PARTENARIAT FONDATION REPETTO
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PARTENARIAT FONDATION REPETTO
PARTENARIAT FONDATION REPETTO – UNESCO Â=a~åëÉ=éçìê=ä~=îáÉ=Ê= = = = Projet parrainé par Alicia Alonso, Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO. Conférence de presse Mardi 9 octobre 2007 Maison de l’UNESCO, Paris. SOMMAIRE REPETTO – La Fondation page 3 REPETTO – La marque page 4 L’UNESCO page 6 Le partenariat Fondation REPETTO – UNESCO page 8 Hommage à REPETTO pour ses 60 ans page 10 Présentation des écoles… et témoignages d’enfants EDISCA, Brésil Dance for All, Afrique du Sud Les Ateliers d’art populaires de Cuba page 15 page 19 page 22 2 REPETTO – LA FONDATION A l’occasion des 60 ans de la marque en 2007, REPETTO crée sa Fondation, avec pour objectif de soutenir des projets utilisant la danse comme outils d’éducation= C ’est sous l’impulsion de Jean-Marc Gaucher, président de la marque depuis 1999, que l’idée de créer une Fondation REPETTO commence à germer. S’ouvrir sur l’extérieur et faire de cette entreprise leader dans son domaine une entreprise citoyenne et responsable convaincue qu’il est important, voire essentiel, de redonner au monde un peu de ce qu’elle reçoit, telle est la motivation du président et de ses salariés. En septembre 2007, la Fondation REPETTO voit le jour. S on objectif ? Rendre l’expression artistique, et plus particulièrement la danse sous toutes ses formes, plus facilement accessible aux enfants et adolescents défavorisés du monde entier. Faute de moyens financiers, certains enfants n’osent pousser la porte d’une école car le matériel et les tenues sont trop coûteux. D’autres pratiquent leur art avec des chaussons si usés que leur rêve de futur(e)s étoiles s’étiole lorsque les pointes rendent l’âme et que le collant se déchire. U ne des premières activités de la Fondation REPETTO sera d’équiper en matériel (chaussons, pointes, tutus, ballerines, collants, etc.) les enfants d’écoles de danse qu’elle aura sélectionnées un peu partout dans le monde. Pour la Fondation, la tenue d’un danseur ou d’une danseuse n’a pas seulement vocation à être esthétiquement parfaite, elle est surtout un véritable outil d’apprentissage de qualité et de confiance en soi. Faire le bon geste quand on a le bon chausson devient alors plus facile et le rêve soudain accessible… A u delà de la fourniture de matériel, des projets de terrain utilisant la danse comme outil éducatif seront soutenus dans le temps par la Fondation REPETTO à travers l’expertise d’organisations internationales, telles que l’UNESCO. Pour toute information concernant la Fondation REPETTO, merci de contacter : Stéphanie Arfa Attachée de presse Service Ecrit c/o Catherine Miran Press Office 50 rue Etienne Marcel- 75002 Paris Ligne directe : 01 42 36 65 85 http://www.mpressoffice.com 3 REPETTO - LA MARQUE Un pas de deux avec REPETTO, pour une promesse unique de grâce et de légèreté. E ntreprise française jusqu’au bout des pointes, REPETTO a construit sa réputation sur l’excellence de ses produits et, au fil des ans, est devenu leader européen. Aujourd’hui, REPETTO emploie 160 personnes dont 110 sur son site de production en Dordogne et la marque est présente dans 37 pays dans le monde. Un peu d’histoire… C’est en 1947, rue de la Paix, à Paris, que la saga familiale prend ses marques. Sur les conseils de son fils, le célèbre danseur et chorégraphe Roland Petit, Rose Repetto crée ses premiers chaussons de danse. D Rose Repetto © DR e Béjart à Noureev, de Carolyn Carlson aux Folies Bergères, tous porteront haut le nom de REPETTO devenu la référence en matière de chaussons et de tenues de danse, synonymes de prestige, de qualité et d’élégance. L e conte de fée se poursuit en 1956, lorsqu’à la demande de Brigitte Bardot, Rose Repetto conçoit une chaussure aussi légère et agréable qu’un chausson de danse, mais beaucoup plus seyante et sexy. La ballerine « Cendrillon » s’immortalise en rouge carmin dans « …Et Dieu créa la femme ». U ne légende vient de naître consacrant ainsi la technique de fabrication du « cousu retourné » comme le gage unique de qualité et d’authenticité REPETTO ! Brigitte Bardot © DR 4 Riche d’un passé évocateur de célébrités, créateur d’une élégance intemporelle, REPETTO continue aujourd’hui à faire rêver à travers la symbiose de la danse, des arts et du luxe. Respectant ses traditions et son savoir-faire, REPETTO a su évoluer avec son temps et se fixer de nouvelles exigences. Marque mythique prisée par les danseurs professionnels et amateurs, REPETTO s’est lentement immiscée dans le quotidien de tous pour devenir un incontournable de la mode. Historique de REPETTO 1947 : Création des premières pointes par Rose Repetto, mère de Roland Petit. 1952 : Première création publicitaire de Madame Repetto. 1956 : Création des ballerines « Cendrillon » dédiées à Brigitte Bardot qui les immortalise dans « …Et Dieu créa la femme ». 1959 : Rose Repetto installe sa première boutique au 22 rue de la Paix. Cette nouvelle adresse devient le repère des plus grandes étoiles du monde. 1964 : Léonor Fini stylise le fameux logo 1967 : Pour assurer le développement de son activité, Rose Repetto implante le berceau de sa fabrication à St Médard d’Excideuil, en Dordogne. La manufacture est encore aujourd’hui le lieu où les pointes et les ballerines sont confectionnées selon la méthode du « cousu-retourné » avec la plus grande dextérité. 1970’s: Serge Gainsbourg tombe sous le charme des Zizi, modèle que Rose Repetto avait crée pour sa belle-fille Zizi Jeanmaire, et devient ambassadeur de la marque. 1990 : REPETTO inaugure une nouvelle boutique à Lyon. 1999 : Jean-Marc Gaucher reprend les rênes de REPETTO avec pour ambition d’insuffler à la marque un nouveau dynamisme et la replacer au devant de la scène. 2000 : Signature du premier partenariat entre REPETTO et Issey Miyake. 2002 : Signature du premier partenariat entre REPETTO et Yohji Yamamoto. 2004 : Signature du premier partenariat REPETTO et Comme des Garçons. 2005 : L’atelier de Dordogne célèbre sa millionième paire de ballerines et REPETTO s’associe avec l’Université Technologique de Compiègne afin d’élaborer un chausson « révolutionnaire ». 2006 : REPETTO lance sa première campagne internationale de publicité. 2007 : REPETTO lance son site internet : www.repetto.com Création de la Fondation REPETTO. REPETTO fête ses 60 ans. Pour toute information concernant la marque, merci de contacter : Stéphanie Arfa Attachée de presse Service Ecrit c/o Catherine Miran Press Office 50 rue Etienne Marcel- 75002 Paris ligne directe : 01 42 36 65 85 http://www.mpressoffice.com 5 UNESCO Programme pour l’éducation des enfants en détresse. A l’ère de la mondialisation qui fait de notre planète un seul et même village, des millions d’enfants continuent de souffrir de faim, de maladie et de violence. Les statistiques sont criantes. 30.000 enfants meurent chaque jour de causes évitables. 250 millions d’enfants travaillent, souvent dans des conditions inhumaines. Parmi eux, deux millions se prostituent. 72 millions d’enfants ne vont toujours pas à l’école. En 1992, l’UNESCO crée un programme spécifique pour l’éducation des enfants en détresse. Des centaines de projets visant à soulager la souffrance des enfants démunis voient le jour dans le monde entier. Qu’il s’agisse de venir en aide aux enfants de la rue, aux enfants soldats, aux enfants travailleurs ou aux enfants malades ou handicapés, ce programme planétaire a pour objectif de restaurer dans sa dignité une enfance bafouée et de lui redonner foi en l’avenir. Pour le Programme « Education des Enfants en Détresse », l’implication, la volonté d’inverser le cours d’une vie, le but à atteindre et les moyens mis en place s’accordent sur un point essentiel : la clé du développement et de la réussite réside dans l’éducation, qu’elle soit acquise par l’école, par la formation professionnelle, par la discipline de la danse, par le sport ou toute autre discipline et qu’elle soit formelle ou informelle. L’éducation constitue l’un des droits fondamentaux de l’homme et de l’enfant sans lequel l’être humain ne pourrait retrouver espoir, dignité et droits. Ce programme fonctionne uniquement grâce à la collecte de fonds privés qui proviennent de donations d’institutions ou de personnes privées qui, ayant pris connaissance des actions du programme décident spontanément d’y contribuer par une donation conséquente ou symbolique ou par le biais de partenariats montés avec des entreprises. Ces fonds sont également collectés lors de galas de bienfaisance, de campagnes de presse ou d’événements spéciaux. En quinze ans, plus de 30 millions de dollars ont ainsi pu être collectés et investis pour apporter une aide directe, tangible et visible aux millions d’enfants en détresse dans le monde. Aujourd'hui, quelque 320 projets concrets ont ainsi vu le jour dans 87 pays en Asie, Afrique, dans les Etats Arabes, en Amérique Latine et en Europe. 6 Après le tremblement de terre au Pakistan, l’école reprend en plein air © UNESCO Quelques exemples A u Mexique, le Programme de l’UNESCO pour l’éducation des enfants en détresse travaille avec deux ONGs, Fundación Renacimiento et Machincuepa Circo Social, pour apporter une réponse aux problèmes des enfants de la rue de la capitale et des bidonvilles alentour. Pour éviter que ces enfants ne s’enfoncent à jamais dans la délinquance ou la destruction, l’UNESCO soutient un centre d’hébergement de jeunes de la rue avec des ateliers de formations professionnelles (boulangerie, sérigraphie, etc.) et un programme centré sur l’art du cirque et la discipline. E n Russie, dans la région d’Arkangelsk, où la température tombe en hiver à -47°, le programme accompagne les actions de survie (vêtements et repas chauds) et favorise l’accès à l’éducation (modes de transports adaptés aux conditions climatiques, internats, etc.). Au Libéria, avec les associations WOCHIRRC et ADM, la pratique sportive et les formations professionnelles offrent un outil de réinsertion sociale aux ex-enfants soldats, aux destins d’enfances brisés, afin de leur rendre leur dignité et de les réconcilier avec la vie. En Inde, l’association MALA dispense des cours d’éducation de base aux jeunes enfants travaillant dans les fabriques de tapis afin de leur permettre de sortir du cycle infernal de l’exploitation. Identification et choix des associations bénéficiant du soutien du Programme Les associations locales qui reçoivent un soutien financier du Programme sont identifiées par les bureaux UNESCO hors siège, les commissions nationales pour l’UNESCO, d’autres agences des Nations Unies, les associations elles-mêmes qui contactent directement le Programme, soit lors de missions terrain d’identification et/ou d’évaluation soit par les partenaires financiers eux-mêmes. Les associations retenues sont celles qui ont fait la preuve depuis des années de crédibilité, de sérieux et de transparence, et dont les projets présentent une forte composante « éducation » et qui concernent les catégories d’enfants soutenues par le Programme. Il est aussi impératif que les projets apportent une aide concrète et visible aux enfants qui en sont bénéficiaires. Pour toute information concernant les associations ou/et le Programme, merci de contacter : Françoise Pinzon-Gil, responsable – [email protected] Cécile Krug, assistante – [email protected] Tél : (33 1) 45 68 44 26/24 Fax : (33 1) 45 68 57 23 7 LE PARTENARIAT FONDATION REPETTO – UNESCO « Danse pour la vie » A l’occasion du soixantième anniversaire de la marque REPETTO qui aura lieu en octobre 2007, Jean-Marc Gaucher, président de REPETTO et de la toute nouvelle Fondation REPETTO, souhaite élaborer un projet qui permettrait de donner plus de sens et d’envergure à cet anniversaire en le rendant plus « humain ». L’idée ? Soutenir, dans le monde, des écoles de danse favorisant la réintégration des enfants en détresse par l’expression artistique. La Fondation REPETTO a souhaité s’associer à des projets à échelle humaine qui utilisent la danse comme outil d’éducation, de réinsertion et de développement personnel et dont les résultats sont visibles concrètement sur le terrain. Cette démarche l’a tout naturellement amené à se rapprocher de l’UNESCO et de son Programme pour l’éducation des enfants en détresse tant pour son expertise, sa crédibilité, sa connaissance du terrain et du travail des associations que pour sa capacité à visiter, évaluer et superviser les projets qui seront mis en place avec les fonds collectés. L ’UNESCO, et le Programme en particulier, encouragent vivement ce type de partenariat – où le savoir-faire de chacun crée une alliance qui permet de changer durablement le destin de milliers d’enfants défavorisés. La renommée et la visibilité de REPETTO et de ses artistes collaborateurs sont des atouts considérables pour le travail de l’UNESCO, un rappel important que l’engagement de tous est vital pour lutter contre la situation tragique de millions d’enfants dans le monde en développement. En REPETTO, l’UNESCO trouve un ambassadeur de choix, une fondation d’entreprise qui propose une alliance unique entre l’art et l’humanitaire. Il est clair que l’école traditionnelle ne suffit pas à elle seule à dispenser une éducation aux enfants exclus. D’autres approches sont indispensables, des approches novatrices et alternatives ! La danse constitue un outil formidable pour introduire et soutenir l’éducation - les projets tels qu’EDISCA au Brésil, Dance for All en Afrique du Sud et les ateliers d’art populaires de Cuba en sont la preuve la plus convaincante et éclatante ! 8 Amy Koyd – Dance for All © Pat Bromilow-Downing (2007) Très vite, deux grands axes de coopération sont envisagés : 1- Le don d’articles de danse - La Fondation REPETTO souhaite que les articles fabriqués par la marque, matériel haut de gamme, profite aux enfants qui en ont le plus besoin et pour qui une paire de pointes neuves est un rêve inaccessible. L’UNESCO et la Fondation REPETTO, en étroite collaboration avec les bureaux régionaux de l’Organisation, se chargeront de mettre en place des partenariats avec des transporteurs aériens ou maritimes afin que soient acheminés gratuitement les colis jusqu’aux destinataires : les écoles de danse. 2- La vente aux enchères – Plus de 60 artistes de renom ont été sollicités - ou ont spontanément proposé - de customiser, en fonction de leur personnalité, de leur ressenti, de leur imagination, un des nombreux articles de la marque : ballerine, tutu, chaussons etc. Grâce à l’engagement de ces nombreuses personnalités (liste en annexe) une collection unique, surprenante et rare a très récemment vu le jour. Cette collection est actuellement exposée dans la boutique REPETTO de la rue de la Paix afin d’être présentée au grand public. Elle voyagera ensuite à New- York, Los Angeles, Londres, Milan, Tokyo, Hong-Kong, Sydney, Singapour et enfin Genève puis Paris à nouveau un an plus tard, en Octobre 2008, où elle sera finalement vendue aux enchères. Les bénéfices de cette vente seront intégralement reversés à l’UNESCO qui s’engage à soutenir financièrement les écoles de danse sélectionnées. Parallèlement, un événement important rassemblera certains des artistes créateurs, des personnalités et le grand public pour une soirée inédite. Les directeurs des trois premières écoles bénéficiaires pourraient s’exprimer, raconter la vie de leurs danseurs en herbe, certains enfants pourraient témoigner et raconter leur expérience, ce que la danse a apporté/changé dans leur vie et une troupe de danse composée de cinq/six enfants par école pourrait se produire sur scène pour un ballet « sans frontières » exceptionnel. Afin d’élargir son soutien et que d’autres écoles de danse puissent en bénéficier, la Fondation REPETTO a mis en place un conseil dont le rôle sera de choisir les écoles de danse retenues par l’UNESCO puis de trouver les financements nécessaires aux projets soumis. Dans tous les cas, l’UNESCO s’assurera que l’aide est bien acheminée jusqu’aux bénéficiaires et suivra/évaluera les activités menées par ces écoles tout au long de l’année. Chaque école recevra un soutien financier pendant une période de trois ans. Pour cette première année 2007, trois écoles ont été retenues : EDISCA (Ecole de danse et d’intégration sociale) au Brésil Dance for all en Afrique du sud Les Ateliers d’art populaires de Cuba 9 HOMMAGE A REPETTO 60 artistes prestigieux ont choisi de rendre hommage à REPETTO en personnalisant les articles mythiques de la maison. Ai Tominaga Akira Minagawa Andrée putman Angelin Preljocaj Anna Tsuchiya Anne Audrey Marnay Aurelie Dupont Blanca Li Brigitte Bardot Bruno Agati Carolyn Carlson Carla Bruni Catherine Deneuve Chantal Thomass Charlotte Gainsbourg Chiara Mastroianni Chloe Sevigny Collier Schorr Erin Wasson Gaspard Ulliel Helmut Lang Isabelle Ciaravola Jean christophe Maillot Jean Paul Gaultier Jessica Stam Julie Gilhart Kamel Ouali Karen Kilimnik Kengo Kuma Mannequin et actrice, Japon Créateur de mode "MINA PERHONEN", Japon Designer, France Chorégraphe, France Chanteuse et actrice, Japon Mannequin et actrice, Japon Mannequin et actrice, France Danseuse étoile de l'Opéra de Paris, France Chorégraphe, Espagne Actrice et chanteuse, France Danseur chorégraphe, France Danseuse et chorégraphe, US Mannequin et chanteuse, France Actrice, France Créatrice de mode, France Actrice et chanteuse, France Actrice, France Actrice, US Photographe, US Mannequin, US Acteur, France Artiste, Autriche 1er danseuse à l’Opéra de Paris, France Chorégraphe, France Créateur de mode, France Mannequin, Canada Fashion director « BARNEYS NEW YORK », US Chorégraphe, France Artiste, US Architecte, Japon 10 Kim Gordon M (Mathieu Chedid) Mari Natsuki Marion Cotillard MASTERMIND Mathieu Ganio Matt Creed & Hannah Hooper Maurice Bejart&co Melanie Laurent Nathalie Garçon Nicolas Andreas Taralis Olivia Ruiz Philippe Decoufle Proenza Schouler Rei Kawakubo Roland Kirishima Sarah Lerfel Scott Morrison Sergio Caratoni & Miyuki Yajima Thierry malandain Tobias Wong Vanessa Beecroft Vanessa Paradis Waris Alhuwalia Wayne Barbaste Wooyoungmi Musicienne « Sonic youth », US Musicien, France Actrice et chanteuse, Japon Actrice, France Designer, Japon Danseur étoile de l'Opéra de Paris, France Artistes, US Chorégraphe, France Actrice, France Créatrice de mode, France Créateur de mode, Canada Chanteuse, France Chorégraphe, France Créateur de mode "PROENZA SCHOULER", US Créateur de mode "Comme des garçons", Japon Photographe, Japon Directrice Artistique de « COLETTE », France Denim Designer « Earnest Sewn », US Architect italien & reporter, Japon Chorégraphe, France Artiste, Canada Artiste, Italie Actrice et chanteuse, France Joaillier et acteur, US Chorégraphe international Créateur de mode, Corée Et bien d’autres à venir … 11 Ai Tominaga © Lemoro Aurélie Dupont © Lemoro Akir Minagawa © Lemoro Blanc Li © Lemoro Andrée Putman © Lemoro Anna Tsuchiya © Lemoro Anne © Lemoro Brigitte Bardot © Lemoro Carla Bruni © Lemoro Carolyn Carlson © Lemoro Catherine Deneuve © Lemoro Chantal Thomass © Lemoro Chloe Sevigny © Lemoro Gil Roman © Lemoro Helmut Lang © Lemoro Isabelle Ciaravola © Lemoro JC Maillot © Lemoro Julie Gilhart © Lemoro Karen Kilimnick © Lemoro Kengo Kuma © Lemoro Kim Gordon © Lemoro Mari Natsuki © Lemoro Mastermind © Lemoro Mathieu Ganio © Lemoro Matt Creed © Lemoro 12 Maurice Béjart © Lemoro Mélanie Laurent © Lemoro Nathalie Garçon © Lemoro Nicolas A.Taralis © Lemoro Proenza Schouler © Lemoro Roland Kirishima © Lemoro Sarah Lerfel © Lemoro Scott Morrison © Lemoro Thierry Malandain © Lemoro Vanessa Beecroft © Lemoro Vanessa Paradis © Lemoro Waris Alhuwalia © Lemoro Angelin Preljocaj © Lemoro Audrey Marnay © Lemoro Blanca Li © Lemoro Bruno Agati © Lemoro Chantal Thomass © Lemoro Jean Paul Gaultier © Lemoro Rei Kawakubo © Lemoro Rei Kawakubo © Lemoro 13 Philippe Decouflé © Lemoro S.Caratoni&M.Yajima © Lemoro Wooyoungmi © Lemoro Béjart & compagnie © Lemoro Présentation …et des écoles de témoignages 14 danse… d’enfants EDISCA Ecole de danse et d'intégration sociale pour les enfants et les adolescents. Fortaleza. Brésil. Des favelas de Fortaleza aux scènes internationales En 1992, Dora Andrade, danseuse étoile brésilienne, veut donner un autre sens à sa vie. Ce sens, elle le trouvera au premier contact avec les enfants des favelas de Fortaleza, sa ville. Elle décide alors de créer EDISCA pour éviter la rue à ces enfants grâce à la danse et à l’éducation, et leur permettre de reconstruire leur identité, leur offrir un outil de promotion sociale, exercer leurs droits en tant que citoyens, développer leurs compétences émotionnelles et intellectuelles et enfin, mieux appréhender et affronter le monde futur du travail. Soutenue par sa famille qui œuvre avec elle chaque jour, Dora sélectionne ses élèves – parce qu’il est impossible de prendre en charge tous les enfants – sur la base de trois critères : une aptitude physique, une forte motivation et une situation personnelle critique. L’école accueille les filles et les garçons les plus déterminés, ceux et celles dont l'avenir est le plus menacé par des fléaux comme la drogue, la prostitution et la violence. Ecole de danse, école de vie Dans ce projet, Dora sait qu’il faut que les parents participent aux groupes d’éducation familiale. Pour favoriser le dialogue, fortifier les liens et les impliquer plus directement dans les activités scolaires, ils doivent comprendre les choix de leurs enfants. Grâce au gouvernement, une aide matérielle sous forme de nourriture est apportée aux familles. Mieux encore : l'équivalent d'un salaire minimum est versé aux plus nombreuses et aux plus méritantes pour payer les frais de scolarité. Sans cette aide précieuse, beaucoup d’enfants n'auraient alors pas d'autre choix que de chercher du travail pour la survie des leurs. 15 Les enfants EDISCA dans leur favela © UNESCO – Cyril Bailleul A ujourd'hui, 400 enfants suivent l’enseignement d’EDISCA. La plupart sont des filles dont la plus jeune a 6 ans et la plus âgée, 21 ans. Outre l’apprentissage de la danse, et au-delà d'un suivi médical et psychologique indispensable, Dora a mis au point, avec l'aide d'instituteurs, un programme éducatif de formation artistique. C'est ainsi qu'elle apporte à ses protégés une scolarité adaptée à leurs besoins, à laquelle s'ajoutent des cours d'histoire de l'art et des visites de musées. Mais au nom des enfants qui sont toujours dans les favelas, la famille Andrade exige des résultats : un bon bulletin scolaire, de la discipline, de la solidarité, une participation au travail de l'association et une forte motivation. Certains enfants deviendront peut-être, en grandissant, des professionnels et se produiront sur les scènes étrangères. D’autres s’orienteront vers l’un des nombreux métiers dont la formation est dispensée par l’école. L a troupe de l’EDISCA a déjà créé quatre ballets qui ont remporté de nombreux prix internationaux. Elle a dansé dans les plus grandes villes du Brésil ainsi qu'en Angleterre, en Italie, en Autriche et en France. Mais bien que sa renommée ait franchi les frontières, il reste encore beaucoup à faire pour ces enfants. Dora se bat pour trouver des fonds supplémentaires. Elle a promis qu'elle ne baisserait jamais les bras et qu'elle serait toujours là pour eux. 16 Les enfants d’EDISCA Ranyelle NEVES BARBOSA 17 ans Depuis 4 ans à EDISCA « Mon père, qui était dans l'impossibilité de trouver du travail à cause de son bas niveau d’études et de formation, a été obligé d'aller dans un autre état du Brésil, nous laissant seules ma mère, ma sœur et moi. J’ai beaucoup souffert de l’absence de mon père même si je reconnais que cela a été une opportunité pour lui après tant d'années sans emploi. Rester seule avec ma mère et ma sœur cadette dans un quartier aussi violent que le Bon Jardin est un risque constant. Ce risque est présent chaque jour quand je sors de la maison vers 5h30 en direction du collège qui est situé à l'autre bout de la ville. Avec le programme des bourses d'études EDISCA, j’ai été sélectionnée, il y a trois ans pour poursuivre mes études dans l'une des meilleures écoles privées de Fortaleza. Depuis lors, ma routine est de déployer tous mes efforts pour surmonter les défis de l’école tels que le décalage dans le contenu des programmes et aussi pour m’adapter à la nouvelle réalité sociale de l’école qui est différente de la mienne. Dès que je suis entrée dans cette école, j’ai gagné un concours de rédaction en racontant la vie des jeunes de ma communauté. Et comme je fais partie des trois meilleurs élèves de mon école, j’ai été invitée à intégrer la classe spéciale préparatoire réservée aux élèves qui vont passer le concours pour entrer à la faculté de médecine ! © Mila Petrillo J’ai l’intention de suivre une formation pour la médecine sociale. Je me vois dans 15 ans – rien que pour l’université il faut compter 10 ans de formation ! – prodiguer des soins aux plus démunis. Je m'en réjouis d’avance, rien que de penser aux transformations que je vais pouvoir apporter à la vie de mes parents pour qu'ils n'aient plus besoin de se séparer pour subvenir aux besoins de notre famille ». Ícaro AMORIM MARTINS 17 ans Depuis 5 ans à EDISCA « J’habite avec ma mère et ma plus jeune sœur. Mon père n’a jamais vécu avec nous. Ma mère est au chômage et la famille survit grâce aux trente euros que mon père envoie une fois par mois. Sans son aide, notre situation serait terrible. Heureusement mes parents comprennent qu’au lieu de travailler je dois étudier car j’ai un concours à préparer pour entrer à la faculté. A EDISCA, je suis des cours de théâtre et j’ai déjà joué dans plusieurs pièces dans de nombreux festivals ou institutions. La pièce la plus importante à laquelle j’ai participé s’appelait « Urbes Favela » et elle traitait de la diversité culturelle en environnement urbain. Elle est restée à l’affiche pendant trois semaines affichant « complet » à toutes les représentations. J’ai aussi été choisi pour être le chorégraphe de deux ballets alors que je ne faisais pas partie du groupe de danse ! Dans ma communauté, avec d’autres étudiants EDISCA, j’ai créé un projet appelé “Maison de la Culture qui est inspiré du modèle pédagogique EDISCA. Cette Maison de la Culture donne des cours de danse, d’art dramatique et de théâtre, alphabétisation, d’anglais et des cours de soutien pour parfaire 17 © Mila Petrillo l’éducation des enfants de la communauté. J’ai également terminé une formation en anglais offerte par EDISCA. Au début de l’année, j’ai choisi de passer le concours d’entrée à la faculté de droit pour devenir avocat. Chaque jour, j’ai suivi des cours préparatoires qui devaient m’aider à passer le concours et des cours d’anglais à EDISCA qui a établi un partenariat avec l’une des meilleures écoles de langue du Brésil ! Malheureusement, j’ai bien réussi la première partie de l’examen mais j’ai raté la seconde. Mais bien que je n’aie pas eu cet examen, je continue de m’accrocher à mon rêve de devenir avocat. En avril de cette année, j’ai été sélectionné pour participer à une réunion nationale organisée par la « Fondation FAMJ » dans l’état du Minas Gerais. Cette réunion était organisée pour des jeunes leaders actifs dans le domaine du développement durable. Cette invitation était pour moi la reconnaissance du rôle actif que je tenais dans ma communauté ». Anderson CARVALHO 18 ans Depuis 4 ans à EDISCA « J’habite avec ma mère et mes frères. Mes parents ont divorcé quand j’avais deux ans. Ma mère est cuisinière dans un centre qui s’occupe d’enfants et elle est payée 75 euros par mois. Avec cet argent, ma mère aide aussi ma sœur qui est mariée mais qui n’a pas de travail et vit avec nous. A la maison, personne ne s’intéresse aux études et je suis le seul qui ait terminé le collège. Ma volonté de réussir vient certainement de mon intérêt pour l’art et de mes contacts avec les mouvements politiques étudiants. A l’école je me suis mis à l’écriture de scénarii et au journalisme engagé. J’avais envie de développer mes talents, alors je me suis impliqué avec EDISCA à l’âge de 14 ans. Bien que j’ai été plus âgé que l’âge limite pour intégrer l’école, j’ai quand même été pris car j’avais de bonnes dispositions et j’avais déjà accompli de belles choses. Au sein d’EDISCA, je suis les cours de danse, de théâtre de mise en scène et de production vidéo. En même temps, j’aide mon ami Ícaro avec la Maison de la Culture qui est un projet social. En 2006, j’ai créé le spectacle de danse « Estigma » et j’ai aussi été reconnu comme étant le meilleur scénariste, le meilleur acteur et lors du « Festival Side », ma pièce de théâtre a été sacrée meilleure pièce. Comme danseur de ballets EDISCA, j’ai eu la chance de voyager et de me produire sur les scènes de diverses villes du Brésil et à l’étranger, comme lors du « Red Hook Festival » à New York et le « Waterfront Arts Festival » à Brooklyn ». Mon avenir, je le vois comme un journaliste qui continuera à danser et à jouer du théâtre ». 18 © Mila Petrillo DANCE FOR ALL (DFA) Organisation à but non lucratif qui enseigne la danse à des enfants et adolescents défavorisés depuis 16 ans. Le Cap – Afrique du Sud. Philip Boyd, ancien danseur principal du CAPAB (aujourd’hui Ballet de la ville du Cap) a créé ‘Dance for All’ en 1991, sous le nom de ‘Ballet for All’. L e Ballet s’est construit sur l’héritage du directeur du Ballet du Cap, David Poole, qui avait commencé à enseigner la danse dans les townships du Cap au milieu des années 1980. Le ‘Ballet for All’ a démarré dans une salle de classe de Gugulethu avec 34 élèves. Ce nombre a rapidement augmenté et Boyd a recruté de nouveaux professeurs, étendant ainsi le programme à diverses formes de danse. En 1995, le ‘Ballet for All’ est devenu ‘Dance for All’. A ujourd’hui, DFA mène un ‘Programme ouvert à toute la communauté’, qui dispense des cours de danse quotidiens en : ballet classique, danse africaine, danse contemporaine, théâtre musical et danse espagnole, dispensés à 1000 enfants des zones défavorisées de Gugulethu, Nyanga, Khayelitsha, Athlone, Strand et des zones rurales de Barrydale et Montagu. Plus que l’enseignement de la danse, ces cours aident les enfants à se développer au-delà de la performance physique et encouragent leur créativité, auto-discipline, auto-estime et confiance en soi. Tout en proposant des activités extra-muros positives aux enfants et adolescents, DFA est devenue une école de danse largement reconnue, qui a formé avec succès une nouvelle génération de danseurs professionnels sud-africains. 19 Répétition pour les enfants de “Dance for All” © Pat Bromilow-Downing (2006) C ’est en introduisant des Programmes pour les enfants et les adolescents que DFA a pu mener ces nouvelles activités à bien. L’enseignement, de très haut niveau, y est dispensé par la Prima Ballerina Assoluta Phyllis Spira, entourée d’une talentueuse équipe de formateurs, dont Patrick Daza, Lorraine Ndindwa, Margie Sim, Hope Nongqongqo, Pauline van Buitenen, Asanda Mbayi (Barrydale), Marjaan von Tonder et Fiona Sargeant (Montagu), Phyllis Spira et Philip Boyd. Au Cap, Nobuntu Nqolase est batteur et formateur de stagiaires. Les programmes, qui comprennent une formation intensive à la danse, sont dispensés à 50 élèves particulièrement doués afin de les préparer à des carrières dans les arts du spectacle. Aujourd’hui, seize ‘diplômés’ du programme DFA travaillent en qualité de professionnels dans le domaine des arts du spectacle, tant en Afrique du Sud qu’à l’étranger. En 2005, DFA a formé sa propre Compagnie des Jeunes (DFAYC), qui, en novembre de la même année, a lancé officiellement le ‘Artscape Theatre’. Cette Compagnie des Jeunes est financée par le Fonds de distribution de la loterie nationale. La DFAYC a un style résolument unique, offrant un répertoire dynamique néo-classique/afro-contemporain et certaines de leurs propres créations ainsi que des œuvres de chorégraphes locaux et internationaux. Quatre des sept membres qui composent la DFAYC ont été formés par le DFA. L ’Organisation s’honore d’avoir pour Ambassadeur honoraire à vie l’Archevêque Emérite Desmond Tutu. 20 Les enfants de DANCE FOR ALL Zola « Je m’appelle Zola et j’habite à l’est de Nyanga. Je suis élève en seconde au Lycée Alexander Sinton. J’aime tellement la danse, c’est ma passion dans la vie. J’ai commencé le ballet quand j’avais environ sept ans et j’ai vraiment adoré. J’ai vu comment mes professeurs s’occupaient de nous et combien ils étaient intelligents. Ils connaissent tous les muscles et plein d’autres choses importantes, alors je me suis dit ‘pourquoi pas ?’. Ce que j’aime au sujet de ‘Dance for All’, ce sont les connaissances des professeurs et le fait qu’ils nous les fassent partager. Je vois que je vais pouvoir m’améliorer parce que j’écoute avec attention (c’est ce qu’ils disent) et j’aimerais les remercier de partager leur savoir avec moi. Un jour j’aimerais aller à Londres et à Paris. » © Rebecca Meyer Vuyelwa « Je m’appelle Vuyelwa et je vais avoir 15 ans. Je suis née à Gaunteng mais j’ai grandi dans la ville du Cap, avec ma grand-mère et mes frères et sœurs. J’ai commencé à danser à neuf ans quand j’étais en troisième année de primaire à l’école Songezo. Je ne connaissais rien à la danse jusqu’à ce jour spécial que je n’oublierai jamais. Ce jour-là, j’allais à un cours de tennis quand on nous annoncé que notre professeure ne viendrait pas parce qu’elle était malade. Alors, mes amis et moi avons décidé d’aller regarder la classe de danse. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu plein d’enfants qui dansaient et apprenaient avec une personne blanche. Cela nous a paru étrange mais en même temps, on a trouvé cela excitant et courageux. Ce jour-là, on s’est bien amusés à les regarder. On est revenu le jour suivant après l’école mais là, c’était différent. Je n’ai pas seulement eu du plaisir à les regarder, j’ai été attirée par la manière dont ils bougeaient. Après la classe, je suis allée demander au professeur si je pouvais aussi suivre le cours. Ils ont été très gentils et accueillants. J’aime tellement danser, j’aime exprimer mes sentiments de toutes les façons possibles. La danse contemporaine et le ballet sont mes danses préférées. J’aime être sur scène, je m’y sens à l’aise. Je remercie ‘Dance for All’ pour ce que je suis aujourd’hui. La danse a changé ma vie dans le bon sens. Je remercie l’équipe et spécialement tous ceux qui soutiennent cette compagnie et lui permettent d’exister chaque jour. » © Rebecca Meyer Sibahle « Je m’appelle Sibahle. J’ai 17 ans et je suis en seconde au lycée Alexander Sinton. Je suis inscrite au programme de formation senior de ‘Dance for All’. Je danse depuis quatre ans dans cette école. J’ai commencé à danser parce que certains danseurs de la Compagnie des Jeunes m’ont inspirée quand je les regardais. Alors j’ai décidé de m’inscrire parce qu’ils s’amusaient, qu’ils faisaient du camping et qu’ils se produisaient dans différents endroits. J’aime la danse parce qu’elle nous enseigne la discipline et le respect et qu’elle nous donne la possibilité d’avoir un meilleur avenir et cela nous empêche de faire des mauvaises choses. J’apprécie chaque instant à ‘Dance for All’ et être une danseuse est une chose extraordinaire – on se sent si spéciale et on exprime ses sentiments d’une manière silencieuse quand on danse. Je pense que danser est un don que Dieu m’a donné, c’est pourquoi j’aimerais que vous veniez voir nos merveilleux danseurs à ‘Dance for All’ et nous rejoindre dans nos classes chaque jour de 15h à 17h – c’est là que nous travaillons nos positions et les techniques pour améliorer notre façon de danser. J’aime ‘Dance for All’, cela a fait de moi une très jolie jeune fille et je remercie tous les professeurs et les organisations pour leur gentillesse. » 21 © Rebecca Meyer LES ATELIERS D’ART POPULAIRES Sous l’égide du Ballet National de Cuba. Cuba L e ballet classique, comme les autres danses, a atteint à Cuba un haut niveau d’excellence. Toutefois, en dépit de l’existence d’écoles de ballet et de danse dans le pays et du très bon niveau d’enseignement, les jeunes d’aujourd’hui ne portent pas le même intérêt à la pratique et la promotion de ces diverses formes d’expressions artistiques que leurs ainés. C ’est pourquoi, dès 2002, afin de redonner à la danse ses lettres de noblesse, un programme de massification de l’enseignement et de la pratique du ballet a été lancé, à l’intention de toutes les municipalités du pays. La première phase a permis d’ouvrir des Ateliers d’art populaires, qui comprennent des cours de ballet pour les jeunes (filles et garçons) et qui sont dispensés par les professeurs de l’École nationale du Ballet de Cuba, assurant ainsi une rigueur académique et artistique exceptionnelles. Dans la ville même de La Havane, ces Ateliers d’art populaires fonctionnent dans 15 arrondissements de la capitale cubaine, avec des filles et garçons âgés de sept à 15 ans qui, parallèlement, étudient dans les écoles du système national d’éducation, du niveau 2ème-9ème années d’études. Le cours qui vient de se conclure en juin dernier a permis d’inscrire 4.173 élèves. De toute évidence, un projet d’une telle envergure requiert des ressources financières et matérielles importantes. Ce magnifique programme de développement et de renforcement de l’enseignement de la danse pour les jeunes filles et garçons cubains, est conduit sous l’égide du Centre national des écoles de danse, sous le nom de « La danse comme facteur d’éducation ». 22 Dernières répétitions avant le spectacle © DR L a danseuse et chorégraphe cubaine Alicia Alonso est considérée comme l’une des plus grandes danseuses de ballet du XXe siècle. Prima ballerina assoluta, elle inspire et guide aujourd’hui encore les nouvelles générations de danseurs de son pays et de l’étranger. En imposant son style, elle a marqué le monde international de la danse. En 1948, sa volonté de développer l'art du ballet à Cuba l'amène à fonder à La Havane le ‘Ballet Alicia Alonso’, aujourd'hui ‘Ballet National de Cuba’, qu'elle continue de diriger. Ses versions chorégraphiques des grands classiques de la danse sont mondialement connues et ont été interprétées par les Ballets de l'Opéra de Paris, de Vienne et de Prague, ainsi que par des compagnies comme le Ballet San Carlo (Saint Charles) de Naples ou celui de la Scala de Milan. Alicia Alonso a reçu le titre d’Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour sa remarquable contribution à l’essor, la protection et la popularisation de la danse classique à travers laquelle elle a promu les idéaux de l’UNESCO et la fraternité entre les peuples et les cultures du monde. Depuis sa nomination en juin 2002, elle se consacre aux programmes et aux projets axés sur l’éducation de base et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel. 23 Les enfants des Ateliers d’Art Populaires Katheryn González Márquez 10 ans « J’ai commencé les ateliers d’arts populaires en deuxième année d’école primaire. Au début, je n’arrivais à faire aucun des exercices préparatoires nécessaires pour maitriser les différents rythmes. Mais avec le temps, j’ai senti mon corps et mes sensations changer et non seulement j’arrivais à bien danser mais surtout j’arrivais à prendre du plaisir en pratiquant la danse populaire et par dessus tout le ballet classique. Ma plus belle expérience est d’avoir partagé des choses avec les enfants d’autres quartiers de ma ville, ce qui m’a permis de me faire plus d’amis, d’apprendre à apprécier leur compagnie et d’atteindre un développement créatif que j’ai mis en pratique dans le montage de petites chorégraphies pour les activités culturelles de mon école. » © DR Hairon Pérez 11 ans « Quand j’étais en deuxième année d’école primaire, j’ai commencé les ateliers d’art populaires où j’ai pu apprendre la musique, les arts plastiques, l’éducation physique et le ballet. Ces pratiques m’ont permis d’augmenter mes connaissances et m’ont aidé dans la vie dans la mesure où elles ont développé mon sens de la discipline et ma capacité de concentration. Tous les enfants ont confiance en leurs professeurs qui nous aident énormément. Quand j’étais en quatrième année, j’ai réussi l’examen d’entrée à l’école élémentaire de ballet ‘Alejo Carpentier’ et aujourd’hui, dans cette école, j’étudie le ballet et en plus, je continue mon éducation secondaire. J’ai des amis qui étudient toujours dans les ateliers d’art populaires et ils me racontent qu’ils apprécient tout ce qu’ils apprennent et que leurs parents les emmènent au musée ou au théâtre, ce qu’ils ne faisaient jamais avant. Pour toutes ces bonnes choses qui me sont arrivées, je suis heureux que les ateliers aient été créés et pour tous les changements positifs qu’ils ont apporté dans ma vie. » © DR Geysa Martínez Ramírez 13 ans « En 2002, à l’initiative de Fidel, les ateliers d’arts professionnels ont été créés et après une sélection dans mon école, j’ai pu y participer. Mon rêve était devenu réalité car j’avais toujours voulu étudier le ballet. Les ateliers offrent à tous les enfants le transport et le déjeuner. Quelle joie de voir les bus arriver et de savoir que nous allons faire partie du monde du ballet et de retrouver à l’école les amis d’autres quartiers pour partager ! En plus, les ateliers nous fournissent tout l’équipement nécessaire tels que les chaussons de danse, les collants, le matériel de peinture, les stylos etc. Tous les enfants peuvent participer aux ballets de fin d’année qui ont toujours lieu dans l’un des principaux théâtres de la ville. Ce sont vraiment des jours heureux et c’est très impressionnant de voir le nombre d’enfants qui participent et aussi de voir la discipline qui règne durant les répétitions. Je suis très reconnaissante aux ateliers. » © DR 24