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REPUBLIQUE DU SENEGAL
-----------Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural
(MAER)
-----------SOCIETE DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET INDUSTRIEL DU SENEGAL
(SODAGRI)
RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITES 2015
Janvier 2016
CONTEXTE
La SODAGRI est une société anonyme à participation publique majoritaire exécutant des missions de
service public à travers des Lettres de Mission (LM) confiées par l’Etat du SENEGAL. Depuis
l’achèvement de la 5ème LM (2010/2012) et son évaluation en 2014 par le cabinet IDEV -ic, la SODAGRI
s’est engagée dans un processus d’élaboration d’une 6 ème Lettre de Mission conforme aux nouvelles
orientations de la politique agricole nationale. Laquelle est marquée par la volonté de l’Etat du Sénégal
d’accroitre les prérogatives de la SODAGRI dans le cadre du Programme National d’Autosuffisance en
riz (PNAR) à l’horizon 2017. A cet effet, la SODAGRI compte étendre sa zone d’intervention sur toute la
région naturelle de Casamance (régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) et les régions de
Tambacounda (à l’exception de Bakel) et Kédougou à partie de 2016.
Parallèlement à cela, la Société a enclenché une dynamique de révision de ses statuts, de
délocalisation de son siège vers kolda et de renforcement de ses moyens d’action (acquisition de
moyens logistiques supplémentaires, recrutement de nouveaux agents, augmentation de son budget de
fonctionnement et d’investissement, etc.).
L’année 2015 s’est particulièrement distinguée par la mise en œuvre du Programme d’Accélération de
la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS). De ce fait, les objectifs sectoriels ont été définis en
parfaite adéquation avec les objectifs globaux et les axes stratégiques dudit programme. Au niveau du
Grand Périmètre Aménagé du Bassin de l’Anambé, il était attendu, de la campagne agricole 2015/2016,
une production de 32 000 tonnes de paddy. En effet, dans le cadre de la Campagne Agricole
2015/2016, la société s’était fixéecomme objectif, en relation avec les exploitants des aménagements
hydro-agricoles, la mise en valeur de 6 500 ha dont 4 000 en hivernage et 2 500 en contre saison. Le
riz reste la principale culture puisqu’il occupe 6 000 ha (92, 30%) et les 500 ha (7,70%) restants sont
destinés aux cultures de diversification.
La contre saison de 2014/2015 n’a pas été mise en œuvre du fait du niveau de dégradation du Grand
Périmètre Aménagé, n’autorisant pas un contrôle de la production. Toutefois, les travaux de
réhabilitation enregistrés dans les secteurs 2, 3 et 5 (semestre 1 de 2015) incluant les barrages de
Niandouba et du Confluent constitueront la base de l’organisation de la campagne de contre saison
2016. Les différents Unions Hydrauliques ont d’ailleurs manifesté les intentions de culture qui seront
confirmées après études et évaluations par la Direction Technique (DT). Par ailleurs des stocks
résiduels d’intrants (19, 650, tonnes de NPK, 104,800 tonnes d’Urée) de la campagne hivernale 2015,
sont encore disponible auprès de la SEDAB.
La campagne hivernale a été financée par la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS)
qui a financé les besoins des Unions Hydrauliques, membres de la FEPROBA, pour un montant de
414 200 000FCFA pour l’exploitation de 2 000 ha
Auparavant, le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural (MAER) dans le cadre du Programme
National d’Autosuffisance en Riz (PNAR) avait mis à la disposition des exploitants des aménagements
hydro-agricoles du Bassin de l’Anambé des intrants subventionnés : 390,625 tonnes de semences de
riz, 397,500 tonnes d’engrais NPK triple 15 et 461 tonnes d’engrais urée 46%. A cela, se sont ajoutées
les 719,92 tonnes de semences de riz mises en place au niveau des vallées et plateaux de la région de
Kolda.
La saison hivernale de 2015 est également caractérisée par une pluviométrie excédentaire au niveau
de tous les postes en comparaison aux années précédentes. La résultante primaire a été le
déversement noté au niveau des barrages de Niandouba et du Confluent.
L’année 2015 est aussi marquée par la mise en œuvre effective du Projet d’Appui à la Sécurité
Alimentaire et à l’Elevage (PASAEL) financé par la Banque Mondiale, la Coopération espagnole et l’Etat
du Sénégal. Dans l’exécution de ce projet la réhabilitation des aménagements sur 3180 ha, la
réalisation de 200 ha Petits Périmètres Irrigués, l’appui à la commercialisation des produits agricoles et
l’équipement des producteurs en matériel agricole de travail du sol, de récolte et post-récolte sont en
cours de réalisation.
Un autre grand projet financé par l’AFD (le projet d’amélioration de la productivité agricole et de la
sécurité alimentaire dans le Tiers sud du Sénégal dénommé « Projet Tiers sud ») est dans sa phase
études. Les études APS, APD/DCE et EIES sont en cours de réalisation par le groupement
CACG/SONED AFRIQUE/IRAM.
1. BILAN DES ACTIVITES REALISEES ET DES RESULTATS OBTENUS
L’État du Sénégal a confié à la SODAGRI l’exécution d’une mission générale de maîtrise d’ouvrage
déléguée qui consiste à poursuivre les missions de services publics ci-après dans sa zone
d’intervention:
- le pilotage du développement rural intégré ;
- la maîtrise d’œuvre des infrastructures et des aménagements hydro agricoles ;
- l’appui conseil et la formation des producteurs ;
- la maintenance des aménagements structurants et collectifs ;
- la gestion de l’eau ;
- le Suivi-évaluation.
Ces différentes missions globales sont traduites sur le terrain en axes spécifiques classés dans trois
(03) domaines de compétences que sont :
- la maîtrise d’ouvrage déléguée des infrastructures et aménagements hydro agricoles ;
- la promotion du développement local ;
- la promotion du développement agricole.
1.1. Maîtrise d’ouvrage délégué des infrastructures et aménagements hydro agricoles
1.1.1. Réhabilitation du Grand Périmètre et Aménagement de PPI
Les travaux de réhabilitation des ouvrages hydro agricoles du Grand Périmètre Aménagé et de
l’aménagement de Petits Périmètres Irrigués (PPI) ont démarré. Dans le cadre du Projet d’Appui à la
Sécurité Alimentaire et à l’Elevage (PASAEL), les travaux concernés portent sur :
- les travaux de réhabilitation de 3180 hectares du Grand Périmètre Aménagé du bassin de
l’Anambé par l’entreprise espagnole Marco Obra Publica. Ils concernent les deux barrages et
les secteurs 2, 3 et 5;
- les travaux d’aménagement de 200 hectares de Petits Périmètres Irrigués (PPI) dans les
communes de Sinthiang Koundara (72ha), Bonconto(40ha) et Wassadou (88ha) dans le
département de Vélingara par l’entreprise TACO Sarl ;
- l’équipement, l’électrification et la maintenance des stations de pompage et des barrages par
l’entreprise MAFATIM ;
- la construction de trois (03) magasins de stockage au niveau des collectivités locales de
Sinthiang Koundara, de Bonconto et Wassadou dans le Département de Vélingara par le GIE
Touba Taif Ballodji.
1.1.2. Travaux de réhabilitation de 3180 ha du grand périmètre aménagé du bassin de l’Anambé
et d’entretien des deux barrages (Marco Obra Publica)
Les travauxprévus des secteurs 1&2, 3 et 5 et des barrages n’ont pu être entièrement achevées à date
échue (NDLR : durée initialement prévue : six (6) mois). Avec l’installation de l’hivernage, les travaux
ont été suspendus et reprendront en janvier 2016.
Les taux d’exécution correspondant à chaque volet sont consignés dans le tableau ci-dessous :
Volets
Secteur 1&2
Tableau 1 : Taux d’exécution par secteur
Secteur 3 Secteur 5 Secteur 5 ext
Barrages
Taux de
réalisation
54,52%
111,74%
74,90%
7,22%
15,11%
Actions
environnement
26,67%
Global
42,47%
Source : SODAGRI/DAME
1.1.3. Travaux d’aménagement de petits périmètres irrigués au niveau des vallées dans les
communes de Sinthiang Koundara, Bonconto et Wassadou
Comme pour la réhabilitation du grand périmètre, les travaux devaient être achevés après un délai de
six (6) mois. Ils ont été suspendus pour les mêmes raisons évoquées plus haut. Cependant, les travaux
ont repris en novembre avec la réalisation des périmètres maraichers et des pistes.
Pour les différents sites concernés, les taux d’exécution sont ci-dessous exposés avec un pourcentage
de réalisation global de 46.56 % au 23 janvier 2016.
Tableau 2 : Taux d’exécution par site
Site
Kaoné
SaréKoba Bandiagara Koundara Kandiama Maléa
Sinthiang Thiéwal Actions
Kaba
Gadassima Gori
environ
Taux
D’exécution 48.70% 59,25%
60,53%
72,75%
17.43%
36,30%
39,55%
35.12%
Source : SODAGRI/DAME
1.1.4. Fourniture, Transport et Installation d’équipements hydromécaniques, électriques et de
pompage ainsi que la maintenance des stations de pompage et des barrages(MAFATIM)
Une avancée notoire a été constatée sur la construction, la fourniture de matériel ainsi que leur
installation au niveau des postes de transformation.
Le taux d’exécution des travaux était de75 % à la fin du mois de Juin. La finalisation sera notifiée en
2016.
1.1.5. Acquisition de matériels agricoles pour les producteurs du bassin de l’Anambé
La fourniture des matériels agricoles a été effectuée ainsi qu’il suit :
Lot 1 (FOLAND/SEDAB):Trois (03) Tracteurs équipés
Lot 2 (MAFATIM):Quatre (04) Moissonneuses Batteuses
Lot 3 (SOMAPHY WEST AFRICA) : Quinze (15) Motofaucheuses, quinze (15) Décortiqueuses à riz,
quinze (15) batteuses à riz et quinze (15) Motoculteurs
1.1.6. Construction de trois (03) magasins de stockage au niveau des communes de
Sinthiang Koundara, Bonconto et Wassadou dans le département de Vélingara (GIE
Touba Taif Ballodji)
La construction des magasins de stockage dans les communes de Bonconto, de Wassadou et de
Sinthiang Koundara a été achevée pour l’essentiel. Il reste à effectuer le raccordement au réseau de la
SENELEC.
Le taux d’avancement des travaux est de85%.
46,56%
Dans la phase de mise en œuvre du Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture
Sénégalaise (PRACAS) , il est aussi prévu d’aménager 500 hectares de petits périmètres irrigués (PPI)
dans le département de Kolda. Les aménagements concerneront les vallées de Mamboua (160 ha) et
Woyokoro (140 ha) dans la commune de Guiro Yoro Bocar et celle de Korine (200 ha) dans la
commune de Dabo.
Le processus est en cours et la réalisation sera effective en 2016.
La réhabilitation du secteur 4 est également envisagée sur financement du Budget Consolidé
d’Investissement (BCI). Le dossier d’appel d’offres (DAO) y afférent a déjà obtenu l’avis de non
objection de la DCMP. Le processus suit son cours.
Pour ce qui est du Projet Tiers Sud, sur financement de l’Agence Française de Développement (AFD),
le groupement CACG/SONED/IRAM a été choisi pour la réalisation de l’APS, l’APD/DCE et EIES.
L’APS intérimaire a été validéen octobre 2015 et l’atelier de restitution est prévu pour 2016.
Par ailleurs, il est prévu la construction d’un immeuble à deux (02) étages à usage de bureau et d’un
logement administratif pour les besoins de la délocalisation du siège de la SODAGRI. A cet effet, les
études techniques ont été déjà réalisées par le Cabinet Archi-Building &Consult.
1.1.7. Autres activités connexes
Toutes les vallées de la région de Kolda ont été répertoriées, afin de faire l’état des lieux et voir leurs
possibilités d’aménagement. Certaines de ces vallées ont été mises en valeur durant cette campagne
hivernale par les populations avec l’accompagnement de la SODAGRI.
Par ailleurs, l’année 2015 a été marquée par la consolidation et le renforcement de la dynamique
organisationnelle des producteurs, partenaires stratégiques de la SODAGRI et au premier rang
desquels figurent les sociétaires de la Fédérations des Producteurs du Bassin de l’Anambé
(FEPROBA). Cela s’est traduit par l’appui à la création de nouvelles organisations, le renforcement des
capacités ainsi que la gestion et le développement des relations avec les partenaires techniques et
financiers. Un accent particulier a été mis sur l’appui à la structuration et au renforcement des capacités
des exploitants des vallées et des plateaux constitués principalement de femmes
1.2. Gestion de l’eau
Les principales activités réalisées dans le domaine de la gestion de l’eau sont le suivi pluviométrique et
le suivi hydrologique.
1.2.1. Suivi pluviométrique
L’hivernage 2015 a démarré le 09 juin tandis que les dernières pluies ont été enregistrées à la date du
26 octobre malgré les faibles précipitations relevées à Anambé au début du mois de novembre.
Aussi bien en termes de précipitations qu’en nombre de jours pluvieux, la situation pluviométrique de
l’année 2015 est largement excédentaire par rapport à celle de 2014 sur les six (6) stations suivies. En
effet, les cumuls pluviométriques sur les différents postes varient entre 954,9 et 1178 mm avec des
quantités maximales enregistrées au mois d’août ; en atteste le tableau ci-dessous établissant une
situation comparative avec l’année 2014.
Le tableau1 donne, pour chaque station, le bilan de la pluviométrie de l’hivernage 2015 et expose
également, pour chaque poste, la moyenne des relevés mensuels et les paramètres de dispersion
(maximum et minimum).
Tableau 3 : Situation comparative de la pluviométrie de 2015 par rapport à 2014
Mois
Soutouré Anambé Secteur 5
Secteur G Kounkané Niandouba
Mai
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
0,0
Juin
49,3
67,7
62,0
45,9
46,4
70,8
Juillet
267,3
281,9
314,0
367,8
226,0
212,9
Aout
295,4
376,4
426,3
364,3
294,4
357,5
Septembre
274,4
255,9
253,0
271,9
284,5
273,9
Octobre
70,2
76,2
122,7
86,8
103,6
71,6
Novembre
0,0
8,7
0,0
0,0
0,0
0,0
Cumul pluvio-2015 (mm)
956,6
1066,8
1178,0
1136,7
954,9
986,7
Nbre de jours-2015
62
58
56
50
59
53
Moyenne-2015(mm)
159,4
176,4
196,3
189,5
159,2
164,5
Maximum-2015 (mm)
295,4
376,4
426,3
367,8
294,4
357,5
Minimum-2015 (mm)
49,3
8,7
62,0
45,9
46,4
70,8
Cumul pluvio 2014 (mm)
863,7
916,2
1024,9
980,9
909,9
887,0
Nbre de jours-2014
56
49
53
49
54
49
Ecart pluvio-15/14 (mm)
92,9
150,6
153,1
155,8
45,0
99,7
Ecart jour-15/14 (jours)
6
9
3
1
5
4
Source : SODAGRI/DAME/SAGE
L’analyse des données du tableau ci-dessus révèle que les quantités maximales ont été enregistrées
au mois d’août sur toutes les stations tandis que les minima ont été relevés en juin avec le démarrage
timide de l’hivernage. Toutefois, il est constaté sur le poste d’Anambé de faibles précipitations au début
du mois de novembre où au total 8,7 mm seulement ont été relevés.
Par ailleurs, les écarts observés par rapport 2014 atteste de l’excédent évoqué en supra aussi bien au
niveau des quantités de pluies tombées que du nombre de jours pluvieux.
Figure 1 : Evolution mensuelle de la pluviométrie 2015 / Poste
Source : SODAGRI / DAME / SAGE
Le graphique ci-dessus illustre les débuts assez timides de l’hivernage 2015. Il met aussi en évidence,
entre juillet et septembre, une phase pluviométrique assez abondante avec des maxima au mois d’août.
Il est également, ci-dessous exposé une situation comparative des cumuls pluviométriques annuels
depuis l’année 2006 sur les différents postes.
Figure 2 : Evolution des cumuls annuels de la pluviométrie de 2006 à 2015 par poste
1500,0
1400,0
2006
1300,0
2007
1200,0
2008
1100,0
1000,0
2009
900,0
1043,9
843,6
887,0
986,7
2011
687,0
1078,8
1175,5
1065,0
1097,6
783,9
1241,9
1255,4
1075,6
1047,2
831,8
1125,4
1013,4
909,9
954,9
824,6
945,1
1229,3
1212,7
1047,1
1180,3
759,5
966,8
1018,4
980,9
1136,7
1256,1
1228,7
1250,5
1217,3
1054,5
1147,9
1085,5
1113,7
931,4
1039,7
998,8
1024,9
1178,0
757,0
300,0
818,3
1013,6
1106,0
916,2
1066,8
400,0
697,2
500,0
667,9
600,0
764,7
960,7
996,9
863,7
956,6
700,0
2010
1299,1
1234,7
1392,2
1230,5
800,0
2012
2013
2014
200,0
100,0
2015
0,0
Source : SODAGRI / DAME / SAGE
Sur ce graphique, il est noté qu’avant 2010, des cumuls supérieurs à 1200 mm ont été relevés hormis les stations du Secteur 5 et de Niandouba. Après 2010, les cumuls
annuels sont en deçà de1200 mm avec tout de même des irrégularités notées d’une année à l’autre et dues sans doute aux changements climatiques d’où la nécessité de
porter une attention particulière sur la préparation des campagnes hivernales ultérieures.
1.2.2. Suivi hydrologique
Tout au long de l’année 2015, le suivi hydrologique a été effectif au niveau des barrages du Confluent et de Niandouba. Il a été surtout marqué par une pluviométrie
abondante mais aussi par la réparation et l’entretien des installations hydromécaniques (vanne d’équilibrage, vanne batardeau, vanne murale à galets et autres
équipements) du barrage de Niandouba.
Les interventions évoquées ci-dessus ne sont pas sans conséquence sur le remplissage de la cuvette du barrage de Niandouba. En effet, contrairement aux années
antérieures, il a été constaté un déversement des eaux de la retenue du barrage de Niandouba, lesquelles sont recueillies dans le réservoir du Confluent en sus des
apports pluviométriques importants.
Au niveau des barrages du Confluent et de Niandouba, les déversements ont été respectivement notés à partir du 22 août et du 23 septembre 2015.
Pour chacune des retenues des barrages, il est ci-dessous établi un graphique représentant les fluctuations des côtes du plan d’eau (voir figure 1).
Par ailleurs, il faut signaler les dégradations sévères observées en aval du barrage du Confluent, lesquelles causent d’énormes préjudices aux populations vivant aux
environs de celui-ci. L’une des conséquences majeures de cette situation est l’état de délabrement assez avancé de la piste menant à Pakour aux abords immédiats de
l’aval du déversoir même si cette dernière est en phase de réhabilitation. A cela s’ajoutent les risques liés à la stabilité du barrage d’où la nécessité d’engager les
réparations idoines dans les meilleurs délais.
Figure 3:Evolution des côtes du plan d’eau
34,00
33,00
32,00
31,00
30,00
29,00
28,00
27,00
26,00
Cotes (mIGN) / Confluent
25,00
24,00
Cotes (mIGN) / Niandouba
23,00
22,00
21,00
20,00
19,00
Source : SODAGRI / DAME / SAGE
L’analyse de ce graphique révèle une baisse des côtes du plan d’eau aussi bien au Confluent qu’à
Niandouba de janvier à mai 2015 due aux pertes par évaporation et par infiltration. Avec le démarrage
timide de l’hivernage, une tendance irrégulière a été notée avec les faibles apports pluviométriques
entre les débuts des mois de juin et juillet 2015 avec de faibles fluctuations du niveau d’eau. A partir de
la seconde quinzaine du mois de juillet, avec l’abondance des pluies, il est observé une augmentation
progressive des côtes du plan d’eau dans les retenues, avec comme maxima 22,84 et 31,18 m IGN
respectivement enregistrés les 08 et 14 octobre 2015 au Confluent et à Niandouba. Partant de ces
dates, les valeurs ont commencé à décroitre coïncidant ainsi avec la fin de l’hivernage.
1.3 Promotion du développement à la base
Dans le cadre de son partenariat avec les Collectivités Locales (CL), la SODAGRI, en relation avec
l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avait initié un projet d’élaboration d’une
Charte sur le Domaine Irrigué du Bassin de l’Anambé dont le but ultime est de contribuer à une gestion
rationnelle et durable des ressources naturelles notamment l’eau et la terre. Pour ce faire, un projet de
Charte sur le Domaine Irrigué du Bassin de l’Anambé a été rédigé, partagé et validé le 29 septembre
2014 à Kolda avec tous les acteurs concernés (Etat, Collectivités Locales et Usagers des ressources)
en présence des partenaires au développement de la région de Kolda.
Dorénavant, il est envisagé de passer à une phase de vulgarisation et d’application de la charte du
domaine irrigué à travers l’élaboration des supports et outils y afférents et la mise en œuvre d'un
programme de Formation sur leur utilisation. A cet effet, il sera mis en place un comité de suivi
évaluation de l’application de la Charte.
Dans la phase de mise en œuvre du PRACAS, il est prévu la mise en œuvre des activités suivantes :
-
l’aménagement de 500 hectares de petits périmètres irrigués (PPI) dans le département de
Kolda. Les aménagements concerneront les vallées de Mamboua (160 ha) et Woyokoro (140
ha) dans la commune de Guiro Yoro Bocar et Korine (200 ha) dans la commune de Dabo ;
-
la réhabilitation de 850 hectares du périmètre aménagé du secteur 4 ;
-
la réhabilitation et l’électrification des stations de pompage SP5 et SPG des secteurs 5 et G.
la réhabilitation de 1200 hectares du périmètre aménagé du secteur G ;
l’aménagement de 5000 ha de vallées rizicoles dans la région de Kolda.
1.4 Promotion du développement agricole
1.4.1
Appui aux organisations de producteurs
Durant l’année 2015, les activités d’appui aux organisations de producteurs, partenaires de la
SODAGRI ont couvert trois domaines principaux à savoir : la structuration, le fonctionnement et
l’accompagnement. Les centres d’intérêt tels que le renforcement des capacités et la promotion du
partenariat ont été développés en relation avec la cellule formation et communication.
10
Rapport Annuel SODAGRI 2015
1.4.2
Appui à la structuration des producteurs
1.4.2.1 Au niveau du Grand Périmètre Aménagé
Dans le cadre de l’organisation des producteurs, 13 nouveaux Groupements d’Intérêt Economique
regroupant plus de 500 membres ont été mis en place et formalisés. De ce fait, les adhérents peuvent
accéder au crédit des institutions financières décentralisées et/ou être affectataires de parcelles au
niveau des aménagements hydro-agricoles à titre individuel ou grâce à leurs GIE respectifs. De même,
ces GIE peuvent adhérer à l’une des quatre (04) Unions Hydrauliques.
A ce niveau, une attention particulière est accordée à la présence de femmes et de personnes
alphabétisées ou instruites au sein des instances de décision de ces nouvelles organisations pour des
raisons d’inclusion et de pleine participation de l’ensemble des couches de la population
Dans le même temps, une importance particulière sera accordé au renforcement de la démocratie
interne des Organisations Paysannes pour permettre une meilleure prise en compte des
préoccupations des populations locales et une émergence de nouveaux leaders jeunes et dynamiques.
Cela pourra se faire par un renouvellement systématique et périodique des mandats et une limitation de
leurs nombres pour éviter un accaparement des OP par une certaine « élite paysanne » et une
« notabilisation » des fonctions.
1.4.3
Au niveau des vallées et des plateaux
La SODAGRI, par le biais de son service chargé de l’appui aux Organisations de Producteurs, a
entamé le déroulement d’un vaste programme de généralisation des activités de structuration des
exploitants des différentes écologies rizicoles notamment les vallées et les plateaux.
1.4.3.1 Démarche
Pour ce faire, des rencontres avec les élus locaux sont tenues au niveau des maisons communautaires
et celles-ci servent de tribune d’information et de sensibilisation des représentants des populations sur
les enjeux liés à la structuration des exploitants des vallées et des plateaux.
Au cours de ces réunions, suivant une démarche fondamentalement participative, l’équipe de la
SODAGRI explique aux élus locaux les raisons de sa présence dans la zone en insistant sur les
nombreux avantages liés à l’organisation des producteurs des vallées et des plateaux constitués
principalement de femmes.
C’est d’ailleurs à l’issue de ces rencontres qu’il a été retenu de se référer au découpage des
Collectivités Locales en zones pour dérouler le programme d’information et de sensibilisation. En
réalité, le zonage tient compte des témoignages de la vie collective, des interprétations spatiales
vécues et perçues par les populations. Ces dernières expriment des sentiments d’appartenance au
même terroir partageant la même histoire et les mêmes caractéristiques socio-économiques. Le zonage
n’obéit donc pas uniquement à des critères géographiques. Il est basé également sur des critères
socio-économiques. Le centre de la zone est défini sur la base de son pouvoir d’attraction et de
polarisation des autres villages. Le village-centre est souvent celui qui regroupe les principaux
infrastructures et équipements socio-économiques de la zone. Il est également le plus accessible pour
les ressortissants des villages-satellites.
11
Rapport Annuel SODAGRI 2015
1.4.3.2 Schéma organisationnel
Le mode d’organisation des exploitants des vallées et des plateaux varie en fonction des milieux. En
effet, il a été constaté que l’écrasante majorité des exploitants des vallées et des plateaux ne sont pas
organisés. Chacun exploite de façon individuelle ses terres souvent héritées de ses ancêtres sans avoir
de relations d’interdépendance avec les autres exploitants. En d’autres termes, il n’y a aucune
organisation qui regroupe les producteurs et dont l’objet est de fournir des services agricoles et de
défendre les intérêts économiques des membres. Par contre, les producteurs qui ont eu l’opportunité
de travailler avec les projets de développement financés par le Gouvernement, les ONG ou d’autres
organismes indépendants sont mieux organisés. De ce fait, ils sont accompagnés pour améliorer le
mode organisation et de fonctionnement des structures déjà en place.
En somme, le modèle organisationnel n’est pas uniforme. Dans certaines zones, il a été retenu de
structurer les producteurs individuels en groupement autour d’une vallée ou d’un plateau et d’une Union
de groupements au niveau communal ou zonal. Dans d’autres, les producteurs ont une préférence pour
les Associations Villageoises de Développement (AVD). C’est pour dire simplement, qu’il y a une
flexibilité dans la démarche, flexibilité arrimée aux réalités de chaque milieu social.
1.4.4
Activités réalisées et résultats obtenus
Au total quinze (15) réunions d’information et de sensibilisation sur les enjeux liés à la structuration des
exploitants des vallées et des plateaux ont été tenues au niveau des Collectivités Locales de SaréColy
Sallé, Pakour, Paroumba et Wassadou qui se situent dans le Département de Vélingara.
Au cours de ces rencontres, la SODAGRI, les élus locaux et les exploitants des vallées et des plateaux
échangent sur problèmes rencontrés par les riziculteurs et les solutions organisationnelles à mettre en
place pour les résoudre ou les atténuer au fil du temps.
Les problèmes généralement soulevés sont relatifs à l’accès insuffisant ou difficile aux intrants agricoles
subventionnés (semences de riz certifiées, engrais et urée), au matériel de travail du sol (tracteur et
motoculteur), de récolte/battage (motofaucheuse et batteuse) et de transformation du riz et des autres
céréales (décortiqueuse, moulins) ainsi que le manque de formation des producteurs.
Il apparait également la faiblesse du niveau d’organisation des producteurs étant donné qu’il n’existe
pas encore de structures paysannes mises en place pour la valorisation des vallées et des plateaux.
Par conséquent, laquasi totalité des exploitants des vallées et des plateaux ne sont pas en relation avec
les institutions financières décentralisées pour le financement de leurs activités agricoles et pastorales.
De même, les appuis et les subventions directs en provenance de l’Etat, des projets et programmes
initiés par les partenaires au développement n’y ont pas enregistré les effets escomptés.
Dans le discours des paysans, il est ressenti une certaine prise de conscience par rapport à la
nécessité de mettre en place des institutions locales pour la défense des intérêts économiques des
populations.
Le tableau ci-dessous indique les activités réalisées et les résultats obtenus dans l’appui à la
structuration des exploitants des vallées et plateaux dans le département de Vélingara.
Tableau 4 : appui à la structuration des exploitants des vallées et plateaux
Communes
Zones
SaréColySallé SaréColy Sallé
Activités réalisées
03 réunions
-
Résultats obtenus
Groupement des producteurs
12
Rapport Annuel SODAGRI 2015
-
Kansata
-
SaréDiaalo
Sambacounda
Manato
-
Pakour
Anambécouta
Diankangcounda
Pakour
Paroumba
Paroumba
-
Wassadou
de la vallée de SaréColy Sallé mis
en place
-
Exploitants des vallées de
Kansata et SaréDiaalo sensibilisés
sur les enjeux liés à leur
structuration en groupements
fonctionnels et viables.
-
Bureau Exécutif de la zone
mis en place
-
Bureau Exécutif de la zone
mis en place
-
Bureau Exécutif de la zone
mis en place
-
Bureau Exécutif de la zone
mis en place
-
Bureau Exécutif de la zone
mis en place
Producteurs des vallées, des
plateaux et élus locaux sensibilisés
sur les enjeux liés à la structuration
exploitants agricoles.
Producteurs des vallées, des
plateaux et élus locaux sensibilisés
sur les enjeux liés à la structuration
exploitants agricoles.
Elus locaux et responsables
des fédérations de Diatel, Kanoné et
Wassadou rencontrés.
-
01 réunion
de sensibilisation
tenue à Paroumba
-
-
01 réunion
de sensibilisation
tenue à
Diaricounda
01 réunion
de sensibilisation
tenue à Wassadou
-
Diaricounda
Wassadou
de sensibilisation
tenues à SaréColy
Sallé
02 réunions
de sensibilisation
tenue à Kansata
02 réunions
de sensibilisation
tenue à SaréDiaalo
01 réunion
de sensibilisation
tenue à
Sambacounda
01 réunion
de sensibilisation
tenue Manato
01 réunion
de sensibilisation
tenue à
Anambécouta
01 réunion
de sensibilisation
tenue à
Diankangcounda
01 réunion
de sensibilisation
tenue à Pakour
-
-
En 2016, ces activités d’information et de sensibilisation se poursuivront pour aboutir à la mise en place
d’organisations paysannes fonctionnelles et représentatives dans toute la zone d’intervention de la
SODAGRI.
1.4.5
Difficultés rencontrées
Les principales difficultés auxquelles la SODAGRI a été confrontée dans la mise en œuvre de cette
activité sont : l’indisponibilité des producteurs et les problèmes de logistique.
En effet, le programme a démarré au début de l’hivernage qui est une séquence temporelle pendant
laquelle les producteurs sont très pris par les travaux agricoles et les autres activités quotidiennes. A la
fin de l’hivernage, surviennent les activités de récolte et de post récolte. De plus, le problème logistique
13
Rapport Annuel SODAGRI 2015
a été également une grosse contrainte dans la mise e œuvre de ce programme dans la mesure où
Division Appui au Développement Rural ne dispose que d’un seul véhicule. D’ailleurs, c’est ce qui
explique, en grande partie, le rythme relativement lent du processus de structuration des exploitants
des vallées et des plateaux. Le service des OP ne pouvait organiser qu’un maximum de deux sorties
par semaine. C’est pour dire simplement qu’il est important de renforcer les moyens humains et
logistiques de la SODAGRI pour lui permettre de mener à bien ses missions.
1.4.6
Appui au fonctionnement des organisations paysannes (OP)
Cette section relative au fonctionnement des OP a été exécutée en direction des structures paysannes
en activité telles que :
-
la Fédération des Producteurs du Bassin de l’Anambé (FEPROBA) ;
les quatre (04) Unions Hydrauliques, membres de la FEPROBA ;
l’association des Eleveurs du Bassin de l’Anambé (ASELBA) ;
les Groupements de Promotion Féminine en activité.
1.4.6.1 Appui au fonctionnement de la FEPROBA et des Unions
Les indicateurs permettant d’apprécier le fonctionnement d’une organisation paysanne sont :
- la tenue régulière des réunions et assemblées générales statutaires ;
- la fonctionnalité des commissions de contrôle et des commissions techniques ;
- la connaissance des attributions par les dirigeants et les membres.
A la Fédération des Producteurs du Bassin de l’Anambé (FEPROBA), des avancées significatives sont
notées dans le fonctionnement des organes que sont l’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration
et le Bureau Exécutif. De telles performances sont la conséquence de la restructuration de
l’organisation et de ses démembrements survenue entre 2012. A cela, se sont ajoutés, le renforcement
des ressources humaines de la FEPROBA (recrutement d’un coordonnateur et d’un comptable) et la
diversification des partenaires financiers.
Il est vrai qu’aujourd’hui, les réunions statutaires ne sont pas régulièrement tenues telles que stipulées
dans les textes de base mais elles sont convoquées à chaque fois que cela est jugé nécessaire par les
responsables paysans. Ce qui constitue un grand progrès par rapport aux années précédentes
marquées par une léthargie généralisée des organes et une démobilisation totale des membres à la
base. En outre, au cours de ces séances, les dirigeants et les membres simples discutent librement des
problèmes du moment et des solutions faisant l’unanimité sont proposées pour les résoudre.
A côté de la FEPROBA, il y a les Unions Hydrauliques dont les organes fonctionnent moins bien
puisque les rencontres formelles des bureaux exécutifs et des conseils d’administration sont presque
inexistantes. Les assemblées générales annuelles de bilan des activités et de présentation de la
situation financière des Unions ne sont pas encore organisées et systématisées. Elles sont seulement
faites à l’occasion des assemblées de renouvellement des instances. Toutefois, les présidents des
Unions et leurs plus proches collaborateurs se concertent à chaque fois que de besoin. Des efforts
devront être faits pour institutionnaliser les réunions statutaires des organes des Unions hydrauliques et
instaurer une vie associative au sein de ces structures intermédiaires de la FEPROBA. Cesera le gage
pour la FEPROBA de jouird’une viabilité institutionnelle et un renforcement de ses liens avec ses
démembrements.
En résumé, les performances organisationnelles de la FEPROBA et des Unions se sont sensiblement
améliorées au cours de ces deux dernières années. Toutefois, de tels acquis restent encore fragiles et
14
Rapport Annuel SODAGRI 2015
doivent être consolidés. De même, un accent particulier devrait être mis sur la gestion administrative et
financière, la planification et la programmation des activités et la gestion accès sur les résultats pour
améliorer les performances de la FEPROBA et des Unions dans ces domaines. La mise en œuvre du
plan de formation du Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire à l’Elevage (PASAEL) devrait permettre de
répondre à ces préoccupations.
1.4.6.2 Appui au fonctionnement des organisations féminines
Les Organisations Féminines partenaires de la SODAGRI s’activent dans divers domaines d’activités
tels que la riziculture, le maraichage, le petit commerce et les autres Activités Génératrices de Revenus
(AGR).
Durant l’année 2015, le GIE KAWRAL de Soutouré spécialisé dans la production et la
commercialisation du riz étuvé, le GIE Kouadji Paré de SaréWogna, le Groupement des Productrices de
la Vallée de Kounkané et le Groupement des producteurs de la Vallée de Témento/Paroumba se sont
bien distingués dans la production rizicole et la conduite des Activités Génératrices de Revenus (AGR).
Par ailleurs, au niveau du périmètre aménagé la présence des femmes a été très remarquée dans la
production du riz. Cela est en grande partie lié au fait qu’elles bénéficient du financement de la CNCAS
par le canal des Unions dont elles sont membres.
1.4.6.3 Les rencontres entre le DG de la SODAGRI et les représentants des producteurs
L’institutionnalisation des réunions de concertation entre le DG de la SODAGRI et les producteurs du
Bassin de l’Anambé, par le biais de leurs organisations faitières, est devenue une réalité. En 2015, il y a
eu 17 réunions de concertation pour discuter de tous les problèmes et contraintes rencontrés par les
producteurs sont soulevés. C’est l’occasion, pour le DG de la SODAGRI, d’écouter les paysans et de
prendre les mesures idoines permettant de faire évoluer les choses dans le bon sens.
1.4.6.4 Accompagnement des OP
1.4.6.4.1
Equipement des producteurs
Le Gouvernement du Sénégal, par le canal du Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire et à l’Elevage
(PASAEL), a mis à la disposition de la SODAGRI et des producteurs du Bassin de l’Anambé :
-
04 Moissonneuses Batteuses de 120 CV ;
03 tracteurs équipés ;
15 motoculteurs ;
15 motofaucheuses ;
15 batteuses à riz ;
15 décortiqueuses à riz.
Le matériel lourd notamment les Moissonneuses Batteuses et les tracteurs ont été mis à la disposition
de la FEPROBA pour intervenir au niveau du Périmètre Aménagé à travers un protocole d’exploitation
et de gestion. Par contre, le petit équipement a été distribué aux exploitants des vallées et des plateaux
de la région de Kolda à travers des contrats de performance.
15
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Par ailleurs, les producteurs de la région de Kolda ont également bénéficié du matériel agricole
subventionné du Programme « Maïs Alimentos » dans le cadre de la coopération Sénégal - Brésil. Il
s’agit plus précisément de :
-
40 tracteurs de 75 à 78 CV ;
40 offsets de 22 disques ;
03 Moissonneuses Batteuses de 175 CV ;
10 petites unités familiales de décorticage et de blanchiment du riz ;
10 motoculteurs équipés.
Il faut préciser qu’une bonne partie de ce matériel a été mis à la disposition des producteurs ayant déjà
versé leur contrepartie financière. Par contre, il y a certains qui ont versé leur contrepartie financière et
qui n’ont pas été attributaires de matériel agricole du fait des lenteurs administratives.
Enfin, dans sa volonté d’améliorer les conditions de vie du monde rural, l’Etat du Sénégal a mis en
œuvre le « Programme Equipement du Monde Rural », en vue de mettre à la disposition des
exploitations familiales du matériel agricole à des prix subventionnés. Les prix de session de ces
matériels agricoles sont relativement abordables. Pour la région de Kolda, il s’agit de :
1.4.6.4.2
1070 semoirs mono rang ;
94 houes occidentales ;
50 houes sine.
Appui au renforcement des capacités techniques des producteurs
Le volet renforcement des capacités techniques des producteurs a enregistré des formations, des
ateliers et des forums sont organisés à leur intention en vue d’améliorer les pratiques culturales et de
diffuser les innovations technologiques. En 2015, les activités réalisées et les résultats obtenus sont :
- un atelier de validation d’une étude de faisabilité sur le riz étuvé a été tenu le 13 janvier 2015 à la
FEPROBA
- la formation de 35 membres de l’Union des Femmes Etuveuses de Riz du Bassin de l’Anambé ont
bénéficié d’une formation sur les techniques améliorées d’étuvage de riz conduite par un technicien
de l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA). Cette formation a eu lieu suite à la réception des
équipements du centre d’étuvage;
Il faut préciser que les formations ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action
2015 de la FEPROBA financé par l’ONG VECO.
Dans le cadre de l’étude sur le Conseil Agricole réalisé par l’UICN dans le Bassin de l’Anambé, un plan
d’action a été élaboré par les principaux acteurs que sont la FEPROBA, la SODAGRI, l’ANCAR, la
SODEFITEX et l’ISRA.
C’est ainsi qu’un atelier de partage et de validation présidée par le Sous- Préfet de SaréColy Sallé a
été organisé le 06 mai à Anambé.
En partenariat avec AFRICARICE et l’ISRA un séminaire de deux jours sur les Cyber semences a été
organisé dans les locaux de la SODAGRI au Centre de Formation des Producteurs du Bassin de
l’Anambé (CEFABA). Il a été noté la participation des DRDR des régions du Sud et du Sud-est, les
producteurs de semences, les projets et programme de développement agricoles,
Ce concept de Cyber semences est un outil d’appui à la commercialisation. Ce séminaire a permis aux
participants de mieux connaître les supports informatiques (Smartphones, tablettes et PC) et les
différents sites internet concernés.
16
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Des points focaux seront choisis pour faciliter la collecte des données par zone.
Une formation de deux (02) jours a été organisée les 8 et 9 Août 2015 à Soutouré au profit des
bénéficiaires de Motoculteurs. Au total 19 conducteurs ont été formés sur le terrain.
Dans le cadre du Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire et à l’Elevage (PASAEL), le programme de
formation a été élaboré et le cabinet MSA et Associés adjudicataire du marché n° 008/2014/Formation
OP/Transformateurs, a effectué une visite de prise de contact, d’harmonisation et de collecte de
données, durant la première décade du mois d’aout. Un chronogramme d’exécution des activités a été
partagé entre les différents acteurs.
1.4.7
Appui au développement des productions
Le développement de la production végétale est réalisé dans le cadre de la mise en œuvre des
campagnes agricoles.La contre saison 2015 n’a pas eu lieu du fait de la défectuosité des
aménagements, des travaux de réhabilitation dans le grand périmètre aménagé ont été réalisés en ce
sens ; par contre la campagne de contre saison 2015/2016 en riz se prépare activement.
La campagne hivernale 2015/2016 s’est déroulée dans de bonnes conditions.
1.4.7.1 Bilan de la campagne hivernale 2015/2016
1.4.7.1.1
Dispositif organisationnel et technique
Pour bien conduire la campagne hivernale au niveau des aménagements hydro agricoles et des
vallées, le dispositif organisationnel ci-après a été mis en place :
-
-
-
-
-
la tenue régulière de réunions pour la préparation de la campagne 2015/2016
entre la SODAGRI et la FEPROBA dont l’objet principal était d’une part, de définir les objectifs
et orientations de la campagne et d’autre part, de s’accorder sur les modalités de mise en
œuvre de celle-ci ;
la tenue à Kolda sur convocation du Gouverneur de la région de Kolda du CRD
sur la contribution de la région à l’atteinte des objectifs du PNAR, le 11 mai 2015;
la tenue à Anambé sur convocation du Préfet de Vélingara du CDD, le 08 juin
2015.
la tenue à Anambé sur convocation du Sous-Préfet de la Commune de
SaréColy Salle du CLD, le 28 mai 2015.
l’organisation de réunions d’information et de sensibilisation des producteurs sur les
dispositions prises par le Gouvernement du Sénégal pour faciliter la mise en œuvre de la
campagne et préciser les attentes de la SODAGRI ;
le fichier d’audit foncier des parcelles élaboré par la Direction Technique Anambé qui a été
transmis aux différentes communes qui polarisent le Grand Périmètre Aménagé (Kandia,
SaréColy Sallé, Kandiaye et Kabendou-Diaobé) pour le Département de Vélingara et de
Médina Chérif pour celui de Kolda ;
l’Organisation de sessions d’attribution des parcelles par les conseils municipaux des
communes de Kandia et de SaréColy Sallé;
la SODAGRI à travers des correspondances, a sollicité du Ministre de l’Agriculture et de
l’Equipement Rural pour les besoins de la campagne, la mise en place des intrants (semences,
engrais);
le déroulement d’un programme de communication à travers les radios communautaires et
l’organisation de clubs d’écoute communautaires ;
17
Rapport Annuel SODAGRI 2015
-
-
la tenue de réunions hebdomadaires de la Division Appui au Développement Rural pour évaluer
l’évolution de la campagne et préciser des orientations ;
la création d’un bureau (antenne) à Kolda pour le suivi des activités dans les départements de
Kolda et Médina Yoro Foula ;
le redéploiement des conseillers agricoles et le recrutement d’un personnel additionnel pour
mieux répondre aux besoins d’appui conseil des producteurs ;
la mise à disposition de moyens roulants aux Conseillers Agricoles (10 motos et 1 véhicule
supplémentaires) pour le suivi des activités de production agricole au niveau des
aménagements et des vallées et plateaux ;
la mise à disposition des producteurs d’engins agricoles acquis dans le cadre du PASAEL pour
les travaux de la préparation du sol et de récolte ;
les facilitations des contacts au profit des producteurs pour l’accès au crédit agricole (CNCAS,
FONGIP et PPDC) ;
l’amélioration de la dynamique organisationnelle par la structuration des OP;
la constitution d’une base de données des exploitants des vallées de la région de Kolda.
1.4.7.1.2
Mise en place des intrants
Dans le cadre du programme national d’autosuffisance en riz, les producteurs du Grand périmètre
aménagé ainsi que ceux des vallées et plateaux ont bénéficié au titre de la campagne hivernale
2015/2016, des intrants agricoles subventionnés.
Les fournisseurs sur notification du MAER et dans le cadre de protocoles (PPDC – SODAGRI), (PPDCFEPROBA) ont mis en place, les quantités d’intrants suivants.
Tableau 5 : situation des intrants
Zones de
production
Périmètre
Aménagé
Vallées
plateaux
Types
d’intrants
Semences
NPK triple 15
Urée
et Semences
NPK triple 15
Urée
Besoins
exprimés
(T)
480
800
800
1352,35
1745
1745
Quantité
Mise en Place
(T)
390,625
397,500
461
734,12
-
Quantité
utilisée (T)
Stock
résiduel (T)
390,625
377,850
356,200
734,12
-
0
19,650
104,800
0
-
Les données du tableau ci-dessus indiquent que les 1124,745 tonnes de semences de riz certifiées
utilisées ont été fournies par les producteurs de semences du Bassin de l’Anambé (FEPROBA, Serigne
Cheikh Akim MBACKE, Karamba KEBE,Diang DIALLO) et la SEDAB. Quant aux engrais, ils ont été
entièrement mis en place par la SEDAB au niveau du Grand Périmètre. Cependant, il a été noté des
difficultés dans l’approvisionnement des engrais au niveau des vallées et plateaux.
1.4.7.1.3
Objectifs et réalisations au niveau du Périmètre Aménagé
La contribution de la SODAGRI à l’atteinte des objectifs stratégiques du volet riz du PRACAS a été
présentée lors des différentes rencontres initiées par les autorités locales (CRD, CDD, CLD).
Les objectifs du PRACAS, qui tiennent compte des besoins en riz de la population de Kolda sont de
l’ordre de 65 475 tonnes de riz blanc soit 95 535 tonnes de paddy.
La SODAGRI chargée de coordonner et de piloter le développement agricole en zones pluviale et
irriguée (Sud et Sud-Est), avait prévu :
 Périmètres aménagés :
Hivernage : 3 500 ha pour une production de 17500 tonnes
18
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Contre saison : 2 500 ha pour une production de 15 000 tonnes
____________
32 500 tonnes
 Vallées et plateaux :
20 000 ha pour une production de 60 000 tonnes
 Superficies non suivies :
23 000 ha pour une production de 23 000 tonnes.
Tableau 6 : Situation des emblavures dans le Grand Périmètre
Secteurs
1
2
3
4
5
G
TOTAL
Semis
4,95
739
168
599,75
762,6
472,5
2746,8
Riz
Levée
4,95
710,5
164,75
599,75
762,6
434,7
2677,25
Maturité
3,55
693,00
168,00
597,05
723,45
438,75
2623,80
Mais
20,35
2
45,95
0
9,1
0,25
77,65
Polyculture
Mil/Sorgho Arachide
2,25
2
3
1
23,55
17,35
0
0
0
1
0
0
28,8
21,35
Coton
10,75
2
25,5
0
11,45
0
49,7
TOTAL
40,3
747
280,35
599,75
784,15
472,75
2924,3
Pour le riz 2623,25 ha sont arrivés à maturité. L’écart entre les superficies semées et celles arrivées à
maturités est de 123 ha cette situation qui est principalement due à :
-
des problèmes de levées (pourrissement de semences) pendant les fortes pluies enregistrées
après semis dans tous les secteurs ;
des inondations de parcelles aux secteurs 2 et G (problèmes de drainage)
quelques cas de divagation du bétail au secteur 1 (sur 1,40 ha).
Les emblavures sont de 2924,3 ha dans le Grand Périmètre. Les producteurs ont bénéficié d’un
environnement favorable à la productivité (semences, engrais et bonne pluviométrie) mais aussi
l’accompagnement du retour de la CNCAS dans le bassin et la mise en service d’un personnel d’appui
conseil et des moyens logistiques importants (motos, véhicules et matériel agricole).
1.4.7.1.4
Résultats sondage de rendement Grand Périmètre Aménagé
Tableau 7 : Sondage de rendement PA
1&2
3
4
5
G
Moyenne de
Poids Carré
(g)
566,13
576,67
570,45
552,60
536,84
Total général
558,98
Secteur
Moyenne de RDT
(T/HA)
Min de RDT
(T/HA)
Max de RDT
(T/HA)
Écart type de
RDT (T/HA)
5,66
5,77
5,70
5,53
5,37
4,30
5,00
5,00
4,00
3,50
8,00
6,10
9,00
7,00
7,00
0,98
0,43
1,00
0,70
0,94
5,59
3,50
9,00
0,89
19
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Les résultats de l’estimation des rendements montrent une moyenne de 5,59 T/HA au niveau du
périmètre aménagé. Ces rendements varient entre un rendement minimum de 3,5 et un maximum de 9
T/HA.
Tableau 8 : Résultats de la campagne dans le Grand Périmètre
Superficie (Ha)
Spéculations
Objectifs Réalisation
Riz
Maïs
Mil/sorgho
Maraichage
Coton
Arachide
Total
Taux de
réalisation
(%)
3500 2746,30 78 ,46
100
77,65
77,65
100
28,80 28,80
100
100
49,70 49,70
100
21,35
21,35
4000 2924 ,30 73,107
Rendement (T)
Objectifs Réalisation
5
3
2
20
2
3
5,59
2,5
2
0,7
2
Taux de
réalisation
(%)
Production
(T)
Taux de réalisation
(%)
Objectifs Réalisation
111,8
83
100
35
66,66
17 500 15351,817
300
194,15
200
57,6
2000
200
34,79
300
42,70
87,72
64,716
28,8
17,395
14,23
Les données du tableau ci-dessus indiquent que sur un objectif global de 4000 ha à emblaver dont
3500 en riz et 500 pour les autres spéculations, 2924, 30 ont été réalisés soit une proportion de
73,107%. Pour le riz, le taux de réalisation des objectifs d’emblavure est de 78,46%. La production de
riz a atteint les 87,72% des objectifs fixés en début de campagne.
1.4.7.1.5
Financement de la campagne agricole 2015//2016
Pour les besoins de la campagne hivernale 2015/2016, la Fédération des Producteurs du Bassin de
l’Anambé (FEPROBA), par le canal des Unions Hydrauliques, a bénéficié d’un financement de
414 200 000 FCFA comparativement à l’année précédente (112 000 000 FCFA). Ceci témoigne du
dynamisme économique des acteurs du Bassin notamment les producteurs de riz.
Tableau 9 : Financement de la campagne
GIE
Union I & II
Union III & IV
N° COMPTE
0800503701K
0800275501D
BESOINS EXPRIMES
103550000
103 550000
MONTANT ACCORDE
103 550000
103 550000
20
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Union V
Union G
0800323801A
0800504801F
103550000
103 550000
414 200 000
103 550000
103 550000
414 200 000
Les données du tableau indiquent que les quatre (04) Unions Hydrauliques, membres de la FEPROBA,
avaient sollicité et obtenu de la CNCAS un montant global de 414 200 000 FCFA.
En somme, le financement levé par la FEPROBA, auprès de la CNCAS, a permis d’emblaver 2 000
ha soit 73% des superficies totales cultivées en riz (2746,30 ha) au niveau du Grand Périmètre du
Bassin de l’Anambé.
1.4.7.1.6
Situation du matériel agricole
La plus grande contrainte à la mise en valeur des aménagements hydroagricoles du Bassin de
l’Anambé est l’insuffisance et la vétusté du matériel agricole de travail du sol et de récolte/battage. Dans
le cadre de la préparation de la campagne hivernale, un inventaire exhaustif du matériel agricole
disponible et fonctionnel auprès du Comité de Gestion du Matériel Agricole des producteurs du Bassin
de l’Anambé (COGEMA) et des opérateurs privés a été réalisé. A ce recensement s’est ajouté le
matériel du PASAEL rétrocédé à la FEPROBA. Qui a conduit à l’établissement de la situation suivante :
Tableau 10 : Situation du matériel agricole actuelle
Tracteurs Moissonneuses
Moissonneuses
Fonctionnels
Batteuses
BatteusesFonctionnelles
Prestataires
Adresse
Tracteurs
Union 1&2
Union 3&4
Union G
Union 5
GIE Rigueur (Dian
Diallo)
Mamadou Coulibaly
COGEMA
SODEVOL
GPROVAK
GIE Kouadji Paré
COOP/JIFA
Karamba KEBE
Anciens Militaires
(ARSM)
ElhadjiOusseynou
DIOUF
Mamadou DIANFO
GIE FILYA
Mamadou Saliou DIAO
SérigneSaliou MBACKE
SérigneNgounda FALL
Sérigne Cheikh AKIM
Députés
Souleymane CAMARA
Soutouré
Soutouré
Kounkané
Dailakégné
1
1
1
1
1
1
1
1
Kabendou
Kandia
Anambé
Secteur G
Kounkané
SaréWogna
Soutouré
Kabendou
1
1
5
3
1
1
1
2
1
1
5
3
1
1
1
2
5
1
0
0
0
1
5
1
Secteur 5
4
4
1
1
Kounkané
Kabendou
Kabendou
Koulandiala
Anambé
Soutouré
Soutouré
Soutouré
Kabendou
0
1
2
1
2
1
1
2
1
0
1
1
1
2
1
1
2
1
1
1
1
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
21
Rapport Annuel SODAGRI 2015
TOTAL
34
33
11
8
Source : DES/SODAGRI
Les données du tableau ci-dessus montrent que 34 tracteurs dont 33 fonctionnels sont disponibles dans
la zone polarisée par les aménagements hydroagricoles du Bassin de l’Anambé. Quant aux
Moissonneuse Batteuses (MB), elles sont au nombre de onze (11) dont 8 fonctionnelles. A ce niveau, il
apparait, clairement, que tout le matériel de travail du sol et de récolte/battage appartient à des
prestataires privés (OP, producteurs individuels et opérateurs économiques), exceptés les cinq (05)
tracteurs et les quatre (04) Moissonneuses Batteuses que la SODAGRI a confié au COGEMA à travers
un protocole avec la FEPROBA.
Le nombre relativement important de tracteurs et de Moissonneuses Batteuses peut cacher les
nombreuses difficultés rencontrées au moment de la réalisation des travaux de labour et de récolte
battage. En effet, la vétusté du matériel agricole plombe les performances de celui-ci dans les
opérations de labour et de récolte/battage. A cela, s’ajoute le fait que les détenteurs de matériel agricole
ne s’intéressent aux parcelles des autres producteurs qu’une fois que les leurs sont déjà labourées ou
récoltées ; en plus, ils ne font pas de prestations de labour ou de récolte/battage à crédit.
Par conséquent, les opérations de travail du sol ou de récolte/battage s’étalent souvent dans le temps
et entrainent une perte de productions et partant, une baisse des rendements ; ce qui ne favorise pas
un remboursement intégral des crédits bancaires notamment celui de la CNCAS et l’obtention de
semences de qualité destinées aux prochaines campagnes.
Toutefois ce tableau peu reluisant sera nuancé par l’arrivée du matériel agricole PASAEL dont les
performances pour le travail du sol durant l’hivernage se résument ainsi.
Détails des façons culturales pour les tracteurs confiés au COGEMA
Labour/Offset Nombre de parcelles Superficie par parcelle (ha) Total (ha)
Autres secteurs
361
1,35
487,35
secteur 2
TOTAL
242
603
1,25
302,5
789,85
Reprise
Nombre de parcelles Superficie par parcelle (ha) Total superficie (ha)
Autres secteurs
340
1,35
459
secteur 2
137
1,25
171,25
TOTAL
Source : DSE/SODAGRI
477
630,25
Récapitulation des recettes (suivis opérés par la SODAGRI)
Nature opération
GOGEMA
offset
Hivernage 2015
reprise
plateau
Superficie (ha)
789,85
630,25
156,60
TOTAL
Montant
Unitaire/ha
FCFA
20 000
15 000
20 000
Montant Total
15 797 000
9 453 750
3 132 000
28 382 750
22
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Source : DSE/SODAGRI
1.4.7.2 Etat de l’exploitabilité et mise en valeur des aménagements
Le tableau ci-après donne la situation des aménagements en termes de potentiel exploitable avant
réhabilitation et les superficies exploitées en 2015. Il en ressort que 80 % de la superficie affectée a été
exploitée.
Le taux exploitation s’est amélioré au niveau des secteurs 2 ,3 et en nette progression au niveau du
secteur 5 grâce à la réhabilitation du PASAEL.
Tableau 11 : Situation du périmètre aménagé
Secteurs
Aménagées (ha)
Exploitables (ha)
1
2
3
4
5
G
Total
285
1080
250
850
1349
1186
5000
83,4
Exploitées (ha)
40,3
747
280,35
599,75
784,15
472,75
2924,3
663
250
664
1265
721,1
3646,5
NB : il s’agit bien de la superficie exploitable en hivernage avant réhabilitation
Les objectifs d’emblavures de 3500 ha dans le périmètre aménagé ont été fixés d’un commun accord
entre la FEPROBA et la SODAGRI lors des réunions de préparation de la campagne. Ils ont été
déterminés à partir de la superficie exploitable et en fonction de la contribution des producteurs du
Bassin de l’Anambé à la réalisation des objectifs du PRACAS.
1.4.7.3 Mise en valeur des vallées et plateaux par Département
A l’instar des aménagements hydro-agricoles du Bassin de l’Anambé, l’ensemble des vallées de la
région de Kolda ont été répertoriées. C’est ainsi que pour la campagne hivernale 17 454,4 ha ont fait
l’objet d’un recensement, 10 279, 25 ha ont été mise en valeur et régulièrement suivies par le dispositif
d’encadrement de la SODAGRI. Le tableau suivant présente la situation des emblavures au niveau de
celles-ci
Tableau 12 : Situation des emblavures dans les vallées
Département
Superficies à emblaver (ha)
Superficies emblavées (ha)
4346,35
4351
Vélingara
3816,5
3809
Kolda
2119,25
2119,25
Médina Yoro Foula
Total
10282,1
10279,25
Les emblavures se sont étalées sur 10279,25 ha au niveau des vallées / plateaux de la région de
Kolda. La principale contrainte ayant empêché l’emblavure de 17 454,4 ha est l’indisponibilité de
semences du fait de fournisseurs défaillants.
23
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Cette situation est satisfaisante, malgré les conditions d’organisation de la présente campagne agricole.
En effet, tous les départements ont fait l’objet d’un suivi régulier lors de cette campagne. La résultante a
été l’atteinte d’une production géographiquement stable et appréciable sur le planagronomique.
1.4.7.4 Résultats sondage de rendement et de la production (Vallées et plateaux)
Les résultats du sondage des rendements et de la production au niveau des vallées et plateaux des
départements de la région de Kolda sont les suivants :
Tableau 13 : Sondage de rendement et production Vallées et plateaux
Département
Superficies
(ha)
Vélingara
Kolda
Rendement
(t//ha)
Production (t)
4351,00
2,76
12008,76
3809,00
3,90
14855,10
Observations
2,9t/ha selon
FNDASP
3,5t/ha selon
FNDASP
2119,25
3,31
7014,72
Médina Y Foula
10279,25
33878,58
TOTAL
Au niveau des vallées de la région de Kolda 10 279,25 ha ont été réalisés, sur une prévision de 20 000
ha. La production attendue est de l’ordre de 33 878,58 tonnes avec un rendement estimé à 3.3 T/ha.
Cette une situation pouvait être plus confortable, si certains fournisseurs avaient respecté leur
engagement en mettant en place à temps les semences et suivant les notifications du MAER. Il faudra
ajouter à ces dysfonctionnements les difficultés dans l’approvisionnement des engrais au niveau des
vallées et plateaux.
1.4.7.5 Programme de multiplication de semences
Dans le cadre de la reconstitution et de la sécurisation du capital semencier, Le PNAR suivant une
convention a exprimé ses besoins en semences en termes de quantités et en variétés pour la
campagne hivernale 2016/2017.
Les producteurs du Bassin qui avaient initié un programme de multiplication de semences de base et
de R1ont réagi favorablement suivant le niveau de production de leur programme préétabli.
Tableau14 Programme de multiplication de semences
Superficie
globale (ha)
Sahel
108
Sahel
177
Sahel
201
Karamba
KEBE
130
70
50
SerigneSaliou
MBCKE
70,2
40,5
Mamadou Dian
DIALLO
50
Producteurs
FEPROBA
Serigne Akim
Mbacké
TOTAL
Sahel
202
Sahel
328
Sahel
329
Sahel
134
Sahel
159
Wita 9
Nerica
6
Nerica 4
Nerica S 44
0
0
0
0
0
10
0
0
0
0
16,2
0
0
0
0
13,5
0
0
0
18,65
2,5
10
3,85
0
0
0
5
5
5
0
383,5
50
20
70
15
3
5
9,45
150
8,1
21,6
1,35
350
200
30
50
20
20
20
10
983,7
379,2
102,5
146,2
198,5
33,1
46,6
11,35
30
30
18,85
3
5
9,45
Tableau 15 niveau de satisfaction des besoins
24
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Besoins PNAR
Variété
Nérica 4
Nérica 6
Sahel 108
BG 90-2
Sahel 177
Rock 5
War 77-3-2-2
Nérica 1
Nerica s 44
ITA 123
Nérica 5
DJ 11-509
DJ 8-341
Wita 9
Sahel 201
Sahel 202
TOTAL
1.4.8
Niveau de satisfaction des besoins
Quantité FEPROBA
3448
889
659
402
206
286
277
313
165
323
279
234
150
101
236
34
8000
Mamadou
Dian
DIALLO
10
10
150
0
50
0
0
0
0
0
0
0
0
100
200
30
550
20
20
74
0
10
0
0
0
0
0
0
0
0
20
40
0
184
SerigneSaliou
Karamba KEBE
MBACKE
0
0
160
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
54
60
0
274
0
0
280
0
200
0
0
0
0
0
0
0
0
20
0
0
500
Serigne Cheikh
Hakim
80
80
800
0
120
0
0
0
40
0
80
200
1400
Appui au développement de l’élevage
Les activités d’appui au sous-secteur de l’élevage ont essentiellement porté sur la sensibilisation et le
suivi vétérinaire du bétail en relation avec le services compétents de Vélingara et Kolda à travers
l’organisation de campagnes de vaccination au niveau interne et externe pour éviter la propagation des
principales maladies qui sévissent dans la zone. En outre, une inspection de l’abattage des animaux
domestiques est systématiquement effectuée dans les villages de Soutouré et d’Anambé pour sécuriser
la consommation en viande des populations.
Les traitements des animaux sont également réalisés. Ils ont porté sur les épizooties telles que la
maladie de Newcastle pour la volaille, la fièvre aphteuse, la peste, le charbon symptomatique, le
parasitisme et la pasteurellose pour les bovins et les petits ruminants. Un plan de suivi prophylactique
est mis en œuvre dans la zone du bassin de l’Anambé afin d’éviter la propagation et de réduire les
risques de maladies contagieuses.
Des efforts de relance des installations de l’ex PAPI en relation avec l’ARSM sont toujours en cours.
1.4.9
Promotion de l’entreprenariat rural
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce volet, la SODAGRI a facilité l’installation de promoteurs privés
au niveau des aménagements hydroagricoles pour leur mise en valeur. Cela a globalement consisté à
une mise en relation avec les responsables de la FEPROBA qui ont mis à leur disposition des terres
agricoles non exploitées par des affectataires. A ce niveau, il est bien de préciser que les parcelles sont
mises à disposition sous forme de prêt. Les bénéficiaires de ces terres à usage agricole sont :
25
Rapport Annuel SODAGRI 2015
-
les militaires retraités de la région de Kolda, membres de l’Agence de Réinsertion Sociale des
Militaires (ARSM) ;
Abdou Guité SECK, un artiste Sénégalais;
des députés en activité.
Par ailleurs, la Société de Développement des Oléagineux (SODEVOL) continue toujours d’exploiter
une partie du périmètre aménagé du Secteur G en collaboration avec les producteurs locaux. A côté de
cette entreprise privée, il y a toujours la présence des gros producteurs autochtones et allochtones qui
sont devenus incontournables dans la production du riz marchand et des semences de riz certifiées.
1.4.10 Actions d’accompagnement
1.4.10.1 Activités d’information, de sensibilisation et de communication
La RTS, la 2STV et le Quotidien National le Soleil ont été amenés à effectuer des reportages au niveau
des aménagements et infrastructures hydroagricoles du Bassin de l’Anambé. A cette occasion, le
Grand Périmètre a été visité, les producteurs et l’encadrement technique de la SODAGRI rencontrés et
la situation de la campagne agricole 2015/2016 évoquée. L’objectif recherché était de montrer les
potentialités de la zone, les réalisations de la SODAGRI et de mettre en exergue les problèmes et
contraintes de mise en valeur dans le Bassin de l’Anambé.
1.4.10.2 Organisations de clubs d’écoute communautaires
Le développement participatif passe nécessairement par l’utilisation de moyens d’action novateurs pour
renforcer l’autonomisation des communes et réduire les écarts entre hommes et femmes. C’est dans ce
sens que les clubs d’écoute communautaires jouent un rôle original, non seulement en favorisant
l’accès à l’information au plus grand nombre, mais aussi en servant de cadre pour une forme d’action
collective et participative dans les projets et programmes de développement, tout en permettant aux
populations isolées de profiter davantage des nouvelles technologies de l’information et de la
communication.
17émissions des clubs d’écoute se sont tenues durant l’année 2015 dans les sites de Soutouré,
Anambé, SaréWogna, Ngacky, Kaoné, SaréColy Sallé, Saré Mady, Témento.
Les thèmes ont tourné autour du :
- recouvrement du crédit, divagation des animaux, préparation de la Campagne hivernale
(demandes, attributions des parcelles et modalités d’accès aux crédits de campagne) ;
- des activités de techniques de production. (Préparation du sol, semis entretiens et récolte).
1.4.10.3 Participation à des foires
En 2015, la SODAGRI a participé à la 16ème Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources
Animale (FIARA) du 26 mars au 12 avril 2015 et à la 24 èmeFoire Internationale de Dakar (FIDAK) du 05
au 20 décembre 2015. Elle a profité de ces rencontres, de dimension internationale, pour se faire
connaître du grand public, montrer ses réalisations et nouer des contacts avec des partenaires
nationaux et étrangers. La FIARA a également permis à la FEPROBA de vendre ses produits agricoles
et d’élargir son réseau relationnel.
26
Rapport Annuel SODAGRI 2015
La SODAGRI a participé à la 2ème Foire Régionale des Producteurs de Kolda (FOREPKO) organisée du
3 au 6 avril 2015 à Kolda ;
La SODAGRI a participé à Vélingara, à la journée Internationale du Fonio à Vélingara, le 15 novembre
2015 parrainée par le Directeur Général de la Société.
La SODAGRI a participé au Forum sur l’autosuffisance en riz horizon 2017 organisé par l’ONG 7A dans
le village de Massara (Commune de Guiro Yoro Bocar).Ce forum a regroupé les productrices de riz des
vallées de Woyo Koro, Kamboua, Dioulacolon, Coumbacara, etc.
Une délégation de femmes est venue de la Guinée Bissau pour participer à l’événement et partager leur
expérience.
1.4.10.4 Partenariat
La SODAGRI accorde beaucoup d’importance à la gestion du réseau partenarial. En ce sens, elle
contractualise vie des protocoles d’accord avec des partenaires au développement et participe à
beaucoup de rencontres à différents niveaux (local, national, sous régional et international) telles que
les conférences d’harmonisation, les comités locaux, départementaux et régionaux de développement
ainsi que les séminaires et ateliers de formation organisés par les partenaires étatiques, les
organisations non gouvernementales, les bailleurs de fonds ou le secteur privé. Ces instances de
dialogue sont toujours des opportunités à saisir pour recueillir ou diffuser la bonne information, partager
des connaissances, prendre des engagements et capitaliser des expériences.
-
-
-
le Fonds de Garantie des Investissements Publics (FONGIP,) a
manifesté sa volonté de soutenir les producteurs du bassin de l’Anambé pour l’accès aux
matériels agricoles par le biais d’opportunités offertes à l’accès aux crédits de campagne.
la réception d’une délégation de responsables d’AfricaRice pour une formation sur les
cybersemences;
la SODAGRI a participé à une mission organisée par le FNDASP à Abidjan pour la mise en
place du Système National de Conseil Agro-Sylvo-Pastoral (SNCASP). Une formation, dont ont
bénéficié huit agents de la SODAGRI, s’en est suivie et s’est consacrée exclusivement à
l’harmonisation des méthodologies d’intervention des structures d’appui conseil.
La SODAGRI a intégré le Comité de Pilotage du Projet de Développement Accéléré de
l’Aquaculture qui devrait aboutir à une réactualisation et une parfaite mise en œuvre du
protocole d’accord initialement signé avec l’Agence Nationale de l’Aquaculture (ANA).
l’accueil d’une délégation de l’Agence Française de Développement dans le cadre d’une
mission de prospection pour la mise en œuvre duProjet d’Amélioration de la Productivité
Agricole et de la Sécurité Alimentaire dans le Tiers Sud du Sénégal;
la SODAGRI a participé à une mission de la Banque Mondiale sur l’Initiative Irrigation au Sahel.
Les conclusions, selon l’aide-mémoire, seront la finalisation du projet en mi 2016.
Les responsables de l’Agence pour la Réinsertion Sociale des Militaires (ARSM) accompagnés
du nouveau Général ont séjourné à Anambé du 20 au 22 avril 2015. La Délégation a rencontré
le Directeur Technique et la FEPROBA.
L’équipe du PPDC a rencontré l’équipe technique de la SODAGRI et les producteurs du bassin
de l’Anambé. Une visite de terrain au niveau des vallées de SaréWogna, Kounkané et Teyel a
été réalisée suivie d’une réunion au niveau du siège de la FEPROBA pour jeter les bases
d’une nouvelle collaboration durant la campagne agricole 2015/2016.
La BAD a effectué une mission d’évaluation d’impact du PADERBA de deux jours à Anambé.
La Direction Technique a accueilli des Immigrés Sénégalais de Sarah groupe Sénégal venant
respectivement d’Allemagne et d’Italie, représentants commerciaux de l’Entreprise SIWA Italie.
27
Rapport Annuel SODAGRI 2015
-
-
Ils ont eu à rencontrer le personnel de la DT et de la FEPROBA pour présenter un lot de
matériel agricole (tracteurs, accessoires, matériel de récolte, etc.).
L’UICN en collaboration avec la SODAGRI a organisé un atelier de restitution de l’étude sur le
Conseil Agricole. Il convient de noter qu’une étude sur la diversité et les performances de
systèmes de production dans le bassin est en cours. La première phase de l’étude a été
réalisée et restituée aux producteurs. Par ailleurs, le protocole entre l’UICN et la SODAGRI a
été passé en revu. Le document sera proposé aux Responsables des deux structures pour
validation.
La SODAGRI a participé à l’atelier de validation du Plan de Travail et du Budget Annuels du
Projet Pôle Développement de la Casamance PPDC en novembre 2015 à Ziguinchor.
1.4.11 Activités de Suivi-Evaluation
Avec la fin de la 5ème lettre de mission, le Système d’Information Géographique (SIG) de la SODAGRI, n’a pas
été opérationnalisé. Le renforcement des capacités en SIG s’avére nécessaire pour le personnel de la division.
Le système informatisé de suivi évaluation acquis dans le cadre du PADERBA, n’est pas opérationnel, car les
supports du Logiciel Mapinfo n’étant pas disponibles.
Le projet de télédétection, pour une couverture efficace et le Suivi par satellite de toute la zone d’intervention de
la SODAGRI, n’est pas encore effectif.
Malgré toutes ces contraintes, la Division Suivi-Evaluation a mis en œuvre un Système de Suivi-Evaluation des
activités intégrant une Base de Données. Ce système comporte l’ensemble des informations relatives au suivi
des activités, pour en mesurer la performance avec les indicateurs appropriés.
La Base de Données comporte l’ensemble des informations relatives :
-
l’hydrologie, hydrogéologie et l’hydraulique ;
rapport final sur l’étude de la commercialisation des produits agricoles ;
rapport d’achèvement Projet PADERBA ;
les études sur l’aménagement du Bassin de l’Anambé, les cartes pédologique, les PLD ;
les Données sur la Pêche et l’élevage ;
les Données sur les Statistiques Agricoles ;
les Données socio-économiques, démographiques ;
les Données sur l’Environnement ;
les Données sur les OP et la dynamique de la mise en valeur du Bassin de l’Anambé
Les différentes campagnes de contre saison et de l’hivernage ont été suivis avec succès, conformément aux
décisions des autorités de la SODAGRI. Des rapports hebdomadaires de suivi de la campagne sont élaborés de
même que les rapports mensuels et le rapport annuel
Dans le même cadre, la DSE a suivi les travaux effectués par le Comité de Gestion du Matériel Agricole
(COGEMA) durant la campagne hivernale:
-
Récapitulation des recettes
Nature opération
offset
GOGEMA reprise
plateau
Superficie (ha)
789,85
630,25
156,60
TOTAL
Unitaire FCFA
20 000
15 000
20 000
Total
15 797 000
9 453 750
3 132 000
28 382 750
28
Rapport Annuel SODAGRI 2015
A cette situation il faudra ajouter les essais réalisés par FOLAND lors des essais & formations sur
43,35 ha soit 867 000 FCFA qui ne sont pas pris en compte dans tableau ci-dessus.
Toutefois, la collecte des dépenses effectuées par le COGEMA n’est pas encore terminée, pour établir
une situation définitive par nature d’opération (travail de sol, récolte, battage).
Récolte (situation partiel suivie)
Nature de
l’opération
Secteur
Superficie (ha)
2
3
4
5
G
2 et 5
COGEMA
Récolte
132,9
38,3
141,4
68 ,85
43,2
10, 3
434,95
TOTAL
1.4.11.1 Analyse comparative des emblavures – HIV 2014 – HIV 2015
Le tableau ci-dessous donne le bilan comparatif des emblavures de l’hivernage 2015 par rapport à
l’hivernage 2014 :
Tableau 14 : Bilan Comparatif - Emblavures - HIV 2015 – 2014 dans les AHA
Rubriques
Emblavures (ha)
Réalisations hiv 2015
2924,3
177,5
3500
500
78,48%
35,5%
1855,73
1613,15
242.58
57,59%
70,46%
-26,83%
Taux de réalisation (%)
Progression(%)
Diversification (ha)
2749,8
Prévisions réajustés
Réalisations hiv 2014
Riz (ha)
Source des données : DSE, DADR
L’analyse du tableau ci-dessus, montre une progression des emblavures rizicoles de 70,46% et une
régression des cultures de diversification de -26,83%, par rapport à l’hivernage 2014-2015.
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Rapport Annuel SODAGRI 2015
30
Rapport Annuel SODAGRI 2015
1.4.11.2 Suivi des Indicateurs
Le tableau ci-dessous donne la situation du suivi des indicateurs techniques, au titre de l’année 2015 :
Tableau 15: Bilan du suivi des Indicateurs -HIV-2015
Caractéristiques
Evolution
Cible des Indicateurs-clés
de performance
130 %
Valeurs des
indicateurs
53 %
5 T/HA
5,5T/HA
110 %
-
-
-
1855,73 HA
2924, 3 HA
57,59%
3500 HA
2746,8 HA
78,48
en
500 HA
177,5 HA
35,50 %
Amélioration de la production rizicole des
deux campagnes dans le Grand
périmètre.
Mise en valeur des exploitations pluviales
rizicoles
Mise en valeur des exploitations pluviales
de diversification
8 147,76
15 351,817T
188,424%
20000 HA
10 279,25 HA
51,39%
-
-
1110,545T
272,40 %
Désignation
Intensité Culturale améliorée
Rendement moyen pour le paddy
d’hivernage
Rendement moyen pour le paddy de
Contre Saison
Progression des emblavures moyennes
par rapport à la précédente campagne
hivernale
Mise en valeur rizicole en Hivernage
Mise en valeur diversification
Hivernage
Mise en valeur en Contre Saison
407.68T de semence de riz
Intrants agricoles subventionnés par
l’Etat pour l’Anambé
Taux de
réalisation
53,81 %
288,5 T d’urée
356,200 T
123,46 %
300 T NPK 15-15-15
377,850 T
125,95 %
Source des données : DSE & DADR
L’analyse des résultats du suivi des indicateurs, montre qu’il y a un effort dans l’augmentation des emblavures
rizicoles. Elle est de 78,48% en moyenne dans le cadre de la campagne hivernale 2015-2016. Les cultures de
diversification sont en régression par rapport à la précédente campagne dans les périmètres aménagés compte
tenu de l’intérêt croissant affiché par les producteurs pour la riziculture qui a atteint 188,417%.
1.4.11.3 Bilan du suivi de l’évolution annuelle de la Superficie – Production
Le tableau ci-dessous, donne le bilan du Suivi de l’évolution annuelle des indicateurs de performance (superficie
et productions) de la période 1985 à 2015 :
31
Rapport Annuel SODAGRI 2015
Figure 4 : Bilan évolution Indicateur / 85 – 2015
Tableau 16: Valeur moyenne des Indicateurs / 85 – 2015
Définition Indicateurs
Valeur
Rendement moyen
3,88/HA
Intensité Culturale moyenne
58%
Moyenne superficies emblavées rizicoles des deux
saisons
1 388 HA
Moyenne superficies emblavées rizicoles et
diversifications des deux saisons
1 579 HA
Moyenne de la production rizicole / Bassin
5 887 T
Moyenne des emblavures double culture
Source : DSE
2 886 ha
1.4.12 SYNTHESE DIFFICULTES RENCONTREES ET DES SOLUTIONS PRECONISEES
CONTRAINTES
Etat défectueux du périmètre
aménagé
-
Capacité financière des
producteurs
Insuffisance des moyens
-
SOLUTIONS
Finalisation de la réhabilitation en 2016 pour atteindre les
3180 ha dans le cadre du PASAEL et les 200 ha des PPI ;
Aménagement 500 ha avec le PRACAS ;
Réhabilitation en 2016 sur 1186 ha en partenariat avec l’AFD
et l’UE (Projet Tiers sud)
Réhabilitation en 2016 du secteur 4 avec le BCI
Remboursement intégral du crédit pour pérenniser la
collaboration avec la CNCAS
Exécution du PPM de la SODAGRI et recrutement d’agents
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Rapport Annuel SODAGRI 2015
logistiques et humains de la
SODAGRI
Divagation des animaux
supplémentaires
-
Pression aviaire
-
Vétusté et insuffisance des
équipements agricoles
-
Amélioration de la production
au niveau des zones non
aménagées
-
Sensibilisation et meilleure implication des autorités
administratives et coutumières
Systématisation et formalisation de la collaboration SODAGRI
- DPV
Intermédiation en faveur des producteurs de la FEPROBA
pour l’accès aux fonds (obtention de matériel agricole en
collaboration avec la CNCAS, BNDE, …)
Mise en place de 200 ha de PPI dans le cadre du PASAEL et
de 500 ha de PPI dans le cadre du PRACAS
Mise en place d’un dispositif d’appui conseil au niveau de ces
zones
1.5 PERSPECTIVES EN 2016
-
-
reconstitution et sécurisation du capital semencier avec l’emblavure de 500 ha de semences de
base et R1 ;
emblavure de 4 000 ha de riz dans le périmètre aménagé ;
mise en œuvre de la campagne hivernale sur 700 ha de PPI dans les communes de
Wassadou, Sinthiang Koundara mais aussi les vallées de Mamboua, Woyokoro et du Korine;
extension de la zone d’intervention vers les régions de Sédhiou, Kédougou, Ziguinchor et
Tambacounda pour suivre 70 000 ha de vallées rizicoles dans la zone d’intervention de la
SODAGRI.
recrutement de personnel additionnel notamment des conseillers agricoles afin d’assurer une
présence soutenue dans les zones concernées;
exécution du protocole d’activités entre la SODAGRI et le PPDC ;
signature de protocoles d’accord avec USAID, PAIS, FAO, CORAF, CILSS ;
achèvement du PASAEL / SODAGRI ;
finalisation des Etudes APS, APD/DCE et EIES du Projet d’Amélioration de la Productivité
Agricole et de la Sécurité Alimentaire dans le Tiers Sud du Sénégal
entretien du réseau partenarial (UICN, PPDC, FNRAA, AfricaRice, Universités et écoles de
formation) ;
mise en place d’un programme de recherche-développement sur la salinisation des terres
rizicoles dans la région de Sédhiou.
développer un programme de lutte contre les mauvaises herbes notamment le Typha.
Important : En vue d’assurer convenablement la continuité des activités aux alentours des ouvrages
hydroagricoles et dans le Grand Périmètre Aménagé, des études relatives à la protection de l’aval du
barrage du Confluent devront être engagées impérativement afin de procéder aux travaux idoines. En
effet, en aval des déversoirs, il a été constaté des érosions sévères susceptibles de compromettre la
stabilité du barrage si aucune mesure n’est prise.
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Rapport Annuel SODAGRI 2015