Principe de fonctionnement et construction des capteurs d`oxygène
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Principe de fonctionnement et construction des capteurs d`oxygène
Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA 1. RAPPEL DE PHYSIQUE 1.1 Pression partielle Définition: La pression partielle est la pression qui, dans un mélange de plusieurs gaz comme p. ex. l’air, peut être attribuée à un gaz particulier. La pression partielle correspond à la pression totale que ce gaz spécifique exercerait s’il remplissait tout le volume. Dans les domaines biologiques et médicaux, ce sont surtout les pressions partielles d’oxygène ainsi que de dioxyde de carbone qui sont à considérer. Dans ces domaines, le terme "pression partielle" est également utilisé pour exprimer la concentration de ces gaz dans une solution comme p. ex. le sang ou l’eau. De ce fait, la pression partielle d’un gaz dissous dans un liquide est égale à la pression partielle de ce gaz qui serait produite lors d’une phase gazeuse en équilibre avec l’état liquide, à la même température. La pression partielle est toujours utilisée au lieu de la concentration massique lorsqu’ on considère des gaz dissous. Loi de Dalton: La pression totale ptot du mélange de gaz (considérés comme idéaux) est égale à la somme des pressions partielles pi de chaque gaz présent dans ce mélange: k p tot = ∑ pi i=1 (1) Il en résulte que le rapport du nombre de particules (quantité de substance) ni d’une composante i sur le nombre total de particules ntot du mélange est égal au rapport de la pression partielle pi de cette composante i sur la pression totale ptot du mélange. ni p = i n tot p tot ni ntot pi ptot : : : : nombre de particules du gaz i nombre total de particules pression partielle du gaz i pression totale F / 11154 / B (2) Exemple 1: Au niveau de la mer, sous les conditions standard, la pression atmosphérique est de 1013,25 hPa. A cet endroit, les principaux composants de l’air sec sont les suivants: l’azote (78,09 % vol.), l’oxygène (20,95 % vol.), l’argon (0,927 % vol.) et le dioxyde de carbone (0,033 % vol.). Le nombre de particules de chaque gaz est dans le rapport du pourcentage du volume, car on peut considérer chacun de ces gaz comme parfait. Les autres gaz peuvent être considérés comme négligeables. Lorsqu’on résout l’équation (2) pour définir la pression partielle d’un gaz, il en résulte: pi = ni ⋅ p tot n tot (3) Ce qui donne pour la pression partielle d’oxygène: pi = 20,95 % ⋅ 1013,25 hPa = 212,275 hPa 100 % Cependant, cette valeur n’est uniquement valable que pour l’air sec (humidité de l’air à 0 %). Lorsque l’air est humide, une partie de la pression totale est due à la pression de la vapeur d’eau. C’est pourquoi, le calcul de la pression partielle d’oxygène est plus détaillé lorsqu’on ne considère pas seulement la pression d’air mais également l’humidité relative de l’air et sa température. Dans un premier temps, la pression de la vapeur d’eau est calculée: p ve = ϕ ⋅ p s (4) pve : pression de la vapeur d’eau [mbar] ϕ : humidité relative de l’air [%] ps : pression de vapeur saturante [mbar] Le tableau 1 montre la pression de vapeur saturante de l’eau (ps) à une certaine température. La pression de vapeur saturante est également appelée point de condensation. 1/9 www.first-sensor.com www.sensortechnics.com Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA La pression partielle d’oxygène dans l’air humide est donc calculée comme suit: 20,95 p O 2 = (p − p ve ) ⋅ 100 (5) pO2 : pression partielle d’oxygène [mbar] p : pression atmosphérique [mbar] pve : pression de vapeur d’eau [mbar] Exemple 2: A l’aide des données météorologiques suivantes on démontre l’influence de l’humidité de l’air sur la pression partielle d’oxygène et ainsi sur la partie volumique respective. Température : Humidité relative de l’air : Pression atmosphérique : 22 °C 32 % 986 mbar Le tableau 1 montre à une température de 22°C une pression de vapeur saturante pour l’eau de 26,43 mbar. L’équation (4) donne ensuite: 32 p ve = ⋅ 26,43 = 8,458 mbar 100 La pression partielle d’oxygène se calcule comme suit: 20,95 p O 2 = (986 − 8,458 ) ⋅ = 204,795 mbar 100 T (°C) pS (mbar) T (°C) pS (mbar) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 6,10 6,57 7,06 7,58 8,13 8,72 9,35 10,01 10,72 11,47 12,27 13,12 14,02 14,97 15,98 17,04 18,17 19,37 20,63 21,96 23,37 24,86 26,43 28,11 29,82 31,66 33,60 35,64 37,78 40,04 42,42 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 42.5 45 47.5 50 52.5 55 57.5 60 62.5 65 67.5 70 75 80 85 90 95 100 110 120 130 44,92 47,54 50,30 53,19 56,23 59,42 62,76 66,27 69,93 73,77 84,19 95,85 108,86 123,38 139,50 157,42 177,25 199,17 223,36 250,01 279,31 311,48 385,21 473,30 577,69 700,73 844,98 1013,17 1433,61 1988,84 2709,58 Tableau 1: Pression de vapeur saturante de l’eau (pS) Ensuite, le volume relatif de l’oxygène de l’atmosphère globale peut être calculé comme suit: O 2 % Vol. = F / 11154 / B 204,8 ⋅ 100 = 20,77 % 986 2/9 www.first-sensor.com www.sensortechnics.com Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA 2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT 1.2 Tension de Nernst 2.1 Construction du capteur Deux concentrations différentes d’ions de chaque côté d’une électrolyte génèrent un potentiel électrique connu sous le nom de Tension de Nernst. Cette tension est proportionnelle au logarithme népérien du rapport entre les deux concentrations. Les capteurs d’oxygène de la série XYA de First Sensor sont constitués de deux disques de dioxyde de zirconium (ZrO2) recouverts de fines couches poreuses de platine qui servent d’électrodes (voir figure 2.1). Les deux disques sont attachés à un anneau de platine, formant ainsi une chambre scellée hermétique. A chaque face extérieure des disques de ZrO2 se trouve respectivement un anneau de platine supplémentaire pour assurer les contacts électriques. Le premier disque est connecté à une source de courant réversible, et sur le second disque une tension (de Nernst) peut être mesurée. ∆U = − kB T e0 ci : : : : c kBT ⋅ ln 1 e0 c2 (6) -23 constante de Boltzmann (kB=1,38•10 J/K) température en °K -19 charge élémentaire (e0=1,602•10 C) concentration ionique en moles/kg 1.3 Dioxyde de zirconium (ZrO2) A une température supérieure à 650 °C, le dioxyde de zirconium présente les deux comportements suivants: 1. Le ZrO2 se dissocie partiellement pour produire des ions d’oxygène qui peuvent être véhiculés à l’intérieur du matériau lorsqu’une tension est appliquée. 2. Le ZrO2 se comporte comme un électrolyte. Lorsque deux pressions d’oxygène différentes existent de chaque côté d’un élément ZrO2, une tension (de Nernst) peut être mesurée aux bornes de cet élément (voir 1.2 tension de Nernst). F / 11154 / B Deux éléments extérieurs en oxyde d’aluminium (Al2O3) empêchent tout passage à l’intérieur du capteur de particules présentes dans l’air ambiant. De cette manière, ces filtres empêchent la pollution de la cellule et évitent ainsi des mesures instables. Cet assemblage est entouré par une bobine chauffante, produisant la température nécessaire au fonctionnement du ZrO2 (non montré sur figure 2.1). De plus, la série de capteurs XYA de First Sensor est encapsulée dans un capot en acier inoxydable pour protéger le capteur contre la pollution et les chocs mécaniques. Les informations relatives à la sensibilité croisée des capteurs XYA avec d’autres gaz se trouvent au chapitre 4. 3/9 www.first-sensor.com www.sensortechnics.com Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA 2.3 Disque de mesure chambre scellée, p2 électrode de platine anneau de platine disque en oxyde d'aluminium disque de pompage en dioxyde de zirconium disque de mesure en dioxyde de zirconium p1 p1 Une différence de pression d’oxygène aux bornes du second disque de ZrO2 (disque de mesure) génère une tension de Nernst (voir paragraphe 1.2 – tension de Nernst) qui est proportionnelle au logarithme de la différence de concentration en oxygène. Cette tension est mesurée et comparée à deux références de tension V1 et V5 (voir figure 2.3). Lorsque la tension atteint une de ces valeurs de référence, la polarité du flux de pompage est inversée pour atteindre l’autre tension de référence. V1 est la tension pour la pression d’oxygène la plus élevée, V5 celle pour la plus faible (pression atteinte dans la chambre par le procédé de pompage). i +i VN courant de tension pompage de Nernst flux de pompage Figure 2.1: Construction du capteur 2.2 Disque de pompage Le premier disque ZrO2 (disque de pompage) travaille comme une pompe à oxygène, évacuant ou bien pressurisant la chambre scellée. En fonction du sens du courant (source réversible), les ions d’oxygène migrent d’un électrode à l’autre et modifient ainsi la concentration et également la pression p2 dans la chambre. Celle-ci est alternativement évacuée ou bien remplie jusqu’à ce que la tension de mesure VN (tension de Nernst) atteigne une certaine valeur de référence pré-réglée. -i p2 élevée e ag ss i l p rem év ac ua tio n pression d'oxygène p2 p2 faible V5 V4 tension de Nernst (VN) V3 V2 V1 t1 t2 t4 t5 tp temps Période proportionnelle à la pression partielle de l'oxygène dans l'air ambiant (p1) Figure 2.3: Tension de Nernst en fonction de la pression d’oxygène p2 dans la chambre F / 11154 / B 4/9 www.first-sensor.com www.sensortechnics.com Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA 3. MESURE La durée du cycle de pompage est fonction de la pression partielle de l’oxygène du mélange de gaz à mesurer. Plus la pression d’oxygène ambiante est élevée, plus long sera le temps mis par la pompe ionique pour évacuer et remplir la chambre de mesure (voir figure 3). Il en découle que le cycle de pompage est proportionnel à la pression partielle d’oxygène en contact avec le capteur. La durée du cycle correspond donc à la période de la tension de Nernst tp (voir figure 2.3). cycle de pompage pour p1 = 200 mbar pression d'oxygène p2 (mbar) 0 temps cycle de pompage pour p1 = 50 mbar Figure 3: Cycle de pompage en fonction de la pression partielle d’oxygène de l’air ambiant p2 3.1 Réalisation pratique En théorie, comme tensions de référence V1 et V5 on peut choisir des valeurs quelconques. Cependant, en pratique, les considérations suivantes doivent être prises en compte: Double couche électrique Une partie du flux de pompage n’est pas affectée au remplissage ou à l’évacuation de la chambre. Par contre, ces charges sont absorbées par les doubles couches électriques entre l’électrode (platine) et l’électrolyte (ZrO2). Cet effet se manifeste surtout aux points d’inversion de la source de pompage et F / 11154 / B lorsqu’on est en présence de différences de pression assez importantes entre l’ambiance et la chambre. C’est pourquoi, les tensions de Nernst à mesurer se trouvent à des valeurs très différentes des tensions d’inversion V1 et V5 (voir V2, V3 et V4 dans la figure 2.3). De plus, la pression dans la chambre ne doit pas être éloignée de plus de 10% de la pression ambiante. Temps de réponse Etant donné que la durée du cycle de pompage est d’autant plus grande que la pression partielle de l’oxygène dans l’ambiance (p1) est importante, à une pression élevée, les tensions de référence V1 et V5 vont se trouver proche l’une de l’autre pour permettre un temps de réponse rapide du capteur. Compensation en température La tension de Nernst est dépendante de la température (voir formule (6)). Cependant, dans des certaines conditions de fonctionnement, les effets de la température dans l’équation de Nernst et dans l’équation générale des gaz se compensent en partie. Les effets de la témpérature sont maximaux aux points d’inversion de la pompe. Et c’est pour cette raison que, par la mesure de la tension de Nernst aux points V2, V3 et V4, le coefficient de température TC peut presque s’annuler. Lors d’un fonctionnement dans ce mode TC=0, on mesure les temps mis pour que la tension de Nernst atteigne les valeurs V2, V3 et V4 (voir t1, t2, t4 et t5 dans la figure 2.3). La nouvelle durée de cycle td et ensuite calculée comme suit: t d = (t1 − t 2 ) + (t 5 − t 4 ) (7) La durée de cycle td est linéaire en fonction de la pression d’oxygène ambiante et, contrairement à tp, elle commence au point zéro du diagramme «durée de cycle/pression». Ainsi, la calibration (dynamique) du capteur peut être effectuée en un seul point à n’importe quel endroit sur la ligne droite. Si l’on mesure la période tp, une calibration en deux points pour le réglage de la dynamique de sortie et pour la correction du décalage du zéro est nécessaire. 5/9 www.first-sensor.com www.sensortechnics.com Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA Sensibilité La sensibilité est définie comme la durée de la période (td ou tp en millisecondes) divisée par la pression partielle d’oxygène connue de l’atmosphère pendant la calibration (pO2 en mbar). Pour calculer td (calibration sur un point), la sensibilité est définie comme suit: sensibilité = td p O2 (8) Pour calculer tp (calibration sur deux points), la sensibilité est définie comme suit: sensibilit é = t p − Offset p O2 (9) La sensibilité est typiquement td=1.05 ms/mbar. En raison de plusieurs facteurs ayant une influence sur la sensibilité comme p. ex. le grandeur de la chambre et l’épaisseur des disques ZrO2, il en résulte une tolérance de ±15% lors de la production. C’est pour cette raison qu’une calibration des capteurs est impérative. 3.2 Valeurs électriques recommandées Lorsque le capteur est utilisé pour la mesure de la pression partielle d’oxygène de 1...1000 mbar (0,1...100% à la pression d’air typique), les valeurs électriques suivantes sont recommandées: td (TC = mode 0) Source de courant constant: i=40 µA Tensions d’inversion de la pompe: V1=40 mV, V5=90 mV Tensions de mesure: V2=45 mV, V3=64 mV, V4=85 mV tp (cycle de pompage simple) Source de courant constant: i=40 µA Tensions d’inversion de la pompe: V1=25 mV, V5=115 mV Lorsque le capteur doit mesurer des pressions O2 plus importantes, sur demande, d’autres valeurs électriques peuvent être recommandées. En raison des avantages du TC = mode 0 décrits si-dessus, celui-ci est le mode de fonctionnement recommandé. Le cycle de pompage tp ne doit être utilisé que pour des applications simples ne nécessitant pas une précision élevée. F / 11154 / B 3.3 Calibration Le capteur d’oxygène XYA de First Sensor ne mesure pas directement la concentration d’oxygène (pourcentage volumétrique) mais la pression partielle de l’oxygène. Selon la loi de Dalton (voir formule (2)) le pourcentage volumétrique de l’oxygène peut être calculé lorsque la pression totale est connue. Pour mesurer une concentration d’oxygène relative, les capteurs de la série XYA doivent être calibrés aux conditions ambiantes réelles et en présence d’une concentration d’oxygène connue. En prenant l’air sec ambiant d’une humidité typique comme référence, on peut admettre que la concentration d’oxygène est de 20,7 % du volume. Lorsqu’on n’utilise pas un autre capteur de pression pour la surveillance des variations de la pression d’air barométrique, une calibration quotidienne est recommandée. Les cartes de traitement électronique ZBXYA de First Sensors offrent deux gammes de mesure d’oxygène: 0...25 % du vol. et 0...100 % du vol. dans une pression atmosphérique typique. La calibration peut être effectuée soit automatiquement dans l’air ambiant soit de manière manuelle à une concentration d’oxygène connue. 3.4 Exemple d’un procédé de mesure 1. Le capteur XYA est chauffé pour atteindre la température de fonctionnement (env. 100 secondes). 2. Hypothèse: la pression dans la chambre de mesure est élevée. La tension de Nernst V1 (tension de référence basse) est lue aux bornes du disque de mesure (voir figure 2.3). 3. Le courant de pompage est alors inversé. 4. La chambre est vidée. 5. La tension de Nernst augmente pour atteindre la tension de référence haute V5. 6. Le courant de pompage est à nouveau inversé. 7. La chambre est remplie jusqu’à atteindre V1. 8. Le cycle de pompage commence à nouveau depuis le début. 9. A l’aide de la carte de traitement électronique ZBXYA la durée du cycle de la tension de Nernst est déterminée, ce qui permettra de connaître la concentration d’oxygène. 6/9 www.first-sensor.com www.sensortechnics.com Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA 4. SENSIBILITÉ CROISEE 5. INDICATIONS COMPLEMENTAIRES Les capteurs XYA mesurent la pression partielle d’oxygène, comme décrit ci-dessus. Avec certains autres gaz et substances, une sensibilité croisée peut se produire, ce qui a une incidence sur la mesure ainsi que sur la durée de vie des capteurs. Les capteurs sont surtout développés pour surveiller des brûleurs. Leur durée de vie a ainsi été testée en conditions de laboratoire sur des gaz déchappement de brûleurs à gaz et de brûleurs pour l’huile légère. 5.1 Sécurité en matière de dysfonctionnement 4.1 Gaz combustibles De petites quantités de gaz combustibles sont brûlées sur les surfaces chaudes des électrodes en platine ou des disques extérieurs en oxyde d’aluminium du capteur. Ce brûlage se comporte de manière stœchiométrique tant qu’il y a suffisamment d’oxygène. Les capteurs XYA mesurent l’oxygène restant. Les gaz combustibles suivants ont été analysés (brûlage stœchiométrique) : • hydrogène (H2) jusqu’à 2 % • monoxyde de carbone (CO) jusqu’à 2 % • méthane (CH4) jusqu’à 2,5 % • ammoniaque (NH3) jusqu’à 1500 ppm Un avantage essentiel du principe de mesure dynamique des capteurs d’oxygène XYA est la possibilité de reconnaître un dysfonctionnement rapidement et avec certitude. Le cycle de pompage continu et la modification de la tension de Nernst qui s’ensuit correspondent en quelque sorte aux pulsations cardiaques du capteur et peuvent, par exemple, être facilement surveillés à l’aide d’un microprocesseur externe. 5.2 Asymétrie du capteur Si la tension de Nernst produite par le capteur représente une symétrie comme dans la figure 2.2, ceci est un signe clair d’un fonctionnement correct. Par contre une asymétrie de la tension de mesure peut avoir les causes suivantes : 1. La tension pour le filament de chauffage est trop faible. 2. Le capteur est souillé et ne pompe plus correctement. 3. La chambre scellée présente une fuite, c’est-à-dire qu’il est plus difficile de l’évacuer et de la remplir. 4. L’élément du capteur s’est chargé de manière fortement capacitive. 4.2 Métaux lourds La vapeur des métaux comme le zinc (Zn), le cadmium (Cd), le plomb (Pb) et le bismuth (Bi) a une influence sur les propriétés catalytiques des électrodes de platine. Le contact du capteur avec ces vapeurs doit dès lors être évité. 4.3 Composés halogénés et sulfurés De petites quantités (< 100 ppm) de composés halogénés et sulfurés n’ont pas d’influence sur le fonctionnement du capteur. En cas de grandes quantités, des erreurs de mesure et de la corrosion surviennent toutefois avec le temps (surtout en cas de condensation sur le capteur). Les gaz suivants ont été analysés : • halogènes, fluor gazeux (F2), chlore gazeux (Cl2) • chlorure d’hydrogène (HCL), fluorure d’hydrogène (HF) • dioxyde de soufre (SO2) • sulfure d’hydrogène (H2S) • CFC, HCFC (Freon) • disulfure de carbone (CS2) F / 11154 / B L’asymétrie peut être calculée comme suit , en même temps que la mesure de td ou tp: asymétrie = (t1 + t 2 ) (t 5 + t 4 ) (10) Le résultat devrait être idéalement 1, lorsque le capteur fonctionne de manière optimale. En production, l’asymétrie du capteur a une tolérance de ± 2,5 % (de 0,975 à 1,025). 5.3 Utilisation à un degré hygrométrique élevé Si le capteur d’oxygène XYA est utilisé dans des environnements chauds et humides, il est important que le capteur ait une température plus élevée que le gaz à mesurer, en particulier lorsque celui-ci contient des substances corrosives. En utilisation, cela ne pose aucun problème, étant donné que le filament de chauffage autour de l’élément du capteur atteint une température de typ. 700 °C. À la fin de l’utilisation, il faut cependant veiller à ce que le chauffage du capteur soit coupé en dernier, sinon la condensation 7/9 www.first-sensor.com www.sensortechnics.com Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA 6. CONSTRUCTION D’UN TRAITEMENT ELECTRONIQUE apparaîtrait sur l’élément chauffant et sur la cellule de mesure. Lorsque l’on rebranche le capteur, le liquide de condensation s’évaporerait alors et laisserait du sel corrosif et nocif. Ce paragraphe décrit les composants essentiels pour la construction d’un traitement électronique propre au client dans le cas où les cartes de traitement électronique ZBXYA de First Sensor ne sont pas utilisées. 5.4 Protection contre les gouttes d’eau 6.1 Elément de chauffage Pour des utilisations lors desquelles il est possible que des gouttes d’eau tombent sur le boîtier très chaud du capteur, le capteur devrait par exemple, être protégé par un cache ou par un boîtier supplémentaire, afin d’éviter tout choc thermique important au niveau du filament de chauffage ou de la cellule de mesure du capteur. Si ce n’est pas possible, le capteur XYA devrait au moins être monté en le pointant vers le bas, afin que les gouttes d’eau soient déviées et que le capteur ne puisse se remplir d’eau. 5.5 Silicone (caoutchouc, plastique) Les capteurs XYA sont, comme tous les capteurs à base de dioxyde de zirconium, endommagés par le silicone présent dans les gaz à mesurer. Les principaux responsables sont les gaz dégagés par les éléments en caoutchouc ou en plastique à base de caoutchouc silicone, qui sont utilisés dans de nombreuses applications. Si la vapeur de silicone atteint le capteur, les éléments organiques brûlent au niveau de l’élément chaud du capteur et laissent une fine couche de dioxyde de silicium, qui bouche le capteur. Si des composants en caoutchouc silicone sont utilisés, nous recommandons de n’utiliser que des matières durcies et de qualité supérieure. 5.6 Atmosphères pauvres en oxygène Il faut être bien attentif au fait que pour un fonctionnement correct, le capteur nécessite un minimum d’oxygène ambiant. S’il n’y a pas assez d’oxygène, le capteur va tenter de déplacer les ions d’oxygène contenus dans le disque en dioxyde de zirconium. Cela endommagerait le disque de ZrO2. C’est pour cette raison, qu’en aucun cas le capteur ne devra se trouver, d’une manière prolongée, dans un environnement avec une pression d’oxygène inférieure à 1 mbar. F / 11154 / B Pour l’alimentation de l’élément de chauffage, le capteur nécessite une tension de 4.35 VDC pour atteindre la température de fonctionnement nécessaire du dioxyde de zirconium. Il faut s’assurer que la mesure de la tension de chauffe s’effectue au plus près possible du capteur, car vu le courant important, les résistances parasites dans les lignes de mesure génèrent des chutes de potentiels non négligeables. L’alimentation en tension réglable devra être faiblement bruitée et fournir un courant de 2 A minimum. 6.2 Réglage en tension du traitement électronique Le réglage de la tension sert à alimenter correctement les cartes de traitement électronique. 6.3 Retard nécessaire au démarrage L’élément de dioxyde de zirconium n’est opérationnel qu’à partir d’une température > 650°C. En dessous de cette température, la résistance est très élevée. Si on démarre à ce moment-là la phase de pompage, la source de courant en atteignant sa valeur nominale genererait une tension prohibitive qui risquerait d’endommager le capteur. Le résultat serait identique à celui décrit sous paragraphe 3.1, dans le cas d’un fonctionnement du capteur dans une ambiance sans oxygène. Pour cette raison, il est recommandé de commander l’élément de chauffage au moins 60 secondes avant de lancer les cycles de mesure sur le capteur. 6.4 Source de courant constant L’alimentation de l’élément de pompage nécessite une source de courant constant de 40 µA en typique. La source de courant est à brancher entre les pattes PUMP et COMMON du capteur. 8/9 www.first-sensor.com www.sensortechnics.com Principe de fonctionnement et construction des capteurs d’oxygène à base de dioxyde de zirconium de la série XYA 6.5 Inversion de la source de courant constant 6.9 Signal de sortie Le sens du courant doit être inversé dès que la tension de référence haute ou basse est atteinte. Pour cela on peut utiliser des commandes analogiques. La durée de cycle calculée par le micro-contrôleur doit ensuite être transformée en signal de sortie souhaité (p. ex. un signal de tension, de courant ou une sortie digitale). Pour cela un DAC ou un programme de sortie peut être nécessaire. De plus, le filtrage et la résolution du signal doivent être pris en considération. 6.6 Amplification du signal et filtrage Etant donné que la tension de Nernst représente des mV, il est conseillé de l’amplifier. La résistance d’entrée de l’amplificateur doit être le plus grand possible afin d’éviter de charger le capteur. Le bruit du signal amplifié peut être éliminé par un filtre passebas avec une fréquence de coupure de 750 Hz. Il est important de ne pas filtrer directement la tension de Nernst en mV car cela pourrait également charger le capteur. 6.7 Tension de référence et comparaison de tension Le signal de mesure amplifié doit être comparé avec les tensions de référence qui doivent elles-mêmes être amplifiées avec le même facteur que la tension de Nernst. Lorsqu’une des deux tensions de référence est atteinte, la source de courant constant inverse le sens du courant. L’élément de pompage doit être géré de manière telle que la chambre soit toujours évacuée en premier. Pour cela, le raccordement PUMP du capteur doit initialement être positif par rapport au raccordement COMMON. cellule de mesure inversion de la source de courant constant source de courant constant amplification du signal et filtrage traitement du signal tension de référence et comparaison signal de sortie retard au démarrage réglage en tension du traitement électronique élément de chauffage alimentation en tension réglage en tension de l'élément de chauffage Figure 6: Schéma fonctionnel d’un traitement électronique 6.8 Traitement du signal Un micro-contrôleur est nécessaire pour surveiller la tension de Nernst amplifiée (SENSE) et pour calculer continuellement td ou tp. La formation d’une valeur moyenne réduit le bruit naturel du capteur alors qu’une valeur moyenne pondérée mobile convient le mieux pour ne pas réduire le temps de réponse du capteur. Le micro-contrôleur peut également surveiller le retard au démarrage et l’inversion de la source de courant constant. 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