Parabole du figuier sterile forme definitive
Transcription
Parabole du figuier sterile forme definitive
PARABOLE DU FIGUIER STERILE Luc 13, 6-9 Outre le fait d’avoir une chair délicieuse, la plupart des fruits sont à eux seuls autant de paraboles : votre idée, telle association, cette nouvelle politique, la foi, … ont-elles porté leurs fruits, c’est-à-dire produit des actes concrets, laissé des traces tangibles ? Jésus, le Roi sage, a comme personne aimé les fruits, rendu les uns et les autres attentifs à leur comportement, « fruit » de leurs convictions. « Quels fruits portezvous ? car, n’est-ce pas : ON RECONNAÎT L’ARBRE À SES FRUITS ! » Pourtant, il n’avait pas la cognée facile ! contrairement à son prédécesseur (Johanan le Baptiste, cf. Matth 3, 10) il n’était pas le premier à vouloir condamner, abattre l’arbre qui ne portait pas (encore) de fruits. C’est que sa parole à elle seule avait quelque chose de… fructueux ! Cette rencontre se passera donc à l’ombre d’un arbre (celui de l’Eglise, ou du caté luimême)… et de ses éventuels fruits Déroulement Temps Ière PARTIE : ENQUÊTE 10’ 1. Point de départ Début : les catéchumènes sont réunis au pied d’un arbre dans le « jardin du Musée », qui pourra être un jardin effectif, avec un arbre authentique, ou bien dans une salle de la cure où l’on aura construit ou emprunté à une troupe de théâtre un décor d’arbre. Contre le tronc et les branches on aura préalablement collé les lettres du verset 16 de Jean 15 : « C’est moi (dit Jésus) qui vous ai choisis et qui vous ai établis afin que vous alliez et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. » Au pied de cet arbre, on aura posé une corbeille de beaux et si possible curieux fruits (en plus de pommes, poires, abricots, etc., des mangues, papayes, kiwis, etc. seront du plus bel effet) ; inviter pour commencer les catéchumènes à choisir et à manger un fruit (on peut les couper et les partager). Pendant la dégustation, démarrer une innocente conversation sur le thème des fruits, au propre et au figuré. Question, entre autres : les fruits que nous mangeons peuvent-ils provenir de cet arbre ? Identifier le verset et annoncer que c’est une parole du Roi sage. A qui peut-on supposer qu’il a dit cela et qu’est-ce qu’il voulait dire ? Si besoin est : prolonger la question en rappelant une autre parole du Roi (Jean 15,5) : « Je suis le pied de vigne, et vous êtes les sarments ». Que voudrait dire alors « porter du fruit » ? 15’ 2. Irruption catastrophée ( = sketch) Arrivée d'une délégation du Conseil de paroisse (ou de quelques personnes prêtes à jouer ce jeu) qui veut à toute force parler en particulier au pasteur ou au catéchète responsable de cette rencontre. Le pasteur ou catéchète en question fait rapidement les présentations et invite la délégation à s’asseoir, à parler ouvertement devant les catéchumènes et… à prendre aussi quelques fruits ! Hésitation. Puis les personnes se décident. Elles traduisent beaucoup d’émotion. Leur leitmotiv : « C’est affreux ! » : il semble que « tout f… le camp ! » : la morale, le respect, les valeurs, la religion. Les « conseillers » brandiront deux genres de documents : • Des découpures de journaux de la semaine écoulée aux titres suggestifs, du genre : TERRIBLES INONDATIONS – VOL À MAIN ARMÉE – IL TUE SA COMPAGNE – VIOLENCES CHEZ LES ADOLESCENTS : AUTORITÉS INQUIÈTES – L’INSÉCURITÉ : SOUCI NUMÉRO UN DES CITOYENS SUISSES – NOUVEAUX ATTENTATS TERRORISTES – LES RUMEURS DE GUERRE S’INTENSIFIENT – SUICIDE DES JEUNES : CHIFFRES ALARMANTS – SCANDALES FINANCIERS À LA CHAÎNE, etc. L’actualité, hélas, n’est jamais en panne de ce genre d’événements ; et on a si vite conclu qu’ils sont en recrudescence… • Une statistique sur l’évolution des types de croyances de 1989 à 1999 [données exactes fournies par le rapport IES 57: La religion: un défi pour les Eglises ?] avec un « prolongement » jusqu’en 2002, composé par nos soins pour les besoins du sketch, le tout enrobé dans un rapport alarmant du Conseil synodal (fictif lui aussi). Cf. annexe ci-après, à photocopier p. ex. au format A3. Ce « document » incrimine une perte d’influence significative des croyances chrétiennes dans notre société. Les conseillers n’hésitent pas à faire un saisissant amalgame entre l’ « effritement » de la pratique religieuse et celui de la morale dans le comportement des gens. Continuer de faire vivre les paroisses, de célébrer les cultes, de donner le catéchisme comme si de rien n’était, est-ce que cela a encore un sens quand on voit que d’année en année, et maintenant peut-être de mois en mois, car le phénomène s’accélère : les valeurs chrétiennes sont en chute libre dans notre société moderne ? Nous n’accusons pas les jeunes, concluront les conseillers : c’est la société de leurs aînés qui est en train de renier les convictions traditionnelles qui l’ont portée ; les gens, les adultes ne croient plus en rien et en conséquence, ils laissent tout aller – quand ils ne font pas euxmêmes le mal par plaisir 15’ 3. Calmer le jeu et déclencher l’enquête. L’équipe des pasteurs-catéchètes prendra la chose posément, positivement. Justement, on était en train de parler de fruits, des fruits du message du Roi sage (Jésus de Nazareth) : on est au centre de la question ! Qu’en pensent les catéchumènes ? Est-ce que les choses sont aussi graves qu’on vient de nous les dépeindre ? Les catéchumènes n’ont pas une longue expérience, mais quand même : ont-ils l’impression que cela va plus mal dans le monde, et surtout près de nous, dans cette ville, ce village, cette vallée, qu’il y a quelques années ? Estce que c’est vrai que les gens dans leur majorité ne croient plus en rien ? Qu’on ne respecte plus ni Dieu, ni ses créatures ? Laisser le temps d’un premier échange (quelqu’un prendra soin de noter les avis des catéchumènes). Les conseillers continueront de jouer le jeu du pessimiste, tout en écoutant ce que diront les jeunes. Pasteur ou catéchète, le modérateur du débat proposera à l’assemblée d’ essayer d’en avoir le cœur net. La tendance que dénonce les conseillers est-elle confirmée par les gens de chez nous ? Qu’est-ce que l’ « homme de la rue » d’ici en pense ? Et les paroissiens en particulier ? Nous ne sommes pas beaucoup, mais nous avons les moyens, grâce à nos jeunes, de faire ici même, tout de suite, une petite enquête – oh ! pas d’une grande valeur statistique et sociologique, donc scientifique, mais capable, quand même, de nous donner une ou deux indications précieuse en un minimum de temps. D’accord ? • Car voici, justement, qu’il y a quelques jours, les paroisses de notre arrondissement ont reçu du Conseil central de l’Eglise un petit questionnaire portant sur les croyances et les comportement d’aujourd’hui : une douzaine de questions à soumettre à un échantillon de nos paroissiens. Voir questionnaire ci-joint en annexe. Nous vous proposons de reprendre ce papier et de sélectionner trois questions que chacun des participants ira dans la demi-heure qui suit poser à un paroissien ou une paroissienne dont l’adresse aura été tirée au sort. Puis retour des enquêteurs et récolte des réponses ! • Pour ce qui est des personnes à interviewer, nous avons un jeu d’adresses d’une centaine de personnes de la paroisse âgées de 40 à 80 ans qui avaient accepté récemment de nous rendre un petit service. Nous mettons les étiquettes dans un chapeau et vous tirez ; ceux d’entre vous qui ont un vélo prendront les adresses les plus éloignées. Si vous tombez sur porte close, téléphonez-nous sur votre Natel (la communication sera remboursée) et nous vous communiquerons immédiatement une autre adresse près du lieu où vous êtes. [N.B. en fait, on aura préparé le terrain en sélectionnant les adresse de quinze à trente personnes disposées à se prêter à ce petit jeu et ayant annoncé qu’elles seraient à la maison au jour et à l’heure de l’enquête ; si les catéchumènes le préfèrent, on peut aussi accepter qu’ils aillent enquêter deux par deux…] Une fois l’accord des participants obtenu, on fait avec eux la sélection des trois questions et on les envoie sur le terrain. Avant de partir, chacun a au moins une adresse et une heure de retour. 4. ENQUÊTE 60’ PROPREMENT DITE 5. Résultat. On récolte les réponses rapportées par les catéchumènes que l’on consigne sur des feuilles de figuier. C’est qu’avant de porter des fruits, n’est-ce pas, notre arbre devrait déjà compter un certain nombre de feuilles vertes ! Les témoignages plutôt positifs sont portés sur des feuilles de couleur verte, que l’on accroche à l’arbre au fur et à mesure. Les témoignages plutôt négatifs figureront dur des feuilles brunes à l’imitation des feuilles sèches et seront déposées au pied de l’arbre. On organisera un échange à propos de ces réponses. Nous faisons le pari anticipé que le résultat global ne sera pas « monochrome ». La réalité se révèle en général plus complexe que prévu, ni totalement verdoyante, ni complètement desséchée comme le « croyait » la délégation. L’arbre encore vert pourrait-il encore porter quelques fruits ? PAUSE très courte si l’on veut, mais on fait sortir les catéchumènes pour aménager la scène autour de l’arbre. La délégation des conseillers s’en va sur ces entrefaites… 2e PARTIE : D’OMBRES A JEUX 15’ 1. Ombres chinoises. Un drap blanc est tendu devant l’arbre en manière d’écran. Une lampe, placée derrière, complète le dispositif. L’arbre apparaît en ombres chinoises au milieu de la scène vide, tandis qu’on fait rentrer les catéchumènes. Annoncer que le Roi sage a un jour raconté cette histoire à « quelques personnes » qui étaient venues vers lui pour se plaindre, tellement les choses allaient mal dans le monde. La saynète est jouée ( ! tout près du drap pour avoir des ombres nettes ! ) par 2 catéchètes selon Luc 13, 6-9. Scène mimée, sans paroles, avec la mise en scène suivante : 1. Patron vient chercher des fruits – scène rejouée à trois reprises. 2. Patron va chercher l’ouvrier vigneron qui est habillé avec un chapeau de paille un peu cassé et qui fait penser vaguement à une couronne d’épines. Le patron lui montre ce qui ne va pas et lui donne une hache. 3. Vigneron refuse la hache et la jette de côté. Il va chercher sa brouette de tourbe (fumier) et il empoigne une bêche après s’être craché dans les mains. Il creuse tout autour, puis il saisit une fourche et répand des fourchées de tourbe autour de l’arbre. 4. Patron disparaît. Noir. Faire deviner le sens de la scène / de la parabole. Le conservateur du Musée (un catéchète) fait rejouer avec si nécessaire des arrêts sur image jusqu’à ce que l’histoire ait été découverte. Puis mener l’entretien dans le sens de la question : Qu’est-ce qu’il nous faut faire ? Réflexion à pousser : si c’est le propriétaire qui a raison ( = Dieu tel que le voyaient les maîtres de la Loi du temps du Roi sage), il n’y a plus rien à faire : arrêtons le caté… et donc on supprime la confirmation par la même occasion, on ferme l’église et on dissout la paroisse. ( … ? … ) Mais s’il y a peut-être une chance que l’ouvrier vigneron ait raison – en ce cas, quels éléments avons-nous ? Questionner jusqu’à ce que l’intérêt se porte sur ce fameux fumier (pour nous : tourbe) dont l’ouvrier va nourrir l’arbre pour le rendre capable de porter finalement du fruit. Qu’est-ce que c’est finalement que cette tourbe ? Est-ce que la clef de l’énigme ne serait pas là ? Et si on allait voir de quoi cette substance est faite ? 20’ 2. Jeu des postes de la tourbière. Les participants, emmenés par le conservateur, cherchent la brouette qui a servi pour la saynète. Elle pourrait avoir réintégré la cahute de l’ouvrier (jardinier) avec ses outils. Il reste de la tourbe dans la brouette. Qui n’a pas peur de se salir les mains et est prêt à les y plonger ? Il pourra en retirer quatre objets qui sont autant d’énigmes : • Une cassette video • Un tube avec des affiches roulées dedans et un paquet de feutres • Un puzzle de 5 pièces • Un paquet de « pampers » taille adulte Au-dessus de la brouette, une pancarte sera ainsi libellée : LA TOURBE EST UN ENGRAIS QUI PERMET PARFOIS DE SAUVER LES. PLANTES. VOUS EN AVEZ RETIRÉ QUATRE « GROS MORCEAUX » QUI SERVENT AU MÊME USAGE. CHACUN CACHE UNE HISTOIRE VRAIE : DE QUOI VOUS REDONNER CONFIANCE. DÉCOUVREZ-LES ! LE ROI SAGE – 1ER OUVRIER DES VIGNES DU SEIGNEUR . On se distribue en quatre groupes qui vont dans quatre lieux convenus. Un catéchète peut avoir à accompagner deux groupes travaillant dans des lieux voisins. Chaque groupe n’aura affaire qu’à une seule histoire-énigme. Consigne : chaque groupe doit pouvoir reformuler l’histoire pour les autres par la suite. Les histoires des postes : • La cassette-video : nous proposons un extrait du film « Gandhi ». [disponible à CREDOC] Cette scène se trouve peu avant la fin, à la suite de la déclaration d’indépendance de l’Inde, obtenue par Gandhi, chef spirituel de l’Inde, grâce à une politique fondée sur la non-violence, qui a fait céder les Anglais. Hélas, à peine le pays libéré, les deux communautés religieuses majoritaires, les Hindous et les Musulmans, se déchirent dans une sauvage guerre civile. Gandhi décide de mener une grève de la faim illimitée pour faire cesser les tueries. Il repose sur un lit, sur une terrasse à Calcutta. Enfin la guerre s’arrête. Résumer l’histoire, puis faire commencer l’extrait au moment où un groupe de jeunes Hindous dépose les sabres aux pieds du Mahatma Gandhi. C’est la scène du dialogue entre un forcené hindou, qui est hanté par le crime qu’il a commis en tuant un jeune enfant musulman : Gandhi lui propose un remède pour sortir de son enfer : adopter un enfant musulman, et l’élever comme un vrai musulman. Après la projection de l’extrait, bref moment de « film-analyse » avec le groupe : que pensent-ils de la solution proposée par Gandhi à cet homme désespéré ? • Le tube avec les affiches : l’affiche représente le … château de Moulinsart (cf la B. D. de « Tintin ») : voir ci-après annexe. Voici une étonnante histoire de « résistance », dont il s’agira dans un premier temps de raconter le début au groupe : une châtelaine de la campagne française avait été avisée que le tracé de la future autoroute allait passer au beau milieu de sa splendide propriété. Elle fit opposition. En vain. Elle allait être expropriée. Elle eut alors l’idée de mettre toute la propriété en vente par parcelles de 1 mètre carré… L’affiche avec le dessin du château est posée devant les participants, et on leur raconte le début de l’histoire ci-dessus. Dans la foulée, on lance un mini-concours d’affiches express : les membres du groupe reçoivent une feuille format affiche chacun (ou par deux) ainsi qu’un paquet de feutres. Leur tâche : esquisser un motif d’affiche pour la mise en vente du château et de ses alentours, de manière à faire apparaître cette opération comme un acte de résistance. Les participants montrent leur esquisse ; on raconte alors la fin de l’histoire : … La population locale réagit favorablement : 20 000 acheteurs se présentèrent pour acquérir les parcelles. Devant la perspective d’avoir à affronter 20 000 opposants et à prononcer autant d’expropriations, l’Etat renonça. Une grande fête eut lieu au château et réunit toute la population… • Le puzzle, avec une histoire de jeune trisomique qui se fait embêter dans le train. La maquette du puzzle avec le dessin des pièces recto et verso ainsi que les instructions figure ci-après en annexe (puzzle de quatre pièces au départ ; il faut le recomposer pour y faire entrer une cinquième pièce, qui est comme un nouveau venu qu’il s’agit d’intégrer au groupe ; on retourne alors les pièces et on lit une histoire au verso). Voici l’histoire en substance : Un jeune trisomique doit prendre le même train chaque matin. Un groupe d’ados qui font aussi chaque jour ce trajet le chicanent de toutes les manières possibles, lui chipent ses affaires, etc.. Un jour sa mère fait le voyage dans ce train et les aborde : elle leur explique qu’elle a un fils trisomique qui se fait embêter par des plus forts que lui : elle leur demande l’ils accepteraient de le protéger. Adopté : les persécuteurs sont devenus protecteurs… • Le paquet de « pampers », langes jetables taille adulte : hist. du camp d’enfants IMC Le principe d’animation est celui de la narration incomplète. Le groupe se distribue les « pampers » ; dans l’un se trouve une enveloppe contenant le début d’une histoire (vraie). On lit ce début. Puis les catéchumènes doivent essayer de trouver une solution au problème. Après quoi le catéchète raconte la fin de l’histoire. Voici le texte à reproduire sur un papier et à introduire dans l’enveloppe : « Les éducateurs d’un centre pour enfants IMC (infirmes moteurs cérébraux) ont organisé un camp de vacances dans un magnifique coin de campagne. Tous les enfants se sont réjouis d’aller, sauf un : il souffre d’incontinence et doit porter des « pampers ». Au moment de la prise des dortoirs, l’enfant hésite : il n’arrive pas à se décider à entrer avec le reste des garçons. Dans le corridor, il explique son problème à l'éducateur : sa peur de devenir la risée générale, etc. Peu après, l’éducateur organise un débat avec tous les garçons qui occuperont ce dortoir. « Un de vous souffre d’incontinence – c’est une maladie qui fait qu’on ne ressent pas toujours le besoin de faire pipi quand il vient, surtout la nuit. Alors on doit mettre un lange pour ne pas mouiller sa culotte. Ce garçon a peur que les autres ne se moquent de lui quand ils l’auront repéré à l’heure du coucher avec ses « pampers » … Qu’est-ce qu’on pourrait faire ? » » Le catéchète laisse chercher le groupe ; on discute les solutions proposées. Ensuite, le catéchète lit la fin de l’histoire : la décision qui a été prise par tous les garçons du dortoir : « Tous les enfants ont décidé de porter des pampers pour la nuit. Ainsi on ne saurait pas qui est incontinent et tout le monde serait logé à la même enseigne. » Pour aider à la prise de conscience de ce qu’il y a de « révolutionnaire » dans cette manière de procéder, faire chercher des situations semblables dans lesquelles on a ressenti cette honte ou cette peur d’être mis à part comme celui dont on se moque. 15’ 3. Plénum et conclusion : on se raconte les histoires Ce sont autant d’histoires véridiques. On peut donc dire que le Roi-sage, alias l’ouvrier vigneron – ou plutôt un de ses amis du XXIe siècle – a été pêcher ces histoires dans la tourbe de la vie (dans le « fumier de l’Histoire », si l’on préfère). Et c’est là qu’il a repéré chaque fois le geste de l’espoir ou la petite parole qui change tout. C’est sa manière à lui de répondre à notre tristesse et à notre découragement à voir notre arbre (semble-t-il) vide de fruits. Sa manière de nous renvoyer à la vie de tous les jours, parce que c’est là que les choses vont se jouer ; et sa manière de nous dire : « CREUSEZ ! ALLEZ-Y : CREUSEZ TOUT AUTOUR ET METTEZ-Y CETTE TOURBE DE L’ESPOIR ! » Peut-être, à l’avenir, notre arbre donnera-t-il quand même des fruits ! Alors : question finale : qui avait raison dans la PARABOLE DU FIGUIER STÉRILE jouée tout à l’heure en ombres chinoises ? Le propriétaire ou l’ouvrier vigneron ? N.B. Pour mémoire, rappelons que comme toujours, la figure du propriétaire, du patron, dans la parabole, représente DIEU, le Père céleste – mais ici, Dieu vu à travers l’œil des maîtres de la Loi du temps de Jésus : un Dieu « SÉVÈRE MAIS JUSTE » (comme dit Raymond Devos) qui voudrait condamner ce monde où règne le mal. On ne l’a pas vu (en ombres chinoises !), mais peut-être bien qu’en voyant son ouvrier empoigner la fourche, le propriétaire a changé de visage. L’ouvrier vigneron (le Roi sage) est peut-être celui qui a révélé un autre visage du propriétaire, un visage de Père aimant qui a la patience d’attendre une année encore que viennent les fruits espérés. 4. Un cadeau de départ. Image de la patience du Père : nous proposons à l’équipe animatrice d’exercer sa patience en confectionnant pour cette rencontre, afin de l’offrir aux catéchumènes, un petit jeu de patience (ne disons pas « casse-tête chinois ») fait de trois pièces de bois croisé et d’une ficelle, où la tâche consiste à libérer un fruit cadenassé. Voir ci-après un modèle et le schéma de montage de ce jeu en annexe. Le plus « symbolique » est d’enfouir ces jeux dans la tourbe de la brouette de l’ouvrier, et d’inviter les catéchumènes à fouiller encore une fois la tourbe afin d’en retirer leur exemplaire. Expliquer la tâche du jeu et souhaiter bonne chance aux participants avant de les laisser aller.