Les chapiteaux :

Transcription

Les chapiteaux :
Saint-Lô
Regard architectural
Objectif du journal : Créer un journal scolaire d'édition
annuelle favorisant le regard architectural sur la ville de
Saint-Lô. Favoriser la liaison école primaire de Jules
Ferry et du collège Louis Pasteur. Sensibiliser les jeunes
aux métiers liés à notre média presse local et à
l'architecture dans le cadre de l'histoire de l'art selon les
programmes d'Histoire et de Technologie. Favoriser la
communication numérique et l’acquisition du B2I E et C.
Réalisation à édition scolaire
Directeur de la publication : Mr Gautier Alain
Principal de Collège Louis Pasteur
Fondateur : M Lecharpentier Thierry
Rédacteur en chef : M Lecharpentier Thierry
Equipes : Elèves de CM1 et de Cinquième.
21 rue Maréchal de Lattre de Tassigny 50004 Saint-Lô
Tél : 20.33.72.55.90 Fax :20.33.72.55.92
Mèl : [email protected]
AL
I
C
É
P
S PASTEUR
Vendredi 29 mars 2013
Gratuit
Les chapiteaux :
Sainte-Croix, façade ouest avec le campanile.
Sainte-Croix, partie reconstruite après la guerre 39/45
L'église abbatiale de Sainte-Croix, à Saint-Lô, façade sud.
Chapiteaux
Messages
Sainte-Croix, chapiteau de végétaux
Photo Lecharpentier
Photo Lecharpentier
Partie généralement sculptée audessus du fût d'une colonne et endessous d'une voûte, leur forme
permet de passer d'un cylindre
(rond) à un pavé (carré). Ils étaient
souvent
peints
(roman).
Les
chapiteaux s'orientent vers le haut
et ont un thème céleste. C'est dans
la corbeille et le tailloir que les
sculpteurs vont déployer des trésors
de talent et exprimer leur art dans
Sainte-Croix, chapiteaux non sculptés de reconstruction.
Des petites scènes complexes
sculptées sont réalisées à l’apogée
de l'art roman en partant de
végétaux et entrelacs jusqu'aux
représentations symboliques non
réelles
riches en animaux, de
monstres antiques, des scènes
bibliques, … La notion de combat
spirituel et d'appel à la vigilance
est essentielle pour que l’âme
puisse s’élever vers l'éternité
malgré les obstacles de la vie.
L’église abbatiale de Sainte-Croix
Vers 805, Charlemagne aurait
fondé un chapitre de chamoines
séculiers. Vers 1139, remplacés par
des
chamoines
réguliers,
ils
constituent une abbaye. C'est une
église abbatiale en 1204. L'église
Notre Dame n'est qu'une chapelle
du château dans l'enclos. Vers
1273-1283, elle a le patronage de
Sainte-Croix. Seuls subsistent de
l'époque romane, le portail et les
premières travées. Les combats de
1944 affectèrent la façade sud, la
toiture et l’ensemble des baies. Le
clocher, construit en 1860 avec le
cœur néo-roman, fut dynamité par
les Allemands en été 1944. Le
clocher fut remplacé par un
campanile de cinquante mètres de
haut réalisé par l’architecte Marcel
Mercier. Sa construction débuta en
1952 pour s’achever en 1954. En
février 1956, les trois cloches
provenant de l'ancien clocher furent
hissées dans le nouveau. L'église
Sainte-Croix est l'édifice roman le
plus ancien de la ville de Saint-Lô.
29.03.2013 – page 1
Publicité de 1953 des archives de La Manche Libre
les diverses représentations romanes.
Photo Lecharpentier
Photo Lecharpentier
Photo Lecharpentier
l'univers des messages sculptés
Sa fonction d'usage est de
permettre de célébrer les cultes
chrétiens, se recueillir, prier,
célébrer un baptême, mariage,
inhumer, assister à un concert mais
aussi de favoriser le tourisme et la
culture ceci avec davantage de
places de parking que l'église Notre
Dame. La forme de son clocher
s'impose dans le profil de la ville
avec celui du Beffroi et de l'église
gothique Notre Dame.
M Jamelot, Curé de la paroisse est
arrivé en 2001. Chaque semaine,
mille
pratiquants
fréquentent
l'église et 1500 visiteurs touristiques
la visitent par mois. 150 bénévoles
s’investissent dans la paroisse ce
qui est une grande chance d'après
M Jamelot. Pour l'architecture, les
chapiteaux sont en effet importants
car ils illustrent les symboles de la
vie Chrétienne, du bien et du mal.
M le Curé préfère le Baptême qui
représente l'entrée dans la foi et la
profession de foi qui représente
l’engagement dans la foi des jeunes.
Chapiteaux,
Bestiaire,
Le Christ et Saint Hubert
Tailloir
Chapiteau
Corbeille
Astragale
Tore
Scotie
Piédestal
Base
Sol
Photo Lecharpentier
Fût
Pilier de reconstruction 39/45 cruciforme à 8 colonnes.
Chapiteaux : découverte des CM1
Je vois un ange qui pèse des bébés
dans l'église. A droite, il y a un
diable. Je ressens de la tristesse et
j'ai peur que le diable mange
l’enfant le plus lourd. J’aime bien le
dessin de l’ange, car il est joli à
regarder. Clarisse. Ce que je vois,
c’est un homme assis sur une
chaise avec un marteau dans sa
maison. J’aime ses habits et j’aime
cette statue. Alexandra. Un diable
brûle des enfants, ça me fait peur et
n’aime pas le diable. Morgane.
Créations artistiques des CM1
Serpent murmure la mauvaise parole : l'envie.
L'archange Saint-Michel est le plus
puissant et le plus actif des anges,
chef des armées de dieu, vainqueur
du diable, présent en haut du Mont.
L’archange Saint Michel pèse l’âme
du défunt devant le démon qui
cherche à faire pencher la balance
vers le mal. Dessiné par les CM1.
Saint Hubert : cavalier chasseur
Le Christ : sacrifice ultime
Situation dans l'église
De l'autre côté de la nef, sur le
quatrième pilier, derrière la stalle de
M le Curé, on remarque un cavalier
poursuivant un cerf qu'un lévrier est
sur le point d'atteindre. On prétend
que c'est Saint Hubert, patron des
chasseurs. La chasse médiévale
est très usuelle à cette époque où
les nobles pratiquent la chasse
comme un sport avec ses sujets.
Interprétation romane
L’homme, le cavalier est l'aspect
Chapiteau situé au quatrième pilier Nord en entrant.
spirituel du message. Il doit
Sacrifice de Jésus-Christ
dominer ses passions en général
Il est mort cloué sur une croix (ici le cheval) qui l'entraînent vers le
(église Sainte-Croix et symbole Chrétien), mal. Le cerf représente la sainteté
victime expiatoire pour tous les et le pouvoir qu’il a de chasser les
péchés de l'homme en donnant sa serpents par le souffle de ses
vie. Grâce à ce sacrifice, les narines l’assimilant à Jésus Christ
chrétiens peuvent prétendre être chassant le Mal de ses bonnes
purifiés de leurs péchés, si ils se paroles. Il est un gibier pour
repentent (regret, désir de réparer ; l’homme et pour le sagittaire qui en
ne plus succomber ; comprendre fait souvent sa cible sur les
l'offense faite à Dieu ; vouloir la sculptures romanes. Une grande
réconciliation avec lui). Ainsi, ils prudence et une ouïe fine lui sont
pourront se présenter purs devant attribuées. Le chien, compagnon de
lui au jour du jugement des âmes. l’homme, est l’image de la fidélité.
29.03.2013 – page 2
Photo Lecharpentier
Situation dans l'église
Sur le quatrième pilier nord, on
remarque un médaillon ovale
représentant Jésus-Christ crucifié
sur la croix. Il est revêtu d'un tissu
partant de la ceinture descendant
jusqu'aux genoux. La Crucifixion
était
une
méthode
cruelle
d'exécution par asphixie suite à une
sentence de peine de mort utilisée
par les romains, précédée souvent
par différentes tortures humiliantes.
Interprétation romane
Le christ porte habituellement sur
toutes les croix le périzonium mais
ici le vêtement descend jusqu'aux
genoux. Il portait une tunique
blanche sans couture au contact de
la peau avec des manches longues
descendant jusqu'aux genoux. La
tunique repliée à la hanche pourrait
correspondre à la sculpture. Le
médaillon rappelle le sacrifice
ultime et envoie un message
d'amour, de sacrifice, de pardon et
de repentance. Le vêtement blanc
représente la pureté, la sainteté, la
lumière et la bonne parole du christ.
Déborah, élève de l'école Jules Ferry de Saint-Lô
Lucheux - église, site wikimedia - Marc ROUSSEL
Bestiaire : reflet de l'Homme
Le bestiaire représente un ensemble
d'animaux réels ou imaginaires en
lien avec la morale ou la religion
reflétant la personnalité ou les
sentiments de l'Homme. Le phénix
est un symbole de résurrection qui
incarne l'âme ou l'immortalité. Le
serpent représente le mal et la
tentation. Le centaure est une
créature
mi-homme
mi-cheval
symbolisant le péché. La colombe
blanche vole pacifiquement et
symbolise l'espoir, pureté et paix.
Ce que je vois, c’est Jésus sur la
croix. Ce qui signifie qu’une
personne est morte. Je ressens de
la tristesse,. J’aime voir Dieu mais
pas accroché à une croix. Cécile. Je
vois des chiens qui se battent avec
leurs griffes. Je ressens des coups.
Abel. Je vois des gens en train de
brûler. D’un côté, il y a le diable qui
attrape les gens avec une fourche.
Je n’aime pas le diable, j’aime bien
le dessin du feu. C’est triste de
vouloir brûler des gens. Célestin.
Juliann, élève de l'école Jules Ferry de Saint-Lô
Voûte
La sculpture romane est présente
dans les chapiteaux situés sur les
piliers et les colonnes qui
soutiennent les voûtes des édifices
romans. Un pilier est un support
vertical isolé dans l'église de
section
carrée,
circulaire
ou
cruciforme (croix). Une colonne a
plus une forme circulaire. Un pilier
peut contenir plusieurs colonnes.
La voûte est le couvrement
intérieur en pierre d’une partie de
l’église romane, de forme arrondie.
Le chapiteau est en trois parties et
forme le sommet d’une colonne ou
d’un pilier souvent sculpté. Le
tailloir est la partie supérieure du
chapiteau.
La corbeille est la
partie principale d’un chapiteau.
L’astragale est la moulure arrondie
séparant chapiteau et fût de
colonne. Le fût est la partie
principale entre base et chapiteau.
On place la scotie entre les deux
tores de la base d’une colonne. Le
piédestal est la partie sur laquelle
repose l’ensemble au contact du
sol. Élèves CM1 de Jules Ferry.
Abel, élève de l'école Jules Ferry de Saint-Lô
Église : vocabulaire des piliers
Photo Lecharpentier
découverte
représentation
créations
messages
Chapiteau situé au quatrième pilier sud en entrant.
Histoire de Saint Hubert
Hubert était un enfant bon et pieux.
Il aimait courir les bois pour y
traquer le gibier. Plus il chassait
plus il s’éloignait de Dieu. Un jour,
parti en chasse durant la semaine
sainte, un grand cerf lui apparut
avec une croix entre ses bois. Une
vie
monastique
exemplaire
s’engagea puis il fut élu évêque de
Maastricht, Liège et Tongres. Il était
le père des pauvres et des
orphelins, le soutien des veuves,
l’appui des opprimés. Son zèle pour
instruire son peuple était infatigable.
Le tympan de Conques : le Salut
Au ciel, les anges sonnent annonçant le jugement (5)
2
1
3
4
paradis
LesLedemeures
L'entre deux
L'entre
deux
portes
portes
LesL'enfer
tartares
L'abbatiale Sainte Foy de la ville de
Conques (Aveyron 12) offre sur sa
façade occidentale le plus beau
tympan Français sculpté en bas
relief polychrome de style roman
datant de 1140. Il représente la
parousie, le retour du christ à la fin
des temps avant le jugement
dernier. C'est le tympan du salut.
Les compagnons, tailleurs de pierre
et sculpteurs, l'ont réalisé grâce au
concours de moines théologiens,
connaisseurs des textes et des
symboles bibliques. Il a cinq parties
principales. La parousie (1), le
Christ pose son regard de roi juge
et adresse son salut. Il recueille
les grâces de Dieu pour tous les
Hommes. Les demeures (2), séjour
transitoire des âmes bienheureuses
avec celles des personnages de
l'Ancien et du nouveau Testament,
symbolisent l'histoire du salut. Les
tartares (3) des morts et des
vivants sont le lieu de pénitence des
pécheurs destinés à être sauvés à
terme et soumis aux épreuves
purificatrices liées aux pêchés qu'ils
ont effectués au cours de leur vie.
Pour en savoir plus, http://www.art-roman-conques.fr/
5
Une âme repentante se sauve des tartares par la cloison
Pesage de l'âme
L'ange à la porte
des demeures
Gueule à la porte
des tartares
Le pesage des âmes
Description
Sur le troisième pilier nord de la
grande nef est sculpté le pesage
des âmes. Il révèle dans ses
ultimes conséquences ce que
chacun a fait de bon ou de
mauvais durant sa vie terrestre.
Dans les balances, sont placés des
enfants représentant les âmes. A
droite se tient un ange aux ailes à
demi-déployées et à gauche le
diable sous la forme d'un hibou.
Interprétation romane
Au centre, une balance rappelle le
moment où l'âme d'un mort est
jugée. A droite, l'archange Michel
représente Dieu, le Bien. A gauche,
l'animal imaginaire ressemblant à
un
hibou
symbole
d’hérésie
haïssant la lumière de la vérité,
représente le Mal. Il triche pour faire
pencher la balance en sa faveur et
la tire vers le bas. L'archange tire
sur la balance pour rétablir la vérité.
Le pesage des âmes
Les tourments de l'enfer
Photo Lecharpentier
Photo Lecharpentier
Cette scène typique de l'activité
commerciale
fleurissante
en
Flandre à la fin du moyen-âge nous
montre un prêteur qui pèse les
pièces à l'aide d'une balance
portable à fléau (trébuchet) pour
déterminer le poids et la teneur
exacte de l'or ou de l'argent afin de
pouvoir faire le change. Ce tableau
peut être perçu comme une
allégorie de la vanité et de l'avarice
liées à l'enrichissement : pêchés
capitaux. L'homme représente le
profane avec l'activité commerciale.
La femme représente le sacré avec
la bible ouverte en face d'elle sur
une
page
de
l'Apocalypse.
Toutefois elle voit son aspect
spirituel détourné par l'attirance de
l'or. Elle symbolise la faiblesse des
humains face aux biens matériels
ce qui risque de les éloigner du
sacré et donc de Dieu. La balance
peut être perçue comme une
allusion de la pesée des âmes et
donc le jugement de Dieu face aux
fautes des croyants. Toute cette
scène se fait sous le contrôle du
sacré visible avec la croix latine que
forme la fenêtre et un observateur
en pleine lecture que l'on distingue
dans le miroir posé sur la table.
L'activité commerciale croissante
durant tout le moyen-âge pousse
les seigneurs à frapper la monnaie
comme le roi de France avec les
écus d'or de Louis XII (1498 -1515)
posés sur la table. Il faut savoir que
la monnaie royale est frappée dans
des ateliers monétaires royaux
comme celui de Saint-Lô de façon
intermittente de 1351 jusqu'à 1659.
Écu d’or, frappé à Saint-Lô,
point rouge à la 19ème lettre.
Chapiteau situé au quatrième pilier nord en entrant.
Chapiteau situé au troisième pilier nord en entrant.
Les tourments de l'enfer
Interprétation romane
Cette scène symbolise la peur que
les chrétiens ont de l'enfer en
raison des multiples pêchers qu'ils
ont réalisés. C'est un appel et un
rappel à la vigilance de chacun,
chaque jour, pour résister aux
diverses tentations et donc au mal.
Le brasier de l'enfer est l’ultime
conséquence de ce que chacun a
fait de bon ou de mauvais durant
l'ensemble de sa vie terrestre.
Description
Sur le quatrième pilier nord de la
grande nef sont sculptés les
tourments de l'enfer. Au centre, le
brasier de l'enfer brûle et symbolise
la destruction par le feu. A
gauche du feu, un animal
imaginaire avec une tête de bouc,
des jambes de bœuf, une langue
de serpent représente le Mal. A
l'aide d'une faux, il attire les
personnes mortes sur le brasier.
Saint Éloi : métal et orfèvre
La pesée de l'âme (4), scène de
lutte entre l'ange et le diable.
C'est le jugement particulier
d'une âme à l'heure de la mort. La
balance penche du côté du bien
(foi, bonne action et grâce) malgré
la tricherie du démon (appuie avec
le doigt). C'est l'inverse sur le
chapiteau de l'abbatiale de Sainte
Croix à Saint-Lô. La scène typique
du tympan de Conques décrit un
repenti qui échappe des tartares
avec
l'aide
des
anges
franchissant la cloison, ceci sous le
regard impuissant de Charon. Le
Ciel (5) est vide d'humain en Chapiteau situé au quatrième pilier nord en entrant.
attente du jugement dernier et de
Description
l'éternité (au paradis ou en enfer ?). Sur le quatrième pilier nord de la
Le tympan de Conques apporte 2 grande nef est
sculpté un
messages aux croyants : - Dieu est personnage frappant avec un
miséricordieux et prêt à pardonner marteau sur un enclume assis sur
les fautes de ceux qui méritent une chaise avec ses pieds
l'enfer, si ils se repentent. C'est un surélevés. Il est considéré que c'est
véritable message d'espoir pour une représentation de Saint-Eloi,
les chrétiens qui, au moyen-âge, Saint patron des ouvriers qui se
ont vraiment peur des jugements servent d'un marteau comme les
de Dieu. - La supériorité de Dieu, orfèvres, graveurs, forgerons, ...
du bien, toujours victorieux des Détail : Le marteau est tenu par la
combats avec le démon, le mal. main d'une façon peu ergonomique.
29.03.2013 – page 3
Photo Lecharpentier
Quentin Metsys ; peinte en 1514 : musée du Louvre à Paris.
Commerce au moyen-âge
Copyright - http://www.cgb.fr
Pesage des âmes,
Tourments de l'enfer et
Saint Éloi
sculptures,
messages,
commerce,
moyen âge
Histoire de Saint Éloi
Bon orfèvre réalisant la monnaie
royale
selon
les
méthodes
romaines anciennes, le roi Clotaire
II lui commande un trône donnant
tout l'or et les pierres nécessaires. Il
fait 2 trônes au lieu d'un seul
(Honnête et travailleur). Moine du
VIIè siecle et trésorier du Roi
Dagodert Ier (contine), Eloi devient
le 13 mai 641 évêque de Noyon et
Tournai. Il fondera des monastères
dont un près d'Arras portant son
nom et le premier pour femme.
Interprétation
Pourquoi la présence de Saint Eloi
sur le chapiteau ? - Un atelier
monétaire royal existait à Saint-Lô
et St Eloi est le patron des orfèvres.
- L'église de Saint-Lô fondée au XIIè
par une communauté de chanoines
de Saint Augustin pourrait avoir eu
des liens (financiers, culturels) avec
l'abbaye du Mont Saint Eloi,
proche d'Arras (grand centre
régional d'échanges commerciaux
d'argent, métaux, textiles et d'art.)
Arts et métiers,
Construction
et Outils
Les deux loups et l'arabesque
Relevé,
esquisse,
calepinage
(assemblage), pose ou ravalement
sont les activités qu’il est amené à
exercer. Il faut avoir un intérêt pour
le travail de la pierre, l'aptitude au
travail en extérieur, une bonne
forme physique et une bonne
perception des volumes (vision de
l'espace). Après la troisième, vous
pouvez faire un CAP tailleur de
pierre – marbrier du bâtiment et
de la décoration (Lycée la Roquelle
à Coutances), en 2 ans ; un Bac
pro artisanat et métiers d’art, option
arts de la pierre en 3 ans, un BP
métiers de la pierre, tailleur de
pierre des monuments historiques
(diplôme départemental) ou un Bac
Pro Intervention sur le patrimoine
bâti en 3 ans. Pour les tailleurs de
pierre, le plus gros marché est celui
de la restauration. L’export est
aussi un débouché, certains pays
n’ont pratiquement plus de tailleurs
de pierre comme la Belgique ou les
Etats-Unis. Le métier est une
passion et une vocation. Pas
d'erreur, pas de rajout de matière.
Photo Lecharpentier
Découverte du tailleur de pierre
Tailleur – sculpteur
Le tailleur travaille des formes
géométriques et des moulurations
définies sur plan en appliquant des
méthodes de taille bien précises.
Le sculpteur en restauration
travaille sans plan, il doit posséder
une bonne vision dans l’espace
pour reproduire (avec précision)
directement ce qu’il voit. Le
sculpteur en création est un
artiste. Le tailleur de pierre est un
métier de l'architecture et du
patrimoine (bâtisseur-constructeur)
à partir de la roche qu'il transforme
en dallage, cheminée, rampe,
corniche, meuble, plateau de table,
diverse restauration, des façades,
des socles, des cheminées, des
éléments d'escalier, linteaux, des
arcades, des voûtes ou de
fenestrage. Il doit tirer le meilleur
parti d'un bloc venant de la carrière.
Le tailleur de pierre possède l’art de
la coupe des pierres : la
stéréotomie : l'art de découper des
volumes en des plus petits. Il
intervient de l'extraction à la pose.
Chapiteau situé au premier pilier nord en entrant
Message à l'entrée
Deux loups face à face entourés
d'une arabesque se tiennent par les
griffes avec une queue recourbée
comme les lions finissant par une
pomme de pin (l'éternité). Les
monstres
animaliers
et
les
créatures hybrides témoignent de
l'inventivité
des
sculpteurs.
Effrayants,
ils
signalent
aux
hommes leur nature imparfaite et
rappellent que l'enfer est promis à
ceux qui ne respectent pas les
préceptes de l'église chrétienne.
Découverte de l'architecte
Architecte.
Un des plaisirs de ce métier est de
réaliser des idées, des envies, des
rêves. La passion est animée par la
création. Le métier d’architecte
peut évoluer en fonction des
techniques et des changements de
la société ; mais le travail revient
toujours à une constance : œuvrer
pour les lieux et pour les gens y
vivant. Le quotidien est assez varié
et il faut être organisé. La journée
d’un architecte peut être rythmée
par de nombreux événements. C’est
un métier où il est nécessaire d’être
curieux, méticuleux et observateur.
L’informatique a pris une grande
part dans le quotidien et sert autant
à organiser son temps qu'à dessiner
des détails pour la conception d’un
bâtiment. Il faut savoir travailler en
équipe. Il travaille d’abord en amont
avec des concepteurs comme des
paysagistes, des urbanistes, des
ingénieurs, ... puis travaille avec des
artisans réalisant les travaux :
plombier, charpentier, menuisier,
couvreur, maçon, ... pour le chantier.
Il est organisé par la Fédération
Patrimoine-Environnement pour le
concours du meilleur petit journal du
patrimoine 2013.
http://www.associations-patrimoine.org
Édifice, construction et efforts
Un projet et des équipes.
Un projet d’architecture commence
toujours par une discussion, un
échange qui mène à des premières
intentions. C’est le préambule de la
phase «esquisse» ; puis viennent
ensuite les études d’avant-projet
dans
lesquelles
la
future
construction commence à prendre
forme et vie. Puis il est nécessaire
de demander des autorisations
administratives. Pour cela il faut
constituer un dossier de permis de
construire. Lorsque le permis est
accepté, il faut alors travailler le
projet pour faire en sorte de pouvoir
donner le maximum d’informations
aux artisans qui réaliseront le
chantier. Enfin, l’architecte et tous
les corps de métier se concertent,
lors de réunions régulières de
chantier, pour que le bâtiment
puisse être construit conformément
aux plans élaborés en agence.
Chaque chantier a sa propre durée.
Les constructions en béton armé et
en pierre sont plus longues à suivre
qu'en construction en ossature bois.
Journal sur le Patrimoine de proximité :
participation au concours national
Coût en 2013
Il faudrait travailler une trentaine
d’heures selon le tailleur avec un
coût de 40 à 100 euros de l'heure.
Le coût d’un bloc brut en pierre de
Caen est de 2000 euros / m3. Le
coût moyen serait donc de 2200 €.
Taille de la pierre en 1200
Habituellement, les fonds sont
d’abord taillés puis les formes
grossièrement pour ensuite aller
vers le détail. Ils utilisaient comme
outil les ciseaux (égyptien) plus ou
moins larges pour des travaux de
taille et de sculpture, certains dotés
d’un tranchant arrondi. Le taillant
pour équarrir les blocs est utilisé en
carrière. Les techniques de finition
manuelles rendent la pierre bien
lisse sans abîmer la sculpture
comme la ripe apparue en Grèce.
En 1200, l’architecte est le tailleur
de pierre le plus expérimenté. Il
existait
des
plans
pour
l’architecture. Pour les sculptures,
le compagnon proposait une pièce
selon la demande mais aussi selon
son imagination et son expérience.
Les élèves et leurs professeurs ont
envoyé ce journal début avril 2013.
Il
aborde
spécifiquement
le
patrimoine de Saint-Lô en lien
avec «le patrimoine rond». Les
chapiteaux romans de SainteCroix sont le thème. Ce concours a
pour but de sensibiliser les élèves
au patrimoine de proximité et
d’initier les élèves à l’informatique
sur un ensemble de 4 pages en A4.
Construction en 1200.
Il faut bien connaître les principes
de construction des bâtiments et
bien comprendre les époques où
ils ont été construits. Certaines
constructions peuvent être parfois
très anciennes. Pour faire en sorte
de bien les conserver, il faut bien
les connaître ; comme l'église
Romane de Saint-Lô. Travailler sur
une architecture du patrimoine,
c’est travailler en étroite relation
avec l’Histoire : celle du passé mais
aussi celle à imaginer pour l’avenir.
Plus un bâtiment est haut, plus sa
structure de base sera importante.
Il faudra faire en sorte que ce qui
est construit ne s’écroule pas ! Pour
les ouvrages en pierre, et compte
tenu du poids, il faudra imaginer
des
échafaudages
et
des
installations de chantier importantes
pour édifier les matériaux en
hauteur. C'est beaucoup de temps.
Avec les techniques et outils
modernes (les grues mécaniques
notamment) les chantiers durent
nettement moins longtemps en 2013.
Les efforts dans le bâtiment.
La charge est une force verticale
exercée par les parties hautes
d’une construction sur les parties
basses. Un mur devient donc un
support lorsqu’il reçoit une charge.
La poussée est la force horizontale
exercée sur un mur, un arc ou une
voûte. La résultante oblique d’une
charge et d’une poussée s’appelle
la force oblique. Par exemple,
lorsque l’on a une colonne sur
laquelle s’exerce une charge et une
voûte sur laquelle s’exerce une
poussée,
il
est
nécessaire
d’observer les effets de la force
oblique résultante. Aussi, les
chapiteaux qui font le lien entre la
colonne et la voûte vont servir à
contenir et conduire les effets de la
force oblique (explication suivante).
Regard architectural :
borne touristique 2012
Remerciements :
tous pour un objectif
Depuis 2009, le projet regard
architectural s'enrichit par des
réalisations concrètes pour que les
collégiens s'approprient leur ville,
et leur histoire.
Ce
flashcode
vous
donnera
accès à des
informations sur
Sainte-Croix.
Mme Dandine et M Léonard du
Lycée la Roquelle à Coutances.
M Jamelot, Curé de la paroisse.
Les élèves de 5ème de Pasteur.
M Séguret, site et vidéos Conques.
Mme Humbert, La Gazette Drouot.
M Faucher, directeur du caue de la
Manche et M Ernault, Architecte.
Les élèves de CM1 de l'école Ferry
M Raffin et M Bernicot (Professeurs)
Frère Jean-Régis, abbaye de Conques
http://www.etab.accaen.fr/cddp50/4fiche.pdf
29.03.2013 – page 4
Force
oblique
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