lettre-cdg-n20 - Centre de Gestion de Saône et Loire
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CENTRE DE GESTION S A Ô FONCTION PUBLIQUE PUBLIQ TERRITORIALE TERRIT ORIALE NE & LOIR E Numéro 20 - Janvier 2003 Lettre éditée par le C.D.G. 71 6, rue de Flacé 71018 Mâcon Cedex Téléphone : 03 85 21 19 19 Télécopie : 03 85 21 19 10 http://www.cdg71.fr é d i t Mobilité au CDG o D éjà pour tous les Maires ou Présidents d’EPCI des vœux bien sincères de santé, de bonheur personnel et de réussite à leurs projets… des vœux pour qu’ils aient les moyens de répondre aux attentes de leurs concitoyens. Des vœux enfin pour tous ceux qui œuvrent pour une fonction publique territoriale moderne et efficace, condition d’un service public de qualité. Comme vous le savez, notre grand défi est de faire face au remplacement de milliers d’agents communaux dits du ”baby-boom” qui, dans les années 20052010, pourront faire valoir leurs droits à la retraite. Les difficultés de recrutement seront réelles car nous serons en concurrence directe avec le secteur privé et avec les autres fonctions publiques (d’Etat et hospitalière) confrontées à la même problématique. La réflexion que nous avons engagée dans le cadre de la gestion prévisionnelle des effectifs des emplois et des compétences (GPEEC) ne peut laisser aucun maire indifférent : l’objectif est tout simplement de recenser les besoins pour anticiper sur les recrutements par la préparation au concours des futurs agents territoriaux de tous grades. Cet enjeu est d’importance : il conditionne le bon fonctionnement de nos collectivités territoriales dans les prochaines années. C’est donc ensemble que nous conduirons cette réflexion puisque ce sont aux Centres de Gestion que la loi a confié la mise en œuvre. Par ailleurs, ne nous cachons pas la vérité : les recrutements à venir seront fortement conditionnés par la rémunération accordée par l’employeur territorial et en particulier par l’application du régime indemnitaire. Nombreux sont encore les élus, et en particulier dans les plus petites communes, qui n’en utilisent pas les différentes possibilités (voir notre circulaire d’information n° 2002/07 du 25 novembre 2002) mais je vous invite cependant à la prudence quant aux taux appliqués car si l’on n’y prend pas garde l’addition pourrait être lourde… Toute avancée dans ce domaine ne saurait être que progressive et concertée ; d’ailleurs les perspectives de la loi de finances 2003 (DGF, contributions diverses de l’Etat, CNRACL ) ne doivent pas conduire à des audaces incontrôlées… Bonne année à la Saône-et-Loire, à ses élus et à sa fonction publique territoriale. sommaire André LAFFLY Président du CDG 71 Edito Mobilité au CDG Principales décisions du Conseil d’Administration page 1 page 1 page 1 Emploi Territorial : un nouveau site à consulter Bourse de l’emploi en quelques chiffres Jurisprudence – réponse ministérielle page 2 page 2 page 2 Quoi de neuf au CSFPT Actualité statutaire : extinction du CFA page 3 page 3 Hygiène et sécurité : évaluation des risques Assouplissement des règles de cumuls Flash info : indemnités des élus et réduction d’impôts page 4 page 4 page 4 Julien COPPIER, archiviste du Centre de Gestion recruté en septembre 2002, a démissionné pour des raisons personnelles de son poste en novembre dernier. Nous avons immédiatement procédé à son remplacement par Eric PERRET qui a déjà travaillé au service archives du CDG et avons recruté par ailleurs Damien FEVRE, titulaire d’un DESS Métier des archives, en mission à partir du 3 février prochain dans les collectivités territoriales. Conseil d’Administration Le dernier conseil d’Administration du CDG s’est tenu dans nos locaux à Mâcon, le 13 décembre 2002. Noël Daroux Vice-Président, chargé des finances, a présenté les orientations budgétaires pour l‘année 2003. Dans le respect d’un budget serré, André Laffly a rappelé que l’année 2003 sera pour le Centre, une phase d’assimilation dans ses diverses réalisations (informatique, aménagement de nouveaux bureaux…) et une année d’approfondissement pour améliorer encore la qualité des services rendus aux Maires et Présidents en privilégiant notre rôle d’expertise. Parmi les principales décisions, on retiendra : ● L’adoption de nouveaux tarifs pour les services facultatifs en 2003 qui ont fait l’objet d’un envoi à chaque collectivité par messagerie électronique. ● L’adoption du calendrier des concours et examens professionnels, disponible sur notre site internet. www.cdg71.fr Pour mémoire, rappelons que le Conseil d’Administration du 23 octobre 2002 avait voté à l’unanimité le maintien du taux de cotisations 2003 à 1% dont 0,8% pour l’exercice des missions obligatoires et de 0,2% pour les missions facultatives (information statutaire écrite et téléphonique, recherche documentaire, édition des arrêtés…) EMPLOI TERRITORIAL L’emploi dans les collectivités territoriales en temps réel sur internet Le Centre de Gestion est un interlocuteur unique en matière de bourse de l’emploi. Il assure le recensement des vacances d’emplois de catégorie A, B, C ainsi que la publicité légale associée, qui conditionne la validité des nominations. Toujours soucieux de favoriser le développement de moyens de gestion des personnels en faveur de l’emploi dans la fonction publique territoriale, notre Centre de Gestion adhère et alimente, depuis le 1er janvier 2003, le site internet de l’Union Nationale des Centres de Gestion : WWW.UNCDG.COM Nous assurons une publicité nationale de certaines informations utiles à destination des collectivités et des particuliers. Cette banque nationale de données à laquelle nous collaborons permet une meilleure adéquation des offres et demandes d’emplois. Pour les collectivités, elle permet de disposer en temps réel d’informations mises à jour quotidiennement, d’offrir une vision globale du calendrier des concours et examens professionnels organisés sur l’ensemble du territoire national. Pour les fonctionnaires ou candidats à la Fonction Publique Territoriale, ils peuvent dorénavant consulter un éventail d’offres d’emplois plus important, avoir accès aux calendriers des concours, aux informations générales et particulières de recrutement dans la FPT. La consultation des offres d’emplois et des demandes d’emplois sur le nouveau site WWW.UNCDG.COM s’effectuera selon les mêmes critères de sélection, c’est-à-dire par filière, grade, département, spécialité... A noter que si l’utilisation du formulaire de déclaration de création ou de vacance d’emploi, version papier, à transmettre au CDG est toujours de rigueur, vous avez la possibilité de le télécharger sur le site du Centre de Gestion : www.cdg71.fr Quelques chiffres En 2002, au Centre de Gestion ont été enregistrées : - 1 145 déclarations de vacances d’emplois (1 175 en 2001), dont 153 offres d’emplois et 992 postes pré-affectés. - Environ, 95 personnes se sont inscrites sur le serveur de l’emploi pour des demandes de mutation (52 en 2001). Cette mission de la ”bourse de l’emploi” est souvent appréhendée par les collectivités territoriales comme une formalité administrative instituée par la loi plutôt qu’un service proprement dit. Cependant, le recensement des offres et des demandes d’emploi peut permettre plus facilement à un maire de précéder à un recrutement. Attention Les offres et demandes d’emplois du CDG 71 ne sont plus accessibles sur minitel depuis le 1er janvier 2003. Ces informations sont consultables seulement sur internet L’affichage de la bourse de l’emploi dans nos locaux sous sa forme papier pour les particuliers ou les agents de la FPT reste cependant obligatoire. Jurisprudence NOUVELLE BONIFICATION INDICIAIRE ( NBI ) Conseil d’Etat, 6 novembre 2002, Mme S.,req. n°223041. CONSULTATION DU COMITE TECHNIQUE PARITAIRE EN CAS DE DELEGATION DE SERVICE PUBLIC 18 décembre 2002 - JO AN Questions du 2 décembre 2002, p. 4640 Au-delà d’un délai de quatre mois, une autorité locale ne peut plus retirer une décision créatrice de droits accordant à un fonctionnaire une nouvelle bonification indiciaire (NBI), même si cette décision est illégale. En congé de longue durée, ce fonctionnaire n’avait en effet pas droit, en application des dispositions de l’article 27-I de la loi du 18 janvier 1991 et du décret du 24 juillet 1992, au bénéfice de cette NBI. CENTRE DE GESTION S La lettre du C.D.G. n° 20 - janvier 2003 ● p. 2 A Ô FONCTION PUBLIQUE PUBLIQUE TERRIT TERRITORIALE ORIALE NE & LOIR E Réponse ministérielle L’article 33 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 rend obligatoire la consultation des comités techniques paritaires des collectivités territoriales sur toute question relative à l’organisation et aux conditions générales de fonctionnement de ces administrations. Le ministre de la Fonction Publique a été interrogé sur le moment auquel doit intervenir cette consultation dans le cas d’un projet de délégation d’un service public. Sous réserve de l’appréciation du juge administratif, le ministre estime que cette consultation ”peut être postérieure” à la délibération portant sur le principe de la délégation (art. L. 1411-4 du CGCT). Mais le CTP ”doit être consulté avant l’intervention de la délibération mentionnée à l’article L. 14117” du CGCT (choix du délégataire). au CSFPT ? Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT) rassemblant 20 élus des communes petites ou grandes, des régions et des départements et 20 représentants des principales organisations syndicales. Il a été renouvelé fin 2001. L’image qu’il peut donner, à un nouvel arrivant, c’est d’abord celle de l’hyper qualification, de l’ensemble de ses membres mais tout particulièrement des représentants du personnel, la plupart d’entre eux étant par ailleurs permanents syndicaux. A cela s’ajoute bien évidemment la pertinence des avis de la Direction Générale des Collectivités Locales ( DGCL) . La seconde impression favorable est la volonté du Président Claudy LEBRETON (qui succède à ce poste à M. Michel-Antoine ROGNARD) de dépasser le simple avis à donner sur les projets de textes gouvernementaux pour faire du CSFPT une véritable force de propositions sur toutes les mesures susceptibles de moderniser la FPT voire d’en modifier le paysage institutionnel. Quels sont aujourd’hui les textes majeurs en cours d’examen au CSFPT ? pour ne citer que les plus importants : ■ le nouveau régime indemnitaire calqué sur celui de la fonction Publique de l’Etat : à noter qu’à la demande pressante et unanime de l’ensemble du CSFPT, a été réintroduit dans le décret des dispositions concernant les agents d’entretien ”oubliés” dans la première mouture du texte … la revalorisation du cadre d’emplois des techniciens territoriaux devenus ”techniciens supérieurs” avec les nouvelles conditions de recrutement et la nouvelle grille indiciaire par alignement sur le corps comparable de l’Etat. Je suis alors personnellement intervenu, tout en votant le texte pour stigmatiser la rupture ainsi créée au détriment du cadre B des autres filières et notamment de celui des rédacteurs de la filière administrative. (Engagement de la DGCL à corriger le tir dans les meilleurs délais). ■ ■ Création d’un fonds de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles doté de 7,62 millions d’euros. Il doit permettre de mettre en œuvre une véritable politique de prévention sur la base d’un programme établi par la CNRACL. Le CSFPT a par ailleurs émis un avis favorable sur le projet de décret relatif à la reconnaissance de l’expérience professionnelle en équivalence de titres ou de diplômes requis pour l’accès par concours à certains cadres d’emplois de la FPT ; les modalités restant à définir, il appartiendra à des commissions d’experts, d’apprécier la réalité de l’expérience professionnelle des agents qui auront sollicité le bénéfice de cette mesure. ■ Enfin, une lettre de commande de la DGCL doit solliciter le CSFPT sur des propositions concernant les seuils et quotas d’avancement de grades. Cette réflexion est conduite par l’Union Nationale des Centres de Gestion (UNCDG) conjointement avec l’Association des Maires de France (AMF) dans le cadre d’un groupe de travail que j’ai l’honneur de présider. Des propositions ont été remises à la DGCL et au Conseil Supérieur qui serviront de base à l’avis de ce dernier. André LAFFLY Membre du CSFPT de la FPT CENTRE DE GESTION S La lettre du C.D.G. n° 20 - janvier 2003 ● p. 3 A Ô FONCTION PUBLIQUE PUBLIQUE TERRIT TERRITORIALE ORIALE NE & LOIR E Actualités statutaires Extinction progressive du congé de fin d’activité (CFA) Depuis 1996, le CFA permettait à des agents publics d’arrêter de travailler avant 60 ans, lorsqu’ils avaient cotisé plus de 37,5 ans dont au moins 15 ans dans des services publics. Ce système de préretraite concernait les agents, titulaires ou non, des trois fonctions publiques. Dès le 1er janvier 2003, tous ceux nés après le 1 er janvier 1947 ne pourront plus en bénéficier. Sous certaines conditions, trois catégories d’agents pourront encore en bénéficier en fonction de leur date de naissance et de leur durée de cotisation. Ainsi certains qui auront cotisé 150 trimestres pourront partir en CFA, tandis que d’autres qui auraient travaillé plus longtemps ne le pourraient pas ! Le ministère de la Fonction Publique estime que ce dispositif n’est plus compatible avec les perspectives démographiques dans la fonction publique. C’est pourquoi la loi de finances pour 2003 (article 132) entérine l’extinction progressive du congé de fin d’activité (CFA), créé par la loi du 16 décembre 1996. Les derniers départs devraient donc avoir lieu en 2006, précise une circulaire du ministère de la Fonction Publique (FP/7 n°2041 du 19 décembre 2002, disponible sur notre site www.cdg71.fr. Ne pourront désormais en bénéficier que : - Quelle que soit leur date de naissance, les agents justifiant au 31 décembre 2002, soit de quarante années de services publics effectifs, soit de 172 trimestres validés au titre d’un ou plusieurs régimes de retraite, dont 15 ans de services publics civils ou militaires ; - Les agents nés entre le 1er janvier 1943 et le 31 décembre 1944, à partir du moment où ils justifieront de 37 années et six mois de cotisation pour la retraite et de 25 ans de services publics civils ou militaires ; - Les agents nés entre le 1er janvier 1943 et le 31 décembre 1946, à partir du moment où ils justifieront de 40 années de cotisation pour la retraite et de quinze ans de services publics. Imp. SEIC - LE CREUSOT - 03 85 77 47 00 Quoi de neuf Hygiène et sécurité Actualités statutaires L’évaluation des risques : une obligation née du décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001. Assouplissement des règles de cumuls d’emplois privés et publics pour les agents des trois fonctions publiques. Décret n° 2003-22 du 6 janvier 2003 L’obligation de produire un document synthétisant l’évaluation des risques au travail concerne aujourd’hui l’ensemble des entreprises, mais aussi, des collectivités et des établissements publics. En cas de non production de ce type de document, ce texte prévoit depuis le 8 novembre 2001 une amende (de 1500 à 3000 €). Que faire ? Inventaire, évaluation, décision sont les trois phases de la démarche. Une nouvelle impulsion sera une nouvelle fois donnée à l’amélioration des conditions de travail dans votre collectivité. À chacun sa méthode. Quelle que soit la démarche d’évaluation utilisée, personnalisée ou standardisée, le document unique permet de dégager des priorités de prévention. Ce que vous devez retenir. Interrogez-vous sur ce que constitue une situation de travail : la nature des activités, le matériel, l’environnement de travail (organisation, milieu) et l’individu (ses compétences, sa formation). Une circulaire d’information sera diffusée prochainement pour préciser cette nouvelle obligation. Vous pouvez contacter Jérôme DOUANE, ingénieur sécurité au CDG, au poste 03 85 21 19 15 pour tout renseignement complémentaire. Flash info Indemnités de fonctions des élus calendrier André LAFFLY, a interrogé les services fiscaux départementaux ainsi que l’AMF et l’UNCDG sur la diminution de l’impôt sur le revenu de 5% concernant les indemnités des élus soumises à la retenue à la source au titre de l’année 2002. En effet, cette réduction ne s’est pas traduite par une mesure équivalente dans le dispositif de la retenue à la source puisque le barème utilisé était issu de la loi de finances de 2002. Cela a pour conséquence, que les élus ayant opté pour l’impôt sur le revenu se sont vu appliquer la réduction de 5% sur le montant de leurs indemnités perçues en 2001 alors que les élus soumis à la retenue à la source n’ont bénéficié d’aucune réduction pour celles de 2002. Bureau UNCDG - Paris 11 février Bureau CDG 71 – Mâcon 18 février Commission seuils et quotas UNCDG – Paris 21 février Bureau CSFPT – Paris 25 février CAP CDG 71 – Mâcon 28 février Conseil d’administration CDG décentralisé – Chevagny-sur-Guye Réunion inter CDG Bourgogne – Auxerre 6 mars 19 mars Bureau UNCDG – Paris 25 mars CENTRE DE GESTION S A Ô FONCTION PUBLIQUE PUBLIQUE TERRIT TERRITORIALE ORIALE NE & LOIR E Information et non autorisation Ces différentes catégories d’agents, lorsqu’ils occupent un emploi ou exercent des fonctions pour lesquels la durée du travail est inférieure à la moitié de la durée légale, ne sont soumis pour exercer une activité privée lucrative qu’à l’obligation d’informer préalablement par écrit l’autorité dont ils relèvent. L’activité en question, précise le décret, doit être exercée ”dans des conditions compatibles avec leurs obligations de service et sous réserve que cette activité ne porte pas atteinte au fonctionnement normal, à l’indépendance ou à la neutralité du service.” Si tel était le cas, l’autorité dont relève l’agent pourrait ”à tout moment” s’opposer à l’exercice de l’activité privée. L’article 2 du décret traite lui, des cumuls d’activités publiques, qui sont elles aussi autorisées dans des conditions dérogeant aux dispositions du décret-loi de 1936. Le cumul d’une ou plusieurs activités ne constituant pas un emploi au sens de l’article 7 du décret-loi du 29 octobre 1936 n’est soumis qu’à information des diverses autorités concernées. Cependant la durée totale du travail ne doit pas excéder la durée légale. Bien que le décret (contrairement au décret-loi de 1936) ne prévoie pas de plafond en termes de rémunération, toutes doivent être notifiées à l’ordonnateur du traitement principal. Cet article ne prévoit pas expressément de possibilité pour l’employeur principal de s’opposer à l’exercice d’une autre activité publique. Il dispose également qu’il ne permet pas de déroger à l’interdiction de cumuler, au sein d’une collectivité territoriale, un emploi de cabinet et un emploi statutaire. 5 mars Assemblée plénière CSFPT – Paris La lettre du C.D.G. n° 20 - janvier 2003 ● p. 4 Ce décret constitue un très important assouplissement des règles applicables aux cumuls d’emplois privés et publics par les agents publics (fonctionnaires et agents non titulaires) des trois fonctions publiques. Il prévoit que les agents non titulaires dont le temps de travail est inférieur à la moitié de la durée légale peuvent être autorisés à exercer une activité privée lucrative sans être soumis aux dispositions du décret loi du 29 octobre 1936. Dans les trois fonctions publiques le champ d’application de ce décret n’est pas le même. Pour la fonction publique de l’Etat, ne sont concernés que les agents qui sont recrutés pour répondre à un besoin correspondant à un service à temps incomplet et ceux dont les fonctions ont un caractère saisonnier ou occasionnel. Le décret ne s’applique donc pas aux agents recrutés en l’absence de corps de fonctionnaires et, pour la catégorie A et à l’étranger, lorsque la nature des fonctions ou les besoins du service le justifient. En revanche, pour les fonctions publiques territoriale et hospitalière, l’ensemble des cas de recrutements d’agents non titulaires semblent concernés. Sont également visés, ceux que l’on a appelé les ”berkaniens”, c’est-à-dire les agents qui étaient considérés comme de droit privé de par leurs fonctions avant l’arrêt Berkani du Tribunal des conflits (TC, 25 mars 1996, n° 3000) et sont devenus agents publics par l’effet de cette décision. Les articles 34 (pour la fonction publique de l’Etat) et 35 (pour la fonction publique territoriale) de la loi du 12 avril 2000 ont réglé la situation des ces agents, notamment en leur accordant la possibilité d’opter pour des contrats de droit privé. Ce décret n’est sans doute que le premier volet de la réforme des cumuls d’emplois et de rémunérations public et privés, jugée nécessaire par le Conseil d’Etat. Le gouvernement a en effet annoncé qu’un décret concernant les fonctionnaires titulaires était en préparation. A suivre.