Grands Salons Victoire

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Elles ont lutté, elles ont gagné !
Après 5 jours de
grève, nos collègues
hôtesses des salons
grands voyageurs
SNCF de Paris et de
Lille ont repris le travail
jeudi 10 avril. Un mouvement qui se termine
par une victoire : la
direction a été contrainte de céder sur
des revendications esssentielles et de prendre
des engagements
qu’elle devra tenir.
Une grève menée jusqu’au bout, qui a démontré qu’en luttant
dans l’unité, la solidarité et la détermination, il était possible de
changer la donne !
SUD ELIOR FMC
Fermeture et blocage des salons, service
minimum assuré par des cadres courant
dʼune gare à lʼautre pour casser la grève,
annulation dʼune opération marketing par
les boulangeries Paul (Groupe Elior),
chants, slogans et sifflets, visite au siège
du client et dʼElior France... la grève menée avec enthousiasme et ténacité durant
5 jours par nos collègues hôtesses des
salons grand voyageur de Paris et de Lille
ne sera pas passée inaperçue et aura
causé beaucoup de remous dans lʼentreprise, mais aussi à lʼextérieur : à Lille, la
pétition des grévistes a récolté plus de
cent signatures de soutien de la part des
usagers... Et ça a payé !
Soutenu par les syndicats SUD Elior FMC
et SUD-Rail, ce mouvement de révolte a
obligé la direction à assumer ses responsabilités, a calmé les ardeurs de certains
petits chefs sans scrupules et a permis de
remporter de vraies victoires : faire annu-
144 BLD DE LA VILLETTE 75 019 PARIS
06.67.01.72.37
ler le licenciement arbitraire dʼune collègue avec maintien du salaire, lutter contre
la précarité avec la conversion de CDD
en CDI, obtenir des engagements fermes
et écrits sur le paiement des heures supplémentaires et lʼamélioration de conditions de travail inadmissibles, et surtout la
création, dès le 16 avril, dʼun groupe de
travail sur les coefficients, la rémunération, les primes, la sécurité et lʼaménagement des lieux de travail.
Une récompense pour nos 20 collègues,
qui tout au long de la grève ont su rester
soudées, prenant toutes les décisions
collectivement et résistant à toutes les
pressions. Un vrai collectif est né !
Durant ces 5 jours, elles nʼont cessé
dʼappeler lʼensemble du personnel FMC à
les rejoindre pour créer un plus grand
rapport de force et obtenir des avancées
sur tous les sites.
Ce sera pour la prochaine fois !
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http://blog.sudelior fm.org
Nous ne cessons de le répéter depuis le début : les instances
comme les DP et le CE, si elles
sont indispensables à lʼexpression
et à la défense des salarié-e-s, ne
suffisent pas à renverser la vapeur,
aussi déterminé-e-s que soient les
représentant-e-s du personnel que
vous avez élu-e-s, et dont certaine-s étaient dʼailleurs curieusement
absent-e-s au cours de cette grève.
Trop, parmi nous, pensent encore
que les victoires sʼobtiennent autour dʼune table, avec des paroles,
ou que la direction finira par être
«compréhensive» et songera aux
intérêts de celles et ceux qui font
réellement vivre cette entreprise :
vous !
Seuls les actes, lʼémergence et
la construction dʼun collectif le
plus large possible des salarié-es est capable dʼinverser le rapport de force, dʼobtenir une vraie
et juste répartition des richesses, et
de mettre un terme à des pratiques
sociales uniquement basées sur
lʼarbitraire, la sanction et la répression. En un mot, à changer notre
quotidien.
La leçon donnée par nos collègues
est à ce titre édifiante. Le message
quʼelles ont adressé était simple :
parce chaque jour nous travaillons,
nous voulons notre dû, et surtout
nous voulons le respect, aussi bien
par notre hiérarchie directe que par
ceux qui dirigent lʼentreprise et ne
voient jamais nos visages. Et si lʼon
ne veut pas nous entendre et nous
le donner, nous pouvons crier fort
et venir le prendre ! Si 25 dʼentre
nous, par leur audace et leur détermination, ont à ce point remué et
inquiété la direction, imaginez ce
que ce serait à 250 !
La raison de cette victoire, au-delà
du rapport de force et dʼune solidarité sans faille, cʼest aussi lʼorganisation. Pour faire valoir nos revendications, pour conquérir de nouveaux droits, pour imposer le partage des richesses par des hausses de salaires, il faut dʼabord
sʼorganiser. Le syndicat SUD-Solidaires est un outil dont vous pouvez vous saisir, en adhérant.
Débattre, réfléchir, se structurer,
sʼorganiser, lancer des grèves,
sʼentraider financièrement, diffuser
du matériel... cʼest une arme efficace, et il faut la renforcer.
Rejoignez votre syndicat !
«Les capitalistes nous coûtent cher»
SUD-Solidaires lance une campagne nationale sur les coûts du capitalisme : pacte de responsabilité, accidents de travail, bas salaires pour
augmenter les profits des actionnaires, conditions de travail au rabais,
précarité, chômage... Situation qui nʼest pas propre à Elior FMC, et seule
une riposte dʼampleur sur le terrain syndical et interprofessionel pourra
changer la donne. Cʼest aussi le débat sur la réinternalisation que nous
posons : en ayant le statut (et les salaires) des entreprises «clientes»,
sans connaître la précarité engendrée par la prestation de services.
Il faut embaucher le personnel sous-traitant !
SUD ELIOR FMC
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