PARTENARIAT FONDATION REPETTO

Transcription

PARTENARIAT FONDATION REPETTO
PARTENARIAT FONDATION REPETTO – UNESCO
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Projet parrainé par Alicia Alonso,
Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO.
Conférence de presse
Mardi 9 octobre 2007
Maison de l’UNESCO, Paris.
SOMMAIRE
REPETTO – La Fondation
page 3
REPETTO – La marque
page 4
L’UNESCO
page 6
Le partenariat Fondation REPETTO – UNESCO
page 8
Hommage à REPETTO pour ses 60 ans
page 10
Présentation des écoles… et témoignages d’enfants
EDISCA, Brésil
Dance for All, Afrique du Sud
Les Ateliers d’art populaires de Cuba
page 15
page 19
page 22
2
REPETTO – LA FONDATION
A l’occasion des 60 ans de la marque en 2007, REPETTO crée sa Fondation,
avec pour objectif de soutenir des projets utilisant la danse comme outils d’éducation=
C
’est sous l’impulsion de Jean-Marc Gaucher, président de la marque depuis 1999, que l’idée de
créer une Fondation REPETTO commence à germer.
S’ouvrir sur l’extérieur et faire de cette entreprise leader dans son domaine une entreprise
citoyenne et responsable convaincue qu’il est important, voire essentiel, de redonner au monde un
peu de ce qu’elle reçoit, telle est la motivation du président et de ses salariés.
En septembre 2007, la Fondation REPETTO voit le jour.
S
on objectif ? Rendre l’expression artistique, et plus particulièrement la danse sous toutes ses
formes, plus facilement accessible aux enfants et adolescents défavorisés du monde entier.
Faute de moyens financiers, certains enfants n’osent pousser la porte d’une école car le matériel et
les tenues sont trop coûteux. D’autres pratiquent leur art avec des chaussons si usés que leur rêve
de futur(e)s étoiles s’étiole lorsque les pointes rendent l’âme et que le collant se déchire.
U
ne des premières activités de la Fondation REPETTO sera d’équiper en matériel (chaussons,
pointes, tutus, ballerines, collants, etc.) les enfants d’écoles de danse qu’elle aura sélectionnées un
peu partout dans le monde.
Pour la Fondation, la tenue d’un danseur ou d’une danseuse n’a pas seulement vocation à être
esthétiquement parfaite, elle est surtout un véritable outil d’apprentissage de qualité et de
confiance en soi. Faire le bon geste quand on a le bon chausson devient alors plus facile et le
rêve soudain accessible…
A
u delà de la fourniture de matériel, des projets de terrain utilisant la danse comme outil éducatif
seront soutenus dans le temps par la Fondation REPETTO à travers l’expertise d’organisations
internationales, telles que l’UNESCO.
Pour toute information concernant la Fondation REPETTO, merci de contacter :
Stéphanie Arfa
Attachée de presse Service Ecrit c/o Catherine Miran Press Office
50 rue Etienne Marcel- 75002 Paris
Ligne directe : 01 42 36 65 85
http://www.mpressoffice.com
3
REPETTO - LA MARQUE
Un pas de deux avec REPETTO, pour une promesse unique
de grâce et de légèreté.
E
ntreprise française jusqu’au bout des pointes, REPETTO a construit sa réputation sur l’excellence
de ses produits et, au fil des ans, est devenu leader européen.
Aujourd’hui, REPETTO emploie 160 personnes dont 110 sur son site de production en Dordogne et la
marque est présente dans 37 pays dans le monde.
Un peu d’histoire…
C’est en 1947, rue de la Paix, à Paris, que la saga familiale prend ses
marques.
Sur les conseils de son fils, le célèbre danseur et chorégraphe Roland Petit,
Rose Repetto crée ses premiers chaussons de danse.
D
Rose Repetto © DR
e Béjart à Noureev, de Carolyn Carlson aux Folies Bergères, tous
porteront haut le nom de REPETTO devenu la référence en matière de
chaussons et de tenues de danse, synonymes de prestige, de qualité et
d’élégance.
L
e conte de fée se poursuit en 1956,
lorsqu’à la demande de Brigitte Bardot,
Rose Repetto conçoit une chaussure aussi
légère et agréable qu’un chausson de
danse, mais beaucoup plus seyante et sexy.
La ballerine « Cendrillon » s’immortalise en
rouge carmin dans « …Et Dieu créa la
femme ».
U
ne légende vient de naître consacrant
ainsi la technique de fabrication du « cousu
retourné » comme le gage unique de
qualité et d’authenticité REPETTO !
Brigitte Bardot © DR
4
Riche
d’un passé évocateur de célébrités, créateur d’une élégance intemporelle, REPETTO
continue aujourd’hui à faire rêver à travers la symbiose de la danse, des arts et du luxe.
Respectant ses traditions et son savoir-faire, REPETTO a su évoluer avec son temps et se fixer de
nouvelles exigences.
Marque mythique prisée par les danseurs professionnels et amateurs, REPETTO s’est lentement
immiscée dans le quotidien de tous pour devenir un incontournable de la mode.
Historique de REPETTO
1947 :
Création des premières pointes par Rose Repetto, mère de Roland Petit.
1952 :
Première création publicitaire de Madame Repetto.
1956 :
Création des ballerines « Cendrillon » dédiées à Brigitte Bardot qui les immortalise dans « …Et Dieu créa la
femme ».
1959 :
Rose Repetto installe sa première boutique au 22 rue de la Paix. Cette nouvelle adresse devient le repère des
plus grandes étoiles du monde.
1964 :
Léonor Fini stylise le fameux logo
1967 :
Pour assurer le développement de son activité, Rose Repetto implante le berceau de sa fabrication à St Médard
d’Excideuil, en Dordogne. La manufacture est encore aujourd’hui le lieu où les pointes et les ballerines sont
confectionnées selon la méthode du « cousu-retourné » avec la plus grande dextérité.
1970’s:
Serge Gainsbourg tombe sous le charme des Zizi, modèle que Rose Repetto avait crée pour sa belle-fille Zizi
Jeanmaire, et devient ambassadeur de la marque.
1990 :
REPETTO inaugure une nouvelle boutique à Lyon.
1999 :
Jean-Marc Gaucher reprend les rênes de REPETTO avec pour ambition d’insuffler à la marque un nouveau
dynamisme et la replacer au devant de la scène.
2000 :
Signature du premier partenariat entre REPETTO et Issey Miyake.
2002 :
Signature du premier partenariat entre REPETTO et Yohji Yamamoto.
2004 :
Signature du premier partenariat REPETTO et Comme des Garçons.
2005 :
L’atelier de Dordogne célèbre sa millionième paire de ballerines et REPETTO s’associe avec l’Université
Technologique de Compiègne afin d’élaborer un chausson « révolutionnaire ».
2006 :
REPETTO lance sa première campagne internationale de publicité.
2007 :
REPETTO lance son site internet : www.repetto.com
Création de la Fondation REPETTO.
REPETTO fête ses 60 ans.
Pour toute information concernant la marque, merci de contacter :
Stéphanie Arfa
Attachée de presse Service Ecrit c/o Catherine Miran Press Office
50 rue Etienne Marcel- 75002 Paris
ligne directe : 01 42 36 65 85
http://www.mpressoffice.com
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UNESCO
Programme pour l’éducation des enfants en détresse.
A
l’ère de la mondialisation qui fait de notre planète un seul et même village, des millions
d’enfants continuent de souffrir de faim, de maladie et de violence. Les statistiques sont criantes.
30.000 enfants meurent chaque jour de causes évitables. 250 millions d’enfants travaillent,
souvent dans des conditions inhumaines. Parmi eux, deux millions se prostituent. 72 millions
d’enfants ne vont toujours pas à l’école.
En 1992, l’UNESCO crée un programme spécifique pour l’éducation des enfants en détresse.
Des centaines de projets visant à soulager la souffrance des enfants démunis voient le jour dans le
monde entier. Qu’il s’agisse de venir en aide aux enfants de la rue, aux enfants soldats, aux enfants
travailleurs ou aux enfants malades ou handicapés, ce programme planétaire a pour objectif de
restaurer dans sa dignité une enfance bafouée et de lui redonner foi en l’avenir.
Pour le Programme « Education des Enfants en Détresse », l’implication, la volonté d’inverser le
cours d’une vie, le but à atteindre et les moyens mis en place s’accordent sur un point essentiel : la
clé du développement et de la réussite réside dans l’éducation, qu’elle soit acquise par l’école, par
la formation professionnelle, par la discipline de la danse, par le sport ou toute autre discipline et
qu’elle soit formelle ou informelle. L’éducation constitue l’un des droits fondamentaux de
l’homme et de l’enfant sans lequel l’être humain ne pourrait retrouver espoir, dignité et
droits.
Ce programme fonctionne uniquement grâce
à la collecte de fonds privés qui proviennent
de donations d’institutions ou de personnes
privées qui, ayant pris connaissance des
actions du programme décident spontanément
d’y contribuer par une donation conséquente
ou symbolique ou par le biais de partenariats
montés avec des entreprises. Ces fonds sont
également collectés lors de galas de
bienfaisance, de campagnes de presse ou
d’événements spéciaux. En quinze ans, plus de
30 millions de dollars ont ainsi pu être
collectés et investis pour apporter une aide
directe, tangible et visible aux millions
d’enfants en détresse dans le monde.
Aujourd'hui, quelque 320 projets concrets ont
ainsi vu le jour dans 87 pays en Asie, Afrique,
dans les Etats Arabes, en Amérique Latine et
en Europe.
6
Après le tremblement de terre au Pakistan,
l’école reprend en plein air
© UNESCO
Quelques exemples
A
u Mexique, le Programme de l’UNESCO pour l’éducation des enfants en détresse travaille avec
deux ONGs, Fundación Renacimiento et Machincuepa Circo Social, pour apporter une réponse aux
problèmes des enfants de la rue de la capitale et des bidonvilles alentour.
Pour éviter que ces enfants ne s’enfoncent à jamais dans la délinquance ou la destruction,
l’UNESCO soutient un centre d’hébergement de jeunes de la rue avec des ateliers de formations
professionnelles (boulangerie, sérigraphie, etc.) et un programme centré sur l’art du cirque et la
discipline.
E
n Russie, dans la région d’Arkangelsk, où la température tombe en hiver à -47°, le programme
accompagne les actions de survie (vêtements et repas chauds) et favorise l’accès à l’éducation
(modes de transports adaptés aux conditions climatiques, internats, etc.).
Au
Libéria, avec les associations WOCHIRRC et ADM, la pratique sportive et les formations
professionnelles offrent un outil de réinsertion sociale aux ex-enfants soldats, aux destins
d’enfances brisés, afin de leur rendre leur dignité et de les réconcilier avec la vie.
En Inde, l’association MALA dispense des cours d’éducation de base aux jeunes enfants travaillant
dans les fabriques de tapis afin de leur permettre de sortir du cycle infernal de l’exploitation.
Identification et choix des associations bénéficiant du soutien du Programme
Les associations locales qui reçoivent un soutien financier du Programme sont identifiées par les
bureaux UNESCO hors siège, les commissions nationales pour l’UNESCO, d’autres agences des
Nations Unies, les associations elles-mêmes qui contactent directement le Programme, soit lors de
missions terrain d’identification et/ou d’évaluation soit par les partenaires financiers eux-mêmes.
Les associations retenues sont celles qui ont fait la preuve depuis des années de crédibilité, de
sérieux et de transparence, et dont les projets présentent une forte composante « éducation » et
qui concernent les catégories d’enfants soutenues par le Programme. Il est aussi impératif que les
projets apportent une aide concrète et visible aux enfants qui en sont bénéficiaires.
Pour toute information concernant les associations ou/et le Programme, merci de
contacter :
Françoise Pinzon-Gil, responsable – [email protected]
Cécile Krug, assistante – [email protected]
Tél : (33 1) 45 68 44 26/24
Fax : (33 1) 45 68 57 23
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LE PARTENARIAT
FONDATION REPETTO – UNESCO
« Danse pour la vie »
A
l’occasion du soixantième anniversaire de la marque REPETTO qui aura lieu en octobre 2007,
Jean-Marc Gaucher, président de REPETTO et de la toute nouvelle Fondation REPETTO, souhaite
élaborer un projet qui permettrait de donner plus de sens et d’envergure à cet anniversaire en le
rendant plus « humain ».
L’idée ? Soutenir, dans le monde, des écoles de danse favorisant la réintégration des enfants en
détresse par l’expression artistique.
La Fondation REPETTO a souhaité s’associer à des projets à échelle humaine qui utilisent la danse
comme outil d’éducation, de réinsertion et de développement personnel et dont les résultats sont
visibles concrètement sur le terrain.
Cette démarche l’a tout naturellement amené à se rapprocher de l’UNESCO et de son Programme
pour l’éducation des enfants en détresse tant pour son expertise, sa crédibilité, sa connaissance du
terrain et du travail des associations que pour sa capacité à visiter, évaluer et superviser les projets
qui seront mis en place avec les fonds collectés.
L
’UNESCO, et le Programme en particulier, encouragent vivement ce
type de partenariat – où le savoir-faire de chacun crée une alliance qui
permet de changer durablement le destin de milliers d’enfants
défavorisés.
La renommée et la visibilité de REPETTO et de ses artistes collaborateurs
sont des atouts considérables pour le travail de l’UNESCO, un rappel
important que l’engagement de tous est vital pour lutter contre la
situation tragique de millions d’enfants dans le monde en
développement.
En REPETTO, l’UNESCO trouve un ambassadeur de choix, une fondation
d’entreprise qui propose une alliance unique entre l’art et l’humanitaire.
Il est clair que l’école traditionnelle ne suffit pas à elle seule à dispenser
une éducation aux enfants exclus. D’autres approches sont
indispensables, des approches novatrices et alternatives !
La danse constitue un outil formidable pour introduire et soutenir
l’éducation - les projets tels qu’EDISCA au Brésil, Dance for All en Afrique
du Sud et les ateliers d’art populaires de Cuba en sont la preuve la plus
convaincante et éclatante !
8
Amy Koyd – Dance for All
© Pat Bromilow-Downing
(2007)
Très vite, deux grands axes de coopération sont envisagés :
1- Le don d’articles de danse - La Fondation REPETTO souhaite que les articles fabriqués par la
marque, matériel haut de gamme, profite aux enfants qui en ont le plus besoin et pour qui une
paire de pointes neuves est un rêve inaccessible.
L’UNESCO et la Fondation REPETTO, en étroite collaboration avec les bureaux régionaux de
l’Organisation, se chargeront de mettre en place des partenariats avec des transporteurs
aériens ou maritimes afin que soient acheminés gratuitement les colis jusqu’aux destinataires :
les écoles de danse.
2- La vente aux enchères – Plus de 60 artistes de renom ont été sollicités - ou ont spontanément
proposé - de customiser, en fonction de leur personnalité, de leur ressenti, de leur
imagination, un des nombreux articles de la marque : ballerine, tutu, chaussons etc.
Grâce à l’engagement de ces nombreuses personnalités (liste en annexe) une collection unique,
surprenante et rare a très récemment vu le jour. Cette collection est actuellement exposée
dans la boutique REPETTO de la rue de la Paix afin d’être présentée au grand public.
Elle voyagera ensuite à New- York, Los Angeles, Londres, Milan, Tokyo, Hong-Kong, Sydney,
Singapour et enfin Genève puis Paris à nouveau un an plus tard, en Octobre 2008, où elle sera
finalement vendue aux enchères. Les bénéfices de cette vente seront intégralement reversés à
l’UNESCO qui s’engage à soutenir financièrement les écoles de danse sélectionnées.
Parallèlement, un événement important rassemblera certains des artistes créateurs, des
personnalités et le grand public pour une soirée inédite. Les directeurs des trois premières
écoles bénéficiaires pourraient s’exprimer, raconter la vie de leurs danseurs en herbe, certains
enfants pourraient témoigner et raconter leur expérience, ce que la danse a apporté/changé
dans leur vie et une troupe de danse composée de cinq/six enfants par école pourrait se
produire sur scène pour un ballet « sans frontières » exceptionnel.
Afin d’élargir son soutien et que d’autres écoles de danse puissent en bénéficier, la Fondation
REPETTO a mis en place un conseil dont le rôle sera de choisir les écoles de danse retenues par
l’UNESCO puis de trouver les financements nécessaires aux projets soumis. Dans tous les cas,
l’UNESCO s’assurera que l’aide est bien acheminée jusqu’aux bénéficiaires et suivra/évaluera les
activités menées par ces écoles tout au long de l’année. Chaque école recevra un soutien financier
pendant une période de trois ans.
Pour cette première année 2007, trois écoles ont été retenues :
EDISCA (Ecole de danse et d’intégration sociale) au Brésil
Dance for all en Afrique du sud
Les Ateliers d’art populaires de Cuba
9
HOMMAGE A REPETTO
60 artistes prestigieux ont choisi de rendre hommage à REPETTO en personnalisant
les articles mythiques de la maison.
Ai Tominaga
Akira Minagawa
Andrée putman
Angelin Preljocaj
Anna Tsuchiya
Anne
Audrey Marnay
Aurelie Dupont
Blanca Li
Brigitte Bardot
Bruno Agati
Carolyn Carlson
Carla Bruni
Catherine Deneuve
Chantal Thomass
Charlotte Gainsbourg
Chiara Mastroianni
Chloe Sevigny
Collier Schorr
Erin Wasson
Gaspard Ulliel
Helmut Lang
Isabelle Ciaravola
Jean christophe Maillot
Jean Paul Gaultier
Jessica Stam
Julie Gilhart
Kamel Ouali
Karen Kilimnik
Kengo Kuma
Mannequin et actrice, Japon
Créateur de mode "MINA PERHONEN", Japon
Designer, France
Chorégraphe, France
Chanteuse et actrice, Japon
Mannequin et actrice, Japon
Mannequin et actrice, France
Danseuse étoile de l'Opéra de Paris, France
Chorégraphe, Espagne
Actrice et chanteuse, France
Danseur chorégraphe, France
Danseuse et chorégraphe, US
Mannequin et chanteuse, France
Actrice, France
Créatrice de mode, France
Actrice et chanteuse, France
Actrice, France
Actrice, US
Photographe, US
Mannequin, US
Acteur, France
Artiste, Autriche
1er danseuse à l’Opéra de Paris, France
Chorégraphe, France
Créateur de mode, France
Mannequin, Canada
Fashion director « BARNEYS NEW YORK », US
Chorégraphe, France
Artiste, US
Architecte, Japon
10
Kim Gordon
M (Mathieu Chedid)
Mari Natsuki
Marion Cotillard
MASTERMIND
Mathieu Ganio
Matt Creed & Hannah Hooper
Maurice Bejart&co
Melanie Laurent
Nathalie Garçon
Nicolas Andreas Taralis
Olivia Ruiz
Philippe Decoufle
Proenza Schouler
Rei Kawakubo
Roland Kirishima
Sarah Lerfel
Scott Morrison
Sergio Caratoni & Miyuki Yajima
Thierry malandain
Tobias Wong
Vanessa Beecroft
Vanessa Paradis
Waris Alhuwalia
Wayne Barbaste
Wooyoungmi
Musicienne « Sonic youth », US
Musicien, France
Actrice et chanteuse, Japon
Actrice, France
Designer, Japon
Danseur étoile de l'Opéra de Paris, France
Artistes, US
Chorégraphe, France
Actrice, France
Créatrice de mode, France
Créateur de mode, Canada
Chanteuse, France
Chorégraphe, France
Créateur de mode "PROENZA SCHOULER", US
Créateur de mode "Comme des garçons", Japon
Photographe, Japon
Directrice Artistique de « COLETTE », France
Denim Designer « Earnest Sewn », US
Architect italien & reporter, Japon
Chorégraphe, France
Artiste, Canada
Artiste, Italie
Actrice et chanteuse, France
Joaillier et acteur, US
Chorégraphe international
Créateur de mode, Corée
Et bien d’autres à venir …
11
Ai Tominaga
© Lemoro
Aurélie Dupont
© Lemoro
Akir Minagawa
© Lemoro
Blanc Li
© Lemoro
Andrée Putman
© Lemoro
Anna Tsuchiya
© Lemoro
Anne
© Lemoro
Brigitte Bardot
© Lemoro
Carla Bruni
© Lemoro
Carolyn Carlson
© Lemoro
Catherine Deneuve
© Lemoro
Chantal Thomass
© Lemoro
Chloe Sevigny
© Lemoro
Gil Roman
© Lemoro
Helmut Lang
© Lemoro
Isabelle Ciaravola
© Lemoro
JC Maillot
© Lemoro
Julie Gilhart
© Lemoro
Karen Kilimnick
© Lemoro
Kengo Kuma
© Lemoro
Kim Gordon
© Lemoro
Mari Natsuki
© Lemoro
Mastermind
© Lemoro
Mathieu Ganio
© Lemoro
Matt Creed
© Lemoro
12
Maurice Béjart
© Lemoro
Mélanie Laurent
© Lemoro
Nathalie Garçon
© Lemoro
Nicolas A.Taralis
© Lemoro
Proenza Schouler
© Lemoro
Roland Kirishima
© Lemoro
Sarah Lerfel
© Lemoro
Scott Morrison
© Lemoro
Thierry Malandain
© Lemoro
Vanessa Beecroft
© Lemoro
Vanessa Paradis
© Lemoro
Waris Alhuwalia
© Lemoro
Angelin Preljocaj
© Lemoro
Audrey Marnay
© Lemoro
Blanca Li
© Lemoro
Bruno Agati
© Lemoro
Chantal Thomass
© Lemoro
Jean Paul Gaultier
© Lemoro
Rei Kawakubo
© Lemoro
Rei Kawakubo
© Lemoro
13
Philippe Decouflé
© Lemoro
S.Caratoni&M.Yajima
© Lemoro
Wooyoungmi
© Lemoro
Béjart & compagnie
© Lemoro
Présentation
…et
des
écoles
de
témoignages
14
danse…
d’enfants
EDISCA
Ecole de danse et d'intégration sociale pour les enfants et les adolescents.
Fortaleza. Brésil.
Des favelas de Fortaleza aux scènes internationales
En 1992, Dora Andrade, danseuse étoile brésilienne, veut donner un autre sens à sa vie. Ce sens,
elle le trouvera au premier contact avec les enfants des favelas de Fortaleza, sa ville.
Elle décide alors de créer EDISCA pour éviter la rue à ces enfants grâce à la danse et à l’éducation,
et leur permettre de reconstruire leur identité, leur offrir un outil de promotion sociale, exercer
leurs droits en tant que citoyens, développer leurs compétences émotionnelles et intellectuelles et
enfin, mieux appréhender et affronter le monde futur du travail.
Soutenue par sa famille qui œuvre avec elle chaque jour, Dora sélectionne ses élèves – parce qu’il
est impossible de prendre en charge tous les enfants – sur la base de trois critères : une aptitude
physique, une forte motivation et une situation personnelle critique. L’école accueille les filles et
les garçons les plus déterminés, ceux et celles dont l'avenir est le plus menacé par des fléaux
comme la drogue, la prostitution et la violence.
Ecole de danse, école de vie
Dans ce projet, Dora sait qu’il faut que les parents participent aux groupes d’éducation familiale.
Pour favoriser le dialogue, fortifier les liens et les impliquer plus directement dans les activités
scolaires, ils doivent comprendre les choix de leurs enfants. Grâce au gouvernement, une aide
matérielle sous forme de nourriture est apportée aux familles. Mieux encore : l'équivalent d'un
salaire minimum est versé aux plus nombreuses et aux plus méritantes pour payer les frais de
scolarité. Sans cette aide précieuse, beaucoup d’enfants n'auraient alors pas d'autre choix que de
chercher du travail pour la survie des leurs.
15
Les enfants EDISCA dans leur favela
© UNESCO – Cyril Bailleul
A
ujourd'hui, 400 enfants suivent l’enseignement d’EDISCA. La plupart sont des filles dont la plus
jeune a 6 ans et la plus âgée, 21 ans.
Outre l’apprentissage de la danse, et au-delà d'un suivi médical et psychologique indispensable,
Dora a mis au point, avec l'aide d'instituteurs, un programme éducatif de formation artistique. C'est
ainsi qu'elle apporte à ses protégés une scolarité adaptée à leurs besoins, à laquelle s'ajoutent des
cours d'histoire de l'art et des visites de musées. Mais au nom des enfants qui sont toujours dans les
favelas, la famille Andrade exige des résultats : un bon bulletin scolaire, de la discipline, de la
solidarité, une participation au travail de l'association et une forte motivation. Certains enfants
deviendront peut-être, en grandissant, des professionnels et se produiront sur les scènes
étrangères. D’autres s’orienteront vers l’un des nombreux métiers dont la formation est dispensée
par l’école.
L
a troupe de l’EDISCA a déjà créé quatre ballets qui ont remporté de nombreux prix
internationaux. Elle a dansé dans les plus grandes villes du Brésil ainsi qu'en Angleterre, en Italie,
en Autriche et en France. Mais bien que sa renommée ait franchi les frontières, il reste encore
beaucoup à faire pour ces enfants. Dora se bat pour trouver des fonds supplémentaires. Elle a
promis qu'elle ne baisserait jamais les bras et qu'elle serait toujours là pour eux.
16
Les enfants d’EDISCA
Ranyelle NEVES BARBOSA
17 ans
Depuis 4 ans à EDISCA
« Mon père, qui était dans l'impossibilité de trouver du travail à cause de
son bas niveau d’études et de formation, a été obligé d'aller dans un autre
état du Brésil, nous laissant seules ma mère, ma sœur et moi. J’ai beaucoup
souffert de l’absence de mon père même si je reconnais que cela a été une
opportunité pour lui après tant d'années sans emploi. Rester seule avec ma
mère et ma sœur cadette dans un quartier aussi violent que le Bon Jardin
est un risque constant.
Ce risque est présent chaque jour quand je sors de la maison vers 5h30 en
direction du collège qui est situé à l'autre bout de la ville. Avec le
programme des bourses d'études EDISCA, j’ai été sélectionnée, il y a trois
ans pour poursuivre mes études dans l'une des meilleures écoles privées de
Fortaleza. Depuis lors, ma routine est de déployer tous mes efforts pour
surmonter les défis de l’école tels que le décalage dans le contenu des
programmes et aussi pour m’adapter à la nouvelle réalité sociale de l’école
qui est différente de la mienne. Dès que je suis entrée dans cette école, j’ai
gagné un concours de rédaction en racontant la vie des jeunes de ma
communauté. Et comme je fais partie des trois meilleurs élèves de mon
école, j’ai été invitée à intégrer la classe spéciale préparatoire réservée aux
élèves qui vont passer le concours pour entrer à la faculté de médecine !
© Mila Petrillo
J’ai l’intention de suivre une formation pour la médecine sociale. Je me
vois dans 15 ans – rien que pour l’université il faut compter 10 ans de
formation ! – prodiguer des soins aux plus démunis. Je m'en réjouis
d’avance, rien que de penser aux transformations que je vais pouvoir
apporter à la vie de mes parents pour qu'ils n'aient plus besoin de se séparer
pour subvenir aux besoins de notre famille ».
Ícaro AMORIM MARTINS
17 ans
Depuis 5 ans à EDISCA
« J’habite avec ma mère et ma plus jeune sœur. Mon père n’a jamais vécu
avec nous. Ma mère est au chômage et la famille survit grâce aux trente
euros que mon père envoie une fois par mois. Sans son aide, notre situation
serait terrible. Heureusement mes parents comprennent qu’au lieu de
travailler je dois étudier car j’ai un concours à préparer pour entrer à la
faculté.
A EDISCA, je suis des cours de théâtre et j’ai déjà joué dans plusieurs pièces
dans de nombreux festivals ou institutions. La pièce la plus importante à
laquelle j’ai participé s’appelait « Urbes Favela » et elle traitait de la
diversité culturelle en environnement urbain. Elle est restée à l’affiche
pendant trois semaines affichant « complet » à toutes les représentations.
J’ai aussi été choisi pour être le chorégraphe de deux ballets alors que je ne
faisais pas partie du groupe de danse !
Dans ma communauté, avec d’autres étudiants EDISCA, j’ai créé un projet
appelé “Maison de la Culture qui est inspiré du modèle pédagogique EDISCA.
Cette Maison de la Culture donne des cours de danse, d’art dramatique et
de théâtre, alphabétisation, d’anglais et des cours de soutien pour parfaire
17
© Mila Petrillo
l’éducation des enfants de la communauté. J’ai également terminé une
formation en anglais offerte par EDISCA.
Au début de l’année, j’ai choisi de passer le concours d’entrée à la faculté
de droit pour devenir avocat. Chaque jour, j’ai suivi des cours préparatoires
qui devaient m’aider à passer le concours et des cours d’anglais à EDISCA
qui a établi un partenariat avec l’une des meilleures écoles de langue du
Brésil ! Malheureusement, j’ai bien réussi la première partie de l’examen
mais j’ai raté la seconde. Mais bien que je n’aie pas eu cet examen, je
continue de m’accrocher à mon rêve de devenir avocat.
En avril de cette année, j’ai été sélectionné pour participer à une réunion
nationale organisée par la « Fondation FAMJ » dans l’état du Minas Gerais.
Cette réunion était organisée pour des jeunes leaders actifs dans le domaine
du développement durable. Cette invitation était pour moi la
reconnaissance du rôle actif que je tenais dans ma communauté ».
Anderson CARVALHO
18 ans
Depuis 4 ans à EDISCA
« J’habite avec ma mère et mes frères. Mes parents ont divorcé quand
j’avais deux ans. Ma mère est cuisinière dans un centre qui s’occupe
d’enfants et elle est payée 75 euros par mois. Avec cet argent, ma mère
aide aussi ma sœur qui est mariée mais qui n’a pas de travail et vit avec
nous. A la maison, personne ne s’intéresse aux études et je suis le seul qui
ait terminé le collège. Ma volonté de réussir vient certainement de mon
intérêt pour l’art et de mes contacts avec les mouvements politiques
étudiants. A l’école je me suis mis à l’écriture de scénarii et au journalisme
engagé.
J’avais envie de développer mes talents, alors je me suis impliqué avec
EDISCA à l’âge de 14 ans. Bien que j’ai été plus âgé que l’âge limite pour
intégrer l’école, j’ai quand même été pris car j’avais de bonnes dispositions
et j’avais déjà accompli de belles choses. Au sein d’EDISCA, je suis les cours
de danse, de théâtre de mise en scène et de production vidéo. En même
temps, j’aide mon ami Ícaro avec la Maison de la Culture qui est un projet
social.
En 2006, j’ai créé le spectacle de danse « Estigma » et j’ai aussi été
reconnu comme étant le meilleur scénariste, le meilleur acteur et lors du
« Festival Side », ma pièce de théâtre a été sacrée meilleure pièce. Comme
danseur de ballets EDISCA, j’ai eu la chance de voyager et de me produire
sur les scènes de diverses villes du Brésil et à l’étranger, comme lors du
« Red Hook Festival » à New York et le « Waterfront Arts Festival » à
Brooklyn ».
Mon avenir, je le vois comme un journaliste qui continuera à danser et à
jouer du théâtre ».
18
© Mila Petrillo
DANCE FOR ALL (DFA)
Organisation à but non lucratif qui enseigne la danse à des enfants et adolescents
défavorisés depuis 16 ans.
Le Cap – Afrique du Sud.
Philip Boyd, ancien danseur principal du CAPAB (aujourd’hui Ballet de la ville du Cap) a créé
‘Dance for All’ en 1991, sous le nom de ‘Ballet for All’.
L
e Ballet s’est construit sur l’héritage du directeur du Ballet du Cap, David Poole, qui avait
commencé à enseigner la danse dans les townships du Cap au milieu des années 1980. Le ‘Ballet for
All’ a démarré dans une salle de classe de Gugulethu avec 34 élèves. Ce nombre a rapidement
augmenté et Boyd a recruté de nouveaux professeurs, étendant ainsi le programme à diverses
formes de danse. En 1995, le ‘Ballet for All’ est devenu ‘Dance for All’.
A
ujourd’hui, DFA mène un ‘Programme ouvert à toute la communauté’, qui dispense des cours de
danse quotidiens en : ballet classique, danse africaine, danse contemporaine, théâtre musical et
danse espagnole, dispensés à 1000 enfants des zones défavorisées de Gugulethu, Nyanga,
Khayelitsha, Athlone, Strand et des zones rurales de Barrydale et Montagu.
Plus que l’enseignement de la danse, ces cours aident les enfants à se développer au-delà de la
performance physique et encouragent leur créativité, auto-discipline, auto-estime et confiance en
soi.
Tout en proposant des activités extra-muros positives aux enfants et adolescents, DFA est devenue
une école de danse largement reconnue, qui a formé avec succès une nouvelle génération de
danseurs professionnels sud-africains.
19
Répétition pour les enfants de “Dance for All”
© Pat Bromilow-Downing (2006)
C
’est en introduisant des Programmes pour les enfants et les adolescents que DFA a pu mener ces
nouvelles activités à bien. L’enseignement, de très haut niveau, y est dispensé par la Prima
Ballerina Assoluta Phyllis Spira, entourée d’une talentueuse équipe de formateurs, dont Patrick
Daza, Lorraine Ndindwa, Margie Sim, Hope Nongqongqo, Pauline van Buitenen, Asanda Mbayi
(Barrydale), Marjaan von Tonder et Fiona Sargeant (Montagu), Phyllis Spira et Philip Boyd. Au Cap,
Nobuntu Nqolase est batteur et formateur de stagiaires. Les programmes, qui comprennent une
formation intensive à la danse, sont dispensés à 50 élèves particulièrement doués afin de les
préparer à des carrières dans les arts du spectacle.
Aujourd’hui, seize ‘diplômés’ du programme DFA travaillent en qualité de professionnels dans le
domaine des arts du spectacle, tant en Afrique du Sud qu’à l’étranger.
En 2005, DFA a formé sa propre Compagnie des Jeunes (DFAYC), qui, en novembre de la même
année, a lancé officiellement le ‘Artscape Theatre’. Cette Compagnie des Jeunes est financée par
le Fonds de distribution de la loterie nationale. La DFAYC a un style résolument unique, offrant un
répertoire dynamique néo-classique/afro-contemporain et certaines de leurs propres créations ainsi
que des œuvres de chorégraphes locaux et internationaux. Quatre des sept membres qui composent
la DFAYC ont été formés par le DFA.
L
’Organisation s’honore d’avoir pour Ambassadeur honoraire à vie l’Archevêque Emérite Desmond
Tutu.
20
Les enfants de DANCE FOR ALL
Zola
« Je m’appelle Zola et j’habite à l’est de Nyanga. Je suis élève en seconde au
Lycée Alexander Sinton. J’aime tellement la danse, c’est ma passion dans la
vie. J’ai commencé le ballet quand j’avais environ sept ans et j’ai vraiment
adoré. J’ai vu comment mes professeurs s’occupaient de nous et combien ils
étaient intelligents. Ils connaissent tous les muscles et plein d’autres choses
importantes, alors je me suis dit ‘pourquoi pas ?’. Ce que j’aime au sujet de
‘Dance for All’, ce sont les connaissances des professeurs et le fait qu’ils nous
les fassent partager. Je vois que je vais pouvoir m’améliorer parce que j’écoute
avec attention (c’est ce qu’ils disent) et j’aimerais les remercier de partager
leur savoir avec moi. Un jour j’aimerais aller à Londres et à Paris. »
© Rebecca Meyer
Vuyelwa
« Je m’appelle Vuyelwa et je vais avoir 15 ans. Je suis née à Gaunteng mais j’ai
grandi dans la ville du Cap, avec ma grand-mère et mes frères et sœurs. J’ai
commencé à danser à neuf ans quand j’étais en troisième année de primaire à
l’école Songezo. Je ne connaissais rien à la danse jusqu’à ce jour spécial que je
n’oublierai jamais. Ce jour-là, j’allais à un cours de tennis quand on nous
annoncé que notre professeure ne viendrait pas parce qu’elle était malade.
Alors, mes amis et moi avons décidé d’aller regarder la classe de danse. Quand
nous sommes arrivés, nous avons vu plein d’enfants qui dansaient et
apprenaient avec une personne blanche. Cela nous a paru étrange mais en
même temps, on a trouvé cela excitant et courageux. Ce jour-là, on s’est bien
amusés à les regarder. On est revenu le jour suivant après l’école mais là,
c’était différent. Je n’ai pas seulement eu du plaisir à les regarder, j’ai été
attirée par la manière dont ils bougeaient. Après la classe, je suis allée
demander au professeur si je pouvais aussi suivre le cours. Ils ont été très
gentils et accueillants. J’aime tellement danser, j’aime exprimer mes
sentiments de toutes les façons possibles. La danse contemporaine et le ballet
sont mes danses préférées. J’aime être sur scène, je m’y sens à l’aise. Je
remercie ‘Dance for All’ pour ce que je suis aujourd’hui. La danse a changé ma
vie dans le bon sens. Je remercie l’équipe et spécialement tous ceux qui
soutiennent cette compagnie et lui permettent d’exister chaque jour. »
© Rebecca Meyer
Sibahle
« Je m’appelle Sibahle. J’ai 17 ans et je suis en seconde au lycée Alexander
Sinton. Je suis inscrite au programme de formation senior de ‘Dance for All’. Je
danse depuis quatre ans dans cette école. J’ai commencé à danser parce que
certains danseurs de la Compagnie des Jeunes m’ont inspirée quand je les
regardais. Alors j’ai décidé de m’inscrire parce qu’ils s’amusaient, qu’ils faisaient
du camping et qu’ils se produisaient dans différents endroits. J’aime la danse
parce qu’elle nous enseigne la discipline et le respect et qu’elle nous donne la
possibilité d’avoir un meilleur avenir et cela nous empêche de faire des
mauvaises choses. J’apprécie chaque instant à ‘Dance for All’ et être une
danseuse est une chose extraordinaire – on se sent si spéciale et on exprime ses
sentiments d’une manière silencieuse quand on danse. Je pense que danser est
un don que Dieu m’a donné, c’est pourquoi j’aimerais que vous veniez voir nos
merveilleux danseurs à ‘Dance for All’ et nous rejoindre dans nos classes chaque
jour de 15h à 17h – c’est là que nous travaillons nos positions et les techniques
pour améliorer notre façon de danser. J’aime ‘Dance for All’, cela a fait de moi
une très jolie jeune fille et je remercie tous les professeurs et les organisations
pour leur gentillesse. »
21
© Rebecca Meyer
LES ATELIERS D’ART POPULAIRES
Sous l’égide du Ballet National de Cuba.
Cuba
L
e ballet classique, comme les autres danses, a atteint à Cuba un haut niveau d’excellence.
Toutefois, en dépit de l’existence d’écoles de ballet et de danse dans le pays et du très bon niveau
d’enseignement, les jeunes d’aujourd’hui ne portent pas le même intérêt à la pratique et la
promotion de ces diverses formes d’expressions artistiques que leurs ainés.
C
’est pourquoi, dès 2002, afin de redonner à la danse ses lettres de noblesse, un programme de
massification de l’enseignement et de la pratique du ballet a été lancé, à l’intention de toutes les
municipalités du pays. La première phase a permis d’ouvrir des Ateliers d’art populaires, qui
comprennent des cours de ballet pour les jeunes (filles et garçons) et qui sont dispensés par les
professeurs de l’École nationale du Ballet de Cuba, assurant ainsi une rigueur académique et
artistique exceptionnelles.
Dans
la ville même de La Havane, ces Ateliers d’art populaires fonctionnent dans 15
arrondissements de la capitale cubaine, avec des filles et garçons âgés de sept à 15 ans qui,
parallèlement, étudient dans les écoles du système national d’éducation, du niveau 2ème-9ème
années d’études.
Le
cours qui vient de se conclure en juin dernier a permis d’inscrire 4.173 élèves. De toute
évidence, un projet d’une telle envergure requiert des ressources financières et matérielles
importantes.
Ce magnifique programme de développement et de renforcement de l’enseignement de la danse
pour les jeunes filles et garçons cubains, est conduit sous l’égide du Centre national des écoles de
danse, sous le nom de « La danse comme facteur d’éducation ».
22
Dernières répétitions avant le spectacle
© DR
L
a danseuse et chorégraphe cubaine Alicia Alonso est considérée comme l’une des plus grandes
danseuses de ballet du XXe siècle. Prima ballerina assoluta, elle inspire et guide aujourd’hui
encore les nouvelles générations de danseurs de son pays et de l’étranger. En imposant son style,
elle a marqué le monde international de la danse.
En 1948, sa volonté de développer l'art du ballet à Cuba l'amène à fonder à La Havane le ‘Ballet
Alicia Alonso’, aujourd'hui ‘Ballet National de Cuba’, qu'elle continue de diriger. Ses versions
chorégraphiques des grands classiques de la danse sont mondialement connues et ont été
interprétées par les Ballets de l'Opéra de Paris, de Vienne et de Prague, ainsi que par des
compagnies comme le Ballet San Carlo (Saint Charles) de Naples ou celui de la Scala de Milan.
Alicia Alonso a reçu le titre d’Ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO pour sa remarquable
contribution à l’essor, la protection et la popularisation de la danse classique à travers laquelle
elle a promu les idéaux de l’UNESCO et la fraternité entre les peuples et les cultures du monde.
Depuis sa nomination en juin 2002, elle se consacre aux programmes et aux projets axés sur
l’éducation de base et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel.
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Les enfants des Ateliers d’Art Populaires
Katheryn González Márquez
10 ans
« J’ai commencé les ateliers d’arts populaires en deuxième année d’école primaire. Au
début, je n’arrivais à faire aucun des exercices préparatoires nécessaires pour maitriser
les différents rythmes. Mais avec le temps, j’ai senti mon corps et mes sensations changer
et non seulement j’arrivais à bien danser mais surtout j’arrivais à prendre du plaisir en
pratiquant la danse populaire et par dessus tout le ballet classique.
Ma plus belle expérience est d’avoir partagé des choses avec les enfants d’autres quartiers
de ma ville, ce qui m’a permis de me faire plus d’amis, d’apprendre à apprécier leur
compagnie et d’atteindre un développement créatif que j’ai mis en pratique dans le
montage de petites chorégraphies pour les activités culturelles de mon école. »
© DR
Hairon Pérez
11 ans
« Quand j’étais en deuxième année d’école primaire, j’ai commencé les ateliers d’art
populaires où j’ai pu apprendre la musique, les arts plastiques, l’éducation physique et le
ballet. Ces pratiques m’ont permis d’augmenter mes connaissances et m’ont aidé dans la
vie dans la mesure où elles ont développé mon sens de la discipline et ma capacité de
concentration. Tous les enfants ont confiance en leurs professeurs qui nous aident
énormément. Quand j’étais en quatrième année, j’ai réussi l’examen d’entrée à l’école
élémentaire de ballet ‘Alejo Carpentier’ et aujourd’hui, dans cette école, j’étudie le
ballet et en plus, je continue mon éducation secondaire. J’ai des amis qui étudient
toujours dans les ateliers d’art populaires et ils me racontent qu’ils apprécient tout ce
qu’ils apprennent et que leurs parents les emmènent au musée ou au théâtre, ce qu’ils ne
faisaient jamais avant. Pour toutes ces bonnes choses qui me sont arrivées, je suis
heureux que les ateliers aient été créés et pour tous les changements positifs qu’ils ont
apporté dans ma vie. »
© DR
Geysa Martínez Ramírez
13 ans
« En 2002, à l’initiative de Fidel, les ateliers d’arts professionnels ont été créés et après
une sélection dans mon école, j’ai pu y participer. Mon rêve était devenu réalité car
j’avais toujours voulu étudier le ballet. Les ateliers offrent à tous les enfants le transport
et le déjeuner. Quelle joie de voir les bus arriver et de savoir que nous allons faire partie
du monde du ballet et de retrouver à l’école les amis d’autres quartiers pour partager !
En plus, les ateliers nous fournissent tout l’équipement nécessaire tels que les chaussons
de danse, les collants, le matériel de peinture, les stylos etc. Tous les enfants peuvent
participer aux ballets de fin d’année qui ont toujours lieu dans l’un des principaux
théâtres de la ville. Ce sont vraiment des jours heureux et c’est très impressionnant de
voir le nombre d’enfants qui participent et aussi de voir la discipline qui règne durant les
répétitions. Je suis très reconnaissante aux ateliers. »
© DR
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