Bach Plucked/Unplucked (Frappé Pincé)

Transcription

Bach Plucked/Unplucked (Frappé Pincé)
FESTIVAL
23.06 > 12.07
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CONCERT
PIQUE-NIQUE
23.07
2016
VENDREDI 1 JUILLET 2016 • 18h
Champagne Canard-Duchêne - Ludes
entrée libre
Bach Plucked/Unplucked
(Frappé Pincé)
Violaine Cochard /clavecin
Edouard Ferlet /piano & compositions
JE ME SOUVIENS (Edouard Ferlet : 1971-)
Gigue de la Partita n°1 pour clavecin BWV 825
(Jean-Sébastien Bach : 1685-1750)
PHÉNIX (Edouard Ferlet)
Variation Goldberg n°20 BWV 988
(Jean-Sébastien Bach)
APARTÉ (Edouard Ferlet)
Prélude du Clavier bien tempéré BWV 855
(Jean-Sébastien Bach / Alexandre Siloti : 1863-1945)
À LA SUITE DE JEAN (Edouard Ferlet)
Prélude de la Suite pour violoncelle BWV 1007
(Jean-Sébastien Bach)
UTOPIA (Edouard Ferlet)
Sinfonia pour clavecin BWV 797
(Jean-Sébastien Bach)
ERBARME DICH (Jean-Sébastien Bach)
Passion selon Saint Matthieu BWV 244
(Jean-Sébastien Bach)
ENTRE ÉCORCE (Edouard Ferlet)
Allegro de la Sonate en ré mineur pour
clavecin BWV 964 (Jean-Sébastien Bach)
JE ME SOUVIENS PLUS (Edouard Ferlet)
Gigue de la Partita n°1 pour clavecin BWV 825
(Jean-Sébastien Bach)
APRÈS VOUS
(Jean-Sébastien Bach / Edouard Ferlet)
Allemande de la 4e Suite française pour
clavecin BWV 815 (Jean-Sébastien Bach)
MAGNETIC TANGO (Edouard Ferlet)
Entretien avec Edouard Ferlet /piano & compositions
Avec leur disque Bach
, le pianiste-compositeur de
jazz Edouard Ferlet et Violaine Cochard, claveciniste rompue au répertoire
baroque, mêlent les sonorités de leurs instruments, dans un dialogue inédit où
l’improvisation et la musique de Bach s’entremêlent aux compositions originales
d’Édouard Ferlet.
Pianiste de jazz, vous avez déjà enregistré
un album en solo,
autour du
cantor de Leipzig. Qu’est-ce qui vous a
amené à Bach ?
Edouard Ferlet : Comme beaucoup de
pianistes de jazz, j’ai toujours travaillé
des pièces de Bach, comme une forme
d’hygiène musicale. Le tempo et le rythme
de sa musique sont pour moi proches du
jazz et ses pièces pour clavier laissent une
part de liberté d’interprétation importante.
Un jour, je me suis dit qu’il serait intéressant
de repenser Bach, de déconstruire sa
musique pour la reconstruire avec ma
propre articulation et je me suis lancé dans
l’aventure avec
.
Comment avez-vous abordé Bach ?
E. F. : J’ai abordé les partitions comme
un graphiste, en utilisant les techniques
de découpage, collage, ratures, origami,
rajouts, pliages… L’idée est de prendre
un matériau originel pour le transformer,
d’utiliser les fondations comme un
canevas puis de modifier les formes, les
rythmes, les tempi pour les recomposer
et improviser avec mon langage de
compositeur et pianiste de jazz.
Comment est né votre duo avec Violaine
Cochard ?
E. F. : C’est le hasard qui est à l’origine de
ce duo totalement improbable. Nous nous
sommes rencontrés lors de l’émission
de radio « Un mardi Idéal » sur France
musique, où Arièle Butaux nous a proposé
de jouer en duo. Je n’aurais jamais eu l’idée
de travailler avec un clavecin qui se situait
aux antipodes tant en termes d’époque,
de style, de répertoire, de mon univers
musical. Nous nous sommes aperçus que
le mariage des deux instruments donnait
une texture sonore assez étonnante et nous
avons eu envie d’explorer les possibilités
de cette association inattendue.
Les puissances du piano et du clavecin
sont très différentes. Comment ajustezvous vos jeux respectifs ?
E. F. : La sonorisation du clavecin est
indispensable sans quoi le public ne
l’entendrait pas suffisamment par rapport au
piano. Grâce au talent de Joachim Olaya qui
nous sonorise nos concerts, l’amplification
nous permet d’homogénéiser le volume
entre les deux instruments. Joachim Olaya
utilise de temps en temps de légers effets
sonores qui nous font entendre le clavecin
différemment, avec un son presque électro
parfois. En termes de jeu, je ne souhaite
surtout pas que Violaine joue comme
une interprète de jazz pas plus que je ne
cherche à faire sonner le piano comme
un clavecin. Tout l’intérêt de la démarche
consiste à conserver notre identité, nos
techniques pianistiques respectives pour
nous rejoindre dans une approche musicale
commune, dans un dialogue qui s’écrit à
chaque concert.
Quelle est la part d’improvisation dans
les pièces que vous jouez ?
E. F. : Certaines plages sont écrites et il y
a des fenêtres dédiées à l’improvisation,
ce qui nous donne une grande liberté de
jeu. Dans l’écriture, j’essaie de faire en
sorte que le public ne puisse pas faire la
différence entre ce qui est écrit et ce qui
est de l’ordre de l’improvisation, de garder
une grande fluidité pour passer de l’un à
l’autre.
Comment choisissez-vous les pièces de
Bach que vous travaillez ?
E. F. : En écoutant les pièces qui me
touchent, qui m’inspirent et que je peux
m’approprier. C’est un travail à la fois
très empirique et très pensé, un exercice
périlleux et délicat entre respect, invention
et authenticité dans la recomposition.
Comment avez-vous procédé pour titrer
vos pièces ?
E. F. : J’aime bien jouer avec les mots, les
sonorités, l’humour aussi. J’ai travaillé sur
la gigue de la première partita à Montréal
puis j’ai scindé la pièce en deux morceaux
que j’ai intitulés
et
… Le titre peut aussi impliquer
un style de jeu, une atmosphère.
Quels sont vos projets à venir ?
E. F. : Avec Violaine, nous avons en projet
toute une série piano-clavecin autour
d’autres compositeurs. Par ailleurs, mon
deuxième opus en solo
sortira en janvier sous le label Mélisse
dont j’assure la direction artistique. J’ai
aussi enregistré un album avec le jeune
pianiste Paul Beynet,
autour
de compositeurs russes que je revisite à
ma manière, pour une sortie prévue en
septembre sur le label 1001 notes.
SAMEDI 2 JUILLET 2016 • 20h
Cathédrale | 18€
La Maîtrise de Reims et le Chœur d’hommes
Thomas Ospital /grand orgue
Benjamin-Joseph Steens /orgue de chœur
Sandrine Lebec /chef de chœur
Ensemble de cuivres du Conservatoire
Poulenc, Henric, Langlais...
© Jean Radel
© DR
Prochain concert
Biographies
Violaine Cochard, clavecin
Avec Violaine Cochard, le clavecin dévoile tous ses visages. Sa formation se signale par une
rigueur évidente : premiers cours dès l’âge de 8 ans à Angers, sa ville natale, études au CNSM de
Paris (Premier prix, en clavecin et basse continue) et perfectionnement auprès de Pierre Hantaï.
Premier prix au prestigieux Concours international de Montréal en 1999, elle fonde très jeune
l’ensemble Amarillis avec Ophélie et Héloïse Gaillard qui rafle les Premiers prix de concours
célèbres (York en 1995, Fnapec en 1997 et Sinfonia en 1997).
Après le clavecin, la voix constitue l’autre passion de Violaine Cochard et elle figure parmi les
chefs de chant les plus sollicités en Europe dans des ensembles baroques tels que Les Talens
Lyriques, Le Concert d’Astrée ou Les Arts florissants. Il n’est pas exagéré de dire que cette vocalité
naturelle fait le prix de ses interprétations au clavecin.
Ses enregistrements consacrés à Bach, Couperin ou Mozart, pour les labels Ambroisie ou
agOgique, en témoignent.
À cette palette classique, Violaine Cochard a ajouté une couleur supplémentaire. Citons les
parfums de l’Europe centrale, grâce à ses collaborations avec le groupe Tram des Balkans ou
encore sa complicité avec le pianiste de jazz Édouard Ferlet dans un projet consacré à Bach : Violaine
Cochard y exprime aussi bien son attachement à la musique du Cantor que son attachement à
l’improvisation, pratique qui rejoint, somme toute, cette culture baroque qu’elle maîtrise si bien.
www.concertsparisiens.fr
Edouard Ferlet, piano, compositions
C’est vers l’âge de 20 ans, au terme de trois années passées à étudier la musique sous toutes ses
formes dans le cadre du prestigieux Berklee College Of Music, qu’Edouard Ferlet, de retour en
France, a véritablement commencé sa carrière de musicien.
Si ses deux premiers albums en leader posent immédiatement les bases d’un univers personnel,
c’est au sein du Trio Viret, créé en 1999 avec le contrebassiste Jean-Philippe Viret, que Ferlet va
libérer l’extrême originalité d’une voix mêlant lyrisme, raffinement formel et sens du swing au sein
d’une formation reconnue parmi les plus créatives de la scène jazz (sept albums en 15 ans et une
Victoire du Jazz en 2011 dans la catégorie « Meilleur groupe de l’année »). En 2005, il fonde sa
propre structure de production, Mélisse. Partageant son temps entre ses activités de producteur,
de multiples collaborations dans des registres très divers (de Geoffrey Oryema à Julia Migenes)
et le développement d’un univers musical personnel, Edouard Ferlet apparaît désormais comme
l’un des acteurs majeurs de la scène jazz hexagonale.
Avec la parution en 2012 de son second album en solo « Think Bach », entièrement consacré
à la musique de Jean-Sébastien Bach, amoureusement transfigurée, Edouard Ferlet a révélé
une autre facette de son talent. Cet album a été distingué par Télérama (
sélectionné par
France Musique et Jazz News Magazine. Il poursuit aujourd’hui son exploration des rapports
entre musique baroque et improvisation en duo avec la claveciniste Violaine Cochard. Un second
volume consacré à la musique de Bach est par ailleurs en cours de préparation.
www.ferlet.com