note sectorielle sur le tourisme au burkina faso

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note sectorielle sur le tourisme au burkina faso
Note sectorielle sur le tourisme
Direction de la Prospective et de l’Intelligence Economique
Octobre 2014
Table des matières
Présentation du pays ............................................................................................................................... 2
Les potentialités touristiques du Burkina Faso.............................................................................. 3
I.
1.1.
L’offre touristique ................................................................................................................... 3
1.1.1.
Les ressources naturelles et culturelles ......................................................................... 3
1.1.2.
Les Etablissements touristiques d’hébergement (ETH) ................................................. 4
1.1.3.
Les agences de voyages et de tourisme ......................................................................... 5
1.2.
La demande touristique.......................................................................................................... 6
1.2.1.
Les arrivées...................................................................................................................... 6
1.2.2.
Les motifs de voyages ..................................................................................................... 7
1.2.3.
Les nuitées....................................................................................................................... 7
1.2.4.
Les recettes hôtelières .................................................................................................... 8
1.2.5.
Les recettes des agences de voyage ............................................................................... 8
II.
La contribution du secteur à l’économie ....................................................................................... 8
III.
La politique gouvernementale de promotion du tourisme....................................................... 9
IV.
La réglementation touristique ................................................................................................... 9
V.
L’organisation du secteur ............................................................................................................. 11
VI.
Les opportunités d’investissements saisissables par le secteur privé .................................... 12
VII.
Les contraintes du secteur........................................................................................................ 12
Conclusion ............................................................................................................................................. 13
Annexe : Quelques contacts utiles ....................................................................................................... 14
Références ............................................................................................................................................. 15
1
Présentation du pays
Le Burkina Faso est un pays sahélien situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Il couvre une
superficie de 274 200 km2 et sa population projetée de 2014 est de 17 880 386.
L’économie est fortement dominée par l’agriculture qui occupe près de 80% de la population
active. Le coton est la culture de rente la plus importante pour le pays. Toutefois, suite à la
découverte d’importants gisements miniers, les exportations aurifères ont pris de
l’importance à partir de 2010 dans l’activité économique du pays. En effet au cours de cette
année, l’or représentait 67,47% de la valeur des exportations contre 16,97% pour le coton.
Le pays a maintenu un taux de croissance moyen de plus de 5,5 % par an sur la période
2000-2013, un taux d’inflation moyen de 3% et un déficit budgétaire moyen de 3%, ce qui
est conforme aux repères quantitatifs des différents programmes du FMI.
Si la croissance a été positive en 2013 (6,8%), elle est cependant en baisse de deux points et
demi en pourcentage par rapport à 2012 (9%). Elle a été tirée essentiellement par la
production agricole dont le coton qui a cru de 9% et les autres cultures de rentes. Le regain
d’activités dans le secteur de l’infrastructure et les travaux publics a également eu un impact
positif.
2
Introduction
Le tourisme est un véritable moteur de développement grâce à l’épargne en devises
étrangères et à la création d’emplois directs et indirects. Selon l’Organisation Mondiale du
Tourisme (OMT), le tourisme contribue à 5% du PIB mondial et représente 6% des
exportations mondiales de services. Il est également le quatrième secteur exportateur, après
le pétrole, les produits chimiques et l’automobile. En matière de lutte contre le chômage, le
tourisme offre 235 millions d'emplois, soit un emploi sur douze dans le monde entier.
En 2013, on a enregistré 1 087 millions arrivées internationales en augmentation de plus de
5% par rapport à 2012.
Ces statistiques montrent que le tourisme pourrait constituer un levier de développement
notamment dans les pays les moins avancés. En effets les PME du secteur intervenant dans
l’approvisionnement en biens et services aux touristes procurent de l’emploi à la population
réduisant par là le phénomène de la pauvreté. Aussi, le dynamisme du secteur se traduira
par des créations de nouvelles entreprises.
Au Burkina Faso, les pouvoirs publics se sont engagés à promouvoir ce secteur dont
l’importance n’est plus à démontrée. Cet engagement vise à rendre plus attractive la
destination Burkina Faso qui enregistre chaque année des flux touristiques croissants.
Le tourisme au Burkina Faso a été un tourisme récepteur jusqu’en 2013. Ce tourisme
récepteur a commencé à être perceptible en 1981 où le pays à enregistré 15 000 visiteurs
étrangers.
Les potentialités touristiques du pays sont énormes et variées et peuvent être regroupées en
deux (2) catégories :
• Une culture riche constituée d’une soixantaine d’ethnie dont la légendaire hospitalité
est reconnue ;
• Des sites naturelles (sites de zones boisées, dunes de sables, réserves de faunes,
etc.).
I.
Les potentialités touristiques du Burkina Faso
1.1.
L’offre touristique
1.1.1. Les ressources naturelles et culturelles
La valorisation du capital social et humain dont dispose le Burkina Faso participe
énormément à l’attractivité touristique du pays. Les actions entreprises dans ce sens sont la
construction de musées, l’organisation de manifestations culturelles traditionnelles et
surtout modernes comme le Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de
Ouagadougou (FESPACO), la Semaine Nationale de la Culture (SNC), le Salon International du
Tourisme et de l’Hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), le Salon International de l’Artisanat de
Ouagadougou (SIAO).
3
Outre l’exploitation du capital humain et social, l’offre touristique burkinabè se matérialise
également par l’exploitation des ressources naturelles. Ce sont notamment les nombreux
sites hydriques tels les cascades, les oasis et autres plans d’eau, les sites lithiques, les
paysages sahéliens, etc. qui font l’objet de curiosité des touristes.
Le capital cynégétique, estimé à 477 espèces d’oiseaux, 128 espèces de mammifères
(éléphants, lions, buffles, hippotragues, bubales) et 60 espèces de reptiles, est l’un des plus
importants de l’Afrique de l’Ouest.
Le réseau d’aires classées à vocation faunique au Burkina Faso est constitué par :
• deux (02) parcs nationaux (390 500 ha) ;
• quatre (04) réserves totales de faune (298 500 ha) ;
• sept (07) réserves partielles de faune (2 195 200 ha) ;
• un (01) ranch de gibier (91 300 ha) ;
• treize (13) forêts classées à vocation faunique;
• quatre (04) zones cynégétiques (154 246 ha) ;
• plusieurs dizaines de zones villageoises d’intérêts cynégétiques ;
• un (01) refuge local.
Par rapport aux aires à statut international, le pays compte :
• deux (02) Réserves de la Biosphère : Parc National du W (235 000 ha) et la mare aux
hippopotames de Bala (19 200 ha) ;
• quinze (15) zones humides d’importance internationales pour la conservation des
oiseaux (sites Ramsar).
1.1.2. Les Etablissements touristiques d’hébergement (ETH)
Le Burkina Faso disposait au 31 décembre 2013 de 437 unités d’hébergement toutes
catégories confondues1 (hôtels, résidences, campements) disposant de 8 492 chambres et
16 974 places-lits. Le tableau ci-dessous donne la répartition des ETH par région
administrative du pays.
Tableau 1: Répartition des Etablissement d’hébergement par région administrative
Nombre de
Nombre de place
Région
Nombre d’ETH
chambres
lits
Région de l’Est
31
377
794
Région du Plateau Central
10
130
260
Région de la Boucle du
30
382
761
Mouhoun
Région du Centre
135
3580
7406
Région du Sud Ouest
21
185
353
Région du Centre Est
29
628
1060
Région des Hauts Bassins
84
1472
2928
Région des Cascades
20
343
666
1
Sur les 437 ETH, seuls 143 sont en situation régulière, c'est-à-dire disposent des actes administratifs
(agrément de réalisation et autorisation d’exploiter).
4
Région du Centre Ouest
23
Région du Nord
16
Région du Centre Nord
10
Région du Sahel
13
Région du Centre Sud
15
Total
437
Source : Direction Générale du Tourisme, 2014
424
337
208
244
182
8 492
829
760
410
388
359
16 974
1.1.3. Les agences de voyages et de tourisme
Entre 2009 et 2013, le nombre d’agences de voyage et de tourisme a évolué à la hausse. Ce
nombre est passé de 48 en 2009 à 87 en 2013 soit une hausse de 81,25%.
Tableau 2 : Evolution du nombre des agences de voyages et de tourisme
2009
2010
2011
2012
Nombre d’agences 48
50
69
76
Source : Tableau de bord des statistiques (TBS) du tourisme 2013
2013
872
Si le nombre d’agence a évolué à la hausse entre 2009 et 2013, il n’en est pas le cas avec le
nombre de circuits qu’elles organisent. En effet, les circuits internes et inter-états ont évolué
progressivement à la baisse au cours de la période. Le graphique ci-dessous décrit cette
évolution.
Graphique 1 : Evolution du nombre de circuits internes et inter-états
120
100
80
Circuits internes
60
Circuits inter-Etats
40
20
0
2009
2010
2011
2012
2013
Source : TBS du tourisme 2013
On observe une baisse du nombre de circuits inter-Etats entre 2012 et 2013 ; 45 en 2012
contre 40 en 2013. Cette baisse est due à la lente reprise des activités touristiques imputable
à la crise au nord Mali en 2012 et aux actions de terrorisme perpétrées par le groupe
2
Sur les 87 agences de voyages, seules 58 ont validé leur licence au titre de l’année 2014 et sont par
conséquent habilitées à exercer au cours de l’année 2014.
5
islamique Boko haram au Nigeria. En effet, 80% des circuits inter-Etats du pays étaient à
destination de la région de Gao et de Tombouctou situées au Mali.
Le nombre de circuits internes a également enregistré une baisse de 13,33% entre 2012 et
2013 passant de 90 à 78.
1.2.
La demande touristique
1.2.1. Les arrivées
Une arrivée correspond à un séjour dans un lieu unique. Ce concept est sensiblement
différent de celui de touriste. Deux régions d’un même pays comptabiliseront chacune une
arrivée pour un même touriste visitant ces deux régions au cours d’un même séjour. Pour le
niveau national ce même touriste ne sera à l’origine que d’une seule arrivée dans le pays. Ce
touriste produira autant d’arrivées que de voyages effectués dans le pays au cours d’une
période donnée.
Le nombre de touristes internes a augmenté progressivement entre 2008 et 2013. Quant au
tourisme récepteur, le nombre d’arrivées enregistrés a été presque stable entre 2008 et
2010 pour entamer une baisse à partir de 2011.
Graphique 3 : Arrivée par type de tourisme
Tableau 2 : Arrivée par origine des visiteurs
Afrique
Europe
Amérique
Asie
BRE3
Ensemble
3
2008
2009
2010
2011
2012
2013
112 702
124 426
18 016
8 060
8 592
263 204
119 243
116 180
17 509
8 826
7 470
261 758
128 237
107 098
20 154
8 668
10 173
264 157
117 337
85 535
17 333
9 975
7 545
237 725
117 992
78 670
19 151
10 848
10 796
237 457
107 708
67 926
20 208
11 112
11 034
217 988
Burkinabé résident à l’étranger
6
Source : TBS du tourisme 2013
L’analyse des arrivées par origine des visiteurs (non résidents) montre une chute brutale des
arrivées en provenance d’Europe à partir de 2011. Les années 2012 et 2013 ont également
enregistré une baisse d’entrées par rapport à 2011. La situation sociopolitique au Burkina
Faso et au Mali au cours de ces deux années expliquerait cette baisse d’entrées touristiques.
1.2.2. Les motifs de voyages
Le principal motif de voyage au Burkina Faso concerne les affaires et les aspects
professionnels. Cela s’explique par les nombreuses manifestations économiques,
commerciales et culturelles que le pays abrite.
En moyenne entre 2008 et 2012, les arrivées au motif « affaires et motifs professionnel » a
représenté 60,19% des arrivées.
Graphique 4 : Répartition moyenne des arrivées par motifs de voyage entre 2008 et 2012
Religionpèlerinage; 1,02%
Traitement médical;
1,31%
Safari-chasse;
1,86%
Autres; 6,49%
Vacances loisirs;
18,44%
Visite à des parents
et amis; 10,68%
Affaires et motifs
professionnels;
60,19%
Source : Tableau de bord des statistiques du tourisme 2012
1.2.3. Les nuitées
La durée moyenne de séjour dans le tourisme récepteur est évaluée à un peu plus de 3
nuitées entre 2008 et 2013. Elle est moins de 2 nuitées au niveau du tourisme interne.
Tableau n° : Durée moyenne du séjour (DMS) par type de tourisme
Nuitées Tourisme récepteur
Arrivées tourisme récepteur
Nuitées par arrivée
tourisme récepteur
2008
814 207
271 796
2,99
2009
792 843
269227
2,99
2010
815 196
274 330
3
2011
707 944
237 725
3
2012
710 017
237 457
3
2013
697 183
217 988
3,2
7
Nuitées Tourisme interne
Arrivées tourisme interne
Nuitées par arrivée
tourisme interne
Total nuitées
192 845
103 768
1,8
224 468
132 081
1,7
233 391
152 696
1,5
1 278 851 1 286 541
1 048 587
310 774
196 013
1,6
376 358
245 513
1,5
433 660
288 648
1,5
1 018 718 1 086 375 1 130 843
Source : TBS du tourisme 2013
1.2.4. Les recettes hôtelières
Entre 2008 et 2012, les recettes hôtelières ont connu un taux d’accroissement moyen de
3,72%. Toutefois, on constate un léger fléchissement en 2013 par rapport à 2012.
En 2013 l’hébergement a représenté 61,99%, la restauration 25,94%, le bar 6,99% et les
divers 5,06%.
Le tableau ci-dessous donne les recettes hôtelières par branche.
Tableau n°3 : Recettes hôtelières par branche en millions de FCFA
Hébergement
Restauration
Bar
Divers
Total
2008
29903,78
12705,94
3475,34
1846,21
47 931,27
2009
2010
33410,41 34944,72
13 615,12 13317,99
4818,39
4865,57
1974,81
1821,84
53 818,74 54 950,12
2011
2012
33962,7 34871,08
13968,72 15379,66
4805,46
4860,88
2301,82
2648,51
55 038,7 57 760,14
2013
35488,5
14852,4
4005,3
2899,8
57 246,2
Source : TBS du tourisme 2013
1.2.5. Les recettes des agences de voyage
Entre 2009 et 2013 les recettes engrangées par les agences de voyage et de tourisme ont
observé une tendance haussière. Le plus gros chiffre d’affaires est réalisé sur la vente de
billets qui a enregistré une baisse de 10,7% en 2013 par rapport à l’année précédente. Il en
est de même du chiffre d’affaires des circuits et excursion qui a baissé de 20,3% par rapport
à 2012.
2009
Chiffre d’affaires billetterie (en
millions de FCFA
Chiffre d’affaire circuits+ excursions
(en millions de FCFA)
7 598,9
nd
2010
2011
11 983,0
13 393,7
141,08
130,32
2012
2013
15 079,2
13 472,5
142,13
113,2
Source : Tableau de bord des statistiques du tourisme 2013
II.
La contribution du secteur à l’économie
Le tourisme burkinabè connait un développement continu et soutenu depuis plus d’une
décennie. Sa contribution à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) était estimée à 4,2%
en 2011 et il emploierait plus de 200 000 personnes (source : World Travel and Tourism
Council, 2011).
8
III.
La politique gouvernementale de promotion du tourisme
Depuis 2009, le Burkina Faso dispose d’une Politique nationale de tourisme (PNT). Les
principaux enjeux de cette politique se présentent comme suit :
• face à la pauvreté ambiante que doit surmonter le Burkina Faso, l’enjeu est de faire
du secteur du tourisme un axe stratégique des politiques de développement
économique et social, en renforçant le rôle économique du secteur ;
• face aux tensions sociales et menaces de conflits auxquels sont exposées diverses
communautés de par le monde, l’enjeu est de faire du tourisme un facteur de
cohésion sociale et de paix ;
•
face à la difficulté d’émergence du Burkina Faso comme une nation qui s’impose au
plan international, l’enjeu est de faire du tourisme un facteur primordial pour
renforcer son rayonnement sur la scène internationale ;
•
face à l’exode rural qui occasionne le dépeuplement des zones rurales des bras valides,
l’enjeu est de faire du tourisme un facteur de fixation des jeunes dans les terroirs.
La Politique Nationale du Tourisme a pour mission fondamentale :
• d’accompagner le peuple burkinabè dans sa volonté de respecter, de préserver,
d’exploiter et d’utiliser son héritage et son patrimoine touristique pour bâtir une
communauté unie, vivante, prospère et ouverte aux valeurs universelles ;
•
de faire du tourisme un secteur prioritaire dans les programmes et politiques de
développement ;
•
de créer un environnement juridique et institutionnel favorable au développement
du secteur du tourisme;
•
de promouvoir un tourisme décentralisé à forte connotation culturelle axé sur des
concepts durables et équitables ;
de contribuer au rayonnement international du Burkina Faso.
•
En plus de la PNT, on retrouve différentes politiques de développement économique qui accordent
une place de choix au secteur touristique. Il s’agit notamment :
•
•
IV.
du programme quinquennal du Chef de l’Etat « bâtir ensemble un Burkina
émergent » ;
de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) qui
confère au secteur du tourisme un rôle de pilier de la croissance accélérée ;
La réglementation touristique
Le secteur du tourisme au Burkina Faso est régi par les différents textes qui suivent :
- La loi n°2003/AN du 22 octobre 2003 relative aux établissements de tourisme et à la
promotion touristique au Burkina Faso ;
9
-
-
-
-
-
-
-
-
La loi N° 017-2005/AN du 17 mai 2005 portant loi d’orientation du tourisme au
Burkina Faso ;
Le décret N°2004-348/PRES/PM/MCAT du 13 Aout 2004 portant règlementation du
classement et de l’exploitation des restaurants de tourisme ;
Le décret N°2004/PRES/PM/MCAT du 13 aout 2004 portant règlementation de la
construction, de la transformation, de l’aménagement du classement et de
l’exploitation des établissements touristiques d’hébergement,
Le décret N° 2004-PRES/PM/MCAT/MFB/MCPEA/MAT D du 13 aout 2014 portant
conditions de délivrance ; de validité et de retrait des licences d’agences de voyages
et de tourisme
Le décret N° 2006-072/PRES/PM/MCAT/MFB/MECV/MATD /MAHRH/SECU du 13
mars 2006 portant classification et règlementation de l’aménagement de
l’exploitation et de la gestion des sites touristiques ;
l’arrêté n°2005-190/MCAT/MFB du 23 mars 2005 portant règlementation de la
profession de Guide de Tourisme ;
l’arrêté n°2007-125/MCTC/MEF du 28 décembre 2007 fixant les montants et les
modalités de paiement des redevances relatives à la délivrance des agréments de
réalisation, des établissements touristiques d’hébergement, des autorisations
d’exploiter , du classement et de la location de panonceaux des établissements
touristiques d’hébergements et des restaurants de tourisme ;
l’arrêté n°2007-124/MCTC/MEF du 28 décembre 2007 fixant les montants et les
modalités de paiement des redevances relatives à la délivrance et à la validation des
licences d’agences de voyages et de tourisme.
l’arrêté n° 2005-204/MCAT/SG/DITHAC du 29 mars 2005 portant définition et normes
de classement des Etablissements touristiques d’hébergement et des Restaurants de
tourisme ;
l’arrêté n°2005-205/MCAT/SG/DITHAC du 29 mars 2005 portant attributions,
composition et fonctionnement de la Commission Nationale de Classement des
établissements touristiques d’Hébergement et des restaurants de tourisme
et les normes communautaires de la CEDEAO portant classement des Hôtels, des
auberges, des motels de tourisme. Ces normes de classements sont applicables dans
tous les Etats membres de la CEDEAO.
La réglementation du tourisme régie quatre grandes catégorie d’opérateurs que sont :
- Les hôteliers ;
- Les restaurateurs ;
- Les agences de voyages ;
- Les guides de tourisme.
Chaque catégorie d’acteurs fait l’objet d’une règlementation spécifique.
En ce qui concerne les hôtels, tout promoteur doit disposer d’un agrément de réalisation
avant la réalisation de l’établissement touristique d’hébergement et d’une autorisation
d’exploiter avant sa mise en exploitation. Ces documents sont délivrés par le Ministre en
charge du Tourisme.
10
En ce qui concerne les restaurants de tourisme, tout promoteur doit disposer d’une
autorisation d’exploiter délivrée par le Ministre en charge du tourisme avant l’ouverture du
restaurant de tourisme.
En ce qui concerne les Agences de voyages et de tourisme, tout promoteur doit disposer
d’une licence délivrée par le Ministre en charge du tourisme. La licence est valable pour un
(01) an et doit être renouvelée chaque année.
En ce qui concerne l’exercice de la profession de guide de tourisme, elle est subordonnée à
la détention d’une carte professionnelle de guide de tourisme délivrée par le Ministère en
charge du tourisme. On distingue deux catégories de guides de tourisme : les guides
nationaux et les guides locaux. Les premiers ont compétence sur l’ensemble du territoire
national, tandis que les seconds n’exercent que sur un site touristique bien déterminé. La
carte professionnelle est délivrée à la suite de l’admission à un test d’aptitude
professionnelle organisé par le Ministère en charge du tourisme.
V.
L’organisation du secteur
Les acteurs du secteur sont organisés à travers quelques organisations professionnelles dont
l’existence constitue un cadre de référence pour participer aux réflexions sur le
développement du secteur et d’accompagner plus efficacement les actions initiées par l’Etat.
Ces structures sont des acteurs importants du développement touristique à travers la
réalisation d’investissements privés dans les différents domaines de l’industrie touristique.
Actuellement, on dénombre six (06) associations professionnelles nationales et une (01)
structure sous-régionale (au niveau de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine).
Au niveau national, les associations sont les suivantes :
- l’Association Patronale des Hôteliers et Restaurateurs du Burkina (APHR-B) qui
regroupe l’ensemble du patronat de l’hôtellerie et de la restauration ;
- l’Association des Professionnels du Voyage et du Tourisme (APVT) qui regroupe les
Agents de voyages et de tourisme;
- le Royaume du Trophée qui regroupe les concessionnaires de zones cynégétiques ;
- l’Association des Guides Nationaux du Tourisme (AGNT) et l’Association des Guides
de la Culture et du Tourisme (AGCT) qui regroupent en leur sein les guides nationaux
et locaux de tourisme.
- l’Association Communautaire Burkinabé des Professionnels du Tourisme et de
l’Hôtellerie (ACB-PROTHO) qui regroupe les employés des secteurs du tourisme et de
l’hôtellerie.
Les objectifs visés par ces structures de regroupement pourraient se résumer globalement
aux points suivants :
- la création d’un cadre de concertation, de réflexion et d’échanges entre leurs
membres ;
- la sensibilisation et la professionnalisation de leurs membres ;
- la défense de leurs intérêts communs.
11
Au niveau de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la création en
2009 de la FOPATH (Fédération des Organisations Patronales du Tourisme et de l’Hôtellerie)
constitue une avancée majeure dans l’amélioration du cadre institutionnel du tourisme dans
l’espace sous-régional. Elle regroupe l’ensemble des organisations professionnelles du
tourisme des Etats membres de l’UEMOA.
VI.
Les opportunités d’investissements saisissables par le secteur privé
Dans le cadre des actions entreprises pour booster l’essor du tourisme et accroitre sa
contribution à l’émergence de l’économie nationale, des programmes et projets touristiques
ont été identifiés, notamment :
- le Programme de Renforcement de l’Attractivité Touristique du site des ruines de
Loropéni (PRAT-LOROPENI) ;
- le Programme de Développement de l’Industrie Touristique (PDIT) ;
- le Programme de Renforcement de l’Attractivité Touristique de la Zone de l’Ouest
(PRAT-ZO) ;
- le Programme de Développement du Pôle Touristique du Centre (PDPT-C) ;
- le Programme de Développement du Tourisme Durable dans la Zone de l’Est (PDTDZE) ;
- Le projet de réhabilitation des réceptifs touristiques de Gorom Gorom, Koro, Oursy,
Djomga, Pobé Mengao, Boromo, d’Arly, de la Kompienga et de Sindou ;
- Le programme « Connais-tu ton beau pays » dont l’objectif est d’inciter les burkinabè
à la pratique du tourisme interne à travers la découverte des sites touristiques
nationaux.
L’objectif de ces différents projets et programmes ambitieux dont les études sont en cours
de réalisation est de favoriser le développement d’une économie du tourisme à travers
l’identification d’actions concrètes de développement de l’industrie touristique,
l’accompagnement des organisations professionnelles, l’appui à la création de produits
touristiques compétitifs et le renforcement de l’attractivité de la destination.
Par ailleurs, dans le cadre du partenariat public-privé, de nombreux projets nationaux
offrant des opportunités d’investissement touristiques sont en cours de réalisation,
notamment le projet Bagré Pôle, le Projet de Développement de la Vallée de Samendeni, le
projet de construction du nouvel aéroport international de Ouagadougou (Donsin), le projet
d’aménagement des sites touristiques de Laongo/Tambi-yargo et de Tengrela, etc.
VII.
Les contraintes du secteur
Les principales contraintes à l’émergence d’un secteur touristique dynamique sont :
• les difficultés d’accès à certains sites touristiques ;
• le faible niveau d’aménagement des sites ;
• l’absence de réceptifs à proximité de certains sites touristiques ;
• la faiblesse de la desserte et le coût prohibitif du transport aérien ;
• la faible qualité des prestations des opérateurs ;
• la précarité des emplois dans le secteur ;
• la faible visibilité des produits touristiques sur les marchés des pays émetteurs de
touristes ;
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l’insuffisance de ressources humaines qualifiées et le faible niveau d’encadrement
des opérateurs du secteur ;
l’absence d’une culture de la pratique du tourisme par les nationaux ;
la faible organisation et structuration des professionnels du secteur ;
l’absence de mesures incitatives fortes favorisant les investissements privés
nationaux et étrangers ;
l’insuffisance organisationnelle des populations des différentes localités pour
prendre efficacement le relais de l’action touristique ;
l’absence d’un mécanisme de coordination des interventions touchant le secteur
touristique ;
la faiblesse des indicateurs liés à la dépense moyenne journalière du touriste au
Burkina Faso ;
la très faible durée moyenne de séjour du tourisme au Burkina Faso ;
l’instabilité institutionnelle.
Conclusion
Le Burkina Faso dispose d’un potentiel touristique énorme qui reste toutefois à valoriser.
Pour permettre au secteur de jouer un rôle de levier dans le développement économique du
pays, il faudra y investir pour mettre à niveau les infrastructures et les acteurs.
A ce titre, les institutions d’appui au secteur privé ont un rôle majeur à jouer. En effet, elles
devraient d’une part aménager des espaces pour faire saisir les opportunités du secteur
touristique par les opérateurs économiques, et d’autre part organiser et former les acteurs.
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Annexe : Quelques contacts utiles
Ministère de la Culture et du Tourisme
• 11 BP 852 CMS Ouagadougou 11
• Tél. : 00226) 50 33 09 63 / 50 30 63 96 / 50 30 83 06
• Fax : (00226) 50 33 09 64
• Web : www.culture.gov.bf
Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB)
• Tél. : +226 50 31 19 59 / 60
• Web : www.ontb.bf
Association Patronale des Hôteliers et Restaurateurs du Burkina Faso (APHRB)
ZOUNGRANA Pierre (Président)
Tél. : 70 21 15 26
Web : www.hotelsrestaurantsburkina.com
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Références
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http://www.culture.gov.bf
http://www2.unwto.org
http://www.banquemondiale.org
Tableau de bord des statistiques du tourisme 2012
Tableau de bord des statistiques du tourisme 2013
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