Dossier de Presse

Transcription

Dossier de Presse
Dossier de Presse
Du 8 au 26 juillet
Théâtre antique de Vaison-la-Romaine
Bienvenue à Vaison Danses
Un festival où l’on célèbre l’aventure humaine dans une discipline
à l’écoute de la vie, qui nous parle de liberté, de dépassement de
soi, d’échange et de partage, qui rassemble tous les danseurs dans
une même humilité, une même humanité - cultures et générations
croisées, éprises, au travers de leur diversité, d’un même idéal.
Vaison Danses s’appuie une fois de plus sur ses convictions fortes :
porter son regard sur les figures incontournables de la danse Alvin
Ailey, Sylvie Guillem
Un autre sur les jeunes générations Abou Lagraa et ses hip-hopeurs
algériens,
Etre attentif aux cultures du monde Akram Khan, María Pagés
Et ouvert à tous les arts du mouvement Nouveau Cirque du Vietnam
et garder toujours présent à l’esprit que la musique est au cœur de la
danse Roméo et Juliette de Thierry Malandain
Et le vivant au cœur de l’art.
Pierre Meffre, Maire de Vaison-la-Romaine
Gérard Reynaud, Président du festival
Philippe Noël, Directeur artistique du festival
Programme 2011
8 et 9 juillet : Ailey II (USA)
p. 4
Ailey Highlights – Splendid Isolation II – The Hunt - Revelations
12 juillet : Cellule Contemporaine du Ballet National Algérien – Abou Lagraa (France/Algérie)
p. 12
Nya : Boléro/Chants des Aurès
16 juillet : Sylvie Guillem et Akram Khan (Angleterre)
p. 19
Sacred Monsters
19 juillet : Malandain Ballet Biarritz (France)
p. 29
Roméo et Juliette
22 juillet : María Pagés Compañía (Espagne)
p. 42
Autorretrato
26 juillet : Nouveau Cirque du Vietnam (Vietnam)
p. 47
Làng Tôi
L’Équipe et ses partenaires
p. 54
Les tarifs
p. 55
Deux stages de danses avec Françoise Murcia
p. 55
Vaison Danses se lance... avec le covoiturage !
p. 56
Le Conseil Général 84, Département de Vaucluse
p. 57
Relations Presse : Elise Clarigo - 04 90 28 84 49 - 06 66 80 56 70 - [email protected]
Communication : Chantal Schneider - 04 90 28 84 49 - [email protected]
Retrouvez toutes les informations sur le site Internet du festival : www.vaison-danses.com
Mais aussi sur facebook : http://www.facebook.com/profile.php?id=100002257699394
Alvin Ailey American Dance Theater
Revelations - Photo © Eduardo Patino
Ailey Highlights - Splendid Isolation II - The Hunt - Revelations
Créations 1960 à 2006
Vendredi 8 et Samedi 9 juillet
Théâtre Antique
2h avec entracte
Une compagnie mythique, figure de proue de la danse noire américaine qui revendique son identité, sa culture
et sa musique construite sur les spirituals. Alvin Ailey y développe sa «mémoire de sang», entre oppression et
esclavage, les gestes de délivrances et d’extase sont portés par la voix du gospel.
4
Alvin Ailey American Dance Theater
Ailey Highlights - Splendid Isolation II - The Hunt - Revelations
Une compagnie mythique, figure de proue de la danse noire américaine
Lorsqu’Alvin Ailey fonde sa compagnie en 1958, le chorégraphe noir originaire du Texas revendique son
identité, sa culture et sa musique construite sur le blues et le gospel.
Cette immense figure de la danse afro-américaine disparaît en 1989, laissant des ballets cultes, populaires
dans leur essence, riches d’une danse éminemment physique et énergétique, construite avec un rare sens
théâtral. Revelations, créée en 1960, en est l’emblème ; Alvin Ailey y développe sa «mémoire de sang»,
entre oppression et esclavage, les gestes de délivrance et d’extase sont portés par la voix du gospel.
Parfois douloureuse, d’autres fois jubilatoire, mais toujours pleine d’espoir, cette pièce mythique est un
hommage à l’héritage culturel afro-américain et au génie d’Alvin Ailey.
Au sein de sa compagnie, devenue l’une des plus fabuleuses au monde, est né Ailey II, composée des plus
jeunes danseurs professionnels dont le niveau d’exception n’a rien à envier à la première compagnie. Ils
perpétuent le répertoire d’Alvin Ailey mais abordent également des chorégraphes plus contemporains.
L’enthousiasme et la puissance sensuelle de ces jeunes danseurs, leur maturité et leur joie débordante
touchent l’humanité en chacun de nous. Un hymne à la vie !
Revelations - Photo © Paul Kolnik
5
Alvin AILEY
Alvin Ailey (1931-1989) a été un élément essentiel du
développement de la danse aux Etats-Unis. C’est grâce à lui
que les expériences de ballets noirs ont pu bénéficier d’un
tremplin. Né à Rogers, Texas, ses premières impressions
furent celles des restrictions imposées au peuple noir à
cause de la couleur de sa peau et de sa place historique
dans la culture américaine. La religion, pratiquée avec
ferveur, était l’une des seules manières d’extérioriser les
émotions refoulées. Toutes ces expériences devaient
s’exprimer d’une manière brillante dans ses chorégraphies.
Katherine Dunham, l’une des premières danseuses et
chorégraphes noires fut une source précoce d’inspiration
pour Ailey : ses recherches anthropologiques sur les
Antilles et l’étude de la danse noire servaient de base à
ses ballets et firent d’elle une chorégraphe de danses afroaméricaines très demandées à Broadway et à Hollywood. À
partir de 1940, elle créa ses propres revues. Lester Horton
joua également un rôle prépondérant : il fût le professeur
et le directeur de la première compagnie multiraciale des
États-Unis, compagnie que Ailey rejoignit et qu’il dirigea
après la mort de Horton, en 1953. Horton avait lui-même
été influencé par les danses japonaises, et celles des
Indiens des Amériques qu’il mêlait aux techniques de
danse classique et contemporaine.
Lorsque Ailey créa sa propre compagnie, en 1958, il avait
acquis une grande réputation à Broadway en tant que
danseur, il avait réalisé un grand nombre de chorégraphies
et s’était familiarisé avec les styles de danse moderne de
Martha Graham, Doris Humphreys et Charles Weidman.
Cependant, bien que l’influence de telles étoiles jouât un
rôle important, son désir était de combiner l’héritage de la
danse moderne américaine avec le caractère unique des
formes d’expression culturelle noire.
Cinq années après sa création, la compagnie appliqua
une politique multiraciale tout en continuant à mettre
en évidence la condition des noirs. La musique populaire
qui avait bercé son enfance, les chants repris par les
travailleurs, le gospel ont inspiré la plupart de ses œuvres
les plus fortes. Ses danseurs vont de la danse moderne
à la danse classique, en passant par la danse tribale,
populaire et disco. Son intérêt pour la condition humaine
combiné à un sens inné du théâtre donne à son œuvre une
résonnance dramatique implicite. Aujourd’hui, il n’est plus
le seul à faire preuve d’éclectisme, mais Ailey reste celui
qui a permis aux artistes noirs de s’exprimer à un moment
où ils étaient marginalisés, leur donnant une possibilité de
travailler et de développer leur talent, possibilité qui leur
aurait été sinon refusée.
Alvin Ailey - Photo © Norman Maxon
L’Alvin Ailey American Dance Theatre a donné
des représentations dans le monde entier : son
répertoire contient plus de 150 ballets créés
par plus de 50 chorégraphes différents.
Son influence dans le monde de la danse est
fondamentale, à la fois en tant que dépositaire
d’œuvres importantes du passé et en tant
qu’intermédiaire pour les chorégraphes noirs
et blancs, renommés ou débutants, qui suivent
le courant principal ou se lancent dans des
aventures nouvelles.
L’engagement et la générosité d’Ailey
transparaissent dans sa volonté de cultiver
une proximité avec les gens ordinaires, de
communiquer avec le public. La dimension
théâtrale de sa danse emprunte au style des
comédies musicales de Broadway auxquelles il
s’est essayé en tant que danseur.
Félin et athlétique, Alvin Ailey a très vite prouvé
son sens de la scène. Après sa disparition
prématurée en 1989, c’est l’une de ses solistes
de prédilection, Judith Jamison, qui lui succède
à la tête de la compagnie, selon les propres
vœux du fondateur. Garante de l’esprit Ailey, la
chorégraphe fait œuvre de continuité.
A partir du 1er juillet 2011, le chorégraphe
nonconformiste Robert Battle succédera à
Judith Jamison en tant que Directeur Artistique
de l’Alvin Ailey American Dance Theater.
6
L’esprit Alvin Ailey
A l’image des danseurs de la compagnie, le métissage
s’étend aux genres. La patte Alvin Ailey réside bel et
bien dans le syncrétisme des danses afro-américaine et
contemporaine. Outre sa formation en danse classique,
le chorégraphe américain a été marqué par Martha
Graham, l’une des figures de proue de la danse moderne.
La technique Graham gravite autour de la respiration, des
contractions et relâchements du bassin.
Musicalement, Alvin Ailey est très imprégné par le blues dérivé des chants de travail et des gospels afro-américains
- et le jazz. En hommage à son ami Duke Ellington, célèbre
pianiste et compositeur, Alvin Ailey monte Night Creature
en 1974 et Pas de Duke en 1976, pas de deux initialement
dansé par Judith Jamison et Mikhaïl Baryshnikov. La
partition de The Winter in Lisbon (1992) de Billy Wilson,
également au répertoire de la compagnie, est signée par
le trompettiste noir-américain Dizzie Gillespie. Alvin Ailey
Alvin Ailey - Photo © Eva F. Maze
a toujours intégré des créations d’autres chorégraphes au
répertoire de sa compagnie comme David Parsons, Ulysses
Dove, Hans van Manen…
Judith Jamison poursuit dans cette voie en donnant également leur chance aux autres danseurschorégraphes en devenir de la troupe.
L’hymne à la vie
« Toucher l’humanité en chacun de nous »
Les représentations-célébrations de l’Alvin Ailey American
Dance Theater, teintées de spiritualité pour la plupart, sont
orientées vers le partage : les danseurs se font l’écho des joies
aussi bien que des peines, dévoilant leur âme et libérant une
intense émotion. Ailey s’est attaché à faire éclore la présence
scénique de ses interprètes au service de ce moment de
communion. A travers son message d’amour, il a élaboré sa
propre maïeutique ; la danse était pour lui « un moyen de
former les gens, de les aider à voir la vérité en eux et de
contribuer à l’élévation spirituelle », comme le rappelle Judith
Jamison avant de citer son mentor : « Je crois que la danse est
venue du peuple et qu’elle doit lui être restituée. »
Evene.fr - les Étés de la danse
Alvin Ailey - Photo © Éric N. Hong
7
Histoire de la compagnie Ailey II
Ailey II, la jeune compagnie
Ailey II est une compagnie exceptionnelle qui allie l’esprit, l’énergie
et le talent de la jeune danse américaine, portée par la passion et
la vision créative de chorégraphes émergeants exceptionnels.
Créée en 1974 sous le nom de Alvin Ailey Repertory Ensemble, Ailey
II incarne la mission originale de M. Ailey pour la reconnaissance
d’une communauté culturelle importante produisant ballets,
formation et programmes communautaires pour tous.
Aujourd’hui, c’est devenu l’une des compagnies les plus populaires
aux Etats-Unis.
Sous la direction artistique de Sylvia Waters, Ailey II est composée
des étudiants boursiers les plus prometteurs de l’Ailey School
et offre une opportunité unique pour les artistes d’affiner leur
technique en profitant de l’expérience inestimable du spectacle
et de l’enseignement durant leur engagement au sein de la
compagnie.
Alvin Ailey American Dance Theater
A travers son histoire, de nombreux membres de la compagnie Ailey II ont continué avec succès une carrière de
danseurs, d’enseignants et de chorégraphes avec l’Alvin Ailey American Dance Theater ou avec d’autres compagnies
professionnelles, à Broadway, et dans le domaine du cinéma. Au cours des dernières années, le répertoire d’Ailey
II inclut non seulement des œuvres de grands maîtres de danse comme Alvin Ailey, Talley Beatty, Ulysses Dove,
George Faison, Lar Lubovitch, Judith Jamison, mais aussi des chorégraphies inventives signées Robert Battle, Sidra
Bell, Stephane Boko, Christopher L. Huggins, Jessica Lang, Darrell Grand Moultrie and Scott Rink. La tournée nordaméricaine 2010/2011 de la compagnie Ailey II comporte plus de 35 villes, et pour la première fois, s’est embarqué
pour une tournée internationale passant par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. La Compagnie a reçu de
nombreux honneurs, prix et récompenses, saluée lors de ses résidences au sein de grandes universités comme lors
de ses visites en lycées, collèges et écoles primaires à travers tous les Etats-Unis.
Ailey II est présentée par la Fondation Alvin Ailey Dance, une organisation à but non lucratif, qui soutient également
les activités des très célèbres Alvin Ailey American Dance Theater, The Ailey School, Ailey Arts In Education &
Community Programs and the Ailey Extension.
« La compagnie entière est époustouflante. C’est clair, l’avenir leur appartient. » New York Times
La philosophie de la jeune compagnie
Blues suite - Photo © Éduardo Patino
La double vocation de l’Alvin Ailey American Dance
Theater, l’un des plus vastes ensembles consacrés
à la danse aux USA, est de préserver le répertoire
d’Alvin Ailey et de former des danseurs d’excellence.
Vocation qui trouve son accomplissement au sein de
la compagnie Ailey II. La transmission des oeuvres
du chorégraphe disparu en 1989 est confiée à de
jeunes interprètes de haut niveau qui sont aussi
sollicités, dans un esprit d’ouverture, pour investir
de nouvelles écritures. Les programmes présentés
incluent également des chorégraphies d’autres
créateurs.
Toute l’oeuvre d’Alvin Ailey, des créations au projet artistique de la compagnie, est sous-tendue par l’idée d’intégration.
Figure clé du développement de la danse afro-américaine, le chorégraphe, originaire du Texas, a souvent mentionné
comme influences premières son enfance imprégnée par les messes baptistes et blues. Formé auprès de grands
pédagogues et chorégraphes modernes, il a développé une qualité de mouvement riche et énergétique doublée
d’un sens inné de la projection théâtrale, cherchant à mettre au défi la haute technicité de sa propre danse. Enjeux
qui sont transmis à ses interprètes. «Je crois que la danse est venue du peuple et qu’elle devrait lui être restitué.»
rappelait-il souvent dans ses interviews. Sa conception populaire de la danse a très tôt fait son succès. Quels que
soient les styles et processus explorés dans ses ballets, il traverse avec autant d’aisance la théâtralité que l’abstraction,
partant de situations représentées, du rapport à la musique ou du mouvement en soi. Ce parcours est évoqué dans
le programme Ailey Highlights, composé de courts extraits de ses différentes oeuvres.
8
Sylvia WATERS
Directrice artistique
Depuis son arrivée dans la compagnie il y a 35 ans, la directrice
artistique Sylvia Waters est à l’origine de l’évolution et de l’expansion
de la plus vibrante des compagnies de danse du pays. Elle obtient un
diplôme universitaire en Science de la danse à la Juilliard School et
étudie avec les professeurs les plus distingués comme Antony Tudor,
Martha Graham, Alfredo Corvino, Ethel Winter, Helen McGhee,
Bertram Ross et Mary Hinkson. Après son diplôme, Sylvia Waters
déménage à Paris, où elle apparaît régulièrement à la télévision
et travaille avec Michel Descombey, alors directeur de l’Opéra de
Paris, ainsi qu’avec Milko Sparembleck, et danse ultérieurement à
Bruxelles et aux Jeux Olympiques de Mexico.
Sylvia Waters rentre aux Etats-Unis en 1968 et rejoint l’Alvin Ailey
American Dance Theater. Elle tourne comme danseuse étoile avec
la Compagnie avant d’assumer sa responsabilité actuelle en tant
que directrice artistique d’Ailey II. Melle Waters a aussi acquis une
notoriété comme enseignante, dirigeant de nombreuses master
classes à travers les Etats-Unis et l’Europe.
Sylvia Waters - Photo © Éduardo Patino
En 1997, elle a reçu un Doctorat de l’Université d’Etat de New York à Oswego. Elle a été membre du Jury
pour le National Endowment for the Arts et le New York State Council on the Arts. En 2008, Sylvia Waters
a reçu le prestigieux Dance Magazine Award.
Plus récemment, elle a été Lecteur Invité à l’Université d’Harvard au cours du premier semestre 2010.
« Alvin Ailey était un chorégraphe très éclectique, vous savez. Son travail était d’une grande qualité et il y intégrait
plusieurs disciplines. Je pense que Ailey Highlights montre un merveilleux aperçu des choses qu’il a faites. Bien
entendu, pour que les danseurs le comprennent, c’est une affaire de dialogue derrière le mouvement pour leur donner
une compréhension du projet. Il y a aussi beaucoup d’entraînement. Et heureusement, il y a aussi la vidéo !
Nous avons un enregistrement vidéo des ballets. Mais certains d’entre nous se souviennent et c’est la façon dont la
danse a toujours été transmise d’une personne à l’autre... Donc nous avons toutes ces aides techniques bien entendu,
mais pour leur transmettre la réelle signification du travail, je passe beaucoup de temps à citer Alvin, mais aussi à
inciter les danseurs à approfondir leurs propres recherches sur le travail. »
1 minute avec Sylvia Waters, Biennale de Lyon 2010
Troy POWELL
Directeur artistique associé
Troy Powell - Photo © Éduardo Patino
Troy Powell, originaire de New York, commence à danser à l’âge de 9 ans
à la Ailey School. Après son diplôme de la High School of Performing Arts,
il devient membre d’Ailey II. M. Powell rejoint le Alvin Ailey American
Dance Theater en 1991.
Il tourne à travers les Etats-Unis, l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Afrique
du Sud pendant dix ans avant de devenir professeur distingué à la Ailey
School et chorégraphe résident d’Ailey II. M. Powell a chorégraphié des
ballets pour le Alvin Ailey American Dance Theater, Ailey II, Dallas Black
Dance Theater, National Dance Company of the Bahamas et Alaska Dance
Theater, et trois épisodes de Sesame Street.
Il a été artiste invité par des compagnies comme la Batsheva, Dallas
Black Dance Theater et Complexions. Il est apparu pour une publicité
de l’American Express avec l’Alvin Ailey American Dance Theater ainsi
qu’à la télévision dans The Colored Museum de George C. Wolfe, les
Grands Shows de PBS : Dance in America spéciale A Hymn for Alvin Ailey,
chorégraphié par Judith Jamison, et plus récemment, America’s Next Top
Model.
9
Programme
Ailey Highlights
Splendid Isolation II
Extraits sélectionnés d’œuvres d’Alvin Ailey
Extrait - Création 2006
Chorégraphie : Jessica Lang
Musique : Trio Medieval
Création Costumes : Elena Comendador
Création Lumière : Al Crawford
Durée : 4 mn
Ailey Highlights est un programme unique proposant
des extraits de différentes chorégraphies d’Alvin Ailey
tels que : Blues Suite, The Lark Ascending, Hidden Rites,
Isba et Escapades
Reflets de la carrière phénoménale d’Ailey, cette
rétrospective époustouflante démontre l’étendue et la
résonance du génie de l’homme.
Danseurs : Yusaku Komori, Collin Heyward, Major
Nesby, Renaldo Gardner, Solomon Dumas, Slim Mello
Durée du spectacle : 37 mn
Blues Suite, extrait - (1958)
Chorégraphie : Alvin Ailey
Musique : Traditionnelle
Décor original et costumes : Ves Harper
Costumes : Normand Maxon
Création Lumière originale : Nicola Cernovitch
Création Lumière : Chenault Spence
The Lark Ascending, extrait - (1972)
Chorégraphie : Alvin Ailey
Mise en scène : Tina Yuan Lems & Maxine Sherman
Musique : Ralph Vaughan Williams (“The Lark Ascending,”
Romance pour Violon et Orchestre)
Costumes : Bea Feitler
Création Lumière : Chenault Spence
Hidden Rites, extrait - (1973)
Chorégraphie : Alvin Ailey
Mise en scène : Mari Kajiwara
Musique : Patrice Sciortino («Les Cyclopes»)
Costumes : Bea Feitler
Création Lumière : Chenault Spence
Isban, extrait - (1983)
Chorégraphie : Alvin Ailey
Mise en scène : Christopher Huggins
Musique : George Winston
Costumes : Carol Vollet-Kingston
Création Lumière : Tim Hunter
Escapades, extraits - (1983)
Chorégraphie : Alvin Ailey
Mise en scène : Christopher Huggins
Musique : Max Roach and Benny Golson
Costumes : Carol Vollet-Kingston
Création Lumière : Tim Hunter
Revelations - Photo © Éduardo Patino
Jessica Lang a créé Splendid Isolation II, une adaptation
de son ballet Splendid Isolation, spécialement pour
Ailey II. Sur la musique «O Maria, Stella Maris» par
le Trio Mediaeval et l’Adagietto de la Symphonie
No. 5 de Mahler, le ballet montre un homme et une
femme enveloppée d’une grande jupe, tandis que le
reste des danseurs forme un cercle isolant le couple
en son centre. « Lang impressionne par ses passages
dynamiques, l’urgence d’un mouvement de rush, les
surprenantes formations de groupes sans cesse en
évolution. Elle a envouté le public par la délicate beauté
d’une ambitieuse danse théâtrale. » (Dance For You
Magazine)
The Hunt
Création 2002
Chorégraphie : Robert Battle
Musique : Les Tambours du Bronx
Costumes : Mia McSwain
Création Lumière : Burke Wilmore
Durée : 14 mn
Sur la musique percutante des Tambours du Bronx,
ce ballet pour 6 danseurs questionne les relations
entre les sports modernes et les luttes des gladiateurs,
révélant les pulsions agressives de la nature humaine et
l’excitation primitive de la chasse.
Revelations
Création 1960
Chorégraphie : Alvin Ailey
Musique traditionnelle
Décor et création Costumes : Ves Harper
Costumes pour “Rocka My Soul” : Barbara Forbes
Création Lumière : Nicola Cernovitch
Durée : 37 mn
Ballet mythique, Revelations est un puissant condensé
de toutes les valeurs que défendait Alvin Ailey. Le
chorégraphe disait que l’un des plus grands trésors de
l’Amérique était son héritage culturel afro-américain
– « Parfois douloureux, d’autres fois jubilatoire, mais
toujours plein d’espoir ». Ce ballet culte est un hommage
à cet héritage et au génie d’Ailey. Sur des spirituals, des
gospels et du blues, cette suite explore dans la ferveur
les plus profondes peines comme les joies sacrées de
l’âme. Y a-t-il une œuvre plus émouvante au 20e siècle
que Revelations ?
10
Ailey II
Ailey Highlights - Splendid Isolation II - The Hunt - Revelations
Durée du spectacle : 2h avec entracte
Directrice artistique : Sylvia Waters
Directeur artistique associé : Troy Powell
Conseillère artistique : Judith Jamison
Ailey II est produit par Alvin Ailey Dance Foundation, Inc.
Revelations - Photo © Éduardo Patino
Directrice Executive : Sharon Gersten Luckman
Membres de la compagnie : Sarah Daley, Solomon Dumas, Brittany Engel-Adams, Renaldo Gardner, Jacqueline
Green, Collin Heyward, Yusaku Komori, Slim Mello, Major Nesby, Kelly Robotham, Fana Tesfagiorgis, Elizabeth
Washington
Administration : Isabelle Quattlebaum
Company manager : Vito Castelgrande
Stage Manager : Brian Emens
Responsable costumes : Denise Martin
Régie Lumières : Stacey Boggs
Production : Bernard Schmidt Productions Inc. - 16 Penn Plaza, suite 545 New York - NY 10001 - USA
[email protected] - 1-212-564-4443 - www.bernardschmidtprodcutions.com
Alvin Ailey® Dance Foundation - Conseil d’administration
Secrétaire Général : Joan H. Weill
The Hunt- Photo © Éduardo Patino
Président : Henry McGee
Vice-Secrétaires : Simin N. Allison, Guido Goldman, Bruce S. Gordon, Philip Laskawy, Arthur J. Mirante II, John H.
Schaefer, Christopher J. Williams
James G. Abruzzo, Gina F. Adams, Eleanor S. Applewhaite, Debby Ballard, Antoinette Cooper Blair, Judith Byrd,
Anthony M. Carvette, Michael J. Cavanagh, Kathryn C. Chenault, David S. Daniel, Catherine Davis, Anita-Agnes O.
Hassell, Judith Jamison, Richard L. Kauffman, Debra L. Lee, Michelle Y. Lee, Anthony A. Lewis, Linda M. Lindenbaum,
Sharon Gersten Luckman, Leslie L. Maheras, Arthur J. Mahon, Gabriella E. Morris, Nicolas S. Rohatyn, Richard
Speciale, Lemar Swinney, Julia A. Walker
Présidents émérites : Stanley Plesent, Esq.
Harold Levine
Alvin Ailey Dance Foundation
Destinataire de la Médaille National des Arts
Directrice executive : Sharon Gersten Luckman
Directeur, Représentations et Productions : Calvin Hunt
Directeur, Développement et Affaires extérieures : Bennett Rink
Directrice financière : Pamela Robinson
www.AlvinAiley.org
11
Cellule Contemporaine du Ballet National Algérien
ABOU LAGRAA
Photo © Christian Ganet
Nya
Le Boléro de Maurice Ravel / Chants des Aurès d’Houria Aïchi
Création 2010
Mardi 12 juillet
Théâtre Antique
1h20 avec entracte
« Nya réunit le Boléro de Ravel et les chants des Aurès d’Houria Aïchi, et tisse des liens entre tradition et modernité :
une gestuelle contemporaine superbement travaillée sur la voix vibrante d’Houria Aïchi et la virtuosité des danses
urbaines sur le mythique Boléro de Ravel auquel le hip hop donne une dynamique détonante. »
12
Cellule Contemporaine du Ballet National Algérien - Abou Lagraa
Nya
Abou Lagraaa est un des chorégraphes français les plus novateurs de la jeune génération.
D’origine algérienne, il prend en 2008, le pari un peu fou de créer une cellule de danse contemporaine
au sein du Ballet National Algérien avec une dizaine de danseurs hip hop locaux sélectionnés sur 400
candidats, la plupart autodidacte. Nya est un mot talisman qui protège et donne confiance en la vie.
C’est dans cet esprit que le chorégraphe a conçu ce spectacle comme un pont culturel entre les deux rives
de la Méditerranée : Nya réunit le Boléro de Ravel et les Chants des Aurès d’Houria Aïchi, et tisse des liens
entre tradition et modernité : une gestuelle contemporaine superbement travaillée sur la voix vibrante
d’Houria Aïchi et la virtuosité des danses urbaines sur le mythique Boléro de Ravel auquel le hip hop donne
une dynamique détonante.
La gestuelle puissante et fluide d’Abou Lagraa interroge ces identités entremêlées. Un voyage entre deux
cultures, deux univers musicaux, emportant les corps aux lisières de la transe. Superbe !
NYA - Création 2010
Dyptique pour 10 danseurs de la Cellule Contemporaine
du Ballet National Algérien dans le cadre du projet
« Pont Culturel Méditerranéen » franco-algérien
Chorégraphe, directeur artistique : Abou Lagraa
Responsable pédagogique, assistante artistique : Nawal Lagraa
Danseurs : Abderaouf Bouab, Mokhtar Boussouf, Ali Braïnis,
Nassim Feddal, Mohamed Walid Ghazli, Oussama Kouadria,
Bilel Madaci, Abdelghani Meslem, Salah Eddine Mechegueg,
Zoubir Yahiaoui
Création costumes : Michelle Amet
Création et régie lumières : Gérard Garchey
Direction technique : Antoine de Gantho
Régie générale : Gérald Arnaud
Régie son : Béranger Mank
1er pièce :
Musique : Le Boléro de Maurice Ravel
Bande son : Laurent Aït Benalla
23 mn
2ème pièce :
Musique : Houria Aïchi, Hossam Ramzy
Arrangements musicaux : Eric Aldéa
41 mn
Photo © Laurent Aït Benalla
Durée : 1h20 avec entracte
Producteur : Compagnie La Baraka
Coproducteurs : Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel, Communauté de Communes du Bassin d’Annonay La Compagnie La Baraka est en résidence de production aux Gémeaux / Sceaux / Scène Nationale, de 2009 à 2013.
Soutiens du Pont Cultutel Méditerranéen : Ministère de la Culture Algérien, Ballet National Algérien, Agence Algérienne pour
le Rayonnement Culturel, Conseil de la Création Artistique (volet pédagogique), Conseil Général du Rhône, Conseil Général
de l’Ardèche, Fondation BNP-Paribas
La Compagnie La Baraka est conventionnée par : le Ministère de la Culture, DRAC Rhône-Alpes, le Conseil Régional RhôneAlpes, le Conseil Général du Rhône. Elle bénéficie de l’appui de la Fondation BNP Paribas.
13
Pont Culturel Méditerranéen
Le spectacle Nya n’est que le premier fruit d’un
arbre nommé Pont Culturel Méditerranéen.
Ses racines remontent à juillet 2009, quand
Abou Lagraa avait chorégraphié le spectacle
de clôture du 2ème Festival Panafricain d’Alger
à la salle Atlas. De là est née l’idée du Pont,
conçu comme un programme triennal de
coopération algéro-française en faveur de l’art
chorégraphique.
Cette idée a vu le jour grâce au Ministère
de la Culture algérien. Aujourd’hui, elle
regroupe plusieurs partenaires : le Ballet
National Algérien, l’Agence Algérienne pour
le Rayonnement Culturel et, bien sûr, la
compagnie La Baraka, créée en 1998 à Lyon par
Abou Lagraa, ainsi que ses soutiens, le Conseil
de la Création Artistique, la Fondation BNP
Paribas, le Conseil Général du Rhône et celui
de l’Ardèche et la Communauté de Communes
du Bassin d’Annonay.
Le Pont Culturel vise à créer une cellule de
danse contemporaine au Ballet National
Algérien, avec des pôles de formation et
de création, à encourager les échanges
d’oeuvres chorégraphiques, à soutenir la
professionnalisation des danseurs algériens...
L’initiative s’appuie avant tout sur la formation.
En janvier 2009, un grand concours a réuni
en Algérie près de 400 candidats, issus de
toutes les régions, afin de sélectionner dix
danseurs. Ce sont ces jeunes talents algériens
qui interprètent aujourd’hui Nya après avoir
reçu une formation en danse classique et
contemporaine ainsi qu’une initiation au yoga.
Photo © Laurent Aït Benalla
La formation, pierre angulaire du projet
« Sensible à la richesse de son patrimoine culturel,
virtuose en danse hip-hop, cette jeunesse insolite,
curieuse d’apprendre, est une force en elle-même !
Soucieuse de préserver l’authenticité et la singularité
de chacun, cette formation a pour objectif d’asseoir
des bases classiques et de transmettre les notions
fondamentales de la danse contemporaine.
À l’image du parcours du danseur et chorégraphe
Abou Lagraa, elle leur permet de toucher à différentes
techniques pour atteindre l’état de danse, l’état de grâce.
Relayés par une équipe de pédagogues et de danseurs,
au travers d’objectifs pédagogiques clairs, nous aurons
à coeur de susciter des vocations en partageant notre
expérience. »
Nawal Lagraa
Le programme pédagogique a été dirigé par
Nawal Lagraa, assistée de cinq professionnels
de la compagnie La Baraka.
14
NYA
« Cette formation accélérée trouve ici toutes ses lettres de noblesse car c’est avec des danseurs
disponibles techniquement et intellectuellement qu’un processus de création peut réellement
s’enclencher.
Ce pont culturel artistique algérofrançais est ici le moyen et la chance de créer, d’imaginer et
surtout de livrer au public une vision plus juste de la jeunesse d’aujourd’hui.
Nya, mot arabe exprimant le fait de faire confiance à la vie, m’est apparu ici comme un titre évident
de sens. En effet, en Algérie, dès notre tendre enfance, nos parents nous transmettent ce mot qui
est lié directement au divin et qui fait partie intégrante du vocabulaire de tous les jours.
Si quelqu’un porte en lui cette Nya, il va forcément transformer toutes les souffrances de la vie
pour l’aider à exister, s’épanouir et donc s’ouvrir au monde.
Cette création est composée de deux pièces distinctes, chacune baignée par deux musiques
représentatives de la mémoire collective française et algérienne : Le Boléro de Maurice Ravel et
des Chants d’Houria Aïchi.
Ces univers musicaux permettent le voyage entre les deux rives de ce pont méditerranéen. Les
voix envoûtantes d’Houria Aïchi et le Boléro de Ravel aux mélodies orientales s’enroulent jusqu’à
dévorer les corps des danseurs pour les emmener jusqu’à la transe. »
Abou Lagraa
Photo © Dan Aucante
15
Abou LAGRAA
Né à Annonay le 22 décembre 1970 de
parents algériens, Abou Lagraa débute
la danse à 16 ans dans sa ville natale
avant d’entrer au Conservatoire National
Supérieur de Musique et de Danse de
Lyon, où il travaille avec de nombreux
chorégraphes invités.
Répertoire de la compagnie :
Il entame sa carrière d’interprète au
S.O.A.P. Dance Theater Frankfurt de 1993 à
1996, auprès de Ruy Horta dont il devient
l’assistant sur un projet au Gulbenkian de
Lisbonne. En 1997, il travaille avec Robert
Poole, Denis Plassard et Lionel Hoche et
il obtient l’année suivante le 2ème prix
d’interprétation au Concours International
de Danse Contemporaine de Paris.
En 2009, l’International Movimentos
Dance Prize décerne à Abou Lagraa le Prix
du Meilleur Danseur International 2009.
Photo ©Éric Boudet
C’est en 1997 qu’il fonde sa compagnie La Baraka. Dès sa
première création, il est programmé à la Biennale de la
Danse de Lyon, pour laquelle il réalise 2 défilés (1998 et
2000). Avec La Baraka, il crée 12 pièces qui ont largement
tourné sur les scènes nationales et européennes mais aussi
aux Etats-Unis, en Algérie, en Tunisie et en Indonésie.
Régulièrement sollicité pour des commandes de création,
Abou Lagraa crée Fly, Fly en 2001 pour le CCN Ballet de
Lorraine, qu’il remonte pour l’ABC Dance Company de
St Pölten (Autriche). En 2003, il crée une pièce pour les
étudiants de 2ème année du Centre National de Danse
Contemporaine d’Angers, puis en 2007 pour les élèves
de la Hochschule de Francfort et les élèves du Centre
Méditerranéen de Danse Contemporaine de Tunis.
En 2006, le Ballet de l’Opéra National de Paris lui commande
une création Le Souffle du Temps, pour 21 danseurs dont 3
étoiles (Marie-Agnès Gillot, Manuel Legris, Wilfried Romoli).
Après 4 années en tant qu’artiste associé à Bonlieu, Scène
Nationale d’Annecy où la compagnie La Baraka était en
résidence, Abou Lagraa et sa compagnie sont accueillis en
résidence de production aux Gémeaux, Scène Nationale de
Sceaux de 2009 à 2011.
Depuis 2008, Abou Lagraa et la compagnie La Baraka
travaillent à l’élaboration d’un Pont Culturel Méditerranéen,
en collaboration avec le Ministère de la Culture algérien :
projet franco-algérien de coopération pour le développement
d’échanges artistiques en faveur de la danse.
Dans ce cadre, il se voit confier en 2009 la chorégraphie
de la Cérémonie de Clôture du 2ème Festival Panafricain
d’Alger. Dès 2010, un programme de formation, de création
et d’échanges est mis en place, la 1ère année aboutissant
à la création de Nya, pièce pour 10 danseurs de la Cellule
Contemporaine du Ballet National Algérien.
Les 2 (1998) : solo
Violatus (1998) : pour 6 danseurs
Kraft (1999) : pour 6 danseurs
Passage (2000) : trio hip-hop
Nuit Blanche (2000) : 3 pièces pour
9 danseurs
Allegoria Stanza (2002) : pour
7 danseurs contemporains et 3
danseurs hip-hop
Cutting Flat (2004) : pour 10
danseurs
Où Transe (2005) : Solo / Duo /
Quatuor
R.B.V.B. (2006) : solo contemporain
/ trio hip-hop
Matri(K)is (2007) : duo d’hommes
/ octet de femmes
D’Eux Sens (2008) : duo avec Abou
Lagraa et Nawal Lagraa Aït Benalla
Un Monde en Soi (2010) : pour 7
danseurs et le Quatuor Debussy
Nya (2010) : pour 10 danseurs de
la Cellule Contemporaine du Ballet
National Algérien
Commandes réalisées :
Fly, Fly (2001) : commande du CCN Ballet de Lorraine
pour 15 danseurs, recréée pour l’ABC Dance Company
Le Pas Suspendu (2006) : commande de l’Orchestre
des Pays de Savoie ; soli sur “La Jeune Fille et La Mort”
(Schubert) et les “Trois Tempéraments” (Hindemith)
Le Souffle du Temps (2006) : commande de l’Opéra de
Paris pour 21 danseurs dont 3 étoiles (Marie-Agnès
Gillot, Wilfried Romoli, Manuel Legris)
Everyone’s one (2008) : commande du Ballet Memphis
dans le cadre d’une soirée de chorégraphes invités
Festival Panafricain - Algérie (2009) : chorégraphie de la
Cérémonie de Clôture du Festival
Reportages et captations TV :
La Baraka d’Abou Lagraa : sur France3
Hip-Hop Fusion : dans « Musiques au Coeur » (Eve
Ruggieri) sur France2
Nuit Blanche : captation diffusée sur Arte
La Danse d’Abou Lagraa : diffusée dans « Musiques au
Coeur » sur France2, Mezzo et TV5 Monde
Juré à l’émission Dancing Show sur France2 à l’été 2006
Reportages et interviews TV : dans les JT de TF1,
France2, France3, Les Mots de Minuits, Paris Dernière,
FranceÔ, France24…
16
Nawal LAGRAA
Triple passion
Née en 1978 à Safi au Maroc, d’un père Berbère
et d’une mère Française, Nawal Lagraa s’installe
avec sa famille en France à l’âge de 8 ans.
De 1989 à 1999, elle suit une formation
complète en danse classique chez Silva Ricard à
Millau (France), où elle étudie tout le répertoire
classique (Le Lac des Cygnes, La Bayadère, Le
Corsaire, Paquita…). Par la suite, elle s’ouvre à la
danse jazz avec “Amstrong Jazz Ballet” dans des
chorégraphies de Wayne Barbaste, Géraldine
Amstrong, Georges Momboye, Matt Mattox…
Photo ©Éric Boudet
Intéressée par diverses formes d’expression de l’art vivant, Nawal Lagraa se produit notamment dans
Cyrano de Bergerac de Jacques Weber au Théâtre du Châtelet, dans Les Troyens de Yannis Kokkos ou à
l’Opéra Bastille avec Blanca Li…
Enfin, elle participe à plusieurs événements audiovisuels.
Passionnée d’échanges et de transmission, elle obtient en 2005 son Diplôme d’Etat de professeur de danse
au Centre National de la Danse, à Pantin.
Elle intègre la compagnie La Baraka en 2006 avec Matri(k)is et devient l’assistante d’Abou Lagraa pour la
commande du Memphis Ballet (USA) en 2007.
En 2008, elle interprète avec Abou Lagraa le duo D’Eux Sens, créé à la Biennale Internationale de la Danse
de Lyon.
En 2009, elle assiste Abou Lagraa pour la Cérémonie de Clôture du Festival Panafricain à Alger. C’est à
partir de ce moment précis que nait en elle le désir urgent de transmettre et de former les jeunes talents
algériens à la danse contemporaine. Elle devient alors responsable pédagogique dans le cadre du projet
de Pont Culturel Méditerranéen franco-algérien. Elle écrit à ce propos “Sensible à la richesse de son
patrimoine culturel, virtuose en danse hip-hop, cette jeunesse insolite, curieuse d’apprendre, est une force
en elle-même !”
Entre un talent reconnu de danseuse, une passion pour l’enseignement de la danse et des activités
d’assistante artistique, Nawal Lagraa trouve un juste équilibre dans l’évolution de sa carrière.
17
Presse
« Quelle autre pièce illustre à merveille le slogan Encore!
de cette Biennale de la danse ? Aucune ! Avec Nya, le
chorégraphe Abou Lagraa insuffle cette idée que la danse
a un avenir. On en redemande !
Entouré de sa compagnie et de Nawal Lagraa, il vient
de réussir haut la main, ce pari un peu fou de créer une
cellule de danse contemporaine au sein du Ballet National
Algérien, composé de 10 danseurs hip-hop âgés de 20 à 26
ans, sélectionnés sur 400 candidats et de les emmener sur
la scène professionnelle avec un talent étourdissant. Nya qui signifie «faire confiance à la vie» - est composé de deux
pièces. La première nous embarque dans du jamais vu, le
Boléro de Ravel 100% hip-hop et la deuxième au cœur
de magnifiques chants traditionnels arabes, interprétés
par la grande Houria Aïchi. Le Boléro s’ouvre sur des
bruits de ville où peu à peu viendra s’insérer la musique
de Ravel. Ici, on sent que le chorégraphe a eu envie de
mettre en exergue plus la singularité de chaque danseur
que l’écriture chorégraphique elle-même. On est dans une
histoire de pulsions, d’énergie avec souvent des solos qui
leur laissent la liberté d’être ce qu’ils sont et qui les feront
se rejoindre dans l’apothéose finale. Mais la patte d’Abou
Lagraa est bien là. Dans la maîtrise et la précision de leurs
gestes, dans l’élégance de leur finition, avec la conscience
de ce qu’est un corps hip-hop placé dans l’espace. Au fur
et à mesure que ces jeunes dansent, on devine leur joie
d’être ainsi mis en valeur dans une structure scénique qui
tient la route, mais aussi l’incroyable travail de formation
accompli en 9 mois.
Photo © Laurent Aït Benalla
Ce sentiment du chemin parcouru est encore plus fort avec
la deuxième pièce. Abou Lagraa nous parle d’une autre
identité que celle du hip-hop, celle appartenant à une
culture faite de tradition et de modernité, respectueuse
et ouverte. Dans un mélange de contemporain et de hiphop, on retrouve toute sa gestuelle, avec aussi l’ondulation
des corps qui cherchent dans la spirale, le sens profond
du mouvement. La fusion est telle, que par moment on a
l’impression qu’ils sont tous les 10, le prolongement sur
scène du chorégraphe. On est ébahi de voir avec quelle
aisance et quel plaisir, ils sont passés des baskets aux pieds
nus, de voir comment ces mâles se touchent, la virtuosité
avec laquelle ils portent à l’unisson une chorégraphie de
groupe, de voir leur sensualité s’abandonner en public.
Des corps mis à nu avec pudeur et que l’intégration du
langage contemporain n’a pas dénaturé mais sublimé.
Que leur souhaiter d’autre, que cette aventure continue
et perdure ? Et comment ne pas dire merci à Abou Lagraa
pour ce voyage à l’intérieur duquel il est permis de croire
en l’avenir, au-delà de toutes nos frontières ? »
« Le plateau est vide. Carrés de lumière gris perle en
fond de scène et joggings pour le Boléro ; tapis bleu
turquoise accroché comme une tapisserie et costards
noirs sans manches surlignés de bleu pour le versant
chanté. La sobriété des moyens, méticuleusement
choisis – rien que les bras nus des danseurs, tous
des hommes, discrète touche orientale donnée au
costume occidental -, ramasse l’enjeu de cette piècepasserelle entre deux mondes.
Grâce et rugosité
Sur le Boléro, Abou Lagraa a conçu une partition
rythmique et visuelle tout en éclats et contrepoints.
Lignes parallèles et diagonales surgissent des
coulisses pour se transformer en petits cercles sur le
devant du plateau. Les corps semblent insérés comme
des virgules hip hop dans la masse orchestrale de la
partition de Ravel. Plus simplement, dans la seconde
partie, la voix somptueuse d’Houria Aïchi donne du
volume aux mouvements qui trouvent des accents
calligraphiques et gymniques subtils. Dans les deux
cas, au contact de l’écriture contemporaine spiralée
d’Abou Lagraa, la gestuelle hip-hop prend une
intensité inconnue. Du vocabulaire et de la syntaxe
(ondulations, tours sur la tête…) surgit une autre
langue à laquelle les pirouettes, les volutes, donnent
une ampleur, un swing, qui emportent tout le corps :
bras au ciel volubiles, jambes toujours dans la course,
chutes fluides… Cette mise en beauté masculine
hybride la grâce et la rugosité, le savant et le populaire
avec une sorte de vécu au présent. »
Manon Milley, Lyon Capitale, septembre 2010
Rosita Boisseau, Le Monde, octobre 2010
18
SYLVIE GUILLEM ET AKRAM KHAN
Photo © Nigel Norrington
Sacred Monsters
Création 2006
Samedi 16 juillet
Théâtre Antique
1h15, Musique Live
Sacred Monsters est un clin d’œil amusé au mythe des divas du monde du spectacle et une rencontre cosmopolite
éblouissante. Sylvie Guillem et Akram Khan sont des virtuoses dans leur art et ont en commun un même désir
d’expérimentation et la recherche d’une voie plus personnelle, leur voix.
19
Sylvie Guillem et Akram Khan
Sacred Monsters
Akram Khan, célèbre chorégraphe-danseur britannique d’origine bangladeshi, est issu de la technique
kathak, l’un des huit styles de danse sacrée en Inde qui l’a fait connaître grâce au Mahâbhârata de Peter
Brook.
Sylvie Guillem, reconnue comme l’une des plus grandes danseuses de notre époque, a eu cet itinéraire
légendaire qui l’a conduite au statut d’étoile à 19 ans à l’Opéra de Paris.
Bien qu’issus de cultures différentes, ils ont été nourris d’une forte tradition classique. Tous deux sont des
virtuoses dans leur art et tous deux refusent de s’enfermer dans cette case. Ils ont en commun un même
désir d’expérimentation et la recherche d’une voie plus personnelle, leur voix.
Leur connivence s’est créée en échangeant leurs souvenirs d’enfants prodiges formés à la rigueur et à la
constance d’une discipline artistique exigeante.
Confrontés à l’impossibilité de décevoir, les «monstres sacrés» élus par le public sont condamnés à se
surpasser. Ils peuvent surprendre, décevoir, jamais.
Ensemble, ils ont mis sur pied un spectacle tout en finesse qui puise dans leur virtuosité respective mais
aussi dans leur âme d’enfants.
Deux artistes qui s’interrogent et dialoguent entre eux, avec le public, entourés de musiciens de choix
(dont Philip Sheppard, célèbre compositeur violoncelliste), avec générosité, tendresse, humour…
La grâce d’une rencontre magique hors normes.
Photo © Tristam Kenton
20
Sacred Monsters
Programme
Sacred Monsters. Monstres Sacrés. Ce terme fut utilisé
pour la première fois en France au 19e siècle pour
désigner les grands noms du théâtre, tels que Sarah
Bernhardt. Il correspond à la naissance du vedettariat
moderne, où les icônes des mondes artistique et sportif
sont adulés par leur public et les médias.
Monstres Sacrés représente avant tout la rencontre et
l’échange entre deux grandes personnalités de la scène
chorégraphique actuelle : Sylvie Guillem et Akram Khan.
Mais la célébrité présente également un aspect négatif.
Face à l’obligation de répondre aux attentes du public en
étant parfait, positif, performant, (...) aucune place n’est
laissée à l’échec, l’imperfection, lorsque l’on souhaite
exprimer ses sentiments et ses émotions réels. Le statut
divin devient inhumain, monstrueux.
Nous avons tous eu l’occasion de vivre cette expérience
lorsque, enfants, nous devions satisfaire les exigences
des adultes qui nous entouraient : nos parents, nos
professeurs, (...) Dans une certaine mesure, tous les
enfants sont des «monstres sacrés».
Dessin © Chinatsu Sunaga
Sylvie Guillem et Akram Khan ont échangé et utilisé certains de leurs souvenirs d’enfance, comme source
d’inspiration pour Monstres Sacrés. Tous deux ayant entamé leurs carrières professionnelles dès le plus
jeune âge, ils ont vécu des expériences semblables. Mais ce ne sont pas seulement les analogies de leur
passé professionnel et de leur enfance qui les ont amenés à travailler ensemble sur ce projet.
Bien que tous deux se soient clairement construits et aient été nourris par une tradition classique qu’ils
estiment encore aujourd’hui, ils ont également en commun un désir d’expérimenter, de renouveler leurs
connaissances, de trouver une voix plus personnelle, leur voix.
« C’est la dichotomie des opposés. Un lieu, le monde
classique, vous offre la tradition, l’histoire. Il vous offre
la discipline, et quelque chose de sacré et spirituel
également. Et l’autre lieu, le monde contemporain, vous
offre un laboratoire scientifique. Il vous donne l’occasion
de faire entendre votre voix. Il vous offre de nombreuses
découvertes et possibilités. Etre dans une situation
où vous pouvez tendre vers ces deux opposés, est le
meilleur endroit où je puisse me trouver. Je ne veux pas
rester dans l’un de ces deux lieux trop longtemps. Je suis
constamment en mouvement, comme une balle de tennis,
d’un côté à l’autre, et mon moment préféré est celui où je
suis juste au milieu, juste au-dessus du filet. C’est l’endroit
où je me sens le plus heureux. » Akram Khan
« Je suis une danseuse classique.
J’ai suivi une formation de danseuse
classique, mais je ne peux pas affirmer
que ma ‘‘religion’’ soit un style, une
technique ou une tradition. Ce que je
peux dire, c’est que le lieu où je me
produis, quelque soit le style que je
danse, est vraiment un «lieu sacré».
La scène... un monstre... mon monstre
sacré. » Sylvie Guillem
21
« Quand j’évolue dans le monde de la danse
contemporaine, je sens que je ne peux y
atteindre un endroit plus élevé ; il n’y a
aucun sens de la spiritualité ; et quand je suis
exclusivement dans le monde classique, je sens
que je ne peux y atteindre la liberté ; alors le plus
bel endroit pour moi est un endroit où je peux
atteindre ces deux mondes en même temps. »
Akram Khan
Photo © Tristam Kenton
Dans la pensée indienne, la rigidité de l’expression traditionnelle est incarnée par Shiva, qui symbolise
l’autorité (masculine), l’esprit et qui danse en lignes droites, alors que Krishna, le plus humain des Dieux
indiens, a un tempérament davantage curieux et rebelle, vit en dehors du centre de la Terre et préfère être
représenté par des mouvements circulaires.
Les deux carrières de Sylvie Guillem et Akram Khan, ainsi que les risques qu’ils aiment prendre en tant
qu’artistes, se rapprochent du tempérament enjoué de Krishna. Mais ils se retrouvent également dans
le personnage de «Sally», la petite soeur de Charlie Brown, qui souvent, expérimente soudainement la
gravité de l’adulte. Ou au contraire, de quelle manière, en tant qu’adultes, nous tentons de garder l’état
d’émerveillement de l’enfant.
À l’occasion de la création de Monstres Sacrés, Akram Khan a réuni une équipe de collaborateurs
internationaux, rapprochant et réconciliant ainsi les connaissances occidentales et orientales :
• L’indien Gauri Sharma Tripathi, qui chorégraphie le solo kathak traditionnel d’Akram Khan.
• La chorégraphe taïwanaise Lin Hwai Min (de Cloud Gate Dance Theatre), qui créée le solo Sally
pour Sylvie Guillem, dans lequel elle explore l’approche asiatique de la perfection, trouvant une certaine
force dans ses faiblesses.
• La danseuse slovaque Nikoleta Rafaelisova, qui, plus qu’une simple doublure de Sylvie Guillem,
constitue un partenaire créatif tout au long du processus.
• Le compositeur anglais Philip Sheppard, qui guide un groupe de talentueux musiciens à travers
divers univers musicaux : la belge Juliette Van Peteghem, l’allemand Coordt Linke, le pakistanais Faheem
Mazhar, l’australienne Alies Sluiter et la britannique Laura Anstee.
• Le décorateur japonais Shizuka Hariu, le costumier japonais Kei Ito et l’éclairagiste finlandais
Mikki Kunttu, collabore sur l’aspect visuel.
Pour moi, c’est, après Zero Degrees, le deuxième dialogue polyphonique entre Akram Khan et une autre
étoile du monde de la danse, que j’accompagne. Cela renforce ma propre conviction et croyance que la
scène est l’unique lieu permettant d’exprimer à la fois le «sacré» et le «monstre».
“Ce que je ne peux pas dire, je le danserai
Ce que je ne peux pas danser, je le chanterai
Ce que je ne peux pas chanter, je te le dirai.”
(citant Sidi Larbi Cherkaoui)
Guy Cools
Dramaturge
22
Akram Khan
Akram Khan est l’un des chorégraphes les plus reconnus
de sa génération.
Né à Londres en 1974 dans une famille d’origine
bangladeshi, il commence à danser à l’âge de 7 ans. Il
étudie avec le prestigieux danseur et professeur de
Kathak, Sri Pratap Pawar, et devient par la suite son
disciple.
Il débute sa carrière à l’âge de 14 ans, par un rôle dans
la légendaire production de Peter Brook, Mahâbhârata
(en tournée mondiale de 1987 à 1989 et diffusée à la
télévision en 1988).
Après des études tardives de danse contemporaine et
une session de travail avec le projet bruxellois d’Anne
Teresa de Keersmaeker, X-Group, il commence à donner
des représentations en solo de son travail dans les années
1990, affirmant son engagement envers le répertoire
kathak traditionnel et la danse contemporaine.
Parmi ses représentations en solo les plus connues,
nous pouvons citer : Polaroid Feet (2001), Ronin (2003)
et Third Catalogue (2005).
Photo © Rankin
En août 2000, il lance sa propre compagnie, véritable plate-forme d’innovation. Elle lui permet de
développer un éventail grandissant de productions en collaboration avec des artistes d’autres disciplines,
provenant du théâtre, du cinéma, des arts visuels, de la musique et de la littérature.
Parmi les plus remarquables productions de sa compagnie, nous retiendrons :
- Kaash (2002), une collaboration avec l’artiste Anish Kapoor et le compositeur Nitin Sawhney
- Ma (2004), créée pour sept danseurs, quatre musiciens et accompagnée par un texte du prestigieux
écrivain Hanif Kureishi et pour laquelle il a reçu le prix South Bank Show (2005)
- Zero Degrees (2005), une collaboration avec le danseur Sidi Larbi Cherkaoui, le sculpteur Antony Gormley
et le compositeur Nitin Sawhney, dont la première représentation eut lieu au Sadler’s Wells Theatre.
En tant que chorégraphe en résidence, puis artiste associé au South Bank Centre, il présente un récital
avec Pandit Birju Maharaj et Sri Pratap Pawar, ainsi qu’une production pour femmes d’âge mûr A God of
Small Tales, à l’occasion de laquelle il collabore à nouveau avec l’écrivain Hanif Kureishi.
Il demeure artiste associé au South Bank Centre jusqu’en avril 2005. Akram Kkan est le premier artiste nonmusicien à bénéficier de ce privilège.
Il est actuellement artiste associé au Sadler’s Wells.
En 2007, il a tourné en Australie, au Japon, en France, à Hong Kong, en Corée du Sud, aux Etats-Unis, aux
Pays-Bas, à Singapour, au Luxembourg, en Espagne, en Grèce, en Suède, en Finlande, en Argentine, à
Taïwan, en Allemagne, en Italie et en Belgique.
Parmi ses projets les plus récents nous pouvons citer :
- Variations : une collaboration avec le London Sinfonietta, créée à l’occasion du 70e anniversaire de Steve
Reich. La première représentation eut lieu à Birmingham en mars 2006, pour se poursuivre en Europe et
en Amérique.
- Sacred Monsters, une importante production avec la collaboration spéciale de la danseuse Sylvie Guillem,
incluant une chorégraphie supplémentaire du Taïwanais Lin Hwai Min. La première représentation a été
donnée au Sadler’s Wells en septembre 2006.
- Lost Shadows, production qu’il a réalisée en tant que chorégraphe invité pour le Cloud Gate Dance
Theatre (la principale compagnie taïwanaise de danse contemporaine). La première représentation eut
lieu à Taïwan en mars 2007.
23
Akram Khan a également été invité par Kylie Minogue durant l’été 2006 pour chorégraphier une partie de
son nouveau concert Showgirl, donné en Australie en novembre 2006 puis en tournée au Royaume-Uni
(London et Manchester) en janvier 2007.
Akram Khan a reçu de nombreuses récompenses, dont le prix Jerwood Foundation Choreography
(2000), «le prix du meilleur espoir de la danse» de la part du Dance Critics’ Circle (2000) et du Time
Out Live (2000), «la meilleure chorégraphie contemporaine» de la part du Dance Critics’ Circle (2002), le
International Movimentos Tanzpreis (2004) pour «l’espoir le plus prometteur de la danse», un prix South
Bank Show (2005) et a été nominé pour le prix Nijinsky pour le meilleur espoir (2002). Plus récemment, il
a été récompensé du prix 2005 du Critics’ Circle National Dance pour «l’artiste masculin ou féminin le plus
remarqué» (contemporain).
Zero Degrees - Akram Khan / Sidi Larbi
Cherkaoui / Antony Gormley / Nitin
Sawnhey – a été nominé pour le prix
Laurence Olivier 2006 (meilleure nouvelle
chorégraphie).
En 2004, la De Montfort University lui
attribue un Honorary Doctorate of Arts
pour sa contribution à la communauté
artistique du Royaume-Uni.
Il a par ailleurs reçu un MBE pour ses
services à la Danse en 2005. Dernièrement
Akram Khan a été récompensé du prix
«d’excellence en danse internationale»
par l’Institut International du Théâtre en
2007.
Photo © Rankin
Le Kathak
L’un des huit grands styles de danses traditionnelles de l’Inde, le kathak est pratiqué dans le Nord, près de
Delhi, et doit son nom au katha, art de raconter une histoire.
L’épopée du Mahâbhârat a fait allusion aux kathaka, sortes de troubadours qui racontaient et mimaient
les légendes. D’abord sacrée, dédiée aux dieux indiens, cette danse déjà pratiquée lors de l’arrivée des
Mongols au XVIe siècle, entre dans les cours et les palais indiens : cette danse devient profane. Transmis
à ses disciples par un maître, le kathak connaît une véritable renaissance depuis le début du XXe siècle.
Pratiqué avec des grelots aux chevilles, il nécessite une grande technicité due à la rapidité des mouvements.
Le jeu des pieds est plus important encore que celui des mains (les mudras) et constitue une réponse
permanente aux musiciens qui accompagnent le danseur, homme (vêtu d’un pantalon étroit) ou
femme (vêtue d’une ample jupe colorée). Outre les percussions (tabla et pakhawaj), l’orchestre est
traditionnellement composé d’instruments à cordes (sitar, sarangi), d’un harmonium et d’une flûte de
bambou.
24
Rudolf Noureev, récemment nommé Directeur
Artistique de la Compagnie de l’Opéra de Paris, lui
confia un petit rôle dans sa première production
Raymonda, suivi rapidement par d’autres, lors de
son programme de diversification du répertoire.
La technique légère et rapide de Sylvie Guillem,
et ses talents de danseuse se révélèrent dans les
solos des ombres et dans la scène de la vision de
La Bayadère et aussi dans le Divertimento N°15
de Balanchine.
Et, fait encore plus notable, elle éclipsa tout
le monde dans No Man’s Land de Rudi van
Dantzig, où son sens dramatique lui permit de
créer un portrait très convaincant de tension et
de tendresse, d’angoisse et de maîtrise de soi.
Photo © Gilles Tapie
Sylvie Guillem
Des dons athlétiques exceptionnels présidaient aux
débuts de la carrière de Sylvie Guillem mais ce fut le
théâtre qui la séduisit et qui en fit la grande vedette de
sa génération.
Née à Paris elle débuta comme gymnaste avec peutêtre des visées olympiques, mais lorsqu’elle suivit à 11
ans, avec son groupe, un cours de perfectionnement
à l’Ecole du Ballet de l’Opéra de Paris, elle changea
d’ambition et abandonna la gymnastique pour la danse.
Les professeurs de l’école de danse l’accueillirent avec
joie, subjugués par son physique extraordinaire, ses
pieds incroyables, son saut formidable et également
par son intelligence et sa détermination.
Déjà comme élève, elle attira l’attention lors de ballets
montés par l’école et signés par des chorégraphes tels
que David Lichine, Albert Aveline et Attilo Labis. Après
avoir intégré le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris à
l’âge de 16 ans, elle connut une ascension fulgurante
dans la hiérarchie, avec des promotions chaque année
lors des concours annuels.
En décembre 1984, à l’âge de 19 ans (et cinq
jours seulement après sa promotion au rang
de Première Danseuse) Noureev la nomma
Danseuse Etoile à la fin de son premier Lac des
Cygnes, honneur qu’il annonça lui-même au
public sur scène.
Au cours des années suivantes beaucoup
de chorégraphes invités la choisirent pour
participer à leurs créations. William Forsythe
donna le ton avec France Danse et, plus tard,
lui accorda le rôle principal dans In the Middle,
Somewhat Elevated. Maurice Béjart créa pour
elle Mouvements Rythmes Etudes et Arépo ; elle
survola le GV10 de Carole Armitage, et Jérome
Robbins fit le choix de monter à l’Opéra de Paris
son In Memory of… spécialement pour elle. La
création du ballet minimaliste Le Martyre de
St Sébastien de Robert Wilson fut une étape
très importante dans le développement de sa
carrière.
Elle eut des rôles de premier plan dans le
programme Antony Tudor, ainsi que dans le
Chant de la Terre de MacMillan, et dans d’autres
œuvres de Balanchine, de Béjart et de Lifar.
Dans le même temps, elle interpréta tous les
grands rôles du répertoire classique : Noureev
l’apprécia tout particulièrement dans son Don
Quichotte (comme du champagne disait-il) et en
1986 il créa pour elle le Cendrillon dans le ballet
du même nom basé à Hollywood.
25
Cependant, étant donné le refus de l’Opéra de Paris de modifier son contrat en vue de lui permettre
d’accepter des invitations à l’étranger, elle démissionna en 1988 et établit sa base d’activités à Londres, et
signa un contrat «d’Artiste Principale invitée» au Royal Ballet.
Dans cet établissement, parmi ses rôles figurent, à part tous les grands classiques, le Birthday Offering
d’Ashton, ainsi que son Cendrillon, Marguerite et Armand (première danseuse à reprendre le rôle après
Margot Fonteyn) et Month in the Country, et de MacMillan : Juliette, Manon, Prince of the Pagodas et
Winter Dreams ; sans oublier The Concert de Robbins.
Son souci d’élargir sa gamme inspira le Royal Ballet pour monter des productions du Carmen de Mats
Ek et de Herman Schmerman de Forsythe, ainsi que Steptext et Firstext. De plus, plusieurs «morceaux
de bravoure» furent donnés, dans le dessein de mettre en valeur toutes les qualités de Sylvie Guillem,
par exemple Other Dances de Robbins, La Luna de Béjart, et également l’œuvre pour virtuose de Victor
Gsovsky Grand Pas Classique, dans laquelle elle a su glisser une pointe d’humour imprévue.
Sylvie Guillem
Dessin © Chinatsu Sunaga
borations avec la cinéaste Françoise Va Han ont donné lieu à des documentaires
Au cours des nombreux voyages dans le monde, où Sylvie Guillem se produit sur les plus grandes scènes
ériodes de
sa vie, présentant certaines de ses propres improvisations, avec en plus
(y compris des représentations comme invitée spéciale de l’Opéra de Paris), elle saisit de nombreuses
e solo ambulatoire,
"Blue
fait
elledans
surLacommande
par le chorégraoccasions d’élargir
sonYellow",
répertoire,
parpour
exemple
Fontaine de Bakhchisarai
de Rostislav Zakharov
nnique indépendant
JonathanleBurrows.
avec le Kirov (préférant
rôle de la favorite Zarema à celui de la princesse romantique) ou encore le
Fall River Legend d’Agnes de Mille, avec l’American Ballet Theater. Béjart créa encore trois autres ballets
à son
intention
Sissi Impératrice
le thème
des excentricités
de àl’Impératrice
austro-hongroise
ue Guillem
porte
à la (dont
chorégraphie
de lasur
danse
moderne
l’a poussé
monter des
Elisabeth) et lui donna les rôles principaux dans deux de ses œuvres les plus célèbres : Boléro et Le Sacre
de deux du
solos
créés Mats
par Ek
la créa
pionnière
allemande
Mary
Wigman britanniques
:
Printemps.
pour elleexpressionniste
deux ballets qui furent
filmés pour
les télévisions
et
Dance" françaises,
et "The Witch’s
Dance
(La Danse de la Sorcière)" , qu’elle a présentés au
Wet Woman
et Smoke.
n programme expérimental à La Haye en 1998. Par contraste, la même année elle
sée persuader par Jorma Uotinen, Directeur du Ballet
Finnois, de chorégraphier et mettre en scène sa version
plus vieux ballets classiques, "Gisèlle", dans le but, expli, "de restaurer la logique du récit et de resituer l’histoire
contexte plus plausible" . Le résultat de ce travail, très
nt, fut présenté par la Compagnie finnoise à Helsinki et
ur être ensuite retravaillé pour la Scala de Milan, qui le
également au Metropolitan Opera House de New York, au
ra House de Londres à Los Angeles, ainsi qu’en tournée
ne et en Italie.
pourrait peut-être fournir des indications concernant ses Dessin © Chinatsu Sunaga
Photo ©Mikki
Kunttu semble avoir abandonné le ballet classique et
utures, mais pour l’instant
Guillem
el, à la faveur de la chorégraphie moderne. Ses activités actuelles commencèrent
26
Des collaborations avec la cinéaste Françoise Va
Han ont donné lieu à des documentaires sur des
périodes de sa vie, présentant certaines de ses
propres improvisations, avec en plus un étrange solo
ambulatoire, Blue Yellow, fait pour elle sur commande
par le chorégraphe britannique indépendant
Jonathan Burrows.
L’intérêt que Guillem porte à la chorégraphie de la
danse moderne l’a poussée à monter des versions
de deux solos créés par la pionnière expressionniste
allemande Mary Wigman : Summer Dance et The
Witch’s Dance (La Danse de la Sorcière), qu’elle a
présentés au cours d’un programme expérimental à
La Haye en 1998. Par contraste, la même année elle
s’est laissée persuader par Jorma Uotinen, Directeur
du Ballet National Finnois, de chorégraphier et
mettre en scène sa version d’un des plus vieux
ballets classiques, Gisélle, dans le but, expliqua-telle, «de restaurer la logique du récit et de restituer
l’histoire dans un contexte plus plausible». Le résultat
de ce travail très intéressant, fut présenté par la
Compagnie finnoise à Helsinki et Paris, pour être
ensuite retravaillé pour la Scala de Milan, qui le
présenta également au Metropolitan Opera House
de New York, au Royal Opera House de Londres, à Los
Angeles, ainsi qu’en tournée en Espagne et en Italie.
Tout cela pourrait peut-être fournir des indications
concernant ses activités futures, mais pour l’instant
Guillem semble avoir abandonné le ballet classique et
traditionnel, à la faveur de la chorégraphie moderne.
Photo © Bill Cooper
À la suite de cette expérience, Sylvie Guillem et
Russell Maliphant décidèrent de continuer leur
collaboration pour une nouvelle soirée «PUSH»
comportant un nouveau solo pour Guillem et
un duo pour elle et Maliphant. Ce spectacle fut
présenté pour la première fois en avril 2005 au
Sadler’s Wells de Londres puis repris dans le même
théâtre en juin 2006. Durant 2005 et 2006 la soirée
«PUSH» a été présentée dans les principales villes
d’Europe, aux USA, et au Japon. Push a également
remporté de nombreux prix dont le très prestigieux
«Laurence Olivier Awards» (meilleuse spectacle de
danse de l’année). Et après, qui sait ?
Ses activités actuelles commencèrent effectivement
en décembre 2003 où, de son propre chef, elle
collabora avec les danseurs Michael Nunn et
William Trevitt et le chorégraphe Russell Maliphant
à une création, Broken Fall, dont la première eut
lieu à Covent Garden Opera House au cours d’un
programme organisé conjointement avec le Royal
Ballet. Ceci déboucha sur un programme toutMaliphant, comprenant, pour elle, un solo retravaillé,
programme donné deux saisons de suite au Sadler’s Mais il semble impossible de croire que le monde
Wells, et également en France, en Italie, au Japon, en de la danse sera privé d’une forte contribution,
Suisse et en Allemagne.
quelle qu’elle soit, de la part de l’unique (et très
décorée : Chevalier de la Légion d’Honneur, Officier
dans l’Ordre National du Mérite, Officier des Arts
et Lettres et, en Grande-Bretagne : Commandeur
Honoraire de l’Ordre de l’Empire Britannique)
Sylvie Guillem.
John Percival
27
Lin Hwai-Min
Chorégraphe
Gauri Sharma Tripathi
Chorégraphe
Lin Hwai-Min a fondé la première compagnie de danse
moderne de Taïwan, le Cloud GateDance Theatre, en
1973, après avoir appris la danse classique au Japon et
en Corée, puis la danse moderne à New York.
Puisant son inspiration dans le folklore et l’esthétique
asiatiques auxquels il confère une sensibilité moderne,
Lin Hwai-Min a été découvert en France avec Songs
of the Wanderers (1994), à l’occasion de l’invitation
de sa compagnie à Paris Quartiers d’été, en 1997.
Chorégraphe de Nine Songs (1993), hommage aux
dieux inspiré par un poème chinois très ancien et conçu
sur une musique traditionnelle, il a également signé
Moon Water sur les suites de Bach (1998), Bamboo
Dream sur une musique d’Arvö Part et de Hwang Sheng
Kae (2001), Cursive sur une musique chinoise (2001)
et Cursive II (2003) sur une partition de John Cage. Ses
danseurs pratiquent la danse moderne, le taïchi, les
arts martiaux et la danse classique. La compagnie est
désormais connue dans le monde entier et reconnue
également par le gouvernement taïwanais qui, avec
le Cloud Gate Day, a dédié une journée à ce groupe
d’exception.
Lin Hwai-Min a obtenu de nombreux prix (Joyce Award
of Chicago ; The Ramon Magsaysay Award ; Chorégraphe
du XXe siècle, Danse Europe, 2000) et distinctions
honorifiques dont le titre de Docteur honoris causa
de Hong Kong Baptist University. Il a conçu le solo de
Sacred Monsters (2006), dansé par Sylvie Guillem.
Gauri Sharma Tripathi est danseuse, chorégraphe et
professeur. Dès l’enfance, c’est auprès de sa gurujy
Padma Sharma, sa mère, qu’elle apprend le kathak. Elle
s’est produite dans le monde entier (Nigéria, Suisse,
Allemagne, États-Unis...), en France au Musée Guimet
et tout particulièrement au Royaume-Uni avec sa
compagnie, au Royal Albert Hall et au Royal Festival Hall.
Elle enseigne en Inde et à Londres où elle est l’une des
célébrités du kathak. Mêlant les aspects classiques aux
innovations, elle a su apporter une note joyeuse au style
kathak. Avant ce solo, elle a déjà signé des chorégraphies
pour la compagnie d’Akram Khan (Third Catalogue,
2005). Elle a chorégraphié le solo dansé par Akram Khan
de Sacred Monsters.
Au cours des années suivantes
per à leurs créations. William
accorda le rôle principal dans "
elle " Mouvements Rythmes E
et Jérome Robbins fit le choix
ment pour elle. Une étape très
rience de la création du ballet
Elle eut des rôles de premier p
de la Terre" de MacMillan, et
Dans l
toire c
Don Q
pour
Hollyw
Cepen
contra
ger, e
SACRED MONSTERS
Londre
SYLVIE GUILLEM et AKRAM KHAN
Ballet
Première : 19 September 2006, Sadler’s Wells Theatre, London
Dans
Direction Artistique et Chorégraphie : Akram Khan
Dessin © Chinatsu Sunaga
Interprètes : Akram Khan & Sylvie Guillem
grands classiques, le "Birthda
Chorégraphie du solo de Sylvie Guillem : Lin Hwai Min
Chorégraphie du solo de Akram Khan : Gauri Sharma Tripathi
et Armand" (première danseus
Compositeur : Philip Sheppard
Musique additionelle adaptée des chansons de Iva Bittova, Nando Acquaviva
et Toni Casalonga
Country",
et de MacMillan : "Ju
Conception lumières : Mikki Kunttu
Décors : Shizuka Hariu
; sans oublier "The Concert" d
Costumes : Kei Ito
Dramaturgie : Guy Cools
Assistant chorégraphe : Nikoleta Rafaelisova
Producteur : Farooq Chaudhry
Responsable de production : Fabiana Piccioli
Ingénieur du son : Manu Corazzini
Musiciens : Alies Sluiter (violon), Coordt Linke (percussion), Faheem Mazhar (voix d’homme), Juliette Van Peteghem (voix de
femme), Philip Sheppard (violoncelle)
Essai sur Sacred Monsters par : Guy Cools
Essai sur le Kathak par : Dr Sunil Kothari
Co-producteurs : Sadler’s Wells (London), Grand Theatre de Luxembourg, Les Nuits de Fourviere/ Département du Rhône
(Lyon), Missno Limited
Avec le soutien de : Arts Council England, The Quercus Trust, The Bell Cohen Charitable Trust
.Son souci d’élargir sa gamm
"Carmen" de Mats Ek et de
"Firstext". De plus, plusieurs
mettre en valeur toutes les q
Robbins, "La Luna" de Béjart,
Pas Classique", dans laquelle
Production : Isabelle Deville Sarfati Art International - 21 rue Le Peletier
Paris
Au- 75009
cours
de ses nombreux voy
Tel: +33 1 47 70 89 27 - Fax: +33 1 42 47 15 01 - [email protected]
grandes scènes (y compris
28 des
MALANDAIN BALLET BIARRITZ - THIERRY MALANDAIN
Photo © Olivier Houeix
Roméo et Juliette
Création
Mardi 19 juillet
Théâtre Antique
1h15
« Toute la puissance du récit vient de la danse et de la danse seule : la chorégraphie (…) belle et savante, se coule
parfaitement dans le flux et les méandres de la symphonie. Les danseurs la servent avec une ferveur totale. »
Ariane Bavelier, Le Figaro
29
Malandain Ballet Biarritz
Roméo et Juliette
Thierry Malandain est un conteur né : il a l’art et la manière d’exprimer les sentiments en trouvant les
gestes justes, ceux qui touchent, qui vous atteignent droit au cœur.
Sur la partition d’Hector Berlioz qui avait déjà inspiré Maurice Béjart en 1966, il dessine savamment, et
avec une étonnante liberté, tous les états de l’amour et de la passion dans une pièce magistrale, sans
aucun doute la plus aboutie qu’il ait créée.
En plaçant l’histoire hors du temps, il la rend plus actuelle que jamais. Du drame shakespearien il ne garde
que l’essentiel : l’état de grâce des amants et la brutalité des jalousies et des haines destructrices qui
conduisent au drame.
Pour être au plus près de l’essence de l’œuvre, la scénographie est constituée de simples malles métalliques,
tour à tour tombeaux, lits nuptiaux, miroirs, murs ou escaliers. Un dépouillement élégant qui renforce la
puissance de la chorégraphie et le talent des 18 danseurs : 9 couples qui semblent multiplier à l’infini
l’image poignante de Roméo et Juliette.
La construction de l’œuvre témoigne d’une formidable intelligence musicale, chorégraphique et théâtrale,
servie par des danseurs exceptionnels qui habitent leur rôle et portent merveilleusement le propos de
Thierry Malandain, un des rares chorégraphes à utiliser la technique classique dans un esprit résolument
actuel.
Photo © Olivier Houeix
Durée : 1h15
Musique : Hector Berlioz
Chorégraphie : Thierry Malandain
Costumes : Jorge Gallardo
Direction de la production, conception lumière : Jean-Claude Asquié
Danseurs : Ione Miren Aguirre, Aurélien Alberge, Raphaël Canet, Olivier Coëffard, Ellyce Daniele,
Frederik Deberdt, Michaël Garcia, Cédric Godefroid, Aureline Guillot, Jacob Hernandez Martin, Miyuki
Kanéi, Mathilde Labé, Fábio Lopes, Nuria Lopez Cortés, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Joséphine
Pra, Magali Praud, Nathalie Verspecht, Daniel Vizcayo
Coproducteurs : Grand Théâtre de Luxembourg, Théâtre Victoria Eugenia de San- Sebastián, Opéra de
Reims, Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques / Malandain Ballet Biarritz
Partenaires : Festival de Vérone-Italie, Festival le Temps d’Aimer de Biarritz, Théâtre Olympia d’Arcachon
30
Roméo et Juliette
Une « Symphonie dramatique »
Composée en 1839, la Symphonie dramatique
Roméo et Juliette doit son existence à la générosité
du violoniste Nicolo Paganini qui, voyant en Berlioz
l’héritier de Beethoven, lui fit don de 20.000 francs.
Payant ses dettes, le compositeur se mit à l’œuvre et
acheva la partition au bout de sept mois. «De quelle
ardente vie je vécus pendant tout ce temps !» Après
avoir rédigé un synopsis à partir des scènes les plus
importantes du drame de Shakespeare, il confia au
poète Émile Deschamps le soin d’écrire les textes des
parties chantées. Outre son sujet, un amour idéal
qui le consolait des tristes réalités de son mariage
avec l’actrice Harriet Smithson, l’œuvre témoigne de
plusieurs influences.
C’est d’abord un hommage à Shakespeare dont la
découverte en 1827 eut un fort retentissement sur son
développement artistique et sur sa vie personnelle.
C’est aussi un hommage à Beethoven. Enfin, après la
Symphonie Harold en Italie, composée en 1834, elle
rappelle que Berlioz séjourna en Italie comme lauréat
du Prix de Rome. Avec le titre complet de Symphonie
dramatique avec Chœurs, Solos de chant et Prologue
en récitatif choral, composée d’après la Tragédie de
Shakespeare, la partition fut exécutée trois fois au
Conservatoire de Paris sous la direction de l’auteur,
la première fois le 24 novembre 1839. Paganini, à
qui elle était dédiée, ne l’entendit jamais. Plus tard,
Berlioz y apporta quelques modifications, avant de la
publier en 1847.
Vérone vit jadis deux familles rivales,
Les Montaigus, les Capulets,
De leurs guerres sans fin, à toutes deux fatales,
Ensanglanter le seuil de ses palais.
Comme un rayon vermeil brille en un ciel d’orage,
Juliette parut, et Roméo l’aima!
Et tous deux, oubliant le nom qui les outrage,
Un même amour les enflamma!
Sort funeste! Aveugles colères!
Ces malheureux amants payèrent de leurs jours
La fin des haines séculaires
Qui virent naître leurs amours !
Prologue du Roméo et Juliette de Charles Gounod
Un rêve qui était trop beau
En 1966, Maurice Béjart fut l’un des premiers à
porter à la scène le Roméo et Juliette de Berlioz, et
l’on se souvient qu’au final du spectacle, un récitant
clamait : « Faites l’amour, pas la guerre ! ».
Ce slogan hautement évangélique vaut toujours
et nous lui emboiterons le pas. Un an après,
en 1967, naissait en Italie, « arte povera », une
aventure artistique conceptualisée par le critique
d’art Germano Celant, qui pour défier la société de
consommation et la dérive mercantile des courants
américains de l’époque : pop’art, op’art..., privilégia
l’économie de moyen. En utilisant des matériaux
pauvres qu’il s’agissait d’élever au rang d’Art, les
artistes de « l’art pauvre » s’attacheront à rendre
signifiants les objets les plus quotidiens.
Certains ont vu dans cette démarche une référence
au renoncement franciscain. C’est à cette sorte
d’ascèse artistique que j’ai voulu me soumettre
en prenant pour décor des caisses en aluminium,
tandis que les costumes vont être conçus à partir
de vêtements usés.
Photo © Olivier Houeix
31
Photo © Olivier Houeix
L’idée m’est venue en découvrant en Italie les
catacombes du monastère capucin de Palerme.
Creusées au XVIe siècle à la seule intention des
moines, y être inhumé devint une marque de
prestige pour l’aristocratie sicilienne jusqu’au XIXe.
Dans leur testament, les intéressés demandaient à
y être conservés avec un certain type de vêtements,
ou même à ce que l’on change ceux-ci à intervalles
réguliers. Aujourd’hui, témoignant peu ou prou
du caractère universel de la mort, ces catacombes
offrent le spectacle de corps embaumés, mais
aussi de cerceuils empilés.
Ces catacombes rappellent également que le
thème de la mort, mais aussi celui des funérailles
sont omniprésents dans la création artistique du
XIXe siècle. Ainsi, en 1840, un an après Roméo et
Juliette, Berlioz composa sa Grande symphonie
funèbre et triomphale. Au XIXe siècle encore,
s’appuyant sur la croyance populaire que, la
nuit, les morts dansent dans les cimetières, les
artistes vont réactualiser l’esthétique des danses
macabres médiévales. Par exemple, dans La Vie
dans la mort, Théophile Gautier décrit à la manière
d’une danse comment le monde des morts et des
vivants s’interpénètrent. Mais, c’est ce fragment
de Vie de Rancé de Chateaubriand qui a retenu
mon attention : « Les danses s’établissent sur la
poussière des morts et les tombeaux poussent sous
les pas de la joie. »
Roméo et Juliette, c’est évidemment la haine
séculaire existant entre les deux familles les plus
puissantes de Vérone, les Montaigu et les Capulet.
C’est aussi, bien sûr, le sort funeste de deux
amants innocents. Et si tout ce qui cimente cette
histoire d’amour mythique entre toutes a retenu
l’attention de Berlioz, contrairement au ballet,
Roméo et Juliette de Serge Prokofiev, La Symphonie
dramatique pour solistes, chœur et orchestre ne suit
pas à la lettre le récit shakespearien. Elle en exclut
même certains épisodes. Et tandis que les parties
purement orchestrales dépeignent les émotions,
c’est le chœur qui a charge de décrire les faits. Ainsi
dans l’introduction, Berlioz dresse une sorte de
table des matières des scènes à venir, après quoi il
enchaîne sur quelques moments attendus comme
le bal chez les Capulets, la scène d’amour ou encore
la mort des deux amants. L’œuvre s’achevant par un
récitatif qui permet à frère Laurent, figure principale
du drame, de révéler à tous, ce qui s’est passé.
C’est par cette dernière partie où l’on voit Roméo et
Juliette au tombeau que j’ai choisi de commencer.
Une scène conjuguée au pluriel, puisque gisent neuf
couples, comme si ce rêve qui était trop beau était
celui de tous.
Thierry Malandain, juin 2010
32
Hector
Berlioz
Né à La Côte-Saint-André, le 11 décembre 1803, Hector
Berlioz que son père destinait à la médecine, entre au
Conservatoire de Paris en 1821, avec pour maîtres JeanFrançois Lesueur et Antoine Reicha.
Hector
Berlioz
En 1827, au cours d’une représentation d’Hamlet à l’Odéon,
il découvre Shakespeare.
Il est aussi frappé par la beauté de la comédienne Harriett
Smithson, laquelle donnera à son inspiration l’élan qui le
confirme dans sa vocation. L’année suivante, il a la révélation
de Beethoven, puis de Weber. Il compose alors son ouverture
des Francs-Juges. En juillet 1828, un second Prix de Rome
vint couronner ses efforts et presque aussitôt, il écrit ses
Huit scènes de Faust que l’on retrouvera ultérieurement
dans La Damnation de Faust.
En 1830, la Symphonie Fantastique est acclamée dans la salle
du conservatoire. La même année, il obtient le Grand Prix de
Rome qui l’oblige à séjourner deux ans à la villa Médicis.
De retour à Paris en 1833, il épouse Harriett Smithson et
devient chroniqueur musical pour le journal des débats.
Paraissent alors Harold en Italie (1834), le Requiem (1837)
dont le succès fut unanime et l’opéra Benvenuto Cellini
(1838). L’année suivante, c’est la Symphonie dramatique
Roméo et Juliette triomphalement accueillie. En 1840, pour
le dixième anniversaire de la révolution de juillet, il compose
la Symphonie funèbre et triomphale.
Vinrent ensuite les années de voyages (1842- 1848), le temps
des tournées prestigieuses à travers l’Europe. Entre-temps,
il donne La Damnation de Faust (1846) dont l’insuccès
l’oblige à s’endetter.
Chef d’orchestre à Londres (1847-1848), il revint en France
au moment de la Révolution et compose le Te Deum (1849)
pour l’élection de Louis-Napoléon. Un peu plus tard,
paraissent L’Enfance du Christ (1854), Les Troyens (1856) et
l’opéra-comique Béatrix et Benedict (1862). Après la mort
de sa seconde épouse Marie Recio, puis de son fils Louis, il
tombe malade et meurt à Paris le 8 mars 1869.
N
àl
en
Le
d’u
dé
la
laq
é à La Côte-Saint-André, le
co
1803, Hector Berlioz que son
al
à la médecine, entre au Conserv
co
en 1821, avec pour maîtres
En
Lesueur et Antoine Reicha. En
co
d’une représentation d’Hamlet
ses
découvre Shakespeare. Il est au
ult
la beauté de la comédienne Har
laquelle donnera à son inspiratio
En
confirme dans sa vocation. L’ann
da
a la révélation de Beethoven, pu
il o
compose alors son ouverture de
séj
En juillet 1828, un second Prix
àP
couronner ses efforts et presque
de
ses Huit scènes de Faust que l
dé
ultérieurement dans La Damnati
le
et
En 1830, la Symphonie Fantastiqu
sui
dans la salle du conservatoire. La
et
il obtient le Grand Prix de Rome
po
séjourner deux ans à la villa Méd
de
à Paris en 1833, il épouse Harrie
et
devient chroniqueur musical pou
vo
débats. Paraissent alors Harold e
pre
le Requiem (1837) dont le succè
il d
et l’opéra Benvenuto Cellini (1
l’in
suivante, c’est la Symphonie dram
et Juliette triomphalement accue
Ch
pour le dixième anniversaire de
rev
de juillet, il compose la Symp
co
et triomphale. Vinrent ensuite
Lo
voyages (1842-1848), le temps
L’E
prestigieuses à travers l’Europe
et
il donne La Damnation de Faus
Ap
l’insuccès l’oblige à s’endetter.
Re
me
Chef d’orchestre à Londres (1
revint en France au moment de l
compose le Te Deum (1949) pou
Louis-Napoléon. Un peu plus t
L’Enfance du Christ (1854), Les T
et l’opéra-comique Béatrix et Be
Après la mort de sa seconde
Recio, puis de son fils Louis, il to
meurt à Paris le 8 mars 1869 Hector Berlioz
N
Romé
Roméo et Juliette I Malandain Ballet Biarritz
33
Roméo et Juliette
Synopsis
Scène 4
Roméo, Mercutio et Tybalt
« Bientôt de Roméo la pâle rêverie met tous ses amis en
gaieté. Mon cher, dit l’élégant Mercutio, je parie que la
reine Mab t’aura visité ! » : Travesti en reine Mab, la « fée
des songes », Mercutio tente de divertir Roméo de ses
pensées. Arrive Tybalt qui insulte Roméo. Nouvellement
marié à Juliette, Roméo refuse de se battre contre le
cousin de son épouse, Mercutio prend sa place. C’est
alors que Tybalt blesse mortellement Mercutio et que
Roméo, désespéré, tue Tybalt.
Roméo, Mercutio et Tybalt
Photo © Olivier Houeix
Prologue
Le tombeau des Capulet
« Ce cadavre, c’était l’époux de Juliette. Voyez- vous ce corps
étendu sur la terre ? C’était la femme, hélas, de Roméo. C’est
moi qui les ai mariés. » : Frère Laurent dévoile le mystère des
corps sans vie de Roméo et Juliette.
Frère Laurent, Roméo, Juliette et toute la compagnie
Scène 1
Combats et intervention du Prince Escalus
« La haine dans vos cœurs, l’injure dans vos bouches ! » :
Depuis des années, les Montaigu et les Capulet se vouent
une haine inextinguible. Exaspéré, le Prince Escalus décrète,
sous peine de mort, l’interdiction formelle de se battre dans
sa ville.
Mercutio, Tybalt, le Prince Escalus et toute la compagnie
Scène 2
Fête chez les Capulet
« Allez rêver de bal et d’amour, allez, rêver d’amour jusqu’au
jour. » : Roméo, mélancolique. Juliette se prépare pour le bal
donné en son honneur. C’est au cours de celui-ci, qu’ils vont
tomber sous le charme l’un de l’autre.
Toute la compagnie
Scène 3
Scène d’amour
A la nuit tombée, Roméo se dissimule dans le jardin des
Capulet. Comme celui de l’Eden, ce jardin évoque l’amour
parfait.
Roméo, Juliette, toute la compagnie
Scène 5
Retour en avant : l’union de Roméo et Juliette
« Mariés ! » : Frère Laurent, qui voyait dans un mariage
l’espoir de mettre un terme à la haine et de réconcilier
les Capulet et les Montaigu consacre en secret l’union
de Roméo et Juliette.
Frère Laurent, Roméo, Juliette
Scène 6
Mort des deux amants
« Je lui fis prendre afin de conjurer le sort, un breuvage
qui, le soir même, lui prêta la pâleur et le froid de la
mort. » : Roméo ignorant la stratégie de Frère Laurent
arrive au tombeau de Juliette et s’administre un poison
au moment où sa bien-aimée s’éveille de son sommeil.
Et tandis qu’ils se jettent dans les bras l’un de l’autre,
Roméo commence à ressentir les effets du poison.
Juliette saisit alors le poignard de Roméo pour le
rejoindre dans l’autre monde.
Toute la compagnie
Final
« Jurez tous, jurez par le saint crucifix, de sceller entre
vous une chaîne éternelle de tendre charité, d’amitié
fraternelle ! » : La cité enfin réconciliée par la mort de
Roméo et de Juliette, Frère Laurent qui fut l’instigateur
involontaire de ce sacrifice reste seul, marquant
l’impuissance de l’Homme contre les forces du destin.
Frère Laurent, toute la compagnie
Photo © Olivier Houeix
34
Le Centre Chorégraphique National
Inauguré en septembre 1998, le Centre
Chorégraphique National / Malandain
Ballet Biarritz a vu le jour sous l’impulsion
conjointe de la ville de Biarritz et de
l’Etat. Confié au chorégraphe Thierry
Malandain, il est subventionné par la ville
de Biarritz, le Ministère de la Culture et
de la Communication / DRAC Aquitaine, le
Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques
et le Conseil Régional d’Aquitaine.
Ses missions sont alors la création, la
diffusion et la mise en oeuvre d’actions de
sensibilisation. En 1999, s’ajoute l’Accueil
Studio qui lui permet d’accompagner le
travail artistique d’autres compagnies.
En 2000, sa situation géographique l’invite au développement d’une activité eurorégionale.
À cet effet, il reçoit le soutien de la Diputación Foral de Gipuzkoa et de l’Europe - fonds européens (Interreg
III A). En 2002, cette ambition transfrontalière favorise la création de l’Association Dantzaz et d’un Centre
de Sensibilisation Chorégraphique implanté à Donostia/San Sebastián. Soutenu par la Diputacion Foral de
Gipuzkoa et le Gouvernement Autonome Basque, le projet connaît un nouvel élan avec la fondation du
Ballet Biarritz Junior en 2005. Lequel devient autonome fin 2008. Aujourd’hui, le CCN a mis en place un
partenariat avec la Ville de Donostia/San Sebastián et le Théâtre Victoria Eugenia pour lequel il bénéficie
des fonds européens (interreg IV).
Le Centre Chorégraphique National / Malandain Ballet Biarritz dispose d’un ensemble de vingt danseurs
permanents.
Un effectif singulier pour un CCN ayant choisi le terme de Ballet. Mais, cette dénomination ne témoigne
pas du nombre de danseurs, elle tient lieu ici de référence à un courant esthétique. C’est donc une troupe
dont les interprètes sont rompus à la technique de la danse classique, mais dont l’expression à travers les
oeuvres de Thierry Malandain est actuelle. Priorité est ainsi donnée au corps dansant, à sa puissance, à sa
virtuosité, à sa sensualité. Et, quelque soit la forme, abstraite ou narrative, l’Homme et la Danse sont au
coeur et au corps de Ballet Biarritz.
Installé dans l’ancienne Gare du Midi, le Centre Chorégraphique National / Ballet Biarritz vise à mettre en
oeuvre un programme de développement axé autour d’objectifs qui font de lui un pôle majeur de la vie
culturelle en Aquitaine.
Photo © Olivier Houeix
35
Soutien aux compagnies Accueil Studio
Depuis 1999, le Centre Chorégraphique National
d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques / Malandain
Ballet Biarritz est chargé par le Ministère de la
Culture d’une mission d’aide aux compagnies (Accueil
Studio). Dans ce cadre, il accueille en résidence
d’autres chorégraphes et soutient leurs projets.
Création d’oeuvres chorégraphiques
La création des oeuvres de Thierry Malandain
est l’une des priorités du Centre Chorégraphique
National / Malandain Ballet Biarritz. Elles s’établissent
en collaboration avec d’autres institutions culturelles
françaises ou étrangères et profitent du soutien de
partenaires permanents.
Photo © Olivier Houeix
Diffusion d’oeuvres chorégraphiques
Le Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques / Malandain Ballet Biarritz diffuse
régulièrement ses productions à Biarritz et en région Aquitaine, tout en affirmant sa présence sur les scènes
françaises et étrangères. Le Moyen-Orient, la Grande Bretagne, l’Espagne, la Suisse, la Chine, Singapour,
les Etats-Unis, la Russie, la Turquie, la Finlande, le Liban, le Portugal, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, Cuba,
la Pologne, la Hongrie, le Liechtenstein, le Luxembourg, la Serbie, l’Indonésie, la Thaïlande, le Canada, le
Brésil, l’Argentine, l’Uruguay, l’Equateur et la Colombie ont été visités depuis sa création. Pour certaines de
ses tournées à l’étranger, il reçoit le soutien de CulturesFrance, institution placée sous l’égide du Ministère
des Affaires Etrangères ayant pour mission de promouvoir les échanges artistiques internationaux. Dans
le cadre de son activité transfrontalière, il se produit couramment en Navarre, Euskadi et Aragon. Doté
d’une scène itinérante dénommée “Bidaiari” (le voyageur) financée par le Conseil Général des PyrénéesAtlantiques et l’Europe - fonds européens (Interreg II), il investit grâce à cet outil les lieux les plus inattendus.
Sensibilisation et formation
Le Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en PyrénéesAtlantiques / Malandain Ballet Biarritz déploie une politique
active d’initiation et de formation des publics à la danse. En
Aquitaine, il collabore régulièrement avec les établissements
scolaires, les écoles de danse privées et les institutions
chorégraphiques tels que les Conservatoires de Biarritz et de Pau,
le CEFEDEM Aquitaine ou Le Cuvier – Centre de Développement
Chorégraphique d’Aquitaine. Outre les représentations «jeune
public», il décline diverses propositions : conférences, parcours
culturels, ateliers chorégraphiques, transmission d’oeuvres,
stages ou encore répétitions et classes publiques. Il est aussi
en charge de la formation dispensée au Lycée André Malraux
de Biarritz dans le cadre de l’Option Art-Danse mise en place
par l’Académie de Bordeaux et collabore aux rencontres interuniversitaires UPPAdanse organisées par l’Université de Pau
et des Pays de l’Adour. A ces initiatives s’ajoutent celles de
l’Association des Amis du Malandain Ballet Biarritz qui sous la
présidence de Colette Rousserie, déploie une politique de soutien
aux créations du CCN tout en fédérant ses membres autour d’un
objectif : mieux faire connaître l’art chorégraphique.
Photo © Olivier Houeix
36
Thierry MALANDAIN
Photo © Olivier Houeix
En 1986, Thierry Malandain fait un pari. Il quitte
le ballet de Nancy avec huit danseurs et fonde
la compagnie Temps Présent qui s’installe à
Elancourt (78), en banlieue parisienne. C’est
délibérément choisir les marges et s’assurer un
travail de titan. Dès la saison suivante, il est 1er
prix du concours chorégraphique de La Baule
(1987), 1er prix du concours chorégraphique
de Vaison-la-Romaine (1987) et lauréat de la
Fondation de la Vocation (1987)…
Thierry Malandain, né, le 13 avril 1959 à PetitQuevilly, a suivi le parcours naturel du danseur
classique, mais avec un goût marqué pour les marges
et une ténacité hors du commun. Ainsi, plutôt que de
suivre les grandes formations reconnues, il passe par
l’enseignement de Jaque Chaurand, Monique Le Dily,
René Bon, Daniel Franck, Gilbert Mayer et Raymond
Franchetti : tous éminents et passionnants enseignants
à la personnalité aussi forte que pittoresque…
Des pièces comme L’Homme aux semelles
de vent (1986) sur une musique de Britten,
devenue Les Illuminations au Ballet National de
Nancy, ou Edgar Allan Poe (1988) qui s’appuie
sur des partitions de Debussy et André Caplet
et surtout Folksongs (Britten - 1986) repris par
plusieurs compagnies - dont le Ballet de Tours de
Jean-Christophe Maillot - contribuent à le faire
reconnaître comme un jeune talent prometteur.
Violette Verdy qui préside le concours de Lausanne
1978 où il se présente, l’incite à rejoindre l’Opéra de
Paris ; il y est accueilli, pour la saison 1977-1978. Il y
rencontre Jean Sarelli, alors « Le » maître de ballet,
et le suit lorsqu’il prend la direction du Ballet du
Rhin. Thierry Malandain y reste jusqu’en 1980, puis
rejoint le Ballet Théâtre Français de Nancy que dirige
Hélène Traïline et Jean-Albert Cartier. Cela jusqu’en
1986. C’est au cours de ces six années lorraines
qu’il fait, avec succès, ses premières expériences de
chorégraphes : en 1984, il est lauréat du concours
Volinine avec Quatuor op3 (musique de Guillaume
Lekeu) puis en 1985 (Sonatine - Stockhausen) et 1986
(Métamorphosis - Britten), du concours de Nyon. On
notera déjà le choix très exigeant de la musique et
l’ambition de ses propositions, Métamorphosis sera
développé en 1987 sous le titre Métamorphose II
pour le Ballet de l’Opéra de Nice.
Alors qu’en pleine année de la danse (1988)
on ne parle que des aventures de la Jeune
Danse Française, Thierry Malandain est ce
chorégraphe qui, comme ses collègues, travaille
au développement de la danse en banlieue mais
en revendiquant son attachement au vocabulaire
classique.
Il chorégraphie même des ballets pour les
troupes des maisons d’opéra comme Danses
qu’on croise pour le Ballet de l’Opéra de Nantes
(1987). Ce singulier positionnement déconcerte
le milieu chorégraphique français mais n’entrave
pas l’audience internationale.
Au contraire, on commence à parler, en Belgique
en particulier, du Français qui crée la même
année (1990) pour le Ballet Royal de Wallonie
(Les Sylphides) et le Ballet Royal de Flandres
(Petite Lune), une performance …
37
En 1991, Temps Présent monte Pulcinella sur la
scène de ce qui est encore la maison de la culture
de Saint-Etienne. Le directeur, Jean-Louis Pichon est
en train de guider l’institution vers son nouveau rôle
d’opérathéâtre (il deviendra L’Esplanade en 1994).
Il sait qu’il a besoin d’un chorégraphe très sensible
à la musique et capable de proposer une activité
forte sur le terrain. Il propose à la compagnie Temps
Présent de l’accueillir en résidence à Saint-Etienne.
C’est le début d’une aventure de six ans qui verra
le chorégraphe créer plusieurs de ses pièces les
plus repérées (La Fleur de pierre (1994), Blé noir
(1995), Ballet mécanique (1996) etc.) et engager
une très originale démarche : recréer les ballets du
compositeur stéphanois Jules Massenet (1842-1912).
Avec ce paradoxe que cette entreprise, toujours
soutenue par Jean-Louis Pichon, aboutit alors que
Thierry Malandain s’est déjà installé sous d’autres
cieux.
La résidence à Saint-Etienne apporte à la compagnie
un certain confort, mais celui-ci reste encore très
spartiate. C’est alors en 1997 que le chorégraphe
reçoit une proposition : le ministère de la Culture et
la ville de Biarritz lui offrent de fonder dans la station
balnéaire basque le premier Centre Chorégraphique
Contemporain de style classique. L’affaire se déroule
assez rapidement au point que dès septembre 1998,
le Centre Chorégraphique National - Ballet Biarritz
voit le jour et s’installe dans la Gare du Midi, vaste
édifice déserté par les trains et qui domine de ses
deux hautes tours carrées la douceur des jardins
biarrots.
L’activité de la compagnie n’en diminue pas. A partir
de 1999, commence l’intégrale Massenet, avec Le
Cid, Le Carillon et Cigale.
En 2000. La Chambre d’Amour évoque une belle
légende locale comme hommage au nouvel
ancrage du chorégraphe. En 2001, c’est un fameux
programme d’Hommage aux Ballets russes plein de
verve et d’irrévérence attendrie.
Avec Les Créatures (2003), Ballet Biarritz franchit une
étape créative importante. La pièce, forte, graphique,
ambitieuse, dégage un sentiment de maturité
et d’aisance qui lui assure une reconnaissance
importante. En 2004, Le Sang des Etoiles conforte ce
succès.
Photo © Olivier Houeix
C’est à partir de ce moment que le CCN devient
l’un de ceux assurant le plus grand nombre de
représentations dans l’année accompagné d’une
forte présence internationale.
L’institution monte aussi en puissance. En 2000,
sa capacité à susciter l’accord amène presque
naturellement Thierry Malandain à la tête du
Temps d’Aimer, festival qu’organise la ville et il
fonde un junior ballet transfrontalier (BBJ) (avec
la collectivité basque espagnole). Pendant quatre
ans, tout cela est mené de front.
En 2005, le chorégraphe souhaite se concentrer
sur son travail, délègue ses responsabilités. Il
enchaîne deux pièces importantes sur l’esprit
du ballet préromantique Les Petits Riens (2005)
sur la musique de Mozart, l’année suivante Don
Juan sur une partition de Gluck (2006) tandis
que, reconnaissance incontestable, il honore avec
L’Envol d’Icare sa première commande pour le
Ballet de l’Opéra national de Paris. Nombreuses
des près de 70 oeuvres de Thierry Malandain sont
d’ailleurs au répertoire de grandes compagnies
internationales, de Caracas à Hong Kong, en
passant par Aspen, le Caire, Nancy, Tunis ou
Karlsruhe… tout comme au Ballet de Genève, au
San Carlo ou au Ballet du Rhin…
2008 c’est l’année du Portrait de l’infante, avec
sur scène trois sculptures de Ménines de Manolo
Valdès, et de L’Amour sorcier.
38
eVh fjZ hdc Y‚h^g ‚iV^i YZ eaV^gZ | idji aZ
bdcYZ!bV^hXdbbZaZhWVaaZihYjM>MZh^ƒXaZ
eg‚X‚YZbbZci X^i‚h! hZh heZXiVXaZh VkV^Zci
I]^ZggnBVaVcYV^c
bZ^aaZjgh Vgi^hiZh YZ aV igdjeZ / <^jhZeeZ
8]^VkVgd dj aZ [VjcZ ]VW^i‚ eVg 8]g^hide]Z
Gdb‚gd hdci YZh eZghdccZh k^kVciZh fj^
Photo © Olivier Houeix
gVXdciZci aZjgh g„kZh Xdbea^fj‚h# Dc hV^i Yj hjXXƒh Vjegƒh YÉjc ejWa^X Y^[[‚gZci / aZh
fjZYVchaZhWVaaZihYjM>MZh^ƒXaZ!aZhhXƒcZh WVaaZidbVcZh!aZhVbViZjghYZY^kZgi^hhZbZcih
YZg„kZh‚iV^ZciY^hi^cXiZhYZhVjigZheVgi^Zh Zi aZh \Zch ^ciZaa^\Zcih idji Xdjgi# 8g‚Vi^dc
YjheZXiVXaZ#
eZjiY‚XZkd^gXZjmfj^cÉdcieVhaÉ]VW^ijYZ
Mais il faut croire qu’il est impossible de s’éloigner
Il existe dans la danse de Malandain quelque
YZ
hZ
XdcXZcigZg
aV gZeg‚hZciVi^dc
YÉjc coup d’oeil
du travail
Fin WVaaZi
2008, après
avoir fêté les chose de hjg
compréhensible
du premier
AZ g„kZ
XÉZhide
aZ terrain.
XZcigZ Yj
XaVhh^fjZ!
WVaaZi!XZjmedjgfj^aVYVchZZiaVeZch‚ZcZ
dix ansd‘
de présence
la ville, à d‘
la demande
(ça va des objets disposés sur la scène jusqu’aux
aÉZcYgd^i
hÉ^chiVaaZ dans
aZ bnhiƒgZ!
eZjkZcieVh„igZjc^҂Zh#
aɂXaV^gX^hhZbZci
Zi aV igVchÒ\jgVi^dc
du maire de Biarritz,
le chorégraphedci
a repris
la personnages et leurs relations). Il y a, ce qui semble
a^Zj#
AZ g„kZartistique
V eajh^Zjgh
Zi eZji
„igZd’Aimer… étrange, provoque la curiosité, la stupéfaction
direction
du hZch
festival
le Temps
Vjhh^
fjÉ^bedgiVci#
?Z kdjYgV^h
AVedankVaZcXZYZh‚edfjZhZiYZhXdhijbZh
Ce ajY^fjZ
qui ne l’empêche
pas de remonter
en décembre
et enfin, il reste les choses à deviner. Malandain
hdja^\cZgfjZaZ»bVjkV^h¼i]‚}igZbdYZgcZ
ViiZcYjheVgaZa^kgZihZg‚kƒaZcihe‚X^VaZbZci
une nouvelle production de Carmen (1996) l’oeuvre réfléchit sur le monde en transformant l’espace à
V _jhiZbZci eZjg YZ XZ ineZ YZ XZcigZ# bdYZhiZh / aZh hinaZh cZ hdci eVh gZXdccjh
qui décida de sa nomination à la tête du CCN Ballet l’aide du corps humain. (...) Le mouvement que son
8]Zo BVaVcYV^c! b„bZ YVch YZh ÃjkgZh eVg idjh! bV^h jc^fjZbZci eVg aZh ZmeZgih 0
Biarritz.
imagination fait naître, a comme source l’humain,
XdbbZAVX]VbWgZYÉVbdjgdj7VaHda^ijYZ! aZhXdhijbZhhdcicd^gh!hdWgZhZicZhdcieVh
parfois trop humain. Mais cette humanité ne nuit
dc Zc gZbVgfjZ aV eg‚hZcXZ# 8g‚Vi^dc! aZ YZhi^c‚h|g‚_dj^gaÉÃ^a####JcXdgehk^WgVci
En
août
2009,
Thierry
Malandain
est
élevé
au
grade
pas à l’intégrité de sa quête artistique. Une intégrité
YZgc^Zg igVkV^a Yj X]dg‚\gVe]Z cdjh egdjkZ XdbbZcXZaZheZXiVXaZ#¿aVÒc!^aigVchbZiigV
Arts»etg‚Va^i‚
Lettres.
qui se traduit par une géométrie chorégraphique
fjZd’officier
Yj g„kZ!des
XZiiZ
^ggVi^dccZaaZ ¼! XZiiZk^WgVi^dc|idjhaZheVgi^X^eVcihYjg„kZ
C’est avec une nouvelle appellation « Malandain
propre où l’esprit
évolue
librement.
BVaVcYV^c[V^icVˆigZaZhbZ^aaZjghbdbZcih
fjZ aZ X]dg‚\gVe]Z
^ckZciZ#
Edjg
gZiZc^g C’est là le
signe
tout aZ
en gni]bZ!
proposant
une danse actuelle,
Ballet Biarritz » que débute pour Thierry Malandain,
aÉViiZci^dc
Yjque
ejWa^X!
Y^[[‚gZci
edjg X]VfjZ
‚edfjZ!
X]Vc\Z
hdjkZci#
auteur, créateur, chorégraphe, une nouvelle ère.
il ne rompt
pas avec
les codes
classiques. PeutaÉVaiZgcVcXZ
YZh hdadh!
On dit parfois que le silence vaut mieux8dbbZ
que être
est-ce à cause
de cet Yjdh
amourdj
de la danse et
ZchZbWaZh
kV
cdjh
[V^gZ
djWa^Zg
aV
XdjghZ
l’éloquence. Voilà, Thierry Malandain est persuasif du mouvement qu’il n’apparaît pas comme un
Yj iZbeh#
AZ X]dg‚\gVe]Z
aZ n’est pas de
même quand il vous regarde tout simplement.
réformateur
? (...) PourhV^h^i
lui, laW^Zc
question
Plus tard, quand toutes les conversations sont savoir si la danse doit être ou ne pas
être au sein
9VchZgedjgYVchZg!eVgDaZ\EZigdk
>BVaVcYV^c7VaaZi7^Vgg^io
terminées, vous comprenez que sans avoir
dit d’un spectacle
chorégraphique d’aujourd’hui. En
un seul mot, il était le personnage principal de la gardant, il est sans doute plus radical que ceux
la discussion. Dans son silence est présent un qui nous offrent un nouveau théâtre de danse sans
tempérament profondément caché, un mystère danse. Sa danse semble ne jamais quitter la scène,
tendu qui est lui-même cet aimant qui vous attire. même une fois le rideau baissé.
Ces spectacles sont aussi comme cela : sans vouloir
épater, sans aucune allusion à leur particularité ou
Oleg Petrov
à leur originalité. Mais, comme l’a remarqué un
critique après Un hommage aux ballets russes, ils
sont comme une drogue. On en demande encore
et encore. D’où vient ce charme mystérieux des
spectacles du chorégraphe français ?
39
yezit la
es ai
des
Presse
Malandain triomphe avec Roméo et Juliette
Un travail
d’orfèvre
Scène
2
Fête chez les Capulet
« [...] Près de dix minutes d’applaudissements, de rappels,
« Allez rêver de bal et d’amour, allez, rêver d’amour
la Gare du Midi a chaviré pour Roméo et Juliette. Des
jusqu’au jour. » : Roméo, mélancolique. Juliette
spectateurs essuient même des larmes, furtivement.
se prépare pour le bal donné en son honneur.
Véritable travail d’orfèvre, ce ballet marque une étape
C’est au cours de celui-ci, qu’ils vont tomber
dans le parcours de Ballet Biarritz et de son chorégraphe
sous le charme l'un de l'autre.
généreux, lumineux, pudique qui sait raconter des
Toute
la compagnie
histoires
et faire vibrer la corde sensible avec le
mouvement des corps. Quelle bonne idée d’avoir opté
pour le Roméo et Juliette de Berlioz plutôt que celui de
Scène
3
Prokofiev.
Ce qui est un requiem est aussi une renaissance,
Scène
une d’amour
élévation, une entrée par les portes du paradis. Le
et JulietteRoméo
de Thierry
Malandaindans
accompagne
le
A Roméo
la nuit tombée,
se dissimule
le
couple
la mort,
mais surtout
sa joie
jardin
desdans
Capulet.
Comme
celui dedans
l’Eden,
ce de vivre
et dans
sa renaissance.
Neuf Roméo et neuf Juliette sur
jardin
évoque
l’amour parfait.
scène Juliette,
(autre bonne
une multiplication qui ne noie
Roméo,
touteidée)
la compagnie
pas le couple, au contraire. Le talent de Malandain réside
dans cette capacité à rester dans l’intime tout en étant
collectif,
Scène
4 à décupler les émotions sans les disperser. La
scénographie
est et
épurée,
Roméo, Mercutio
Tybaltsans fioritures, avec les couples
qui évoluent sur ou autour de grandes caisses métallisées,
« Bientôt
pâle rêverie
metprêts
tous àses
comme de
surRoméo
un quai,laplutôt
dépouillés,
partir, vers
amis
en
gaieté.
Mon
cher,
dit
l’élégant
Mercutio,
un ailleurs que l’on souhaiterait meilleur. La partition de
je parie
que
reine Mab t’aura
visité
! » invite
: Travesti
Berlioz
estlaromantique
à souhait
mais
cependant à
enune
reine
Mab,
la « joyeuse,
fée des et
songes
», Mercutio
danse
plutôt
la scène
finale respire cette
tente
de sesont
pensées.
Arrive
joie.de
Lesdivertir
amantsRoméo
malheureux
enfin droit
à leur place
Tybalt
qui
insulte
Roméo.
Nouvellement
marié
au paradis. Toute la troupe brille mais Silvia Magalhaes et
à Juliette,
refuse
se battredecontre
le Quant à
GiuseppeRoméo
Chiavaro
sont de
au sommet
leur art.
cousin de son épouse, Mercutio prend sa place.
Véronique Aniorte et Mikel Irurzun del Castillo, ils n’ont
C’est alors que Tybalt blesse mortellement
pas loupé leur sortie ! »
Mercutio et que Roméo, désespéré, tue Tybalt.
Sud-Ouest, Olivier Bonnefon et Céline Musseau, 13
Roméo,
Mercutio
septembre
2010et Tybalt
s
vos
gu et
ible.
eine
attre
Neuf fois Roméo et Juliette
« Thierry Malandain, chorégraphe du Ballet Biarritz est
un artiste paradoxal. Créateur savant qui connaît sur le
bout des lèvres l’histoire de la musique comme celle du
ballet, il compose une danse qui se passe de mots. Le
mouvement à l’état pur y coule de source. Ainsi pour sa
version de Roméo et Juliette, il s’affranchit des scènes
attendues, reléguant les familles des Capulet et des
Montaigu ou le fameux balcon aux oubliettes de son
histoire. Mieux encore, il offre une symphonie pour
9 couples, soit autant de Roméo et de Juliette. Et de
danseurs. Enfin il débarrasse son plateau des décors
chargés : selon Malandain, Vérone n’existe pas. Ou
si peu. De simples cantines de fer grand format vont
servir tour à tour d’escalier, de miroir ou de tombeau.
Un dépouillement qui sied à cette œuvre, un classique
instantané qui a fait chavirer le public en ouverture
du festival Le Temps d’aimer la danse à Biarritz. Le
chorégraphe dit avoir eu une révélation en visitant les
catacombes du monastère capucin de Palerme. Au XVIe
siècle, les moines y étaient inhumés, puis, bien vite,
l’aristocratie s’y invita post mortem dans ses plus beaux
atours. Sur scène, les interprètes féminines de ce Roméo
et Juliette enfilent robes de mariée ou à bustier très
années 1950. L’amour n’attend pas, semblent dire ces
Juliette peu dupes. Sur la musique chargée de Berlioz,
qu’il a préférée à celle de Prokofiev comme avant lui
Maurice Béjart, Thierry Malandain épure encore sa
gestuelle. Corps tendus comme des arcs, horizons de
dos avec pour ligne de fuite ces mouvements de bras
ondulants, baiser fougueux sur la pointe des pieds,
on est sous le charme d’une danse offerte. Et parfois,
au détour d’une course entre les amants d’un soir, on
repense à West Side Story, le chef- d’oeuvre de Jerome
Robbins, qui s’inspirait lui aussi du Roméo et Juliette de
Shakespeare. Avec un couple vedette, Silvia Magalhaes
et Giuseppe Chiavaro, sans oublier le Frère Laurent
interprété par Frederik Deberdt, Malandain sait qu’il
peut compter sur une compagnie à son meilleur. Il dit
encore avoir voulu écrire une « messe ». Une chose
est sûre, la grâce est bel et bien au rendez-vous. Après
Magifique, précédente création et sa plus forte à ce
jour, Thierry Malandain montre qu’il est dans la pleine
maturité de son art. Et célèbre à sa manière les vingt
ans de « son » festival, Le Temps d’aimer. [...] »
Les Echos, Philippe Noisette, 16 septembre 2010
a
Photo © Olivier Houeix
40
Le Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques / Malandain Ballet Biarritz est
financé par le Ministère de la Culture et de la Communication-DRAC Aquitaine, la Ville de Biarritz, le
Conseil Régional d’Aquitaine, le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques. Dans le cadre de sa coopération
transfrontalière avec la Ville de San-Sebastián / Théâtre Victoria Eugenia, Malandain Ballet Biarritz
bénéficie des fonds européens Interreg IV. À l’occasion de certaines tournées internationales, Malandain
Ballet Biarritz est soutenu par L’Institut Français.
Remerciement particulier au Cercle des Mécènes pour son soutien : l’Hôtel du Palais de Biarritz, le Casino
Barrière de Biarritz, les Éditions Atlantica, la société 64, l’Atelier du Chocolat de Bayonne, les Créations Jean
Vier, la Banque Barclays, la société Repetto et l’Association des Amis du Ballet Biarritz.
Photo © Olivier Houeix
41
MARÍA PAGÉS COMPAÑĺA
Photo © Victoria Hidalgo
Autorretrato
Création 2008
Vendredi 22 juillet
Théâtre Antique
1h30, Musique Live
« A travers Autorretrato (autoportrait), María Pagés dévoile la femme et l’artiste entremêlées en elle.
« Je suis ce que je danse » aime-t-elle à dire, et cet autoportrait, composé à la manière des peintres (avec ses
cadres, ses miroirs, ses jeux de lumières et de couleurs chaudes, ses zones d’ombre), montre toute la palette
d’émotions vécues et partagées par María Pagés : de la joie au chagrin, de la crânerie fougueuse au charme plus
discret et fragile, de la grâce à la rage, de la poésie à l’humour... Le miroir sur lequel se penche María Pagés est
un véritable kaléidoscope de sensations à fleur de peau. »
42
María Pagés Compañía
Autorretrato (Autoportrait)
Musique live
Elle nous avait offert l’été dernier, avec la complicité de Sidi Larbi Cherkaoui, le merveilleux Dunas. Cette
année la grande dame du flamenco revient avec un autoportrait puissant et émouvant.
Ce qui distingue cette déesse du flamenco, c’est la fascinante gestuelle des bras qui domine sa danse et
semble exercer un pouvoir magique inépuisable sur le public comme chez les artistes : Antonio Gadès,
Placido Domingo, et tout récemment Mikhaïl Baryshnikov ont fait appel à son concours. C’est ce dernier
qui, en 2008, lui demande cet Autorretrato, l’invitant ainsi à une introspection personnelle et à se livrer en
tant qu’artiste et femme.
Conçu comme un tableau avec ses touches d’ombre et de lumière, cet autoportrait laisse transparaître
toute une palette d’émotions propre à l’artiste, de la joie au chagrin, de la force à la rage, avec cette
incomparable fougue qui caractérise sa personnalité et sert un flamenco formidablement vivant, mouvant,
pluriel et indiscipliné.
Photo © Hiroyuki Kawashima
Durée : 1h30
Création : Biennale de Séville 2008 – Prix Giraldillo du meilleur spectacle
Chorégraphie, direction et interprétation : María Pagés
Avec la Compañía María Pagés : 9 danseurs – 6 musiciens
Danseurs : María Pagés, María Morales, Isabel Rodríguez, Eva Varela, María Vegas, José Barrios, José Antonio
Jurado, Paco Berbel, Rubén Puertas
Composition originale : Rubén Lebaniegos, José Antonio Carillo, Isaac Muñoz, María Pagés
Paroles : Alberto Cortez, Miguel Hernández, José Saramago, Antonio Machado, Frederico García Lorca, Ben Sahl,
María Pagés
Chant : Ana Ramón, Ismael de La Rosa
Guitare : José Carillo «Fyty», Isaac Muñoz
Percussions : Chema Uriarte
Violon : David Moñiz
Road Manager : Clara Castro
Direction technique et Lumières : Pau Fullana
Son : Beatriz Anievas
Décors et costumes : María Pagés
Moniteurs : Albert Cortada
Régisseur : Sonia Blanco
43
Autorretrato
Le flamenco, une danse figée dans ses codes et son folklore ?
María Pagés fait voler en éclats cette idée reçue et démontre, par la fougue, combien la tradition flamenco
est vivante, mouvante, plurielle, indisciplinée...
La célèbre danseuse et chorégraphe, née dans le quartier gitan de Triana à Séville, effectue ses premiers
pas à l’âge de quatre ans, apprend auprès des plus grands (Mathilde Coral, Mando Marin, Mario Maya),
rejoint comme soliste la compagnie d’Antonio Gadès pour qui elle interprétera notamment le rôle-titre de
Carmen, et crée sa propre compagnie en 1990. Le grand public la découvre aussi dans les films de Carlos
Saura (Flamenco, Carmen).
Autorretrato dévoile Pagés en femme et artiste : « Je suis ce que je danse » aime-t-elle à dire, et cet
autoportrait, composé à la manière des peintres (avec ses cadres, ses miroirs, ses jeux de lumières et
de couleurs chaudes, ses zones d’ombres), donne à voir une palette d’émotions vécues et partagées : de
la joie au chagrin, de la crânerie fougueuse au charme plus discret et fragile, de la grâce à la rage, de la
poésie à l’humour... Le miroir sur lequel elle se penche est un véritable kaléidoscope de sensations à fleur
de peau.
Dans Autorretrato, nous découvrirons la personne et
l’artiste à l’apogée de sa créativité. María, telle qu’elle
est, pas moins : forte et douce, tragique et comique…
évocatrice et provocatrice. Magnifique et toujours en
mouvement.
Quand Mikhail Baryshnikov m’a invitée à danser au
Baryshnikov Art Centre, il m’a demandé une création
très personnelle, qui dévoile autant la personne que la
danseuse et la créatrice. Bien que ce que je présentais
ensuite se résumait à un espace étroit et intime, l’idée de
développer un autoportrait sur scène m’a encouragée à
créer le spectacle. J’ai ressenti le besoin de découvrir qui
je suis, particulièrement à ce moment de ma vie. Besoin
de m’arrêter et de regarder dans le miroir pour une
introspection personnelle. Ensuite, j’ai traduis tout cela en
mouvement, ambiance et scénographie.
Ce que j’ai essayé de faire a suivi le processus du peintre
qui fait son autoportrait.
La vérité c’est que la dance est le seul média que j’ai trouvé
pour me connaître, autant dire que la danse fait partie
de moi depuis toujours et que nous ne faisons qu’un. En
résumé, ma danse est à l’image de ce que je suis.
J’ai appris par expérience à me regarder dans le miroir
par jeu, sans jamais oublier les mots de sagesse contenus
dans « la Soleá »
Photo © Hiroyuki Kawashima
« Le miroir dans lequel tu regardes
te dira ce que tu es
mais il ne te dira jamais
les pensées qui sont les tiennes. »
44
Le titre du nouveau spectacle de María Pagés parle de
lui-même. Autorretrato est un autoportrait fidèle de
la danseuse sévillane et de sa compagnie. La veille du
spectacle María Pagés précisait : «Toutes les oeuvres
que j’ai faites partent d’une nécessité pour moi. J’avais
besoin de faire une auto-analyse de ma trajectoire,
mais finalement c’est pour la compagnie que j’ai fait
ce spectacle.»
Photo © Hiroyuki Kawashima
Autorretrato est un spectacle composé de quatre parties thématiques correspondant chacune à un lieu
réel ou imaginaire : le studio, la poésie, les coulisses et la scène. Les chorégraphies, comme dans chaque
spectacle de María Pagés, sont basées sur le symbolisme. La scénographie, les éclairages et les costumes
sont remarquables : l’idée des miroirs et des cadres est particulièrement bien mise en scène. De plus
María Pagés fait souvent référence à des poètes comme Miguel Hernandez ou José Salamago. Elle dansera
d’ailleurs sur un court poème de ce dernier récité par la voix enregistrée de la danseuse en plusieurs
langues, car c’est celui dit-elle qui l’a le plus aidée dans sa vie. Ce sera un des moments marquants du
spectacle, tout comme celui où María danse por tientos-tangos ou lorsqu’elle virevolte avec son manton
or et noir. Cet autoportrait est criant de vérité puisqu’on y voit même la danseuse vêtue du kimono qu’elle
porte habituellement en coulisses.
« D’autres tournent ou frappent des pieds. Elle, ce sont les
bras. C’est à cause d’eux qu’elle danse. «Ils permettent de
saisir, envoyer au loin, plier contre son cœur, ramener sur
sa tête, jeter des sorts. Ils traduisent ma manière primitive
de m’exprimer », dit-elle. Et, en effet, ils gouvernent toute
sa danse et semblent avoir un pouvoir d’envoûtement infini,
pas seulement auprès du public, mais aussi d’autres artistes.
Son compatriote Placido Domingo les a conviés à
accompagner sa voix. Mikhaïl Barychnikov leur a commandé
cet Autorretrato, créé dans son centre d’art à New York.
Antonio Gadès les avait distingués dans une foule de
«braceos» inconnus et convié leur propriétaire à rejoindre
sa compagnie. Le poète José Saramago leur a écrit un
poème que María interprète dans son Autorretrato, portant
son «braceo» à des sommets de poésie. Quant à Sidi Larbi
Cherkaoui, chorégraphe contemporain au sommet, il est venu
Photo © Muriel Mairet
exprès auprès d’elle à Madrid prendre des leçons de bras. Il
voulait savoir et comprendre : ces envolées, ces volutes, ces
élans, ces convulsions, ces abîmes qu’ils ouvrent à l’intérieur
du ventre.
Avec ses bras, María raconte cela et bien d’autres choses dans son Autorretrato. Dans cet exercice, elle
expose sans chichis, avec une rigueur scolaire, les travaux et les jours dans la compagnie qu’elle a créée
et porte seule, à bout de bras. Pages de solitude, de répétition, d’écriture, d’inspiration, branle-bas de
vestiaire… Tout est dit dans un récit d’une solidité détonante, mais striée de zones d’ombre et d’une danse
si intérieure et si radieuse qu’on est transporté. »
Ariane Bavelier
45
María PAGÉS
Née à Séville, María Pagés s’initie à la danse dès son plus jeune
âge, sous la tutelle d’aussi prestigieux mentors que Matilde Coral et
Manolo Marin.
Elle commence sa carrière profesionnelle en tant que soliste dans la
compagnie d’Antonio Gadès. Parallèlement, elle s’essaie plusieurs fois
au cinéma dans trois films de Carlos Saura : Carmen, El amor brujo et
Flamenco et collabore aussi avec José María Sánchez dans La Belle
Otero, Hemingway, Fiesta y Muerte.
Elle est mondialement reconnue par sa vision esthétique particulière
de l’Art Flamenco. En effet, elle est convaicue que les échanges
astistiques permettent une meilleure compréhension entre les êtres
humains. Selon elle, le flamenco illustre clairement que l’union des
différentes cultures, races et religions peut créer un écho commun.
En 1990, elle fonde la compagnie María Pagés, qui fait ses preuves à
Séville avec Sol y Sombra. Dès ses débuts, la compagnie a une presse
importante notamment à la Biennale de Flamenco de Séville.
En 1994, elle présente au Théâtre de La Maestranza de Séville le
spectacle De la Luna al Viento, meilleur spectacle de flamenco de la
décenie dans la programation de ce théâtre d’opéra sévillan. En 1995,
María Pagés est à l’affiche de Riverdance et sillonne les plus grandes
scènes internationales.
Photo © Soledad Sánchez Merlo
En 1996, elle est nommée directrice de la Compagnie Andalouse de Danse pour laquelle elle crée El perro Andaluz.
Burlerias. dirigée par José María Sánchez. Véritable succès critique, elle obtient pour cette création le Prix National
de Choréographie 1996.
Fidèle à Séville, elle participe à nouveau à la Biennale de 1998, en présentant La Tirana. Son travail puise directement
son inspiration dans la peinture et la Duchesse d’Albe de Goya. La compagnie María Pagés séduit également au-delà
des frontières. En 2001, elle interprète la première de Flamenco Republic à New York, en 2002 le Ballet National de
l’Espagne lui commande Ilusiones FM. Les créations se succèdent : Canciones, Antes de una guerra en 2004, Sevilla
en 2006.
En 2007, Mikhail Baryshnikov invite María à venir danser au BAC (Baryshnikov Arts Center) de New York, projet qui
a été complété par un travail de création de la chorégraphe en résidence au BAC.
Depuis sa première mondiale à Tokio en 2008, Autorretrato a séduit le public du monde entier. Dans cet autoportrait
de la chorégraphe, la danse se marie subtilement aux poèmes de José Saramago et de Miguel Hernández. En 2009,
elle s’associe à Sidi Larbi Cherkaoui. De leur travail naît Dunas, extraordinaire dialogue entre flamenco et danse
contemporaine.
En 2010, María Pagés créer une chorégraphie et la danse avec Tamara Rojo au Théâtre de l’Opéra de Madrid. La
même année, sa création Solea est présentée par Angel Corella au City Center de New York. Grand succès auprès de
la critique et du public. Avec ces deux créations, María ouvre un nouveau chemin dans le monde de la danse, c’est
la première fois que la danse classique présente une création faite par une chorégraphe du flamenco.
Au fil des créations, María Pagés a obtenu de nombreuses distinctions prestigieuses dont le Prix National de Danse
2002 ou le prix Giraldillo de meilleur spectacle grâce à Autorretrato. María Pagés occupe aujourd’hui une place
privilégiée dans le monde de la danse. Elle est internationalement reconnue, d’Europe jusqu’en Asie, en passant par
l’Égypte, pour son travail très personnel et très esthétique autour du flamenco. Spécialiste dans l’art d’entremêler
les cultures, elle puise ses références au-delà des codes classiques de flamenco. Sa créativité fait d’elle, aujourd’hui,
la pionnière du flamenco moderne.
« Le flamenco est le seul langage que je possède. Il peut être enrichi, influencé, mais il est
la base de tout mon art. »
María Pagés
46
NOUVEAU CIRQUE DU VIETNAM
Photo © Anh Phuong Nguyen
Làng Tôi
Création 2009
Mardi 26 juillet
Théâtre Antique
1h15, Musique Live
Un fabuleux voyage, sensible et poétique dans le Vietnam d’hier et d’aujourd’hui.
Mêlant avec une grâce infinie l’acrobatie, la danse et la création musicale, un spectacle époustouflant et
généreux comme un sourire, empreint d’une sérénité communicative, destiné à tous.
47
NOUVEAU CIRQUE DU VIETNAM
Làng Tôi, Mon village
Mêlant avec une grâce infinie l’acrobatie, la danse et la création musicale, Làng Tôi évoque les scènes
typées de la campagne vietnamienne.
Numéros d’équilibristes dans les rizières, scènes de jonglage sur les marchés, mariage sur des échasses,
autant de numéros époustouflants et inattendus sur les coutumes du pays.
Au son des instruments traditionnels, tambour, vielle, flûte et cithare qui composent une partition pleine
de mystère et de rêve, les jeunes jongleurs, acrobates et funambules du Nouveau Cirque du Vietnam nous
éblouissent de leur talent, de leur grâce et de leur poésie.
Une soirée où l’ingénieuse virtuosité des artistes rivalise avec une esthétique magique. Le bambou,
matière essentielle de la culture locale, est omniprésent, les longues tiges servent de base à d’étonnantes
acrobaties, et tissent un lien subtil entre les scènes: ils sont forêt ou rivière, instruments de percussion ou
agrès et construisent les espaces scéniques de leur présence majestueuse.
Un spectacle simple et généreux comme un sourire, empreint d’une sérénité communicative, destiné à
tous.
Mise en scène : Le Tuan Anh
Auteurs : Nhat Ly Nguyen, Le Tuan Anh, Lan Maurice Nguyen
Direction artistique : Lân Maurice Nguyen
Conception du projet et coordination : Nhat Ly Nguyen
Durée : 1H15 sans entracte
Composition musicale : Nhat Ly Nguyen
Chorégraphie : Tan Loc
Photo © Anh Phuong Nguyen
Direction technique : Dominique Bonvallet
Production exécutive au Vietnam : Nhat Ly Nguyen - Scènes du Vietnam – Sân Khâu Viêt
Co producteurs : Le Cirque national du Vietnam (Hanoi), L’Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry, Le
Musée du quai Branly, La Scène nationale de Sénart, Le Théâtre national de Bordeaux Aquitaine, Scène nationale
d’Angoulème – Le Théâtre
Avec le soutien du Service culturel de l’Ambassade de France à Hanoï et de l’Espace, Centre culturel français de
Hanoï.
Production exécutive et coordination : Chantal Larguier et Martine Dionisio - Scènes de la Terre
Assistante : Anne Postaire
Production déléguée : Jean Luc Larguier - Interarts Riviera SA
6 circassiennes : Nguyen Thanh Huyen, Tran Thanh Hoa, Nguyen Thi Diem Loan, Nguyen Thi Hoa, Nguyen Thi Lan
Huong, Dinh Thi Loan
8 circassiens : Tran Kim Ngoc, Tran Ngoc Dung, Nguyen Quang Tho, Vu Duc Long, Cao Xuan Kien, Nguyen Quang
Su, Nguyen Duc Trong, Dinh Anh Tuan
5 musiciens : Nguyen Minh Chi, Nguyen Duc Minh, Pham Van Doanh, La Y San, Pham Van Ty
Coordinateur : Nguyen Anh Ming
Chef de troupe : Ta Duy Ânh
Technicien lumière – responsable technique de la tournée : Cyril Le Brozec
Technicien plateau : Guillaume Zemor
Assistant son : Le Viet Tuan
Responsable de la logistique : Nguyen Thi Thanh Hai
48
Accompagnatrice de tournée : Anne Postaire
Responsable de la tournée : Chantal Larguier
Naissance du nouveau cirque vietnamien
Le label occidental de nouveau cirque est inédit au pays de
Hô Chi Minh. Làng Tôi est pourtant né au Cirque national du
Vietnam qui compte 120 artistes, des éléphants, des chiens
savants, le tout saupoudré d’une bonne dose d’académisme
sino-soviétique.
C’est dire le chemin parcouru par les 20 jeunes recrues de Làng
Tôi, mon village, rompus à la rudesse de la barre mais ignorant
la liberté d’une expression corporelle personnelle. Jusqu’à ce
que survienne une « bande des trois », des exilés âgés d’une
quarantaine d’années, de retour au pays.
Né en France en 1959, Nhat Ly Nguyen a passé sa jeunesse
au Vietnam, la patrie de son père. Élève à l’École nationale de
cirque de Hanoï, il a appris toutes les disciplines de la piste,
jusqu’à se spécialiser dans l’art clownesque. Voulant être
musicien, Nhat Ly abandonne le clown et s’envole pour Paris
où il se produit, le soir, dans les bars vietnamiens de la capitale.
Il fait fructifier ses compétences dans le domaine du son, entre
Los Angeles et la banlieue parisienne. Jusqu’au moment où il
décide de retourner au Vietnam.
C’est à travers le cirque, qu’il n’a jamais vraiment oublié que
l’ancien clown va opérer le rapprochement avec sa terre, avec
le soutien de son frère, Lan Nguyen, lui aussi artiste de cirque.
Lan a travaillé au Cirque Plume et il est actuellement
coordinateur d’Arc en cirque, l’Ecole de cirque de Chambéry.
Nhat Ly Nguyen fonde alors à Hanoï l’agence Scènes du Vietnam
qui se consacre à la production du spectacle vivant au Vietnam.
Photo © Anh Phuong Nguyen
Photo © Anh Phuong Nguyen
Ils sont rejoints par Le Tuan Anh, metteur en scène, issu lui
aussi du Cirque national du Vietnam. Jongleur, il a parcouru le
monde avec ses numéros de jonglage et vit aujourd’hui entre
l’Allemagne et le Canada où il vient de rejoindre le Cirque du
Soleil.
C’est là qu’intervient le président de l’association Scènes de la
Terre, Jean-Luc Larguier, déjà producteur de deux spectacles
d’Aurélien Bory : Taoub avec le groupe acrobatique de Tanger,
et Les Sept planches de la ruse avec 14 artistes chinois de la
ville de Dalian. Jean-Luc Larguier n’est par ailleurs pas inconnu
au Vietnam puisqu’il a fait tourner dans le monde entier les
Marionnettes sur eau, ainsi revivifiées et protégées. Le Musée
du Quai Branly et de nombreux théâtres, se sont inscrits dans
la production et la tournée d’un spectacle du « Nouveau cirque
du Vietnam ».
Ainsi débute l’aventure de Làng Tôi, mon village, qui a enchanté
tous les publics, de Hanoï, à Paris, et qui a été présenté
depuis juin 2009 en France, Belgique, Hollande et Espagne. Le
spectacle poursuivra sa route en tournée français, européenne
et mondiale jusqu’en décembre 2012.
Photo © Anh Phuong Nguyen
Photo © Anh Phuong Nguyen
49
Làng Tôi
Làng Tôi, spectacle original de nouveau cirque des
frères Nhat Ly et Lan Nguyen et de Tuan Lé, mêle
acrobaties, mise en scène contemporaine et création
musicale puisant son originalité dans les musiques
traditionnelles du Vietnam.
Construit en plusieurs actes, Làng Tôi témoigne
des différentes influences dont est empreinte
l’acrobatie vietnamienne : influence chinoise d’une
tradition millénaire, influence de l’école circassienne
française de l’époque coloniale puis russe après
l’indépendance, et enfin aujourd’hui rencontre avec
le nouveau cirque occidental.
Photo © Anh Phuong Nguyen
Richesse et diversité du patrimoine culturel
vietnamien
Làng Tôi témoigne de sa culture d’origine et s’en
inspire, restituant l’atmosphère véritable des
campagnes vietnamiennes.
La richesse et diversité du patrimoine culturel
vietnamien ont été une véritable source d’inspiration
pour les créateurs de Làng Tôi.
Tout d’abord, les fêtes traditionnelles, où la danse
et l’acrobatie sont présentes, étaient transmises
de génération en génération et se déroulaient tout
au long de l’année, s’adaptant au fil du temps aux
influences plus modernes.
Ensuite, les musiques traditionnelles sont à la base de
la partition musicale de Làng Tôi, qui est une création
musicale contemporaine à part entière.
Invitant à la découverte de la culture vietnamienne,
Làng Tôi est servi par des prouesses techniques
et physiques telles que l’acrobatie, l’équilibre et
le jonglage. Il met en scène vingt jeunes artistes
vietnamiens, circassiens et musiciens, qui nous
racontent leurs origines.
Jeux traditionnels et représentations agraires sont le
point de départ d’un programme qui met en valeur
les différents talents des artistes de la troupe.
Un orchestre de cinq musiciens explore les sonorités
des instruments ancestraux (vielle, tambour, flûte,
cithare, etc.) qui résonnent en écho du déroulé du
spectacle.
L’espace scénique, les accessoires et les costumes
sont inspirés par la vie à la campagne des différentes
ethnies qui habitent les régions du Vietnam. Tout dans
le décor symbolise le Vietnam : le bambou, élément
scénique central du spectacle, mais aussi le tapis de
sol ocre, évoquant la terre du pays et le bassin du
Fleuve rouge.
Les femmes sont vêtues d’un pantalon traditionnel
rehaussé d’un foulard noué en forme de bustier.
Les hommes portent également un pantalon
traditionnel et parfois la tunique habituellement
utilisée à la campagne.
Construit en plusieurs actes, le spectacle se déroule
sans rupture ni présentation, exploitant différentes
techniques de cirque pour marquer une progression.
Contrairement au cirque traditionnel qui se compose
d’une succession de numéros, Làng Tôi suit une
continuité dramaturgique, comme tout spectacle de
nouveau cirque.
50
Les frères Nguyen et Le Tuan Anh,
créateurs du spectacle
Nhat Ly et Lan Nguyen sont français d’origine vietnamienne. Ils
ont vécu en France et au Vietnam. Ils ont été formés à l’Ecole
du Cirque national de Hanoï.
Après une très longue période d’activité professionnelle en
France, Nhat Ly, le compositeur et coordinateur de Làng Tôi,
a rejoint Hanoï où il vient de s’établir pour fonder Scènes du
Vietnam et se consacrer à la production du spectacle vivant au
Vietnam.
Lan, après un passage au Cirque Plume, est aujourd’hui le
responsable pédagogique d’Arc en cirque, l’école de cirque de
Chambéry.
Le Tuan Anh, qui a gardé sa nationalité vietnamienne, vit entre
l’Allemagne, à Berlin, le Vietnam pour Làng Tôi, et le monde
entier où sa carrière de jongleur l’amène à se présenter. Il est
issu lui aussi de l’Ecole du Cirque national de Ho Chi Minh Ville.
C’est à Hanoï que les trois compères ont pensé et créé Làng Tôi.
Présenté en avant-première le 5 mai 2009 à Hanoï, le spectacle
Làng Tôi est suivi d’une tournée internationale jusqu’en
décembre 2010.
Photo © Anh Phuong Nguyen
Voyage au cœur du Vietnam
Viêt, Muong, Thaï, Khmer mais aussi Dao, Hoa, Khang : Làng Tôi est au carrefour des 54 ethnies qui
composent le Vietnam. Un village imaginaire qui emprunte aux traditions et cultures vietnamiennes et
saisit l’atmosphère si singulière de ces campagnes où la vie ne s’arrête jamais. Un plateau couleur ocre
sur lequel le bambou est omniprésent évoque le Vietnam et son fleuve Rouge. Vingt jeunes artistes,
circassiens et musiciens, nous racontent, sans mot dire, leurs origines et leur quotidien. Les tableaux se
dessinent : le réveil du village, la rumeur du marché, les fiançailles, la tempête, les jeux des enfants. Ici
tout n’est que suggestion et inventivité. L’orchestre explore les sonorités des instruments ancestraux et
compose une singulière partition. A la force des majestueux bambous répondent l’élasticité et la grâce
de ces jeunes corps qui débordent d’énergie. On jongle avec des paniers en osier, on survole une forêt de
bambous, on défie la pénombre. Percussions, cris, rumeurs, mélodies se mêlent aux ingénieux jonglages,
jeux d’équilibre et voltiges…
D’hier et d’aujourd’hui
Ce nouveau cirque garde certes l’empreinte d’une tradition millénaire chinoise, du cirque français
de l’époque coloniale et du cirque russe, mais se confronte désormais au cirque contemporain. Ainsi,
prouesses et exploits d’autrefois ont laissé place à la continuité dramaturgique, s’appuyant sur l’ampleur et
la simplicité du geste. D’ailleurs, Làng Tôi s’interroge sur ce rapport qu’entretiennent tradition et création
contemporaine. Si en son cœur on entrevoit les spectacles de marionnettes sur l’eau qui allient musique,
danse, théâtre et mimes ; et si au loin, on entend les chants d’une population laborieuse et la musique de
ses cérémonies, Làng Tôi imagine, invente, innove, propose comme pour mieux conserver.
« Le mélange de tels instruments ne se fait pas dans la tradition vietnamienne, mais ici, il peut signifier
le Vietnam actuel, qui est une véritable fusion culturelle. J’espère que cet espace sonore sera accepté par
les jeunes générations et qu’il leur permettra de rester en contact avec nos traditions culturelles », précise
Thuy Loan, professeur et ethnomusicologue.
51
Les arts vivants au Vietnam
De par son histoire de grandes civilisations, le Vietnam possède une tradition culturelle ancienne, originale
et variée.
Les spectacles de marionnettes sur l’eau, apparus à Hanoï sous la dynastie Ly (1010-1215), sont propres à
ce pays bien que l’on retrouve dans la musique ou dans les décors des influences extérieures. Ces spectacles
de marionnettes, alliant musique, chant, danse, théâtre et mimes, reflètent bien la nature de la culture
vietnamienne : mélange de formes artistiques issues de tous les horizons pour un résultat original, qui
contribue à l’identité du pays.
La musique revêt au Vietnam une importance considérable, pratiquée aussi bien à la cour, que dans les
cérémonies laïques ou religieuses, au théâtre, comme dans la vie de tous les jours. Fidèle aux intonations
linguistiques et teintée de sonorités indiennes, chinoises, indonésiennes et aussi occidentales, elle se fait
l’interprète, grâce aux nuances, d’un discours solennel ou joyeux selon le contexte. Il convient de signaler
que le Nha Nhac, musique de cour, est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en tant que
chef d’oeuvre immatériel de l’humanité.
La danse possède une dimension rituelle très forte, faisant partie intégrante des principaux cultes
vietnamiens. Ainsi, les danses chay dan, dang huong, dang hoa célèbrent le bouddhisme, le chac et le
trong, le christianisme, et le Xiva, le brahmanisme. Des danses folkloriques, dites de croyance, composent
les cérémonies et rites de cultes plus anciens.
Le théâtre possède plusieurs formes pratiquées dans tout le pays. Évoluant sur des registres différents
et fortes de leurs particularités, ces formes mêlent harmonieusement musique, chant, danse ou encore
mime. Un éclectisme riche qui marque la culture vietnamienne et puise également dans les pratiques
artistiques étrangères : le théâtre classique Tuong est fortement influencé par l’opéra chinois auquel il
emprunte son ton cérémonieux, sa gestuelle et ses décors ; le théâtre moderne Cai Luong, né au début du
XXe siècle, s’inspire quant à lui de l’Occident.
Vietnam
Pays d’Asie du Sud-Est encadré à
l’Ouest par le Laos, à l’Est par le
Golfe du Tonkin et au Nord par la
Chine, la république socialiste du
Vietnam est située à un carrefour
des civilisations. 82,5 millions
d’habitants se répartissent sur
les 331 690 km2 de superficie,
dont 3 millions à Hanoï, « la ville
au-delà du fleuve », capitale du
pays. Celle-ci n’est pourtant pas
la plus peuplée.
Photo © Anh Phuong Nguyen
Sa rivale du Sud, Hô-Chi-Minh-Ville, reste toujours le poumon économique du pays. La diversité ethnique
et linguistique est très importante : le Vietnam comporte 74 ethnies et pas moins de 54 langues en plus du
vietnamien, langue officielle. De confession majoritairement bouddhique, le Vietnam compte également
de nombreuses religions qui ajoutent à sa richesse culturelle.
52
Presse
La scène, épurée, appelle à la zenitude. Le chant des oiseaux accompagne le réveil de Làng Tôi, littéralement
« Mon village » en vietnamien. Pendant plus d’une heure, des scènes de la vie quotidienne dans la
campagne vietnamienne vont se dérouler sous les yeux du spectateur.
Mais au-delà du talent des quatorze circassiens en piste, le véritable acteur du cirque a de quoi surprendre.
C’est un végétal, le bambou, l’âme du Vietnam. Il se dresse conquérant, puis s’abaisse soumis, devient
une véritable forêt ou le lit d’une rivière. « Le bambou est l’image du Vietnam, racontait hier, entre deux
répétitions, Van Dung Nguyen, le responsable de la troupe. Il fait entièrement partie de la culture de toutes
les générations. On peut tout faire avec, la nourriture, les gestes de la vie quotidienne ou la musique,
comme ici, tous les instruments sont en bambou. »
La musique joue un rôle prépondérant dans le spectacle. À la fois douce, vibrante et sereine, elle
accompagne la vie du village de son réveil à son assoupissement la nuit tombée.
(...)
Les premiers tableaux de « Lang Toi » : la douceur d’un matin qui se lève sur un village paisible cueille
le public habitué au cirque tout en acrobaties et en couleurs. Au son de la flûte de bambou, une femme
lave son riz, deux hommes discutent, un paysan sème dans son champ. C’est un bout de campagne
vietnamienne qui se révèle. Très vite, la douceur appelle la force et la technique ébouriffante des jeunes
circassiens. Tous maîtrisent les longues tiges de bambou avec dextérité et proposent un moment de cirque
à la fois poétique et époustouflant. La troupe mêle théâtre et jeux de cirque pour raconter une histoire,
son histoire, celle des Vietnamiens, leurs traditions et leurs cultures.
Une vraie fraîcheur artistique se combine à des mouvements traditionnels, c’est là toute l’originalité du
Nouveau cirque du Vietnam.
Sud-Ouest.fr - Emmanuel Chiron
« On est joliment dépaysé et
surtout admiratif devant la
virtuosité et la grâce de ces jeunes
circassiens de Hanoï. »
Laurence Liban, L’Express
Photo © Anh Phuong Nguyen
« Une féerie asiatique avec sa part de tradition et son
lot de surprises. (…) Ça saute, ça voltige, ça se fige en
pyramides humaines hallucinantes. »
« Un mélange harmonieux de
tradition millénaire et de trouvailles
du nouveau cirque. »
Philippe Noisette, Les Inrockuptibles
Marie Marvier, France Soir
53
L’Équipe de Vaison Danses
Le Festival de Vaison-la-Romaine est organisé par le Service Culturel de la Ville sous l’égide du Centre
d’Animation Culturelle.
Président Direction Assisté de Communication Relations presse Administration, gestion Billetterie, accueil Accueil artistes et public Direction technique Régie lumières Régie plateau Régie son Gérard Reynaud
Philippe Noël
Elsa Ladame
Chantal Schneider
Elise Clarigo
Jean-Claude Pasqual, Rémi Luna
Catherine Kessaci, Nadine Cerdan
Anthony Manin
Sylvain Dequier
Christophe Menéroud
Jacques Sals
Michel Moulai
Et toute l’équipe des techniciens intermittents du spectacle.
Avec le concours des Services Techniques et Administratifs de la Ville de Vaison-la-Romaine.
Vaison Danses est subventionné par
Les Partenaires de Vaison Danses
Le festival remercie ses partenaires :
Les véhicules des artistes sont mis à disposition par MGC Motors - Volkswagen
Les réceptions d’après-spectacle sont offertes par le Village Vacances Léo Lagrange Touristra
La promotion du festival et les transferts des artistes sont assurés par les Cars Lieutaud
La décoration des tables est une réalisation des Olivades
Les vins des réceptions sont produits par les vignerons de La Cave la Romaine
Les dégustations gourmandes sont offertes par La Biscuiterie de Provence
L’Hôtel Burrhus met ses chambres à disposition pour l’hébergement des artistes
Ses Mécènes :
Ses Partenaires Société Civile :
Ses Partenaires Média :
54
Tarifs Vaison Danses 2011
8 JUILLET
AILEY II
9 JUILLET
AILEY II
12 JUILLET
ABOU LAGRAA
NYA
16 JUILLET
SYLVIE GUILLEM
et AKRAM KHAN
Danses
19 JUILLET
-ROMAINE
de réservation
nt par chèque
d'Animation Culturelle.
MALANDAIN
BALLET BIARRITZ
22 JUILLET
CÍA MARÍA PAGÉS
AUTORRETRATO
26 JUILLET
RIES
R - GEANT - INTERMARCHE
4 €/mn)
A - CORA
N MEGASTORE
4 €/mn)
SPECTACLES
NOUVEAU CIRQUE DU
VIETNAM LNG TÔI
SÉRIE*
BULLETIN DE RESERVATION
NBRE
DE PLACES
TARIF PLEIN
NBRE
DE PLACES
TARIF RÉDUIT
NBRE
DE PLACES
ABONNEMENT
NBRE DE PLACES
ENFANTS
JUSQU’À 12 ANS
1
2
3
X 45 € =
X 35 € =
X 24 € =
X 42 € =
X 32 € =
X 17 € =
X 33,50 € =
X 26 € =
X 15 € =
X 15 € =
X 12 € =
1
2
3
X 45 € =
X 35 € =
X 24 € =
X 42 € =
X 32 € =
X 17 € =
X 33,50 € =
X 26 € =
X 15 € =
X 15 € =
X 12 € =
1
2
3
X 34 € =
X 25 € =
X 20 € =
X 31 € =
X 22 € =
X 15 € =
X 25,50 € =
X 18,50 € =
X 15 € =
X 15 € =
X 10 € =
1
2
3
X 45 € =
X 35 € =
X 24 € =
X 42 € =
X 32 € =
X 17 € =
X 33,50 € =
X 26 € =
X 15 € =
X 15 € =
X 12 € =
1
2
3
X 39 € =
X 30 € =
X 22 € =
X 36 € =
X 27 € =
X 15 € =
X 29 € =
X 22,50 € =
X 15 € =
X 15 € =
X 11 € =
1
2
3
X 45 € =
X 35 € =
X 24 € =
X 42 € =
X 32 € =
X 17 € =
X 33,50 € =
X 26 € =
X 15 € =
X 15 € =
X 12 € =
1
2
3
X 39 € =
X 30 € =
X 22 € =
X 36 € =
X 27 € =
X 15 € =
X 29 € =
X 22,50 € =
X 15 € =
X 15 € =
X 11 € =
*SÉRIES 1 ET 2 NUMÉROTÉES SÉRIE 3 NON NUMÉROTÉE
Stages de danse contemporaine avec Françoise Murcia
TOTAL..............€
Nom Prénom
Adresse
stificatif, aux Moins de 18 ans
apés / Groupes constitués à
e même date de spectacle /
es (avec entente préalable –
Deux stages sont proposés par la
chorégraphe Françoise
MurciaVille:
Code Postal
€ selon le spectacle choisi en
Tél.
Adresse Email (recevoir le programme 2012)
Du samedi 9 au vendredi 15 juillet 2011
né d’adultes ayant des billets
e des enfants pourront être
du spectacle.
des places en orchestra sont
s en fauteuil roulant. Pour en
de l’Accueil.
es numérotées ou ½ tarif en
d’un justificatif de domicile à
et
❍ Je retirerai mes billets sur place le soir du spectacle
❍ Je désire recevoir mes billets (option disponible jusqu'au 24 juin  affranchissement au tarif lent en vigueur).
A compter du 25 juin les billets seront automatiquement mis à disposition à la billetterie.
un chèque du montant total, à l'ordre du C.A.C., adressé à :
Du lundi 18 auJoindre
dimanche
24 juillet 2011
BILLETTERIE VAISON DANSES - B.P. 60 - 84110 – VAISON-LA-ROMAINE
17
Cours + ateliers de 9h30 à 13h30
Prix de la semaine : 230€ + 10€ d’adhésion
Centre Escapade A Coeur Joie
Av. César Geoffray - 84110 Vaison-la-Romaine
Rens : 04 90 37 78 53 - 06 37 22 90 69 - [email protected]
55
Vaison Danses se lance avec...
Le covoiturage !
Comment venir à Vaison, si vous n’avez pas de moyen de transport : Pensez au covoiturage !!!
Covoiturer, c’est utiliser une seule voiture pour faire un trajet à plusieurs.
Un transport économique qui aide au respect de l’environnement.
Pour vous rendre à Vaison...
Conducteurs : Proposez vos places libres sur notre page covoiturage !
Passagers : Trouvez votre trajet sur notre page covoiturage !
Sur le site Internet de Vaison Danses (www.vaison-danses.com), rubrique «Pratique»
L’agenda Comuto de covoiturage.fr
Trouver des annonces de covoiturage pour venir à Vaison Danses sur covoiturage.fr
http://agenda.covoiturage.fr//festival/2472-festival-vaison-danses
Outil révolutionnaire à mi-chemin entre un guide des festivals et un site de voyage low cost, l’agenda
permet aux organisateurs de créer gratuitement leur page de covoiturage personnalisée, et aux visiteurs
de trouver une solution conviviale pour se rendre à l’événement.
Alors que le transport représente généralement 80% du bilan carbone d’un événement, le covoiturage
s’impose comme LA solution tendance et solidaire pour mutualiser les véhicules de milliers de spectateurs
qui prennent la route en même temps pour la même destination.
Côté spectateurs, les conducteurs proposent leurs places libres, et les passagers participent aux frais du
voyage.
L’intérêt de faire voiture commune ? Tisser des liens humains avec des personnes qui partagent forcément
un même intérêt, limiter les émissions de gaz à effets de serre et faire de très grandes économies sur les
frais de transport qui souvent dépassent le prix de l’entrée de l’événement. De plus, le covoiturage est
souvent la seule solution de transport « porte-à-porte » pour rejoindre un événement.
Côté organisateurs, ce nouvel outil gratuit permet de répondre à une demande de leurs visiteurs, puisque
47% des membres de Covoiturage.fr déclarent déjà utiliser le site pour se rendre sur des événements*.
Des Eurockéennes de Belfort à une compétition régionale de judo, l’Agenda by Comuto promet de réduire
significativement l’empreinte carbone de nos événements préférés.
56





















  
 


                    
              



            






              


















57