N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016
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PAGE 3 N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Prix : 2000 FC Éditeur GROUPE DE PRESSE Siège social 873, av. du Bas-Congo, Kinshasa – RD Congo Membre du réseau Médiaf 34ème année La passion d’informer sans passion Sommaire É vénement Tournée du Premier ministre israélien en Afrique : la RDC pas à l’ordre du jour PAGE 2 Politique Kiakwama kia Kiziki : «Soyons unis et prenons le plus bel élan pour l’émergence de notre province» PAGE 5 P. 2 Faits di ver s div ers La découverte de plusieurs corps dans la rivière Ndjili intrigue la population PAGE 8 Culture Découverte et promotion des potentialités congolaises : la téléréalité « Congo profond » voit le jour PAGE 15 D er nièr e heur e ernièr nière heure Bataille rangée entre les services publics et le conseiller spécial chargé de la bonne gouvernance PAGE 16 À haute voix Quantité négligeable ! LE POTENTIEL S i la grandeur d’un Etat ne dé pendait que de sa superficie, il y a longtemps que la République démocratique du Congo (RDC) serait la tête de toute l’Afrique subsaharienne. (Suite à la page 2) Kindu : Olive Lembe Kabila parraine le mariage de 543 couples de militaires et policiers P. 16 SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ 2 La Une Le Potentiel www.lepotentielonline.com A haute voix Quantité négligeable ! (Suite de la page 1) Hélas ! La force d’un Etat, c’est surtout son armée, son administration et sa justice. Ce triptyque réuni, un pays se fait respecter et traite d’égal à égal avec ses partenaires dans le concert des nations. Mais, pour l’instant, il se pose un problème en ce qui concerne, principalement, les relations politicodiplomatiques entre la RDC et ses « amis ». Les faits sont là, plausibles. Le Premier ministre israélien est en tournée en Afrique, précisément dans la région des Grands Lacs. Durant son séjour dans cette partie de l’Afrique, Benyamin Netanyahu visite les autres pays sauf la RDC. Est-ce une omission, un oubli ou alors un sabotage de la part d’Israël ? Comment la RDC, le plus grand pays des Grands Lacs, ne figure-t-elle pas dans l’agenda de Netanyahu ? Le Congo de Lumumba serait-il devenu cette « quantité négligeable » dans la géopolitique internationale que n’importe qui rejetterait dans la poubelle de l’histoire ? Les signes se multiplient et se ressemblent. Avant le Premier ministre israélien, le président chinois avait séjourné à Brazzaville, sans jamais traverser le fleuve Congo. Pourtant, avec l’Empire du milieu, la RDC a signé un contrat « gagnant-gagnant » à hauteur de 6 milliards US. Quoi de plus normal que la Chine compte parmi les « amis » de la RDC ! Avec ce que d’aucuns qualifient déjà d’«isolement diplomatique », on se demande, finalement, qui sont les amis de Kinshasa, surtout en ce moment tumultueux de son processus démocratique ? Pour revenir à Israël, très connu comme allié privilégié des Etats-Unis, l’on n’est pas loin d’établir un lien entre cette indifférence de son Premier ministre avec le travail qu’abat sans relâche l’administration américaine pour l’alternance en RDC. Plutôt que de vouloir jouer à la défensive, le gouvernement congolais devrait plutôt décrypter les faits et gestes de ses partenaires et amis. En tout cas, quel que soit le bout par lequel on la prendra, cette omission de la RDC dans l’agenda du Premier ministre israélien sent le goût d’un isolement qui ne dit pas son nom. A la diplomatie congolaise non seulement d’agir, mais de bien agir. N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Crise latente en RDC : les Nations unies en état d’alerte En RDC, les tensions pré-électorales sont bien visibles. Au siège des Nations unies à New-York, la situation est prise très au sérieux. Le système des Nations unies est en état d’alerte maximale. Le secrétaire général des Nations unies, le Sud-coréen Ban Ki-moon, en a clairement fait mention dans un récent rapport. A New-York, on craint un embrasement de grande ampleur dans une région des Grands Lacs où la stabilité reste encore fragile. LE POTENTIEL U n voile épais continue à entourer le processus électoral. Alors que l’incertitude s’amplifie dans un contexte de profonde violation des droits de l’homme, les Nations unies se disent profondément préoccupées par la dégradation du climat politique en RDC. Pour l’Onu, la RDC repose sur un volcan endormi susceptible d’entrer en éruption à tout moment. Dans un rapport transmis au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, des experts des Nations unies ne cachent pas leurs inquiétudes. Leurs conclusions sont plutôt alarmantes. Une crise de grande ampleur couve, disent-ils, en RDC. Et, les Nations unies, avancent-ils, devaient déjà déployer de gros moyens pour parer au plus pressé. Dans un contexte de graves violations des droits de l’homme et de limitation per- pétuelle de la liberté d’expression, les Nations unies craignent que la RDC bascule dans un climat de terreur. Dans leur dernier rapport consacré à la RDC, les experts de l’organisation internationale disent avoir recueilli suffisamment d’éléments pour étayer la RDC. A tout prendre, la RDC est au bord de l’implosion. Et dans une région des Grands Lacs en permanente instabilité, les Nations unies redoutent un effet contagion dans l’ensemble de la région. Au regard des éléments contenus dans ce rapport, Ban Ki-Moon tire la sonnette d’alarme. Il s’inquiète notamment du nombre croissant de violations des droits de l’homme et de l’enlisement des négociations liées au dialogue. Dans l’incertitude de la tenue de la présidentielle dans les délais fixés dans la Constitution, les Nations unies craignent que le cycle de violences ne s’étendent sur l’ensemble de la RDC. UN PLAN D’URGENCE POUR LA RDC A New-York, des experts des Nations unies travaillent déjà sur un plan d’urgence à mettre en œuvre au moment opportun, c’est-àdire en cas de violence généralisée, particulièrement envers la population civile. Dans son service de maintien de la paix, des experts sont à pied d’œuvre. Aux Nations unies, tout est mis en place pour éviter à ce que la RDC se retrouve dans la même situation que le Burundi. Selon des informations relayées par RFI, les Nations unies ont prévu de mobiliser des équipes de surveillance des conditions politiques dans cinq sites sensibles. La région de l’Est où des massacres en série se succèdent dans le territoire de Beni reste, rapporte-t-on, la priorité des Nations unies. En même temps, les Nations unies prévoient de quadriller le pays en mettant en place des équipes mobiles aussi bien à Kinshasa, Goma que Lubumbashi. Ces équipes ont pour mission d’intervenir le plus rapide possible dans les zones instables. En attendant, à Lubumbashi, ville fortement militarisée, la police de la Monusco a redoublé d’ardeur en inten- sifiant ses patrouilles mixtes dans différents quartiers de la ville. Il y a donc un schéma qui est mis en œuvre. En effet, les Nations unies ne voudraient pas se retrouver dans la situation de Burundi. Dans son système de maintien de la paix, un plan de riposte est en gestation. Il est déjà en train de se mettre en place. En est-on conscient à Kinshasa ? Ce n’est pas évident. Il y a évidemment des leçons à tirer. La forte attention que les Nations unies prouvent à suffisance que la communauté internationale n’est pas prête à abandonner la RDC. Kinshasa ferait mieux de prendre le temps de comprendre ce qui se passe à New-York au siège des Nations unies. Quand les Nations unies élaborent un plan d’urgence pour la RDC, l’on suppose que ses experts ont réuni assez d’éléments probants qui légitiment une telle intervention. L’appel est en même temps une mise en garde pour le pouvoir en place. Kinshasa est prévenu. Dans ses manœuvres dilatoires pour perturber le cycle électoral, les Nations unies se mettront sur son chemin pour le lui empêcher. Tournée du Premier ministre israélien en Afrique : la RDC pas à l’ordre du jour Le Premier ministre israélien séjourne en Afrique, dans la région des Grands Lacs. A son agenda, aucune trace de la RDC. Avant lui, le président chinois est arrivé jusqu’à la porte de Kinshasa, sans effectuer la traversée du fleuve ni inviter son homologue congolais aux échanges de Brazzaville. La République démocratique du Congo serait-elle devenue infréquentable ? Il faut savoir lire les signes de temps. LE POTENTIEL L e dernier visiteur occiden tal de haut rang qui a séjourné à Kinshasa est le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Cela remonte à quelques trois années déjà. Puis, plusieurs autres visiteurs de marque occidentaux ont foulé le sol africain, sans prévoir une escale à Kinshasa ni associer les autorités congolaises à ces visites géostratégiques évidentes. En diplomatie, c’est tout un langage que d’éviter de rencontrer ou d’échanger avec un partenaire important comme la RDC. Plutôt que de lever le bouclier en mettant en marche la grande artillerie d’intimidation contre ceux qui sou- lèvent ces questions de fonds, les autorités congolaises feraient œuvre utile en scrutant les faits, gestes et attitudes qu’adoptent ceux qui sont prétendument considérés comme des amis, des alliés. Une comptabilité à la fin de la course permettrait de se rendre compte si dans un monde devenu un village, vivre en vase clos est porteur de salut ou pourrait conduire à des incertitudes. Avec la Chine, la RDC est en partenariat qualifié « gagnant-gagnant ». Pour démontrer sa détermination à quitter des sentiers battus de la coopération traditionnelle qui n’a pas produit le développement tant souhaité par la population, se tourner vers la Chine était perçu comme une décision salutaire. Face à la colère du Fonds monétaire international, les autorités congolaises ne sont pas allées à Canossa. Elles ont discuté la tête haute, en faisant des concessions justifiées sur des principes acceptés par tous. Le prêt chinois est passé de 9 milliards à 6 milliards, mais sur l’essentiel, les autorités congolaises ne s’étaient pas laissé dicter la conduite à suivre. Bel exemple d’affirmation de la souveraineté. En retour, des observateurs étaient étonnés de constater que le président chinois en tournée africaine, n’a pas prévu de se rendre à Kinshasa. Des justifications les plus fantaisistes ont été avancées, mais en réalité, le chef de l’Etat chinois s’est arrêté à Brazzaville séparée de Kinshasa par quinze minutes de traversée. L’agenda surchargé de Xi Ping n’avait pas une demi-heure pour la RDC ? Il y a de la matière pour une réflexion sans passion. De même, diplomatiquement, une traversée du chef de l’Etat congolais était envisageable d’autant plus que le président Sassou étant un doyen, la politesse africaine voudrait que le président congolais aille chez lui sans se gêner outre mesure. Quelle que soit l’explication à fournir, cet épisode restera au travers de la gorge de tout analyste sérieux et objectif, soucieux de ne voir que les intérêts du pays. Voilà. De mal en pis, la RDC est en train d’essuyer le regard d’évitement des grands de ce monde. Dernière illustration en date, l’Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a entamé une tournée africaine, principalement dans la région des Grands Lacs. Cela après avoir été en contact avec sept chefs d’Etat de la région dont les deux voisins ougandais et rwandais. (Suite à la page 10) Événement 3 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Moïse Katumbi : « Je ne crains pas d’être arrêté, car ma conscience est tranquille » Moïse Katumbi préférerait mesurer sa popularité à Kinshasa ou au Katanga, la riche province de la République démocratique du Congo (RDC) qu’il a gouvernée de 2007 à 2015, plutôt que de recevoir dans un palace parisien. Repos médical ou début d’exil forcé ? Candidat à la succession de Joseph Kabila pour une élection qui ne se tiendra certainement pas à la date prévue de novembre, l’homme d’affaires passé à l’opposition vient de subir sa première condamnation par la justice congolaise le 22 juin. Trois ans de prison pour un litige immobilier qui le rendent inéligible. Il risque par ailleurs la réclusion à perpétuité suite à une inculpation pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » dans une affaire de recrutement présumé de mercenaires. Entretien. V os ambitions politiques ne sont-elles pas enterrées par votre récente condamnation ? Pas du tout. Cette condamnation est sans valeur. Moïse Katumbi reste et restera candidat à la présidence de la République. Cet immeuble [à l’origine de sa condamnation] appartient à mon frère aîné. Il l’a acheté officiellement il y a quarante ans, mais je me pose surtout la question : pourquoi at-on délaissé les accusations de recrutement de mercenaires pour relancer cette prétendue affaire immobilière ? J’ai été autorisé par la justice congolaise à me soigner à l’étranger et, dans le même temps, je suis condamné par contumace. Cette décision est politique. Mais comment inverser cette décision si la justice est « aux ordres » ? J’ai fait appel de ces accusations mensongères, mais je ne peux pas faire marche arrière. J’ai toujours travaillé. Je me suis lancé très jeune dans les affaires. J’ai des biens dans mon pays, mais aussi dans d’autres pays africains. J’ai construit une maison à Lubumbashi quand j’avais 21 ans. Elle vaut plus ou moins 2,5 millions de dollars aujourd’hui. Pourquoi aurais-je besoin de spolier celui qui m’accuse ? Si nous poussons tous pour réclamer des élections, c’est que nous voulons un Etat de droit qui n’existe plus en RDC. ma conscience est tranquille. Regardez, dans cette affaire de recrutement de mercenaires, le pouvoir a parlé d’abord de plus de 600 mercenaires, ensuite de 458, puis de 12. Au final, il n’y avait que les jeunes que j’ai pris comme gardes et le consultant américain que j’avais fait venir. Toute ma sécurité m’a été retirée quand j’ai quitté mon poste de gouverneur. Juste après ma démission, un homme est allé prendre des photos de mes enfants à l’école. On a voulu les kidnapper. C’est pour cela que j’ai demandé des conseils pour ma sécurité. La preuve que la justice est inféodée, c’est que l’Américain a été libéré. Il mange tranquillement des Big Mac chez lui, tandis que les pauvres Congolais, eux, sont toujours en prison. Vous sentez-vous en danger ? Avec ce pouvoir aux abois, le danger est réel. Aujourd’hui, les hommes politiques ne peuvent plus s’exprimer, les arrestations arbitraires continuent. Lors de mon audition à Lubumbashi – dans l’affaire de recrutement de mercenaires –, on a voulu me tuer. Des policiers cagoulés sont venus me piquer en m’injectant un produit mystérieux. Après cet incident, j’ai été mis sous assistance respiratoire. C’est alors que les médecins m’ont autorisé à me faire soigner à l’extérieur. Cela n’a pas empêché la justice de m’inculper au même moment et de diffuser l’information sur une télévision avant même de me la signifier. Vos affaires ont prospéré sous le régime actuel. Vous avez été un allié du président Joseph Kabila. Que répondez-vous à ceux qui considèrent que votre brouille repose sur une querelle d’ambition et non sur des motifs politiques ? Je suis un opérateur économique depuis fort longtemps. J’ai un important patrimoine en Afrique du Sud, des immeubles en Zambie que j’ai acquis avant d’être gouverneur. Je ne suis pas comme les autres politiciens qui sont arrivés sans un vélo et voyagent maintenant en jet privé. Je suis candidat à la présidence de la République car j’ai constaté de nombreuses dérives du pouvoir. J’ai conseillé au président de respecter la Constitution. Cette Constitution a été adoptée parce qu’on devait arrêter une guerre que personne n’avait gagnée. J’ai dit au président qu’il devait respecter son serment, qu’il y a une vie après la présidence, mais je sais que certains lui conseillent de rester, d’envisager un troisième mandat. Ils lui expliquent comment faire glisser le calendrier électoral. Nous n’accepterons jamais cela. Si le président Kabila veut sortir par la grande porte, il doit respecter le terme de son mandat, le 19 décembre. Sinon la population sortira pour défendre la Constitution. Allez-vous rentrer prochainement dans votre pays, au risque d’être arrêté ? Je veux rentrer le plus vite possible. Je n’attends que le feu vert de mon médecin en Angleterre, que je consulte au moins une fois par semaine. Je ne crains pas d’être arrêté, car Le président Kabila continue de prôner le dialogue avec l’opposition. N’allez-vous pas être contraints de discuter avec le pouvoir ? L’opposition n’a jamais refusé de se mettre autour d’une table. Tout dépend de quoi nous devrons discuter. M. Kabila propose ce dialogue pour retarder les échéances. Ce dont il faut discuter, c’est de la présidentielle. La Constitution est claire, nul ne peut effectuer plus de deux mandats de cinq ans. Les Etats-Unis ont imposé de premières sanctions à une personnalité du régime, en l’occurrence le chef de la police. Est-ce la bonne méthode pour convaincre M. Kabila de quitter le pouvoir ? C’est la bonne solution et je demande à l’Union européenne (UE) de leur emboîter le pas. Il ne faut pas faire comme avec [le président burundais] Nkurunziza, où l’on a laissé tuer avant de prendre des sanctions. Nous ne sommes pas armés, nous ne sommes pas des putschistes, notre arme c’est la bouche. Il n’y a plus de liberté d’expression en RDC. Dans notre pays, on arrête les opposants, les jeunes de Lucha et Filimbi [deux mouvements de la société civile]. Le président Kabila cherche à nous intimider pour rester au pouvoir, mais notre pays n’est pas le Burundi. Nous sommes au centre de l’Afrique, nous avons neuf voisins. Si les élections n’ont pas lieu au Congo, il y aura beaucoup d’instabilité. Même si le gouvernement parle de souveraineté, il faut savoir que l’UE a mis des milliards dans notre élection de 2006, elle a beaucoup de projets dans notre pays. La moindre des choses est de respecter nos partenaires. Vous dites que le 20 décembre, Joseph Kabila ne dirigera plus la RDC. Mais que comptez-vous faire pour le déloger du fauteuil présidentiel ? D’abord en septembre, nous verrons si la Commission électorale annonce l’élection présidentielle. Si ce n’est pas le cas, nous commencerons par des marches pacifiques, mais, si le 19 décembre, il n’y a pas eu d’élection, la population va récupérer le pouvoir pacifiquement. La population congolaise est prête. Votre pays n’a jamais connu de transmission pacifique du pouvoir. Peut-il échapper à de nouvelles violences ? Le président de la République a une opportunité de marquer l’Histoire, de partir la tête haute. Quand il est arrivé au pouvoir, il était le plus jeune président du monde. Les Congolais ont fait des concessions pour éviter que le sang soit versé. Joseph Kabila n’avait pas 40 ans, mais les députés ont réduit l’âge pour lui permettre de se présenter. Ensuite, il a changé la Constitution pour que l’élection ne soit plus qu’à un seul tour et battre ainsi l’opposition. Il est impossible de demander à la population de faire encore des sacrifices. S’il s’en va, Joseph Kabila sera le père de la démocratie. S’il part pacifiquement, le prochain président devra le protéger et respecter la continuité. Mais s’il part par la force, il devra affronter la justice. PROPOS RECUEILLIS PAR CYRIL B ENSIMON (LE MONDE) 4 Politique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Kasaï central : Alex Kande préoccupé par des conditions sécuritaires L’assemblée provinciale a procédé à l’investiture de l’équipe gouvernementale du Kasaï Central. La lutte contre l’insécurité est notamment le cheval de bataille de l’autorité provinciale. MÉDARD M UYAYA A u lendemain des installations de nouvelles provinces démembrées, le pied est placé sur l’accélérateur pour la bonne marche des institutions locales. Dans chaque province, l’heure est à l’investiture des gouvernements provinciaux appelés à gérer au quotidien leurs entités territoriales. C’est le cas du Kasaï central que son gouverneur, Alex Kande Mupompa, est allé présenter la nouvelle équipe de son exécutif provincial devant l’assemblée provinciale en vue de son investiture. La cérémonie d’investiture s’est déroulée dernièrement à Kananga devant l’organe délibérant de cette juridiction. Dans son mot de circonstance, Alex Kande s’est dit préoccupé par des conditions sécuritaires des Alex Kande Mupompa, gouverneur du Kasaï central (Photo d’archives) populations à travers l’étendue de la province. Il a promis de s’y impliquer personnellement. C’est vrai que des efforts, a-t-il reconnu, ont été entrepris dans ce cadre pour éradiquer ce fléau qui a imposé un cauchemar depuis belle lurette au peuple kasaïen. Mais il va sans dire qu’il reste beaucoup à faire. À l’entendre parler, il s’est dé- terminé à mettre des mécanismes adéquats en place afin de doter ses services des moyens conséquents devant leur permettre de faire face à ce mal qui a rependu sa terreur pendant longtemps. L’objectif poursuivi par le gouverneur Kande dans son programme d’action est de préserver les acquis de la démocratie notamment la bonne gouvernance et la sécurité de manière à procurer la paix à ses gouvernés. Qu’à cela ne tienne ! C’est ici le lieu de se poser la question de savoir quelles seraient les causes de cette situation qui prévaut dans cette partie du territoire national. D’après des informations à notre possession, les mouvements des déplacements des populations du Congo profond vers de grands centres sont éloquents dans tous les coins et recoins de la République démocratique du Congo. Pour ne citer que le cas de la province du Kasaï Oriental démembrée, il a plu à l’autorité provinciale de mettre fin à l’exploitation artisanale du diamant sur les sites de la Miba. Et pour cause. Il voulait sécuriser et protéger les carrés miniers de la société. Pourtant, selon des indiscrétions, c’était une stratégie pour récupérer ces sites afin de bien se servir. Cette situation de désespoir a conduit à l’oisiveté, entraînant plusieurs jeunes dans le banditisme. Question de survie, ne sachant plus à quel saint se vouer. OSISA se soucie d’aspirations aux droits et au bien-être des populations O.D IOSO « Comment parler de promotion et d’ouverture des espaces démocratiques si, par manque d’énergie électrique, les populations n’ont pas accès à une information diversifiée à travers les médias ? Comment parler de développement durable et d’amélioration des conditions de vie de la population si, par manque d’énergies propres, produire coûte plus cher tant humainement, financièrement, qu’écologiquement ? ». Ainsi, s’est interrogé le directeurpays de l’ONG Open society initiative for Southern Africa (OSISA), Nick Elebe, lors d’une rencontre avec la presse, parlant de la problématique du déficit de l’énergie électrique non seulement en RDC mais aussi dans tout le continent africain. Il s’est aussi demandé : « Com- ment parler de lutte contre les inégalités par l’éducation, si tous les enfants et jeunes en rentrant à la maison ne peuvent jouir de la luminosité nécessaire pour continuer leur instruction ? Comment parler d’amélioration des conditions de vie des femmes, alors qu’il est reconnu que le manque d’énergie électrique a pour conséquences directes de renforcer la pénibilité du travail de la femme, d’exposer les femmes à des risques sécuritaires majeurs, et d’affecter négativement leurs conditions de prise en charge sanitaires ? ». Ces interrogations justifient l’intérêt d’OSISA, une organisation de défense des droits humains œuvrant en Afrique australe, de soutenir le Centre national d’appui au développement et à la participation populaire (CENADEP). Sa vision est de « pro- mouvoir et soutenir les idéaux, les valeurs et les pratiques d’une société ouverte, dans le but d’établir des démocraties vibrantes et tolérantes en Afrique australe. Dont les peuples, libérés de contraintes matérielles, connaissent leurs droits et responsabilités, et participent activement à toutes les sphères de la vie de leurs sociétés », a fait valoir le directeur-pays. Cette approche consiste à regarder au-delà de symptômes immédiats, afin de résoudre les problèmes plus profonds. En RDC, OSISA collabore avec un large réseau de partenaires étatiques et non-étatiques, travaillant sur les questions des droits de l’homme, de la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves et l’accès à là justice, le renforcement de la démocratie et la bonne gouvernance, l’accès à l’éducation et l’amélioration de la gouvernance des ressources naturelles. Les axes d’intervention touchent essentiellement à promouvoir et contribuer à la consolidation des institutions et mécanismes démocratiques; au soutien de la réforme judiciaire et de la lutte contre l’impunité; à la promotion des libertés fondamentales, à la protection des droits de l’homme et des médias. Il au soutien du plaidoyer en faveur de la prestation de services de base de qualité, y compris l’éducation ; à la promotion de la participation des citoyens à la gouvernance économique, à la transparence dans la gestion des finances publiques et à une gouvernance responsable dans le secteur des ressources naturelles; et à la promotion de l’égalité des sexes, pour, en particulier, soutenir des causes qui font avancer les droits de la femme. Démocratie et Bonne gouvernance IDGPA en appelle à la promotion d’un État de Droit M. MUYAYA L ’heure est à la préservation des acquis de la démocratie. D’aucuns se battent pour la promotion d’un État de droit fondé sur des valeurs démocratiques traditionnelles que sont la paix, le respect des droits des citoyens et des libertés politiques. C’est dans ce cadre que l’Université de Kinshasa (UNIKIN) a vibré la semaine dernière au rythme d’une conférence-débat animée par le professeur de la Faculté de droit, André Mbata, directeur exécutif de l’Institut pour la démocratie, la gouvernance et la paix en Afrique (IDGPA). Organisée en partenariat avec le bureau extérieur de la Cour pénale internationale, cette conférence a porté sur un thème d’actualité « La CPI et l’Afrique ». André Mbata a saisi l’occasion pour lancer un appel pressant à toutes les personnes tant physiques que morales de contribuer à la réalisation des objectifs dévolus à l’IDGPA, à savoir la promotion de la démocratie, de la bonne gouvernance, de la paix et du développement en Afrique. Pour lui, l’IDGPA constitue un cadre permettant aux intellectuels et chercheurs africains de réfléchir sur la promotion de la démocratie et d’autres aspects y relatifs. Cet institut d’une haute portée mène des recherches qui doivent aboutir à des publications scientifiques sous forme d’ouvrages ou de rapport d’articles dans la « Revue africaine de la démocratie et de la gouvernance » (RADG), en vue d’un impact positif sur les politiques de développement et reconstruction. L’IDGPA œuvre également au renforcement du dialogue politique et social ainsi que des capacités requises pour la poursuite de ses objectifs en organisant des conférences, des séminaires et des ateliers de sensibilisation. Politique 5 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Kiakwama kia Kiziki : «Soyons unis et prenons le plus bel élan pour l’émergence de notre province» La réunion du 2 juillet est à la fois exemplaire dans notre pays et elle reflète bien notre culture kongo. Foi de Kiakwama. MARCEL LUTETE I l a été très profond, le message que Gilbert Kiakwama kia Kiziki a adressé aux Ne-Kongo samedi 2 juillet à la faveur d’une réunion de famille qui a eu lieu à Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo central. «Soyons unis par le sort et unis dans l’effort pour l’indépendance et prenons le plus bel élan pour l’émergence de notre province», a lancé le député de cette villecirconscription. APPEL À PLUS D’UNITÉ Unité, c’est en fait sous ce label que s’est déroulée la rencontre qui a rassemblé députés, sénateurs ainsi qu’une trentaine d’autres personnalités ne-Kongo. «Le présent rassemblement, a-t-il déclaré à l’ouverture, est le fruit d’un constat pour notre Kongo central qui regorge de plusieurs potentialités». Cependant, a-t-il objecté, il n’y a que des réussites individuelles. «C’est l’occasion pour nous, a-t-il estimé, de prendre conscience qu’il y a absence d’une action collective qui refléterait notre appartenance kongo». «Il s’agit pour nous, a affirmé Gilbert Kiakwama, d’un appel à plus d’unité comme nous le chantons dans notre hymne national : «soyons unis par le sort et unis dans l’effort pour l’indépendance et prenons le plus bel élan pour l’émergence de notre province», a affirmé Gilbert Kiakwama, estimant que «c’est ensemble que nous devons identifier les domaines dans les- quels nous allons manifester notre unité». Louant l’initiative, ô combien heureuse, prise par le président du Caucus des députés nationaux Kongo, l’honorable César Lubamba, de rassembler ses frères et soeurs, le député de Mbanza-Ngungu a remercié et félicité le gouverneur Jacques Mbadu d’«avoir accepté l’invitation du Caucus et de s’être humblement mis à sa disposition». «Cette humilité, a-t-il dit, chacun d’entre nous l’a faite sienne aujourd’hui car, chacun d’entre nous a accepté de mettre l’intérêt général de notre province en avant et nos divergences personnelles en arrière. C’est donc une réponse commune et forte que nous venons, ensemble, de donner à l’appel à la décrispation du président de notre Caucus», s’est-il félicité. «Nos problèmes ou divergences personnelles ne manquent pas. Moimême j’ai eu des divergences fortes avec mon frère le gouverneur Simon Mbatshi, nous regardions dans la même direction mais différemment, depuis nous avons retrouvé notre amitié confiante d’antan comme quand nous étions, lui et moi, des ministres sous la 2ème République ; ou bien encore avec mon frère le gouverneur Mbadu, nous avons eu à compétir pour le gouvernorat de notre province», at-il relevé. Et d’ajouter : «Il m’a gagné, j’ai accepté ma défaite, je lui ai adressé mes sincères félicitations et depuis, nous entretenons des relations fraternelles empreintes de respect mutuel et de confiance». A ce titre, la réunion du 2 juillet est «à la fois exemplaire dans notre pays et elle reflète bien notre culture kongo : « Kinzonzi », s’est félicité le patriarche, quand bien même «…nous ne réglerons pas tous nos différends aujourd’hui, mais il est possible que nous réaffirmions notre désir de vivre ensemble et surtout notre désir de bâtir ensemble notre province, (non démantelée) et, au-delà notre pays». UN ESPRIT DE CONCORDE, DE FRATERNITÉ… C’est ainsi qu’il a demandé à chacun des intervenants de le faire «dans un esprit de concorde, de fraternité et de construction de notre avenir commun et surtout de celui de nos enfants et petits-enfants, car la formation de la jeunesse par l’appropriation de leur culture kongo doit être le ciment qui soutient l’action politique et économique de tous». Après l’allocution du gouverneur du Kongo central, Jacques Mbadu Nsitu, le député Kiakwama a ouvert le débat qu’il a modéré démocratiquement. Dans tous les cas, la rencontre de Mbanza-Ngungu aura été une grande réussite, un grand succès, comme l’ont reconnu la plupart et qui se reconnaissent dans le patriarche, le leader ne-Kongo. Dialogue politique : le MNDL soutient le travail d’Edem Kodjo T.M. L a présidente du Mouvement na tional des démocrates libéraux (MNDL), Ritha Ncieyi Tshitoko Pembe, a organisé, hier mardi 5 juillet 2016 à Kinshasa, une conférence de presse. La situation politique de l’heure, la tenue des élections, le dialogue national, sont parmi les questions abordées au cours de cet échange avec les médias de la capitale. Faisant allusion à la commémoration des 56 ans d’accession de la RDC à l’indépendance, la présidente nationale du MNDL a déclaré : «L’heure ne doit pas seulement être celui d’établir le bilan de ces années, mais aussi de trouver des solutions aux crises et difficultés réelles que traverse la RDC». Pour ce qui est de l’organisation des scrutins, elle a rappelé que la Constitution de la République a «prévu des élections législatives et présidentielles qui doivent se tenir fin 2016». Avant de s’inquiéter sur le début des travaux du dialogue politique, censé trouver un compromis pour la tenue des élections apaisées. Cependant, Ritha Ncieyi Tshitoko Pembe a salué la volonté ex- primée par le président Kabila lors des festivités du 30 juin à Kindu, d’organiser le plus tôt le dialogue au pays. Par ailleurs, elle a encouragé la Céni d’avoir annoncé le lancement des opérations d’enrôlement et d’identification des électeurs à la fin du mois en cours. A ce sujet, la présidente nationale du MNDL a invité la population à s’enrôler massivement afin de se choisir ses dirigeants. Quand bien même le gouvernement n’a pas réuni, pendant longtemps, des moyens financiers pour faciliter la tâche à la Céni. S’agissant du dialogue, le MNDL est d’avis qu’il est nécessaire de soutenir le travail du facilitateur, Edem Kodjo. Le respect de la résolution 2277 et celles subséquentes à cette dernière est sans équivoque. « Le MNDL encourage la démarche du groupe de travail qui s’effectue actuellement à AddisAbeba dans l’objectif de concilier les points de vue des uns et des autres en vue de sauver la RDC », a indiqué la présidente de ce parti politique. Elle a, en outre, fait savoir que le MNDL a pris acte des recommandations du conclave de Genval dans la mesure où, celles-ci nous amènent vers le démarrage du dialogue et l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes conformément à la Constitution. Saisissant cette opportunité, Ritha Ncieyi Tshitoko Pembe a salué l’initiative d’Etienne Tshisekedi qui, selon elle, a contribué à «faire bouger les lignes et apporter un peu plus de clarté dans l’évolution de la situation politique du pays». Les deux Chambres du Parlement n’ont pas été épargnées. Elles n’ont pas veillé et exigé l’exécution de la loi de Finances selon le prescrit de la loi, par la mise sur pied d’un mécanisme de contrôle parlementaire au nom de préserver la consolidation de la Majorité présidentielle et au détriment de l’intérêt général de la population. 6 Economie Le Potentiel N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 www.lepotentielonline.com Tanganyika : une Le siège de la banque continentale migration des éléphants signalée à des femmes d'Afrique prévu à Kinshasa Manono Des femmes d'affaires du continent ont élevage et pêche, prestataires des ser- que pressenti est dissuasif, bien que Une migration des éléphants est signalée depuis une semaine au village de Malobanshi en chefferie de Kiluba dans le territoire de Manono (Tanganyika). Selon des sources locales, ces pachydermes proviendraient du parc National de l'Upemba. Cette nouvelle migration des éléphants crée la panique dans la chefferie de Kiluba. Les habitants de ce village et ceux de Malemba Nkulu, territoire voisin, se sont enfermés dans leurs maisons. Les éléphants fuient leurs milieux inondés et sont à la recherche des terres fermes et du pâturage, indiquent les mêmes sources. Un responsable d'école raconte comment il les a rencontrés sur son chemin : " Je les ai rencontrés quand je revenais de Mwantashi. Alors en venant, je les ai rencontrés encore à Muyumba Kimukwa et c'est là qu'ils stationnent pour le moment et ils font des grands dégâts. Il y a de plus gros, il y a même des petits ", a indiqué le directeur de l'école primaire 5 Lwezi, Emile Nyembo. Pour sa part, le directeur général de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosma Wilungula, souligne que lorsqu'un éléphant se sent en insécurité, il devient encore plus agressif et peut causer des dégâts très importants. La stabilité et la croissance économiques mises à rude épreuve, selon Joseph Kabila Dans son discours à l'occasion de la fête de l'indépendance de la RDC, le 30 juin 2016, le président Joseph Kabila a fait remarquer que la stabilité et la croissance économiques de la RDC sont mises à rude épreuve. "Après avoir résisté vaillamment pendant plusieurs mois, la stabilité et la croissance économique de notre pays, amorcées au prix de beaucoup de sacrifices, depuis 2001, sont aujourd'hui mises à rude épreuve ", a-t-il estimé. Il justifie cette turbulence par le choc exogène découlant de la baisse continue des cours des matières premières d'exportation, qui affecte plusieurs pays en Afrique et dans le monde. Et le président Kabila affirme comprendre les difficultés auxquelles font face les populations, au regard de la baisse du pouvoir d'achat. Il assure que le gouvernement va limiter les effets néfastes de cette crise. " Nous allons accentuer nos efforts de stabilisation économique et monétaire, à travers la mise en œuvre des 28 mesures économiques à caractère prioritaire et celle de la loi des finances rectificative de l'exercice 2016 que je viens de promulguer ", a-t-il précisé. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION décidé d'implanter le siège de leur banque en RDC. Ce, compte tenu de la situation géographique de ce grand pays au cœur du continent. OLIVIER KAFORO L a RDC va abriter, dans les tout pro chains jours, le siège de la banque continentale des femmes d'Afrique et de la diaspora. L'annonce a été faite, à Kinshasa, par la présidente de l'organisation " Africa femmes performantes ", Patricia Sceke, en séjour à Kinshasa dans le cadre des travaux de la semaine des Coopératives d'épargne, de petites et moyennes entreprises prévue du 2 au 8 juillet 2016. " A l'issue d'une session de renforcement des capacités sur la concrétisation du projet en 2014 à Washington (USA), les représentantes de cette structure des femmes africaines ont décidé de placer le siège de la banque en RDC eu égard notamment à sa configuration géographique au centre du continent ", a-t-elle indiqué. Elle a précisé qu'à partir de la RDC, cette banque pourra étendre des filiales dans d'autres pays africains. Présentement, la banque fonctionne dans un état embryonnaire, sous forme d'une coopérative dénommée " coopérative d'épargne, de crédit et d'investissement des femmes d'Afrique et de la diaspora " (Coopec-Ifad). Les membres y sont regroupés en sept filières. Notamment les filières agricole, commerçantes, designers et couturières, conservation et transformation, vices, autres filières génératrices des revenus. L'idée de créer une telle institution bancaire propre aux femmes africaines a été conçue en 2012, lors de la tenue au Maroc du 5ème congrès de cette organisation féminine, sur proposition du roi Mohamed VI qui avait présidé les assises. A ce jour, l'organisation a mis au point un produit de beauté appelée " Belle femme performante ". ce qui lui permet de consolider son capital d'investissement, en plus du crédit qu'elle attend de la Coopec-Ifad pour constituer le fonds de démarrage de la banque. Ces femmes africaines sont accompagnées, dans ce projet, par des experts de la conférence panafricaine coopérative (CPC). Aujourd'hui, l'organisation totalise sept congrès dont le tout premier tenu en 2009 à Kinshasa (RDC). PLUS QU'UN PLAIDOYER En Afrique subsaharienne, le marché du financement des PME est pratiquement inexistant. L'accès au financement représente de loin la principale contrainte rencontrée par les PME dans cette partie du continent. Selon certains analystes, trois raisons principales poussent les acteurs classiques du financement dans cette région - banques, fonds d'investissement et bailleurs de fonds - à éviter ces contreparties. Tout d'abord, dans un contexte de forte asymétrie d'information, le ris- très certainement surévalué. Ensuite, la faiblesse des montants mis en jeu, associée à des coûts de transaction élevés, implique des coûts fixes proportionnellement trop importants. Enfin, la faiblesse des environnements juridique et judiciaire ne permet pas de garantir une sécurisation satisfaisante des crédits. Même si les autorités de contrôle et de régulation locales ont certainement un rôle à jouer pour " fluidifier " ces marchés, le développement du financement des PME semble surtout dépendre de la capacité des acteurs privés à développer des systèmes financiers plus adaptés pour réduire l'asymétrie d'information. L'application des principes de la microfinance au financement des PME est certainement une voie porteuse de potentiel. Par ailleurs, le développement de produits de crédit permettant aux prêteurs d'être mieux sécurisés (crédit-bail, crédit-stockage, affacturage, etc.) ainsi que la multiplication des fonds de garantie auraient également un impact certainement très positif sur le financement des PME. Devant la réticence naturellement forte des banques à pénétrer le marché des PME, réticence entretenue par une insuffisante compétition bancaire qui poussent les banques à rester sur des marchés de niche, le rôle des bailleurs de fonds dans la structuration de systèmes financiers innovants, permettant d'améliorer l'accès aux ressources pour les PME, apparaît crucial. Énergie Grand Inga : les impacts sociaux et environnementaux à prendre en compte pour le projet Inga 3 Basse chute O.D IOSO L a République démocratique du Congo (RDC), qui ambitionne de devenir « une puissance énergétique et environnementale », a initié le mégaprojet « Grand Inga » visant à construire une grande centrale devant produire une quantité d’énergie estimée à 4 800 MW sur le seul site d’Inga, dans la province du Kongo Central (Ouest du pays). « Grand Inga » suscite beaucoup d’espoirs dans la majorité des Congolais qui croupissent encore dans les ténèbres. Mais, à côté de ces espoirs, ce mégaprojet n’échappe à certains problèmes. En effet, depuis une décennie, plusieurs pays d’Afrique rêvent de devenir « émergents ». Et l’un des atouts dont ils ont besoin, c’est l’énergie. Malheureusement, la plupart d’entre eux, particulièrement les pays du Sud du Sahara, accusent un déficit énergétique criant. PRÉALABLES Pour la réalisation d’un grand projet comme celui de « Grand Inga » en RDC, il importe de prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux des grands barrages en Afrique, les énergies renouvelables comme alternatives aux grands barrages et aux énergies fossiles. Sans occulter les avantages et les désavantages du Partenariat publicprivé dans le secteur de l’énergie, les stratégies pour un plaidoyer en faveur de l’accès pour tous à l’énergie, les stratégies pour la capitalisation de ces initiatives. Il s’agit, par ailleurs, d’améliorer l’intervention des OSC (Organisations de la Société civile) régionale sur la problématique de l’accès à l’énergie, en identifiant les points communs des problèmes et les actions communes à mener en synergie à court, moyen et long termes. Cela vis-à-vis des décideurs régionaux, en capitalisant les opportunités offertes par différentes initiatives internationales dans le cadre de l’accès à l’énergie. Le rapport 2015 intitulé « Énergie, population et planète », de l’ancien Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, révèle que 621 millions d’Africains, soit deux Africains sur trois, n’ont pas accès à l’électricité. Face à cette exclusion du progrès socio-économique, plusieurs initiatives sont mises en place pour leur venir en aide. Il s’agit notamment de SE4ALL, New Deal pour électrifier l’Afrique, Energy Africa, Power Africa, etc. LES OSC APPELÉES À JOUER LEUR RÔLE Pour autant, les pays africains concernés par cette situation n’ont pas attendu toutes ces initiatives pour prendre le taureau par les cornes. Ils ont développé plusieurs projets aussi diversifiés les uns que les autres. Certaines ont réussi tandis que d’autres ne manquent pas de soulever des problèmes comme la violation des droits des communautés locales, l’empiètement du cadre juridique existant, la destruction de l’environnement, l’exclusion sociale, la non indemnisation des populations affectées, les mauvaises conditions de la délocalisation, etc. Et pour face à ces problèmes, les acteurs de la Société civile de ces différents pays ne ménagent pas leurs efforts pour mobiliser les populations en vue réclamer le respect de leurs droits et la protection de l’environnement. Seulement, chaque pays mène ses initiatives sans savoir ce que les autres font. Il n’y a pas d’échange d’expériences. Or, ils doivent échanger les informations en rapport des expériences des uns et des autres en vue de mettre en place une synergie afin de se lever tous comme un seul. L’objectif étant de défendre ensemble le droit d’un accès universel à l’énergie des populations africaines. Société 7 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Haut-Katanga : le ministre provincial de l’Enseignement en visite au chantier de l’ITI/Vyombo à Likasi Le ministre provincial de l’Enseignement et recherche scientifique du Haut-Katanga, EtiennePierre Kabange, a, le week-end dernier, effectué une visite de travail à Likasi. Selon l’ACP, il a focalisé son attention sur l’Institut technique industriel ITI/Vyombo où se déroulent les travaux de réfection et agrandissement des ateliers pour permettre aux élèves de cet établissement scolaire ainsi qu’aux étudiants de l’ISPT de bénéficier d’un cadre décent pour mieux parfaire leur formation par la pratique. A l’issue de la visite, Etienne-Pierre Kabange qu’accompagnait le maire de cette ville, Dr Idesbaid Petwe Kapande, entouré de professionnels de l’enseignement de Lubumbashi et de Likasi, a recommandé à l’entrepreneur d’accélérer les travaux pour qu’ils se terminent avant l’ouverture de l’année académique 2016-2017. Nord-Kivu : 70% des réussites sur 605 élèves inscrits à l’école du Cinquantenaire de Goma L’école du Cinquantenaire de Goma a réalisé une réussite satisfaisante de 427 élèves sur les 605 inscrits au terme de l’année scolaire 2015-2016, a révélé à l’ACP Paul Mishonia, directeur des études de cette institution d’excellence construite sur financement du gouvernement Julien Paluku. Kongo Central : 22 personnes mordues par des chiens enragés à Boma 22 personnes ont été mordues par des chiens et d’autres petits ruminants atteints par la rage canine à Boma, a indiqué la semaine dernière à l’ACP l’inspecteur urbain intérimaire de l’Agriculture , pêche et élevage , Dr Kiufu. Ce dernier a relevé qu’après un temps très court d’accalmie, la rage canine est à nouveau observée parmi les populations, soulignant que la reprise de cette maladie est consécutive à la divagation des bêtes souvent non vaccinées depuis la fin du mois d’avril. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION L’UPAC en accord de partenariat avec une firme indienne L’Université panafricaine du Congo (UPAC) offrira désormais aux étudiants congolais, grâce à ce nouveau partenariat sud-sud, une formation adéquate qu’ils ont souvent recherché à l’étranger. STANISLAS NTAMBWE G race à la signature, lundi 4 juillet, d’un partenariat avec la firme indienne, Just Praticalstechnology Business Management, l’Université panafricaine du Congo (UPAC), avec son système LMD, va désormais dispenser à ses étudiants une formation aux standards internationaux. Ce qui permettra aux parents de ne plus dépenser d’importantes sommes d’argent pour envoyer leurs enfants poursuivre des études universitaires à l’étranger. « Ce n’est plus utile d’envoyer ses enfants à l’étranger pour faire l’université », a déclaré le recteur de UPAC, le professeur Willy Bongo Pasi Moke. Il a estimé que « l’Université panafricaine du Congo vient trouver une solution adéquate devant permettre dorénavant aux étudiants congolais de bénéficier d’une formation identique à celle des universités étrangères », notamment celles de l’Inde, avec les mêmes compétences, a-t-il ajouté. SYSTÈME LMD L’UPAC, avec son système d’enseignement LMD qu’il développe depuis un temps, a jugé plus avantageux d’importer des enseignants à partir de l’étranger pour dispenser aux étudiants congolais, les mêmes matières qu’ils vont chercher ailleurs. Concrètement, cela est réciproque, ce qui facilitera aux parents d’assurer une meilleure éducation de leurs enfants. Aussi ce système permettra-t-il à l’UPAC, d’importer toute la technologie que l’Inde développe à ce jour dans le domaine de l’éducation pour les étudiants de la RDC. Ce système permettra aussi à l’UPAC d’importer toute la technologie que l’Inde développe dans le domaine de Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et dans d’autres domaines de l’éducation, pour les étudiants congolais. Ceci est rendu possible grâce à l’accord de partenariat scellé avec un Centre de formation professionnel indien « Just Praticalstechnology Business Management ». L’objectif étant d’offrir aux étudiants congolais plus d’opportunités d’emploi et de faire passer l’UPAC pour une marque internationale d’autant plus que les diplômes délivrés par cette institution vont répondre aux standards internationaux. 5 ANS RENOUVELABLES Les deux parties ont convenu de cheminer ensemble pendant une période de 5 ans renouvelables. La partie UPAC était représentée par son recteur Willy Bongo Pasi Moke et le manager général Madhusudhan, représentait la partie indienne de Just Praticalstechnology Business Management. Ce, en présence du promoteur de l’UPAC, William Makiala. Offrir à la RDC des produits finis hautement qualifiés et concurrentiels, tel est l’engagement qu’a pris le recteur de l’UPAC. Il a indiqué que ce partenariat entend apporter « toute la pierre utile » à l’édifice que voudrait bâtir l’université quant à la formation des jeunes Congolais, prêts à relever n’importe quel défi quel qu’en soit le lieu ou le temps. « Ceci se fera grâce au renforcement des capacités qui est notre mot, qui viendra couronner notre devise : Elitisme-innovation-épanouissement », a-t-il souligné. EPS-INC : le Synecat donne un avis contraire du bilan de l’année scolaire 2015-2016 VCK/RO C ’est depuis quatre jours que les élèves sont en vacances de fin d’année scolaire 2015-2016. Et dans une interview qu’il a accordée à Radio Okapi deux jours après, soit le 4 juillet, Jean-Bosco Puna, secrétaire général du Syndicat national des enseignants des écoles catholiques (Synecat) estime que ce bilan est négatif. Il reproche au gouvernement d’avoir échoué dans son programme visant, notamment, à éradiquer du système éducatif congolais la prise en charge des enseignants par les parents d’élèves. « Le gouvernement devrait être en mesure de faire disparaître totalement entre 2015 et 2016 la prise en charge des enseignants par les parents. Mais aujourd’hui, on se rend bien compte que ce système est toujours en vigueur », déplore-t-il. Dans son évaluation, JeanBosco Puna dit constater également que les parents continuent à payer les frais de participation de leurs enfants aux épreuves de certification dont Test national de fin d’études primaires (Tenafep) et l’Examen d’Etat. Pourtant, poursuit-il, le gouvernement s’était engagé au début de l’année scolaire 2015-2016 à supprimer ces frais. « C’est un échec », soutient-il. Selon lui, la taxation de ces épreuves appauvrit les parents et amenuise la qualité de l’enseignement en RDC. « C’est autant de questions qui ne per- mettent pas au Synecat d’évaluer positivement le programme d’enseignement de la RDC » précise-t-il. Par ailleurs, tout en invitant le gouvernement à fournir des efforts pour améliorer la qualité de l’enseignement en RDC, Jean- Bosco Puna plaide également pour l’amélioration du statut social de l’enseignant avec comme corollaire la valorisation de son salaire et sa formation. LE GOUVERNEMENT NE L’ENTEND PAS AINSI Contrairement aux affirmations du secrétaire général du Synecat, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire et Initiation à la nouvelle citoyenneté (EPS-INC), Maker Mwangu, invité à Radio Okapi, a, le même lundi 4 juillet, indiqué qu’environ 18 millions d’enfants ont fréquenté l’école primaire. « Un taux d’achèvement au niveau primaire qui ne fait qu’augmenter. Le taux de transfert des primaires au secondaire ne fait qu’augmenter. Donc, de ce côté-là, nous sommes sur la bonne voie », a-t-il ajouté. L’année scolaire qui vient de s’achever a enregistré de bons résultats en matière d’accès des enfants à l’éducation, grâce à une stratégie mise en place par le ministère de l’EPSINC, se réjouit Maker Mwangu. Selon lui, l’objectif poursuivi à travers ces différentes stratégies est de faire en sorte que tous les enfants congolais deviennent des élèves « bien formés ». « On n’a pas encore atteint tous les enfants mais nous continuons à poursuivre nos efforts pour qu’ils accèdent tous à l’éducation», a-t-il reconnu néanmoins. 8 Faits divers Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 La découverte de plusieurs corps dans la rivière Ndjili intrigue la population Bien que l’énigme de la fosse commune de Maluku n’ait pas toujours été élucidée, un autre casse-tête vient de se poser avec ces six morts repêchés dans un affluent de la capitale congolaise. DONATIEN NGANDU MUPOMPA A près la découverte dans la mati née du dimanche 3 juillet 2016, de six corps sans vie dans la rivière Ndjili, qui sépare les communes de Limete et de Masina à Kinshasa, plusieurs questions fusent de toutes parts. Est-ce l’œuvre des gangs de quartiers, un règlement de comptes, où y’a-t-il eu des exécutions sommaires. RFI relève à ce sujet que selon le bourgmestre de la commune de Limete, ce genre de découverte est fréquent, mais la population y voit plutôt l’œuvre des gangs des quartiers. Des détails qui laissent perplexe quand même : tous ces corps portaient des traces de violence : visages tuméfiés pour certains, un bras cassé pour l’un et des habits déchirés. Sur-le-champ, une famille a reconnu un de ses membres surnommé Junior. Un jeune homme de 22 ans qui, selon ses parents, habitait la commune de Lemba. Il avait disparu du toit paternel depuis le mercredi 29 juin 2016 et dans ses poches ont été retrouvés un billet de 500 francs congolais et deux téléphones portables. Cette radio note que les mem- bres de l’ONG « Amour et Vérité » et des éléments de la Croix-Rouge de la RDC se sont rendus sur les lieux. C’est par leurs soins que les corps ont été transférés à la morgue de l’Hôpital provinciale général de référence de Kinshasa, ex-Mama Yemo, après les formalités de police. De son côté, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme s’est dit prêt à apporter son assistance au gouvernement pour enquêter sur l’origine et les conditions entourant la mort de ces victimes. Quant au bourgmestre de la commune de Limete, M. Douglas Nkulu, il trouve que c’est un phénomène ordinaire. A l’en croire, ce spectacle est régulier dans ce cours d’eau qui tire ses origines dans la province du Kongo Central, et qui charrie des cadavres humains et ceux des animaux. TRACES DE VIOLENCE AVEC BLESSURES S’il faudrait admettre la thèse de certains habitants de Kinshasa qui pointent du doigt les Kuluna, ces gangs des quartiers dont on dénonce le retour en force dans la capitale ; la question est de savoir comment, quel jour, et à quelle heure ces malfaiteurs se sont-ils entretués. Aussi, pourquoi cela n’a pas été remarqué dans leurs quartiers respectifs ? Même la tranche d’âges étonne, lorsque le bourgmestre Douglas souligne : « Les victimes sont des jeunes gens dont l’âge varie entre 20 et 30 ans. Leurs corps por- tent des traces de violence avec blessures ». C’est bien d’affirmer qu’il a dressé un procès-verbal avec Mme la Procureure du Parquet de Matete, et que les familles de ces victimes peuvent aller les identifier à la morgue. Mais quelle est la vraie cause de leur mort ? Curieusement, le même bourgmestre aurait fait savoir à la radio Top Congo FM qu’il ramasse par semaine au moins sept corps non identifiés suite à des accidents, ou des corps de sans domicile fixe». Chaque fois que cela lui arrive, en informe-t-il l’autorité urbaine ? Dans l’affirmative, qu’elle a chaque fois été la réaction du gouverneur de la ville de Kinshasa André Kimbuta yango ? Des enquêtes ontelles été initiées à ce sujet ? Cette triste histoire nous rappelle celle de la fosse commune de Maluku avec près de 400 corps. Sa découverte avait alimenté toutes les hypothèses : l’opposition soupçonnait une tentative de dissimulation de la répression policière de janvier 2015, le gouvernement évoquait un enterrement collectif des corps abandonnés à la morgue. En effet, cette découverte, le 3 avril 2015, a été au cœur d’une violente polémique dans le pays. Les organisations de défense des droits de l’homme, la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et l’Etat belge avaient réclamé une enquête. Mais jusqu’à ce jour, rien n’a été fait et les observateurs sont restés sur leur soif. L’intrusion des taxis-motos sur le boulevard du 30 Juin envenime la circulation DONATIEN NGANDU MUPOMPA D éjà saturé par l’inondation des petites voitures de marque Toyota importées de l’Est, le boulevard du 30 Juin vient encore d’être encombré par les taxis-motos. Ce qui est loin d’arranger la situation. Hier mardi 5 juillet 2016, la scène était insoutenable, à voir comment ces taxis d’un genre nouveau jouaient au cache-cache avec la mort. Audacieux, ils font fi du code de la route, qu’ils n’ont d’ailleurs jamais appris. Une situation qui est à la base des accidents souvent mortels. Pourtant à époque donnée, il était interdit aux taxis-motos de circuler au-delà de 20h00’ sur toute l’étendue de la capitale congolaise. Même en pleine journée, il leur avait été consigné des limites à ne pas franchir. Ils n’étaient pas autorisés à circuler au centre-ville et devaient tournoyer juste aux alentours du marché central et quelques fois atteindre l’avenue du Commerce. Mais il se fait que lorsqu’il y avait eu une certaine manifestation de l’opposition qui avait occasionné des cas- ses et des pillages, les conducteurs des taxis-motos avaient accompagné le gouverneur de la ville André Kimbuta dans sa tournée où il appelait la population au calme. RENFORCER LES MESURES Pour les remercier de cette marque de solidarité, le patron de l’Hôtel de ville avait levé sa mesure qui les contraignait à ne pas circuler au-delà de 20h00’, tout en les exhortant de se mettre en règle. Cette faveur leur a été accordée pour quelques mois. C’est ainsi que profitant de l’attentisme du gouverneur André Kimbuta, les conducteurs des taxis-motos roulent maintenant à vive allure sur le boulevard du 30 Juin sans être inquiétés par les agents de la Police de circulation routière. Curieusement, ce sont ces mêmes policiers qui empruntent ce moyen de circulation en commun qui présente tant de risques. Cela, pour la seule raison qu’ils ne déboursent rien comme frais de transport. Pourtant le danger est toujours là, permanent. Car ces jeunes qui ne connaissent rien à la courtoisie routière font des dépassements trop audacieux. Ils se faufilent entre deux véhicules sans crier gare, et ce sont les conducteurs des voitures, des bus et des camions qui sont obligés d’être attentifs pour éviter le pire. Hormis les accidents inattendus que les taxis-motos provoquent, on a eu aussi à déplorer des cas des vols à main armée ou les malfaiteurs qui perpètrent ces coups sont parfois sur des motos. Voici un dossier que devrait examiner l’Hôtel de ville, en arrêtant des mesures rigoureuses, pour la sécurité des personnes humaines. Nord-Kivu : la Monusco remet 60 motos à la Police congolaise La Monusco a remis, lundi 4 juillet 2016, soixante motos à la Police nationale congolaise (PNC) dans la province du Nord-Kivu. Pour Daniel Ruiz, chef de bureau de la Mission onusienne, cette action vise à faciliter le travail des policiers congolais pour sécuriser les populations sur le terrain, surtout dans les zones à accès difficile. Ce don de la Monusco va accroitre la mobilité de la PNC dans quelques territoires de la province, notamment : Nyiragongo, Masisi, Rutshuru, Walikale. Le projet initié par Caritas et financé par la MONUSCO à travers UNPOL, a couté 98 000 dollars américains. Le Commissaire général de la PNC, le général Charles Bisengimana invite d’autres partenaires à imiter la Monusco. « Nous sommes très contents de cela et nous pensons que d’autres partenaires feront la même chose pour que nous puissions accompagner la police et l’apporter très haut pour que nous ayons une police moderne qui pourra répondre aux attentes de la population et du gouvernement », a plaidé le général Bisengimana. Matadi : le banditisme urbain refait surface Des bandits urbains communément appelé « Kuluna » opérant souvent avec des armes blanches ont refait surface dans la ville de Matadi (Kongo central), rapportent des sources locales. Elles ont indiqué, lundi 4 juillet à Radio Okapi, avoir enregistré de nouvelles victimes. Une vingtaine des jeunes armés de machettes avaient, selon les victimes, érigés samedi 1er juillet, une barrière à côté de la chambre froide Ledya dans la commune de Matadi (Kongo Central). Ces jeunes fouillaient tous les passants et extorquaient tout bien de valeur : téléphones, argent, vêtements et bijoux. La même scène s’est également produite lors de la prestation musicale de l’artiste musicien Fabregas à l’ouverture de la Kermesse des leaders à Matadi. Les « kulunas » ont opéré dans les alentours du lieu de réjouissance appelé chaudron à Matadi, rapportent des sources sur place. Un commandant de la police de la commune de Matadi contacté par Radio Okapi reconnait les faits et annonce l’intensification des patrouilles dans la ville. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Provinces 9 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Mont Ngafula : reprise timide du trafic sur la route de Kimwenza Le trafic a repris de façon timide sur la route de Kimwenza-Mission catholique, dans la commune de Mont Ngafula (Kinshasa), après les travaux de réhabilitation manuelle effectuée dimanche 3 juillet par un groupe de jeunes volontaires du quartier Kindele sur la partie érodée de la voie, a constaté l’Agence congolaise de presse (ACP). Les véhicules de petit tonnage peuvent donc circuler désormais l’instant sur cette route, longue de 11 km à partir du rond-point Ngaba jusqu’à la mission catholique Kimwenza. Les jeunes de Kindele, en collaboration avec les membres de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO), sont parvenus à remblayer, au moyen de la terre jaune placée dans les sacs, l’érosion de plus de sept mètres à l’origine de l’interruption de la circulation des véhicules sur ce tronçon depuis plus de sept mois. Interrogés, certains habitants du quartier ont salué cet élan patriotique des jeunes, souhaitant que ces travaux soient appuyés par l’administration urbaine pour plus de professionnalisme, en attendant le retour de la saison de pluie. Haut-Katanga : poursuite de l’examen des prévisions budgétaires Les travaux de la session extraordinaire de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga se sont ouverts lundi 4 juillet à son siège. Il sera question, lors de ces travaux, de la poursuite de l’examen des prévisions budgétaires de cette institution parlementaire de la province pour l’exercice 2016. L’ouverture de cette session extraordinaire a été précédée de la lecture par le rapporteur de l’Assemblée provinciale, Joseph Kayumba, de l’article 58 portant convocation de la session extraordinaire conformément à la Constitution de la République démocratique du Congo et à la décision n° 0013 portant ouverture de cette session extraordinaire signée par le président de l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga, Dieudonné Mwelwa Nsambi wa Kasongo. Le gouverneur du Haut-Katanga avait déposé récemment à l’assemblée provinciale d’un projet de budget équilibré en recettes et en dépenses au cours de la séance plénière, rappelle-t-on. UNE SÉLECTION DE LA RÉDACTION Mai-Ndombe : le gouvernement provincial tarde à être investi Toutes les matières relevant de la compétence de l’assemblée provinciale ont été traitées, à l’exception de l’investiture du gouvernement provincial du MaiNdombe, celui-ci n’étant pas nommé, à ce jour. FL NL-NS L ’assemblée provinciale du MaiNdombe vient de clôturer les travaux de sa première session ordinaire depuis sa mise sur pied l’année dernière, après la mise sur pied de vingtet-unes nouvelles provinces, ajoutées aux quatre anciennes qui n’ont pas été démembrées, à savoir le Kongo Central, le Maniema, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Cela conformément à la décentralisation territoriale prévue dans la Constitution de la République démocratique du Congo. Présidée par le président de l’organe délibérant, Jean-Bosco Bolaluete Belanga, la cérémonie s’est déroulée en présence du gouverneur de province intérimaire Stéphane Ebengo Mbokonda, qui avait à ses côtés les membres du comité provincial de sécurité, les députés provinciaux, les autorités religieuses, les membres de la Société civile et les responsables des services publics de l’Etat. L’Agence congolaise de presse (ACP) rapporte que le président de l’organe délibérant a rendu un hommage déférent au président de la République, Joseph Kabila Kabange qui, dans son serment, a promis de respecter et de faire respecter la Constitution de la République démocratique du Congo. Il l’a rassuré de ce fait du soutien de la population du Mai-Ndombe. Abordant l’évaluation des travaux de la session ordinaire initiée au mois de mars 2016, Jean-Bosco Bolaluete Belanga a indiqué que toutes les matières inscrites au calendrier des travaux relevant de la compétence de l’assemblée provinciale et permettant d’harmoniser les rapports de collaboration entre les deux institutions et de jeter les jalons de la gouvernance au quotidien de la province, avaient été traitées, à l’exception de l’investiture du gouvernement provincial et de l’adoption de l’édit budgétaire. Raison invoquée : la non-nomination à ce jour d’un gouvernement provincial et la non-transmission des prévisions budgétaires devant être faite par celui-ci. « Toutefois, il y a lieu de noter que l’analyse et l’examen des états des lieux de différents services de l’Etat œuvrant dans la province ont constitué la matière principale de la session ordinaire de l’assemblée provinciale qui estime qu’au terme de cette analyse, l’espoir pour l’avenir meilleur du Mai-Ndombe est permis et ce, dans un avenir très proche », a fait savoir M. Bolaluete. Il a, néanmoins, reconnu qu’aucun édit n’a été voté durant cette session mais cinquante recommandations, dont les plus pertinentes ont été adressées au gouverneur de province pour servir de boussole qui indique l’orientation que la gouvernance de la province doit prendre. Une mission d’enquête parlementaire à Bandundu/Ville, chef-lieu de la province du Kwilu, pour contrôler des biens et faciliter la récupération des biens de la province éducationnelle du Mai-Ndombe a constitué l’une des activités au cours de cette session, signale par ailleurs l’ACP. Enfin, le président de l’organe délibérant a exhorté les députés provinciaux au travail, même pendant les vacances parlementaires, car les différents contacts avec la base constituent aussi les moyens d’information du député qui fera son rapport de vacances au bureau permanent lors de la prochaine session ordinaire prévue en septembre prochain. L’ex-Kasaï Occidental en état d’alerte face à l’épidémie de fièvre jaune L ’ancienne province du Kasaï Occi dental se trouve actuellement dans un état d’alerte face à la menace de la fièvre jaune qui aurait causé des décès dans la zone de santé de Mushenge, territoire de Mweka, indiquent différentes sources concordantes parvenues à l’Agence congolaise de presse (ACP). Les résultats des échantillons prélevés sur un relais communautaire d’une quarantaine de personnes il y a quelques semaines dans cette zone de santé, serait positif, selon un laboratoire spécialisé basé à Kinshasa. Les experts de la division provinciale de la santé publique du Kasaï et d’autres partenaires impliqués dans ce secteur se sont déployés sur le terrain pour palper du doigt la réalité. Une action de riposte est envisagée entre le gouvernement central et des partenaires pour une intervention urgente en vue d’une prise en charge des cas suspects et protéger ainsi la population. Il en est de même des cas d’une maladie non encore identifiée qui fait des victimes parmi les enfants de 1 à 13 ans dans la zone de santé de Mweka, qui est confronté, à l’heure actuelle, à l’insuffisance de médicaments essentiels pour une prise en charge correcte des maladies, ont indiqué les mêmes sources. Dans un autre registre, l’ACP rapporte que la représentation fémi- nine au gouvernement provincial est saluée à Kananga. La trésorière du Consortium des organisations de la Société civile pour le Kasaï Central, Nathalie Kambala Luse, s’est fait l’écho de la représentation « positive » de 20% des femmes au sein du gouvernement provincial. Elle a estimé que la présence de deux femmes au sein du gouvernement et d’une autre à la tête au secrétariat exécutif de celui-ci, répond aux exigences de la parité prônée par le président de la République. Elle est en même temps un res- pect manifeste des droits reconnus à la femme congolaise, a précisé Nathalie Kambala Luse, qui a exhorté les autres membres du gouvernement provincial à nommer des femmes compétentes à des postes de décision dans leurs cabinets. Pour elle, les femmes qui ont été promues sont condamnées à faire montre de leurs capacités dans tous les domaines de leurs responsabilités pur que la gent féminine ne soit plus considérée comme un marchepied pour les autres. ACP/LP 10 Nation Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Commerce illicite de l’or dans l’Est de la RDC : Global Witness accuse L’Ong britannique Global Witness met en cause une entreprise chinoise dans le trafic illicite de l’or dans l’Est de la RDC. D es groupes armés du territoire de Shabunda, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), se sont vu offrir des armes et de l’argent par une entreprise minière chinoise et ont dégagé jusqu’à 25 000 dollars par mois en extorquant des mineurs locaux lors de la récente ruée vers l’or qu’a connue cette région pendant deux années. Rien qu’en l’espace d’un an, de l’or d’une valeur pouvant atteindre les 17 millions de dollars, produit par l’entreprise chinoise Kun Hou Mining, s’est volatilisé, ayant probablement quitté le Congo en contrebande pour gagner les chaînes d’approvisionnement internationales, révèle Global Witness aujourd’hui. Parallèlement à ce phénomène, l’État congolais, du fait de la contrebande et du comportement répréhensible des autorités provinciales, n’a pas perçu les recettes fiscales qu’il aurait dû dégager des 38 millions de dollars d’or artisanal produit chaque année pendant cette période de ruée vers l’or le long de la rivière Ulindi. Celle-ci a atteint son pic d’intensité en 2014 et 2015 et elle se poursuit aujourd’hui. En outre, d’après des éléments réunis par Global Witness, une autorité provinciale s’est entendue avec des groupes armés pour taxer les mineurs de manière illégale, tandis qu’une autre a modifié des documents d’exportation officiels pour donner l’impression que l’or provenait de mines opérant dans la légalité. L’enquête de Global Witness révèle l’ampleur des problèmes qui affectent le secteur aurifère artisanal dans l’est du Congo. Cette région a connu une hausse de la production d’or ces dernières années, et les re- cettes auraient pu servir à combattre l’extrême pauvreté qui y sévit ; au lieu de cela, elles ont souvent financé des groupes armés et des fonctionnaires corrompus. La plupart des mineurs artisanaux de l’est du Congo – à savoir environ 80 % d’entre eux – travaillent dans le secteur aurifère. Des réformes internationales ont cherché à endiguer le financement des groupes armés par les richesses minières congolaises. Global Witness prévient aujourd’hui que si l’on veut que ces réformes aboutissent, il est impératif que le gouvernement congolais réclame des comptes aux entreprises et aux agents du gouvernement impliqués dans ce type d’abus. Des groupes armés connus sous le nom de Raïa Mutomboki se sont vu remettre au moins deux fusils d’assaut AK-47 et 4 000 dollars en espèces par la Kun Hou Mining, laquelle opère des dragues mécanisées sur la rivière Ulindi, en territoire de Shabunda, dans la province du Sud-Kivu. Par ailleurs, les hommes armés ont taxé des mineurs artisanaux qui travaillaient sur des dragues de fabrication locale pour extraire l’or le long de la rivière. Les autorités locales ont aussi collaboré avec les Raïa Mutomboki, s’accordant sur le partage des recettes fiscales. Les taxes perçues par les autorités semblent s’être volatilisées, privant ainsi le Congo de revenus indispensables qui auraient pu être investis dans ses secteurs de la santé et de l’éducation. « Plus de 500 cas de malnutrition ont été signalés dans la ville de Shabunda en 2014 ; pourtant, les recettes considérables générées par cette ruée vers l’or ont bénéficié non pas à la population congolaise, mais à des hommes armés et à des entreprises prédatrices », a déclaré Sophia Pickles, responsable de campagne à Global Witness. « Il faut que le gouvernement congolais applique ses propres lois pour veiller à ce que les entreprises dans son secteur aurifère ne produisent ou ne vendent pas d’or qui a servi à financer des groupes armés. Toute entreprise qui enfreint ces lois doit être tenue de rendre compte de ses actes. Les autorités minières provinciales qui ne gèrent pas correctement le secteur des minerais doivent elles aussi être tenues responsables » Les travaux de recherche de Global Witness indiquent que de l’or de Kun Hou d’une valeur de près d’un demi-million de dollars a été exporté vers une entreprise à Dubaï par les voies officielles. Il est probable que le reste de la production d’or de la société, estimé à 17 millions de dollars, ait été exporté clandestinement. Les éléments mis à jour par Global Witness montrent qu’à Bukavu, capitale de la province, des responsables des autorités minières auraient délibérément falsifié des documents pour dissimuler tout lien avec Shabunda. Ils ont ainsi modifié l’origine de l’or sur les documents d’exportation officiels, indiquant qu’il provenait des quelques mines artisanales du Sud-Kivu opérant légalement. Ce même phénomène a été constaté pour d’autres mines de la province. Les acheteurs internationaux ont donc grand mal à s’assurer que cet or n’a pas financé des groupes armés. « Du fait de leurs actions ces deux dernières années, les autorités provinciales chargées de superviser la ruée que connaît actuellement Shabunda ont directement porté atteinte aux efforts internationaux ainsi qu’à ceux du gouvernement national visant à réformer le commerce de l’or artisanal de l’est du Congo », a commenté Sophie Pickles. « Il incombe aux États de s’assurer que les entreprises ne causent aucun préjudice, y compris en vérifiant que les chaînes d’approvisionnement n’ont aucun lien avec le conflit et les violations des droits de l’homme ; la République démocratique du Congo et les Émirats Arabes Unis ont failli à leurs responsabilités à cet égard. » Ces dernières années, d’importants efforts ont été déployés à l’échelle internationale pour éradiquer les liens entre les conflits violents, les atteintes aux droits de l’homme et le commerce de minerais au Congo et ailleurs, notamment à travers la publication, il y a cinq ans, par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) d’une norme internationale relative aux chaînes d’approvisionnement, qui constitue une obligation légale en RDC depuis 2012. Les États-Unis ont également adopté une loi et, dernièrement, la Chine a convenu de directives relatives aux chaînes d’approvisionnement industrielles qui s’appuient sur la norme de l’OCDE. Les directives chinoises ont établi un précédent pour les entreprises chinoises, qui doivent reconnaître et réduire les risques liés à leurs chaînes d’approvisionnement. Si elles sont appliquées, ces directives devraient permettre aux entreprises qui achètent des minerais provenant de régions à haut risque de le faire de manière responsable. La Kun Hou Mining a refusé d’émettre des commentaires suite aux trois demandes que Global Witness lui a adressées. Le SAESSCAM a catégoriquement nié l’existence d’une collaboration entre ses agents et des groupes armés. LP Tournée du Premier ministre israélien en Afrique : la RDC pas à l’ordre du jour (Suite à la page 2) Ces deux pays ont ainsi l’occasion de mener des lobbyings au profit de leurs pays respectifs. Allié inconditionnel des USA, Tel-Aviv influe d’une manière ou d’une autre sur les positions américaines particulièrement en ce qui concerne la politique étrangère. Le lobby israélien aux USA est incontournable dans la prise des décisions. Kinshasa qui est en inconfort vis-à-vis de Washington ne pouvait-il faire passer son message par ce canal ? Pourquoi n’a-t-on pas usé de passerelles existantes pour prendre langue avec Tel-Aviv? Mais si rien n’a été fait, dans cette éventualité, il est temps de recadrer l’ensemble des stratégies. Voire nouer de nouvelles alliances, tout en veillant aux intérêts de la nation. ALERTE ORANGE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ La manifestation la plus interpellatrice de l’immobilisme diplomatique de la RDC est venue de NewYork, lors de l’adoption de la résolution sur le renouvellement du mandat du comité des sanctions sur la RDC. Les appels du représentant de la RDC aux membres du Conseil de sécurité n’ont pas été entendus. Une incise a été introduite, de manière intéressée, à savoir, les fossoyeurs de la démocratie, des droits humains, … seront traités de la même manière que des chefs des groupes armés. En clair, désormais, ceux qui déstabilisent la jeune démocratie congolaise commettent les mêmes crimes que ces affreux rebelles qui violent, égorgent, pillent, … à l’est de la RDC. Curieusement, aucun « ami » de la RDC n’a osé protester. A l’unanimité, ils ont tous voté cette résolution, faisant fi des observations de la représentation congolaise. En diplomatie cela s’appelle un désaveu. Sans les citer, les prétendus amis de la RDC sont connus, notamment ses voisins. Même les partenaires d’Outre-Atlantique qui n’ont cessé d’encourager la RDC et de conclure des marchés avec Kinshasa n’ont pas trouvé indiqué d’aller contre la voix de la majorité du Conseil de sécurité. Le représentant de la RDC à l’Onu a pu expérimenter, à ses dépens, ce qu’il convient de qualifier « être marginalisé ». Cette situation, le pays l’a connue vers les années 1990. La conséquence était non seulement les déboires politique, militaire, économique et sociétal du président Mobutu, mais aussi la fragilisation extrême du pays à travers cet isolement contreproductif. Sans aliéner la souveraineté du pays, il est possible de trouver un juste milieu et éviter de faire sombrer le pays en l’assimilant à ses propres intérêts conjoncturels. Le pays ne doit-il pas survivre aux dirigeants voire à ceux qui l’auraient façonné ? De plus en plus isolé diplomatiquement, la RDC ne mérite pas la réédition d’un passé récent qui l’a rendu « ventre mou » de la région des Grands Lacs. Communication 11 N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Le Potentiel www.lepotentielonline.com 12 Afrique Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Congo/Brazzaville : Sassou N’Guesso et l’axe chinois Le lundi 4 juillet 2016 restera marqué d’une pierre blanche dans l’histoire des relations entre la Chine et l’Afrique centrale : avec la visite d’Etat du président Denis Sassou N’Guesso, c’est une nouvelle géopolitique africaine qui se dessine, dans laquelle l’axe Brazzaville-Pékin prend une place importante. « En réponse à l’invitation du pré sident de la République populaire de Chine, le président Denis Sassou N’Guesso se rendra en visite d’Etat en Chine du 4 au 8 juillet 2016. Il s’agit d’un échange de plus haut niveau avec les honneurs les plus nobles dans le cadre des échanges bilatéraux entre les deux Etats souverains », avait annoncé l’Ambassadeur de Chine à Brazzaville, Xia Huang au cours d’un point de presse tenu le mardi 28 juin. Cette visite d’Etat, d’après le chef de la diplomatie chinoise au Congo, permettra d’accélérer la coopération sino-congolaise, ainsi que d’étudier les grands dossiers d’intérêt commun, notamment les dossiers internationaux et africains. UNE COOPÉRATION SUD-SUD EXEMPLAIRE Vielles de plus d’un demi-siècle, les relations de coopération entre le Congo et la Chine ne cessent de s’améliorer au fil des années, au grand bonheur des dirigeants et des peu- Les présidents chinois Xi Jinping (G) et congolais Denis Sassou N’Guesso (D) ples des deux pays. En témoignent notamment les visites réciproques des hautes autorités politiques, et le volume des échanges commerciaux estimé à 6,5 milliards de dollars en 2014 entre les deux parties. Il s’agit d’une coopération fructueuse et gagnant-gagnant, dont les fruits justifient son évolution crescendo. La Chine est le premier partenaire commercial du Congo depuis 2006 et cette tendance sera maintenue cette an- Nécrologie La famille MAMPAKA DIALLO à la profonde douleur d’annoncer aux parents, frères, sœurs, amis et connaissances, la mort de leur fille, sœur, enfant KALUBIMAMPAKA Marie-Louise. Décès survenu le 30 juin 2016. La levée du corps interviendra le vendredi 8/ 08/2016 et sera exposé sur le terrain de l’espace communal de Bandal pour l’enterrement le samedi 09/07/2016. née. En matière d’infrastructures par exemple, la Chine a soutenu le Congo dans la réalisation de son programme de développement des infrastructures de base. L’on peut citer à titre indicatif, la construction de la route reliant Pointe-Noire et Brazzaville (plus de 500km), de l’aéroport Maya-Maya à Brazzaville, des barrages d’Imboulou (120MW) et de Liouesso (19MW), des unités de production d’eau potable, des liaisons routières entre le Congo et ses voisins dont le Gabon. Le centre de démonstration des techniques agricoles de Nkombé, les logements sociaux de Mpila et l’hôpital de l’amitié sino-congolaise de Mfilou complètent la longue liste des réalisations de la coopération entre la Chine et le Congo, à laquelle s’ajoutent les ouvrages érigés dans le passé tels le barrage de Moukoukou (74MW), le Palais des congrès, le stade Alphonse Massamba-Débat qui a abrité les premiers jeux africains en 1965. En 2014, selon les statistiques du ministère du commerce de la Chine, les exportations chinoises vers le Congo étaient fixées à un milliard de dollars contre 5,50 milliards de dollars des importations. La même année, le Congo était le sixième partenaire commercial de la Chine en Afrique et deuxième en Afrique de l’ouest et du centre. En Chine, le Congo a financé la construction de l’école d’amitié sinocongolaise portant le nom du président Denis Sassou N’Guesso à Yushu dans la province du Qinghai, qui avait été fortement touchée par un séisme de grande ampleur. Chaque année, plus d’une centaine d’étudiants congolais s’inscrivent dans des universités chinoises. La Chine appuie les efforts du gouvernement congolais en matière de formation professionnelle, de conservation et de gestion durable de la forêt congolaise, de santé et de développement agricole. Elle importe du pétrole congolais qui constitue la pre- mière ressource d’exportation du Congo. L’année dernière, les deux pays ont créé une banque dénommée la Banque sino-congolaise pour l’Afrique (BSCA Bank) basée à Brazzaville, avec un capital de 100 millions de dollars, soit près de 53 milliards de francs CFA. Cette banque, preuve de la dynamique de la coopération sino-congolaise, dispose d’un capital détenu à 50% par la Banque agricole de Chine. En 2006, l’ancien Premier ministre chinois Wen Jiabao a fait une visite de travail en terre congolaise. En 2013, le président chinois Xi Jinping a effectué une visite de 48 heures à Brazzaville, au cours de laquelle, des accords ont été scellés entre les deux côtés. Une année après, soit en 2014, dans le cadre du cinquantenaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Congo, le président congolais Denis Sassou N’Guesso s’est rendu en visite en Chine. Mais les observateurs attentifs retiendront quelques expressions qui dénotent un véritable changement de la stratégie chinoise en Afrique : la partie chinoise entend intensifier sa coopération avec le Congo et le reste du continent sur les dossiers géostratégiques et en particulier la sécurité. « En Afrique centrale, il y a des foyers de tensions éventuels et latents. Les deux dirigeants tenteront de voir comment mobiliser toutes les énergies de la communauté internationale pour assurer une gestion préventive de ces tensions et crises persistantes... » Ainsi se dessine désormais un axe Pékin-Brazzaville, comme un pendant permettant d’équilibrer l’affaiblissement (provisoire ?) de l’axe ParisBrazzaville. La Chine ne s’y est pas trompée : la stabilité du Congo est la clef de la paix et de la croissance économique de l’Afrique centrale. Et Brazzaville vaut bien une grand-messe... A FRIK.COM/LP Monde 13 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 L’Arabie saoudite frappée par trois attentatssuicides, dont un dans la ville sainte de Médine C’est une nouvelle série d’attentats à l’issue d’un mois de ramadan sanglant au Proche-Orient. Lundi 4 juillet, trois attaquessuicides ont été perpétrées en Arabie saoudite, causant la mort d’au moins quatre agents de sécurité. L a principale explosion s’est produite en début de soirée, sur un parking, à proximité de la mosquée du prophète à Médine, le deuxième lieu le plus saint de l’islam, dans l’ouest du pays. C’est la deuxième fois qu’un site islamique d’une telle importance est attaqué en Arabie saoudite, après la prise de la mosquée de La Mecque, en 1979, par un groupe de fondamentalistes musulmans. Quasi-simultanément, dans la province orientale, un autre attentat était commis près d’une mosquée de Qatif, la capitale de la minorité chiite du royaume, sans faire de victimes. Dans la nuit de dimanche à lundi, enfin, un kamikaze s’est fait exploser non loin du consulat américain de Djedda, sur la mer Rouge, blessant légèrement deux gardes. Ces attentats n’ont pas été revendiqués, mais leur mode opératoire rappelle celui de l’organisation Etat islamique (EI), qui a mené de nombreuses attaques contre le royaume depuis novembre 2014. « REMETTRE EN CAUSE LA TUTELLE DES SAOUD » En tant que membre de la coalition anti-EI conduite par les EtatsUnis, gardien des deux mosquées les plus sacrées de la foi musulmane, et champion de l’orthodoxie sunnite, le royaume constitue une cible obligée pour Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, qui se prétend « calife » et « prince des croyants ». L’attaque contre la mosquée de Médine, abritant le tombeau du prophète et visitée chaque année par des millions de pèlerins, constitue à ce titre une provocation cuisante pour la famille royale, surtout à deux jours de l’Aïd, l’une des dates les plus importantes du calendrier musulman, qui marque la fin du ramadan. « C’est une manière de remettre en cause la tutelle des Saoud sur les lieux saints », dit l’analyste géopolitique Theodore Karasik. Le bilan des attaques aurait pu être beaucoup plus élevé. Les quatre morts sont des policiers qui s’apprêtaient à rompre leur jeûne, à l’un des postes de sécurité de la mosquée de Médine. Si le kamikaze avait pu pénétrer dans l’enceinte du sanctuaire, son acte aurait pu avoir des consé- quences plus dévastatrices. A Qatif, où deux explosions ont été signalées, les assaillants ont visiblement échoué à pénétrer dans la mosquée qu’ils visaient. Après les attentats sanglants de 2015, des groupes de volontaires se sont créés pour sécuriser les lieux de culte. Les chiites, considérées comme des hérétiques par les groupes djihadistes, constituent environ 10 % de la population du royaume. A Djedda, c’est l’intervention de deux employés de sécurité, intrigués qu’une voiture se gare devant le consulat en pleine nuit, qui a incité le kamikaze à se faire exploser. Aux dires du ministère de l’intérieur saoudien, l’homme était un Pakistanais qui vivait dans le pays depuis douze ans. En 2004, cinq islamistes armés avaient réussi à pénétrer à l’intérieur de cette représentation diplomatique, où ils avaient tué quatre gardes saoudiens et cinq employés de différentes nationalités. L’assaut, particulièrement audacieux, avait constitué l’un des pics de la vague d’attentats perpétrés par Al-Qaida dans le royaume, entre 2003 et 2005. Cette offensive avait été réprimée avec une poigne de fer par l’actuel ministre de l’intérieur, Mohammed Ben Nayef, à l’époque chef du contre-terrorisme. LES RÉSEAUX DJIHADISTES RÉSISTENT AUX RAFLES La résurgence du péril djihadiste constitue un nouveau défi pour ce quinquagénaire, dauphin en titre du roi Salman, qui se trouve déjà fragilisé par la montée en puissance du vice-prince héritier, Mohammed Ben Salman. Même si les dégâts humains restent faibles par rapport au récent carnage causé par l’EI à Bagdad (plus de 175 morts, dimanche 3 juillet), ces trois attaques coordonnées, dans trois villes différentes en moins de vingtquatre heures, montrent que les réseaux djihadistes saoudiens ont résisté aux rafles des derniers mois, ainsi qu’à la mise à mort d’une quarantaine de militants début janvier, en même temps que le cheikh chiite Nimr Al-Nimr. « L’argument qui voulait que cette exécution de masse ait un effet dissuasif est désormais en lambeaux », fait remarquer Theodore Karasik. Ces attentats sont aussi une mauvaise nouvelle pour Mohammed Ben Salman, qui promeut un ambitieux plan de réformes économiques. Elles affaiblissent le royaume au moment où celui-ci a plus que jamais besoin de stabilité pour attirer les investissements étrangers. L E MONDE/LP ASSOCIATION DE SANTE FAMILIALE (ASF) AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL 2016/JUIN / 4191B-FM/14 VEHICULES. 4X4 L’Association de Santé Fami liale, ASF en sigle, a lancé le présent Appel d’Offres (ADO) pour l’acquisition de 14 Véhicules 4X4 formant 4 lots pour son Bureau de Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Les 4 lots sont subdivisés de la manière suivante: Lot n° 1 : six (06) véhicules tout terrain, Land cruiser HZJ7 64x4 Lot n°2 : six (06) véhicules tout terrain Land cruiser HZJ78 4x4 Lot n°3 : un (01) véhicule Land Cruiser 200 VX-R Lot n°4 : un (1) véhicule Prado TX-L Les détails des caractéristiques techniques requises pour ces types de véhicule figurent dans le document d’appel d’offres. ASF invite donc, par le présent avis d’Appel d’Offres, toutes les sociétés professionnelles qui répondent aux critères développés dans les termes de références à soumissionner. L’évaluation des offres par la commission est effectuée au mo yen d’un pr ocessus à tr ois étapes telles que décrit ci-dessous : a) Etape 1: Contrôle Préliminaire: L’évaluation à cette étape portera sur les critères suivants qui permettront à l’A SF de déterminer la conformi té de l’offre aux termes et conditions de forme de l’ADO : * L’offre contient le formulaire de l’Annex e A dument rempli * L’offre soumise a été reçue par l’ASF a vant la date et l’heure limi tes de dépôt des offres * L’offre est accompagnée d’une garantie de soumission de l’annexe B * L’offre est soumise sous pl is fermé sans aucune mention, sur l’enveloppe extérieure, permettant d’identifier le soumissionnaire (par exemple le nom de la compagnie, le logo ou tout autre signe ne doivent pas apparaître sur l’enveloppe extérieure) *La validité de l’offre est d’au moins quatre-vingt-dix (90) jours à partir de la date limite de dépôt des offres, à savoir le 12 Juillet 2016 * Les documents attestant que le soumissionnaire peut exercer dans le domaine sollicité (copie certifiée conforme à l’original du RCCM et copie certifiée conforme à l’original d’Identification nationale) *Au moins trois copies Certifiées Conformes à l’original de contrats ou bons de commande ou autres documents de marchés probants, signées et cachetées par les deux parties); * Formulaire « Règles d’Ethique et de Probité» dûment signé de l’annexe C b) Etape 2: Analyse Technique : Les fournisseurs potentiels qui seront retenus pour la fourniture de ces services devront remplir les critères techniques suivants: c) Etape 3: Analyse Financière : Conformément aux termes de l’ADO, seuls les fournisseurs qui auront passé l’étape d’analyse technique seront retenus pour l’évaluation financière, qui sera basée sur la combinaison des critères ci-après: - Prix (80%) - Délai de livraison (20%) L’évaluation des soumissions sera faite sur la base de l’optimisation des dépenses plutôt que sur le prix le plus bas. Le soumissionnaire doit remplir tous les formulaires de les annexes A, C et D de l’ADO, et déposer leurs offres au bureau ASF à Kinshasa, sous plis fermé et anonyme au plus tard le 12 Juillet 2016 à 17 heures (heure locale). L’ouverture des plis des offres se fera en séance publique le 13 Juin 2016, à 10 heures au bureau ASF à Kinshasa. L’analyse de toutes les offres sera faite à Kinshasa par une commission ad hoc. Pour plus de détails sur les instructions aux soumissionnaires, les critères d’éligibilité et de sélection, et les conditions de marché, nous recommandons aux fournisseurs potentiels de télécharger le dossier d’Appel d’Offres sur le site internet mediacongo.net Sous le lien: http://www.mediacongo.net/appel-societe18541.html Toute demande de renseignements complémentaires sera acceptée et traitée par ASF. Elle doit être adressée par courrier au Directeur des Opérations de l’ASF à l’adresse [email protected]. Ceci est un avis d’appel d’offre public, compétitif et ouvert à tous. Toute offre complète reçue à temps sera considérée et évaluée sur une base juste, objective, et non-discriminatoire. 14 Omnisports Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 V. Club et Léopards : pas de démission pour Jean Florent Ibenge Le suspense est levé. Le coach JeanFlorent Ibenge poursuit son bonhomme de chemin tant dans V. Club la saison sportive prochaine que dans l’équipe nationale. Il n’a pas trouvé la forte raison de quitter le staff technique de V Club. ARMEL LANGANDA L ’entraîneur de V. Club et sélection neur principal des Léopards, JeanFlorent Ibenge Ikwange, fixe les esprits sur son avenir sportif. Il reste bel et bien entraîneur de l’AS V. Club et sélectionneur des Léopards. Il l’a fait savoir au cours d’un point de presse qu’il a animé le mardi 5 juillet 2016, au siège de la fédération congolaise de football association (FECOFA). Plusieurs points ont été abordés au cours de ce grand rendezvous sportif. Le coach a, de prime à bord, fait le bilan de la saison sportive 2015-2016 tant sur le plan national qu’international. Il a par ailleurs, rassuré le public que sa saison a été meilleure dans la mesure où, V. Club a arraché une place en compétition africaine interclubs de la Caf (La Ligue des champions). Au niveau de l’équipe nationale, la RDC occupe la première place du groupe B des éliminatoires de la Coupe d’Afrique « Gabon 2017 ». Selon la même source, son objectif est de se qualifier pour le Mondial 2018. Le coach a également ras- Jean-Florent Ibenge Ikwange aait le bilan de la saison sportive 2015-2016 suré qu’il va travailler durement pour sortir premier de son groupe qui n’est pas du tout facile. La RDC est logée dans le groupe A en compagnie de la Libye, la Tunisie et la Guinée Conakry. « Je m’abstiens de dire que nous sommes dans un groupe facile. C’est un groupe très difficile et il faudra batailler dur pour sortir premier. On sera en face de très bonnes équipes comme la Tunisie, la Libye et la Guinée. On a peut-être l’avantage de commencer la phase éliminatoire à domicile contre la Libye, le 3 octobre. Mon groupe et moi allons saisir sans doute cette belle opportunité pour faire un très bon départ afin de se mettre déjà à l’abri », a lancé le coach Florent Ibenge Ikwange. PAS DE DÉMISSION… C’est tout le monde qui attendait la dernière décision d’Ibenge s’il allait continuer ou pas dans V. Club. Une question qui a été vite balayée par le technicien congolais en ces termes : « Je n’ai juste déploré que le comportement des supporters à l’endroit des joueurs. Ce n’était pas seulement pour V. Club, mais pour tous les autres clubs. Nulle part j’ai dit que je préparais une démission. C’est juste que les comportements de certains supporters, très souvent, nous font très mal ». S’agissant de son salaire dans la sélection nationale, le coach rassure qu’il traine six mois impayés. Mais, il n’en fait pas un problème, car son objectif ce n’est pas l’argent mais plutôt et surtout la qualification pour le Mondial « Russie 2018 ». Le coach n’a pas trouvé la forte raison qui l’obligerait de quitter le staff technique de V Club. Il a juste recadré les choses en invitant les supporters de tous les clubs à un comportement digne. Dans sa conclusion, le technicien congolais a démenti l’information selon laquelle Meschak Elia aurait volé les bottines de Yannick Bolasie. Et qu’il serait suspendu jusqu’à nouvel ordre dans l’équipe nationale. À en croire la source, ce sont des faussetés et un tel fait ne s’est jamais produit. « Actuellement, il y a une parfaite communion entre les joueurs de l’équipe nationale. Tout le monde tient à la qualification pour le Mondial « Russie 2018 ». Demi-finale de l’Euro 2016 Pays de Galles-Portugal : le duel Bale – Ronaldo attendu ARMEL LANGANDA L es deux coéquipiers du Real Ma drid s’affrontent ce mercredi 6 juillet à Lyon, en première demi-finale de l’Euro 2016. II s’agit de Cristiano Ronaldo du Portugal et de Gareth Bale de Pays de Galles. Les deux équipes se croisent pour la première fois dans cette prestigieuse compétition de l’Union européenne de football association (UEFA). Moins convaincant jusque-là, le Portugal de Cristiano Ronaldo sera face à une équipe Galloise très impressionnante depuis le début de cette Euro. Le Portugais n’ont pas encore développé un jeu captivant et risque de connaître une partie extrêmement difficile. Le système offensif imposé par le technicien portugais ne carbure toujours pas. On enregistre beaucoup d’incompréhensions entre Nani et Ronaldo à l’attaque. Au milieu de terrain, seul Renato Sanches, d’origine Capverdienne, essaie d’animer le jeu. Entrée en cours de jeu en huitième de finale contre l’Irlande, ce jeune de 19 ans a changé la physionomie du match. Grâce à lui, le Portugal a marqué l’unique but de la partie par l’entremise de Quaresma Cristiano Ronaldo sera face à une équipe Galloise très impressionnante qui a repris une balle de Ronaldo, à la seconde moitié de la prolongation. Du coup, ce jeune a été titularisé en quart de finale contre la Polo- gne. Mené au score depuis la 4è minute, le Portugal est revenu à la marque grâce à Sanches. Et pendant la séance des tirs au but, le Portugal s’impose 5 contre 4. Dans cette équipe, Cristiano Ronaldo est à chaque fois obligé de revenir en arrière pour chercher le ballon. Il n’a pas encore retrouvé sa marque. Le Portugal devra se méfier aux contres des Gallois. Ils ont réussi à poignardé les Diables rouge de la Belgique en quarts de finale (3-2). Alors que sur papier, Bale et ses coéquipiers ne partaient pas favoris. Avec un jeu fluide, les Gallois sont capables de créer à tout moment la surprise. Présenté comme le maillot jaune de cette équipe, il y aura un duel très attendu entre Bale et Ronaldo qui ont l’habitude de jouer ensemble dans Real. Le monde du football observera sans doute le comportement de ces deux jokers sur la pelouse du stade de Lyon. L’autre affiche de demi-finale mettra aux prises l’Allemagne à la France, le jeudi 7 juillet à Marseille. Un match qui est également très attendu entre le champion du monde en titre et le pays organisateur de l’Euro 2016. Après un match riche en souffle contre l’Italie en quart de finale, la Manchaft garde son statut de favoris contre la France qui n’est pas aussi une moindre équipe. Culture 15 Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 Découverte et promotion des potentialités congolaises : la téléréalité « Congo profond » voit le jour Le lancement de la sensibilisation « Congo profond », initiative de l’agence Atlantic News Times avec l’appui du gouvernement de la République, marque un tournant décisif dans le rayonnement et la visibilité des merveilles de 26 provinces de la RDC. P ITSHOU MULUMBA D es mangroves de Muanda, les Okapi d’Epulu, le cuivre de Kolwezi, les réserves hydrographiques du fleuve Congo, les chutes de Wagenya, les diamants du Kasaï, les gorilles des Virunga…, la carte postale de la RDC sera désormais commentée à travers une campagne de sensibilisation « Congo profond ». Il s’agit d’une téléréalité-découverte sur les potentialités de la République démocratique du Congo. C’est le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende Omalanga, qui a procédé hier mardi 5 juillet au salon Naomie de Béatrice Hôtel à Kinshasa, à son lancement officiel. Pour Lambert Mende, cette initiative inédite de Atlantic News Times traduit la volonté et l’engagement d’une nouvelle génération des filles et des fils du pays à promouvoir le Congo tel qu’il est avec ses atouts, son patrimoine humain, sociologique, culturel et sans oublier ses potentialités. Rassurant sur le soutien du gouvernement, le porteparole de l’Exécutif central a invité l’équipe de rédactionnelle « Congo profond » à plus de créativité, innovation et professionnalisme afin que les documentaires à produire rivalisent, sans complexe, ceux déjà réalisés par d’autres. « Congo profond » devra ainsi être le miroir du rayonnement et de la visibilité de la RDC au monde, a-t-il soutenu. Pour sa part, la viceministre de l’Intérieur, représentant le vice-Premier ministre de l’Intérieur et Sécurité, a réitéré à l’équipe « Congo profond » la confiance du gouvernement avant d’inviter les gouverneurs de provinces, représentés dans la salle, et les mandataires publics à communiquer sur les ressources qui valorisent le pays. BIEN MIROITER L’IMAGE DU PAYS D’autres membres du gouvernement présents à la cérémonie, à savoir les ministres du Tourisme, Culture et Arts et de l’Environnement et Développement durable se sont montrés captivés par cette initiative. Elle devra, selon le ministre de Tourisme, promouvoir davantage la destination RDC dans le top 20 de 52 destinations touristiques du monde, selon le classement du New York Times. Par ailleurs, dans la présentation de la fiche technique de la campagne, le directeur exécutif d’Atlantic News Times, Bruno Mbolison, a précisé que le travail sera axé sur une compilation de reportages reproduisant les potentialités de chacune de 26 provinces que compte le pays. « Un pari risqué », at-il reconnu. Néanmoins, lui et son équipe entendent positiver ce risque en le transformant en passion et défi. « Un défi exaltant, car nous pensons qu’il y a nécessité de bien miroiter et de bien vendre l’image de notre grand et beau pays ainsi que d’éviter de pérenniser la consommation côté public des clichés qui, parfois, ne reflètent fidèlement la réalité du vrai Congo », a-t-il déclaré. Les documentaires « Congo profond » poursuivent sept objectifs dans sa mise en relief des potentialités de la RDC. Il s’agit de montrer aux Congolais la diversité des richesses de leur pays ; renforcer la connaissance et l’amour des Congolais de leur propre pays ; promouvoir la cohésion nationale qui n’est en aucun cas incompatible avec les disparités culturelles et déséquilibres économiques entre différentes provinces ; inciter les Congolais à rester au pays et à résister au maximum à la tentation de l’immigration clandestine souvent désastreuse et désillusionnante; promouvoir l’esprit du développement inclusif et durable qui passe par le découragement de la mauvaise exploitation des ressources naturelles du pays ; attirer plus des visiteurs et plus d’investisseurs vers la RDC et, enfin, rappeler aux Congolais qu’ils ont en commun un sacré patrimoine à protéger. L’OIF et la Commission de l’océan Indien renforcent leur coopération L a secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, et le secrétaire général de la Commission de l’Océan Indien, Jean-Claude de l’Estrac, ont signé, le jeudi 9 juin 2016, un Mémorandum d’entente pour renforcer leur coopération au service de la démocratie, du développement économique et durable dans l’Océan indien. « Nous représentons tous deux des organisations fortement attachées au maintien de la paix et de la démocratie. Dans un espace aussi riche que celui de l’Océan indien, renforcer notre collaboration est une nécessité afin de permettre aux Etats membres de nos organisations de jouer un rôle de premier ordre sur les enjeux politiques, économiques et environnementaux les concernant », a déclaré Michaëlle Jean à cette occasion. La collaboration entre l’OIF et la Commission de l’Océan Indien (COI), qui a débuté en 1999, vise en particulier à assurer la stabilité Quotidien d’informations générales Fondateur : Modeste Mutinga M. le 12 octobre 1982 à Kinshasa Édité par MÉDIA 7 873, av. Bas-Congo Kinshasa-Gombe BP 11 338 Kinshasa 1, RD Congo E-mail: [email protected] www.lepotentielonline.com DIRECTION GÉNÉRALE VICE- PRÉSIDENT Freddy Mulumba K. – 099 813 54 83 CONSEILLER TECHNIQUE Ben-Clet Kankonde D.–081 525 09 89 RÉDACTION D IRECTEUR DE LA PUBLICATION Faustin Kuediasala - 081 904 17 63 D IRECTEURS DE LA RÉDACTION Willy Kabwe–099 999 95 46 (Politique) Bienvenu Bakumanya–099 848 47 50 (Économie – Société) R ÉDACTEUR EN CHEF Albert Tshiambi–081 493 47 53 (Politique) R ÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Amédée Mwarabu – 085 489 82 27 (Économie – Enquêtes) SECRÉTAIRES DE RÉDACTION Richard Ngapi – 081 685 05 14 St Augustin Kinienzi – 081 515 86 44 POLITIQUE Olivier Dioso – 099 819 41 38 Pitshou Mulumba – 081 476 61 56 Médard Muyaya – 081 069 11 22 ÉCONOMIE Olivier Kaforo – 081 525 45 55 SOCIÉTÉ & PROVINCES Véron Kongo – 099 852 69 77 Donatien Ngandu – 081 507 53 87 Florent N’Lunda – 081 493 78 50 SPORTS Armel Langanda – 081 194 58 60 INTERNATIONAL Cyprien Kapuku – 097 047 77 70 CULTURE & NTIC Bienvenu Ipan – 089 827 34 11 RÉALISATION GRAPHISTES - METTEURS EN PAGE José Kapwasa – 081 324 96 68 Odon Modjiri – 099 824 14 10 DOCUMENTATION Delphin Bateko – 081 223 73 93 www.lepotentielonline.com RÉDACTEUR Stanislas Ntambwe – 097 143 99 69 MARKETING & COMMERCIAL DIRECTEUR Franck Lukusa – 081 197 76 09 A GENTS COMMERCIAUX John Rushimba – 099 899 85 72 Deddy Ilunga – 090 496 91 9 ADMINISTRATION & FINANCES politique et à renforcer les institutions démocratiques dans les pays membres de la COI, également membres de l’OIF. Elle vise aussi à mobiliser les parlementaires suite à la relance de l’Association des parlementaires des pays de la COI en mai dernier. Dans le domaine du développement durable, la collaboration se traduira par un renforcement du soutien diplomatique au groupe des Petits Etats insulaires en développement (PEID). En effet, la COI est la seule organisation régionale insulaire d’Afrique francophone pouvant porter la voix d‘Etats insulaires tels que Sao Tomé ou le Cap-Vert sur les questions environnementales. Enfin, l’OIF et la COI souhaitent travailler ensemble pour favoriser l’employabilité des jeunes et des femmes, ainsi que l’entreprenariat dans les Etats membres des deux organisations, sujets qui seront au cœur des discussions lors du Sommet de la Francophonie prévu les 26 et 27 novembre prochains à Madagascar. OIF FINANCIER Sébastien Lungikama – 099 846 47 70 T RÉSORIER Alidor Mamba – 099 160 63 31 INTENDANT Constantin Mpoyi – 099 853 36 48 IMPRIMERIE 7 C HEF DE SERVICE Paulin Nkongolo – 085 365 42 26 GROUPE DE PRESSE 16 Dernière heure Le Potentiel www.lepotentielonline.com N° 6774 du mercredi 6 juillet 2016 APOSTROPHE US & us (2) Le FPI dans la ligne de mire Bataille rangée entre les services publics et le conseiller spécial chargé de la bonne gouvernance Le climat est tendu entre différents mandataires commis à la gestion de certains services publics et le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance. Ce qui a justifié l’intervention du procureur général de la République pour, indique son office, rétablir de l’ordre dans le système judiciaire congolais. Au commencement de cette saga judiciaire était la chasse déclarée au FPI et son directeur général. C’est le nœud de l’affaire. LP O n en sait un peu plus sur la polémique qui oppose le procureur général de la République au conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, le professeur Luzolo Bambi Lessa. En réalité, entre les deux, s’interposent les services publics qui sont allés clairement se plaindre devant le PGR à la suite de nombreuses pressions exercées sur eux par les services du conseiller spécial du chef de l’Etat. Entre les deux aussi, c’est un conflit de compétence qui perturbe les principes qui régissent le système judiciaire congolais. Il est vrai qu’en matière de répression, le PGR a, par principe, droit de préséance sur quiconque. Le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance fait-il exception ? C’est toute la pomme de discorde. En réalité, entre les deux personnalités, c’est aussi le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) – pire son directeur général, Constantin Mbengele – qui est visé. En accentuant sa pression sur le n°1 du FPI, le conseiller spécial du chef de l’Etat a fini par irriter les services du PGR qui sont vite intervenus pour mettre fin à ce qu’ils ont considéré comme un « empiétement aux compétences » leur reconnus par la loi. D’où, tous les tirs croisés dont on a eu droit ces derniers jours entre, d’un côté, le PGR, et de l’autre côté, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux. Dans le viseur du conseiller spécial du chef de l’Etat, le FPI n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Selon des sources judiciaires proches du PGR, d’autres services de l’Etat subissent le courroux du conseiller spécial. Ils sont prêts, annonce-t-on, à dépo- ser une plainte contre le conseiller spécial. Ils lui reprochent notamment le non-respect des principes qui régissent le système judiciaire congolais en faisant preuve de « harcèlement, trafic d’influences, violation des libertés fondamentales, usurpation d’identité, dénonciation calomnieuse, … ». Les mêmes sources précisent qu’en cherchant à prôner la bonne gouvernance, le conseiller spécial a développé des méthodes qui, dit-on, ne cadrent pas avec sa mission. Et le cas le plus flagrant, indique-t-on, est celui du FPI. UNE FATWA INJUSTIFIÉE On se rappelle qu’au terme d’une mission parlementaire effectuée au sein du FPI, il a été officialisé une liste de débiteurs insolvables du FPI. Depuis la révélation de cette liste, une fatwa a été lancée contre le directeur général du FPI. Ainsi, depuis un temps, ce dernier fait l’objet d’invitations et de mandats de comparution croisés émis par l’office du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance. Pour le collectif de services publics, l’on est convaincu que le DG du FPI fait l’objet d’acharnement et de focalisation politiquement judiciaire. En s’arrogeant des prérogatives supra-juridictionnelles, les services publics craignent d’être victimes de la guerre ouverte entre le PGR et le conseiller spécial. Au FPI, service public victime de cette guéguerre, l’on justifie pleinement l’inquiétude de son directeur général. L’on se pose dès lors la question de savoir si les mobiles qui animent l’office du conseiller spécial ne sont pas à rechercher ailleurs plutôt que dans le souci de favoriser la bonne gestion de cet important outil de développement industriel. Car, depuis un temps, le FPI s’est engagé dans un élan de promotion de l’industrie locale. Alors quel péché a commis son directeur général en réclamant de ses débiteurs le remboursement des sommes dues au FPI ? Il y a donc lieu à ce que les autorités compétentes rétablissent la justice et l’équité en remettant le FPI et son directeur général dans le droit de travailler normalement pour donner plus de visibilité à la « Révolution de la modernité » dans le secteur de l’industrie. Kindu : Olive Lembe Kabila parraine le mariage de 543 couples de militaires et policiers AMÉDÉE MWARABU A près la célébration du 56ème anniversaire d’indépendance à Kindu dans le Maniema, la Première Dame de la République, Marie Olive Lembe Kabila, a parrainé les mariages de 543 couples dont 200 de policiers et 343 de militaires, selon l’ACP. Organisée par l’Association des Epouses Militaires et Policiers «AEMP», cette libéralité de l’épouse du Chef de l’Etat consiste à favoriser les hommes en uniforme de régulariser le problème du mariage en vue de créer un climat de confiance dans le couple et de mettre fin au phénomène « Yaka to fanda », mariage de fait sans accomplir les formalités civiles encore moins coutumières. Le Gouverneur du Maniema, Pascal Tutu Salumu, les députés provinciaux, les officiers de police et militaires, les représentants de confessions religieuses et plusieurs invités de marques avaient rehaussés de leur présence cette cérémonie. Dans son allocution de circonstance, la Coordonnatrice de cette association, Georgette Ondekane, a rendu hommage à Dieu et au Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, pour avoir créé un environnement de paix, avant de remercier la Première Dame, initiatrice, de cette cérémonie. La Coordinatrice de ce mariage géant a rappelé aux nouveaux mariés que « le mariage est une institution divine, sacrée par Dieu seul », citant le livre de la genèse. Au cours de cette cérémonie, l’officier de l’Etat civil, Mupasa bin Mupasa Depapy, leur avait montré l’importance de mariage civil avant de leur prodiguer quelques conseils y relatif au code de la famille congolaise. Cette cérémonie de mariage s’est clôturée par la remise aux couples des certificats de mariage, d’une enveloppe dont le montant n’a pas été révélé à la presse, d’un carton de sardine et autres biens par la Première Dame, qui a prodigué aux nouveaux mariés quelques conseils portant sur le respect des dispositions du planning familial. « MAMAN SOLUTION » Prenant la parole, en tant que premier citoyen de la province, le Gouverneur du Maniema a qualifié l’épouse du Chef de l’Etat de « Maman solution ». Une allusion faite à son implication dans les problèmes touchant les vulnérables. Et d’ajouter qu’elle est « un don particulier de Dieu Tout Puissant, envoyée pour apporter l’assistance aux nécessiteux ». Tutu Salumu a rappelé les nombreuses réalisations, sociale et humanitaire, en faveur de la population du Maniema et celle des autres provinces de la RDC. Pascal Tutu Salumu a invité les Congolais, en dehors de leur tendance et considération politicienne, à prier pour que l’Eternel accorde longue vie et plein succès au couple présidentiel. Marie Olive Lembe Kabila a déjà parrainé plusieurs mariages géants des hommes en uniforme aussi bien à Kinshasa que dans plusieurs provinces de la République démocratique du Congo. Consciente que la famille est la cellule de base d’une nation, la Première Dame pense aider les Congolais, notamment les gagnepetits comme les militaires, à vivre en harmonie dans leurs familles en vue de la paix sociale. BEN-CLET P ourquoi Washington est omniprésent dans les affaires du monde. Y compris rd-congolaises ? Autoproclamés ’’gendarme du monde’’, de par leur double puissance économique et de feu, les États-Unis ont dominé la planète durant la Guerre froide. Ils se sont servis de leurs ’’succursales’’ européennes pour mondialiser la pax americana. Dans cette stratégie, ils avaient investi le Zaïre du statut de ’’gendarmette d’Afrique’’. Mobutu, et quelques pairs privilégiés, ont joué un rôle clé dans la défense des ’’intérêts nationaux’’ de l’Oncle Sam. Ces vassaux ont alors bénéficié de la bienveillance de Washington. Au grand dam des oppositions politiques de l’époque. Les États (-Unis) n’ont que des intérêts. Sauf, évidemment, les pays pauvres, où priment les intérêts du chef. La Guerre froide terminée, les puissances ont réajusté les relations internationales. Plus de soutien aveugle aux dictateurs. Amnesty International, CPI, … veillent. Ne peut devenir ’’partenaire’’ des USA que le pays qui souscrit au nouveau credo : démocratie, droits humains, économie du marché. C’est sur cette base que sont désormais cotés ou sanctionnés les régimes de tous les continents, y compris la Russie de Poutine. Aucune oligarchie ne peut impunément égorger ’’son peuple’’. Des ’’veilleurs’’ brandissent le fouet ou l’arme de la diète financière. Le XXIème siècle s’engage à assister tout peuple en danger, quelles que soient les réticences ’’souverainistes’’ du pouvoir en place. Ceci dit, le procès historique du siècle ne visera pas les impérialistes. Nos petits-enfants traîneront en justice tous les oligarques prédateurs pour exclusion de jouissance du patrimoine commun depuis les indépendances.