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Clés pour la Ultimate frisbee, jeu collectif scolaire par excellence # 17 2007 Ministère de la Communauté française | Direction générale du Sport Enseignement 1 La place du sport dans l’éducation physique à l’école (2e partie) Jacqueline VANDENBERG-LOBET 5 L'endurance à l'école, vecteur de santé et d'autonomie : un projet pédagogique en trois cycles (3e partie) Philippe TOUSSAINT 9 Cross : finale de la Communauté française à Wépion Dossier de l’ADEPS 11 L’ Ultimate frisbee, un jeu collectif scolaire par excellence (1e partie) O. CASSART Santé préventive 19 L’alimentation pour enfants et adolescents sportifs de haut niveau – Point de vue pratique Nathalie KIRIKZUC Information 24 25 26 28 Sport Défi Famille, une aventure sportive et familiale avec l’ADEPS Index des articles parus en 2006 Internet : éthique et fair-play dans le sport en Communauté française À livres ouverts E N S E I G N E M E N T La place du sport dans l’éducation physique à l’école (2e partie) 3. La pratique du sport à l’école en dehors du temps scolaire Les activités parascolaires Jacqueline VANDENBERG-LOBET Licenciée-agrégée en EP, Université de Liège (1963) Inspectrice d’Education physique, Enseignement secondaire et supérieur non universitaire Présidente de la Fédération sportive de l’Enseignement de la Communauté, de l’Association des Fédérations francophones du Sport scolaire et de la Fédération d’Education physique Communication donnée par l’Auteur le 30 novembre lors du 3e colloque Droit et Sport organisé à Bruxelles par le Cabinet Vanden Eynde & Partners sur le thème de « la formation des jeunes sportifs ». L’amélioration de la condition physique liée à la pratique des activités physiques durant les cours organisés dans les programmes scolaires, même si certaines expériences sont réalisées dans quelques écoles fondamentales, n’est pas suffisante pour pallier le manque de mouvement et réduire les conséquences qu’il entraîne. Pour cette raison, des activités sont proposées aux élèves en supplément de la plage-horaire officielle; elles sont dénommées « Activités parascolaires ». Celles-ci sont proposées par les enseignants mais ne sont pas obligatoires. Elles sont gérées par les fédérations sportives scolaires. Rôle des fédérations sportives scolaires Les photos illustrant cet article sont extraites d’un reportage effectué au collège Saint-Louis à Liège. La Rédaction tient à remercier la Direction pour sa précieuse collaboration, M. Jean-Luc PIERRARD et André BEBRONNE, professeurs d’EP, Jonathan THERASSE, stagiaire, ainsi que les élèves, pour leur patience et leur aimable concours. Chaque réseau d’enseignement possède sa fédération sportive : - FSEC : fédération sportive de l’enseignement de la Communauté française ; - FSEOS : fédération sportive de l’enseignement officiel ; - FRSEL : fédération royale sportive de l’enseignement libre. 3 E N S E I G N E M E N T Depuis le 1er janvier 2000, par le biais du Décret du 30 mars 1999, ces trois fédérations sont réunies en une Association des fédérations francophones du sport scolaire (AFFSS). Chaque fédération scolaire a pour but de permettre la pratique sportive en dehors du temps scolaire mais dans le cadre de l’école, c’est-à-dire en parascolaire durant les temps libres : temps de midi, après-midi sportives,… Ces activités sportives doivent s’adresser au plus grand nombre, dans le but de former l’enfant dans sa globalité, en respectant son potentiel physique, morphologique et son niveau de développement biologique. Un certain nombre d’enfants ne sont pas acceptés dans les clubs pour diverses raisons, notamment : milieu social, développement morphologique et psychomoteur moins avancé, mauvaise orientation sportive, mauvaises performances,… Comment aider l’enfant à sortir de cette spirale du rejet ? Par le biais d’une pratique sportive adaptée, source de réussite et, par conséquent, de plaisir. La notion de plaisir proviendra de l’égalité devant l’activité, de la notion d’aide et de collaboration. Pour atteindre cet objectif, nous avons imaginé d’adapter les règles en harmonie avec le respect de l’adversaire, le souci de l’équité, le maintien de sa dignité. Contribution des fédérations sportives à l’éducation 4 Le sport est une activité porteuse de valeurs nobles : esprit d’équipe, partage, renforcement de la confiance en soi, dépassement de soi, éthique et santé. Toutes ces valeurs figurent dans la Charte olympique du Baron Pierre de Coubertin en 1896. Elles sont essentielles dans la construction de l’enfant, du futur adulte. Ces valeurs constituent également le fondement même de la fédération sportive de l’enseignement de la Communauté: Sport-santé, Sportéducation, Sport-plaisir. Les nombreuses dérives actuelles d’un sport devenu « industrie » semblent remettre en cause la validité et la qualité des vertus acquises par son intermédiaire. Comment agissons-nous afin de maintenir les vertus éducatives ? Tel que pratiqué dans les fédérations sportives, le sport est un facteur d’intégration sociale. Tout “Chaque fédération scolaire a pour but de permettre la pratique sportive en dehors du temps scolaire mais dans le cadre de l'école, c'est-à-dire en parascolaire durant les temps libres,…” enfant, doué ou non, a sa place en compétition et ce, par l’existence à la F.S.E.C. notamment, de 2 championnats distincts : le A ouvert à tous, le B, accessible aux jeunes n’étant pas affiliés à une fédération civile. Les enfants fréquentant l’enseignement spécialisé sont de plus en plus intégrés dans les championnats de l’enseignement ordinaire. Par ce biais, ils apprennent à se connaître, à se respecter, à s’apprécier. Par l’attitude ouverte et réfléchie de tous les responsables du sport scolaire, chaque année, et ce depuis 20 ans, le sport contribue largement à l’éducation globale des enfants. Sport-santé – Sport-éducation – Sport-plaisir Ces objectifs, toujours présents lors des rencontres scolaires, sont de plus en plus d’actualité : Sport-santé Fin 2005, le colloque mis sur pied par le COIB « Sport, condition physique et plus ! » - mettait en évidence certains problèmes chez les jeunes, constats déjà dressés antérieurement mais… restés lettre morte : la condition physique des jeunes Belges, quel que soit leur âge, régresse ! E Le déficit de mouvement dans la vie quotidienne ne trouve pas une compensation suffisante dans les activités physiques pratiquées durant le temps scolaire obligatoire. Des activités para-scolaires sont absolument indispensables si l’on veut réduire les effets de l’inactivité, notamment l’obésité, les troubles métaboliques, l’hypertension, les déficits du maintien,…lesquels apparaissent de plus en plus tôt ! L’augmentation de l’obésité liée au déficit d’activités physiques ainsi qu’à l’évolution de l’alimentation, induit un comportement de rejet de la part des jeunes : - réduction du niveau de condition physique ; - insuccès dans les activités de jeu et de sport ; - retrait des activités physiques et repli sur soi ; - développement de problèmes psychologiques, notamment perte de l’estime de soi. Pour améliorer la condition physique, il faut inculquer de bonnes habitudes de vie active, amener à « Bouger … au moins 30 minutes par jour » et ce, sous la guidance de pédagogues avertis, informés des potentialités physiques et psychologiques de l’enfant. La valorisation de l’éducation physique scolaire, la motivation et la sensibilisation des jeunes pour une “Le sport scolaire est un vecteur des valeurs éducatives et un puissant moyen de communication et d’intégration entre les individus.” N S E I G N E M E N T bonne condition physique et mentale, pendant toute la vie, figure parmi les missions les plus importantes de l’école. Sport-éducation Le sport scolaire est un vecteur des valeurs éducatives et un puissant moyen de communication et d’intégration entre les individus. Les rencontres inter-écoles, inter-réseaux, voire même à l’étranger, élargissent le cadre de référence et renforcent les qualités sociales telles que le fair-play, le respect des autres, le surpassement de soi au bénéfice de l’équipe ainsi que l’acceptation des règles et des décisions. Les responsables du sport scolaire déplorent vivement les évènements violents vécus au cours des derniers mois et sont persuadés - et cela renforce leur sentiment d’être indispensables dans le milieu scolaire que l’enfant occupé par les activités sportives parascolaires, encadré par des enseignants qualifiés et, de plus, bénévoles, bénéficient d’une protection contre l’usage de la drogue et le recours à ces manifestations violentes, aboutissant à l’extrême : l’enfant qui pratique le sport durant son temps libre n’est pas un vandale et ne fait pas la « Une » des journaux… Il faut donc tout mettre en œuvre pour continuer dans cette voie et, si possible, impliquer tous les élèves de nos écoles, enseignement ordinaire et enseignement spécialisé. Sport-plaisir Pratiqué au sein de la fédération sportive scolaire, le sport doit être source de plaisir et synonyme de valorisation. Le sport scolaire doit former l’enfant dans sa globalité en respectant son potentiel physique et son niveau de développement mental. Lors des rencontres, chacun a sa place, à certains moments, grâce à des règles adaptées, dans le respect de l’adversaire, le souci de l’équité, le maintien de sa dignité. Selon cette optique de « Santé, éducation et plaisir », le jeune ne doit pas avoir recours au dopage. Nous devons toutefois nous montrer vigilants car les tentations sont fortes, les moyens insidieux et souvent mal connus de ceux qui assument l’encadrement pédagogique. Nous devons donc informer les jeunes et les mettre en garde contre les risques à court, moyen et long terme ! 5 E N S E I G N E M E N T 5. Conclusion 4. Les sport-études organisés en dehors du temps scolaires 6 Certaines fédérations mettent sur pied des « SportEtudes » en collaboration avec des établissements d’enseignement secondaire. Ce type de formation devrait s’intituler « Etudes et Sport » afin de permettre une meilleure lisibilité des objectifs poursuivis. Le sport est pratiqué en dehors de l’horaire scolaire, dans des centres sportifs, sous la guidance des entraîneurs des fédérations. Pour faciliter la pratique sportive, des accords peuvent être passés avec les chefs d’établissement afin de prévoir des adaptations de la grille-horaire et de libérer des périodes d’entraînement compatibles avec le sport considéré. Dans ce cas, ce sont les fédérations sportives qui : - déterminent le nombre d’heures d’entraînement et les programmes ; - choisissent le personnel d’encadrement ; - sélectionnent le public (nombre-compétences) ; - établissent le montant de l’inscription. Ces sections « Sport-Etudes » sont soutenues par le Ministre des Sports à condition qu’ils reposent sur des projets crédibles. Il s’agit toutefois d’un domaine difficile à gérer si l’on veut améliorer le niveau des sports études actuels : il conviendrait de rassembler les meilleurs athlètes avec les meilleurs entraîneurs dans les conditions optimales d’hébergement et de scolarité. Disposant d’une infrastructure adaptée et permanente, ils bénéficieraient également d’un encadrement pédagogique (sportif et scolaire) de haut niveau. Dans certaines disciplines sportives (insuffisance d’athlètes de haut niveau, manque d’homogénéité, niveau général insuffisant), il serait plus efficace de regrouper des disciplines proches (sports de combat, par exemple) ou complémentaires dans des centres sportifs appropriés mais en nombre limité afin de concentrer les moyens disponibles. Pratiqué à l’école ou en dehors de celle-ci, loin de l’esprit du sport-industrie, le sport bien géré revêt une grande importance dans le développement physique et le développement général des jeunes. Comme le précise la Charte Internationale de l’éducation physique et du sport (UNESCO, 1988) : « La pratique du sport et de l’éducation physique est un droit fondamental pour tous. Il s’applique sans distinction de sexe, de capacité physique, de religion, de culture, de tradition et de nationalité. Il induit la liberté qui appartient à chacun de développer librement ses possibilités physiques, intellectuelles et morales à travers l’éducation physique et le sport. » Le sport contribue à la santé L’amélioration de la santé est l’aboutissement d’une activité physique régulière, à intensité moyenne, qui permettra à l’adolescent d’éviter l’obésité et toutes les conséquences physiques et psychiques qu’elle entraîne : insuccès dans les activités physiques, retrait des activités sportives, et enfin, rejet des pairs ! Le professeur d’éducation physique, l’entraîneur doit aussi être un guide pour le choix d’une hygiène de vie correcte et le choix d’une alimentation équilibrée; par ses conseils judicieux, il pourra détourner le jeune des nombreuses sollicitations qui l’entourent. Le sport contribue au développement général Il contribue à fortifier la confiance, le respect de soi, le développement social, prépare à la compétition - à gagner et à perdre - à coopérer et à collaborer. Les droits humains, l’égalité des sexes et l’éducation pour la paix sont des aspects importants qui peuvent être enseignés à travers la pratique des activités physiques. De plus, de nombreuses études ont montré qu’en accordant une plus grande place à l’activité physique dans les programmes scolaires, on n’aboutit en aucun cas à une baisse de niveau des notes mais qu’au contraire, de nombreux élèves améliorent leurs notes et leur aptitude à acquérir des connaissances intellectuelles. La pratique du sport est liée aux vraies valeurs : santé, qualité de vie, éducation, loisir,… Plus que jamais, le vieil adage Mens sana in corpore sano est d’actualité et devrait être affiché en évidence dans tous les établissements de formation ! ■ EE N DS IE IT G ON R E MI EA N LT Philippe TOUSSAINT professeur d'EP au Collège Saint-Augustin à Enghien [email protected] L'endurance à l'école, vecteur de santé et d'autonomie un projet pédagogique en 3 cycles (2e partie) L’idée que l’activité physique préserve et améliore la santé ne date pas d’aujourd’hui. L’activité physique répond à un besoin de notre organisme et est nécessaire à son bon fonctionnement. Partant du constat de la dégradation de la condition physique de nos jeunes, combinée à une hygiène de vie déplorable (alimentation, tabac, alcool, sommeil…), tout enseignant, en particulier le professeur d’EP, se doit de réagir en mettant en place des moyens permettant aux élèves d’adopter des comportements favorables à leur propre santé. Moyen d’épanouissement et de bien-être, ressource pour la vie quotidienne, la santé s’inscrit dans un tissu complexe d’interactions entre le jeune et son milieu. L’école est bien l’un des lieux privilégiés où l’enfant et l’adolescent peuvent acquérir la culture sportive du goût à l’effort et la prise en charge de leur bien-être. Lors des 2 cycles (fiches) précédentes, l’élève a couru à divers pourcentages de sa VMA. La vitesse maximale aérobie est définie comme étant la plus petite vitesse (ou puissance qui permet de solliciter la VO2 max au cours d’un test incrémenté (Léger,Vameval…). Elle est exprimée en km/h. On est capable de la maintenir, en donnant le meilleur de soi-même pendant un 2 000 m plat et dans des conditions proches de l’idéal. La VMA peut être maintenue chez un bon athlète pendant 7 min. On parle de temps limite de maintien de la vitesse à 100% VMA (Tlim100). L’intensité de l’effort est directement liée à une fréquence cardiaque. Si l’effort augmente, la fréquence cardiaque augmente de manière linéaire jusqu’à atteindre un seuil où elle se stabilise, c’est la fréquence cardiaque maximale (FCmax) atteinte lors du dernier palier. Certes à l’arrivée du test, le rythme cardiaque est à peu de choses près à 100 % de son maximum. Mais pour des efforts d’entraînement, qui ne doivent jamais atteindre une telle intensité, il n’y a pas de correspondance précise entre la FCmax et la VMA. Ainsi une séance préconisée à 70 % de sa VMA est courue à une valeur éloignée des 70 % de la FCmax. 7 E 8 N S E I G N E M E N T E N S E I G N E M E N T 9 E N S E I G N E M E N T Comme nous l’avons constaté lors des 2 premiers cycles, on peut réaliser des séances basées sur un pourcentage de sa VMA, mais physiologiquement, c’est moins précis, plus aléatoire. En effet, il faudrait qu’elle se déroule dans les conditions identiques à celles du test. Ce qui est utopique lors d’un entraînement en milieu naturel. Se baser sur la VMA n’est donc - ‘la plupart du temps’ - pas réaliste puisque les conditions de la séance sont rarement identiques à celles du test. La vitesse donnée sur terrain plat ne correspond donc nullement à l’intensité recherchée si l’on rencontre le moindre faux plat, vent de face, chaleur accablante… Courir ni trop vite, ni trop lentement et à la bonne fréquence cardiaque est la condition fondamentale pour progresser. Lors de l’effort sans cardio-fréquencemètre, l’enseignant est incapable de quantifier précisément la relation intensité/fréquence cardiaque. Son utilisation est un guide précieux, un indicateur de la relation I/FC. Il fournira des données précises à l’élève qui le consultera tout au long de sa séance afin de savoir s’il court à l’allure préconisée. Il lui permettra de juger de la qualité de son effort et de sa récupération. Conclusions 10 L’approche méthodologique proposée ici a le mérite d’exister et ne constitue certainement pas une panacée. Toutefois, avec Saint-Exupéry, il est permis d’espérer: « J’ai réuni les maîtres et leur ai dit : ne vous y trompez pas ; je vous ai confié les enfants des hommes non pour peser plus tard la somme de leur connaissances, mais pour me réjouir de la qualité de leur ascension. » Il va de soi que pareille méthode est susceptible d’innombrables applications en dehors du seul cadre scolaire. Le fil conducteur étant la course de durée, le jogging, il est possible de concilier les impératifs d’efficacité, de sécurité et la sensation de plaisir dans la vie, mais surtout d’optimaliser le potentiel d’énergie et d’augmenter le capital santé. Cette méthode paraît adaptée à un public très diversifié : - celui qui a plus de 15 ans, puis sans limite d’âge ; - celui qui ne pratique pas de sport ou uniquement en loisir… - celui qui désire découvrir le jogging en douceur avec un suivi personnalisé …afin d’améliorer sa condition physique, perdre les kilos superflus, gérer son capital santé… - celui qui pratique régulièrement la course à pied et qui désire franchir un cap : structurer son programme, planifier avec de réels objectifs, utiliser au mieux sa fréquence cardiaque… - celui qui souhaite partager le plaisir de ce sport dans la convivialité d’un groupe mixte et dans une ambiance sympa… Cette méthode permet en effet une première approche : - des tests VMA présentés ici afin de déterminer son niveau, d’établir une fiche personnalisée afin de visualiser la progression sportive, les modifications physiques (IMC)… - de l’utilisation du cardio-fréquencemètre afin de déterminer différentes allures de courses. Combinée à des séances sur la piste, en nature, en ville, mais aussi des séances de préparation physique généralisée, elle peut conduire à l’élaboration de séances de techniques de courses afin d’améliorer la qualité course (économie d’énergie), susceptibles d’être accompagnées de séances de stretching, de renforcement musculaire, voire un accompagnement par des professionnels de la santé (professeur d’éducation physique, préparateur physique, médecin, kiné, nutritionniste…) afin d’optimaliser son capital santé, son mieux-être… Une pratique régulière et raisonnée de l’activité deviendra un réel plaisir et induira auprès de chaque pratiquant la gestion autonome de son propre capital santé. ■ E N S E I G N E M E N T Cross Adeps, La finale au centre culturel Marcel Hicter Au terme des ‘petites’ finales organisées à l’échelon de chacune de nos provinces, c’est dans le bel écrin boisé du domaine de la Marlagne à Wépion que s’est déroulée la finale de la Communauté française. Journée fort animée le 24 janvier dernier : par centaines, les élèves des 3e à la 6e années, qualifiés au terme des compétitions provinciales, se sont retrouvés pour tenter de monter sur le podium final. Huit courses étaient programmées entre 13 h 30 et 16 h 30, chacune précédée d’une séance d’échauffement sérieux : de quoi aborder le parcours sans redouter ni crampes ni petits bobos. C’est que chaque course fut ardemment disputée et suivie par de très nombreux adultes venus supporter qui ses élèves, qui ses enfants, qui ses administrés. D’autant plus que le parcours, conçu en longs rubans sinueux, permettait à chacun de suivre le déroulement des courses. Rappelons que le but de ces cross scolaires encouragés par l’ADEPS a pour premier objectif de favoriser la participation et la progression de tous les élèves : il s’agit moins de flatter la fierté des meilleur(e)s – encore qu’elle mérite elle aussi le respect – que de stimuler chacun et chacune à épanouir toutes ses aptitudes. Chacun est invité à se surpasser, dans le respect de ses limites : il est des performances modestes mais admirables, tant elles sont le résultat de la volonté, de l’opiniâtreté. Bien entendu, à toute course son vainqueur et c’est un plaisir que d’accueillir sur le podium le trio de tête dans chaque catégorie d’âge. Notons à cet égard que, contrairement à l’année passée, marquée par les superbes résultats engrangés par l’école libre d’Aubel (deux 1e places, une 2e et une 3e) et l’école libre Le Verseau à Bierges (3 podiums), les meilleurs chronos se sont distribués de façon très dispersée. L’Athénée royal d’Arlon mérite toutefois une mention exceptionnelle pour ce grand cru 2007 : 2e et 3e places pour les garçons nés en 1996, 1e place pour les filles ’97 et 2e pour les filles ’96 – une tranche d’âge prometteuse ! Rendre hommage aux lauréats ne doit pas faire de l’ombre aux suivants : outre le souvenir d’une aprèsmidi passée au grand air, c’est la découverte de ses limites, mais aussi de ses progrès, qui justifie toute la préparation étalée sur plusieurs mois par des enseignants dévoués auxquels, les parents et tous le personnel de l’ADEPS tiennent à faire honneur ! ■ 11 E N S E I G N E M E N T Finales de Cross de la Communauté française Sur chaque podium, le vainqueur est au centre, le 2e à g. et le 3 à dr. 12 Filles (nées en 1998-99) 1. Alicia Judicq 2. Justine Baland 3. Solène Papart Sainte Bernadette (B.) E.C. Tavigny (Lx) E.C. Ste Véronique (Lg) Garçons (nés en 1998-99) 1. Basile Ciccarese 2. Sébastien Petit 3. Guillaume Gemine Cardinal Mercier (B.) Eplsx St Amand St Pierre (Lg) Ecole ouverte (Brabant) Filles (1997) 1. Zoé Piérard 2. Elisa Crepin 3. Justine Gregoir A.R. Arlon (Lx) E.C. Heyd (Lx) L’Envol (B.) Garçons (1997) 1. Vincent Parubaj 2. Lucas Mercelis 3. Giuseppe Bruzzese Ecole Sainte-Anne (B.) Ecole des Hayeffes (Brabant) Eplsx St Amand St Pierre (Lg) Filles (1996) 1. Valentine Gillard 2. Lysa Thimothée 3. Vilette Lebrun ECF Automne Libin (Lx) AR Arlon (Lx) Ecole de Nalinnes (H.) Garçons (1996) 1. Maxime Leemans 2. Guillaume Schmitt 3. Nicolas Martens A.R. de Mons (H.) A.R. d’Arlon (Lx) A.R. d’Arlon (Lx) Filles (1995) 1. Pauline Lejeune 2. Victoria Dumoulin 3. Daniela Noel A.R. Andenne (N.) E.C. Bomal (Lx) Les Coccinelles (B.) Garçons (1995) 1. Arthur Guiot 2. Julien Kaise 3. Sébastien Thirion E.C. Frassem (Lx) E.L. Saint-Laurent (N.) E.C. de l’Envol (N.) Filles (1993-94) 1. Lauralie Paulus 2. Coralie Deravet 3. Fanny Matz E.C. Bomal (Lx) E.C. Yvoir (N.) E.C. Ste Marie, Tilff (Lg) Garçons (1993-94) 1. Simon Vanopdenbosch 2. Belel Nejrabi 3. Sife Allah Azahaf Grand Chemin (H.) Institut Ste-Marie (B) Sainte-Thérèse (B.) ■ D O S S I E R Olivier CASSART Patricia VAN HALTEREN L’Ultimate Frisbee, Brussels Frisbee asbl – Mooncatchers Uccle Frisbee club Chaussée d’Ixelles, 308 - 1050 Bruxelles 0472 / 21.21.69 [email protected] www.mooncatchers.be (1e partie) Sport et jeu collectif scolaire par excellence Le ‘frisbee’, presque tout le monde connaît l’objet, ce disque en plastique qui vole. Moins nombreux sont ceux qui connaissent l’Ultimate, sport collectif pratiqué avec un disque volant (ou frisbee). L’état d’esprit qui règne à l’Ultimate - jouer pour se faire du bien, s’amuser, pour gagner aussi, mais dans le respect de l’autre et des règles - est le fondement, la base du jeu chez l’homme, de son goût pour le sport en général. Le plaisir doit primer sur la volonté de gagner « à tout prix », attitude hélas trop souvent exaltée par les médias dans le sport professionnel ou de compétition. De plus en plus fréquemment, sport rime avec violence, physique ou verbale, en fonction de l’importance démesurée accordée au résultat final, plutôt qu’au processus de développement et de travail qui y mène. L’Ultimate propose une alternative, une nouvelle pédagogie, dans la manière d’appréhender le sport. Il a tellement plu à de nombreux enseignants suédois qui l’avaient introduit dans leurs écoles, qu’ils appliquent aujourd’hui les règles d’auto-arbitrage de l’Ultimate au Football et à d’autres sports collectifs dans leurs écoles. Par ailleurs, l’Ultimate pourrait devenir un sport scolaire collectif par excellence, en raison des nombreux aspects physiques et pédagogiques qu’il développe. Sommaire 1. TECHNIQUES DE JEUX ET DE LANCERS Origines Le terrain de jeu Déroulement du jeu Qualités physiques et psychologiques développées par l’Ultimate Pourquoi l’Ultimate à l’école ? Spécificités de l’Ultimate Quels disques choisir ? Techniques de lancers Le revers Le coup droit Le lob ou renversé Le pied-pivot Quelques conseils à paraître dans le prochain numéro : 2. EXERCICES ET PETITS JEUX Introduction 1. Première approche et initiation 2. Le carré 3. Pas de contacts 4. Le pied-pivot 5. Jeu des dix passes 6. ‘Une-deux’ 7. Lancer devant 8. Placement 9. Discathon ou ‘tour du monde’ 10. Jeu de précision 13 D O S S I E R Origines Quelques mots sur les origines de ce sport d’équipe, afin de mieux comprendre certaines de ces spécificités. Dans les années ’50, l’intérêt croissant pour les ovnis et autres soucoupes volantes favorise la création du premier frisbee, fabriqué en 1956. Quelques années plus tard, l’évolution de la technologie du plastique aidant, les frisbees deviennent plus souples et non cassants et commencent à être commercialisés comme objets de loisir : et les disques volants d’apparaître dans les parcs, sur les plages, d’abord aux USA puis en Europe avant de gagner le monde entier. C’est aux Etats-Unis, où l’on enregistre une véritable explosion des ventes de disques, que va naître l’Ultimate. En 1968 sur les campus universitaires, en opposition à la violence qui peut régner dans certains sports collectifs, en particulier le Football américain - mais aussi dans la société américaine de l’époque, c’est la guerre du Vietnam - des étudiants inventent un nouveau sport collectif, très exigeant physiquement mais sans contacts physiques autorisés, très ludique et … sans arbitre. En effet, les règles de ce sport introduisent une notion nouvelle dans l’état d’esprit des sports collectifs. Ces étudiants imposent la règle n° 1, celle de l’ « Esprit du Jeu », selon laquelle : - chaque joueur est responsable individuellement de ses actes sur le terrain ; - l’esprit de compétition est encouragé mais pas au détriment du respect de son adversaire, du respect des règles et du simple plaisir de jouer ! Les joueurs doivent connaître les règles, les appliquer le mieux possible, et appeler eux-mêmes les fautes sur le terrain. En cas de litige entre deux joueurs, et sans accord possible, on revient en arrière et on recommence le jeu juste avant l’action litigieuse. Les maîtres mots sont « respect de l’adversaire » et « l’Esprit du Jeu ». Et cela fonctionne très bien. L’Ultimate s’est maintenant répandu dans le monde entier, sur tous les continents - plus de 120.000 licenciés dans plus de 40 pays. Les Championnats du Monde des Clubs réunissent ± 120 équipes et plus de 2 000 joueurs des deux sexes et de toutes les nationalités (Canada, Etats-Unis, Australie, toute l’Europe y compris les pays de l’Est, Russie, Japon, Brésil, Venezuela, Mexique, Chine…). Tous les matches qui ont lieu dans le monde, au sein de chaque pays, se déroulent dans le même état d’esprit sportif, toutes cultures confondues. La Belgique compte 600 affiliés et 15 clubs, établis principalement en régions flamande et bruxelloise. Le terrain de jeu Voici les dimensions officielles d’un terrain en extérieur. Bien entendu elle peuvent et même doivent être adaptées, en fonction de la place dont vous disposez ainsi que du nombre d’élèves et de leur âge. 100 m 36 m 18 m 14 64 m 18 m D Déroulement du jeu 2 équipes de 7 joueurs (et des remplaçants). Le terrain est rectangulaire et prolongé par une zone d’enbut à chaque extrémité (comme au rugby). A la mise en jeu, au début de chaque point, chacune des deux équipes se place sur la ligne de zone de but qu’elle défend. L’équipe ayant marqué le point précédent reste dans la zone où elle a scoré. De là, elle lance le disque en direction de l’équipe adverse – le plus loin possible, puis va défendre celle-ci. L’équipe qui reçoit le disque devient ainsi offensive. L’équipe offensive cherche à progresser par passes successives jusqu’à marquer un point dans la zone de but adverse. Un point est marqué lorsqu’un joueur attrape le frisbee dans la zone de but qu’il attaque. Pour y arriver, il est interdit de se déplacer avec le frisbee en main, de le donner à un équipier de main en main ou de se faire des passes à soi-même. Dès qu’un joueur est en possession du disque, il doit s’immobiliser et établir un pied-pivot avant de relancer; il peut garder le disque en main pendant 10 secondes maximum et doit donc effectuer une passe à un partenaire durant ce laps de temps. Ses co-équipiers cherchent donc à se démarquer de leur défenseur afin d’attraper le frisbee qui leur est lancé. Et ainsi de suite. Les passes peuvent se faire dans toutes les directions et il n’y a pas de hors-jeu. Les ‘écrans’ (comme au basket) sont interdits. L’équipe défensive devient offensive si elle s’empare du frisbee en vol, lorsqu’il touche le sol (suite à une passe ou un rattrapage raté ou même à une déviation de la défense), si le frisbee atterrit ou est attrapé par l’attaque hors des limites du terrain. O S S I E R L’équipe défensive tente d’empêcher la progression de l’équipe adverse et de s’emparer du disque. Pour ce faire, les défenseurs gênent les lancers et tentent d’intercepter le disque, en vol uniquement. Il est interdit de taper dessus, ou de le prendre lorsque l’attaquant le tient en main. Les fautes et contacts intentionnels sont interdits par les règles. Cependant, lorsqu’une faute ou un contact se produit, ce sont les joueurs directement impliqués qui doivent s’expliquer et trouver une solution ensemble, afin que le jeu puisse reprendre rapidement. S’il n’y a pas de solution, le disque retournera au dernier lanceur avant que la faute ne se soit produite et le jeu reprendra de là. La première équipe qui inscrit 19 points, avec 2 points d’écart a remporté le match. Qualités physiques et psychologiques développées par l’Ultimate L’Ultimate est très ludique, et même la pratique d’exercices plaît énormément aux enfants. Le fait de courir pour attraper un frisbee en vol, ainsi que le lancer avec précision, est tellement amusant que les enfants courent et travaillent leur condition physique, leur psychomotricité et leurs aptitudes à se mouvoir dans l’espace sans même s‘en apercevoir. - condition physique L’Ultimate suscite une succession de démarquages et donc de courses de toutes sortes, depuis les petits changements de direction et démarrages explosifs jusqu’aux longs sprints. Il exige vitesse, endurance, résistance, vivacité et agilité. Les défenseurs ne sont pas en reste ! La défense est généralement individuelle (la zone se pratique aussi); à 7 contre 7 sur un terrain de 100 m x 36 m, la surface à couvrir est importante. Ce jeu est extrêmement physique et c’est d’ailleurs la raison de son nom : Ultimate. Le fait que les contacts physiques doivent être évités et qu‘aucun « mauvais coup » ne soit permis, incite par ailleurs à s’engager à fond physiquement sans craindre les blessures intempestives. - psycho-motricité Le frisbee fait alterner de nombreuses courses et sprints, avec des changements de direction et des 15 D O S S I E R feintes de corps, mais également des sauts et des plongeons, pour attraper ou intercepter le frisbee. Il faut également savoir attraper le disque des deux mains et dans différentes positions, en course et à des hauteurs variables, et ce malgré les tentatives d’interception par le défenseur. Sans oublier le travail de technique de lancer, où il faut feinter des passes et être capable de lancer de plusieurs manières différentes. Par ailleurs, il faut maîtriser une technique du piedpivot efficace pour parvenir à contourner son défenseur direct; celui-ci est en action en permanence pour empêcher son adversaire de lancer dans de trop bonnes conditions. Pour arriver à bien lancer, l’attaquant en possession du disque doit donc s’étirer et plier les jambes, se baisser : la souplesse est également primordiale. L’Ultimate développe l’habileté générale, mais possède aussi un aspect spécifique quant à la vision du jeu et la lecture des trajectoires et donc de la perception de l’espace, du fait des très nombreuses possibilités de courbes et de vols différents du frisbee. De plus, le vent est un facteur aléatoire qui intervient dans les trajectoires du disque et dès lors dans les lancers. Une réflexion sur sa direction, sa force et donc l’influence qu’il peut avoir sur le vol du frisbee est primordiale lorsque le vent est présent. 16 - socialisation - coopération - solidarité responsabilisation L’Ultimate ne connaît pas le ‘dribble’ et il n’est pas possible de marquer un point tout seul; ce qui le rend extrêmement collectif et favorise la coopération, l’échange (de passes), la participation de chacun à l’équipe. Il n’y a pas non plus d’attaquants ou de défenseurs spécifiques, tous les joueurs sur le terrain attaquent ou défendent en fonction de l’équipe qui est en possession du frisbee. Si un joueur ne défend pas, l’équipe offensive jouera en surnombre, ce qui lui facilitera la tâche, et de la même manière si un joueur ne participe pas activement à l’attaque de son équipe, l’adversaire sera en surnombre en défense (comme au handball ou au basket). A l’instar des sports collectifs, un travail d’équipe est nécessaire pour mettre au point une tactique pour l’attaque ou la défense. Enfin, le fait de s’auto-arbitrer, d’être responsable de ses actes sur le terrain et du bon déroulement du jeu, entraîne un grand nombre d’attitudes positives et sportives (de ‘fair-play’). Il pousse les joueurs à ne pas tricher, à respecter les règles et leurs adversaires, à reconnaître leurs propres fautes, à s’affirmer et à s’exprimer lorsqu’ils en ont subi une, à gérer les conflits honnêtement et calmement. Toutes ces attitudes positives amènent les joueurs à un retour aux valeurs fondamentales du sport : prendre du plaisir à jouer ensemble, pratiquer un sport où le plus important n’est pas de gagner (à tout prix), mais de s’amuser ensemble, dans le respect de l’autre. Il est intéressant de remarquer que de nombreux sports collectifs imposent parfois des contraintes lors d’exercices en vue de travailler des objectifs précis et d’encourager certaines attitudes. Quelques unes de ces « contraintes » font partie des règles officielles de l’Ultimate : - pas de dribble au basket pour favoriser le jeu collectif ; - pas de plaquage au rugby, mais une double tape ou arracher un foulard dans le dos, pour favoriser la continuité du jeu et le jeu collectif, et éviter les blessures ; - pas de contact au handball pour les jeunes enfants ; - interdiction d’être à deux défenseurs sur le lanceur, obstructions ou écrans interdits, etc… L’intégration de telles règles dans l‘Ultimate correspond à la volonté des concepteurs du règlement d’inventer un sport non-violent. La deuxième raison suit la même logique: ainsi, autoriser les contacts lors de courses ou des sauts aurait engendré un jeu très violent et extrêmement dangereux, les joueurs courant en regardant en l’air pour suivre la trajectoire du disque. Idem si l’on pouvait courir avec le disque en main et tenter de s’en emparer quand il est dans les mains de son adversaire par exemple. D O S S I E R Pourquoi l’Ultimate à l’école ? Spécificités de l’Ultimate - 1) Se joue avec un disque volant et non un ballon. La précision des lancers est plus grande et repose sur de nombreux paramètres (vent, technique, réflexion). 2) Le jeu se passant en l’air et non au sol, les contacts physiques sont interdits ; les joueurs doivent donc faire de leur mieux pour les éviter. 3) L’auto-arbitrage et le co-arbitrage - en cas de doute par exemple, le ou les joueurs impliqués peuvent demander aux autres ce qu’ils ont vu. Cette spécificité entraîne une éthique sportive unique et nouvelle dans le sport collectif. 4) Une autre conséquence de l’absence de contact est la possibilité de la mixité dans le jeu. On peut ainsi composer des équipes mêlant des garçons et des filles, d’âges, de tailles, voire de physiques différents, sans que la puissance des uns et des autres ne soit déterminante. 5) Un seul défenseur ou marqueur sur le lanceur. 6) Le lanceur peut garder 10 secondes le disque en sa possession, ce qui lui permet d’avoir une bonne vision du jeu et une prise de décision calme pour pouvoir réussir techniquement sa passe. 7) Ne pas se déplacer avec l’objet en main, mais seulement avancer via des passes, et interdiction de se faire une passe à soi-même. Cela entraîne qu’il est impossible de marquer un point tout seul, limite l’individualisme, et rend l’Ultimate très collectif. 8) Les défenseurs ne peuvent intercepter ou s’emparer du disque qu’en vol, ce qui réduit les incidents de jeu. Lorsque le disque est au sol, il appartient à une des deux équipes, on ne se le dispute donc pas. 9) Le changement de côté se fait après chaque point marqué, et non à la mi-temps comme dans les autres sports d’équipe. La raison en est le vent qui peut être un avantage décisif ; cela équilibre le nombre de points joués dans chaque sens par les deux équipes. - - - - Demande très peu d’investissement en matériel : 6 à 8 disques et 12 cônes suffisent pour une initiation de 15 à 20 élèves, 1 disque et 10 cônes pour un match. Seule une surface, assez grande et de préférence gazonnée, est requise - éviter le béton ; une salle d’environ 20m x 40m, soit un terrain de hand-ball, convient pour un match à 5 contre 5. Développe la condition physique puisqu’on y court énormément. Par la découverte d’un sport nouveau et très ludique, les élèves vont la travailler sans même s’en rendre compte. Fait travailler la psycho-motricité d’une manière globale, dans un environnement en trois dimensions. Encourage une attitude où prime la responsabilité individuelle, le respect des autres et des règles, l’esprit collectif. Le fair-play en est tout naturellement la conséquence. Décourage la tricherie, interdit les contacts physiques et la violence. Le plaisir de jouer peut reprendre tous ses droits. Pour toutes informations supplémentaires sur l’Ultimate, vous pouvez aller visiter le site web de la fédération belge ou Belgian Flying Disc Federation : www.bfdf.be Vous y trouverez des liens pour télécharger les règles complètes en français, ou obtenir des informations : - tournoi inter-universitaire qui aura lieu les 14 et 15 avril à Bruxelles (http://mooncatchers.fr ee.fr/ulb); - tournoi international de Bruges les 28, 29 et 30 avril (www.tomstourney.be); - ou encore des renseignements sur les clubs belges. 17 D O S S I E R Quels disques choisir ? Le choix du matériel est très important, comme pour tous les sports. Le seul investissement nécessaire à la pratique de l’Ultimate dans de bonnes conditions, ce sont les disques. Ne jouez pas avec des disques de mauvaise qualité, trop rigides, qui volent mal ou ne sont pas adaptés à la pratique de l’Ultimate. Les disques d’Ultimate pèsent 175 grammes. Eventuellement pour des enfants de moins de 9 ans, on utilisera des disques plus légers, d’environ 130 g, mais de la même qualité. Le coût d’un 175 g varie de 13 à 22 € (environ 20 € dans un magasin de détail). Deux marques fabriquent des disques de très bonne qualité, qui permettent la pratique de l’Ultimate à l’école : le détenteur de la marque Frisbee (WhamO), et le fabricant des disques utilisés par les joueurs en compétition, Discraft. Ces disques sont disponibles auprès du club d’Uccle qui organise aussi des initiations d’élèves et/ou de professeurs dans les écoles qui le désirent ; pour tous renseignements : [email protected] ou chez les bons marchands de sport. venir avec sa dernière phalange, aider le pouce à ‘pincer’ le bord du disque. La position, le mouvement, le lancer : comme au tennis, il faut se placer de profil pour lancer le revers. Les jambes écartées un peu plus que la largeur des épaules. La jambe d’appui est la droite pour les droitiers, gauche pour les gauchers ; elle doit toujours être fléchie. Le bras est penché légèrement sur le côté, le poignet plus bas que le coude, le coude plus bas que l’épaule. Le disque est penché avec un angle d’environ 45°. Amener le bras en arrière en enroulant légèrement le disque avec le poignet. Ramener le bras vers l’avant, le coude d’abord, le poignet ensuite et lâcher le disque avec un petit coup sec du poignet. Cela se fera naturellement en fin de mouvement afin de donner de la rotation au disque. Techniques de lancers Il existe de nombreuses manières de lancer un frisbee, cependant à l’Ultimate les joueurs n’utilisent que 3 sortes de lancers, les plus précis et utiles, à savoir : le revers, le coup droit et le lob, appelé aussi ‘renversé’ parce qu’il vole à l’envers. Un pied-pivot relie ces lancers entre eux et permet au lanceur d’effectuer celui qu’il veut sans marcher. Voici quelques explications techniques pour ces lancers. Le revers est le lancer le plus connu. Il est plus naturel pour les adultes que l’autre lancer, le coup droit, ce qui n’est pas nécessairement le cas chez les enfants. 18 La prise : voir photos. Placer le pouce sur la surface supérieure, près du bord extérieur à hauteur des premières stries ; les autres doigts sont repliés à l’intérieur du disque. L’annulaire et l’auriculaire sont tout à fait repliés dans le bord intérieur, le majeur un tout petit peu moins. L’index vient se placer le long du bord extérieur. Mais très rapidement, avec l’évolution technique, l’index se pliera lui aussi pour Quelques conseils : - Le disque ne doit pas être lâché trop tard, sinon il partira trop à droite et aura tendance à tombe à droite pour les droitiers, l’inverse pour les gauchers. - Toujours regarder vers l’endroit où on lance, la main et les doigts doivent pointer vers cet endroit en fin de mouvement. - Ne pas serrer trop fort le disque, garder de la souplesse dans le poignet. Le tenir comme un oiseau, assez fermement pour ne pas qu’il s’envole, et pas trop pour ne pas l’écraser… - Pencher le disque à 45° sur le côté et le lâcher dans cette position, il va se redresser et ainsi mieux planer. Lorsque le disque aura suffisamment de rotation, il pourra être lâché plus horizontalement, voire même avec une courbe extérieure. D - - Le bras se déroule d’une manière longiligne le long du torse et il n’y a qu’une légère rotation au niveau des épaules et des hanches. Si le mouvement de rotation est trop important au niveau du bras et des épaules, le disque partira tout le temps trop à droite pour les droitiers et l’inverse pour les gauchers. Bloquer le geste au moment du lâcher donne de la rotation au disque. Il peut également être un peu penché vers l’arrière au moment du lâcher de sorte à prendre progressivement de la hauteur, comme un avion au décollage. De cette manière, en pliant bien la jambe d’appui et en laissant pendre son bras, il est possible de lancer à ras du sol et de faire monter le disque pour qu’on puisse l’attraper à une hauteur normale. Cela permet aussi de lancer sous le bras de son défenseur. Le coup droit Permet de lancer de l’autre côté par rapport au revers. Pour cette raison, il est tout aussi indispensable au lanceur pendant les matches que le revers. Il est étonnant de constater que chez les enfants, le coup droit est relativement naturel, alors que chez les adultes, son apprentissage est souvent plus difficile. Une plus grande souplesse chez l’enfant au niveau du poignet, du coude et de l’épaule en est la principale raison, ce lancer demande du relâchement dans tout le bras. La prise : voir photo. Joindre l’index et le majeur, replier l’auriculaire et l’annulaire, garder le pouce vers le haut. La main est dans la position d’un revolver. Poser le bord extérieur du disque sur la commissure entre le pouce et l’index. Le pouce vient se poser juste avant ou sur les premières stries du disque tandis que le majeur vient se poser dans l’angle du bord interne du disque. L’index étant toujours joint au majeur. A ce moment le disque est pincé entre le pouce et le majeur-index soudés. O S S I E R La position, le mouvement, le lancer : voir photos. Bien être de face avec les épaules par rapport à l’endroit où l’on veut lancer, pas de rotation au niveau de la ceinture scapulaire. Les jambes écartées, un peu plus que la largeur des épaules. La jambe d’appui est la droite pour les droitiers. Elle doit être fléchie et elle peut être un peu en arrière par rapport à l’autre. L’épaule et même la tête sont penchées du côté de la main avec laquelle on tient le disque. Mettre le coude en avant, le poignet est placé un peu plus bas, mais dans le même axe que la hanche et le coude. La paume de la main est dirigée vers le haut, le disque est alors penché sur le côté avec un angle d’environ 45°. Lancer le disque avec un petit mouvement sec, arrière-avantbloquer-lâcher de l’avant bras et du poignet, et une poussée simultanée du majeur dans le bord intérieur. Quelques conseils : - Le disque doit être lâché au niveau de la hanche, s’il est lâché plus tard, il partira trop à gauche et aura tendance à tomber vers la gauche pour les droitiers, l’inverse pour les gauchers. - Ne pas serrer le disque trop fort pour ne pas crisper le poignet. - Donner aussi un petit coup sec au niveau du genou, de la hanche, de l’épaule, comme pour lancer un ricochet sur l’eau ou faire claquer un fouet, en même temps que le petit ‘coup de fouet’ du poignet. - Bien veiller à ce que le disque soit lâché de la main avec un angle de 45° au début, cela l’aidera à voler à l’horizontale et évitera qu’il ne tombe du côté du sens dans lequel il tourne. Une fois que l’élève donnera plus de rotation à son disque, celui-ci pourra être lâché plus à l’horizontale, voire même avec une légère courbe extérieure. - Insister pour pencher l’épaule du côté où il lance, sans rotation du torse et en gardant le bras opposé de l’autre côté pour conserver l’équilibre, et une bonne stabilité sur les jambes ; et également plier la jambe d’appui. 19 D - O S S I E R Attention, le bras ne doit pas partir en avant comme pour un coup droit au tennis, mais bien s’arrêter d’un mouvement sec à hauteur de la hanche. Le lob ou renversé Permet de lancer au-dessus du marqueur, là où le revers (pour un droitier) permet de lancer à des partenaires sur la gauche et le coup droit sur la droite. Sa réalisation est plus complexe car elle demande une certaine force dans le bras, le disque étant lancé au-dessus de la tête ; mais aussi car le disque vole à l’envers, donc plane moins, est plus influençable par le vent et plus difficile à attraper. - Ce lancer ne doit pas être appris trop vite, ni à des enfants trop jeunes, en dessous de 12 ans. Faites d’abord travailler les 2 autres qui sont bien suffisants pour s’amuser au début. Le pied-pivot Voir photo. Est indispensable au lanceur pour arriver à lancer à ses co-équipiers lorsqu’il est défendu par un marqueur. C’est la qualité de ce pied-pivot et des feintes de lancers qui vont permettre au lanceur de se créer des options de passes. Voir l’exercice 4 (à paraître dans le prochain numéro). La prise : voir photo. Idem que le coup droit. La position, le mouvement, le lancer : voir photos. De face par rapport à l’endroit où on lance, la jambe droite en arrière. Pencher légèrement l’épaule gauche. Amener le disque derrière la tête, en plaçant sa face intérieure vers le haut, et d’un mouvement de l’épaule accompagné d’un coup sec arrière-avant de l’avant bras et du poignet, lâcher le disque au-dessus de la tête vers le haut, avec un angle d’environ 45°. 20 Quelques conseils : - C’est un lob et donc il doit effectuer une courbe et d’abord monter avant de redescendre ; bien lâcher le disque au-dessus de la tête, sinon il sera trop bas et trop difficile à attraper. - Le lancer avec un angle de 45° lui permet de redescendre plus ou moins à plat sur la fin de son vol. Attention toutefois à ne pas le lâcher verticalement, il retomberait trop verticalement et serait vraiment difficile à attraper. - C’est la rotation du disque qui lui permet de planer malgré qu’il vole à l’envers, le coup sec du poignet comme pour le coup droit est donc très important. Quelques conseils - Le marqueur ne voyant pas ce qui se passe dans son dos lorsqu’il essaie de gêner le lanceur, celuici doit profiter de cet avantage pour feinter et déstabiliser le marqueur. Pour ce faire la jambe d’appui extérieur joue un rôle important puisque c’est elle qui va pousser au moment ou juste après la feinte de passe pour aller se placer rapidement de l’autre côté, en position pour l’autre lancer. Alors que la jambe intérieure fait office de pivot. - Pour bien effectuer son pied-pivot, il faut avoir les jambes fléchies et aller feinter les passes assez loin sur le côté. - Le pied-pivot est un jeu permanent entre le lanceur et son marqueur. - Il est conseillé de l’effectuer par l’avant et non par l’arrière de sorte à toujours garder le contact visuel avec ses partenaires. Cependant, il peut également être effectué en arrière, en tournant donc le dos au marqueur pour effectuer une passe arrière, de replacement. ■ S A N T É L’alimentation pour enfants et adolescents sportifs de haut niveau – point de vue pratique Nathalie KIRICZUK Diététicienne Maître assistant en diététique à la haute école André Vésale de la province de Liège 1. Introduction Depuis toujours, les athlètes ont eu recours à des aides nutritionnelles pour accroître leurs performances athlétiques. Au Ve siècle avant J-C, les athlètes bénéficiaient d’un régime hautement carnivore au lieu de la diète végétarienne qui était en rigueur à l’époque. L’ingestion de muscle conférait la force et l’énergie croyait-on. Apparurent ensuite des essais de régime allant du végétarien au régime hypercarné. Dans les années ‘60, des régimes destinés à augmenter les réserves énergétiques ont été mis au point par les Scandinaves. A l’heure actuelle, l’alimentation du sportif doit être variée, équilibrée. Il est primordial qu’elle fasse partie intégrante de la préparation du sportif au même titre qu’un entraînement régulier, un sommeil suffisant, ainsi qu’une bonne hygiène de vie. 2. Apports énergétiques Des apports énergétiques moyens pour les enfants et adolescents sportifs de haut niveau, ont été déterminés. Ils sont par exemple de 3200 Kcal pour les coureurs de 1/2 fond, pesant 50 kg et ayant 10 h d’activités sportives par semaine. Ils seront un peu moindres chez les handballeurs et les basketteurs de même poids s’entraînant le même nombre d’heures, respectivement 2750 kcal et 2700 kcal Les apports énergétiques sont des valeurs moyennes indicatives, valables pour un groupe d’individus et à l’échelle de la semaine. Ils doivent être adaptés à chaque individu et modulés en fonction de la durée et de l’intensité des entraînements au cours de l’année (périodes d’entraînement, de compétition, intersaison, ...). 21 S A N T É 3. La pyramide alimentaire Malgré le choix énorme proposé par les industriels, il n’existe pas d’aliments miracles capables de transformer un sportif en champion du monde. Comme pour le sédentaire, l’alimentation du sportif doit être équilibrée et diversifiée, afin d’apporter tous les macro- et micro-nutriments nécessaires au développement et au bon fonctionnement de l’organisme. L’alimentation du sportif devra également être adaptée en fonction de l’âge, du mode de vie, du statut nutritionnel, des facteurs culturels, de la composition corporelle, du sport pratiqué, de l’entraînement, du moment de la compétition (avant, pendant, après), de l’intensité de l’exercice et de sa durée. La pyramide alimentaire permet de visualiser cet équilibre (éditée par Diffu-Sciences avec la collaboration de la Haute Ecole Léonard de Vinci). LA PYRAMIDE Copyright © Diffu-Sciences Tous droits réservés Source : www.healthandfood.be Le socle de la pyramide alimentaire est l’eau, la seule boisson indispensable à la vie. On peut assimiler l’eau à des boissons non sucrées comme le thé, les tisanes, le café, … Il est intéressant de varier sa consommation d’eau afin de varier l’apport en minéraux. A titre indicatif voici les caractéristiques de quelques eaux minérales commercialisées. 22 CONTREX EVIAN HÉPAR VALVERT VITTEL VOLVIC PH 7,2 7,2 7,0 7,3 7,2 7,0 Calcium 486 78 555 67,6 202 9,9 Magnésium 84 24 110 2 36 6,1 Potassium 3,2 1 4 0,2 2 5,7 Sodium 9,1 5 14 1,9 3,2 9,4 Bicarbonate 403 357 403 204 402 65,3 8,4 Chlorure 8,6 4,5 1 4 7,2 Sulfate 1187 10 1479 18 306 6,9 Nitrate 2,7 3,8 2,9 3,5 4,6 6,3 Fluor Caractéristiques 0,32 - 0,4 <0,05 0,28 - Sulfatée, calcique et magnésienne Faiblement minéralisée Sulfatée, calcique et magnésienne Faiblement minéralisée Sulfatée, calcique Faiblement minéralisée Le deuxième étage de la pyramide comprend les pâtes, le pain, le riz, les céréales, les légumineuses. Il va apporter des fibres, des minéraux (potassium, magnésium, calcium, fer, phosphore) des vitamines (Bl, B2, PP, B6), des protéines végétales et des glucides. Le troisième étage de la pyramide est occupé par les fruits et les légumes, riches en fibres en micronutriments (Vitamines Bl, B2, B6, acide folique, calcium, potassium, magnésium, fer, cuivre) et notamment en anti-oxydant (vitamine C, caroténoïdes, phytonutriments) dont on connaît l’intérêt dans la neutralisation des radicaux libres. S A N T É Le sportif devra se peser, nu, avant et après l’exercice, afin d’évaluer la perte hydrique au cours d’un exercice, la perte de poids pouvant être assimilée à la perte hydrique. La prise d’eau doit être régulière au repas, entre les repas, aux entraînements, avant, pendant et après l’exercice. Afin de s’hydrater correctement il est nécessaire de boire tout au long de la journée. Exemple : Matin : 1 verre d’eau au lever + 1/2 litre d’eau dans la matinée en plusieurs prises Midi : 2 verres d’eau + 1/2 litre d’eau dans la matinée en plusieurs prises Souper : 1 verre d’eau + 1/2 litre dans la soirée en plusieurs prises 1 L’index glycémique permet de classer les aliments en fonction de leur réponse sur la glycémie postprandiale. Il représente un indicateur relatif (qualitatif ) du pouvoir hyperglycémiant des glucides. L’augmentation de la concentration sanguine en glucose est déterminée durant les 2 heures qui suivent l’ingestion d’aliment contenant 50 dg de glucide et est comparée à un aliment glucidique « de référence » (en général le pain blanc ou le glucose) auquel on attribue la valeur maximale de 100. Le quatrième étage est occupé par les produits laitiers, les viandes, volailles, poissons et les œufs. Ce groupe apporte des protéines de haute valeur biologique, du calcium, du fer et l’iode et des acides gras à longues chaînes. Le cinquième étage de la pyramide alimentaire est occupé par les matières grasses. Ce groupe apporte des acides gras essentiels (acide alpha linoléique oméga 6 et alpha linolénique oméga 3 ) et des vitamines liposolubles. Le sixième étage est celui des « aliments plaisirs », ils sont riche en sucres simples, en graisses cachées et apportent beaucoup de calories vides. 4. L’équilibre alimentaire Cette diversité est, malheureusement, faiblement appliquée dans la pratique. Or elle seule peut assurer un apport satisfaisant en macro- et micro-nutriments. En général, les sportifs ne boivent pas assez d’eau en dehors et pendant les phases d’entraînement. Il faut savoir que la sensation de soif est un mauvais indicateur de l’hydratation corporelle. Il est primordial de boire avant d’avoir soif, pour être au maximum de ses moyens pendant l’effort. En effet, une perte de 1 % du poids du corps correspond à une diminution de 10 % des capacités physiques. A l’effort, boire régulièrement toutes les 20 minutes par petites quantités 150 à 200 ml : eau ou boisson d’apport glucidique iso- ou hypotonique. Après l’effort, boire à volonté, au-delà de la sensation de soif, afin de compenser les pertes qui n’auront pu l’être que partiellement à l’effort. Des urines claires sont le reflet d’une bonne hydratation. Le deuxième étage de la pyramide doit avoir une place importante dans l’assiette du sportif sans pour autant, faire de l’ombre aux autres groupes alimentaires. Ils devront être consommés au moins 3 x/jour aux repas principaux : déjeuner, dîner, souper et éventuellement aux collations Les glucides vont être stockés, sous forme de glycogène, au niveau du foie et des muscles et seront mobilisés lors de l’effort. Plus on est éloigné de l’effort, plus on consommera des glucides à index glycémique1 moyen à bas, pendant et après l’effort on consommera des glucides à index glycémique élevé. Les fruits et légumes devraient être consommés à raison de 5 x / jour, ce qui au total représente 400 à 800g. Afin de satisfaire ces recommandations, il est nécessaire de consommer au moins un de ces aliments à chaque repas, voir plusieurs au même repas, par exemple : un potage + une crudité. Les fruits et légumes les plus riches en antioxydants sont : les pruneaux, le raisin, les myrtilles, les mûres, les fraises, les framboises, les prunes, les oranges, les cerises, les kiwis, le pamplemousse rosé, le chou vert, les épinards, les choux de Bruxelles, le brocoli, les betteraves, les poivrons rouges, les oignons, le maïs, les aubergines. 23 S 24 A N T É L’alimentation du sportif est souvent pauvre en ces derniers, pourtant riches en micronutriments et notamment en antioxydants dont on connaît l’intérêt dans la neutralisation des radicaux libres. Le sportif à parfois tendance à délaisser ce groupe au profit de compléments nutritionnels. Cette complémentation, si elle s’avère parfois nécessaire, ne doit pas être faite à l’aveuglette car il existe une certaine compétition au niveau de l’absorption intestinale des micronutriments et une complémentation anarchique pourrait engendrer un certain déséquilibre au niveau de leur absorption. Toute complémentation ne se fera que sous suivi médical. De plus, l’effet ergogénique d’une supplémentation en micronutriments n’a pas été démontré. Les produits laitiers doivent être consommés 2 à 3 x/jour, dont un produit laitier sous forme de fromage. Les viandes, volailles, poissons, œuf ne doivent pas être présents à tous les repas, il faut alterner les variétés et les morceaux maigres. Les poissons gras (sardines, thon, saumon) au moins 2 x/semaine pour leur richesse en acides gras polyinsaturés. Certains sportifs ont tendance à avoir une consommation trop importante de protéines supposées augmenter la masse musculaire. Or les protéines n’ont plus d’effet sur le muscle au dessus d’un certain seuil. D’autres sportifs ont tendance au contraire à réduire fortement leur consommation de viande, oubliant que cette dernière est l’un des principaux fournisseurs de fer et d’acides aminés essentiels de l’organisme. Le cinquième étage apportant les acides gras doit faire partie intégrante de la ration quotidienne et être bien orienté. Ils doivent être consommés avec parcimonie, mais il ne faut pas les supprimer, et il est judicieux d’alterner les matières grasses d’origine végétale (huile de noix, de soja, de colza, d’olive,...). Chez les sportifs ont rencontre souvent une attitude lipophobe, or les effets d’un apport insuffisant en lipides sont particulièrement délétères, déficit en AGE indispensable à la physiologie cellulaire, ou subcarences en vitamines ADEK. La consommation des « aliments plaisirs » n’est pas indispensable mais il faut apprendre à les gérer. Les sportifs sont souvent friands de produits riches en sucres simples et en graisses cachées, de boissons sucrées, de jus de fruits artificiels, de soda, de vien- noiseries, de barres chocolatées, de biscuits, de barres énergétiques, de gels... Ces consommations peuvent avoir lieu sous forme de grignotage et augmenter fortement l’apport énergétique sous forme de calories vides et limiter la consommation d’autres produits nécessaire à l’équilibre nutritionnel. Apports nutritionnels conseillés II est recommandé d’apporter au moins de 5g à 10g de glucide par Kg et par jour, soit au moins 55% de l’apport énergétique total quotidien (AETQ). Cet apport peut atteindre les 70% de l’AETQ dans le cas précis d’une ration précompétitive. Les apports nutritionnels conseillés (ANC) pour enfants et adolescents sportifs de haut niveau en protéines sont de 12 à 15% de L’AETQ. S A N T É Les ANC en lipides ne dépasseront pas 30% de l’AETQ. La ration alimentaire devrait apporter 10g par jour d’acide linoléique (oméga 6) et 2g par jour d’acide alpha linolénique (oméga 3), en assurant le rapport oméga 6 / oméga 3 = 5. L’apport en calcium devrait être de 1200 mg, assurés pour au moins 60 % par des laitages. La répartition des prises alimentaires est parfois très anarchique chez le sportif qui va par exemple sauter le souper au profit d’un entraînement. La répartition des prises peut être modifiée en fonction des besoins spécifiques de chaque sportif et comprend au moins trois repas et au mieux trois repas et deux collations. Un délai de trois heures sera respecté entre la fin du repas et le début de l’activité physique (deux heures si collation). Menu d’entraînement à ± 3500 Kcal Déjeuner flocons d’avoine Lait 1/2 écrémé Pain Minarine Confiture Fromage blanc Orange Collation Yaourt aux fruits Barre de céréales Dîner Crudités + huile de noix Côte de veau grillée Macaronis gratinés 1 fruit Pain Conclusion Une alimentation équilibrée et diversifiée permet d’assurer de bonnes réserves énergétiques en glycogène, garantit un bon état du tissu musculaire, assure un statut hydroélectrique optimum et évite tout inconfort digestif. Le statut nutritionnel peut donc influer sur les performances mais aussi sur l’état de fatigue, la faculté de récupération. L’entraînement commence, tous les jours, dans son assiette et pas seulement le jour avant la compétition. Références Collation 1 milkshake maison (lait + banane + sucre mixé) Fruits secs Souper Potage Salade de riz froid Crêpe à la confiture + eau à volonté VIDAILHET, Michel (Coord.), Apports nutritionnels conseillés pour les enfants et adolescents sportifs de haut niveau de performance, Editions Tec et Doc-Lavoisier 2004. Dr CASCUA, S. & ROUSSEAU V., Alimentation pour le sportif, Ed. Amphora, Paris, 2005. MC ARDLE, W.D., KATCH, F.I & KATCH V.L., Nutrition et performances sportives, Ed. de Boeck, Bruxelles, 2004. BEANN , A., L’alimentation du sportif, Ed. Chantecler 2003. www.healthandfood.be ■ 25 I N F O R M A T I O N Sport Défi Famille Samedi 19 mai Une aventure sportive et familiale avec l’ADEPS Dans le cadre de son programme de promotion du sport, l’Adeps organise diverses manifestations sportives afin de sensibiliser tout un chacun à la pratique du sport liée à une saine hygiène de vie. Le programme complet des activités « Sport pour Tous » est consultable sur le site internet www.adeps.be Une journée sportive et festive placée sous le signe de la famille Cette année, le rendez vous des aventuriers est fixé au weekend de l’Ascension et plus précisément au samedi 19 mai 2007. C’est dans la région d’Houffalize, au départ du centre sportif Adeps ‘Les Deûs Oûtes’ à Engreux que s’élanceront 200 familles pour cette grande aventure sportive. Au programme, chaque équipe aura à effectuer un parcours d’environ 10 km en empruntant bois et campagnes des environs d’Engreux. Au départ, chaque équipe reçoit une carte et un roadbook détaillants le parcours et les épreuves sportives qui le jalonnent. A titre d’exemple : tir à l’arc, parcours d’obstacles, piste de cordes… Pour pouvoir participer les équipes inscrites devront être mixtes et compter au moins 3 membres et 5 tout au plus. Équipier 1 : + 18 ans Équipier 2 : de 6 à 12 ans Équipiers 3-5 : + 6 ans 26 Chaque équipier participera à un minimum de 2 épreuves. Parallèlement, différentes initiations sportives seront proposées (kayak, escalade…). Une remise de prix précédera un grand barbecue qui clôtura la journée dans la convivialité. Prêts à partir à l’aventure avec votre petite famille ou une équipe d’amis ? Alors n’hésitez pas à nous rejoindre… le nombre de places est limité ! ■ Infos : ADEPS - Service “Sport pour Tous” 0486 / 09 03 82 [email protected] Centre sportif ‘Les Deûs Oûtes’ 061 / 28 87 73 [email protected] I N F O R M A T I O N Index des articles parus en 2006 # 13 (2006/1) > # 16 (2006/4) Gymnastique Opérations Adeps Sport et santé 13, 4-9 13, 10-12 14, 1 14, 9-20 15, 8-16 16, 5-13 ROBE, J., L’échauffement (en gymnastique artistique - 3e partie) OLINGER, J.-P., GARNIER, Th. & PETRUCCI, D. Gym sportive à l’école : le franchissement par renversement au saut de cheval (3 parties) 13, 13-14 13, 22-23 14, 26-27 15, 20-22 Endurance 13, 15-21 14, 2-8 15, 1-7 16, 1-4 14, 21-25 VANDERHEYDEN, R. Entraînement à l’endurance (2 parties) TOUSSAINT, Ph., L’endurance à l’école, vecteur de santé et d’autonomie : un projet pédagogique en trois cycles (1e et 2 e parties) PLUMIER, J. & LA COMMISSION CROSS DE L’ADEPS La préparation au Cross Adeps 16, 21-22 STASSEN B. Rhéto Trophée 2006 : ça va suer ! ID. Classe 6 sportive : la tension monte ! ID. Cross Adeps : une finale de rêve à Chevetogne ID. Trophée Commune sportive : édition spéciale pour les 50 ans de l’Adeps ID. Doublé gagnant ! Les 50 ans de l’Administration du Sport et le 10e Trophée Commune sportive ID. Jeunes en Forme, une opération de l’Adeps pour les écoles 16, 23 16, 24-26 Informations 13, 1-2 13, 24-27 15, 23 Organisation de l’enseignement 15, 17-19 16, 14-20 BACK, F., L’Education physique et le sport dans l’enseignement secondaire ordinaire VANDENBERG-LOBET, J., La place du sport dans l’éducation physique à l’école (1e partie) STASSEN, B., Sport, santé, bien-être : triplé gagnant ! ID. Education physique et santé préventive en milieu scolaire : un auteur récompensé ! DEBECKER, M., Engins de gym et machines-outils, même combat ! EERDEKENS, Cl., Clés Pour la Forme, présentation de l’opération Index des articles parus (20032005) Colloque : la formation des jeunes sportifs Internet 15, 24 A livres ouverts 13,28 – 14,28 – 15, 25-28 – 16, 27-28 ■ Dans la DH, vous trouverez aussi bien les champions de Première Division que le petit champion de la maison. Chaque matin, votre sport régional est dans votre DH. R 27 I N F O R M A T I O N Campagne de promotion des valeurs éthiques et du fair-play dans le sport en Communauté française www.sportethique.be Que le sport soit au service de l’homme, et non pas l’homme au service du sport Le ministre des sports de la Communauté française M. Claude Eerdekens, lance une campagne éthique dans le sport en Communauté française. Soumis à nombre de contraintes imposées par le système socio-économique (pouvoir de l’argent, de la concurrence économique ou idéologique, de la médiatisation...), le sport n’en demeure pas moins et doit rester porteur de valeurs, et à ce titre, préservé de la corruption, de la tricherie, du dopage et de la violence. Les considérations éthiques à l’origine du fair-play sont essentielles à toute activité, politique ou gestion dans le 28 domaine du sport, qu’il s’agisse d’activités de loisir ou de compétition. A bien des égards, le sport est, par excellence, un espace d’apprentissage à la médiation des conflits : il favorise la capacité de concilier la volonté de gagner et le courage d’assumer la défaite, l’acquisition de valeurs fondamentales et l’adoption de comporte- ments éthiquement responsables, tant chez les adultes que chez les jeunes. L’esprit sportif – le fair-play - est du reste un concept universel que prônent une grande majorité de sportifs : il s’appuie sur les principes de l’intégrité, de l’équité et du respect – du jeu, de soi-même, des autres et de l’arbitrage – et souscrit au refus de tout produit dopant, à l’acceptation des différences, à la solidarité et à l’esprit d’équipe. Si l’éthique sportive se vit d’abord comme une affaire personnelle, la campagne vise à repréciser et renforcer valeurs et normes éthiques fondamentales dans une charte éthique. Le nouveau décret visant l’organisation et le subventionnement du sport en Communauté française y fera désormais référence : les fédérations sporti- I ves reconnues devront en intégrer les fondements dans leurs statuts ou règlements. Elles seront par ailleurs invitées à désigner en leur sein un responsable chargé des questions relatives à l’éthique et au fair-play et à inciter leurs clubs affiliés à faire de même. Cette campagne bénéficie bien entendu de nombreux supports, identifiés par un logo représentant un ballon subdivisé en quatre visages, et disponibles pour tous les acteurs sportifs. La campagne bénéficie aussi de la mise en ligne d’un site internet dédié à cette campagne, permettant à chacun : - d’adhérer en ligne à la charte éthique ; - de témoigner des pratiques éthiques développées au sein de structures sportives; - de retirer des supports d’identification ; - de prendre connaissance des actions spécifiques menées dans le cadre de cette campagne. N Le site permet également : - de découvrir les personnalités sportives, et notamment tous les sportifs de haut niveau sous contrat avec le Communauté française, qui ont décidé de s’associer à cette campagne ; - de prendre connaissance des actions spécifiques entreprises avec les fédérations sportives et les clubs sportifs pour promouvoir les valeurs éthiques dans le sport. Les 8 engagements de la charte éthique 1. Respecter les règlements et ne jamais chercher à les enfreindre. 2. Respecter l’autre comme soi-même et s’interdire toute forme de discrimination sur base du sexe, de la race, de la nationalité ou de l’origine, de l’orientation sexuelle, de l’origine sociale, de l’opinion politique, du handicap ou de la religion. F O R M A T I O N 3. Respecter les arbitres, accepter toutes leurs décisions, sans jamais mettre en doute leur intégrité. 4. Respecter le matériel mis à disposition. 5. Éviter l’animosité et les agressions dans ses actes, paroles ou écrits. Rester digne dans la victoire comme dans la défaite, en acceptant la victoire avec modestie, ne pas chercher à ridiculiser l’adversaire. 6. Savoir reconnaître la supériorité de l’adversaire. 7. Refuser de gagner par des moyens illégaux ou par la tricherie, ne pas user d’artifices pour obtenir un succès, respecter l’adage ‘un esprit sain dans un corps sain’. 8. La générosité, l’abnégation, la compréhension mutuelle, l’humilité même, sont aussi vertueuses que la volonté de vaincre. Le sport doit être considéré comme l’école de la solidarité et de la maîtrise de soi. ■ 29 À L I V R E S O U V E R T S À livres ouverts Football, 7-13 ans « Aborder la ‘psychomotricité’, pour un éducateur de football, revient souvent à s’engager dans un domaine vaste, mal défini, mal maîtrisé, pour lequel les références sont aussi multiples que variées. (…) Pourtant, évoluer avec un ballon dans les pieds, dans un environnement en mouvement, faire preuve d’aisance, d’habileté, nécessitent des qualités motrices indéniables. Ces qualités motrices, identifiées par le déplacement, la coordination et l’habileté seront à la base du développement du joueur de football, les premiers des fondamentaux, pré-requis incontournables sans lesquels le jeune joueur ne pourra pleinement exprimer autant son talent que son plaisir. Claude Doucet a entrepris un travail 30 important de recherche et de synthèse, afin de rendre cet aspect abordable à l’ensemble des éducateurs de jeunes : un ouvrage offrant de multiples situations aussi pratiques que réalisables, la plupart du temps en rapport direct avec les aspects techniques ou tactiques du jeu, qui sensibilise à une meilleure approche des apprentissages. De l’aisance acquise dans le mouvement, le geste ou la relation, naîtra une meilleure aptitude au jeu, à son organisation, à sa complexité. Cet essai, se situant à la base des apprentissages, est, en priorité, adapté aux besoins des plus jeunes, de 7 à 13 ans, même si les plus âgés peuvent y puiser également des éléments d’entraînement. À chaque éducateur d’en cerner les contraintes liées aux différentes catégories et d’en maîtriser le dosage dans les charges de travail que cela peut impliquer. En tout état de cause, chacun peut y satisfaire sa curiosité, pour le plus grand intérêt des jeunes générations. » François Blaquart Entraîneur National F.F.F. DOUCET, Claude, Football – Psychomotricité du jeune joueur, de l’éveil à la préformation, Amphora, 2007, 303 p. # 2007 17 Ministère de la Communauté française Direction générale du sport (ADEPS) René Hamaite, Directeur général a.i. Responsable de la publication Bernadette Plum Directrice des Bureaux Provinciaux Daniel Stéphany Inspecteur, BP Luxembourg Jean-Michel Garin Inspecteur, BP Brabant Benjamin Stassen Chargé de la publication Administration générale de l’enseignement et de la recherche scientifique (AGERS) Jacqueline Vandenbossche Inspectrice Bernard Hennebert Luc Legros Inspecteurs Remy Vanderheyden, chargé mission EP + psychomot. Ens. fond. Jacqueline Vandenberg-Lobet Inspectrice honoraire Abonnements (2007) 4 numéros l’an Belgique : 20 € - Étranger : 30 € Graphisme Polygraph’ ([email protected]) Photographies Benjamin Stassen / ADEPS Impression Imprimerie Massoz Ministère de la Communauté française Direction générale du Sport Bd Léopold II 44 – 1080 Bruxelles Tél. : 02 413 25 00 Fax : 02 413 28 25 N° vert : 0800 20 000 www.adeps.be
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revue Clés pour la Forme semble appréciée par les lecteurs qui ont pris le temps de répondre à l’enquête,
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