ICI - le journal du chaos

Trois sources différentes contribuent à produire cet état moral élémentaire : la race, le
milieu et le moment. Hippolyte Taine
n°50 - 2016
du 12 au 18/12
Je ne suis pas là pour éteindre la
lumière
Bernard Cazeneuve
En trois semaines, Nicolas
Sarkozy, Alain Juppé et François
Hollande sont partis. Ce qui me
rend plus optimiste qu’hier sur
l’avenir de la relation francorusse. Le peuple a retrouvé sa
voix contre les élites, jusqu’où
ira-t-il ?
Alexandre Orlov, ambassadeur de
Russie en France
métaphysique
L’égalité homme/femme est une
condition indispensable à la
réussite de la lue contre le
dérèglement climatique
Ségolène Royal, réglée
Je n’ai eu qu’une vie de
souffrance. Tout ce que j’ai fait en
politique s’est mal fini.
Alain Juppé,
Marine Le Pen a le choix entre
devenir Evita Peron ou MarieGeorge Buffet. Elle hésite encore.
Eric Zemmour
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-1
Ce jour-là
12 – 1821 – naissance de Gustave Flaubert à Rouen.
13 – 1940 – le maréchal Pétain renvoie Pierre Laval. Pierre-Etienne Flandin le remplace.
Laval reviendra le 17 avril1942.
1981 – le général Jaruzelski proclame l’état de guerre en Pologne et sauve le pays
d’une invasion soviétique.
14 – 1911 - le Norvégien Roald Amundsen est le premier homme à atteindre le pôle Sud...
15 – 1840 – retour des cendres de Napoléon 1er négocié par Adolphe Thiers au nom de
Louis-Philippe. L’empereur réside désormais aux Invalides.
16 – 1854 - le colonel Faidherbe est nommé gouverneur du Sénégal.
17 – 1939 - le sabordage du cuirassé allemand Graf Spee met un terme à la bataille du Rio
de la Plata et restaure la suprématie britannique sur les mers.
18 – 1737 - mort du célèbre Antonio Stradivarius à Crémone (Italie).
Politique
L’énarque contre
Antigone
Philippot a tort quand il
pense que les ouvriers
votent pour Marine Le Pen
afin de défendre un modèle
social français qu’ils jugent
détourné au profit des «
étrangers ». Marion
Maréchal-Le Pen se trompe
si elle pense que les
électeurs du FN s’inquiètent
du mariage homosexuel ou
de l’avortement de masse.
LE F N, au nord comme au
sud, est déterminé et
cimenté par le combat
contre l’immigration et
l’exaspération devant un
islam qui impose dans
d’innombrables quartiers sa
culture, son mode de vie, sa
loi. Les électeurs du FN se
moquent et de l’euro et de
l’avortement mais pas des
frontières ni du Coran.
Eric Zemmour,
Figaro magazine.
Pari réussi pour Emmanuel Macron. Samedi 10/12, son mouvement En
marche! a bien réuni de 10 à 15 000 personnes porte de Versailles à
Paris. L'ancien ministre a réalisé une démonstration de force, au
moment même où son ancien patron, Manuel Valls se lance à son
tour dans la course présidentielle, via les primaires à gauche. Ce qui
n’est pas le pas de Macron, électron libre, que les sondages placent
déjà en troisième position derrière Fillon et Marine Le Pen.
Cécile Duflot, va lancer sa propre association loi 1901 sous le nom de
« Convention pour une République écologiste ». Si cette dernière
n’a pas encore été créée, les démarches devraient être effectuées
« avant la fin de l’année » selon le conseiller EELV de Paris Yves
Contassot, partisan de cette démarche. But : reconstruire un pôle
écologique après la présidentielle.
Dans le Journal du dimanche, Marion Maréchal Le Pen tacle sévère
le branleur Florian Philippot : « Il parle de moi dans les médias en
disant « cette personne » ; je trouve cette appellation assez
inadéquate. Il y a un minimum de bienséance et de respect mutuel à
avoir. »
Et brocarde également Fillon : « Fillon refuse de me serrer la main,
mais serre celle de Salih Farhoud, l’ex-recteur de la mosquée de
Stains, dont le ministère de l’Intérieur expliquait qu’il s’agissait d’un
« repère de djihadistes ». Lui qui a participé à la création du Conseil
français du culte musulman nous propose aujourd’hui la dissolution
de l’UOIF, qu’il a lui-même installée à la table de la République. »
Allez, prends ça Marcel.
Nicolas Bay, le secrétaire général du FN, a demandé aux adhérents
de « privilégier » des prêts directs au parti de Marine Le Pen plutôt
qu’à Cotelec, le microparti de Jean-Marie Le Pen, qui finance
d’habitude les campagnes du Front. Le FN veut désormais sortir de
cette dépendance financière. Le Pen consulte ses avocats pour
organiser la riposte.
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-2
Trois députés français veulent se rendre en zone rebelle dans la région d'Alep pour montrer leur
soutien à la population. Actuellement à la frontière turque, la députée écologiste de Paris est
accompagnée de l'élu socialiste Patrick Mennucci et du député Les Républicains Hervé
Mariton. Au dernier moment, la sénatrice écologiste Esther Benbassa a finalement renoncé à
rejoindre le groupe. Mais ils n'ont jamais pu passer la frontière turque.
Devant les fortes inquiétudes de son propre camp, François Fillon a tenu à préciser « qu’il n’est
pas question de toucher à l’Assurance-maladie, et encore moins de la privatiser ». M. Fillon
assure que l’Assurance-maladie « continuera à couvrir les soins comme aujourd’hui et même,
mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés, comme les soins
optiques et dentaires ».
Une crèche de Noël a fait son apparition, mardi, au pied du sapin, dans le hall du siège de la
région Auvergne- Rhône-Alpes, à Lyon. Une première pour la région, qui était, jusqu’à l’an
dernier, dirigée par la gauche. « Il s’agit d’une volonté personnelle du président de respecter
une tradition populaire », explique le cabinet de Laurent Wauquiez. La guerre des crèches
commence.
Nouvelle donne sondagière Ipsos Stéria et Le Monde pour la future présidentielle. Le trio de tête
quel que soit le candidat de gauche donne le résultat suivant : Fillon 26/27% - Marine Le Pen
24/25 % et Emmanuel Macron de 13 à 15%. Et Mélenchon à 15%, ce qui est très élevé. Mais cela
suscite un tsunami à gauche dont Macron devient le leader.
Marion Maréchal Le Pen s’est rendu, mardi 13/12, au raout de Philippe de Villiers à Versailles où il
faisait la promotion de son dernier bouquin sur l’islam. Le palais des Congrès était plein à
craquer (1800 places), tous blancs et cathos pour la plupart. Ils étaient nombreux les adeptes de
La Manif pour tous.
Villiers y a été de ses joyeusetés habituelles : «Nous sommes en guerre et il y a les
collabos et les résistants », poursuit l’orateur, qui ajoute que les résistants d’hier sont
devenus les collabos d’aujourd’hui et, qui plus est, qu’il leur arrive d’être
« sympathiques, surtout quand ils passent le jambon ». Poitiers, c’est la première à
droite.
Au mitinje d’Emmanuel Macron, il n’y avait pas que des gens de gauche mais aussi bon
nombre d’ex-RPR, pas du tout catho, mais version radsoc comme Chirac. Comme le confirme la
communicante Patricia Balme : « J’ai retrouvé dans la salle plein de gens des Républicains,
qui ne se retrouvent pas dans la droite catholique et intolérante de François Fillon. Nous, on est
des rad soc. »
Le fils de cette communicante de nombreux roitelets africains, Sacha Balme, 24 ans, exattaché parlementaire du député LR Alain Marleix, se présentera sous l’étiquette En
Marche ! dans la circonscription (10e) de Paris, celle abandonnée du Vert Denis Baupin.
Cette année, le parti de Marine Le Pen a décidé d’innover : les candidats aux futures
législatives, en tout cas les moins aguerris, sont soumis à une véritable batterie de tests. Avant
de décrocher leur préinvestiture, ils ont déjà répondu à un questionnaire serré (sur leur passé
politique, syndical, ou judiciaire) et ils doivent désormais tenir des objectifs précis dans leur
circonscription avant d’être officiellement adoubés.
Le FN a presque déjà bouclé ses préinvestitures pour les législatives. Près de 577
candidats. Tous ne passent pas par la case FN Academy. Les députés sortants, Gilbert
Collard et Marion Maréchal Le Pen, en sont exemptés, tout comme les poids lourds du
parti.
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-3
Ca se présente plutôt mal pour Manuel Valls. Sa dernière proposition, sur la suppression de
l’article 49-3 de la Constitution (hors textes budgétaires), a provoqué un coup de tonnerre. Valls
y a eu recours six fois en 2015 et 2016. Et c’est pas gagné, dans les sondages, Benoît Hamon et
Arnaud Montebourg lui damnent le pion.
Hollandouille
Hollande sur le porte-avions Charles De Gaulle a livré un discours en forme de testament en
rendant hommage aux militaires engagés dans l’opération «Chammal» contre Daech et en
appelant à poursuivre la lutte contre l’Etat islamique.
François Hollande a saisi l’occasion pour défendre son bilan et pour lancer quelques piques en
direction de la droite. « Depuis deux ans maintenant, j’ai fortement augmenté les ressources
allouées à la Défense et il me paraît inconcevable de les réduire », a-t-il déclaré, rappelant les
mesures prises ces derniers mois et plaidant pour un budget de la Défense porté à 2 % du PIB.
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande se sont
prononcés en faveur d’une prolongation des sanctions de l’UE contre la Russie sur l’Ukraine.
«On ne dit rien! On ne se mêle de rien! » François Hollande a passé la consigne à tous les
conseillers de l’Elysée : « On ne soutient personne. Jusqu’au 29 janvier [date du second tour de
la primaire], c’est silence radio et télé ; pas question de retomber dans le bocal socialiste. »
Gouvernement
Le gouvernement doit adopter samedi en Conseil des ministres le projet de loi prolongeant
l’état d’urgence, qui sera débattu à l’Assemblée mardi 13/12 et au Sénat jeudi. Cela devrait
permettre «d’enjamber» la présidentielle et les législatives et de laisser le soin à un nouveau
gouvernement de fixer une date de sortie.
Dans son discours d’intronisation en qualité de Premier ministre à l’Assemblée nationale,
Bernard Cazeneuve n’a rien confié de transcendant mais s’en est pris, en revanche à François
Fillon dans des termes qui respirent la campagne électorale. Ex : « Je bous le dis du fond du
coeur et a avec conviction : on ne peut réformer sans abîmer, on peut moderniser sans
détruire. » Il s’est fait huer par la droite.
Bruno Le Roux, nouveau ministre de l’Intérieur, mais député de Seine-Saint-Denis
subventionnait sur sa réserve parlementaire, à hauteur de 10 000 € l’association An-Noor, créée
en 2013, dont le fondateur, Bocar Niane, et douze potes à lui ont assigné l’Etat pour, selon eux,
des contrôles au faciès effectués par les flics.
Jean-Michel Baylet, ministre de l’Aménagement du territoire, fait tourner en bourrique sa
secrétaire d’Etat, Estelle Grelier. Il a récemment interdit le pot de fin d’année qu’elle organisait
avec ses conseillers, les obligeant à se délocaliser dans un café. Ce médiocre joue au chef !
Institutions
En 2015, la Ville de Paris a versé à plusieurs milliers d’associations 310 millions d’euros de
subventions de fonctionnement (une hausse de 8 millions d’euros par rapport à 2014), soit plus
de 140 euros par habitant. Sous Jacques Chirac et Jean Tibéri, il était de 133 millions €.
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-4
Olivier Faure, 48 ans, député de Seine-et-Marne, a été élu mardi à la tête du groupe socialiste,
écologiste et républicain à l’Assemblée nationale. Il succède à Bruno Le Roux, nommé au
ministère de l’Intérieur. C’est une espèce très rare dans le marigot socialiste, Olivier Faure est
un fidèle de Jean-Marc Ayrault. Une claque pour Manuel Valls.
1188 élus locaux ont été condamnés, en vingt ans, pour des infractions liées à l’exercice de leur
mandat, selon une étude de la société mutuelle d’assurance spécialisée dans les risques de la
vie territoriale (Smacl). Entre 1995 et avril 2016, ils sont près de 3 000 à avoir été poursuivis au
pénal (moins de 1 %).
Des députés Les Républicains viennent de faire capoter une disposition législative visant à
protéger les agriculteurs de la spéculation sur les terres. Le projet de loi Sapin 2 comportait un
volet foncier pour lutter contre l’accaparement des terres agricoles par des acheteurs courtcircuitant les Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer).
Le statut de la ville de Paris est soumis à un vote de l’Assemblée. Aussi, malgré un vote de refus
du Conseil de Paris, L’Assemblée nationale a autorisé la création de casinos à Paris, rebaptisés
« clubs de jeux ». Un comble de la part de la gauche.
Divers
La députée Sylvie Andrieux, exclue du PS, a démissionné de l’Assemblée après sa
condamnation définitive pour avoir distribué des fonds à des associations fictives quand elle
était conseillère régionale.
Nouvelle du front. Sarko est parti avec toute sa petite famille, Carla et leur fille, enThaïlande,
sans oublier son téléphone portable. Avec Hortefeux au bout du fil. A l’avenir, il compte bien
voyager et recevoir ses potes, Pierre Charon, Renaud Muselier, etc. Bref, la vraie vie.
De son côté Juppé digère mal sa défaite et a regagné dare-dare sa mairie de Bordeaux. Seule
madame demeure à Paris où elle travaille et occupe le somptueux appartement du maréchal
Pétain racheté par Juppé quand il s’y voyait déjà… en haut de l’affiche.
La guerre que se livrent Valérie Pécresse et Anne Hidalgo n’est pas prête, semble-t-il, de
s’apaiser. Outre ses critiques – justifiées – sur la circulation dans la capitale, Pécresse vient de
sucrer une bonne partie des subventions accordées au Festival d’Ile-de-France.
Chose promise, chose due. Le nouveau président de la Fédération française de rugby (FFR)
Bernard Laporte a annoncé avoir fait voter par le comité directeur de l'institution l'arrêt du
projet de Grand Stade que souhaitait construire dans l'Essonne l'ancienne équipe dirigeante de
la Fédération.
Devant plusieurs journalistes de matinales radio et notamment l’inénarrable Jean-Jacques
Bourdin, Florian Philippot a gerbé sur Marion Maréchal-le Pen sur l’air de « on va la dégager,
on va lui faire fermer sa gueule à cette conne. »
Le problème est qu’elle est élue, Philippot non, et une bonne partie des troupes
partagent ses opinions, notamment sur cet IVG qui fait grincer Philippot. Et ça gronde
dans le parti contre l’inverti.
Le service de la protection a attribué 12 policiers à Manuel Valls (et à son épouse) à la suite de
son départ de Matignon. Un ex-premier ministre bénéficie en général de 4 fonctionnaires, mais
le service de protection a estimé la menace sur Valls à 2 sur une échelle de 4.
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Jean-Claude Carle, ancien trésorier du groupe UMP, devenu LR, du Sénat, a été mis en examen
dans l’enquête sur des détournements de fonds publics au profit d’élus de droite. « J’ai été
l’exécutant de mesures et de règles collectives qui étaient en place depuis des années » a réagi
le sénateur de la Haute-Savoie. Conjointement, le sénateur LR et ex-ministre Henri de Raincourt
a été mis en examen sur le même dossier.
L’affaire débute en juin 2015 : la veille du ramadan, le maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez,
prend deux arrêtés imposant, en période estivale, la fermeture à 23 heures des commerces
situés dans un petit périmètre du centre-ville réunissant une trentaine de boutiques.
S’estimant particulièrement ciblés par ces arrêtés, six gérants de snacks ou d’épiceries
maghrébins de nuit déposent plainte. Le tribunal correctionnel de Nîmes ne l’a pas vu
ainsi et a relaxé le maire de Beaucaire.
Gauche
Daniel Vaillant, 67 ans de boufs et de beuveries, gras comme un porc, député de la 17e
circonscription de Paris (18e arrondissement) était tout disposé à laisser sa place contre un
fauteuil au Sénat. Mais la rue de Solférino a dit niet. Du coup Vaillant s’est représenté, dans un
vote militant, contre Colombe Brossel qui, au final, a été désignée. Mais Vaillant a revendiqué la
victoire et s’accroche. Benzaï !
Christiane Taubira s’est enquise, en privé, de savoir qui avait lancé la pétition en ligne appelant
à sa candidature. L’ancienne garde des Sceaux n’est pas très convaincue par cette initiative.
Ces dernières semaines, elle a soufflé le chaud et le froid avec ceux qui l’encourageaient à se
présenter à la primaire. Beaucoup de responsables politiques ont cherché à la joindre, en vain.
Si Marie-Noëlle Linemann a retiré sa candidature de la primaire, c’est à la suite d’une tractation
avec Benoît Hamon. La dame ambitionne d’être sénateur de Paris et pour se faire il fallait virer
la candidate proche de Hamon. Voilà, c’est fait.
Selon le Canard déchaîné (et fatigué), le PS ne compte désormais plus dans ses rangs que
43 300 militants contre 256 000 en décembre 2007. En dix ans, 83% des militants se sont
barrés.
Selon les fidèles de Hollande, la candidature de Peillon serait téléguidée par un trio de femmes
vengeresses, ennemies implacables de Manuel Valls : Anne Hidalgo, Martine Aubry et Christiane
Taubira. Pour des raisons diverses, les trois marraines de « l’exilé de Neuchâtel » voudraient
empêcher l’ancien Premier ministre de remporter la primaire et de mettre la main sur le Parti
socialiste.
Arnaud Montebourg aurait omis de verser ses cotisations tant au Parti socialiste qu’à son
ancien groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, et traînerait ainsi une ardoise de plus de
80 000 €. Sauf que, pour être effectivement sur la ligne de départ de la primaire de la gauche,
tout candidat doit être à jour de cotisation. On le voit mal casser sa tirelire !
Sur Emmanuel Macron, Jacques Julliard écrit : « Rien, dans son discours de la porte de
Versailles qui ne s’inscrive dans la logique du hollandisme. Pas même un certain génie du
bricolage (…) Il n’a pas mis longtemps, en suivant les recettes éprouvées de la candidature
présidentielle, pour s’habiller en Père Noël attrape-tout, gauchisant ici son programme, le
droitisant ailleurs, au risque de déguiser l’enfant chéri des bobos en Petit Prince du
confusionnisme. »
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Droite
Jean de Boishue, ami de longue date de Fillon, estime que ce dernier représente une droite qui
a été bousculée par les gaullistes, secouée par le chiraquisme, pillée par le centrisme et qui n’a
jamais été au pouvoir. La droite de François Fillon, « ce sont des gens qui payent leurs impôts,
qui sont des catholiques, qui travaillent pour la France », avance Boishue, autre séguéniste
historique. Papa, c’est quoi le séguénisme ?
Franck Louvrier, proche de Sarko, recasé président de Publicis Events et vice-président de la
région Pays de la Loire envisage sérieusement de se présenter aux législatives dans la 7e
circonscription de Loire-Atlantique (La Baule), la seule détenue par la droite dans la région.
Tambouille centriste. Le Nouveau Centre d’Hervé Morin a changé de nom dimanche 1/12 à
l’occasion de son congrès extraordinaire. Ce parti, membre de l’UDI et se réclamant de la
grande famille centriste incarnée longtemps par l’UDF, s’appellera désormais «Les Centristes».
Les centristes, les républicains ... les cocus... les escrocs... quel manque d'imagination
«C’est un projet anxiogène. C’est une purge, c’est une politique, une fois de plus, de restriction
budgétaire à tout-va, de rationnement aveugle», a fustigé Henri Guaino à l’égard du programme
de Fillon. Guaino, combien de divisions ?
Virginie Calmels, bras droit de Juppé à Bordeaux, lance un mouvement qu’elle a décidé
d’intituler DroitLib. Histoire de rallier des électeurs à Fillon, on avait compris. Mais son bazar
précise-t-elle, « est un mouvement ouvert qui vise à intégrer toutes celles et ceux qui partagent
notre vision d’un libéralisme humaniste et progressiste. » Autant dire qu’on commence déjà à
se méfier. Quelle Loge la dame ?
Julien Aubert, député LR chargé de la politique de l’énergie pour son parti, va présenter son
projet à François Fillon. C’est un détricotage de la loi de transition énergétique, accusée de
« phobie antinucléaire ». Il propose de déplafonner la capacité de production et de faire
travailler EDF sur une nouvelle génération de centrales. Mais aussi d’identifier les réserves de
pétrole de schiste.
Il semblerait que dans le camp juppéïste le « blouze » se soit installé et que la tentation
Emmanuel Macron soit forte. Afin de fédérer les troupes éparpillées, Jean-Pierre Raffarin se
charge de canaliser les 116 parlementaires et les 10 000 élus locaux ayant soutenu M. Juppé.
L’objectif principal étant d’éviter qu’ils cèdent aux sirènes de M. Macron.
L’enjeu n’est pas négligeable, car les sympathisants de M. Juppé représentent un vivier
de 160 000 personnes, dont 60 000 militants répartis dans 1300 comités de soutien.
Autant de troupes potentiellement précieuses pour la campagne présidentielle.
C’est l’armée mexicaine. François Fillon a dévoilé son équipe de campagne et ils ne sont pas
moins de 100 ! On peut pas faire plus consensuel. Bruno Retailleau va coordonner toute cette
équipe de bras cassés aux côtés de Patrick Stefanini, son adjoint Sébastien Lecornu et le porteparole Thierry Solère.
Composé de 127 postes, cet organigramme est occupé par 89 personnalités de la droite
et du centre. « Et il y en aura encore plus demain ! Il y a encore beaucoup de place sur le
bateau », plaisante un filloniste. Il fallait s’y attendre, Fillon ratisse large, quand bien
même les fonctions des uns et des autres restent très honorifiques. Ce qui compte, c’est
l’image du rassemblement. Pour le reste…
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Affaire Traoré
On nous les casse avec l’affaire
Adama Traoré. Il n’est pas inutile
de rappeler quelques faits. Le
père de cette racaille est un
Malien polygame, père de 17
enfants, issus de quatre mère :
deux blanches, deux négresses,
et mort en 1999.
Adama, était-il effectivement ou
non sorti de prison un mois et
demi avant le 19 juillet ? On
glisse sur le fait qu'il serait
intervenu pour assister son frère
Bagui concerné, avec d'autres,
par une enquête préliminaire
pour extorsion de fonds, même si
ce dernier affirme qu'Adama
aurait fui parce qu'il n'avait pas
ses papiers. Cette mécanique
irrésistible de la présomption de
culpabilité à l'encontre
d'autorités que l'état de droit
légitime est d'autant plus
insupportable en l'occurrence
que l'autopsie n'a relevé
« aucune trace de violence de
nature à entrer dans le
phénomène du décès » mais,
outre des égratignures, « une
infection massive touchant
plusieurs organes » dont la
nature sera précisée par une
expertise bactériologique et
toxicologique (Le Parisien). Les
Traoré ne sont pas forcément
respectables et la police et la
gendarmerie pas forcément
coupables. «Les Traoré sont une
famille de délinquants, ce sont
eux qui tenaient le quartier,
Assa est celle qui s’en est
sortie »,indique-t-on à la
préfecture du Val-d’Oise. Par
ailleurs, ses frères Bagui, 25 ans
et Ysoufou, 22 ans, sont
poursuivis pour violences et
outrages contre les forces de
l'ordre en marge d'un conseil
municipal qui devait se tenir le
17 novembre à Beaumont-surOise (Val d'Oise). Ils viennent
de prendre huit et trois mois de
prison pour outrages et
violences.
Société
Le gouvernement a repoussé la perspective d’une évacuation de
la « ZAD » du projet controversé d’aéroport de Notre-Dame-desLandes (Loire-Atlantique), des sources gouvernementales ne la
jugeant pas « possible » tant qu’un contentieux en cours avec
Bruxelles n’est pas « réglé ».
la Commission nationale de contrôle des techniques de
renseignement (CNCTR) a levé un tabou en évaluant à 20 282 le
nombre de personnes espionnées par les services français entre
le 3 octobre 2015 et le 2 octobre dernier.
Au nombre de ceux ayant «fait l’objet d’une technique de
renseignement au moins», la CNCTR révèle que « 9 624
personnes, soit 47% du total, ont été surveillées au titre de la
prévention du terrorisme » et que 5 848 autres, soit 29 %, ont été
ciblées dans des dossiers de lutte contre la criminalité organisée
ainsi que « la prévention de violences collectives ».
Diabète, insuffisance cardiaque, Alzheimer... : inexorablement, les
affections de longue durée (ALD) gagnent du terrain en France.
Le nombre de personnes prises en charge pour une ALD a
dépassé la barre des 10 millions en 2015, pour culminer à 10,099
millions, au seul régime général de la Sécurité sociale.
C’est beaucoup : 16,6 % de la population française est désormais
touchée par l’une de ces pathologies chroniques et près de trois
personnes en ALD sur dix vivent sous ce régime depuis dix ans
ou plus.
Faits divers
Le franco-guinéen Antoine Conte, défenseur du club de Reims,
était un footballeur prometteur. Il a été mis en examen pour
violences volontaires et port d’arme prohibé après avoir
violemment agressé Liam, un lycéen de 19 ans, à coups de batte
de base-ball. Il a été placé sous contrôle judiciaire et a
interdiction de se rendre dans la Marne.
Une agence de casting américaine a recherché pour une
publicité de la marque Cadillac un « vrai penseur de l’alt-right
(néonazi) ». Sachant que « l’alt-right », qui a émergé pendant la
c a m pa g n e p ré s i d e n t i e l l e a m é r i c a i n e , r a s s e m b l e d e s
suprémacistes blancs, des antisémites et autres néonazis.
Cadillac a dû présenter ses excuses après une polémique sur les
réseaux sociaux.
Il était agriculteur et avait fait les beaux jours de l’émission de
télévision L’amour est dans le pré. L’éleveur de vaches laitières à
Moréac dans le Morbihan, Jean-Pierre Le Guelvout, vient de se
suicider. M6 envisage de lui rendre hommage car ce n’est pas la
télé qui l’a tué.
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immigration/islam
Près de 400 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont forcé, vendredi 9/12 à l’aube, la
haute barrière entourant l’enclave espagnole de Ceuta, au Maroc. C’est l’assaut le plus
important depuis plus de dix ans.
« À ce jour, le Maroc donne 6 millions d’euros par an environ, l’Algérie autour de 2 et l’Arabie
saoudite moins d’un million : les dons des États sont clairs. Mais pas les dons privés. D’autant
que les mosquées sont souvent sous statut loi 1901, qui contraint moins à la transparence que les
associations loi 1905 », estime Hakim El Karoui, auteur d’un rapport pour l’Institut Montaigne.
En cause le financement de l’islam de France et formation de ses imams.
Le statut d’association est plus souple en matière de financement. La très grande
majorité de l’argent qui circule bénéficie à des investisseurs privés, ceux qui contrôlent
le monde du halal. Quant aux dons des fidèles, leur collecte et leur usage manquent de
transparence.
« À terme, il faudra tarir les sources de financement étranger : les musulmans de France
ne sont plus des étrangers, à eux de s’organiser de façon autonome », estime le rapport
de Hakim El Karoui.
Le Royaume-Uni a fermé la porte, vendredi 9/12, aux mineurs isolés de l’ancienne « jungle » de
Calais (Pas-de-Calais) qui espéraient être admis sur le territoire britannique, rejetant ainsi, de
fait, la responsabilité de leur sort incertain sur les autorités françaises.
Les Britanniques n’auront donc accepté qu’environ un tiers des quelque 2 200 mineurs
isolés qui,selon Paris, étaient présents dans la « jungle » au moment de son
démantèlement à la fin octobre.
Selon les résultats d'un testing publiés par le ministère du Travail, les candidats maghrébins
sont discriminés par 30 % des grosses sociétés testées. Ce constat assez «sombre», selon les
mots de la ministre du travail Myriam El Khomri, est le résultat de la campagne d'envoi de faux
CV auprès de 40 entreprises privées lancée par l'Etat fin mars 2015.
Douze des quarante entreprises se sont rendues coupables de discrimination envers les
candidatures «maghrébines». 47% des candidatures «hexagonales» ont décroché un
entretien d'embauche, contre seulement 36% des candidatures «maghrébines».
Depuis une quinzaine de jours, un campement regroupe 300 à 400 migrants, à Saint-Denis, à
quelques centaines de mètres du centre de transit officiel ouvert il y a un mois par la Mairie de
Paris près de la porte de la Chapelle. Ce dernier, saturé, va être agrandi pour pouvoir contenir
550 migrants quotidiennement.
Elle est interdite de séjour en France. Pourtant, le 9 décembre, l’épouse de Smaïn Aït Ali
Belkacem, considéré comme l’artificier des attentats de 1995 et condamné à la réclusion
criminelle à perpétuité, s’est présentée aux gardiens de la prison d’Alençon-Condé-sur-Sarthe
(Orne) pour rendre visite à son mari. Comment cette dame est-elle est entrée sur le territoire ?
Ecologie/sciences
C’est dans le corps momifié d’un enfant mort au 17e siècle, découvert dans une crypte sous une
église en Lituanie, que des chercheurs canadiens ont récolté l’ADN le plus ancien connu du
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virus de la variole (Current Biology). Cela devrait aider à comprendre les origines de cette
maladie infectieuse, officiellement éradiquée en 1977.
Le plus long tunnel du monde a ouvert hier en Suisse. Reliant Zurich et Lugano (57 km), le GBT
(Gotthard Base Tunnel) doit faciliter le trafic entre le nord et le sud de l’Europe en permettant
de gagner une demi-heure sur la traversée des Alpes.
Une première en France, le site de traitement des déchets d’Henin-Beaumont (Pas-de-calais).
Ce site, qui accueille les poubelles de 310.000 habitants (100.000 tonnes traitées par an),
transforme à la fois la partie organique des déchets en gaz de ville (du biométhane), injecté
dans le réseau, et le reste des déchets en combustible alternatif pour les industriels, sous la
forme de granules déshydratés, appelé « combustible solide de récupération » (CSR).
Galileo est au rendez-vous. Comme prévu, le GPS européen entre en service mi-décembre. En
phase de démarrage, seuls quelques happy few détenteurs de smartphones équipés de la puce
de réception ad hoc pourront utiliser les signaux émis par le système de navigation par
satellites Galileo.
Il sera bi-compatible avec le GPS américain. Le déploiement de l’intégralité des services
s’étalera sur plusieurs mois. D’ici à 2018, estime Bruxelles, tous les nouveaux véhicules
produits en Europe seront équipés.
Economie
Contrairement à ce qui était prévu lors de son accession à l’Organisation mondiale du
commerce (OMC), en 2001, Pékin ne bénéficiera pas du statut d’économie de marché, censé lui
revenir automatiquement le 11/12.
Une telle perspective, qui ouvrirait davantage l’Europe aux produits chinois, se traduirait
par une amputation de 2 % de la croissance européenne et la destruction de 1,7 à 3,5
millions d’emplois, selon certaines études.
La SNCF, qui fait face à une pénurie de conducteurs de train, met les bouchées doubles pour
trouver de nouvelles recrues. Elle compte en effet embaucher 1000 conducteurs de train en
formation en 2017. La SNCF compte actuellement 14.000 conducteurs de train qui travaillent sur
l'ensemble du territoire.
L’an dernier, la viticulture s’est distinguée avec le meilleur revenu moyen à 51 720 euros, en
progression de 4%. Le maraîchage, l’horticulture et la production de fruits ont bénéficié d’une
hausse comprise entre 40 et 50% pour atteindre 35 390 €.
A l’inverse, les éleveurs laitiers ont enregistré la plus forte chute, avec un plongeon de
28,4 % des revenus en 2015, à 17 539 €. Autre forte secousse pour les éleveurs de bovins
(– 13,9 % à 19 394 €). Le bas du tableau est occupé pour la deuxième année consécutive
par les éleveurs porcins, avec un montant de 12 992 €. Les céréaliers n’ont guère été
mieux lotis, avec un revenu moyen de 16 709 €, touchés de plein fouet par la chute du
prix des céréales.
Le groupe agroalimentaire Financière Turenne Lafayette, propriétaire notamment de William
Saurin, Garbit et Madrange, cherche des solutions pour préserver ses activités et ses emplois. Et
pour cause: un audit révèle que ses comptes étaient truqués «depuis plusieurs années».
L'actionnaire unique du groupe, Monique Piffaut, est décédée au début du mois.
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Depuis 1991, Monique Piffaut avait en effet construit un petit empire de l'agroalimentaire (900
millions d'euros de chiffre d'affaires), par rachats successifs de marques en difficultés ou non:
Paul Prédault, William Saurin, Madrange… Elle a gonflé artificiellement ses comptes pour
continuer à obtenir des financements de la part des banques afin de poursuivre ses
acquisitions.
Plombée par sa dette de 44 milliards d’euros et une année 2016 très difficile (grèves,
attentats...), la SNCF prévoit de supprimer entre 1140 et 1230 postes en 2017, soit 0,8 % des
effectifs, en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite.
Vous avez dit geste électoral ? La baisse d’impôt de 20 %, prévue dans le projet de loi de
finances 2017, sera appliquée dès le mois de janvier pour les quelque 5 millions de foyers
fiscaux concernés, et non en août comme cela aurait dû être le cas. Mais uniquement aux
contribuables mensualisés !
Culture/medias
Les audiences de la station de la rue François 1er ne cessent de dégringoler. Après avoir atteint
un taux au plus bas à 8,1 % d'audience cumulée entre septembre et octobre, selon Médiamétrie,
la chute serait en train de s'accélérer à Europe 1.
Didier Olivennes, Pdg de Lagardès active, a donc décidé de tailler dans le vif. Fabien
Namias, actuel directeur général d'Europe 1 est remplacé par Richard Lenormand,
directeur général du pôle radio et télévision du groupe Lagardère Active.
Namias, simple directeur de l’info, récupère la fameuse interview politique de 8h20,
détenue depuis vingt-neuf ans ans par Jean-Pierre Elkabbach, 79 ans. Ce dernier
conserve son émission du dimanche à 10h. Il va enfin pouvoir faire la grasse matinée.
Elkabbach ne désarme pas pour autant. Viré de sa matinale sur Europe 1, l’octogénaire s’est rué
dans le burlingue de Vincent Bolloré pour lui proposer ses services et notamment une interview
quotidienne sur la chaîne moribonde I-Télé. Papy fait de la résistance.
M6 est entré en négociations exclusives avec RTL Group pour le rachat de son pôle radio
français, qui comprend ses stations RTL, RTL 2, Fun Radio, sa régie publicitaire et ses activités
numériques. Le prix de la transaction, qui sera financée à 100% par de la dette est de 216
millions d’euros.
La chaîne Public Sénat a revu les conditions de production de Bibliothèque Médicis, l’émission
animée chaque vendredi soir par Jean-Pierre Elkabbach. A la clé, un budget réduit, une relance
éditoriale et un nouveau parrainage.
La chaîne L’Equipe ne se contentera pas de diffuser en exclusivité le Tour d’Italie en mai. Elle
amorce, dès janvier, l’offensive sur le cyclisme qui sera présent à l’antenne cent trente jours
dans l’année, soit un jour sur trois.
Le directeur de l'hebdomadaire Rivarol, Jérôme Bourbon, a été condamné au total à 11 000 euros
d’amende pour contestation de crime contre l’humanité et provocation à la haine, en raison de
tweets antisémites.
La direction du musée Grévin envisageait de répliquer l’auguste figure du singe médiatique
Cyril Hanouna dans son bocal. Seulement voilà, les critiques fusent – il humilie ses
collaborateurs -, mais surtout il vient de disparaître du classement des 50 meilleurs guignols
télé les plus populaires. Alors que sa tronche en cire est quasi terminée, la direction hésite.
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Etonnant discours de réception d’Andréi Makine à l’Académie française (voir, sites à consulter)
qui succédait à l’Algérienne Assia Djebar dont il n’a que peu parlé et surtout défendue la
Russie, taxant l’Otan d’instruire des stratégies criminelles. Dominique Fernandez lui a répondu
sur la même ligne. Quand l’Académie est le contraire du politiquement correct.
Europe
Union européenne. Les 28 pays membres de l’Union européenne ont approuvé le principe
d’une reconduction pour six mois, jusqu’au 31 juillet 2017, des sanctions économiques décidées
contre la Russie en juillet 2014 dans le conflit ukrainien. Ces lourdes sanctions visent les
secteurs pétrolier, de la défense ou encore des banques russes. Elles sont régulièrement
reconduites depuis deux ans.
A Bruxelles, c’est l’impuissance face aux événements qui se déroulent en Syrie. Un certain
cynisme domine et des diplomates qui répétent que « la situation est tragique », concédant
qu’« il est dérisoire de la condamner, et que personne n’envisage d’envoyer un corps
expéditionnaire ».
Pays-Bas. Le député néerlandais populiste Geert Wilders a été reconnu coupable de
discrimination pour avoir promis « moins de Marocains » aux Pays-Bas. Il a toutefois été relaxé
du chef d’incitation à la haine au terme d’un procès très surveillé.
Malgré un bon bilan économique du premier ministre, le libéral Mark Rutte, le Parti de la liberté
(PVV) de Geert Wilders caracolent toujours en tête dans les sondages. Les prochaines élections
législatives auront lieu en mars 2017 qui désigneront le futur Premier ministre.
Transnistrie.
Depuis le 1er janvier, l’Union européenne (UE) forme une zone de libreéchange avec la République autoproclamée de Transnistrie (500 000 habitants), territoire
sécessionniste de la Moldavie, reconnu par une poignée d’Etats fantoches dans le monde et où
le temps semble s’être arrêté aux années Brejnev.
Autre fleur faite à Tiraspol, la capitale : les sociétés de Transnistrie doivent certes s’enregistrer
en Moldavie pour pouvoir exporter, mais les impôts sont perçus par la République
autoproclamée. Le rêve des Transnistriens, commercer autant avec l’UE qu’avec la Russie qui
les soutient.
Italie. Le président italien, Sergio Mattarella, a chargé, dimanche 11/12, le comte Paolo Gentiloni
Silveri (62 ans), ministre des Affaires étrangères depuis le 31 octobre 2014, de tenter de former un
nouveau gouvernement. Silveri est un proche de Matteo Renzi.
Le chef de l'État a ignoré les appels des populistes de la Ligue du Nord et du Mouvement 5
étoiles (M5S) à retourner tout de suite aux urnes, ce qui, pour lui, est «inconcevable» sans
nouvelle loi électorale.
Dans la nouvelle équipe qui a prêté serment lundi, plus des trois quarts des sortants ne
changent pas de poste. Depuis l’annonce de sa démission après sa cuisante défaite, Matteo
Renzi s’est replié sur le Parti démocrate, préparant sa revanche et les échéances prochaines.
Le tribunal de Catane (Italie) a condamné mardi à dix-huit ans de prison le capitaine tunisien
d’un chalutier à bord duquel plus de 800 migrants sont morts en avril 2015, la pire tragédie de
ces dernières décennies en Méditerranée. Mohammed Ali Malek, 28 ans, a été reconnu
coupable d’homicide, naufrage et aide à l’immigration clandestine.
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Angleterre.
La secrétaire d’Etat à l’intérieur, Amber Rudd a décidé de diviser par deux le
nombre d’étudiants étrangers dans les facs anglaises passant de 300 000 à 170 000. Une
mesure, parmi d’autres, de lutter contre l’immigration. « Les Anglais ont clairement voté pour un
plus grand contrôle de l’immigration, donc les universités doivent aussi faire leur part», précise
Amber Rudd.
Les Britanniques commencent à ressentir l’un des seuls effets concrets du référendum du 23
juin, la chute de la livre sterling. La monnaie britannique a perdu 14,3 % de sa valeur par
rapport au dollar et 8,7 % vis-à-vis de l’euro depuis le vote en faveur du Brexit, renchérissant
d’autant le prix des importations.
David Davis, le ministre britannique chargé du Brexit n’a pas exclu un accord de transition avec
l’Union européenne le temps de définir les conditions de sortie du Royaume-Uni. Un pas en
arrière par rapport au «Brexit dur» annoncé par le Premier ministre, Theresa May.
Une photo du Sunday Times montre Theresa May, confortablement assise dans son
appartement de Downing Street, qui porte un pull gris, un pantalon marron glacé et une paire
de sneakers (Burberry à 220 €). Rien d’exceptionnel. Ben si. Son pantalon en cuir, (Amanda
Wakeley à 995 £) fait hurler le Landerneau.
Espagne. Javier Echevarria, chef de l’Opus Dei, œuvre catholique conservatrice, est mort des
suites d’une infection pulmonaire lundi soir à 84 ans, a-t-on appris sur le compte Twitter de
cette institution fondée en 1928 en Espagne. Né à Madrid en 1932, il avait succédé en 1994 à
Alvaro del Portillo.
Allemagne.
Le président allemand Joachim Gauck s’est rendu fin novembre à Offenbach
(Hesse) pour célébrer la réussite paraît-il de l’intégration dans cette ville de 132 000 habitants
dont 60 % sont issus de l’immigration. Il y a notamment rencontré une délégation d’élèves dont
l’une a refusé de lui serrer la main du fait de ses convictions islamistes.
Sueède. Les relations entre la Suède et Gazprom connaissent un coup de froid sans précédent.
Le géant russe de l’énergie, qui comptait utiliser deux ports suédois de la Baltique pour la
construction du gazoduc Nord Stream 2, s’est vu opposer une fin de non-recevoir.
Le conseil régional de Gotland, dans l’est de la Suède a annoncé qu’il renonçait in extremis à
louer l’un des quais du port de Slite, déjà surnommé le « quai Poutine », à la compagnie russe.
Le port de Karlsham a fait de même.
International
Japon.
C’est en son fief natal de Nagato (sud-ouest) que le Premier ministre nippon Shinzo
Abe a reçu, le 15 décembre, Vladimir Poutine. Enjeu de ce sommet, le règlement d’un vieux
contentieux : le sort de quatre îlots de l’archipel des Kouriles, restés sous contrôle russe après la
débâcle japonaise de 1945 et que Tokyo revendique.
Etats-Unis. Donald Trump sera formellement élu 45e président des Etats-Unis d’Amérique le
19 décembre, après le vote des grands électeurs. Le futur locataire de la Maison-Blanche doit
préciser ses intentions, quatre jours plus tôt, lors d’une conférence de presse, à New York (en
présence des membres de sa famille). Il a notamment promis d’abandonner « la totalité » de
ses affaires commerciales.
Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a estimé que le patron du FBI, James
Comey, savait que Moscou interférait dans l’élection américaine pour faire élire Donald Trump.
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Le PDG du géant pétrolier ExxonMobil, Rex Tillerson, 64 ans, proche de Vladimir Poutine, a été
choisi par le nouveau président américain Donald Trump pour diriger la diplomatie américaine,
selon la presse aux Etats-Unis. L’homme travaille de longue date avec les Russes et les
chameliers du Moyen Orient.
Avec pour objectif de dire à Vladimir Poutine qu’il lui laisse le champ libre sur les droits
de l’homme, la Syrie ou la Crimée et levée des sanctions économiques mais pas
question de constituer un axe Moscou-Téhéran dominant le Moyen Orient.
« Trump, comme la plupart des gens qu’il a nommés, est obsédé par l’Iran. Il veut détruire
l’accord sur le programme nucléaire », en retirant la signature des États- Unis ou, au minimum,
en y ajoutant des conditions plus sévères, confirme un membre de l’équipe de transition.
Donald Trump a mis en doute à nouveau, les conclusions de la Maison-Blanche selon
lesquelles la Russie est à l’origine des piratages informatiques ayant visé pendant la
campagne électorale sa rivale démocrate, Hillary Clinton. Il estime aussi que l’alarme a été
tirée tard par Barack Obama.
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LA FIN D’UN CYCLE HISTORIQUE ?
Par Jean Pierre Le Goff *
L’élection de Donald Trump et la victoire de François Fillon ne
présagent rien de bon pour l’économie ou les relations
internationales. Mais elles annoncent la fin de l’hégémonie
culturelle du gauchisme sectaire et de ses avatars
postmodernes.
L’hégémonie du gauchisme culturel est en décomposition. L’élection de Donald Trump en
est l’un des symptômes les plus manifestes, tout comme la montée de l’extrême droite et
de ce qu’on appelle le « populisme » en Europe. Une chanson révolutionnaire de ma
jeunesse m’est revenue en mémoire à cette occasion : « Et gare à la revanche quand tous les
pauvres s’y mettront ! » En réalité, ce qui se passe n’a rien de comparable avec les couches
populaires et le mouvement ouvrier d’antan, et ne me réjouit pas. Les discours et les
orientations de Trump m’effraient, et la « revanche » en question peut déboucher sur tout
et n’importe quoi. Un cycle historique se termine dans le chaos et l’angoisse de ce qui peut
advenir en France, en Europe et dans le monde.
Une victoire en trompe l’œil
Il en va de même de la victoire de François Fillon aux primaires de la droite : la
contestation du politiquement correct de gauche en matière de mœurs et de
multiculturalisme, d’islamisme et d’immigration, sa volonté manifeste de restaurer
l’autorité de l’État font plaisir, mais au-delà ? Son projet des plus libéraux consiste en une
cure drastique d’austérité qui aura des effets d’aubaine pour le patronat. Il a toutes les
chances de renforcer les fractures et d’entraîner un chaos social encore plus grand. De fait,
la droite s’est, elle aussi, coupée des couches populaires et l’adaptation sacrificielle à la
mondialisation, avec comme contrepartie les promesses hypothétiques en matière
d’emplois, ne peut qu’aggraver le phénomène. Quant aux rapports qu’il entend renouer
avec la Russie en la remettant dans le giron de l’Europe dans le contexte d’un retrait
américain et d’une Union européenne mal en point, je n’en attends rien de bon au regard
des ambitions de Poutine, sur lesquelles beaucoup continuent de se faire des illusions.
C’est cet assemblage en un seul bloc indissociable, d’une claire volonté de rupture avec la
doxa idéologique et culturelle, d’une sorte de « grand soir » libéral et d’un rapprochement
problématique avec Poutine qui ne me convient pas. Rien ne nous oblige à choisir un
camp en avalant toutes les couleuvres qu’il entend nous servir.
« Cela fait toujours plaisir, mais cela ne suffit pas... »
S’il est une chose qui procure vraiment satisfaction, c’est le début de la fin de l’hégémonie
du « politiquement correct » de gauche qui a régné en maître depuis les années 1980.
Causeur est un journal qui dans ce domaine ne s’en est jamais laissé compter, et il existe
une entente complice de ses lecteurs (dont je suis), qui en ont assez de la bêtise, du
sectarisme, des invectives à répétition, de la police de la pensée et de la parole, des
journalistes qui s’affichent comme des rebelles tout en ânonnant la nouvelle langue de
caoutchouc sur la « richesse de la diversité », l’« ouverture », le « bien vivre- ensemble » et
la « fraternité universelle »... Cela fait des années qu’on les combat et qu’on s’en moque
comme il se doit.
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Il faudrait pouvoir recenser tous les reductio ad Hitlerum et les qualificatifs appliqués à tous
ceux qui ne sont pas rentrés dans le moule : « beauf », « ringard », « réactionnaire », «
fasciste » ou « néofasciste », « rouge- brun », « populiste », « raciste », « xénophobe », «
islamophobe », « homophobe », « europhobe »... J’en passe et des meilleurs : après avoir
accusé le roman Soumission de Houellebecq de « chauffer la place de Marine Le Pen au
café de Flore 1 », l’inénarrable Laurent Joffrin écrit tout bonnement que François Fillon
peut devenir un « Tariq Ramadan de sacristie 2 »... À vrai dire, ce genre de littérature
n’intéresse plus grand monde en dehors d’un petit milieu de gauche, « à l’intérieur du
périphérique » – pour reprendre une expression de François Fillon, qui a désormais acquis
le statut d’un nouveau diable après que Nicolas Sarkozy a quitté la scène.
Si l’hégémonie de cette gauche bête et sectaire est battue en brèche, nous n’en sommes pas
débarrassés pour autant. Elle voit bien que le monde lui échappe et se montre incapable
d’en comprendre les raisons. Dans ces conditions, sa crispation identitaire et son
agressivité envers les opposants risquent bien de se renforcer. Il faut donc s’attendre à une
campagne du genre : « Au secours, la droite revient ! » accompagnée de nouvelles
dénonciations des anciens et nouveaux « réactionnaires », avec amalgames en tout genre...
Mal en point, la bulle politique et médiatique de gauche peut rejouer indéfiniment le
même scénario de la diabolisation. On comprend, dans ces conditions, l’envie renouvelée
de lui porter des coups. Une question mérite cependant d’être posée : ne donne-t-on pas
beaucoup trop d’importance à un milieu qui est le seul à croire qu’il est le centre du
monde ?
La critique du « politiquement correct de gauche » est utile mais il faut se garder de
tomber dans une sorte de réactivité primaire qui finit par se nourrir de ce qu’elle dénonce
et par tourner en rond. Il m’est arrivé de parler d’une « gauche ragnagna... » qui ne sait
que râler et dénoncer à tour de bras. Cette posture n’est pas l’apanage d’un camp et elle ne
permet pas de comprendre comment ce « politiquement correct » a pu s’installer si
facilement.
Le mouvement vient de loin, et il faut essayer de comprendre le paradoxe d’une contreculture et de sa dynamique de transgression qui se sont muées en un nouveau
conformisme structurant l’air du temps. Certains voient en Mai 68 le triomphe d’une «
gauche américaine », d’autres règlent des comptes générationnels avec les « soixantehuitards » qui seraient responsables de tous nos maux. Ces derniers ne sont pourtant pas à
l’origine de la fin des Trente Glorieuses, du chômage de masse, de l’islamisme... À droite et
à l’extrême droite, les formulations du genre « en finir avec » ou « liquider Mai 68 » font
florès avec un esprit de revanche prononcé et l’illusion d’un retour possible en arrière.
De telles formulations n’ont littéralement pas de sens : on ne peut « liquider » un
événement historique de cette ampleur. De plus, on ne saurait oublier ses effets bénéfiques
au regard d’une époque marquée par un moralisme hypocrite en matière de mœurs, par le
statut d’infériorité de la femme, le manque d’autonomie de la société face à un État
gaullien autoritaire et hautain, les cloisonnements et les bureaucraties sclérosées... Dans ce
sens, Mai 68 peut être considéré comme un événement multiforme comportant une
dimension de catharsis et de libération, dans un pays qui s’était transformé à grande
vitesse dans la période des Trente Glorieuses.
Cependant, on ne saurait confondre l’événement lui-même avec ce que j’ai appelé son «
héritage impossible » – un rejet de la morale, de l’autorité, des hiérarchies et des
institutions assimilées à la domination et à l’aliénation, l’autonomie de l’individu et de la
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société érigée en absolu, un règlement de compte avec sa propre histoire et son héritage
politique et culturel, un « rousseauisme » qui postule que l’être humain est naturellement
bon, le mal venant des conditions sociales, de la domination des riches et des
puissants...Résultat, la seconde moitié des années 1970 et les années 1980 du siècle dernier
me paraissent avoir été décisives dans un processus de décomposition culturelle qui,
conjuguée au chômage de masse, a produit de puissants effets de déstructuration.
On ne comprend pas cette évolution si on fait l’impasse sur l’échec du gauchisme
révolutionnaire sous les coups de boutoir de l’antitotalitarisme. Cet échec est une bonne
chose, sauf que beaucoup d’« ex » n’ont rien compris à ce qui leur arrivait. Recyclés au
sein du parti socialiste et dans le journalisme, ils ont conservé les mêmes structures
mentales binaires, sectaires et moralisantes, tout en changeant de « sujet historique »,
passant de la défense du prolétariat à celle des « jeunes », des « immigrés » et du « black,
blanc beur ». Cette reconversion est l’une des origines de la figure du journaliste militant,
sermonneur de la « majorité silencieuse », justicier et délateur.
Le gauchisme institutionnalisé
L’autre phénomène concomitant est la montée du gauchisme dans le domaine des mœurs
et de la culture.La flambée provocatrice et transgressive du début a cédé la place à un
courant pour lequel la transformation de la société devait se faire par une « révolution
culturelle » en douceur accordant une importance première aux nouvelles générations.
C’est précisément ce qui est advenu.
Avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, ce gauchisme recomposé va se trouver
institutionnalisé et acquérir une légitimité et des leviers d’influence sans précédent. Le
gauchisme culturel s’érige alors en nouvelle doxa : antiracisme de nouvelle génération à
tendance ethnique et communautaire, histoire revisitée à l’aune pénitentielle, écologie
punitive, féministes et homosexuels transformés en ayants droit, sans oublier le
pédagogisme libertaire, la provocation comme nouvelle marque de distinction, l’art
contemporain devenu art officiel... Le rapport à la sexualité, à la nature, à l’histoire,
l’éducation libertaire des enfants, le « festif » deviennent ainsi des marqueurs permettant
de distinguer le « camp du progrès » et celui de la « réaction ». Avec le chômage de masse,
ce gauchisme institutionnalisé va largement contribuer à la rupture entre les couches
populaires et la gauche.
Aujourd’hui, cette fuite en avant ne peut plus masquer le vide de la pensée et de la
doctrine. La gauche peut continuer à faire comme si, il n’est pas sûr qu’elle se relève un
jour. La question existentielle de l’« identité de la gauche » intéresse de moins en moins de
monde, notamment parmi les jeunes.
Le bouleversement du terreau éducatif et de l’école a abouti à la formation d’un nouveau
type d’individu historiquement déculturé et autocentré pour lequel le relativisme et le
multiculturalisme semblent aller de soi. Le fondamentalisme et le terrorisme islamistes ont
partiellement remis en question le pacifisme et l’angélisme de ce nouvel individualisme
propre aux sociétés démocratiques qui voulaient oublier que l’Histoire est tragique. Certes,
il y a une claire volonté d’en finir avec le politiquement correct qui sévit depuis plus de
trente ans. Mais la question de ce qui nous définit comme nation et comme civilisation
reste, pour le moins, problématique.
Dans cette situation confuse, il importe de savoir ce à quoi nous tenons dans l’héritage qui
nous a été transmis, tant bien que mal, à travers les générations. Personne ne fera ce travail
de discernement et de transmission à notre place. Ne suivons pas les mouvements de
balancier d’une société qui ne sait plus d’où elle vient ni où elle va. La liberté de l’esprit
n’appartient pas à un camp, et il s’agit de la défendre, d’où que viennent les attaques
contre elle.
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1 Laurent Joffrin, « Le Pen au Flore », Libération,
3 et 4 janvier 2015.
2. Laurent Joffrin, « Sacristie », Libération, 21 novembre 2016.
Source : revue Causeur, décembre 2016
(*) Jean-Pierre Le Goff est philosophe et sociologue, dernier ouvrage paru, Malaise dans la
démocratie, Stock, 2016.
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Sites a consulter
TV Libertés
Entretien avec le prince Charles-Emmanuel de Bourbon Parme
Le débat Michel Onfray, Alain de Benoist
Vous cherchez du caviar pas trop cher mais de qualité...
5 idées fausses sur la transition énergétique
Fillon précise sa pensée sur laSécu
Qui est Rex Tillerson, futur chef de la diplomatie américaine ?
Sur la Syrie, on raconte n'importe quoi, voici pourquoi
Les méfaits de la mondialisation néo-libérale
je suis enseignante et je vote Front national
Etonnant discours de réception à l'Académie d'Andréi Makine
La réponse de Dominique Fernandez
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Journées de lecture
Bilan de l’histoire, par René Grousset, Desclée de Brouwer, 3897 p., 20,90
€
Entre mépris du roman national et adaptation à la mondialisation, la plupart des
historiens contemporains nous trompent et se trompent. Il n’est donc pas inutile de
se pencher sur nos proches mais regrettés disparus, à la culture aussi solide que la
beauté de leur style. Bienvenue donc à cette réédition de René Grousset d’un
ouvrage rédigé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Dans le même ordre
d'idée, on vous rappelle l'incontournable Histoire de France de l'immense Jacques
Bainville (rééditée chez Tallandier et gratuite en format PDF sur Internet)
Fêtes & divertissements à la cour, ouvrage collectif, Gallimard ed., 392 p.,
49,90 €
Pour servir la grandeur du royaume, Louis XIV et après lui ses successeurs
donnent à Versailles des fêtes grandioses qui rayonnent dans toute l'Europe. Afin
de retenir auprès d'eux une cour que guette l'ennui, ils offrent des divertissements
réguliers, diurnes et nocturnes, d'intérieur ou de plein air : chasse, promenade,
comédie, concert, jeu, bal, feux d'artifice et illuminations.
Louis Ferdinand Céline en verve, Ed. Horay, 126 p., 7,90 €
Remise au goût du jour de cette collection de poche créée en 1970 par l’éditeur
Horay. Ce Céline est une nouveauté dans cette collection qui réédite également
Alphonse Allais. Dans ces ouvrages, on trouve tous les bons mots et autres
citations de l’auteur.
On vous signale
Mémoires de Napoléon, coffret de 3 volumes, Tallandier, 35 €
L’art de la guerre, par Sun Tzu, ed.Mille et une nuit, 3 €
Par les temps qui courent, il n’est pas inutile de relire quelques classiques.
L’opium du peuple, par Karl Marx, Mille et une nuits, 3 €
Il est temps de relire Marx d’une manière plus sereine.
Petit manuel de gare à vue et de mise en examen, par Laurent Schwartz,
Arléa, 120 p. 14 €
Petit manuel à l’usage des politiques (entre autres).
Les réprouvés, d’Ernst von Salomon, Bartillat, 432 p., 12 €
Réédition d’un très grand classique de la littérature allemande et portait d’une
génération perdue dans la République de Weimar.
Le jeune européen, de Pierre Drieu la Rochelle, Bartillat, 432 p., 23 €
Réédition d’un texte de 1927. Du grand Drieu.
Les deux bouts, par Henri Calet, ed. Héros-Limite, 220 p., 18 €
La France des petites gens en 1954
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