DOSSIER DE PRESSE

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DOSSIER DE PRESSE
DOSSIER DE PRESSE
1983-2013 : 30e ANNIVERSAIRE DE
« NANCY, PATRIMOINE MONDIAL DE L'UNESCO »
1983. L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture
(UNESCO) décide de classer l’« Ensemble XVIIIe » de la Ville de Nancy au
patrimoine mondial de l'humanité.
Pour l’UNESCO, cet ensemble architectural, composé des trois places Stanislas,
de la Carrière et d'Alliance, constitue « une réalisation artistique unique », « un
chef d'œuvre de l'esprit créateur de l'homme. »
A l’époque, Nancy est le premier ensemble urbain de France à faire son entrée sur
la prestigieuse liste des sites mondiaux labellisés par l’UNESCO. La ville accueille ce
geste fort de la communauté internationale comme une formidable reconnaissance
de l’œuvre de Stanislas Leszczynski et de ses architectes, au premier rang
desquels Emmanuel Héré, associé au ferronnier d’art Jean Lamour.
C’est aussi un honneur pour Nancy d’être reconnue comme une cité partageant les
valeurs véhiculées par l’Unesco en matière de tolérance et de partage de
cultures. Des valeurs qui, par leur nature et leur portée, appartiennent au monde
entier.
Trente ans après ce classement, Nancy et le Grand Nancy invitent les Lorrains et
tous les visiteurs à célébrer la beauté de ce patrimoine et à s’imprégner du sens de
ce majestueux héritage du XVIIIe siècle, à travers une série d’événements sur les
mois d’octobre et novembre 2013.
L’INSCRIPTION DE 1983 :
« Un chef d’œuvre de l’esprit créateur de l’homme »
Prise le 9 décembre 1983 par « le Comité du Patrimoine Mondial, placé sous les
auspices de l’UNESCO et après proposition faite par le Gouvernement », l’inscription
de l’ensemble XVIIIe de Nancy sur la liste de l’UNESCO s’est faite au titre de deux
des critères définis par l’organisation :

Critère I : représenter une réalisation artistique unique, un chef d’œuvre de
l’esprit créateur de l’homme.

Critère IV : offrir un exemple éminent d’un type de structure illustrant une
situation historique significative.
Les trois places sont ainsi décrites par l’UNESCO :
« Les places de Nancy constituent un des
chefs d’œuvre de l’urbanisme du XVIIIe
siècle, puisque, dans un même ensemble
sont réunies la vieille ville et la ville neuve
sans pour autant supprimer le rempart qui
les séparait.
La place Stanislas a exercé une influence considérable non seulement parce qu’elle
concrétise un programme d’urbanisme, mais aussi parce qu’elle est une réalisation
sociale, car tous les édifices sont destinés au bien public : administration, justice,
instruction, culture.
Nancy est la plus ancienne ville d’Europe à avoir été dotée à cette époque d’autant
d’édifices d’utilité publique : hôtel de ville, hôtel de justice, hôtel consulaire, hôtel des
fermes, palais de l’intendance, collège de médecine, jardin botanique, bibliothèque et
académie – théâtre, jardins publics et cafés, restaurants et salles de billards.
En outre, la place Stanislas est l’une des premières places ouvertes et on ne saurait
dire si les projets de la place de la Concorde l’ont inspirée ou si elle a eu une
influence prépondérante sur cette dernière.
Elle est unique non seulement par son architecture triomphale qui semble née
uniquement pour l’exaltation d’un souverain et la beauté d’une ville, mais aussi par
le sentiment d’unité que donne cette longue perspective de 500 mètres, tout en
faisant passer le promeneur dans une succession d’espaces individualisés restant à
l’échelle humaine.
Répondant également aux critères d’authenticité quant à leur conception, aux
matériaux, à leur situation, ces places de Nancy peuvent prétendre à une inscription
sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO ».
Classements antérieurs de ces sites
Place d’Alliance
La fontaine a été classée Monument Historique le 15 janvier 1925.
Le sol, les plantations et les façades ont été inscrites à l’Inventaire Supplémentaire
des Monuments Historiques le 25 février 1950.
Place de la Carrière
Classée Monument Historique, y compris l’Arc de Triomphe, le 27 décembre 1923.
L’ancien Hôtel de Beauvau-Craon classé le 7 février 1924.
Tous les autres bâtiments inscrits à l’Inventaire Supplémentaire le 7 février 1925.
Le Pavillon Héré classé le 27 mai 1928.
Place Stanislas
L’Hôtel de Ville classé en 1880.
Les grilles et les fontaines classées Monuments Historiques en 1889.
Les autres bâtiments classés entre 1923 et 1929.
NB : La place Stanislas a, de plus, été classée Monument Historique, le 14 mai 2003,
dans la perspective de sa rénovation conduite par le Grand Nancy, au titre de sa
compétence en matière de voirie publique.
Rue Héré
Les façades et toitures classées le 2 avril 1928
30e ANNIVERSAIRE :
Plusieurs manifestations autour de l’Ensemble XVIIIe
Pour célébrer ce 30e anniversaire, la Ville de Nancy et le Grand Nancy proposent, à
partir du 11 octobre 2013, plusieurs manifestations placées sous le haut patronage
de la direction générale de l’UNESCO et de l’Organisation des Villes du Patrimoine
Mondial.
Une partie de cette programmation met en valeur le patrimoine mondial de l’humanité
à travers un cycle d’expositions photographiques installées en plein air sur les
trois places constitutives de l’Ensemble XVIIIe.
L’accent sera également mis sur les valeurs humanistes et de tolérance partagées
par l’UNESCO et la Ville de Nancy, avec la conférence générale de la Coalition
européenne des Villes contre le racisme et les discriminations qui se déroulera
à Nancy les 17 et 18 octobre.
Enfin, tous les Nancéiens seront invités à célébrer cet anniversaire à travers un
événement festif, la « Nuit des trois places UNESCO », organisée le samedi 26
octobre.
EXPOSITIONS PHOTOS – PARCOURS UNESCO
A partir du 11 octobre
1. Place de la Carrière - « Voyage au cœur du Patrimoine Mondial » : un tour du
monde de quelques-uns des sites classés par l’UNESCO, pour illustrer la
diversité du patrimoine mondial, rappeler les missions de l’organisation… et situer
Nancy dans un réseau mondial de sites exceptionnels.
2. Sous l’Arc Héré – « Regards sur Padoue, Fès et l’Ile de Gorée » : un moment de
contemplation de trois sites dont l’histoire est intimement liée à l’eau, une
ressource que l’UNESCO et l’ONU défendent dans le cadre de « l’Année
internationale de la coopération dans le domaine de l’eau ».
3. Place Stanislas, sur les façades de l’Hôtel de Ville - « Nancy : Patrimoine
Mondial, Patrimoine vivant » : un voyage dans le temps entre 1983 et 2013, pour
redécouvrir l’histoire récente de l’Ensemble XVIIIe et de la place Stanislas, lieux
essentiels de la vie quotidienne populaire, festive, sociale et culturelle de la cité.
4. Place d’Alliance – « L’UNESCO en France, de Nancy au Mont Saint-Michel » :
une exposition panoramique illustrant la richesse du patrimoine français, qui
compte 38 sites classés par l’UNESCO.
5. Jardin éphémère : pour sa 10e édition, le Jardin Ephémère de la place Stanislas
reproduit le logo de l’UNESCO, sur un petit parterre végétal (devant l’entrée de
l’Hôtel-de-Ville), mais aussi dans sa conception générale. Il se déploie également
au-delà de l’Ensemble XVIIIe, sur la place Charles III.
CONFERENCE GENERALE DE L’ECCAR I 17 et 18 octobre
Hôtel de Ville de Nancy
Créée par l’UNESCO en 2004, la Coalition européenne
des villes contre le racisme et les discriminations
(ECCAR) rassemble plus de 100 villes de 20 pays du
continent, toutes engagées dans la lutte contre le
racisme, la discrimination et la xénophobie.
En 2013, Nancy a l’honneur d’accueillir la conférence
générale annuelle de l’ECCAR, consacrée à « La
renaissance du vivre-ensemble ». Un moment fort pour
la ville, avec deux jours de débats et de conférences au
cœur de l’ensemble XVIIIe.
L’ouverture officielle de la conférence aura lieu le jeudi 17 octobre à 14h, en
présence notamment de l’Ambassadeur du Maroc en France.
LA NUIT DES 3 PLACES UNESCO I 26 octobre  20h - 23h
Départ Palais du Gouvernement
Pour célébrer ce 30e anniversaire, la Ville de Nancy et le Grand Nancy invitent le
public à une soirée exceptionnelle, qui mettra en scène et en lumière les espaces
UNESCO de la ville.
Une balade contemplative, ludique et culturelle, sera proposée autour de trois
objectifs majeurs :

éveiller l’intérêt des visiteurs pour les sites classés de la Ville ;

mieux faire connaître les valeurs de l’UNESCO et ses missions ;

inviter à la contemplation, se laisser aller à la rêverie, la poésie...
Le parcours envisagé retrace le déplacement de la fontaine actuellement située
place d’Alliance et initialement implantée devant le palais du Gouvernement, place
de la Carrière.
Quatre guides de Nancy Tourisme seront répartis devant le Palais du Gouvernement,
place de la Carrière, place Stanislas et place d’Alliance, afin de raconter aux
visiteurs, par cycle de mini-conférences de 15 minutes, l’histoire du lieu qu’ils
traversent.
La Place Stanislas sera éclairée du bleu de l’Unesco et une scénographie lumineuse
sera installée place d’Alliance, afin de révéler cette place méconnue aux visiteurs.
SUR LE WEB
Nancy participe au World Heritage Game
En avant–première de ce 30e anniversaire, Nancy participe depuis cet été au World
Heritage Game.
En partenariat avec le journal Le Monde, ce jeu en ligne patronné par l’UNESCO
offre de nombreux prix, notamment des voyages, aux internautes qui sauront
reconnaître, grâce à des extraits vidéo et des documents photographiques, certains
sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco.
www.worldheritagegame.com
HISTORIQUE DE L’ENSEMBLE XVIIIe DE NANCY
En 1737, Stanislas Leszczynski, ancien roi de Pologne déchu, beau-père de Louis
XV, reçoit le duché de Lorraine et de Bar en héritage. Mais la Lorraine est sous
tutelle. La réalité du pouvoir s’exerce par le représentant légal du roi de France ;
Stanislas n’a que les apparences du pouvoir.
Voulant rivaliser de zèle avec Paris, il forma le dessein d’ériger à Nancy un
monument à son gendre, Louis XV.
Les travaux d’urbanisme de Nancy sont les plus belles réalisations du mécénat de
Stanislas, qui régna en Lorraine de 1737 à 1766.
Le dernier duc de Lorraine et de Bar voulut souder les deux villes qui composaient sa
capitale : la Vieille Ville au nord, siège du palais des ducs de Lorraine, et la Ville
Neuve de la Renaissance au sud (créée par le duc Charles III en 1588), en
composant un double axe :
- l’un, est/ouest, borné par les portes Sainte-Catherine et Stanislas
- l’autre, nord/sud, assurant la jonction entre le quartier ducal à travers la
place de la Carrière remaniée à cet effet, et le nouveau centre urbain
ponctué par la place royale dédiée à Louis XV, actuelle place Stanislas.
Exécuté entre 1752 et 1756, sous la direction de l’architecte Emmanuel Héré, par
une équipe brillante comprenant le ferronnier Jean Lamour, les sculpteurs Guibal et
Cyfflé, le projet, d’une grande cohérence, s’est concrétisé dans une parfaite réussite
monumentale.
Le plan de la place royale n’est qu’une partie de ce plan plus vaste. La construction
de cette place entraînait d’autres desseins. La place de la Carrière, aménagée dès
1552 par Chrétienne de Danmark, régente du duché de Lorraine, fut modifiée, les
façades des maisons reconstruites et la nouvelle intendance, le Palais du
Gouvernement actuel, forme, pour qui regarde sous l’ouverture de l’arc de triomphe,
un magnifique pendant à l’hôtel de ville. La rue Stanislas qui conduit à un nouvel
alignement est fermée à l’ouest par la porte Stanislas.
Pour que la place soit centrale, l’architecte Héré fait prolonger, à l’est, la perspective
de la rue Stanislas qui reçoit le nom de rue Sainte-Catherine. La porte SainteCatherine y est élevée comme pendant à la porte Stanislas.
De ces portes, on voyait la statue de Louis XV, si bien que, de quelque côté que l’on
se présentât, l’image du roi de France frappait les regards. De même, la position
centrale de la statue royale est le point de convergence des diagonales marquant le
sol, ainsi que le bombé de la place qui installe le roi au point le plus haut. La statue
de Louis XV fut fondue à la révolution et c’est depuis 1831 que la statue de Stanislas
lui fut substituée.
La cité de Nancy s’arrêtait autrefois au bastion Vaudémont (derrière l’Opéra).
Stanislas voulut prolonger la ville à l’Est pour que la place soit plus centrale. Ce fut la
rue Sainte-Catherine, patronne de la reine Catherine Opalinska, avec comme
pendant à la porte Saint-Stanislas la porte Sainte-Catherine à son extrémité, était
implantée à l’origine face à la rue Godron. C’est au moment où furent construites les
casernes Thiry que la porte Sainte-Catherine fut transportée plus à l’est, au-delà du
jardin botanique et des casernes.
Stanislas voulait donner du corps à cette partie est. Sur l’ancien potager royal de
Léopold, il créa une seconde place, la place Saint-Stanislas, plus petite, plus
discrète, qui devait célébrer le beau-père comme la place royale célébrait le gendre.
Cette place fut à son tour entourée de magnifiques hôtels dont Héré dessina les
façades uniformes. La place Saint-Stanislas, devenue plus tard place d’Alliance, pour
célébrer le rapprochement entre l’Autriche, la Lorraine et le Royaume de France.
Ainsi, le plan de 1751 ne se réduisait pas à l’unique place royale ; c’était un
ensemble qui comprenait encore la place de la Carrière, les rues Stanislas et SainteCatherine et la place d’Alliance.
Au-delà d’une architecture spectaculaire, subtile, riche et équilibrée, c’est tout un
ensemble urbain qui est à l’origine du projet dû à Emmanuel Héré et à Stanislas,
dont l’intelligence, la force et la cohérence architecturale et urbaine ne cessent
encore aujourd’hui d’étonner et d’admirer.
Sur la place Stanislas, les éléments majeurs sont, outre la statue :
 l’hôtel de ville, de grande longueur, magnifique façade d’équilibre et de
proportion, au milieu de laquelle s’ouvre le péristyle au fond duquel se
développe le monumental escalier orné des grilles de Jean Lamour et dont le
décor de fond, en trompe l’œil, est dû à Girardet
 les pavillons qui bordaient la façade côté rue Stanislas sont :
o le collège de médecine (Musée des Beaux-Arts)
o le pavillon Jacquet, hôtel particulier qui accueille aujourd’hui deux
brasseries à rez-de-chaussée
o le pavillon Alliot, résidence particulière, est aujourd’hui le Grand Hôtel
de la Reine. Il est orné, côté rue Gambetta, d’une méridienne depuis
1758
 l’hôtel des Fermes est remanié et devient, au début du Xxe siècle, le Grand
Théâtre
 les petits pavillons prévus au nord, qui encadrent la rue Héré vers l’arc de
Triomphe, sont appelés « basses faces ». Ils laissent ouverte la perspective
sur la Ville Vieille. A l’angle de la rue Héré, depuis 1771, est établi un cadran
solaire. C’est là que, à midi, les amateurs s’arrêtaient pour régler leur montre.
 Les magnifiques grilles de Jean Lamour ornent la place et les balcons. Et les
remarquables statues et fontaines Amphitrite et Neptune de Guibal et Cyfflé
ponctuent l’ensemble.
 L’arc de triomphe Héré.
 Il fallait construire un monument qui s’harmonise avec la place de la Carrière
transformée et la place royale. C’était l’unique communication entre Ville
Vieille et Ville Neuve. Cet arc de triomphe est imité de l’arc de Septime Sévère
à Rome.
STANISLAS LESZCZYNSKI
Stanislas Leszczynski, né à Lwow en 1677 en Pologne, est issu d’une famille de la
haute aristocratie, ainsi que sa femme Catherine Opalinska avec qui il se marie en
1698.
Il est élu par la noblesse polonaise en 1703 et consacré Roi de Pologne en la
Cathédrale Saint Jean de Varsovie en 1705. Bien que protégé par le roi de Suède
Charles XII, il est confronté aux menaces de la Russie qui entend maintenir la
Pologne dans sa sphère d’influence. Sous la pression de son rival au trône, Auguste
II, Stanislas doit fuir sa terre natale et connaît alors une vie d’errance à travers
l’Europe.
Stanislas traverse alors l’Europe, il s’installe à Deux-Ponts en pays germanique,
duché dépendant de la Suède, période pendant laquelle sa fille aînée Anne trouvera
la mort en 1717. A la mort de son protecteur Charles XII, il élit domicile à
Wissembourg en Alsace et apprend que sa fille Marie a été choisie comme épouse
par le Roi de France Louis XV.
Par la déclaration de Meudon en 1736, Stanislas renonce définitivement au trône de
Pologne et il est placé par son gendre le Roi de France Louis XV, à titre viager, à la
tête des duchés de Bar et de Lorraine en 1737, afin d’empêcher l’annexion de ces
deux provinces par le Saint Empire Germanique.
Pendant le règne de Stanislas, la cour de Lorraine rayonne. Stanislas surnommé « le
roi philosophe » s’entoure, au Château de Lunéville, aussi appelé « Petit Versailles
Lorrain », de savants, d’artistes, d’écrivains célèbres comme Voltaire…Mais c’est
particulièrement à Nancy qu’il s’illustrera par son rôle de mécène et d’incitateur,
faisant du Duché de Lorraine un pôle culturel actif.
Stanislas crée la première bibliothèque publique de Lorraine ainsi que la Société
Royale des Arts et Belles Lettres.
Entouré de l’architecte Emmanuel Héré et du ferronnier d’art Jean Lamour, c’est à
Nancy qu’il fit ériger un grand nombre de monuments qui sont de véritables joyaux
architecturaux, ce qui lui valut le titre de « roi-bâtisseur ». Le plus bel exemple en est
sans aucun doute la place Stanislas, inscrite sur la liste du patrimoine mondial par
l’Unesco, construite en l’honneur de Louis XV. La place Stanislas fait partie d’un
ensemble de trois places royales avec la place de la Carrière et la place d’Alliance.
Stanislas laisse aussi son empreinte sur les arts de la table (le baba, le melon, les
madeleines, les bouchées à la reine…). C’est aussi à cette époque que son cuisinier
Gilliers introduit l’essence de bergamote à la cour…cette bergamote qui est
aujourd’hui l’un des symboles gastronomiques de la Lorraine.
Il meurt accidentellement à 88 ans, au Château de Lunéville. La Lorraine revient
alors officiellement à la France.
Sa dépouille est déposée dans la crypte de Notre Dame de Bon-Secours à Nancy,
où repose déjà son épouse, la reine Catherine Opalinska.
Lorsqu’en 1768, la reine de France Marie suit son père dans la mort, elle est enterrée
en grande pompe à la Basilique de St.Denis. Mais son cœur sera déposé, selon son
vœu, à Nancy, auprès de ses parents : « Si mon corps appartient à la France, mon
cœur reste en Pologne.».
Esprit européen, alliant progrès, raison et piété religieuse, Stanislas Leszczynski a
laissé, à sa mort en 1766, une œuvre intellectuelle, architecturale et culturelle,
puisant dans les idéaux des Lumières. Le souvenir de ce roi polonais reste vivant
encore à notre époque.
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Alexandra Joutel
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