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Dossier pédagogique J e u n e s s e s M u s i c a l e s F é d é r a t i o n Wallonie Bruxelles dan san pop / rock / electro [belgique] Pop-folk-indie rock faisant la part belle aux harmonies vocales et aux instruments acoustiques Thomas Medard : voix, guitare Jérôme Magnée : voix, guitare Maxime Lhussier : voix, basse Vincent Delcomenne : voix, cajon Damien Chierici : violon et/ou Léticia Collet : piano À ses débuts, Dan San se présentait sous la forme d’un duo résolument folk et acoustique. Au fil des années et des rencontres, Thomas et Jérôme, membres fondateurs, ont souhaité intégrer d’autres instruments à la formation tout en conservant cet univers folk empreint de mélancolie. C’est en quatuor, après l’ajout d’une basse et d’un cajon, que le groupe a passé la majeure partie de son existence. Avec Maxime et Vincent, Dan San a également pu mettre un accent tout particulier sur les harmonies vocales, un élément qui caractérise aujourd’hui le groupe avec force. L’année 2010 a vu l’arrivée des deux derniers membres, Damien au violon et Léticia au piano, qui apportent aujourd’hui plus de variété et de profondeur aux instrumentations. Dan San prépare la sortie de son disque «Domino» et compte bien profiter de l’occasion pour nourrir les rencontres avec les jeunes des différentes expériences que le groupe a vécues en studio, avec le label, le booker, le manager… Quelques orientations de la musique de Dan San 1. Le rock indie Le rock indépendant, souvent abrégé en rock indé (indie rock ou indie en anglais), est une classification musicale apparue à la fin des années 1970 au Royaume-Uni comme résultat du bouleversement occasionné par l‘émergence du mouvement punk. Le terme s‘est rapidement diffusé dans le monde entier pour désigner le rock distribué indépendamment des majors du disque et qui reste opposé aux courants dominants du rock. La classification n‘est donc pas purement musicale mais désigne à l‘origine des disques (et non des groupes) publiés par de «petits» labels. Nombre de groupes sont ainsi qualifiés (étymologiquement à tort) de «rock indie» alors qu‘ils publient leurs albums chez des majors. Par extension cependant la catégorie «indie» est aujourd‘hui davantage utilisée pour qualifier un courant relativement étendu, une esthétique de la musique rock, qu‘en fonction du statut contractuel des groupes. Une constante des groupes de rock indie est leur allégeance envers les valeurs de l‘underground, de la contreculture et la recherche d‘un rock authentique, éloigné des standards commerciaux. Les expressions «rock indépendant» et «rock alternatif» ont été employées indifféremment jusqu‘au début des années 1990, moment où le sens du deuxième s‘est considérablement élargi pour finir par englober une part importante de la production musicale rock, le premier conservant son sens originel, plus restreint mais s‘ouvrant peu à peu à des mouvances plus expérimentales et, de manière contradictoire, de moins en moins rock. Ainsi de nos jours, s‘il est d‘une part habituel de considérer le rock indépendant comme un sous-genre du rock alternatif, d‘autre part, avec l‘émergence de mouvements apparentés comme le post-rock par exemple, il est également de plus en plus fréquent de le représenter comme une mouvance dépassant la seule sphère musicale du rock pour tendre vers le hip hop, la musique électronique ou le hardcore par exemple ; on parlera ainsi de plus en plus de «musiques indépendantes». © Gilles Dewalque 2. Le folk Généralités Origine du terme «folk» et classifications Le mot anglais «folk», remis en usage par les romantiques, désigne les «gens du peuple». Il a la même origine que l’allemand «Volk» qui a le sens plus large de «nation». On peut donc le traduire par «populaire». Cependant, depuis le début du 20ème siècle, les caractéristiques de la musique populaire ont changé : on parle désormais de musique pop, réservant le terme «folk» aux musiques populaires de tradition orale. La musique «folk» recouvre trois genres musicaux proches, mais distincts : • La «folk music» désignait d‘abord dans les pays anglophones (ÉtatsUnis, Angleterre, Irlande, Écosse, Canada), la musique populaire traditionnelle. • En France, le mot «folk» vient de «folk-song» ou de «folkmusic» (et non de folklore), et a ainsi nommé le mouvement folk des années 1960-70. • Par extension, elle peut désigner les musiques folkloriques locales (irlandaise, écossaise...), voire des musiques anciennes. En Francophonie, le folk pris dans le sens de «musique ancienne» est également une contraction de «folklorique», terme souvent péjoratif. Musique traditionnelle et folklorique au même titre que des styles originaires d’Europe, d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, la musique folk, née à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis y est devenue un genre à part entière au fil de ses mutations et de ses rencontres, notamment avec le blues et la musique country. Depuis l’avènement de ses hérauts Woodie Guthrie et Pete Seeger, et plus tard de figures telles que Bob Dylan et Joan Baez, la musique folk s’est progressivement intégrée à l’histoire de la musique populaire et plus particulièrement à celle du rock. Elle est aujourd’hui souvent désignée sous le simple vocable «folk». Les instruments utilisés La folk music se joue strictement avec des instruments acoustiques, considérés comme des instruments populaires d’une part parce qu‘ils étaient confectionnés à leurs origines par des gens simples, et d’autre part parce qu‘il est possible de les porter comme le faisaient jadis les pionniers. On peut citer l‘exemple des instruments utilisés dans la musique folk américaine: guitare, banjo, mandoline et harmonica. La genèse de la musique folk Terre d’immigration, l’Amérique du Nord a accueilli au fil de son histoire des peuples et des cultures venus du monde entier. Ces populations ont emporté leurs traditions et leurs chansons ; la musique folk américaine est née de la juxtaposition de ces différentes cultures. Les premières communautés musicales américaines Les premiers explorateurs, arrivés principalement aux 16ème et 17ème siècles pour signer des traités avec les Indiens et faire commerce avec eux, 2 0 1 1 / 2 0 1 2 - d a n sa n - 0 1 (l’union des syndicalistes aux ambitions révolutionnaires). Il est accusé de meurtre et exécuté par l’État de l’Utah en 1915. Ce courant idéologique et musical, qui s’implante à New York pendant les années 1940, se développe grâce aux «Hootenannies», soit des récitals où le syndicalisme, le militantisme et la chanson tentent de faire bon ménage. • Leadbelly, Woody Guthrie et Pete Seeger La musique folk se fait enfin connaître du grand public grâce à Leadbelly, Woody Guthrie et Pete Seeger. Huddie Ledbetter (1888-1949), dit Leadbelly, est un bluesman — ancien repris de justice, il a passé plus de vingt ans en prison — qui se fait le porte-parole de la condition des pauvres et des Noirs («I Don’t Want No More of Army Life»). Son apport à la musique folk du début du 20ème siècle est considérable. Woodie Guthrie est, quant à lui, l’une des grandes figures de la musique populaire américaine : chantre de l’Amérique marginalisée par la Dépression («This Land Is Your Land»), il puise dans la tradition du blues et des ballades country. Pete Seeger, pour sa part, contribue à la popularité de la musique folk au cours des années 1950, en solo («American Industrial Ballads», 1957) et au sein des Weavers (groupe formé en 1949), de même que The Kingston Trio («At Large», 1959). Dan San © blog.lesoir.be sont français et espagnols. Viennent ensuite des colons irlandais et écossais dont la tradition musicale celtique millénaire forme la base essentielle du folk américain, déjà fort diversifié. À partir du 17ème siècle, les esclaves noirs, originaires du continent africain, apportent leurs propres traditions musicales : ainsi apparaissent de nouvelles conceptions de la polyphonie, du rythme, de la danse et du chant. L’apport des premiers habitants de l’Amérique, les Indiens ne doit cependant pas être minimisé puisque les échanges avec les colons ont souvent été beaucoup plus importants qu’on ne l’a longtemps cru, tout comme l’accueil par les Indiens des esclaves noirs en fuite constitue un autre facteur d’hybridation des traditions musicales. Le rôle de la musique religieuse L’Église joue un rôle de premier plan dans la formation des folksongs (ou «chansons folk»), fondamental pour saisir l’essence de la culture musicale américaine : les Évangiles y sont mis en chansons simples, fondées sur une structure à trois accords que l’on retrouve partout en Amérique du Nord. La pratique des chœurs d’église donne également naissance aux harmonies vocales qui sont l’une des marques caractéristiques du folk. Les pionniers de la musique folk • Le «songster» ou troubadour moderne C’est dans les états du sud des États-Unis, misérables et ruinés après la fin de la guerre de Sécession, qu’apparaît la figure du chanteur-musicien professionnel (ou «songster») qui s’accompagne au banjo, à la guitare et au violon. Parfois ancien métayer, cet artiste tente sa chance sur les chantiers de reconstruction de l’après-guerre. Contre le gîte et le repas, parfois un peu d’argent, il anime des soirées au moyen d’histoires et de chansons. • professionnalisation, toujours dans le Sud, des «minstrels shows» (ou «spectacles de ménestrels»), spectacles itinérants présentant des numéros de danse, de jonglage, de mime, des saynètes, de la danse et de la musique. Ces descendants de troubadours sont des Blancs au visage grimé avec du cirage, ou de véritables Noirs. L’histoire a notamment retenu les noms de Frank Bower, Dick Pelham, Billy Whitlock et surtout du joueur de fiddle (un genre de violon) et de banjo Dan Emmett, auteur du célèbre «Dixie». Vers la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, ce creuset de chansons populaires subit également l’influence du blues, de la ballade de cow-boy et surtout des premiers pas de la musique country : c’est dans ce fond que la musique folk des années 1930 va essentiellement puiser son inspiration et son répertoire. Principes fondateurs d’un genre naissant La reconnaissance de la musique folk américaine en tant que genre à part entière doit beaucoup au travail de collecte de quelques ethnomusicologues pionniers comme Cecil Sharp et Carl Sandburg, qui à leur tour suscitent de nombreuses vocations telles celles des folkloristes Alan et John Lomax et Charles Seeger (le père de Pete Seeger). Dès cette époque, la musique folk est conçue comme acoustique et chargée d’un message révolutionnaire. Dans l’esprit de ses «découvreurs», tout l’oppose aux mélodies commerciales. Les premières grandes figures de la musique folk • Joe Hill, l’un des premiers «folksingers» («chanteurs folk») - et modèle de Woody Guthrie - dont le répertoire est directement écrit pour les Wobblies L’effervescence folk • L’avènement des «songwriters» Au cours des années 1960, le genre connaît une expansion sans précédent - le «folk revival» (ou «renouveau du folk») - et se pose en alternative au rock, à la musique pop et aux musiques dites de variétés. En effet, les jeunes artistes folk sont pour la plupart issus des milieux étudiants et pratiquent cette musique comme un art de vivre qui implique un engagement politique. Ils critiquent la société en ébullition dans laquelle ils évoluent et se présentent au public comme des «songwriters» (littéralement «écrivains de chansons») revendiquant la dimension littéraire et la portée politique de leurs compositions. • Les multiples déclinaisons du folk : Totalement en phase avec une époque marquée par la contestation, le folk révèle notamment Joan Baez, Bob Dylan, Peter, Paul & Mary, Phil Ochs, Buffy Sainte-Marie, Joni Mitchell et Leonard Cohen. Tous privilégient une orchestration minimale centrée autour d’une guitare acoustique ; le chant et les paroles sont alors mis en valeur et constituent le véritable intérêt des chansons folk, pour la plupart chansons «à texte» ou «à message». Parallèlement, à partir du milieu des années 1960 environ, une tendance associant écriture folk et sonorités rock apparaît ; c’est l’avènement du folk-rock avec pour principaux représentants Simon and Garfunkel, The Byrds, Donovan, The Beau Brummels, The Lovin’ Spoonful, Tim Buckley, Scott Walker, Van Morrison, The Grateful Dead, Buffalo Springfield (premier groupe de Neil Young qui publie Buffalo Springfield en 1967), Nick Drake, The Band, ou encore Crosby, Stills, Nash & Young. En Angleterre, grâce à sa rencontre avec la musique celtique, le folk-rock donne naissance à des groupes comme Fairport Convention, Steeleye Span, The Albion Band ou Pentangle. Au cours des années 1970, grâce à James Taylor et Jackson Browne notamment, le folk gagne en sophistication, souvent au prix d’une certaine aseptisation ; on parle alors de soft-rock, voire de pop-rock, tendance représentée par des formations telles que Fleetwood Mac où la dimension folk a tendance à s’éclipser au profit d’arrangements pop. Héritages de la musique folk : Éclaté en de multiples ramifications toujours plus nombreuses -, le rock n’en laisse pas moins une place de choix à la musique folk au cours des années 1980 et 1990, comme en témoignent l’inspiration et les influences traditionnelles revendiquées par des artistes aussi divers que Bruce Springsteen, Suzanne Vega, Tracy Chapman, Michelle Shocked, Nirvana («Unplugged» (1994) et sa reprise de Leadbelly, «Where Did You Sleep Last Night ?») ... La musique folk en France et en Europe : On a coutume de faire débuter le mouvement folk en France à Paris en 1964 lors du premier «hootenanny» au Centre Américain. À partir de là tout se développe très vite : John Wright, jeune musicien anglais fraîchement débarqué à Paris, organise avec Catherine Perrier les premières rencontres de ce qu’on appellera les «folkeux», d’abord au Centre Américain, ensuite au folk-club «Le Bourdon». D’autres clubs vont surgir, tels «La vieille Herbe», ou «La Chanterelle» à Lyon... Le mouvement folk est dans ces années-là aussi bien un mouvement musical (toute une génération redécouvre son patrimoine régional authentique) qu’un mouvement social, et même politique à partir de l‘onde de choc de mai 68 : la participation, la démocratisation des modes d’expression, l’autogestion de manifestations culturelles, etc... inscrivent ce mouvement en totale opposition au système ambiant du show business. Dès le milieu des années 1960, Alan Stivell, à l‘instar de Horslips en Irlande, de Fairport Convention et Steeleye Span en Angleterre, ajoute aux instruments traditionnels des éléments venus du Jeunesses Musicales de la Fédération Wallonie Bruxelles - 2 0 1 1 / 2 0 1 2 - d a n sa n - 0 2 rock : guitare électrique, basse, batterie et synthétiseur. Très rapidement dans les années 1970, d‘autres groupes suivent cette démarche. On parle alors de «folk rock». Des groupes comme Machin ont intégré à leurs compositions des structures beaucoup moins linéaires que celles de la musique traditionnelle. Inspiré du courant rock progressif, on les catégorise alors en «folk-rock-progressif». Par extension, on a catalogué de «musique folk» celle de groupes français apparus dans les années 1970 comme Malicorne, Mélusine ou Tri Yann, à la suite d‘Alan Stivell, en Bretagne. On parle de renaissance. Il en a été de même dans d’autres pays européens. Le terme désigne alors une musique reprenant des chansons traditionnelles ou utilisant des instruments traditionnels (violon, cornemuse, vielle à roue, etc.) dans des compositions originales, mais dans un «style traditionnel». Dans les années 1980, avec le fort développement de la musique bretonne, le terme «musique folk» en est venu à désigner les musiques d’inspiration traditionnelle des autres terroirs. Aujourd‘hui encore, des bals folk et des «festou-noz» bretons sont organisés régulièrement partout en France et ailleurs, soirées où tout le public est amené à danser jusqu‘au bout de la nuit dans une ambiance festive et chaleureuse. Quelques influences de Dan San en bref 1. Pink Floyd est un groupe de rock progressif et psychédélique britannique formé en 1964. Il est reconnu pour sa musique planante et expérimentale, ses textes philosophiques et satiriques, ses albums-concepts et ses performances en concert originales et élaborées. De ses débuts à aujourd‘hui, le groupe a vendu plusieurs centaines de millions d‘albums à travers le monde. Initialement mené par le guitariste Syd Barrett, le groupe connaît un succès modeste au milieu des années 1960, puis devient l‘un des groupes underground londoniens les plus populaires de la scène psychédélique. Cependant, le comportement de plus en plus instable de Barrett conduit les autres membres à le remplacer par David Gilmour, un ami d‘enfance de Barrett. Après le départ de ce dernier, le bassiste Roger Waters devient progressivement le meneur du groupe, composant la plupart des chansons et signant toutes les paroles à partir de 1972. Pink Floyd acquiert l‘année suivante une célébrité mondiale avec «The Dark Side of the Moon» (1973), l‘un des albums les plus vendus de tous les temps. Le groupe enchaîne les succès au cours des années 1970 avec «Wish You Were Here» (1975), «Animals» (1977) et «The Wall» (1979), ce dernier donnant lieu à une adaptation cinématographique. Mais des tensions dans le groupe apparaissent au fil du temps et, en 1980, le claviériste Richard Wright est exclu du groupe par Roger Waters, qui en prend entièrement le contrôle. Après un album, «The Final Cut» (1983), dont il est l‘unique auteur, il annonce la fin du groupe en 1985. David Gilmour et Nick Mason, les membres restants, décident d‘enregistrer un nouvel album sans Waters et en réintégrant Rick Wright. Le groupe produit «A Momentary Lapse of Reason» (1987) et «The Division Bell» (1994) tout en recommençant à se produire en concert, puis met ses activités en veilleuse en 1996. Les différents membres se réunissent ensuite à quelques occasions dans les années 2000 et se produisent en mai 2011 en Belgique notamment. 2. Fleet Foxes est un groupe de Seattle composé de cinq membres dont Robin Pecknold, son chanteur. Après «Sun Giant», un premier EP, le quintet sort un premier album éponyme le 3 juin 2008 chez le label indépendant Sub Pop (Bella Union pour l‘Europe). Le magazine rock américain Rolling Stone crédite le disque de 4 étoiles, le comparant aux Beach Boys, à Band of Horses, ou Crosby, Stills & Nash. Le groupe définit lui même sa musique comme un mélange «baroque harmonique pop». Basé entre rock et folk, le groupe travaille particulièrement les mélodies mais aussi les harmonies vocales. L‘album contient ainsi des chansons aux structures à la fois complexes et limpides si bien qu‘on a parfois l‘impression d‘entendre deux chansons en une. En tournée depuis le printemps 2008, le groupe a notamment joué avec «Wilco, I Shall be released» de Bob Dylan, en soutien à la campagne présidentielle de Barack Obama. En février 2009, le groupe a refusé une offre de contrat de la part de Virgin Records, qualifiant «d‘anti-musique» les majors. Tout en préparant un nouvel album, il continue de tourner dans des festivals en Europe et aux États-Unis. Le premier février 2011, le groupe met en ligne et en téléchargement légal gratuit le premier single éponyme de leur second album, «Helplessness Blues». L‘album est sorti le 3 mai, on y trouve 12 nouveaux titres dont le fameux single. 3. Steven Paul Smith (6 août 1969, Omaha - 21 octobre 2003, Los Angeles), plus connu sous le nom d‘Elliott Smith, est un auteurcompositeur-interprète américain. Après avoir joué dans le groupe Heatmiser pendant plusieurs années, il entame une carrière solo en 1994. Il est révélé au grand public grâce à sa chanson «Miss Misery» écrite pour le film Will Hunting, et nommée en 1998 aux Oscar du cinéma dans la catégorie «Meilleure chanson originale». Elliott Smith meurt en 2003, à l’âge de 34 ans, des suites de deux coups de couteau portés à la poitrine. Bien que la thèse du suicide ait été largement avancée, les circonstances de sa mort demeurent encore imprécises. Les harmonies vocales Emettre des harmonies vocales consiste à chanter des notes consonantes (qui sonnent bien) en même temps que la mélodie principale (deux voix minimum sont donc nécessaires si l’on ne travaille pas avec des pistes préenregistrées). Les harmonies vocales sont pratiquées dans de nombreux styles de musique européenne, tant dans la musique classique (chant choral, opéra) que dans des genres plus populaires incluant même la ballade hard rock. Il existe trois approches de base des harmonies vocales, nous aborderons ici la plus fréquente et la plus efficace : l’harmonie «serrée» : c’est l’une des formes les plus commune d’harmonie vocale en usage dans la musique populaire aujourd’hui. La plupart des chanteurs qui harmonisent «d’instinct» optent «par défaut» pour l’harmonie serrée. Celui qui connaît un peu la théorie relative à la construction de l’harmonie occidentale sait qu’elle est bâtie sur le principe de l’empilement de tierces. En d’autres termes, il s’agit de suivre la ligne mélodique initiale en superposant une autre ligne effectuant le même tracé une tierce plus haut ou plus bas. C’est le ton, la tonalité de départ qui définit le plus souvent si la tierce est majeure ou mineure. Une variante est d’utiliser des sixtes, ce qui semble évident à celui qui sait que la sixte est le renversement de la tierce. Qu’est-ce qu’un manager d’artistes musicaux? Que fait-il ? Le manager est un intermédiaire professionnel entre les artistes et les différents acteurs de l‘industrie musicale. Son rôle est de conseiller les artistes afin de les aider à gérer et développer leur carrière artistique. Il doit protéger et défendre en toutes circonstances les intérêts artistiques, moraux et financiers des artistes qu‘il représente. Il prospecte, négocie et suit les contrats d‘engagement. Les fonctions et activités principales du manager peuvent être définis en plusieurs points : • Aspect Juridique et de conseil : le manager conseille l’artiste sur le statut à privilégier (intermittence, amateurisme...), sur les contrats les plus adaptés (disques, tournée...) - Aspect Administratif : réalisation de dossiers de subventions, secrétariat artistique (déclaration aux organismes sociaux, comptabilité) • Aspect Artistique / stratégie : analyse de la musique, des attentes de l’artiste, définition du style, travail sur l’image, évaluation des prestations scéniques, analyse, scénographie, évaluation et/ou élaboration des outils Jeunesses Musicales de la Fédération Wallonie Bruxelles - 2 0 1 1 / 2 0 1 2 - d a n sa n - 0 3 marketing (bio, photo, logo, pochette, flyers...). • Aspect logistique : organisation d’événements (programmation, négociation de cachet, contrat, gestion, régie technique & générale, coordination, promo,...), production exécutive (disque et scène). • Aspect de gestion : portage salarial (la structure juridique du manager permet de facturer aux organisateurs, d‘encaisser et de redistribuer sous forme de salaire et de défraiement), gestion de budget. • Aspect commercial : carnet d’adresse, mise en relation, connaissance du milieu, démarches, recherches de dates, envois ciblés, e-mailing, promotion, booking. Dans ce métier, le sens du contact et des relations humaines est un élément déterminant. La capacité à développer un réseau et à s‘y implanter, le sens de la négociation, de l‘écoute et de l‘organisation et une bonne culture dans le domaine des arts et du spectacle sont autant de qualités qui détermineront la longévité d‘une carrière de manager. Qu’est-ce qu’un «label» ? Un label discographique (de l‘anglais «label» signifiant «étiquette») est une société éditrice de musique souvent appelée «maison de disques». Elle est chargée de produire, d‘éditer et de distribuer les enregistrements d‘artistes. Le label est, par extension, la marque déposée par cette société. Les quatre labels les plus importants (majors du disque) Universal, Sony Music Entertainment, EMI et Warner, se partagent l‘essentiel du marché mondial (plus de 77 % en 2004). De très nombreux petits labels ou labels indépendants (voire maintenant des net labels) se partagent le reste du marché. Un artiste peut également s‘autoproduire. Remarque : Le terme «label» est un anglicisme qui peut être remplacé par «marque» ou «étiquette». On rencontre aussi l’expression «sous étiquette», par exemple : «l’album est disponible sous étiquette EmiVirgin». 3. Le travail de manager requiert des compétences très diversifiées : gestion, connaissances artistiques, communication… Cela vous plairaitil d’exercer ce métier ? Pourquoi ? 4. Quels sont les avantages et les inconvénients, selon vous de se tourner vers un petit label ou de s’autoproduire quand on est un artiste ? Cela dépend-t-il du pays dont on provient ? 5. Choisir une chanson connue des élèves : ex «Le lion est mort ce soir» (Pow Wow), apprendre tous ensemble la mélodie principale et chercher à l’écoute à créer une deuxième voix à superposer à la première (pour les avertis, il s’agit le plus souvent de chanter à la tierce parallèle, méthode particulièrement efficace dans cette chanson). Discographie «Domino», le premier album de Dan San sortira dans quelques mois, en janvier 2012. Liens Internet www.dansan.be. Pistes pédagogiques Afin que les jeunes spectateurs puissent pénétrer les univers musicaux présentés, en constante évolution, et ainsi goûter la rencontre artistique proposée, il est essentiel de leur fournir quelques clés. Une préparation adéquate décuplera les émotions et facilitera l‘imprégnation musicale. De même, une exploitation judicieuse a posteriori favorisera la mise en commun des ressentis, des expériences et des savoirs. C‘est pourquoi nous vous invitons à parcourir les pistes pédagogiques suivantes, à vous en inspirer, à les pratiquer, les développer, les enrichir… A l‘issue du spectacle, les élèves et les enseignants qui le souhaitent ont la possibilité de poster un commentaire sur le site des Jeunesses Musicales, dans la rubrique «Témoignages» (via Présentation). Une sélection des messages y sera peu à peu insérée. 1. Qu’est-ce que l’«underground» ? Connaissez-vous des tendances musicales qui sont nées dans ce milieu ? Quels sont ses avantages et ses inconvénients pour le déploiement d’un nouveau genre ? 2. Choisir une chanson de Dan San («Pillow» ou «The end of the day») : Travail de traduction des paroles, cerner l’univers proposé par le discours, susciter un débat sur le thème évoqué… Dan San © Pot au Lait Rue Defacqz, 1 Bruxelles Fédération des 1000 T +32 2 2071300 Jeunesses Musicales E [email protected] Wallonie Bruxelles www.jeunessesmusicales.be BRABANT-WALLON Rue Albert Croÿ, 2 1330 Rixensart T 02 653 36 11 E [email protected] CHARLEROI-METROPOLE Rue Léopold, 46 6041 Gosselies T 071 70 23 12 E [email protected] LIÈGE Rue des Mineurs, 17 4000 Liège T 04 223 66 74 E [email protected] MONS-BORINAGE Chaussée de Maubeuge, 430 7022 Hyon T 065 31 76 07 E [email protected] BRUXELLES Rue Ravenstein 23 1000 Bruxelles T 02 507 83 31 E [email protected] WALLONIE PICARDE Rue de la Citadelle, 124 7500 Tournai T 069 35 43 28 E [email protected] LUXEMBOURG BELGE Rue Camille Joset, 24 6730 Rossignol T 063 41 22 81 E [email protected] NAMUR Avenue Reine Astrid, 22 5000 Namur T 081 74 63 53 E [email protected] Jeunesses Musicales de la Fédération Wallonie Bruxelles - 2 0 1 1 / 2 0 1 2 - d a n sa n - 0 4