avec de courtes descriptions des activités de Colette et Rémi. La fillette joue ainsi les "petites ménagères" : elle prépare le repas : des tomates à la mayonnaise, de la viande grillée, des petits pois et du fromage de gruyère. "Que c'est amusant de tenir la maison!" dit Colette au retour de sa maman. "Oui, répond maman en souriant, mais seulement pour une journée." Colette est prévenue ! Un petit air de modernité, peut-être involontaire (ou est-ce Mme Mourlevat qui a fait vibrer sa corde féministe ?) souffle ainsi sur ce livre qui reste néanmoins aussi décalé pour ma génération que "Nos ancêtres les Gaulois" pour les Africains des colonies françaises. "Rémi et Colette", malgré ses défauts (dont je ne m'apercevais pas), reste pour moi un livre capital, car il m'a permis de lire tous les autres et j'en suis infiniment reconnaissante à M. Juredieu et Mme Mourlevat. Et vous, vous souvenez-vous de votre premier livre ? Rémi et Colette : Méthode de lecture, par J. Jure-Dieu et E. Mourvelat, dès la cinquième page, on lit : le tulle est rouge, maman a coupé le tulle, tu as coupé le lilas de rémi. Très joli. Et quelle vitesse ! Les parents en sont babas. La technique est très raffinée, et d’ailleurs efficace. Beaucoup d’enfants ont appris à lire, très bien, avec Rémi et Colette. Revers du raffinement : la confusion. Les bons s’y retrouvent, les autres moins. Et à trop vouloir éluder les difficultés, on les fait disparaitre. On s’achemine très vite, trop vite, vers la lecture courante. Page 53, dernière page du premier livret : la cloche sonne ; les élèves sortent dans la cour ; les plus petits vont jouer sur le tas de sable à l’ombre des platanes… Magnifique ! Mais les élèves faibles sont dans l’insécurité qui les pousse à deviner le plus vite possible quand ils ne savent pas. Les bons prennent une assurance injustifiée. Tous évoluent désormais dans le flou et l’exactitude approchée… l’orthographe approchée, aussi. Quelques-uns ne perdront jamais cette habitude. J'apprends à lire avec Sami et Julie G.Flahault-Lamorère A. Cecconello Hachette 2004 Manuel Cahier de lecture Cahier d'écriture "Cette méthode a pour but une imprégnation neurologique de la correspondance entre le langage oral et écrit… Cette méthode phonétique, fondée sur l'articulé pur et sur l'expression faciale, facilitera l'apprentissage de la lecture et de l'orthographe en limitant les confusions visuelles et auditives. Si le lecteur ne mémorise pas bien les lettres apprises, nous conseillons d'associer les gestes de la méthode Borel Maisonny. L'apprentissage de l'orthographe se fait parallèlement à la lecture : une fois la lecture correctement assimilée (...) écrire les mots (...) en les décomposant syllabiquement. L'enfant répète chaque syllabe à voix haute ou syllabiquement en même temps. Phonémique" (phonétique + mimique). La prononciation de chaque phonème est expliquée par une image et un court commentaire. 51 leçons d'une page 9 révisions 17 leçons pour traiter les petites difficultés de prononciation : "ne confonds pas ..." Une cinquantaine de petits mots et de mots courants, présentés lorsque l'élève sait les déchiffrer, sont mis en évidence dans les leçons, pour être appris par cœur. Une dictée après chaque leçon. Des conseils sont donnés aux parents. Une méthode de lecture phonémique et syllabique, conçue par une équipe d'enseignants et d'orthophonistes bénéficiant d'une longue pratique orthophonique et pédagogique de l'enseignement de la lecture. Cette méthode permettra de débuter la lecture dès la grande section de maternelle ou d'accompagner leur enfant tout au long du cours préparatoire. L'apprentissage des sons est progressif et ponctué de révisions régulières visant à consolider les acquisitions antérieures. Chaque page est consacrée à l'apprentissage d'un son. Elle propose systématiquement : - un exercice de reconnaissance du son : parmi plusieurs dessins, l'enfant montre ceux où il entend le son étudié ; - un exercice de reconnaissance du graphisme lié au son étudié : dans une liste de mots, l'enfant désigne ceux où il voit la (ou les) lettre(s) constitutive(s) du son ; - un exercice de lecture qui fait la synthèse des activités précédentes et qui permet à l'enfant de mémoriser la lecture et l'écriture du son. Au fur et à mesure que l'on progresse dans l'ouvrage, cet exercice intègre les sons qui ont été vus antérieurement de façon à en favoriser l'acquisition progressive. Toutes les cinq à six séquences, une double page de révision intitulée « As-tu bien retenu ? » reprend la lecture des lettres, des syllabes et des mots étudiés jusque-là. Elle se termine par quelques phrases à lire, ou bien une petite histoire lorsque l'enfant maitrise suffisamment de sons. En fin d'ouvrage, quelques pages reprennent les confusions phonétiques visuelles ou auditives les plus fréquemment répandues, afin de venir en aide aux enfants présentant une « dyslexie » légère et passagère. Un cahier pour accompagner la Méthode de lecture syllabique J'apprends à lire avec Sami et Julie, qui connait déjà un succès important. Le cahier de lecture est le complément indispensable pour s'entrainer à la lecture et appliquer directement les acquisitions de la méthode. "Cette méthode a pour but une imprégnation neurologique de la correspondance entre le langage oral et écrit… Cette méthode phonétique, fondée sur l'articulé pur et sur l'expression faciale, facilitera l'apprentissage de la lecture et de l'orthographe en limitant les confusions visuelles et auditives. Si le lecteur ne mémorise pas bien les lettres apprises, nous conseillons d'associer les gestes de la méthode Borel Maisonny. L'apprentissage de l'orthographe se fait parallèlement à la lecture : une fois la lecture correctement assimilée (...) écrire les mots (...) en les décomposant syllabiquement. L'enfant répète chaque syllabe à voix haute ou syllabiquement en même temps. Phonémique" (phonétique + mimique). La prononciation de chaque phonème est expliquée par une image et un court commentaire. 51 leçons d'une page 9 révisions 17 leçons pour traiter les petites difficultés de prononciation : "ne confonds pas ..." Une cinquantaine de petits mots et de mots courants, présentés lorsque l'élève sait les déchiffrer, sont mis en évidence dans les leçons, pour être appris par cœur. Une dictée après chaque leçon. J'apprends à lire avec Pilou et Lalie Françoise Demars, Sylvia Dorance - Illustrations Catherine Nouvelle Une méthode de lecture efficace, motivante pour l'enfant et facile à mettre en œuvre pour l'adulte. Un fichier de 110 pages à télécharger. BON A SAVOIR : Tous ces livres sont lisibles sur tablette numérique (y compris iPad). Un programme complet et simple de livres téléchargeables Les livres de la collection Pilou et Lalie composent un ensemble complet et cohérent pour enseigner à un enfant les trois apprentissages fondamentaux. En 2 manuels, 5 cahiers d'entrainement et 3 petites fictions, vous disposez d'un tout qui se suffit à lui-même et ne demande qu'à être suivi pas à pas. La méthode est motivante, efficace et facile à mettre en œuvre à la maison ou en classe. Tous ces livres sont des fichiers téléchargeables, ce qui vous permet de les recevoir instantanément, de n'imprimer que les pages sur lesquelles l'enfant va travailler et de les réimprimer à la demande une fois qu'il a écrit dessus. Vous pouvez acquérir les livres séparément ou regroupés par programmes des apprentissages fondamentaux (tarif réduit). Les lettres et les sons - comprendre, mémoriser Françoise Demars - Illustrations Catherine Nouvelle Pour approfondir les acquis de la lecture, des exercices de compréhension et de mémorisation A utiliser en complément du livre d'apprentissage proprement dit. Un fichier de 75 pages à télécharger. Trois histoires de Pilou et Lalie De véritables "thrilleurs" pour les tout-petits : des peurs, des amitiés fortes, de grands bonheurs... pour découvrir les plaisirs de la lecture et en conserver le gout pour longtemps. 3 x 24 pages à télécharger. Valentin le magicien Valentin le magicien ; méthode de lecture ; CP ; manuel de l'élève Le Nerrant, Sandrine Auteur : Le Nerrant, Sandrine Éditeur : Bordas Date de parution : 26/02/2003 EAN13 : 9782047296974 Genre : MANUELS LECTURE PRIMAIRE Langue : français Format : 290x203x12 Poids : 550g Nombre de page(s) : 160 Auteurs : Sandrine Le Nerrant-Lelong, Danielle Poumarat-Turc, professeurs des écoles. Textes et aventures : Thomas Scotto. Illustrations : Paul Beaupère. Éditeur : Bordas Matériel pour l'élève - Un manuel. - Un cahier d'activités. Matériel pour l'enseignant - Un guide-ressource comprenant un CD audio. Présentation Le manuel propose une histoire unique, en épisodes, mettant en scène des enfants et une petite souris grise, Boudeficelle. L'histoire débute dans une école avant de se déplacer dans un cirque où, par l'intermédiaire d'un apprenti magicien, les enfants et leur amie se verront transportés dans différents pays. La structure du manuel est régulière sur toute l’année : quatre pages correspondent à une semaine de travail. Le guide ressource est composé : - de conseils pédagogiques généraux ; - de progressions des apprentissages ; - de fiches présentant le déroulement des séances ; - de fiches photocopiables (des exercices différenciés, des bilans, des textes variés notices, poésies..., des modèles d’écriture) ; - d’un CD audio dont la composition s’appuie sur les thèmes étudiés (par exemple le discours de M. Loyal présentant le spectacle de cirque). Les exercices sont regroupés dans un cahier unique. La structure est répétitive sur quatre pages : pour chaque épisode deux pages concernent la compréhension et deux pages concernent l’étude du code. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL Aucune recommandation pédagogique ne figure dans le guide-ressource. - d’accéder à la compréhension d’un La méthode propose essentiellement des texte entendu travaux de compréhension sur des textes lus et non entendus. Aucune piste de lecture de l’enseignant n’est suggérée. - de parler sur des images * Des activités sont proposées ; cependant la pauvreté des illustrations permet de supposer que le champ des possibles sera très limité. - d’augmenter le vocabulaire disponible ** Tout particulièrement dans la seconde moitié du manuel. LECTURE Étude du code - de comprendre le principe **** Très satisfaisant. alphabétique - de reconnaitre les unités distinctives Très satisfaisant. **** composant les mots : syllabe, attaque du On remarque un entrainement mot [consonne(s) précédant la voyelle], systématique dans le manuel et des rime [voyelle et consonne(s) suivant la exercices adaptés dans le cahier voyelle], progressivement phonème d’exercices. - de savoir segmenter les textes en mots, On note au début du guide ressource des en syllabes, en phonèmes suggestions d’activités à réaliser collectivement ou en groupes, par exemple: le jeu du son ou le jeu des familles. Ces exercices seront précieux tout - d’entrer dans le dialogue didactique - d’identifier les mots par la voie indirecte (analyse du matériel graphique et synthèse des unités identifiées, complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture) - d’identifier les mots par la voie directe **** particulièrement pour les enseignants n’ayant jamais eu en charge de classe de CP. La méthode est en grande partie au service de l’étude du code. La complémentarité entre les exercices de lecture et exercices d’écriture est assurée *** Un capital de mots est proposé dans le manuel. Lire et comprendre des textes variés - de lire des textes variés, de découvrir Plusieurs types de textes, pas toujours * des ouvrages issus de la littérature de authentiques et en noir et blanc, sont jeunesse présentés dans le guide-ressource. Aucune suggestion concernant la littérature de jeunesse n’est proposée, quel dommage ! - d’accéder à la compréhension littérale *** On relève cependant trop de questions des textes fermées et une grande monotonie dans les activités proposées dans le manuel. - d’accéder à la compréhension fine des ** Quelques questions dans le manuel textes permettent d’approcher l’implicite du texte. Lecture à haute voix - de lire à haute voix ** La lecture à haute voix des textes du manuel est proposée, on peut s’interroger sur l’intérêt d’une lecture « collective » et d’une lecture « magistrale » recommandées dans le guide pédagogique. ÉCRIRE DES TEXTES - de s’entrainer par des activités De nombreux conseils pertinents sont **** graphiques présentés dans le guide ressource. - d’acquérir des compétences en orthographe **** - de produire des écrits *** On peut regretter dans le cahier d’exercices que les modèles d’écriture soient sur la page de gauche, la pliure du cahier pouvant gêner les élèves dans leurs gestes graphiques. De nombreux exercices pertinents sont présents dans la méthode. Les exercices proposés sont diversifiés et en quantité suffisante. Un avis positif - Un manuel unique pour l'année scolaire comporte une présentation de la méthode et une programmation des acquisitions, informant ainsi les élèves et leur famille de la progression des apprentissages. - Le cahier d'exercices est clair et adapté à l'âge des élèves, les activités proposées sont diversifiées. - Le guide-ressource est détaillé, il guide l’enseignant « pas à pas ». Il prend en compte la différenciation et la pluridisciplinarité. - L’utilisation du CD audio peut permettre de rompre la monotonie quotidienne. - Les auteurs proposent des activités de prolongement en études dirigées : c’est la preuve qu’ils ont lu entièrement les programmes 2002. - La méthode est très simple à utiliser, ce qui rassurera les familles. - Des textes présentant les points de vue de Boudeficelle (la souris) peuvent inciter les enseignants à travailler la notion de point de vue. - On ne trouve aucune référence aux fêtes annuelles, ce qui évite d'étudier un texte sur Noël en février ou inversement. Des réserves - La structure du manuel est répétitive. Le guidage pas-à-pas de l’enseignant dans le guide-ressource peut se révéler extrêmement contraignant pour travailler en projet ou tout simplement pour donner du sens aux apprentissages. - Le manuel, élaboré par des enseignantes de CP qui revendiquent leur expérience de terrain, plaira certainement aux inconditionnels de Ratus qui retrouveront leurs habitudes de travail (le fameux « vrai-faux », des personnages omniprésents et une petite souris grise dotée de la parole). Bien que les auteurs annoncent une conformité aux programmes de 2002, on peut s'étonner que les principes de ceux-ci n'aient pas été entièrement appréhendés, par exemple l'importance de la fréquentation assidue des littératures orales et des albums destinés aux jeunes enfants ou encore l’importance de l’incitation au plaisir de lire. - On peut également regretter que les textes présentés dans le manuel de l'élève soient prioritairement au service de l'étude du code. On attendait mieux de Thomas Scotto, auteur de nombreux ouvrages de jeunesse de qualité. On peut cependant noter les efforts fournis par celui-ci pour rendre les textes les plus intéressants possible compte tenu de ces contraintes. Les illustrations sont uniformes, tristes, « vieillottes » et décevantes, les élèves du XXIe siècle méritent mieux. Aucune référence à la littérature de jeunesse n’est proposée. - Avec cette histoire unique présentée en « épisodes », il faut espérer que tous les élèves apprécient les personnages et leurs péripéties ; tant pis pour les « antimagies » qui ne doivent pas être très nombreuses. - Un « grimoire » tenu par le magicien présente un seul graphème du phonème étudié avec un dessin de référence (par exemple è pour avec le dessin d'une « flèche »). Mais les mots à lire qui illustrent cette présentation incluent les autres graphèmes existants ai et ei. En production d’écrits ou en dictée, il sera difficile d’indiquer « c'est le ai de "fraise", le mot de référence étant « flèche ». Tout compte fait - En prenant les recommandations ministérielles, point par point, on remarque une conformité acceptable de la méthode. Cependant l'ensemble reste décevant ; ce n'est pas parce qu'un mets est composé de denrées délicieuses qu'il est obligatoirement succulent, tout dépend du talent du cuisinier et dans le cas présent on ne peut qu'espérer qu'il soit un grand chef. - Un voyage dans différents pays était une très bonne idée, elle pouvait se révéler très riche culturellement, faciliter la connaissance de l'Autre et l'acceptation des différences. Cependant la caricature a pris le dessus (des Esquimaux dans des iglous, un Chinois dans un poussepousse et bien sûr des éléphants en Afrique). - À démarche identique, il y a plus intéressant actuellement sur le marché de l'édition. - « Il arrive qu'on nous aime plus pour nos défauts que pour nos qualités. » c'est ce que l'on peut souhaiter à Valentin. Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, septembre 2004 Apprendre à lire avec Tom et Lola Méthode de lecture syllabique, dès 5 ans Auteur Gérard Sansey Editeur J.-C. Gawsewitch éditeur Date de parution : 13/04/2007 EAN : 9782350130828 Format : 27 x 21 Nombre de pages : 215 Présentation Electre L'auteur propose une méthode de lecture syllabique, à partir de sa propre connaissance du domaine et des résultats qu'il obtient sur la base d'exercices qu'il élabore lui-même en complément de la méthode Boscher. Présentation de l'éditeur Apprendre à lire avec Tom et Lola Pour s'initier à l'orthographe, à la lecture et au sens des mots, rien ne vaut une méthode traditionnelle, sûre, éprouvée. Celle que nous vous proposons, mise au point par un instituteur, est réactualisée, dynamisée. Cette méthode syllabique claire, évolutive, permet de progresser efficacement dans l'apprentissage de la lecture et d'installer les bases solides et indispensables qui assureront le bon déroulement de la scolarité de votre enfant. L'enseignement de la lecture est en crise depuis une quarantaine d’années. La durée d'une carrière d'instituteur. Gérard Sansey est entré à l'Ecole normale de Mérignac en Gironde en 1967. Déjà, à l’époque, il n'est pas d'accord avec les méthodes officiellement prônées et construira donc son enseignement sur le bon sens et l'expérience de ses parents, alors proches de la retraite. Au fil des années, sa propre connaissance du terrain se forge à partir des résultats qu'il obtient sur la base d'exercices qu'il élabore en complément de la méthode BOSCHER. Parallèlement les incidents avec l'administration hautement hostile à cette méthode se multiplient et gagnent en intensité. Ancrée sur cette double expérience, sa méthode de lecture entièrement syllabique (donc totalement en accord avec les nouvelles instructions officielles) a conservé l'excellent socle de la méthode BOSCHER et l'enrichit du fruit de l'enseignement apporté par la pratique quotidienne auprès des enfants : - une progression aborde systématiquement les difficultés de la langue par étapes assimilables par les élèves ; - un cahier d'exercices accompagne cette progression à raison de deux fiches de travail pour chaque nouveauté présentée ; - une série d'albums progressifs racontant les vacances de deux enfants dans un registre de langue qui évolue au fur et à mesure que l'élève avance dans ses apprentissages est en préparation. Plus qu'un outil, un guide pour tous les enseignants débutants confrontés à l'épineux problème qu'est l'apprentissage de la lecture ainsi que pour les parents qui s'y intéresseraient. Méthode de lecture Bulle Le kit complet : - livres de l'élève - fichiers n° 1 et 2 de l'élève - livre du maitre - "lettres de Milo" - affichettes sons La méthode de lecture Bulle Jean-Luc Pailleau (IMF) Auteurs : Patricia Bucheron, conseillère pédagogique – Christine Thieblemont IMF – Marie-Aude Murail, auteur de littérature de jeunesse - C’est une méthode synthétique : on part de la découverte d’un phonème - La méthode s’appuie de la littérature de jeunesse - Le support est une correspondance épistolaire avec un jeune écolier (9 ans) La correspondance est mise en scène et laisse une part de mystère, d’incertitude (car à la fin de chaque lettre, le suspens tient en haleine les auditeurs qui attendent la lettre suivante) La structure A- les 43 lettres contenant les phonèmes étudiés B- le manuel de lecture C- les jeux de lecture D- le guide du maitre Des dossiers thématiques sont préparés pour travailler en réseau avec des parcours de lecture proposés A- la lettre La lettre contient un phonème On peut lire un passage de la lettre aux parents en début d’année La lettre est longue B- le manuel de lecture Chaque page donnée à l’élève contient plusieurs parties - Je lis…… un texte à découvrir : les élèves sont actifs en découverte C’est un extrait de la lettre - Je m’entraine des exercices de décodage sont proposés - une lecture de syllabes, de pseudomots (à ne pas faire lire à la maison à moins de bien expliquer aux parents risque de confusion) - une liste de mots du lexique sont mis en liste de 3 colonnes e mots (avec leur déterminant) - le mot référent et les deux graphies (script, cursif) - Le mot outil à apprendre par cœur (1 mot outil de l’histoire par leçon) C- Les jeux de lecture -la discrimination auditive -les graphies du phonème -travail de la compréhension/ sens/grammaire + Penser à faire fabriquer des phrases dans un tableau (sujet – verbe – complément) en écrivant un mot de chaque colonne D- 200 titres avec leur résumés sont proposés Questionnement ? Les thèmes étudiés sont : les pirates- autrefois – les fées – l’Afrique Dans le manuel de lecture : ce que les élèves ont et lisent à la maison 1- texte de découverte = résumé de la lettre 2- le ou les graphie(s) du phonème étudié 3- les syllabes + les pseudomots, les mots (avec un déterminant) 4- j’apprends avec Bulle (un mot outil) Une séance type de découverte d’un son 1- Lecture de la lettre 2- découverte du son 3- le texte de lecture 4- la graphie du son 5- les exercices de grammaire 6- les exercices du son 1- La lecture de la lettre – 20 min - L’arrivée de la lettre (la mettre en scène théâtraliser) - La première lecture de la lettre – découverte - 2e lecture pour la compréhension et le vocabulaire - 3e lecture pour la découverte du son La lecture s’appuie sur le son à découvrir La première lecture peut se faire avant la découverte du phonème. Par exemple la veille 2- La découverte du son – 40 min - le son est identifié dans la lettre ou une comptine - On collecte les mots contenant le phonème : écrire au tableau dans différentes graphies Et relire le passage de la lettre où l’on entend le phonème On peut se détacher du tableau ( ?) - le dispositif mis en place se fait par demi-groupe : en autonomie, les élèves font de l’écriture ou un atelier de phonologie Le demi-groupe travaille - sur la reconnaissance auditive du phonème * J’entends ou je n’entends pas * Utilisation de cartons vert et rouge travail sur les mots de la lettre, d’un corpus de mots contenant éventuellement des confusions de sons - la localisation du phonème : au début, à l’intérieur ou à la fin du mot (utilisation de fusées : la même représentation est dans les jeux de lecture Consigne : « Personne ne touche la carte fusée tant que je ne l’ai pas dit. Vous écoutez bien le mot, vous pensez dans la tête où peut-être le son dans le mot et dans la fusée. Bien vous prenez la fusée que vous pensez correcte et vous la montrez. » Travail sur la localisation du phonème en dessinant les syllabes sur l’ardoise + Les exercices sur des jeux de lecture Rq : au départ, travail avec la classe entière : c’est difficile à cause du bruit et du manque d’efficacité. 3- Le texte de lecture a) la découverte - classique : repérer les mots connus / inconnus et faire verbaliser les stratégies de décodage Rq : quand il y a peu de mots difficiles : cela peut aller vite Ou – silencieuse sur la table : avec le texte (photocopié) Les tâches à réaliser – Différencier les niveaux (en donner moins à faire à certains)- entourer les graphèmes du phonème (certains élèves ne vont le faire que sur 1 paragraphe) - repérer les mot-outils (les déterminants) - entourer le nom des personnages : quel est leur nom, en faire la liste - repérer les lieux Les consignes sont écrites au tableau b) Après c’est le décodage Les élèves en difficultés : il faut réduire le texte à lire c) Ensuite, c’est la découverte collective sans corriger la totalité de ce qui était demandé d) les jeux sur le texte : le lendemain sur le tableau ou sur l’ardoise avec une baguette pour montrer les mots au tableau - où en suis-je ? - la lecture se fait à l’envers - le duel maitre / élève : trouvez-moi le mot ex. lendemain Les élèves cherchent et lèvent le doigt pour aller le montrer - en avez-vous d’autres ? 4- La découverte des graphies du son - Après un retour sur le texte de la veille, faire des jeux au tableau = faire un texte puzzle individuel - rappeler le son + collecter des mots contenant un phonème - lire les mots : en choisir 1 ou 2 Qu’est-ce qui produit ce son ? (donner des pièges) - au tableau, on confirme ou bien sur l’ardoise - écrire les différentes graphies mises en évidence et identifier le mot repère ou référent ( ?) Faire la liste des graphies lues, mais non entendues - sur un choix de mots lus - je vois , je n’entends pas faire une liste de mots Écriture de graphies du son - s’entrainer dans l’air, faire et dire le geste - écrire sur l’ardoise, le cahier d’essai - écrire le mot référent, les mots-clés - écrire des lettres, des syllabes, des pseudomots (codage) et des mots (orthographe) sur l’ardoise ou le cahier - sur le cahier du jour à un moment déconnecté de la découverte pour pouvoir la mettre en place des ateliers en parallèle Rq : il n’y a pas de moment où toute la classe écrit dans le cahier du jour en même temps Entrainement à la lecture - En découverte et en entrainement, travail de combinatoire et sur la liste de mots - Faire un repérage systématique des mots : graphies, phonèmes dans le mot : entourer - Préciser le son des mots - Enfin, faire des jeux de lecture en différenciant sur la qualité Cela peut être décalé Étude d’un phonème dans le temps : 1 jour : auditif, 1 jour ½ : graphie + sens Petits outils pour mieux lire (par voie directe) Objectif : libérer la mémoire de travail (travail réalisable et nécessaire du CP au CM2) Exemple dans les résolutions de problèmes : en amont, il faut connaitre l’univers de référence, le vocabulaire récurent (lexique du sport, des transports), les connecteurs (jusqu’à… ) qui sont des mots invariables. Le labyrinthe - Lire avec le doigt : à quel numéro je suis arrivé ? lire assez vite (disons de plus en plus vite dans l’année, car cela doit être une reconnaissance directe) - Peut s’utiliser en évaluation : entourer les mots lus, - Ou bien à la maison : lire 3 lignes, 2 colonnes… cf. eduscol.education.fr - Cela peut se faire avec des images en anglais ou bien des nombres en chiffres ou en lettres Automatiser la reconnaissance automatique des mots - Travail sur le champ lexical ou les mots fréquents ou lexique de base Ici, travail sur les mots fréquents - Le principe : une grille de mots 5 x 5 pour la 1ère série, au début du cycle 2 - Sur 5 jours : la série a Le 1er jour : les 5 ou 10 premiers sont présentés 5 fois chacun La lecture de la grille se fait dans tous les sens (on peut chronométrer et vérifier qu’on améliore le temps ;; plutôt en CM) Le 2e jour : on conserve 1 de chaque mot on ajoute la série suivante à raison de 5 fois chaque mot - Et cela pendant 5 jours Série b… Un auteur de littérature de jeunesse - Marie-Aude Murail Ses ouvrages : Sa biographie : école des loisirs (assez simple pour les CM) Mystère : c’est une structure de contes de fées Les secrets véritables : utilisé en CE1 chez ribambelle Patte blanche CE2 CM2 J’aime lire : la fille mystère (qui espionne) Continue la lecture… récré ( ?) Vive la république : roman racontant l’histoire d’une maitresse de CP avec comme intrigue des enfants de sans-papiers La notion d’auteur est difficile en CP - Il faut lire à haute voix tous les jours - Fabriquer un cahier de lecteurs (texte dit + dessin) - Pour accrocher les élèves en difficulté : les accrocher avec les livres et l’histoire d’un livre à jouer pour qu’ils y « croient » et rentrent dans l’univers des romans… Ex. : refaire un club d’espionnage J'apprends à lire avec le Petit Nicolas Méthode de lecture syllabique Une méthode de lecture syllabique simple et traditionnelle, conçue par des professionnels de la lecture, pour accompagner votre enfant dans son apprentissage. 65 leçons progressives pour : reconnaitre les lettres et les sons ; lire des syllabes, des mots et des phrases ; lire des extraits puis une histoire complète ; du Petit Nicolas de Goscinny et Sempé. Les présentations des éditeurs Une méthode de lecture syllabique simple et traditionnelle, conçue par des professionnels de la lecture, pour accompagner votre enfant dans son apprentissage. 65 leçons progressives pour : - reconnaitre les lettres et les sons ; - lire des syllabes, des mots et des phrases ; - lire des extraits puis une histoire complète du petit Nicolas de Goscinny et Sempé Une méthode qui favorise l'autonomie de l'enfant... ... avec tout l'univers du Petit Nicolas® ! ° Une leçon par page ° La position de la bouche pour bien prononcer le mot ° De nombreux visuels en couleur ° Le mot référent mis en exergue ° Lecture de syllabes, de mots et de phrases, en script et en cursive ° Le tout accompagné de visuels du Petit Nicolas et des extraits des Histoires inédites L'apprentissage en autonomie Conçu et écrit par un enseignant spécialiste de la lecture ° Chaque son est accompagné par un dessin de visage qui indique comment positionner sa bouche pour bien prononcer le son ° La seule méthode à proposer un arbre pour former des syllabes à chaque leçon ° Des doubles pages de lecture et une histoire intégrale du Petit Nicolas® à la fin de l'ouvrage que l'élève sera alors capable de lire tout seul ° La caution et la nostalgie du Petit Nicolas très cohérentes pour une méthode syllabique et rassurante pour les parents. Méthode François Méthode de lecture syllabique et globale Deuxième livret Édition de 1949 chez Fernand Nathan Dans les années 1950, les manuels adoptent presque tous «la méthode mixte». Après un « départ global », les premières leçons visant à faire mémoriser à l’élève un stock de mots courants, on passe à l’analyse suivant la méthode syllabique classique. Méthode Jolly "EN RIANT" La lecture sans larmes Ce n'est pas une méthode syllabique, c'est une méthode alphabétique. Mais nous avons pris l'habitude d'utiliser ce terme pour désigner ce type de méthode. 1. 2. 3. Pour Directions pédagogiques : Chaque leçon comprend : une étude d’éléments ; une histoire amusante ; des exercices d’écriture et de dessin. l’étude des éléments, nous recommandons le procédé du carton mobile fixé à l’extrémité d’une baguette fendue. Ce carton porte une lettre quelconque ou un groupe de lettres : ou, on, oi, etc. L’élève ou le maitre, tenant la baguette, place le carton à côté d’une lettre de la série écrite au tableau noir, tantôt en avant, tantôt en arrière. Les histoires amusantes pourront être reproduites par le maitre au tableau noir ainsi que les croquis les plus simples. Quant aux modèles d’écriture, on les trouve toujours en bas de chaque page. Enfin, les élèves s’amuseront à dessiner d’après celles du tableau noir. L’essentiel, comme disent les programmes officiels, c’est que l’enfant prenne plaisir à cet enseignement difficile. Méthode de lecture Abracadalire PRÉSENTATION GÉNÉRALE ABRACADALIRE est un manuel de lecture élaboré par des « gens de terrain » : PE et CPC. Néanmoins, les histoires et les illustrations des albums sur lesquels s’appuient le manuel ont été confiées à des spécialistes de la littérature de jeunesse (Elisabeth Brami, Pef, …) ABRACADALIRE est donc structuré autour de cinq œuvres, cinq histoires complètes présentées en feuilletons (cinq histoires pour cinq périodes de l’année) : La petite fille en sucre, Les bêtises de Boub, La galette de la sorcière, Charlotte et les carottes, Alerte au Mâchefer. Le texte long est lu par l’enseignant et le travail sur le code et sur les sens se fait pour les élèves sur des textes de base (textes reconstitués à partir de l’histoire complète.) Le matériel de l’élève et constitué de : - 2 manuels : livret 1 et livret 2 - 2 cahiers d’activités Le matériel pour le maitre est constitué du livre du maitre, plus différents outils collectifs qu’il peut prendre en complément ou non (tableaux de graphèmes, étiquettes mots collectives, posters.) Les 2 livrets pour l’élève sont structurés de la même manière : Une double page pour construire du sens: - page de gauche : le texte à écouter, lu par le maitre (J’écoute) ; - page de droite : le texte de base (Je lis), la liste des mots nouveaux à mémoriser avec un code couleur selon leur nature (Je retiens), quelques groupes de mots ou phrases pour manipuler des structures simples, découvrir le fonctionnement de la langue (Je fais fonctionner). La double page suivante est consacrée à l’étude du code : - la page de gauche propose l’étude d’une ou deux relations grapohophonologiques en utilisant des mots cibles du texte de base (J’entends / Je vois) et la transcription en cursive (J’écris) ; - la page de droite propose un travail sur la combinatoire, construction de syllabes et de mots (Je construis des mots) et la lecture de phrases ou d’un texte de réinvestissement, toujours en lien avec l’histoire complète, mais différent du texte de base (Je découvre …) Les livrets proposent également d’autres types de textes : des pages de découverte du monde (plutôt textes documentaires), mais également des pages « éducation artistique » avec des poèmes, des chants, des comptines, des activités d’arts visuels. Les cahiers d’activités proposent : - des exercices pour construire le sens : exercices reprenant des points de compréhension du texte de base, la mémorisation des nouveaux mots et le fonctionnement de la langue; - des exercices pour étudier le code : relations graphophonologiques, copie, calligraphie, combinatoire ; - des activités de production écrite : Je fais un portrait, Je transforme une histoire - des fiches de lecture silencieuse - des activités de prolongement LES POINTS FORTS ET LES POINTS FAIBLES D’ABRACADALIRE LES POINTS FORTS D’ABRACADALIRE Un travail à partir de « vraies » histoires, des textes longs, suffisamment complexes, mais pas trop, écrits par des auteurs de littérature de jeunesse qui permettent entre autres de poursuivre le travail sur la compréhension orale comme il se fait en maternelle. Cette première découverte du texte, à travers la lecture faite par l’enseignant, permet à l’élève de se construire une représentation mentale de l’histoire. Elle permet aussi d’aborder le lexique de base abordé dans les textes lus, de déclencher l’émission d’hypothèses sur la suite de l’histoire. Une articulation judicieuse entre le travail sur le texte, la construction du sens, le travail sur la syntaxe et sur le code proposée tant dans les livrets de l’élève que dans les cahiers d’activités. Les livrets élèves sont agréables d’utilisation : bien structurés, bien illustrés. Ils sont sans doute de véritables outils pour les élèves. La programmation proposée en écriture-calligraphie est intéressante (à tester). Les auteurs proposent une programmation « des apprentissages gestuels » en deux temps : - Une présentation, dès le début de l’année, de l’ensemble des minuscules cursives en les regroupant en quatre familles gestuelles. Une image est associée à chacune des familles pour faciliter l’observation et la mémorisation (ballon, flèche vers le bas = a, d, q, g, o, e, c (x) / montagne, flèche qui monte = i, u, p, j, r, z, s / oiseau, flèche vers le haut = l / b ,h, k, f, etc.) - Un approfondissement tout au long de l’année en mettant l’étude des lettres en lien avec les correspondances G/P. LES POINTS FAIBLES DE ABRACADALIRE Le choix de certains textes (La petite fille en sucre, Charlotte et les carottes) ne permet peut-être pas suffisamment d’ouverture vers d’autres textes. Il semble difficile de travailler en pédagogie de projet avec ABRACADALIRE (comme avec de nombreuses autres méthodes, d’ailleurs.) Certains aspects théoriques sont à creuser et à mettre en regard avec les recherches récentes sur l’apprentissage de la lecture. Notamment ce qui concerne les deux voies d’accès au lexique, voie directe / voie indirecte. Les auteurs parlent de « stockage » et de « décodage ». En ce qui concerne la reconnaissance de mots déjà rencontrés, les auteurs affirment que les élèves reconnaissent le « patron visuel » du mot, qu’il y a perception de la forme sans appui sur les correspondances entre lettres et sons. On sait maintenant, grâce aux recherches récentes, notamment en psychologie cognitive et en psycholinguistique que l’activation en mémoire de la forme orthographique d’un mot passe par une analyse visuelle du mot, une analyse de chacune des lettres qui le constituent. Attention à ne pas limiter la phase de découverte du texte de base que les auteurs assimilent à un jeu de piste, une chasse aux indices, à une simple « pêche aux mots ». Il manque des activités intermédiaires ou complémentaires aux activités de production écrite proposées. Les projets d’écriture sont très guidés, ils laissent peu de place aux recherches, essais de l’élève. De plus, il serait nécessaire dans le cadre de tel projet d’accompagner les élèves d’un point de vue méthodologique et dans une réflexion sur les procédures qu’ils mettent en œuvre. Pas d’activités proposées sur la morphologie, la construction des mots. Des groupes de mots sont parfois proposés aux élèves dans leur livret pour les alerter sur le caractère morphographique de la langue, mais pas d’activité de manipulation, de production. GRILLE D’ANALYSE DE A BRACADALIRE REPRENANT LES GRANDES COMPOSANTES DE LA LECTURE IDENTIFICATION DES MOTS Les auteurs précisent que l’identification des mots est une condition non suffisante, mais nécessaire à la compréhension des textes. ÉTUDE DES CODES COMPRÉHENSION DES TEXTES ACCULTURATION AU MONDE DE L’ÉCRIT PRODUCTION D’ÉCRIT Les textes de base proposés, ceux qui servent à lecture faite par l’élève, ont été élaborés de sorte à ne proposer que 2 mots nouveaux par jour, en moyenne. Il y a entre 60 et 80 mots nouveaux le temps d’une histoire complète, c’est-à-dire de période à période. Sur ces 60 nouveaux mots, 46 appartiennent à la liste des 570 mots fondamentaux (liste qui date de 1969 ! Des listes plus récentes existent, notamment sur le site Eduscol.) Les auteurs différencient « stockage » et « décodage » (Voir les points faibles d’Abracadalire). En ce qui concerne ce qu’ils nomment le décodage ou identification des mots inconnus, les auteurs proposent une étude du code régulière et progressive: une relation G/P par chapitre d’abord puis deux. 1) identification du son ; 2) mise en relation avec la / les lettres ; 3) combinatoire (le son étudié dans des syllabes) ; 4) réinvestissement dans des nouveaux mots, des listes, des phrases. La progression des relations Graphèmes (G) / Phonèmes (P) retenue prend en compte plusieurs critères : la fréquence des phonèmes, la facilité de perception, une introduction assez rapide des digrammes(ex : ou) et trigrammes (ex : eau), la distanciation dans le temps des sons voisins pour éviter les confusions (n / m, an / a, on / o), la prise en compte de la complexité des graphies (le /e/ est travaillé en deux temps – 1) é – 2) er et ez), le choix de ne pas présenter en début d’année des phonèmes inexistants dans les langues arabes et asiatiques . Les auteurs d’ABRACADALIRE affichent la nécessité de permettre aux élèves de prendre conscience des procédures de construction de sens. Ainsi proposent-ils un équilibre entre histoires entendues et textes lus pour que les élèves « prennent des indices » et « émettent des hypothèses ». Le texte entendu, lu par le maitre, est le déclencheur d’émission d’hypothèses sur la suite de l’histoire (chaque texte lu se termine par une question.) La découverte du texte de base doit être conçue comme une chasse aux indices qui permet de découvrir la vraie suite de l’histoire. Selon les auteurs, la lecture devient une situation de type résolution de problème, jeu de piste, chasse au trésor. Il leur parait néanmoins indispensable (et ils ont raison !) de faire justifier les hypothèses par un retour systématique au texte pour éviter la « lecture devinette » (« Pour comprendre véritablement un texte, il faut en explorer les moindres recoins.») Les auteurs affirment qu’une des composantes essentielles de l’apprentissage de la lecture relève de l’identification des structures. Identification de la structure de la phrase de base du français. C’est pour cela qu’ils ont adopté pour les mots à retenir (Je retiens) un code couleur : les noms communs sont surlignés en rose, les verbes en bleu, etc. Identification des structures des textes Les auteurs ont accordé une place importante au texte narratif parce que c’est le plus connu des élèves, celui qui fait le plus partie de leur culture. C’est pour cela qu’ils ont fait le choix de structurer le manuel autour de cinq histoires complètes présentées sous forme de feuilletons. Apprendre à lire avec de vraies histoires permet, selon eux : - de développer les capacités de mémorisation - de maintenir le suspense et la motivation - d’enrichir la prise d’indices - de créer des pratiques culturelles. D’autres types d’écrits sont proposés dans les livrets, mais davantage en situation de réinvestissement : publicité, poésies, menu… Le manuel ABRACADALIRE permet selon les auteurs le développement des connaissances en réseau. Ils proposent des liens entre le manuel d’apprentissage et les ouvrages de bibliothèque, entre le français et les autres disciplines notamment grâce aux pages « découverte du monde ». 10 projets d’écriture sont proposés aux élèves dans les cahiers d’activité : écriture d’un poème, d’une comptine, d’une lettre, faire un portrait… Ces projets se présentent de la manière suivante : 1) découverte d’un texte référent et de sa structure (par exemple une comptine) avec des questions facilitant la découverte. 2) formalisation du projet d’écriture (J’explique mon projet) 3) préparation des outils : banque de mots donnée, recherche d’autres mots 4) production plus ou moins autonome 5) Grille de relecture (questions) 6) Je dessine mon texte 7) prolongements possibles. Abracadalire, une méthode qui : - s'appuie sur un équilibre entre la construction du sens et l'apprentissage du code ; - tient compte des recherches sur l'anticipation et la construction progressive du sens ; - met l'accent sur la production d'écrits et propose différents types de textes : narratifs, poétiques, injonctifs, explicatifs, argumentatifs. Les élèves apprendront à lire à partir d'œuvres complètes présentées sous forme de feuilletons, écrits par des grands noms de la littérature de jeunesse. Répartition des activités d'apprentissage de la lecture dans Abracadalire Abracadalire favorise prioritairement le travail sur les textes et la construction du sens, en particulier dans le livre de l’élève, et ce, dès le début de l’année. L’apprentissage de l’identification des mots est moins fortement développé, mais non négligé, mettant en œuvre une méthode mixte (syllabique – globale). La part de la production d’écrits, en particulier dans le cahier d’exercices, est plus modeste (elle repose principalement sur des travaux d’écriture et de calligraphie, plus que sur de l’expression écrite). L’aspect répétitif de certains types d’activités donne un profil cohérent, qui manifeste néanmoins des lacunes importantes : il faudra les identifier et savoir les combler, en particulier en début d’année. Le travail proposé en "bilans et prolongements" est hétérogène et peu exploitable. L'apprentissage de l'identification des mots dans le manuel Abracadalire Pour la compréhension du principe alphabétique, pivot de l’apprentissage, on constate que les activités autour de la conscience phonologique existent (critères 112 et 113) et sont assez développées tout au long de l’année. Mais la mise en relation des correspondances formelles entre phonèmes et graphèmes (critère 20) n’est pas assez significative. Les activités les plus développées sont centrées sur la discrimination des graphèmes (critère 124) et leurs combinaisons (critère 211). La maitrise du code (critères 221, 222 et 223), très majoritaire, est développée à partir d’une démarche plutôt syllabique. Par ailleurs, les activités de reconnaissance globale (critères 311, 312 et 313) sont particulièrement présentes tout au long de l’année et méritent d’être écartées. Elles s’articulent autour d’une méthodologie mixte conjointe, de type graphophonologique – globale. Apprentissage de la compréhension La part du travail sur la compréhension de textes lus oralement par le maitre aux élèves est forte dès le début de l’année et se poursuit ensuite, dans le livre (critère 111). Le travail sur les textes écrits lus de manière autonome par chacun est bien moindre. Quatre axes de travail focalisent à eux seuls plus de 50% des activités réalisées : - l’étude globale du sens, sur des textes et des phrases de genres et types variés, et de plus en plus longs, favorisant la polyvalence et l’endurance de lecture (critères 223 et 121), - la recherche d’informations explicites dans les textes et la continuité chronologique des histoires narratives (critères 113 et 211), - la construction de la représentation (critère 116), - la manipulation, souvent implicite, des catégorisations de mots dans des phrases de formes diverses (critères 321 et 323). L’extension du vocabulaire est moindre, assez artificielle, mais non négligée (critères 411 et 413). Elle passe essentiellement par des thématiques culturelles. L’étude de la compréhension montre que cet ouvrage valorise particulièrement le travail d’hypothèse sur le sens général des phrases et des textes (dans le contexte d’une méthode mixte à composante globale). La production d'écrits dans le manuel Abracadalire Dans ce manuel, les activités de graphisme dominent en production d’écrit. On observe de nombreux exercices d’entrainement à la forme des lettres, à l’écriture de mots puis de phrases (critère 1.4). La création de phrases, la composition de textes et la production de récits sont trop peu présentes. Quelques exercices sont proposés dans les cahiers de l’élève, mais il n’y en a pratiquement pas dans les livres. Abracadalire invite les élèves à reproduire de belles pages d’écriture, mais développe moins l’expression et la création de texte. Remarque : en 2006, les auteurs ont ajouté un nouveau cahier « Mon cahier de syllabes », dont les activités sont très systématiquement orientées vers de la lecture et de l’écriture de syllabes et de mots dans la première partie de l’année, puis la lecture et l’écriture de syllabes et de mots et l’écriture de phrases. Cela renforce la proportion d’activités proposées pour l’identification des mots suivant une démarche combinatoire syllabique. Mais cela initie également une approche de fixation orthographique : les mots proposés à la copie ou à l’écriture sont décodables. Le profil général du manuel ne s’en trouve pas vraiment modifié. Bilans et prolongement dans Abracadalire Les activités d'évaluation dans les manuels L'évaluation est devenue ces dernières années une préoccupation importante de l'école, mais le terme est ambigu et doit être employé avec prudence, car il regroupe des types d'évaluation aux problématiques différentes : évaluations diagnostiques, prédictives ou pronostiques à l'image des évaluations de CE2 et 6es – évaluations sommatives, normatives ou certificatives qui entendent respecter une norme exigée pour déterminer les élèves qui s'en éloignent ou s'en approchent – évaluations formatives qui se définissent par rapport à l'élève et se conçoivent comme des instruments pédagogiques de remédiation. Cette partie s'intéresse prioritairement aux bilans de fin de période d'apprentissage. En fonction des objectifs poursuivis, un bilan peut soit proposer une évaluation des connaissances donnant lieu à des propositions d'exercices d'approfondissement, de consolidation ou de remédiation soit proposer une évaluation des connaissances de type contrôle sans aucun prolongement. Un manuel peut également proposer des activités de différenciation pédagogique, elles sont alors signalées et analysées de la même façon que les activités d'évaluation. L'analyse des activités s'appuie sur les critères définis dans les composantes « identification des mots », « compréhension » et « production d'écrit ». Les résultats proposés sous forme de tableaux et/ou de graphiques font l'objet de conclusions et de points d'éclairage en vue d'aider le lecteur dans l'utilisation de ces différents outils. L'évaluation dans le manuel Abracadalire Cadre général Les auteurs annoncent qu'il n'existe pas d'évaluations prédictives ou diagnostiques dans le manuel. L'évaluation est pratiquée à la fin de chaque période, à l'aide d'un fichier photocopiable. Elle est définie par les auteurs comme appartenant aux évaluations sommatives, certificatives, normatives ou bilans. « Son but est de fournir des informations permettant à l'enseignant de dire si telle notion est acquise, non acquise ou en voie d'acquisition. » Pour chacune des cinq périodes d'apprentissage, 11 compétences sont retenues, réparties en 3 grands domaines d'activités : construction du sens, étude du code, production d'écrit. À chaque compétence correspond 1 exercice dans les tests (11 exercices par période) et à 1 activité de remédiation-consolidation (11 exercices par période) destinée aux élèves qui n'ont pas réussi l'exercice. Au total, 55 exercices pour les bilans et 55 exercices pour la remédiation-consolidation soit 110 exercices. La prise en compte des rythmes étant l'un des 5 choix pédagogiques annoncés dans le livre du maitre, il parait utile de prendre en compte les propositions d'activités faites pour gérer l'hétérogénéité. Tableau des différentes propositions (Les activités s'adressent aux lecteurs rapides. Il revient à l'enseignant d'organiser les ateliers de lecture pour les élèves en difficulté. ) Évaluation Activités diversifiées Activités de prolongement Livre de l’élève Textes de lecture « dépassement » lus par le maitre puis progressivement par les élèves. (à retrouver dans les 25 doubles pages thématiques) Cahier d’activités Cahier 1 : écriture de mots À partir du livret 2 : 8 fiches de lecture Cahier 2 : exercices de silencieuse (mise en place d’ateliers avec construction de phrases groupes en autonomie et groupes de et écriture de petites histoires soutien des enfants en difficulté). (dessiner - colorier – écrire) Fichier photocopiable 5 bilans 5 remédiations /consolidations Tableaux récapitulatifs pour les activités d’évaluation et de remédiation/consolidation : Relevé synthétique des compétences sollicitées R/C IDENTICATION DES MOTS Les discriminations La discrimination auditive des sons de la langue (les phonèmes) 2 4 La discrimination visuelle des graphies de l’écrit (les graphèmes) 8 10 Du principe alphabétique à la fixation orthographique Vers la connaissance du code 4 5 Vers la maitrise du code de l'écrit 5 6 Vers la lecture combinatoire 4 1 Vers la fixation orthographique 2 2 La reconnaissance globale des mots 7 8 COMPRÉHENSION LE TEXTE Le sens général et le sens littéral du texte La construction du sens La polyvalence des textes L'endurance de lecture Composantes du sens des textes, et des 3 Total test Total R/C TOTAL 32 36 68 dont : dont : dont : 10 14 24 15 14 29 8 15 28 36 66 dont : dont : dont : 20 28 48 phrases Le sens des textes LA PHRASE Le sens des phrases 8 6 14 8 Structure de la langue Syntaxe Morphologie 4 Lexique 2 2 PRODUCTION D'ÉCRIT GRAPHISME 6 5 ÉCRITURE Reproduire des mots, phrases, textes 8 5 Écrire des mots isolés 5 0 Écrire des phrases 0 0 Écrire des textes « avec accompagnement » 2 1 EXPRESSION Produire des phrases « en autonomie » Produire des textes « en autonomie » 2 Conclusions 3 23 14 37 dont : dont : dont : 6 5 11 15 6 21 2 3 5 La répartition des activités montre une part importante accordée à l'identification des mots et à la compréhension au détriment des activités de production d'écriture. Pour la composante « identification des mots », les activités de discrimination auditive sont faiblement évaluées par rapport aux activités de discrimination visuelle ; constat déjà fait pour le cahier de l'élève voire pour le livre. Pour les deux premiers tests, les sons étudiés sont tous présents lors des activités de discrimination, mais cette exigence disparait rapidement et de nombreux sons ne font plus l'objet d'une évaluation systématique. Certains graphèmes ou phonèmes sont également plus valorisés que d'autres (é, è, s, x…). La connaissance du code fait l'objet d'une certaine attention, constat déjà fait pour l'ensemble des activités des élèves. Les activités de reconnaissance globale des mots sont moins représentées, mais restent significatives. Si la composante « compréhension » tient une place importante dans l'évaluation, certaines compétences prennent plus de place que d'autres. L'endurance de lecture est très souvent sollicitée. La polyvalence des textes, pourtant valorisée dans le livre est faiblement représentée lors des évaluations ; peut-être du fait que ces textes appartiennent aux activités dites « diversifiées » qui sortent du cadre des textes de base. Les domaines de la phrase et du mot sont peu, voire pas évalués ; ils étaient déjà peu sollicités dans les autres activités. La composante « Production d'écrits » confirme la dominance des activités de graphisme et d'écriture qui font appel à des habiletés de motricité fine, de reproduction et d'observation sur les activités d'expression qui témoignent d'une certaine autonomie créatrice et maitrise de l'écrit. Les activités de remédiation/consolidation offrent, à quelques différences près, le même équilibre dans les composantes. Les activités « diversifiées » ou de « prolongement » font appel à deux composantes « compréhension » et « production d'écrit » et ne sollicitent pas la composante « identification des mots ». Faut-il voir dans cette absence un choix pédagogique qui laisse penser que l'élève qui apprend plus vite a moins besoin d'exercer l'ensemble de ces compétences ou qu'elles sont suffisamment exercées dans les livres et cahiers ? Les activités proposées sont surtout des activités de production d'écrit qui se concentrent majoritairement sur des activités d'écriture relevant de la compétence « Copier des mots ou groupes de mots déjà vus ». Si l'expression tient une place, il s'agit surtout de « produire des phrases à partir d'un support d'idées » ou encore « écrire un texte sur un sujet donné » sachant que tous les mots, supports d'idées sont à rechercher dans le livre de l'élève. La composante « compréhension » regroupe les compétences d'endurance de lecture et de construction du sens général et global. Les deux compétences sollicitées sont ainsi des compétences d'endurance de lecture (l'élève lit seul) et d'écriture (l'élève copie seul). Environnement culturel 1. Mode de présentation des textes Commentaire Il est à noter que tous les textes “planètes” sont de type narratif, ainsi que 20 des 28 textes “satellites” et 3 des 29 textes “météores” (pour une présentation plus fine, voir le tableau inséré dans la partie “références”). En outre, Abracadalire propose une distinction entre “textes à écouter” et “textes à lire”. Celle-ci ne concerne que les textes “planètes”. Durant l’année, la quantité de “textes à écouter” augmente d’environ 50% alors que celle des “textes à lire” augmente d’environ 700%. Lors de la 5e période, il y a ainsi à peu près la même quantité de “textes à écouter” et de “textes à lire”. 2. Mode de présentation des textes Nombre de textes avec illustrations et de textes sans illustration Distinction sans objet pour le manuel considéré : tous les textes sont illustrés. Types d’illustrations Textes “planètes” et Textes “météores” “satellites” Photographies accompagnant les textes descriptifs / explicatifs et 30 pages (73 photos) rhétoriques / esthétiques “météores” Images, dessins, cartes accompagnant 162 pages les textes narratifs et injonctifs N.B.1 : ces statistiques ne concernent que les livres de l'élève. La distinction est sans objet dans les cahiers. N.B.2 : nous avons compté ici comme photographies les reproductions de tableaux ou de dessins d’élèves. Commentaire Il est presque impossible de comptabiliser le nombre d’illustrations accompagnant les textes “planètes” et les textes “satellites” tant celles-ci sont omniprésentes. Il est en outre souvent très difficile de faire la part entre les illustrations en lien direct avec les textes considérés et les illustrations à caractère “décoratif”. Enfin, seuls les textes “météores” sont illustrés par des photographies. 3. Références Les représentations du monde Références à l’environnement familier Textes Textes Textes Références au monde Textes Textes Textes Domaine culturel Textes Textes Textes “planètes” “satellites” “météores” “planètes” “satellites” “météores” “planètes” “satellites” “météores” Monde de Narratif l’imaginaire Monde du réel 5 15 3 5 1 Monde de Descriptif l’imaginaire Monde du 7 réel Injonctif Monde de l’imaginaire 4 14 Monde du réel Monde de Esthétique l’imaginaire 3 1 19 Monde du réel N.B. : 9 reproductions de tableaux peuvent être rangées dans la catégorie : réf. culturelle, esthétique, Monde de l’imaginaire, “météores”. Ils ne sont pas comptés dans le tableau ci-dessus. Commentaire Abracadalire s'organise d'une manière significative : les histoires (textes “planètes”) font référence à l’environnement familier des élèves (et sous un mode imaginaire), tandis que les textes “météores esthétiques” font référence au domaine culturel. Ainsi, la connaissance du monde passe par des textes météores descriptifs, à travers l'enrichissement culturel. Ce tableau met en évidence un double mouvement d'opposition : d'une part, un contraste typologique entre les textes proposés (textes “planètes” > narratifs ; textes “météores” > esthétiques), et d'autre part un contraste entre les références convoquées (références à l’environnement familier > textes supports de l'apprentissage de la lecture / références au domaine culturel > textes et documents de découverte culturelle, non lié immédiatement à l'apprentissage de la lecture. Les motifs dominants Technologique : pas d’occurrence dans ce manuel. Linguistique : les textes poétiques et certains jeux de langue, par ex. : “boboulopadzéro”, “patouchamoi” dans l’histoire La galette de la sorcière. Éthique : monde de l'enfance (enfantin - immature) - la loi est le plus souvent incarnée par le comportement de l’enfant ; - des références à l’imaginaire de l’enfance ; - enfant “tout-puissant” : les enfants occupent les rôles de personnages principaux ; - parents étourdis qui ont souvent des occupations et des comportements enfantins ; - animisme ; - etc. Esthétique : chaleur et sympathie - nature bienveillante, douillette ; - animaux domestiqués ; - météorologie clémente – ciel bleu, soleil, etc. ; - tolérance ; - formes rondes et couleurs vives des dessins / illustrations ; - etc. Jeu (ludique) : - monde sans “travail”, sans horaire ; - résolution magique des problèmes ; - adultes “joueurs” et dans un rapport essentiellement ludique au monde – choses et personnages ; - happy end ; - etc. Proximité (familier) : - école ; - jeux ; - famille ; - lieux traditionnels de l’enfance : la maison, le grenier, l’épicerie, le potager, etc. ; - proximité des références ; - etc. Stéréotype : - situations “empruntées” à l’univers des contes ; - personnages caricaturaux ; - psychologie rudimentaire ; monde sans nuance ; - références implicites aux bandes dessinées et dessins animés ; clichés ; - conformisme des situations proposées ; - etc. Commentaire La surreprésentation des motifs esthétiques et leur caractérisation (“chaleureux / sympathique”, “ludique”, “familier” et “stéréotypé”) indiquent que les enjeux des textes proposés sont avant tout consensuels. Parmi ces textes, les récits, largement majoritaires, n’offrent que des problèmes extrêmement ténus et très vite résolus. Pas d’aspérité et pas de conflit : l’esthétique est ici au service d’une représentation convenue du monde et plus particulièrement de l’enfant. Grilles d'études Un manuel est un tout qui vient en appoint de l’apprentissage engagé par l’enseignant auprès de ses élèves (il ne se substitue pas à l’enseignant et ne suffit pas à réaliser tout l’apprentissage). Néanmoins, ce « tout » s’articule autour de principes et de composantes qui favorisent l’entrée puis la maitrise de la lecture. Il est donc possible et souhaitable d’étudier un manuel en distinguant de manière explicite les composantes que l’on souhaite mettre en lumière. Nous proposons cinq grilles qui couvrent cinq aspects incontournables de la lecture. Trois domaines, l’identification des mots, la compréhension, et la production d’écrits, peuvent être observés au filtre de critères dont on peut quantifier la prédominance, ce qui est significatif pour l’apprentissage. Ils permettent de réaliser un portrait des outils étudiés et des statistiques qui manifestent une tendance de méthodologie mise en œuvre, avec ses qualités et ses défauts. Deux domaines, l’aspect culturel, les bilans et prolongements, sont plus qualitatifs, et sont traités par des critères plus ouverts, permettant de tirer quelques conclusions et informations qui complètent le profil du manuel. Profils des manuels analysés Cette rubrique présente chaque manuel analysé sous la forme non commentée d’un récapitulatif simple, sous forme de radar, afin de montrer le profil quantitatif général du manuel. On y découvre la proportion des activités recensées en identification des mots, en compréhension et en production d’écrits afin de montrer sur quoi le manuel insiste. Les manuels sont organisés par ordre alphabétique. Profil du manuel Abracadalire Proportion des activités recensées, en pourcentage Je lis avec Dagobert Auteurs : Michèle Camo et Rosy Pla, enseignantes de CP et maitres formateurs. Éditeur : Istra. Matériel pour l’élève - Le livre de l’élève. - Deux cahiers d’activités. - Un cahier d’écriture. Matériel pour l’enseignant Un guide pédagogique. Matériel complémentaire - Un répertoire de mots. - Une pochette de posters et d’affiches. - Un fichier « Photocop ». - Quatre albums indépendants (Bibliothèque rose, Hachette littérature). Un cahier illustré de 32 pages que les élèves enrichissent progressivement pour se constituer un socle de vocabulaire commun. Une douzaine de thèmes de la vie courante sont traités : l'école, les jeux, le temps, les animaux, les fêtes... Ce cahier permet à l'élève de garder une trace écrite des mots et expressions découverts lors des débats proposés dans le manuel et animés par l'enseignant. Il sert également à rassembler du vocabulaire lié à des activités lors desquelles les élèves auront échangé. Un lignage en bas de page permet à l'élève de compléter facilement le corpus, en ajoutant ses mots et expressions favorites ou nouvelles. Ce cahier constitue un outil précieux pour passer progressivement de l'oral à l'écrit, avec plus d'aisance, dans un esprit de continuité. Il facilitera ainsi l'entrée du jeune du jeune lecteur dans la production d'écrits, de manière de plus en plus autonome. Présentation Le livre de l’élève unique est composé de quatre modules. Chaque module est introduit par un sommaire à destination des élèves. Le fil conducteur est assuré par le personnage principal, Dagobert. Les thèmes abordés sont variés et proches du quotidien des élèves : - le module 1 présente le quotidien de Dagobert (école, repas, Noël, jeux, etc.) ; les élèves pourront aisément s’identifier à ce petit personnage ; - les modules 2 et 3 sont composés de différents types d’écrits (documentaires, affiches, etc.) ; - le module 4 propose des lectures longues issues de la littérature de jeunesse. La structure du manuel est répétitive, chaque séquence étant structurée en quatre pages : « Je découvre un nouveau texte », « Je reconnais les mots du texte », « J’étudie un son et ses graphies », « Je lis tout(e) seul(e) ». Les cahiers d’activités ont une couverture cartonnée souple et colorée ; en revanche les pages intérieures sont en papier fin et de couleurs fades. Le sens des activités est précisé aux élèves (par exemple : « J’étudie un son », « Je découvre un texte »), les consignes sont précises. Le guide pédagogique se compose de deux parties distinctes : - un tiers de l’ouvrage est consacré à la présentation de la démarche pédagogique, à la programmation des enseignements et à des conseils pédagogiques (sous forme de questions/réponses, par exemple : « Comment apprendre à écrire, du graphisme à l’écriture ? » ou « Comment travailler pendant les études dirigées ? ») ; - les deux autres tiers présentent des fiches détaillées de séances, des fiches outils (par exemple : fiche d’évaluation sur un texte), documents pratiques (modèles d’écriture, des étiquettes, etc.). Les outils complémentaires aident à la gestion de la différenciation et à l’évaluation des compétences. Quatre petits albums présentent quelques aventures de Dagobert ; ils incitent à une lecture longue pour le plaisir de lire. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL *** On relève une prise en compte de la gestion de l’erreur tout à fait intéressante, ce qui sous-entend un dialogue avec les élèves. Le guide pédagogique recommande d’être à l’écoute des procédures de chacun. - d’accéder à la compréhension d’un ** On note quelques suggestions dans le texte entendu guide pédagogique ; l’enseignant pourra toujours prendre l’initiative de lire des albums ou petits romans aux élèves, la mise en réseau étant facilitée par la méthode elle-même. - de parler sur des images ** Quelques activités sont proposées, cependant la lecture d’images est souvent proposée comme anticipation à la découverte de l’écrit. - d’augmenter le vocabulaire disponible Le vocabulaire utilisé se complexifie au fil *** des lectures. Une page du manuel concernant « les mots du texte » permet aux élèves d’approcher différentes catégories (classe des mots, mots de la même famille, etc.). Le répertoire de mots complète la méthode. LECTURE Étude du code - d’entrer dans le dialogue didactique - de comprendre le principe alphabétique - de reconnaitre les unités distinctives composant les mots : syllabe, attaque du mot [consonne(s) précédant la voyelle], rime [voyelle et consonne(s) suivant la voyelle], progressivement phonème - savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes **** Très satisfaisant. *** - d’identifier les mots par la voie indirecte (analyse du matériel graphique et synthèse des unités identifiées, complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture) - d’identifier les mots par la voie directe **** Satisfaisant. Les exercices sont variés. On remarque un travail soutenu sur la liaison phonème/graphème. La lecture et l’écriture de mots composés de syllabes étudiées sont proposées. Cependant on note peu d’exercices permettant de segmenter des phrases en mots. On remarque une complémentarité acceptable entre les exercices de lecture et d’écriture. **** Un capital de mots est à la disposition des élèves dans la rubrique « Je reconnais les mots du texte ». On remarque une prise en compte de certaines confusions possibles, par exemple dans/des, un/une. Lire et comprendre des textes variés - de lire des textes variés, de découvrir Les modules 2, 3 et 4 proposent des écrits **** des ouvrages issus de la littérature de variés. Ceux-ci ne sont pas toujours jeunesse authentiques. Il est aisé à l’enseignant de compléter ces écrits avec des albums, des documentaires... - d’accéder à la compréhension littérale *** Différents exercices permettent de des textes travailler cette compétence, tout particulièrement dans le second livret d’exercices. - d’accéder à la compréhension fine des ** On regrette que cette compétence, textes pourtant annoncée dans le guide pédagogique, ne soit pas davantage travaillée. Lecture à haute voix - de lire à haute voix *** La lecture oralisée est proposée. Des pistes intéressantes d’activités sont suggérées : mimer, lire à plusieurs… ÉCRIRE DES TEXTES - de s’entrainer par des activités **** La lecture oralisée est proposée. graphiques - d’acquérir des compétences en Des dictées sont proposées. *** orthographe On remarque une prise en compte des lettres finales muettes, de l’accord sujet/verbe, de l’accord nom/adjectif… dans le manuel de l’élève. On peut regretter que peu d’exercices écrits complètent ces découvertes. - de produire des écrits *** Plusieurs productions sont proposées. Elles se complexifient au fil du temps. Ces productions sont directement liées aux textes étudiés (structure, thème, etc.). Un avis positif - Un unique manuel, à un prix tout à fait raisonnable, peut répondre aux contraintes financières des écoles. - Les écrits proposés offrent une ouverture culturelle intéressante. - Les détails « techniques », par exemple une place réservée à l’autoévaluation et aux remarques de l’enseignant, la prise en compte des gauchers, les étiquettes à découper en bandeau à gauche, prouvent que les auteures sont habituées à enseigner dans une classe de CP. - La mise en réseau avec des albums issus de la littérature de jeunesse est facilitée. Par exemple, il est aisé de faire le lien entre Dagobert et Le Prince des mots tordus ou de rechercher des albums traitant de la différence à partir de l’étude de Pilou et Sébastien de R. Escudié (Bayard Poche). - La méthode tient compte des compétences méthodologiques à développer : utilisation de sommaires, conseils sur la lecture de consignes… - Un travail pluridisciplinaire est facilité ; on note d’ailleurs des suggestions quant aux prolongements possibles. - Une méthode particulièrement intéressante en ce qui concerne la prise en compte de l’erreur. On relève des conseils sur son analyse et des pistes de différenciation sont proposées. - Des pistes de travail intéressantes dans le domaine « Vivre ensemble » : défense des valeurs de la République, réflexions sur le respect et la tolérance… - Le guide pédagogique est un outil très performant pour l’enseignant ; il donne des conseils pédagogiques pertinents ; il prend en compte le fait que les enseignants sont différents et propose des variables didactiques ; il est facile d’utilisation, donne des conseils de lectures personnelles… - Une méthode à étudier dans sa totalité pour l’apprécier, car le module 1 peut sembler décevant. - La méthode plaira certainement aux élèves (et à leurs parents) et rassurera les enseignants tout en leur permettant de travailler par projets. Des réserves Peu de réserves à formuler. - Les cahiers d’exercices sont un peu tristes, les couleurs utilisées sont ternes, certainement par souci d’économie sur les consommables. - On peut regretter que les auteures ne proposent pas de progressions pluridisciplinaires. Tout compte fait Une méthode à découvrir rapidement, fortement recommandée pour les nouveaux enseignants de CP. Les mots qui viennent à l’esprit sont « positivement surprenant ». Derrière le petit personnage de Dagobert se cache une méthode réfléchie et sécurisante. Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, juillet 2004 Le livre de l’élève unique est composé de quatre modules. Chaque module est introduit par un sommaire à destination des élèves. Le fil conducteur est assuré par le personnage principal, Dagobert. Les thèmes abordés sont variés et proches du quotidien des élèves : le module 1 présente le quotidien de Dagobert (école, repas, Noël, jeux, etc.) ; les élèves pourront aisément s’identifier à ce petit personnage ; - les modules 2 et 3 sont composés de différents types d’écrits (documentaires, affiches, etc.) ; le module 4 propose des lectures longues issues de la littérature de jeunesse. La structure du manuel est répétitive, chaque séquence étant structurée en quatre pages : « Je découvre un nouveau texte », « Je reconnais les mots du texte », « J’étudie un son et ses graphies », « Je lis tout(e) seul(e) ». Les cahiers d’activités ont une couverture cartonnée souple et colorée ; en revanche les pages intérieures sont en papier fin et de couleurs fades. Le sens des activités est précisé aux élèves (par exemple : « J’étudie un son », « Je découvre un texte »), les consignes sont précises. Le guide pédagogique se compose de deux parties distinctes : un tiers de l’ouvrage est consacré à la présentation de la démarche pédagogique, à la programmation des enseignements et à des conseils pédagogiques (sous forme de questions/réponses, par exemple : « Comment apprendre à écrire, du graphisme à l’écriture ? » ou « Comment travailler pendant les études dirigées ? ») ; les deux autres tiers présentent des fiches détaillées de séances, des fiches outils (par exemple : fiche d’évaluation sur un texte), documents pratiques (modèles d’écriture, des étiquettes, etc.). Les outils complémentaires aident à la gestion de la différenciation et à l’évaluation des compétences. Quatre petits albums présentent quelques aventures de Dagobert ; ils incitent à une lecture longue pour le plaisir de lire. Conformité avec les programmes de 2008 Un Monde à lire Apprendre à lire et à écrire, découvrir le monde et les arts. Une nouvelle édition 2012 pour : - Découvrir de nouvelles histoires. - Renforcer les activités de grammaire, vocabulaire et orthographe. - Permettre un apprentissage encore plus progressif de la lecture et de l'écriture. - Évaluer et différencier. Le cahier-livre permet de conserver la trace écrite des apprentissages et propose des activités dans tous les domaines : - Pages bleues : Activités d'apprentissage de la lecture et de l'écriture d'abord axées sur le code. - Pages rouges : Après la découverte d'un phonème, compréhension à partir d'un petit texte, production d'écrit et étude de la langue. - Pages vertes : Activités de découverte du monde, d'instruction civique ou d'éducation artistique. Le manuel Un monde à lire se présente sous la forme d’un cahier – livre, accompagné d’albums et de périphériques, ainsi que d’un guide du maitre dans lequel sont proposées diverses activités supplémentaires et des fiches photocopiables. L’étude de l’outil que les élèves ont en main montre une répartition d’activités très équilibrée entre l’identification des mots et la compréhension. La production d’écrits, elle, est sous-évaluée et participe peu à l’apprentissage. Nous n’avons pas tenu compte des activités d’ouverture culturelle qui ne sont pas liées directement à l’apprentissage de la lecture et qui apparaissent souvent artificiellement liées à l’ensemble, rendant la présentation complexe et éparpillée, et l’exploitation chronophage au quotidien. Évolution globale des activités sur l'année Cette représentation montre l’équilibre des activités d’identification des mots et de compréhension, et la progression maitrisée tout au long de l’année. Le plus souvent, les exercices font exactement ce qu’ils disent et répondent au plus près à l’objectif prévu. Cette considération quantitative devra être modulée, d’un point de vue qualitatif, dans l’étude approfondie. Cette visualisation montre aussi à quel point la production d’écrits a été négligée tant dans le cahier - livre que dans les propositions du guide du maitre. L'apprentissage de l'identification des mots dans le manuel Un monde à lire Il apparait que ce manuel développe l’identification des mots en portant un intérêt marqué autant pour la consolidation de la conscience phonologique (critère 113) que pour la discrimination visuelle des graphies (critères 123 et 124). La mise en relation formelle des correspondances phonèmes – graphèmes est moins explicite, et la compréhension du principe alphabétique passera plus par l’explication du professeur que par la visualisation dans le cahier-livre de l’élève. La connaissance, puis la maitrise, du code occupe la place centrale et vont croissantes (avec une diversification des critères 211, 221,222, 223, 231, 232 et 233), ce qui est légitime. La fixation orthographique reste trop faible et anecdotique ; elle devra être fortement renforcée, par exemple par des exercices d’application et de répétition, dès la seconde période. La reconnaissance globale (critère 311) apparait furtivement sans être gênante. Proportion des activités d'identification des mots L’attention portée à la conscience phonologique et à la découverte des signes graphiques semble très équilibrée dans ce manuel, ce qui est souhaitable. Nous verrons que la légère évolution au cours de l’année manifeste néanmoins une inversion de tendance plutôt inattendue. Le travail sur la connaissance du code est largement majoritaire, ce qui est sans surprise. La fixation orthographique est malheureusement trop faible, il faudra la renforcer. Quant aux rares sollicitations de lecture à tendance globale, elles sont négligeables et sans incidence. Évolution globale des activités sur l'année Cette représentation montre l’équilibre des activités d’identification des mots et de compréhension, et la progression maitrisée tout au long de l’année. Le plus souvent, les exercices font exactement ce qu’ils disent et répondent au plus près à l’objectif prévu. Cette considération quantitative devra être modulée, d’un point de vue qualitatif, dans l’étude approfondie. Cette visualisation montre aussi à quel point la production d’écrits a été négligée tant dans le cahier - livre que dans les propositions du guide du maitre. Exemple de comparaison des activités proposées dans le guide du maitre et le cahierlivre des enfants Nous avons étudié le volumineux guide pédagogique du maitre. À titre d’exemple de résultat, nous signalons ici une comparaison entre les activités recensées dans les divers domaines de l’identification des mots dans le guide et dans le cahier livre au cours de la période 1. Nous constatons trois tendances : tantôt certaines activités ou pistes de travail sont proposées dans le guide, en plus de ce qui est disponible dans le cahierlivre dont disposent les élèves : c’est un renforcement. C’est le cas de la conscience phonologique qui bénéficie d’un traitement particulièrement significatif. C’est l’une des raisons qui permettent de considérer que l’approche méthodologique synthétique de ce manuel est phonographique. Tantôt les activités font l’objet de commentaires sans nouveauté, donc sans renforcement particulier ; c’est le cas de la discrimination visuelle et de la connaissance du code. Tantôt, nous avons visualisé des critères incidents, mais non volontairement traités, donc rares, tant dans le guide du maitre que dans le cahier-livre, c’est le cas du principe alphabétique, de la fixation orthographique et de la lecture globale. Compréhension La principale caractéristique qui apparait lorsqu’on observe l’apprentissage de la compréhension dans ce manuel, c’est le très significatif équilibre général du développement des composantes de ce domaine. Un équilibre visiblement voulu et maitrisé : tous les critères ou presque sont abordés. Certaines tendances sont pourtant marquées et manifestent le profil de l’apprentissage développé : Pour le sens global et littéral des textes, c’est l’explication du texte (critère 112) et la recherche d’informations explicites (critère 113) qui prédominent, avec l’objectif de faire émerger des représentations mentales (critère 116), dans des textes divers (critère 121 et 132). Pour le développement de la cohérence, c’est le travail sur l’identification des personnages et la phrase qui dominent (critères 212, 221, 222 et 223). Le travail régulier sur la syntaxe renforce l’effort porté sur la compréhension de phrase (critères 312, 321, 322 et 323). La variation de l’exploitation de ces critères est d’ailleurs très complémentaire tout au long de l’année. Le travail sur le vocabulaire existe, mais il est moins bien maitrisé et moins cohérent (le critère 413 est dégressif tandis que le 411 varie et que le 412 apparait brusquement vers la fin de l’année). L'évolution des activités de compréhension sur l'année Le travail sur la phrase et le mot dominent avant la Toussaint, puis le travail sur le texte augmente rapidement pour devenir prépondérant le reste de l’année. La découverte du fonctionnement de la phrase restera une préoccupation importante tout au long du manuel. Le travail sur le vocabulaire ne suit pas une progression régulière, il est trop lié et de manière variable à des thématiques culturelles par ailleurs foisonnantes dans ce manuel. Cet enchevêtrement de courbes montre la variété des critères développés. Et il ne s’agit là que de certains critères que nous avons choisis, d’autres apparaissent aussi avec moins d’importance. Ceci montre le souci de faire travailler les élèves sur la plupart des éléments importants de la langue écrite, en CP. Chaque courbe marque une évolution spécifique : certaines sont clairement croissantes (par exemple, le critère 222), d’autres sont décroissantes (par exemple les critères 212 et 223), certaines sont stables (par exemple le critère 322). Certaines, enfin, montrent moins de maitrise et ont une évolution plus chaotique (par exemple les critères 113, 116, 312, 411 et 413). L'évolution du travail sur les unités d'écrit mot-phrase texte On constate l’équilibre de l’intérêt porté à l’apprentissage de la compréhension de phrase avec les interrogations sur le sens des textes. Tandis que le travail sur la phrase va décroissant, celui sur le texte augmente. C’est cohérent. Le développement du vocabulaire, moindre, est aussi moins cohérent et plus artificiel. Exemple de comparaison des activités proposées dans le guide du maitre et le cahierlivre des enfants Le seul outil dont les élèves disposent est le cahier livre consommable. Le guide du maitre, très conséquent propose par ailleurs des fiches photocopiables. Ces deux outils se complètent. Il s’avère donc intéressant de comparer les propositions d’activités et d’explications dans les deux éléments, pour la compréhension : La vision globale sur la période 1 montre que des propositions de travail sur l’unité texte sont particulièrement développées dans le guide du maitre. On a vu qu’elles apparaissent peu dans le cahier-livre. C’est donc une véritable complémentarité qui est organisée entre ces deux outils, ce qui parait tout à fait cohérent en début d’année. Le travail sur le vocabulaire n’apparait pas comme une priorité de l’apprentissage. Quand on affine, on constate que certains critères apparaissent exclusivement dans le guide du maitre (par exemple, les critères 111, 114, 132, 412), d’autres exclusivement dans le cahier de l’élève (par exemple, 211, 222, 224, 321, 322, 323) et ne sont donc pas présentés dans le guide. La plupart des autres sont renforcés dans le guide du maitre (exception faite des critères 223, 312, 324 et 413). C’est finalement en morphologie et syntaxe que le cahier livre est plus riche que le guide du maitre, dont on peut, dans ce domaine, faire l’économie. Partout ailleurs, l’absence du guide du maitre présenterait une grave lacune. La production d'écrits dans le manuel Un monde à lire L’aspect Production d’écrits est le domaine le moins représenté dans le manuel « Un Monde à Lire » ; 14% des stimulations à produire, pour 46% pour l’Identification des mots et 40% pour la Compréhension. En fait la production d’écrits n’est pas une composante qui a retenu l’attention des auteurs. Le résultat de l’analyse montre l’exploitation de l’écrit comme un outil pour apprendre d’autres composantes liées à la lecture. Par exemple, l’importance relative de l’écriture n’est conjoncturellement associée qu’à la systématique consigne d’écriture de la réponse, pour un travail sur l’identification des mots (dans un nuage de syllabes, « retrouve les mots et écris-les » : le but n’est pas un élément de l’apprentissage par l’écriture, mais le développement de la combinatoire. L’écrit est le moyen de laisser une trace de la réponse sur le cahier-livre consommable…). Il en va de même pour des activités de compréhension. Il n’y a pas, par exemple, d’activités significatives d’écriture pour fixer orthographiquement les mots. Il n’apparait pas de progressivité chronologique dans la répartition des stimulations en Production d’écrits sur les 5 périodes. Proportion des activités de production d'écrit Ce qui saute aux yeux, c’est la prépondérance des activités d’écriture. Comme nous le disions précédemment, cette majorité est toute relative et artificielle et ne correspond pas à un apprentissage engagé, mais à un outil exploité pour laisser une trace écrite. On constate que le graphisme est abordé, tandis que l’expression est largement délaissée et devra impérativement être soutenue par ailleurs. L’écriture La majorité des activités de production écrite sont des activités d’écriture (P2), c’est-àdire principalement des activités de copies, de dictées et de production écrite accompagnées. La plupart de ces activités conduisent les élèves à produire un écrit de façon guidée, à restituer à l’écrit ce qui a été déjà travaillé. Favoriser ces trois domaines plus que celui de l’expression semble marquer une volonté d’entrainer les élèves à la mémorisation orthographique et à la production graphophonologique plus que les conduire à produire des textes. (sur 105 activités d’écriture, il y a 38 stimulations à la copie, 53 stimulations à la restitution orthographique et 14 invitations à copier pour compléter une phrase). La majorité des activités de production écrite sont des activités d’écriture (P2), c’est-àdire principalement des activités de copies, de dictées et de production écrite accompagnées. La plupart de ces activités conduisent les élèves à produire un écrit de façon guidée, à restituer à l’écrit ce qui a été déjà travaillé. Favoriser ces trois domaines plus que celui de l’expression semble marquer une volonté d’entrainer les élèves à la mémorisation orthographique et à la production graphophonologique plus que les conduire à produire des textes. (sur 105 activités d’écriture, il y a 38 stimulations à la copie, 53 stimulations à la restitution orthographique et 14 invitations à copier pour compléter une phrase). L’expression : Des trois domaines de la Production d’écrits, celui de l’expression est le moins proposé. Sur les 34 activités qui stimulent l’expression, 30 correspondent à l’item P 312 ; produire une ou des phrases à partir d’un support d’idées. Nous notons que l’activité de production correspond majoritairement à une production de phrase. Sont totalement absentes toutes les activités qui mettent l’élève en projet d’écriture, et en projet de réécriture. L’élève est davantage conduit à reconstituer voir reconstruire des phrases plus qu’à créer des textes longs. Le graphisme : Le graphisme, présent toute l’année, est à peine moins dense en 5e période qu’à la 1e période. Les activités préparatoires au geste graphique normé P11, P12, P13, essentielles en grande section de maternelle, devraient l’être encore au moins en 1e période de CP. Or, elles sont absentes dans ce manuel au début CP. L’élève s’entraine au geste graphique et à la précision de ce geste directement par l’écriture des lettres normées dans les lignes conventionnelles. En effet, toutes les activités de graphisme comptabilisées ici correspondent à la calligraphie des lettres et groupes de lettres P14. On pourrait concevoir qu’en 3e période, la copie de mots et de phrases prenne le relai de la calligraphie de lettres, ce n’est pas le cas. La part de la calligraphie de lettres est pratiquement constante (8 à 20 activités pour chaque période) tout au long de l’année. Remarque sur les lignes d’écriture : « L’absence de l’item P15 : calligraphier un texte pour durer dans le geste, conduit à observer qu’il n’est pas prévu de copies longues dans ce manuel. Toutes les épreuves de copie sont effectivement courtes, mais elles sont fréquentes. Toutefois, il est important de souligner la volonté manifeste de faire écrire les enfants à toute occasion et le plus souvent possible. La présence quasi permanente de lignes qui délimitent parfaitement l’espace attribué aux mots et aux phrases dans tous les exercices, ainsi que la présence régulière de consignes qui réclament de réécrire la réponse, souligne ce choix manifeste de conduire l’élève à écrire beaucoup et à écrire bien, selon la norme. » L'évolution sur l'année des activités de production d'écrit Les courbes du graphisme et de l’expression sont légitimes. La première est décroissante, la seconde croissante. Dommage que le travail sur l’expression soit si négligé. La courbe sur l’écriture est assez chaotique, mais elle reflète le fait que l’écriture est ici un outil et non un véritable objet d’apprentissage, elle est donc exploitée en fonction d’autres besoins. Exemple de comparaison des activités proposées dans le guide du maitre et le cahierlivre des enfants Cette comparaison est intéressante. Elle montre que le graphisme, qui, par définition, s’appuie sur des exercices concrets, est quasi- exclusivement présent dans le cahier – livre. Les éléments qui apparaissent dans le guide du maitre sont des explications courtes d’activités à réaliser. Pour l’écriture, l’essentiel est dans le cahier – livre. Rappelées dans le guide du maitre, les consignes vont dans le même sens de manière laconique (par exemple « Exercice 3 : écrire la dictée du jour » pour un exercice consistant à écrire deux mots et deux doubles syllabes), ajoutant parfois une demande supplémentaire (« faire recopier la bonne phrase »). Pour l’expression, rare dans le cahier-livre, on constate que le guide du maitre, en début d’année, n’y accorde presque aucun intérêt. Ça restera vrai par la suite. La production d’écrits est délaissée par ce manuel. Il faudra la renforcer par ailleurs. Bilans et prolongements Organisation générale Un Monde à Lire propose trois types d’évaluations pour le lire/écrire et la découverte du monde regroupé dans les deux guides pédagogiques. - Les évaluations diagnostiques ont lieu en début d’apprentissage pour cerner les compétences des élèves et adapter la programmation à leurs besoins. Un Monde à Lire propose des pistes d’évaluation de début d’année et fait référence au livret « Lire au CP » et à l’Atelier de lecture CP (Nathan), mais sans fournir de fiches préparées. - Les évaluations formatives font partie intégrante du processus d’apprentissage. « Elles aident les élèves dans leurs démarches et renseignent également sur l’efficacité de sa pratique de classe. » Ce sont donc tous les exercices de réinvestissement lecture /écrite regroupés dans les cahiers-livres de l’élève. Ces exercices doivent permettre «d’adapter le rythme des leçons et de remédier rapidement aux difficultés rencontrées par les élèves et de « relever les difficultés de procédures et d’y pallier ». C’est à l’enseignant, en fonction du niveau des élèves, de choisir les compétences à retravailler. - Les évaluations sommatives sont proposées pour chaque fin d’unité, dans le guide pédagogique. Elles permettent de vérifier le niveau d’acquisition des élèves et de repérer ceux qui sont en difficulté. En lecture/écrire, deux fiches à photocopier, portant sur le code et la compréhension, évaluent les compétences travaillées dans chaque unité. Chaque évaluation représente une dizaine d’exercices. Aucune notion nouvelle n’est alors abordée et les exercices essaient de «balayer les principales notions traitées dans l’unité en s’appuyant sur des types d’exercices bien connus des élèves». Le dernier exercice portant sur le code est toujours une dictée. Les auteurs du manuel proposent de remplir un tableau des enfants de la classe, regroupant les compétences sollicitées lors des exercices d’évaluation. Un exemple est fourni en introduction de la partie portant sur l’évaluation, mais c’est à l’enseignant de créer l’outil d’analyse afin de pouvoir remplir le tableau : les consignes des exercices annoncent les tâches à effectuer (sous forme de consignes), mais non les compétences sollicitées. Dans cette partie, seules les évaluations sommatives sont analysées. Il n’existe pas de compléments d’activités ou de fiches de remédiation, d’approfondissement ou de consolidation. Bilans Conclusions Les trois composantes « Identification des mots », « Compréhension » et « Production d’écrits » sont sollicitées différemment. Les composantes « Identification des mots » et « Compréhension » se partagent 75% des activités. Il reste 25% pour la production d’écrits qui concentre ses efforts sur l’écriture pour 95% des activités. - Les compétences d’identification des mots concernent 63,8% des activités autour du principe alphabétique. Il s’agit principalement de reconstituer des mots (à partir de mots tronqués, de nuages de lettres, de syllabes…), ou encore de discerner les différentes prononciations d’une lettre, d’observer, de repérer ou de compléter un mot avec une syllabe simple… - Les compétences de compréhension, moins sollicitées lors des évaluations s’intéressent à la notion de phrase pour 67% des activités (manipuler la catégorisation des mots, reconstituer des phrases, expliquer le sens d’une phrase). La compréhension d’un texte est évaluée autour d’activités telles que : lire des textes nouveaux ou en relire, repérer des informations explicitement formulées dans le texte. - Les compétences de production d’écrits sont évaluées à plus de 94% lors de tâches d’écriture, sollicitant principalement des habiletés de reproduction et de copie de graphies, mots, groupes de mots et/ou phrases. Point d'éclairage Dans le domaine de la « production d’écrits », les compétences évaluées regroupées majoritairement autour des habiletés d’écriture sont réparties de manière assez égale, à l’exception de la production accompagnée : 33,3% des activités concernent la reproduction des mots, phrases et textes – 38,9% l’écriture de mots isolés (Attention, cependant car il s’agit d’écrire sous la dictée. Il revient à l’enseignant de déterminer les graphies, mots et phrases qu’il souhaite évaluer, car il n’y a pas de consignes précises à ce sujet. Il faut s’appuyer sur les dictées proposées lors des séances d’entrainement.) – 19,4% l’écriture de phrases et 8%, la production de textes " avec accompagnement". L’expression écrite qui conduit l’élève à se mettre en projet d’écriture dans le but de produire un message n’est pas évaluée (2 activités uniquement). Les consignes sont courtes et compréhensibles, mais sollicitent plusieurs compétences à la fois : lis les mots et écris-le ou la – remets les mots en ordre et écris l phrase – retrouve les mots et écris-les – choisis-la ou les bonnes lettres et réécris le mot en mettant un ou une devant – lis le texte, lis les phrases et complète par vrai ou faux – lis le texte et réponds aux questions. Prolongement Il n’existe pas d’activités de différentiation pédagogique pour permettre une meilleure gestion des rythmes de travail et d’acquisition des élèves. Un Monde à Lire propose en cours d’année et pour différentes activités des prolongements pour l’ensemble de la classe (par exemple, emporter l’album pour le lire à la maison, repérer sur un planisphère les pays des enfants, faire un dessin libre, relire des phrases…). Grilles d'études Un manuel est un tout qui vient en appoint de l’apprentissage engagé par l’enseignant auprès de ses élèves (il ne se substitue pas à l’enseignant et ne suffit pas à réaliser tout l’apprentissage). Néanmoins, ce « tout » s’articule autour de principes et de composantes qui favorisent l’entrée puis la maitrise de la lecture. Il est donc possible et souhaitable d’étudier un manuel en distinguant de manière explicite les composantes que l’on souhaite mettre en lumière. Nous proposons cinq grilles qui couvrent cinq aspects incontournables de la lecture. Trois domaines, l’identification des mots, la compréhension, et la production d’écrits, peuvent être observés au filtre de critères dont on peut quantifier la prédominance, ce qui est significatif pour l’apprentissage. Ils permettent de réaliser un portrait des outils étudiés et des statistiques qui manifestent une tendance de méthodologie mise en œuvre, avec ses qualités et ses défauts. Deux domaines, l’aspect culturel, les bilans et prolongements, sont plus qualitatifs, et sont traités par des critères plus ouverts, permettant de tirer quelques conclusions et informations qui complètent le profil du manuel. Profils des manuels analysés Cette rubrique présente chaque manuel analysé sous la forme non commentée d’un récapitulatif simple, sous forme de radar, afin de montrer le profil quantitatif général du manuel. On y découvre la proportion des activités recensées en identification des mots, en compréhension et en production d’écrits afin de montrer sur quoi le manuel insiste. Les manuels sont organisés par ordre alphabétique. Analyse de l’inspection pédagogique de la circonscription de Limoges Année de parution : 2004 Auteurs : Alain Bentolila, C. Boyer, M. Hartmann, I. Le Guay, N. Robert Éditeur : Nathan Matériel pour l’élève : - 2 cahiers d’activités - 1 album - 8 albums Matériel pour l’enseignant : 2 guides pédagogiques Matériel complémentaire : - 24 posters - 1 pack de 3 CD audio - 60 affichettes « mots-clés » Présentation : Couvre 5 domaines d'apprentissage, soit les deux tiers du programme du CP : Maitrise du langage et de la langue française, Découverte du monde, Vivre ensemble, Arts visuels et Éducation musicale. Développe chez l'enfant le gout de lire : l'apprentissage de la lecture est abordé comme la clé de la découverte du monde. Favorise un apprentissage de la lecture rigoureux, précis et progressif en redonnant au déchiffrage du code alphabétique un rôle essentiel, initie l'enfant à la lecture plaisir grâce à des supports attractifs (albums de jeunesse, posters et CD) Accompagne l'enseignant via un guide pédagogique permettant une mise en œuvre de la méthode. Conformité avec les programmes de 2008. L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL S’exprimer de façon correcte : Satisfaisant prononcer les sons et les mots avec *** exactitude Manifester sa compréhension d’un récit Version longue et complexe d'une histoire ou d’un texte documentaire lu par un **** lue par l'enseignant. tiers Raconter une histoire déjà entendue en Activités sur les albums et en découverte s’appuyant sur des illustrations ; décrire *** du monde. une image Prendre part à des échanges verbaux : Histoire riche et beaucoup de mots écouter, poser des questions ; **** présents dans le fichier en augmentation augmenter le vocabulaire disponible au cours de l'année. LECTURE Étude du code Distinguer le nom de la lettre et le son Travail important pour chaque lettre et qu’elle fait ; connaitre les chaque son. correspondances entre les lettres et les **** sons dans les graphies simples et complexes Être capable de repérer des syllabes et Travail important sur les syllabes, graphies dans un mot Distinction des voyelles et des consonnes Savoir segmenter les textes en mots, en par un code couleur. **** syllabes, en phonèmes Peu d'exercices sur la segmentation des textes en mots. Déchiffrer des mots réguliers inconnus **** Lire aisément les mots étudiés, les « mots Lecture régulière *** outils » Lire et comprendre des textes variés Écouter lire des œuvres intégrales Travail autour d'albums de jeunesse. **** Dire de qui ou de quoi parle le texte lu en trouvant la réponse à des questions dans le texte ou l’illustration. Reformuler le sens Accéder à la compréhension fine des textes Lire à voix haute un texte court dont les Travail essentiellement oral. ** ** On regrette que cette compétence, pourtant annoncée dans le guide pédagogique, ne soit pas davantage travaillée. Lecture à haute voix ** La lecture oralisée est proposée. Des pistes mots ont été étudiés intéressantes d’activités sont suggérées : mimer, lire à plusieurs… ÉCRIRE DES TEXTES Copier un court texte dans une écriture cursive lisible Écrire sans erreur, sous la dictée, des syllabes, des mots et de courtes phrases dont les graphies ont été étudiées Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maitre une phrase simple cohérente, puis plusieurs ; comparer sa production écrite et rectifier les erreurs ; produire un travail écrit soigné. Utiliser des mots précis pour s'exprimer. Identifier les phrases d'un texte en s'appuyant sur la ponctuation (point et majuscule) Reconnaitre les noms et les verbes Distinguer le nom et l'article qui le précède Savoir utiliser oralement les pronoms personnels sujets Repérer et justifier des marques du genre et du nombre Utiliser à l'oral le présent, le futur et le passé composé **** *** *** VOCABULAIRE **** GRAMMAIRE Le fichier comporte des activités d'écriture quotidienne (écriture graphème, syllabes, mots outils, copie de phrases). Satisfaisant Plusieurs productions sont proposées. Elles se complexifient au fil du temps. Ces productions sont directement liées aux textes étudiés (structure, thème, etc.). Très satisfaisant, riche et varié. Progression régulière tout au long de l'année. *** ORTHOGRAPHE Écrire sans erreur des mots appris Écrire sans erreurs de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons. Satisfaisant dans l'ensemble. *** Conclusion : Le guide pédagogique est dense. Le programme de CP en Découverte du monde, Éducation artistique et Vivre ensemble est compris dans le manuel, cela peut se révéler assez lourd et nécessite des choix pédagogiques et didactiques. L'idée d'une histoire longue lue par l'enseignant ou écoutée sur un CD est originale et intéressante. Le travail sur le code est très complet. À noter que la méthode se poursuit en CE1. Ribambelle, méthode de lecture La collection Ribambelle est une collection destinée à l’apprentissage de la lecture et à la maitrise de la langue au Cycle 2 : • s'appuie sur des ouvrages de littérature de jeunesse pour enrichir le lexique et travailler le langage d’évocation, • permet de construire simultanément le sens et le code, • met en synergie lecture, écriture et production d'écrits, • prend en compte les différentes stratégies des élèves, • propose des lectures en réseau. Les auteurs de Ribambelle Jean-Pierre Demeulemeester • Inspecteur de l’éducation nationale. • Auteur de plusieurs articles sur l’apprentissage de la lecture (ONL, Savoir Livre, …) • Auteur de littérature de jeunesse, éditions Albin Michel et Callicéphale, entre autres. • Directeur de la collection RIBAMBELLE Nadine Demeulemeester • Directrice d’école d’application à Bourg-en-Bresse • Spécialisée en littérature de jeunesse (certificat de spécialisation délivré par l’université de Grenoble) • Auteur RIBAMBELLE GS, CP, CE1 Monique Géniquet • Conseillère pédagogique de circonscription • Auteur RIBAMBELLE CP, CE1 Marie-Hélène Lacroix • Professeur des écoles • Maitre formateur au cycle 2 • Auteur Ribambelle CP Gisèle Bertillot • Professeur d’école maitre formateur au cycle II • Auteur RIBAMBELLE CE1 Sylvie Rosson • Professeur d’école en classes maternelles • Auteur RIBAMBELLE GS Bibliographie Quelques pistes de lecture complémentaire... • La boite magique, le théâtre d'images ou kamishibaï, Edith Montelle, Callicéphale éditions. • Lire la littérature à l'école de la GS au CM, sous la direction de Catherine Tauveron, Éditions Hatier. Pourquoi une nouvelle édition ? Être en adéquation avec les derniers résultats de la recherche autour du Lire-Écrire et les nouveaux programmes. Prendre en compte les demandes et suggestions des utilisateurs. Tenir compte de l’évolution des pratiques en GS. … et proposer une maquette en 4 couleurs. LES OBJECTIFS DU CP : APPRENDRE À LIRE ET MAITRISER LA LANGUE À PARTIR DE TEXTES AUTHENTIQUES ET VARIÉS • Construire le sens à partir d’albums de littérature de jeunesse • Construire le code à travers 2 démarches : - l’analyse : décomposition des mots en unités plus petites (syllabes, lettres et sons) - la synthèse : recomposition de mots (lettres, syllabes) • Mettre en synergie lecture, écriture et production d’écrits : on apprend aussi à lire en écrivant Quels sont les changements ? Démarrer l’étude du code de manière rassurante dès le début de l’année. Développer les activités d’apprentissage du code par des exercices nombreux et systématiques. Enrichir les propositions de mise en réseau. Mais aussi, développer les points forts de Ribambelle • Construire simultanément le code et le sens. • Travailler la compréhension de textes authentiques adaptés au niveau des élèves. • Mettre en synergie lecture et production d’écrits. • Accompagner les enseignants grâce à la qualité du guide pédagogique. Circonscription de Bois Guillaume 2006-2007 (Académie de Rouen) Analyse de la méthode Ribambelle par un groupe d’enseignants En conformité avec les programmes Réponses 2002, l’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : MAITRISE DU LANGAGE ORAL D’entrer dans le dialogue didactique **** D’accéder à la compréhension d’un ** texte entendu De parler sur des images ** D’augmenter le vocabulaire disponible *** LECTURE Étude du code De comprendre le principe *** alphabétique De reconnaitre les unités distinctives ** composant les mots : syllabe, attaque du mot, rime, progressivement phonème De savoir segmenter les textes en mots, ** en syllabes, en phonèmes D’identifier les mots par la voie indirecte ** D’identifier les mots par la voie directe **** Lire et comprendre des textes variés De lire des textes variés, de découvrir des *** avec la boite à textes ouvrages issus de la littérature de jeunesse D’accéder à la compréhension littérale des textes D’accéder à la compréhension fine des textes De lire à haute voix De s’entrainer par des activités graphiques D’acquérir des compétences en orthographe De produire des écrits **** ** Lecture à haute voix *** ÉCRIRE DES TEXTES * *** **** avec les outils pour écrire Points forts Points faibles Nature du support (album) Variété des textes Mise en réseau. Richesse de l’implicite, de la syntaxe et du vocabulaire. Pistes de productions d’écrits. Guide du maitre. Fichiers d’évaluation, de différenciation. Progression des sons judicieuse et cohérente. Phase auditive de l’étude des phonèmes. Entrainement au déchiffrage systématique de syllabes, logatomes, mots et phrases trop succinct. Même manque pour les activités d’encodage. Pistes pour compenser les points faibles Enrichir les activités sur la maitrise du code grâce à d’autres ressources. La « Boite à textes » constitue un outil intéressant pour diversifier les types de textes. Analyse de l’inspection pédagogique de la circonscription de Limoges Année de parution : 2000 Auteurs : Collection dirigée par Jean-Pierre Demeulemeester, conseiller pédagogique. Nadine Demeulemeester, maitre formateur, Monique Geniquet, conseillère pédagogique, Jean Fournier-Bergeron, maitre de conférences à l’IUFM de Lyon Éditeur : Hatier Matériel pour l’élève : - Cinq albums - Un lot comprenant : Deux cahiers d’activités (164 pages) : 5,30 euros chacun « Mes Outils pour écrire » Un livret d'entrainement à la lecture Matériel pour l’enseignant : - Un guide pédagogique : 23 euros - Un fichier d’évaluation photocopiable : 14,50 euros - Des exercices de différenciation sur le code photocopiables : 14,50 euros - Les albums animés en DVD : 21 euros. Remarque : les composants de la méthode sont modulables. Il existe deux séries d’albums distinctes, l’une bleue et l’autre verte ; il est ainsi possible de choisir quatre parcours différents : cinq albums bleus ; cinq albums verts ; deux albums bleus et trois albums verts ; deux albums verts et trois albums bleus (les éléments constituant la méthode sont disponibles dans les deux couleurs lorsqu’ils ne sont pas communs). Présentation : Les albums de chaque série sont issus de la littérature jeunesse ; ils sont écrits par différents auteurs et permettent aux élèves de découvrir plusieurs illustrateurs. - Série bleue : 1- J’ai rêvé que… de F. et A. Kaercher 2- Quel bazar chez Zoé ! de D. Falda 3- Zékéyé et le serpent python de N. Dieterlé 4- Le Loup et les Sept Cabris des frères Grimm 5- Matou miteux de N. Vial - Série verte : 1- Ma Vie est extraordinaire de R. Gouichoux et Y. Calarnou 2- Drôle d’année pour Zoé ! de J.-P. Demeulemeester et D. Falda 3- Minable le pingouin de H. Lester et L. Munsinger 4- Jack et le haricot magique de J.-P. Demeulemeester, T. Romanin 5- Le Petit Ogre et la Princesse Grenouille, C. Heinrich et P. Thiès La succession des albums a été élaborée en fonction des structures et des difficultés qu’ils présentent. Dans le guide pédagogique, chaque album est « découpé » en extraits qui correspondent chacun à une séquence d’apprentissage. Le guide pédagogique propose : - une présentation des différents éléments de la méthode ; - une présentation détaillée des choix pédagogiques retenus ; - une bibliographie pédagogique pour les enseignants ; - une progression annuelle détaillée et une présentation d’une séquence type ; - des conseils complémentaires sur la différenciation, la mise en réseau d’albums, la gestion de cours multiples… ; - des fiches pédagogiques détaillées journalières pour chaque album ; - des fiches photocopiables (textes pour des exercices d’entrainement, étiquètes…) ; - une programmation journalière des activités par album. Les cahiers d’exercices ont une couverture souple et colorée (21 cm x 29,50 cm), les premières pages du premier cahier sont en couleur et facilitent la liaison GS-CP, elles sont suivies par des pages bicolores. Le premier cahier d’exercices correspond à l’étude des deux premiers albums, le second à l’étude des trois suivants. Une table des contenus est proposée au début de chaque cahier d’exercices. Les livrets d’entrainement à la lecture permettent aux élèves de réinvestir leurs connaissances et proposent : - des phrases enrichies ; - des textes nouveaux ; - un rappel du code ; - les mots du texte. « Mes Outils pour écrire » est un livret de seize pages présentant une banque de données de mots classés par thème. « La Boite à textes » (facultative) propose différents types de textes et d’écrits liés à la vie des enfants (la rentrée, la Semaine du gout, la Fête de la musique…). Ces textes sont accompagnés de posters, d’affichettes, de fiches photocopiables et de conseils pédagogiques. Ils peuvent faciliter un travail pluridisciplinaire et la mise en place de projets de classe. Le fichier d’évaluation photocopiable (facultatif) propose à l’enseignant des fiches d’évaluation aux différentes étapes de l’apprentissage et des grilles de synthèse des résultats. Les exercices de différenciation (facultatifs) sur le code peuvent être proposés aux élèves rencontrant des difficultés dans ce domaine. Conformité avec les programmes de 2008 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL S’exprimer de façon correcte : Satisfaisant, mais approche parfois prononcer les sons et les mots avec *** complexe surtout en début d'année. exactitude Manifester sa compréhension d’un récit Satisfaisant. ou d’un texte documentaire lu par un Les auteurs ont choisi de diversifier les tiers entrées en ce qui concerne l’étude du code (cf. le § « Des réserves »). *** Raconter une histoire déjà entendue en s’appuyant sur des illustrations ; décrire une image Prendre part à des échanges verbaux : écouter, poser des questions ; augmenter le vocabulaire disponible **** *** Un tableau récapitulatif, dans le guide pédagogique, présente parfaitement la démarche choisie. Très satisfaisant. De plus, on relève une prise en compte des différentes stratégies des élèves concernant l’étude du code. La complémentarité entre les exercices de lecture et les exercices d’écriture est assurée. Satisfaisant. LECTURE Étude du code Distinguer le nom de la lettre et le son qu’elle fait ; connaitre les correspondances entre les lettres et les sons dans les graphies simples et complexes Être capable de repérer des syllabes et graphies dans un mot Savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes Satisfaisant. *** *** Déchiffrer des mots réguliers inconnus **** Satisfaisant. Les auteurs ont choisi de diversifier les entrées en ce qui concerne l’étude du code (cf. le § « Des réserves »). Un tableau récapitulatif, dans le guide pédagogique, présente parfaitement la démarche choisie. Très satisfaisant. De plus, on relève une prise en compte des différentes stratégies des élèves concernant l’étude du code. La complémentarité entre les exercices de lecture et les exercices d’écriture est assurée. Satisfaisant. Lire aisément les mots étudiés, les « mots *** outils » Lire et comprendre des textes variés Écouter lire des œuvres intégrales Très satisfaisant, à condition d’utiliser « La Boite à textes » qui reste facultative dans la méthode. Dans le cas contraire, **** l’enseignant devra prévoir l’étude de différents types de textes et d’écrits dans sa programmation. Dire de qui ou de quoi parle le texte lu en trouvant la réponse à des questions dans le texte ou l’illustration. Reformuler le sens Accéder à la compréhension fine des textes Satisfaisant. **** *** Les exercices proposés sont variés. Ce travail est accentué au cours de l’étude des deux derniers albums. Lecture à haute voix Lire à voix haute un texte court dont les mots ont été étudiés *** La lecture à haute voix est régulièrement conseillée. ÉCRIRE DES TEXTES Copier un court texte dans une écriture cursive lisible ** Écrire sans erreur, sous la dictée, des syllabes, des mots et de courtes phrases dont les graphies ont été étudiées Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maitre une phrase simple cohérente, puis plusieurs ; comparer sa production écrite et rectifier les erreurs ; produire un travail écrit soigné. *** **** Dans les cahiers d’activités, on peut regretter le manque d’exercices de graphisme. Il est toutefois aisé de compléter les outils de la méthode avec un cahier d’écriture, ce qui est d’ailleurs recommandé dans le guide pédagogique. De nombreux exercices pertinents sont présents dans la méthode. Très satisfaisant. De nombreuses propositions dans les cahiers d’activités. Il est d’autre part recommandé dans le guide pédagogique de munir les élèves d’un cahier personnel de production d’écrits, cahier dans lequel ils pourront écrire librement. VOCABULAIRE Utiliser des mots précis pour s'exprimer. *** Présence d'un cahier référent de vocabulaire. GRAMMAIRE Identifier les phrases d'un texte en s'appuyant sur la ponctuation (point et majuscule) Reconnaitre les noms et les verbes Distinguer le nom et l'article qui le précède Savoir utiliser oralement les pronoms personnels sujets Repérer et justifier des marques du genre et du nombre Utiliser à l'oral le présent, le futur et le passé composé Satisfaisant *** ORTHOGRAPHE Écrire sans erreur des mots appris Écrire sans erreurs de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons. *** Lien constant entre le lire et l'écrire grâce à des activités nombreuses et variées (mot, phrase, texte) Conclusion : Un avis positif : Le guide pédagogique est très complet et facile d’accès ; il s’appuie sur des références solides et propose des outils fonctionnels au quotidien. On remarque une prise en compte de la motivation des élèves et du plaisir de lire. Les albums sont diversifiés et tous issus de la littérature jeunesse, ce qui est rare. La mise en réseau est facilitée par une liste d’ouvrages des mêmes auteurs ou illustrateurs au dos des albums et par des suggestions dans le guide pédagogique. La liaison grande section-CP est clairement prise en compte. Les fiches pédagogiques proposent régulièrement des activités de différenciation. La table des contenus, proposée au début de chaque cahier d’exercices, sera certainement appréciée par les familles qui pourront ainsi facilement associer l’activité à la compétence travaillée. L’interprétation des textes est prise en compte. Les exercices proposés sont variés, parfois ludiques ; les consignes sont claires et précises. Dans le guide pédagogique, on remarque une prise en compte de l’erreur. Des conseils concernant la liaison école-famille figurent dans le guide pédagogique. On relève une prise en compte du travail de cycle. Des réserves : Peu de réserves significatives à formuler. - L’étude du code proposée peut être déstabilisante pour les élèves et les enseignants, tout particulièrement en début d’année. Le choix de prendre en compte les différentes stratégies des élèves est louable et repose sur une théorie solide ; cependant les entrées proposées sont très divergentes, peut-être trop : reconnaissance de lettres, de diagrammes, comme le disent les auteurs (ou, oi...), de doubles lettres (br, cr...), de phonèmes ([k], [s]...), de syllabes inversées, etc. - Il est dommage que les propositions d’activités en études dirigées ne soient pas plus axées sur les apprentissages méthodologiques ; ce sont des exercices de consolidation ou au mieux de réinvestissement. - La programmation annuelle des compétences par album exclut la production orale, ce qui est regrettable. Tout compte fait, une méthode structurée et complète. Seule l’approche du code peut soulever quelques interrogations et/ou réticences. Lecture en fête Lecture en fête s'appuie aussi sur des personnages médiateurs. Les auteurs parlent de " textes vrais d'une grande variété ", " d'écrits authentiques " et de " textes surprises où l'imagination et l'humour alternent avec des récits réalistes qui renvoient à l'expérience enfantine " Ils font une place particulière à la poésie, qui est annoncée parmi les 9 modules composant le livre 1, entre ces textes surprises et les pages de combinatoire. Le manuel est inscrit dans une communication avec le lecteur et, précédant ces modules, une page représente une sorte de carte de visite qui vise à donner le sentiment d'une relation directe avec le jeune lecteur. Les modules : - Le premier module Présentation des trois amis sous forme de bande dessinée, l'écrit renvoie fortement à l'oral en jouant sur la répétition de structure. - Le deuxième module " En vacances ", introduction de reproduction fidèle de deux affiches, deux paysages accompagnés chacun d'un commentaire. - Les autres modules reproduisent aussi divers types d'écrits. Certains textes s'inscrivent dans une perspective de " production d'écrit ": l'élève est appelé à donner une suite. Étude des critères de LECTURE EN FÊTE Vous débutez après la Haute École : pas d’hésitation, on vous rassure avec Lecture en fête que vous n’aurez même pas à acheter, car il est présent dans un CP sur 5 utilisant un manuel. Vous n’exercerez pas beaucoup votre créativité pédagogique si vous suivez fidèlement les deux livres pour l’élève, les deux livrets d’exercices, à quoi s’ajoutent une mallette pédagogique et des posters, deux livres du maitre, un mode d’emploi, des photofiches de renforcement et de soutien, ouf ! C’est un manuel de 1993 qui a su évoluer par rapport à sa première édition de 1983. Si la maitrise de la combinatoire est une préoccupation, le manuel présente la reproduction de textes variés, bien que non authentiques : affiches, calendriers, contes, poésies, documentaires, BD, recettes, partitions, page de catalogue, lettre, télégramme, fiche technique... L’accès au sens est une préoccupation constante. La lecture d’histoires longues, qui manquait, est maintenant possible, grâce à des «albums», hélas estampillés Lecture en fête et surtout si l'on tient compte des conseils bibliographiques, nombreux. Le lien existe avec la production d’écrits, si l’on suit les conseils du «mode d’emploi». Grindelire Titre : GRINDELIRE Éditeur : BORDAS Date de première parution : 1999 Auteurs : Marie-Pierre Attard-Legrand, PEMF Pierre Chaulet, PEMF Dominique Delomier, Maître de conférences en linguistique Valérie Drevillon, Professeur d’IUFM Jean-Paul Larue, PEMF Jacqueline Massonnet, IEN PRÉSENTATION GÉNÉRALE Le manuel est structuré autour de cinq histoires de littérature de jeunesse, disponible par ailleurs sous forme de mini-livres. Les cinq histoires écrites et illustrées par des auteurs et illustrateurs jeunesse (parmi eux : Pef, Elsa Devernois, Evelyne Brisou-Pellen) correspondent aux cinq périodes de l’année scolaire. Chaque période est construire autour de l’histoire. Les choix pédagogiques annoncés par les auteurs sont les suivants : - Proposer des apprentissages spécifiques et dissociés pour l’appropriation du sens et la maitrise du code. - Lire des textes variés et intégraux pour susciter l’intérêt des élèves ; - Lire dans toutes les disciplines : découverte du monde, éducation civique, arts plastiques… - Lier l’apprentissage de la lecture à celui de l’écriture. LES POINTS FORTS ET LES POINTS FAIBLES DE GRINDELIRE LES POINTS FORTS DE GRINDELIRE - L’ensemble des activités proposées recouvre les grandes composantes de la lecture à travailler. - l’équilibre dans la gestion des grands domaines d’activités est assuré. - Les activités sur la connaissance et la maitrise du code sont nombreuses et diversifiées. LES POINTS FAIBLES DE GRINDELIRE - Les activités d’encodage et plus généralement de passage à l’écrit sont trop peu nombreuses. - La production de textes est également insuffisante. - Aucun travail sur le lexique. - Pas de travail spécifique, en compréhension, sur les inférences. - Beaucoup de temps est consacré en début d’année à la mémorisation de mots globalement. - Il y a peu d’exercices de renforcement des acquisitions. GRILLE D’ANALYSE DE GRINDELIRE REPRENANT LES GRANDES COMPOSANTES DE LA LECTURE IDENTIFICATION DES MOTS ÉTUDE DES CODES GRINDELIRE est un manuel qui prévoit de présenter les activités d’identification des mots progressivement, mais de manière beaucoup moins évidente le dernier tiers de l’année. COMPRÉHENSION DES TEXTES ACCULTURATION AU MONDE DE L’ÉCRIT PRODUCTION D’ÉCRIT La plupart des ensembles d’activités sont traités. - Les activités sur la lecture globale sont fortement représentées : mémorisation des mots, surtout en début d’année pour constituer un capital mots. - Les activités de discrimination auditive, favorisant la prise de conscience phonologique et phonémique ; les activités de discrimination visuelle ainsi que les activités sur le principe alphabétique de la langue sont représentées de manière équilibrée. - Par contre, les activités sur la connaissance du code (correspondance G/P à partir des sons étudiés) représentent un poids considérable au détriment, semble-t-il, des activités de lecture combinatoire. - Un effort est réalisé pour développer chez les élèves la fixation orthographe (mots qui seront ensuite lus par la voie directe), mais les activités de codage et d’écriture qui permettent de renforcer ces activités sont très peu représentées. Les activités qui permettent la découverte du principe alphabétique sont donc bien représentées, mais elles placent très souvent l’élève en situation de découverte. Les activités de réinvestissement, de renforcement ne sont pas suffisantes. Les activités de lecture combinatoire sont sous-représentées et uniquement centrées sur la lecture de mots. GRINDELIRE est un manuel dense et ambitieux. Il cherche à ménager un travail sur des textes complets et suivis, un apprentissage de la compréhension et une étude métalinguistique. La priorité est donnée à l’étude des textes. L’élève est invité à s’interroger empiriquement, mais plutôt de manière implicite. Le texte est travaillé de manière collective : une phase orale permet de reformuler les épisodes précédents, puis émission d’hypothèses d’abord à partir de l’illustration avant d’aborder le texte pour valider les hypothèses. La rencontre avec d’autres types de textes que les cinq histoires de base (textes prescriptifs, informatifs, …) soulignent une volonté de travailler sur les stratégies de lecture efficaces. L’étude de la phrase est également proposée notamment à travers des exercices de manipulation de sa structure et ses composants. L’étude de la structure de la langue se fait à travers diverses activités qui conduisent, elles, à une manipulation explicite, pointue et précise. L’étude du lexique est néanmoins absente et le travail sur les inférences est négligé. Volonté d’une continuité avec l’école maternelle dans la rencontre avec des histoires qui intéressent les élèves. Les textes proposés sont riches et avec une dimension culturelle et intellectuelle (d’où le choix d’auteurs de littérature de jeunesse de renom pour l’écriture et l’illustration des cinq histoires.) Des pistes et une bibliographie sont proposées par les auteurs de GRINDELIRE pour une mise en réseau des albums étudiés à partir de l’auteur, du thème, de l’illustrateur, mais aucun étayage pour le maitre n’est prévu. Des textes sont proposés pour une lecture plaisir. De nombreux exercices sont proposés pour l’apprentissage de la calligraphie (le geste, l’écriture des lettres) sur des supports adaptés aux compétences des élèves. La progression est pensée pour passer de l’entrainement à la forme des lettres à celle l’écriture de mots puis à l’écriture autonome. Pour la production d’écrit, un exercice par jour est proposé : d’abord une phrase avec des étiquettes, puis un texte pour aboutir en fin de période à un projet d’écriture pour réinvestir les connaissances. La langue utilisée est la langue même des récits : ils sont racontés au passé avec l'utilisation de l'imparfait et du passé simple, ils ne posent aucun problème de compréhension aux élèves. Les auteurs insistent sur la nécessité de se forger une culture. La prise en compte, désormais obligatoire, de la compréhension, appelle du texte et des auteurs, la nécessité d'un travail sur le code, la nécessité d'une approche littéraire. Étude des critères de Grindelire Points forts Qualité des textes. Maitrise du code. Production d’écrits. Acculturation. Livre du maitre de grande qualité. Points faibles Évaluation. Différenciation pédagogique. Problème de lisibilité dans les pages de l’ouvrage réservées au code et dans le cahier d’activités. (trop dense) Pistes pour compenser les points faibles Évaluer plus régulièrement. Propositions d’activités pour groupes de besoins. Mika, méthode interactive de lecture Titre : MIKA Éditeur : RETZ Date de première parution : 1997 Auteurs : Catherine de Santi-Gaud ; Mireille Usseglio ; Sous la direction de Gérard Chauveau, longtemps chercheur à L’INRP, puis chargé de mission Élèves en difficulté à l’IA 93, auteur de plusieurs ouvrages théoriques sur la lecture. PRÉSENTATION GÉNÉRALE MIKA est une méthode de lecture avec un fondement théorique fort. L’influence de Gérard Chauveau est évidente. Comme pour toute autre méthode, mais peut-être de manière prégnante pour MIKA, la lecture intégrale et l’utilisation du livre du maitre nous paraissent indispensables. MIKA, c’est : - 3 cahiers de lecture pour l’élève pour l’année - une mallette de 40 posters - une marionnette : Mika - 4 albums - un livre du maitre Les auteurs de Mika ont choisi de structurer leur méthode autour de la lecture d’albums en feuilletons. Ce sont des albums spécialement élaborés pour la méthode, « Les albums de Mika ». Les auteurs des albums sont les auteurs de la méthode. Lecture d’albums pour : - travailler sur des textes littéraires et objets culturels - utiliser le rapport texte / image - provoquer de vraies situations de langage oral - multiplier les échanges verbaux entre élèves Pratiquer la lecture en feuilletons pour : - provoquer spontanément les séances quotidiennes de langage - proposer naturellement des situations de production écrite. MIKA préconise - Une pédagogie de la coopération : Le travail autour des textes, les temps de regroupement, le projet de lecture commun permettent d’installer une dynamique et une cohésion de groupe. - Une pédagogie de l’explicitation : L’enseignant doit encourager, dès les premiers jours, les élèves à expliciter leurs procédures et - faire prendre conscience à chacun qu’il sait beaucoup de choses ; - reconnaitre et valoriser les acquis antérieurs ; - rendre l’élève acteur de ses apprentissages ; Il s’agit de favoriser l’intégration individuelle des acquis, permettre la transmission des procédures et des démarches, de générer une réflexion sur les stratégies d’apprentissage : l’élève verbalise, justifie, argumente ses découvertes. La démarche, concrètement : - le travail sur le texte Les textes sont proposés tout au long de l’année sous forme des posters textes-images et présentés en regroupement ; la marionnette est surtout utilisée au cours des premières activités pour créer le contexte sémantique. Trois phases essentielles : 1) La séquence débute obligatoirement par un temps de langage : résumé de la situation, enrichissement de la construction logique de la pensée, du lexique, de la syntaxe. 2) La découverte du texte et de son illustration - prise d’indices dans l’image, dans le texte : explicitations - émission collective d’hypothèses - lecture du texte, objectif : compréhension du message 3) imprégnation des mots et travail sur le sens - exercices préliminaires en situation de regroupement ou individuellement sur l’ardoise, réflexion collective d’analyse des erreurs - exercices individuels sur le cahier de lecture : travail d’application, pédagogie de soutien - les exercices LES POINTS FORTS ET LES POINTS FAIBLES DE MIKA LES POINTS FORTS DE MIKA - La partie théorique « Conception interactive de l’enseignement / apprentissage de la lecture » qui précède la mise en œuvre de la démarche pédagogique, dans le livre du maitre, est très, très intéressante. Les auteurs considèrent qu’il est important de mieux connaitre l’objet d’apprentissage, le savoir à acquérir et le sujet de l’apprentissage, l’apprenant avant de proposer technique et matériaux. Les points essentiels qui y sont abordés sont les suivants : - En ce qui concerne la maitrise de la langue écrite: Pour les auteurs, l’apprentissage de la langue écrite ne se limite pas au code alphabétique, au code graphophonétique. Maitriser le langage écrit, c’est avoir la capacité d’élaborer une langue écrite et avoir une activité langagière écrite. En schématisant, le langage écrit comprend : . le matériau (systèmes du français écrit, codes de la culture écrite) . les techniques et savoir-faire . les usages sociaux et culturels de l’écrit. L’élève qui apprend à lire est confronté à ces 3 objets d’étude : . les différents codes écrits . l’acte de lire . les pratiques culturelles de la lecture « Triple activité intelligente » de celui qui apprend à lire : = activité culturelle (découvrir et s’approprier la culture écrite) = activité linguistique (comprendre et maitriser le système écrit) = activité opérationnelle (comprendre et maitriser le savoir lire) L’acte de lecture comprend 3 actions indissociables : . une action culturelle . une action compréhensive . une action instrumentale. Fondamentalement, un élève apprend à lire en s’appropriant nos pratiques culturelles de l’écrit. L’enfant qui apprend à lire doit comprendre et savoir que l’ossature de français est phonique ou phonématique. (Selon les auteurs les unités de base de notre écriture sont les phonogrammes, avec un sous-système morphographique et un sous-système logographique) L’acte de lire est une activité stratégique. Les auteurs définissent un savoir-lire de base et le délimite par 8 opérations cognitives. - « La philosophie » générale de la démarche et la promotion d’une pédagogie de la coopération et une pédagogie de l’explicitation, explicitée ci-dessus : place et rôle de l’élève dans son apprentissage de la lecture-écriture. - La place de l’oral LES POINTS FAIBLES DE MIKA - On reproche parfois à Mika une entrée trop « globale». Il est vrai que comme de nombreuses autres méthodes, la phase de découverte du texte peut se limiter, si l’on n’est pas vigilant, à une « pêche aux mots » sans intérêt (le terme est d’ailleurs « malheureusement » utilisé dans la méthode.) - À étoffer au niveau de la production d’écrits. GRILLE D’ANALYSE DE MIKA REPRENANT LES GRANDES COMPOSANTES DE LA LECTURE IDENTIFICATION DES MOTS ÉTUDE DES CODES Selon les auteurs de MIKA, le bon lecteur de six ans « sait marcher sur deux jambes » : il est à la fois « bricoleur de lettres », habile dans le décorticage des mots et « un explorateur de textes ». Le décodage n’est pas la « base » ou l’étape première de la lecture. L’enfant devient lecteur s’il cesse, justement, de focaliser son attention sur « les lettres » et le déchiffrement pour questionner le contenu du texte. Un élève peut vraiment lire quand il comprend que le savoir – décoder est un moyen et non une fin. Néanmoins les bons lecteurs compreneurs de 6, 7 ans sont également de bons décodeurs. Selon les définitions des auteurs, savoir décoder, c’est : - savoir traiter des ensembles de phonogrammes = savoir déchiffrer - savoir identifier des mots isolés et avoir accès à leur signification. Ils soulignent qu’il ne faut pas confondre l’activité de décodage avec la prononciation « ânonnée » d’une forme écrite syllabe après syllabe. Savoir décoder s’apprend et donc s’enseigne. Savoir décoder se décompose en deux sous-compétences métalinguistiques : - la conscience phonique (phonémique ou phonologique) = savoir segmenter les phonèmes d’un mot oralisé (vélo = /v/, /e/, /l/, /o/) ; - la connaissance du code phonographique = comprendre les règles de correspondances G/P et identifier et combiner des indices graphophonétiques (B = /b/, A = /a/ - B.A = /ba/ mais aussi savoir que bateau compte 4 phonogrammes : b, a, t, e, a, u) Pour les auteurs de MIKA, il est fondamental - d’enseigner dès le début de l’année la combinatoire - d’enseigner, au plus tôt, que notre codage graphique est complexe : il faut que les élèves parviennent à la connaissance puis la maitrise du plurisystème : - comprendre que le rapport phonème-graphème n’est pas biunivoque - comprendre qu’il existe en parallèle du système phonogrammique, un autre système répondant à des exigences morphologiques, syntaxiques, lexicales La combinatoire, selon la définition des auteurs, c’est l’action qui permet de comprendre comment sons et lettres s’associent, se combinent entre eux pour former des syllabes puis des mots. La combinatoire permet à l’élève de décoder des mots et de maitriser un outil qu’il mettra au service de la compréhension, du sens pour lire et au service de l’écrit , de l’orthographe, pour écrire. L’étude de la combinatoire se fait pendant le travail sur le texte (par une COMPRÉHENSION DES TEXTES ACCULTURATION AU analyse du système phonogrammique) et à l’aide d’un travail effectué en parallèle (étude systématique du code graphophonologique), en situation de regroupement ou ponctuellement. En situation d’écrit collectif ou de lecture découverte en regroupement, toute remarque relative aux repérages d’un phonogramme devra être relevée et approfondie, argumentée et validée. Il faut installer chez les élèves une démarche comparative des mots. L’étude systématique du code G/P, l’étude des sons se fait dès les premiers jours de l’année scolaire, en parallèle au travail sur les textes : séquences fréquentes, courtes, ludiques (un son par semaine jusqu’en fin de la période 3) Étude d’un phonème et de sa / ses graphies - conscience phonique des sons : écoute (les E sont les yeux fermés, le M énonce une suite de mots contenant tous le son à étudier) , découverte (du son proposé, prise de conscience et oralisation des éléments phonatoires), imprégnation (exercices, jeux auditifs), transposition à l’écrit. - Installer chez les élèves la différence entre voir et entendre : C.-à-d. : Si j’entends le son /o/, je dois m’attendre à voir o, eau, au ; Si je vois la lettre O, il y a des chances (ou des risques !) qu’elle ne se prononce pas /o/ mais /ou/, /oi/, /on/, la prononciation de la lettre O dépend de son environnement. = créer chez le lecteur une réaction probable, mais pas systématique. - Multiplier les exercices consistant à différencier les mots par une lettre seulement (bête, tête, fête – sapin / satin / lapin) Analyse combinatoire L’association de plusieurs phonogrammes connus peut se travailler dès l’apprentissage du 1er phonème consonne 1) /a/ = A : un phonème, un graphème 2) /i/ = I ou Y : un phonème, 2 graphèmes 3) /r/ : /r/ + /a/ = RA /a/ + /r/ = AR La progression des sons proposée est fondée sur la notion de fréquence orale : - cahier 1 : /i/, /a/, /r/, /l/, /y/ - cahier 2 : /m/, /p/, /u/, /t/ , etc. Les auteurs de MIKA précisent que pour un enfant de 6 ou 7 ans, lire c’est en même temps – en interaction – décoder et comprendre. Il doit être simultanément décodeur et chercheur de sens. L’activité de lecture peut être définie, sur le plan instrumental comme le va-et-vient constant entre le traitement graphophonique des mots (=décodage) et le traitement sémantique et conceptuel du texte (= exploration et reconstruction du message écrit) Les auteurs expliquent que MIKA donne, dès le début, la priorité à la découverte et à la compréhension de vrais textes et en particulier des textes littéraires simples. Leur volonté est de former des lecteurs de textes. Les regroupements sont prévus pour permettre de travailler les textes collectivement, en équipe. Selon eux, dès son entrée au CP, un enfant peut interroger un texte (assez) long s’il a l’aide du maitre et de ses camarades de classe. Les textes proposés s’inscrivent dans une progression permettant aux élèves d’entrer dans la lecture de vrais écrits. - Pour la 1re période sont proposés des écrits évènementiels liés à la situation de rentrée scolaire qui s’appuient sur des acquis de la GS (prénoms, jours de la semaine…). - Pour la 2de période, un album-randonnée, facilement compréhensible par l’image, dans le registre des animaux. - Pour la 3e période, un « récit- conte » suivi de textes documentaires, de fiches techniques, de poèmes. - Pour la 4e période, un « récit-légende » écrit sous deux formes différentes : style direct et style indirect. - Pour la 5e période, un « album-roman », transition vers la lecture courante et ouverture vers la littérature enfantine traditionnelle. Pour les différentes phases d’étude des textes, voir la présentation générale Pour les auteurs de MIKA, l’enfant qui apprend à lire est confronté à trois objets MONDE DE L’ÉCRIT PRODUCTION D’ÉCRIT d’étude : . les différents codes écrits . l’acte de lire . les pratiques culturelles de la lecture (lecture utilitaire, lecture intellectuelle, lecture patrimoniale) Pour les jeunes élèves, entrer dans l’écrit, c’est entrer en littérature. Le début de l’acquisition est culturel et pragmatique : rôle, attitude, position de lecteur avant la technicité. Il faut permettre très tôt aux élèves de vivre des situations, des expériences de lecture « par procuration », par la médiation d’un lecteur expérimenté. Ils doivent avoir des pratiques de lecture avant de savoir lire, ils doivent être écriveurs avant de savoir écrire (grâce à la dictée à l’adulte.) L’apprenti lecteur doit devenir un pratiquant de la culture écrite dans ses manifestations les plus ordinaires comme dans ses formes les plus cultivées. = Se familiariser avec le monde des écrits : avoir un projet de lecteur est l’une des principales composantes du savoir-lire ; comprendre les principales fonctions de l’écrit (fonctions informative, formative, imaginative, interpersonnelle, régulatrice, injonctive) = Se familiariser avec le monde des lecteurs Les auteurs ont pensé MIKA de sorte à établir une liaison étroite entre l’apprentissage de la lecture et celui de la production d’écrits. Les histoires « base de lecture » sont découpées en feuilletons de manière à entretenir le suspense d’une part et d’autre part à permettre aux élèves d’imaginer la suite.. Des hypothèses sont émises oralement, mais peuvent donner lieu à une production écrite. Les auteurs proposent plusieurs mises en œuvre possibles : - La dictée à l’adulte qui peut aboutir à un écrit collectif ou à plusieurs textes. - La rédaction par les élèves, aidés par les outils mis à disposition (corpus de mots notamment) - Entrer dans l’écrit par des exercices de manipulation, notamment sur la phrase ou par des réponses à des questions ouvertes. Les réponses à des questions ouvertes sur le texte permettent de travailler : - la lecture-compréhension de la question - la capacité à élaborer mentalement une réponse - la capacité à trouver et utiliser les éléments nécessaires pour répondre dans le texte (lecture sélective) - la capacité à rédiger puis orthographier une réponse : un mot, un groupe de mots, une phrase. Quatre albums, dont l’esthétique n’est pas éblouissante, ont été conçus pour les besoins de l’apprentissage. Leurs différents épisodes sont reproduits en posters, très pratiques pour le travail collectif d’hypothèses. D’autres types de textes apparaissent, pas si nombreux, et dans l’ensemble non authentiques. Les apprentissages liés à la combinatoire et à la compréhension du texte sont systématiquement menés. La production d’écrits, annoncée avec tambour et trompettes, est décevante. L’ouverture vers d’autres livres est fantomatique. Les évaluations ne sont pas conçues par compétences. Cependant, une pédagogie différenciée est envisagée. Un ensemble qui a des qualités de fond, mais qui garde des manques : dommage, pour une publication récente (1996). Analyse de l’inspection pédagogique de la circonscription de Limoges Année de parution : 1997 Auteurs : Catherine de Santi-Gaud et Mireille Usseglio Éditeur : Retz Matériel pour l’élève : 3 cahiers de lecture pour l'année Matériel pour l’enseignant : Un guide pédagogique Matériel complémentaire : - Une mallette de 40 posters : 65 euros - Une marionnette : 16 euros - 4 albums Présentation : Les auteurs de Mika ont choisi de structurer leur méthode autour de la lecture d’albums en feuilletons. Ce sont des albums spécialement élaborés pour la méthode, « Les albums de Mika ». Les auteurs des albums sont les auteurs de la méthode. Lecture d’albums pour : - travailler sur des textes littéraires et objets culturels - utiliser le rapport texte / image - provoquer de vraies situations de langage oral - multiplier les échanges verbaux entre élèves Pratiquer la lecture en feuilletons pour : - provoquer spontanément les séances quotidiennes de langage - proposer naturellement des situations de production écrite. La démarche se base sur : * le travail sur le texte Les textes sont proposés tout au long de l’année sous forme des posters textes-images et présentés en regroupement ; la marionnette est surtout utilisée au cours des premières activités pour créer le contexte sémantique. Trois phases essentielles : 1) La séquence débute obligatoirement par un temps de langage : résumé de la situation, enrichissement de la construction logique de la pensée, du lexique, de la syntaxe. 2) La découverte du texte et de son illustration - prise d’indices dans l’image, dans le texte : explicitations - émission collective d’hypothèses - lecture du texte, objectif : compréhension du message 3) imprégnation des mots et travail sur le sens - exercices préliminaires en situation de regroupement ou individuellement sur l’ardoise, réflexion collective d’analyse des erreurs - exercices individuels sur le cahier de lecture : travail d’application, pédagogie de soutien. L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL S’exprimer de façon correcte : prononcer les sons et les mots avec exactitude Manifester sa compréhension d’un récit ou d’un texte documentaire lu par un tiers Raconter une histoire déjà entendue en s’appuyant sur des illustrations ; décrire une image *** ** *** On relève une prise en compte de la gestion de l’erreur tout à fait intéressante, ce qui sous-entend un dialogue avec les élèves. Le guide pédagogique recommande d’être à l’écoute des procédures de chacun. On note quelques suggestions dans le guide pédagogique ; l’enseignant pourra toujours prendre l’initiative de lire des albums ou petits romans aux élèves, la mise en réseau étant facilitée par la méthode elle-même. L’enseignant doit encourager, dès les premiers jours, les élèves à expliciter leurs procédures et Prendre part à des échanges verbaux : écouter, poser des questions ; augmenter le vocabulaire disponible **** - faire prendre conscience à chacun qu’il sait des choses ; - reconnaitre et valoriser les acquis antérieurs ; - rendre l’élève acteur de ses apprentissages ; Il s’agit de favoriser l’intégration individuelle des acquis, permettre la transmission des procédures et des démarches, de générer une réflexion sur les stratégies d’apprentissage : l’élève verbalise, justifie, argumente ses découvertes. La séquence débute par un temps de langage : résumé de la situation, enrichissement de la construction logique de la pensée, du lexique, de la syntaxe. LECTURE Étude du code Distinguer le nom de la lettre et le son qu’elle fait ; connaitre les correspondances entre les lettres et les sons dans les graphies simples et complexes *** Être capable de repérer des syllabes et graphies dans un mot Savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes L'ensemble des sons est étudié, mais la proposition de progression de sons est fondée sur la notion de fréquence orale des phonèmes. À noter que les exercices sur les études de sons se situent en fin de cahier d'activités ce qui n'est pas très pratique. Savoir décoder se décompose en deux sous-compétences métalinguistiques : - la conscience phonique (phonémique ou phonologique) = savoir segmenter les phonèmes d’un mot oralisé (vélo = /v/, /e/, /l/, /o/) ; *** Déchiffrer des mots réguliers inconnus Lire aisément les mots étudiés, les « mots outils » *** Écouter lire des œuvres intégrales *** - la connaissance du code phonographique = comprendre les règles de correspondances graphie/phonie et identifier et combiner des indices graphophonétiques (B = /b/, A = /a/ ; B.A = /ba/ mais aussi savoir que bateau compte 4 phonogrammes : b, a, t, ea u). Un capital de mots est à la disposition des élèves. Lire et comprendre des textes variés Dire de qui ou de quoi parle le texte lu en trouvant la réponse à des questions dans le texte ou l’illustration. Reformuler le sens Accéder à la compréhension fine des textes **** *** Lire à voix haute un texte court dont les Travail à partir d'albums. « La philosophie » générale de la démarche s'appuie sur ’une pédagogie de la coopération et une pédagogie de l’explicitation. L'élève doit être simultanément décodeur et chercheur de sens. L’activité de lecture peut être définie, sur le plan instrumental comme le va-et-vient constant entre le traitement graphophonique des mots (=décodage) et le traitement sémantique et conceptuel du texte (= exploration et reconstruction du message écrit). Lecture à haute voix ** Pas d'activités spécifiques sur la lecture à haute voix. mots ont été étudiés ÉCRIRE DES TEXTES Copier un court texte dans une écriture cursive lisible Écrire sans erreur, sous la dictée, des syllabes, des mots et de courtes phrases dont les graphies ont été étudiées Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maitre une phrase simple cohérente, puis plusieurs ; comparer sa production écrite et rectifier les erreurs ; produire un travail écrit soigné. ** *** *** La capacité à rédiger puis orthographier une réponse : un mot, un groupe de mots, une phrase. La rédaction par les élèves, aidés par les outils mis à disposition (corpus de mots notamment). La dictée à l’adulte qui peut aboutir à un écrit collectif ou à plusieurs textes. VOCABULAIRE Utiliser des mots précis pour s'exprimer. *** Le lien entre les posters et les albums permet un enrichissement du vocabulaire. GRAMMAIRE Identifier les phrases d'un texte en s'appuyant sur la ponctuation (point et majuscule) Reconnaitre les noms et les verbes Distinguer le nom et l'article qui le précède Savoir utiliser oralement les pronoms personnels sujets Repérer et justifier des marques du genre et du nombre Utiliser à l'oral le présent, le futur et le passé composé Les principales notions sont étudiées. *** ORTHOGRAPHE Écrire sans erreur des mots appris Écrire sans erreurs de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons. *** Satisfaisant. La progression se fait tout au long de l'année. On pourra associer un cahier d'écriture afin de perfectionner la gestion des interlignes. Conclusion : LES POINTS FORTS DE MIKA Les points essentiels qui y sont abordés sont les suivants : * En ce qui concerne la maitrise de la langue écrite : Pour les auteurs, l’apprentissage de la langue écrite ne se limite pas au code alphabétique, au code graphophonétique. Maitriser le langage écrit, c’est avoir la capacité d’élaborer une langue écrite et avoir une activité langagière écrite. En schématisant, le langage écrit comprend : . le matériau (systèmes du français écrit, codes de la culture écrite) . les techniques et savoir-faire . les usages sociaux et culturels de l’écrit. L’élève qui apprend à lire est confronté à ces 3 objets d’étude : . les différents codes écrits . l’acte de lire . les pratiques culturelles de la lecture L’acte de lecture comprend 3 actions indissociables : . une action culturelle . une action compréhensive . une action instrumentale. Fondamentalement, un élève apprend à lire en s’appropriant nos pratiques culturelles de l’écrit. L’acte de lire est une activité stratégique. La place de l’oral Enter dans l’écrit par des exercices de manipulation, notamment sur la phrase ou par des réponses à des questions ouvertes. Les réponses à des questions ouvertes sur le texte permettent de travailler : - la lecture-compréhension de la question - la capacité à élaborer mentalement une réponse - la capacité à trouver et utiliser les éléments nécessaires pour répondre dans le texte (lecture sélective) LES POINTS FAIBLES DE MIKA * On reproche parfois à Mika une entrée trop « globale ». Il est vrai que comme de nombreuses autres méthodes, la phase de découverte du texte peut se limiter, si l’on n’est pas vigilant, à une « pêche aux mots » sans intérêt (le terme est d’ailleurs « malheureusement » utilisé dans la méthode.) * À étoffer au niveau de la production d’écrits. J’apprends à lire avec Mini-Loup - 6 chapitres (exercices portant sur le livret 1) - un fonctionnement par double page ; - des exercices variés permettant de travailler : - la construction du sens - l'identification visuelle - la construction de la langue, - la correspondance phonographique, - la reconnaissance auditive, - l'approche culturelle, - l'approche méthodologique. - un phonoloup à découper pour travailler la syllabique ; - un marque page. Un apprentissage progressif, des activités différenciées : Pour chaque chapitre du livret 1, un groupe d'exercices permettant d'exploiter l'ensemble des textes proposés (Histoires à épisodes de Mini-Loup, Documentaires, BCD, Récits et Contes, Comptines et Poèmes, Arts) à travers les rubriques suivantes : - Je découvre (les textes de Mini-Loup) - Je consolide (Je construis les mots) - Je découvre d'autres lectures (Documentaires, BCD, Récits et Contes, Poèmes, Arts) - J'approfondis (Je comprends et j'utilise la langue) - Méthodologie - Je sais faire (Bilan des activités). La structure des activités permet d'adapter les étapes de découverte, de consolidation et d'approfondissement au rythme de chacun. Une aide immédiate pour le maitre : Des suggestions en bas de page aident l'enseignant à présenter les activités aux élèves. Des outils efficaces pour démarrer l'année : Un " phonoloup " ludique, pour travailler la combinatoire en début de CP. Un marque-page pour comprendre les consignes des activités avant de pouvoir les lire. Présentation Auteur(s) : Chantal Mettoudi, Pascale Tempez, Alain Yaïche Éditeur : Hachette Date de parution : 2000 Composition de la méthode Les outils pour l'élève 2 livres de lecture 2 cahiers d’activité 1 cahier de production d’écrit Les outils pour l'enseignant 1 livre du maitre Histoires, contes, légendes Il existe une série de posters et les albums de jeunesse des aventures de Mini-Loup par Philippe Matter chez Hachette. Analyse pédagogique Démarche Méthode dont le héros est un personnage de littérature de jeunesse. Mini-Loup, très présent dans le premier livret, introduit d’autres personnages dans le second livre. La méthode vise à la fois maitrise du sens (lire, comprendre et s’exprimer) et maitrise du code (classer, utiliser les mots rencontrés, puis travail sur la combinatoire). La démarche est fondée sur une progressivité des apprentissages et favorise une pratique implicite de la grammaire, de l’orthographe et du vocabulaire, avec une complémentarité entre lire, écrire, parler. Supports Nature des textes Variétés des textes, des écrits (lesquels ?) : On trouve dans les livrets les différents types de textes (narratif, informatif, prescriptif…). La structure syntaxique des textes est riche. Les textes du premier livret sont courts puis plus longs dans le livret 2. D’autres supports : des premières de couverture de livres. des reproductions d’œuvres d’art (peinture, sculptures, photographies) Intérêt pédagogique : Développe chez l’élève des compétences de lecteur propres à chaque support. Lien avec des situations d'écriture : Oui, avec l’appui du cahier de production écrite. Lien avec d'autres disciplines : Diverses pistes d’exploitation pluridisciplinaire (éducation à la citoyenneté, histoire, géographie, sciences, arts visuels, EPS) Aspect du livre Livrets à couverture rigide, cahiers d’activités à couverture souple. Typographie : Très tôt, script et cursive sont associés. Qualité des illustrations : Les illustrations des aventures de Mini-Loup sont expressives, souvent à base d’humour. Les documents iconographiques sont de bonne qualité. Livret pédagogique (du maitre) La démarche donnée dans le guide du maitre propose des exploitations pédagogiques variées et envisage des activités complémentaires en relation avec d’autres champs disciplinaires. On trouve tout au long du guide des aides à la mise en place d’une pédagogie différenciée (« pour les plus avancés », « pour le plus en difficultés »…) Les cahiers d'activités Nature des activités proposées : Construction du sens ; Identification visuelle ; Construction de la langue ; Correspondance phonographique et graphophonétique ; Reconnaissance auditive ; Approche culturelle- Méthodologie. Présentation des consignes : Écrites sans aide pictographique. Autres remarques (intérêts / inconvénients) Méthode sympathique et complète qui guide bien l’enseignant. Quelques outils d’aide à l’élève (le « phonoloup », machine à combiner, le transparent pour s’essayer, modifier sans peine, le marque-page illustré pour comprendre les consignes avant de pouvoir les lire). Points forts Points faibles Travail sur le sens et la compréhension Progression structurée et cohérente. Travail appréciable de mémorisation des mots. Proposition d’un premier patrimoine littéraire (page BCD) Les albums permettent de retrouver le personnage dans la littérature jeunesse. Types de textes variés présents dans l’abondance de documents. Matériel d’évaluation. Mise en page claire dans le cahier d’exercices. Les textes trop denses, complexes au début sont inadaptés et suscitent peu d’intérêt. Pas assez d’entrainement pour le code. Étude des graphies multiples d’un son dissociée : utilité d’éviter une entrée plus complexe ? Introduction tardive de l’étude de la langue. La production d’écrit ne fait pas l’objet d’un travail d’explicitation. Pistes pour compenser les points faibles Compléter le cahier d’activités Crocolivre Titre : CROCOLIVRE Éditeur : NATHAN Date de première parution : 2001 Auteurs : Jean-Émile Gombert, professeur de psychologie du développement, Rennes II ; Pascale Colé, Professeure de psychologie cognitive, université de Savoie ; Sylviane Valdois, chargée de recherches en neuropsychologie au CNRS ; Jacques Desvignes, IEN ; Annette Gaberel, MF ; Janine Sonnet, CPAIEN ; avec la participation d’instituteurs et PE. PRÉSENTATION GÉNÉRALE CROCOLIVRE est le fruit d’une coopération entre universitaires (l’équipe de chercheurs qui est également à l’origine de l’ouvrage théorique, très bien fait et facile d’accès, L’enseignement de la lecture au cycle 2, les repères pédagogiques, Nathan) et des « gens de terrain ». Leur postulat est le suivant : 1 – Ils affirment l’interaction fondamentale des trois dimensions de la lecture : décodage, compréhension et acculturation. 2 – Ils soulignent l’importance de lier et de mener de front lecture et écriture parce que les deux activités s’enrichissent mutuellement. CROCOLIVRE reste relativement classique en ce qui concerne l’appropriation du code graphophonologique et l’introduction de la syntaxe, mais il innove par la place qu’il accorde au développement du lexique, à l’oral comme à l’écrit, et surtout par le travail systématique sur la morphologie. Les supports d’apprentissage sont de grande qualité : chaque élève dispose de deux livres magazines, très proches des magazines de littérature de jeunesse actuels disponibles dans le commerce, de sorte que l’acte de lire soit toujours motivé. Ces magazines présentent une grande diversité de textes : récits de vie quotidienne, récits de fiction et contes, textes documentaires, comptines et jeux linguistiques. Le guide du maitre est très complet : l’accompagnement pédagogique de l’enseignant est poussé. LES POINTS FORTS ET LES POINTS FAIBLES DE CROCOLIVRE LES POINTS FORTS DE CROCOLIVRE La qualité des outils proposés pour les élèves comme pour le maitre. Le guide du maitre est très complet. La construction des modules d’apprentissage, toujours structurés de la même manière. Chaque module correspond à l’étude d’un texte long réparti sur 2 à 3 semaines. Le premier livre magazine compte 5 modules pour 14 semaines de classe. Chaque module démarre par une phase orale, à partir d’une affiche / poster amorce qui permet de découvrir et de travailler le lexique de base lié au thème abordé. Sur les 12 pages du livre magazine qui correspondent à un module, la répartition est la suivante : - La première double page ouvre le module : elle permet à l’élève d’entrer dans l’univers qui sera décrit dans le texte long proposé ensuite. Elle est constituée d’une page de dictionnaire (poster réduit, mots-clés + illustrations) et de la page de titre, présentée comme la couverture d’un livre (titre et personnages centraux) ; - Dans les modules de fiction, le texte long, lu par l’adulte plusieurs fois dans la semaine est coupé en deux parties, présentes sur deux doubles pages non consécutives. - Entre les deux parties de l’histoire lue par l’adulte sont intercalées les deux pages que les élèves ont à lire de manière autonome : deux séries de phrases ou de textes courts accompagnés de devinettes graphiques. - Les 2 dernières pages du module correspondent à des exercices, des jeux phonologiques, des jeux sur les codes graphophonologiques ou morphologiques, sur la syntaxe. La place accordée au lexique et à la langue orale. CROCOLIVRE donne priorité au développement du lexique oral et propose des activités langagières préalables à la lecture, un travail à l’oral sur le lexique de base abordé dans les textes lus. Les auteurs expliquent que la plupart des mots que l’apprenti lecteur s’efforce de lire doivent être connus à l’oral. Ces mots rencontrés d’abord à l’oral peuvent ensuite constituer un vocabulaire écrit. Le développement du lexique est également un objectif affiché, poursuivi par le choix de la lecture d’histoires complètes faite à haute voix par l’enseignant. En lien avec le point précédent, l’importance accordée à la morphologie. CROCOLIVRE poursuit avec ce travail sur la morphologie 3 objectifs fondamentaux : - accroitre le vocabulaire des élèves - développer des procédures plus efficaces d’identification des mots - encourager le plaisir de manipuler la langue. Il s’agit, en travaillant d’abord à l’oral, de sensibiliser les élèves à la structure interne des mots, de les faire réfléchir aux familles de mots et donc : - de travailler sur les bases (plongeur, plonger, plongeoir) - de travailler sur des affixes (relire, refaire, remettre / fillette, poulette, fléchette…) L’étude du code graphophonologique (= capacité à identifier les lettres et les graphèmes et reconnaitre dans les mots et les syllabes les éléments sonores qui leur correspondent : les phonèmes.) - le choix des activités - la progression qui est élaborée en fonction de la fréquence des phonèmes dans la langue et non en fonction de la facilité de prononciation. LES POINTS FAIBLES DE CROCOLIVRE - CROCOLIVRE s’avère une méthode complète, mais très (trop ?) dense. - Il est difficile de faire tenir 12 séances de 35-40 minutes dans une semaine (2 à 3 séances par jour) - Activités de production écrite à diversifier, élargir. GRILLE D’ANALYSE DE CROCOLIVRE REPRENANT LES GRANDES COMPOSANTES DE LA LECTURE IDENTIFICATION DES MOTS ÉTUDE DES CODES CROCOLIVRE accorde une place importante à l’étude des codes. Les auteurs affirment qu’il est nécessaire de prendre en compte les deux codes complémentaires de l’écrit : code graphophonologique (codage des unités de prononciation) et code graphomorphologique (codage des unités de sens). Le second, généralement délaissé par les méthodes de lecture, est selon eux primordial dans l’enseignement de la lecture et de l’orthographe. Un travail métaphonologique (connaissance réfléchie des éléments phonologiques codés par l’écrit) COMPRÉHENSION DES TEXTES ACCULTURATION AU MONDE DE L’ÉCRIT PRODUCTION D’ÉCRITS Points forts = Exercices sur la syllabe dans les fiches à photocopier (dénombrement, repérage) et dans le magazine (repérage de syllabes écrites dans les mots, jeu du rébus) = sensibilisation, dès la toute première séance, aux premiers phonèmes avec un travail à l’oral sur les mots cibles ; = progression sur le code graphophonologique qui suit la fréquence des phonèmes dans la langue et non la facilité de prononciation (/a/, /r/, /i/, /l/ ; …) = sensibilisation par des comptines phonologiques (fiches à photocopier) = exercices, activités dans le livre magazine et dans les fiches à photocopier qui permettent de mettre en parallèle les décompositions orales et les mêmes décompositions à l’écrit. Travail sur les analogies. Travail sur la morphologie qui permet de développer des procédures plus efficaces d’identification des mots = s’entrainer à repérer des séquences de lettres courtes et fréquentes, rapidement décodables : les affixes. = repérer les bases de mots qui permettent de lire de nouveaux mots. = procédures entrainées au cours des jeux de manipulation / fabrication Des exercices d’entrainement des capacités de traitement lexicosémantique : exercices qui ont pour but de consolider la relation entre la forme mémorisée du mot et son sens = associations mot / image, phrase / image, mots croisés avec images… CROCOLIVRE prépare l’élève à avoir un comportement de lecteur autonome. La méthode lui donne dès le départ les moyens de disposer d’un stock de mots liés au thème. La rencontre répétée de ces mots cibles est une aide à la lecture. La lecture à plusieurs reprises par le maitre du texte long et l’observation du texte par l’élève vise l’accès au sens. Dans la partie lecture autonome, l’élève découvre des phrases ou des textes courts qui reprennent les éléments du texte long, les mots connus. Avec l’aide des illustrations et le travail en parallèle sur le code, l’élève pourra lire, c’est-àdire comprendre seul des phrases et des textes de plus en plus longs. De nombreux exercices du fichier élève visent à développer la compréhension d’une histoire complète. CROCOLIVRE veut susciter le plaisir de lire et préparer l’élève à une lecture autonome des livres et magazines de jeunesse. CROCOLIVRE permet à l’élève de découvrir différents types de textes et donc de se familiariser progressivement avec les différentes formes d’écrits et leur fonction. Importance du lexique et de la langue orale - Continuité des pratiques de la maternelle avec la lecture d’histoires complètes faite à haute voix par l’adulte en sollicitant une participation active des élèves ; - Importance des activités préliminaires à l’oral et du travail sur la morphologie Les activités proposées sont en étroite relation avec les activités de lecture : - Copie quotidienne des mots référents (puis de phrases) - Pratique régulière de la dictée de mots - Travail sur la production orale de récits - Dictées à l’adulte - Préparation collective de productions écrites à partir d’un thème donné : informations rassemblées, sélectionnées, organisées collectivement puis production autonome corrigée, reprise, réécrite. Points faibles Pistes pour compenser les points faibles La diversité des supports. La compréhension à l’oral. Étude de la morphologie des mots. Travail autour du lexique. Volonté de s’inscrire dans une logique de cycle (appui sur le travail entrepris en GS). Présence régulière d’activités autour de la syllabe, du phonème/graphème. Manque d’activités en production d’écrit. Textes placés au service de l’apprentissage : risque d’appauvrissement. Diversifier les entrées pour rendre compte de la complexité de l’écrit. 4 saisons pour lire Titre : 4 SAISONS POUR LIRE AU CP Éditeur : MAGNARD ÉCOLE Date de première parution : 1999 Auteurs : Patrice Cayré, Instituteur maitre formateur ; Michel de la Cruz, Directeur d’école ; Joëlle Garcia, Institutrice ; Sous la direction de Jacques Fijalkow, professeur des universités, Toulouse-Le Mirail PRÉSENTATION GÉNÉRALE 4 SAISONS POUR LIRE propose également une entrée à partir d’albums, de qualité, mais qui ne sont pas le support direct de l’activité de lecture, de l’apprentissage technique (il se fait à partir de textes dérivés), mais il propose aussi de nombreux autres supports de lecture. 4 SAISONS POUR LIRE met l’accent sur trois points principaux : - La construction du temps : les manuels proposent un voyage à travers les saisons. - L’aspect culturel avec la lecture de documents très divers : évènements de la culture française ou d’autre pays du monde. - L’apprentissage de la langue écrite (de nombreuses activités de « relecture » et d’écriture sont proposées). Bien que 4 SAISONS POUR LIRE propose une approche globale de l’enseignement de la langue écrite (globale pris au sens de « considérée comme un bloc »), les auteurs précisent que le risque de dérives est à anticiper (devinettes sans validation par le code, déchiffrage sans construction de sens) et pour cela, ils privilégient les 3 axes suivants : - mettre très tôt les élèves en situation de lectures authentiques à divers moments de la journée et sous différentes formes : lecture autonome, lecture-découverte, lecture-recherche. Les auteurs proposent de mettre en place des rituels de lecture : . Lecture autonome : les élèves ont un grand bac d’albums à disposition et ils peuvent lire librement (« Pas besoin de savoir lire pour lire. ») . Lecture faite aux élèves par le maitre, lecture d’albums avec discussion, échanges. - mettre très tôt les élèves en situation de produire de l’écrit à divers moments de la journée et sous différentes formes. - amener les élèves à comprendre le système écrit en s’appuyant sur les activités de lecture et d’écriture : connaitre les diverses unités de l’écrit, sensibiliser à l’orthographe, aux relations P/G. La liste des compétences générales à développer recensées par les auteurs de 4 SAISONS POUR LIRE est la suivante : - Connaitre la spécificité de l’écrit - S’orienter dans l’écrit - Construire du sens à partir d’un écrit - Analyser le code écrit. - Entrer dans la culture de l’écrit - Reproduire et produire L’activité de lecture, comme elle est pensée dans 4 SAISONS POUR LIRE, est découpée en 3 grandes phases : 1) Lecture-découverte : « temps de recherche intense et gaie » qui a pour fonction de permettre aux élèves de comprendre ce qui est écrit. Le texte à lire est reproduit sur une grande affiche, si possible avec les illustrations. Une première phase de recherches individuelles permet l’émission d’hypothèses sur le contenu (D’où vient ce texte ? Qui l’a écrit ?…) Une lecture linéaire du texte est faite collectivement, mais pas nécessairement mot à mot (sauter un mot qui gêne), tout est bon pour avancer dans la compréhension du texte. Les élèves sont poussés par le maitre à utiliser le contexte pour découvrir le sens. Les stratégies de lecture sont explicitées. 2) relecture du texte guidée par des activités préparatoires courtes et variées. - pour vérifier la compréhension : à l’oral = questions sur le texte, vrai /faux, retrouver le mot qui convient, retrouver la suite, mot caché… - pour développer la clarté cognitive : rechercher le nombre de lignes, de phrases, de mots dans une phrase ; L’élève doit pointer les mots d’une phrase lue par lemaitre… - pour développer l’analyse : chercher des mots répétés dans le texte, qui commencent par la même lettre, mots voisins… 3) activités de relecture et d’écriture L’élève connait le texte de référence et il dispose de ses outils. - activités centrées sur la compréhension - activités pour s’approprier la notion de phrases - activités pour enrichir et affiner la compréhension du lexique - activités pour prendre conscience des indices morphosyntaxiques - activités pour s’approprier les différentes graphies 4 SAISONS POUR LIRE est constitué de trois éléments : - un manuel, outil de base de l’élève, support initial de lecture, mais pas le seul. Il y a en fait 2 tomes : automne / hiver et hiver / été. Ils contiennent des extraits d’albums réécrits ou authentiques, des textes documentaires, des textes injonctifs, des poésies, des écrits informatifs, des listes de mots outils (en fait mots référents = les couleurs, le matériel de la classe…), des photos, des illustrations. Les documents proposés pour chaque période explorent un thème : la rentrée, l’automne, Noël, l’hiver, les dents, le carnaval… - Des cahiers individuels ou des fichiers photocopiables proposent des exercices de lecture, de structuration de la langue et des exercices d’écriture (néanmoins, par manque de place, ces derniers sont davantage développés dans le guide du maitre.) Ces exercices visent à développer les six compétences évoquées ci-dessus. Les fichiers photocopiables existent pour chaque album ou thème travaillé, en version GS/CP, CP et CP/CE1. Le guide pédagogique du maitre explique la démarche de 4 SAISONS POUR LIRE et suggère des activités complémentaires ainsi que des évaluations. Il est néanmoins, à notre avis, à compléter en lisant Écrit livre, guide pratique (plus éventuellement Entrer dans l’écrit de FIJALKOW). LES POINTS FORTS ET LES POINTS FAIBLES DE 4 SAISONS POUR LIRE LES POINTS FORTS DE 4 SAISONS POUR LIRE - L’approche constructiviste : les activités sont pensées de sorte à rendre l’élève actif et acteur de ses apprentissages. Il est constamment sollicité, invité à réfléchir sur la tâche et sur ses procédures. Pour les auteurs, l’apprentissage de la langue ne nécessite pas une méthode toute faite. L’enfant utilise toutes les techniques et les stratégies qui lui sont offertes ou qu’il découvre par lui-même. Il faut l’aider à trouver sa démarche et l’accompagner. La production d’écrit joue, de fait, un rôle primordial. La place des élèves est importante dans la démarche de 4 SAISONS POUR LIRE : les auteurs soulignent l’importance de penser l’organisation de la classe de sorte que chaque élève trouve sa place au sein du groupe, qu’il progresse, intègre individuellement les apprentissages proposés. Ils proposent une réflexion sur les notions d’aide différenciée, de coopération, sur le travail en ateliers, en groupe. «Un enfant n’apprend pas tout seul : il appartient à une communauté d’enfants et d’adultes. Il est donc nécessaire de développer la collaboration et le travail d’équipe. » - La théorie de « la clarté cognitive » en ce qui concerne l’apprentissage de la langue écrite qui sous-tend leur démarche : c’est tout ce qui concerne le projet de lecteur (le désir de lire naît du contact répété et motivé de supports variés avant même la maitrise du code), et le travail sur les représentations qu’ont les élèves de la langue écrite et de son fonctionnement. - La variété des textes proposés dans le manuel et la qualité des albums référents (Tibili, le petit garçon qui ne voulait pas aller à l’école ; Sa Majesté Carnaval ; Le père Noël des sables, ce que Thomas voit ; La dent de Pierre…) - La place importante de la production écrite. Les auteurs de 4 SAISONS prennent comme postulat de départ que c’est en écrivant qu’un élève apprend à lire parce qu’il avance dans sa connaissance de la langue. - Richesse et diversité des activités de relecture et de production. LES POINTS FAIBLES DE 4 SAISONS POUR LIRE - Le guide Pédagogie pratique Magnard 4 SAISONS POUR LIRE est léger d’un point de vue théorique. Il s’agit en fait d’un document d’accompagnement dans la mise en œuvre pratique, au quotidien : découpages en période, en séquences… La lecture des ouvrages Entrer dans l’écrit de Fijalkow et Écrit livre des auteurs du manuel est indispensable si l’on souhaite utiliser la méthode, ils sont intéressants même si on ne l’utilise pas. - Les activités de réflexion sur le code, sur les correspondances G/P en situation de lecture sont trop peu fréquentes. Les auteurs ont fait le choix de travailler sur le code essentiellement à travers la production écrite. GRILLE D’ANALYSE DE 4 SAISONS POUR LIRE REPRENANT LES GRANDES COMPOSANTES DE LA LECTURE IDENTIFICATION DES MOTS ÉTUDE DES CODES - Pour les auteurs de 4 SAISONS POUR LIRE AU CP, l’activité d’écriture est un moyen privilégie pour construire les correspondances graphophonologiques, l’étude du code. - L’écriture-découverte : Le maitre pose les questions nécessaires à l’élaboration d’un message et notamment sur la manière dont il doit être codé. Les élèves émettent des hypothèses, le maitre ne juge pas. « La phrase du jour », en lien avec l’évènement du jour, d’abord mémorisée à l’oral est écrite au tableau par un élève, validée ou non par ses camarades. La production déclenche une réflexion sur les correspondances G/P et peut donner lieu à un classement des phonèmes, un inventaire des graphies possibles. - L’écriture en mémoire immédiate : le maitre efface un mot ou un groupe de mots COMPRÉHENSION DES TEXTES ACCULTURATION AU MONDE DE L’ÉCRIT PRODUCTION D’ÉCRIT du texte connu, travaillé avec les élèves et les élèves doivent le retrouver en explicitant les relations G/P. Pour les auteurs de 4 SAISONS POUR LIRE, l’objectif essentiel des activités de lecture est l’accès au sens. De nombreuses activités sont prévues dans la phase d’appropriation du texte pour construire et vérifier la compréhension. Après la lecture-découverte, on revient sur le texte avec des activités courtes et variées. Parmi ces activités, nombreuses sont celles qui visent la compréhension, on cherche également à faire en sorte que les élèves acquièrent une compréhension autonome des consignes et verbalisent leurs stratégies de validation (poser des questions qui portent sur le sens général ou sur un détail, jeu de vrai-faux, closure, retrouver un mot…) De même les activités de relecture et d’écriture à partir du bloc fiches ou des cahiers individuels d’exercices proposent des activités centrées sur la compréhension (identifier un dialogue, utiliser le contexte pour compléter un texte de closure, apprendre à lire une consigne, rédiger une consigne, …) Parmi les objectifs et aprioris théoriques annoncés par 4 SAISONS POUR LIRE, on note en ce qui concerne l’acculturation, les points suivants : - Aimer lire et écrire : mettre en place les conditions favorisant le gout de la lecture et de l’écriture, car l’absence de ce paramètre peut entrainer un refus des apprentissages - Pour apprendre à lire, il faut avoir envie de lire. Il faut donc proposer aux élèves des supports intéressants. - Enrichir les connaissances par le biais d’activités de recherches documentaires et de lectures diverses. - Le support central, point de départ des activités de lecture et d’écriture, est l’album de littérature de jeunesse. Soigneusement choisi pour la qualité de son texte et de ses illustrations, il permet d’aborder des thèmes susceptibles d’intéresser les élèves. Il s’agit de ne pas les couper de l’univers oral, l’univers des belles histoires qu’on leur lisait ou leur racontait en GS. Pour les auteurs de 4 SAISONS, l’apprentissage de la langue écrite doit se faire dans le prolongement de la langue parlée. - Importances des rituels de lecture : la lecture plaisir = lecture autonome et lecture faite aux élèves - 4 SAISONS POUR LIRE propose également d’aborder, dès le CP, la recherche documentaire à l’aide du livre documents. Les objectifs du livre documents sont : - développer la maitrise de la langue ; apprendre à lire un écrit documentaire ; enrichir son vocabulaire ; apprendre à rédiger un compte-rendu de recherche ; développer la curiosité et l’esprit critique ; apprendre à traiter une information ; enrichir ses connaissances et sa culture. La démarche est la suivante : questionnement des élèves à partir du thème - recherche de documents (en classe, en BCD, à la bibliothèque, à la maison…) et regroupements - activités en ateliers (lectures, recherches, enquêtes…) - bilans - productions, - Expositions 4 SAISONS POUR LIRE : DES APRIORIS THÉORIQUES : Les activités de lecture et d’écriture doivent être menées de concert, dès le début de l’année, pour permettre aux élèves d’accéder à une première maitrise de la langue écrite. - C’est en écrivant qu’un élève apprend à lire parce qu’il avance dans sa connaissance de la langue. - L’écriture est une démarche beaucoup plus active que la lecture. - L’activité d’écriture est un moyen privilégié pour construire le principe alphabétique, la maitrise des correspondances G/P. - Certaines activités permettent à l’élève de développer « la clarté cognitive », notamment celles qui lui permettent d’identifier les écrits dans la vie quotidienne. CE QUE LES AUTEURS DE 4 SAISONS POUR LIRE PROPOSENT: - Des activités pour développer la conscience du rapport entre l’oral et l’écrit : - l’écriture en démonstration, - la dictée à l’adulte - l’écriture en accompagnement : écriture interactive avec l’adulte où toutes les étapes sont abordées, tous les aspects traités ; hésitations, ratures, relecture partielle, réorganisation - Des activités pour développer l’habileté graphique. Les auteurs soulignent l’importance de la maitrise graphique pour progresser dans la production écrite. = production d’un abécédaire, copie autonome, copie dirigée, copie active, copie rapide. - Des activités pour développer l’oralisation pour éviter la déperdition ou la déformation = entrainer la mémoire immédiate, promouvoir l’autolangage - Des activités pour développer l’acquisition des correspondances G /P : voir IDENTIFICATION DES MOTS - Des activités pour déclencher la production d’écrit - bâtir dans un premier temps des référentiels variés avec les élèves (listes de mots, textes connus, lexiques, outils pour la syntaxe…) - dans un 2nd temps, l’élève utilise ses connaissances et ses outils pour créer son propre écrit. = Activités à portée des élèves et motivantes : transformation d’une partie d’un message, production à partir d’illustrations, à partir de supports pauvres (un mot, une image pour solliciter l’imaginaire), à partir de supports affectifs, à partir d’un thème social, d’une histoire connue - Des activités pour maitriser les conventions de la langue écrite Sensibiliser les élèves au fonctionnement des règles orthographiques, développer un comportement de doute et de vérifications nécessaires à l’acquisition de l’orthographe. = constitution de référentiels = écriture-découverte = travail sur les caractéristiques de différents supports écrits : écrire une lettre, une règle du jeu, la suite d’une histoire… Méthode de lecture avec le Petit Poucet Avec le Petit Poucet, par L. Groisard, R. Reynes, H. Combelles. C’est un syllabaire, où l’on découvre le mot entier, en syllabe séparées, mi mi, é mi le, avant de le décomposer en ses éléments. On apprend en même temps voyelles et consonnes. La première phrase véritable apparait à la cinquième page de lecture : é mi le mè ne la mu le. Les syllabes sont bien marquées. Toutes les lettres sont déjà connues. On va plus vite… On lit à la page 15 : émile, à qui est l’âne ? l’âne est à moi. Aline, à qui est l’oie ? Page 16, on arrive à qui, que, quoi. Si l’on compare aux méthodes globales, on doit noter que les phrases de la lecture restent plus longtemps simplettes et enfantines, peu réalistes. Mais qui demande le réalisme ? Les élèves ou les maitres ? Le premier livret s’achève à la page 47. Les syllabes ne sont plus détachées, mais les majuscules n’ont pas encore été introduites. émile sait lire tout son livre. le maître lui dit : ouvre ton livre à la page trois, lis ! Le retard par rapport aux méthodes globales est en grande partie rattrapé. Avec la méthode syllabique, on sait que la lecture est plus hachée, moins agréable à écouter par les bons lecteurs, à peu près équivalente par les élèves faibles. Mais la sécurité est plus grande pour tous, les meilleurs sont moins présomptueux. Les tentatives pour deviner sans avoir lu sont plus rares. En orthographe, tous les espoirs sont encore permis. Mais ne rêvons pas. Quelques-uns seront déçus. Cadichon, méthode de lecture Observation pédagogiques : Chaque leçon comprend : 1. l’étude du dessin de tête servant de base à un exercice d’élocution qui introduit la phrase contenant les motsclés, vus en global ; 2. l’étude de la composition syllabique d’un mot ; 3. la lecture de petits ordres familiers à exécuter ; 4. la lecture d’application du son étudié. Cet exercice peut être précédé par la lecture des mots mis en fin de page, préalablement transcrits au tableau ; 5. L’histoire suivie de Cadichon et de ses amis. La graduation des leçons permet la lecture syllabique de tous les mots. Toutes les cinq leçons des exercices de révision, variés et amusants, permettent au Maitre de contrôler les notions acquises par ses élèves. Méthode de lecture Nicole et Victor Nicole et Victor Méthode de lecture Par André Millet, inspecteur de l’Enseignement primaire Illustrations de Jean Cheval Éditions : Librairie Larousse Récit suivi d'une leçon à l'autre, qui correspond à vie quotidienne de Nicole et Victor. Ouvrage contenant une table cartonnée de lettres et sons mobiles à découper par les enfants. Le manuel s'illustre grâce à des scènes de la vie quotidienne : "vie familiale et scolaire" préface de Nicole et Victor. Il s'agit, dans la plus haute tradition, de représenter le milieu de l'enfant afin d'ancrer la lecture sur un monde connu. Cette tendance que l'on trouve dans nombre d’autres ouvrages de cette époque et qui a pour effet lexical de s'attacher aux termes qui gravitent autour des activités journalières de l'enfant : propension donc aux termes courants. Nicole et Victor, d’André Millet, a été publié en 1943 (année où le monde avait bien des chats à fouetter, mais la vie continuait) et réédité dans les années 1950, avec une intéressante préface de l’auteur. C’est une méthode syllabique, déjà en concurrence avec la méthode globale. André Millet note à ce propos : « De la méthode dite globale, à laquelle on reproche, outre les difficultés de son application, l’habitude donnée aux enfants de ne voir des mots qu’une image totale, sans y distinguer les particularités orthophoniques, nous gardons le principe de la lecture aussi immédiate que possible (convaincus toutefois que la division en syllabes est nécessaire) et l’usage des mots clés, joints à un dessin, et souvent revus, qui fixent l’image des sons nouveaux. » À lire ces réflexions, un peu embarrassées, il faut en convenir, on croirait avoir affaire à une méthode semi-globale. Non, il s’agit bien d’un livret syllabique, assez classique. On s’étonne un peu de l’extrême densité du texte, dès la douzième page. La page 23 compte vingt-cinq lignes et plus de cinq-cents caractères. En cette période de restriction – celle de la première édition –, il fallait économiser le papier ; et puis l’on sent aussi un désir un peu névrotique de faire mieux que les livres d’avant-guerre. On trouve plus loin, dans la préface, une remarque qui mérite d’être citée : « Les syllabes dites « inverses » ne semblent une difficulté que du fait qu’on les aborde trop tard, alors que l’enfant, familiarisé avec les syllabes ordinaires : consonne + voyelle, globalise à l’excès et ne distingue pas le renversement : voyelle + consonne. En introduisant assez tôt : il, os, as… en utilisant les bandes et les lettres mobiles, ces syllabes deviennent vite familières. » Les « syllabes inverses » sont surement une des grandes difficultés rencontrées par l’élève dans la méthode syllabique. Une difficulté que la méthode globale escamote plus ou moins. André Millet les aborde à la page 19 : Ni co le ô te l’os de l’as si et te. Une or ni è re ar rê te l’â ne. Il y en a tout de même une douzaine de lignes. C’est beaucoup. Cela s’appelle prendre le taureau par les cornes. Une bonne devise pour les anciennes méthodes de lecture. Méthode de lecture René et Maria Ce n’est qu’en 1931, avec la publication de «René et Maria » chez Bourrelier, que la bichromie fait réellement son apparition dans les manuels de lecture. Auteurs : Combier J. : Inspecteur de l'Enseignement Primaire. Renaudin H. : Directrice d'école maternelle Illustrations de B. Seuchter Méthode de lecture Rose 2 livrets (1937) Nos amis Lili et Toto, la méthode Rose a été l’une des plus pratiquées vers la moitié du XXe siècle. L’exemplaire daté de 1954… est la cinquante-troisième édition ! L’inspecteur de l’enseignement primaire A. Souché a publié tant de manuels de tous niveaux qu’il est difficile de les dénombrer. Aucun, sans doute, n’a connu le succès de Lili et Toto : Initiation joyeuse à la lecture intelligente. Le beau programme… Trop beau pour être vrai, mais c’est sympathique d’avoir essayé. La préface s’ouvre sur ces claires définitions. La clarté est une qualité de M. Souché. « Méthode ancienne et méthode nouvelle sont-elles donc si opposées qu’on ne puisse, sinon les réconcilier, tout au moins concilier leurs avantages, l’une apportant sa progression sage et familière et ses acquisitions solides, l’autre son attrait vivant et sa valeur éducative. « C’est ce que nous avons tenté : La Méthode Rose, c’est la méthode synthétique rajeunie, fécondée, vivifiée par un appel à la lecture directe. » C’est donc une méthode mixte. Elle semble avoir connu un réel succès. Elle pouvait être, au choix des maitresses et des maitres, quasi globale ou quasi syllabique. On se demande toutefois si elle ne cumule pas les inconvénients des deux sans apporter un avantage décisif. Méthode de lecture Touky le chien TOUKY le chien, livre de Lecture courante première année par L. Vasseur et M. Queste Édition Hachette 1937. 108 pages. Édition avec "Spécimen" imprimé en couverture. Livre d'école ancien illustré en couleur par de nombreuses scènes. Méthode de lecture ancienne avec exercices en bas de page. Un roman dont le personnage principal est un animal. L’action se déroule à Paris et à la campagne. Exercices d’application écrits ou oraux en fin de lecture : copie, langage, élocution. Une petite touche de couleur à chaque page. Méthode « Le Petit Chaperon rouge » Le petit chaperon rouge J. TRONCHERE L. TRIDON aux éditions Fernand Nathan de 1952 Nombreuses illustrations bicolores dans le texte. Accompagné d'un tableau d'étiquette. Nouvelle méthode de lecture. Jean Tronchère est inspecteur départemental de l’Éducation nationale en 1968, puis inspecteur d’académie pour le département de l’Yonne (vers 1972). À une époque où les inspecteurs avaient à cœur d’asseoir leur autorité à partir de leurs compétences pédagogiques, il publie plusieurs ouvrages de pédagogie. L. Tridon, institutrice maternelle Méthode « Au Jardin de la joie » Titre : Au jardin de la joie. Méthode moderne de lecture, 2e livret Auteur texte : CLERAMBAUT S. Auteur image : GAILLARD Jacqueline L. Éditeur : Fernand Nathan, éditeur Date de parution : 1959 Nous trouvons dans le manuel Clérambault, "Au Jardin de la Joie", manuel de méthode mixte, la lettre g traitée tout de suite avec toutes ses possibilités, et l'enfant peut au moins poser ses yeux sur un texte comme celui-ci (p. 28) "La guêpe gourmande Petite guêpe gourmande, agile et légère, tu vas dans le verger, et tu voltiges sur la marguerite et la giroflée. Puis tu viens vendanger les grappes rouges et dorées Tu goûtes le jus sucré Goulûment, tu vas te gaver Gare au piège, petite guêpe, gare à l'araignée qui te guette !" Dans une autre page du manuel Clérambault, nous pouvons lire des phrases comme: "La guêpe agile et légère". (p. 28). Ce manuel donne à lire et à écrire deux vers d'Emile Verhaeren: "Et comme des bulles légère, mille abeilles Sur des grappes d'argent vibrent au long des treilles". (p. 28) Nous citons du même manuel, encore sur le g (p. 29): "Gare à toi, souris grise ! Petite souris grise, je vois ton regard qui brille et ta fine queue qui s'agite et qui sautille C'est toi qui manges les noix et le fromage. Tu trottes de la cave au grenier et toujours tu grignotes et ronges le linge et les papiers. Gare à toi, souris mignonette, Minouche te guette !" Et la phrase à étudier, c'est: "Tu grignotes et tu ronges". Dans cet univers monstrueux, dantesque, l'humain est refoulé dans le non-dit. C'est ainsi qu'entre les lignes du discours des manuels, en rapprochant les éléments apparemment disparates, en repérant et suivant des trajets métaphoriques quelquefois inattendus, nous percevons des petits personnages la troublante expression des angoisses et des espoirs fous. Au jardin de la joie p. 15 - 2° L « Non, non, je veux garder toute ma liberté, je veux fuir et me cacher. " Nous retrouvons le même souci poétique dans le manuel Clérambault dont nous citons quelques extraits (Au jardin de la joie. Méthode moderne de lecture - 1er et 2e livrets, p. 9): "Le repas mijote Dans le grand chaudron. Grand-mère tricote Le chat fait son ronron ! Max, Jules et leurs copains - Paru le 15/02/2006 - Nombre de pages : 96 Auteurs : Sylvie Cote, institutrice ; Michelle Varier, IEN. Valérie Videau, auteure des histoires de Max, Jules et Zoé et des documentaires ; Michel Coudeyre, illustrateur. Éditeur : Hachette. Matériel pour l’élève - Un manuel. - Deux fichiers d’exercices. - Des posters. Matériel pour l’enseignant - Un guide pédagogique. - Des posters. Présentation Le manuel comprend deux parties distinctes : - la première moitié de l’ouvrage est composée de textes relatant les aventures de quatre personnages imaginaires. Une phrase en gras représente LA phrase à étudier ; - la seconde moitié est un recueil de différents types d’écrits, pas toujours authentiques, qui permettent un travail pluridisciplinaire. Les textes proposés, dans la première partie du manuel, sont indépendants les uns des autres ; ils sont entièrement au service de l’étude des phonème(s)/graphème(s). Une page du manuel correspond à un phonème ; elle est composée du titre, de l’illustration, du texte et de mots à lire. Les deux fichiers d’exercices sont indispensables à la méthode. Ils comprennent : - une reprise à l’identique d’une grande partie du manuel (textes, illustrations, mots à lire...) ; - quelques exercices concernant les textes documentaires présentés dans la seconde moitié du manuel ; - des commentaires pédagogiques dans la marge ; - des suggestions pour la mise en place de débats ; - des mots « à retenir » ; - des exercices d’entrainement ; - des jeux divers (devinettes, mots mêlés...) ; - des comptines ; - cinq fiches bilan. Le guide pédagogique est succinct (64 pages), ce qui explique son prix peu élevé. Les conseils donnés font essentiellement référence aux cahiers d’exercices, et donc aux textes présentés dans la première partie du manuel. Le « tube de posters » contient la totalité des grandes images du premier fichier pour l’élève, un feuillet reprenant toutes les phrases-clés de chaque leçon et la liste des mots comportant le son étudié. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL - d’entrer dans le dialogue didactique * Quelques rares recommandations figurent dans le guide de l’enseignant. - d’accéder à la compréhension d’un * Trop peu de conseils sur la lecture des texte entendu textes complémentaires (récits de fiction, documentaires…). - de parler sur des images * Des activités sont proposées. Cependant la pauvreté des illustrations permet de supposer que le champ des possibles sera très limité. - d’augmenter le vocabulaire disponible ** Le vocabulaire utilisé n’est pas d’une richesse exceptionnelle. LECTURE Étude du code - de comprendre le principe **** Très satisfaisant. alphabétique - de reconnaitre les unités distinctives Très satisfaisant. **** composant les mots : syllabe, attaque du - La méthode est entièrement au service mot [consonne(s) précédant la voyelle], de ces compétences. rime [voyelle et consonne(s) suivant la « Mon papa est pompier ! Mon papa est voyelle], progressivement phonème pirate » pour l’étude de [p], et « on va - de savoir segmenter les textes en mots, arroser les poireaux et les haricots » pour en syllabes, en phonèmes l’étude de … devinez !. - Entrainement systématique : lecture de syllabes (pa, pi, pu…). - d’identifier les mots par la voie indirecte **** - Les exercices proposés dans les cahiers (analyse du matériel graphique et d’exercices sont variés. synthèse des unités identifiées, complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture) - d’identifier les mots par la voie directe Un capital de mots est proposé dans le *** manuel et les cahiers d’exercices. La complémentarité entre les exercices de lecture et les exercices d’écriture est assurée. Lire et comprendre des textes variés - de lire des textes variés, de découvrir ** Des textes variés sont proposés, mais pas des ouvrages issus de la littérature de toujours authentiques. Trop peu de jeunesse références à la littérature de jeunesse. - d’accéder à la compréhension littérale ** Des conseils sont donnés ; cependant, la des textes pauvreté des écrits ne facilitera pas la tâche de l’enseignant. - d’accéder à la compréhension fine des * Quelques rares pistes de travail. textes - de lire à haute voix - de s’entrainer par des activités graphiques - d’acquérir des compétences en orthographe - de produire des écrits Lecture à haute voix *** Essentiellement sur les textes étudiés ; peu de propositions de réinvestissement. ÉCRIRE DES TEXTES *** On relève quelques exercices d’entrainement au geste graphique. Il semble important de compléter la méthode avec un cahier permettant cette activité. On peut regretter que, dans le cahier d’exercices, les modèles d’écriture soient parfois sur la page de gauche, la pliure du cahier pouvant gêner les élèves dans leurs gestes graphiques. **** Très satisfaisant. *** Des pistes intéressantes sont proposées. Un avis positif - Le guide de l’enseignant propose des pistes de travail pluridisciplinaires, ce qui peut aider à la mise en place de projets de classe. - La méthode est très simple à utiliser, ce qui rassurera les familles. - Les documents complémentaires (documentaires, récits de fiction...) par rapport à ceux relatant les aventures de Max sont de qualité, tout particulièrement les illustrations authentiques ; on peut cependant apprécier modérément la présence artificielle de Max et ses copains (par exemple : Zoé sur le dos d’un éléphant). - On remarque une prise en compte de la structure de la langue écrite (par exemple : formation des adverbes à partir des adjectifs). - On relève quelques pistes d’aide et de différenciation en fonction des difficultés des élèves. - Des pistes intéressantes pour des débats. Des réserves - Le choix des personnages peut surprendre : des animaux stylisés, proches des créations de Disney, qui vivent le quotidien de jeunes écoliers : un savant mélange de Ratus et de Bigoudi. - Les cinq fiches « Bilan », qui se présentent comme des évaluations sommatives, figurent dans les cahiers d’exercices ; sans présager des anticipations « frauduleuses » de la part des familles, la tentation peut être forte de faire « réviser » leurs enfants avant le jour si important ! - Le guide de l’enseignant semble avoir été écrit dans l’urgence. On peut s’étonner que ce guide fasse énormément référence aux cahiers d’exercices et très peu au manuel, ce qui a l’inconvénient majeur de ne donner qu’une page de conseils pour l’utilisation des 30 pages d’écrits complémentaires. De plus, ces mêmes cahiers, ceux des élèves, donnent dans la marge des commentaires pédagogiques : sont-ils à destination des enseignants ou des familles ? - Dans la première partie du manuel, l’organisation des écrits est uniforme, avec des illustrations peu attrayantes. Cette structure répétitive rassurera peut-être les élèves et leur famille, mais elle risque d’ennuyer fortement les enseignants. - Les pistes de remédiation (guide pédagogique, p. 19) consécutives aux évaluations sommatives des cinq bilans restent superficielles. L’analyse de la cause de l’échec n’est pas suggérée et il est souvent proposé une reprise à l’identique de l’exercice échoué ; donner continuellement le même remède sans connaitre les causes du mal ne peut se révéler totalement efficace. Tout compte fait - Si vous souhaitez une base d’écrits pour étudier le code et travailler en parallèle sur des écrits authentiques (albums, documentaires...), ne vous encombrez pas du manuel : les cahiers d’exercices seront amplement suffisants. - Une méthode qui délaisse l’accès à la compréhension et au sens au profit de l’étude du code. Il faut espérer que les enseignants qui la choisiront auront accès à une BCD bien fournie et auront effectué quelques lectures personnelles concernant l’apprentissage de la lecture, car le guide pédagogique ne leur sera pas d’une très grande utilité. Le roi Ratus est mort. Vive le roi Max ! Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, novembre 2004 Une méthode de lecture efficace et dynamique, avec : - des débats autour de thèmes proches des enfants ; - des textes drôles et sensibles, écrits par un auteur de littérature jeunesse, mettant en scène quatre personnages sympathiques, Max, Jules, Zoé et le chat Pistache ; - des supports de lecture variés ; - des documentaires, des poésies et 3 histoires complètes. Une méthode qui donne du sens à l'apprentissage de la lecture en proposant à l'enfant des sujets proches de ses centres d'intérêt. Une nouvelle édition qui tient compte des remarques des utilisateurs : - une progression des sons revue. - des textes plus courts en début d'année. - des exercices progressifs et répétitifs adaptés au niveau des élèves. Un manuel compagnon pour faire le lien entre l'école et la maison, avec : - des textes autour de Max, Jules et Zoé ; - 30 pages de documentaires complets et illustrés, qui font le lien avec les autres matières du programme du cycle 2 (Découverte du monde, Vivre ensemble...) ; - 3 récits de fiction (textes intégraux) issus du fonds de Gautier Languereau ; - des poèmes choisis dans le patrimoine culturel. Un petit format facile à transporter. Etiquettes-mots Ces pages d’étiquettes-mots correspondent aux textes du fichier 1de la méthode d’apprentissage de la lecture Max, Jules et leurs copains. Elles fournissent, d’une part, les mots nécessaires à la reconstitution de la phrase clé de chaque texte et, d’autre part, des mots supplémentaires connus permettant aux élèves de composer eux-mêmes de nouvelles phrases. Deux pages complémentaires accompagnent cet ensemble : - une page reprenant tous les signes de ponctuation qu’il est nécessaire de mettre, en plus grand nombre, à la disposition des élèves ; - une page de mots-outils (dans, il y a, c’est...) qu’il est pratique d’avoir à sa disposition. Points forts Travail progressif. Support attractif. Travail sur le code. Travail en production d’écrits. Qualité littéraire des textes proposés. Points faibles Pas de lien avec les albums. Pas de dictée. Textes évènementiels servant de point de départ à la méthode de qualité inégale. Pistes pour compenser les points faibles Lecture d’albums de jeunesse. Petits jeux de conscience phonologique (particulièrement sur les syllabes : carnet et/ou tableau Albums complémentaires du manuel. Désir d’établir un lien entre l’école et la famille (exercices signalés par un pictogramme à faire à la maison). Livre du maitre de qualité. Grammaire insuffisamment travaillée et pas assez explicite. de syllabes) Copie de mots, phrases + dictées de syllabe sur le cahier d’écriture. Cahier avec mots de la classe, mots outils, les syllabes pour suivi à la maison. Bigoudi et compagnie Auteur : Annick Goupil Editeur : Nathan Collection : Bigoudi Date de parution : 24/05/1991 Bigoudi et compagnie : * 24 épisodes répartis sur : - 3 livres d'élève de 48 pages. * des activités d'entrainement, d'entretien, d'évaluation dans : - 3 cahiers d'exercices. Avec Bigoudi et compagnie découvre de nouveaux amis : Bigoudi : un petit chat gris ; Bigoudi : un mignon chaton. Sa petite maitresse, c'est Julie ; ils vivent dans la même maison. Quant à Pipon il a perdu non pas le père Lustucru, mais son ami, son Roméo caché dans les coquelicots. Pour tous les quatre, que d'aventures ! Pour les suivre : vive la lecture ! Dame Coca, méthode de lecture Résumé Les aventures de Dame Coca, à travers un texte et une bande dessinée, permettent aux élèves de CP et CE1 de réviser leur apprentissage des sons et de progresser dans la lecture. Sorcière facétieuse, âgée de 1000 ans, Dame Coca emmène les enfants avec humour et tendresse dans l'apprentissage de la lecture et de l'écriture en s'adaptant au rythme et aux difficultés de chacun. Compréhension littérale d'une véritable histoire et découverte des sons et de leur graphie sont intégrées avec rigueur et progressivité. Quatrième de couverture Dame Coca Un manuel de lecture Pour une lecture suivie des aventures de Dame Coca, découpées en séquences qui introduisent, chacune, un son. Un livret de lecture. Pour lire le soir à la maison. Un cahier d'activités. Pour s'entrainer à l'étude des sons à la compréhension des textes et aux activités d'écriture. Un guide du maitre. La malchance pourrait faire qu’au détour d’un chemin, ils croisent Dame Coca qui du haut de ses mille ans les invite dans sa cabane dans un bananier. Elle leur raconterait ses histoires enquiquinantes et Ratus s’endormirait au côté de Gafi. Passons ! En ce qui concerne Dame Coca, nous ne nous attardons pas bien qu’elle soit assez récente (1993), car elle est peu utilisée. L’expression écrite se limite à l’utilisation de quelques mots, mais Dame Coca n’est pas la seule. En revanche, l’évaluation par compétences nous rajeunit. La sorcière et moi La sorcière et moi, Retz, 1995. Auteur : Pierre Rossano est inspecteur de l'éducation nationale et chargé de mission pour l'AIS à l'IUFM de Rouen. Il opte pour la mise en application d'une évaluation formative qui tienne compte de l'individualité des enfants et permette cependant à tous d'accéder aux mêmes apprentissages et à une culture commune. Méthode (1988) qui surprend ; il faut bien étudier le livret pédagogique pour comprendre les intentions des auteurs. Une vidéocassette y aide. Le manuel surprend par sa présentation : un classeur qui a pour but de ménager le suspense de l’histoire, l’enfant ne disposant que des pages étudiées distribuées une à une ; il surprend également par ses illustrations très simplifiées «pour ne pas limiter l’enfant dans son imaginaire et pour qu’il s’identifie au personnage». Un seul type d’écrit, narratif, est utilisé ; en revanche la syntaxe utilisée est assez complexe. Cette méthode privilégie la prise d’indices, la recherche du sens systématique et les exercices sont donc à l’image de ces intentions. L’enseignant devra faire un énorme travail sur l’étude du code qui n’est pas prévue ou reportée en fin de cycle 2. La diversité des textes et la relation avec la production d’écrits sont totalement absentes. Un bon point pour la pédagogie différenciée, mais débutants s’abstenir. Il n’y a que 2 adeptes de la sorcellerie dans notre département. J'apprends à lire avec la Sorcière et moi. Le fait que cet ouvrage paraisse aux Éditions RETZ, avec la caution affirmée de François RICHAUDEAU, rend la chose moins étonnante et constitue déjà, à nos yeux, une garantie certaine. C'est ainsi que les auteurs, dans le préambule de la brochure destinée aux maitres, précisent leur conception de la lecture et disent s'être appuyés sur la perception visuelle et la prise de sens pour éliminer tout recours à l'oralisation et à l'association graphèmes-phonèmes. Ils rappellent qu'il ne saurait y avoir de méthode d'enseignement de la lecture, mais seulement des aides à l'apprentissage de l'enfant; et que cet apprentissage ne s'effectue que dans l'usage réel - et dument justifié à ses yeux - que l'enfant a de ce moyen de communication qu'est l'écrit. Sans esprit polémique, mais fermement, sont exposés le caractère purement visuel de l'acte de lire, les méfaits de l'oralisation, l'importance capitale de la mémorisation visuelle, la place et le rôle de la combinatoire dans le processus individuel de découverte du code. Toute la stratégie pédagogique de P. ROSSANO et G. BOUYSSOU repose sur la lecture programmée d'une histoire dans laquelle l'enfant peut directement s'impliquer. Le matériel proposé se compose : D'un ensemble de 128 fiches perforées destinées à constituer progressivement le classeur de chaque élève. Au recto de chaque fiche figurent un dessin illustrant un épisode (une simple phrase, au début) de l'histoire, la phrase elle-même en caractères d'imprimerie et en lettres cursives, enfin les modèles (minuscules et majuscules) d'une lettre de l'alphabet. Ainsi, selon les auteurs, «sans que la méthode soit en rien alphabétique ou syllabique, l'enfant est dès le début familiarisé avec l'alphabet et découvrira de lui-même la combinatoire». Au verso des fiches est imprimée en vert la totalité de l'histoire, la partie « connue » se détachant en noir. Les auteurs ont eu le souci de favoriser l'implication des enfants (leur intérêt pour le texte) en intégrant des personnages classiques de l'imaginaire enfantin dans un environnement contemporain et familier. D'un livre d'exercices et de conseils pédagogiques pour le maitre. Les exercices, que nous ne pouvons détailler ici, sont nombreux, variés, intelligemment conçus, tous destinés soit à faire "intégrer" et mémoriser l'écrit découvert, soit à mettre en place et à développer des comportements de "vrai lecteur". Ils sont destinés à être photocopiés. Dans les conseils au maitre, les auteurs insistent beaucoup sur deux points. D'abord, l'apprentissage étant affaire individuelle, sur la nécessité de respecter les rythmes d'acquisition. Ensuite sur l'importance de la compétence langagière des enfants qu'il convient d'enrichir en permanence par des activités de communication parce que «l'enfant ne peut lire que ce qui lui est sémantiquement connu». Ce qui est vrai, surtout au début de l'apprentissage, et rejoint notre souci de développer ce que, dans notre jargon, nous appelons les 80 %. Mais il est vrai aussi qu'assez rapidement, la lecture elle-même, grâce à la familiarité avec l'écrit qu'elle confère, grâce au processus d'anticipation (qu'il faut aider à s'instaurer) et à l'effet de contexte peut contribuer à améliorer cette compétence langagière. La capacité de lire (de comprendre de mieux en mieux des textes de plus en plus diversifiés et complexes) « s'autoalimente ». On apprend à lire en lisant, mais il faut pour cela avoir à lire beaucoup, des écrits variés et nombreux, qu'on lira parce qu'on en aura besoin, qui ne seront pas limités à ceux qu'un manuel propose. On comprend l'insistance des auteurs, car on touche là aux limites d'un manuel, quel qu'il soit. Ce sur quoi on peut s'interroger à propos de celui-ci, c'est sur la possibilité réelle d'individualiser un apprentissage à partir d'une progression aussi bien établie et qui fonde le travail du maitre et des enfants sur la conquête intéressée d'un texte unique. Peut-on espérer maintenir une « implication », un « suspense » (ce sont les termes des auteurs) dans la découverte d'un écrit découpé pour des impératifs pédagogiques ? Au début, il était prévu un rapport interactif avec le texte grâce à l'utilisation de la télévision ou de l'informatique, mais cette solution a été abandonnée pour des raisons de coût et d'étroitesse du marché. Certes, le système de fiches, permet, au sein d'une même classe, des progressions multiples, mais comment éviter que les meilleurs élèves, parvenant à lire ce texte, n'y trouvent rapidement plus aucun intérêt et ne dévoilent son contenu aux plus lents ? Il y a là une difficulté pour préserver la fonctionnalité de l'écrit proposé que les enseignants et les auteurs ont dû résoudre puisqu'on nous dit que la méthode est le fruit d'une expérimentation de cinq années. Ces restrictions faites, il faut se féliciter de l'existence d'un tel matériel. Il offre, à qui le souhaite, un arsenal d'exercices puisés, on s'en doute, aux meilleures sources. Il sera surtout pour des enseignants de petites classes convaincus de la justesse de ses fondements théoriques et de ses principes pédagogiques, débutants ou isolés et qui hésitent à se «lancer», un exemple de « ce qu'on peut faire dans un C.P. », une traduction concrète au niveau des premiers apprentissages et, par conséquent, une aide précieuse pour des changements toujours difficiles. Les propositions de ce type ne sont pas si nombreuses pour qu'on n'en salue pas la parution. Boule et Bill Le manuel comprend : - des histoires en bandes dessinées pour développer l’expression orale et apprendre prélever des indices porteurs de sens ; - des textes référents liés à la bande dessinée pour établir le rapport entre images et écrits ; - une analyse/synthèse pour étudier la phrase, découvrir des mots nouveaux et établir les correspondances graphophonétiques ; - des histoires à lire qui favorisent le réinvestissement des acquis. Cette méthode(1987) propose un support original : une bande dessinée humoristique. Malheureusement, ce n’est qu’un prétexte. Les enfants formulent des hypothèses à partir de vignettes, mais ils lisent des énoncés résumés, à droite des planches. Au bout du compte, on retrouve le même travers que dans la plupart des vieux manuels : phrases pauvres sans enchainements. La démarche classique s’appuie sur la «phrase du jour»: discrimination auditive puis visuelle, recomposition de syllabes, puis de mots. Dommage que la BD ne soit pas utilisée comme un support authentique de lecture et qu’aucune question sur l’implicite ou l’humour ne soit posée. Ce manuel se réfère aux IO de 1985 où l’approche de divers écrits n’était pas encore prônée. Boule et Bille, à partir d’une bande dessinée, mais le manuel reprend les défauts des plus anciens : « phrases pauvres,… discrimination auditive puis visuelle, recomposition de syllabe puis de mots. Animalire Voici un recueil de textes rigoureusement sélectionnés et organisés pour permettre à l'enfant d'apprendre à lire tous les types d'écrits avec l'aide de l'adulte. Des animaux * le chat * le loup * le serpent * l'aigle * le lion * le papillon * la souris * la baleine Des écrits diversifiés * documentaires * contes * articles de presse * bandes dessinées * recettes de cuisine * poésies, etc. Des textes-jeux * anagrammes * mots intrus * comptines * rétro-lecture * mots emboîtés * jeux de mots, etc. Pour la qualité et la diversité des documents, pour sa richesse théorique, pour les propositions d’activités de production d’écrits, ensemble de qualités qui permettent d’assurer un enseignement bien conçu. Cet ensemble de manuels donne en général une grande souplesse à l’enseignant pour organiser sa pédagogie de la lecture. C’est leur avantage si l’on aime garder l’initiative, c’est leur inconvénient si on aime être guidé pas à pas. Animalire, SEDRAP, 1995. Le manuel est un recueil de textes illustrés, le plus souvent authentiques. Ces ouvrages assez peu utilisés peuvent être conservés pour l’utilisation de leurs textes authentiques en complément du support habituel. Auteure : Évelyne Charmeux, née d’une mère enseignante, d'abord institutrice puis professeur de Cours Complémentaire et d'un père, instituteur, puis directeur d'école. Elle est enseignante et formatrice. Croquepages Un album de lecture pour l'élève, conçu par des spécialistes de la littérature de jeunesse. Trois cahiers de lecture pour exercer toutes les compétences du vrai lecteur. Un livre du maitre très précis qui détaille les objectifs de chaque séquence et propose de nombreuses activités complémentaires. Une méthode d'apprentissage de la lecture où la pédagogie est au service de et du plaisir de lire. Le premier manuel (1992) composé de véritables histoires pour la jeunesse, détachées de l’appareil pédagogique. Le livre du maitre est intéressant, mais il faut le digérer parfaitement pour utiliser Croquepages ; les objectifs sont ambitieux ; les compétences mises en jeu et les activités sont diversifiées. Le gros problème est le support exclusivement narratif. Les activités de production d’écrits sont à l’avenant. Les albums sont jolis, bien que collés en un seul et de mise en page assez uniforme. C’est la première fois que nous vous parlons de littérature au CP. Étude du code : Insuffisamment organisée. Activités peu approfondies. Aucune trace dans le manuel. Activités d’observation du fonctionnement de la langue : non. Activités de production d’écrits : non. Pour l’élève - un album proposant trois récits complets, écrits et illustrés par des spécialistes de la littérature de jeunesse, - trois cahiers de lecture avec des exercices variés. Pour l’enseignant - un livre du maitre proposant des activités destinées, selon les termes des auteurs, à la construction progressive de la démarche du lecteur. Lire – écrire avec Cadou De nombreuses classes sont conquises par un caddie de poids, rutilant, jeune (1996) : il attire les regards, car il est chargé et l’utilisateur doit avoir les moyens, a-t-on l’impression. Impression fausse, car Cadou entraine une dépense équivalente à 25 manuels. Qu’y trouve-t-on ? 15 albums en 3 exemplaires chacun, des vrais, pas écrits pour la méthode, un cahier d’exercices par trimestre pour la lecture, l’expression écrite et l’orthographe, des photofiches d’exercices pour la différenciation. Tout est prévu, pensé, écrit. Évaluer, organiser une pédagogie différenciée, pratiquer l’orthographe et la grammaire, prévoir des activités pendant les études dirigées, sont à la portée des classes. Même le temps pour d’autres lectures est prévu. Enfin, on nous parle de BCD ! Heureusement, car si le travail avec les albums est fouillé, on cherche les fiches de recettes, les articles sportifs, et les textes documentaires... Les auteurs conseillent aussi de recourir à des fichiers de lecture Freinet ; sympa, on aime bien les « freinétiques », qui ont renouvelé l’approche de la lecture et de l’écriture ; on regrette juste que les tenants de la méthode naturelle fassent si peu de cas de la littérature ; mais..., on sort du sujet. Cadou nous semble vraiment un ensemble de grande qualité, mais qu’on ne maitrise pas en dix minutes. Arrivé(e) en fin de voyage, vous constatez que nous ne recommandons pas un manuel. A vous de choisir celui qui vous convient, tout en restant conforme aux exigences des programmes et à un principe essentiel : confronter systématiquement les élèves à une grande diversité d’écrits. Le coffret Cadou contient : - quinze petits albums, fournis en trois exemplaires chacun, qui constituent une minibibliothèque de classe ; - un fichier pour le maitre comprenant des fiches de préparation de la classe ; - un cahier d'exercices par trimestre pour l'expression écrite et l'orthographe ; - des photofiches d'exercices pour la pédagogie différenciée, le contrôle et l'évaluation, les études dirigées, le travail en ateliers, l'orthographe et la grammaire ; - une affiche Cadou, amorce des apprentissages. La Clé des mots Josyane JEANNOT - Editions NATHAN (1966) 1er livret 2e livret - Lecture - orthographe La clé de l'écriture Matériel 48 images-mots d'identification livres pédagogiques pour les maîtres L'auteur, directrice d'école expérimentale, présente son choix pédagogique comme résultant de son expérience auprès d'un millier d'enfants: - choix des images évoquant le plus directement le mot-repère de la leçon, - choix de la progression des lettres et groupes de lettres en fonction des possibilités graphiques et des possibilités d'articulation, - choix de mots courants, concrets, peu nombreux, sans difficulté orthographique. Méthode de lecture-écriture-orthographe offrant une progression sure, suivant une conception nouvelle basée sur l'organisation dans l'espace, le rythme, la coordination. Cette démarche s'inspire du procédé qui consiste à présenter une image d'objets ou d'animaux familiers avec des lettres ou des groupes de lettres correspondants pour le tout ou partie à leur nom. Par ailleurs, si la méthode synthétique a toujours de nombreux partisans, les livrets encore en usage sont considérés à juste titre comme généralement dépassés. Ce reproche ne saurait s'adresser à la > qui offre aux maitres de cours préparatoires la démarche d'apprentissage à laquelle ils sont attachés, non seulement présentée de façon nouvelle, mais avec l'assurance d'une efficacité plus grande. La méthode (basée sur le gestuel) permet l'acquisition de l'orthographe et la prévention de la dyslexie ou fausse dyslexie. 80 leçons d'une page de structure constante : - une image - deux lignes de lettres ou de syllabes - quatre à six mots - une puis deux, puis trois phrases de 8 à 12 syllabes faciles à comprendre, prononcer, retenir, compléter, modifier. Textes en minuscules d'imprimerie et en cursive. Toutes les pages ont un fond quadrillé. Méthode: Chaque lettre ou groupe de lettres est associé à une image, mais le mot n'est écrit qu'à partir du moment où les enfants peuvent les lire. "L'image-clé est choisie parce qu'elle induit plus spontanément la lettre que d'autres". La progression (ordre dans lequel sont appris les lettres et groupes de lettres) a été définie après expérience, en partie en fonction de la facilité de prononciation des sons. Des outils complémentaires d’entrainement. Le 1er livret (bleu) comporte les lettres et sons «faciles». Dans ce livret, chaque leçon révise systématiquement toutes les leçons précédentes. Les leçons sont construites de la façon suivante : - une image - clé ; - 2 lignes de reconnaissance des lettres (jusqu'à la page 25) ; - 2 lignes de syllabes (à partir de la page 25) ; - 4 ou 6 mots ; - 1 puis 2 puis 3 phrases. Sommaire – Leçon 1 : «e», «u», «i» – Leçon 2 : «m» – Leçon 3 : «r» – Leçon 4 : «o» – Leçon 5 : «p» – Leçon 6 : «a» – Leçon 7 : «l» – Leçon 8 : «t» ........... – Leçon 46 : «è» – Leçon 47 : «ia» Le Nouveau Sablier Le Sablier (1972) Méthode venue du Canada. Des méthodes qui tiennent en compte l'aspect sonore de la langue. Les idées novatrices : Partir de l'oral (connaissance des enfants) Porter l'accent sur la relation entre l'oral et l'écrit c'est à dire entre le phonème et le graphème. Le Sablier perfectionne cette démarche par la reconnaissance des relations contingentes, mais contraignantes qui se sont historiquement établies dans le codage écrit des phonèmes. Le Sablier dit : Ecoute la phrase. Ecoute les sons qui la composent. Regarde comment ils s'écrivent. Lis la phrase. Les prérequis Quatre grands domaines de prérequis: - le domaine affectif: sécurité, sécurité affective; - la sensori-motrice et la psychomotricité : schéma corporel, latéralisation, orientation dans l'espace, orientation dans le temps, activités sensori-motrice (perception visuelle, perception auditive, articulation), coordination motrice, écriture; - la capacité de communication: niveau de développement du langage oral, désir de lire; - les aptitudes intellectuelles: compréhension du langage, aptitude à l'analyse et à la synthèse. Méthodologie du Sablier (méthode très structurée) 1- Le premier jour, on étudie une comptine et le phonème vedette : - les enfants doivent être capables de mimer avec les mains la comptine, son rythme et ses accents; - ils doivent situer le phonème étudié dans la chaine sonore; - enfin ils voient comment s'écrit le phonème. Ils découvrent le costume du son qu'ils rangent dans un placard. [o] Au, eau, o, ot, aud, Haut, os, au, aux Le deuxième jour, les élèves proposent des mots où l'on entend des sons privilégiés. Les mots sont expliqués, analysés phoniquement puis graphiquement. Ils forment des phrases avec les mots contenant le son appris. Le maitre pratique un renforcement technique en faisant manipuler, lire, copier des syllabes artificielles. Le troisième jour, on travaille sur des phrases de la vie courante. Le quatrième jour, la classe fabrique un conte collectif et lit le conte du manuel. Le cinquième jour, l'enseignant contrôle les acquis. Un manuel (démarche du Sablier) Au fil des mots Le premier jour, observation et description d'images. Le maitre retient et écrit au tableau l'histoire qui est la plus proche du manuel. Certains mots nouveaux sont découverts librement. Avec des étiquettes les enfants fabriquent des phrases dictées par le maitre. On termine par la lecture du texte écrit sur le manuel. Le deuxième jour, exercices de révision et de mémorisation. Le troisième jour, le phonème vedette est étudié, on vérifie l'identification auditive du phonème et sa place dans les mots et les phrases. Le quatrième jour, on découvre la ou les graphies du phonème et on l'écrit. Le succès de cette méthode La démarche est très structurée: courte phase globale, phase d'analyse avec discrimination auditive puis visuelle, phase de synthèse. 36 phonèmes répartis en 36 semaines. On part de phonèmes pour trouver des graphies qui permettent par combinaison de trouver des syllabes puis des mots. Le rapport entre le code oral et le code écrit est fondamental et l'analyse des composantes phoniques nécessaire. Les critiques à cette méthode dite Mixte Ignorance des lettres muettes, capitales pour l'orthographe syntaxique. Manque de remarques sur les marques du genre et du nombre. Aucune réflexion intuitive sur la grammaire. La méthode d'enseignement de la lecture, le Sablier, est une approche à fondement linguistique. On apprend d'abord à l'enfant à identifier un phonème particulier dans un conte et des comptines. On lui demande ensuite de dire les mots qu'il connait qui contiennent ce son. L'institutrice fait, au tableau, la liste des mots suggérés par les enfants et souligne le graphème qui transcrit le phonème vedette. On attire l'attention de l'élève sur le fait qu'en français un même son peut s'écrire avec des orthographes différentes suivant le mot dont il fait partie. Ainsi le son « i » peut s'orthographier « i » comme dans joli, « it » comme dans petit, « is » comme dans vernis, « y » comme dans le pronom y, « ie » comme dans poulie, « i l » comme dans gentil, « ient » comme dans fuient, ou encore « ies » comme dans polies. Chaque semaine, on présente à l'enfant un son nouveau qu'il apprend d'abord à identifier auditivement puis à reconnaitre graphiquement dans les mots de son propre vocabulaire. La méthode Le Sablier, originaire du Québec, applique rigoureusement cette relation de la langue écrite à la langue orale, en déclinant toutes les éventualités d’écrire un seul et même phonème. La mémorisation occupe alors une place prépondérante dans la mesure où il est demandé à l’élève de stocker un nombre important de variables. Nounourse et ses amis, méthode phonétique Marie de Maistre – Éditions d'Utovie 1997-2007 - Manuel - Jeux de mots n° 1 à 4 - Fiches de lecture L'auteur, universitaire, est entre autres spécialiste des troubles de la parole, de la lecture et de l'orthographe. Une méthode de lecture phonétique particulièrement efficace (niveau CP, ou rattrapage ou acquisition de la langue) La méthode est phonétique, c’est-à-dire que pour faire apprendre, grâce au livre de lecture Nounourse et ses amis, une lettre, on ne dira pas le nom de la lettre, mais on exécutera et on fera exécuter aux enfants le bruit de la lettre : par exemple, pour f on ne dira ni èf, ni fe, mais on fera exécuter le bruit de souffle qui constitue la consonne isolée. La méthode phonétique est la plus facile et la plus logique pour l’apprentissage de la lecture d’une écriture alphabétique parce qu’elle fait comprendre à l’enfant le procédé utilisé pour la reproduction du langage oral. Une méthode progressive accompagnée de cahiers d’exercices aussi progressifs : Les Jeux de Mots. Les Jeux de Mots n°1 et 2. Il est parfois difficile, soit d’isoler les deux éléments phonétiques qui composent une syllabe, soit au contraire de les associer et de ne pas épeler les lettres. C’est ici que les Jeux de Mots apportent une aide précieuse. Nous avons, en effet, remarqué que lorsque l’enfant écrit les syllabes des tableaux à double entrée, il prononce les syllabes en même temps qu’il les écrit. Il fait ainsi plus facilement l’association des phonèmes qui constituent la syllabe. Ensuite, il effectue naturellement l’association des syllabes qui constituent les mots, puis les phrases. Le cahier Jeux de Mots n°3 interviendra au moment où l’enfant qui sait lire doit peu à peu s’habituer à se servir de la lecture pour apprendre d’autres choses et les exercices proposés l’obligeront, sans qu’il s’en aperçoive, à comprendre que la lecture a un sens et qu’on ne peut écrire n’importe quoi. Le cahier Jeux de Mots n°4 permet l’acquisition des éléments de grammaire indispensables. Enfin les Fiches de Lecture peuvent être données parallèlement à l’apprentissage du son étudié, ou encore comme exercice de révision. On peut aussi faire souligner les mots où figurent les graphies étudiées, en faire chercher d’autres par l’enfant ou les lui faire employer dans d’autres phrases. Ces fiches suivent la progression du livre de lecture. Un ensemble cohérent, efficace, utilisé dans de très nombreux établissements scolaires, pour l’école à la maison comme pour la remise au niveau d’enfants en difficultés (par exemple à cause d’une méthode globale mal utilisée). Six volumes qu’il est conseillé d’acquérir ensemble plutôt que séparément : Pour bien apprendre à lire à la maison Pour surmonter les difficultés scolaires en se réappropriant une lecture de qualité Cette méthode est dirigée par J-M. et I. Cazenave (librairie Nathou, Pau). On est tenté de qualifier cet ouvrage de "syllabique" plutôt que d'"alphabétique" au sens où nous l'entendons ici. Le manuel et ses annexes proposent en effet l'étude d'un grand nombre de graphèmes, de mots, de phrases, de textes. Mais la progression présente des curiosités. Par exemple, à la page 31, apparaissent des mots intégrant "ou" et "fr", graphèmes qui sont étudiés par la suite. De même "oin" est étudié avant "in". À plusieurs reprises sont présentées différentes graphies d'un même son, comme on–om ou œ-œu-eu , ce qui semble donner plus d'importance à l'orthographe lexicale qu'à la combinatoire basique. On trouve aussi des pages consacrées à des groupes de lettres telles que spr str scr … En fait, cet ouvrage, présenté comme destiné aux jeunes (sic) et aux adultes est, à notre avis, fait pour les enseignants plutôt que pour des parents qui veulent instruire de petits enfants. Toutefois, pour remettre sur le droit chemin de la lecture et de l'écriture des adolescents égarés par le départ global et un enseignement approximatif, cet ouvrage pourrait apporter une aide à certains parents. Au fil des mots Avec une approche globale, Nathan Les méthodes traditionnelles d’apprentissage de la lecture. Ce premier livret de lecture de 48 pages illustrées fait partie des 3 livrets destinés à couvrir toute l'année scolaire. Il est composé de 21 leçons réparties en 2 chapitres : - phase globale et premières analyses ; - premières synthèses sur des éléments déjà connus. Chaque leçon propose un texte, des listes de mots, des phrases de réutilisation et un cartouche destiné à mettre clairement le phonème en relation avec un mot de référence et avec sa ou ses graphies. Sommaire 1. Phase globale et premières analyses : – Leçons 1 à 14 (pages 6 à 33) 2. Premières synthèses sur des éléments déjà connus – Leçons 15 à 21 (pages 34 à 48) Ce deuxième livret de lecture de 48 pages illustrées fait partie des 3 livrets destinés à couvrir toute l'année scolaire. Il est composé de 22 leçons réparties en 2 chapitres : - phase globale et premières analyses ; - premières synthèses sur des éléments déjà connus. Chaque leçon propose un texte, des listes de mots, des phrases de réutilisation et un cartouche destiné à mettre clairement le phonème en relation avec un mot de référence et avec sa ou ses graphies. Le troisième livret de lecture de 48 pages illustrées fait partie des 3 livrets destinés à couvrir toute l'année scolaire. Il est composé de 22 leçons. Chaque leçon propose un texte, des listes de mots, des phrases de réutilisation et un cartouche destiné à mettre clairement le phonème en relation avec un mot de référence et avec sa ou ses graphies. Chantepages Chantepages Lecture Cp Matrice 1 Méthodes de lecture Auteur : Diaz Editeur : Bordas Date de parution : 1977 Méthode de lecture semiglobale à départ phonétique fondées sur la relation phonie-graphie La méthode Chantepages comprend : 2 livrets de lecture, des étiquettes, des fiches individuelles d'exercices - présentation en 2 cahiers de 32 matrices pour duplicateur à alcool, 2 cahiers d'écriture, un guide pédagogique et un coffret de disques. Selon nous, les albums seront utilisés au CP dans une perspective d'initiation précoce aux phénomènes artistiques et littéraires, et dans l'optique d'une éducation morale conforme aux attentes de notre temps. Pour cela, à notre sens, ils devraient répondre aux critères suivants: - utiliser avec fantaisie les potentialités de la langue par des jeux alliant l'expression, l'humour et la sensibilisation au fonctionnement original du système linguistique; - être illustrés, non plus par une espèce de code iconographique simplifié, mais par des images riches de multiples détails, incitant à s'y repérer à l'aide d'un texte accompagnateur, - abandonner la seule évocation des faits et gestes des enfants, pour s'intéresser à leurs aventures intérieures, pénétrer leurs réactions, leur subjectivité, leurs rêves; - dans l'évocation du monde actuel, choisir la voie de l'authenticité en se rapprochant le plus possible de la vie réelle, en sachant prendre en compte, avec un dosage digne d'un pédagogue d'aujourd'hui, les angoisses de l'enfant face aux malheurs de la vie; - inversement, surtout ne pas refuser l'imaginaire, sous prétexte d'éduquer une lucidité précoce. Savoir cultiver cette faculté d'imaginaire, spécifique à cet âge. Mais pour éviter de se laisser entrainer comme la télévision dans une inflation d'aventures fantastiques débridées, déboussolantes parce que sans référence à la vie réelle, souvenons-nous de la leçon des anciennes méthodes de lecture ! "Refusant d'imposer arbitrairement à tous les enfants les règles de prononciation standard, et prenant en considération les prononciations effectives des élèves(notamment les différentes prononciations régionales),Chantepages a recours aux archiphonèmes /A/,/0/, /OE/, /CE/, /E/. Mais la méthode permet aux maitres qui le désirent de faire la distinction entre les phonèmes" "La lettre à tracer, ou à déchiffrer, oralement ou visuellement, est le premier grand code auquel oblige l'école. Par elle, c'est-à-dire par la lettre, l'enfant se cogne à la réalité visible d'un langage jusqu'ici fait de sons articulés. Mais c'est le choc même de ce contraste qu'il faut utiliser. Cette distance de la lettre au son construit l'intervalle où l'apprentissage se réalise. Autrement dit, apprendre à lire ne va pas sans écoute. Une écoute de plus en plus attentive à la chaine sonore, jusqu'ici seule forme support du sens transmis ou reçu. Pour accéder à la connaissance et la maitrise du code des lettres, il faut prendre distance par rapport au son. C'est-à-dire, mieux percevoir les configurations de ce monde de l'oral." Jean PEYTARD préface du guide pédagogique Chantepages Corinne, Jérôme et Frite Nathan. Auteur : Boulet, Gilles, enseignant Contributeur : Guéry-Touche, Catherine (Illustrations / Graphisme) Éditeur : F. Nathan Date de publication : 1977 Ce manuel de lecture peut être classé dans la syllabique pure et dure Au maximum, une phrase très simple par double page et pour le reste ce sont des mots isolés, des bouts de mots (syllabes et des consonnes fléchées à des voyelles (pour le travail de phonologie). En fait, il n’y avait pas du tout d'histoire... Et en plus pas de couleurs du tout ! (enfin à part du blanc et du rouge). Par les préceptes (Corinne, Jérôme et Frite 1977 p. 47 « II faut obéir à son papa ») on veut dresser l'enfant, à l'aide d'automatismes d'éducation morale qui rappellent les automatismes d'acquisition linguistique. On y parle de politesse (p. 35 - 2e L) "Souvent, pour se dire bonjour, les filles s'embrassent. Les garçons, eux, se donnent une poignée de mains.", (p. 27 - 2e L) "Quand il rencontre un ami dans la rue, Jérôme lui fait toujours un petit signe amical". Pour sécuriser l'enfant, on va éliminer les aspérités, les difficultés du monde, tout comme celles de la langue. Objectif lire Hachette 1994 Cinq modules pour lutter efficacement contre l'illettrisme. Une méthode aussi bien pour les jeunes en grande difficulté d'apprentissage que pour les adultes ayant perdu l'usage de la lecture. Des fiches de préparation et un guide d'utilisation pour le formateur. Près de 500 photofiches, ainsi que des exercices avec leurs corrigés pour l'apprenant. Module A : Réactiver les acquis Module B : Elargir le champ visuel Module C : Repérer Module D : Identifier le vocabulaire Module E : Anticiper dans la lecture Objectif lire – Dominique Sadri-Faure Hachette éducation, 1994.- 5 volumes présentés en coffrets pour les entrainements puissent être commodément photocopiés. Outil de réapprentissage de la lecture pour un public en situation d'illettrisme. Objectif Lire s'appuie sur la grille des capacités élaborée par le CAFOC de Paris. Il est constitué de cinq modules dont chacun est centré sur un objectif : réactiver les acquis, élargir le champ visuel, repérer, identifier le vocabulaire, anticiper dans la lecture. Chaque coffret contient des fiches de préparation et des photofiches avec leur corrigé. Les entrainements sont présentés sur 3 niveaux de difficulté. Un positionnement d’entrée permet à chaque apprenant de sélectionner ce qui lui manque et d’établir son parcours de formation. Des outils d'évaluation permettent à l'apprenant de se positionner à tout moment par rapport à son projet individualisé. Le module A : réactiver les acquis : permet de travailler sur la réactivation des acquis. Il s’adresse aux personnes qui ont appris à lire, mais en ont perdu l’usage faute de s’entrainer. Vérifier le degré de maitrise des acquis élémentaires en matière de lecture Réactiver les acquis de l'apprenant lorsque ceux-ci sont partiellement oubliés, mal maitrisés ou mal exploités. Le module B : élargir le champ visuel : est consacré à l'entrainement à la visualisation des textes. Il propose 75 fiches de préparation et 150 photofiches permettant de passer de la simple visualisation et restitution d'un texte en colonne à la reconnaissance d'un mot dans une liste et à la familiarisation avec les abréviations, en colonne à la reconnaissance d'un mot dans une liste et à la familiarisation avec les abréviations. Favoriser l'élargissement du champ visuel – Développer l'interactivité entre l'oculomotricité et la mémorisation - Développer le sens de l'observation et se familiariser avec la structure physique de l'écrit - Développer l'aptitude à la reconstitution (voir ce qui n'est pas visible). Le module C : repérer : concerne l'apprentissage du repérage d'un mot. Il propose 40 fiches de préparation et 70 photofiches devant conduire du simple repérage d'un mot dans une liste de mots semblables à la lecture et à la mémorisation des mots d'un texte. Développer la lecture, la compréhension et la mémorisation de l'essentiel d'un message Développer le sens de l'observation et du repérage dans des messages de différentes natures (textes, tableaux, graphiques, schémas, illustrations) - Développer l'aptitude à la reconstitution et à la comparaison - Développer le repérage d'inadéquations dans un message. Le module D : identifier le vocabulaire : intéresse l’apprenant à l'identification du vocabulaire. Il propose 70 fiches de préparation et 100 photofiches structurées en huit niveaux d'apprentissage conduisant de la simple identification d'un synonyme au choix d'un mot adapté à un contexte. Appréhender la différence entre synonymes, mots de la même famille et champ sémantique - Favoriser la recherche du mot le mieux adapté et l'appréhension des différents sens d'un même mot - Développer l'observation en vue de déceler des coquilles et des inadéquations contextuelles. Le module E : anticiper dans la lecture : est dédié à l'anticipation dans la lecture. Les apprentissages portent sur la lecture et la compréhension d'un texte dans lequel certaines lettres ou certains mots manquent; choix de mots en fonction d'un contexte; reconstitution d'articles, paragraphes ou textes à l'intérieur desquels phrases, lignes et paragraphes sont donnés dans le désordre. Chaque objectif de cette collection est précédé de fiches pédagogiques de préparation, très détaillées, permettant à l’intervenant de faire les choix les plus propices selon ses apprenants. Développer l'appréhension globale d'un texte - Développer l'anticipation dans la compréhension d'un texte - Développer la vitesse de lecture. Rue des contes Une méthode d'apprentissage de la lecture et de l'écriture très progressive. Au CP, une démarche structurée qui privilégie l'entrée par le code. La méthode comprend deux livrets de l’élève et deux cahiers d’activités et le livre du maitre. L’iconographie est de bonne qualité. Les illustrateurs sont différents, mais on perçoit une réelle unité. C’est une iconographie de support qui soutient le contexte et facilite l’inférence. Néanmoins au fur et à mesure les éléments du contexte sont un peu plus réduits et se résument à des « détails ». Démarche intéressante en parallèle avec une prise de sens de plus en plus importante au fur et à mesure de la progression. Démarche de « Où est Charlie ? » Les textes qui constituent les supports principaux sont des contes traditionnels : - les trois petits cochons - le petit chaperon rouge - la petite poule rousse - les musiciens de la ville de Brême - le petit bonhomme de pain d’épices - les lutins et le cordonnier - l’oie d’or - Baba Yaga - Le paysan et le diable Les autres textes utilisés à la fin de chaque chapitre sont variés : La liste, l’affiche, la recette, la lettre, la bande dessinée, la poésie, la règle du jeu, l ‘article de presse. Les auteurs rencontrés ne favorisent pas particulièrement la mise en réseau, mais ce sont plutôt les thèmes universels abordés dans ces œuvres qui peuvent faciliter la mise en réseau. Les types de textes travaillés peuvent être des pivots pour la mise en réseau. Il y a aussi sous la rubrique « je lis un autre… » une possibilité de mise en réseau. « Je comprends » Question portant sur la compréhension du texte. « Je fais fonctionner » travail de substitution, d’extension… « Je déchiffre » travail intéressant sur le code et sa signification (automatismes) « Je combine » travail sur le code et sa signification (sens) « Je lis très vite » « Je lis des mots outils » - Lecture d’image dans le manuel ou sur un poster pour introduire chaque séance d’étude de son. - Activités variées favorisant l’identification des sons et activités de remédiation pour corriger une mauvaise prononciation dans le guide du maitre. - Activités de reformulation des épisodes des contes favorisant l’imprégnation des temps et des liens de cause à effet. - Sensibilisation à la concordance des temps dans les activités de la rubrique « Je fais fonctionner ». - Sensibilisation à la concordance des temps lors des activités de reformulation des versions détournées des contes (mise en réseau dans le guide du maitre). - Vérification de la bonne compréhension du texte dans la rubrique « Je comprends ». - En regard de chaque épisode d’un conte : exercice de « vrai-faux », d’identification des personnages, etc. pour s’assurer de la bonne compréhension de l’épisode lu. - Lecture d’autres textes de fiction ou de documentaires dans le cadre de la mise en réseau. - Lecture magistrale de textes dans le cadre de la mise en réseau, suivie de questions de compréhension et d’activités de reformulation. - Images séquentielles à remettre dans l’ordre de l’histoire. - Reformulation des textes entendus lors de la mise en réseau en s’appuyant sur les illustrations. - Lecture d’image pour introduire chaque nouvel épisode d’un conte, favorisant l’anticipation et la recherche d’indices nécessaires à la lecture du texte. - Séquence consacrée à la lecture et à l’écriture d’un poème dans le livret 2. - Nombreuses comptines dans le guide du maitre. - En début d’année, apprentissage d’une comptine pour mémoriser l’alphabet. - Activités autour de l’alphabet à proposer en début d’année dans le guide du maitre. - Recherche de mots contenant le son étudié dans une image pour commencer chaque leçon sur le code. - Lecture de syllabes dans la rubrique « Je combine ». - Repérage et lecture de lettres et de syllabes connues dans la rubrique « Je déchiffre ». - Exercices variés et progressifs pour travailler la segmentation des mots et des phrases. - Activités de discrimination auditive des syllabes, dénombrement de syllabes, dans le guide du maitre. - Activités de discrimination visuelle des syllabes et de leurs graphies dans les exercices du cahier et le guide du maitre. - Réactivation des connaissances dans la rubrique « Je sais déjà ». - Lecture progressive de mots, de phrases puis de courts textes en réinvestissant les connaissances acquises dans la rubrique « Je lis et je comprends ». - Lecture en autonomie d’un court texte favorisant le réinvestissement des notions étudiées dans la rubrique « Je lis une autre histoire ». - Mobilisation des connaissances des élèves sur le code lors de l’exploration du texte de chaque nouvel épisode : confrontation à des textes dont le son étudié n’est plus le point d’appui. - Lecture de nouveaux mots composés de lettres et de syllabes connues dans les rubriques « Je déchiffre » et « Je lis et je comprends ». - Apprentissage d’un ou plusieurs mots-outils à chaque nouvel épisode d’un conte. Mémorisation de ces mots par des jeux oraux et une dictée sur l’ardoise. - Exercices permettant de vérifier la mémorisation des mots-outils. - Lecture par l’enfant d’un passage du texte étudié dans la rubrique «Je lis», dont certaines parties sont dialoguées. - Exercices réguliers sur la reconnaissance et la structure du dialogue. - La première séance dans le cahier 1 est consacrée aux points et aux majuscules. - Travail sur les contes propice à l’utilisation de ce vocabulaire. - Vocabulaire de la lecture réinvesti lors des activités liées à la mise en réseau des contes. - Prise d’indices liée à la lecture d’image, au repérage de caractères typographiques et au para texte lors de la découverte de chaque nouvel épisode d’un conte. - Reformulation du texte grâce à la rubrique « Je comprends ». - Bibliographie d’œuvres de littérature de jeunesse à offrir en lecture plaisir aux élèves dans la fiche « mise en réseau » de chaque conte. - Exercices de copie, dictées, phrases ou textes à produire. - Production d’écrit plus conséquente à la fin de chaque conte permettant d’aborder les règles d’écriture de différents types d’écrits (la liste, l’affiche, la recette, la lettre, la bande dessinée, le poème, la règle du jeu, l’article de journal). - Séances très progressives dans le guide pour amener les élèves vers plus d’autonomie, comprenant des propositions de déroulement, des grilles de relecture et de nombreuses activités de remédiation. - Séances de productions d’écrits sous forme de dictée à l’adulte dans la mise en réseau. - Exercices et activités permettant la compréhension fine et l’emploi de mots présents dans les écrits, mais n’appartenant pas forcément au lexique des enfants. - Exercices permettant l’assimilation de mots-outils employés parfois de façon maladroite par les élèves. - Dans le guide du maitre, jeux de langage comme le moulin à paroles, permettant une recherche et un classement par catégorie des mots employés ; des charades ou des devinettes favorisant la compréhension et la différenciation entre les mots de sens général et les mots de sens particulier. - Travail sur les contraires. - La lecture des sommaires des deux manuels de la méthode convaincra les enseignants de la concordance des notions grammaticales développées dans la méthode avec les IO de 2008. En voici une liste non exhaustive, qui n’inclut pas, notamment, les notions abordées qui ne font pas l’objet d’un travail écrit dans le cahier et que l’on retrouvera dans le guide : – La ponctuation – Les marques du dialogue – Les phrases exclamatives – Les phrases interrogatives – Les phrases impératives – La négation – Les substituts du nom – Les noms et les adjectifs – Les déterminants – Les formes du verbe – Les marques du féminin – Les marques du pluriel – Les indicateurs temporels – Le passé, le présent, le futur - On se reportera aux domaines développés plus haut en lecture, écriture et grammaire. Les activités spécifiques à l’orthographe apparaissent dans le guide où sont proposées des dictées de syllabes, de mots et de phrases. - Le cahier permet également d’évaluer les acquis des enfants en orthographe à partir : – d’exercices à trous ; – de transformation de phrases en fonction d’un changement de sujet, de temps ; – de production d’écrit. Analyse de l’inspection pédagogique de la circonscription de Limoges Année de parution : 2006 Auteurs : Liliane Baron et Angélique Condominas Éditeur : Magnard Matériel pour l’élève : Deux livres, deux cahiers d’activités Matériel pour l’enseignant : Un guide pédagogique Matériel complémentaire: Pack d’affiches (50x70cm) : 28 posters et 72 affichettes-sons Cette méthode s'articule autour de 32 phonèmes et de 9 contes, découverts par le biais d'une lecture en épisodes. Pour chaque épisode : - une première étape centrée sur un phonème : du son émis à l'écrit - une deuxième étape de découverte d'un nouvel extrait du conte : de l'écrit à l'oral À la fin de chaque conte : - une double page consacrée à la lecture et la production d'autres types d'écrits ( la liste, l'affiche, poésie, etc.) ; - une page de révision Les contes proposés dans le livret 1: 1- Les Trois Petits Cochons 2- Le Petit Chaperon rouge 3- La Petite Poule rousse 4- Les Musiciens de la ville de Brème Les contes proposés dans le livret 2: 1- Le Petit Bonhomme de pain d'épices 2- Les Lutins et le Cordonnier 3- L'Oie d'or 4- Baba Yaga 5- Le Paysan et le Diable Conformité avec les programmes de 2008. L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL S’exprimer de façon correcte : Satisfaisant prononcer les sons et les mots avec *** exactitude Manifester sa compréhension d’un récit ou Interprétation des images qui sont très *** d’un texte documentaire lu par un tiers détaillées par rapport au texte. Raconter une histoire déjà entendue en s’appuyant sur des illustrations ; décrire une image Prendre part à des échanges verbaux : écouter, poser des questions ; ** *** Se limite aux illustrations du conte, pas de photos. Vocabulaire satisfaisant dans les contes. augmenter le vocabulaire disponible LECTURE Étude du code Distinguer le nom de la lettre et le son Satisfaisant. qu’elle fait ; connaitre les correspondances *** entre les lettres et les sons dans les graphies simples et complexes Être capable de repérer des syllabes et Seule la phrase dans sa globalité est graphies dans un mot étudiée. *** Savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes Déchiffrer des mots réguliers inconnus ** À partir du 4e épisode. Lire aisément les mots étudiés, les « mots Surtout au début. *** outils » Lire et comprendre des textes variés Écouter lire des œuvres intégrales Littérature de jeunesse limitée aux 9 contes. ** Dire de qui ou de quoi parle le texte lu en trouvant la réponse à des questions dans le texte ou l’illustration. Reformuler le sens Accéder à la compréhension fine des textes Quelques pistes de questionnement. ** ** Uniquement dans livre à l'oral avec invitation à l'interprétation (« à ton avis, que penses-tu, imagine... ») Lecture à haute voix Lire à voix haute un texte court dont les mots ont été étudiés *** Progression dans la longueur des textes, on part d'une phrase pour arriver à la lecture complète. ÉCRIRE DES TEXTES Copier un court texte dans une écriture cursive lisible Écrire sans erreur, sous la dictée, des syllabes, des mots et de courtes phrases dont les graphies ont été étudiées Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maitre une phrase simple cohérente, puis plusieurs ; comparer sa production écrite et rectifier les erreurs ; produire un travail écrit soigné. * * ** Insuffisant, activités pauvres Superficiel, juste lié au graphème étudié Une seule production par conte, un type d'écrit différent pour chacun (différents types de textes : lettre, recette....) VOCABULAIRE Utiliser des mots précis pour s'exprimer. *** Satisfaisant, la découverte de plusieurs contes traditionnels permet de découvrir et d'enrichir le vocabulaire GRAMMAIRE Identifier les phrases d'un texte en s'appuyant sur la ponctuation (point et majuscule) Reconnaitre les noms et les verbes Distinguer le nom et l'article qui le précède Savoir utiliser oralement les pronoms personnels sujets Repérer et justifier des marques du genre et du nombre Utiliser à l'oral le présent, le futur et le passé composé Les notions sont compliquées pour des élèves de CP ** ORTHOGRAPHE Écrire sans erreur des mots appris Écrire sans erreurs de manière autonome des mots simples en respectant les ** Manque de compétences en orthographe, peu de travail d'écriture. correspondances entre lettres et sons. Très peu de travail sur les « mots outils ». Conclusion : Rue des Contes Lacunes en écriture des textes : manque de compétences en orthographe; pas d'activités graphiques et très faible en production d'écrit. Textes attractifs et connus par les enfants, bonne préparation orale grâce à des illustrations. Le cahier d'activités n'est pas attractif. Caroline et Bruno 1969, Istra Illustrations esthétiquement discutables, grande monotonie, production d'écrits inexistante, démarche uniquement centrée sur la combinatoire. Ratus est considéré comme étant dans la lignée de cette méthode. Pilotis, nouvelle méthode de lecture Une méthode syllabique rigoureuse, un travail systématique sur le vocabulaire, une étude régulière de la grammaire : un manuel, un cahier d’exercices, un cahier d’écriture, des images de mots Réalisés par Delphine Tendron, Géraldine Le GaouyatLe Sage, Josiane Ruellan Le Coat, et Laurent Gourvez, Formateur de français à l’ESPE de Bretagne Une nouvelle méthode de lecture complète et adaptée à TOUS les élèves : qui travaille l’apprentissage du code à partir d’outils spécifiques qui travaille en parallèle la lecturecompréhension à partir de vrais albums de littérature de jeunesse. - Une méthode qui sépare l’apprentissage du code et la lecture-compréhension - Une organisation annuelle des apprentissages nouvelle. La lecture-compréhension Une approche progressive de la lecture-compréhension : de la lecture entendue à la lecture autonome à partir d’albums de jeunesse et d’extraits de textes. Une attention portée sur la compréhension, le vocabulaire et la production d’écrit. Les supports de la lecture-compréhension : 5 albums (4 de littérature et 1 documentaire) et un fichier de lecture-compréhension (exploitation approfondie de chaque album). Le fichier de lecture-compréhension - Il permet une exploitation approfondie de chacun des 5 albums. - Une étude spécifique des 2 premiers albums (liaison GS/ CP) - Une étude détaillée des albums suivants en 5 épisodes avec : Des exercices systématiques de compréhension de l’histoire (Qui ? Où ? Quand ? Quoi ?) Des exercices d’enrichissement du vocabulaire Des exercices de production d’écrit A la fin de cette étude, il propose des pages pour construire une lecture en réseau autour de l’album : une double-page sur un autre type de textes (bande dessinée, poésie…) et une double-page sur un auteur, un thème, un personnage…. Guide pédagogique et images des mots en téléchargement gratuit, à partir de l’été 2013 (offre réservée aux enseignants). Chut… Je lis ! La littérature de jeunesse comme moteur de l'apprentissage de la lecture Année de parution : 2009 Auteurs : Annick Vinot (conseillère pédagogique), Jacques David (maître de conférences en Sciences du langage), Valérie de Oliveira (professeur des écoles) et Joëlle Thébault (professeur d'IUFM). Éditeur : Hachette Matériel pour l’élève : - Manuel d'apprentissage de la lecture Tome 1 - Manuel d'apprentissage de la lecture Tome 2 - Cahier d'exercices n° 1 - Cahier d'exercices n° 2 - Cahier d’écriture Matériel pour l’enseignant : Un guide pédagogique Matériel complémentaire : Syllabaire Les points forts Neuf histoires intégrales issues de la littérature de jeunesse, présentées avec les illustrations originales. Les livres de l’élève (deux tomes) sont composés de neuf thèmes en tout. Chaque thème est traité par le biais d'un album reproduit. À la fin de chaque thème se trouvent une double page documentaire, une page intitulée « Le coin des artistes » proposant des poèmes et des œuvres iconographiques, une page intitulée « Le coin bibliothèque » proposant d'autres albums sur le même thème pour une lecture en réseau. Les thèmes abordés sont variés et proches du quotidien des élèves : l'école, la différence, la famille, l'environnement, les animaux sauvages, les châteaux, les princes et les princesses, les enfants du monde, le corps et la santé, les métiers. La structure du manuel est répétitive, chaque thème étant structuré en épisodes. Dans un épisode, il y a un texte lu par le maitre avec des questions de compréhension et des propositions d'expression orale, un texte à lire par les élèves, une étude de la langue en deux points, un entrainement, une étude du code. À la fin de chaque thème, il y a une révision en lecture : mots outils et mots fréquents, syllabes, etc. Les cahiers d’activités ont une couverture cartonnée souple et colorée ; les pages intérieures sont très attractives. Les exercices sont répétitifs d'un épisode à l'autre. Ils portent sur la compréhension, la reconnaissance des mots, l'étude du code, l'étude de la langue, le vocabulaire et la production d'écrits. Les consignes sont précises et précédées d'un symbole représentatif, qui disparait pour les trois derniers thèmes. Le guide pédagogique suit les thèmes. Pour chaque thème, il propose une présentation de l'album, une bibliographie portant sur le thème, des pistes de travail pour l'étude de la langue et le traitement des pages culturelles (pages documentaires, coin des artistes et coin bibliothèque). Il propose ensuite des fiches de préparation par jour, qui articulent les activités entre le manuel et le cahier d'exercices avec des pistes de différenciation. Il propose encore en fin d'ouvrage deux degrés de simplification des textes de lecture et des évaluations. Conformité avec les programmes de 2008. L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL S’exprimer de façon correcte : prononcer les sons et les mots avec exactitude **** Manifester sa compréhension d’un récit ou d’un texte documentaire lu par un tiers *** Raconter une histoire déjà entendue en s’appuyant sur des illustrations ; décrire *** Questions de compréhension et expression orale pour chaque texte lu par le maitre ou à lire par les élèves ; le guide pédagogique préconise d'observer d'abord l'illustration. Quelques questions de compréhension sur le texte lu par le maitre ou par l'élève ; des questions supplémentaires dans le guide pédagogique. L'activité de narration est possible à partir de la lecture du maitre et de l'illustration. une image Le guide pédagogique préconise d'observer l'illustration pour les textes de lecture et de reformuler l'histoire à partir du deuxième épisode de chaque thème ; description d'images dans la partie documentaire et le coin des artistes. Prendre part à des échanges verbaux : écouter, poser des questions ; augmenter le vocabulaire disponible Le vocabulaire utilisé se complexifie au fil des lectures. Dans la partie Étude de la langue, des familles de mots ou des groupements sémantiques sont proposés à partir du vocabulaire du texte. **** LECTURE Étude du code Distinguer le nom de la lettre et le son qu’elle fait ; connaitre les correspondances entre les lettres et les sons dans les graphies simples et complexes Être capable de repérer des syllabes et graphies dans un mot Savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes Très satisfaisant. **** **** Les exercices sont variés. On remarque un travail soutenu sur la liaison phonème/graphème. La lecture et l’écriture de mots composés de syllabes étudiées sont proposées. Des exercices permettant la segmentation de phrases en mots interviennent tous les deux épisodes. Déchiffrer des mots réguliers inconnus Activité très fréquente, présente dans chaque épisode et en révision à la fin de chaque thème. Lire aisément les mots étudiés, les « mots Un capital de mots est à la disposition des outils » élèves dans la rubrique Mots outils et dans **** la rubrique Je lis des mots connus sur la page de révision à la fin de chaque thème. Lire et comprendre des textes variés Écouter lire des œuvres intégrales Le manuel est constitué de transcriptions de textes intégraux. Par ailleurs, le coin bibliothèque propose d'autres albums sur **** le même thème à utiliser comme lecture plaisir en classe ou à la maison. **** Dire de qui ou de quoi parle le texte lu en trouvant la réponse à des questions dans le texte ou l’illustration. Reformuler le sens **** Accéder à la compréhension fine des textes *** Différents exercices permettent de travailler cette compétence dans les cahiers d'exercices, en plus des questions orales du manuel et du guide. La compréhension du texte est amenée par des questions dans le manuel et le guide pédagogique. Le guide définit les éléments de compréhension en leur attribuant un code précédant les questions : N pour éléments d'information nécessaires à la compréhension du texte, C pour aspects plus complexes impliquant le traitement de l'implicite, F pour aspects facultatifs portant sur des aspects secondaires. Le traitement de l'implicite varie en fonction des textes. Lecture à haute voix Lire à voix haute un texte court dont les *** La lecture oralisée est proposée. mots ont été étudiés ÉCRIRE DES TEXTES Copier un court texte dans une écriture cursive lisible Écrire sans erreur, sous la dictée, des syllabes, des mots et de courtes phrases dont les graphies ont été étudiées Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maitre une phrase simple cohérente, puis plusieurs ; comparer sa production écrite et rectifier les erreurs ; produire un travail écrit soigné. **** La méthode propose un cahier d'écriture. Pas de dictées de syllabes, de mots ou de phrases. *** Plusieurs productions sont proposées. Elles se complexifient au fil du temps. Ces productions sont directement liées aux textes étudiés (structure, thème, etc.). VOCABULAIRE Utiliser des mots précis pour s'exprimer. **** Chaque épisode, depuis le début de l'année, propose en étude de la langue, du travail d'observation du vocabulaire, et des exercices sur le cahier d'activités. GRAMMAIRE Identifier les phrases d'un texte en s'appuyant sur la ponctuation (point et majuscule) Reconnaitre les noms et les verbes **** *** Distinguer le nom et l'article qui le précède **** Savoir utiliser oralement les pronoms personnels sujets **** Repérer et justifier des marques du genre et du nombre **** Utiliser à l'oral le présent, le futur et le passé composé **** Écrire sans erreur des mots appris Écrire sans erreurs de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons. ORTHOGRAPHE **** **** La notion de verbe n'est pas dégagée (le mot verbe n'est jamais utilisé), mais de nombreuses activités de conjugaison et d'accord sujet-verbe. Plusieurs fois des exercices dans les cahiers d'exercices. Plusieurs fois des exercices dans les cahiers d'exercices. Souvent, exercices demandant d'utiliser la marque -s et même la marque -x à la fin des mots en -eau Beaucoup de conjugaison sur la fin de l'année. Des mots outils à chaque épisode. De la production d'écrits dans le cahier d'exercices pour chaque épisode. Conclusion : Chut... je lis ! Un avis très positif : Les cahiers sont très attractifs, la méthode est claire et permet un apprentissage complet de la lecture. La différenciation est bien prise en compte et permet de suivre la progression de chaque élève. L'étude de la langue est développée en profondeur, en vocabulaire, en grammaire et en orthographe. On notera des évaluations régulières qui permettent de mettre en place des activités d'approfondissement et de remédiation très efficaces. Que d’histoires ! Auteur(s) : Françoise Guillaumond, Catherine Agostini, Mado Cauvas, Catherine Petit Éditeur : Magnard Date de parution : 2001 Composition de la méthode Les outils pour l'élève Première formule : Albums individuels (5 sur l’année) Photocopies des exercices proposés dans le guide pédagogique Mémo des sons Étiquète mots et phrases dans le guide pédagogique (pour manipulation de l’élève) Deuxième formule : Albums individuels (5 sur l’année) Les 5 cahiers d’exercices qui accompagnent chaque album Mémo des sons Les outils pour l'enseignant Première formule : 2 guides pédagogiques et fichiers photocopiables Le fichier de combinatoire et les affiches sons pour la classe Deuxième formule : Le guide pédagogique Le fichier de combinatoire et les affiches sons pour la classe L’enseignant peut également changer d’albums dans la méthode elle-même puisque l’éditeur propose une deuxième série d’albums et leur guide pédagogique. Cela permet à l’enseignant de changer de récit quand il le souhaite en fonction du niveau de compétences de ses élèves et pour le simple plaisir de travailler sur une autre histoire. Analyse pédagogique Démarche Place importante accordée au sens avec des supports d’albums variés : illustrations, récits divers, documents annexes (éventuellement). C’est une méthode mixte qui a évolué avec les nouveaux programmes en proposant des outils pour l’étude graphophonologique plus développés. L’enfant part de la découverte de textes pour entrer dans la lecture. Type d'enseignement Collectif, individuel. Par groupes de besoin. Le maitre reste responsable des modalités d’organisation de sa classe. Supports Nature des textes Variétés des textes, des écrits (lesquels ?) : 5 albums, récits de fiction, qui abordent des thèmes variés. Nature des écrits : texte narratif, bande dessinée, conte… Intérêt pédagogique : Le travail sur des albums très variés propose aux élèves de réelles situations de lecture. Les albums choisis et l’ordre dans lequel ils sont présentés permettent une progression intéressante pour l’élève. Lien avec des situations d'écriture : Sur l’ensemble de la méthode, des situations d’écriture sont proposées. Lien avec d'autres disciplines : Pistes de travail proposées dans nombre de disciplines. Aspect du livre Typographie : Différente suivant les albums. Qualité des illustrations : Différente suivant les albums. Livret pédagogique (du maitre) Il ouvre des approches variées uniquement dans les prolongements proposés. Les fichiers photocopiables d’exercices Nature des activités proposées : Compréhension, décodage phonologique, codage graphémique, production d’écrits. Présentation des consignes : Présentation claire, accessible aux élèves. Certaines des consignes permettent aux enfants non lecteurs de comprendre la tâche à effectuer. Le codage des phonèmes respecte la convention A.P.I. Autres remarques (intérêts / inconvénients) Intérêts : Démarrage sur qu’est-ce que lire, où et pourquoi ? reprise des mots étudiés en G.S. La méthode est basée sur la lecture d’albums, donc une certaine liberté est laissée à l’enseignant. Les fiches pédagogiques ne sont pas surchargées d’informations « perturbantes ».Les albums sont normalement étudiés dans leur totalité, il n’y a pas de sélection effectuée au départ sur les parties du récit à travailler (contrairement aux 4 saisons éditées également chez Magnard). Conformité par rapport aux pistes suggérées dans les I.O. 2002 (surtout sur le sens). Continuité de la méthode au CE1, et propositions d’activités en G.S. (CE2 à venir). Inconvénients : Pas de progression réelle dans l’étude graphophonologique, l’enseignant doit structurer davantage ce domaine. Un autre outil existe, plus récent pour compléter ce manque qui apparaissait à la sortie de la méthode (lire et écrire CP-CE1, fichier photocopiable, étude du code, entrainement à la combinatoire.) Il convient de faire un lien entre les albums et ce fichier photocopiable, surtout au niveau du lexique, puisque ce fichier est un complément à l’ensemble de la méthode. Apporter d’autres types de textes : documentaires, affiches… Enrichir les situations d’écriture (productions d’écrits), et développer les liens avec les autres disciplines telle la découverte du monde. Auteurs : Françoise Guillaumond, professeure des écoles ; Catherine Agostini, maitre formateur. Avec la participation de Mado Cauvas et Nadine Petit, conseillères pédagogiques. Éditeur : Magnard Matériel pour l'élève - Cinq albums. - Un mémo des sons. - Des fiches d’activités photocopiées ou cinq cahiers d’activités (un par album étudié). Matériel pour l'enseignant - Un guide pédagogique en deux volumes incluant des fiches photocopiables d’activités ou - Un guide pédagogique pouvant être complété par les trois guides accompagnant les nouveaux albums ; - des affiches sons (dix posters de six affichettes à découper). Remarque : depuis 2004, les composantes de la méthode sont modulables ; la possibilité existe de : - choisir entre deux albums au cours des trois premières périodes d’enseignement ; - choisir entre des fiches photocopiées d’activités et des cahiers d’activités. Présentation Chaque élève dispose : - de cinq albums remplaçant le manuel ; - d’un « mémo des sons » qui permet un entrainement systématique de l’étude du code, l’acquisition des mots étudiés et le relevé des mots de la classe. Les albums sont proposés par ordre chronologique en fonction des difficultés de lecture qu’ils soulèvent. Le guide pédagogique présente une progression des apprentissages par période, déclinée en compétences. Les fiches de séquences sont proches dans leur mise en forme des documents généralement créés par les enseignants lors de leurs préparations personnelles. Des prolongements, permettant une consolidation de la maitrise de la langue (par exemple activités en BCD) et/ou un travail pluridisciplinaire, sont suggérés. Des fiches d’évaluation incluent les compétences visées et le barème de correction. Des « lectures du soir » sont proposées, celles-ci permettent un réinvestissement des acquisitions de lecture. Les « affiches sons », en complément, apportent un support aux élèves au long de leur apprentissage. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL *** Bien qu’aucune recommandation explicite ne soit présentée dans le guide de l’enseignant, la démarche préconisée sous-entend cette pratique (expliciter, analyser, faire valider ou non les hypothèses…). - d’accéder à la compréhension d’un * La lecture de l’enseignant ou/et l’écoute texte entendu de textes « enregistrés » ne sont pas suggérées. Cependant l’ouverture de la méthode sur d’autres supports de lecture laisse des possibilités intéressantes. - de parler sur des images *** Le support de lecture utilisé induit cette activité qui est suggérée dans les fiches de séquences. - d’augmenter le vocabulaire disponible *** Les textes étudiés permettent la découverte d’un vocabulaire varié réinvesti régulièrement dans les différents exercices proposés. LECTURE Étude du code - de comprendre le principe **** Très satisfaisant. alphabétique - de reconnaitre les unités distinctives Très satisfaisant. **** composant les mots : syllabe, attaque du L’étude du code a une place importante mot [consonne(s) précédant la voyelle], dans la méthode. rime [voyelle et consonne(s) suivant la Différents exercices sont proposés que ce voyelle], progressivement phonème soit dans le guide de l’enseignant ou dans - de savoir segmenter les textes en mots, les fiches d’exercices. en syllabes, en phonèmes Le mémo des sons permet la conservation d’une trace écrite - d’identifier les mots par la voie indirecte des découvertes (en l’absence de manuel). **** (analyse du matériel graphique et On note que les propositions sont variées synthèse des unités identifiées, et ne sont pas monotones pour les élèves. complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture) - d’identifier les mots par la voie directe *** Un capital de mots est mis à la disposition des élèves ; celui-ci est régulièrement réinvesti dans les lectures du soir. Lire et comprendre des textes variés - d’entrer dans le dialogue didactique - de lire des textes variés, de découvrir des ouvrages issus de la littérature de jeunesse - d’accéder à la compréhension littérale des textes - d’accéder à la compréhension fine des textes - de lire à haute voix - de s’entrainer par des activités graphiques - d’acquérir des compétences en orthographe - de produire des écrits L’ouverture sur la littérature de jeunesse est très présente ; une bibliographie donne des pistes intéressantes aux enseignants. Des suggestions pédagogiques, dans la partie « prolongements », dirigent les enseignants vers d’autres types de textes (documentaires, poésies…). Dans cette méthode, la compréhension de l’écrit tient une place particulièrement importante. Des activités variées sont proposées dans le guide de l’enseignant et dans les fiches d’exercices. Le travail sur l’implicite de l’écrit est régulièrement proposé, tout particulièrement dans le volume 2. Lecture à haute voix ** Quelques suggestions sur la lecture à haute voix sont données dans le guide de l’enseignant. Les albums de la méthode, les « lectures du soir » et les albums et documentaires conseillés sont des supports appropriés à ce type d’entrainement. ÉCRIRE DES TEXTES ** On relève peu d’exercices d’entrainement au geste graphique. Il semble important de compléter la méthode avec un cahier permettant cette activité. *** Quelques exercices systématiques sur la variation orthographique des mots sont proposés. Cependant les compétences orthographiques s’acquièrent par l’intermédiaire d’une production d’écrit très dense. Très satisfaisant. **** De nombreuses pistes de travail sont proposées dans le guide pédagogique. Les situations sont variées et structurées. Un avis positif - Bien que le support utilisé ne soit pas un manuel, on découvre une méthode très structurée, ne négligeant nullement l’étude du code, pouvant être aisément utilisée par des enseignants débutants ou nouvellement nommés en classe de CP. - Bien qu’antérieure aux programmes 2002, cette méthode répond positivement aux attentes de ceux-ci et tout particulièrement en ce qui concerne la découverte de la littérature de jeunesse. - Les textes permettent d’approcher différents aspects de la littérature de jeunesse (structure répétitive, conte, récit d’aventures…). Les thèmes abordés sont diversifiés et peuvent donner lieu à des débats intéressants. - Cette méthode permet un travail pluridisciplinaire pertinent. - Le guide de l’enseignant est d’une lisibilité parfaite. - La progression des apprentissages par période représente un outil très précieux. - On pourra apprécier tout particulièrement les choix qu’offre la méthode (cahiers d’exercices ou photocopies, des séries d’albums modulables). - Les « affiches sons » sont un complément appréciable. - Les exercices proposés sont clairs et faciles d’accès par de jeunes élèves. Des réserves - On peut regretter que 90 % des albums proposés soient écrits par la même auteure Françoise Guillaumond qui est également auteure de la méthode. Cependant les albums sont illustrés par des artistes différents, leur format et les thèmes abordés sont variés, ce qui évite une certaine monotonie. - Le premier phonème/graphème étudié est le [u] / ou, ce qui déconcerte certains enseignants. - Lors de l’élaboration de ses programmations, l’enseignant devra prévoir l’étude des textes documentaires ; il est pour cela aidé par les suggestions de la rubrique « Prolongements ». - Certains trouveront peut-être que le temps d’étude prévu pour un album (une période) est un peu long, ce qui peut démotiver les élèves. Cependant les pistes de lectures et d’activités annexes sont nombreuses et diversifiées. Tout compte fait Une méthode à découvrir de toute urgence. Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, juillet 2004 À l'aube de l'école De Ginette Ellouze, Madeleine Audran, Louisette Prager Illustrations de Christian Gentil, Madeleine Gentil Notons que certains de ces manuels sont «relookés» très superficiellement. Ainsi A l’aube de l’école, paru en 1973, a connu une nouvelle édition en 1995 : les majuscules sont introduites et « cycle des apprentissages fondamentaux » a remplacé CP, c’est tout : « la fauvette fuit » et « papa coupe (toujours) un rameau de sureau »... Cette méthode « A l'aube de l'école »... est beaucoup plus recherchée que le « Caroline et Nicolas ». C'était les aventures palpitantes (« Lola la tortue est sous le lit de Nicolas. » suspense que va-t-il se passer ?! ), un vocabulaire très élaboré (« Voici Boule le chat qui joue avec la PELOTE. »)... Fijalkow À quel âge un enfant est-il capable d’apprendre à lire ? Quelle est la meilleure méthode d’apprentissage ? Fautil s’inquiéter d’un enfant qui lit avec son doigt ? Autant de questions auxquelles répond cet ouvrage, outil indispensable aux parents et aux instituteurs. • Les aspects affectifs Le désir de lire / Le plaisir de lire • Les aspects sociaux Un apprentissage social / Peut-on apprendre à lire tout seul ? À quel âge un enfant est-il capable d’apprendre à lire ? / Le temps qu’il faut pour apprendre à lire • Les débuts de l’apprentissage Connaître les lettres de l’alphabet / Les logos de l’environnement / La lecture de mots isolés / Lecture et repères dans l’espace • La clarté cognitive Comprendre et apprendre / Le vocabulaire technique / Les fonctions de l’écrit / Comprendre la relation oral/écrit / La langue parlée et la langue écrite • L’acte de lire Les connaissances déclaratives/procédurales / Décoder et comprendre / La lecture à haute voix / La lecture silencieuse / Deviner ou anticiper ? / Lire de façon linéaire ou autrement ? / Faut-il encourager les enfants à suivre le texte du doigt ? / L’autolangage • Évaluer L’évaluation de la lecture / Savoir lire un mot • Les parents Lire à l’enfant / Comment aider à la lecture des livres ? / Relations avec l’école Docteur d’État en psychologie, Jacques Fijalkow est professeur de psycholinguistique à l’université Toulouse-le Mirail et responsable de l’Équipe universitaire de recherche en éducation et didactique (EURED) du Centre de recherche en éducation, formation et insertion (CREFI). Docteur en psychologie et en sciences de l’éducation, Éliane Fijalkow est maître de conférences à l’université Toulouse-le Mirail. Tous deux sont auteurs de nombreuses publications sur l’apprentissage et l’enseignement de la lecture et de l’écriture. Des auteurs spécialistes du sujet. Un texte court (64 pages) et une organisation en doubles pages qui permettent d’appréhender facilement le sujet. Luti, la lecture au CP 1977 Michel (inspecteur départemental de l'Éducation nationale) Pierre - Régine Pierre - Francine Pujol Le titre est destiné à susciter le désir de lire en proposant une histoire d’un personnage fantastique, un petit lutin : Luti. Des manuels comme Luti, qui revendiquent pourtant les apports de la phonologie, sont gagnés par la boulimie des graphies. Chat chat chats Chats, chats, chats est un manuel belge publié en 1970 par la mère de l’institutrice qui l’utilise. C’est un frère félin de Caroline et Bruno. Le manuel Chat, chat, chats (1970) poussé par cette logique simplificatrice propose une orthographe réformée qu'il met en pratique sur les noms propres : p. 26 - 2e L "Le lézard kisfofil" ; p. 45 - 2e L "le héron ossurpatt" ; p. 49 - 2e L "le canari sidêlika" ; p. 50 - 2e L "le tigre trékalin", "le moineau toutanbek" ; p. 55 - 2e L "le boa ramposol", "la girafe finéfrèle". Justine et compagnie Forte des acquis des théories sur l’apprentissage de la lecture, "Justine et compagnie" repose sur une solide expérience de l’enseignement en Cours préparatoire. Elle allie la rigueur et la progressivité de l’apprentissage, au plaisir de découvrir et d’étudier des albums de la littérature enfantine. Le support de l’apprentissage est le texte intégral de cinq véritables albums, présentés en feuilleton dans les manuels. Quatre aspects essentiels sont privilégiés : • la compréhension de l’organisation et du contenu de l’écrit ; • la maitrise du code de la langue par une étude systématique des correspondances graphèmes/phonèmes ; • la manipulation de quelques règles simples qui s’appliquent à la langue (ponctuation, accords…) ; • la maitrise du langage oral et écrit en proposant des situations de communication individuelles et collectives motivantes. Dans le premier livre, deux albums sont reproduits et présentés en 14 épisodes : Justine entre au CP et C'est trop injuste ! Quand le thème de la semaine le permet, une séquence d'expression écrite est proposée en corrélation avec le cahier d'exercices. Dans le livre 2, les élèves travailleront sur une petite enquête Le voleur de petit déjeuner, un conte Carabique, Carabosse et Carapate et un récit où l'on retrouve l'héroïne de la collection Justine part en vacances. Analyse de l’inspection pédagogique de la circonscription de Limoges Année de parution : 2004 Auteurs : Collection dirigée par Youenn Goasdoué, maitre formateur. Isabelle Courties, maitre formateur, Laurent Sabathié, directeur d’école d’application. Illustrateurs : Roberta Angeletti, Caroline Grégoire, Valérie Pettinari et Olivier Vaillon Éditeur : Belin Matériel pour l’élève : - Deux manuels de lecture - Deux cahiers d’exercices Remarque : les albums étudiés dans les manuels de lecture sont disponibles séparément pour la bibliothèque. Matériel pour l’enseignant : - Un classeur pédagogique - Huit affiches Présentation : Le manuel de lecture en deux volumes contient cinq albums divisés en plusieurs épisodes ayant chacun un titre: - Justine entre au CP, Laurent Sabathié, Roberta Angeletti, Belin Jeunesse, 2002 ; - C’est trop injuste !, Anita Harper, Susan Hellard, Gallimard Jeunesse, coll. « Folio benjamin », 2000 ; - Le Voleur de petit-déjeuner, Vivian French, Alison Bartlett, Mijade, 1999 ; - Carabique, Carabosse et Carapate, Chantal de Marolles, François Daniel, Bayard Jeunesse, coll. « Bayard poche/Les Belles Histoires », 2003 ; - Justine part en vacances, Laurent Sabathié, Roberta Angeletti, Belin Jeunesse, 2000. Chaque chapitre, correspondant à un épisode de l’album étudié, a une structure régulière, selon les rubriques suivantes : l’histoire, la structure de la langue, le vocabulaire, le code graphophonétique, l’expression orale et écrite. Les cahiers d’exercices, d’un format proche de celui des manuels, bicolores, s’ouvrent par un sommaire qui présente le contenu du cahier ; le découpage reprend celui choisi pour les manuels. Un bilan est proposé à la fin de l’étude de chaque album. Au centre du premier cahier d’exercices, des étiquettes détachables permettent de travailler avec les mots du premier album. Le classeur pédagogique est composé de deux parties distinctes : le guide pédagogique et des documents à usage collectif (affichettes sons et étiquettes grand format). Le guide pédagogique présente : - les références institutionnelles et les intentions pédagogiques des auteurs ; - des fiches de séquences de travail : chaque fiche correspond à un épisode de l’histoire en cours d’étude ; il est à noter que, dans chacune d’entre elles, les auteurs donnent des renseignements utiles aux enseignants autres que le déroulement des séquences (par exemple, la fréquence des phonèmes étudiés ou les difficultés que soulève le texte étudié) ; - le texte du premier album est disponible en annexe. Les cinquante fiches photocopiables regroupées dans le fichier à spirale « Activités d’écriture » proposent des activités de graphisme, d’écriture et de production d’écrits (prospectus, itinéraire, invitation...). Elles peuvent être utilisées pour gérer la différenciation au sein de la classe. À la fin du fichier, sont précisés les objectifs, la mise en œuvre et les commentaires des auteurs pour chaque fiche proposée. Il est à noter que ces fiches photocopiables peuvent être utilisées avec une autre méthode. Les affiches 80 x 60 cm reprennent les illustrations et le texte du premier album. Conformité avec les programmes de 2008 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL S’exprimer de façon correcte : Pas de conseils explicites dans le guide prononcer les sons et les mots avec ** pédagogique. exactitude Manifester sa compréhension d’un récit Les auteurs recommandent la lecture ou d’un texte documentaire lu par un quotidienne de textes narratifs de qualité. *** tiers Raconter une histoire déjà entendue en Les élèves sont invités régulièrement à s’appuyant sur des illustrations ; décrire s’exprimer sur les illustrations des cinq une image albums. De plus, la rubrique « Expression » **** permet aux élèves de s’exprimer sur des tableaux, des pochettes de disques ou de cassettes, des cartes postales... Prendre part à des échanges verbaux : Bien que les textes soient à la portée des écouter, poser des questions ; élèves, le vocabulaire est riche (« injuste, *** augmenter le vocabulaire disponible extasié, hurler... »). LECTURE Étude du code Distinguer le nom de la lettre et le son Très satisfaisant. qu’elle fait ; connaitre les On remarque une prise en compte des correspondances entre les lettres et les lettres muettes, des « pièges » de la langue **** sons dans les graphies simples et complexes Être capable de repérer des syllabes et On remarque une importante prise en **** graphies dans un mot Savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes Déchiffrer des mots réguliers inconnus compte de la liaison graphophonétique. **** Très satisfaisant. On note une bonne complémentarité entre les exercices de lecture et les exercices d’écriture. Satisfaisant Lire aisément les mots étudiés, les « mots *** outils » Lire et comprendre des textes variés Écouter lire des œuvres intégrales La rubrique « Expression » propose différents types de textes et d’écrits. À la fin de chaque manuel, une rubrique « Bibliothèque » permet aux élèves de *** découvrir la présentation des ouvrages issus de la littérature de jeunesse sur les mêmes thèmes que ceux abordés dans les albums. Dire de qui ou de quoi parle le texte lu Très satisfaisant. en trouvant la réponse à des questions **** dans le texte ou l’illustration. Reformuler le sens Accéder à la compréhension fine des Satisfaisant. *** textes Lecture à haute voix Lire à voix haute un texte court dont les Peu de propositions concernent la lecture mots ont été étudiés à haute voix des élèves, mais il est aisé de mettre en place des activités répondant ** au développement de cette compétence. ÉCRIRE DES TEXTES Copier un court texte dans une écriture Les fiches photocopiables « Activités cursive lisible d’écriture » permettent cet entrainement. *** Les enseignants auront toutefois intérêt à introduire un cahier spécifique à l’entrainement de l’écriture. Écrire sans erreur, sous la dictée, des On remarque une prise en compte syllabes, des mots et de courtes phrases *** régulière du fonctionnement de la langue dont les graphies ont été étudiées (préfixes, pluriel, s/[s] [z]...). Concevoir et écrire collectivement avec De nombreuses propositions permettent l’aide du maitre une phrase simple de produire différents types d’écrits (carte cohérente, puis plusieurs ; comparer sa *** postale, lettre...). production écrite et rectifier les erreurs ; produire un travail écrit soigné. VOCABULAIRE Utiliser des mots précis pour s'exprimer. Les séquences sont organisées autour de * la vie quotidienne, mais illustrations et vocabulaire sont assez pauvres. GRAMMAIRE Identifier les phrases d'un texte en L'ensemble des règles grammaticales s'appuyant sur la ponctuation (point et attendues au CP est traité de manière majuscule) assez simple (point, majuscule, accents, singulier/pluriel, masculin, féminin). Reconnaitre les noms et les verbes Distinguer le nom et l'article qui le précède ** On peut reprocher l'absence d'exercices Savoir utiliser oralement les pronoms systématiques. personnels sujets Repérer et justifier des marques du genre et du nombre Utiliser à l'oral le présent, le futur et le passé composé ORTHOGRAPHE Écrire sans erreur des mots appris Écrire sans erreurs de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons. ** Peu d'exercices sur la correspondance phonie/graphie. Conclusion : Avis positif Chaque manuel dispose d’une table des matières détaillée, accessible aux élèves et qui renseignera efficacement les familles sur les apprentissages de l’année. Les textes des cinq albums sont intéressants. On remarque que, par des approches différentes et souvent ludiques, de nombreux aspects de l’étude de la langue sont abordés : par exemple, à partir du nom de plusieurs animaux, sont présentées des expressions de la langue française (« doux comme un agneau », « malin comme un singe »...), sont associés des noms aux verbes correspondants (une vis-visser ; une gomme-gommer), etc. Plusieurs types de texte sont abordés par l’intermédiaire de la rubrique « Expression » : des textes narratifs, prescriptifs, informatifs... Dans les cahiers d’exercices, les consignes sont accompagnées d’un logo aidant les élèves à se repérer dans la tâche à accomplir. Les consignes sont claires et précises dans les cahiers d’exercices. La volonté des auteurs de permettre aux élèves de lire les consignes de façon autonome (présence du logo) aurait pu être mise en œuvre par le soulignement ou la mise en gras des verbes dans le premier cahier. Les fiches photocopiables regroupées dans le livret « Activités d’écriture » proposent des exercices originaux aidant à la gestion des groupes de besoin. Des réserves Le guide pédagogique ne présente pas de programmations annuelles ni la liste détaillée des compétences. Certains déploreront la présence dans la rubrique « phonétique » de syllabes décontextualisées sous le titre « Gamme d’entraînement », par exemple : ri – ra – ru – pi – pa – pu – mi... (syllabes d’ailleurs jamais « inversées »). Il est regrettable que les cinq bilans proposés soient inclus dans les cahiers d’exercices, car la tentation de « faire réviser » peut être forte pour les familles. Les couleurs utilisées dans les cahiers d’exercices ne rendent pas ces derniers extrêmement attrayants, mais cela explique leur prix peu élevé. Tout compte fait, une méthode « pas à pas » qui rassurera enseignants, élèves et parents. Analyse de l’inspection pédagogique de la circonscription de Créteil Analyse pédagogique Démarche Méthode mixte : apport de vocabulaire, étude graphophonologique très structurée, expression orale et écrite abordée régulièrement, ainsi que la structure de la langue, pour chaque séquence. Type d'enseignement Collectif, individuel, et personnalisation du travail de chaque élève. Des conseils sont donnés dans le guide pédagogique. Supports Nature des textes Variétés des textes, des écrits (lesquels ?) : 5 albums dont les textes sont présentés dans le manuel (découpage déjà effectué, textes complets). textes documentaires avec illustrations importantes (dessins, photos). Apport de vocabulaire et d’autres textes en rapport avec le thème de l’épisode travaillé (épisode d’un album). Poèmes, chansons. Intérêt pédagogique : Textes variés (plusieurs récits). Types d’écrits variés : en graphisme En expression écrite : la lettre, chronologie et cohérence d’un texte, jeux poétiques… Lien avec des situations d'écriture : Sur l’ensemble de la méthode, avec des difficultés graduées. Lien avec d'autres disciplines : Pistes de travail proposées dans nombre de disciplines : découverte du monde, l’espace, le temps , le vivant. Aspect du livre Typographie : Varie en fonction des récits, le style est assez aéré et permet à l’élève de se repérer facilement sur une page. Qualité des illustrations : Bonne qualité. Style très différent en fonction des récits et des pages propres aux outils de la langue. Livret pédagogique (du maitre) Nature des activités proposées : Les cahiers suivent la structure du livre de l’élève : des exercices sur la compréhension et le sens des histoires étudiées, des exercices sur l’étude graphophonologique systématiques, des exercices sur la structure de la langue et le lexique, des bilans réguliers. Présentation des consignes : Consignes claires avec une seule tâche à effectuer (petite icône qui permet de mieux comprendre la tâche à réaliser : aide supplémentaire pour les enfants non-lecteurs). Autres remarques (intérêts / inconvénients) Intérêts : La méthode permet d’enrichir la bibliothèque en proposant aux élèves des albums supplémentaires qui reprennent Justine comme personnage principal. On peut également apporter en complément les cinq albums reproduits dans le livre de l’élève. La méthode existe au CE1 avec les mêmes personnages ce qui permet d’envisager une continuité dans les apprentissages au niveau du cycle 2. La couverture du cahier de l’élève est rigide et la mise en page assez éclaircie. Les exercices et les pages sont numérotés. Inconvénients : Il faut être très vigilant quant à la progression proposée dans le cahier d’écriture, l’outil destiné aux élèves peut présenter des difficultés aux enfants qui n’ont pas une bonne maitrise du geste graphique. Les affiches « illustration » ne sont que pour le premier album. Il n’y a pas d’affiches « textes » prévues pour les histoires étudiées en collectif. La méthode donne une part très importante à l’étude graphophonologique ; ne pas négliger le travail sur le sens, bien équilibrer les séances d’apprentissages. Frisapla la sorcière Méthode de lecture Frisapla la gentille sorcière Pour apprendre à lire Un manuel de lecture Un cahier d'exercices de lecture Un cahier d'exercices d'écriture Un guide pédagogique Pour apprendre à parler 10 grands posters Des marionnettes Un guide La combinatoire au service de la compréhension. La collection se compose d'un manuel, de cahiers d'exercices, d'un dossier à photocopier, d'un dictionnaire et d'un guide. Une méthode organisée, structurée, rassurante, qui intègre l'anticipation, le péri texte, l'émission d'hypothèses et le travail sur le sens. Le cahier de lecture offre toutes les activités liées à l'apprentissage dans un environnement rassurant. C’est l’histoire de Frisapla, une sorcière qui vit avec son chat de gouttière Teigne et sa chauvesouris Gus. Deux enfants assez insignifiants vivent dans la même maison qu’elle, et apparaissent de temps à autre. On ne comprend pas pourquoi ils ne vivent pas avec leurs parents. Personne ne travaille, mais la sorcière joue de temps en temps au loto. On imagine que c’est comme ça qu’elle gagne sa vie. D’ailleurs, elle arrive à s’acheter une grosse Ferrari. Le chat adore faire des bêtises et accuser la chauvesouris. Pour lui prouver son amitié, il s’amuse à la torturer. Les formules magiques fleurissent : comme c’est facile d’obtenir satisfaction immédiate en prononçant quelques mots ! Autre bizarrerie incompréhensible : la page 113 est consacrée à des bébés chats, sorcières et chauvesouris qui ne veulent pas naitre parce que leur vie ne leur plaira pas... seul le bébé humain est content de naitre, car il connaitra les baisers, les sourires de son papa, la peau douce de sa maman et les rires de ses frères et sœurs. Autrement dit, lorsqu’on n’a pas la chance d’avoir tout cela, cela ne vaut pas la peine de vivre ? La combinatoire au service de la compréhension. La collection se compose d'un manuel, de cahiers d'exercices, d'un dossier à photocopier, d'un dictionnaire et d'un guide. Une méthode organisée, structurée, rassurante, qui intègre l'anticipation, le péri texte, l'émission d'hypothèses et le travail sur le sens. Le manuel comprend plus de 50 récits humoristiques, des, mais aussi des reproductions d'écrits authentiques (documents, lettres, recettes ...) pour motiver la lecture de tous les élèves. Une leçon par jour de classe ! Un manuel clair et attrayant : de vraies histoires où l'humour est toujours présent. Une construction progressive, organisée, intégrant les dernières connaissances en matière d'apprentissage de la lecture. Une progression rigoureuse, organisée qui va du facile au difficile. Bonne progression en terme de volume de texte Ambition raisonnable Interdisciplinarité sciences et supports sociaux Présence d’exercices structuraux Place intéressante du travail sur le code Bonne cohérence texte – image dans l’approche globale Guide maitre : très bon appui Reprise en CE1 intéressante Circonscription de Bois Guillaume 2006-2007 Analyse de la méthode Frisapla par un groupe d’enseignants En conformité avec les : inexistant : très peu programmes 2002, l’ensemble : un peu pédagogique permet-il à l’élève : : suffisamment : beaucoup MAITRISE DU LANGAGE ORAL D’entrer dans le dialogue beaucoup de prises d’indices didactique proposées (forme des phrases, ponctuation, etc.) D’accéder à la compréhension Questions proposées (livre du d’un texte entendu maitre) De parler sur des images Questions, images, inductives D’augmenter le vocabulaire Enrichissement par des mots disponible suffisamment complexes LECTURE Étude du code De comprendre le principe alphabétique De reconnaitre les unités distinctives composant les mots : syllabe, attaque du mot, rime, progressivement phonème De savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes D’identifier les mots par la voie indirecte : D’identifier les mots par la voie directe : Lire et comprendre des textes variés De lire des textes variés, de découvrir des ouvrages issus de la littérature de jeunesse D’accéder à la compréhension littérale des textes D’accéder à la compréhension fine des textes Lecture à haute voix De lire à haute voix Écrire des textes De s’entrainer par des activités graphiques D’acquérir des compétences en orthographe De produire des écrits Mots nouveaux classés par ordre alphabétique et présence d’un dictionnaire en fin de livre Exercices surtout sur les phonèmes. Peu sur les rimes et les syllabes Mots syllabes phonèmes Les mots nouveaux suivent la progression des sons proposés Contexte suffisamment riche pour identifier les mots nouveaux Les types de textes sont variés, mais l’ouverture vers la littérature de jeunesse est limitée textes simples textes peut-être trop simples, n’incitent pas à réfléchir Beaucoup de dialogues dans les textes, textes vivants et adaptés (interrogations, exclamations) Cahier d’exercices sur la base des lectures – Place de l’écriture trop petite On ne propose pas aux enfants d’écrire des mots tout seuls Pas à page La méthode de lecture Pas à Page est une méthode qui assure un équilibre entre l'apprentissage de la combinatoire et la compréhension des textes lus. - Elle enseigne ce que l’on appelle les correspondances entre les lettres et les sons et le déchiffrage des syllabes et des mots. - Elle permet également à l'enfant de comprendre ce qu’il lit et lui donner l’envie et le gout de lire. C’est pourquoi la méthode « Pas à Page » propose : - Des histoires à raconter pour enrichir le vocabulaire de l'élève ; - Des petits textes illustrés pour travailler la compréhension des mots et des phrases ; - Des exercices de lecture et d’écriture de mots simples. Conformité avec les programmes de 2008 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL S’exprimer de façon correcte : prononcer les sons et les mots avec exactitude *** Manifester sa compréhension d’un récit ou d’un texte documentaire lu par un tiers *** Raconter une histoire déjà entendue en s’appuyant sur des illustrations ; décrire une image *** Prendre part à des échanges verbaux : écouter, poser des questions ; augmenter le vocabulaire disponible *** Le manuel s’appuie sur une introduction systématique des textes par une proposition imaginée par les élèves et transcrite sous la dictée, ainsi que par une lecture magistrale. L’activité orale permet aux élèves de cerner le thème des histoires qu’ils vont lire. À cela s'ajoute l’utilisation de planches de B.D. qui conduit les élèves à reformuler oralement la trame de l’histoire. Une large part est faite à la compréhension d’une histoire lue par l’enseignant. L’élève sera amené à raconter dans un deuxième temps l'histoire qu'il aura entendue. Chaque module débute par l'imagination de l'histoire (base de l'apprentissage) à, partir du titre, de l'amorce de l'histoire et de deux illustrations. Au cours de ce module, les élèves sont amenés à raconter l'histoire étudiée à partir d'une BD puis de produire un texte en style direct. Satisfaisant : le vocabulaire s’enrichit au fil des histoires. LECTURE Étude du code Distinguer le nom de la lettre et le son qu’elle fait ; connaitre les correspondances entre les lettres et les sons dans les graphies simples et complexes Être capable de repérer des syllabes et graphies dans un mot Savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes Déchiffrer des mots réguliers inconnus *** Le travail sur la discrimination est assez complet, pas de travail sur des « pseudo mots » et sur l’écriture en lettres capitales. - La discrimination auditive et visuelle est systématiquement travaillée. - La progression choisie pour l’étude du code s’appuie sur la syllabe. Les différentes graphies d’un phonème sont étudiées. Pas de travail systématique sur la reconnaissance globale de mots. **** Très satisfaisant. Les exercices sont variés. On remarque un travail soutenu sur la liaison phonème/graphème. La lecture et l’écriture de mots composés de syllabes étudiées sont proposées. Des exercices proposent de segmenter des phrases en mots. Activité présente dans chaque nouvelle lecture. Lire aisément les mots étudiés, les « mots Un capital de mots est à la disposition des outils » *** élèves pour chaque module à « dictionnaires ». Lire et comprendre des textes variés Écouter lire des œuvres intégrales ** Les textes (malgré leur diversité) sont écrits *** pour la méthode, il n’y a pas de lien avec la littérature de jeunesse. Il est conseillé à l’enseignant de compléter ces écrits avec des albums, des documentaires... Dire de qui ou de quoi parle le texte lu en trouvant la réponse à des questions dans le texte ou l’illustration. Reformuler le sens *** Accéder à la compréhension fine des textes ** Le texte est systématiquement exploré sous trois axes : composante textuelle, composante syntaxique, composante lexicale. Différents exercices permettent de travailler cette compétence dans les cahiers d'exercices, en plus des questions orales que peut poser l'enseignant. Cette compétence se travaille uniquement dans livre à l'oral avec invitation à l'interprétation. Lecture à haute voix Lire à voix haute un texte court dont les mots ont été étudiés ** On notera une progression dans la longueur des textes, on part d'une phrase pour arriver à la lecture complète. Pas de propositions d'activités concernant la lecture à haute voix des élèves, mais il est aisé de mettre en place des activités répondant au développement de cette compétence : mimer, lire à plusieurs… ÉCRIRE DES TEXTES Copier un court texte dans une écriture cursive lisible *** À chaque module d'apprentissage, la production d'un texte est proposée par deux fois. Elle se fait sous forme de dictée à l'adulte et les élèves recopient le texte sur leur cahier d'exercices. La mémorisation orthographique de mots contenant le son étudié est mise en place. *** La production est toujours accompagnée : dictée à l’adulte, jeu avec des étiquettes et textes à compléter (corpus donné). **** Écrire sans erreur, sous la dictée, des syllabes, des mots et de courtes phrases dont les graphies ont été étudiées Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maitre une phrase simple cohérente, puis plusieurs ; comparer sa production écrite et rectifier les erreurs ; produire un travail écrit soigné. VOCABULAIRE Utiliser des mots précis pour s'exprimer. *** Vocabulaire assez riche, mais non réparti par thème. GRAMMAIRE Identifier les phrases d'un texte en s'appuyant sur la ponctuation (point et majuscule) Reconnaitre les noms et les verbes Distinguer le nom et l'article qui le précède Savoir utiliser oralement les pronoms personnels sujets Repérer et justifier des marques du genre et du nombre Utiliser à l'oral le présent, le futur et le passé composé Écrire sans erreur des mots appris Écrire sans erreurs de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons. **** *** *** L'ensemble des règles est abordé. On peut reprocher leur étude systématique que dans les périodes 4 et 5 (de mars à juin).Certaines notions peuvent sembler difficiles pour des élèves de CP (transformations de phrases). ** *** ** ORTHOGRAPHE ** *** Le lien constant entre le lire et l'écrire est établi grâce à des activités nombreuses et variées (conscience phonologique, mot, phrase, texte). Conclusion : Pas à page La méthode donne une place importante à l’acquisition du code et à la compréhension. L’oral est largement utilisé. Le guide pédagogique est un outil utile pour l’enseignant ; il donne des conseils pédagogiques pertinents ; il prend en compte le fait que les enseignants sont différents et propose des variables didactiques. La méthode semble plaire aux élèves (et à leurs parents). Des réserves toutefois concernant les cahiers d’exercices qui sont un peu tristes. Les couleurs utilisées sont ternes. Les points faibles sont du côté : - de la production d’écrits : l’écrit se fait par la dictée à l’adulte ou en utilisant un corpus donné ciblé. Il n’y a pas ou peu de place pour le tâtonnement, l’encodage, l’expression. - de l’acculturation : même si les écrits proposés offrent une ouverture culturelle intéressante. Les textes (malgré leur diversité) sont écrits pour la méthode, il n’y a donc pas de lien avec la littérature de jeunesse. Patati et patata Auteurs : Sabine CHRISTOPHE, Patrick STRAUB LIRE AVEC PATATI ET PATATA c’est ● 26 albums Le secret de la planète bizarre ● Le guide pédagogique de 72 pages ● Les fiches pour l’élève à photocopier 220 pages de lecture, d’exercices et d’utilitaires : – 66 pages correspondant à l’album, – 154 pages d’exercices sur les sons. ● Les 40 cartes-sons-lettres en quadrichromie ● Les 12 planches A3 reprenant les illustrations de l’album Le secret de la planète bizarre ● Le CD-Rom (version PC sous Word pour Windows) Lire avec Patati et Patata est une méthode de lecture issue de nombreuses années d’élaboration et d’expérimentation en classes. Basée sur l’apprentissage du code, cette méthode permet l’utilisation de tous types de supports (albums, écrits fonctionnels, productions d’élèves). La multiplicité des entrées à travers les gestes, les images et l’imaginaire permet de prendre en compte la diversité des élèves en évitant que la gestion de la classe se transforme en casse-tête. Lire avec Patati et Patata fait appel à la gestuelle La technique gestuelle n’est pas un code supplémentaire à apprendre et à mémoriser. Elle constitue une aide temporaire efficace que certains élèves abandonnent rapidement, car devenue inutile et que d’autres utilisent plus longtemps pour surmonter de réelles difficultés d’apprentissage. Le principe de correspondance (une graphie/un phonème) met en évidence des graphies principales et des graphies secondaires plus complexes. Les premières permettent d’installer l’élève avec confiance dans le principe alphabétique. Les secondes mettent en relief les spécificités orthographiques de notre langue. Les fiches de lecture présentées sont construites comme les pièces d’un puzzle pour former des élèves déchiffreurs. Les fiches d’exercices à accès différencié sont systématiques pour consolider la maitrise du code. LES POINTS CLÉS DE LA MÉTHODE Une initiation à la lecture par l’album Avec l’album Le secret de la planète bizarre, l’enfant découvre le plaisir de lire et le « pourquoi » de la lecture. L’histoire donne du sens à la gestuelle et à l’apprentissage du code. L’album sert de support à l’apprentissage de la syntaxe et au travail sur la compréhension. Une approche plurielle du code LIRE AVEC PATATI ET PATATA développe un système multiréférentiel qui met en œuvre : ● des correspondances simples graphie/phonème, ● des mots-clés où la lettre étudiée est en initiale, ● des images-clés qui rappellent la forme de la lettre étudiée, ● un geste associé à chaque lettre qui se superpose à la graphie. La gestuelle, un support ludique et naturel La gestuelle constitue une aide temporaire efficace à la mémorisation des correspondances graphophonémiques. Elle offre un support physique à l’acte orthographique. Le jeu du « mot en gestes » permet d’intégrer de manière quasi naturelle la chronologie des unités phonémiques. La gestuelle donne une dimension ludique à l’apprentissage du code et favorise la concentration. Un travail systématique et structuré Les fiches de lecture avec syllabes et mots sont conçues de manière attrayante et rigoureuse. Elles s’assemblent comme les pièces d’un puzzle pour former des élèves déchiffreurs. Les fiches d’exercices à accès différencié sont systématiques pour consolider la maitrise du code. Un véritable outil de différenciation LIRE AVEC PATATI ET PATATA s’adapte aux capacités d’apprentissages et aux styles cognitifs de chaque enfant : visuel, auditif, kinesthésique, créatif, narratif. Cette forme de différenciation dite simultanée est facile à mettre en œuvre. Par ailleurs, grâce au CD-ROM, l’enseignant peut modifier les fiches et les ajuster au rythme de chaque enfant selon un programme individualisé. Un espace de liberté Ici, l’univers de lecture de l’enfant ne se limite pas à un manuel. Grâce à l’indépendance totale de l’apprentissage du code, l’enseignant peut sans aucune difficulté se conformer aux programmes. Il pourra développer de véritables projets de lecture-écriture et exploiter tous types d’écrits fonctionnels. À chaque rentrée, LIRE AVEC PATATI ET PATATA permet à ceux qui le désirent, de partir à la découverte de nouveaux écrits tout en étant dégagés de la partie dévolue à l’apprentissage du déchiffrage. Paginaire 1992 Le livre de lecture est divisé en trois parties : Une histoire suivie avec des textes simples, progressifs, systématiquement accompagnés d'aides à la lecture ; Des textes et des documents variés, issus de l'environnement quotidien, permettent de placer l'enfant dans des situations de lecture véritables, tout en abordant la combinatoire ; Des récits plus longs (en fin d'ouvrage) entrainent à la lecture courante. Des pages pause sensibilisent l'enfant à la poésie et offrent des lectures récréatives. Visiblement ces manuels assez récents présentent selon les auteurs moins de défauts que bien d'autres. Le livre du maitre est utile pour équilibrer les apprentissages, mais ces ouvrages donnent à l'enseignant une certaine liberté de pédagogie. Par contre tous ne favorisent pas la production d'écrits. Les écrits réels, pourtant intégrés ici, sont mis en cause, car reproduits et non « présents devant !es yeux des enfants ». Mais quel manuel pourrait proposer une vraie affiche ? À noter que Paginaire recueille un assez fort taux d'insatisfaction parmi les enseignants qui l'utilisent. L'usage du cahier d'exercices CE1 peut s'intégrer dans une démarche de pédagogie différenciée. Suite à un questionnaire aux enseignants français, les réponses d’insatisfaction les plus fortes concernent entre autres Paginaire (14,3%). Paginaire fit figure de précurseur avec un guide du maitre de qualité, mais axé sur les écrits fonctionnels. Grand large Éditeur : Belin Denis Chauvet, Olivier Tertre "Conforme au programme" Grand Large est une méthode de lecture qui offre une dizaine d'outils intégrés pour développer la maitrise de la lecture/écriture dans le respect des nouveaux programmes et de leurs documents d'accompagnement. Grand Large a pour objectif de permettre à tous les élèves d'acquérir simultanément 4 compétences fondamentales : - Identifier et écrire des mots, - Comprendre un texte, - Produire de l'écrit, - Enrichir la culture littéraire de l'élève. L'ensemble pédagogique complet pour la classe et l'enseignant comprend : - Le manuel de lecture de l'élève qui s'articule autour de 5 histoires complètes, ponctuées par un documentaire , - Deux fichiers d'activités pour travailler au quotidien et individuellement , - 48 affiches réinscriptibles qui permettent d'anticiper, de confronter, de structurer et d'expliquer collectivement les différentes composantes de la lecture, - Le guide pédagogique qui fournit des repères théoriques et des indications pratiques, - Le syllabaire élève, un outil de remédiation qui permet aussi de s'entrainer individuellement, - Le syllabaire classe qui permet de systématiser la lecture de syllabes et de structurer l'identification des correspondances graphophonétiques en cours d'acquisition (900 syllabes différentes), - Le livret des mots fréquents (construit à partir de la liste officielle des 100 mots les plus fréquents de la langue française) qui permet de travailler la reconnaissance et l'orthographe de 40 à 60% des mots d'un texte, - Le fichier photocopiable qui propose des fiches d'évaluation, le référentiel de compétences, ainsi que des fiches d'entrainement. Véritable livre de lecture, le manuel regroupe un ensemble de cinq histoires complètes et de documentaires qui ont toutes été expérimentées en classe. Les histoires découpées en épisodes permettent de mettre en œuvre cinq projets de lecture suscitant l'intérêt de l'élève. À chaque épisode de ce manuel, l'élève développe des compétences nécessaires pour devenir lecteur: - décoder des mots nouveaux, - reconnaitre rapidement les mots fréquents, - comprendre les textes (correspondance mot/illustration, substituts...) - utiliser des référents pour lire et écrire, - produire des textes Les atouts de Grand large Une prise en charge de la transition GS-CP : le début de la méthode Grand large propose une reprise d’activités de GS, notamment phonologiques, suivie d’une évaluation d’entrée au CP. Les quatre composantes de la lecture travaillées simultanément : identification des mots (voies directe et indirecte), compréhension des textes, production de textes, accès à la culture et à la littérature de jeunesse sont proposés simultanément pour une efficacité renforcée. Une alternance de textes narratifs et de textes documentaires : Grand large s’articule autour de cinq histoires complètes ponctuées chacune par un documentaire, qui permet d’apporter des informations en relation thématique avec l’histoire lue. Un travail simultané de la lecture et de l’écriture : avec Grand large, les élèves pratiquent dès le début du CP de nombreuses activités d’écriture. Un travail simultané de la lecture et de l’écriture : avec Grand large, les élèves pratiquent dès le début du CP de nombreuses activités d’écriture. Une prise en charge des élèves en difficulté : le livre du maitre propose de nombreuses pistes pour travailler avec les élèves en difficulté. Des outils spécifiques comme le petit syllabaire sont également proposés. Un guide pédagogique très complet : véritable outil d’accompagnement des enseignants, il fournit des repères théoriques et des indications pratiques permettant de construire les séances quotidiennes de lecture/écriture, accompagner les élèves en difficulté… De nombreux outils autour de la méthode : livre de l’élève, fichiers d’activités, livret des mots fréquents, syllabaire, affiches réinscriptibles, fichier photocopiable et guide pédagogique sont autant d’outils permettant une mise en œuvre facilitée de la méthode. Grand large propose de travailler simultanément les quatre compétences de l’apprentissage de la lecture Identifier et écrire des mots Identifier les phonèmes, étudier le code, décoder les mots, reconnaitre et orthographier rapidement les mots fréquents. Comprendre un texte Identifier les personnages dans un épisode ainsi que les différents mots qui les désignent, repérer les répliques et les personnages de l’histoire qui les produisent, apprendre progressivement à identifier les idées principales d’un texte. Produire de l’écrit Cette compétence est travaillée au moyen d’exercices variés : légender une illustration, compléter une phrase, copier ou imaginer dans une bulle une réplique du personnage de l’épisode étudié, anticiper une suite possible du texte à l’écrit. Enrichir la culture littéraire de l’élève Le guide pédagogique offre des pistes pour construire des réseaux de lecture à partir des 5 histoires du manuel. Le manuel : Véritable livre de lecture, le manuel regroupe un ensemble de cinq histoires complètes et de cinq documentaires qui ont tous été expérimentés en classe. Les histoires découpées en épisodes permettent de mettre en œuvre cinq projets de lecture suscitant l’intérêt de l’élève. L’organisation et la difficulté graduée des textes permettent à l’élève de réaliser tout au long de l’année des progrès réguliers. Deux fichiers d’activités : Les fichiers permettent à l’élève de travailler quotidiennement et individuellement les différentes composantes de la lecture et de l’écriture. Les différentes activités choisies – étude du code, compréhension ou production écrite – visent naturellement à faire écrire l’élève. L’écriture et la lecture, tout comme la compréhension sont travaillées simultanément de manière à proposer un programme d’apprentissage équilibré. 48 affiches réinscriptibles : Ces affiches reproduisent intégralement les textes de chaque épisode. Elles permettent d’anticiper, de confronter, de structurer et d’expliciter collectivement les différentes composantes de la lecture. Le guide pédagogique propose de nombreuses activités à réaliser avec ces textes affiches effaçables et réinscriptibles. Le guide pédagogique Ce guide fournit des repères théoriques et des indications pratiques pour construire les séances de lecture/écriture. Il propose quotidiennement une séance détaillée de travail collectif et individuel, et met en jeu différents supports (manuel, fichier d’activités, affiches, syllabaire, ardoise, livret des mots fréquents…) au service de l’apprentissage de la lecture/écriture. Le syllabaire classe (Chevalet) Outil d’entrainement collectif, il permet de systématiser la lecture de syllabes. Il permet non seulement de réviser les correspondances graphèmes/phonèmes déjà étudiées, mais aussi de structurer l’identification des correspondances graphophonétiques en cours d’acquisition. À la fin de l’année, il offre la possibilité de lire au moins 900 syllabes différentes. Le livret des mots fréquents Il est construit à partir de la liste officielle des 100 mots les plus fréquents de la langue française. La reconnaissance et l’orthographe des 65 mots les plus fréquents de cette liste doivent être systématisées, comme le recommandent les programmes. Les mots fréquents sont présentés dans l’ordre de leur rencontre, au fil des textes de la méthode. Chaque page du livret reproduit un mot fréquent pour s’exercer collectivement à la reconnaissance rapide. Ces mots représentent entre 40 et 60 % des mots d’un texte. Leur reconnaissance immédiate permet donc à l’élève de se concentrer sur le décodage des mots nouveaux. Le syllabaire élève (Petit format) Outil de remédiation, il permet aux élèves qui éprouvent des difficultés à lire des syllabes de s’entrainer individuellement et d’automatiser cette habileté, indispensable à l’apprentissage de la lecture. Le fichier photocopiable Les fiches d’évaluation donnent une photographie des habilités de l’élève à un moment donné (entrée au CP, 1er, 2e et 3e trimestre). Le référentiel de compétences permet de jalonner les progrès de l’élève tout au long du CP. Les fiches d’entrainement établissent une relation régulière entre l’élève, l’école et sa famille. Elles permettent à l’élève de prolonger l’apprentissage par un court travail de relecture. Les nouveaux programmes parus en 2008 mettent en avant dès l’entrée au CP l’identification nécessaire des mots par la voie indirecte, mais aussi préconisent d’aborder rapidement la grammaire, l’orthographe et le vocabulaire pour mieux préparer les élèves à l’étude de la langue en CE1. Le tableau qui suit met en relation les connaissances et compétences à acquérir au CP et les activités correspondantes proposées dans Grand large. Compétences visées (programmes 2008) Connaitre le nom des lettres et l’ordre alphabétique. Connaitre les correspondances entre minuscules et majuscules Savoir qu’un mot est composé d’une ou plusieurs syllabes. Distinguer la lettre et le son qu’elle transcrit ; connaitre les Correspondances entre les lettres et les sons. Déchiffrer des mots réguliers inconnus Activités menées dans Grand large Dès le début de l’année, l’identification des lettres est travaillée en collectif et dans le fichier. Il s’agit à la fois de fixer le nom des lettres, mais aussi retrouver l’écriture des lettres dans différentes graphies. Même si, à la fin de la Grande Section, « l’élève est capable de reconnaitre et écrire la plupart des lettres de l’alphabet », Grand large travaille sur une période de trois semaines, en début d’année, à stabiliser cette compétence en étudiant dans un premier temps les 17 lettres les plus fréquentes de l’alphabet (qui constituent 80 % des mots), puis l’ensemble des lettres de l’alphabet. Cette période de trois semaines constitue la transition entre la Grande Section et le Cours Préparatoire. En partant de l’oral, les élèves apprennent à scander un mot, puis à retrouver une syllabe dans ce mot. Cette habileté est travaillée dès le début de l’année. Cette compétence, fondamentale pour apprendre à identifier des mots, est travaillée dès le début de l’année. Les correspondances graphophonétiques sont construites avec la classe grâce à des activités de chasse aux mots, puis structurées par de nombreux exercices, mais aussi à l’aide du syllabaire qui constitue tout à la fois un outil de structuration, mais aussi de remédiation. La progression des correspondances graphophonétiques suit l’ordre de fréquence des sons du français. De nombreuses activités structurent cette compétence Lire aisément les mots les plus fréquemment rencontrés. Lire à haute voix un texte court dont les mots ont été étudiés, en articulant correctement et en respectant la ponctuation. Connaitre le vocabulaire spécifique de la lecture d’un texte. Dire de qui ou de quoi parle le texte lu. Copier un texte très court dans une écriture cursive lisible. Écrire sans erreur, sous la dictée, des syllabes, des mots et de courtes phrases dont les graphies ont été étudiées. Choisir et écrire de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons. Concevoir et écrire collectivement avec l’aide du maitre une phrase simple, cohérente puis plusieurs. (activités de discrimination auditive, lecture et écriture de syllabes, mots à compléter, mise en relation d’une illustration et de son écriture, lecture de phrases contenant des « mots tordus », etc.). Deuxième entrée pour apprendre à identifier les mots, la voie directe permet de reconnaitre immédiatement les mots les plus fréquents du texte. Grand large travaille les 65 mots les plus fréquents de la langue française ce qui permet de reconnaitre environ la moitié des mots d’un texte. Un travail de systématisation est fait avec le livret des mots fréquents. Ce travail est analogue à celui fait avec le syllabaire pour la voie indirecte. Le guide pédagogique indique très régulièrement les passages qui font l’objet d’une lecture « à plusieurs voix », en particulier si le texte présente des dialogues. Un travail préliminaire est fait dans le fichier pour identifier quel personnage parle. Cette activité participe à l’apprentissage de la compréhension. Ce travail est mené lors des premières séances consacrées à la découverte de l’album lu, mais aussi lors des activités d’identification du nombre de lignes et de phrases. Grand large mène un réel travail d’apprentissage de la compréhension, avec comme entrée, le personnage. Une des difficultés pour l’élève est de faire du lien entre les phrases pour créer du sens. Grand large propose de nombreuses activités autour des mots qui remplacent les personnages, où l’élève est en position de se doter d’outils qui vont l’aider à comprendre le texte. Ainsi dans l’exemple ci-contre, la détermination du personnage désigné par il représente une difficulté puisqu’il ne s’agit pas du même (le loup et Akli). Mais apprendre à comprendre un texte c’est aussi déterminer l’idée principale du texte. Enfin, apprendre à comprendre un texte, c’est aussi dépasser ce que l’auteur veut en dire, et anticiper la suite de l’histoire. Grand large est une méthode qui demande à l’élève d’écrire très régulièrement. Dans de nombreuses activités, l’élève doit copier la réponse. Cette exigence permet à l’élève ayant fréquenté Grand large, avec l’aide de son enseignant, d’avoir une écriture fluide en fin de CP. Très rapidement et très régulièrement, Grand large propose des activités : – d’écriture de syllabes – d’écriture de mots fréquents – d’écriture de phrases sous la dictée. Ces activités permettent d’une part de préparer à l’écriture de mots phonétiquement possibles et d’autre part de fixer l’orthographe de certains mots. Cette activité vient progressivement dans Grand large et suit la progression suivante : – écrire des syllabes – reconstituer des mots à partir de syllabes – écrire des mots phonétiquement possibles, en copiant ensuite le mot correctement orthographié. Grand large a pris le parti de travailler la production écrite, non pas sous forme d’activités décontextualisées, mais plutôt de l’intégrer dans des projets d’écriture. Ces projets, parce qu’ils seront socialisés, sont une motivation supplémentaire pour l’élève dans son apprentissage de la production écrite. À partir d’activités faites dans le fichier, nous créons, soit des Identifier les phrases d’un texte en s’appuyant sur la ponctuation. Repérer et justifier des marques des genres et du nombre : le –s du pluriel des noms, le –e du féminin de l’adjectif, les terminaisons –nt des verbes du premier groupe au présent de l’indicatif. Utiliser le verbe, à l’oral, au présent, au passé composé et au futur. recueils collectifs, soit des recueils individuels d’écriture. Les élèves confondent fréquemment lignes et phrases. Très rapidement dans l’année, un travail systématique collectif est proposé dans le guide pédagogique. Plus tard, cette compétence est travaillée dans le fichier d’activités. Une des particularités de la langue française est que toutes les lettres ne se prononcent pas ; les linguistes disent ainsi que le français n’est pas une langue « transparente ». Or, les élèves en grande difficulté de lecture à la fin du cycle 3, sont des élèves qui, justement, n’arrivent pas à lire correctement des mots contenant des lettres muettes. Un travail spécifique est donc nécessaire dès le CP, pour amener les élèves à intégrer cette spécificité de notre langue. C’est à travers l’évocation de l’histoire lue que cette compétence est travaillée. Très régulièrement le guide pédagogique indique des moments où les élèves doivent reformuler certains passages étudiés précédemment. Le passé composé, le présent et le futur sont dès lors les temps utilisés. « La liberté pédagogique des enseignants va de pair avec de nouvelles modalités d’inspection des maitres, davantage centrées sur l’évaluation des acquis des élèves ». (Présentation des nouveaux programmes 2008) Les nouveaux programmes mettent donc l’accent sur l’évaluation des élèves. Parce que l’évaluation doit être lisible par les enseignants, les parents et les élèves, Grand large propose un référentiel d’évaluation qui soit un référentiel de compétences. Deux grandes parties composent ce référentiel : la lecture et l’écriture. Pour chaque compétence, des activités sont proposées dans le fi chier photocopiable. Si l’élève a plus de 80 % de réussite à l’activité, la case est coloriée en entier ; s’il a entre 40 % et 80 % de réussite, la case est coloriée à moitié ; s’il a moins de 40 % de réussite, la case n’est pas coloriée. Ainsi, ce référentiel permet une analyse fine pour l’enseignant et une analyse plus globale pour les parents et les élèves. Cette évaluation se fait à quatre moments de l’année : – au bout de trois semaines, à la fin de la transition Grande Section-CP, ce qui permet de définir les besoins des élèves pour les semaines qui suivent. – à la fin de chaque trimestre. Méthode Régimbeau Régimbeau (P.) : ancien instituteur primaire. Ex-inspecteur principal du matériel des écoles communales de la Ville de Paris. Membre des commissions d'examens du département de la Seine. Chevalier de la Légion d'honneur. Officier de l'Instruction publique. La méthode Régimbeau date de 1966. L'auteur ayant eu longtemps la direction d'une école municipale que fréquentaient 900 enfants le jour et 600 adultes ou jeunes gens le soir. Ouvrage inscrit sur la liste des livres fournis gratuitement par la Ville de Paris à ses écoles. Méthode couronnée par la Société pour l'Instruction élémentaire. Méthode couronnée par la société pour l'instruction élémentaire. Trois médailles d'argent aux expositions universelles de Paris : 1878, 1889 et 1900 . Pour mémoire et au hasard, la méthode Régimbeau date de 1866. « Elle est le fruit, dit son éditeur, d’une longue expérience et a obtenu en 1867, 1878 et 1889 la plus haute récompense aux expositions universelles de Paris. » Et déjà, elle s’appuyait visiblement sur les acquis d’une recherche scientifique qu’on respectait davantage à cette époque puisque « l’emploi de lettres rouges intercalées ou de caractères penchés (écriture anglaise) alternant ligne par ligne avec les caractères typographiques ordinaires en a été écarté, car cette disposition trouble l’œil et le fatigue ; elle a été souvent signalée, et formellement condamnée, par les médecins hygiénistes comme très nuisibles à l’organe de la vue chez les enfants. » On mesure mieux tout ce qu’on gagne aujourd’hui à écouter les scientifiques qui se sont cooptés pour participer à la Conférence de leur consensus en 2004. Ils avaient d’ailleurs fait savoir en conclusion de leurs travaux que plusieurs méthodes d’enseignement étaient compatibles avec les acquis de la recherche. Sauf une, dite idéovisuelle, à écarter parce qu’elle refuse le travail systématique sur la correspondance phonème / graphème dont les recherches disponibles indiquent sans ambigüité qu’elle est indispensable à la reconnaissance des mots. Et cette hérétique donne de mauvais résultats ? Pas du tout, mais elle ne respecte pas, te dis-je, notre large accord sur les incontournables. Résultats, résultats, s’il fallait douter des méthodes du CP à cause de leurs résultats... Donc, la Méthode Régimbeau « simplifie l’enseignement de la lecture par la décomposition du langage en sons purs et en sons articulés. Seize sons purs qu’il faut énoncer d’une seule émission de voix et vingt manières d’articuler chaque son, ce qu’indique la consonne qui le précède. Exemple sur le son a : ba, ka, da, fa, ja, la, ma, na, pa, ra, sa, ra, va, xa, za, ha, gua, cha, gna, illa. Les sons articulés doivent, comme les sons purs, être énoncés d’une seule émission de voix. Notons d’ailleurs que toute consonne sonore, à la fin de la syllabe ou devant une autre consonne, représente elle-même un son articulé (owr, bwlé, pwsawl,...) Ici, on habitue les yeux des élèves à diviser les signes écrits comme l’oreille divise les sons , c’est-à-dire en autant de parties distinctes qu’il faut de mouvements de bouche réels et successifs pour produire ces mêmes sons. D’après cela, dans la phrase suivante, qui contient neuf syllabes, on trouvera réellement seize éléments phoniques : Fwré-dé-riwc pouwr-suwi-vwra un liwè-vwre. Il est aisé de voir que l’analyse a ainsi quelque chose de plus élémentaire et qu’en isolant les articulations les unes des autres, on fait disparaitre les difficultés qui naissent de leur concours et, conséquemment, que ce système de décomposition entièrement conforme au jeu physiologique des organes est le plus naturel, le plus simple et le plus expéditif. » Bienvenue, donc, Monsieur Régimbeau ! Vous avez, à plus d’un siècle de distance, des émules là où se rythme en chœur tout énoncé en frappant dans les mains, où se segmente tout mot en syllabes et phonèmes, où s’enlève allègrement tout premier « son » d’un mot, puis le suivant, puis le nouveau premier des derniers..., donc dans 90% des grandes sections, des CP et des cabinets d’orthophonie, tout cela dans la respectable intention de préparer les enfants à profiter d’un enseignement dit « de lecture ». Le Syllabaire-Régimbeau, méthode illustrée dont la première parution chez Hachette remonte à 1866, affiche en sous-titre d'une réédition de 1916 le triptyque « Lecture-écriture-orthographe ». Dans le Syllabaire-Régimbeau, l'écriture n'a pas cette fonction stratégique. L'image (le dessin d'un puits dans la première leçon) y est entourée des lettres à apprendre, en gros caractères (les lettres u et i ), le nom de la chose ne figurant qu'en petits caractères (le mot puits décomposé en pu-its) ; la leçon de choses est pratiquée, mais les exercices d'épellation sont prolongés et préalables à l'écriture. Résultat, la perception de la nature du signe devient aléatoire. Méthode gestuelle « Jean qui rit » « Jean qui rit », une méthode gestuelle «alliée au B.A.BA. par MarieBrigitte Lemaire, pédagogue (méthode exportée en Belgique, pays qui a dû subir lui aussi les ravages de la globalité). Marie Brigitte LEMAIRE 1992 Pédagogie Jean Qui Rit – guide pour les familles Collection de 32 images-gestes Planches de syllabes 2 cahiers d'écriture 132 lettres mobiles pour la dictée ALPHABÉTIQUE GESTUELLE - Méthode destinée aux enseignants et aux parents - à partir de 4 ans (préapprentissage). " Les parents vont pouvoir initier leurs enfants à la lecture d'une manière vivante, et en suscitant un intérêt toujours renouvelé par de nouveaux gestes et de nouveaux sons. Les exercices Jean Qui Rit sont complémentaires de ce que les enfants apprendront à l'école, parce que cette méthode met l'accent sur le développement total de l'enfant : physique et mental." Gestuelle : 33 gestes pour 24 lettres et 9 groupes de lettres. Les fiches images-gestes associent un geste à une lettre ou à un groupe de lettres, et comportant au verso un court texte d'initiation. Écriture : exercice quotidien d'écriture et de copie. La calligraphie accompagne l'acquisition gestuelle - écriture chantée. Préapprentissage : exercices psychomoteurs variés - apprendre à observer - apprendre à écouter - apprendre à parler (prononciation, articulation) - apprendre à se mouvoir, s'orienter dans l'espace - acquérir le sens du rythme Conseils aux parents : en pratique, la brochure "Pédagogie Jean Quit Rit" ne suffit pas, il faut au moins bénéficier de l'aide d'une personne ayant suivi un stage. Lecture gestuée La langue française comprend 33 sons : a, i, b, j, ch, an, oin, …. La phonomimie (phono =son, mime =geste), ensemble de 33 images/sons/gestes, permet à l’enfant d’apprendre à décoder chaque son, grâce à toutes ses mémoires. Le nom de la figurine, son histoire, ainsi que le geste combinent: ♥ mémoire visuelle, ♥ mémoire gestuelle et ♥ mémoire auditive: Ainsi les trois types de mémoires principales se renforcent. Progressivement l’enfant assemble deux sons pour former une syllabe, puis un mot, et une phrase. Progressivement, en quelques mois la lecture devient courante. Les gestes, supports de mémorisation, ne sont plus pratiqués sauf pour surmonter une difficulté. Avant 5 ans, un enfant n’est pas encore capable de lier les lettres, d’où "les dictées sans crayon" ou "les petites lettres mobiles". "Inattention, incapacité à se concentrer, manque d'orthographe" sont les doléances qui reviennent le plus souvent. "On continue de tromper les enfants", constate de son côté Marie-Brigitte Lemaire, une pédagogue qui a mis au point (et exporté en Belgique, pays qui a dû subir lui aussi les ravages de la globalité) une méthode gestuelle (Jean qui rit) alliée au B.A.BA. Pédagogie « Jean qui rit » Développez les richesses de votre enfant ! On intègre, dans son programme d’initiation à l’enseignement de la lecture et de l’écriture, la pédagogie gestuelle « Jean qui rit », développée par Mme Marie-Brigitte Lemaire. Destinée aux enfants de 4 à 7 ans, cette pédagogie est un complément très utile à la méthode alphabétique pratiquée dans nos écoles. La pédagogie « Jean qui rit », c’est : le développement du langage par le chant et le mime le développement moteur par le geste et le rythme l’initiation à la lecture et l’écriture par le geste Chez les tout petits, cette pédagogie préconise dix minutes par jour de chant et de mime pour acquérir une bonne latéralisation, le repérage dans l’espace, la coordination des gestes en vue d’une écriture souple et le développement de l’attention. En phase d’apprentissage de la lecture, la pratique de la phonomimie permet, à l’aide d’une série de cartes-images, d’initier l’enfant selon ses besoins. Le geste enthousiasme l’enfant et pourrait prévenir la dyslexie. En phase d’apprentissage de l’écriture, grâce au geste, l’enfant prend conscience du tracé de la lettre. Il apprend avec précision un geste utile pour son avenir. La pédagogie « Jean qui rit » se prête particulièrement bien à un appui donné par les parents et les grands-parents à la maison. Elle peut aider les enfants présentant quelques difficultés logopédiques ou de déficit d’attention. Méthode Montessori Hélène LUBIENSKA de LENVAL OPPA Monterossi Livrets de lecture Livret pédagogique "dictées muettes" Lettres rugueuses grand format Lettres mobiles 66 planches de dictées muettes Après la découverte sensorielle et phonétique des lettres, les dictées muettes demandent à composer avec des lettres mobiles des mots correspondant à des images. La progression, rigoureusement alphabétique, est double : d'une part les mots sont d'abord d'une syllabe, puis de deux, etc. ; d'autre part, les 66 exercices de 9 mots font appel à des lettres en nombre croissant. L'écriture par arrangement de lettres mobiles précède la lecture. L'enfant doit se déplacer fréquemment. Après la découverte phonétique et sensorielle des lettres, l'enfant commence à composer des mots en lettres mobiles. L'écriture précède la lecture. L'enfant n'écrit en lettres mobiles que des mots et non des syllabes sans signification. 66 "dictées muettes" de chacune 9 images, donc 9 mots. La première "dictée" intervient après l'acquisition de 7 lettres. Après un nombre variable de dictées, l'enfant découvre qu'il sait lire ce qu'il écrit. La méthode de lecture et d’écriture Montessori adaptée à l’iPhone et iPad L’Escapadou a le plaisir d’annoncer la sortie de Dictée muette Montessori pour iPhone et iPad, l’adaptation de leur application en langue anglaise “Montessori Crosswords” mentionnée dans le New York Times. Ce jeu est une adaptation multimédia originale d’une activité Montessori permettant aux enfants de se familiariser avec l’alphabet, le son des lettres, d’écrire leurs premiers mots ou, pour les plus avancés, de perfectionner leur orthographe en s’amusant. “En observant notre fille apprendre à écrire à travers l’activité Dictée muette de la pédagogie Montessori, nous nous sommes dit que son adaptation sur iPad et iPhone pourrait être très intéressante et permettre à de nombreux parents de découvrir, pour un faible cout, cette méthode d’instruction” confie Pierre Abel, fondateur de l’Escapadou. “Nous avons aussi voulu créer une application amusante pour que les enfants aiment revenir vers ce jeu, c’est pourquoi il est enrichi d’effets visuels interactifs, d’animations et d’ambiances sonores”. Le jeu consiste à composer un mot à partir de son illustration et de sa prononciation. L’enfant compose le mot en choisissant les lettres appropriées à l’aide du fameux alphabet mobile Montessori, dont toutes les lettres sont dotées d’une fonction sonore pour écouter le son (phonème) qui leur est le plus couramment associé. Il est également possible d’afficher la solution pour permettre à l’enfant d’être autonome dans son apprentissage comme le préconise la méthode Montessori. Pour les plus jeunes, il existe également une partie du jeu où l’on peut jouer librement avec l’alphabet mobile, sans composer de mot particulier, et se familiariser avec le son de chaque lettre. Le jeu est destiné aux enfants de 3/4 ans à 8/9 ans et permet les apprentissages suivants : Pour les plus jeunes : - Apprentissage de l’alphabet - Association du son et des lettres (on entend le phonème le plus courant de chaque lettre quand on la touche) - Initiation à l’écriture (association de plusieurs sons/lettres pour former un mot) avec une sélection de mots simples, sans difficulté orthographique - Apprentissage des différents types de lettres (cursive, script minuscule et majuscule) Pour les plus avancés : - Renforcement de l’orthographe avec des mots plus complexes - Travail ciblé sur les difficultés de la langue française (55 catégories) Caractéristiques: - 240 mots avec images et prononciation - Son le plus courant associé à chaque lettre (phonème) - Choix des mots selon leur difficulté (3 niveaux) ou travail ciblé sur des sons ou difficultés de la langue française (55 catégories) - 21 effets visuels interactifs et colorés s’affichent lorsqu’on a fini d’écrire un mot. Vous pouvez interagir avec ces effets en touchant l’écran ! - L’Alphabet mobile Montessori est aussi utilisable en activé libre pour s’amuser avec les lettres et construire tous les mots que l’on veut. Dans cette activité, on peut redimensionner et faire pivoter les lettres pour s’amuser en se familiarisant avec l’alphabet - Choix de l’alphabet : cursif, minuscule, majuscule - Choix de l’ordre des lettres (alphabétique, ou les voyelles en premier et les consonnes à la suite comme dans la méthode Montessori) - Des conseils détaillés pour l’utilisation pédagogique du jeu. - Retina Display sur les iPhone et iPod les plus récents Dictée Muette Montessori est l’adaptation française de l’application “Montessori Crosswords”, application citée dans le New York Times et GeekDad (Wired), notée 4 étoiles en moyenne sur l’App Store américain par des parents et des enseignants enthousiastes, et téléchargée à plus de 10.000 exemplaires. Livrets de lecture Montessori Aide-moi à lire seul Murielle Lefebvre et Christine Nougarolles Ce livre peut être téléchargé sur votre Mac ou iPad avec iBook, et sur votre ordinateur avec iTunes. Les livres Multi-Touch peuvent être lus sur votre Mac ou iPad avec iBook. Il se peut que les livres avec du contenu interactif soient plus adaptés à l’iPad. Description La collection « Aide-moi à lire seul » est une innovation dans l’apprentissage de la lecture chez les jeunes enfants. Elle s’adresse aux apprentis lecteurs dès l’âge de 3 ans ou 4 ans et se fonde sur les principes de la pédagogie de Maria Montessori que Murielle LEFEBVRE a adaptés pour les enfants. Les consonnes sont en rouge, les voyelles simples sont en bleu, les voyelles complexes sont en vert et les lettres muettes sont grisées. Les phrases en calligraphie cursive sont courtes selon une progression phonétique adaptée. Christine NOUGAROLLES, forte de son expérience professionnelle d’orthophoniste, a travaillé sur la cohésion des livrets qui tient compte des progrès de l’Enfant. Celui-ci est le thème central de la plupart des histoires. De l’écriture à la lecture Construire des mots Le Dr. Montessori a toujours souligné que le jeune enfant possédait une sensibilité naturelle pour le développement du langage qui suit de près les années où il apprend à parler sa langue maternelle. L’enfant de trois, quatre ou cinq ans possède une fascination unique pour les mots, à la fois écrits et parlés. Cette fascination le rend souvent capable de commencer à lire et écrire avant l’âge auquel on le lui enseigne traditionnellement. La présentation individuelle des matériels de langage dans une classe Montessori permet à l’enseignant de saisir l’avantage des périodes d’intérêt de chaque enfant. Lire une instruction peut commencer le jour où l’enfant veut savoir ce que signifie un mot ou lorsqu’il montre de l’intérêt à utiliser les Lettres rugueuses. Écrire - ou la construction de mots avec des lettres mobiles – précède presque toujours la lecture dans un environnement Montessori. L’alphabet mobile Après avoir appris les Lettres rugueuses, l’enfant est prêt à faire des mots avec le grand Alphabet Mobile. Pour cette activité l’enseignant prépare un sac de jouets représentant des mots de trois lettres avec des voyelles courtes, tels que : un bac, un pic, un lac, un sac. Tout d’abord l’enfant sélectionne un objet, tel que le sac, et dit le nom très lentement afin d’entendre chaque son - s a c. Il sélectionne alors la lettre pour représenter le premier son et la place en dessous de l’objet sur le tapis. Puis il sélectionne la lettre pour le second son et enfin la troisième. L’enfant se réfère souvent à cette construction de mot comme étant l’écriture. Le fait qu’il manipule du matériel à cette étape est important parce qu’il est encore très concentré sur ce qu’il fait avec ses mains. L’enfant continue habituellement le processus de construction des mots durant une longue période. La classe offre une grande variété de jouets ou d’images pour lesquelles il peut construire les mots. La difficulté des noms progresse graduellement de mots de trois lettres tel bac, à des mots de quatre lettres comme bloc. Assembler les mots et les images La lecture naturelle est la suite des exercices de construction de mots. Après avoir effectué des listes de mots pendant plusieurs jours, ou même plusieurs semaines, un enfant réalise petit à petit qu’il peut revenir à la liste et prononcer les mots qu’il a construits. Cependant, le fait de prononcer des mots qu’il a lui-même construits n’est pas lire réellement. Lire suppose comprendre les mots que quelqu’un d’autre a construits. L’opportunité d’assimiler cette étape se réalise lorsqu’il assemble un ensemble d’objets avec un ensemble de cartes sur lesquelles le nom des objets est déjà écrit. Pour placer la carte correcte sous chaque objet, il doit lire le mot de chaque carte. Ensuite il associe les images et les mots - en utilisant encore ses mains pendant ses perceptions visuelles. Les ordres On apprend les verbes aux enfants grâce à un ensemble de cartes rouges avec un seul mot d’action écrit sur chacune d’elles. Les enfants les aiment parce qu’au moment où ils lisent l’ordre, ils doivent exécuter l’action appropriée. Les mots tels que ris, bois, cours, remue, apparaissent au début de l’ensemble. L’enfant suit ensuite des directives qui lui disent "mets la carte sur le bureau" ou " assieds-toi sur le tapis rouge". L’enseignant augmente la difficulté des ordres selon les progrès des enfants. Le développement de la lecture Phonogrammes On utilise deux Alphabets mobiles de différente couleur pour construire des mots contenant des phonogrammes. Un phonogramme est une combinaison spéciale de deux ou plusieurs lettres qui produisent un son unique différent de la séquence régulière des sons de ces lettres. Des exemples de phonogrammes sont le oi de roi, le ch de chien, et le tion d’action. On construit le phonogramme particulier que l’enfant apprend avec une couleur différente de celle du reste du mot. Par exemple, lorsqu’on apprend le ch, l’enfant peut construire des mots tels que chien, chat et achat. À chaque fois il met les ch dans une couleur, telle que le jaune et le reste du mot avec une autre couleur telle que le vert. L’enseignant utilise alors deux couleurs pour imprimer des brochures de petits phonogrammes que les enfants peuvent lire. Chaque livret illustre un phonogramme particulier et il y a un mot différent à chaque page. Par exemple, le livret illustrant le phonogramme ou aura mou sur la première page, roue sur la deuxième, tout sur la troisième et ainsi de suite. Le phonogramme ou est mis en valeur sur chaque page avec une couleur différente de celle du reste du mot. Le développement de la lecture Petit à petit l’enfant apprend des mots irréguliers, puis des mots de deux et trois syllabes, en réalisant de nombreux exercices variés de lecture plutôt qu’une répétition monotone. Dans une classe Montessori, on trouve également des livres attrayants qui possèdent un grand nombre de mots phonétiques. En progressant à son propre rythme, chaque enfant est encouragé à lire sur des sujets qui l’intéressent. Son aptitude pour les sons lui procure les moyens de s’attaquer à presque tout nouveau mot, afin qu’il ne soit pas limité à un certain nombre de mots qu’il a été habitué à reconnaitre visuellement. Quelques enfants lisent à quatre ans, d’autre à cinq et d’autre encore à six ans. L’âge véritable n’est pas aussi important que le moment exact de disponibilité. Si un enfant commence trop tôt, il sera découragé. Si on le force à dépasser le moment de sa période d’intérêt initiale, il manquera alors l’opportunité en or qu’est l’impulsion de son propre enthousiasme naturel. La liberté dans une classe Montessori permet à l’intérêt personnel de chaque enfant de déterminer sa progression. L’intérêt de l’enfant pour lire n’est jamais étouffé par la monotonie. Au contraire, on le cultive comme la clé la plus importante de sa lecture future. On ne lui demande pas "Pourquoi Jane courait-elle ?" Ce qui peut ou ne pas l’intéresser sur le moment. On l’encourage à explorer des livres pour répondre à ses propres questions, qu’elles concernent les grenouilles, les fusées, les étoiles ou les voitures de pompiers. La bonne méthode de lecture (Cuissart) J.P.Picandet E.Spiering B.Guigui - Éd.La Librairie des écoles 2012. Eugène CUISSART a publié un excellent manuel «conforme aux programmes de 1882 » qui couronne des principes explorés au XVIIIe et au XIXe siècle : ceux de l'écriture-lecture : la priorité est donnée à l'écriture, et c'est en écrivant que l'élève apprend à lire. Ce manuel a été adapté et corrigé par trois instituteur et institutrices : Jean-Pierre Picandet, Élisabeth Spiering, et pour la calligraphie par Brigitte Guigui. La progression est conforme à la méthode alphabétique. A chaque leçon, l'élève apprend une nouvelle combinaison graphème-phonème qu'il copie. Il copie aussi des lettres, syllabes, mots qu'il sait lire du fait des leçons précédentes, et dont certains comprennent la nouvelle combinaison graphème-phonème qu'il vient d'apprendre. La dictée est l'acte essentiel qui fait passer l'élève directement de la parole à l'écrit. La dictée est pratiquée dès le début, de lettres ou de syllabes dont les sons et leurs correspondances avec l'écrit sont connus par les élèves. Puis suivent des mots et des phrases comportant des combinaisons phonèmes/graphèmes connus, de telle sorte que l'élève peut traduire à l'écrit ce qu'il entend. Enfin l'élève lit ce qu'il a écrit. L'écriture implique un apprentissage de la calligraphie, qui dans ce manuel est particulièrement développée, en tant que génératrice d'habileté manuelle, de soin, et d'attention soutenue. L'écriture cursive comporte des pleins et déliés, ce qui suppose l'emploi d'un porteplume ou d'un stylo à plume. On trouve en fin d'ouvrage l'explication détaillée du tracé de chaque lettre. Enfin, les élèves développent leur vocabulaire à l'oral, en répétant des mots puis en syllabant. Dans le manuel original, cela se faisait sous forme de leçon de choses. Ce manuel comporte aussi des conseils pour les parents. Une méthode classique et efficace pour apprendre à lire et à écrire simultanément La bonne méthode de lecture a adapté la méthode Cuissart, qui a apporté les preuves de son efficacité. Elle repose sur un principe simple : l'enfant apprend d'abord à lire et à écrire les lettres ; il les associe ensuite en syllabes, en mots puis en phrases. Toutes les bonnes méthodes de lecture fonctionnent selon le principe du b-a ba : à chaque leçon correspond une lettre ou un son, avec lesquels on apprend à former des syllabes, des mots puis des phrases. Cette méthode aujourd'hui entièrement modernisée permet à tous les enfants d'apprendre à lire en toute confiance. Apprendre à lire, c'est d'abord apprendre à écrire La méthode Cuissart est originale en ce que la lecture succède à l'écriture. Partant d'une image et d'un son connu, l'enfant découvre la lettre associée ainsi que son tracé. Il observe et décrit, s'approprie, comprend et mémorise chaque lettre pour deux raisons : parce qu'il a fait le geste pour l'écrire, et parce qu'il lit sa propre écriture à voix haute. D'autre part, l'apprentissage simultané de l'orthographe et de la grammaire renforce la compréhension de l'apprenti lecteur. La méthode est très progressive et très structurée. Les étapes sont ordonnées de manière à graduer habilement la difficulté et fixer progressivement l'orthographe dans la mémoire de l'enfant. D'un bout à l'autre de l'apprentissage, l'ordre des leçons et les conseils d'utilisation doivent donc être respectés. La méthode : des étapes courtes, intéressantes et progressives Comment se déroule une séance ? Chaque étape doit durer 15 minutes au maximum, elle se déroule en 3 temps forts : - une discussion et des échanges autour de l'image ; - une analyse des syllabes et des sons; - la lecture, la copie puis la dictée. Un ouvrage facile à utiliser pour les parents - Des conseils, remarques et des commentaires pédagogiques vous accompagnent tout au long de l'ouvrage. Ils vous permettront de mettre l'accent sur les difficultés rencontrées. - Des annexes en fin d'ouvrage expliquent comment tracer les lettres les plus difficiles. Des séances de révisions régulières Au cours des différentes étapes, des séances de lecture de petites phrases ou de petits textes permettent de réviser les notions vues précédemment. Des lectures en fin d'ouvrage En fin d'ouvrage de petits textes ou des poèmes permettent à l'enfant de mettre en œuvre les connaissances acquises précédemment. La méthode que nous offrons aux instituteurs et aux institutrices diffère un peu de toutes celles qui existent. Nous en avons conçu l’idée après la lecture du remarquable rapport de M. Buisson sur l’exposition de Vienne. Mais nous en avions déjà appliqué les principes, comme instituteur, de 1852 à 1865, en employant fréquemment le tableau noir, pour l’enseignement de la lecture. Ce système nous permettait de choisir les mots et les phrases et de les faire servir ensuite à des exercices d’écriture et de dictée. Beaucoup d’instituteurs font de même aujourd’hui. Ils enseignent simultanément l’écriture et la lecture au moyen d’exercices et de procédés qui leur sont spéciaux. C’est la meilleure des méthodes. Pourquoi ? – Parce que, dans ce cas, on est sûr que le maitre se réserve la plus grande somme d’efforts et de travail, et qu’il tâche d’aplanir à ses élèves les difficultés de ce premier enseignement, toujours si aride et si ingrat. Il imite en cela la mère qui s’ingénie par mille moyens pour que son enfant arrive, peu à peu, à agir, à bégayer, à se servir de ses organes et de ses membres. C’est là tout le secret, tout l’exposé de notre méthode. Nous traçons la voie, nous fournissons une partie des matériaux, nous donnons quelques conseils, mais il faut ensuite que le maitre paie beaucoup de sa personne. Du reste, quelle que soit la matière enseignée, rien ne remplace la parole et les démonstrations du maitre. Nous nous servons des images pour plusieurs raisons : elles plaisent aux enfants, elles attirent leur attention, elles fournissent aux maitres la matière d’une leçon orale préparatoire, c’est le moyen de mettre l’enfant en éveil, de la préparer pour la double ou triple leçon qu’il va recevoir. Les enfants aiment à crayonner, à dessiner. Les images de leur livret pourront encore, au besoin, servir d’exercices de dessin, donner matière à une occupation récréative, ce qui a son importance. Le son et l’articulation seront en quelque sorte détachés du nom de l’image et représentés ensuite par l’écriture. L’intelligence de l’enfant est ainsi tenue constamment en haleine ; on procède du connu à l’inconnu ; les difficultés sont aplanies, mesurées. L’écriture vient au secours de la mémoire. L’enfant retiendra mieux la forme d’une lettre quand il l’aura écrite ; de même, en écrivant toutes les lettres qui entrent dans la composition des syllabes et des mots, il sera amené à mettre l’orthographe naturellement et sans effort. La méthode comprend trois livrets : 1er livret, étude des voyelles et des consonnes simples ; 2e livret, étude des sons et des articulations composées ; 3e livret, lectures courantes enfantines. Les quelques premières leçons seront consacrées à des exercices préparatoires à l’écriture. On fera distinguer aux élèves la droite de la gauche, le haut du bas, la ligne supérieure et la ligne inférieure ; on les exercera à tracer de petites lignes horizontales, verticales, obliques, etc., de façon à ce qu’ils puissent bientôt faire ce qu’on est convenu d’appeler des bâtons. Tous ces exercices se feront au tableau noir et sur les ardoises. Toutes les leçons doivent se donner par le maitre, du geste et de la voix, au moyen de la craie, au tableau noir. Le maitre parlera et fera parler ; il n’abandonnera une leçon pour la leçon suivante que lorsque la première aura été parfaitement sue. Il ne faut rien laisser derrière soi. C’est le moyen d’aller vite. Les moniteurs, quand on sera dans la nécessité de les employer, ne serviront qu’à faire répéter les leçons déjà démontrées, expliquées et apprises, à guider une lecture mécanique au tableau noir ou sur les livrets, à surveiller l’exécution d’une page d’écriture ou d’une copie quelconque. Le maitre n’oubliera pas que chaque leçon doit avoir pour but de faire distinguer un son, une lettre, de les faire lire, écrire et qu’elle doit, par la manière dont elle sera donnée, contribuer au développement intellectuel et moral de l’élève. Il est difficile de préciser complètement à quel genre de questions chaque leçon doit donner lieu ; nous indiquerons cependant : 1° Exercices de langage, leçon orale sur l’image. 2° Indication au tableau de la forme de la lettre, ou écriture des lettres composant les sons ou articulations. 3° Leur reproduction sur l'ardoise un certain nombre de fois, ou sur des cahiers, au moyen de crayons doux. 4° Exercices d'application au tableau noir, toujours reproduits sur l'ardoise, des divers matériaux de la leçon, des devoirs de récapitulation, etc. 5° Exercices fréquents de lecture collective, des syllabes, des mots, puis lecture individuelle par chaque enfant désigné isolément, au hasard, en ayant soin de s'occuper surtout de ceux qui vont moins vite. 6° Dictée des mots lus et écrits, dès que les enfants seront assez exercés à l'écriture. 7° Explication des mots, construction de phrases orales dans lesquelles entreront les mots étudiés. 8° Culture du sens moral, qualités du cœur, sentiments de patriotisme, de charité, d'humanité à développer, etc. OBSERVATIONS ESSENTIELLES I. Chaque leçon des livrets pourra faire l'objet de plusieurs leçons ; aller lentement ; revenir souvent en arrière. II. Les exercices de lecture seront toujours inscrits au tableau noir avant la leçon. Il arrivera que le maitre prendra la craie pour écrire des nouveaux mots, indiquer la forme des lettres, la manière de les former, etc. III. Les leçons seront courtes : un quart d'heure au plus ; il en faut au moins deux par classe du matin et du soir. IV. Les leçons de lecture seront suivies d'un exercice d'écriture comprenant les matières de la leçon de lecture. Les élèves copieront le tableau noir ou le livret. On lira ensuite la copie. Les moniteurs pourront faire répéter, relire la leçon apprise. V. Veiller à une articulation nette des syllabes et à une reproduction correcte des mots. Donner peu à écrire afin de pouvoir faire refaire. Revenir souvent sur les mêmes exercices, se pénétrer des conseils et des recommandations indiqués aux procédés. VI. S'arranger de façon à toujours intéresser ; à tenir l'attention des enfants en éveil ; encourager si peu qu'il y a efforts ; faire que les enfants voient, comprennent, qu'ils font des progrès ; procéder avec tact et donner à son enseignement une forme attrayante, récréative. C’est ainsi qu’on doit s’y prendre avec des enfants qui n’ont, et ne peuvent encore avoir ni le gout de l’étude ni l’amour du travail. Méthode FRANSYA - G. Wettstein-Badour Docteur Ghislaine Wettstein-Badour La méthode est destinée aux parents qui veulent apprendre à lire à leurs enfants ou les aider à perfectionner une lecture mal acquise. Le manuel du maitre est utilisable sans connaissances pédagogiques particulières. Il suffit de suivre rigoureusement les consignes données pour chaque leçon. La méthode FRANSYA se présente comme un ensemble de deux livres : le livre de l'élève et le livre du maitre. C'est une méthode très complète, conçue pour les parents, et « accessible à tous les enfants, y compris ceux qui sont victimes de dyslexie ou de certains handicaps » Le livre de l'élève est destiné aux exercices de lecture : les textes sont en minuscules d'imprimerie, en noir sur blanc, sans illustrations. Cette présentation est voulue par l'auteur, qui explique que les enfants apprécient de lire dans un livre ressemblant à celui des grands. Nous savons d'ailleurs, par le témoignage d'enseignants expérimentés, que les petits enfants ne sont pas sensibles au caractère plus ou moins "vieillot" d'un manuel, qui frappe les parents. Les exercices d'écriture, copie, dictée, se font sur un cahier ordinaire ; les enfants apprennent systématiquement dès le départ l'écriture "du livre" et l'écriture "du cahier", en minuscules. Le livre du maitre est extrêmement détaillé, car la méthode Fransya est d'abord destinée aux parents ; il comporte d'ailleurs plus de pages que le livre de l'élève. Il est fait pour guider la préparation indispensable de chaque leçon. Il fournit des conseils généraux et des conseils spécifiques pour chaque leçon. Méthode alphabétique et plurisensorielle La méthode est strictement alphabétique : l'enfant n'est jamais mis en présence d'un mot écrit qu'il ne puisse déchiffrer avec les acquis des leçons précédentes et l'acquis de la leçon en cours. La méthode est plurisensorielle : des exercices mettant en jeu la motricité (mouvements du corps et de la main) et le système sensoriel, l'écoute et l'analyse des sons de la langue parlée (phonèmes), le toucher, etc. Ces articles visent à renforcer les perceptions sensorielles, l'orientation dans l'espace, les aptitudes graphiques, nécessaires pour un apprentissage efficace de la lecture et de l'écriture. Ils prolongent et systématisent les activités d'éveil du préapprentissage. Les moyens matériels sont fournis en annexe, sous forme de planches à photocopier pour les exercices de reconnaissance de formes et pour la manipulation par l'enfant des graphèmes (groupes de lettres). Les approches alphabétique et plurisensorielle contribuent à renforcer chez l'enfant le contrôle volontaire et la concentration. Chaque leçon présente un graphème nouveau ou quelques graphèmes apparentés. Très rapidement après les premières leçons, ces graphèmes permettent de présenter des mots, des phrases, puis des textes de plus en plus longs. Chaque leçon comporte les répétitions indispensables et des révisions systématiques. 75 leçons présentent 130 graphèmes différents, beaucoup plus que dans la plupart des manuels. Le vocabulaire est particulièrement développé : plus de 3.000 mots d'après l'auteur. Certes, beaucoup de mots sont dérivés les uns des autres, et leurs significations sont proches ; mais il reste encore à faire pour l'adulte, qui doit systématiquement vérifier la connaissance de la signification de tous les mots nouveaux. Les premières notions de grammaire sont abordées. Initialement destinée aux enfants malentendants, la méthode Borel-Maisonny est un ensemble de gestes ayant pour but de faciliter l'entrée dans le langage. Elle ne correspond pas à la Langue des Signes Française (LSF). C’est une méthode de lecture composée de gestes symboliques qui s’associent à des phonèmes (sons) sans tenir compte de leurs graphies (écriture): un geste = un son. Ex : Il y a un geste pour le son [o] même si celui-ci peut s’écrire o, au, eau, os, ot, … Ces gestes sont des supports mnémotechniques qui permettent de prononcer les sons et/ou de les retranscrire graphiquement. Ex : [o] [l][m] Le son [o] est représenté par les doigts formant un cercle. Ce qui fait référence aussi à la forme de la bouche lorsqu’on le prononce et à une de ses formes graphiques : O. Le son [l] est symbolisé par un doigt qui remonte vers la lèvre supérieure. Cette action est identique lorsqu’on articule ce son, la pointe de la langue touche le palais dur ou lorsqu’on l’écrit en cursive l.( mouvement ascendant) Le son [m] est représenté par trois doigts. Ce qui correspond aux 3 pieds du m : M, m, m La méthode appliquée en classe, quelques pistes : . Prendre conscience de ce qu’est un son et d’où il vient. . Prendre conscience de la position de la langue dans l’articulation (gymnastique quotidienne avec marionnette buccale en support visuel) . Chaque lettre doit être étudiée en l’associant avec son phonème et son geste. (Par la suite, on apprendra le « nom » de la lettre et sa graphie.) . Vient ensuite le travail d’association de 2 phonèmes (une consonne et une voyelle, une voyelle et une consonne. ex: ma/am, po/op,….), puis de 3 phonèmes,… . Lors de dictées de syllabes, commencer par 1 puis augmenter 2,3,.. en utilisant des logatomes (mots sans sens, ex : mibo, rikapo, borusa) ce qui évite de fixer des graphies erronées (ex : méson pour maison) et offre la possibilité de découvrir toutes celles d’un même phonème. L’orthographe usuelle est ainsi préservée. En bref : le geste devient une image visuelle qui facilite à la fois la mémorisation, mais aussi par la suite la relation phonème-graphème. Ces gestes disparaissent d’eux-mêmes dès que l'enfant a acquis les automatismes lui permettant de fixer phonème (son) et graphème (écriture du son) donc de déchiffrer. La méthode Borel-Maisonny est une aide au déchiffrage. Pour que l’acte lire soit complet, il convient de travailler en parallèle sur le sens. Cette méthode phonético-gestuelle peut être utilisée en classe ordinaire pour permettre à TOUS les enfants d’entrer dans la lecture ou de remédier à leurs difficultés. J’utilise cette méthode pour tous mes élèves de grande section depuis plusieurs années. Les résultats sont très positifs pour tous et surtout pour les enfants « dys ». Ce qui est bénéfique pour les uns l’est aussi pour les autres. En remédiation, je l’ai testée avec l’ancienne version de la méthode de lecture Léo et Léa et des enfants non lecteurs en fin CP et CE1 ont pu acquérir des solides compétences en lecture. Il n’y a pas de méthode « miracle », et cette information vous aidera peut-être dans votre recherche. Bien lire et aimer lire (Borel-Maisonny) Clotilde Silvestre de SACY - Editions ESF - 2000 Méthode phonétique et gestuelle BOREL-MAISONNY Livre 1 : cours préparatoire et élémentaire Livre 2 : recueil de textes à lire Cette méthode a été mise au point par Suzanne Borel-Maisonny pour, selon ses propres termes, « amener les enfants normaux, mais aussi la plupart des dyslexiques, à lire et aimer lire ». Par la suite, Clotilde Sylvestre de Sacy l'a popularisée en publiant en 1962 ce manuel devenu rapidement la Bible de tous les orthophonistes. Ce langage gestuel ne doit pas rebuter les parents. On s'y fait très vite et les enfants plus encore. Les parents dubitatifs seront vite convaincus dès les premières leçons en voyant leur enfant enchanté de lire ses premières syllabes, ses premiers mots, et ensuite très rapidement ses premières phrases. Cette méthode convient aux parents comme aux enseignants. ALPHABETIQUE GESTUELLE : 37 gestes correspondent à des sons de la voix (phonèmes) représentés par des photos accompagnées d'explications sur la prononciation. Les gestes favorisent la mémorisation. Ils sont abandonnés lorsque l'enfant n'en éprouve plus le besoin. 60 leçons. Pour chacune : découverte d'un ou plusieurs groupes de lettres et de la prononciation (aidée par les gestes), puis lecture (à haute voix) de syllabes, puis de mots, de phrases de plus en plus longues et nombreuses. Exercices syllabiques. Dans les mots à dire, les syllabes ne sont pas séparées. Jusqu'à la fin du livre 1, les phrases sont segmentées selon le rythme de lecture. Pas de liaison avec l'écriture dans le livre 1. Le livre 2 est consacré à l'acquisition de la lecture fluide. La présentation typographique évolue à partir de celle du livre 1 jusqu'à la typographie courante. Conseils aux parents : conseils succincts + des notes dans certaines leçons. Une méthode de lecture, même excellente, n'a son plein effet que lorsqu'elle va jusqu'au bout : rendre l'enfant capable de lire couramment et d'aimer lire. Bien lire et Aimer lire présente une démarche originale associant phonétique et gestuelle qui garantit l'atteinte de cet objectif. Cet ouvrage de référence, déjà utilisé auprès de plus de 450 000 enfants, constitue un guide sûr et précieux pour réussir l'apprentissage de la lecture : destiné aux enfants du cycle des apprentissages fondamentaux qui apprennent à lire, il est particulièrement recommandé à tous ceux qui éprouvent des difficultés à lire et/ou qui souffrent de dyslexie. Cette méthode, illustrée par les photos des gestes ainsi que les dessins des mots nouveaux, est destinée aux enseignants dans les établissements scolaires et à leurs élèves, aux orthophonistes et aux rééducateurs, ainsi qu'aux parents qui suivent de près les apprentissages de leurs enfants. Bien lire et Aimer lire connait un succès grandissant et participe, plus que tout autre, à la grande priorité que constitue la lutte contre l'illettrisme. Sommaire Préface, Suzanne Borel-Maisonny Une méthode complète, C. Silvestre de Sacy Comment utiliser cet ouvrage : déroulement d'une séquence, C. Silvestre de Sacy Tableau des signes phonétiques de chaque geste Les voyelles Minuscules et majuscules des voyelles Les consonnes continues (1re série) Cas particuliers Les consonnes continues Graphies des lettres apprises Consonne + voyelle + voyelle Consonne + voyelle + consonne Cas particuliers Les consonnes occlusives sourdes Les consonnes occlusives sonores (1re série) La lettre « e » Consonnes occlusives sonores (2e série) Graphies des lettres apprises Consonne + consonne + voyelle Voyelles nasales, diphtongues et graphies complexes Alphabets Mots difficiles Histoire dialoguée Annexes : Avertissement Classification des consonnes Liste alphabétique des lettres et groupes de lettres La méthode phonétique et gestuelle de lecture Borel-Maisonny est la descendante de la méthode phonomimique de Grosselin. La méthode Borel-Maisonny correspond aux théories les plus solides sur la lecture. D'autres méthodes cohérentes et progressives d'apprentissage existent qui ont des petits plus et des petits moins par rapport à celle-ci et qui sont différentes ne serait-ce que par la mise en page, les illustrations, la progression des sons ou le choix des mots. La Méthode de lecture de Suzanne Borel-Maisonny est publiée initialement en 1949 puis en 1956 dans le Bulletin mensuel de la Société Alfred Binet sous le nom de Méthode de lecture - Atlas, enfin en 1960 dans le premier volume de Langage oral et écrit. Elle était destinée initialement aux enfants présentant une hypoacousie, une dyslexie ou une dysorthographie. La première partie de cet ouvrage intitulé Lecture comporte un premier chapitre Comment apprendre à lire qui présente la méthode combinée proposée par Suzanne Borel-Maisonny à l'attention "des enfants qui n'apprennent à lire qu'avec peine": représentation spatiale; épellation phonétique; symbolisation gestuelle; notion de nombre et de rythme; écriture. La Méthode de lecture de Suzanne Borel-Maisonny est publiée initialement en 1949 puis en 1956 dans le Bulletin mensuel de la Société Alfred Binet sous le nom de Méthode de lecture - Atlas, enfin en 1960 dans le premier volume de Langage oral et écrit. Elle était destinée initialement aux enfants présentant une hypoacousie, une dyslexie ou une dysorthographie. La première partie de cet ouvrage intitulé Lecture comporte un premier chapitre Comment apprendre à lire qui présente la méthode combinée proposée par Suzanne Borel-Maisonny à l'attention "des enfants qui n'apprennent à lire qu'avec peine": représentation spatiale; épellation phonétique; symbolisation gestuelle; notion de nombre et de rythme; écriture. Le deuxième chapitre Rééducation des dyslexiques comporte l'Atlas des gestes de la méthode de lecture. Les gestes proposés sont de quatre types : représentatifs d'une forme graphique, d'une forme articulatoire, de l'idée d'écoulement, d'une petite scène (phonomimie). Cette méthode de lecture dite phonétique et gestuelle a été vulgarisée grâce à l'ouvrage de C. Silvestre de Sacy : Bien lire et aimer lire, Paris, ESF éditeur, régulièrement réédité depuis 1963. En 2008, Yves Blanc a repris cette méthode pour créer des exercices pour préparer les enfants en Grande section de maternelle à la lecture Ce livre d'exercices de lecture est conçu à partir de la méthode phonétique et gestuelle exposée dans le livre 1 de Bien lire et Aimer lire de Suzanne Borel-Maisonny. Il en constitue un complément indispensable pour toute personne souhaitant réellement mettre en œuvre une démarche complète d'apprentissage de la lecture. Destiné aux élèves de 5/6 ans qui entrent dans l'écrit, il peut donc être utilisé en Grande Section de maternelle comme en début de CP. Sa progression, semblable à celle du livre 1, aborde les voyelles, consonnes et syllabes simples. Pour chaque son étudié, l'enfant dispose de 4 fiches d'exercices différents. Des fiches-bilans finalisent les acquisitions. Un rappel des photos des gestes utilisés, ainsi que plus de 120 dessins permettent à l'enfant d'acquérir du vocabulaire tout en faisant des premiers pas aisés en lecture. L'ensemble des activités proposées ici a fait l'objet d'expérimentations dans différentes classes de GS et de CP qui ont conforté les choix de l'auteur. Ce quatrième volume achève de couvrir l'ensemble des apprentissages du cycle 2 et complète en ce sens les trois premiers volumes de la série Bien lire et Aimer lire. Méthode de lecture pour tous les enfants Marie-Christine OLIVIER - Éditions BORDAS 2001 Méthode de lecture pour tous les enfants Méthode d'écriture pour tous les enfants "Pour un apprentissage réussi à la maison" Manuels exclusivement destinés au travail des parents avec leurs enfants, avant, pendant et après le CP. "Le fait d'apprendre à la maison en même temps qu'à l'école, est pour l'enfant un atout considérable" 60 leçons d'une page + 10 pages de lecture. Une page, un son Exercices de prononciation et de mémorisation des sons Travail systématique sur les syllabes. Écriture : exercices méthodiques de calligraphie sur des pages réglées de réglure variable (7 mm, puis 3 mm, puis 2 mm) Conseils aux parents : guide pour les parents de 15 pages, très détaillé : - conseils généraux, informations sur les méthodes - conseils pour les leçons du livre - élargissement à la pratique de la lecture "Le temps demeure en effet le facteur déterminant de la réussite... il faut prendre son temps sans en perdre... rien ne permet d'affirmer l'existence d'un quelconque lien entre l'âge où l'enfant entamera son apprentissage de la lecture et son futur niveau d'études." Une méthode simple et efficace, idéale pour aider votre enfant à apprendre à lire à la maison. Une démarche progressive, destinée aux enfants de maternelle et de CP, pour acquérir des bases solides, mais aussi aux élèves des classes élémentaires pour renforcer leurs acquis. - Repérage du son ; - Mise en relation du son et de son écriture ; - Mémorisation des sons par des mots et des images-clés ; - Association des lettres pour construire des syllabes ; - Lecture de mots et compréhension du sens ; - Lecture de phrases dans différentes écritures ; - Lecture de textes courts, de comptines et d'histoires. Un guide pratique en début d'ouvrage qui répond aux diverses questions que vous pouvez vous poser. À tire d’aile DE SEPTEMBRE À FÉVRIER Découvrir les textes avec les autres élèves, commencer à lire seul Les élèves : • écoutent des histoires lues par l’enseignant (à disposition dans le Recueil des histoires à lire); • lisent des textes adaptés de ces histoires et ajustés à la progression du code. Ce premier temps s’organise autour de cinq thèmes : l’école, la forêt, les métiers, vivre ailleurs, la mer. DE FÉVRIER À JUIN Partager une lecture longue avec l’enseignant Les élèves lisent en alternance avec l’enseignant le texte intégral d’albums de littérature de jeunesse. • Le malin petit tailleur, d’après les Frères Grimm • Trois légendes d’aujourd’hui pour sauver la Terre, de Cécile Geiger Lire tout seul Les élèves sont maintenant capables de lire en autonomie un album de littérature de jeunesse. • Jo Junior, de Praline Gay-Para et Rémi Saillard (Didier Jeunesse). Analyse de l’inspection pédagogique de la circonscription de Limoges Année de parution : 2009 Auteurs : Richard Assuied, Anne-Marie Ragot, Florence Bouillon Éditeur : Hatier Matériel pour l’enseignant : - 2 guides pédagogiques : 1 guide pour le manuel + 1 recueil des histoires à lire par l'enseignant et un guide pour les albums; - 1 CD audio des histoires à lire. Matériel complémentaire : 1 série de 12 posters Présentation En conformité avec renvois explicites aux programmes de 2008. Contenus d'apprentissage explicites déclinés dans une programmation. Étude du code qui s'appuie sur la syllabe. Entrainement à la combinatoire. Compréhension de l'écrit à partir de textes longs lus par l'enseignant, et de textes lus pas les élèves. Étude de la langue pour une première initiation à la grammaire et au vocabulaire, à partir de ce que les élèves savent dire. Production d'écrit hebdomadaire. Dans le guide pédagogique, propositions de critères et de situations d'évaluation diagnostique, formative et sommative. Remédiation proposée après une évaluation formative. L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL S’exprimer de façon correcte : prononcer les sons et les mots avec *** exactitude Manifester sa compréhension d’un récit Outils supports avec le recueil d'histoires à ou d’un texte documentaire lu par un lire dans lequel on trouve les objectifs de tiers compréhension travaillés, les questions à poser, ainsi que la reformulation collective. Objectifs de compréhension travaillés : **** rechercher des informations littérales, dégager des informations implicites, synthétiser, interpréter, identifier le sens d'un mot par son contexte, expliquer. Raconter une histoire déjà entendue en s’appuyant sur des illustrations ; décrire une image Prendre part à des échanges verbaux : écouter, poser des questions ; augmenter le vocabulaire disponible Quelques activités sont proposées. ** **** Le vocabulaire utilisé se complexifie au fil des lectures. Une page du manuel concernant « les mots du texte » permet aux élèves d’approcher différentes catégories (classe des mots, mots de la même famille, etc.). LECTURE Étude du code Distinguer le nom de la lettre et le son qu’elle fait ; connaitre les correspondances entre les lettres et les sons dans les graphies simples et complexes Être capable de repérer des syllabes et graphies dans un mot Savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes Déchiffrer des mots réguliers inconnus ** *** *** Les codages qui accompagnent le repérage des syllabes orales et écrites et leur différenciation peuvent apporter des confusions. Satisfaisant. Les exercices sont variés. On remarque un travail soutenu sur la liaison phonème/graphème. On remarque une complémentarité acceptable entre les exercices de lecture et d’écriture. Mémorisation des mots outils Lire aisément les mots étudiés, les « mots *** outils » Lire et comprendre des textes variés Écouter lire des œuvres intégrales Présent, mais uniquement en période 4 et 5. 5 œuvres intégrales, mais le guide ** pédagogique ne propose pas d'autres œuvres à lire. Dire de qui ou de quoi parle le texte lu Le travail oral à partir de la lecture du en trouvant la réponse à des questions maitre permet d'interpréter et d'anticiper **** dans le texte ou l’illustration. Reformuler le sens Accéder à la compréhension fine des Le recueil des histoires à lire par textes l'enseignant permet de développer les stratégies de compréhension. Dans le recueil notamment, des pistes de *** travail sont proposées, des reformulations, des propositions de compréhension littérale ou implicite. Lecture à haute voix Lire à voix haute un texte court dont les La lecture oralisée est proposée. Des pistes mots ont été étudiés intéressantes d’activités sont suggérées : *** mimer, lire à plusieurs… ÉCRIRE DES TEXTES Copier un court texte dans une écriture Petits exercices de copie, mais pas ** cursive lisible d'exercices de copie de textes. Écrire sans erreur, sous la dictée, des Beaucoup de dictée de syllabes, travail sur syllabes, des mots et de courtes phrases *** les mots outils. dont les graphies ont été étudiées Concevoir et écrire collectivement avec Chaque semaine une production d'écrits l’aide du maitre une phrase simple est proposée. cohérente, puis plusieurs ; comparer sa *** production écrite et rectifier les erreurs ; produire un travail écrit soigné. VOCABULAIRE Utiliser des mots précis pour s'exprimer. ** Pas de travail spécifique sur le vocabulaire. GRAMMAIRE Identifier les phrases d'un texte en Les phrases proposées dans le manuel et *** s'appuyant sur la ponctuation (point et majuscule) Reconnaitre les noms et les verbes Distinguer le nom et l'article qui le précède Savoir utiliser oralement les pronoms personnels sujets Repérer et justifier des marques du genre et du nombre Utiliser à l'oral le présent, le futur et le passé composé dans le cahier d'activités sont longues et complexes. Les types de phrase et la ponctuation n'apparaissent pas de façon explicite dans la programmation. Une leçon de grammaire ou d'orthographe par semaine ce qui permet une progression régulière. ORTHOGRAPHE Écrire sans erreur des mots appris Écrire sans erreurs de manière autonome des mots simples en respectant les correspondances entre lettres et sons. *** Satisfaisant, travail régulier tout au long de l'année Bon travail sur les mots outils Conclusion : Dans le recueil et pour les albums, ce sont des textes extraits d’ouvrages d’albums de littérature de jeunesse. Ce sont des lectures partagées. Le livret de l’élève commence par des textes sur l’école pour mettre les enfants en confiance en leur offrant une histoire proche de leur quotidien jusqu'à la Toussaint. Le guide pédagogique est très complet et permet une application claire de la méthode de lecture. La présentation sous forme de cahier journal permet un déroulement chronométré. Cependant il est difficile à suivre à la lettre dans une situation de classe à plusieurs niveaux, car il nécessite la présence quasi permanente de l'enseignant. Difficultés à mettre en place les activités de différenciation dans une classe à plusieurs niveaux. ALOÉ : Apprentissage de la Langue Orale et Écrite Auteures: Brigitte ROY orthophoniste et enseignante spécialisée, Marie-Odile MARTIN enseignante spécialisée, Marie STAEBLER orthophoniste et illustratrice. La Méthode Distinctive, Aloé 1 et Aloé 2 sont trois outils innovants qui ont été utilisés avec succès pour (ré)apprendre à lire / dire / transcrire la langue française à des personnes en situation de vulnérabilité : • enfants avec : - déficit sociolangagier, - déficit cognitif, - déficience auditive, - troubles spécifiques du langage, - bilinguisme; • adolescents en échec scolaire, • adultes : - illettrés, - analphabètes. Ce dispositif est en accord avec les dernières recherches en neurosciences et en psychologie de l’enfant. Il respecte les principes actuels de l’enseignement de la lecture. Ces matériels ont été testés et améliorés grâce à une expérimentation de 3 ans dans 10 centres pilotes en France et en Belgique, menée par 15 professionnels sur 150 enfants représentant un large panel de besoins éducatifs spéciaux (BES). Pourquoi de nouveaux outils ? 1. Pour aider les enseignants et les enseignants spécialisés à mieux reconnaitre les problèmes des enfants, s’y ajuster et apporter les aides adéquates. 2. Parce que de nombreux enfants ont besoin d’outils pédagogiques spécifiques, pensés pour répondre à leur potentiel, qu’ils soient avec handicap (TSL, DA, TDHA, autisme, déficience cognitive) ou "ordinaire" (avec un déficit langagier, un bilinguisme "malmené"... à risque d’échec scolaire important). 3. La langue française est complexe, en effet il faut manier 34 sons que l’on écrit avec 130 graphies différentes et cela, avec seulement 26 lettres ! Son apprentissage s’avère être d’une grande difficulté. 4. Des référentiels et des techniques communs rendent cohérentes et synergiques les interventions orthophoniques et pédagogiques, auprès des enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux (dans le respect de la spécificité professionnelle de chacun). Originalité et innovation : Les outils multimodaux du dispositif (gestes, cartes, schémas, progression, images…) rendent la langue transparente en levant bien des ambigüités ; ils permettent des manipulations et des explorations pour identifier les phonèmes, les graphèmes, les morphèmes et les enchainer en séquences signifiantes. Principes de fonctionnement : 1. Les VOYELLES ont un statut privilégié ; elles sont représentées par des cartes de couleur et des gestes qui évoquent le geste articulatoire et le geste d'écriture nécessaires à les produire. 2. Les CONSONNES sont représentées par une association de gestes et de symboles sur des cartes blanches étroites. 3. Les CLUSTEURS (doubles consonnes) sont également représentés par des gestes et des symboles sur des cartes blanches larges. 4. Entrainement de la MÉMOIRE DE TRAVAIL : maintien de la parole par une boucle récapitulative (représentation de mots, de phrases par des cartes posées en séquences linéaires ou par le codage correspondant). 5. L’ORAL et l’ÉCRIT sont mis en correspondance de façon naturelle en utilisant le recto (oral) et le verso (écrit) des cartes, ou en utilisant les gestes de la Méthode Distinctive (MD). Un même geste évoque le mouvement articulatoire et le mouvement graphique. Cela différencie les gestes MD des gestes Borel-Maisonny, qui évoquent la graphie ou l'écriture. 6. La distinction du SON et du NOM de la LETTRE est facilitée grâce à l’étiquetage des lettres de l’alphabet. 7. L’ÉCRITURE MANUSCRITE est proposée en premier lieu afin d’éviter les ambigüités visuelles de l’écriture scripte. 8. Une nouvelle SCHÉMATISATION des notions grammaticales en partant du noyau de la phrase pour aboutir à une "conjugaison consciente". 9. Le Partenariat entre les enseignants et les soignants est favorisé par l’utilisation de supports identiques. La Méthode Distinctive, Aloé 1 et Aloé 2 : Ces trois outils ont le même but : révéler la logique des principes phonologique, sémiologique et alphabétique de la langue française de façon ludique, progressive et simple. Deux modalités d’utilisations complémentaires, distinctes et cohérentes qui respectent la spécificité professionnelle de chacun : Pour les enseignants Pour les orthophonistes Aloé 1 : La Méthode Distinctive : Ensemble de techniques fournissant à Elle s’articule autour de 3 grands objectifs : l’enfant une représentation multimodale - OBSERVER et simple des outils de la langue française. - RÉVÉLER Ce qui lui permettra de bien se les - RÉADAPTER approprier. Elle propose un traitement intermodalitaire 12 étapes pour analyser et manipuler les de l’information linguistique et permet une unités sonores de la langue et les mettre rééducation originale quels que soient en correspondance avec leur(s) l’âge et la pathologie du patient. graphème(s). NB : les techniques d’Aloé 1 peuvent être utilisées pour faciliter l’apprentissage de la lecture avec la méthode choisie par l’enseignant (si cette dernière ne contient pas de code couleur comme moyen facilitateur de l’apprentissage). Aloé 2 : ''Méthode de lecture’’ complète en 16 séquences pour apprendre à dire, à lire, à écrire et à transcrire à l’aide d’un enseignement progressif et structuré en s’assurant continuellement de l’assimilation des acquis des élèves. Aloé 1 Objectif en pédagogie conventionnelle : Préparer et faciliter le passage à l’écrit chez les élèves de MS et GS de Maternelle. Peut être employée en amont et en soutien de n’importe quelle méthode d’apprentissage en CP. Doit être employée en amont de la progression Aloé 2 pour les élèves de cycle II. Objectif en pédagogie spécialisée : Permettre l'apprentissage de la langue française (dire, lire, écrire, transcrire) aux enfants déficients ou troublés, quels que soient leur âge et la méthode utilisée. En amont de la progression Aloé 2 pour les élèves de cycle II (après avoir obligatoirement bénéficié d’Aloé 1). Éléments fournis à l’Enseignant : • Guide Pédagogique : classeur de 102 pages A4 en couleur • Banque d’Images (21 planches A4 : images, personnages, schémas grammaticaux) • DVD-Rom contenant le film présentant Aloé, les Gestes de la Méthode Distinctive et quelques conseils • Cartes d’entrainement (à acheter en complément). Éléments fournis à l’élève : • Fiches d’entrainement et d’évaluation • Cartes d’entrainement (à acheter en complément, selon le nombre d’élèves ; prévoir une mallette de cartes pour 4 élèves). Aloé 2 Objectif en pédagogie conventionnelle : Méthode de lecture à part entière destinée aux élèves de CP et CE1 après avoir bénéficié en maternelle ou en début de CP de l’entrainement Aloé 1. Particulièrement conseillée pour les élèves "à risque" ou ayant déjà échoué lors du passage à l’écrit. Objectif en pédagogie spécialisée : Permettre l'apprentissage de la langue française (dire, lire, écrire, transcrire). Pour les élèves : • orientés en CLIS • présentant une déficience avérée • affectés d’un dysfonctionnement des apprentissages • souffrant de trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité. Éléments fournis à l’enseignant : • Guide Pédagogique : classeur de 297 pages en couleur • Banque d’Images : 51 planches A4 de 9 images) • Grandes Illustrations : 110 pages A4 • 3 jeux : 16 pages cartonnées A4 • Liste de mots invariables (photocopiable) • Cartes d’entrainement (à acheter en complément). Éléments fournis à l’élève : • 8 grandes brochures « Mon Manuel » : 308 pages en couleur (format A3 ouvert, A4 fermé) pour les versions ASH (version DA ou TSL) OU • 5 brochures « Mon Manuel » : 246 pages (format A4 ouvert, A5 fermé) • Fiches d’Exercices : 148 pages A4 en couleur • 4 Évaluations : 42 pages A4 en couleur • Étiquettes : 3 pages A4 cartonnées en couleur à découper par l’élève • Cartes d’entrainement (à acheter en complément, selon le nombre d’élèves). La Méthode Distinctive Outil de réadaptation fonctionnelle des troubles du langage oral et écrit. Matériel fourni à l’orthophoniste : 3 classeurs en couleur : • classeur I ‘‘La Méthode Distinctive : pourquoi, comment ?’’ (120 pages) • classeur II ‘‘La Méthode Distinctive : pour observer, pour mettre en pratique.’’ (205 pages) • classeur III ‘‘La Méthode Distinctive : pour dire, pour lire, pour écrire.’’ (244 pages) • 2 DVD-Roms contenant le film présentant ‘‘La Méthode Distinctive’’, des fiches imprimables destinées au patient (116 fiches), les Gestes et une présentation d’Aloé. • 1 mallette de Cartes. Témoignages de quelques utilisateurs et expérimentateurs Extrait d’un rapport d’inspection d’une enseignante spécialisée utilisant Aloé1 & Aloé2 sur des enfants déficients cognitifs en France : " Entrée en matière ludique, attrayante dans l’apprentissage. Importance ++ de la manipulation. Bonne valorisation des enfants et des acquis, méthode qui «donne envie de faire». Possibilité de travail individuel, en binôme, en groupe d’où + riche et + varié. " ______________________________________________________________________________ Extraits d’un compte-rendu présentant le travail accompli sur 2 groupes d’enfants avec déficience intellectuelle : "Pour les enfants (à propos d’un groupe d’élève démarrant Aloé1) : l’adhésion a été immédiate et l’automotivation liée à l’usage de jeux de cartes leur a permis de se stabiliser à leur poste de travail, mais aussi et surtout d’acquérir des compétences inaccessibles jusqu’à présent : connaitre les couleurs, les formes, les sons vocaliques ; associer une couleur à un son ; mémoriser des emplacements ; marquer le sens de la lecture et les retours à la ligne, utiliser sa main dominante ; découvrir et nuancer les intonations ; couper des mots en syllabes, les compter ; identifier des rimes et y associer des mots ; mémoriser ; travailler ensemble ; enrichir leur vocabulaire... (À propos d’un second Groupe d’élève continuant en seconde année Aloé2, des leçons 5 à 9) : Au travers de l’ensemble des activités proposées, les enfants ont pu : enrichir leur vocabulaire, développer des capacités à définir ; développer leur envie de produire des écrits, découvrir les diphtongues ; travailler la syntaxe et la morphosyntaxe ; aborder le genre et le nombre ; orthographier des sons complexes ; acquérir des notions grammaticales ; se construire un stock orthographique de mots à partir de sons ciblés (…). " Pour les enseignantes : ‘‘Le changement de méthode d’apprentissage de la langue s’est présenté comme une évidence. La Méthode Distinctive puis le programme Aloé se sont révélés être des atouts cognitifs et langagiers indispensables. Au-delà d’une méthode d’apprentissage et d’une aide à la maitrise de la langue orale et écrite, ce matériel leur a permis de faire émerger et de stimuler simultanément un large panel de compétences chez les enfants (…). La visite de l’inspecteur ASH s’est bien déroulée et le compte-rendu qui s’en est suivi fut prometteur. Ce dernier a particulièrement valorisé le partenariat de travail et l’aspect ludique de ce mode d’apprentissage de la langue… Les outils pédagogiques étaient suffisamment explicites pour qu’une personne n’ayant pas suivi de formation puisse utiliser ALOÉ rapidement et de manière autonome… la mise en place d’ALOÉ s’est révélée être un travail plaisant et encourageant. ’’ Pour l’orthophoniste : ‘‘L’aide et l’accompagnement des enseignantes à la mise en place de la Méthode Distinctive puis du programme ALOÉ en classe se sont révélés être un travail encourageant. Chacun dans son rôle et dans sa spécificité a adopté un code et des supports identiques afin d’optimiser les soins (…). Bilan de l’année : positif tant pour les enfants (élèves) que pour les adultes (enseignantes, orthophoniste et auteurs de la méthode), et cela à tous les niveaux (motivation, intérêts, apprentissages, mémorisation, canalisation du comportement, valorisation, estime de soi, travail d’équipe, compréhension, restitution...).’’ ______________________________________________________________________________ Témoignage d’une jeune enseignante spécialisée (à l’issue de sa 1ère année d’enseignement !) : " De manière générale, tous les élèves ont progressé remarquablement. Ces outils ont été de véritables béquilles pour eux et donc un immense soulagement. Ils n’entrainent pas de surcharge cognitive. En effet, ils ont eu l’opportunité de se reconstruire petit à petit des outils leur permettant d’accéder à la lecture et à la transcription. Avec ces outils, ils prenaient du plaisir (manipulation des cartes, mise en couleur de mots et de phrases, lecture / compréhension grâce aux couleurs et symboles) … Du point de vue de mon enseignement, ALOÉ a été une bouffée d’oxygène. Ses outils ont été les matériaux avec lesquels j’ai pu précisément rendre efficientes mes interventions pédagogiques et didactiques évitant ainsi l’utilisation de plusieurs méthodes et d’outils inefficaces pour ce profil d’élèves. Cette expérimentation m’a permis de constater à quel point les élèves ayant des troubles du langage ont besoin d’appuis visuels et gestuels pour parvenir à maitriser leur langue." Commentaires d’un chercheur en neurologie sur la Méthode Distinctive : " La méthode semble astucieuse, très complète et également très appréciée des utilisateurs, avec cet avantage majeur d’être destinée tout autant aux thérapeutes qu’aux enseignants (…). Je suis arrivé à la conclusion qu’il y a dans votre intuition un aspect qui rejoint tout à fait la littérature scientifique actuelle, à savoir tout ce qui, dans votre travail, repose sur le caractère multimodal, ou encore intermodalitaire du traitement de l’information (…). L’utilisation d’un entrainement multimodal impliquant tout à la fois la modalité auditive, visuelle et aussi le système moteur des organes buccophonatoires, semble significativement plus efficace que l’entrainement classique. " ______________________________________________________________________________ Témoignage de la Maman d'un élève ayant suivi la progression Aloé : " C'est prodigieux, qu'avec une telle méthode un enfant de cet âge avec en plus un problème de langage, ait pu apprendre à lire aussi rapidement en grande section maternelle. À la fin de l'année, il avait envie de tout déchiffrer : les panneaux, les affiches, les pancartes. On voyait bien qu'il n'avait pas appris les mots par cœur comme sa grande sœur, qui, du coup a eu beaucoup de mal à apprendre à lire en CP. Lui, il déchiffrait. Nous avons vu aussi de réels progrès dans son langage. Il a beaucoup évolué en peu de temps grâce à cette méthode. " Patasson Auteurs : Éric Battut, professeur des écoles, Daniel Bensimhon, professeur des écoles et maitre formateur. Éditeur : Delagrave. Matériel pour l'élève : - Un manuel. - Deux cahiers d’activités. Matériel pour l'enseignant : - Un guide pédagogique. - Un fichier photocopiable. Présentation Le manuel présente les aventures d’Agathe et de Jules qui font, comme les élèves, leur rentrée au CP. Mais alors, qui est Patasson ? C’est un personnage non explicitement identifié qui a la faculté de prendre des formes différentes en fonction des thèmes abordés. Il est le compagnon de l’apprenti lecteur tout au long de ses apprentissages. Les auteurs ont choisi d’aborder des thèmes proches de la vie et des préoccupations des élèves de 6 ans : l’école, la naissance... Le manuel présente une structure répétitive. L’année scolaire est divisée en cinq périodes présentant chacune différents récits relatant les aventures des deux personnages principaux. Chaque période comprend également un dossier regroupant différents types de textes et d’écrits : littérature de jeunesse, documentaires, poésies, notices de fabrication... Chacune des « histoires » (essentiellement écrites pour la méthode) se décompose en trois textes de niveaux de difficulté différents : - le texte « découverte » autour duquel s’organise le travail de la semaine ; - le texte « simplifié » qui présente les éléments essentiels nécessaires à la compréhension de l’histoire ; - le texte « Pour en savoir plus » ou « Raconte-moi » qui sera lu par le maitre. Suite à ces textes apparaissent des pages d’entrainement qui permettent de travailler sur les phonèmes, les graphèmes et les mots à retenir. Chaque séquence d’enseignement est organisée sur une semaine dont le déroulement est clairement présenté dans le guide pédagogique ; elle peut faire référence à plusieurs textes du manuel, chacun étant numéroté. Les cahiers d’activités, de format 19 x 25 cm, ont une couverture bicolore avec des pages intérieures en noir et blanc. Ils ont eux aussi une structure répétitive qui suit parfaitement la chronologie proposée dans le manuel. Le guide pédagogique propose : - une présentation des intentions des auteurs ; - des pistes pratiques pour la classe (le lien maternelle/élémentaire, une présentation d’une semaine « type »...) ; - le déroulement des séquences d’enseignement ; deux séquences sont particulièrement détaillées et servent de référence ; - des documents photocopiables : les affiches de références qui doivent être agrandies, les matrices de dictée... ; - les évaluations pouvant être proposées. Le fichier photocopiable propose des textes détournés permettant le réinvestissement des acquis et/ou des supports de remédiation. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL - d’entrer dans le dialogue didactique * On ne relève pas de suggestions explicites dans le guide pédagogique. Cependant, la création de groupes de besoins, avec un étayage plus soutenu de la part de l’enseignant, engage au développement de cette compétence. - d’accéder à la compréhension d’un texte entendu **** À chaque séquence d’enseignement sont proposés des textes à lire par l’enseignant dans la rubrique « Pour en savoir plus ». - de parler sur des images *** La lecture des illustrations et leur prise en compte comme indices permettant de guider la compréhension des textes sont clairement prévues dans le guide de l’enseignant. - d’augmenter le vocabulaire disponible **** Satisfaisant, tout particulièrement à travers les textes de la rubrique « Pour en savoir plus » et des cinq dossiers. LECTURE Étude du code - de comprendre le principe alphabétique *** Satisfaisant. - de reconnaitre les unités distinctives composant les mots : syllabe, attaque du mot [consonne(s) précédant la voyelle], rime [voyelle et consonne(s) suivant la voyelle], progressivement phonème - de savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes *** Satisfaisant. Le travail sur la syllabe est très soutenu : en fin d’année, les élèves doivent toujours compléter des mots avec des syllabes (par exemple avec tion ou tien : une égypt... une addi...). Les auteurs ont choisi de faire étudier les différents graphèmes d’un même phonème à des périodes différentes. Dans un premier temps, le graphème le plus usuel est abordé (il est appelé « le chef de famille »), les autres ne sont cependant pas oubliés et sont signalés en bas de page dans le manuel. - d’identifier les mots par la voie indirecte (analyse du matériel graphique et synthèse des unités identifiées, complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture) *** Satisfaisant. Le lien entre exercices de lecture et d’écriture est clairement établi. Les exercices concernant l’étude du code auraient pu se complexifier. - d’identifier les mots par la voie directe *** On note une rubrique spécifique « Je retiens les mots ». Lire et comprendre des textes variés - de lire des textes variés, de découvrir des ouvrages issus de la littérature de jeunesse *** Des propositions sont présentes dans le guide pédagogique. - d’accéder à la compréhension littérale des textes *** Satisfaisant. Il est dommage que les exercices proposés soient si peu diversifiés. - d’accéder à la compréhension fine des textes *** Satisfaisant. On remarque que l’implicite est pris en compte à travers les questionnements proposés dans les cahiers d’exercices. Lecture à haute voix - de lire à haute voix ** Dans le guide pédagogique, il est fréquemment proposé de lire le texte, il n’est pas spécifié si ce sont les élèves ou l’enseignant qui sont lecteurs. Il est facile cependant de développer cette compétence en classe. ÉCRIRE DES TEXTES - de s’entraîner par des activités graphiques * Les auteurs revendiquent le fait de ne pas proposer de calligraphie, seule la copie de phrases est proposée. Il est toujours aisé d’introduire un cahier d’écriture. - d’acquérir des compétences en orthographe *** Satisfaisant. Des exercices tels que la dictée et l’autodictée sont régulièrement proposés. On relève également une approche intuitive de l’orthographe grammaticale. - de produire des écrits *** Des propositions sont présentes dans le guide de l’enseignant. Un avis positif - Les auteurs prouvent, à travers cette méthode, qu’ils possèdent des connaissances didactiques et pédagogiques en lecture, mais également qu’ils ont une bonne connaissance de la pratique de classe. - Ils ont également pour souci de permettre aux élèves de développer des compétences de lecteurs de littérature, bien que les textes soient en grande partie écrits pour la méthode. - On remarque une prise en compte importante de la différenciation pédagogique. - Dans le manuel, l’avant-propos rédigé par les auteurs donne des précisions sur la démarche préconisée, ce qui représente une information précieuse et rassurante pour les familles. - Pour rechercher des mots dans lesquels on entend le phonème en cours d’étude, les élèves s’appuient sur une illustration créée à cet effet, c’est l’image bruyante de Patasson – pratique originale. - Les formats choisis, pour les différents composants de la méthode, sont adaptés à leur usage (petit cahier pour les élèves, un guide pédagogique peu encombrant...). - Cet ensemble pédagogique est simple d’utilisation et peu couteux. - Le texte de la rubrique « Pour en savoir plus » peut être utilisé pour la lecture de l’enseignant, mais il pourrait tout à fait être proposé aux lecteurs plus « experts ». - Dans le guide pédagogique, au cours de la présentation des séquences, on découvre une rubrique intitulée « À savoir » qui donne des renseignements très utiles pour l’enseignant, par exemple : le pourcentage de fréquence du phonème étudié, des explications sur certains graphèmes (sh)... - La rubrique « Je joue » dans les cahiers d’exercices propose des exercices plus ludiques, mais permettant de consolider les compétences liées à la lecture-écriture. - Les cinq dossiers présentent divers types de textes et d’écrits très intéressants. Des réserves - La présentation des exercices est parfois confuse et les consignes souvent complexes, ce qui peut freiner le travail autonome. - Les exercices proposés sont redondants. Pour une même compétence, il était possible de proposer des exercices plus variés ; dans le cahier d’activités n° 2, on pouvait espérer des exercices se complexifiant. - Le travail sur les syllabes décontextualisées est un peu décevant. - On peut regretter que le guide pédagogique ne propose pas de listes d’ouvrages issus de la littérature de jeunesse à mettre en lien avec les thèmes abordés au fil du manuel. - Aucune programmation annuelle n’est proposée, quel dommage ! - Les grilles d’évaluation proposées en fin de guide pédagogique sont un peu superficielles et peu progressives. - Dans les cahiers d’exercices où sont proposées des phrases à copier, les lignes à utiliser auraient pu être des lignes Seyes et non une double ligne. D’autre part, les auteurs revendiquent le fait de ne pas proposer de calligraphie, ce qui oblige les enseignants à introduire un cahier complémentaire : pourquoi ne pas avoir proposé cette copie sur ce cahier ? - Les cahiers d’activités sont un peu chers compte tenu de leur qualité (pas de couleurs, petit format...). - Les illustrations des textes relatant les aventures de Jules et Agathe sont quelque peu monotones. Tout compte fait Bien qu’écrits majoritairement pour la méthode, les textes restent intéressants. Les cahiers d’exercices sont en revanche décevants ; l’étude du code, prioritaire, est monotone et centrée sur la syllabe. Devant cette méthode « traditionnelle », facile d’utilisation et peu couteuse, un sentiment de « auraient pu mieux faire » domine, compte tenu des connaissances et compétences des auteurs. Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, janvier 2005 Saperlipopette (Hatier, 2001-2003) Les cahiers contiennent les extraits des contes pour l'élève et servent de base à l'apprentissage de la lecture. Le cahier d'activités du 1er trimestre correspondant à l'étude des quatre premiers récits : L'Ours Réglisse et le sac à malices, La Princesse Ratonne, Le Dragon Céladon, Les Cinq frères chinois. Chaque extrait de conte est un support d'apprentissage pendant 3 à 6 jours, et chaque jour, l'occasion d'activités : - de lecture du texte ; - de compréhension ; - d'analyse du texte et des mots ; - d'écriture ; pour mettre en place des stratégies efficaces de construction du sens, pour développer la conscience phonologique, et permettre l'appropriation du code graphophonétique, pour développer la conscience syntaxique. Les exercices abordent toutes les compétences préconisées par les nouveaux programmes, classées en onze champs : compréhension, production de texte, vocabulaire, texte, phrase, mot, syllabe, phonème graphème, lettre, orthographe, écriture. Analyse de l’inspection pédagogique de l’arrondissement de Poitiers Analyse de manuel de lecture CP Titre – auteur – éditeur – année : « Saperlipopette » de Marc DEMAREST chez Hatier – Paris 2003 Description (manuel, fichiers, cahiers, livre du maitre, album(s), etc. Possibilité de photocopier ou non Un guide pédagogique pour le maitre en deux manuels, un fichier de différenciation photocopiable, trois cahiers d’activités, un document de présentation de la méthode. Un recueil de six albums et de quatre contes. Facilité d'utilisation et part du travail du maitre ; intérêt du livre du maitre : Dossier de présentation très fonctionnel qui décrit l’organisation des séquences d’apprentissages avec des progressions. Mêmes remarques à propos du guide du maitre. Ces outils sont très guidant. Ils laissent peu de place à l’initiative et à l’adaptation de situations par l’enseignant. Modalité d'évaluations prévues, différenciation, remédiation : Un fichier de différenciation. Évaluation prévue : au cours des séquences (4 séances), elle est envisagée sous forme d’un exercice d’autoévaluation et d’exercices d’évaluation sommative en fin de séquence. Le matériel photocopiable constitue le fichier de différenciation (liste de mots étudiés, tableaux de correspondance, extraits de textes…) Propositions dans les quatre domaines suivants : Identification des mots Grande variété d’exercices proposés : travail de la syllabe, connaissance du code, reconnaissance de graphies simples ou complexes d’un phonème, de fixation orthographique. Par contre, il manque des exercices de reconnaissance globale des mots non déchiffrables. Production d'écrits Pas assez d’écrits envisagés du point de vue calligraphique et pas de progressivité pour cet apprentissage. La production d’écrits est sollicitée au travers de fiches et dans les progressions de séquences : pour le travail de l’expression, il manque de réels projets d’écriture, d’écriture à partir des supports d’idées et la réécriture n’est pas envisagée. Acculturation Relativement pauvre. Illustration peu variée, et pas de textes sans illustration. Illustration qui entre toujours dans la cohérence du texte en appui et qui propose peu d’ouverture sur le monde (excepté une histoire sur l’Afrique et une sur la Chine). Manque : pas d’aide à l’élaboration d’outils de transfert : mise en réseau, types de textes, genres de textes, traitement des illustrations,… Compréhension Des exercices relativement variés : répondre à des questions, chasser l’intrus, compléter une phrase, un texte,…Mais pas de proposition de manipulation des outils de la langue : changer le sens d’un texte, utiliser les occurrences, modifier le schéma narratif et, tout simplement le travail de reformulation et/ou de synthèse d’un texte lu par le maitre… Il manque des exercices de travail syntaxique sur la phrase. Conclusion, remarques : La dimension acculturation proposée par les contes est réduite et le travail en compréhension n’est pas assez complet et approfondi. Analyse de l’inspection pédagogique de l’arrondissement de Toulouse Cette méthode se décompose en trois grandes périodes correspondant aux trimestres : ► 4 albums et un fichier pour le 1° trimestre, ► un recueil de 4 contes classiques et d’un fichier pour le 2° trimestre, ► un guide pédagogique commun puis de Kirikou pour le 3°trimestre accompagné d’un fichier et d’un guide pédagogique spécifique. Point fort : cette méthode apporte au maitre un guidage sécurisant et fort. Point faible : la combinatoire n’apparait jamais, les écrits sont très touffus et il manque les différents types d’écrits. Analyse de l’inspection pédagogique de l’arrondissement de Lille OUVRAGES SUPPORTS DE LECTURE ÉTUDE DU CODE Saperlipopette Hatier 2003 3 fichiers d'activités matériel collectif: 5 albums réunissant 9 contes 9 contes Abordée fin septembre Association complexe tardive Activités proposées peu approfondies ACTIVITÉS D'OBSERVATION DU FONCTIONNEMENT DE LA LANGUE oui Planète lire (Sed, 2002) ACTIVITÉS DE PRODUCTION D'ÉCRITS oui Lamblin, Christian / Fontaine, François / Nègre, Isabelle. Mon premier album de lecture SED, 2002. 61 p. : illustré en couleur - Planète lire. ISBN 2-86893-741-1 Résumé : Ce livre contient : -un récit humoristique : "L'anniversaire de Boubou" -un récit de vie : "Marie et le dragon" -une histoire d'animaux : "Qui a démoli le gâteau de Grototo" -un documentaire : "A la découverte des animaux" -trois saynètes : "Au théatre" -un récit fantastique : "La révolte de Martin". La méthode comporte : 2 albums de lecture. 1 cahier pédagogique 2 CD audio Ce document propose 4 histoires complètes, 3 saynètes et 1 documentaire pour un apprentissage de la lecture. Le fichier pédagogique permet une approche collective et individuelle de la lecture et de l'écriture tandis que le double CD offre une exploitation sonore et des activités d'écoute à partir de l'album de lecture. Libellule (Sed, 2003) Auteurs : Alain Dausse, conseiller pédagogique, Cécile Ceillier, Marine Dézé et Thierry Siemoëns, professeurs des écoles. Éditeur : Sed Matériel pour l'élève - Six albums. - Trois cahiers d’activités. Matériel pour l'enseignant - Un double CD. - Un guide pédagogique. - Un fichier d’activités complémentaires. Présentation Chacun des six albums propose un texte littéraire suivi d’un dossier documentaire sur un thème inspiré par l’histoire. Il est à noter que les textes ont tous été écrits par des auteurs de littérature de jeunesse confirmés (par exemple, René Escudié). Les textes sont variés (récit imaginaire, récit fantastique, conte) ; il en est de même pour les thèmes abordés (le milieu marin, la campagne, un pays étranger…). Les albums ont tous le même format (23 cm x 19 cm). Ils présentent des illustrations diversifiées réalisées par six illustrateurs différents (par exemple Stéphane Girel, qui a illustré de nombreux ouvrages de Rascal). Chaque cahier d’activités concerne deux albums clairement identifiés sur la couverture. Les exercices proposés sont bicolores (bleu / noir). En haut, à droite de chaque page sont rappelées les références du texte travaillé (texte de référence, fiche d’entrainement) et en bas à droite le titre de l’album concerné. Le CD audio incite à l’écoute active, par exemple pour identifier des personnages d’après leur description, pour identifier des instruments de musique, un locuteur, etc. Le fichier d’activités complémentaires propose 100 fiches d’exercices sur le code et sur le sens pouvant être choisies en fonction des besoins des élèves. Le guide pédagogique comporte : - une présentation de la méthode ; - des tableaux présentant la démarche générale préconisée, les progressions et programmations des activités. - par album : • les objectifs généraux ; • le détail de chaque séquence et séance ; • les textes de référence qui reprennent les moments essentiels des textes étudiés ; • les fiches d’entrainement qui rappellent les phonèmes, graphèmes, les syllabes et les mots étudiés ; • des conseils d’utilisation du CD audio et des fiches d’exploitation de ce même CD ; • des fiches d’évaluation. - un tableau présentant les compétences travaillées par album ; - des grilles d’évaluation à destination des enseignants ; - des propositions de jeux de lecture collectifs. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, Réponses le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : MAITRISE DU LANGAGE ORAL - d’entrer dans le dialogue didactique * On ne relève pas de suggestions explicites dans le guide de l’enseignant. Les élèves sont cependant régulièrement invités à s’exprimer sur l’histoire (rappel, reformulation...), ce qui peut être utilisé comme un point de départ. - d’accéder à la compréhension d’un texte entendu * Peu de propositions dans le guide pédagogique ; cependant l’ouverture sur les livres permet à l’enseignant de mettre en place des activités adéquates. - de parler sur des images *** Les illustrations sont de qualité et diversifiées, ce qui facilite le travail sur l’image. Des conseils sont donnés dans le guide pédagogique. - d’augmenter le vocabulaire disponible *** Satisfaisant. LECTURE Étude du code - de comprendre le principe alphabétique *** Satisfaisant. - de reconnaitre les unités distinctives composant les mots : syllabe, attaque du mot [consonne(s) **** Très satisfaisant. De nombreux exercices dans les cahiers sont au service de ces compétences. précédant la voyelle], rime [voyelle et consonne(s) suivant la voyelle], progressivement phonème On relève des propositions de jeux de lecture intéressants. - de savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes - d’identifier les mots par la voie indirecte (analyse du matériel graphique et synthèse des unités identifiées, complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture) **** - d’identifier les mots par la voie directe *** Très satisfaisant. La complémentarité entre les exercices de lecture et les exercices d’écriture est assurée. Un capital de mots est proposé dans les textes de référence. Des exercices réguliers consolident cette compétence tout au long de l’année. Lire et comprendre des textes variés - de lire des textes variés, de découvrir des ouvrages issus de la littérature de jeunesse **** La méthode est basée sur l’apprentissage de la lecture à partir d’albums, c’est le fondement de la méthode. - d’accéder à la compréhension littérale des textes **** Très satisfaisant. On remarque que les élèves sont régulièrement invités à reformuler l’histoire. Des exercices réguliers sont proposés. - d’accéder à la compréhension fine des textes *** Satisfaisant La qualité des textes des albums permet de développer cette compétence. On remarque un travail régulier sur l’utilisation des pronoms. Lecture à haute voix - de lire à haute voix ** Quelques propositions dans le guide pédagogique. Une compétence que les conseils donnés pour les évaluations prennent en compte. ÉCRIRE DES TEXTES - de s’entrainer par des activités graphiques *** Des exercices d’entrainement sont régulièrement proposés. On peut regretter, dans le cahier d’exercices, que les modèles d’écriture soient parfois sur la page de gauche, la pliure du cahier pouvant gêner les élèves dans leurs gestes graphiques. Aucune prise en compte des gauchers. - d’acquérir des compétences en orthographe **** - de produire des écrits *** Satisfaisant. On relève une approche intuitive de la langue écrite intéressante (mots de la même famille, accord des noms, accord des adjectifs, ponctuation, etc.). Des propositions sont présentes dans les cahiers d’exercices. Une progression détaillée, par album, est présentée dans le guide pédagogique. Un avis positif - Les albums sont de qualité, tant sur le fond que sur la forme. - Les auteurs de la méthode ont délégué la rédaction des textes à des professionnels de la littérature de jeunesse. - Les dossiers documentaires engagent à un travail pluridisciplinaire ; les documents proposés sont de grande qualité, on remarque tout particulièrement de très belles photos. - Les programmations sont détaillées. - Les grilles d’évaluation proposées à la fin du guide pédagogique sont des outils fort utiles. Leur utilisation aurait cependant été facilitée si les compétences avaient été clairement indiquées et non référencées par un numéro. - Les textes des albums n’ont pas été appauvris, ce qui les rend riches et intéressants. Les textes de référence, qui reprennent l'essentiel de l'histoire, peuvent les suppléer efficacement pour la réalisation des exercices, par exemple. Ces textes photocopiables autorisent les élèves à y porter des indications (souligner, surligner...). - Le guide de l’enseignant est un outil très structuré et performant. Des réserves - Les consignes des exercices à réaliser sont parfois un peu complexes pour un travail autonome. - La présentation des exercices est parfois un peu désordonnée, par exemple deux exercices répartis sur deux colonnes en milieu de page ou des points permettant de relier des informations trop rapprochées. - La présentation des exercices manque parfois de clarté : par exemple deux exercices en milieu de page sont répartis sur deux colonnes pour gagner de la place sans doute (ce qui n’aide pas à se repérer facilement). - On peut regretter que les textes de référence soient en écriture cursive : est-ce pour faciliter la réalisation des exercices ? - Les couleurs et les caractères choisis pour la rédaction du guide pédagogique n’en facilitent pas la lecture. - Un tableau, dans le guide pédagogique, présente pour chaque album le thème abordé. Il est dommage qu’une colonne ne soit pas réservée à la présentation d’autres albums pour aider à une mise en réseau. - Les fiches d’entrainement étant photocopiables, il aurait été pertinent de réserver une place pour que chaque élève puisse y ajouter un répertoire de mots personnels. Elles servent en effet de fiches de référence phonèmes/graphèmes avec des mots de référence. - Pour utiliser cette méthode, il est important de pouvoir réaliser de nombreuses photocopies. Tout compte fait Une méthode qui répond aux programmes de 2002. Fondée sur des textes issus de la littérature de jeunesse, cette méthode balaie tous les aspects de l’apprentissage de la lecture (utilisation de textes documentaires, étude de la langue écrite…). Les albums sont très beaux et incitent les élèves à la lecture. Une méthode intéressante ! Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, juillet 2004 À coup sûr (Istra, 2003) Auteurs : Hélène Mézières-Vaucamp, rééducatrice scolaire, Nelly Vaucamp-Héraux, professeure des écoles en classe spécialisée. Éditeur : Istra. Matériel pour l’élève : - 2 fichiers de l’élève. Matériel pour l’enseignant : - Un guide pédagogique.Présentation Il est important de préciser que les auteurs (et l’éditeur) adressent plus particulièrement cette méthode aux élèves en difficulté de lecture ou nécessitant une remédiation. Cependant, rien ne précise qu’elle ne puisse être utilisée pour l’ensemble de la classe, bien au contraire, puisqu’elle se revendique conforme aux nouveaux programmes et adaptée à tous les élèves. Sur les différentes couvertures, il n’est pas précisé la classe concernée, mais le cycle (cycle 2), ce qui peut laisser supposer qu’elle a été produite pour les élèves rencontrant des difficultés au cours de ce cycle (voir les réserves formulées dans la rubrique ci-dessous). Deux fichiers proposent de trois à six pages d’exercices pour un graphème ou un groupement de graphèmes (our, pl, cr, ia...) étudié ; des conseils sur la répartition des séances sont formulés dans le guide pédagogique. Ces exercices proposent tout particulièrement : - des lectures de syllabes, de mots, puis de textes écrits pour la méthode ; - de nombreuses activités sur les graphèmes et les syllabes ; - des exercices concernant le phonème correspondant aux graphèmes (ou lettres) étudiés ; - quelques exercices permettant de travailler la reconnaissance des mots par la voie directe ; - des exercices de séparation de mots attachés en mots détachés pour retrouver une phrase ; - quelques activités sur le fonctionnement de la langue ; - des activités de compréhension (de mots, de phrases, puis de textes simples) ; - des activités de graphisme ; - des dictées et autodictées ; - de petites productions d’écrits en partant d’une illustration ; - des activités ludiques. Le guide pédagogique de 95 pages contient : - une présentation de la méthode ; - un sommaire ; - deux pages présentant « l’enfant face à l’écrit » ; - le type d’activités proposé dans chaque fichier ; - une fiche présentant les activités à réaliser pour chaque séquence ; - des exercices complémentaires photocopiables ; - des étiquettes photocopiables à découper. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, le guide pédagogique, etc.) permet-il à l’élève : Réponses MAITRISE DU LANGAGE ORAL - d’entrer dans le dialogue didactique Aucune recommandation n’est présente dans le guide de l’enseignant. - d’accéder à la compréhension d’un texte entendu Aucune proposition de lecture orale de l’enseignant (ou autre : écoute de CD...) et encore moins en ce qui concerne la compréhension fine ou l’interprétation déjà amorcée en maternelle. - de parler sur des images Pas de propositions formulées et, même avec de la bonne volonté, cela semble difficile compte tenu de la qualité des images proposées. - d’augmenter le vocabulaire disponible ** Le vocabulaire augmente au fil des séances, mais aucune recommandation sur l’étude du lexique ne figure dans le guide pédagogique. LECTURE Étude du code - de comprendre le principe alphabétique *** Satisfaisant. - de reconnaitre les unités distinctives composant les mots : syllabe, attaque du mot [consonne(s) précédant la voyelle], rime [voyelle et consonne(s) suivant la voyelle], progressivement phonème *** Satisfaisant. De nombreux exercices dans les deux cahiers sont au service de ces compétences. - de savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, en phonèmes - d’identifier les mots par la voie indirecte (analyse du matériel graphique et synthèse des unités identifiées, complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture) *** Satisfaisant dans l’ensemble ; cependant, certains choix sont surprenants : omm, onn, inn ou encore ia et ion dans une même séquence. - d’identifier les mots par la voie directe ** Quelques exercices sont présentés. Lire et comprendre des textes variés - de lire des textes variés, de découvrir des ouvrages issus de la littérature de jeunesse - d’accéder à la compréhension littérale des textes - d’accéder à la Aucune suggestion concernant cette compétence. ** On relève quelques questions de compréhension. Les formes de travail sont très peu variées. Ceci est difficile compte tenu de la compréhension fine des textes pauvreté des textes écrits pour la méthode Lecture à haute voix - de lire à haute voix ** Les petits textes écrits pour la méthode peuvent être lus à haute voix. ÉCRIRE DES TEXTES - de s’entrainer par des activités graphiques ** Quelques activités sont proposées qui consistent essentiellement dans la copie de mots (en cursive). Aucune copie de phrases n’est envisagée. - d’acquérir des compétences en orthographe ** Quelques propositions sont faites, le plus souvent liées au graphème étudié. - de produire des écrits ** Des propositions de production d’écrits sont présentes : elles consistent à écrire un petit texte à partir d’une illustration imposée ; la consigne est « Marque ce que tu vois ». Un avis positif - La présence de pictogramme en face de chaque consigne d’exercice facilite la compréhension de celle-ci. - Les gauchers apprécieront la prise en compte de leur particularité dans les exercices d’écriture. - Les fichiers d’exercices sont colorés, les dessins proposés pour écrire une syllabe ou un mot ne présentent aucune ambigüité. - Une méthode qui peut peut-être séduire les maitres E. Des réserves L’ambigüité de cette méthode de lecture est que le but et le « public » auxquels elle s’adresse ne sont pas clairement définis. Est-ce une méthode de rééducation ou une méthode d’apprentissage de la lecture (comme le précise la couverture des fichiers) ? Est-elle destinée aux enseignants ou aux rééducateurs ? Est-elle préconisée pour tous les élèves (comme il est indiqué sur la quatrième de couverture des fichiers) ? etc. Il semble que cette ambigüité soit savamment entretenue dans les fichiers et le guide pédagogique. En revanche, ce qui est sûr c’est qu’elle n’est pas conforme aux programmes de 2002 comme elle le prétend. Les réserves qui suivent s’adressent aux enseignants de CP qui décideraient de choisir cet ensemble pédagogique pour l’ensemble de leur classe. De nombreuses réserves à formuler - Trop peu de suggestions concernant la production orale. - On recherche désespérément des textes intéressants, ce n’est visiblement pas la priorité de la méthode, ce qui exclut le développement de la compréhension fine et de l’interprétation. - Les textes sont exclusivement narratifs et écrits pour la méthode. - Les textes présentés à la fin du fichier 2 contiennent parfois un vocabulaire difficile (limaçon, compagnon, venin), mais aucun conseil ne figure dans le guide pédagogique concernant l’étude du lexique. Il est intéressant de noter que ces mots ne présentent pas de difficulté particulière si l’on se limite à une lecture syllabique : li-ma-çon ; ve-nin ; compa-gnon. Déchiffrer un mot sans pour autant en connaitre le sens (ou les sens dus à la polysémie) est une dérive que ce type de méthode favorise. - La préface des cahiers d’exercices est signée par Jean-Marie Besse, professeur de psychologie à l’université Lyon 2, bien connu pour ses travaux concernant la lutte contre l’illettrisme. Il précise dans cette préface les difficultés rencontrées par 10 % des élèves et préconise des approches rééducatives structurées pour ceux-ci, valorisant ainsi les travaux d’Hélène Mézières, ce qui laisse entendre que l’on privilégie le point de vue de la rééducation et non celui de l’apprentissage de la lecture. - Il est dommage que les activités de graphisme soient situées généralement sur la page de gauche, la pliure du cahier gênant le geste de l’élève. - Il est intéressant de noter que les auteurs parlent, dans le guide pédagogique, d’enfant et non d’élève : eh oui ! il y a une différence, de même qu’il existe une différence entre prévenir l’illettrisme et lutter contre l’illettrisme. - Dans le guide pédagogique, il est précisé que : « À coup sûr est une méthode d’apprentissage de la lecture basée sur les modèles d’adressage », cependant, il apparait que l’on rencontre essentiellement la voie d’assemblage. - Les exercices sont peu variés pour une même compétence. - Les consignes sont parfois complexes ou peu explicites, par exemple : « Complète avec le mot d’action de la liste qui correspond » ou « Marque ce que tu vois ». Pourquoi ne pas appeler un chat un chat ? - On peut relever quelques paradoxes : par exemple, aucune copie de phrase n’est proposée, en revanche les élèves doivent corriger une phrase écrite en script et la recopier correctement en cursive (cet exercice fait appel à plusieurs compétences qui n’ont donc pas toutes été travaillées). Tout compte fait Les élèves en difficulté ont aussi le droit d’avoir accès à de beaux et riches récits, de découvrir le fonctionnement de la langue, de pratiquer la dictée à l’adulte pour produire de beaux textes et surtout de donner du sens à leurs apprentissages. Cette méthode rappelle un peu les cours de musique de certains conservatoires qui ont dégouté des générations de musiciens en herbe en leur imposant de connaitre parfaitement le solfège avant de pouvoir jouer d’un instrument. Il est à espérer que les enseignants de CP auront la bonne idée de ne pas imposer cette méthode à tous leurs élèves. C’est à coup sûr que les élèves seront de parfaits déchiffreurs, il est moins certain qu’ils deviennent lecteurs. Si c’est une méthode de rééducation, je ne me considère pas compétente pour la juger, après tout, à chacun son rôle ! Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, septembre 2005 À nous la lecture (Sedrap, 2004) Auteurs : sous la direction de Serge Boëche. Équipe de rédaction Sedrap, Régis Delpeuch, auteur jeunesse, Yves Mole, conseiller pédagogique. Conseillers scientifiques : Pierre Bessagnet, professeur de français IUFM, Benoît Jeunier, psychopédagogue IUFM, Franck Martin, professeur de sciences de l’éducation, Agnès Morcillo, psychopédagogue IUFM, Patrick Renault, professeur de français IUFM. Éditeur : Sedrap. Matériel pour l'élève - Un album : La Malle aux contes. - Deux cahiers-livres. Matériel pour l'enseignant - Douze posters. - Un guide de l’enseignant. - Un classeur-outils. - Un cédérom. Présentation Deux cahiers-livres présentent à la fois les textes à étudier et les exercices à réaliser. Les textes variés permettent un travail pluridisciplinaire. Le fil conducteur est assuré par un drôle de petit chien, « Grognon ». Les illustrations et les images permettant la réalisation des exercices sont des photos couleur. Le premier cahier-livre est articulé autour de treize thèmes proches des élèves (par exemple la rentrée, la cantine, la bibliothèque...). Ceux-ci sont principalement narratifs. La photo illustrant les douze premiers chapitres est reprise en poster. Ces derniers permettent de commencer les séances par des échanges oraux collectifs. Le second cahier-livre propose des types d’écrits variés (recettes, documentaires, lettre...). L’album La Malle aux contes propose des récits détournant plusieurs contes et fables traditionnels. Ils permettent un réinvestissement des acquis au fil de l’apprentissage, tout en étant indépendants de la méthode. Le guide pédagogique propose : - un lien entre les recommandations des programmes de 2002 et les propositions de la méthode ; - une présentation des outils de la méthode ; - des conseils pédagogiques généraux ; - des suggestions sur les pratiques à mettre en œuvre ; - une programmation des apprentissages ; - pour chaque chapitre, l’organisation générale des séances (sur plusieurs jours) ; - pour chaque séance, les objectifs visés, le déroulement de la séance, les exercices à réaliser ; - des propositions de prolongements et de différenciation ; - des propositions d’évaluation en liaison avec des fiches du classeur-ressource. Le classeur-outils est composé de fiches photocopiables : - 34 fiches sont consacrées à l’écriture (graphisme) ; - 34 fiches proposent des prolongements d’activités, 16 d’entre elles concernent la production d’écrits ; - 70 fiches permettent des travaux de différenciation ; - 44 fiches outils permettent aux élèves de repérer rapidement les mots utilisés ; - 5 fiches d’évaluation. Le cédérom reprend tous les exercices des deux cahiers-livres avec des réponses expliquées ce qui peut permettre la consolidation des notions mal comprises. Conformité avec les programmes de 2002 L’ensemble pédagogique (constitué par le manuel, Réponses le guide pédagogique, etc.) Permet-il à l’élève ; MAITRISE DU LANGAGE ORAL - d’entrer dans le dialogue didactique **** Des recommandations très explicites sont présentes dans le guide de l’enseignant. - d’accéder à la compréhension d’un texte entendu * Peu de propositions explicites ; cependant l’ouverture sur les livres et les lieux de lecture permet à l’enseignant de mettre en place des activités adéquates. - de parler sur des images *** Les posters et les supports de lecture sont adaptés au développement de cette compétence. Des conseils sont formulés dans le guide de l’enseignant. - d’augmenter le vocabulaire disponible *** Satisfaisant. LECTURE Étude du code - de comprendre le principe alphabétique *** Satisfaisant. Des listes des mots à lire sont classées par ordre alphabétique. - de reconnaitre les unités distinctives composant les mots : syllabe, attaque du mot [consonne(s) précédant la voyelle], rime [voyelle et consonne(s) suivant la voyelle], progressivement phonème **** Très satisfaisant. - de savoir segmenter les textes en mots, en syllabes, De nombreux exercices dans les deux cahierslivres sont au service de ces compétences. en phonèmes - d’identifier les mots par la voie indirecte (analyse du matériel graphique et synthèse des unités identifiées, complémentarité entre exercices de lecture et exercices d’écriture) **** Très satisfaisant. On relève des propositions spécifiques sur les diverses confusions possibles (phonèmes proches, graphèmes proches, syllabes inversées...). Un travail sur la différenciation entre ce que l’élève voit et entend est régulièrement proposé. La complémentarité entre les exercices de lecture et les exercices d’écriture est assurée. - d’identifier les mots par la voie directe *** Un capital de mots est proposé dans les cahiers-livres, il est repris dans l’album. Des exercices réguliers consolident cette compétence tout au long de l’année. Lire et comprendre des textes variés - de lire des textes variés, de découvrir des ouvrages issus de la littérature de jeunesse **** Outre les contes et fables proposés dans l’album La Malle aux contes, les rédacteurs recommandent aux enseignants de réserver des plages de lecture sur des supports variés et plus particulièrement de faire découvrir la littérature de jeunesse. - d’accéder à la compréhension littérale des textes **** Très satisfaisant. - d’accéder à la compréhension fine des textes *** On relève des conseils pédagogiques très utiles dans le guide de l’enseignant. Satisfaisant. On relève des conseils dans le guide de l’enseignant. Lecture à haute voix - de lire à haute voix ** Peu de propositions explicites ; cependant l’activité est toujours possible. ÉCRIRE DES TEXTES - de s’entraîner par des activités graphiques *** Des fiches d’exercices systématiques photocopiables sont proposées dans le classeur ressources. Ce travail est consolidé par des exercices quotidiens des cahiers-livres. - d’acquérir des compétences en orthographe *** Satisfaisant. - de produire des écrits *** Des propositions de productions d’écrits sont présentes dans 16 fiches du classeur-outils, elles concernent cependant la seconde moitié de l’année scolaire. Cette étape est précédée par des recommandations sur la pratique de la dictée à l’adulte. Un avis positif - Les premiers textes sont faciles d’accès (utilisation de peu de mots, structures répétitives...) sans être abêtissants, ce qui est remarquable. - Les cahiers-livres sont de qualité ; des consignes claires, une utilisation des couleurs pertinente permettant aux élèves de se repérer rapidement dans le travail à réaliser, des illustrations originales... - Des conseils de qualité sont donnés dans le guide de l’enseignant sur la gestion de la différenciation. - Différents types de textes et d’écrits sont utilisés. - Des étiquettes cartonnées prédécoupées aident à la manipulation des mots en début d’année ; un soutien matériel appréciable. - Le guide de l’enseignant est un outil très structuré et performant. - Cette méthode engage à un travail pluridisciplinaire et à une ouverture sur les livres et les lieux de lecture. - Elle prend en compte les recommandations des programmes de 2002 aussi bien sur le contenu que sur l’esprit. - Elle laisse aux enseignants la possibilité de faire des choix par exemple dans l’utilisation des outils proposés. - Un cédérom aide à la gestion de la différenciation et à l’évaluation. - L’absence de manuel indépendant nécessite l’achat des deux cahiers-livres chaque année, mais le prix reste très abordable. Cela a l’avantage de permettre aux élèves de conserver ces documents auxquels ils pourront se référer en cas de besoin ou d’envie. Les cahiers-livres peuvent être des outils de liaison intéressants entre le CP et le CE1. D’autre part, les élèves peuvent, au cours de leur apprentissage, écrire sur le support texte (souligner, surligner...). Des réserves Peu de réserves à formuler ; - Dans l’album La Malle aux contes, les illustrations sont peu variées (techniques, outils, supports...) ; elles sont cependant humoristiques. - On peut regretter que des travaux sur la découverte intuitive de la langue écrite ne soient pas plus présents, par exemple : les champs lexicaux, les mots de la même famille, les préfixes... - Il est dommage que la programmation présentée ne soit pas plus détaillée. Tout compte fait Une méthode originale : c’est en effet la seule publication à notre connaissance à proposer cette formule où les textes et les exercices sont dans le même document. La qualité des conseils montre qu’elle est fondée sur des connaissances pédagogiques et didactiques solides. Il est important d’utiliser la méthode dans son intégralité (excepté le cédérom) et de ne pas se limiter à l’achat des deux cahiers-livres. À découvrir rapidement. Annick Vinot, conseillère pédagogique Pour le site BienLire, juillet 2004 Tom, Zoé et leurs amis Auteurs: Fabienne Herve, Francine Leroy « Bienvenue dans le monde de Tom, Zoé et leurs amis ! La première collection pour apprendre à lire, en nouvelle orthographe ! » La collection Tom, Zoé et leurs amis, descendant direct du célèbre livre « Marc, Nathalie et leurs amis », s’adresse aux élèves de 1re année primaire. Elle propose, aux enfants de 6/7 ans, une approche progressive de la langue française, s’adaptant à toutes les méthodes d’apprentissage de la lecture. On y trouve à la fois des clés pour faciliter l’acquisition du code de correspondance entre les graphèmes (ce que j’écris) et les phonèmes (ce que j’entends), et des pistes pour identifier et oraliser les mots. Les activités développées s’inscrivent dans le respect des connaissances didactiques actuelles. En outre, elles cultivent le plaisir de lire et ciblent : un apprentissage de la lecture solidement structuré, fondé sur une approche sécurisante et accessible ; des stratégies privilégiant le code ; la maitrise de la combinatoire ; la fixation d’un capital-mots ; l’établissement de relations entre les mots. Les ouvrages Tom, Zoé et leurs amis guident l’élève pas à pas et l’amènent à devenir un lecteur autonome. Ils comprennent : un Manuel de lecture, deux Cahiers d’exercices, à compléter proposant des activités richement illustrées et ludiques pour apprendre à reconnaitre, à lire et à écrire des lettres, des mots et des phrases. Un Kit pour la classe, comprenant 90 fiches en couleurs, illustrées et plastifiées, qui peuvent servir à constituer un dictionnaire mural. Une aide précieuse pour la fixation et la mémorisation des sons en les associant à des mots ! Une collection pour apprendre à lire et à écrire en nouvelle orthographe Une syntaxe, des histoires et un vocabulaire actuels Le Manuel de lecture Tom, Zoé et leurs amis est le tout premier ouvrage d’apprentissage de la lecture en nouvelle orthographe. Cet héritier direct du célèbre livre « Marc, Nathalie et leurs amis », propose un apprentissage du code de correspondance graphophonétique, tout en gardant la structure et la progression de son prédécesseur. Actualisé dans son contenu, Tom, Zoé et leurs amis présentent des mots, des phrases, des historiettes… avec un vocabulaire et une syntaxe d’aujourd’hui. Cet ouvrage ne constitue donc pas une méthode complète d’apprentissage de la lecture, mais un manuel d’apprentissage progressif et structuré du code de correspondance entre les graphèmes (ce que j’écris) et les phonèmes (ce que j’entends). Il peut dès lors, s’insérer et s’adapter très aisément dans toutes les méthodes d’apprentissage de la lecture. Il est évident que la méthode utilisée doit donner priorité au sens, mais il est aussi indispensable que l’enfant prenne conscience que l’écrit est une transcription de l’oral. Ce livre vise donc l’automatisation de l’acte de lire par la maitrise de la combinatoire, par la constitution d’un « capital-mots », et par la mise en évidence des relations entre les mots. Une grande diversité d’activités permet de cibler les « auditifs », les « visuels » et les « kinesthésiques ». Tom, Zoé et leurs amis, un manuel de lecture rassurant qui guide l’enfant pas à pas et le conduit à devenir un lecteur autonome. Le Cahier d'exercices A et B Tom, Zoé et leurs amis s’adresse aux élèves de 1re et 2e années primaires. Il propose une variété d'exercices indissociables du Manuel pour une acquisition progressive du code graphophonétique. Ses activités variées et amusantes fournissent, à l’apprenti-lecteur de 6/7 ans, un support indispensable pour une approche structurée de la langue française, s’adaptant à toutes les méthodes d’apprentissage de la lecture. On y trouve à la fois des clés pour faciliter l’appropriation du code de correspondance entre les graphèmes (ce que j’écris) et les phonèmes (ce que j’entends), et des pistes pour identifier et oraliser les mots. En lien direct avec les textes repris dans le Manuel de lecture, ce Cahier rassemble : des exercices variés de reconnaissances auditive et visuelle ; des activités d’entrainement à la lecture ; des exploitations des textes du Manuel ; … Les outils Tom, Zoé et leurs amis comprennent également un Manuel de lecture, un Cahier d’exercices B et un Kit pour la classe (90 cartes-sons colorisées et plastifiées). Le Kit pour la classe Tom, Zoé et leurs amis s’adresse aux élèves et enseignants de 1re et 2e années primaires. Il propose à la classe du matériel plastifié à afficher pour aider les enfants à lire et écrire. La collection Tom, Zoé et leurs amis est un support complet pour l’initiation à la lecture et à l’écriture. Son objectif premier est d'assurer à tous les enfants une approche structurée de la langue française, s’adaptant à toutes les méthodes d’apprentissage. Les ouvrages proposent aux apprentis-lecteurs des outils indispensables pour une acquisition progressive du code graphophonétique. Le matériel classe rassemble : 89 fiches illustrées, cartonnées et plastifiées (format : A4). Ces pancartes, très colorées, constituent la synthèse des lettres et des sons découverts dans le Manuel de l'élève. Elles peuvent être affichées en classe au fil de l’apprentissage et former un dictionnaire mural. Le Kit fournit, ainsi, une aide précieuse pour la fixation et la mémorisation des sons par association de mots !