Les politiques et pratiques culturelle
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Les politiques et pratiques culturelle
22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 28 28 La place des pratiques culturelles dans l’éducation 2003, deuxième année de fonctionnement du Département chargé des politiques et pratiques culturelles a été marquée par une forte mobilisation de l’ensemble du réseau sur les questions posées par la place des pratiques culturelles dans l’éducation. Questionnement renforcé par la grave crise de la culture dont le conflit des intermittents du spectacle n’est – hélas – que l’un des effets secondaires de l’échec d’une politique culturelle, qui a choisi depuis longtemps le divertissement au détriment de l’activité culturelle et artistique. Au plus fort de la crise, dans les festivals d’Avignon ou d’Aurillac, les militants des Ceméa ont assumé avec responsabilité, leur mission « d’accompagnement » des publics désirant s’informer et comprendre les enjeux de ce conflit mais surtout souhaitant être mieux associés à une réflexion et un débat de fond sur la place et le rôle des artistes dans notre société. Cette crise renforce les convictions des Ceméa et nous incite à poursuivre nos réflexions, nos recherches pour développer des propositions éducatives permettant de résister à la consommation passive, à une marchandisation abusive de la culture. Les politiques et pratiques culturelle L’engagement du réseau des Ceméa dans l’encadrement d’actions de for mati I L’activité du département s’est organisée autour de quelques points forts • La formation des militants, à travers un ensemble de propositions initiées soit par les groupes nationaux d’activités des Ceméa, soit par des réflexions : - L’Université de l’Éducation Nouvelle à Risoul. - Des stages nationaux de danse aux Hivernales de la Danse en Avignon, de jeux et théâtre à Poitiers, de marionnettes à Dury. - Des regroupements régionaux centrés sur l’accompagnement culturel et la pratique d’activités artistiques, avec le soutien du Département chargé des politiques et pratiques culturelles et des groupes nationaux d’activité des Ceméa. - Des Rencontres nationales, organisées conjointement avec le Département chargé des vacances et des loisirs des Ceméa à Beg Meil, marquent une volonté d’ouverture, de mutualisation des expériences afin de dégager des repères communs solides et construire le plus collectivement possible, les évolutions nécessaires du patrimoine pédagogique des Ceméa. • Le soutien au réseau pour la mise en œuvre d’actions de formation intégrant plus fortement la thématique culturelle : travail pour une meilleure prise en compte de « l’environnement culturel » dans les stages BAFA et BAFD, aide à la conception de démarches « d’accompagnement culturel » intégrées dans les cursus de formation BEATEP et BAPAAT. • Un développement fort des actions dans le champ de la « Lecture-Écriture » avec un renforcement de la mission nationale des Ceméa. En 2003, trois nouvelles Associations territoriales ont rejoint le réseau interrégional existant déjà : Rhône-Alpes, Auvergne, Réunion. Dans ces régions fonctionne aujourd’hui un groupe de travail « Lecture-Écriture » et sont mises en œuvre des formations. S’est tenu également, le premier regroupement national « Lecture-Écriture et Lecture publique » rassemblant 10 Associations territoriales des Ceméa. Au plan politique et institutionnel, les Ceméa se sont engagés avec l’ensemble des fédérations d’Éducation populaire signataires de la charte Culture, Éducation populaire, à mettre en œuvre un processus d’élargissement et de décentralisation visant à rapprocher les réseaux territoriaux des DRAC. Cette évolution, incontournable aujourd’hui, renforce pour les responsables régionaux des Ceméa, la nécessité d’une concertation avec les associations présentes sur leur territoire et la construction de liens avec l’ensemble des décideurs locaux en matière de politique culturelle. • L’accueil des publics, l’organisation de Rencontres internationales en partenariat avec le Ministère des Affaires étrangères, de stages thématiques de formation à l’animation volontaire et professionnelle, de séjours de jeunes au Printemps de Bourges (1875 journées/participants), aux festivals d’ Avignon et d’ Aurillac. Jean-Noël Bruguière 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 29 29 lles, un enjeu d’éducation mation et le développement de projets régionaux culturels et artistiques En Auvergne, les Ceméa diversifient leurs politiques et pratiques culturelles • Quatre stages BAFA 3 à dominante d’activité : Danse et mouvement, Histoires à jouer et à raconter, Activités musicales, Jeu dramatique et marionnettes ont formé 45 stagiaires BAFA. Une sensibilisation aux activités de médiation artistique et culturelle a été mise en place dans plusieurs BAFA 1 et BAFA 3 : notamment une démarche alliant visite d’une exposition d’arts plastiques et une pratique d’activités d’expression. • Le secteur formation à l’animation professionnelle a accueilli 45 stagiaires au total, dont 7 dans un BEATEP « Médiation sociale et culturelle » qui a pris fin en Juin 2003. En 2003, un BEATEP « Médiation du livre » a été en phase d’ingénierie dans une logique de co-construction des contenus spécifiques au sein d’un groupe de partenaires, réunissant la DRJS, le CRL Auvergne, L’ABLF, le CRI, « Tant qu’il y aura des livres », l’ADMF, le CRILJ, la BDP, la CCAS, l’AFL, le CRFCB, Contes en fête, la FAL 63. • Une présence sur les festivals À « La Pamparina » de Thiers, les Ceméa sont intervenus sur le thème de la voix dans l’animation du village enfants. Environ 100 enfants durant le week-end ont fréquenté cet espace libre d’accès. Au Festival de théâtre de rue à Aurillac. Parallèlement à l’hébergement des festivaliers et de troupes pour un total de 1 500 nuitées, les Ceméa ont conduit la base « Plein les yeux » et organisé une rencontre franco-allemande. Dans le cadre d’un dispositif d’accueil de CLSH en minicamp, thématique initiée et soutenue par les DDJS du Puy de Dôme et du Cantal, une base « Plein les yeux » a proposé une démarche d’accompagnement du spectateur comprenant des ateliers de pratiques en amont ou en aval des spectacles. 54 journées participants ont été réalisées pour 6 jours d’ouverture. L’accueil franco-allemand a porté sur : Accompagnement du spectateur, Médiation artistique, Activités d’expression. Pendant 8 jours, les 22 participants (soit 176 journées participants) ont pu vivre un programme de découverte du Festival d’Aurillac et de son environnement. Toutes ces activités intégraient une utilisation systématique du vocabulaire dans les deux langues. • Une animation d’ateliers musicaux dans un foyer logement pour adultes handicapés à Rochefort Montagne dans le Puy de Dôme s’est déroulée pendant 12 séances de 2 heures et a permis à une douzaine de résidants de découvrir le plaisir de chanter collectivement, de tester leurs capacités vocales, d’éprouver des sensations corporelles, de découvrir un environnement sonore et de fabriquer des instruments de musique. • Un groupe régional de pilotage du système-ressources « Livres et lecture » anime un réseau de partenaires/acteurs sur cette thématique. Il a mis en place des journées de sensibilisation à tous les acteurs du monde de l’éducation (école, éducation spécialisée, loisirs, professionnels du livre…). • Des échanges franco-allemands sur le thème « Vêtements fous » autour du Festival des cultures de Berlin ont réuni 25 participants venant de la section « Métiers de la mode » du Lycée professionnel de Commentry (Allier) et de La Schlesiche de Berlin sur 2 séjours d’une semaine, représentent 250 journées participants. Les Ceméa Auvergne participent également à la commission « Culture » du CRAJEP notamment dans le cadre de la charte signée par la DRAC et la DRJS. 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 30 Les politiques et pratiques culturelles, 30 Le point sur les projets en région En Poitou-Charentes, un groupe expression impulse les activités culturelles • Un stage BAFA 3 Jeux et théâtre s’est déroulé avec quinze stagiaires en février 2003. • Une formation BÉATÉP d’ « Animateurs d’espaces autour du livre » a concerné vingt-deux stagiaires d’octobre 2001 à mai 2003. • Une formation Animation en bibliothèque pour le CNFPT s’est tenue en septembre 2003 avec un public d’emplois jeunes. Cette année encore les Ceméa se sont impliqués dans deux événements culturels : un accueil de groupes a été organisé aux Francofolies de la Rochelle, malgré l’annulation du festival, soit 2662 journées participants, des animations et un accueil enfants au Festival le « Bouche à oreille » de Parthenay. En Midi-Pyrénées , les Ceméa ont organisé en 2003 un BÉATÉP Médiateur culturel pour 12 personnes. En Aquitaine des actions culturelles à Blaye, les Ceméa ont conduit trois stages BAFA 3 : Activités manuelles et plastiques, Musiques et danses, et Expression théâtrale dans le cadre du Festival de théâtre de Blaye. En Alsace l’accompagnement culturel continue ! C’est le groupe « Danse » qui a impulsé plusieurs séances de pratiques et d’échanges, à partir de l’accompagnement à un spectacle pour les formateurs. La rencontre avec les services éducatifs des musées de la ville de Strasbourg s’est poursuivie cette année pour les 24 stagiaires BAPAAT et 20 stagiaires BÉATÉP. Un stage BAFA 3 de l’« Activité d’expression aux pratiques culturelles » a accueilli 23 stagiaires. En Bourgogne, les enjeux de l’animation artistique et culturelle. Dans le cadre de la formation BEATEP « Développement des pratiques artistiques et culturelles » organisée en partenariat avec la Fédération régionale des MJC, les Ceméa de Bourgogne ont animé en juin 2003 à Chenôve une journée régionale de travail sur le thème de l’animation artistique et culturelle aujourd’hui. Il est ressorti de la table ronde que la mise en place d’une action artistique et culturelle répond à une urgence éducative, en raison du délitement social de la société actuelle. Trois ateliers ont permis aux stagiaires et participants de débattre des objectifs éducatifs et des formes de l’accompagnement culturel, des partenariats éducation populaire/institutions culturelles. Une journée qui a démontré la volonté politique des Ceméa de s’inscrire dans les enjeux de son environnement culturel régional. En Lorraine, la marionnette actrice du développement Les compétences régionales en marionnettes et activités dramatiques ont permis de diversifier les formes d’interventions culturelles des Ceméa. • Un stage BAFA 3 Activités d’expression et jeux théâtraux pour 20 stagiaires. • Une journée de formation « Pratique du théâtre d’ombres », « ombres corporelles » pour 15 adhérents et formateurs. • Un stage de formation continue du personnel de santé sur la « Marionnette, médiateur entre soignant et soigné ». • Un stage Animation professionnelle BÉATÉP en Martinique sur le jeu dramatique pour 12 personnes. • Un stage de formation continue pour 20 stagiaires IUFM des Vosges sur « la marionnette inductrice de jeux ». • L’accompagnement d’un projet marionnettes dans un collège, cadre d’un itinéraire de découverte d’une classe de 5e. • L’animation d’un atelier de fabrication et de jeux de marionnettes au regroupement national du groupe « Jeux et théâtre ». • L’animation de 3 séquences de fabrication et de jeux de marionnettes au regroupement régional des formateurs des Ceméa. • La réalisation des malles pédagogiques « Théâtres d’ombres » pour les formateurs en animation volontaire. • La réalisation de dossiers pédagogiques thématiques sur les activités dramatiques, les marionnettes, le théâtre d’ombres pour les formateurs. En région Centre, un collectif régional « Politiques et pratiques culturelles » des Ceméa s’est mis en place Un collectif culture d’une dizaine de personnes existe depuis un an aux Ceméa Centre. Il est en charge de développer la dimension culturelle dans le projet régional. En 2003 il a accompagné une manifestation « Jeune public » et « Théâtre de rue » dans le cadre du Festival du Parc à Orléans. Il a également rejoint le comité de pilotage d’un événement de cinéma d’art et d’essai, en direction des populations migrantes : Cinéma Pluriel à Orléans. Un BÉATÉP « Accompagnement de projets de jeunes et accès aux pratiques culturelles » s’est déroulé avec 20 personnes. Les groupes régionaux d’activité des Ceméa ont également assuré l’encadrement de 6 stages BAFA 3 : « Activités plastiques sensibilisation » pour 23 personnes, « Activités plastiques approfondissement » pour 18 personnes, « Accompagnement culturel » pour 14 personnes, « Activités musicales et sonores » pour 13 personnes, « Activités manuelles sensibilisation » pour 23 personnes, « Activités manuelles approfondissement » pour 21 personnes. En Limousin, les Ceméa ont amplifié et diversifié leurs actions dans le champ culturel • Champ de l’Animation volontaire - Un stage BAFA 3 « Activités d’expression et activités sonores et musicales » (10 stagiaires). - Un stage BAFA 3 « Contes à vivre et à jouer » (13 stagiaires). - De plus tous les stagiaires vivent en BAFA 1 une sensibilisation « Expression » et une sensibilisation « Activités sonores et musicales ». • Champ de l’Animation professionnelle Un BÉATÉP « Enfance jeunesse » a formé 15 stagiaires à l’expression et fait vivre des activités sonores et musicales, du conte, des activités graphiques et plastiques. Un groupe de stagiaires a construit un projet « Accordéon » autour de la culture régionale. • Actions d’animation Participation à « Panazol joue » festival local de jeu qui a eu lieu deux fois en 2003. À chaque fois une dizaine de formateurs bénévoles du groupe Jeu des Ceméa ont fait jouer les habitants de la commune à des jeux de tradition, jeux de palais et autres jeux en bois. • Formation de formateurs En janvier 2003, le travail pédagogique sur l’activité du regroupement régional a été pris en charge par le groupe d’étude et de recherche pédagogique Activités Manuelles d’Expression Technique et plastique. 32 formateurs se sont perfectionnés en activités graphiques et plastiques. En décembre 2003, 35 formateurs ont pu se former sur le conte et le jeu avec les marionnettes lors du regroupement régional des formateurs des Ceméa Limousin. 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 31 un enjeu d’éducation 31 En Rhône-Alpes, une diversité de formes d’action et de formations Dans la formation Animation volontaire 8 stages 50 h BAFA à dominante : Jouer avec la musique (17 stagiaires), Jeux et théâtre (13 stagiaires), Danse (8 stagiaires), Biennales Théâtre jeunes publics, Accompagnement culturel (15 stagiaires), Arts plastiques (14 stagiaires), Activités dramatiques (15 stagiaires), Contes et histoires (13 stagiaires), Biennale d’art contemporain, Accompagnement culturel (23 stagiaires). Dans la formation Animation professionnelle Dans le cadre d’un BAPAAT, 3 supports techniques de 4 semaines (dont un en internat) ont été mis en place : Activités dramatiques pour 7 stagiaires, Arts plastiques pour 3 stagiaires, Lecture-écriture pour 3 stagiaires. BÉATÉP : 18 stagiaires ont vécu deux demi-stages de 3 journées d’activités à choisir entre Lecture-écriture et Activités d’expression. Formations régionales de formateurs À Rézolyr les 24 et 30 mars 2003, ont eu lieu deux week-ends sur la littérature de jeunesse, les enjeux Lecture-écriture dans les espaces de loisirs et les activités avec des albums, pour 15 personnes. À Grenoble le groupe régional Politiques culturelles des Ceméa a organisé une visite ludique du Musée d’art moderne et fait vivre une démarche d’accompagnement à 15 personnes. Les 12 et 13 avril, 25 personnes ont participé à un week-end Danse et jeux dramatiques. Le 22 novembre une journée « graf » a été proposée par le groupe Environnement, il s’est agi de lire « l’art urbain illégal » et de graffer ensemble sur un mur réservé à cet effet. Au regroupement régional des formateurs des Ceméa d’hiver : 12 personnes ont pu vivre une démarche d’appropriation d’un espace de vie quotidienne par la danse (les couloirs et les chambres d’un lieu de stage). Un week-end Danse sur l’improvisation avec une chorégraphe de Grenoble a réuni une dizaine de personnes. En Nord-Pas-de-Calais, la dimension culturelle ancrée dans tous les champs d’intervention des Ceméa Formations Animation volontaire, stages BAFA - Deux stages « Le livre de A à Z », pour 30 stagiaires - Trois stages « Pratiques culturelles », pour 50 stagiaires - Un stage « Accompagnement du spectateur », pour 33 stagiaires - Un stage « Arts de la rue », pour 20 stagiaires - Un stage « Photo/multimédia », pour 20 stagiaires - Un stage « Artisanat du monde », pour 25 stagiaires Formation Animation professionnelle - BAPAAT module « Lecture-écriture », pour 25 stagiaires - BÉATÉP « Spectacle vivant et action culturelle », pour 22 stagiaires - BÉÉATÉP « Activités autour des arts plastiques », pour 12 stagiaires Le 118, lieu permanent d’expositions et de réalisations a accueilli environ 1 200 personnes autour de divers expositions en partenariat avec le Conseil général et en partenariat avec des galeries, dans des actions sur la métropole. Pratiques culturelles • Des actions auprès d’élèves : classe à PAC, avec 3 artistes (École de Meteren, pour 90 élèves. Le plaisir de lire (Collège de Loos), pour 125 élèves. Marionnettes (SEGPA de Marly), pour 50 élèves. Fabrication d’album (Maternelles Jaurès et Vinci à Villeneuve d’Ascq), pour 120 élèves en tout. • Des actions auprès des enseignants : un stage de circonscription autour du livre, pour 14 enseignants (Villeneuve d’Ascq). Activités plastiques pour 8 enseignants (Villeneuve d’Ascq). • Une action d’accompagnement des spectateurs a eu lieu auprès des référents de crédits loisirs de la mission locale de Lille, pour 20 stagiaires. • Des ateliers autour du livre ont eu lieu, avec comme partenaires la librairie le Bateau livre, les associations de Wazemmes, le Ministère Jeunesse et Sports, pour 50 enfants. • Des formations régionales de formateurs ont eu lieu, autour des thèmes suivants : Écriture et appropriation des fiches d’activités autour du livre, pour 20 militants, week-end Danse contemporaine, pour 15 militants, Accompagnement du spectateur (spectacles et discussions), pour 20 militants. • Des formations nationales de formateurs ont également eu lieu, autour des thèmes suivants : week-end Livre et lecture pour 20 formateurs, stage Jeux et théâtre pour 2 formateurs, Danse contemporaine pour 8 formateurs, les Hivernales d’Avignon pour 3 formateurs, des regroupements autour de la Lecture-écriture, Pratiques culturelles… pour 10 formateurs, Avignon été 2003 pour 10 formateurs. • Des actions « En rue » ont eu lieu lors de la Braderie de l’art à Roubaix, lors du Salon du Livre de Lille, lors du Festival Par monts et par vaux au mont Noir. • Des partenariats et relations internationales Fabrica (Brighton) : formation d’artistes, d’animateurs de galerie, de responsables culturels, de youth workers à l’accompagnement des publics. Dis-moi les couleurs du monde à Dunkerque, Rostock et Gaza. 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 32 Les politiques et pratiques culturelles, 32 Osons le culturel Les centres de vacances et de loisirs sont des lieux de vie privilégiés pour sensibiliser les enfants et les jeunes aux manifestations culturelles et artistiques qui existent et se développent un peu partout en France rurale et urbaine. Ce sont aussi des espaces privilégiés pour stimuler, favoriser des activités artistiques, sans autres contraintes que celles librement consenties au moment du choix de l'activité ou de l'inscription dans un séjour. Et s'il peut y avoir une exigence de production, un objectif de réalisation d'éléments de spectacle à présenter ou d'objets à exposer, cette exigence, sera d'abord éducative et portera sur l'engagement du jeune dans la pratique de l'activité, sur le plaisir qu'il prend, avant d'être une exigence artistique. Autrement dit, l'ambition artistique qui doit légitimement guider tout projet est au service du projet éducatif. Pendant les temps de vacances et de loisirs, tout au long de l'année, les éducateurs peuvent éduquer les enfants et les jeunes à une pratique de l'activité, à une consommation des produits culturels qui ne consistent pas à accumuler seulement toujours plus d'avoir culturel, mais à acquérir et à développer toujours plus leur bien-être culturel. C'est aujourd'hui de la responsabilité de l'ensemble des acteurs des centres de vacances et de loisirs en particulier des organisateurs que de recentrer l’accès aux formes culturelles, les pratiques culturelles et artistiques dans leur projet éducatif. Il y a en particulier pour les CLSH un enjeu éducatif majeur tant dans l’accès aux objets et aux pratiques d’animation dans ce domaine, que dans la communication de ces objectifs éducatifs aux familles. Le centre de loisirs étant aujourd’hui le principal lieu de vie après l’école, le principal lieu de garde et de loisirs d’enfants, avant la famille, pour une large part de la population, il doit être pour les enfants, le centre de loisirs culturels en lien étroit avec tous les lieux et institutions culturelles de la ville, du canton ou de la commune ; un des lieux, à côté de l’école, de l’éducation culturelle. Bertrand Chavaroche, Les Cahiers de l’Animation n° 41 En Bretagne, les Ceméa ont intensifié leurs interventions dans le champ culturel • En particulier pour la lecture et l’écriture 17 stagiaires ont achevé leur formation professionnelle BEATEP Animateur médiateur du livre et de l’écrit en juin 2003. Une formation « Contrat éducatif local et lecture publique : quelle coopération pour quelles actions ? » a été financée par la DRAC, la DDJS, et la DRJS pour 23 stagiaires pendant 2 jours. Deux stages de médiation culturelle et animation à partir des livres se sont tenus pour 14 stagiaires chacun à la demande du CNFPT des Pays de la Loire. Participant pour la deuxième fois au Salon du livre de jeunesse de Lorient, les Ceméa y ont organisé une journée professionnelle sur les enjeux de la Lecture-écriture, et conduit avec l’Association Amélire diverses animations autour du livre, de la lecture et de l’écriture. 20 nouveaux formateurs se sont sensibilisés aux enjeux de la lecture et de l’écriture lors du regroupement régional d’accueil des nouveaux formateurs des Ceméa. • En formation Animation volontaire, quatre stages BAFA 3 sur les thèmes suivants : activités musicales et sonores, activités et arts du cirque, activités audiovisuelles et photographie, arts graphiques et plastiques, ont rassemblé au total 80 stagiaires. L’activité culturelle aux Ceméa Languedoc-Roussillon Une charte Culture et Éducation populaire Le renforcement des liens entre le Ministère de la Culture et les grandes fédérations d’Éducation populaire se décline dans 9 régions expérimentales dont le Languedoc-Roussillon. Plusieurs rencontres avec la Direction régionale des Affaires culturelles ont jeté en 2003 les bases de ce travail qui doit se concrétiser en 2004. Des stages BAFA Approfondissement sur les activités manuelles, le jeu, le théâtre, la musique, la danse (en parallèle Festival Montpellier Danse), le cirque, les contes, l’image, les activités audiovisuelles, les activités scientifiques et techniques ont été réalisés en 2003. Ont également été mis en place, des stages de formation professionnelle continue sur Art et thérapie, des ateliers d’art plastique et expositions d’artistes dans le cadre des conventions d’accueil d’artistes bénéficiant du RMI, des sessions de formation pour les animateurs professionnels et les moniteurs éducateurs marionnettes géantes, art du cirque, terre et céramique, l’œil et les mains, calligraphie, lecture à haute voix, illustration, écriture, théâtre, l’art qui bouge, danse, image et vidéo, identité et culture. Un lieu polyvalent « L’espace 28 » peut accueillir des plasticiens, peintres, sculpteurs… La formation des militants s’est notamment déroulée lors d’un regroupement régional autour d’ateliers théâtre, audiovisuel, activités de découverte techniques et scientifiques, contes. Le Carrefour des Patrimoines. Il souhaite devenir le réseau des acteurs régionaux d’éducation à la citoyenneté par les patrimoines, naturel et culturel. Sa finalité est d’inciter les acteurs éducatifs (enseignants, animateurs, éducateurs…) à exploiter davantage et d’une façon plus active la richesse du potentiel patrimonial dans une perspective d’éducation à la citoyenneté (connaître et agir sur son environnement). Ce projet initié et coordonné par les Ceméa, auquel se sont associées pleinement les associations GRAINE et Passe Muraille, est soutenu et suivi par plusieurs institutions. Site : http://cemealr.free.fr 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 33 un enjeu d’éducation 33 En Provence-Alpes-Côted’Azur, une vie régionale engagée dans les pratiques culturelles Cette année aura été marquée par une forte implication dans le champ culturel de l’association des Ceméa Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Dans la formation Animation volontaire Trois stages BAFA 3, Activités d’expression, Activités d’expression et accompagnement culturel, Le livre le conte, ont réuni chacun une quinzaine de stagiaires. Dans la formation Animation professionnelle Deux BÉATÉP à Marseille et à Nice ont consacré chacun une semaine au livre, au conte et à l’écriture. Ce sont ainsi 45 animateurs professionnels qui ont été sensibilisés aux enjeux et à l’accompagnement de la lecture et de l’écriture. Une semaine d’atelier d’écriture a également été organisée pour un BÉATÉP du Ministère de la Jeunesse et des Sports à Antibes. La ville de Valbonne a confié aux Ceméa la formation professionnelle continue de ses animateurs. Dans les formations régionales de formateurs Trois week-ends « Expression » ont été organisés par le groupe régional des Ceméa sur les pratiques culturelles pour une quinzaine de personnes à chaque fois, à partir de spectacles vus par les participants. 20 militants ont suivi une formation en week-end sur la marionnette. Le regroupement régional des Ceméa PACA de décembre a fait vivre à 30 formateurs une démarche d’accompagnement et d’activités autour de la visite d’un musée. Une implication directe dans des événements culturels régionaux : plusieurs formateurs font partie de troupes de théâtre amateur et encadrent avec d’autres les séjours d’accueil des publics lors du Festival d’Avignon. Une participation à la Fête du Jeu de Nice et à la Fête du vent de Marseille sont prévues en 2004. En Haute Normandie une politique de partenariat avec les acteurs culturels En 2003 les Ceméa de Haute-Normandie ont développé leur projet avec plusieurs nouveaux partenaires et sites : - 1 BAFA III Activités musicales au Printemps de Bourges pour 15 stagiaires ; - 1 BEATEP « Animateur accompagnateur d’activités culturelles » en partenariat avec COMEDIAMMUS, le cirque théâtre d’Elboeuf, pôle régional des arts du cirque et le pôle régional des arts de la rue l’atelier 231 qui ont animé 3 semaines de formation technique et facilité la participation des stagiaires au festival d’Aurillac. - 1 formation autour du livre avec la Jeunesse et Sports et le parc régional des Boucles de la Seine ; - des animations dans le cadre du festival du livre de jeunesse de Rouen pour les CLSH, les classes et les enfants venus en famille. Un projet d’animation avec la CAF est prévu pour les familles en 2004. En Ile-de-France, l’accompagnement culturel, un axe transversal aux formations professionnelles • 130 stagiaires ont suivi un parcours d'accompagnement culturel comprenant la préparation à une sortie : la sortie et un échange. L’accompagnement a porté sur des visites de musée, des sorties au cinéma, au cirque, au théâtre et en ludothèque. à noter deux moments forts : - un travail approfondi en DÉFA autour du spectacle La vie de Galilée de Brecht a été fait au théâtre de Gennevilliers. Les animateurs en formation ont pu visiter le décor avant la représentation, rencontrer une partie de l'équipe, travailler sur le texte ainsi que sur le contexte historique au moment de l'écriture de la pièce. - une grande émotion lorsqu'une quarantaine de stagiaires en BÉATÉP et en DÉFA ont assisté au spectacle du Théâtre du Soleil : Le dernier carvansérail. Lors du « palabre » qui a suivi, certains d'origines étrangères, disaient avoir mieux compris le parcours de leurs parents. • Unité de formation Approfondissement du DÉFA Quatre stages de 5 jours ont réuni chacun 20 stagiaires, parmi lesquels un stage au festival d'Aurillac. Lors du bilan de fin de formation, de nombreux stagiaires DÉFA se sont remémorés avec force « le cri » des intermittents du spectacle pendant le festival d'Aurillac, certains l'ont poussé avec eux d'ailleurs dans un stage en étroite relation avec les Rencontres Cultures urbaines de la Villette et un stage thématisé sur les Pratiques culturelles et sociales. • À Ivry-sur-Seine, se tient un stage sur site pour les animateurs de CLSH. À la demande du service Enfance, l'Infop intervient 2 jours par mois depuis novembre 2002 auprès des animateurs de CLSH pour leur faire mieux connaître les institutions culturelles (cinéma d’art et essai, centre d'art contemporain, théâtre, médiathèque) de leur ville, afin de connaître les ressources possibles pour les exploiter dans des projets d'animation. 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 34 Les politiques et pratiques culturelles, 34 I En Nouvelle-Calédonie En Picardie la diversité des actions met en évidence l’engagement culturel Formation Animation Volontaire • Stages de formation Musiques au Printemps de Bourges : 20 stagiaires. Musiques et théâtre : 21 stagiaires. Jeux de théâtre : 18 stagiaires. Fête, parade et spectacle : 30 stagiaires. Qualif Photos/Vidéo : 20 stagiaires. Stage dont vous êtes le héros : 18 stagiaires. Art du cirque: 11 stagiaires. • Week-end activités anciens stagiaires Travail autour du conte : 17 adhérents. Le samedi 18 janvier 2003, le groupe régional de recherche sur les Activités dramatiques des Ceméa Picardie coorganisateur de « Saint-Quentin sur Scène » à La Manufacture de Théâtre à Saint-Quentin (Aisne) a mis en place des Rencontres avec des auteurs, acteurs et metteurs en scène, avec présentation de projets de création en cours et lectures de textes des auteurs présents. Une manifestation culturelle pour toutes les personnes impliquées dans les actions Théâtre et/ou actions d'Accompagnement culturel (15 Personnes) a également eu lieu ainsi que l’organisation d’un week-end en mars 2003 à la Manufacture du Théâtre de Saint-Quentin (Aisne) avec un travail sur le corps en mouvement et le chœur dans le cadre de la formation de formateurs et d’anciens stagiaires (20 personnes). Formation Animation professionnelle • BÉATÉP NTIC Amiens (dans le cadre de l'option « Activités culturelles et d'expression ») : 10 stagiaires. • BÉATÉP NTIC Laon (dans le cadre de l'option « Activités culturelles et d'expression ») : 16 stagiaires. • BÉATÉP Musiques actuelles : 9 stagiaires. Autre formation Professionnelle • Pendant le Festival d’Avignon, en partenariat avec la DRAC de Picardie, s’est tenue une formation des programmateurs « Petites scènes ». Formation régionale de formateurs, séquence de formation dans les regroupements régionaux • La Carnabébête : 6 heures de travail pendant le week-end de l'Assemblée générale autour de la Bête (groupe de 15 personnes environ). Travail autour d'un spectacle (Les Ben'arts) et travail avec tous les militants présents à l’Assemblée générale annuelle autour de l'accompagnement culturel. • Dans le cadre du CPAI géré par les Ceméa, formation de formateurs pour les personnels Ceméa agissant sur le champ social, sur le thème de « L'accompagnement culturel pour un public d'allocataires du RMI » 6 stagiaires. • Regroupement national du 11 novembre à Dury. Intervention/Animation directe • Dans le cadre du Festival du film d'Amiens, prise en charge de 8 classes sur 1h30 pour une activité autour de l'image (Éducation à l'image). • La Carnabébête dans le cadre de la Fête dans la ville à Amiens. • Pour les jeunes de la PJJ, dispositif d'accompagnement culturel autour des musiques actuelles, du théâtre et du cinéma (7 jeunes). • CPAI Creil : dispositif d'accompagnement culturel autour du théâtre et rencontre avec des artistes pour des bénéficiaires du RMI (25 personnes concernées). • Service Volontaire Européen (SVE) court-terme : des jeunes Français sont partis dans différents pays pour aider à la mise en place et à l'organisation technique des festivals, notamment au Portugal et en Allemagne (4 personnes). Un comité coopératif des arts et des cultures a été mis en place à l’initiative du Centre culturel provincial « GOa ma Bwarhat » de Hienghene. Plusieurs communes et associations de la côte Est de la Nouvelle-Calédonie le composent, parmi lesquels l’association des Ceméa Pwärä Wärö, qui mène depuis sa création en 1997, une politique de développement et de transformation des pratiques culturelles et des pratiques musicales en particulier. Ce comité doit dynamiser un mouvement coopératif de développement local autour des arts et des cultures, en appui sur les acteurs locaux, afin de monter des expositions, produire des spectacles et mener diverses actions de formation sur le son, en lumière, en photographie et valoriser la musique de groupes locaux par la production de CD. En 2003, les Ceméa Pwärä Wärö qui œuvrent pour une meilleure reconnaissance de la musique Kaneka dans le pays et en métropole, ont intégré dans leur projet de développement un appui à l’auto production des musiciens, avec des moyens techniques jusque là réservés aux professionnels. Plusieurs sessions d’enregistrement réalisées en tribu ont ainsi sensibilisé les musiciens à l’utilisation de logiciels d’enregistrement multipiste numérique et aux techniques d’enregistrement studio. Après l’enregistrement en 2003, des groupes Elak, Mifasong, Wadema, AC2N, JAh K, 12 nouvelles sessions d’enregistrement et de production de CD de 15 jours chacune sont prévues pour d’autres groupes, facilitées par l’engagement de l’association au sein du comité coopératif. 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 35 un enjeu d’éducation 35 I De l’émergence à la constitution d’un réseau national « Lectureécriture et Lecture publique » Des rencontres décisives avec des éditeurs et avec des réseaux associatifs sont à l’origine, parmi d’autres événements, de l’inscription en 1991 des enjeux liés à la maîtrise de la lecture et de l’écriture dans le projet régional de développement de l’Association territoriale des Ceméa de Basse-Normandie, avant de devenir un chantier national pour les Ceméa. Au début, deux axes ont caractérisé cette implication et cette volonté de développement : le stage « Grandir avec des livres, des écrits et des histoires quand on a moins de 3 ans » pour accompagner les professionnels de la petite enfance (inscription des enjeux Lecture-Écriture dans les projets éducatifs des structures) et la formation d’animateurs professionnels Lecture-Écriture pour permettre l’inscription des mêmes enjeux dans les projets éducatifs des structures socioculturelles. Une préoccupation commune traversait ces deux premières réalisations : inscrire chacun de ces professionnels dans l’environnement culturel de son territoire en engageant une démarche de coopération avec l’établissement de lecture publique le plus proche. Les Ceméa étant convaincus que le développement de politiques territoriales cohérentes centrées sur les enjeux Lecture-Écriture nécessitait une structure et des professionnels pérennes. Très vite, les retours des professionnels de la petite enfance et de l’animation ont engagé les Ceméa à accélérer l’élargissement de leur action en direction de ces structures et de leurs professionnels : les bibliothèques et les bibliothécaires. Une mission régionale « Lecture-écriture et Lecture publique » Les orientations des Ceméa n’ont depuis guère varié. La mission « Lectureécriture et Lecture publique » se définit aujourd’hui de la façon suivante : « Développer des actions dans des modes d’intervention complémentaires en privilégiant les rencontres, les échanges et les confrontations entre les acteurs locaux aux origines professionnelles, aux statuts et aux fonctions différentes. Ces initiatives visent, en lien avec le réseau de lecture publique, à promouvoir auprès des décideurs, des acteurs de la vie éducative, sociale et culturelle, les fonctions et les enjeux de la lecture et de l’écriture afin de contribuer localement au développement de politiques concertées ». Les opportunités locales ou nationales nous invitent à mettre l’accent sur tel ou tel dispositif, tel territoire, tel public, tel domaine. Création d’une mission nationale C’est un de ces dispositifs en 1996, le programme « Médiateurs du livre » du Ministère de la Culture et en particulier la circulaire « Programme de formation à la médiation en matière de livre et de lecture » co-signée par les Ministères de la Culture et de la Jeunesse et des Sports qui a amené à la création d’une mission d’accompagnement des Associations territoriales des Ceméa qui souhaitaient s’engager dans la mise en œuvre de BEATEP « Médiateurs du livre ». D’une interrégion à l’animation d’un réseau national Leurs rencontres et différents travaux ont amené les formateurs de l’ensemble du réseau national des Ceméa à échanger sur leurs pratiques, à mettre en chantier de nouvelles démarches d’activités et d’interventions. Un premier état des lieux fut centré sur la question de l'accompagnement de l'autre dans son devenir lecteur, dans son devenir écrivain. Ainsi la mission portant sur un seul type de formation a évolué vers l’animation et la qualification d’un réseau : élaboration d’offres régionales de formation professionnelle continue, organisation de regroupement et de stages nationaux de formation, contributions aux travaux des différents départements nationaux des Ceméa. De la première formation aux différents modes d’intervention d’aujourd’hui, les Ceméa ont à cœur de travailler avec d’autres. Le premier regroupement national Lecture-écriture à Géorama (LoireAtlantique) Il a réuni pendant 2 jours 32 personnes issues de 10 Associations territoriales des Ceméa. Se sont succédés des temps divers aux sollicitations différentes : démarches sensibles (ballades contée, écriture et arts plastiques), un temps de formation (culture commune) à propos des enjeux Lecture-écriture, un temps de mise en jeu « dire et raconter », des témoignages et échanges de pratiques (un projet « Dire, lire, écrire en CLSH », une démarche « BAFA 3 Adolescents », une démarche « À chacun son book » en pré-qualification aux métiers de l’animation), des témoignages et échanges de pratiques en plénière (une démarche et un outil « livre et activités en BAFA »), une table ronde « De la place des Ceméa dans les manifestations du type salon du livre » à partir de témoignages succincts de nos participations à Montreuil, Rouen, Caen, Lorient. Ce premier regroupement national Lecture-écriture et lecture publique a fait apparaître la nécessité de construire un socle commun par la confrontation et l’échange à propos des enjeux liés à la maîtrise de la lecture et de lecture. Ont été repérés, trois axes de chantiers à engager dans l’ensemble du réseau pour 2004. - La prise en compte au quotidien de ces enjeux dans l’ensemble des espaces éducatifs et sa déclinaison dans la formation des acteurs qui y interviennent. - L’accompagnement culturel (voir, recevoir, réfléchir) à travers en particulier des démarches intégrant l’usage de plusieurs langages. - Le développement de politique cohérente Lecture-écriture en lien étroit avec le réseau de lecture publique à l’échelle de territoire non moins cohérents. Quels accompagnements ? Quelles modalités d’intervention ? 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 36 Les politiques et pratiques culturelles, 36 Une dynamique interrégionale d’intervention sur la lecture et l’écriture I En Basse-Normandie, un groupe régional Dire, lire, écrire très actif Ribambelles 2003 Investissement important des Ceméa dans les journées « Lecture-écriture et Littérature de jeunesse » de ce Festival jeune public co-programmé par le Théâtre du Champ Exquis et l’Espace Jean Vilar. Animation de la rencontre « Parents et auteur » Dans le cadre de la coopération avec la bibliothèque d’Hérouville-Saint-Clair, les Ceméa ont animé une rencontre singulière entre un auteur accueilli dans 4 classes de collège et une classe de lycée professionnel de la ville et les parents des élèves de ces 5 classes pour échanger avec eux de « leurs ados et la lecture » et de chacun de nos rapports passés présents à la lecture et à l’écriture. Atelier « Histoires » à l’AFB de Colombelles L’atelier de Formation de Base a accueilli des adultes désirant apprendre ou améliorer leurs compétences en lecture, écriture, calcul. En Pays de la Loire, une priorité à la lecture et à l’écriture « Grandir avec des livres et des histoires quand on a moins de 3 ans » à Argentan et à Hérouville-Saint-Clair Dans le cadre des contrats Ville Lecture d’Argentan et d’Hérouville-SaintClair, après une rencontre « Enfants - livres - adultes » dans la bibliothèque locale, puis trois premiers jours de formation, une soirée tous publics sous forme de « café pédagogique » et une mise en situation de « dire et raconter » aux tout-petits, est venu le temps des bilans et des perspectives ! • En formation Animation volontaire, un stage BAFA 3 d’Expression a accueilli 32 stagiaires. Chantier de la halte garderie/crèche du Centre socioculturel de la CAF de Vire « Grandir avec des livres et des histoires quand on a moins de 3 ans » Une formation sur site avec l’équipe de cette structure petite enfance a donné l’occasion aux groupes « petite enfance » et « dire, lire, écrire » de l’association régionale des Ceméa de travailler ensemble. Médiation culturelle Les Ceméa sont intervenus une journée sur le thème de la médiation culturelle dans le cadre d’un stage de formation continue organisé par l’IFTS intitulé « La médiation : outil d’intervention sociale ». Accueillir les publics à la médiathèque de Lisieux Deux jours d’intervention en interne auprès de l’ensemble de l’équipe de la médiathèque de Lisieux avant l’ouverture de ce nouvel établissement, les Ceméa interviendront à nouveau auprès de cette même équipe après 6 mois de fonctionnement. Accueillir les publics à la médiathèque d’Argentan L’équipe, les conditions de travail, les usages et les comportements des publics ont évolué. Il est apparu important à l’équipe de prendre un peu de distance pour repérer, décrire ces différentes évolutions pour interroger les adaptations nécessaires à mettre en œuvre. Élaborer et mettre en œuvre un partenariat efficace entre bibliothécaires et enseignants C’était la cinquième édition de cette formation interrégionale ouverte aux bibliothécaires et commanditée par le CNFPT. Elle a permis de constater des évolutions de fond dans les rapports entre bibliothécaires et enseignants. Contrat Ville lecture Argentan Un groupe de réflexions, d’échanges et de témoignages de pratiques, animé par les Ceméa, s’est mis en place pour favoriser la mise en œuvre d’actions en commun et dégager progressivement les conditions favorables (chacun dans son champ d’intervention mais aussi à l’échelle du territoire) pour que l’écrit soit considéré comme un mode d’expression, de construction de soi, un outil de transformation personnelle utilisable par tous. • En formation Animation professionnelle (BÉATÉP), un module Écriture professionnelle de 10 heures a été mis en place pour 17 stagiaires, ainsi qu’un module Accompagnement culturel de 14 heures. • D’autres formations professionnelles ont été réalisées : un Atelier d’écriture pour les bibliothécaires (10 stagiaires), un Atelier d’écriture pour les soignants (15 stagiaires), une formation Accueillir les publics à la médiathèque pour les bibliothécaires et bénévoles (17 stagiaires), une formation Accueillir un écrivain pour les bibliothécaires et animateurs (14 stagiaires), une formation Médiation culturelle pour les bibliothécaires (15 stagiaires), un atelier Animer avec des livres pour les bibliothécaires et animateurs (15 stagiaires), une formation Les enjeux de la lecture et de l’écriture pour les bibliothécaires et animateurs (10 stagiaires), une formation Politique d’acquisition et d’animation pour les bibliothécaires et animateurs (16 stagiaires). • La formation régionale de formateurs a rassemblé 45 participants dans un groupe d’activités « Dire, lire, écrire », au cour d’un regroupement régional « Activités dramatiques » et dans un groupe d’expression « Projet marionnette ». • Autres interventions et animations directes En partenariat avec la ville de Nantes et son service culturel, les Ceméa ont coordonné la Manifestation square des lecteurs. 20 militants ont contribué à cette organisation et à l’animation d’un vide grenier livres. 22497CEMEAintP20 43.qxd 13/01/05 15:42 Page 37 un enjeu d’éducation 37 Réaffirmer l’enjeu incontournable d’une éducation aux médias I Enfants, écrans, jeunes et médias, pour une éducation critique L’éducation aux médias, malgré une existence de plusieurs dizaines d’années, souvent relayée par le Conseil de l’Europe et en France impulsée par le Clémi, est encore trop peu présente massivement dans les politiques éducatives. Pourtant l’évolution et le renforcement de l’environnement médiatique, la rendent aujourd’hui encore plus incontournable. Il est donc essentiel d’en réaffirmer les principes généraux et les objectifs. Les médias ne reflètent pas la réalité, ils la représentent. Il faut donc travailler sur ces représentations du réel pour que les enfants accèdent à une meilleure compréhension du monde dans lequel ils vivent et agissent. Les images médiatiques ne sont pas naturelles. Ils faut les déconstruire et pour cela, traiter les questions de production et examiner toutes les techniques qui créent l’effet de réel. Les médias jouent un rôle culturel et idéologique non négligeable. Il faut développer le sens critique, les attitudes de mise à distance permanente des jeunes sur leurs propres utilisations des médias et des écrans. L’objectif est de leur transférer une autonomie critique tout au long de leur vie en tant que citoyen consommateur d’images, de sons et d’écrits. Association d’Éducation populaire, réaffirmons la primauté de la critique culturelle sur la reproduction culturelle ! Les médias agissent sur la construction de l’opinion publique. L’éducation aux médias contribue au développement d’une expression réelle de l’intérêt public. En ce sens elle pèse sur l’avenir du service public et elle participe d’une éducation à la démocratie. Les médias sont divers et de plus en plus interpénétrés. La posture de réception pose la question de la lecture des médias. Cette étude textuelle plurimédia doit être systématiquement proposée dans la formation de tous les enfants et les jeunes. Ceci passe par l’approche d’un ensemble de concepts : connotation/dénotation, sélection/ construction, réalité/virtualité/subjectivité, codage/encodage/décodage, médiation/représentation et la maîtrise des structures de récits et des langages médiatiques par tous. Les Ceméa se sont dotés d’une mission nationale spécifique sur cette question de l’environnement médiatique des jeunes. Au regard des enjeux éducatifs et de l’influence sur les enfants des médias (radio, télé, ordinateur, presse, internet…). Les deux objectifs essentiels poursuivis sont la formation des formateurs à la conduite de projets éducatifs et culturels liés aux médias, avec des enfants et des jeunes, et la conception-réalisation d’outils pédagogiques d’éducation critique aux médias. En 2003, les Ceméa ont mené divers projets dans le cadre de cette politique globale : • Conception et diffusion d’un dispositif plurimédias éducatif pour les enfants « Écrans Mômes ». Dans ce dispositif d’animation pour les enfants de 8 à 12 ans, il s’agit d’une approche multi-écrans, à travers des parcours pédagogiques très ludiques et interactifs. Il est très important de faire manipuler, construire et déconstruire des séquences d’images animées, par les enfants, tout en leur proposant des activités d’observation. Un ensemble d’ateliers propose de réaliser des trucages simples, de monter quelques séquences type cinéma d’animation, de présenter un JT… Est mêlé dans cette démarche un travail sur le récit à partir d’éléments déclencheurs. Ce travail est diffusé à travers un kit d’animation « Écrans-mômes ». • Formation d’animateurs multimédias notamment pour les espaces publics numériques dans des perspectives culturelles et d’appropriation par tous. En Pays de la Loire, Bretagne, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, Franche-Comté, Picardie et Ile-de-France, les Ceméa ont mis en place des formations BÉATÉP, en Picardie et Midi-Pyrénées, des unités de formation du DÉFA. • Accompagnement de projets d’éducation aux médias dans l’Éducation nationale (projet d’établissement, manifestations…) et participation à des actions de sensibilisation des parents, des enseignants sur les écrans des enfants (Languedoc-Roussillon, Ile-de-France, Picardie, Alsace…). • Implication des Ceméa dans des travaux du CIEM (Collectif Interassociatif Enfants Médias), notamment dans la journée d’étude nationale sur les jeunes et la radio organisée en novembre 2003 à Paris. • Travaux de recherche dans le cadre de deux conventions avec le Département Hypermédia de l’Université Paris 8 et avec l’Université de Poitiers (Centre européen des produits de l’enfant à Angoulême) et intervention dans la formation de futurs professionnels des multimédias destinés aux enfants ou à finalité éducative, culturelle et scientifique. • Conception et diffusion d’outils pédagogiques d’analyse de l’actualité. Le rapport à l’actualité et à l’information est essentiel dans le regard porté sur le monde par les jeunes. Il s’agit de faire prendre de la distance sur le flux d’informations qui est diffusé quotidiennement et de démontrer les mécanismes qui sous-tendent les grands rendez-vous médiatisés de l’infos que sont les JT. Prendre conscience de la mise en scène de l’actualité, de la hiérarchisation des infos et de leur traitement, des rapports aux publics, tels sont les objectifs que les Ceméa, le Clémi et l’Ina se sont donnés à travers la conception du dévédérom, Apprendre la télé, le JT. Christian Gautellier, Vers l’Éducation Nouvelle n° 514 Regards croisés sur la consommation enfantine, enjeu d’une éducation critique Les Ceméa sont partenaires depuis plus de 4 ans de l’Université de Poitiers, à travers leur filière de formation universitaire de responsables du management des produits plurimédias pour enfants. Ils y interviennent sur la dimension éducative et culturelle de la relation enfants, écrans et médias. Nouvellement structurée en Centre européen des produits de l’enfant à Angoulême, cette filière de l’IAE a engagé en 2003 la préparation d’un colloque prévu en mars 2004 avec pour but d’établir un dialogue permanent entre chercheurs de différents champs disciplinaires, professionnels du secteur des produits de l’enfant et acteurs éducatifs. Les Ceméa, aux côtés du Syndicat des éditeurs de logiciels des loisirs (SELL), du Syndicat des producteurs de film d’animation (SPFA), de la Fédération du jouet puériculture (FJP), en sont les coorganisateurs, le projet étant dirigé par l’Université de Poitiers. L’enjeu de la présence d’un mouvement d’éducation est de porter au cœur de ces réflexions, des regards critiques sur les pratiques, de promouvoir le respect des droits de l’enfant, de faire émerger une éthique forte dans les stratégies marketing et de soutenir une éducation aux médias et à la consommation pour les enfants et les jeunes.
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