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Proverbes 1:1-19
Dieu s’est servi de Salomon, le plus sage parmi les plus sages (1 Rois 4:29…), pour nous donner «les
Proverbes», ce livre de la Sagesse. Bien que s’adressant à tous, il est en quelque sorte dédicacé au jeune
homme. Oui, ce livre a été spécialement écrit pour toi, jeune ami croyant! Tu n’es plus un enfant
insouciant et inattentif. Te voilà parvenu à l’âge de la réflexion (verset 4) et du jugement personnel. C’est
le moment de ton orientation, donc celui où l’enseignement divin est pour toi de la plus haute
importance. À l’école de Dieu, où se poursuit ton éducation chrétienne sous l’autorité et l’exemple de tes
parents (versets 7 à 9), les Proverbes constituent un de tes principaux «livres de classe». Il contient des
définitions, — des règles avec leurs applications, des exercices, des exemples à suivre,… et d’autres à ne
pas suivre. Mais la Sagesse (comme la Parole avec laquelle elle s’identifie), est en même temps une
personne vivante qui guide dans leur marche ceux qu’elle appelle ses fils. — Les Psaumes commençaient
par la mise à part du fidèle (Psaume 1:1). Ici de même, la première instruction donnée au fils lui enjoint
d’éviter «le chemin des pécheurs» qui chercheront à le séduire (voir Éphésiens 5:11). Elle lui montre où
ce chemin conduit.
Proverbes 1:20-33
La divine Sagesse a pour tâche l’éducation de ses fils, autrement dit de ses disciples. Mais elle se tourne
également vers le dehors pour en inviter d’autres à le devenir. Dieu n’a pas donné sa Parole seulement
pour l’instruction des croyants; elle est aussi l’Évangile de la grâce qui montre aux inconvertis le chemin
du salut. Voyez la sagesse — et à travers elle le Seigneur Jésus Lui-même — chercher diligemment les
âmes, partout où elles se sont égarées, pour les inviter à revenir, et à se repentir. Nous connaissons, peutêtre pour les avoir fréquentés avant notre conversion, ces «lieux bruyants» où le monde s’étourdit. La
sagesse crie pour faire entendre sa voix au-dessus de tout ce brouhaha (comparer Jean 7:37 et 12:44).
Hélas, nombreux sont ceux qui refusent de l’écouter! Alors pour ceux-ci, la même voix qui aujourd’hui
fait retentir les touchants appels de la grâce, un jour deviendra ironique et terrible (verset 26). Alors il
sera trop tard (comparer verset 28 avec Amos 8:12). Ah, écoutons plutôt maintenant la voix d’amour,
pour habiter en sécurité sans crainte du jugement (verset 33)!
Proverbes 2:1-22
La Sagesse reprend en main l’éducation de son fils et sonde ses dispositions. Est-il décidé à se laisser
instruire pour trouver la connaissance de Dieu? (verset 5). Est-ce de bon gré qu’il se plie à la discipline de
cette «école»? En effet, aucun enseignement n’est vraiment profitable s’il n’y a pas un désir personnel
d’acquérir cette connaissance et le sentiment de l’importance du but ainsi poursuivi. Il arrive qu’un
mauvais écolier devienne un bon élève à partir du moment où il a compris que son avenir dépend de son
travail. — Voici donc la sagesse et l’intelligence qui s’offrent à nous. Dieu ne limite pas les dons de son
Esprit (Jean 3:34). Mais en même temps nous sommes invités à les désirer, à les rechercher activement
par la prière (verset 3). Si notre cœur n’est pas engagé avec Lui par une ferme décision, la meilleure des
éducations ne pourra pas nous préserver longtemps (comparer versets 10, 11; voir Daniel 1:8). Notre
faiblesse de caractère nous conduira à nous aligner toujours sur le milieu dans lequel nous nous
trouverons. Et nous serons à la merci des mauvaises influences (versets 12 à 22). Le jour du départ de la
maison paternelle, risquera de marquer un tournant fatal. Car, ne l’oublions jamais, «les mauvaises
compagnies corrompent les bonnes mœurs» (1 Corinthiens 15:33).
Proverbes 3:1-20
Elles sont pour toi, jeune ami croyant, ces paroles pleines d’amour de ton Père céleste: «Mon fils,
n’oublie pas…» L’apôtre, citant aux Hébreux les versets 11 et 12, sera obligé de leur dire: «Vous avez
oublié l’exhortation qui s’adresse à vous comme à des fils» (Hébreux 12:5). Pèse donc bien les
avertissements de ces chapitres, en te rappelant qui te les adresse. — La bonté et la vérité sont
inséparables. Elles correspondent à la nature de ce Dieu d’amour et de lumière dont nous sommes les
enfants. Serrons-les dans notre cœur (verset 3). — Ainsi que nous l’a montré le chapitre 2, il y a une
intelligence à rechercher par la prière; celle par laquelle le Saint Esprit nous fait entrer dans les pensées de
Dieu. Bienheureux celui qui l’obtient (verset 13). Par contre, il en est une autre dont il faut que je me
méfie: ma propre intelligence (verset 5). Je ne puis en même temps m’appuyer sur elle et me confier en
Dieu de tout mon cœur, suivre à la fois mes raisonnements… et les directions d’en haut. «Ne soyez pas
sages à vos propres yeux», recommande Romains 12:16. — Les bénédictions promises ici au disciple de
la Sagesse sont des bénédictions terrestres. À plus forte raison le chrétien devrait-il réaliser ces
exhortations, puisque son appel est céleste.
Proverbes 3:21-35
Retenir les instructions de la Sagesse est nécessaire en premier lieu à la vie de mon âme. «L’homme ne
vivra pas de pain seulement mais de toute parole de Dieu» (Luc 4:4). Ce sera en même temps vis-à-vis
des autres un ornement de la grâce (voir Tite 2:10). Ma marche s’en trouvera affermie de jour, et durant la
nuit, je reposerai en sécurité. Mon sommeil sera doux (verset 24). D’où viennent les hésitations et les
erreurs de jugement qui me font souvent broncher au cours de la journée? Les craintes et les tourments
d’esprit qui viennent quelquefois m’assaillir même pendant la nuit? De ce que j’ai perdu de vue les
enseignements du Seigneur, ainsi que la simple confiance en Lui (verset 26), pour raisonner selon mes
propres pensées. — Dieu, qui connaît mon cœur égoïste, me rappelle ensuite ce que je dois à mon
prochain (verset 27; Luc 6:30). Et Il attend de moi, parce que je suis son enfant, une entière honnêteté,
l’absence du moindre compromis dans mes actes, mes paroles et mes intentions. Sans oublier la douceur
chrétienne qui n’insiste pas sur ses droits (versets 30, 31). N’est-ce pas d’ailleurs là le moyen d’obtenir
une plus grande grâce, comme nous le promet l’apôtre Jacques en citant le verset 34? (Jacques 4:6).
Proverbes 4:1-19
C’est dans sa famille que l’enfant de parents chrétiens commence à acquérir les rudiments de la sagesse
selon Dieu. Discuter, mépriser ou abandonner (verset 2) la «bonne doctrine» entendue à la maison, ce
sont autant d’attitudes qui ne peuvent être bénies et qui conduisent immanquablement un jeune à gâcher
sa vie (comparer verset 10 avec Exode 20:12). — «Le père fera connaître aux fils ta vérité» (Ésaïe 38:19).
L’enseignement chrétien est à la responsabilité du chef de famille, qui transmet à ses enfants ce que luimême a souvent reçu de ses propres parents. Salomon, l’écrivain inspiré des Proverbes, se souvient sans
doute des dernières paroles de son père David (verset 3; 1 Rois 2:1 à 3). — «Le sentier des justes est
comme la lumière resplendissante qui va croissant…» En marchant vers la sortie d’un tunnel, on y voit
plus clair à chaque pas… «jusqu’à ce que le plein jour soit établi». La sagesse est un domaine dans lequel
on progresse petit à petit. L; Enfant parfait, Lui-même, «avançait en sagesse…» (Luc 2:52). Ce qui n’est
pas normal, c’est un arrêt dans cette croissance, dû à un mauvais état de conscience. Souvenons-nous
toujours de ce beau verset 18. Et qu’il puisse résumer la vie de chacun d’entre nous.
Proverbes 4:20-27; 5:1-14
Tous les sens, tous les organes vitaux du croyant doivent demeurer sous le contrôle de la sagesse. Cette
sagesse, cher ami, Dieu l’a mise à ta disposition (Jacques 1:5). Par elle, tu es responsable de surveiller ton
oreille (verset 20), tes yeux (versets 21, 25), tes pieds (versets 26, 27; voir Psaume 119:101), tes pensées,
tes lèvres (chapitre 5:2). Et, par-dessus tout, ton cœur! Ah, souligne bien nettement ce verset 23 dans ta
Bible et ne l’oublie jamais! Combien ont manqué leur vie, combien ont versé des larmes amères, pour
avoir, au temps de leur jeunesse, laissé croître dans leur cœur une affection qui n’était pas selon le
Seigneur! — Si les lèvres sont la porte de sortie du cœur, les yeux en sont la principale porte d’entrée.
Veille donc à ce que — «tes yeux regardent droit en avant». Qu’ils se fixent sur Jésus, but de la course de
la foi (Hébreux 12:2). De cette façon aucune convoitise ne pourra y trouver un accès complaisant. Mais
ce verset 25 nous fournit aussi un signe certain de l’état de notre cœur. Pouvons-nous regarder les autres,
bien en face, d’un œil clair et simple (Matthieu 6:22)? Ou bien fuyons-nous instinctivement certains
regards? de crainte qu’ils ne lisent quelque chose de trouble au fond de notre conscience?
Proverbes 6:1-19
Se porter caution c’est recommander quelqu’un en garantissant les engagements qu’il a contractés. En
apparence cela part d’un bon sentiment. Mais Dieu a le cautionnement en horreur parce qu’il traduit de la
confiance en l’homme et dispose inconsidérément de l’avenir, qui n’appartient qu’à Lui seul (Jérémie
17:5; Jacques 4:13, 14). — Au paresseux, les versets 6 à 8 conseillent une visite à la fourmilière. Que de
profitables leçons on peut apprendre auprès de ce petit peuple laborieux!: diligence, persévérance,
prudence, ordre, entraide, libre discipline. Pas une ne reste inactive, et si le fardeau est trop lourd, une
compagne accourt à son aide. Sachons observer les vivantes instructions que Dieu a disposées pour nous
ici ou là dans sa merveilleuse création. — Nous avons déjà vu que tous les membres du croyant devaient
être gardés et sanctifiés pour Dieu (chapitre 4:21 à 27; 5:1, 2). Les versets 12 à 19 nous montrent
comment, chez l’homme naturel, ces mêmes membres sont mis au service du mal. Telle était aussi notre
condition lorsque nous étions esclaves du péché. Mais Romains 6:18, 19 nous rappelle que nous avons été
affranchis et nous exhorte fermement à livrer maintenant nos membres comme esclaves à la justice pour
la sainteté.
Proverbes 6:20-35
Dès le début du livre, immédiatement après la crainte de l’Éternel, un tout premier devoir a été rappelé au
jeune chrétien: Écouter ses parents et leur obéir (chapitre 1:8, 9). Les versets 20 à 22 y reviennent pour
donner à l’enseignement du père et de la mère la même place que celle qu’attribue Deutéronome 11:18,
19 aux paroles de Dieu Lui-même. Obéir à ses parents, c’est donc obéir à Dieu. Chose non seulement
«juste» (Éphésiens 6:1), mais aussi «agréable dans le Seigneur» (Colossiens 3:20). Que cette obéissance
soit visible dans les maisons chrétiennes, et cela d’autant plus qu’elle décline beaucoup dans le monde
d’aujourd’hui! (2 Timothée 3:2). À l’influence du foyer familial, s’oppose une fois de plus celle de la
femme étrangère qui personnifie le péché (2:16; 5:3, 20; puis 7:5). Ne vous étonnez pas de ces mises en
garde répétées. Vous savez par expérience que les tentations se renouvellent. Mais elles seront d’autant
plus Pressantes qu’elles rencontreront dans vos pensées ou dans vos habitudes de l’impureté non jugée.
— La paresse, elle aussi, ouvre toutes grandes les portes de la convoitise charnelle, comme nous
l’apprend l’histoire de David et de son affreux péché (2 Samuel 11).
Proverbes 7:1-27
Ce chapitre illustre de la façon la plus solennelle le danger que la femme étrangère fait courir au jeune fils
de la sagesse. Il s’agit d’une véritable chasse à l’âme. À l’affût: cette femme impure, remuante, bruyante
et sans retenue. Elle camoufle ses intentions perverses sous des dehors religieux (verset 14). Elle va,
vient, guette sa proie comme l’araignée sur sa toile, avec la complicité de la nuit. Ses armes: des paroles
doucereuses et le battement de ses paupières (chapitre 6:25). Sa victime: un jeune homme léger,
désœuvré, vaincu d’avance parce qu’il n’a pas de volonté et qu’il est dominé par ses sens. Hélas, n’en
connaissons-nous pas qui lui ressemblent? — La scène est vite jouée: inconscient, stupide, «il est allé
aussitôt après elle». Le piège s’ouvre et se referme! Trop tard! Plaisirs d’un moment, mais payés de quel
prix! Car «il y va de sa vie»… et il ne le savait pas (verset 23). Vous qui le savez, jeune ami chrétien,
vous êtes plus responsable encore. Mais vous savez aussi où trouver la ressource: «Comment un jeune
homme rendra-t-il pure sa voie? Ce sera en y prenant garde selon ta parole» (Psaume 119:9). Et, à
l’heure du danger, criez à Celui qui est toujours «à même de secourir ceux qui sont tentés» (Hébreux
2:18).
Proverbes 8:1-21
Comme au chapitre 1, la Sagesse se tourne vers les perdus et fait retentir ses appels de grâce. Elle se poste
cette fois sur les hauteurs, sur les chemins, aux portes de la ville, partout où le monde passe. Le carrefour
est un endroit de la route où l’occasion se présente de changer de direction. C’est là que, dans la
parabole, sont envoyés les serviteurs du roi, afin de chercher et de convier autant de gens qu’ils
trouveront (Matthieu 22:9). Le chapitre 9 nous montrera que la Sagesse a elle aussi son festin préparé et
qu’elle envoie ses servantes pour confirmer son invitation. Vous qui peut-être marchez encore sur le
chemin large, répondez maintenant à la voix insistante qui vous appelle au carrefour. Cette voix est celle
de Jésus, qui veut votre bonheur. Il fait entendre à ceux qui L’écoutent des choses excellentes, des paroles
droites, claires, véritables (versets 6, 9). Il a en réserve des trésors qui n’ont rien de comparable avec l’or
et l’argent de ce monde. Il fait hériter «les biens réels» (verset 21), les «biens à venir»… « meilleurs et
permanents», comme les appellent aussi Hébreux 10:1 et 34. Combien est glorieux en vérité, «ce que
Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment» (1 Corinthiens 2:9; comparer versets 17 à 21).
Proverbes 8:22-36
«Ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment» a sa source en Christ. Il est Lui, selon le passage déjà cité
hier, «la sagesse de Dieu en mystère, la sagesse cachée, laquelle Dieu avait préordonnée avant les siècles
pour notre gloire» (1 Corinthiens 2:7, 9; voir aussi 1 Corinthiens 1:30). Les versets 22 à 31 si connus,
nous font remonter le cours du temps au-delà du commencement des choses créées, aussi loin que peut
aller notre pensée. Déjà la Sagesse est là, une Personne à côté de Dieu: le Fils avec le Père, dans une
plénitude réciproque d’amour et de joie, pour concevoir, puis réaliser ensemble l’œuvre de la création.
Mais de plus nous apprenons ici quelque chose d’extraordinaire: Avant que n’existe un seul homme,
avant qu’il n’y ait seulement une terre pour le porter, avant même «le commencement de la poussière du
monde», nous avons été, vous et moi, connus et aimés. «Mes délices étaient dans les fils des hommes»,
telle est la merveilleuse déclaration du Bien-aimé de Dieu, avant que le temps ne commence. Il ne voulait
pas jouir seul de l’amour de son Père. Et toute l’œuvre qu’Il allait entreprendre avait ce grand dessein
final: Introduire des hommes sauvés et parfaits dans son propre bonheur, à la gloire de Dieu son Père.
Proverbes 9:1-18
La Parole qui était «au commencement auprès de Dieu», qui «était Dieu», est descendue pour parler aux
hommes et leur apporter la révélation du Père (sujet de l’Évangile de Jean). Ainsi en est-il de la Sagesse.
Elle n’est pas restée «à côté» de l’Éternel. Elle a bâti sa maison au milieu des hommes, et les y invite:
«Venez, mangez… buvez…» (comparer Jean 6:51). Elle rassasie d’abord; elle instruit ensuite. Le
Seigneur Jésus n’agit pas autrement. Il remplit le cœur avant de garnir l’esprit et la mémoire. Car si
l’amour pour Lui ne précède pas la connaissance de «ses commandements», nous ne serons pas capables
de les garder. — De plus l’instruction de la sagesse doit commencer par son commencement qui est la
crainte de l’Éternel (verset 10): C’est le sentiment de l’autorité de celui qui dispense l’enseignement. On
se tient avec respect devant Dieu en mesurant l’importance de chacune de ses paroles. Nous ne devrions
pas lire autrement la Bible. — À présent, que l’on prenne bien garde! Dans le monde une autre voix
cherche à détourner les hommes: celle de la folie (et du péché)! Elle prend l’apparence de la Sagesse
(comparer versets 4 et 16). Mais voyez comment finit son festin! (verset 18).
Proverbes 10:1-15
À partir de ce chapitre les Proverbes se présentent comme une suite de sentences successives inspirées par
la Sagesse. Il n’est pas toujours facile d’en saisir l’ordre ni d’en dégager les pensées principales. Nous ne
saurions trop conseiller l’aide de l’ouvrage: Étude sur les Proverbes de H.R. pour comprendre ce
précieux livre. Faute de place, nous ne pourrons nous arrêter ici chaque jour que sur un petit nombre de
versets. — Le premier sert d’introduction générale: «Un fils sage réjouit son père». Il se complète par le
verset 24 du chapitre 23: «Le père du juste aura beaucoup de joie…» Pensons à la satisfaction de nos
parents quand nous montrons ces caractères de justice et de sagesse selon Dieu. Mais élevons-nous en
même temps plus haut et contemplons le Fils dont l’excellente sagesse faisait les délices continuelles de
son Père. Non seulement dans l’éternité passée, mais aussi pendant son chemin sur la terre (chapitre 4:3;
Matthieu 3:17; 17:5). — Les versets qui suivent nous montrent en détail de quelle manière un fils sage
honore et réjouit son père: Justice pratique dans l’activité (versets 4, 5), dans la marche (verset 9), dans
les paroles (versets 11, 13, 14), voilà ce qu’a manifesté Jésus,… et ce qui a réjoui Son Père (voir Jean
8:29).
Proverbes 10:16-32
C’est en particulier par son langage qu’un juste se fait reconnaître (comparer Matthieu 26:73). Est-ce
que nous y prêtons assez d’attention? Absence de mots grossiers, de parole déshonnête ou folle
(Éphésiens 4:29; 5:4). Si nous avons l’habitude de dire tout ce qui traverse notre esprit, les versets 19 et
20 sont pour nous. Mais «la langue du juste est de l’argent choisi». Elle filtre les impuretés et ne laisse
passer que ce qui a de la valeur. Il y a dans le cœur du croyant deux sources qui s’écoulent par le même
canal des lèvres (Jacques 3:9 à 11): La fontaine de vie (verset 11; comparer Jean 4:14), capable d’en
repaître plusieurs (verset 21). Et la source impure de notre chair qui laisse sourdre toute mauvaise pensée
(Matthieu 15:18, 19). L’enseignement de la Sagesse nous apprendra à ouvrir et à fermer notre bouche au
bon moment (Psaume 141:3). — Le sort du juste et celui de l’impie sont comparés dans les versets 24 à
30. Le méchant a une crainte (verset 24); ce n’est pas celle de l’Éternel, mais une terreur vague et
superstitieuse, avec à l’arrière-plan la mort à laquelle il n’est pas préparé. Combien différente est la part
du chrétien! Pour la vie présente, Dieu lui accorde ses justes désirs (verset 24). Et quant à l’avenir, son
cœur est réjoui par une bienheureuse attente (verset 28; voir Tite 2:13).
Proverbes 11:1-17
Vous avez remarqué comment, dans presque chaque verset de ces chapitres, ce qui concerne le juste est
mis en contraste avec le caractère et la part du méchant. Eh bien! il en est ainsi dans la vie journalière de
l’enfant de Dieu: Placé à côté des incrédules de ce monde, sa fidélité fait ressortir leur iniquité et
inversement. Les versets 9 à 14 présentent plus particulièrement le côté de la vie en société. Le juste n’est
pas appelé à vivre seul. Sa présence au milieu du monde qui l’observe est un témoignage pour celui-ci.
L’épître à Tite nous avertit d’avoir à vivre justement… dans le présent siècle, afin d’orner (c’est-à-dire
d’illustrer comme des images dans un livre) «l’enseignement qui est de notre Dieu sauveur» (Tite 2:10 à
12). — «La sagesse est avec les hommes modestes» (verset 2). Le croyant qui se tient devant Dieu n’a
jamais une haute opinion de lui-même. Le meilleur remède à l’orgueil est de penser à la grandeur du
Seigneur Jésus. Cet orgueil qui s’accompagne de mépris pour le prochain est le contraire de l’intelligence
(verset 12). Car cette dernière me fera toujours trouver une raison pour estimer l’autre supérieur à moimême (Philippiens 2:3).
Proverbes 11:18-31
La tendance de notre cœur égoïste est d’accaparer et de retenir plus qu’il ne faut (versets 24, 26). Mais
lisez en Luc 6:38 ce que recommande le Seigneur Jésus. Le vrai moyen d’être béni soi-même est de
s’occuper du bien des autres. Cela défie quelquefois la prudence et la sagesse humaine, mais Dieu n’a pas
la même arithmétique que l’homme. Il renverse ses calculs et ses précautions. Et les richesses sont
toujours un piège pour ceux qui s’y confient (verset 28; comparer Marc 10:24 et 1 Timothée 6:17, 18).
«Riches en bonnes œuvres» telle doit être notre ambition d’après ce dernier passage. — Pourtant il existe
dans le monde une chose de la plus haute valeur, que nous sommes invités à rechercher et à gagner. Qu’y
a-t-il de plus précieux qu’une âme? Pour acquérir les nôtres, le Seigneur a «vendu tout ce qu’il avait»
(Matthieu 13:45, 46). Oui, «le sage gagne les âmes» (verset 30). Merveilleux service, le savez-vous?
C’était celui du disciple André (Jean 1:41, 42). Et ce peut être le vôtre aussi, quel que soit votre âge et
votre degré de connaissance. Celui qui veut gagner une âme au Seigneur, de quoi a-t-il tout spécialement
besoin? Justement de cette sagesse prompte à saisir l’occasion (Éphésiens 5:15, 16). Et aussi de l’amour,
habile à trouver le chemin du cœur.
Proverbes 12:1-16
Le juste est à présent considéré dans sa vie familiale: sa femme (verset 4), sa maison (verset 7), son
serviteur (verset 9), sa bête (verset 10), son travail (verset 11…). Où est-ce que la fidélité du croyant doit
se montrer, si ce n’est d’abord dans ses relations domestiques et dans son travail de tous les jours? — Il
ne faut toutefois pas confondre ces enseignements de la Sagesse avec ce que, dans le monde, on appelle la
morale. Celle-ci est l’ensemble des règles de bonne conduite que les hommes se donnent à eux-mêmes.
Ces règles s’expriment souvent sous forme de proverbes, ou de maximes. Certaines d’entre elles ont été
empruntées au christianisme; d’autres sont inspirées par le bon sens ou par l’expérience de la vie en
société. Mais d’une manière générale la morale ne fait pas intervenir Dieu. Tandis que nous avons ici des
principes divins, communiqués par Dieu. 1 Corinthiens 2:6 et Jacques 3:15 distinguent la sagesse d’en
haut d’avec la sagesse de ce siècle, terrestre, animale… diabolique. Le verset 15 nous montre que
l’homme est incapable de juger par lui-même si sa voie est droite ou ne l’est pas. Hélas! le monde est
rempli de ces fous qui règlent leurs pas selon la morale humaine, plutôt que d’écouter le conseil de Dieu.
Proverbes 12:17-28; 13:1-6
«Qui surveille sa bouche, garde son âme…» (chapitre 13:3). Ne nous étonnons donc pas de trouver dans
les Proverbes autant de recommandations à propos de l’emploi de la langue. Il s’agit au verset 17 de la
vérité. Un jeune chrétien devrait être connu pour la dire… et toujours, quoi qu’il puisse lui en coûter
(Éphésiens 4:25)! La lèvre véridique (verset 19) est le contraire des lèvres menteuses qui sont «en
abomination à l’Éternel» (verset 22). — Le verset 25 nous suggère un autre usage de notre langue:
Réjouir par une bonne parole ceux dont le cœur est abattu. La bonne parole par excellence, n’est-ce pas
la bonne nouvelle de l’Évangile? Par elle je pourrai montrer le chemin à mon compagnon (verset 26)… à
condition de le connaître et d’y marcher moi-même! — Montrer le chemin, c’est montrer Jésus (Jean
14:6) par mes paroles et surtout par mes œuvres! Lui était ce Fils sage qui écoute l’instruction du Père
(chapitre 13:1). Une seule pensée le dirigeait: «Moi je fais toujours les choses qui lui plaisent» (Jean
8:29, 49). Quel modèle Il nous propose, n’est-ce pas? — Nous retrouvons ici le paresseux avec son
opposé le diligent (versets 24, 27 et chapitre 13:4). Et nous nous souvenons de l’exhortation de l’apôtre:
«Quant à l’activité, pas paresseux…» (Romains 12:11).
Proverbes 13:7-25
«La lumière des justes est joyeuse…» (verset 9). La joie selon Dieu fait partie du témoignage des enfants
de lumière. On a souvent dit qu’un chrétien triste est un triste chrétien. L’humeur chagrine est comme un
écran qui voile tout le rayonnement qu’un croyant pourrait avoir. — En contraste, «la lampe des méchants
s’éteindra». L’huile leur manque, comme aux vierges folles de la parabole (Matthieu 25:8), car la vie de
l’Esprit est absente pour entretenir la lumière. — «Ce n’est que de l’orgueil que vient la querelle»
(verset 10). Nous expliquons en général nos disputes par d’autres motifs. Tout au plus chacun saura-t-il
discerner l’orgueil chez son adversaire. Eh bien! ce verset m’ouvre les yeux. Une querelle trahit mon
propre orgueil: Je veux avoir raison; cela m’humilie de céder. Il suffira donc que je montre l’esprit de
Christ pour faire aussitôt cesser le conflit et… au fond, remporter la victoire. — L’enseignement du
sage est précieux (verset 14). Écoutons donc ceux chez qui nous pouvons reconnaître cette sagesse d’en
haut. Mais il est encore plus précieux de marcher avec eux (verset 20). Quelles sont nos fréquentations?
Proverbes 14:1-16
«La sagesse des femmes» est en rapport avec leur maison (verset 1). À notre siècle où la femme mariée
cherche souvent à jouer un rôle dans tous les domaines (excepté celui de son propre foyer) il est opportun
de souligner cet enseignement biblique (Tite 2:5). Ne faut-il pas toute sagesse divine pour l’éducation
chrétienne des enfants? Même les tâches quotidiennes du ménage, lesquelles paraissent trop humbles et
trop monotones à certaines, ont un grand prix pour le Seigneur. — Plusieurs versets établissent ce que
Dieu appelle la folie. Il ne l’apprécie pas selon les mêmes points de vue que le monde (1 Corinthiens
1:19, 20). Un des caractères du fou est qu’il se moque du péché (verset 9). Or c’est en même temps
mépriser la croix qui fut nécessaire pour ôter celui-ci; et il n’y a pas de plus grand outrage pour Dieu. —
Le verset 13 définit la joie de l’incrédule en contraste avec celle du croyant (chapitre 13:9).
L’espérance du chrétien maintient la joie dans son cœur même au travers de ses peines. Il peut être à la
fois attristé «mais toujours joyeux» (2 Corinthiens 6:10). Alors qu’inversement pour le monde, «même
dans le rire le cœur est triste…» (verset 13). Pauvre et sinistre joie que celle qui ne fait que masquer, un
court moment, le terrible jugement à venir.
Proverbes 14:17-35
«L’homme prompt à la colère agit follement» (verset 17). Au contraire «la lenteur à la colère est grande
intelligence…» (verset 29; voir aussi Jacques 1:19). Combien d’actes ou de paroles prononcées sur le
coup de l’irritation qui sont ensuite amèrement regrettées! Plutôt qu’un «esprit impatient», montrons donc
cette grande intelligence: faisons précéder l’explosion de notre colère d’un moment de réflexion (ou
mieux, de prière). Lorsque ce temps se sera écoulé, nous constaterons plus d’une fois qu’il ne subsiste
aucun motif valable à notre irritation. — «Bienheureux celui qui use de grâce envers les malheureux»
(verset 21). Sous prétexte que les bonnes œuvres sont sans valeur pour accomplir notre salut, nous
pourrions être portés à les négliger et à les mépriser. Or justement les enfants de Dieu sont invités «à être
les premiers dans les bonnes œuvres» (Tite 3:14), sans toutefois perdre de vue que l’état des âmes passe
avant les besoins matériels. Le verset 25 nous apprend ce qu’a accompli le Témoin par excellence… mais
également ce qui doit caractériser tout témoignage fidèle: montrer aux âmes le chemin de la délivrance.
Proverbes 15:1-15
Le moyen d’apaiser notre propre colère, nous l’avons appris hier, c’est la patience et la prière. Voici à
présent un remède à la colère des autres: Ce baume souverain s’appelle: «une parole douce». À l’opposé,
«une parole blessante» comme son nom l’indique, ouvre une blessure, qui est ensuite bien difficile à
guérir. Rapprochons les versets 5, 10 et 12 (ainsi que les versets 31, 32). Avoir égard à la répréhension
et à la correction, permet de devenir avisé. C’est en tenir compte pour éviter de recommencer à mal faire.
Le chapitre 13:24 (et Hébreux 12:6 par rapport à Dieu) nous a affirmé que nos parents nous montrent leur
amour en nous disciplinant! Le secret pour accepter la répréhension est donc de comprendre qu’elle est
dictée par le vrai amour et qu’elle a en vue «notre profit». Ne soyons donc pas comme le moqueur, qui
n’aime pas celui qui le reprend (verset 12). — «Le cœur joyeux égaie le visage» (verset 13). La joie d’un
enfant de Dieu doit pouvoir se lire sur sa figure. Et comment son cœur pourra-t-il être heureux et joyeux?
En trouvant continuellement sa force et sa nourriture en Christ, objet de son bonheur. «Le cœur heureux
est un festin continuel» (verset 15; comparer Jean 4:32).
Proverbes 15:16-33
Les versets 16 et 17 nous enseignent quelles sont les vraies valeurs ici-bas: la crainte de Dieu avec
l’amour qui vient de Lui. «La piété avec le contentement est un grand gain — nous dit l’apôtre —…
ayant la nourriture et de quoi nous couvrir nous serons satisfaits» (1 Timothée 6:6 à 8). — Soulignons le
verset 23 — «Une parole dite en son temps, combien elle est bonne». Nous pouvons dire d’excellentes
choses… mais tout à fait hors de propos. Inversement, combien de fois gardons-nous le silence alors qu’il
y aurait une parole à dire! Et c’est en général par manque de courage. — Notre chapitre se termine sur
ce verset tant de fois commenté par le Seigneur Jésus: «L’abaissement va devant la gloire» (voir Matthieu
18:4; 19:30; 20:27, 28; 23:11, 12…). Mais Il ne s’est pas contenté de l’enseigner dans ses paroles. Qui
jamais s’est abaissé comme Lui? Aussi nul ne sera non plus exalté davantage.
Proverbes 16:1-15
Rappelons que la plupart des pensées et maximes contenues dans ce livre des Proverbes ont entre elles
des liens qu’il est important de rechercher et de dégager. — Les projets du cœur sont «à l’homme»,
déclare le verset 1. «Le cœur de l’homme se propose sa voie…» reprend le verset 9. Et ces projets, ces
voies, peuvent paraître purs (verset 2) et droits (verset 25) à quiconque ne connaît pas son cœur et ne juge
pas ses motifs. Par exemple une aumône, chose bonne en soi, peut être faite pour être vue par autrui
(Matthieu 6:1). Mais Dieu, qui pèse les esprits et les cœurs (chapitre 21:2), discerne dans nos intentions
telle voie de chagrin ou de mort (verset 25; Psaume 139:24). Suivons le conseil du versets 3 et
remettons-Lui nos affaires, petites ou grandes (Job. 5:8). Le laisser agir, tracer nos voies, dicter nos
paroles, c’est cela la dépendance, attitude qui plaît au Seigneur et assure notre sécurité. — Les versets 10
à 15 nous apprennent ce qui convient à des rois. A ce propos, souvenons-nous de la dignité à laquelle la
grâce du Seigneur nous a fait accéder (Apocalypse 5:10). Noblesse oblige, dit-on quelquefois (comparer
Ésaïe 32:8). La justice et la droiture doivent caractériser les cohéritiers du royaume.
Les chapitres 1 à 15 ont été commentés dans le 3e volume (1er au 24 avril).
Proverbes 16:16-33
Qu’on annonce la découverte de gisements d’or en un point du globe, et l’on verra en peu de semaines
des villes entières s’y contraire. Une publicité signalant un moyen facile de gagner de l’argent recevra
d’innombrables réponses. En revanche, acquérir la sagesse ne suscite aucune compétition (comparer
verset 16). Seul en connaît la valeur le disciple de Jésus qui prend garde à sa Parole (verset 20; Psaume
119:127). Le butin partagé avec les orgueilleux n’a pas d’attrait pour lui. Il se plaît avec les humbles et les
débonnaires (verset 19). — C’est le cœur du sage qui rend sa bouche sensée (verset 23). L’amour lui dicte
«les paroles agréables» et douces qui seront comme un baume pour les âmes malades. — En contraste
avec l’homme droit (verset 17) et «sage de cœur» (verset 21), les versets 27 à 30 font le portrait de
«l’homme de Bélial», «pervers», «violent». Il «creuse à la recherche du mal», colporte ce qu’il a
découvert, sème des querelles, divise, entraîne à mal faire. Gardons-nous de ce dangereux compagnon et
suivons dans ce monde le chemin des hommes droits qui oblige à beaucoup de prudence pour éviter le
mal (verset 17; 2 Timothée 2:22). Méditons enfin le verset 32. La plus belle victoire qu’un homme puisse
remporter consiste à maîtriser son propre esprit (en contraste avec chapitre 25:28).
Proverbes 17:1-14
La paix dans une maison a plus d’importance que toute forme de richesse et de prospérité (verset 1). Le
verset 14 nous apprend comment débutent les querelles. On laisse échapper des paroles malheureuses
«comme quand on laisse couler des eaux» (verset 14). Essayez ensuite de les rattraper! Mais quand la
dispute a commencé et menace de s’échauffer, l’attitude sage, retenons-là, c’est de s’en aller. Il arrive
aussi que, sans faire partie des querelleurs, on soit à l’origine d’une mésentente. Par exemple en répétant
une chose au lieu de la couvrir (verset 9). «L’amour couvre toutes les transgressions» (chapitre 10:12; 1
Pierre 4:8). Taire les fautes d’un autre, ce n’est pas les excuser, au contraire, c’est en souffrir au point
d’avoir honte de les répéter. — L’homme intelligent est celui qui, pour faire des progrès (verset 10), sait
tirer parti de tout enseignement, y compris la répréhension. — La foi dans le cœur du croyant est bien
plus précieuse que l’or. Elle ne peut pas périr. Mais il est nécessaire que l’épreuve la purifie de tout
alliage, afin qu’elle soit trouvée tourner à louange et à gloire et à honneur dans la révélation de Jésus
Christ (verset 3; 1 Pierre 1:7; Job 23:10).
Proverbes 17:15-28
«C’est vraiment une grande grâce de la part de Dieu que d’appliquer la sagesse divine à tous les détails de
la vie de l’homme, au milieu de la confusion que le péché a produite» (J. N. D. Études sur la Parole II p.
36). D’où notre responsabilité de mettre cette sagesse en pratique dans notre vie quotidienne! Elle nous
est donnée pour être vécue, et l’homme intelligent la garde «en face» de lui (verset 24; Ecclésiaste 2:14).
Le sot, au contraire, disperse son imagination au bout de la terre en chimères et vaines convoitises. Nous
pensons à l’enfant prodigue dissipant follement les biens de son père dans un pays éloigné. Et quel
chagrin un fils insensé cause à ses parents! (versets 21, 25). Imitons Salomon, l’auteur de ce livre. Il avait
su demander pour lui-même «un cœur intelligent qui comprenne» (1 Rois 3:9, note). — Celui qui se porte
caution est un faux ami. Il se fie inconsidérément à son prochain et incite ce dernier à s’attendre à lui
(verset 18; Jérémie 17:5). Le verset 17 par contre nous donne le moyen de reconnaître un ami véritable.
C’est dans les difficultés qu’il se révèle, et que nous découvrons ce qu’est un frère. «L’ami aime en tout
temps…». Qui mérite mieux ce nom que le Seigneur Jésus? (Jean 15:13). «Il est notre Ami suprême, dit
le cantique… — Son cœur seul jamais ne se lasse, — Oh quel amour!»
Proverbes 18:1-24
Se tenir à l’écart en vivant pour soi-même, c’est faire preuve d’égoïsme et souvent d’orgueil. Romains
15:1 à 3, en citant l’exemple du Seigneur Jésus, nous exhorte à ne pas rechercher ce qui plaît à nousmêmes (comparer verset 1), mais ce qui plaît à notre prochain, «en vue du bien, pour l’édification». Or la
langue constitue le moyen de communiquer avec ce prochain pour son bien ou pour son mal. La bouche
peut être «la fontaine de la sagesse» (verset 4). Mais elle peut aussi faire sourdre des disputes (verset 6),
des rapportages (verset 8), de la vantardise (verset 12; Jacques 3:5), des réponses précipitées (verset 13),
des choses dures (verset 23)… Eh bien! ces tristes fruits de la chair seront mangés par celui-là même qui
les a produits (versets 20, 21; Luc 6:38 fin). Ils lui vaudront des coups (verset 6), la ruine, un piège pour
son âme (verset 7), la confusion (verset 13), la mort… (verset 21). Quel poison, quel arrière-goût amer est
caché dans ces «friandises»! (verset 8). — Les versets 11 et 12 nous montrent un autre genre de folie:
celle de l’homme hautain, qui met sa confiance dans l’incertitude des richesses et s’imagine être protégé
par elles (lire 1 Timothée 6:17). Le juste, lui, n’a pas d’autre retraite que le nom de l’Éternel, plus
puissant que la plus forte tour (verset 10; comparer Psaume 91: 2).
Proverbes 19:1-14
«Le manque de connaissance dans une âme n’est pas une bonne chose» (verset 2). Car cette âme se
trouve évidemment exposée à tous les dangers qu’elle ignore. De plus, celui qui n’est pas retenu par les
avertissements de la Parole risque d’agir ou de parler avec hâte et de broncher (c’est-à-dire de pécher;
verset 2). Si nous aimons notre âme — et nous n’avons rien de plus précieux — faisons en sorte qu’elle
soit instruite pour acquérir du sens (verset 8). — Plusieurs versets nous parlent du pauvre. La
considération dont jouissent les hommes dans le monde est souvent proportionnelle à leur fortune. Les
pauvres, même lorsqu’on les assiste, sont facilement méprisés (Jacques 2:6). Mais Dieu se souvient que
son Fils a été «le Pauvre» ici-bas. Il prend en main la cause de ceux d’entre eux qui marchent dans
l’intégrité (verset 1; chapitre 22:23) et Il leur ouvrira son ciel (Luc 14:21… et 16:22). «Les richesses font
beaucoup d’amis» (verset 4; chapitre 14:20). Étranges amis, des ennemis plutôt, que ces compagnons
flatteurs qui contribuent à la ruine de leur «victime» (chapitre 18:24)! Toutefois l’homme dépouillé et
abandonné peut alors découvrir l’Ami qui lui reste. Jésus est Celui qui est «plus attaché qu’un frère».
Proverbes 19:15-29
La paresse, spécialement la paresse à écouter (Hébreux 5:11), a pour «l’âme négligente» encore bien
des conséquences désastreuses (verset 15). Elle «fait tomber dans un profond sommeil» celui qui devrait
veiller pour attendre le Seigneur (comparer Matthieu 25:5). Elle produit la faim de l’âme et la disette
spirituelle (chapitre 20:13). Et, cher ami, si votre âme a faim, ne cherchez pas à la tromper avec «ce qui
ne rassasie pas» (Ésaïe 55:2). Un seul aliment lui convient: la Parole de Dieu. Être nourri de Christ, vrai
Pain du ciel, c’est selon le verset 23 l’assurance de n’être pas visité par le mal. A côté des paroles de la
connaissance, il existe une instruction qui fait errer (verset 27; Romains 16:18), fruit des pensées
nombreuses du cœur de l’homme (verset 21). L’écouter, c’est dévier du chemin de l’obéissance, c’est
donc avoir besoin de la correction (versets 18:25). Ne donnons pas seulement à ce mot le sens de
châtiment, mais pensons au pilote de ligne qui corrige sa route et rectifie le cap de son appareil selon les
indications de la tour de contrôle. Tel doit être sur nous l’effet de la correction du Seigneur. Elle est le
privilège du fils (verset 18; chapitre 13:24), et l’homme intelligent sait en profiter (verset 25; chapitre
9:8).
Proverbes 20:1-14
Le vin, qui représente la communion avec les joies du monde, conduit à la moquerie (verset 1; lire Ésaïe
28:7 et 14). — Nombre de personnes qui n’hésitent pas à proclamer leur propre bonté (verset 6), leur
moralité (versets 9:comparer 1 Jean 1:8, 10), prouvent qu’elles connaissent bien mal leur cœur naturel.
Seul le nouvel homme (le juste) peut plaire à Dieu en marchant dans la fidélité et l’intégrité (verset 7).
Rapprochons notre verset 10 de Deutéronome 25:13 à 16: «Tu n’auras pas dans ton sac deux poids
différents, un grand et un petit… tu auras un poids exact et juste…». Dans la pratique cela correspond par
exemple à ne pas juger ses propres fautes avec indulgence et celles d’autrui avec sévérité. — Ceci nous
amène au verset 11. Si jeune que soit un chrétien, il est appelé à se faire connaître pour ce qu’il est.
Moins par ses paroles que par sa conduite: elle doit être à la fois pure et droite, bannir toute attitude
trouble et malsaine et toute forme de tricherie. Une telle conduite sera remarquée parce qu’elle tranchera
sur le comportement équivoque ou malhonnête de beaucoup de camarades. Que le Seigneur nous aide à
Lui rendre tous un courageux témoignage en prenant modèle sur la fidélité que Lui seul a parfaitement
réalisée! (fin du verset 6).
Proverbes 20:15-30
On a comparé ce livre des Proverbes à un fil conducteur qui, «dans le labyrinthe de ce monde où un faux
pas peut amener des résultats si amers, nous montre le chemin de la prudence et de la vie» (J. N.D.). Au
milieu du désordre apparent des sentences, chacun peut trouver les instructions pratiques dont il a besoin
pour éviter bien des pièges (verset 25). Mensonge, rapportage, paroles indignes contre ses parents,
cupidité, esprit de vengeance, fraude, engagements non tenus…: pour être gardé de ces dangers, il est
prudent de fuir la société de certaines personnes. «Ne te mêle pas avec le bavard», recommande le verset
19. En le fréquentant nous ne récolterons que médisances et calomnies, aucune édification. Et nos propres
confidences seront colportées partout. En contraste, les lèvres de la connaissance sont comme un vase
précieux, mettant en valeur les vérités qu’elles présentent (verset 15; Éphésiens 4:29). Recherchons donc
la compagnie de ceux qui peuvent nous communiquer les enseignements de la sagesse (comparer chapitre
8:11, 19); celle-ci a plus de prix que l’or périssable ou que beaucoup de rubis. «L’ornement des jeunes
gens, c’est leur force…» (verset 29): une force qui a sa source dans le Seigneur et qui les rend capables de
vaincre le méchant (Éphésiens 6:10; 1 Jean 2:13-14).
Proverbes 21:1-14
Beaucoup de personnes pensent être quittes envers Dieu en Lui offrant de temps en temps le «sacrifice»
de quelques bonnes œuvres. Elles prétendent se racheter d’une vie de péché en observant certaines formes
religieuses. Fatale illusion! Une seule chose est agréable à l’Éternel: la pratique habituelle de ce qui est
juste et droit (verset 3), mais elle n’est à la portée que du juste, c’est-à-dire de celui que Dieu a rendu tel
en le justifiant. Jusqu’à sa conversion, tout homme est caractérisé par son méchant cœur. Ses désirs
intimes sont tournés vers le mal; il est son propre centre et n’a ni réel amour pour le prochain (verset 10)
ni véritable pitié pour le malheureux (verset 13). Ces sentiments peuvent être quelquefois contrefaits par
l’amabilité charnelle, ou confondus avec une certaine sensibilité naturelle (un incroyant peut avoir «bon
cœur» ou se signaler par sa droiture: verset 2). En fait le vrai bien n’a sa source qu’en Dieu et n’a eu son
accomplissement parfait qu’en Christ. C’est à Lui que nous ramène le verset 12. Il a été le Juste par
excellence (comparer Job 34:17) et à ce titre Lui seul a droit de juger (Jean 5:27 à 30). Il considère
attentivement la maison du méchant et, si vraiment il n’y voit aucune repentance, Il la renversera dans le
malheur (versets 12, Psaume 37:35-36).
Proverbes 21:15-31
Pratiquer ce qui est juste et droit est non seulement chose agréable à l’Éternel (verset 3); c’est aussi une
joie pour celui qui le fait (verset 15). Bien des gens s’imaginent qu’être chrétien est une pénible
contrainte. C’est tout le contraire! Le croyant qui est en bon état spirituel trouve son bonheur dans
l’obéissance au Seigneur et, à l’inverse, ce que le monde appelle joie n’a aucun attrait pour son cœur
(verset 17). La demeure du sage renferme «un trésor désirable» (la Parole de Dieu mise en honneur) «et
de l’huile» (la puissance du Saint Esprit: verset 20; comparer 1 Rois 17:16). Pour marcher dans un
chemin de justice et de bonté (verset 21), le sage a besoin de cette nourriture. Il en retire la force
spirituelle nécessaire pour vaincre et abattre celle de l’Adversaire (verset 22; Ecclésiaste 7:19). Mais, pas
plus que sa force, sa sagesse n’a rien de commun avec celle de l’homme, laquelle ne peut subsister devant
Dieu (verset 30; 1 Corinthiens 1:19). Soyons de ces vrais sages. Que les provisions de la Parole, les joies
de l’Esprit ne manquent pas dans nos maisons et que nous y puisions notre force! Oui, que nul ne
ressemble aux vierges folles de la parabole qui n’avaient pas d’huile dans leur lampe! (Matthieu 25).
Proverbes 22:1-16
De la même poussière l’Éternel a fait et le riche et le pauvre. Ils sont égaux à leur naissance, à leur mort,
et ne manquent pas d’occasions de se rencontrer (chapitre 29:13; Job 31:15). La prospérité avec la
puissance qui en découle (versets 7, 16) sont donc des choses bien éphémères, sans commune mesure
avec celles qui ont des conséquences éternelles: «une bonne renommée», «la bonne grâce» (verset 1). La
seule richesse à désirer est celle qu’avec la gloire et la vie, Dieu donnera aux débonnaires et à tous ceux
qui Le craignent (verset 4; Matthieu 5:5). Les différences de fortune sur la terre ne devraient être que
l’occasion pour les plus favorisés d’exercer leurs yeux, leur cœur et leur main (relire verset 9).
Commencer par voir les besoins qui nous entourent, en être ému, enfin y répondre selon notre pouvoir,
c’est agir comme notre cher Sauveur. «Jésus vit, fut ému de compassion, rompit les pains et les donna»
(Marc 6:34… 41). — Certains philosophes incrédules ont soutenu que l’enfant naît innocent et que c’est
son milieu qui le corrompt. Le verset 15 affirme le contraire (comparer Genèse 8:21; Psaume 51:5). Mais
le jeune garçon qui aura été élevé selon la règle de la Parole (verset 6) portera après sa conversion,
pendant toute sa vie, les fruits de cette éducation.
Proverbes 22:17-29
Dans cette nouvelle division des Proverbes, la Sagesse cesse de s’exprimer en maximes balancées et
reprend les exhortations directes comme dans les chapitres 1 à 9. Mais c’est peine perdue de parler à
quelqu’un qui n’est pas attentif. Avant tout enseignement, le jeune disciple est donc invité à incliner son
oreille, à appliquer son cœur aux «choses excellentes» (verset 20; comparer Philippiens 1:10), à en faire
ses sujets de méditation et de conversation. Et quel est le but de cette instruction? En premier lieu, amener
le disciple à placer sa confiance en un Dieu connu. Puis mettre à sa disposition une «sûre norme»,
autrement dit des certitudes auxquelles il sera en mesure de comparer, pour en faire justice, toute autre
connaissance. Enfin l’inciter à propager lui-même «les paroles de vérité» (versets 17 à 21). — Les
avertissements qui suivent ont un caractère négatif. Arrêtons-nous au verset 28: «Ne recule pas la borne
ancienne que tes pères ont faite» (comparer chapitre 23:10). Beaucoup trouvent trop étroites les bases
spirituelles sur lesquelles les croyants des générations précédentes ont vécu heureux et approuvés de
Dieu. «Attention, Danger!», leur crie ce verset. D’ailleurs empiéter sur les divers domaines de ce monde,
c’est fatalement négliger celui qui nous est réservé et où le Seigneur se trouve (comparer Psaume 16:6).
Proverbes 23:1-14
Les versets 1 à 6 mettent en garde contre les convoitises. Il est aussi dangereux de désirer les friandises
des grands de ce monde (verset 3) que celles de l’homme qui a l’œil mauvais (verset 6; Psaume
141:verset 4 fin). On est ensuite lié à ceux dont on a recherché la faveur. Leur pain est trompeur. Le profit
retiré sur le moment devient plus tard la source de beaucoup de misères. Les soucis sont inévitables quand
on poursuit les biens terrestres. La prudence, telle que les hommes la comprennent, les pousse à se
fatiguer pour les acquérir. Ils s’imaginent ainsi assurer leur avenir et celui de leurs enfants. Mais c’est un
faux calcul! Ces richesses sont fugitives; «… certes elles se font des ailes» (verset 5; comparer Jacques
5:2); c’est pourquoi la Sagesse enjoint au disciple d’en finir avec sa propre prudence (verset 4). La vraie
prudence consiste non à acquérir des richesses mais à employer pour autrui celles de notre Maître (Luc
16:8). — Le verset 13 nous rappelle la négligence de David dans l’éducation de ses enfants (voir 1 Rois
1:6). Une punition corporelle n’entraîne pas la mort. Au contraire, ne jamais y recourir peut avoir une
issue fatale (2 Samuel 18:33). Délivrer notre âme du shéol: enjeu capital, en vérité! Oui, appliquons notre
cœur à cette instruction (verset 12; comparer chapitre 22:15).
Proverbes 23:15-35
Devenu adulte, un jeune a-t-il encore à tenir compte de l’avis de ses parents? Certainement d’après le
verset 22. Cela fait partie de l’honneur qui leur est dû et auquel l’âge ou la majorité ne change rien. C’est
une joie pour des parents chrétiens, de voir chez leurs enfants, quand ils ont grandi, les fruits de leur
éducation (versets 15, 16, 24: et quel relief prend ce verset 24 si nous l’appliquons à la joie que le Père a
trouvée dans le Fils bien-aimé, le Juste et le Sage par excellence: Matthieu 3:17). Mais par-dessus tout, et
avant même nos parents, le Seigneur a des droits sur nous. «Mon fils, donne-moi ton cœur», dit-Il à
chacun (verset 26). Je ne te demande pas d’abord telle part de tes ressources ou de ton temps, mais tes
affections. Le reste suivra. En me donnant ton cœur tout entier — dit Jésus — tu ne fais que me rendre ce
qui m’appartient, car il est mon salaire, si chèrement acquis sur le mont Calvaire. — La fin du chapitre
décrit la tragique inconscience de celui que l’alcool abrutit. Il est vaincu par le vin (Ésaïe 28:1 fin),
incapable de résister aux tentations charnelles (verset 33) et se ruine de toutes les manières (verset 21). —
Cher ami, que vas-tu faire de ton cœur?
Proverbes 24:1-22
Ceux qui font le mal peuvent être pour nous chrétiens des objets soit d’envie (verset 1) soit d’irritation
(verset 19; Psaume 37:1). Or de tels sentiments prouvent seulement notre mauvais état spirituel. Que la
vue des pauvres pécheurs suscite plutôt en nous la compassion et le zèle évangélique pour les avertir et
les délivrer de la mort! (Ézéchiel 3:18; Actes 20:26). N’invoquons pas l’ignorance pour nous excuser de
ne rien faire. «Celui qui pèse les cœurs» (verset 12; comparer chapitre 21:2) connaît nos vrais motifs:
manque d’amour, crainte de l’opprobre, faiblesse de nos propres convictions. — Mais pourquoi les
méchants ont-ils souvent la vie facile alors que les fidèles sont parfois péniblement éprouvés? La clé de
cette énigme nous est fournie par un mot: l’avenir. «Il n’y a pas d’avenir pour l’inique» (verset 20), sa
fin est l’éternelle perdition vers laquelle il est mené sans résistance (comparer Psaume 73:17). Il
trébuche pour tomber dans le malheur (verset 16). Par contre «il y a un avenir» (verset 14) pour celui qui
a trouvé la Sagesse, cette divine Sagesse qui est une Personne: Christ Lui-même (chapitre 8:22…). Et
l’attente du croyant ne sera pas réduite à néant, car l’objet de cette attente est encore la même Personne le
Seigneur Jésus qui vient.
Proverbes 24:23-34
Cette courte division termine ce qui est appelé «les paroles des sages» (chapitre 22:17). — Quand les
hommes cherchent à se rendre agréables à leurs semblables, c’est souvent aux dépens de la justice et de la
vérité. L’homme de Dieu doit être irréprochable sous ces rapports (versets 23 à 25). — Le verset 27
rappelle au jeune croyant qu’avant de songer à fonder un foyer, il doit s’occuper d’en assurer les
ressources, avoir déjà un travail pour subvenir aux besoins des siens. «Après, bâtis ta maison». Mais pour
un novice c’est risquer le désastre que de se lancer tout seul dans une construction. Le verset 3 nous
désigne en l’occurrence un architecte auquel nous pouvons faire entière confiance: c’est la Sagesse, c’està-dire le Seigneur (comparer Psaume 127:1). La vie du chrétien fidèle est faite d’équilibre. Laisser agir le
Seigneur ne l’empêche pas d’être actif et diligent, car il a eu l’occasion d’observer à quelle déchéance
conduit la paresse dans tous les domaines (versets 30 à 34). Cher ami, pour éviter la disette spirituelle de
votre futur foyer, le verset 4 vous invite à remplir d’avance par la connaissance les chambres de votre
mémoire. Et Dieu fera descendre dans votre cœur tous les biens précieux et agréables que vous aurez
trouvés dans la Parole (Matthieu 13:52).
Proverbes 25:1-15
Ici commence la troisième partie du livre. Les serviteurs d’Ézéchias, ce roi qui fit ce qui est bon et droit
et vrai,… agissant de tout son cœur dans la loi et dans les commandements (2 Chroniques 31:20-21), ont
placé en tête ce qui concerne les rois: leur gloire (verset 2: qui n’est pas celle de 2 Chroniques 32:27),
leur cœur (verset 3), leur trône (verset 5), ce qui convient en leur présence (verset 6). La plupart de ces
proverbes font appel à des comparaisons poétiques qui nous aident à les comprendre et à les retenir. Les
versets 8 à 10 nous invitent à agir avec prudence et discrétion envers notre prochain de peur d’être
ensuite rendus confus. Les versets 11 à 15 traitent des paroles. Une parole à propos est un fruit de la
justice divine (l’or) mais toujours associée à la grâce (l’argent). Même s’il s’agit d’une réprimande elle
aura du prix pour l’oreille qui sait l’écouter (verset 12). — Le verset 13 nous rappelle ce que nous devons
être: des messagers fidèles. «S’acquitter fidèlement du message que Dieu nous a confié est non
seulement un rafraîchissement pour ceux qui le reçoivent, mais une satisfaction pour le cœur de Celui qui
nous envoie. Y pensons-nous assez?» (H. R.).
Proverbes 25:16-28
Le miel est bon, mais si nous voulions en faire notre seule nourriture nous en serions vite dégoûtés. De
même les affections naturelles: l’amitié, les joies de la famille… sont agréables et douces, mais elles ne
doivent pas prendre trop de place, sous peine de tourner à l’égoïsme, d’amener à la satiété (versets 16,
27). — L’Évangile est la bonne nouvelle par excellence, eau vive pour les âmes altérées (comparer verset
25). Et chaque croyant est comme un canal par lequel cette eau fraîche de la grâce peut couler pour en
abreuver d’autres (Jean 7:38). Mais attention! un peu de boue dans une fontaine suffit à rendre son eau
imbuvable. Un manque de fermeté devant le méchant, un moment de relâchement, et voilà la source
troublée et corrompue comme quand on remue le fond d’un ruisseau clair avec un bâton (verset 26). —
Ne pas gouverner son esprit, c’est le livrer sans défense, telle une ville sans remparts, à tous les assauts
ennemis (verset 28). Impatiences, ressentiments, jalousies, orgueil, doutes, convoitises… tous les
bataillons des mauvaises pensées auront tôt fait de s’y donner rendez-vous. 1 Pierre 1:13 nous invite dans
ce sens à ceindre les reins de notre entendement et à être sobres, autrement dit à contenir notre
imagination.
Proverbes 26:1-12
Ce n’est pas la gloire mais les coups qui conviennent au sot pour lui faire prendre le chemin de la sagesse
(versets 1 à 8). D’une façon générale, la discipline du Seigneur et la répréhension du juste nous font faire
plus de progrès que les compliments ou les honneurs. Mais ne soyons pas sans intelligence, tels ces bêtes
domestiques que seuls le fouet et la bride sont capables de faire obéir «quand ils ne veulent pas
s’approcher de toi» (verset 3; Psaume 32:9). Combien il est en effet préférable d’acquérir la sagesse en
nous laissant instruire par la Parole plutôt qu’en faisant de pénibles expériences. — L’exemple du
prophète Michée devant Achab nous montre que les versets 4 et 5 ne se contredisent pas (1 Rois 22:13 à
28). En répondant au roi insensé selon sa folie (verset 15), Michée atteignait sa conscience, le mettait mal
à l’aise. En lui répondant ensuite selon les pensées divines et non plus selon sa folie, l’homme de Dieu
montrait clairement qu’il n’avait aucune part avec celle-ci (verset 17). — Une marche boiteuse, qu’il
s’agisse du juste (chapitre 25:26) ou du sot (chapitre 26:7, 9) ôte toute force au témoignage verbal. Oui,
veillons à ce que notre marche prépare l’Évangile de paix (Éphésiens 6:15).
Proverbes 26:13-28
Après le portrait du sot (versets 1 à 12), voici d’autres personnages également détestables. Le premier est
le paresseux (versets 13 à 16) déjà souvent rencontré. Il prend prétexte de dangers ou de difficultés
imaginaires pour se dérober à ses devoirs (verset 13) et néglige même de se nourrir (verset 15). «La porte
tourne sur ses gonds» (verset 14); «elle effectue un mouvement de va-et-vient, mais reste à la même
place. Demandons-nous si nous avons avancé plus qu’elle, si nous avons fait quelques progrès dans notre
vie chrétienne!» (Messager Évangélique 1952 p. 201). Le paresseux se tourne sur son lit. On peut se
remuer, s’agiter, sans fournir aucune activité. — Le querelleur est aussi dépeint (versets 17 à 21). Il est
habile à attiser le feu des disputes. Mais le verset 17 a bien des applications. Prendre parti dans des
conflits sociaux, syndicaux, politiques… expose un enfant de Dieu à de cruelles «morsures». — Viennent
ensuite le rapporteur qui contribue lui aussi à alimenter les querelles (versets 20, 22), puis le fourbe
déguisant la haine de son cœur sous des paroles flatteuses… (versets 23 à 25; ex. 2 Samuel 20:9-10;
Jérémie 12:6). Jésus a eu affaire aux différentes formes de méchanceté et d’hypocrisie dénoncées dans
ces versets (Matthieu 17:17; Psaume 38:12). Combien Il en a souffert!
Proverbes 27:1-13
Se glorifier du jour de demain (verset 1), c’est en disposer comme s’il nous appartenait: faire des projets
fermes, contracter des engagements à terme, cautionner autrui (verset 13). Relisons ce que nous dit
Jacques à ce sujet (chapitre 4:13 à 16). D’autre part ce verset 1 s’adresse tout spécialement à ceux qui
remettent à plus tard la question de leur salut. 2 Corinthiens 6:2 leur répète avec insistance: «Voici c’est
maintenant le jour du salut». — Il est doux de pouvoir compter sur un ami. Ses conseils affectueux
viennent de son cœur et réjouissent le nôtre (verset 9). Mais l’ami véritable n’est pas celui qui nous dira
toujours des paroles aimables. Au contraire, il saura prendre sur lui de nous adresser une réprimande,
même si notre orgueil doit en être blessé (versets 5, 6). Tel est Jésus, l’Ami fidèle. Il nous aime trop pour
nous ménager. Les chirurgiens sont souvent obligés d’ouvrir de larges plaies pour atteindre les organes
internes et extirper le mal. Il en est de même dans le sens spirituel. «Les meurtrissures et les plaies
nettoient le mal, et les coups, les profondeurs de l’âme» (chapitre 20:30). Oui, acceptons sans murmurer
ces blessures nécessaires, en y reconnaissant la main douce et sûre de notre Ami suprême.
Proverbes 27:14-27
Ces versets traitent particulièrement de la vie domestique et de l’amitié. Soyons difficiles pour choisir un
ami. Assurons-nous qu’il partage notre foi, que nous aurons la liberté de nous mettre à genoux ensemble,
qu’il sera capable de ranimer notre visage (verset 17). Mais l’amitié n’est pas à sens unique. Et quand
nous nous plaignons de manque d’amour chez les autres c’est toujours une preuve que nous en
manifestons peu nous-mêmes. Car l’amour répond à l’amour (verset 19). — Le verset 20 nous rappelle
que le caractère des yeux est d’être insatiables (1 Jean 2:16) — et le versets 22, que la folie est
indissolublement liée à la nature humaine (voir aussi chapitre 22:15; Ecclésiaste 9:3; Romains 3:11).
Aucune contrainte ne peut durablement l’en chasser. Constatation trop pessimiste? Hélas non! L’homme
est en état de révolte permanente contre son Créateur, il refuse la grâce offerte, il ne cesse d’agir à
l’encontre de ses intérêts éternels…, et nous n’appellerions pas cela folie? Comment alors devenir sage?
En recevant par Christ la vie divine. — Les versets 23 à 27 nous parlent de prévoyance humaine, de biens
terrestres et d’une couronne périssable. Chrétiens, soyons prévoyants, mais pour nous assurer des biens
durables (chapitre 8:18; Luc 12:33) et une couronne incorruptible (1 Corinthiens 9:25).
Proverbes 28:1-14
Le verset 1 rappelle les frayeurs annoncées comme châtiment sur Israël coupable (Lévitique 26:36 à 38).
En général le comportement d’un homme dépend de l’état de sa conscience (verset 1). Est-elle mauvaise,
il sera toujours inquiet, et verra des dangers partout. Est-elle bonne au contraire, il aura de l’assurance
devant Dieu et les hommes (1 Jean 3:21; Genèse 3:8). Le verset 13 est capital. Il trace au pécheur le
chemin de la repentance et du pardon. Il explique aussi pourquoi certains chrétiens ne font pas de progrès.
Pour retrouver le chemin de la communion avec Dieu, il est indispensable de confesser ses fautes. Mais
encore faut-il ensuite avec le secours du Seigneur les abandonner. Sinon la confession n’est pas faite
avec droiture; on peut dire que c’est se moquer de Dieu. En somme beaucoup plus de choses que nous ne
pensons découlent de notre état moral. La vraie intelligence par exemple est la part de ceux qui
cherchent l’Éternel. Ils comprennent tout (verset 5). Tandis qu’il y a des gens qui ne cessent de poser les
mêmes questions, au fond parce que la personne de Christ a peu de valeur pour eux. Le verset 9 nous
montre que l’obéissance à Dieu et l’exaucement des prières sont également liés (comparer Jean 15:7).
Proverbes 28:15-28
Chercher à concilier le chemin large et facile de notre volonté propre et le chemin resserré de l’obéissance
au Seigneur, c’est avoir une marche tortueuse et aboutir à une chute certaine (verset 18). Le but qu’un
homme poursuit, que ce soit de s’enrichir (verset 20) ou simplement d’obtenir un morceau de pain (verset
21), est pour lui l’occasion (et l’excuse!) de mainte transgression. «La fin justifie les moyens», entend-on
dire! Quel contraste avec l’Homme parfait! Au désert, il repoussait la suggestion du Tentateur de se
procurer du pain autrement qu’en le recevant de son Père. — Les versets 22 à 27 montrent que la
prudence des hommes aboutit dans divers domaines à de faux calculs: Il paraît plus habile de flatter son
prochain que de le reprendre si l’on veut gagner sa faveur. Eh bien! plus tard c’est l’inverse qui en
résultera (verset 23). Avant de donner aux autres, le «bon sens» commande de s’assurer que soi-même on
ne manquera de rien. Certains iront jusqu’à parler d’une «charité bien ordonnée»! Mais la promesse du
verset 27 fait dépendre notre bien-être de notre libéralité. Dieu s’engage à subvenir aux besoins de ceux
qui Lui auront donné ainsi une preuve à la fois d’amour et de confiance en Lui (Psaume 41:1 à 3).
Proverbes 29:1-14
Dans ce livre, le sage et l’insensé, le juste et le méchant, le pauvre et le riche, le roi et le serviteur, et bien
d’autres personnages, sont considérés selon leurs relations réciproques et leurs responsabilité devant
Dieu. — Les versets 1 et 2 se raccordent au chapitre 28. «L’homme qui, étant souvent repris, roidit son
cou sera brisé subitement…». Si l’orgueil d’un homme n’est pas brisé, c’est lui-même qui le sera,
soudainement et sans remède avec l’inique, l’homme de Bélial (chapitre 6:15). Tel fut le sort du Pharaon,
de Saul, d’Absalom… Mais il est toujours grave, même pour un croyant, de mépriser la discipline du
Seigneur (Héb, 12:5). «L’homme qui aime la sagesse est la joie de son père…» (3). Vrai dans nos
familles, ce verset s’applique à plus forte raison dans la famille de Dieu. C’est la joie du Père de voir ses
enfants aimer la Sagesse, qui est une Personne: Jésus Christ (Jean 14:21). — Plusieurs versets nous
parlent de la justice. Elle est spécialement exigée du gouverneur ou du roi (versets 4, 12, 14). Mais tous
ceux qui sont des justes (verset 7; c’est-à-dire justifiés par l’œuvre de Christ) doivent prendre
connaissance avec sympathie de la cause du pauvre. — Tous ces enseignements se rapportent
spécialement à la vie en société.
Proverbes 29:15-27
«La verge et la répréhension donnent la sagesse…». La verge peut être soit employée au sens propre pour
les enfants, ou prendre toutes les formes de la discipline du Seigneur envers les siens. Il n’y a pas de pire
châtiment que d’être abandonné à soi-même (verset 15; Psaume 81:12). — La précipitation dans les
paroles (verset 20), la colère (verset 22), l’orgueil (verset 23), sont à l’origine de bien des transgressions.
Mais, en contraste avec le premier Adam, ce verset 23 porte nos regards sur Jésus. Son chemin d’humilité
sans pareille a pour contrepartie la gloire suprême (comparer Philippiens 2:5 à 11). — Un autre piège est
tendu par la crainte de l’homme; elle ne peut aller de pair avec la crainte de Dieu (verset 25). En voulant
plaire aux hommes (ou ne pas leur déplaire), c’est au Seigneur qu’on cesse de plaire. Combien ont été
entraînés au mal par de mauvais camarades auxquels ils n’avaient pas osé dire non! Si nous avons à
prendre une position courageuse et que nous en redoutions les conséquences, confions-nous en Dieu; il
nous élèvera «dans une haute retraite». — Enfin le verset 27 nous rappelle qu’il n’y a aucune communion
entre la justice et l’iniquité… (2 Corinthiens 6:14-15). Que Dieu nous garde dans Sa communion!
Proverbes 30:1-14
Jusqu’ici Dieu a parlé par Salomon, le plus sage parmi les sages. Mais, comme pour montrer que Son
Livre ne doit rien à l’intelligence humaine, Il se sert à présent d’Agur, un homme qui se reconnaît luimême plus stupide que personne. — S’étant ainsi présenté (verset 2) et ayant confessé sa profonde
ignorance, Agur commence par poser des questions fondamentales: qui est le Créateur; qui est son Fils;
comment accéder au ciel? Pour y répondre, il a fallu que Dieu se révèle, descende Lui-même de ce ciel où
l’homme ne pouvait monter et communique ses glorieux conseils dans sa Parole affinée (verset 5;
comparer les questions du verset 4 avec Jean 3:13; Éphésiens 4:10; Marc 4:41; Luc 1:31-32). — Agur
connaît son esprit limité, mais il sait aussi que son cœur est pervers et il adresse à Dieu une double prière:
1° Que la vanité (la recherche de soi, de la bonne opinion des hommes) et la parole de mensonge soient
éloignées de lui. 2° Qu’il reste dépendant, car il mesure les dangers et de la richesse et de la Pauvreté.
Sages requêtes, dont nous pouvons nous inspirer. — Sans illusion sur lui-même, Agur connaît aussi les
principes du monde: révolte, propre justice, orgueil, oppression (versets 11 à 14). Notre «génération»
s’est-elle améliorée par rapport à la sienne?
Proverbes 30:15-33
Agur a observé et regroupé pour notre instruction des choses dangereuses ou odieuses, d’autres au
contraire qui sont sages ou belles. La convoitise des yeux et celle de la chair réclament l’une et l’autre
leur satisfaction: «Donne, donne»! Elles ont la même mère insatiable: la sangsue, c’est-à-dire cette soif de
jouissance attachée à chaque homme pour dévorer sa vie (versets 15, 16). A ces convoitises s’ajoute
l’orgueil (1 Jean 2:16). Il se manifeste de beaucoup de manières, mais le versets 17, bien sérieux à
considérer par tous les jeunes, met spécialement l’accent sur le mépris de l’autorité et l’esprit
d’indépendance. Parallèlement à ces principes du monde, les versets 18 et 19 évoquent les voies
mystérieuses de Dieu en jugement ainsi qu’en amour. Les versets 21 à 23 énumèrent quatre choses
détestables parce qu’elles renversent l’ordre établi par Dieu. Puis nous apprenons que la sagesse va de
pair avec le sentiment de sa propre faiblesse, avec la prudence, la confiance, la communion, la petitesse
(versets 24 à 28); tandis que la beauté est liée à la marche (versets 29 à 31). Que de leçons nous pouvons
apprendre dans la compagnie d’un homme qui se déclare stupide mais que son humilité place précisément
au rang des sages selon Dieu! (1 Corinthiens 1:26 à 29; 2:12-13; 8:2).
Proverbes 31:1-9
Qui était le roi Lemuel? Il n’est nommé nulle part ailleurs; tout ce que nous avons à connaître de ce jeune
prince ce sont les recommandations de sa mère, ainsi que son nom qui signifie «voué à Dieu». «Quoi, fils
de mes vœux», s’est écriée cette femme pieuse. De même qu’Anne son petit garçon Samuel, elle a
consacré cet enfant à l’Éternel qui a tous les droits sur lui. A ce titre, elle s’est ensuite sentie
responsable de l’instruire comme un vrai nazaréen. De solennels exemples dans l’histoire d’Israël,
montraient où un roi pouvait être entraîné par les femmes ou par la boisson (1 Rois 11; 16:8-9). Lemuel
est mis en garde contre ces mauvais penchants (Ecclésiaste 10:17; Osée 4:11). Puis il reçoit des
exhortations positives: il doit être le soutien, le porte-parole de tous les déshérités! On peut trouver que
c’est là un rôle bien effacé pour un roi. Mais ces instructions contiennent la substance du service religieux
selon Jacques 1:27: se conserver pur du monde (de son étourdissement, de ses souillures) et s’occuper des
affligés. — Le jeune Lemuel s’est souvenu mot pour mot de «l’oracle que sa mère lui enseigna». Si vous
avez eu comme lui l’inestimable privilège d’être élevé par une mère pieuse, prenez garde de ne jamais
oublier l’enseignement de votre enfance.
Proverbes 31:10-31
Cet admirable portrait de la femme vertueuse nous montre comment la Sagesse (la vie même de Christ)
peut et doit être mise en pratique dans tous les détails de l’existence quotidienne et familiale. Jeunes
chrétiennes, que le Seigneur vous donne le désir de Lui plaire en ressemblant à cette femme «brave,
honnête, vaillante» (voir note)! Ce qui la caractérise? — elle est active, joyeuse, énergique, charitable,
sage, bienveillante. Son domaine, c’est la maison (lire Tite 2:4-5); sa parure, la force et la dignité
(versets 17, 25; comparer 1 Pierre 3:3…); son but, honorer son mari, objet de son joyeux dévouement
(verset 23), et produire du fruit pour lui (verset 16). Son secret enfin; il n’est révélé qu’au verset 30: elle
craint l’Éternel. Oui vraiment, une épouse aussi accomplie, «qui la trouvera?». Une femme sage vient de
l’Éternel, répond le chapitre 19:14. Ainsi vous, jeunes gens, ne vous fiez pas à un jugement hâtif, ni à des
apparences. «La grâce est trompeuse…» et en a trompé beaucoup. Le charme passager d’un visage est
loin d’être toujours le reflet des vraies qualités chrétiennes. Et n’oubliez pas en terminant ce livre
l’exhortation du chapitre 4:23: «Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde…». Car il appartient
d’abord au Seigneur.