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C S S A A O S T T BILAN LES PARTICULIERS EMPLOYEURS EN 2007 : UNE CROISSANCE SOUTENUE MAIS RALENTIE N°73 - DÉCEMBRE 2008 Fin 2007, 2 millions de particuliers ont employé un salarié à leur domicile, soit une progression de 4,3 % en glissement annuel. Cette évolution est principalement liée à l’augmentation du nombre d’utilisateurs du chèque emploi service universel (+ 10,4 %), qui représentent 72 % des particuliers employeurs. Néanmoins, le rythme de croissance du nombre total d’employeurs de salariés à domicile ralentit, puisque ce dernier était de 5,2 % en 2005 et 6,1 % en 2006. En 2007, 600 millions d'heures (+ 3,1 %) et 4,9 milliards d'euros de masse salariale (+ 6,6 %) ont été déclarées. Sur le dernier trimestre de l’année, 4 employeurs sur 5 ont bénéficié d’un allégement de cotisations de Sécurité Sociale. Au total, sur l’année, c’est près de 1,15 milliard d’euros qui a été exonéré. Hors emploi direct à domicile, le nombre d’employeurs d’assistants maternels continue lui aussi d’augmenter pour atteindre 734 000 fin 2007. Par ailleurs, le nombre d’établissements prestataires de services à la personne a crû fortement en 2007 (+ 18,7 %). Plus de 2 millions de particuliers employeurs en 2007 Fin 2007, plus de 2 millions de particuliers ont employé des salariés à domicile. Leur nombre augmente de 4,3 % en un an. Ce rythme, en retrait par rapport aux évolutions observées depuis 2003 (plus de 5 % par an en moyenne), marque un ralentissement après la progression de 6,1 % constatée en 2006. La dynamique du nombre global d’employeurs est étroitement liée à l’essor du chèque emploi service universel (Cesu) : 72 % des personnes pratiquant l’emploi direct y ont recours en 2007, contre 62 % en 20041. En 2007, leur progression reste soutenue (+ 10,4 %), légèrement inférieure à celle de 2006 (+ 11,4 %). La hausse globale du nombre d’usagers du Cesu résulte d’une part de l’arrivée de nouveaux employeurs et d’autre part du transfert des utilisateurs qui jusque là recouraient à la déclaration nominative simplifiée (DNS) (graphique 1). Par ailleurs, le nombre de particuliers employeurs de garde d'enfant à domicile augmente de 6,2 %. Les bénéficiaires de la prestation d’accueil du jeune enfant employant une garde à domicile (PajeGed) sont 54 000 fin 2007. Depuis l’introduction de cette mesure en 2004 leur nombre augmente de manière régulière d’environ 15 000 par an. Le nombre de parents percevant encore l’allocation de garde d’enfant à domicile (Aged) décline parallèlement. Tableau 1 : Particuliers employeurs par dispositif déclaratif Particuliers employeurs à leur domicile En milliers au quatrième trimestre de l'année Nombre de comptes Evolution (en %) 2004 2005 2006 2007 2005 2006 2007 Cesu 1 081 1 184 1 320 1 457 + 9,5 + 11,4 + 10,4 Titre de travail simplifié (TTS Dom) 10 11 13 15 + 13,3 + 19,1 + 10,7 DNS hors Aged 587 572 544 485 - 2,6 - 5,0 - 10,9 dont associations mandataires 302 328 336 322 + 8,8 + 2,4 - 4,3 Total hors garde d'enfant à domicile 1 679 1 768 1 877 1 957 + 5,3 + 6,2 + 4,2 DNS Aged 54 40 28 18 - 26,0 - 30,5 - 36,5 dont associations mandataires 5 4 3 2 - 17,0 - 23,5 - 37,4 Paje-Ged 9 25 40 54 + 169,9 + 61,6 + 36,1 Total garde d'enfant à domicile 63 65 68 72 + 2,2 + 4,5 + 6,2 Total 1 742 1 833 1 945 2 029 + 5,2 + 6,1 + 4,3 Particuliers Employeurs d’assistants maternels DNS Paje Total Nombre de comptes Evolution (en %) 2004 2005 2006 2007 2005 2006 2007 528 343 186 101 - 35,0 - 45,9 - 45,6 120 322 516 633 + 168,3 + 60,3 + 22,6 648 665 702 734 + 2,6 + 5,5 + 4,6 Sources : Acoss-Urssaf, Cncesu, Pajemploi 1 Le Cesu a été institué par la loi du 26 juillet 2005 sur le développement des services à la personne et mis en œuvre le 1er janvier 2006. Il remplace le chèque emploi service et le titre emploi service. Les données antérieures à la mise en place du Cesu font référence à ces deux anciens dispositifs. Direction des Statistiques, des Etudes et de la Prévision Graphique 1 : Nombre de particuliers employeurs de salariés à domicile 2500 Nombre de comptes Cesu et Paje-Ged Nombre de comptes DNS en milliers 2000 71 Part Cesu et Paje-Ged (en %) 1500 46 37 57 50 53 59 63 75 66 42 29 21 1000 1 500 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980 0 4ème trimestre de l'année Sources : Acoss-Urssaf ; Pajemploi ; Cnaf Hors garde d'enfant, le mode de déclaration traditionnel qu’est la DNS concerne encore 485 000 employeurs fin 2007. Il recule de 10,9 % en un an sous l’impulsion de campagnes d’encouragement à l’utilisation du Cesu, conduites par la branche recouvrement. Il faut noter que ce mode de déclaration reste obligatoire pour les particuliers employeurs passant par une association mandataire. Le recours à ces associations est en diminution sur 2007 (- 4,3 %). Au vu de la forte augmentation du nombre d'établissements prestataires de services (encadré 1), il semble que des particuliers ont basculé d’un mode à un autre. En effet, malgré une prestation plus onéreuse, cet intermédiaire peut constituer un choix intéressant pour les personnes qui veulent éviter les contraintes inhérentes au rôle d’employeur (procédures et coûts de licenciements notamment). Quatre employeurs sur bénéficient d’une exonération bénéficiaires de cet allégement sont exemptés de la totalité des cotisations patronales dans la limite d'un plafond mensuel de rémunération fixé à 65 fois le Smic, soit au deuxième semestre 2007 un montant d'exonération maximum de 173,36 € par employeur. La réduction de 15 points du taux de cotisations patronales, mise en place en 2006 et octroyée aux employeurs qui optent pour une déclaration sur la base Sur le dernier trimestre 2007, 188 000 particuliers employeurs percevaient l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Ce nombre est en baisse de 0,7 % en un an, après une hausse de 2,3 % en 2006. Néanmoins, il faut noter que cette population ne recouvre qu’une partie des bénéficiaires de l’allocation puisque toute personne ne vivant plus à son domicile ou utilisant les services d’un prestataire n’est pas ici comptabilisée. Ainsi, la Drees évalue au 31 décembre 2007 l’ensemble des bénéficiaires à 1 078 000, en hausse de 5,1 % sur un an. Il s’agit d’une croissance soutenue mais en ralentissement (+ 8,1 % en 2006). Tableau 2 : Répartition des particuliers employeurs de salariés à domicile par catégorie d’exonération fin 2007 Effectifs (en milliers) Exonérations (en millions d’euros) Evolution Evolution Structure T4 T4 Montant Montant 2006/2007 2007 2006 2007 2006/2007 2006 2007 (en %) (en %) (en %) Catégorie d'employeurs 1 Sans exonération 472 452 - 4,3 Bénéficiaires 1 552 1 635 + 5,3 d’exonérations dont Plus de 70 ans 643 663 + 3,1 APA 189 188 - 0,7 Exonération 15 points 539 598 + 11,0 hors garde d'enfant Garde d'enfant avec 39 48 + 22,0 exonération de 15 points 2 Garde d'enfant hors 29 24 - 15,2 exonération de 15 points 2 Autres 3 118 119 + 0,7 Total général 1 945 2 029 + 4,3 Total garde d'enfant 68 72 + 6,2 Total exo. 15 points 578 645 + 11,7 Exonérations compensées Exonérations non compensées cinq Près de 81 % des employeurs bénéficient d'un allégement de cotisations de Sécurité sociale fin 2007 (tableau 2). Le montant total de cotisations exonérées est de 1,15 milliard2, soit une hausse de 7,6 % par rapport à 2006. En raison de la moyenne d’âge élevée des particuliers employeurs, le dispositif le plus largement utilisé reste l’exonération « plus de 70 ans ». Les du salaire réel poursuit sa diffusion. Après deux ans d’existence, elle concerne 645 000 personnes, soit près d'un tiers du total des employeurs et 20 % des montants d'exonération. Cette exonération est également cumulable avec celles accordées pour la garde d’enfant à domicile (Paje-Ged et Aged). Ainsi, parmi les 72 000 familles concernées fin 2007, 47 600 bénéficiaient de la réduction de 15 points. 1 067 1 148 + 7,6 100 % 369 323 396 330 + 7,4 + 2,3 34,5 % 28,8 % 161 192 + 19,4 16,8 % 24 33 + 36,7 2,9 % 190 1 067 24 185 197 1 148 33 225 + 3,5 + 7,6 + 36,7 + 21,6 17,2 % 100 % 2,9 % 19,6 % 161 192 + 19,4 16,8 % 906 956 + 5,5 83,2 % Sources : Acoss-Urssaf ; Cncesu ; Pajemploi Il n'y a pas égalité entre les totaux et la somme des effectifs des différentes catégories, car un employeur peut cumuler plusieurs exonérations sur un même trimestre. 2 Les cotisations prises en charge par la CAF ne sont pas comprises dans les montants d'exonérations. 3 Particuliers bénéficiant d’une allocation spécifique telle que le complément d’éducation spéciale, l’allocation compensatrice ou la majoration pour tierce personne. 1 2 Ce montant ne comprend pas les exonérations des heures supplémentaires instituées par la loi TEPA et entrées en vigueur le 1er octobre 2007. 2 ACOSS STAT N°73 - DÉCEMBRE 2008 Une croissance plus faible des heures déclarées par employeur Tableau 3 : Nombre d'heures rémunérées par dispositif déclaratif (hors assistants maternels) En millions sur l’ensemble de l’année Sur l’année 2007, le nombre d’heures déclarées s’élève à 600 millions. Comme en 2006, leur progression (+ 2,9 % en glissement annuel) est moins importante que celle du nombre total d’employeurs (+ 4,3 %, tableau 3). En effet, même si les utilisateurs pérennes ont tendance à augmenter leur recours aux services à la personne, les nouveaux utilisateurs déclarent quant à eux des volumes horaires relativement faibles. Les évolutions des volumes horaires selon les supports déclaratifs suivent celles de l’utilisation de ces dispositifs. Elles sont positives pour la Paje-Ged, le Cesu et le TTS et négatives pour la DNS. En niveau Une masse salariale qui reste dynamique En parallèle, près de 4,9 milliards d’euros de masse salariale nette ont été déclarés au cours de l’année, soit une croissance de 6,6 % en un an (tableau 4). Sur la même période, la masse salariale du secteur privé a augmenté de 4,8 %. 736 000 salariés déclarés au Cesu et 52 000 à la Paje-Ged fin 2007 Au quatrième trimestre 2007, 736 000 et 52 000 salariés ont été respectivement déclarés au Cesu et à la Paje-Ged. Sur l'année 2007, la moitié des salariés du Cesu ont une rémunération inférieure à 1 419 € (2 752 € pour la Paje-Ged). Les 10 % des salariés les mieux rémunérés perçoivent à l’année plus de 8 001 € nets, alors que les 10 % les moins rémunérés ont un salaire net annuel inférieur à 144 €, soit 56 fois moins (tableau 5). Cette disparité est essentiellement déterminée par le nombre d'heures déclaré. En effet, 10 % ont été rémunérés sur une base annuelle inférieure à 17 heures alors que pour 10 % des salariés cette base dépasse 968 heures, soit 59 fois plus. Les salaires horaires sont moins dispersés : 10 % des salariés ont une rémunération horaire supérieure à 10,9 € alors que 10 % ont une rémunération horaire inférieure à 6,5 € (1,7 fois moins). Le revenu horaire médian est de 8,2 € (7,10 € pour la Paje-Ged). A titre de comparaison, le Smic horaire net s’élèvait à 6,37 € au premier semestre 2007, puis à 6,50 € au second semestre. Dispositif Cesu TTS Dom DNS hors Aged dont associations mandataires S/s total hors garde d'enfant DNS Aged dont associations mandataires Paje-Ged Sous total garde d'enfant Total 2005 2006 2007 280 4 222 96 505 40 3 20 59 565 307 5 209 100 521 26 2 36 61 582 343 6 187 97 536 15 1 49 65 600 Evolution annuelle % 2006 2007 Glissement annuel % 2006 T4 2007 T4 + 9,8 + 11,5 + 11,7 + 10,9 + 19,4 + 15,5 + 12,0 + 18,0 - 5,8 - 10,2 - 6,1 - 10,9 + 4,1 - 3,0 + 1,8 - 4,4 + 3,0 + 2,9 + 4,2 + 2,7 - 35,5 - 39,9 - 37,1 - 39,7 -27,6 -35,8 -29,3 - 39,1 + 82,6 + 37,3 + 59,6 + 26,9 + 3,8 + 5,3 + 5,4 + 4,7 + 3,1 + 3,1 + 4,3 + 2,9 Sources : Acoss-Urssaf ; Cncesu ; Pajemploi Tableau 4 : Masse salariale nette par dispositif déclaratif (hors assistants maternels) En million d'euros sur l’ensemble de l’année Evolution Glissement En niveau annuelle % annuel % 2005 2006 2007 2006 2007 2006 T4 2007 T4 Dispositif Cesu TTS Dom DNS hors Aged Dont associations mandataires S/s total hors garde d'enfant DNS Aged Dont associations mandataires Paje-Ged Sous total garde d'enfant Total 2 168 30 1 674 712 3 872 269 20 132 401 4 274 2 483 39 1 619 755 4 141 181 15 252 433 4 574 2 877 46 1 484 745 4 407 112 10 357 468 4 875 + 14,5 + 29,5 - 3,3 + 6,1 + 6,9 - 32,9 -23,5 + 90,9 + 7,8 + 7,0 + 15,8 + 17,8 - 8,3 - 1,4 + 6,4 - 38,3 -34,7 + 41,6 + 8,2 + 6,6 + 16,2 + 15,0 + 17,4 + 19,8 - 5,4 - 8,8 + 1,1 - 2,3 + 7,2 + 6,3 - 36,0 - 38,0 -27,2 - 37,1 + 65,3 + 32,2 + 7,7 + 8,5 + 7,3 + 6,5 Sources : Acoss-Urssaf ; Cncesu ; Pajemploi Tableau 5 : nombre d'heures rémunérées, salaire net et salaire net horaire sur l'année 2007 et nombre de salariés au quatrième trimestre 2007 D1 Cesu PajeGed salaire net annuel heures salaire horaire net salaire net annuel heures salaire horaire net Salaires en euros, effectifs en milliers Nb Médiane Q3 D9 D9/D1 salariés Q1 144 17 6,5 293 39 6,5 433 51 7,1 814 110 6,6 1 419 173 8,2 2 752 374 7,1 4 029 8 001 497 968 9,1 10,9 8 184 13 458 1 135 1 901 7,7 8,7 55,6 58,7 1,7 46,0 48,7 1,3 736 52 Sources : Acoss-Urssaf ; Cncesu ; Pajemploi Note : Au Cesu, 10 % des salariés ont un salaire horaire inférieur à 6,5 € (D1). 10 % des salariés ont un salaire horaire supérieur à 10,9 € (D9). 25 % des salariés ont été rémunérés sur une base de moins de 51 heures sur l'année (Q1). 25 % ont été rémunérés sur une base de plus de 497 heures en 2007 (Q3). La déclaration « au réel » de plus en plus utilisée Dans sa déclaration, l’employeur renseigne pour chaque salarié un nombre d’heures et un salaire net versé puis il opte pour un mode de déclaration : « au 3 forfait » ou « au réel ». Le mécanisme de déclaration au forfait implique que l’assiette de cotisation sera déterminée par le produit du nombre d’heures et du Smic brut. Dans le mode « réel », les cotisations sont calculées à partir du salaire réellement versé et non sur une ACOSS STAT N°73 - DÉCEMBRE 2008 base forfaitaire correspondant au Smic, ce qui permet au salarié de bénéficier d'une couverture sociale plus large. Le recours à la déclaration au réel a fortement augmenté. Mesuré au quatrième trimestre, il est passé de 39 % des employeurs en 2005 à 59 % en 2006, puis à 62 % en 2007 (tableau 6). Deux mesures, dont l’entrée en vigueur date du 1er janvier 2006, peuvent expliquer cette évolution : - les employeurs qui optent pour une déclaration sur la base du salaire réel et qui n’ont droit à aucune exonération (règle de non cumul) bénéficient d’une réduction de 15 points du taux des cotisations patronales de Sécurité sociale. Elle abaisse le coût relatif d'une déclaration au réel par rapport à une déclaration forfaitaire. Il est ainsi aujourd’hui plus avantageux de déclarer son salarié au réel quand ce dernier perçoit une rémunération inférieure à 1,3 Smic, - le calcul des cotisations est par défaut réalisé au réel lorsque l'employeur ne renseigne pas la zone prévue à cet effet. Plusieurs éléments laissent penser que l’effet prix induit par l’abattement de 15 points de cotisations sociales a eu un impact sur le mode de déclaration. D’une part, on constate qu’entre 2005 et 2007 une part significative des employeurs déclarant au forfait des salaires faibles sont passés à la déclaration au réel. En effet, en 2005, 53,4 % des particuliers employeurs utilisant le forfait rémunéraient leur salarié moins de 1,3 Smic net ; ils ne sont plus que 42,5 % Graphique 2: Taux de recours à la déclaration au forfait selon le salaire net déclaré fin 2005 et fin 2007 Tableau 6 : Nombre de particuliers employeurs de salariés à domicile selon l'option de déclaration choisie Effectifs en milliers, au 4ème trimestre de l'année, hors TTS 2005 2006 2007 Nombre Structure Nombre Structure Nombre Structure d'employeurs (en %) d'employeurs (en %) d'employeurs (en %) Forfait 965 52,9 653 33,8 646 32,1 Réel 713 39,1 1 136 58,8 1 255 62,3 Les deux 145 7,9 143 7,4 113 5,6 Total 1 822 100 1 932 100 2 014 100 Sources : Acoss-Urssaf ; Cncesu ; Pajemploi Tableau 7 : Part de particuliers employeurs déclarant uniquement au forfait Ile-de-France (hors Seine-et-Marne) Catégorie d’employeurs Plus de 70 ans APA Autre Exo Sans exonération ou exonération de 15 points* Total Province 2005 (en %) 2007 (en %) Variation (en pts) 2005 (en %) 2007 (en %) Variation (en pts) 61,9 50,7 43,1 37,2 37,3 36,5 - 24,7 - 13,4 - 6,6 42,2 36,6 35,8 21,7 25,6 26,7 - 20,5 - 11,0 - 9,1 76,0 53,1 - 22,9 59,3 33,9 - 25,3 70,4 48,3 - 22,1 49,2 28,4 - 20,8 Sources : Acoss–Urssaf ; Cncesu ; Pajemploi * En 2005, cette catégorie concerne les employeurs sans exonération. En 2007, le champ recouvre les employeurs qui utilisent ou peuvent potentiellement utiliser (particuliers au forfait sans exonération) la réduction de 15 points. en 2007. D’autre part, le forfait reste le mode privilégié par les employeurs des salariés les plus rémunérés, pour lesquels le passage du forfait au réel est moins intéressant (graphique 2). D’ailleurs, en Ile-de-France, où les salaires sont en moyenne plus élevés, le recours au forfait est nettement plus important qu’en Province (tableau 7). En outre, les employeurs utilisant le forfait et éligibles à la réduction de 15 points ont été proportionnellement moins nombreux en Ile-de-France à délaisser ce mode de déclaration. Ceci confirmerait l’hypo- thèse qu’une partie des employeurs versant un salaire élevé à leur salarié ont délibérément choisi de continuer à les déclarer au « forfait ». Parallèlement, l’attribution par défaut de l'option «au réel» n’est sans doute pas sans effet sur le développement de ce mode de déclaration. En effet, on observe que les employeurs bénéficiant d'une exonération totale de cotisations patronales (« plus de 70 ans », APA...) sont également plus nombreux à déclarer au réel alors qu’ils n’en tirent aucun Graphique 3 : Evolution des indices des principaux agrégats base 100 en 2004 160 [2 et plus[ Nb compte Volume horaire Masse salariale nette Assiette Exonération 150 [1.9 ; 2[ [1.8; 1.9[ 140 [1.7; 1.8[ [1.6; 1.7[ 130 [1.5; 1.6[ [1.4; 1.5[ [1.3; 1.4[ T4-2005 [1.2; 1.3[ T4-2007 [1.1; 1.2[ 120 110 [1; 1.1[ 100% 75% 50% 25% 0% 25% 50% 75% 100% 100 2004 2005 Sources : Acoss–Urssaf ; Cncesu ; Pajemploi 2006 2007 Sources : Acoss–Urssaf ; Cncesu ; Pajemploi 4 ACOSS STAT N°73 - DÉCEMBRE 2008 avantage puisque non éligibles à la réduction de 15 points (tableau 7). La mise en place de l’exonération sur les salaires réels explique la forte croissance (+ 34,3 %) des montants d’exonération en 2006. Les volumes horaires, le nombre d'employeurs et la masse salariale nette versée ont également connu une accélération en 2006. L’assiette de cotisations (salaire net plus cotisations salariales) a crû plus vite que la masse salariale nette en raison du fort accroissement de la déclaration au réel (graphique 3). La croissance du nombre d'employeurs d'assistants maternels se confirme Graphique 4 : Nombre d’employeurs d’assistants maternels Au quatrième trimestre de l’année, en milliers Au quatrième trimestre de l'année, en milliers 800 Déclaration nominative simplifiée 700 Paje-AM 600 500 400 300 200 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 0 1998 100 Sources : Acoss-Urssaf ; Pajemploi Fin 2007, près de 734 000 particuliers avaient recours aux services d’un assistant maternel agréé. Leur nombre progresse de 4,6 % en un an (5,5 % en 2006). Depuis la mise en place de la Paje en 2004, le nombre d’employeurs d’assistants maternels retrouve une nouvelle dynamique après avoir stagné entre 2001 et 2003. En 2006, selon la Drees, les assistants maternels avaient une capacité d’accueil estimée à 706 000 enfants contre seulement 328 000 pour l’accueil collectif et les services d'accueil familial. En trois ans, le nombre de familles utilisant ce mode de garde progresse de près de 85 000 soit une évolution de 13 %. Les utilisateurs de la DNS, principalement des bénéficiaires de l'Afeama, ne sont plus que 101 000 fin 2007 et devraient disparaître d’ici la fin 2009. Ce nombre correspond aux ménages dont tous les enfants sont nés avant le 1er janvier 2004, pour lesquels la Paje ne s’applique pas. La masse salariale nette versée par ces employeurs représente 2,6 milliards d’euros soit une hausse de 12 % sur un an. Pour le 4ème trimestre 2007, cette somme est de 653 millions, correspondant à un montant mensuel moyen versé par employeur de 297 €. Ces 633 000 familles ont confié leurs enfants à 275 000 assistants maternels, pour 121 heures par mois en moyenne. Ce chiffre est revenu à son niveau de 2005. En moyenne, un assistant maternel a 2,3 employeurs différents. Son salaire horaire moyen est de 2,65 € et son montant moyen journalier d’indemnités (frais de repas et/ou d’entretien) est de 2,94 €. L'offre d'assistants maternels est inversement liée au taux d'équipement collectif Les départements dans lesquels le nombre d'assistants maternels est important sont en général ceux dont l’équipement en terme de gardes collectives est faible (cartes 1 et 2). Ce lien est particulièrement fort pour l'Ilede-France et le pourtour méditerranéen. Benjamin Collin ACOSS-DISEP Franck L'Hospital, Isabelle Leroi, Séverine Tromparent, Geoffroy Vallee, Correspondants statistiques régionaux* La Paje, qui se substitue dorénavant pour les enfants de moins de 6 ans à la DNS, rassemble 86 % des employeurs. Carte 1 : Taux d’équipement en accueil collectif fin 2005 par département Carte 2 : Indice de concentration des employeurs d’assistants maternels en 2007 1,59 et plus 1,29 - 1,59 1,05 - 1,29 0,73 - 1,05 moins de 0,73 138 et plus 103 - 138 76 - 103 48 - 76 moins de 48 Sources : Acoss-Urssaf, Pajemploi ; Insee; Drees Source : Acoss-Urssaf, Pajemploi ; Insee Taux d'équipement en accueil collectif pour 1000 enfants nés au cours des 3 dernières années. Nombre d’employeurs d’assistantes maternelles par enfants de moins de 6 ans dans le département rapporté à ce même nombre pour la France entière. * URSSAF du Puy de Dôme, de Valenciennes, de l’Yonne et de Touraine. 5 ACOSS STAT N°73 - DÉCEMBRE 2008 Encadré 1 : Zoom sur les prestataires de services Les particuliers souhaitant faire appel à des services à domicile peuvent recourir aux associations et entreprises prestataires. Celles-ci emploient et rémunèrent les salariés qu'elles mettent à disposition des particuliers pour travailler à leur domicile. En contrepartie, elles facturent ce service aux particuliers. Dans ce cas, le particulier n’a pas le statut d’employeur mais le service rendu par la structure est proche de celui des mandataires. D’ailleurs, beaucoup d’opérateurs sont à la fois mandataires et prestataires. Etablissements agréés bénéficiaires d’exonération en 2007 Si elles sont agréées, ces structures peuvent bénéficier d'exonérations de cotisations sociales. Deux types d'agréments existent : l'agrément simple et l'agrément qualité. Ce dernier est obligatoire lorsque l’activité de la structure porte sur la garde d’enfants de moins de trois ans ou l’assistance à un public fragile (personnes âgées de soixante ans au moins, handicapées ou dépendantes). Exonération En fonction de l'agrément dont bénéficie la structure et du public auprès duquel elle intervient, elle peut bénéficier de deux types d'exonération : - Depuis la loi de juillet 2005 et un décret de décembre 2005, les structures avec un agrément simple et celles avec un agrément qualité pour la garde d’enfants de moins de trois ans, bénéficient d'une exonération (sur la part de la rémunération n’excédant pas le Smic) dite «services à la personne» et d’avantages fiscaux. Ces avantages concernent une large liste d’activités et s’appliquent également aux personnels administratif et encadrant de la structure. - Les structures ayant un agrément qualité pour intervenir auprès d'un public fragile bénéficient d'une exonération sans limitation au niveau du SMIC dite «aide à domicile». montants annuels en millions d’euros Exonération «services Exonération «aide à à la personne» domicile» 2006 2007 % 2006 2006 % Ensemble 2006 2007 % Nb d'établissements * 7 071 8 390 + 18,7 3 825 5 658 + 47,9 5 674 5 706 + 0,6 Dont associations 4 599 4 836 + 5,2 2 865 3 605 + 25,8 3 952 3 798 collectivités locales 1 148 1 224 + 6,6 entreprises 1 163 2 107 + 81,2 autres Assiette d'exonération 161 5 - 3,9 157 + 3 040,0 1 147 1 176 + 2,5 895 1 752 + 95,8 586 + 33,5 136 146 + 7,4 223 + 38,5 60 1 989 2 388 + 20,0 219 451 + 106,2 1 771 1 937 + 9,4 66 136 + 106,1 524 574 + 9,5 Source : Acoss-Urssaf 590 710 + 20,3 144 + 140,0 439 * Le total des établissements est inférieur à la somme des établissements par agrément, un grand nombre d’entre eux cumulant les deux agréments. Répartition des établissements agréés bénéficiaires d’exonération en 2007 par secteur d'activité Exonération «services à la personne» Ensemble Secteur d'activité Nb d’établissements Struc- Part de ces Nb ture étab. dans d’établisl’APE sements Structure Exonération «aide à domicile» Nb d’établissements Structure 85.3J Aide à domicile 3 823 45,6 % 66,6 % 2 911 51,4 % 2 826 49,5 % 85.3K Autres formes d'action sociale 93.0N Autres services personnels 91.3E Organisations associatives n.c.a. 80.4D Autres enseignements 75.1A Administration publique générale 74.5A Sélection et mise à disposition de personnel Autres secteurs Total 2 068 24,6 % 13,6 % 986 17,4 % 1 704 29,9 % 681 581 8,1 % 6,9 % 25,4 % 1,5 % 586 10,4 % 369 6,5 % 140 436 2,5 % 7,6 % 161 118 1,9 % 1,4 % 2,6 % 0,3 % 127 13 2,2 % 0,2 % 34 112 0,6 % 2,0 % 105 1,3 % 4,4 % 94 1,7 % 16 0,3 % 853 8 390 10,2 % 100 % n.s. n.s. 572 10,1 % 438 7,7 % 5 658 100 % 5 706 100 % Source : Acoss-Urssaf Note : 3 823 structures prestataires ont l'activité 853J. Ces établissements représentent 66,6 % de l'ensemble des établissements ayant ce code APE. Concrètement, la plupart des structures proposant des services à la personne, prestataires comme mandataires, bénéficient de l’une ou l’autre de ces exonérations, voire des deux. création de cette dernière. Seulement 46 % des établissements sont classés dans l’activité «aide à domicile». En 2007, 8390 établissements en France bénéficiaient de l’une ou l’autre des exonérations. Ils sont 19 % de plus qu’en 2006 pour 20 % d'exonérations supplémentaires. Cette forte évolution est due au dynamisme des établissements bénéficiant de l'exonération «services à la personne» (+ 47,9 %) encouragé par la Les associations constituent 58 % des opérateurs des services à la personne. Elles concentrent plus de 80 % de l’assiette de l'exonération «aide à domicile». Plus d’une sur deux dispose des deux agréments. Ces associations sont 5 % plus nombreuses qu'en 2006. Cette évolution est toutefois sans rapport avec celle des entreprises du secteur 6 (+ 81%). La loi Borloo a particulièrement dynamisé cette forme d’opérateurs. Ils constituent désormais un quart des acteurs du secteur mais ne représentent que 7 % de l’assiette d’exonération. A l’inverse, les collectivités locales sont des opérateurs historiques des services à la personne. Souvent par l’intermédiaire des Centres Communaux d’Actions Sociales, elles interviennent pour l’essentiel auprès des publics fragiles. ACOSS STAT N°73 - DÉCEMBRE 2008 Encadré 2 : Champ et sources La convention collective nationale des salariés du particulier employeur stipule que « le caractère spécifique de cette profession est de s’exercer au domicile privé du particulier employeur ». Les principales activités qui en relèvent sont les emplois d’aide ménagère, de garde malade (à l’exclusion des soins), d’aide pour personne âgée, de soutien scolaire, et de garde d’enfants au domicile du particulier employeur. De ce fait, les assistants maternels, ne gardant pas les enfants au domicile de l’employeur, ne sont pas considérées comme des salariés à domicile. Elles font toutefois l’objet d’un éclairage particulier dans cette étude. De même, les employeurs dont le personnel de maison est salarié d’une association d’aide à domicile prestataire de service ne sont pas intégrés dans le champ d’analyse. A l’inverse, les employeurs qui passent par des associations mandataires sont identifiables et comptabilisés. L’emploi à domicile de certaines catégories de salariés (tels les stagiaires aide-familiaux étrangers, les salariés au pair et les particuliers famille d’accueil) ne conduisent pas nécessairement à un versement de salaire et/ou à une déclaration de volume horaire. Dans ce cas, les salariés bénéficient d’avantages en nature et les employeurs utilisent des déclarations spécifiques basées sur des valeurs forfaitaires. De ce fait, les employeurs de tels salariés sont comptabilisés mais les informations relatives aux heures rémunérées et aux masses salariales ne les incluent pas. Suivant le mode de déclaration de leurs cotisations sociales et le type de service exercé par le salarié, les particuliers employeurs de personnel de maison sont distingués en quatre groupes ; les utilisateurs de la déclaration nominative trimestrielle simplifiée (DNS), les utilisateurs du chèque emploi service universel (Cesu), les bénéficiaires de la Prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) et les utilisateurs du Titre de travail simplifié pour les DOM (TTS). - La déclaration nominative trimestrielle simplifiée est le système de déclaration le plus ancien. Il est ouvert à tous les employeurs et constitue le support obligatoire pour les bénéficiaires de l’Aged (encadré 3), de l'Afeama et pour les employeurs passant par une association mandataire. A l’inverse, les personnes ayant recours à une garde d’enfant à domicile dans le cadre de la Paje (encadré 3) doivent utiliser le système de déclaration spécifique à cette nouvelle prestation. - Le chèque emploi service universel, dont la première version (le chèque emploi service) date de 1993, permet de simplifier les formalités administratives liées à l’embauche, à la rémunération et à la déclaration d’un salarié à domicile. Il se décline en deux formats : un chéquier composé de chèques classiques ou un carnet de titres pré-financés, tous les deux destinés à rémunérer le salarié. Dans les deux cas, il est accompagné de volets sociaux comportant notamment des informations sur le salaire horaire net et la durée de la période d’emploi. L’exploitation de ces volets par le Centre national de traitement du chèque emploi service universel (Cncesu) permet de calculer et de prélever les cotisations à la charge de l’employeur, d’établir les attestations de salaire destinées aux salariés et de transmettre aux partenaires les informations permettant l’ouverture des droits maladie, vieillesse et chômage des salariés. Dans la Convention d’objectif et de gestion qu’elle a signée avec l’Etat, la branche du recouvrement s’est engagée à promouvoir l’utilisation du Cesu auprès des particuliers employeurs, pour un basculement de l’ensemble des comptes gérés en Urssaf vers le Cesu d’ici à 2009 (à l’exception de ceux relevant d’une association mandataire). Paje et du TTS sont obtenues à partir des déclarations adressées respectivement au Cncesu, au Centre Pajemploi et aux CGSS. Elles permettent de comptabiliser mensuellement les employeurs ayant recours à ces dispositifs. Pour ces trois sources, le nombre de particuliers employeurs correspond au total des employeurs ayant au moins une fois dans le trimestre rémunéré un salarié dans le cadre d’un emploi à domicile. Pour le Cesu, cet indicateur trimestriel n’est observé que depuis 1999 ; il fait l’objet d’une estimation pour les années antérieures à 1999. - La prestation d’accueil du jeune enfant (Paje), qui a vu le jour au 1er janvier 2004, s’est accompagnée de la mise en place d’un mode de recouvrement particulier proche de celui du chèque emploi service universel. Un chéquier comportant les volets sociaux destinés à établir les déclarations de cotisations sociales est mis à disposition de chaque employeur. Tous les mois, ce dernier doit envoyer une déclaration au centre national Pajemploi qui calcule les cotisations prises en charge par la branche famille et éventuellement à la charge de l’employeur. Le centre Pajemploi établit aussi les attestations de salaire destinées aux salariés, transmet aux partenaires les informations permettant l’ouverture des droits maladie, vieillesse, chômage du salarié et adresse les éléments nécessaires aux Caf et MSA pour verser à l’employeur l’aide complémentaire relative à la prise en charge partielle du salaire versé à la garde d’enfant. Effectifs annuels et trimestriels du Cesu (hors DOM) - Le titre de travail simplifié (TTS) est créé par la loi d’orientation pour l’Outre-mer du 13 décembre 2000, il est destiné à simplifier les formalités sociales liées à l’emploi de salariés dans les DOM. La déclaration se fait à travers des volets sociaux qui ont un format similaire à celui du Cesu. Quel que soit le dispositif, les cotisations Ircem et Assedic sont recouvrées en même temps que les cotisations de Sécurité sociale par la branche recouvrement qui sert donc de ce fait de guichet unique. Le nombre global de particuliers employeurs de salariés à domicile affiché dans cette étude est le résultat du cumul des quatres sources. La DNS est la déclaration envoyée à l’Urssaf par l’employeur qui est amené au moins une fois dans le trimestre à rémunérer un salarié dans le cadre d’un emploi à domicile. Pour cette source le nombre de particuliers employeurs correspond au nombre d’employeurs ayant adressé une déclaration dans le trimestre. Les données du Cesu, de la 7 Quel que soit le dispositif, un employeur est une personne qui a réalisé au moins une déclaration durant le trimestre. Le tableau ci-dessous permet de comparer, pour le Cesu, le comptage trimestriel et annuel. En milliers 4ème trimestre de l'année Année complète 2006 2007 Evolution 1 320 1 457 + 10,4 % 1 571 1 548 + 11,2 % Source : Cncesu En raison d’un identifiant non commun entre les différentes sources, le nombre total de particuliers employeurs peut être surévalué dans la mesure où un même employeur peut utiliser plusieurs modes de déclaration et donc être comptabilisé à la fois en DNS, Cesu et Paje au cours d’une même période. Les résultats d’une enquête de satisfaction réalisée par l’Acoss en 2004 indiquent que 5 % des cotisants utilisent à la fois le Cesu et la DNS. En revanche aucune estimation de la part des employeurs bénéficiant de la Paje et utilisant également un autre support déclaratif n’est actuellement disponible. L’analyse et la mesure des flux de transfert entre les dispositifs déclaratifs, notamment DNS-Cesu et DNS-Paje est alors impossible. Par ailleurs, le nombre d’employeurs bénéficiant de l’Aged n’étant pas disponible à l’Acoss avant 1994, les données proviennent de la Cnaf pour les années 1989 à 1993. Enfin, dans le cadre du Cesu, les congés annuels sont rémunérés sous la forme d’une majoration de 10 % du salaire versé. En revanche, les particuliers utilisant la DNS versent un salaire et font une déclaration correspondant à la période des congés. Afin d’homogénéiser les nombres d’heures de ces deux modes déclaratifs, le nombre d’heures déclarées par le Cesu a été augmenté de 10 %. On obtient alors un nombre d’heures rémunérées et non un nombre d’heures travaillées. ACOSS STAT N°73 - DÉCEMBRE 2008 Encadré 3 : Les avantages en matière d’allégements de cotisations et de fiscalité Depuis le début des années 90, le développement de dispositions législatives en faveur de l’emploi de personnel de maison, qui s’est notamment traduit par une forte progression des montants de cotisations exonérées, a contribué à abaisser le coût du travail des emplois à domicile. nouvelle mesure d'exonération. A compter du 1er janvier 2006, en choisissant l'option salaire réel pour le calcul de ses cotisations, l'employeur bénéficie d'une réduction de 15 points du taux des cotisations patronales de sécurité sociale (maladie, vieillesse, famille et accident du travail). Que l’employeur utilise la DNS ou le Cesu, l’emploi d’un salarié à domicile peut ouvrir droit à une exonération totale des cotisations patronales de Sécurité sociale dans certains cas (liée à l'âge ou à la nécessité de recourir à une aide extérieure pour accomplir les actes de la vie courante). Cette réduction correspond à une diminution de près de 50 % du taux des cotisations patronales de sécurité sociale. Par ailleurs, la loi du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne, prévoit une domicile (plus de 70 ans, handicapés, Allocation personnalisée d'autonomie...). Ce dispositif d’allégement des cotisations sociales a été complété à compter de 1992 par une réduction d’impôt représentant 50 % du montant des dépenses consacrées à l’emploi d’un salarié à domicile (salaire et charges sociales acquittées) dans la limite d’un plafond fixé à 15 000 € pour les dépenses 2006, soit une réduction d’impôt maximale de 7 500 €. Ircem Elle ne s'applique toutefois pas aux autres cotisations patronales (Ircem, Fnal, CSA, Assedic) et aux cotisations salariales, et ne concerne pas les employeurs bénéficiant déjà d'une des exonérations accordées dans le cadre de l'embauche d'un salarié à Fnal CSA Assedic : Institut des retraites complémentaires des employés de maison : Fonds national d'aide au logement : Contribution solidarité autonomie : Association pour l'emploi dans l'industrie et le commerce. Encadré 4 : Les employeurs de garde d’enfants Depuis janvier 2004, la mise en place de la Prestation d’accueil du jeune enfant a modifié le champ des prestations légales offertes aux familles pour la garde des jeunes enfants et entraîne, pendant une phase transitoire, la coexistence de trois prestations distinctes. Ainsi, les deux anciennes aides accordées aux parents ayant recours à l’emploi de personnel pour la garde de leur(s) enfant(s) subsistent pour les familles qui en bénéficiaient avant le 31 décembre 2003 (du fait des naissances intervenues avant cette date). - L’Allocation de garde d’enfant à domicile (Aged), mise en place en 1987, a concerné d’abord les parents ayant recours à un salarié à domicile pour la garde d’enfants de moins de 3 ans (loi du 29 décembre 1986). Elle prend la forme du financement d’une partie des cotisations sociales par la Caf. Avec la loi famille du 25 juillet 1994, l’allocation s’étend à la garde d’enfants de moins de 6 ans avec remboursement intégral des cotisations sociales. En janvier 1998, le montant versé est réduit et modulé en fonction de l’âge de l’enfant et des revenus du ménage. - L’Aide à la famille pour l’emploi d’une assistante maternelle agréée (Afeama), mise en place en 1991, permet une prise en charge des cotisations patronales et salariales dues au titre de la garde d’enfants de moins de 6 ans par une assistante maternelle agréée à son propre domicile (dans la limite d’un salaire versé ne dépassant pas 5 Smic horaire par jour de garde et par enfant). Cette prestation a été renforcée, en 1992, par la prise en charge d’une partie du salaire versé à l’assistante maternelle via un complément alloué aux familles selon le nombre et l’âge des enfants gardés et, depuis 2001, selon les ressources de l’employeur. Certains employeurs déclarent l’emploi d’une assistante maternelle sans percevoir l’Afeama (en général lorsque les enfants ont plus de six ans ou que le salarié n’est pas agréé). Cette situation, marginale, ne concerne que 3 % des utilisateurs de la Déclaration nominative simplifiée (DNS). De fait, ils sont intégrés aux bénéficiaires de l’Afeama sans distinction spécifique. Pour ces deux dispositifs, l’employé(e) doit être déclaré(e) par son employeur à l’Urssaf via la DNS et non le Cesu. La Paje se substitue, pour les enfants nés ou adoptés à compter du 1er janvier 2004, aux précédentes aides légales et notamment, dans le cadre du « complément libre choix du mode de garde » à l’Aged et à l’Afeama. Ces deux aides fusionnent en une seule comprenant une prise en charge des cotisations sociales dues sur les rémunérations servies au salarié assurant la garde d’enfants de 0 à 6 ans (prise en charge totale dans le cadre de l’emploi d’une assistante maternelle agrée et partielle pour l’emploi d’une garde à domicile) et un complément variable, selon le revenu des familles, correspondant à la prise en charge d’une partie des sommes versées. La déclaration des salaires versés par les employeurs bénéficiant de ce nouveau dispositif se fait au travers d’un formulaire simplifié proche de celui du Cesu (se substituant aux déclarations nominatives trimestrielles). Son envoi mensuel conditionne la prise en charge des cotisations sociales et le versement de l’aide au titre de la prise en charge partielle du salaire. Le traitement de ces déclarations et le recouvrement des cotisations sociales correspondantes sont réalisés par un centre national unique : le centre Pajemploi. Encadré 5 : loi relative au développement des services à la personne La loi n°2005-841 du 26 juillet 2005 relative au développement des services à la personne répond à trois objectifs principaux : solvabiliser la demande de services afin de promouvoir un accès universel à des services de qualité, simplifier l'accès aux services, professionnaliser le secteur et garantir la qualité des prestations. La simplification de l'accès aux services est notamment permise par la création au 1er janvier 2006 du Chèque emploi service universel (Cesu), qui regroupe les fonctionnalités des Chèques emploi service et titres emploi service dont il étend le champ d'utilisation. Le Cesu se décline sous la forme du Cesu bancaire (équivalent à l'ancien CES) et du Cesu préfinancé par les entreprises. De nouvelles mesures apparaissent. A partir du 28 juillet 2006 l’attribution de l’exonération pour les employeurs de plus de 70 ans est automatique (plus de demande préalable). A partir du 1er janvier 2006 : suppression de toutes cotisations patronales pour les prestataires agréés par l'Etat dans la limite d'un plafond ; allégement de 15 points de cotisations au profit des employeurs déclarant au réel et déclaration au réel comme mode de déclaration par défaut) ; exonération de cotisations sociales sur la partie du Cesu financée par l'employeur dans la limite de 1 839 € par an et par salarié ; maintien du taux de TVA à 5,5 % pour les professionnels du secteur et du crédit d'impôt à hauteur de 50 % des sommes dépensées pour l'emploi d'un salarié à domicile dans la limite de 15 000 € par an. La mise en place et le déploiement du Cesu mobilise de nouveaux acteurs. L'Agence Nationale des Services à la Personne (ANSP) a pour mission de piloter et promouvoir le nouveau dispositif. Les titres Cesu pré-financé sont financés et distribués par des organismes privés ou publics au profit de leurs salariés. Ceux-ci pourront ensuite faire appel à un prestataire de service, une association mandataire, ou employer de gré à gré. Pour approfondir… - « En France, qui recourt aux services à domicile ? », France, Portrait social 2008, novembre 2008. - « Les particuliers employeurs : un nouvel essor en 2006 », ACOSS STAT n°63, février 2008 - « L'allocation personnalisée d'autonomie et la prestation de compensation du handicap au 31 décembre 2007 », Etudes et résultats n° 637, mai 2008. - « Les salariés des particuliers employeurs en 2006 », Insee Première n°1173, janvier 2008 - « L'accueil collectif et en crèche familiale des enfants de moins de 6 ans en 2006 », Etudes et résultats n°608, novembre 2007 - « Les services à la personne en 2006 », Dares, Premières synthèses n°46-2, novembre 2008. N° ISSN 1636-4201 - Agence centrale des organismes de Sécurité sociale - 36, rue de Valmy - 93108 Montreil Cedex - Tél. 01 77 93 65 00 Directeur de la Publication : Pierre RICORDEAU - Réalisation : Direction des Statistiques, des Etudes et de la Prévision. Rédacteur en chef : Alain GUBIAN - Responsable éditorial : Cyrille HAGNERE - Coordination/Contact : 01 77 93 65 08 mél : [email protected] - Internet : http://www.acoss.fr - Maquette : Acoss/Diame - Impression : Hélioservice ACOSS STAT N°73 - DÉCEMBRE 2008