US TAX - Collins Barrow
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US TAX - Collins Barrow
U.S. TA X ALERT Partager maintenant Février 2016 Nouvelles réglementations de l’IRS concernant les inversions fiscales Matthew Wilson, CPA (Ohio), MTAX, MBA, est associé en fiscalité des États-Unis au cabinet Collins-Barrow de Toronto. Crystal Wu, est cadre supérieure au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. Flora Li, est associée au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. Les entreprises ont de longue date utilisé les inversions fiscales pour réduire leurs impôts aux États-Unis. Avant 2004, l’IRS s’inquiétait du fait que les sociétés américaines qui pratiquaient des opérations d’inversion pouvaient enlever les activités non américaines du système fiscal des États-Unis et retirer les gains en devenant des filiales de sociétés étrangères (généralement installées dans des pays aux taux d’imposition plus faibles). En 2004, l’IRS a mis en place une législation, connue comme les « règles anti-inversion » pour empêcher ces abus éventuels. Avec de nouvelles dispositions réglementaires entrées en vigueur le 19 novembre 2015, de nouvelles zones doivent être scrutées avec attention lorsqu’on planifie une restructuration d’entreprise. Inversion – dispositions générales Une opération d’inversion consiste en un plan ou en une série de transactions reliées qui font en sorte qu’une société étrangère devient une « société étrangère de substitution » (et est ainsi soumise à certaines incidences fiscales des États-Unis). Une inversion s’est produite si la transaction répond à trois critères : 1. une personne morale ou une société de personnes des États-Unis devient une filiale de l’entité constituée étrangère, ou d’une autre manière transfère la quasi-totalité de ses biens à une telle autre entité; 2. les anciens actionnaires de la société américaine détiennent (en raison des actions détenues dans la société américaine) 60 pour cent ou plus (en droits de vote ou valeur) des actions de l’entité constituée étrangère après la transaction; et 3. l’entité constituée étrangère, considérée avec toutes les autres entreprises qui lui sont liées par une chaîne de propriété supérieure à 50 pour cent (p. ex., le groupe affilié étendu, ou GAE) ne mène pas d’activités commerciales importantes dans le pays de constitution de l’entité en comparaison au total des activités commerciales internationales du GAE. L’incidence fiscale américaine d’une inversion est généralement déterminée par le niveau de propriété de la société étrangère faisant l’acquisition immédiatement après la transaction – particulièrement, si la transaction comprend au moins 80 pour cent de la propriété des actions de la société étrangère faisant l’acquisition par les anciens actionnaires de la société américaine après la transaction. Il est également important de savoir si la transaction comporte au moins 60 pour cent de propriété, mais moins de 80 pour cent de propriété d’une telle société étrangère faisant l’acquisition par les anciens actionnaires américains. Dans les transactions d’inversion fiscale où les anciens actionnaires de la société américaine expatriée détiennent au moins 60 pour cent, mais moins de 80 pour cent (en droit de vote ou valeur) d’une société étrangère faisant l’acquisition, cette dernière devient une « société étrangère de substitution », et les transactions sont sujettes aux principes de « gains d’inversion ». Les sociétés expatriées peuvent être soumises à un traitement de gains reconnus aux fins fiscales sur ces « gains d’inversion » sans l’allocation de certains attributs fiscaux tels que les pertes d’exploitation nettes, les crédits pour impôts étrangers, etc. pour compenser. Pour les inversions dans lesquelles les anciens actionnaires d’une société américaine détiennent 80 pour cent ou plus (en droit de vote ou valeur) des actions de l’entité constituée étrangère après Page 1 U.S. TA X ALERT Partager maintenant Février 2016 Nouvelles réglementations de l’IRS concernant les inversions fiscales Matthew Wilson, CPA (Ohio), MTAX, MBA, est associé en fiscalité des États-Unis au cabinet Collins-Barrow de Toronto. Crystal Wu, est cadre supérieure au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. Flora Li, est associée au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. la transaction, le traitement aux fins de l’imposition américaine est plus direct. La société étrangère faisant l’acquisition est simplement traitée pour toutes les fins de l’IRC (Internal Revenue Code) en tant que société américaine dans l’identité de ces transactions à 80 pour cent, et les redevances au niveau des actionnaires (ou impôt sur le gain d’inversion, tel que décrit ci-dessus) ne s’appliquent pas. Nouveaux développements Selon un avis récent publié par l’IRS (Notice 2015-79), l’IRS émettra de nouvelles réglementations pour traiter les règles entourant les inversions fiscales. Ces réglementations devraient toucher les règles associées à la plupart des transactions d’inversion qui se sont produites le ou après le 19 novembre 2015, et visent à mettre fin aux échappatoires permettant les inversions fiscales qui sont incompatibles avec les objectifs de l’Article 7874 de l’IRC. Un résumé des nouvelles réglementations est indiqué ci-dessous. Activités commerciales non assujetties à l’impôt Comme il est mentionné dans le paragraphe « dispositions générales » ci-dessus, les GAE qui ont une présence commerciale substantielle dans un pays étranger ne sont pas assujettis aux règles d’inversion fiscale. Toutefois, un grand nombre de sociétés étrangères fonctionnent dans des environnements à l’abri de l’impôt, que ce soit par la nature de la législation fiscale dans le pays étranger (p. ex., critère pour déterminer la résidence), ou en raison des différences dans le traitement fiscal de certains types d’entités entre les États-Unis et le pays étranger. Ceci pourrait se produire, par exemple, quand l’entité étrangère est traitée comme une entité intermédiaire dans le pays étranger, mais pas aux États-Unis. À ce titre, en vertu des nouvelles réglementations, l’IRS ne permettra pas aux GAE d’être admissibles à l’exception pour des activités commerciales substantielles à l’étranger à moins que le GAE soit assujetti à l’impôt dans le pays étranger. Transactions avec des pays tiers Les nouvelles réglementations interdiront l’utilisation d’acquisitions par pays tiers, puisque l’IRS voit cela comme une méthode visant à camoufler des inversions fiscales. Ces réglementations s’appliqueront quand l’entité étrangère nouvellement organisée acquiert deux entités cibles, l’une d’elles étant une entité américaine. Ce type de structure réduit le pourcentage de propriété des anciens actionnaires américains dans la nouvelle société mère, évitant ainsi le seuil de 80 pour cent qui déclencherait l’application des règles anti-inversion de sociétés. Les nouvelles réglementations s’appliqueront quand tous les critères suivants seront satisfaits : 1. la nouvelle société mère étrangère acquiert une société non américaine dans une transaction reliée à l’acquisition de l’entité américaine; 2. les actifs de la cible étrangère excèdent 60 pour cent de la valeur brute du groupe propriétaire étranger (n’incluant pas l’entité américaine); 3. la résidence fiscale de la société mère étrangère diffère de celle de la société étrangère cible; et 4. les anciens actionnaires de la société américaine détiennent entre 60 et 80 pour cent de la société mère étrangère suivant la ou les transactions. Page 2 U.S. TA X ALERT Partager maintenant Février 2016 Nouvelles réglementations de l’IRS concernant les inversions fiscales Matthew Wilson, CPA (Ohio), MTAX, MBA, est associé en fiscalité des États-Unis au cabinet Collins-Barrow de Toronto. Crystal Wu, est cadre supérieure au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. Flora Li, est associée au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. Si les exigences susmentionnées sont satisfaites, les actions de la nouvelle société mère étrangère qui étaient émises aux anciens actionnaires de l’entité étrangère seront réputées constituer un « évitement de propriété » et ainsi non prises en compte dans le calcul des parts de propriété. Ceci devrait effectivement faire augmenter le pourcentage de propriété des anciens actionnaires des sociétés américaines et excéder 80 % dans de nombreux cas (tel que calculé en vertu des principes de « dispositions générales » décrits ci-dessus). Actions disqualifiées de l’évitement de propriété Comme avec les transactions de pays tiers indiquées au-dessus, l’IRS a inclus à ces nouvelles réglementations des lignes directrices supplémentaires pour les actions émises à des fins visant à éviter le régime d’inversion. (Connues comme les « actions disqualifiées », il s’agit généralement d’actions émises en échange de certains actifs liquides ou de biens non admissibles.) Plus particulièrement, ces réglementations indiquent que les actions émises pour toute propriété transférée aux fins d’éviter les règles d’inversion fiscale ne seront pas prises en compte aux fins de prétendus calculs de fractions de propriété, répondant ainsi à des tentatives de diluer la propriété aux fins de déterminer si oui ou non une transaction est sujette aux règles de l’inversion fiscale. Définition du gain par inversion Comme c’est indiqué ci-dessus, les gains par inversion qui seraient le résultat d’inversions fiscales ne peuvent pas être compensés par les pertes d’exploitation nettes, les crédits pour impôts étrangers, etc. Avec la publication des nouvelles réglementations, l’IRS a étendu la définition des gains par inversion pour y inclure des catégories supplémentaires de revenus (p. ex., les revenus provenant de transactions ultérieures) dans le cadre des gains de la transaction d’inversion. Transferts de l’Article 1248 En vertu de l’Article 1248 de l’IRC, lorsqu’un actionnaire américain échange les parts d’une société étrangère contrôlée (SEC) lors d’une opération à l’abri de l’impôt, l’actionnaire peut avoir à reconnaître un dividende réputé généralement égal aux gains et profits de la société étrangère contrôlée. Les nouvelles règles prévoient des scénarios dans lesquels les sociétés étrangères contrôlées détenues par des « entités expatriées » sont transférées en vertu d’une inversion et peuvent éviter l’application de l’Article 1248 sur les gains. Les nouvelles propositions exigeraient que la différence entre la juste valeur de marché des parts de la SEC et son assiette fiscale soit incluse dans le revenu imposable des entités expatriées. Ceci pourrait créer de nombreux problèmes, notamment un mélange de crédits pour impôts étrangers en raison du calendrier de comptabilisation du revenu. Sommaire Les opérations transfrontalières peuvent rendre l’économie des États-Unis plus forte en permettant aux entreprises américaines d’investir à l’étranger, en encourageant un flot d’investissements étrangers aux États-Unis. Mais ces transactions devraient être pilotées au moyen de véritables stratégies commerciales et efficiences économiques, plutôt que par un désir de déplacer le domicile fiscal de la société mère vers un pays plus faiblement imposé simplement pour éviter l’impôt américain. Par conséquent, l’IRS prend des mesures pour prévenir toute incitation éventuelle d’évitement fiscal pour des transactions qui peuvent être qualifiées d’inversions fiscales. Ces mesures devraient réduire la capacité des Page 3 U.S. TA X ALERT Partager maintenant Février 2016 Nouvelles réglementations de l’IRS concernant les inversions fiscales entreprises inversées à échapper à la fiscalité américaine. Plus que jamais, une planification fiscale minutieuse est essentielle pour assurer qu’une transaction d’inversion n’entraîne pas des pièges fiscaux inattendus. Pour plus de précisions, contactez votre conseiller Collins Barrow. Matthew Wilson, CPA (Ohio), MTAX, MBA, est associé au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. Crystal Wu est cadre supérieure au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. Flora Li est associée au service de fiscalité des États-Unis du cabinet Collins Barrow de Toronto. Page 4 Collins Barrow publie périodiquement le bulletin US Tax Alert pour ses clients et ses associés. Ce bulletin est conçu pour mettre en lumière et résumer l’environnement fiscal et commercial en continuels changements partout au Canada en ce qui a trait aux questions de fiscalité américaine. Même si US Tax Alert propose des idées générales de planification, nous vous recommandons de toujours obtenir les conseils d’un professionnel avant de prendre des mesures de planification précises.