N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016

Transcription

N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
PAGE 3
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Prix : 2000 FC
Éditeur
GROUPE DE PRESSE
Siège social
873, av. du Bas-Congo,
Kinshasa – RD Congo
Membre du réseau Médiaf
34ème année
La passion d’informer sans passion
Sommaire
É vénement
Tournée du Premier
ministre israélien en
Afrique : la RDC pas à
l’ordre du jour
PAGE 2
Politique
Kiakwama kia Kiziki :
«Soyons unis et
prenons le plus bel
élan pour l’émergence
de notre province»
PAGE 5
P. 2
Faits di
ver
s
div
ers
La découverte de
plusieurs corps dans
la rivière Ndjili
intrigue la population
PAGE 8
Culture
Découverte et promotion
des potentialités
congolaises :
la téléréalité « Congo
profond » voit le jour
PAGE 15
D er
nièr
e heur
e
ernièr
nière
heure
Bataille rangée entre les
services publics et le
conseiller spécial chargé
de la bonne gouvernance
PAGE 16
À haute voix
Quantité négligeable !
LE POTENTIEL
S
i la grandeur d’un Etat ne dé
pendait que de sa superficie, il y a longtemps que la République démocratique du
Congo (RDC) serait la tête de
toute l’Afrique subsaharienne.
(Suite à la page 2)
Kindu : Olive Lembe Kabila parraine
le mariage de 543 couples de
militaires et policiers
P. 16
SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ
2 La Une
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
A haute voix
Quantité négligeable !
(Suite de la page 1)
Hélas ! La force d’un Etat,
c’est surtout son armée,
son administration et sa justice. Ce triptyque réuni, un
pays se fait respecter et
traite d’égal à égal avec ses
partenaires dans le concert
des nations.
Mais, pour l’instant, il
se pose un problème en ce
qui concerne, principalement, les relations politicodiplomatiques entre la RDC
et ses « amis ». Les faits
sont là, plausibles. Le Premier ministre israélien est en
tournée en Afrique, précisément dans la région des
Grands Lacs. Durant son
séjour dans cette partie de
l’Afrique,
Benyamin
Netanyahu visite les autres
pays sauf la RDC. Est-ce
une omission, un oubli ou
alors un sabotage de la part
d’Israël ?
Comment la RDC, le
plus grand pays des Grands
Lacs, ne figure-t-elle pas
dans
l’agenda
de
Netanyahu ? Le Congo de
Lumumba serait-il devenu
cette « quantité négligeable » dans la géopolitique
internationale que n’importe qui rejetterait dans la
poubelle de l’histoire ?
Les signes se multiplient et se ressemblent.
Avant le Premier ministre israélien, le président chinois
avait séjourné à Brazzaville,
sans jamais traverser le
fleuve Congo. Pourtant,
avec l’Empire du milieu, la
RDC a signé un contrat
« gagnant-gagnant » à
hauteur de 6 milliards US.
Quoi de plus normal que la
Chine compte parmi les
« amis » de la RDC !
Avec ce que d’aucuns
qualifient déjà d’«isolement
diplomatique », on se demande, finalement, qui sont
les amis de Kinshasa, surtout en ce moment tumultueux de son processus
démocratique ?
Pour revenir à Israël,
très connu comme allié privilégié des Etats-Unis, l’on
n’est pas loin d’établir un
lien entre cette indifférence
de son Premier ministre
avec le travail qu’abat sans
relâche l’administration
américaine pour l’alternance en RDC. Plutôt que
de vouloir jouer à la défensive, le gouvernement congolais devrait plutôt décrypter les faits et gestes
de ses partenaires et amis.
En tout cas, quel que
soit le bout par lequel on la
prendra, cette omission de
la RDC dans l’agenda du
Premier ministre israélien
sent le goût d’un isolement
qui ne dit pas son nom. A la
diplomatie congolaise non
seulement d’agir, mais de
bien agir.
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Crise latente en RDC : les Nations unies en état d’alerte
En RDC, les tensions pré-électorales sont bien visibles. Au
siège des Nations unies à New-York, la situation est prise très
au sérieux. Le système des Nations unies est en état d’alerte
maximale. Le secrétaire général des Nations unies, le Sud-coréen Ban Ki-moon, en a clairement fait mention dans un récent rapport. A New-York, on craint un embrasement de grande
ampleur dans une région des Grands Lacs où la stabilité reste
encore fragile.
LE POTENTIEL
U
n voile épais continue à
entourer le processus
électoral. Alors que l’incertitude s’amplifie dans un contexte de profonde violation
des droits de l’homme, les
Nations unies se disent profondément préoccupées par
la dégradation du climat politique en RDC. Pour l’Onu, la
RDC repose sur un volcan
endormi susceptible d’entrer
en éruption à tout moment.
Dans un rapport transmis au secrétaire général des
Nations unies, Ban Ki-moon,
des experts des Nations unies
ne cachent pas leurs inquiétudes. Leurs conclusions sont
plutôt alarmantes. Une crise
de grande ampleur couve,
disent-ils, en RDC. Et, les Nations unies, avancent-ils, devaient déjà déployer de gros
moyens pour parer au plus
pressé.
Dans un contexte de
graves violations des droits de
l’homme et de limitation per-
pétuelle de la liberté d’expression, les Nations unies craignent que la RDC bascule
dans un climat de terreur.
Dans leur dernier rapport consacré à la RDC, les experts
de l’organisation internationale
disent avoir recueilli suffisamment d’éléments pour étayer
la RDC. A tout prendre, la RDC
est au bord de l’implosion. Et
dans une région des Grands
Lacs en permanente instabilité, les Nations unies redoutent un effet contagion dans
l’ensemble de la région.
Au regard des éléments
contenus dans ce rapport,
Ban Ki-Moon tire la sonnette
d’alarme. Il s’inquiète notamment du nombre croissant de
violations des droits de
l’homme et de l’enlisement
des négociations liées au dialogue. Dans l’incertitude de la
tenue de la présidentielle dans
les délais fixés dans la Constitution, les Nations unies craignent que le cycle de violences ne s’étendent sur l’ensemble de la RDC.
UN PLAN D’URGENCE
POUR LA RDC
A New-York, des experts des Nations unies travaillent déjà sur un plan d’urgence à mettre en œuvre au
moment opportun, c’est-àdire en cas de violence généralisée, particulièrement envers la population civile. Dans
son service de maintien de la
paix, des experts sont à pied
d’œuvre. Aux Nations unies,
tout est mis en place pour
éviter à ce que la RDC se retrouve dans la même situation que le Burundi.
Selon des informations
relayées par RFI, les Nations
unies ont prévu de mobiliser
des équipes de surveillance
des conditions politiques dans
cinq sites sensibles. La région
de l’Est où des massacres en
série se succèdent dans le
territoire de Beni reste, rapporte-t-on, la priorité des Nations unies. En même temps,
les Nations unies prévoient de
quadriller le pays en mettant
en place des équipes mobiles
aussi bien à Kinshasa, Goma
que Lubumbashi. Ces équipes
ont pour mission d’intervenir
le plus rapide possible dans
les zones instables.
En attendant, à Lubumbashi, ville fortement militarisée, la police de la Monusco
a redoublé d’ardeur en inten-
sifiant ses patrouilles mixtes
dans différents quartiers de
la ville.
Il y a donc un schéma
qui est mis en œuvre. En effet, les Nations unies ne voudraient pas se retrouver dans
la situation de Burundi. Dans
son système de maintien de
la paix, un plan de riposte est
en gestation. Il est déjà en
train de se mettre en place.
En est-on conscient à Kinshasa ? Ce n’est pas évident.
Il y a évidemment des
leçons à tirer. La forte attention que les Nations unies
prouvent à suffisance que la
communauté internationale
n’est pas prête à abandonner la RDC. Kinshasa ferait
mieux de prendre le temps
de comprendre ce qui se
passe à New-York au siège
des Nations unies. Quand les
Nations unies élaborent un
plan d’urgence pour la RDC,
l’on suppose que ses experts
ont réuni assez d’éléments
probants qui légitiment une
telle intervention.
L’appel est en même
temps une mise en garde
pour le pouvoir en place. Kinshasa est prévenu. Dans ses
manœuvres dilatoires pour
perturber le cycle électoral, les
Nations unies se mettront sur
son chemin pour le lui empêcher.
Tournée du Premier ministre israélien en Afrique :
la RDC pas à l’ordre du jour
Le Premier ministre israélien séjourne en Afrique, dans la région des Grands Lacs. A son agenda, aucune trace de la RDC.
Avant lui, le président chinois est arrivé jusqu’à la porte de
Kinshasa, sans effectuer la traversée du fleuve ni inviter son
homologue congolais aux échanges de Brazzaville. La République démocratique du Congo serait-elle devenue infréquentable ? Il faut savoir lire les signes de temps.
LE POTENTIEL
L
e dernier visiteur occiden
tal de haut rang qui a séjourné à Kinshasa est le secrétaire d’Etat américain John
Kerry. Cela remonte à quelques trois années déjà. Puis,
plusieurs autres visiteurs de
marque occidentaux ont foulé
le sol africain, sans prévoir
une escale à Kinshasa ni associer les autorités congolaises
à
ces
visites
géostratégiques évidentes. En
diplomatie, c’est tout un langage que d’éviter de rencontrer ou d’échanger avec un
partenaire important comme
la RDC.
Plutôt que de lever le
bouclier en mettant en marche la grande artillerie d’intimidation contre ceux qui sou-
lèvent ces questions de fonds,
les autorités congolaises feraient œuvre utile en scrutant
les faits, gestes et attitudes
qu’adoptent ceux qui sont
prétendument considérés
comme des amis, des alliés.
Une comptabilité à la fin de la
course permettrait de se rendre compte si dans un monde
devenu un village, vivre en
vase clos est porteur de salut ou pourrait conduire à des
incertitudes.
Avec la Chine, la RDC
est en partenariat qualifié «
gagnant-gagnant ». Pour démontrer sa détermination à
quitter des sentiers battus de
la coopération traditionnelle qui
n’a pas produit le développement tant souhaité par la population, se tourner vers la
Chine était perçu comme une
décision salutaire. Face à la
colère du Fonds monétaire
international, les autorités congolaises ne sont pas allées à
Canossa. Elles ont discuté la
tête haute, en faisant des
concessions justifiées sur des
principes acceptés par tous.
Le prêt chinois est passé de
9 milliards à 6 milliards, mais
sur l’essentiel, les autorités
congolaises ne s’étaient pas
laissé dicter la conduite à suivre. Bel exemple d’affirmation
de la souveraineté.
En retour, des observateurs étaient étonnés de
constater que le président
chinois en tournée africaine,
n’a pas prévu de se rendre à
Kinshasa. Des justifications
les plus fantaisistes ont été
avancées, mais en réalité, le
chef de l’Etat chinois s’est arrêté à Brazzaville séparée de
Kinshasa par quinze minutes
de traversée. L’agenda surchargé de Xi Ping n’avait pas
une demi-heure pour la RDC
? Il y a de la matière pour
une réflexion sans passion.
De même, diplomatiquement,
une traversée du chef de
l’Etat congolais était envisageable d’autant plus que le
président Sassou étant un
doyen, la politesse africaine
voudrait que le président congolais aille chez lui sans se
gêner outre mesure. Quelle
que soit l’explication à fournir,
cet épisode restera au travers
de la gorge de tout analyste
sérieux et objectif, soucieux
de ne voir que les intérêts du
pays.
Voilà. De mal en pis, la
RDC est en train d’essuyer le
regard d’évitement des
grands de ce monde. Dernière illustration en date, l’Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a entamé
une tournée africaine, principalement dans la région des
Grands Lacs. Cela après avoir
été en contact avec sept
chefs d’Etat de la région dont
les deux voisins ougandais et
rwandais.
(Suite à la page 10)
Événement 3
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Moïse Katumbi : « Je ne crains pas d’être arrêté,
car ma conscience est tranquille »
Moïse Katumbi préférerait mesurer sa popularité à Kinshasa ou au Katanga, la
riche province de la République démocratique du Congo (RDC) qu’il a gouvernée de 2007 à 2015, plutôt que de recevoir dans un palace parisien. Repos
médical ou début d’exil forcé ? Candidat à la succession de Joseph Kabila pour
une élection qui ne se tiendra certainement pas à la date prévue de novembre, l’homme d’affaires passé à l’opposition vient de subir sa première condamnation par la justice congolaise le 22 juin. Trois ans de prison pour un litige
immobilier qui le rendent inéligible. Il risque par ailleurs la réclusion à perpétuité suite à une inculpation pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » dans une
affaire de recrutement présumé de mercenaires. Entretien.
V
os ambitions politiques ne
sont-elles pas enterrées par
votre récente condamnation ?
Pas du tout. Cette condamnation est
sans valeur. Moïse Katumbi reste et
restera candidat à la présidence de la
République. Cet immeuble [à l’origine
de sa condamnation] appartient à
mon frère aîné. Il l’a acheté officiellement il y a quarante ans, mais je me
pose surtout la question : pourquoi at-on délaissé les accusations de recrutement de mercenaires pour relancer cette prétendue affaire immobilière ? J’ai été autorisé par la justice
congolaise à me soigner à l’étranger
et, dans le même temps, je suis condamné par contumace. Cette décision est politique.
Mais comment inverser cette décision si la justice est « aux ordres » ?
J’ai fait appel de ces accusations mensongères, mais je ne peux pas faire
marche arrière. J’ai toujours travaillé.
Je me suis lancé très jeune dans les
affaires. J’ai des biens dans mon
pays, mais aussi dans d’autres pays
africains. J’ai construit une maison à
Lubumbashi quand j’avais 21 ans. Elle
vaut plus ou moins 2,5 millions de
dollars aujourd’hui. Pourquoi aurais-je
besoin de spolier celui qui m’accuse ?
Si nous poussons tous pour réclamer
des élections, c’est que nous voulons
un Etat de droit qui n’existe plus en
RDC.
ma conscience est tranquille. Regardez, dans cette affaire de recrutement de mercenaires, le pouvoir a
parlé d’abord de plus de 600 mercenaires, ensuite de 458, puis de 12.
Au final, il n’y avait que les jeunes
que j’ai pris comme gardes et le consultant américain que j’avais fait venir. Toute ma sécurité m’a été retirée
quand j’ai quitté mon poste de gouverneur. Juste après ma démission,
un homme est allé prendre des photos de mes enfants à l’école. On a
voulu les kidnapper. C’est pour cela
que j’ai demandé des conseils pour
ma sécurité. La preuve que la justice
est inféodée, c’est que l’Américain a
été libéré. Il mange tranquillement des
Big Mac chez lui, tandis que les pauvres Congolais, eux, sont toujours en
prison.
Vous sentez-vous en danger ?
Avec ce pouvoir aux abois, le danger
est réel. Aujourd’hui, les hommes
politiques ne peuvent plus s’exprimer,
les arrestations arbitraires continuent.
Lors de mon audition à Lubumbashi –
dans l’affaire de recrutement de mercenaires –, on a voulu me tuer. Des
policiers cagoulés sont venus me piquer en m’injectant un produit mystérieux. Après cet incident, j’ai été mis
sous assistance respiratoire. C’est
alors que les médecins m’ont autorisé à me faire soigner à l’extérieur.
Cela n’a pas empêché la justice de
m’inculper au même moment et de
diffuser l’information sur une télévision avant même de me la signifier.
Vos affaires ont prospéré sous le
régime actuel. Vous avez été un
allié du président Joseph Kabila.
Que répondez-vous à ceux qui
considèrent que votre brouille
repose sur une querelle d’ambition et non sur des motifs politiques ?
Je suis un opérateur économique depuis fort longtemps. J’ai un important
patrimoine en Afrique du Sud, des
immeubles en Zambie que j’ai acquis
avant d’être gouverneur. Je ne suis
pas comme les autres politiciens qui
sont arrivés sans un vélo et voyagent maintenant en jet privé. Je suis
candidat à la présidence de la République car j’ai constaté de nombreuses dérives du pouvoir. J’ai conseillé
au président de respecter la Constitution. Cette Constitution a été adoptée parce qu’on devait arrêter une
guerre que personne n’avait gagnée.
J’ai dit au président qu’il devait respecter son serment, qu’il y a une vie
après la présidence, mais je sais que
certains lui conseillent de rester, d’envisager un troisième mandat. Ils lui
expliquent comment faire glisser le
calendrier électoral. Nous n’accepterons jamais cela. Si le président Kabila
veut sortir par la grande porte, il doit
respecter le terme de son mandat, le
19 décembre. Sinon la population sortira pour défendre la Constitution.
Allez-vous rentrer prochainement dans votre pays, au risque
d’être arrêté ?
Je veux rentrer le plus vite possible.
Je n’attends que le feu vert de mon
médecin en Angleterre, que je consulte au moins une fois par semaine.
Je ne crains pas d’être arrêté, car
Le président Kabila continue de
prôner le dialogue avec l’opposition. N’allez-vous pas être contraints de discuter avec le pouvoir ?
L’opposition n’a jamais refusé de se
mettre autour d’une table. Tout dépend de quoi nous devrons discuter.
M. Kabila propose ce dialogue pour
retarder les échéances. Ce dont il faut
discuter, c’est de la présidentielle. La
Constitution est claire, nul ne peut effectuer plus de deux mandats de cinq
ans.
Les Etats-Unis ont imposé de premières sanctions à une personnalité du régime, en l’occurrence
le chef de la police. Est-ce la
bonne méthode pour convaincre
M. Kabila de quitter le pouvoir ?
C’est la bonne solution et je demande
à l’Union européenne (UE) de leur
emboîter le pas. Il ne faut pas faire
comme avec [le président burundais]
Nkurunziza, où l’on a laissé tuer avant
de prendre des sanctions. Nous ne
sommes pas armés, nous ne sommes pas des putschistes, notre arme
c’est la bouche. Il n’y a plus de liberté
d’expression en RDC. Dans notre
pays, on arrête les opposants, les
jeunes de Lucha et Filimbi [deux mouvements de la société civile]. Le président Kabila cherche à nous intimider
pour rester au pouvoir, mais notre
pays n’est pas le Burundi. Nous sommes au centre de l’Afrique, nous
avons neuf voisins. Si les élections
n’ont pas lieu au Congo, il y aura
beaucoup d’instabilité. Même si le
gouvernement parle de souveraineté,
il faut savoir que l’UE a mis des milliards dans notre élection de 2006, elle
a beaucoup de projets dans notre
pays. La moindre des choses est de
respecter nos partenaires.
Vous dites que le 20 décembre,
Joseph Kabila ne dirigera plus la
RDC. Mais que comptez-vous
faire pour le déloger du fauteuil
présidentiel ?
D’abord en septembre, nous verrons
si la Commission électorale annonce
l’élection présidentielle. Si ce n’est pas
le cas, nous commencerons par des
marches pacifiques, mais, si le 19
décembre, il n’y a pas eu d’élection,
la population va récupérer le pouvoir
pacifiquement. La population congolaise est prête.
Votre pays n’a jamais connu de
transmission pacifique du pouvoir. Peut-il échapper à de nouvelles violences ?
Le président de la République a une
opportunité de marquer l’Histoire, de
partir la tête haute. Quand il est arrivé au pouvoir, il était le plus jeune
président du monde. Les Congolais
ont fait des concessions pour éviter
que le sang soit versé. Joseph Kabila
n’avait pas 40 ans, mais les députés
ont réduit l’âge pour lui permettre de
se présenter. Ensuite, il a changé la
Constitution pour que l’élection ne soit
plus qu’à un seul tour et battre ainsi
l’opposition. Il est impossible de demander à la population de faire encore des sacrifices. S’il s’en va, Joseph Kabila sera le père de la démocratie. S’il part pacifiquement, le prochain président devra le protéger et
respecter la continuité. Mais s’il part
par la force, il devra affronter la justice.
PROPOS RECUEILLIS PAR CYRIL
B ENSIMON (LE MONDE)
4 Politique
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Kasaï central : Alex Kande préoccupé par
des conditions sécuritaires
L’assemblée provinciale a procédé à l’investiture de l’équipe
gouvernementale du Kasaï Central. La lutte contre l’insécurité
est notamment le cheval de bataille de l’autorité provinciale.
MÉDARD M UYAYA
A
u lendemain des installations de
nouvelles provinces démembrées, le pied est placé sur l’accélérateur pour la bonne marche des institutions locales. Dans chaque province,
l’heure est à l’investiture des gouvernements provinciaux appelés à gérer
au quotidien leurs entités territoriales.
C’est le cas du Kasaï central que son
gouverneur, Alex Kande Mupompa,
est allé présenter la nouvelle équipe
de son exécutif provincial devant l’assemblée provinciale en vue de son
investiture.
La cérémonie d’investiture s’est
déroulée dernièrement à Kananga devant l’organe délibérant de cette juridiction. Dans son mot de circonstance, Alex Kande s’est dit préoccupé
par des conditions sécuritaires des
Alex Kande Mupompa, gouverneur du Kasaï central
(Photo d’archives)
populations à travers l’étendue de la
province. Il a promis de s’y impliquer
personnellement. C’est vrai que des
efforts, a-t-il reconnu, ont été entrepris dans ce cadre pour éradiquer ce
fléau qui a imposé un cauchemar depuis belle lurette au peuple kasaïen.
Mais il va sans dire qu’il reste beaucoup à faire.
À l’entendre parler, il s’est dé-
terminé à mettre des mécanismes
adéquats en place afin de doter ses
services des moyens conséquents
devant leur permettre de faire face à
ce mal qui a rependu sa terreur pendant longtemps.
L’objectif poursuivi par le gouverneur Kande dans son programme
d’action est de préserver les acquis
de la démocratie notamment la bonne
gouvernance et la sécurité de manière à procurer la paix à ses gouvernés. Qu’à cela ne tienne ! C’est ici le
lieu de se poser la question de savoir
quelles seraient les causes de cette
situation qui prévaut dans cette partie du territoire national.
D’après des informations à notre possession, les mouvements des
déplacements des populations du
Congo profond vers de grands centres sont éloquents dans tous les
coins et recoins de la République démocratique du Congo. Pour ne citer
que le cas de la province du Kasaï
Oriental démembrée, il a plu à l’autorité provinciale de mettre fin à l’exploitation artisanale du diamant sur les
sites de la Miba. Et pour cause. Il
voulait sécuriser et protéger les carrés miniers de la société. Pourtant,
selon des indiscrétions, c’était une
stratégie pour récupérer ces sites afin
de bien se servir.
Cette situation de désespoir a conduit à l’oisiveté, entraînant plusieurs
jeunes dans le banditisme. Question
de survie, ne sachant plus à quel saint
se vouer.
OSISA se soucie d’aspirations aux droits et
au bien-être des populations
O.D IOSO
«
Comment parler de promotion et
d’ouverture des espaces démocratiques si, par manque d’énergie
électrique, les populations n’ont pas
accès à une information diversifiée à
travers les médias ? Comment parler
de développement durable et d’amélioration des conditions de vie de la
population si, par manque d’énergies
propres, produire coûte plus cher tant
humainement, financièrement,
qu’écologiquement ? ».
Ainsi, s’est interrogé le directeurpays de l’ONG Open society initiative
for Southern Africa (OSISA), Nick
Elebe, lors d’une rencontre avec la
presse, parlant de la problématique
du déficit de l’énergie électrique non
seulement en RDC mais aussi dans
tout le continent africain.
Il s’est aussi demandé : « Com-
ment parler de lutte contre les inégalités par l’éducation, si tous les enfants et jeunes en rentrant à la maison ne peuvent jouir de la luminosité
nécessaire pour continuer leur instruction ?
Comment parler d’amélioration
des conditions de vie des femmes,
alors qu’il est reconnu que le manque
d’énergie électrique a pour conséquences directes de renforcer la pénibilité
du travail de la femme, d’exposer les
femmes à des risques sécuritaires
majeurs, et d’affecter négativement
leurs conditions de prise en charge
sanitaires ? ».
Ces interrogations justifient l’intérêt d’OSISA, une organisation de défense des droits humains œuvrant en
Afrique australe, de soutenir le Centre national d’appui au développement
et à la participation populaire
(CENADEP). Sa vision est de « pro-
mouvoir et soutenir les idéaux, les
valeurs et les pratiques d’une société
ouverte, dans le but d’établir des démocraties vibrantes et tolérantes en
Afrique australe. Dont les peuples, libérés de contraintes matérielles, connaissent leurs droits et responsabilités, et participent activement à toutes les sphères de la vie de leurs sociétés », a fait valoir le directeur-pays.
Cette approche consiste à regarder
au-delà de symptômes immédiats,
afin de résoudre les problèmes plus
profonds.
En RDC, OSISA collabore avec
un large réseau de partenaires étatiques et non-étatiques, travaillant sur
les questions des droits de l’homme,
de la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves et l’accès à là
justice, le renforcement de la démocratie et la bonne gouvernance, l’accès à l’éducation et l’amélioration de
la gouvernance des ressources naturelles. Les axes d’intervention touchent essentiellement à promouvoir
et contribuer à la consolidation des
institutions et mécanismes démocratiques; au soutien de la réforme judiciaire et de la lutte contre l’impunité;
à la promotion des libertés fondamentales, à la protection des droits de
l’homme et des médias.
Il au soutien du plaidoyer en
faveur de la prestation de services
de base de qualité, y compris l’éducation ; à la promotion de la participation des citoyens à la gouvernance
économique, à la transparence dans
la gestion des finances publiques et à
une gouvernance responsable dans
le secteur des ressources naturelles;
et à la promotion de l’égalité des
sexes, pour, en particulier, soutenir des
causes qui font avancer les droits de
la femme.
Démocratie et Bonne gouvernance
IDGPA en appelle à la promotion d’un État de Droit
M. MUYAYA
L
’heure est à la préservation des
acquis de la démocratie. D’aucuns
se battent pour la promotion d’un État
de droit fondé sur des valeurs démocratiques traditionnelles que sont la
paix, le respect des droits des citoyens
et des libertés politiques. C’est dans
ce cadre que l’Université de Kinshasa
(UNIKIN) a vibré la semaine dernière
au rythme d’une conférence-débat
animée par le professeur de la Faculté de droit, André Mbata, directeur
exécutif de l’Institut pour la démocratie, la gouvernance et la paix en
Afrique (IDGPA). Organisée en partenariat avec le bureau extérieur de
la Cour pénale internationale, cette
conférence a porté sur un thème d’actualité « La CPI et l’Afrique ». André
Mbata a saisi l’occasion pour lancer
un appel pressant à toutes les personnes tant physiques que morales
de contribuer à la réalisation des objectifs dévolus à l’IDGPA, à savoir la
promotion de la démocratie, de la
bonne gouvernance, de la paix et du
développement en Afrique. Pour lui,
l’IDGPA constitue un cadre permettant aux intellectuels et chercheurs
africains de réfléchir sur la promotion
de la démocratie et d’autres aspects
y relatifs. Cet institut d’une haute portée mène des recherches qui doivent
aboutir à des publications scientifiques
sous forme d’ouvrages ou de rapport
d’articles dans la « Revue africaine de
la démocratie et de la gouvernance »
(RADG), en vue d’un impact positif
sur les politiques de développement
et reconstruction. L’IDGPA œuvre
également au renforcement du dialogue politique et social ainsi que des
capacités requises pour la poursuite
de ses objectifs en organisant des conférences, des séminaires et des ateliers de sensibilisation.
Politique 5
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Kiakwama kia Kiziki : «Soyons unis et prenons le plus
bel élan pour l’émergence de notre province»
La réunion du 2 juillet est à la fois
exemplaire dans notre pays et elle
reflète bien notre culture kongo.
Foi de Kiakwama.
MARCEL LUTETE
I
l a été très profond, le message
que Gilbert Kiakwama kia Kiziki a
adressé aux Ne-Kongo samedi 2 juillet
à la faveur d’une réunion de famille qui
a eu lieu à Mbanza-Ngungu, dans la
province du Kongo central. «Soyons
unis par le sort et unis dans l’effort pour
l’indépendance et prenons le plus bel
élan pour l’émergence de notre province», a lancé le député de cette villecirconscription.
APPEL À PLUS D’UNITÉ
Unité, c’est en fait sous ce label
que s’est déroulée la rencontre qui a
rassemblé députés, sénateurs ainsi
qu’une trentaine d’autres personnalités
ne-Kongo. «Le présent rassemblement, a-t-il déclaré à l’ouverture, est le
fruit d’un constat pour notre Kongo
central qui regorge de plusieurs potentialités». Cependant, a-t-il objecté, il n’y
a que des réussites individuelles. «C’est
l’occasion pour nous, a-t-il estimé, de
prendre conscience qu’il y a absence
d’une action collective qui refléterait
notre appartenance kongo».
«Il s’agit pour nous, a affirmé
Gilbert Kiakwama, d’un appel à plus
d’unité comme nous le chantons dans
notre hymne national : «soyons unis
par le sort et unis dans l’effort pour
l’indépendance et prenons le plus bel
élan pour l’émergence de notre province», a affirmé Gilbert Kiakwama,
estimant que «c’est ensemble que nous
devons identifier les domaines dans les-
quels nous allons manifester notre
unité».
Louant l’initiative, ô combien heureuse, prise par le président du Caucus
des députés nationaux Kongo, l’honorable César Lubamba, de rassembler
ses frères et soeurs, le député de
Mbanza-Ngungu a remercié et félicité
le gouverneur Jacques Mbadu d’«avoir
accepté l’invitation du Caucus et de
s’être humblement mis à sa disposition».
«Cette humilité, a-t-il dit, chacun
d’entre nous l’a faite sienne aujourd’hui
car, chacun d’entre nous a accepté de
mettre l’intérêt général de notre province en avant et nos divergences personnelles en arrière. C’est donc une
réponse commune et forte que nous
venons, ensemble, de donner à l’appel
à la décrispation du président de notre
Caucus», s’est-il félicité.
«Nos problèmes ou divergences
personnelles ne manquent pas. Moimême j’ai eu des divergences fortes
avec mon frère le gouverneur Simon
Mbatshi, nous regardions dans la
même direction mais différemment,
depuis nous avons retrouvé notre amitié confiante d’antan comme quand
nous étions, lui et moi, des ministres
sous la 2ème République ; ou bien encore avec mon frère le gouverneur
Mbadu, nous avons eu à compétir pour
le gouvernorat de notre province», at-il relevé.
Et d’ajouter : «Il m’a gagné, j’ai
accepté ma défaite, je lui ai adressé
mes sincères félicitations et depuis, nous
entretenons des relations fraternelles
empreintes de respect mutuel et de
confiance».
A ce titre, la réunion du 2 juillet
est «à la fois exemplaire dans notre
pays et elle reflète bien notre culture
kongo : « Kinzonzi », s’est félicité le patriarche, quand bien même «…nous ne
réglerons pas tous nos différends
aujourd’hui, mais il est possible que
nous réaffirmions notre désir de vivre
ensemble et surtout notre désir de bâtir ensemble notre province, (non démantelée) et, au-delà notre pays».
UN ESPRIT DE CONCORDE, DE
FRATERNITÉ…
C’est ainsi qu’il a demandé à chacun des intervenants de le faire «dans
un esprit de concorde, de fraternité et
de construction de notre avenir commun
et surtout de celui de nos enfants et petits-enfants, car la formation de la jeunesse par l’appropriation de leur culture
kongo doit être le ciment qui soutient l’action politique et économique de tous».
Après l’allocution du gouverneur
du Kongo central, Jacques Mbadu
Nsitu, le député Kiakwama a ouvert le
débat qu’il a modéré démocratiquement. Dans tous les cas, la rencontre
de Mbanza-Ngungu aura été une
grande réussite, un grand succès,
comme l’ont reconnu la plupart et qui
se reconnaissent dans le patriarche, le
leader ne-Kongo.
Dialogue politique : le MNDL soutient le travail d’Edem Kodjo
T.M.
L
a présidente du Mouvement na
tional des démocrates libéraux
(MNDL), Ritha Ncieyi Tshitoko Pembe,
a organisé, hier mardi 5 juillet 2016 à
Kinshasa, une conférence de presse.
La situation politique de l’heure, la tenue des élections, le dialogue national,
sont parmi les questions abordées au
cours de cet échange avec les médias
de la capitale.
Faisant allusion à la commémoration des 56 ans d’accession de la
RDC à l’indépendance, la présidente
nationale du MNDL a déclaré : «L’heure
ne doit pas seulement être celui d’établir le bilan de ces années, mais aussi
de trouver des solutions aux crises et
difficultés réelles que traverse la RDC».
Pour ce qui est de l’organisation
des scrutins, elle a rappelé que la Constitution de la République a «prévu des
élections législatives et présidentielles
qui doivent se tenir fin 2016». Avant
de s’inquiéter sur le début des travaux
du dialogue politique, censé trouver un
compromis pour la tenue des élections
apaisées. Cependant, Ritha Ncieyi
Tshitoko Pembe a salué la volonté ex-
primée par le président Kabila lors des
festivités du 30 juin à Kindu, d’organiser le plus tôt le dialogue au pays.
Par ailleurs, elle a encouragé la
Céni d’avoir annoncé le lancement des
opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs à la fin du mois en
cours.
A ce sujet, la présidente nationale du MNDL a invité la population à
s’enrôler massivement afin de se choisir ses dirigeants. Quand bien même le
gouvernement n’a pas réuni, pendant
longtemps, des moyens financiers pour
faciliter la tâche à la Céni.
S’agissant du dialogue, le MNDL
est d’avis qu’il est nécessaire de soutenir le travail du facilitateur, Edem Kodjo.
Le respect de la résolution 2277
et celles subséquentes à cette dernière
est sans équivoque. « Le MNDL encourage la démarche du groupe de travail qui s’effectue actuellement à AddisAbeba dans l’objectif de concilier les
points de vue des uns et des autres
en vue de sauver la RDC », a indiqué
la présidente de ce parti politique.
Elle a, en outre, fait savoir que le
MNDL a pris acte des recommandations du conclave de Genval dans la
mesure où, celles-ci nous amènent vers
le démarrage du dialogue et l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes conformément à la Constitution.
Saisissant cette opportunité,
Ritha Ncieyi Tshitoko Pembe a salué
l’initiative d’Etienne Tshisekedi qui, selon elle, a contribué à «faire bouger les
lignes et apporter un peu plus de clarté
dans l’évolution de la situation politique
du pays».
Les deux Chambres du Parlement n’ont pas été épargnées. Elles
n’ont pas veillé et exigé l’exécution de
la loi de Finances selon le prescrit de la
loi, par la mise sur pied d’un mécanisme de contrôle parlementaire au
nom de préserver la consolidation de la
Majorité présidentielle et au détriment
de l’intérêt général de la population.
6 Economie
Le Potentiel
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
www.lepotentielonline.com
Tanganyika : une
Le siège de la banque continentale
migration des éléphants signalée à
des femmes d'Afrique prévu à Kinshasa
Manono
Des femmes d'affaires du continent ont élevage et pêche, prestataires des ser- que pressenti est dissuasif, bien que
Une migration des éléphants est
signalée depuis une semaine au
village de Malobanshi en chefferie de
Kiluba dans le territoire de Manono
(Tanganyika). Selon des sources
locales, ces pachydermes
proviendraient du parc National de
l'Upemba. Cette nouvelle migration
des éléphants crée la panique dans
la chefferie de Kiluba. Les habitants
de ce village et ceux de Malemba
Nkulu, territoire voisin, se sont
enfermés dans leurs maisons. Les
éléphants fuient leurs milieux inondés
et sont à la recherche des terres
fermes et du pâturage, indiquent les
mêmes sources. Un responsable
d'école raconte comment il les a
rencontrés sur son chemin : " Je les
ai rencontrés quand je revenais de
Mwantashi. Alors en venant, je les ai
rencontrés encore à Muyumba
Kimukwa et c'est là qu'ils stationnent
pour le moment et ils font des
grands dégâts. Il y a de plus gros, il
y a même des petits ", a indiqué le
directeur de l'école primaire 5 Lwezi,
Emile Nyembo. Pour sa part, le
directeur général de l'Institut
congolais pour la conservation de la
nature (ICCN), Cosma Wilungula,
souligne que lorsqu'un éléphant se
sent en insécurité, il devient encore
plus agressif et peut causer des
dégâts très importants.
La stabilité et la
croissance économiques mises à rude
épreuve, selon Joseph Kabila
Dans son discours à l'occasion de la
fête de l'indépendance de la RDC, le
30 juin 2016, le président Joseph
Kabila a fait remarquer que la
stabilité et la croissance
économiques de la RDC sont mises
à rude épreuve. "Après avoir résisté
vaillamment pendant plusieurs mois,
la stabilité et la croissance
économique de notre pays,
amorcées au prix de beaucoup de
sacrifices, depuis 2001, sont
aujourd'hui mises à rude épreuve ",
a-t-il estimé. Il justifie cette
turbulence par le choc exogène
découlant de la baisse continue des
cours des matières premières
d'exportation, qui affecte plusieurs
pays en Afrique et dans le monde.
Et le président Kabila affirme
comprendre les difficultés auxquelles
font face les populations, au regard
de la baisse du pouvoir d'achat. Il
assure que le gouvernement va
limiter les effets néfastes de cette
crise. " Nous allons accentuer nos
efforts de stabilisation économique
et monétaire, à travers la mise en
œuvre des 28 mesures
économiques à caractère prioritaire
et celle de la loi des finances
rectificative de l'exercice 2016 que je
viens de promulguer ", a-t-il précisé.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
décidé d'implanter le siège de leur banque en RDC. Ce, compte tenu de la situation géographique de ce grand pays
au cœur du continent.
OLIVIER KAFORO
L
a RDC va abriter, dans les tout pro
chains jours, le siège de la banque
continentale des femmes d'Afrique et
de la diaspora. L'annonce a été faite, à
Kinshasa, par la présidente de l'organisation " Africa femmes performantes
", Patricia Sceke, en séjour à Kinshasa
dans le cadre des travaux de la semaine des Coopératives d'épargne, de
petites et moyennes entreprises prévue du 2 au 8 juillet 2016.
" A l'issue d'une session de renforcement des capacités sur la concrétisation du projet en 2014 à Washington (USA), les représentantes de cette
structure des femmes africaines ont
décidé de placer le siège de la banque
en RDC eu égard notamment à sa configuration géographique au centre du
continent ", a-t-elle indiqué.
Elle a précisé qu'à partir de la RDC,
cette banque pourra étendre des filiales dans d'autres pays africains. Présentement, la banque fonctionne dans
un état embryonnaire, sous forme
d'une coopérative dénommée " coopérative d'épargne, de crédit et d'investissement des femmes d'Afrique et
de la diaspora " (Coopec-Ifad). Les
membres y sont regroupés en sept
filières. Notamment les filières agricole,
commerçantes, designers et couturières, conservation et transformation,
vices, autres filières génératrices des
revenus.
L'idée de créer une telle institution bancaire propre aux femmes africaines a été conçue en 2012, lors de la
tenue au Maroc du 5ème congrès de
cette organisation féminine, sur proposition du roi Mohamed VI qui avait présidé les assises.
A ce jour, l'organisation a mis au
point un produit de beauté appelée "
Belle femme performante ". ce qui lui
permet de consolider son capital d'investissement, en plus du crédit qu'elle
attend de la Coopec-Ifad pour constituer le fonds de démarrage de la banque.
Ces femmes africaines sont accompagnées, dans ce projet, par des
experts de la conférence panafricaine
coopérative (CPC). Aujourd'hui, l'organisation totalise sept congrès dont le
tout premier tenu en 2009 à Kinshasa
(RDC).
PLUS QU'UN PLAIDOYER
En Afrique subsaharienne, le marché du financement des PME est pratiquement inexistant. L'accès au financement représente de loin la principale contrainte rencontrée par les PME dans cette
partie du continent. Selon certains analystes, trois raisons principales poussent
les acteurs classiques du financement
dans cette région - banques, fonds d'investissement et bailleurs de fonds - à
éviter ces contreparties.
Tout d'abord, dans un contexte
de forte asymétrie d'information, le ris-
très certainement surévalué. Ensuite,
la faiblesse des montants mis en jeu,
associée à des coûts de transaction
élevés, implique des coûts fixes proportionnellement trop importants. Enfin, la faiblesse des environnements
juridique et judiciaire ne permet pas de
garantir une sécurisation satisfaisante
des crédits.
Même si les autorités de contrôle
et de régulation locales ont certainement un rôle à jouer pour " fluidifier "
ces marchés, le développement du financement des PME semble surtout
dépendre de la capacité des acteurs
privés à développer des systèmes financiers plus adaptés pour réduire l'asymétrie d'information. L'application des
principes de la microfinance au financement des PME est certainement une
voie porteuse de potentiel.
Par ailleurs, le développement de
produits de crédit permettant aux prêteurs d'être mieux sécurisés (crédit-bail,
crédit-stockage, affacturage, etc.) ainsi
que la multiplication des fonds de garantie auraient également un impact
certainement très positif sur le financement des PME.
Devant la réticence naturellement
forte des banques à pénétrer le marché des PME, réticence entretenue par
une insuffisante compétition bancaire
qui poussent les banques à rester sur
des marchés de niche, le rôle des
bailleurs de fonds dans la structuration
de systèmes financiers innovants, permettant d'améliorer l'accès aux ressources pour les PME, apparaît crucial.
Énergie
Grand Inga : les impacts sociaux et environnementaux à
prendre en compte pour le projet Inga 3 Basse chute
O.D IOSO
L
a République démocratique du
Congo (RDC), qui ambitionne de devenir « une puissance énergétique et
environnementale », a initié le
mégaprojet « Grand Inga » visant à
construire une grande centrale devant
produire une quantité d’énergie estimée
à 4 800 MW sur le seul site d’Inga,
dans la province du Kongo Central
(Ouest du pays).
« Grand Inga » suscite beaucoup
d’espoirs dans la majorité des Congolais qui croupissent encore dans les ténèbres. Mais, à côté de ces espoirs,
ce mégaprojet n’échappe à certains
problèmes. En effet, depuis une décennie, plusieurs pays d’Afrique rêvent
de devenir « émergents ». Et l’un des
atouts dont ils ont besoin, c’est l’énergie. Malheureusement, la plupart d’entre eux, particulièrement les pays du
Sud du Sahara, accusent un déficit énergétique criant.
PRÉALABLES
Pour la réalisation d’un grand projet comme celui de « Grand Inga » en
RDC, il importe de prendre en compte
les
impacts
sociaux
et
environnementaux des grands barrages en Afrique, les énergies
renouvelables comme alternatives aux
grands barrages et aux énergies fossiles.
Sans occulter les avantages et
les désavantages du Partenariat publicprivé dans le secteur de l’énergie, les
stratégies pour un plaidoyer en faveur
de l’accès pour tous à l’énergie, les stratégies pour la capitalisation de ces initiatives.
Il s’agit, par ailleurs, d’améliorer
l’intervention des OSC (Organisations de
la Société civile) régionale sur la problématique de l’accès à l’énergie, en identifiant les points communs des problèmes et les actions communes à mener en synergie à court, moyen et long
termes. Cela vis-à-vis des décideurs régionaux, en capitalisant les opportunités offertes par différentes initiatives
internationales dans le cadre de l’accès
à l’énergie.
Le rapport 2015 intitulé « Énergie, population et planète », de l’ancien
Secrétaire général des Nations unies,
Ban Ki-moon, révèle que 621 millions
d’Africains, soit deux Africains sur trois,
n’ont pas accès à l’électricité.
Face à cette exclusion du progrès socio-économique, plusieurs initiatives sont mises en place pour leur venir en aide. Il s’agit notamment de
SE4ALL, New Deal pour électrifier l’Afrique, Energy Africa, Power Africa, etc.
LES OSC APPELÉES À JOUER
LEUR RÔLE
Pour autant, les pays africains
concernés par cette situation n’ont pas
attendu toutes ces initiatives pour prendre le taureau par les cornes. Ils ont
développé plusieurs projets aussi diversifiés les uns que les autres. Certaines
ont réussi tandis que d’autres ne manquent pas de soulever des problèmes
comme la violation des droits des communautés locales, l’empiètement du
cadre juridique existant, la destruction
de l’environnement, l’exclusion sociale,
la non indemnisation des populations
affectées, les mauvaises conditions de
la délocalisation, etc.
Et pour face à ces problèmes, les
acteurs de la Société civile de ces différents pays ne ménagent pas leurs efforts pour mobiliser les populations en
vue réclamer le respect de leurs droits
et la protection de l’environnement. Seulement, chaque pays mène ses initiatives sans savoir ce que les autres font.
Il n’y a pas d’échange d’expériences.
Or, ils doivent échanger les informations en rapport des expériences des
uns et des autres en vue de mettre en
place une synergie afin de se lever tous
comme un seul. L’objectif étant de défendre ensemble le droit d’un accès universel à l’énergie des populations africaines.
Société 7
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Haut-Katanga : le
ministre provincial de
l’Enseignement en
visite au chantier de
l’ITI/Vyombo à Likasi
Le ministre provincial de l’Enseignement et recherche scientifique du Haut-Katanga, EtiennePierre Kabange, a, le week-end
dernier, effectué une visite de
travail à Likasi. Selon l’ACP, il a
focalisé son attention sur l’Institut
technique industriel ITI/Vyombo
où se déroulent les travaux de
réfection et agrandissement des
ateliers pour permettre aux
élèves de cet établissement
scolaire ainsi qu’aux étudiants de
l’ISPT de bénéficier d’un cadre
décent pour mieux parfaire leur
formation par la pratique. A
l’issue de la visite, Etienne-Pierre
Kabange qu’accompagnait le
maire de cette ville, Dr Idesbaid
Petwe Kapande, entouré de
professionnels de l’enseignement
de Lubumbashi et de Likasi, a
recommandé à l’entrepreneur
d’accélérer les travaux pour
qu’ils se terminent avant l’ouverture de l’année académique
2016-2017.
Nord-Kivu : 70% des
réussites sur 605
élèves inscrits à
l’école du
Cinquantenaire de
Goma
L’école du Cinquantenaire de
Goma a réalisé une réussite
satisfaisante de 427 élèves sur
les 605 inscrits au terme de
l’année scolaire 2015-2016, a
révélé à l’ACP Paul Mishonia,
directeur des études de cette
institution d’excellence construite
sur financement du gouvernement Julien Paluku.
Kongo Central : 22
personnes mordues
par des chiens
enragés à Boma
22 personnes ont été mordues
par des chiens et d’autres petits
ruminants atteints par la rage
canine à Boma, a indiqué la
semaine dernière à l’ACP l’inspecteur urbain intérimaire de l’Agriculture , pêche et élevage , Dr
Kiufu. Ce dernier a relevé qu’après
un temps très court d’accalmie,
la rage canine est à nouveau
observée parmi les populations,
soulignant que la reprise de
cette maladie est consécutive à
la divagation des bêtes souvent
non vaccinées depuis la fin du
mois d’avril.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
L’UPAC en accord de partenariat
avec une firme indienne
L’Université panafricaine du
Congo (UPAC) offrira désormais
aux étudiants congolais, grâce à
ce nouveau partenariat sud-sud,
une formation adéquate qu’ils ont
souvent recherché à l’étranger.
STANISLAS NTAMBWE
G
race à la signature, lundi 4 juillet,
d’un partenariat avec la firme indienne, Just Praticalstechnology Business Management, l’Université panafricaine du Congo (UPAC), avec son
système LMD, va désormais dispenser à ses étudiants une formation aux
standards internationaux. Ce qui permettra aux parents de ne plus dépenser d’importantes sommes d’argent pour envoyer leurs enfants poursuivre des études universitaires à
l’étranger. « Ce n’est plus utile d’envoyer ses enfants à l’étranger pour
faire l’université », a déclaré le recteur de UPAC, le professeur Willy
Bongo Pasi Moke. Il a estimé que
« l’Université panafricaine du Congo
vient trouver une solution adéquate
devant permettre dorénavant aux
étudiants congolais de bénéficier d’une
formation identique à celle des universités étrangères », notamment
celles de l’Inde, avec les mêmes compétences, a-t-il ajouté.
SYSTÈME LMD
L’UPAC, avec son système
d’enseignement LMD qu’il développe
depuis un temps, a jugé plus avantageux d’importer des enseignants à
partir de l’étranger pour dispenser aux
étudiants congolais, les mêmes matières qu’ils vont chercher ailleurs. Concrètement, cela est réciproque, ce qui
facilitera aux parents d’assurer une
meilleure éducation de leurs enfants.
Aussi ce système permettra-t-il à
l’UPAC, d’importer toute la technologie que l’Inde développe à ce jour
dans le domaine de l’éducation pour
les étudiants de la RDC.
Ce système permettra aussi à
l’UPAC d’importer toute la technologie
que l’Inde développe dans le domaine
de Nouvelles technologies de l’information et de la communication
(NTIC) et dans d’autres domaines de
l’éducation, pour les étudiants congolais. Ceci est rendu possible grâce à
l’accord de partenariat scellé avec un
Centre de formation professionnel indien « Just Praticalstechnology Business Management ». L’objectif étant
d’offrir aux étudiants congolais plus
d’opportunités d’emploi et de faire
passer l’UPAC pour une marque internationale d’autant plus que les diplômes délivrés par cette institution
vont répondre aux standards internationaux.
5 ANS RENOUVELABLES
Les deux parties ont convenu
de cheminer ensemble pendant une
période de 5 ans renouvelables. La
partie UPAC était représentée par son
recteur Willy Bongo Pasi Moke et le
manager général Madhusudhan, représentait la partie indienne de Just
Praticalstechnology Business Management. Ce, en présence du promoteur de l’UPAC, William Makiala.
Offrir à la RDC des produits finis hautement qualifiés et concurrentiels, tel est l’engagement qu’a pris le
recteur de l’UPAC. Il a indiqué que ce
partenariat entend apporter « toute
la pierre utile » à l’édifice que voudrait
bâtir l’université quant à la formation
des jeunes Congolais, prêts à relever
n’importe quel défi quel qu’en soit le
lieu ou le temps. « Ceci se fera grâce
au renforcement des capacités qui est
notre mot, qui viendra couronner notre devise : Elitisme-innovation-épanouissement », a-t-il souligné.
EPS-INC : le Synecat donne un avis contraire
du bilan de l’année scolaire 2015-2016
VCK/RO
C
’est depuis quatre jours que les
élèves sont en vacances de fin
d’année scolaire 2015-2016. Et dans
une interview qu’il a accordée à Radio
Okapi deux jours après, soit le 4 juillet,
Jean-Bosco Puna, secrétaire général
du Syndicat national des enseignants
des écoles catholiques (Synecat) estime que ce bilan est négatif. Il reproche au gouvernement d’avoir
échoué dans son programme visant,
notamment, à éradiquer du système
éducatif congolais la prise en charge
des enseignants par les parents d’élèves. « Le gouvernement devrait être
en mesure de faire disparaître totalement entre 2015 et 2016 la prise en
charge des enseignants par les parents. Mais aujourd’hui, on se rend
bien compte que ce système est toujours en vigueur », déplore-t-il.
Dans son évaluation, JeanBosco Puna dit constater également
que les parents continuent à payer
les frais de participation de leurs enfants aux épreuves de certification
dont Test national de fin d’études primaires (Tenafep) et l’Examen d’Etat.
Pourtant, poursuit-il, le gouvernement
s’était engagé au début de l’année
scolaire 2015-2016 à supprimer ces
frais. « C’est un échec », soutient-il.
Selon lui, la taxation de ces épreuves
appauvrit les parents et amenuise la
qualité de l’enseignement en RDC. «
C’est autant de questions qui ne per-
mettent pas au Synecat d’évaluer
positivement le programme d’enseignement de la RDC » précise-t-il.
Par ailleurs, tout en invitant le
gouvernement à fournir des efforts
pour améliorer la qualité de l’enseignement en RDC, Jean- Bosco Puna
plaide également pour l’amélioration
du statut social de l’enseignant avec
comme corollaire la valorisation de son
salaire et sa formation.
LE GOUVERNEMENT NE
L’ENTEND PAS AINSI
Contrairement aux affirmations
du secrétaire général du Synecat, le
ministre de l’Enseignement primaire et
secondaire et Initiation à la nouvelle
citoyenneté (EPS-INC), Maker
Mwangu, invité à Radio Okapi, a, le
même lundi 4 juillet, indiqué qu’environ 18 millions d’enfants ont fréquenté
l’école primaire. « Un taux d’achèvement au niveau primaire qui ne fait
qu’augmenter. Le taux de transfert
des primaires au secondaire ne fait
qu’augmenter. Donc, de ce côté-là,
nous sommes sur la bonne voie »,
a-t-il ajouté.
L’année scolaire qui vient de
s’achever a enregistré de bons résultats en matière d’accès des enfants
à l’éducation, grâce à une stratégie
mise en place par le ministère de l’EPSINC, se réjouit Maker Mwangu. Selon
lui, l’objectif poursuivi à travers ces
différentes stratégies est de faire en
sorte que tous les enfants congolais
deviennent des élèves « bien formés ». « On n’a pas encore atteint
tous les enfants mais nous continuons
à poursuivre nos efforts pour qu’ils
accèdent tous à l’éducation», a-t-il
reconnu néanmoins.
8 Faits divers
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
La découverte de plusieurs corps dans
la rivière Ndjili intrigue la population
Bien que l’énigme de la fosse
commune de Maluku n’ait pas
toujours été élucidée, un autre
casse-tête vient de se poser avec
ces six morts repêchés dans un
affluent de la capitale congolaise.
DONATIEN NGANDU MUPOMPA
A
près la découverte dans la mati
née du dimanche 3 juillet 2016,
de six corps sans vie dans la rivière
Ndjili, qui sépare les communes de
Limete et de Masina à Kinshasa, plusieurs questions fusent de toutes
parts. Est-ce l’œuvre des gangs de
quartiers, un règlement de comptes,
où y’a-t-il eu des exécutions sommaires. RFI relève à ce sujet que selon
le bourgmestre de la commune de
Limete, ce genre de découverte est
fréquent, mais la population y voit plutôt l’œuvre des gangs des quartiers.
Des détails qui laissent perplexe
quand même : tous ces corps portaient des traces de violence : visages tuméfiés pour certains, un bras
cassé pour l’un et des habits déchirés. Sur-le-champ, une famille a reconnu un de ses membres surnommé Junior. Un jeune homme de
22 ans qui, selon ses parents, habitait la commune de Lemba. Il avait
disparu du toit paternel depuis le mercredi 29 juin 2016 et dans ses poches ont été retrouvés un billet de
500 francs congolais et deux téléphones portables.
Cette radio note que les mem-
bres de l’ONG « Amour et Vérité » et
des éléments de la Croix-Rouge de la
RDC se sont rendus sur les lieux. C’est
par leurs soins que les corps ont été
transférés à la morgue de l’Hôpital
provinciale général de référence de
Kinshasa, ex-Mama Yemo, après les
formalités de police.
De son côté, le Bureau conjoint
des Nations unies aux droits de
l’homme s’est dit prêt à apporter son
assistance au gouvernement pour enquêter sur l’origine et les conditions
entourant la mort de ces victimes.
Quant au bourgmestre de la
commune de Limete, M. Douglas
Nkulu, il trouve que c’est un phénomène ordinaire. A l’en croire, ce spectacle est régulier dans ce cours d’eau
qui tire ses origines dans la province
du Kongo Central, et qui charrie des
cadavres humains et ceux des animaux.
TRACES DE VIOLENCE AVEC
BLESSURES
S’il faudrait admettre la thèse de
certains habitants de Kinshasa qui pointent du doigt les Kuluna, ces gangs
des quartiers dont on dénonce le retour en force dans la capitale ; la question est de savoir comment, quel jour,
et à quelle heure ces malfaiteurs se
sont-ils entretués. Aussi, pourquoi cela
n’a pas été remarqué dans leurs quartiers respectifs ? Même la tranche
d’âges étonne, lorsque le bourgmestre Douglas souligne : « Les victimes
sont des jeunes gens dont l’âge varie
entre 20 et 30 ans. Leurs corps por-
tent des traces de violence avec blessures ». C’est bien d’affirmer qu’il a
dressé un procès-verbal avec Mme
la Procureure du Parquet de Matete,
et que les familles de ces victimes
peuvent aller les identifier à la morgue. Mais quelle est la vraie cause de
leur mort ?
Curieusement, le même bourgmestre aurait fait savoir à la radio Top
Congo FM qu’il ramasse par semaine
au moins sept corps non identifiés
suite à des accidents, ou des corps
de sans domicile fixe». Chaque fois
que cela lui arrive, en informe-t-il l’autorité urbaine ? Dans l’affirmative, qu’elle
a chaque fois été la réaction du gouverneur de la ville de Kinshasa André
Kimbuta yango ? Des enquêtes ontelles été initiées à ce sujet ?
Cette triste histoire nous rappelle celle de la fosse commune de
Maluku avec près de 400 corps. Sa
découverte avait alimenté toutes les
hypothèses : l’opposition soupçonnait
une tentative de dissimulation de la
répression policière de janvier 2015,
le gouvernement évoquait un enterrement collectif des corps abandonnés à la morgue.
En effet, cette découverte, le
3 avril 2015, a été au cœur d’une
violente polémique dans le pays. Les
organisations de défense des droits
de l’homme, la Mission des Nations
unies au Congo (Monusco) et l’Etat
belge avaient réclamé une enquête.
Mais jusqu’à ce jour, rien n’a été fait
et les observateurs sont restés sur
leur soif.
L’intrusion des taxis-motos sur le boulevard
du 30 Juin envenime la circulation
DONATIEN NGANDU MUPOMPA
D
éjà saturé par l’inondation des
petites voitures de marque
Toyota importées de l’Est, le boulevard du 30 Juin vient encore d’être
encombré par les taxis-motos. Ce qui
est loin d’arranger la situation.
Hier mardi 5 juillet 2016, la
scène était insoutenable, à voir comment ces taxis d’un genre nouveau
jouaient au cache-cache avec la mort.
Audacieux, ils font fi du code de la
route, qu’ils n’ont d’ailleurs jamais
appris. Une situation qui est à la base
des accidents souvent mortels.
Pourtant à époque donnée, il
était interdit aux taxis-motos de circuler au-delà de 20h00’ sur toute
l’étendue de la capitale congolaise.
Même en pleine journée, il leur avait
été consigné des limites à ne pas franchir. Ils n’étaient pas autorisés à circuler au centre-ville et devaient tournoyer juste aux alentours du marché central et quelques fois atteindre
l’avenue du Commerce.
Mais il se fait que lorsqu’il y avait
eu une certaine manifestation de l’opposition qui avait occasionné des cas-
ses et des pillages, les conducteurs
des taxis-motos avaient accompagné
le gouverneur de la ville André Kimbuta
dans sa tournée où il appelait la population au calme.
RENFORCER LES MESURES
Pour les remercier de cette marque de solidarité, le patron de l’Hôtel
de ville avait levé sa mesure qui les
contraignait à ne pas circuler au-delà
de 20h00’, tout en les exhortant de
se mettre en règle. Cette faveur leur
a été accordée pour quelques mois.
C’est ainsi que profitant de l’attentisme
du gouverneur André Kimbuta, les
conducteurs des taxis-motos roulent
maintenant à vive allure sur le boulevard du 30 Juin sans être inquiétés
par les agents de la Police de circulation routière. Curieusement, ce sont
ces mêmes policiers qui empruntent
ce moyen de circulation en commun
qui présente tant de risques. Cela,
pour la seule raison qu’ils ne déboursent rien comme frais de transport.
Pourtant le danger est toujours là,
permanent. Car ces jeunes qui ne
connaissent rien à la courtoisie routière font des dépassements trop
audacieux. Ils se faufilent entre deux
véhicules sans crier gare, et ce sont
les conducteurs des voitures, des bus
et des camions qui sont obligés d’être
attentifs pour éviter le pire.
Hormis les accidents inattendus
que les taxis-motos provoquent, on
a eu aussi à déplorer des cas des
vols à main armée ou les malfaiteurs
qui perpètrent ces coups sont parfois
sur des motos.
Voici un dossier que devrait examiner l’Hôtel de ville, en arrêtant des
mesures rigoureuses, pour la sécurité des personnes humaines.
Nord-Kivu : la
Monusco remet 60
motos à la Police
congolaise
La Monusco a remis, lundi 4 juillet
2016, soixante motos à la Police
nationale congolaise (PNC) dans la
province du Nord-Kivu. Pour
Daniel Ruiz, chef de bureau de la
Mission onusienne, cette action
vise à faciliter le travail des policiers congolais pour sécuriser les
populations sur le terrain, surtout
dans les zones à accès difficile.
Ce don de la Monusco va
accroitre la mobilité de la PNC
dans quelques territoires de la
province, notamment : Nyiragongo, Masisi, Rutshuru, Walikale.
Le projet initié par Caritas et
financé par la MONUSCO à travers UNPOL, a couté 98 000
dollars américains. Le Commissaire général de la PNC, le général
Charles Bisengimana invite
d’autres partenaires à imiter la
Monusco. « Nous sommes très
contents de cela et nous pensons
que d’autres partenaires feront la
même chose pour que nous
puissions accompagner la police et
l’apporter très haut pour que nous
ayons une police moderne qui
pourra répondre aux attentes de
la population et du gouvernement », a plaidé le général
Bisengimana.
Matadi : le
banditisme urbain
refait surface
Des bandits urbains communément appelé « Kuluna » opérant
souvent avec des armes blanches
ont refait surface dans la ville de
Matadi (Kongo central), rapportent des sources locales. Elles ont
indiqué, lundi 4 juillet à Radio
Okapi, avoir enregistré de nouvelles victimes. Une vingtaine des
jeunes armés de machettes
avaient, selon les victimes, érigés
samedi 1er juillet, une barrière à
côté de la chambre froide Ledya
dans la commune de Matadi
(Kongo Central). Ces jeunes
fouillaient tous les passants et
extorquaient tout bien de valeur :
téléphones, argent, vêtements et
bijoux. La même scène s’est
également produite lors de la
prestation musicale de l’artiste
musicien Fabregas à l’ouverture
de la Kermesse des leaders à
Matadi. Les « kulunas » ont
opéré dans les alentours du lieu
de réjouissance appelé chaudron
à Matadi, rapportent des sources
sur place. Un commandant de la
police de la commune de Matadi
contacté par Radio Okapi
reconnait les faits et annonce
l’intensification des patrouilles dans
la ville.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Provinces 9
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Mont Ngafula :
reprise timide du
trafic sur la route
de Kimwenza
Le trafic a repris de façon timide
sur la route de Kimwenza-Mission
catholique, dans la commune de
Mont Ngafula (Kinshasa), après
les travaux de réhabilitation
manuelle effectuée dimanche 3
juillet par un groupe de jeunes
volontaires du quartier Kindele sur
la partie érodée de la voie, a
constaté l’Agence congolaise de
presse (ACP). Les véhicules de
petit tonnage peuvent donc
circuler désormais l’instant sur
cette route, longue de 11 km à
partir du rond-point Ngaba jusqu’à la mission catholique
Kimwenza. Les jeunes de
Kindele, en collaboration avec les
membres de l’Association des
chauffeurs du Congo (ACCO),
sont parvenus à remblayer, au
moyen de la terre jaune placée
dans les sacs, l’érosion de plus
de sept mètres à l’origine de
l’interruption de la circulation des
véhicules sur ce tronçon depuis
plus de sept mois. Interrogés,
certains habitants du quartier ont
salué cet élan patriotique des
jeunes, souhaitant que ces
travaux soient appuyés par
l’administration urbaine pour plus
de professionnalisme, en attendant le retour de la saison de
pluie.
Haut-Katanga :
poursuite de l’examen
des prévisions
budgétaires
Les travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga se sont
ouverts lundi 4 juillet à son siège.
Il sera question, lors de ces
travaux, de la poursuite de
l’examen des prévisions budgétaires de cette institution parlementaire de la province pour l’exercice 2016. L’ouverture de cette
session extraordinaire a été
précédée de la lecture par le
rapporteur de l’Assemblée provinciale, Joseph Kayumba, de
l’article 58 portant convocation de
la session extraordinaire conformément à la Constitution de la
République démocratique du
Congo et à la décision n° 0013
portant ouverture de cette
session extraordinaire signée par
le président de l’Assemblée
provinciale du Haut-Katanga,
Dieudonné Mwelwa Nsambi wa
Kasongo. Le gouverneur du
Haut-Katanga avait déposé
récemment à l’assemblée provinciale d’un projet de budget équilibré en recettes et en dépenses
au cours de la séance plénière,
rappelle-t-on.
UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION
Mai-Ndombe : le gouvernement
provincial tarde à être investi
Toutes les matières relevant de
la compétence de l’assemblée
provinciale ont été traitées, à
l’exception de l’investiture du
gouvernement provincial du MaiNdombe, celui-ci n’étant pas
nommé, à ce jour.
FL NL-NS
L
’assemblée provinciale du MaiNdombe vient de clôturer les travaux de sa première session ordinaire
depuis sa mise sur pied l’année dernière, après la mise sur pied de vingtet-unes nouvelles provinces, ajoutées
aux quatre anciennes qui n’ont pas
été démembrées, à savoir le Kongo
Central, le Maniema, le Nord-Kivu et
le Sud-Kivu. Cela conformément à la
décentralisation territoriale prévue
dans la Constitution de la République
démocratique du Congo.
Présidée par le président de l’organe délibérant, Jean-Bosco Bolaluete
Belanga, la cérémonie s’est déroulée
en présence du gouverneur de province intérimaire Stéphane Ebengo
Mbokonda, qui avait à ses côtés les
membres du comité provincial de sécurité, les députés provinciaux, les
autorités religieuses, les membres de
la Société civile et les responsables
des services publics de l’Etat.
L’Agence congolaise de presse
(ACP) rapporte que le président de
l’organe délibérant a rendu un hommage déférent au président de la
République, Joseph Kabila Kabange
qui, dans son serment, a promis de
respecter et de faire respecter la
Constitution de la République démocratique du Congo. Il l’a rassuré de
ce fait du soutien de la population du
Mai-Ndombe.
Abordant l’évaluation des travaux de la session ordinaire initiée au
mois de mars 2016, Jean-Bosco
Bolaluete Belanga a indiqué que toutes les matières inscrites au calendrier
des travaux relevant de la compétence de l’assemblée provinciale et
permettant d’harmoniser les rapports
de collaboration entre les deux institutions et de jeter les jalons de la
gouvernance au quotidien de la province, avaient été traitées, à l’exception de l’investiture du gouvernement
provincial et de l’adoption de l’édit budgétaire. Raison invoquée : la non-nomination à ce jour d’un gouvernement
provincial et la non-transmission des
prévisions budgétaires devant être
faite par celui-ci.
« Toutefois, il y a lieu de noter
que l’analyse et l’examen des états
des lieux de différents services de
l’Etat œuvrant dans la province ont
constitué la matière principale de la
session ordinaire de l’assemblée provinciale qui estime qu’au terme de
cette analyse, l’espoir pour l’avenir
meilleur du Mai-Ndombe est permis
et ce, dans un avenir très proche »,
a fait savoir M. Bolaluete.
Il a, néanmoins, reconnu
qu’aucun édit n’a été voté durant
cette session mais cinquante recommandations, dont les plus pertinentes ont été adressées au gouverneur
de province pour servir de boussole
qui indique l’orientation que la
gouvernance de la province doit prendre.
Une mission d’enquête parlementaire à Bandundu/Ville, chef-lieu
de la province du Kwilu, pour contrôler des biens et faciliter la récupération des biens de la province
éducationnelle du Mai-Ndombe a constitué l’une des activités au cours de
cette session, signale par ailleurs l’ACP.
Enfin, le président de l’organe
délibérant a exhorté les députés provinciaux au travail, même pendant les
vacances parlementaires, car les différents contacts avec la base constituent aussi les moyens d’information
du député qui fera son rapport de
vacances au bureau permanent lors
de la prochaine session ordinaire prévue en septembre prochain.
L’ex-Kasaï Occidental en état d’alerte face
à l’épidémie de fièvre jaune
L
’ancienne province du Kasaï Occi
dental se trouve actuellement
dans un état d’alerte face à la menace de la fièvre jaune qui aurait causé
des décès dans la zone de santé de
Mushenge, territoire de Mweka, indiquent différentes sources concordantes parvenues à l’Agence congolaise
de presse (ACP).
Les résultats des échantillons
prélevés sur un relais communautaire
d’une quarantaine de personnes il y a
quelques semaines dans cette zone
de santé, serait positif, selon un laboratoire spécialisé basé à Kinshasa.
Les experts de la division provinciale de la santé publique du Kasaï
et d’autres partenaires impliqués dans
ce secteur se sont déployés sur le
terrain pour palper du doigt la réalité.
Une action de riposte est envisagée
entre le gouvernement central et des
partenaires pour une intervention urgente en vue d’une prise en charge
des cas suspects et protéger ainsi la
population. Il en est de même des
cas d’une maladie non encore identifiée qui fait des victimes parmi les enfants de 1 à 13 ans dans la zone de
santé de Mweka, qui est confronté,
à l’heure actuelle, à l’insuffisance de
médicaments essentiels pour une prise
en charge correcte des maladies, ont
indiqué les mêmes sources.
Dans un autre registre, l’ACP
rapporte que la représentation fémi-
nine au gouvernement provincial est
saluée à Kananga. La trésorière du
Consortium des organisations de la
Société civile pour le Kasaï Central,
Nathalie Kambala Luse, s’est fait l’écho
de la représentation « positive » de
20% des femmes au sein du gouvernement provincial.
Elle a estimé que la présence
de deux femmes au sein du gouvernement et d’une autre à la tête au
secrétariat exécutif de celui-ci, répond
aux exigences de la parité prônée par
le président de la République.
Elle est en même temps un res-
pect manifeste des droits reconnus
à la femme congolaise, a précisé
Nathalie Kambala Luse, qui a exhorté
les autres membres du gouvernement
provincial à nommer des femmes
compétentes à des postes de décision dans leurs cabinets.
Pour elle, les femmes qui ont
été promues sont condamnées à faire
montre de leurs capacités dans tous
les domaines de leurs responsabilités
pur que la gent féminine ne soit plus
considérée comme un marchepied
pour les autres.
ACP/LP
10 Nation
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Commerce illicite de l’or dans l’Est de la RDC :
Global Witness accuse
L’Ong britannique Global Witness met en
cause une entreprise chinoise dans le
trafic illicite de l’or dans l’Est de la RDC.
D
es groupes armés du territoire
de Shabunda, dans l’Est de la République démocratique du Congo
(RDC), se sont vu offrir des armes
et de l’argent par une entreprise minière chinoise et ont dégagé jusqu’à
25 000 dollars par mois en extorquant
des mineurs locaux lors de la récente
ruée vers l’or qu’a connue cette région pendant deux années. Rien qu’en
l’espace d’un an, de l’or d’une valeur
pouvant atteindre les 17 millions de
dollars, produit par l’entreprise chinoise
Kun Hou Mining, s’est volatilisé, ayant
probablement quitté le Congo en contrebande pour gagner les chaînes
d’approvisionnement internationales,
révèle Global Witness aujourd’hui.
Parallèlement à ce phénomène,
l’État congolais, du fait de la contrebande et du comportement répréhensible des autorités provinciales, n’a
pas perçu les recettes fiscales qu’il
aurait dû dégager des 38 millions de
dollars d’or artisanal produit chaque
année pendant cette période de ruée
vers l’or le long de la rivière Ulindi.
Celle-ci a atteint son pic d’intensité en
2014 et 2015 et elle se poursuit
aujourd’hui. En outre, d’après des éléments réunis par Global Witness, une
autorité provinciale s’est entendue
avec des groupes armés pour taxer
les mineurs de manière illégale, tandis qu’une autre a modifié des documents d’exportation officiels pour donner l’impression que l’or provenait de
mines opérant dans la légalité.
L’enquête de Global Witness révèle l’ampleur des problèmes qui affectent le secteur aurifère artisanal
dans l’est du Congo. Cette région a
connu une hausse de la production
d’or ces dernières années, et les re-
cettes auraient pu servir à combattre
l’extrême pauvreté qui y sévit ; au
lieu de cela, elles ont souvent financé
des groupes armés et des fonctionnaires corrompus. La plupart des mineurs artisanaux de l’est du Congo –
à savoir environ 80 % d’entre eux –
travaillent dans le secteur aurifère.
Des réformes internationales ont cherché à endiguer le financement des
groupes armés par les richesses minières congolaises. Global Witness prévient aujourd’hui que si l’on veut que
ces réformes aboutissent, il est impératif que le gouvernement congolais réclame des comptes aux entreprises et aux agents du gouvernement impliqués dans ce type d’abus.
Des groupes armés connus
sous le nom de Raïa Mutomboki se
sont vu remettre au moins deux fusils d’assaut AK-47 et 4 000 dollars
en espèces par la Kun Hou Mining,
laquelle opère des dragues mécanisées sur la rivière Ulindi, en territoire
de Shabunda, dans la province du
Sud-Kivu. Par ailleurs, les hommes
armés ont taxé des mineurs artisanaux qui travaillaient sur des dragues
de fabrication locale pour extraire l’or
le long de la rivière. Les autorités locales ont aussi collaboré avec les Raïa
Mutomboki, s’accordant sur le partage
des recettes fiscales. Les taxes perçues par les autorités semblent s’être
volatilisées, privant ainsi le Congo de
revenus indispensables qui auraient pu
être investis dans ses secteurs de la
santé et de l’éducation.
« Plus de 500 cas de malnutrition ont été signalés dans la ville de
Shabunda en 2014 ; pourtant, les recettes considérables générées par
cette ruée vers l’or ont bénéficié non
pas à la population congolaise, mais
à des hommes armés et à des entreprises prédatrices », a déclaré
Sophia Pickles, responsable de campagne à Global Witness. « Il faut que
le gouvernement congolais applique
ses propres lois pour veiller à ce que
les entreprises dans son secteur aurifère ne produisent ou ne vendent pas
d’or qui a servi à financer des groupes armés. Toute entreprise qui enfreint ces lois doit être tenue de rendre compte de ses actes. Les autorités minières provinciales qui ne gèrent pas correctement le secteur des
minerais doivent elles aussi être tenues responsables »
Les travaux de recherche de
Global Witness indiquent que de l’or
de Kun Hou d’une valeur de près d’un
demi-million de dollars a été exporté
vers une entreprise à Dubaï par les
voies officielles. Il est probable que le
reste de la production d’or de la société, estimé à 17 millions de dollars,
ait été exporté clandestinement.
Les éléments mis à jour par Global Witness montrent qu’à Bukavu,
capitale de la province, des responsables des autorités minières auraient délibérément falsifié des documents pour
dissimuler tout lien avec Shabunda. Ils
ont ainsi modifié l’origine de l’or sur les
documents d’exportation officiels, indiquant qu’il provenait des quelques mines artisanales du Sud-Kivu opérant
légalement. Ce même phénomène a
été constaté pour d’autres mines de
la province. Les acheteurs internationaux ont donc grand mal à s’assurer
que cet or n’a pas financé des groupes armés.
« Du fait de leurs actions ces
deux dernières années, les autorités
provinciales chargées de superviser la
ruée que connaît actuellement
Shabunda ont directement porté atteinte aux efforts internationaux ainsi
qu’à ceux du gouvernement national
visant à réformer le commerce de l’or
artisanal de l’est du Congo », a commenté Sophie Pickles. « Il incombe
aux États de s’assurer que les entreprises ne causent aucun préjudice, y
compris en vérifiant que les chaînes
d’approvisionnement n’ont aucun lien
avec le conflit et les violations des
droits de l’homme ; la République démocratique du Congo et les Émirats
Arabes Unis ont failli à leurs responsabilités à cet égard. »
Ces dernières années, d’importants efforts ont été déployés à
l’échelle internationale pour éradiquer
les liens entre les conflits violents, les
atteintes aux droits de l’homme et le
commerce de minerais au Congo et
ailleurs, notamment à travers la publication, il y a cinq ans, par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) d’une
norme internationale relative aux chaînes d’approvisionnement, qui constitue une obligation légale en RDC depuis 2012. Les États-Unis ont également adopté une loi et, dernièrement,
la Chine a convenu de directives relatives aux chaînes d’approvisionnement industrielles qui s’appuient sur
la norme de l’OCDE. Les directives
chinoises ont établi un précédent pour
les entreprises chinoises, qui doivent
reconnaître et réduire les risques liés
à leurs chaînes d’approvisionnement.
Si elles sont appliquées, ces directives devraient permettre aux entreprises qui achètent des minerais provenant de régions à haut risque de le
faire de manière responsable.
La Kun Hou Mining a refusé
d’émettre des commentaires suite
aux trois demandes que Global
Witness lui a adressées. Le
SAESSCAM a catégoriquement nié
l’existence d’une collaboration entre
ses agents et des groupes armés.
LP
Tournée du Premier ministre israélien en Afrique :
la RDC pas à l’ordre du jour
(Suite à la page 2)
Ces deux pays ont ainsi l’occasion de
mener des lobbyings au profit de leurs
pays respectifs. Allié inconditionnel des
USA, Tel-Aviv influe d’une manière
ou d’une autre sur les positions américaines particulièrement en ce qui concerne la politique étrangère. Le lobby
israélien aux USA est incontournable
dans la prise des décisions.
Kinshasa qui est en inconfort
vis-à-vis de Washington ne pouvait-il
faire passer son message par ce canal ? Pourquoi n’a-t-on pas usé de
passerelles existantes pour prendre
langue avec Tel-Aviv? Mais si rien n’a
été fait, dans cette éventualité, il est
temps de recadrer l’ensemble des
stratégies. Voire nouer de nouvelles
alliances, tout en veillant aux intérêts
de la nation.
ALERTE ORANGE AU CONSEIL
DE SÉCURITÉ
La manifestation la plus interpellatrice de l’immobilisme diplomatique de la RDC est venue de NewYork, lors de l’adoption de la résolution sur le renouvellement du mandat
du comité des sanctions sur la RDC.
Les appels du représentant de la RDC
aux membres du Conseil de sécurité
n’ont pas été entendus. Une incise a
été introduite, de manière intéressée,
à savoir, les fossoyeurs de la démocratie, des droits humains, … seront
traités de la même manière que des
chefs des groupes armés. En clair,
désormais, ceux qui déstabilisent la
jeune démocratie congolaise commettent les mêmes crimes que ces affreux rebelles qui violent, égorgent,
pillent, … à l’est de la RDC.
Curieusement, aucun « ami »
de la RDC n’a osé protester. A l’unanimité, ils ont tous voté cette résolution, faisant fi des observations de la
représentation congolaise. En diplomatie cela s’appelle un désaveu. Sans
les citer, les prétendus amis de la RDC
sont connus, notamment ses voisins.
Même les partenaires d’Outre-Atlantique qui n’ont cessé d’encourager la
RDC et de conclure des marchés avec
Kinshasa n’ont pas trouvé indiqué d’aller contre la voix de la majorité du
Conseil de sécurité. Le représentant
de la RDC à l’Onu a pu expérimenter,
à ses dépens, ce qu’il convient de
qualifier « être marginalisé ».
Cette situation, le pays l’a connue vers les années 1990. La conséquence était non seulement les déboires politique, militaire, économique et
sociétal du président Mobutu, mais
aussi la fragilisation extrême du pays
à
travers
cet
isolement
contreproductif. Sans aliéner la souveraineté du pays, il est possible de trouver un juste milieu et éviter de faire
sombrer le pays en l’assimilant à ses
propres intérêts conjoncturels. Le pays
ne doit-il pas survivre aux dirigeants
voire à ceux qui l’auraient façonné ?
De plus en plus isolé diplomatiquement, la RDC ne mérite pas la
réédition d’un passé récent qui l’a
rendu « ventre mou » de la région
des Grands Lacs.
Communication 11
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
12 Afrique
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Congo/Brazzaville : Sassou N’Guesso et l’axe chinois
Le lundi 4 juillet 2016 restera marqué
d’une pierre blanche dans l’histoire
des relations entre la Chine et l’Afrique centrale : avec la visite d’Etat du
président Denis Sassou N’Guesso,
c’est une nouvelle géopolitique africaine qui se dessine, dans laquelle
l’axe Brazzaville-Pékin prend une place
importante.
«
En réponse à l’invitation du pré
sident de la République populaire
de Chine, le président Denis Sassou
N’Guesso se rendra en visite d’Etat
en Chine du 4 au 8 juillet 2016. Il
s’agit d’un échange de plus haut niveau avec les honneurs les plus nobles dans le cadre des échanges bilatéraux entre les deux Etats souverains », avait annoncé l’Ambassadeur
de Chine à Brazzaville, Xia Huang au
cours d’un point de presse tenu le
mardi 28 juin.
Cette visite d’Etat, d’après le
chef de la diplomatie chinoise au
Congo, permettra d’accélérer la coopération sino-congolaise, ainsi que
d’étudier les grands dossiers d’intérêt
commun, notamment les dossiers internationaux et africains.
UNE COOPÉRATION SUD-SUD
EXEMPLAIRE
Vielles de plus d’un demi-siècle,
les relations de coopération entre le
Congo et la Chine ne cessent de
s’améliorer au fil des années, au grand
bonheur des dirigeants et des peu-
Les présidents chinois Xi Jinping (G) et congolais Denis Sassou N’Guesso (D)
ples des deux pays. En témoignent
notamment les visites réciproques
des hautes autorités politiques, et le
volume des échanges commerciaux
estimé à 6,5 milliards de dollars en
2014 entre les deux parties. Il s’agit
d’une coopération fructueuse et gagnant-gagnant, dont les fruits justifient son évolution crescendo. La
Chine est le premier partenaire commercial du Congo depuis 2006 et cette
tendance sera maintenue cette an-
Nécrologie
La famille MAMPAKA DIALLO à la profonde
douleur d’annoncer aux parents, frères, sœurs,
amis et connaissances, la mort de leur fille,
sœur, enfant
KALUBIMAMPAKA
Marie-Louise.
Décès survenu le 30 juin 2016.
La levée du corps interviendra le vendredi 8/
08/2016 et sera exposé sur le terrain de l’espace communal de Bandal pour l’enterrement
le samedi 09/07/2016.
née.
En matière d’infrastructures par
exemple, la Chine a soutenu le Congo
dans la réalisation de son programme
de développement des infrastructures de base. L’on peut citer à titre
indicatif, la construction de la route
reliant Pointe-Noire et Brazzaville (plus
de 500km), de l’aéroport Maya-Maya
à Brazzaville, des barrages d’Imboulou
(120MW) et de Liouesso (19MW), des
unités de production d’eau potable,
des liaisons routières entre le Congo
et ses voisins dont le Gabon.
Le centre de démonstration des
techniques agricoles de Nkombé, les
logements sociaux de Mpila et l’hôpital de l’amitié sino-congolaise de Mfilou
complètent la longue liste des réalisations de la coopération entre la Chine
et le Congo, à laquelle s’ajoutent les
ouvrages érigés dans le passé tels le
barrage de Moukoukou (74MW), le
Palais des congrès, le stade Alphonse
Massamba-Débat qui a abrité les premiers jeux africains en 1965.
En 2014, selon les statistiques
du ministère du commerce de la Chine,
les exportations chinoises vers le
Congo étaient fixées à un milliard de
dollars contre 5,50 milliards de dollars
des importations. La même année,
le Congo était le sixième partenaire
commercial de la Chine en Afrique et
deuxième en Afrique de l’ouest et du
centre.
En Chine, le Congo a financé la
construction de l’école d’amitié sinocongolaise portant le nom du président Denis Sassou N’Guesso à Yushu
dans la province du Qinghai, qui avait
été fortement touchée par un séisme
de grande ampleur.
Chaque année, plus d’une centaine d’étudiants congolais s’inscrivent
dans des universités chinoises. La
Chine appuie les efforts du gouvernement congolais en matière de formation professionnelle, de conservation et de gestion durable de la forêt
congolaise, de santé et de développement agricole. Elle importe du pétrole congolais qui constitue la pre-
mière ressource d’exportation du
Congo.
L’année dernière, les deux pays
ont créé une banque dénommée la
Banque sino-congolaise pour l’Afrique
(BSCA Bank) basée à Brazzaville,
avec un capital de 100 millions de dollars, soit près de 53 milliards de francs
CFA. Cette banque, preuve de la dynamique de la coopération sino-congolaise, dispose d’un capital détenu à
50% par la Banque agricole de Chine.
En 2006, l’ancien Premier ministre chinois Wen Jiabao a fait une visite de travail en terre congolaise. En
2013, le président chinois Xi Jinping a
effectué une visite de 48 heures à
Brazzaville, au cours de laquelle, des
accords ont été scellés entre les deux
côtés. Une année après, soit en 2014,
dans le cadre du cinquantenaire de
l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Congo, le
président congolais Denis Sassou
N’Guesso s’est rendu en visite en
Chine.
Mais les observateurs attentifs
retiendront quelques expressions qui
dénotent un véritable changement de
la stratégie chinoise en Afrique : la
partie chinoise entend intensifier sa
coopération avec le Congo et le reste
du continent sur les dossiers
géostratégiques et en particulier la
sécurité. « En Afrique centrale, il y a
des foyers de tensions éventuels et
latents. Les deux dirigeants tenteront
de voir comment mobiliser toutes les
énergies de la communauté internationale pour assurer une gestion préventive de ces tensions et crises persistantes... »
Ainsi se dessine désormais un
axe Pékin-Brazzaville, comme un pendant permettant d’équilibrer l’affaiblissement (provisoire ?) de l’axe ParisBrazzaville. La Chine ne s’y est pas
trompée : la stabilité du Congo est la
clef de la paix et de la croissance économique de l’Afrique centrale. Et Brazzaville vaut bien une grand-messe...
A FRIK.COM/LP
Monde 13
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
L’Arabie saoudite frappée par trois attentatssuicides, dont un dans la ville sainte de Médine
C’est une nouvelle série d’attentats à l’issue d’un mois de ramadan sanglant au Proche-Orient.
Lundi 4 juillet, trois attaquessuicides ont été perpétrées en
Arabie saoudite, causant la mort
d’au moins quatre agents de sécurité.
L
a principale explosion s’est produite
en début de soirée, sur un parking, à proximité de la mosquée du
prophète à Médine, le deuxième lieu
le plus saint de l’islam, dans l’ouest
du pays. C’est la deuxième fois qu’un
site islamique d’une telle importance
est attaqué en Arabie saoudite, après
la prise de la mosquée de La Mecque, en 1979, par un groupe de fondamentalistes musulmans.
Quasi-simultanément, dans la
province orientale, un autre attentat
était commis près d’une mosquée de
Qatif, la capitale de la minorité chiite
du royaume, sans faire de victimes.
Dans la nuit de dimanche à lundi, enfin, un kamikaze s’est fait exploser
non loin du consulat américain de
Djedda, sur la mer Rouge, blessant
légèrement deux gardes. Ces attentats n’ont pas été revendiqués, mais
leur mode opératoire rappelle celui de
l’organisation Etat islamique (EI), qui
a mené de nombreuses attaques
contre le royaume depuis novembre
2014.
« REMETTRE EN CAUSE LA
TUTELLE DES SAOUD »
En tant que membre de la coalition anti-EI conduite par les EtatsUnis, gardien des deux mosquées les
plus sacrées de la foi musulmane, et
champion de l’orthodoxie sunnite, le
royaume constitue une cible obligée
pour Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef
de l’EI, qui se prétend « calife » et «
prince des croyants ». L’attaque contre la mosquée de Médine, abritant le
tombeau du prophète et visitée chaque année par des millions de pèlerins, constitue à ce titre une provocation cuisante pour la famille royale,
surtout à deux jours de l’Aïd, l’une
des dates les plus importantes du
calendrier musulman, qui marque la
fin du ramadan. « C’est une manière
de remettre en cause la tutelle des
Saoud sur les lieux saints », dit l’analyste géopolitique Theodore Karasik.
Le bilan des attaques aurait pu être
beaucoup plus élevé. Les quatre
morts sont des policiers qui s’apprêtaient à rompre leur jeûne, à l’un des
postes de sécurité de la mosquée de
Médine. Si le kamikaze avait pu pénétrer dans l’enceinte du sanctuaire,
son acte aurait pu avoir des consé-
quences plus dévastatrices. A Qatif,
où deux explosions ont été signalées,
les assaillants ont visiblement échoué
à pénétrer dans la mosquée qu’ils visaient. Après les attentats sanglants
de 2015, des groupes de volontaires
se sont créés pour sécuriser les lieux
de culte. Les chiites, considérées
comme des hérétiques par les groupes djihadistes, constituent environ 10
% de la population du royaume.
A Djedda, c’est l’intervention de
deux employés de sécurité, intrigués
qu’une voiture se gare devant le consulat en pleine nuit, qui a incité le kamikaze à se faire exploser. Aux dires
du ministère de l’intérieur saoudien,
l’homme était un Pakistanais qui vivait dans le pays depuis douze ans.
En 2004, cinq islamistes armés avaient
réussi à pénétrer à l’intérieur de cette
représentation diplomatique, où ils
avaient tué quatre gardes saoudiens
et cinq employés de différentes nationalités. L’assaut, particulièrement
audacieux, avait constitué l’un des pics
de la vague d’attentats perpétrés par
Al-Qaida dans le royaume, entre 2003
et 2005. Cette offensive avait été
réprimée avec une poigne de fer par
l’actuel ministre de l’intérieur, Mohammed Ben Nayef, à l’époque chef du
contre-terrorisme.
LES RÉSEAUX DJIHADISTES
RÉSISTENT AUX RAFLES
La résurgence du péril djihadiste
constitue un nouveau défi pour ce
quinquagénaire, dauphin en titre du
roi Salman, qui se trouve déjà fragilisé par la montée en puissance du
vice-prince héritier, Mohammed Ben
Salman. Même si les dégâts humains
restent faibles par rapport au récent
carnage causé par l’EI à Bagdad (plus
de 175 morts, dimanche 3 juillet), ces
trois attaques coordonnées, dans trois
villes différentes en moins de vingtquatre heures, montrent que les réseaux djihadistes saoudiens ont résisté aux rafles des derniers mois,
ainsi qu’à la mise à mort d’une quarantaine de militants début janvier, en
même temps que le cheikh chiite Nimr
Al-Nimr. « L’argument qui voulait que
cette exécution de masse ait un effet dissuasif est désormais en lambeaux », fait remarquer Theodore
Karasik.
Ces attentats sont aussi une
mauvaise nouvelle pour Mohammed
Ben Salman, qui promeut un ambitieux plan de réformes économiques.
Elles affaiblissent le royaume au moment où celui-ci a plus que jamais
besoin de stabilité pour attirer les investissements étrangers.
L E MONDE/LP
ASSOCIATION DE SANTE FAMILIALE (ASF)
AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL 2016/JUIN / 4191B-FM/14 VEHICULES. 4X4
L’Association de Santé Fami liale, ASF en sigle, a lancé le présent Appel d’Offres (ADO) pour l’acquisition
de 14 Véhicules 4X4 formant 4 lots pour son Bureau de Kinshasa, en République Démocratique du
Congo.
Les 4 lots sont subdivisés de la manière suivante:
Lot n° 1 : six (06) véhicules tout terrain, Land cruiser HZJ7 64x4
Lot n°2 : six (06) véhicules tout terrain Land cruiser HZJ78 4x4
Lot n°3 : un (01) véhicule Land Cruiser 200 VX-R
Lot n°4 : un (1) véhicule Prado TX-L
Les détails des caractéristiques techniques requises pour ces types de véhicule figurent dans le document d’appel d’offres.
ASF invite donc, par le présent avis d’Appel d’Offres, toutes les sociétés professionnelles qui répondent
aux critères développés dans les termes de références à soumissionner.
L’évaluation des offres par la commission est effectuée au mo yen d’un pr ocessus à tr ois étapes telles
que décrit ci-dessous :
a) Etape 1: Contrôle Préliminaire:
L’évaluation à cette étape portera sur les critères suivants qui permettront à l’A SF de déterminer la
conformi té de l’offre aux termes et conditions de forme de l’ADO :
* L’offre contient le formulaire de l’Annex e A dument rempli
* L’offre soumise a été reçue par l’ASF a vant la date et l’heure limi tes de dépôt des offres
* L’offre est accompagnée d’une garantie de soumission de l’annexe B
* L’offre est soumise sous pl is fermé sans aucune mention, sur l’enveloppe extérieure, permettant
d’identifier le soumissionnaire (par exemple le nom de la compagnie, le logo ou tout autre signe ne
doivent pas apparaître sur l’enveloppe extérieure)
*La validité de l’offre est d’au moins quatre-vingt-dix (90) jours à partir de la date limite de dépôt des
offres, à savoir le 12 Juillet 2016
* Les documents attestant que le soumissionnaire peut exercer dans le domaine sollicité (copie certifiée
conforme à l’original du RCCM et copie certifiée conforme à l’original d’Identification nationale)
*Au moins trois copies Certifiées Conformes à l’original de contrats ou bons de commande ou autres
documents de marchés probants, signées et cachetées par les deux parties);
* Formulaire « Règles d’Ethique et de Probité» dûment signé de l’annexe C
b) Etape 2: Analyse Technique :
Les fournisseurs potentiels qui seront retenus pour la fourniture de ces services devront remplir les
critères techniques suivants:
c) Etape 3: Analyse Financière :
Conformément aux termes de l’ADO, seuls les fournisseurs qui auront
passé l’étape d’analyse technique seront retenus pour l’évaluation financière, qui sera basée sur la combinaison des critères ci-après:
- Prix (80%)
- Délai de livraison (20%)
L’évaluation des soumissions sera faite sur la base de l’optimisation
des dépenses plutôt que sur le prix le plus bas.
Le soumissionnaire doit remplir tous les formulaires de les annexes A, C et
D de l’ADO, et déposer leurs offres au bureau ASF à Kinshasa, sous plis
fermé et anonyme au plus tard le 12 Juillet 2016 à 17 heures (heure
locale).
L’ouverture des plis des offres se fera en séance publique le 13 Juin
2016, à 10 heures au bureau ASF à Kinshasa. L’analyse de toutes les
offres sera faite à Kinshasa par une commission ad hoc.
Pour plus de détails sur les instructions aux soumissionnaires, les
critères d’éligibilité et de sélection, et les conditions de marché, nous recommandons aux fournisseurs potentiels de télécharger le dossier d’Appel d’Offres sur le site internet mediacongo.net
Sous le lien: http://www.mediacongo.net/appel-societe18541.html
Toute demande de renseignements complémentaires sera acceptée et
traitée par ASF. Elle doit être adressée par courrier au Directeur des Opérations de l’ASF à l’adresse [email protected].
Ceci est un avis d’appel d’offre public, compétitif et ouvert à tous. Toute
offre complète reçue à temps sera considérée et évaluée sur une base
juste, objective, et non-discriminatoire.
14 Omnisports
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
V. Club et Léopards : pas de démission pour Jean
Florent Ibenge
Le suspense est levé. Le coach JeanFlorent Ibenge poursuit son bonhomme de chemin tant dans V. Club la
saison sportive prochaine que dans
l’équipe nationale. Il n’a pas trouvé la
forte raison de quitter le staff technique de V Club.
ARMEL LANGANDA
L
’entraîneur de V. Club et sélection
neur principal des Léopards, JeanFlorent Ibenge Ikwange, fixe les esprits sur son avenir sportif. Il reste
bel et bien entraîneur de l’AS V. Club
et sélectionneur des Léopards. Il l’a
fait savoir au cours d’un point de
presse qu’il a animé le mardi 5 juillet
2016, au siège de la fédération congolaise de football association
(FECOFA).
Plusieurs points ont été abordés au cours de ce grand rendezvous sportif. Le coach a, de prime à
bord, fait le bilan de la saison sportive
2015-2016 tant sur le plan national
qu’international. Il a par ailleurs, rassuré le public que sa saison a été
meilleure dans la mesure où, V. Club
a arraché une place en compétition
africaine interclubs de la Caf (La Ligue des champions). Au niveau de
l’équipe nationale, la RDC occupe la
première place du groupe B des éliminatoires de la Coupe d’Afrique « Gabon 2017 ».
Selon la même source, son objectif est de se qualifier pour le Mondial 2018. Le coach a également ras-
Jean-Florent Ibenge Ikwange aait le bilan de la saison sportive 2015-2016
suré qu’il va travailler durement pour
sortir premier de son groupe qui n’est
pas du tout facile. La RDC est logée
dans le groupe A en compagnie de la
Libye, la Tunisie et la Guinée Conakry.
« Je m’abstiens de dire que
nous sommes dans un groupe facile.
C’est un groupe très difficile et il faudra batailler dur pour sortir premier.
On sera en face de très bonnes équipes comme la Tunisie, la Libye et la
Guinée. On a peut-être l’avantage de
commencer la phase éliminatoire à
domicile contre la Libye, le 3 octobre.
Mon groupe et moi allons saisir sans
doute cette belle opportunité pour
faire un très bon départ afin de se
mettre déjà à l’abri », a lancé le coach
Florent Ibenge Ikwange.
PAS DE DÉMISSION…
C’est tout le monde qui attendait la dernière décision d’Ibenge s’il
allait continuer ou pas dans V. Club.
Une question qui a été vite balayée
par le technicien congolais en ces termes : « Je n’ai juste déploré que le
comportement des supporters à l’endroit des joueurs. Ce n’était pas seulement pour V. Club, mais pour tous
les autres clubs. Nulle part j’ai dit que
je préparais une démission. C’est juste
que les comportements de certains
supporters, très souvent, nous font
très mal ».
S’agissant de son salaire dans
la sélection nationale, le coach rassure qu’il traine six mois impayés.
Mais, il n’en fait pas un problème, car
son objectif ce n’est pas l’argent mais
plutôt et surtout la qualification pour
le Mondial « Russie 2018 ».
Le coach n’a pas trouvé la forte
raison qui l’obligerait de quitter le staff
technique de V Club. Il a juste recadré
les choses en invitant les supporters
de tous les clubs à un comportement
digne.
Dans sa conclusion, le technicien congolais a démenti l’information
selon laquelle Meschak Elia
aurait volé les bottines de Yannick
Bolasie. Et qu’il serait suspendu jusqu’à nouvel ordre dans l’équipe nationale. À en croire la source, ce sont
des faussetés et un tel fait ne s’est
jamais produit. « Actuellement, il y a
une parfaite communion entre les
joueurs de l’équipe nationale. Tout le
monde tient à la qualification pour le
Mondial « Russie 2018 ».
Demi-finale de l’Euro 2016
Pays de Galles-Portugal : le duel Bale – Ronaldo attendu
ARMEL LANGANDA
L
es deux coéquipiers du Real Ma
drid s’affrontent ce mercredi 6
juillet à Lyon, en première demi-finale
de l’Euro 2016. II s’agit de Cristiano
Ronaldo du Portugal et de Gareth Bale
de Pays de Galles. Les deux équipes
se croisent pour la première fois dans
cette prestigieuse compétition de
l’Union européenne de football association (UEFA).
Moins convaincant jusque-là, le
Portugal de Cristiano Ronaldo sera
face à une équipe Galloise très impressionnante depuis le début de
cette Euro. Le Portugais n’ont pas
encore développé un jeu captivant et
risque de connaître une partie extrêmement difficile. Le système offensif
imposé par le technicien portugais ne
carbure toujours pas. On enregistre
beaucoup d’incompréhensions entre
Nani et Ronaldo à l’attaque.
Au milieu de terrain, seul Renato
Sanches, d’origine Capverdienne, essaie d’animer le jeu. Entrée en cours
de jeu en huitième de finale contre
l’Irlande, ce jeune de 19 ans a changé
la physionomie du match. Grâce à lui,
le Portugal a marqué l’unique but de
la partie par l’entremise de Quaresma
Cristiano Ronaldo sera face à une équipe Galloise très impressionnante
qui a repris une balle de Ronaldo, à la
seconde moitié de la prolongation.
Du coup, ce jeune a été titularisé en quart de finale contre la Polo-
gne. Mené au score depuis la 4è minute, le Portugal est revenu à la marque grâce à Sanches. Et pendant la
séance des tirs au but, le Portugal
s’impose 5 contre 4. Dans cette
équipe, Cristiano Ronaldo est à chaque fois obligé de revenir en arrière
pour chercher le ballon. Il n’a pas encore retrouvé sa marque.
Le Portugal devra se méfier aux
contres des Gallois. Ils ont réussi à
poignardé les Diables rouge de la Belgique en quarts de finale (3-2). Alors
que sur papier, Bale et ses coéquipiers ne partaient pas favoris. Avec
un jeu fluide, les Gallois sont capables
de créer à tout moment la surprise.
Présenté comme le maillot
jaune de cette équipe, il y aura un
duel très attendu entre Bale et
Ronaldo qui ont l’habitude de jouer
ensemble dans Real. Le monde du
football observera sans doute le comportement de ces deux jokers sur la
pelouse du stade de Lyon.
L’autre affiche de demi-finale
mettra aux prises l’Allemagne à la
France, le jeudi 7 juillet à Marseille.
Un match qui est également très attendu entre le champion du monde
en titre et le pays organisateur de
l’Euro 2016. Après un match riche en
souffle contre l’Italie en quart de finale, la Manchaft garde son statut
de favoris contre la France qui n’est
pas aussi une moindre équipe.
Culture 15
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
Découverte et promotion des potentialités congolaises :
la téléréalité « Congo profond » voit le jour
Le lancement de la sensibilisation
« Congo
profond », initiative de
l’agence Atlantic News
Times avec l’appui du gouvernement de la République, marque un tournant
décisif dans le rayonnement et la visibilité des
merveilles de 26 provinces de la RDC.
P ITSHOU MULUMBA
D
es mangroves de
Muanda, les Okapi
d’Epulu, le cuivre de Kolwezi,
les réserves hydrographiques
du fleuve Congo, les chutes
de Wagenya, les diamants du
Kasaï, les gorilles des
Virunga…, la carte postale de
la RDC sera désormais commentée à travers une campagne de sensibilisation
« Congo profond ». Il s’agit
d’une téléréalité-découverte
sur les potentialités de la République démocratique du
Congo.
C’est le ministre de la
Communication et Médias,
Lambert Mende Omalanga,
qui a procédé hier mardi 5
juillet au salon Naomie de
Béatrice Hôtel à Kinshasa, à
son lancement officiel.
Pour Lambert Mende,
cette initiative inédite de Atlantic News Times traduit la
volonté et l’engagement d’une
nouvelle génération des filles
et des fils du pays à promouvoir le Congo tel qu’il est avec
ses atouts, son patrimoine
humain, sociologique, culturel
et sans oublier ses potentialités. Rassurant sur le soutien
du gouvernement, le porteparole de l’Exécutif central a
invité l’équipe de rédactionnelle
« Congo profond » à plus de
créativité, innovation et professionnalisme afin que les
documentaires à produire rivalisent, sans complexe, ceux
déjà réalisés par d’autres.
« Congo profond » devra
ainsi être le miroir du rayonnement et de la visibilité de la
RDC au monde, a-t-il soutenu.
Pour sa part, la viceministre de l’Intérieur, représentant le vice-Premier ministre de l’Intérieur et Sécurité,
a réitéré à l’équipe « Congo
profond » la confiance du
gouvernement avant d’inviter
les gouverneurs de provinces,
représentés dans la salle, et
les mandataires publics à
communiquer sur les ressources qui valorisent le pays.
BIEN MIROITER
L’IMAGE DU PAYS
D’autres membres du
gouvernement présents à la
cérémonie, à savoir les ministres du Tourisme, Culture et
Arts et de l’Environnement et
Développement durable se
sont montrés captivés par
cette initiative. Elle devra, selon le ministre de Tourisme,
promouvoir davantage la destination RDC dans le top 20
de 52 destinations touristiques
du monde, selon le classement du New York Times.
Par ailleurs, dans la présentation de la fiche technique de la campagne, le directeur exécutif d’Atlantic
News Times, Bruno Mbolison,
a précisé que le travail sera
axé sur une compilation de
reportages reproduisant les
potentialités de chacune de
26 provinces que compte le
pays. « Un pari risqué », at-il reconnu. Néanmoins, lui et
son équipe entendent
positiver ce risque en le transformant en passion et défi.
« Un défi exaltant, car nous
pensons qu’il y a nécessité de
bien miroiter et de bien vendre l’image de notre grand et
beau pays ainsi que d’éviter
de pérenniser la consommation côté public des clichés qui,
parfois, ne reflètent fidèlement la réalité du vrai
Congo », a-t-il déclaré.
Les documentaires
« Congo profond » poursuivent sept objectifs dans sa
mise en relief des potentialités de la RDC. Il s’agit de
montrer aux Congolais la diversité des richesses de leur
pays ; renforcer la connaissance et l’amour des Congolais de leur propre pays ; promouvoir la cohésion nationale
qui n’est en aucun cas incompatible avec les disparités culturelles et déséquilibres économiques entre différentes
provinces ; inciter les Congolais à rester au pays et à résister au maximum à la tentation de l’immigration clandestine souvent désastreuse
et désillusionnante; promouvoir l’esprit du développement
inclusif et durable qui passe
par le découragement de la
mauvaise exploitation des
ressources naturelles du
pays ; attirer plus des visiteurs
et plus d’investisseurs vers la
RDC et, enfin, rappeler aux
Congolais qu’ils ont en commun un sacré patrimoine à
protéger.
L’OIF et la Commission de l’océan
Indien renforcent leur coopération
L
a secrétaire générale de
la Francophonie, Michaëlle
Jean, et le secrétaire général
de la Commission de l’Océan
Indien, Jean-Claude de
l’Estrac, ont signé, le jeudi 9
juin 2016, un Mémorandum
d’entente pour renforcer leur
coopération au service de la
démocratie, du développement économique et durable
dans l’Océan indien.
« Nous représentons
tous deux des organisations
fortement attachées au maintien de la paix et de la démocratie. Dans un espace aussi
riche que celui de l’Océan indien, renforcer notre collaboration est une nécessité afin
de permettre aux Etats membres de nos organisations de
jouer un rôle de premier ordre sur les enjeux politiques,
économiques
et
environnementaux les concernant », a déclaré Michaëlle
Jean à cette occasion.
La collaboration entre
l’OIF et la Commission de
l’Océan Indien (COI), qui a
débuté en 1999, vise en particulier à assurer la stabilité
Quotidien d’informations générales
Fondateur : Modeste Mutinga M.
le 12 octobre 1982 à Kinshasa
Édité par MÉDIA 7
873, av. Bas-Congo
Kinshasa-Gombe
BP 11 338 Kinshasa 1, RD Congo
E-mail: [email protected]
www.lepotentielonline.com
DIRECTION GÉNÉRALE
VICE- PRÉSIDENT
Freddy Mulumba K. – 099 813 54 83
CONSEILLER TECHNIQUE
Ben-Clet Kankonde D.–081 525 09 89
RÉDACTION
D IRECTEUR DE LA PUBLICATION
Faustin Kuediasala - 081 904 17 63
D IRECTEURS DE LA RÉDACTION
Willy Kabwe–099 999 95 46
(Politique)
Bienvenu Bakumanya–099 848 47 50
(Économie – Société)
R ÉDACTEUR EN CHEF
Albert Tshiambi–081 493 47 53
(Politique)
R ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
Amédée Mwarabu – 085 489 82 27
(Économie – Enquêtes)
SECRÉTAIRES DE RÉDACTION
Richard Ngapi – 081 685 05 14
St Augustin Kinienzi – 081 515 86 44
POLITIQUE
Olivier Dioso – 099 819 41 38
Pitshou Mulumba – 081 476 61 56
Médard Muyaya – 081 069 11 22
ÉCONOMIE
Olivier Kaforo – 081 525 45 55
SOCIÉTÉ & PROVINCES
Véron Kongo – 099 852 69 77
Donatien Ngandu – 081 507 53 87
Florent N’Lunda – 081 493 78 50
SPORTS
Armel Langanda – 081 194 58 60
INTERNATIONAL
Cyprien Kapuku – 097 047 77 70
CULTURE & NTIC
Bienvenu Ipan – 089 827 34 11
RÉALISATION
GRAPHISTES - METTEURS EN PAGE
José Kapwasa – 081 324 96 68
Odon Modjiri – 099 824 14 10
DOCUMENTATION
Delphin Bateko – 081 223 73 93
www.lepotentielonline.com
RÉDACTEUR
Stanislas Ntambwe – 097 143 99 69
MARKETING & COMMERCIAL
DIRECTEUR
Franck Lukusa – 081 197 76 09
A GENTS COMMERCIAUX
John Rushimba – 099 899 85 72
Deddy Ilunga – 090 496 91 9
ADMINISTRATION & FINANCES
politique et à renforcer les institutions démocratiques dans
les pays membres de la COI,
également membres de l’OIF.
Elle vise aussi à mobiliser les
parlementaires suite à la relance de l’Association des parlementaires des pays de la
COI en mai dernier.
Dans le domaine du développement durable, la collaboration se traduira par un
renforcement du soutien diplomatique au groupe des Petits Etats insulaires en développement (PEID). En effet,
la COI est la seule organisation régionale insulaire d’Afrique francophone pouvant
porter la voix d‘Etats insulaires tels que Sao Tomé ou le
Cap-Vert sur les questions
environnementales.
Enfin, l’OIF et la COI
souhaitent travailler ensemble
pour favoriser l’employabilité
des jeunes et des femmes,
ainsi que l’entreprenariat dans
les Etats membres des deux
organisations, sujets qui seront au cœur des discussions
lors du Sommet de la Francophonie prévu les 26 et 27
novembre prochains à Madagascar.
OIF
FINANCIER
Sébastien Lungikama – 099 846 47 70
T RÉSORIER
Alidor Mamba – 099 160 63 31
INTENDANT
Constantin Mpoyi – 099 853 36 48
IMPRIMERIE 7
C HEF DE SERVICE
Paulin Nkongolo – 085 365 42 26
GROUPE DE PRESSE
16 Dernière heure
Le Potentiel
www.lepotentielonline.com
N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
APOSTROPHE
US & us (2)
Le FPI dans la ligne de mire
Bataille rangée entre les services publics et le
conseiller spécial chargé de la bonne gouvernance
Le climat est tendu entre différents mandataires commis à la
gestion de certains services publics et le conseiller spécial du
chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance. Ce qui a justifié l’intervention du procureur général de la République pour,
indique son office, rétablir de l’ordre dans le système judiciaire congolais. Au commencement de cette saga judiciaire
était la chasse déclarée au FPI et son directeur général. C’est
le nœud de l’affaire.
LP
O
n en sait un peu plus sur
la polémique qui oppose
le procureur général de la République au conseiller spécial
du chef de l’Etat en matière
de bonne gouvernance et de
lutte contre la corruption, le
blanchiment des capitaux, le
professeur Luzolo Bambi
Lessa. En réalité, entre les
deux, s’interposent les services publics qui sont allés clairement se plaindre devant le
PGR à la suite de nombreuses pressions exercées sur
eux par les services du conseiller spécial du chef de l’Etat.
Entre les deux aussi,
c’est un conflit de compétence qui perturbe les principes qui régissent le système
judiciaire congolais. Il est vrai
qu’en matière de répression,
le PGR a, par principe, droit
de préséance sur quiconque.
Le conseiller spécial du chef
de l’Etat en matière de bonne
gouvernance fait-il exception ? C’est toute la pomme
de discorde.
En réalité, entre les
deux personnalités, c’est
aussi le Fonds de promotion
de l’industrie (FPI) – pire son
directeur général, Constantin
Mbengele – qui est visé. En
accentuant sa pression sur le
n°1 du FPI, le conseiller spécial du chef de l’Etat a fini par
irriter les services du PGR qui
sont vite intervenus pour
mettre fin à ce qu’ils ont considéré comme un « empiétement aux compétences » leur
reconnus par la loi. D’où, tous
les tirs croisés dont on a eu
droit ces derniers jours entre,
d’un côté, le PGR, et de l’autre
côté, le conseiller spécial du
chef de l’Etat en matière de
la bonne gouvernance et de
lutte contre la corruption, le
blanchiment des capitaux.
Dans le viseur du conseiller spécial du chef de l’Etat,
le FPI n’est qu’un exemple
parmi tant d’autres. Selon des
sources judiciaires proches du
PGR, d’autres services de
l’Etat subissent le courroux du
conseiller spécial. Ils sont
prêts, annonce-t-on, à dépo-
ser une plainte contre le conseiller spécial. Ils lui reprochent
notamment le non-respect
des principes qui régissent le
système judiciaire congolais
en faisant preuve de « harcèlement, trafic d’influences,
violation des libertés fondamentales, usurpation d’identité, dénonciation calomnieuse, … ». Les mêmes
sources précisent qu’en cherchant à prôner la bonne
gouvernance, le conseiller
spécial a développé des méthodes qui, dit-on, ne cadrent
pas avec sa mission. Et le cas
le plus flagrant, indique-t-on,
est celui du FPI.
UNE FATWA
INJUSTIFIÉE
On se rappelle qu’au
terme d’une mission parlementaire effectuée au sein du
FPI, il a été officialisé une liste
de débiteurs insolvables du
FPI. Depuis la révélation de
cette liste, une fatwa a été
lancée contre le directeur général du FPI. Ainsi, depuis un
temps, ce dernier fait l’objet
d’invitations et de mandats de
comparution croisés émis par
l’office du conseiller spécial du
chef de l’Etat en matière de
bonne gouvernance.
Pour le collectif de services publics, l’on est convaincu que le DG du FPI fait
l’objet d’acharnement et de
focalisation politiquement judiciaire. En s’arrogeant des
prérogatives supra-juridictionnelles, les services publics
craignent d’être victimes de
la guerre ouverte entre le PGR
et le conseiller spécial.
Au FPI, service public
victime de cette guéguerre,
l’on justifie pleinement l’inquiétude de son directeur général.
L’on se pose dès lors la
question de savoir si les mobiles qui animent l’office du
conseiller spécial ne sont pas
à rechercher ailleurs plutôt
que dans le souci de favoriser la bonne gestion de cet
important outil de développement industriel. Car, depuis un
temps, le FPI s’est engagé
dans un élan de promotion de
l’industrie locale. Alors quel
péché a commis son directeur général en réclamant de
ses débiteurs le remboursement des sommes dues au
FPI ?
Il y a donc lieu à ce que
les autorités compétentes rétablissent la justice et l’équité
en remettant le FPI et son
directeur général dans le droit
de travailler normalement
pour donner plus de visibilité
à la « Révolution de la modernité » dans le secteur de
l’industrie.
Kindu : Olive Lembe Kabila parraine le mariage
de 543 couples de militaires et policiers
AMÉDÉE MWARABU
A
près la célébration du
56ème anniversaire d’indépendance à Kindu dans le
Maniema, la Première Dame
de la République, Marie Olive
Lembe Kabila, a parrainé les
mariages de 543 couples dont
200 de policiers et 343 de
militaires, selon l’ACP. Organisée par l’Association des Epouses Militaires et Policiers
«AEMP», cette libéralité de
l’épouse du Chef de l’Etat consiste à favoriser les hommes
en uniforme de régulariser le
problème du mariage en vue
de créer un climat de confiance
dans le couple et de mettre
fin au phénomène « Yaka to
fanda », mariage de fait sans
accomplir les formalités civiles
encore moins coutumières.
Le Gouverneur du
Maniema, Pascal Tutu
Salumu, les députés provinciaux, les officiers de police
et militaires, les représentants
de confessions religieuses et
plusieurs invités de marques
avaient rehaussés de leur
présence cette cérémonie.
Dans son allocution de
circonstance, la Coordonnatrice de cette association,
Georgette Ondekane, a rendu
hommage à Dieu et au Chef
de l’Etat, Joseph Kabila
Kabange, pour avoir créé un
environnement de paix, avant
de remercier la Première
Dame, initiatrice, de cette cérémonie. La Coordinatrice de
ce mariage géant a rappelé
aux nouveaux mariés que « le
mariage est une institution divine, sacrée par Dieu seul »,
citant le livre de la genèse.
Au cours de cette cérémonie, l’officier de l’Etat civil, Mupasa bin Mupasa
Depapy, leur avait montré
l’importance de mariage civil
avant de leur prodiguer quelques conseils y relatif au code
de la famille congolaise. Cette
cérémonie de mariage s’est
clôturée par la remise aux
couples des certificats de
mariage, d’une enveloppe
dont le montant n’a pas été
révélé à la presse, d’un carton de sardine et autres biens
par la Première Dame, qui a
prodigué aux nouveaux mariés quelques conseils portant
sur le respect des dispositions
du planning familial.
« MAMAN SOLUTION »
Prenant la parole, en
tant que premier citoyen de
la province, le Gouverneur du
Maniema a qualifié l’épouse du
Chef de l’Etat de « Maman
solution ». Une allusion faite
à son implication dans les problèmes touchant les vulnérables. Et d’ajouter qu’elle est
« un don particulier de Dieu
Tout Puissant, envoyée pour
apporter l’assistance aux nécessiteux ».
Tutu Salumu a rappelé
les nombreuses réalisations,
sociale et humanitaire, en faveur de la population du
Maniema et celle des autres
provinces de la RDC. Pascal
Tutu Salumu a invité les Congolais, en dehors de leur tendance et considération politicienne, à prier pour que l’Eternel accorde longue vie et plein
succès au couple présidentiel.
Marie Olive Lembe
Kabila a déjà parrainé plusieurs mariages géants des
hommes en uniforme aussi
bien à Kinshasa que dans plusieurs provinces de la République démocratique du
Congo. Consciente que la famille est la cellule de base
d’une nation, la Première
Dame pense aider les Congolais, notamment les
gagnepetits comme les militaires, à vivre en harmonie
dans leurs familles en vue de
la paix sociale.
BEN-CLET
P
ourquoi Washington
est omniprésent dans
les affaires du monde. Y
compris rd-congolaises ?
Autoproclamés
’’gendarme du monde’’,
de par leur double puissance économique et de
feu, les États-Unis ont
dominé la planète durant
la Guerre froide. Ils se
sont servis de leurs
’’succursales’’ européennes pour mondialiser la
pax americana.
Dans cette stratégie, ils avaient investi le
Zaïre du statut de
’’gendarmette d’Afrique’’. Mobutu, et quelques pairs privilégiés,
ont joué un rôle clé dans
la défense des ’’intérêts
nationaux’’ de l’Oncle
Sam. Ces vassaux ont
alors bénéficié de la
bienveillance
de
Washington. Au grand
dam des oppositions politiques de l’époque.
Les États (-Unis)
n’ont que des intérêts.
Sauf, évidemment, les
pays pauvres, où priment les intérêts du
chef. La Guerre froide
terminée, les puissances
ont réajusté les relations
internationales. Plus de
soutien aveugle aux dictateurs. Amnesty International, CPI, … veillent.
Ne peut devenir ’’partenaire’’ des USA que le
pays qui souscrit au nouveau credo : démocratie,
droits humains, économie du marché.
C’est sur cette base
que sont désormais cotés
ou sanctionnés les régimes de tous les continents, y compris la Russie de Poutine. Aucune
oligarchie ne peut impunément égorger ’’son
peuple’’. Des ’’veilleurs’’
brandissent le fouet ou
l’arme de la diète financière.
Le XXIème siècle
s’engage à assister tout
peuple en danger, quelles que soient les réticences ’’souverainistes’’
du pouvoir en place. Ceci
dit, le procès historique
du siècle ne visera pas
les impérialistes. Nos
petits-enfants traîneront
en justice tous les
oligarques prédateurs
pour exclusion de jouissance du patrimoine
commun depuis les indépendances.