BP32 - CIDMEF - Université de Bordeaux

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BP32 - CIDMEF - Université de Bordeaux
Compte-rendu du Bureau Permanent de la CIDMEF – Lille
Bureau Permanent
17 & 18 septembre
2010
Présents :
Président :
Pr Jean-Paul FRANCKE, Doyen honoraire de Lille
Doyen de Lille :
Pr Didier GOSSET
Président honoraire :
Pr Isidore DIOMANDE, Doyen honoraire d’Abidjan
Comité de direction :
Pr Jean-Claude ROLLAND, Directeur Général Adjoint
Doyen honoraire de Tours
Pr Christian BINET, Secrétaire Général, Tours
Pr Dominique RICHARD-LENOBLE
Relations avec l’AUF : réseaux santé, Tours
Président du Conseil d’Evaluation :
Présidents du Conseil Scientifique :
Président du Conseil Pédagogique :
Pr
Pr
Pr
Pr
Tewfik NAWAR, Sherbrooke, Québec, Canada
Karim KOUMARE, Bamako, Mali
Etienne LEMARIE, Tours
Jacques BARRIER, Nantes
Président de Conférence française :
Pr Patrice DETEIX, Doyen de Clermont-Ferrand
Présidente de la Conférence roumaine : Pr Anca BUZOIANU, Doyen de Cluj
Conférence de l’Asie du Sud Est et de Chine :
Pr DUC HINH NGUYEN, Président de la Conférence, Recteur d’Hanoï
Représentants d’Afrique subsaharienne et de Madagascar :
Pr Dieudonné NGAKA NSAFU, Doyen de Libreville, Gabon
et Président des JUFPSS d’avril 2011
Pr Abdourahmane DIA, Vice Doyen de Dakar, Sénégal
Pr Fahafahantsoa RAPELANORO RABENJA, Doyen d’Antananarivo
Représentant de la Conférence du Maghreb :
Pr Moussa ARRADA, Doyen d’Alger, Algérie
Pr Fatima DEHBI, Vice-Doyen de Casablanca, Maroc
Représentante d’Haïti : Pr Gladys PROSPER, Doyen de Port au Prince
AUF :
Pr Christine COLIN, Présidente du conseil scientifique, Montréal
Membres et Chargés de Mission :
Cidmef / Arch
Pr Olivier ARMSTRONG , CIDMEF-Sciences, Nantes
Pr Lucie BRAZEAU-LAMONTAGNE, Collège Royal du Canada et Dossier éthique
Pr Jean-François DENEF, Doyen honoraire Vice recteur ULB Belgique – Ecole des Doyens
Pr Jean-Marie DESMONTS, Doyen honoraire de Paris 7 – Conseiller Ministère Santé
Mr Jean-Marc DUBOIS, Directeur de la médiathèque – Bordeaux
Pr Marie CAULI , Artois – Sciences humaines et Ethique
Pr Bertrand LUDES, Doyen de Strasbourg – Secrétaire Général Conférence française
Pr Petru MIRCEA, Doyen honoraire de Cluj, Roumanie – Vice-Recteur
Pr Mamadou SAWADOGO, Doyen honoraire de Ouagadougou, Burkina-Faso – relations CAMES
Pr Meissa TOURE, Dakar, Sénégal - Centre de formation CAMES
Pr Guy VINCENDON, Doyen honoraire de Strasbourg Filières francophones de Chine
Mme Adriana ROSU, Chargée des relations internationales, Cluj, Roumanie
Pr Hicham AFIF , Casablanca, Maroc
Pr Farid CHIHEB, Casablanca, Maroc
SOMMAIRE
Situation en Haïti
3
Situation à Madagascar
4
DFMS & DFMSA
5
CONSEIL PÉDAGOGIQUE
Journées Universitaires Francophones de Pédagogie Médicale
6
Stratégie de changement dans les Facultés de Médecine
7
La Médiathèque de la CIDMEF
8
Sciences Humaines et Médecine
10
CONSEIL SCIENTIFIQUE
Préparation au CAMES
11
CIDMEF-SCIENCES
11
Information Scientifique et Technique (IST)
12
CONSEIL d’EVALUATION
13
COLLEGE ROYAL du Canada
14
Cidmef / Arch
CONFÉRENCES NATIONALES et RÉGIONALES
Roumanie et Pays de l’Est
15
Asie du Sud-Est et Chine
17
Algérie et Pays du Maghreb
18
Conférence Française
18
CADMEF
18
AUF
19
La VIE de la CIDMEF
20
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 2 sur 21
VENDREDI 17 SEPTEMBRE 2010
Les présents au Bureau Permanent de la CIDMEF sont accueillis par Monsieur Daniel PERCHERON,
Président du Conseil Régional Nord- Pas de Calais et par le Pr Daniel GOSSET, Doyen de la Faculté
de Médecine de Lille.
Jean-Paul FRANCKE, Président de la CIDMEF, souligne que le Pr André GOUAZÉ regrette
beaucoup de n'avoir pu être avec nous, retenu impérativement à Toulouse par la journée d'hommage,
lors de son centenaire, à son maître de toujours, le doyen Guy LAZORTHES.
Jean-Claude ROLLAND donne le plan général des exposés et discussion de ce Bureau Permanent et
fait part d’autres absences : Charles BOELEN, Jacques CHANDENIER, El Haussaine LOUARDI
Jean MATHIEU et Maurice SOSSO.
HAÏTI
Pr Gladys PROSPER
Gladys PROSPER (Doyen de la Faculté d’Etat) remercie les membres de la CIDMEF pour l’aide
apportée depuis le 12 janvier, et plus particulièrement Olivier ARMSTRONG, présent à cette date, le
Collège Royal des médecins et des chirurgiens et le Collège des médecins de Famille du Canada, et
Jean-Paul FRANCKE, présent à la réunion sur la reconstruction de la formation médicale en Haïti le 2
juillet 2010.
Il y a 4 facultés de Médecine à Haïti :
• la Faculté de Médecine et de Pharmacie d’Etat (FMP) et 3 facultés privées :
• la Faculté de Quisqueya,
• la Faculté de médecine de l’Université Lumière,
• la Faculté de médecine de l’Université Notre Dame (UNDH).
Au moment du séisme, 75% environ des bâtiments de la FMP (Faculté de Médecine et de Pharmacie)
ont été détruits; Quisqueya et la Faculté de médecine de l’Université Lumière ont été totalement rasées
; l’UNDH par contre n’a subi aucun dommage majeur.
Les opérations de déblayement sont en cours de même que la mise en place de locaux provisoires. Il
faut trouver de lieux de stage et des locaux d’hébergement pour près de 2000 étudiants.
Il existe une production annuelle de 250 médecins; à quelques exceptions près, la FMP et les 3
Facultés de médecine privées reconnues se partagent le même corps professoral.
Le bilan éducatif montre un manque d’hôpitaux formateurs, des enseignants en nombre insuffisant,
dispersés et pas assez présents auprès des étudiants, une déperdition des cadres formés, des
programmes et des méthodes pédagogiques inadaptés aux besoins.
Cidmef / Arch
Les besoins d’aide, en plus des apports matériels, sont dans l’aide par la formation à distance, la
réalisation de séminaires pédagogiques (formation des formateurs, analyse du contenu des
enseignements) et de missions d’enseignement.
Perspectives :
- Canada : projet d’appui de formation médicale en Haïti (PRAFOMH) : maintenant pour
l’ensemble des 4 facultés. C’est un projet de l’association des Facultés de Médecine du Canada
avec aussi le Collège Royal, et qui existait déjà pour le deuxième cycle depuis quelques
années.. C’est un budget de 24 Millions de dollars CAN sur 6 ans
- France : Enseignement numérique à distance
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 3 sur 21
-
USA : projet en cours de discussion.
Bibliothèque virtuelle de la FMP inaugurée en 2008 avec revues en ligne et EMC
HINARI et UP TO DATE sont disponibles mais non accessibles à la communauté facultaire.
Jean-Paul FRANCKE retournera en Haïti en octobre 2010 au nom du gouvernement français et
représentera la CIDMEF.
MADAGASCAR
Pr Fahafahantsoa RAPELANORO RABENJA, Doyen d’Antananarivo
Madagascar est la 4° île du monde avec 587 000
km2.
Elle a 20 Millions d’habitants et deux facultés
de Médecine :
• Antananarivo, ouverte en 1970
• Mahajanga, ouverte en 1985.
5% seulement des étudiants formés en spécialité
reviennent à Madagascar.
A Antananarivo, il y a actuellement 1200
étudiants en PCEM1 pour 200 étudiants en
PCEM2.
Compte tenu des distances importantes, il y a
des tentatives pour faire la première année dans
4 autres villes, en plus des 2 facultés.
Un Département de Pédagogie commun aux
deux facultés a été fait.
Il y a 6 CHU, 22 CHR et 11 CHD et un besoin
de 5000 médecins en 2020, surtout des
spécialistes.
Cidmef / Arch
Dans le cadre de la coopération inter-institutionnelle, une mission est venue à Madagascar en
décembre 2009. La visite des Pr Jean-Jacques SANTINI (CIDMEF) et Mamadou SAWADOGO (CTS
CAMES) a permis de faire un état des lieux de la formation médicale à Madagascar et d’évoquer en
particulier :
La formation des formateurs, plateforme nécessaire dans l’Océan Indien
La situation des Facultés de Médecine de Madagascar par rapport au CAMES
La détermination des apports éventuels de la CIDMEF.
Une seconde mission a eu lieu en juin 2010, dans le cadre du projet « Mère-Enfant », avec les Pr JP.
FRANCKE, Pr JP. BELLIER (Chef du bureau de la formation et de la qualité au Ministère de
l’Education) et du Dr C. BELLASCABANE (conseillère régionale de coopération Santé). Parmi les
thèmes abordés on retiendra :
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 4 sur 21
Une discussion sur la possibilité de création d’une plateforme de formation des futurs enseignants de
la région de l’Océan Indien agréé CAMES comme en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Une enquête sur les infrastructures informatiques existantes.
La mise en place d’une formation des formateurs qui devrait commencer fin 2010 avec la formation
sur place d’une dizaine d’enseignants en C2i
Les DU à mettre en place avec le FSP mère-enfant : DU de sidénologie, DU de technique obstétricale,
DU de vaccination et DU d’échographie obstétricale.
Madagascar et la réforme des DFMS et DFMSA :
42 candidats sont reçus sur 42 pour le premier examen de ce type :
19 postes de Coopération ont été trouvés avec les partenaires universitaires.
20 postes dans le régime national
3 n’ont pas eu de poste bien que leurs moyennes étaient > 10/20
CIDMEF-Sciences : Madagascar bénéficie des séminaires depuis 2008. La session 2010 à
Antananarivo a dû être annulée au vu du chevauchement avec le concours des chefs de clinique mais
le séminaire à Mahajanga a eu lieu.
Relation avec le CAMES :
Madagascar n’a jamais quitté le CAMES et en 2010 trois candidats seront présents au concours de
Lomé.
Compte tenu des besoins et des coûts importants il serait très souhaitable que des formations CAMES
puissent être réalisées à Madagascar.
DFMS & DFMSA
Pr Bertrand LUDES
Les résultats du premier examen organisé sont donnés :
988 postes ont été ouverts : 513 DFMS, 475 DFMSA
Il y avait 1013 candidats et 814 sont retenus pour les deux diplômes.
Les 89 postes ouverts au titre de la coopération n’ont pas posé de problème.
Le nouveau dispositif est paru en 2010 pour l’organisation des prochains recrutement à partir de début
2011 et pour une prise de fonction en 2011 :
L’examen écrit est supprimé et remplacé par un examen de dossier au niveau interrégional
(Commissions des DES interrégionales)..
L’épreuve de français est supprimée pour les candidats ayant eu une formation francophone.
La durée maximum de la formation ne peut dépasser l’aspect prévu par la loi et ne peut être supérieure
à celle prévue par la faculté d’origine.
Le système des postes au titre de la coopération inter-Universitaire est maintenu.
Le texte de ce nouveau dispositif est donné en ANNEXE 1
Cidmef / Arch
Plusieurs interventions (Jean-Marie DESMONT, Meïssa TOURE) soulignent les avancées de ce
nouveau texte. Les accords de coopération entre Universités semblent importants. On trouvera en
ANNEXE 2 les résultats de l’enquête réalisée par Jacques CHANDENIER auprès des facultés
francophones à ce sujet.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 5 sur 21
CONSEIL PÉDAGOGIQUE
Pr Jacques BARRIER
Les séminaires pédagogiques sur place, au sein d’une Faculté : dans les perspectives de ces
séminaires, il faut noter une diminution de la demande des séminaires « clés en main », sauf pour les
nouvelles Facultés.
Il faut privilégier les séminaires adaptés aux besoins réels des établissements avec :
- L’identification précise des besoins,
- L’intégration du séminaire dans une démarche de structuration pédagogique de la Faculté
(stratégie de changement clairement exprimée),
- En favorisant l’expertise locale ou régionale qui permet un meilleur suivi et une réduction des
coûts (intérêt de la coopération sud-sud),
- En intégrant si possible la formation dans un processus diplômant.
Les Journées Universitaires francophones de Pédagogie Médicale (JUFPM) de la CIDMEF ont eu
lieu depuis une trentaine d’années et ont été réalisées tous les deux ans selon le principe d’une
alternance Nord-Sud : citons depuis 1995 les journées de Paris-Necker (J.M. Chabot), Cluj (P.
Mircea), Nantes (J.Y. Grolleau), Ouagadougou (R.M. Ouiminga), Nancy (J. Roland), Cotonou (C.
Akpo) et Lille (J.P. Francke).
Les évolutions récentes concernent :
- La cible avec le passage de la Pédagogie Médicale à celle des Sciences de la Santé,
- Le partenariat avec la rotation maintenant concrétisée avec les journées de la SIFEM, le
Forum International de Pédagogie médicale, l’UMVF (Université Médicale Virtuelle
Francophone) et sa nouvelle structure pluri-disciplinaire UNF3S (Université Numérique
Francophone des Sciences de la Santé et du Sport). La CIDMEF sera donc responsable d’un
congrès international francophone de pédagogie des sciences de la santé une année sur quatre.
- La prochaine réunion organisée par la CIDMEF aura lieu à Libreville (Gabon),
du 16 au 19 avril 2011.
-
Les principaux thèmes de cette manifestation seront :
-
Cidmef / Arch
-
Les coopérations institutionnelles et professionnelles en éducation dans les sciences
de la santé
L'évaluation des enseignements et des stages (CADMEF)
La recherche en éducation en sciences de la santé : état des lieux et perspectives de la
SIFEM
La formation en Médecine Générale …
On trouvera en ANNEXE 3 l’affiche de cette manifestation et en ANNEXE 4 le bulletin
d’inscription.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 6 sur 21
Stratégie de changement dans les facultés de Médecine : Pr Jean-François DENEF
Ateliers de formation à la gouvernance à l’intention des doyens et responsables de faculté : « Ecole
des doyens ».
Le calendrier des réalisations :
Colloque de Cotonou : avril 2005
Monographie : 2007
1° atelier : Bruxelles, 2007
2° atelier : Lille 2008
Le projet Abidjan 2009 a été annulé
3° atelier : Marrakech, 2010
Projet en cours pour Libreville en 2011.
Le séminaire de Marrakech en 2010 :
Proposé aux doyens et vice-doyens de médecine et odonto-stomatologie du Maroc (Fès,
Rabat, Marrakech),
Organisé par la CIDMEF et le doyen Alaoui Yazidi en marge de la visite d’évaluation,
3 animateurs-évaluateurs,
coût nul pour la CIDMEF et excellente évaluation du séminaire.
Les développements en dehors de la CIDMEF :
Séminaires de renforcement de la gestion des universités (financés par la coopération Belge),
Séminaire prototype de 4 jours au Bénin (juillet 2010) : avec les rectorats de 2 universités, 45
participants et 6 animateurs. Les thèmes abordés : gouvernance, leadership, relations
humaines, enseignement, recherche et évaluation.
Un second séminaire est planifié à Kinshasa en 2011,
Un projet est en cours pour le Burkina-Faso.
Présentation au 5° forum international de pédagogie des sciences de la santé, Québec, juin
2010.
Les différentes formes d’ateliers possibles :
En continue (2 ou 3 jours) ; étalé sur 5 à 6 journées sur une année ; centré sur l’apprentissage à
distance ; « à la carte » ; support et consultance à des projets (par exemple après une
évaluation de la faculté).
Les questions posées aux doyens :
Etes-vous intéressés par ce type de formation ?
Sous quelle forme ?
Comment la financer ?
En conclusion :
Deux constats :
- La « démarche qualité » se développe dans les universités (EUA, CAMES, …)
- La CIDMEF a été un précurseur en lançant diverses opérations qui ont été des constituants de
cette démarche (formation des formateurs, évaluation, gestion du changement, recherche …)
Cidmef / Arch
Une proposition : n’est-il pas temps de réfléchir à coordonner toutes ces actions dans une perspective
« qualité « ? … et d’en faire un projet porteur (finançable) ?
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 7 sur 21
La MÉDIATEQUE
Jean-Marc DUBOIS
Le 3 septembre 2010 a eu lieu à Bordeaux la réunion du Conseil de gestion de la Médiathèque
Centrale de la CIDMEF. Le Président Jean-Paul FRANCKE, Jacques BARRIER, Jean-François
DENEF, Etienne LEMARIÉ, Philippe ISIDORI, Jean-Marc DUBOIS et Christian BINET étaient
présents. Ils ont été accueillis chaleureusement par le Président de l’Université Bordeaux2 (Pr Manuel
TUNON de LARA) et le Doyen de la Faculté de Médecine (Pr Jean-Luc PELLEGRIN). Hélène
VAISSIE (Secrétaire de la Médiathèque) et le Pr François SZTARK (Directeur des Relations
Extérieures de l’Université Bordeaux 2) étaient également présents. Le Pr André GOUAZE (Directeur
Général de la CIDMEF) et le Pr Jean MATHIEU (ancien Président du Conseil d'Administration de la
Médiathèque) étaient excusés ainsi que le Professeur D. MIDY, chargé de mission francophonie pour
l’Université Bordeaux 2.
Les participants, unanimes, ont souhaité manifester à Philippe ISIDORI estime et respect pour tout le
travail accompli pour la CIDMEF, en particulier à la Direction du DCAM de Bordeaux et de la
Médiathèque.
1° - La gouvernance de la Médiathèque
L'existence même de la Médiathèque (à la fois site de la CIDMEF et centre ressource en TICE pour la
francophonie) est possible grâce au support de l'Université de Bordeaux II qui l’héberge au sein du
DCAM. Le Président de l’Université et le Doyen de la Faculté de Médecine sont particulièrement
remerciés. La CIDMEF avait apporté initialement sa contribution à l'Université sous la forme de la
création de deux postes de professionnels par le Ministère de l'Education et ensuite par un budget
annuel spécifique de 50 000 F ; par manque de moyens, ce financement a dû être arrêté.
Il est noté que la Médiathèque est depuis quelques mois sous la responsabilité hiérarchique de la
Direction Informatique et Usages Numériques de l'Université Bordeaux 2, alors qu'elle est
fonctionnellement une organisation dépendante de la CIDMEF. Il serait logique qu'un lien fonctionnel
plus explicite avec le Doyen de la Faculté de Médecine soit créé.
Il est rappelé que Jean MATHIEU de Montréal, responsable de l’opération « Diaposon » de la
CIDMEF a été l’un des créateurs de la Médiathèque (avec Philippe ISIDORI) ; il en a présidé le
« conseil d’administration » (la médiathèque n’ayant pas de personnalité morale, il s’agit en fait d’un
conseil de gestion dont les travaux doivent être officialisés par les instances dirigeantes de la
CIDMEF). Son successeur à la présidence du Conseil Pédagogique de la CIDMEF assume
traditionnellement la coordination du comité, même s’il apparaît que la Direction et les trois conseils
de la CIDMEF sont directement concernés.
Cidmef / Arch
2° - Les missions de la Médiathèque
2.1 – Le site de la CIDMEF
Il existe un consensus pour l'élaboration d'un nouveau cahier des charges qui fixerait les missions et
objectifs du site, tenant compte du bilan d'activité présenté par Jean-Marc DUBOIS et des perspectives
discutées pendant le Conseil de Gestion. Les points essentiels sont : l'importance d'une bonne
communication interne et externe de la CIDMEF grâce à un site fonctionnel et actualisé très
régulièrement. L'actualisation des annuaires (citons l'annuaire des Doyens, des référents et experts en
pédagogie médicale, etc.) est capitale car il s'agit des rubriques les plus consultées.
Pour ce faire, des procédures nouvelles peuvent être mises en place : supervision du site par le
Secrétaire Général de la CIDMEF, possibilités pour les Présidents des trois Conseils de la CIDMEF de
nourrir chaque rubrique directement au fur et à mesure des travaux. L'accès direct aux documents de
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 8 sur 21
référence de la CIDMEF, produits par chacun des Conseils apparaît également une priorité (en
particulier pour le Professeur Tewfik NAWAR, Président du Conseil d'Evaluation).
De nouvelles rubriques doivent apparaître telle que la conduite de projet de coopération (Pr JeanFrançois DENEF). Le Conseil Scientifique propose de créer un annuaire des bibliothécaires et de
produire également de nouveaux documents référentiels.
Une réflexion doit être engagée sur les deux autres sites de la CIDMEF hébergés à la Faculté de
Médecine de Nantes (CIDMEF-Sciences et la Charte de l'Ethique des Facultés de Médecine) : simple
lien ou intégration ?
2.2 – La formation des formateurs
Il s'agit d'une des priorités de la CIDMEF et plus particulièrement pour la Médiathèque de la
formation aux technologies de l'éducation. L'opération Médiamatic dont les évaluations sont
excellentes (à l'occasion des séminaires spécifiques à une faculté ou de séminaires inter facultaires lors
des journées pédagogiques ou de journées médicales) en est un bon exemple.
Tout en étant membre de l'UMVF, l'Université de Bordeaux II a développé cette expertise pour la
conférence internationale. La Médiathèque de la CIDMEF est donc un centre expert en formation des
formateurs au niveau international, centre de ressources autant pour la CIDMEF que pour son
Université propre ou l'UMVF.
2.3 – Le centre de ressources en documents audio-visuels
L’accès par internet a facilité l’accès aux documents collectés (diffusés sur Canal-U).
La dénomination Médiathèque apparaît moins pertinente et une réflexion sera menée pour une
meilleure adéquation de l’image de ce centre Media de la CIDMEF.
3° - Le développement coopératif
S'il doit exister de façon exemplaire entre les Universités, entre la CIDMEF et les conférences
régionales, il doit aussi se construire avec les autres organisations internationales francophones à
vocation universitaire qu'il s'agisse de l'AUF (dont il est rappelé que la CIDMEF est un réseau
institutionnel) mais aussi l'UMVF et la SIFEM. La CIDMEF s'engage à une bonne coopération (à la
base une bonne communication) avec ces structures dont il est rappelé que les instances dirigeantes
étaient présentes au sein de ce Comité de Gestion (Jean-Paul FRANCKE et Jean-François. DENEF).
Bilan d’activités
Le site web de la CIDMEF : http://www.cidmef.u-bordeaux2.fr/
Statistiques de consultations
1er septembre 2009 au 31 août 2010
Visites
48 408
Internautes
39 870
Pages vues
61 796
86% des pages consultées sont celles de l’annuaire des facultés.
Le guide pédagogique représente 3% des consultations.
3/5 des visites sont le fait de visiteurs localisés en France. Le Maghreb génère 1/6 des consultations.
Cidmef / Arch
Coopération en Technologie Éducative (depuis sept. 2009)
Pas de Séminaire atelier MediaMatic cette année.
Une mission à la Faculté de Médecine d’Oran pour une expertise sur l’usage de la Technologie
Éducative (ou des TICE).
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 9 sur 21
Perspectives d’activités
Professionnaliser la gestion du site Web, dont l’animation serait de la responsabilité du Secrétariat
Général.
Faire évoluer la coopération en T.E. vers du conseil au montage de projets autour de la pédagogie ou
des TICE.
Travailler, concernant la mise en œuvre de formations, de manière plus étroite avec les autres conseils
de la CIDMEF, mais aussi avec l’UMVF.
SCIENCES HUMAINES et MEDECINE
Pr Marie CAULI
anthropologue, responsable du volet Sciences humaines et éthique, UMVF, UNF3S.
Les premières conclusions de l’intervention préparant les journées de Libreville ont montré l’impact
crucial des sciences humaines pour former le médecin de demain à une intelligence générale, adapté
au contexte de son exercice et au bénéfice du malade, dimension atrophiée ou minorée par
l’hyperspécialisation ou un curriculum standardisé.
Elles ne se séparent pas de la réflexion autour d’une nouvelle figure du médecin susceptible de couvrir
les soins de base pour demain. En effet au Nord comme au sud, certaines zones isolées, stigmatisées
difficiles d’accès sont insuffisamment pourvues de soins de proximité. L’absence d’une médecine à la
fois proche et humaine est un gros défi à relever pour l’avenir, d’autant plus urgent à relever dans les
pays en voie de développement où les chiffres de la réduction de la mortalité maternelle et infantile ne
s’améliorent que trop lentement.
Déjà, les conditions d’accès aux soins de proximité et de qualité, la répartition des intervenants de
première ligne, la plus value du médecin dans la médecine de proximité et donc du programme de
formation souhaité a fait l’objet de réflexions et d’inflexions. C’est pourquoi, leur évocation en vue
d’approfondissement et d’homogénéisation prend tout son sens pour un atelier de Libreville
intitulé « Médecine de premier recours, une nouvelle figure du médecin : Quelles compétences, quels
enseignements ? ».
Cidmef / Arch
Dans ce cadre les enseignements de sciences humaines, introduits en France dans le cursus de
médecine en 1992 mais trop souvent parent pauvre de la formation en termes d’efficacité trouve son
opportunité à être repensé et adapté. Les jeunes facultés de médecine pourront y trouver la matière
d’une meilleure opérationnalité.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 10 sur 21
CONSEIL SCIENTIFIQUE
Pr Karim KOUMARE
Pr Etienne LEMARIE
PREPARATION AU CAMES : Karim KOUMARE, Mamadou Moustapha SALL, Meïssa TOURE,
Maurice SOSSO.
Cette préparation aux épreuves du CAMES est faite pour des Maîtres-Assistants choisis par les
Doyens dans les facultés d’Afrique Centrale et de l’Ouest.
Il y a 3 centres de formation :
Dakar (Faculté de Médecine)
Bamako (IAFPRESS)
Yaoundé (Faculté de Médecine)
Les 3 objectifs généraux sont :
- Préparer les dossiers des titres et travaux des candidats pour le CAMES
- Prendre en charge un enseignement simulé dans le domaine cognitif (leçon magistrale)
- Prendre en charge une épreuve pratique simulée ou réelle (Travaux pratiques ou Epreuve de
Malade)
Les méthodes utilisées :
- Plénière: Lectures, Exposés, discussions
- Travaux de groupes ou individuels sur résolutions Problèmes Pédagogiques
- Jeux de Rôles filmés sur enseignements simulés (permet auto évaluation)‫ ‏‬: à Bamako
- «Plénières évaluatives» par Pairs, et Professeurs
Les ressources humaines : des professeurs, un spécialiste par candidat, des échanges d’enseignants
inter pays.
Le financement actuel est assuré en grande partie par la CIDMEF et devra être diversifié :
- CIDMEF :
50 à 80%
- OMS :
10 à 20%
- OOAS :
10 à 20%
- Pays organisateur :
20 à 30 %
L’utilité de cette préparation est attestée par les résultas au CAMES : 60% d’admis pour les candidats
dans le domaine de la santé contre 20% des candidats admis dans les autres domaines.
Les perspectives étaient de former 50 candidats avant le concours de novembre 2010 et de créer un
Diplôme Inter Universitaire de Pédagogie et de Recherche Opérationnelle.
Cidmef / Arch
CIDMEF-SCIENCES : Olivier ARMSTRONG, Jacques BARRIER, Thomas JOVELIN, Etienne
LEMARIE
Visites du site internet : http://www.sante.univ-nantes.fr/med/cidmef/
2006 : 440 visites
2007 : 652 visites
2008 : 1 207 visites
2009 : 569 visites
2010 : 203 (au 1er septembre)
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 11 sur 21
Bilan d’activité depuis 2004 :
78 articles ou propositions reçus
Médecine : 76 (15 disciplines différentes)
Odontologie : 2
Venant de 14 pays différents
Publiés : 12
En cours de soumission : 7
Séminaires de pédagogie, rédaction médicale et présentation de CIDMEF-Sciences
2005 :
2006 :
2007 :
2008 :
2009 :
2010 :
Lomé
Cotonou
Bangui
Brazzaville
Port au Prince
Antananarivo
Pointe Noire
Port au Prince
Libreville
Antananarivo - Mahajanga
Brazzaville
Port au Prince
Mahajanga
N’Djamena
Brazzaville
Une évaluation est en cours pour l’ensemble de ces séminaires.
Formation de formateurs :
Port au Prince : Dr E. POTEL
Libreville : Pr M. OKOUME
Brazzaville-Pointe Noire : Pr R. BILECKOT, Dr D. MOUKASSA
Antananarivo : Pr L. SAMISON
Mahajanga : Dr FADY
Perspectives :
Encore mieux diffuser l'information
Demandes d'autres séminaires en 2011 : formation des formateurs
Port au Prince ?
Brazzaville
N’Djamena
Antananarivo – Mahajanga
I.S.T. (information Scientifique et Technique): Etienne LEMARIE
La convention entre John Libbey Eurotext et l’AUF permet la diffusion de 21 revues dans les 60
facultés.
La convention avec Elsevier-Masson concerne 70 revues : son avenir est en attente de financement (en
particulier par une réponse d’appel d’offres auprès des Info-routes
Cidmef / Arch
Un séminaire des conservateurs des bibliothèques est prévu du 19 au 23 septembre 2011 à
Casablanca. Meïssa TOURE souligne qu’il faudra penser à la nouvelle Faculté de St Louis.
Un séminaire destiné aux enseignants (n=30) aura également lieu à Casablanca, les
septembre 2011, avec Hervé MAISONEUVE.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 12 sur 21
22 et 23
CONSEIL d’ÉVALUATION
Pr Tewfik NAWAR
⇒
Depuis l’AG d’Alger le programme des évaluations a été le suivant :
Haiphong : visite préparatoire faite en janvier 2010
Marrakech : visite d’évaluation effectuée du 14 au17 avril 2O1O
Sousse :
visite d’évaluation effectuée les 26 et 27 avril. Il faut noter qu’il s’agit d’une
visite de suivi (évaluation initiale en 2005).
Intéressant car visite de suivi (depuis 2005)
Alexandrie : visite de préparation à l’accréditation par l’organisme national d’accréditation +
visite préparatoire de la filière francophone (20 étudiants sur 1000 qui en sont à
leur 4° année).
Haiphong : la visite d’évaluation sera faite en novembre 2010.
Tewfik NAWAR propose au Bureau Permanent « que le label CIDMEF soit confirmé après un
rapport de suivi ou une visite de suivi montrant que la faculté se conforme aux normes de base de la
CIDMEF ». Cette proposition est entérinée.
⇒
Cidmef / Arch
⇒
Une rencontre avec l’AERES (Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement
Supérieur) a eu lieu en février 2010 avec JP FRANCKE et le Président Jean-François
DHAINAUT).
L’OMS a mis en place un auto-questionnaire d’évaluation. La traduction française a été faite et
évaluée en collaboration avec la CIDMEF
⇒
Participation à l’Ecole des Doyens à Marrakech
⇒
Participation au séminaire de Pédagogie Médicale de la faculté de Sousse avec Charles Boelen
⇒
Participation à la conférence consensus internationale sur la responsabilité sociale des facultés
de médecine : Conférence GCSA («global consensus for social accountability in medical
education»), avec les principaux organismes impliqués en éducation médicale et en pédagogie :
OMS, LCME, WFME, SIFEM, AAMC, ACFM, AMEE, TheNET, WONCA, ECFMG,
National Board et autres …
Projet débuté il y a 1an et demi, porté en particulier par Charles Boelen, avec un Comité de
pilotage (Tewfik Nawar en fait partie), un Comité aviseur international
Un processus Delphi a été adopté par le comité de pilotage et a permis la préparation d’un
document de référence. En plus des échanges par courrier électronique, 15 conférences
téléphoniques ont été nécessaires
Un consensus global se confirme sur le principe de responsabilité sociale des Facultés de
Médecine
La conférence consensus internationale est prévue du 10 au 13 octobre en Afrique du Sud à
East London. Un compte rendu sera transmis aux membres du Bureau Permanent.
⇒
Discussion :
Jean-Claude ROLLAND demande une précision sur l’AERES : toutes les facultés vont elles être
évaluées ?
Jean-François DETEIX : il y a 2 commissions à l’AERES ; l’une sur les hôpitaux universitaires et
l’autre sur les facultés de Médecine. C’est au moment du plan quadriennal des universités que les
évaluations seront faites.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 13 sur 21
Jacques BARRIER : le label CIDMEF sera donné lorsque la démarche aura été faite en termes de
normes de base (évaluation + visite de suivi). Tewfik NAWAR précise que le but de la visite de suivi
est de vérifier qu’il y a eu progression par rapport aux recommandations. L’étape de suivi devrait se
dérouler dans les 2 ans suivant la visite d’évaluation. Jean-Paul FRANCKE souligne que le label peut
être donné à titre transitoire.
⇒
Trois documents sont joints en annexes de ce compte rendu :
ANNEXE 5 : Evolution des normes pour l’évaluation et l’accréditation des facultés de Médecine (note
d’information du conseil d’évaluation à l’AG d’Alger)
ANNEXE 6 : Normes de responsabilité sociale des facultés de Médecine : vers un consensus
international pour l’évaluation et l’accréditation (projet)
ANNEXE 7 : Responsabilité sociale et accréditation. Une nouvelle frontière pour l’institut de
formation (article paru dans Pédagogie Médicale, Charles BOELEN).
COLLEGE ROYAL des MEDECINS et CHIRURGIENS du CANADA
Pr Lucie BRAZEAU-LAMONTAGNE
Le Collège Royal des Médecins et Chirurgiens du Canada a maintenant un accord de coopération avec
la CIDMEF.
Lucie Brazeau-Lamontagne souligne plusieurs points :
Le Collège souhaite développer le volet francophone de ses actions, ce qui doit se faire de façon
naturelle avec la CIDMEF.
Le Collège peut s’associer à des actions dans le domaine des spécialités médicales.
Le collège pourrait participer à des actions d’évaluation de la CIDMEF.
Cidmef / Arch
Des projets communs pourraient être développés avec demande de financement commun.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 14 sur 21
SAMEDI 18 SEPTEMBRE 2010
CONFÉRENCES NATIONALES et RÉGIONALES
La Conférence de Roumanie – les filières francophones : Pr Anca BUZOIANU
⇒
l’Association des Doyens des Facultés de Médecine de Roumanie
I. Aperçu historique sur la CIDMEF et la Roumanie (1991-2010)
II. Aperçu sur les activités de l’Association des Doyens des Facultés de Médecine de Roumanie
(créée en mai 2009)
La deuxième conférence roumaine s’est tenue les 22-24 avril 2010 à Oradea, ayant pour thème
«L’harmonisation du système des crédits transférables dans les facultés de médecine de Roumanie».
Les résolutions qu’elle a adoptées visent le but d’améliorer l’enseignement médical et concernent les
aspects suivants :
- Définition des objectifs éducationnels par chaque Faculté de Médecine en vue de l’élaboration des
Guides d’étude
- Maximum 15 crédits restants, dans la perspective de la mobilité des étudiants
- Le respect des standards relatifs aux cycles d’enseignement
- Obligation d’accumuler tous les crédits à la fin du I-er cycle (barrière de cycle)
- Possibilité d’accumuler maximum 20 crédits de l’année supérieure en année complémentaire
- Possibilité d’accumuler des crédits en avance uniquement pour les mobilités et les transferts
- Transfert uniquement des étudiants «intégralistes»
- Pas de transfert pour les étudiants exclus pour des raisons disciplinaires
- Introduction des conditions préliminaires pour fréquenter une discipline
- Harmonisation des plans d’enseignement pour les disciplines obligatoires
- Remplacer dans le plan d’enseignement le terme “pratique d’été” par “pratique de spécialité”
- Proposer l’élaboration d’un nouveau modèle de supplément au diplôme qui respecte les exigences
de la directive 2005/36/CE
- Proposer au Ministère de l’éducation et au Ministère de la Santé de reconnaître le droit des
diplômés d’exercer des activités de médecin généraliste (médecin avec formation de base,
conformément à la directive 2005/36/CE
- Donner délégation pour dresser la documentation nécessaire pour compléter et modifier le COR
et la déposer au Ministère du Travail
- Extension du programme de mobilité «Transmed».
Cidmef / Arch
III. Etat des lieux sur le projet de Conférence Régionale des Facultés de Médecine des pays
francophones est-européens
L’objectif serait la création d'une conférence régionale est-européenne francophone des facultés de
médecine, autour de la Roumanie. Les membres potentiels seraient 20 facultés de médecine de 4 pays
voisins (Albanie, Bulgarie, Macédoine, Moldavie).
Les résultats provisoires de nos démarches pour l’organisation d’une réunion plénière exploratoire et
de consensus : ont dit OUI pour la conférence régionale est-européenne nos collègues de la faculté de
médecine de Chisinau (Moldavie), de Tirana (Albanie), de Plovdiv (Bulgarie). Pour le moment, nous
sommes en attente des réponses des collègues de Sofia et Skopje.
Notre espoir est de réussir, à travers nos collègues bulgares dont les universités sont membres de
l’AUF, à sensibiliser les autres collègues des facultés de médecine de Pleven, de Varna et Stara Zagora
pour cet ambitieux projet francophone.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 15 sur 21
⇒
les filières francophones
Cluj-Napoca est une ville de 400 000 habitants. Dans cette ville toujours vécu dans un contexte
multiculturel et multilinguistique, l’enseignement médical universitaire à Cluj a débuté dans le cadre
de l’Université «Franz Joseph» en 1872, à l’époque de l’Empire Austro-Hongrois. La faculté de
Médecine a été créée en 1919. Elle a actuellement 9000 étudiants dont 2000 étrangers.
1. Bref rappel historique sur la création des filières de Cluj
La filière francophone a été créée en 2000 (6 autres facultés roumaines ont une filière francophone)
Il y actuellement 268 étudiants français à Cluj et 628 étudiants francophones.
La sélection des dossiers est faite par le bureau du conseil de la faculté.
Les 6 années d’études sont harmonisées avec les Directives européennes.
Les étudiants français sont regroupés au sein d’une association : Associmed.
2. Données statistiques sur l'enseignement de la médecine en français et en anglais en Roumanie
3. Le programme d'études en langue française de la Faculté de Médecine de Cluj
a. L’organisation des enseignements : vu le spécifique des professions de la santé et le souci
d’interaction et de communication avec les patients, les premières trois années les cours et les activités
pratiques (laboratoires, TD etc.) se déroulent exclusivement et entièrement en français. En parallèle,
plus de 200 heures de séminaire sont consacrées à l'apprentissage de la langue roumaine, pour assurer
la communication avec le patient durant les activités cliniques. A la fin de la 3-ème année les
étudiants doivent soutenir et réussir le test de compétence en langue roumaine. Les trois années
suivantes, les cours se déroulent en langue française, les activités cliniques en roumain.
b. La formation des formateurs (formation et perfectionnement du personnel enseignant)
- des cours de langues étrangères pour améliorer les compétences linguistiques des enseignants
- cours de remise à niveau linguistique pour les enseignants
- bourses de perfectionnement des enseignants de l’AUF
- effort permanent d’enrichir la documentation en français et anglais
c. Missions assurance qualité déroulées dans notre souci continu et permanent pour cet aspect
- certification ISO suite à l’évaluation de mai 2009
- évaluation ARACIS (Agence Roumaine pour Assurance Qualité dans l'Enseignement Supérieur,
membre ENQA) pour la ligne roumaine avec certificat délivré en décembre 2009
- évaluation ARACIS des lignes en langues étrangères en juin 2010
4. La Faculté de Médecine de Cluj et ses étudiants
L’Université de Médecine et Pharmacie «Iuliu Hatieganu» de Cluj-Napoca compte aujourd’hui
environ 2160 étudiants (tous les niveaux – LMD et résidanat) originaires de 54 pays. Ses étudiants
sont activement représentés dans les instances dirigeantes et de prise de décision de l’université et des
facultés.
Nous menons des actions en faveur du dialogue interculturel et qui respectent et promeuvent la
diversité culturelle et nous entreprenons des mesures d’accompagnement associatif et culturel. Les
organisations étudiantes et le tutorat des étudiants plus âgés et des jeunes enseignants ont le rôle de
contribuer à une intégration plus aisée des étudiants internationaux.
5. Les principes de Bologne et la coopération internationale
Cidmef / Arch
6. Projets pour l'avenir
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 16 sur 21
Discussion :
JC ROLLAND remercie et félicite Mme le Doyen Anca Buzoianu pour l’information claire et précise
qui vient d’être donnée et pour la création de cette filière francophone dont la CIDMEF se réjouit
même si cela pose quelques problèmes en France compte tenu de notre système très particulier de
sélection en médecine.
JP FRANCKE : le problème vient que fait que des étudiants collés en France vont en Roumanie et
reviennent au moment du concours ECN. Cela nous poserait moins de problèmes si toutes les études
étaient faites en Roumanie.
P. MIRCEA : il n’y pas de place pour tous ceux qui finissent : 70% seulement peuvent trouver une
place et ils peuvent recommencer l’année suivante ou aller à l’étranger.
A. ROSU : les étudiants roumains peuvent aussi se présenter à l’ECN.
JM DESMONT : cette filière pose problème en France puisque ces étudiants sont en principe exclus
en France. Il existe une plainte des autres étudiants, en particulier par les syndicats). Il y a un
problème si le numerus clausus n’est pas unifié : on favorise ceux qui ont les moyens. Ce qui
interpelle, c’est que des étudiants exclus du 1° et 2° cycle en France ont le droit de faire le 3° cycle en
France.
A. BUZIANU : nous n’avons pas le résultat du PC1 en France quand on choisit les étudiants.
Ch. COLIN : remercie pour ces informations intéressantes et précise que des interrogations ont été
adressées à l’AUF par des diplomates français et autres avec une demande d’avis scientifique de la
part de l’AUF.
JP FRANCKE : depuis l’évaluation de 2002 faite par la CIDMEF il serait intéressant de faire une
visite de suivi ou surtout un rapport de suivi.
Ch. COLIN : il faut une réponse. La proposition de JP Francke est raisonnable pour lever toute
ambiguïté.
J. BARRIER : il y a un souci identique dans les facultés africaines avec le retour de certains étudiants
après quelques années d’études ailleurs. Ceci va augmenter avec l’augmentation importante des
facultés dans ces pays. Ne faut-il pas avoir un bilan exact de ces flux ? Ceci pose aussi le problème de
la « responsabilité sociale des facultés ».
M. ARRADA : même chose en Algérie : on a inventé une équivalence partielle avec étude de chaque
« cursus » : c’est donc au cas par cas.
JF DENEF : la formation en Europe « est un produit marchand ». Il y a un dialogue à faire avec les
politiques et la CIDMEF a un rôle à jouer. Les politiques ne sont pas opposés actuellement car nous
sommes en situation de déficit de médecins.
SAWADOGO : solution en Afrique pour les premières années : on ne peut plus s’inscrire deux ans
après son bac par exemple.
La Conférence d’Asie du Sud Est et de Chine : Recteur DUC HINH NGUYEN
Après une rapide présentation de la faculté de Médecine et de l’Université de Hanoi (créées en 1902 et
dont le premier Recteur est Alexandre Yersin), le Recteur DUC HINH NGUYEN présente la réunion
préparatoire à la création de la Conférence d’Asie du Sud-Est et de Chine de janvier 2010. Elle a été
organisée pendant le Congrès Mékong Santé de Ventiane et regroupe le Vietnam, le Laos, le
Cambodge et la Chine.
Cidmef / Arch
Les trois objectifs principaux sont :
- Favoriser les échanges d’expériences,
- Développer des recherches fondamentales,
- Permettre des échanges d’étudiants.
Les thèmes de travail proposés pour la prochaine réunion de Hanoi sont :
- Une étude sur l’état actuel des disciplines fondamentales,
- La formation des docteurs de Médecine Familiale,
- La comparaison des formations post-Universitaires.
Il existe déjà certains DIU entre facultés des différents Etats de la Région.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 17 sur 21
La prochaine réunion aura lieu à Hanoi en novembre 2012.
La Conférence Algérienne et la Conférence Maghrébine : Pr Moussa ARRADA
Le Doyen ARRADA précise que les 11 facultés algériennes sont réunies dans une Conférence depuis
maintenant 4 ans. Il n’existe pas de structure identique au Maroc et en Tunisie. La solution serait peutêtre de commencer par un représentant par Pays.
Il est souligné que des rapprochements sont effectués, par exemple entre les Facultés de Casablanca et
de Monastir et qu’il faut continuer à progresser dans ce sens.
La Conférence Française : Pr Jean-Marie DETEIX
- La Conférence est malheureusement peut-être un peu trop tournée actuellement vers nos
problèmes français, en particulier avec la mise en place de la loi HPST et la loi LRU.
- La réforme du premier cycle commence cette année et refonte du 3° cycle est en cours.
Nous venons de créer des Collèges professionnels qui n’ont pas de rôle dans les diplômes : c’est
l’Université qui donne les diplômes et les Collèges sont partie prenantes dans la FMC et l’EPP.
- Des allocations de service public viennent d’être mises en place pour répondre à la désertification
(1000 euros nets par mois pour ensuite autant d’années passées dans les zones défavorisées)
- Parmi les actions qui intéressent particulièrement la Conférence on peut signaler la situation à
Haïti (rôle de JP FRANCKE) et de certaines Universités.
- DFMS/A : il faut favoriser les accords bilatéraux car le système reste compliqué même s’il a
enlevé le souci des étudiants étrangers nomades en permanence.
- Charles BOELEN sera reçu prochainement par la Conférence avec T. NAWAR sur le thème des
responsabilités sociales des facultés.
- Nous avons eu un malentendu avec Djibouti : le Doyen a demandé des missions pour la 4° année.
Le dossier a été construit et était complet, l’Ambassade de France ayant même délégué une personne
pour ce projet. Il a malheureusement été annulé au dernier moment.
- Une visite a été effectuée à la Faculté de Médecine d’Alexandrie et sa faculté de médecine et sa
filière francophone. La Conférence donnera des livres pour la filière francophone.
- Roumanie : la situation est complexe. L’Europe se crée avec ses règles et c’est très bien. Mais nos
étudiants ont l’impression d’une injustice. Nous sommes très contents d’avoir des médecins roumains
en France. Une solution peut être d’interdire de s’inscrire à l’ECN si l’on a eu deux échecs au PC1.
La CADMEF : Pr Isidore DIOMANDE
Les actions réalisées ou en cours :
Processus d’harmonisation des curriculums de formation des spécialistes avec les pays anglophones
depuis 2005.
Depuis juin 2009, même chose pour la formation des médecins généralistes : réunion à Cotonou sous
l’égide de l’OOAS (Organisation Ouest Africaine de Santé) : http://www.wahooas.org/
La CADMEF participe à l’opération mère-enfant de l’UMVF. http://www.umvf.prd.fr/
Depuis 2009, projet Bill Gates pour faire le point (enquête, visite sur site). Le rapport devrait être
publié dans le Lancet. Une réunion est prévue en novembre 2010.
Cidmef / Arch
Les perspectives :
Il existe un manque d’organisation : il faut revitaliser une association qui existe déjà.
La CADMEF ne fonctionne plus de façon satisfaisante et il n’y a plus de réunions.
Une réunion sera faite à Lomé lors du prochain CAMES pour mettre en place une nouvelle
organisation fonctionnelle.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 18 sur 21
L’AUF
Pr Christine COLIN
http://www.auf.org/
L’ Agence Universitaire de la Francophonie va fêter ses 50 ans en septembre 2011.
Les maîtres mots actuels sont : solidarité et compétence (expertise).
La programmation quadriennale 2010-2013 débute maintenant : le document de 80 pages qui la décrit
est téléchargeable au format pdf à l’adresse suivante :
http://www.auf.org/l-auf/nos-programmes/accueil.html
Les 9 bureaux régionaux de l’AUF dont appelés à prendre de l’importance.
Les financements ne vont pas augmenter et les règles d’attribution seront différentes, l’AUF favorisant
des attributions budgétaires par projet.
Les quatre directions scientifiques actuelles de l’AUF sont :
Direction de la langue et de la communication scientifique en français (Directeur : Marc Cheymol)
Direction du renforcement des capacités scientifiques (Directeur : Georges Malamoud)
Direction du développement et de la valorisation (Directeur : Jean-Dominique Assié)
Direction de l’innovation pédagogique et de l’économie de la connaissance (Directeur : Didier Oillo)
La CIDMEF a répondu au bilan demandé par l’AUF et apparaît comme un réseau ancien et actif.
Cidmef / Arch
5 points pratiques peuvent être dégagés en conclusion :
⇒
L’évaluation scientifique des réseaux est essentielle : il faut faire des projets
⇒
Il faut montrer la valeur ajoutée des réseaux
⇒
Il faut rendre visible les actions aux différents niveaux de l’AUF dont les Directions des
Bureaux Régionaux.
⇒
Il faut identifier les contributions financières et en nature, chercher des financements en
appoint.
⇒
Il faut demander des financements par projet, avec des objectifs, un calendrier, une
évaluation.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 19 sur 21
La CIDMEF
Pr Jean-Claude ROLLAND
LE COMITE DE DIRECTION
▪
Il se réunit au moins une fois par mois.
Notre Président, Jean-Paul FRANCKE y participe le plus souvent.
▪ En plus des activités ordinaires de gestion, des réunions de réflexion à thème sont prévues avec les
responsables de chaque Conseil.
▪ La préparation de l’Assemblée Plénière de Casablanca est lancée. Cette réunion marquera aussi
le 30è anniversaire de la CIDMEF.
Ce sera l’occasion d’un bilan exhaustif de l’activité de la CIDMEF et d’une évocation de son histoire et
de ses acteurs. Toutes les Facultés sont invitées à contribuer à ce travail de mémoire en adressant
témoignages, textes d’activités, photographies et autres documents au Secrétaire Général.
Ce bilan pourrait se matérialiser en un document de présentation complet, actualisé et attractif, à
destination de nos partenaires, des institutions, des nouveaux membres et d’éventuels financiers….
LE BUDGET 2009
L’allocation annuelle de l’AUF, notre
années :
2008 :
2009 :
prévision
2010 :
principal bailleur, est en diminution régulière depuis plusieurs
158.000 €
135.000 €
122.000 €
Autres subventions (CAMES, OMS, cotisations) : 42.000 €
A titre indicatif, l’Assemblée Générale d’Alger (où toute l’hôtellerie et la restauration ont été prises en
charge par la Faculté d’Alger) a coûté 73.000 €.
Les séminaires de formation (CAMES, Recherche, Bibliothécaires) ont coûté 55.000 €
Dans ce contexte, plusieurs rappels et résolutions s’imposent :
RAPPELS :
▪ le versement de la cotisation annuelle réglementaire (150 €) est attendue de chaque Faculté (d’autant que
la CIDMEF verse à l’AUF une cotisation annuelle de plus de 3.000 €).
▪ La seule rémunération personnelle est le mi-temps de secrétariat d’Andrée Guilloteau.
▪ Aucune intervention des experts ni des responsables de la Conférence n’est rétribuée.
Cidmef / Arch
▪ La quasi totalité des actions du Conseil scientifique (J. Barrier) et de CIDMEF-Sciences
est financée hors de ce budget général.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 20 sur 21
RESOLUTIONS :
▪ Les moyens financiers de la CIDMEF, de plus en plus limités, se concentrent sur ses actions de
coopération interinstitutionnelle, à l’exclusion de toute action d’aide individuelle.
▪ La concertation des demandes dans le cadre des Conférences nationales et/ou régionales peut aider à
en limiter le coût.
▪ La recherche de co-financement et de nouveaux partenariats doit être privilégiée et développée.
▪ Les rapports d’activité notamment à l’AUF doivent valoriser les participations financières, matérielle
et humaine. Par exemple la Faculté de Tours offre et entretient des locaux et du matériel et règle la
facture de courrier postal et de téléphone.
▪ La justification détaillée et précise de toutes les dépenses par les différents responsables d’actions est
plus que jamais de rigueur.
▪ Les Facultés membres et tous les bénéficiaires des actions de la CIDMEF sont appelés à faire
connaître l’intérêt et la qualité de ces actions auprès de leurs institutions et d’éventuels partenaires pour
aider à leur financement .
ACTIVITES NOUVELLES
Le projet d’actions de promotion de la médecine générale et d’aide à la mise en place de filières de
formations spécifiques se développe, à la suite de la proposition faite à Alger.
L’expérience des pays qui ont mis en place ces formations a montré la nécessité de 2 actions de longue
haleine.
•
l’une, auprès des décideurs politiques dont l’appui est indispensable et auprès desquels la
CIDMEF, le CAMES, les Conférences nationales et régionales pourraient plaider pour cette
bonne cause commune.
•
l’autre, pédagogique, pour élaborer progressivement et en concertation les objectifs de
formation théorique et pratique adaptés au contexte socio-économique des Facultés et des pays
concernés.
Cidmef / Arch
Les prochaines Journées Universitaires Francophones de Pédagogie Médicale qui se tiendront à
Libreville du 16 au 19 avril 2011 devraient marquer une étape décisive dans l’élaboration de ce projet.
Compte rendu du Bureau Permanent CIDMEF – Lille – Septembre 2010 – page 21 sur 21
Cidmef / Arch
Cidmef / Arch
Cidmef / Arch
Cidmef / Arch
Cidmef / Arch
Cidmef / Arch
Relations inter-facultés de médecine francophones au sein de la CIDMEF
Pays
Faculté
Algérie
Annaba
Constantine
Oran
Belgique
UL Bruxelles
Burkina Faso
Bobo-Dioulasso
Cambodge
Cameroun
Canada
Phnom Penh
Douala
Sherbrooke
France
Angers
Bordeaux 2
Brest
Clermont Ferrand
Cidmef / Arch
Dijon
Lille 2
Lyon Sud (via Lyon 1)
Conventions francophones
Autres accords francophones
(date de cloture quand précisée) en bleu lorsqu'une
correspondance est trouvée entre les informations
fournies par les deux facultés
Lyon 1 (2009)
AFS/AFSA
Strasbourg (TR)*
Toulouse (2010), Lille 2 (2009), Reims (2009), AixMarseille 2 (2010), Lyon 1 (2010), Lyon 2 (2012),
Paris X (2013), Paris 13 (2014), Metz (2014), St
Etienne (2014)
Antananarivo, Abidjan, Bangui, Brazzaville,
Bujumbura, Butare, Conakry, Dakar, Douala,
Kinshasa, Lomé, Niamey, Ouagadougou, Yaoundé,
Port au Prince, Beyrouth, Montreal, Quebec, Laval,
Sherbrooke, Bordeaux 2, Bordeaux 4, Nantes,
Caen, Lille 2, Paris 6, Casablanca, Tunis, Monastir,
Haiphong, Ho Chi Minh ville, Hué, Bucarest, Cluj,
Galati, Iasi, Ploiesti, Sofia, Chisinau
Angers
Recherche : Créteil, UL Bruxelles, Liège
Paris 5 (2014), Lyon 1 (2013), Grenoble (2012)
Bruxelles
Mostaganem (Algérie), Brest, Lyon 1, Nancy 1,
Paris 6, Montpellier 1
Chisinau, Bamako, Tlemcen
Fes (2010), Beyrouth (2010), Ho Chi Minh ville
(2014), Xinjiang (2014), Maurice (2014)
Bamako, Ouagadougou, Port au Prince, Haiphong,
Phnom Penh, Vientiane
Sousse
Erasmus : Cluj, Targu-Mures
Erasmus : Bruxelles, Louvain, Iasi, Galati, Genève
Erasmus : Louvain, Cluj, Constanta
Annaba (Recherches-échanges), Bobo-Dioulasso
(Muraz) (Recherches-échanges), Hanoï (Rechercheséchanges), Ho Chi Minh ville (Enseignements), Phnom
Penh (Pédagogie), Yaoundé 1(Chirurgie endoscopiquereproduction)
Accueil
au CHU d'étudiants en radiologie et en Chirurgie
cardiaque : Dakar, Beyrouth, Hanoï, Ho Chi Minh ville,
Ouagadougou
Pas de convention active inter-facultés de
médecine francophones
Bruxelles, Montréal, Brazzaville, Abidjan, Libreville, Erasmus : Louvain, Constanta
Le Caire, Maurice, Oujda, Dakar, Saint Louis,
Lomé, Sfax, Monastir, Sousse, Shanghai, Xian,
Wuhan, Vientiane, Beyrouth, Naplouse, Hanoï
Cluj
Phnom Penh
* : TR = tacite reconduction
France (Suite)
Marseille 2
Nice
Paris 5
Erasmus : (doc. informatique illisible)
AFS/AFSA
Stages d'été d'étudiants : Hanoï, Ho Chi Minh ville,
Montreal, Sherbrooke, Dakar
Erasmus : Bucarest, Bruxelles
Reims
Tours
Pas de convention active inter-facultés de
médecine francophones
Pas de convention active inter-facultés de
médecine francophones
Quebec, Beyrouth (St Joseph), Iasi
Sherbrooke, Ho Chi Minh ville, Nouakchott,
Ouagadougou
Pas d'échanges francophones
Lomé ( 2012), Beyrouth (2010)
Haïti
Port au Prince
(Université d’État )
Pas de convention active inter-facultés de
médecine francophones
Liban
Beyrouth Balamand
Poitiers (renouvellement en cours)
Beyrouth Yared
Louvain (2011), Paris 5 (2010)
Erasme-fosfom : Bruxelles
bourse étude
Madagascar
Antananarivo
Strasbourg, Comores, Nantes (2013), Sherbrooke
Mali
Bamako
Bordeaux 2 (2010), Lyon 1 (2012), Toulouse, AixMarseille 2 (2012), Grenoble (2012)
Marseille 2, Nice, Toulouse, Angers, Bordeaux
Maroc
Rabat
Rennes, UL Bruxelles
Moldavie
Chisinau
Rabat (2015), Montpellier 1 (2014), Genève (2014),
UL Bruxelles (2011), Nantes (renouvellement en
cours), Aix-Marseille 2 (TR), Angers (TR),
RDC
Bukavu
Université Nationale du Burundi (TR), Goupe VLIR
Belgique (2015)
Roumanie
Cluj
Bruxelles (TR), Montréal (TR), Genève (TR),
Chisinau (TR), Paris 5 (TR), Paris 11 (TR), Lyon 1
(TR), Nancy (TR), Rennes 1(TR) , Reims (TR),
Strasbourg (TR), Rouen (TR), Tours (TR), Nantes,
Grenoble,
St Etienne (2010), Paris 11 (2012), Lyon 1 (2012),
Paris Diderot (2015)
Paris 6
Paris 11
Poitiers
Cidmef / Arch
Phnom Penh, Douala, Marrakech, Antananarivo
(2012), Bamako (2013), Dakar, Hué
Alger, Sfax, Sousse, Shanghai, Bamako
Iasi
Tunisie
Togo
Monastir
Lomé
Djibouti
Lille 2, Tours, Caen, Bordeaux
Erasmus : Liège, UL Bruxelles, Lausanne
Stages d'été d'étudiants : Montréal
Erasmus : Liège, Bruxelles, Cluj, Iasi, Budapest
AFS/AFSA
Stages
d'été étudiants : Hanoï, Ho Chi Minh ville, Casablanca,
Beyrouth, Montréal, Laval
AFS et AFSA avec Guadeloupe et Martinique
Montréal :
AFS/AFSA
Réception d'étudiants l'été : Lyon, Marseille, Angers
Erasmus : Brest, Bruxelles, Angers, Amiens, Lille
AFS/AFSA
Erasmus : Nancy, Amiens, Tours, Rennes, Dijon,
Bordeaux 2, Poitiers
Autre :
Louvain
Cidmef / Arch
Vietnam
Ho Chi Minh ville
* : TR = tacite reconduction
Bordeaux 2
XVIIIes Journées Universitaires Francophones de
Pédagogie des Sciences de la Santé de la CIDMEF
3e Congrès International Francophone de Pédagogie
des Sciences de la Santé
du 16 au 19 avril 2011
à la Faculté de Médecine de Libreville (Gabon)
sous la présidence du Pr D. NGAKA NSAFU, Doyen de la Faculté des Sciences de la Santé de Libreville,
du Pr J.P. FRANCKE, Président de la CIDMEF, et du Pr G. GRÉSENGUET, Président de la CADMEF
Avec la Société Internationale Francophone d'Education Médicale (SIFEM)
Le Forum international Francophone de Pédagogie en sciences de la Santé du Québec
la CIDPHARMEF, la CIDCDF, l'UNFS3, les organisations sages femmes et sciences infirmières.
2 journées de formation pédagogique et d'ateliers stratégiques (16-17 avril)
dont l'Ecole de Gouvernance des responsables universitaires (CIDMEF)
2 journées de sessions libres et thématiques (18-19 avril)
THEMES PRINCIPAUX :
 Les coopérations institutionnelles et professionnelles en
éducation dans les sciences de la santé
 L'évaluation des enseignements et des stages (CADMEF)
 La recherche en éducation en sciences de la santé : état
des lieux et perspectives de la SIFEM
Renseignements / appels à communications
orales et affichées, propositions d'ateliers :
Professeur J. BARRIER
[email protected]
Secrétariat des journées : Mme Gyslhaine JOUIN
Tél. (33) 2 40 08 33 52 - Fax. (33) 2 40 08 78 47
[email protected]
Cidmef / Arch
http://www.cidmef.u-bordeaux2.fr
Comité local d'organisation
Mme le Pr P.M. KOMBILA, Présidente
et Mme le Pr P. KOUNA NDOUONGO
Comité Scientifique
le Professeur J. BARRIER (Nantes)
et le Professeur A. NDJOYI MBIGUINO (Libreville)
Le Conseil Pédagogique de la CIDMEF et Pr J.F. DENEF
(SIFEM), Pr A.C. BENHAMOU (UNF3S),
Pr A. EL OUAZZANI (CIDCDF), Pr D. KARAM-SARKIS,
Pr F. NGUYEN (ASFEF), Pr M. TOURÉ (CADMEF)
UNIVERSITE
FMC
EPP
XVIIIe JOURNÉES UNIVERSITAIRES FRANCOPHONES
DE PEDAGOGIE DES SCIENCES DE LA SANTE
Faculté des Sciences de la Santé de Libreville (Gabon)
16 au 19 avril 2011
(Conférence Internationale des Doyens et des Facultés de Médecine d'Expression Française)
N° Agrément Formation Continue : 52-44 P 04 388 44
FORMULAIRE D'INSCRIPTION INDIVIDUELLE
A dactylographier ou en majuscules d'imprimerie
NOM
PRENOM
ADRESSE
Code postal :
Ville :
Tél.
Pays :
Fax. :
IMPORTANT : Si vous souhaitez la
remise de votre visa à votre arrivée
sur place, merci de nous adresser
avec votre formulaire d'inscription la
copie de la première page de votre
passeport en cours de validité.
Courriel :
INSCRIPTION (comprenant l'inscription aux ateliers de formation des 16 et 17 avril)
Avant le 05.03.11
Après le 05.03.11
 Europe de l'Ouest, Etats-Unis, Canada
200 €
230 €
 Adhérents de la
scientifique du congrès
150 €
180 €
SIFEM
et
comité
90 €
(60 000 F.CFA)
 Autres pays
 Sera présent(e) :
le 16 avril
le 17 avril
120 €
(78 700 F.CFA)
le 18 avril
le 19 avril
 Participera aux déjeuners de travail : 15 € (10 000 F.CFA) le repas
le 16 avril
le 17 avril
le 18 avril
le 19 avril
total :
€ (F.CFA)
 Participera au diner de gala le 17avril : 80 € (55 000 F.CFA) Nbre de personne :
total :
€ (F.CFA)
 Orientations personnelles pour la participation aux ateliers des 2 premiers jours :
OUI
Formation à la Médecine Générale en Afrique
Sciences humaines et sociales en médecine
LMD/réformes curriculum
Formation des spécialistes médicaux
Structure pédagogique d'une faculté
Recherche en éducation dans les sciences de la santé
Psychologie de l'apprentissage
Lecture critique d'article
NON
Peut-être
OUI
NON
Peut-être
Apprentissage du raisonnement clinique
Supervision clinique
Technologies éducatives
Méthodes pédagogiques innovantes
Evaluation des étudiants
Evaluation de l'enseignement
Approche par compétences
Autre demande en clair :
Le séminaire "Gouvernance des responsables universitaires" fait l'objet d'une fiche séparée.
Montant total :
……………. € (F.CFA)
Cidmef / Arch
 Règlement :
Par chèque sur une banque domiciliée en France joint au bulletin d’inscription à l'ordre de l'A.D.S.E.D.M.F.
Par virement bancaire : ADSEDMF - Banque Tarneaud Nantes - BIC TARNFR2L – IBAN FR76 1055 8026 0010 4184
0020 079 – RIB 10558 02600 10418400200 79
N° SIRET ADSEDMF : 420 414 195 00016
Indiquer comme motif : journées de pédagogie. Joindre une copie de l’ordre de virement au formulaire d’inscription
Date,
Signature
Formulaire à compléter et à adresser avec votre règlement à :
Gyslhaine JOUIN – J.U.F.P.S.S. Service de Médecine Interne – Hôtel-Dieu – 44093 NANTES cedex 1 - France
XVIIIe JOURNÉES UNIVERSITAIRES FRANCOPHONES
DE PEDAGOGIE DES SCIENCES DE LA SANTE
Faculté des Sciences de la Santé de Libreville (Gabon)
16 au 19 avril 2011
(Conférence Internationale des Doyens et des Facultés de Médecine d'Expression Française)
SEMINAIRE-ATELIER
ECOLE DE GOUVERNANCE DES RESPONSABLES UNIVERSITAIRES
DES FACULTES DES SCIENCES DE LA SANTE
OBJECTIF : Acquérir le cadre conceptuel de la gouvernance
Nombre maximum de participants : 30 sur inscription
Public cible : Le public-cible se compose de personnes impliquées dans des responsabilités universitaires ou de centres de formation ou
souhaitant s'impliquer dans un avenir proche. Sont privilégiées les candidatures provenant du domaine de la santé.
Contenu du séminaire (deux journées complètes)
1°
2°
3°
4°
Gouvernance académique : valeurs – vision – stratégie – objectifs.
Relations académiques : motivation – relations interpersonnelles – communication – animation de réunions.
Gestion académique : administration, organisation, budgets, délégation de tâches.
Missions académiques : spécificité de la fonction de doyen de médecine, évaluation, politique de qualité, recrutement, formation.
Approches pédagogiques utilisées
Partage d’expérience, exposés ; travail par petits groupes, Etude de cas, jeux de rôle, digest sur "l'état de l'art", application accompagnée sur le
terrain.
La participation au séminaire et la réalisation du projet fera l’objet d’une certification par le conseil pédagogique de la CIDMEF.
Pour tout renseignement complémentaire :
Ou sur le site de la CIDMEF : http://193.50.104.19/index.php?category=ED
FORMULAIRE D'INSCRIPTION INDIVIDUELLE
A dactylographier ou en majuscules d'imprimerie
Il est nécessaire d'être inscrit aux journées pédagogique pour suivre l'école
de gouvernance
NOM
PRENOM
ADRESSE
Code postal :
Tél.
Ville :
Pays :
Fax. :
Courriel :
Cidmef / Arch
Je m'engage à suivre les deux journées du séminaire-atelier (16 et 17 avril 2011) (liste
d'émargement par demi-journée au vu desquelles seront délivrées les attestations).
Date,
Signature
Formulaire à compléter et à adresser avec votre règlement à :
Gyslhaine JOUIN – J.U.F.P.S.S. Service de Médecine Interne – Hôtel-Dieu – 44093 NANTES cedex 1 - France
Note d’information du Conseil d’évaluation
à l’assemblée générale de la CIDMEF, Alger les 26 et 27 septembre 2009
Evolution des normes
pour l’évaluation et l’accréditation des facultés de médecine
Les normes promues par les organismes d’évaluation et d’accréditation des facultés de médecine,
depuis leur établissement au cours de la décennie 1950 en Amérique du Nord, et dont se sont
inspiré la Fédération Mondiale d’Education Médicale ( WFME) et la CIDMEF pour adopter leurs
propres normes, s’appuient sur un corpus de bonnes pratiques en matière de formation médicale.
Ces normes sont appelées à évoluer avec l’expérience et la recherche dans les domaines des
sciences de l’éducation, de la santé publique et de l’organisation des institutions.
La nécessité de l’évolution des normes s’est particulièrement fait sentir depuis que l’utilisation
optimale de l’ensemble des ressources humaines pour la santé est devenue une préoccupation pour
des autorités sanitaires et académiques. Reconnaissant que la formation des professionnels de la
santé est un investissement essentiel pour une nation, elles souhaitent surtout que celui-ci réponde
au mieux aux besoins des citoyens et de la société en général, et aux exigences du système de
santé.
Cette préoccupation est renforcée par l’observation que le système de santé lui-même doit évoluer
, notamment pour assurer une meilleure qualité, équité, pertinence et efficience de ses services, et
que les rôles et tâches des professionnels de la santé devront s’adapter en conséquence. Il apparaît
que les normes actuellement en usage ne tiennent pas suffisamment compte de ces phénomènes.
La proposition a été faite par un groupe international de travail en éducation médicale de redéfinir
le concept d’excellence académique en mettant en exergue la responsabilité sociale de la faculté,
notamment mise en évidence par sa capacité à anticiper les besoins de la société et à contribuer à
l’émergence de meilleures conditions de pratique de ses diplômés.
Tandis que les normes actuelles seraient revisitées, de nouvelles normes seraient proposées. Ces
dernières seraient relatives, d’une part, à la définition des compétences que devrait posséder le
médecin de l’avenir en tenant compte des futurs besoins de la société et des citoyens et d’un
partage de responsabilités avec les autres professionnels de la santé et du secteur social, et ,d’autre
part, aux initiatives permettant à un médecin, nouvellement formé et muni de telles compétences,
à exercer là où la société en aura le plus besoin et suivant des modalités de travail les plus
appropriées. L’ensemble de ces normes supposeraient l’instauration de partenariats avec les
décideurs politiques, gestionnaires de la santé, associations professionnelles et la société civile.
Le groupe de travail réunit une douzaine d’experts, dont certains de la CIDMEF, dans le but de
préparer une conférence internationale de consensus en 2010 pour l’adoption par des
représentants des principales organisations et associations impliquées dans l’amélioration de
l’éducation médicale à travers le monde, de principes et procédures conduisant à la réactualisation
des normes d’évaluation.
Cidmef / Arch
Tewfik Nawar et Charles Boelen
Projet
Normes de responsabilité sociale des facultés de médecine
Vers un consensus international pour l’évaluation et l’accréditation
Objectif du projet
Le projet vise à promouvoir une démarche de qualité et des normes d’excellence
permettant la faculté de médecine d’avoir un meilleur impact sur la santé.
Ces normes tiennent compte des principes de responsabilité sociale, selon lesquels
l’institution s’engage à :
•
•
•
•
•
•
•
Contribuer à la qualité, l’équité, la pertinence et l’efficacité des services de
santé ;
Etablir une action concertée avec d’autres acteurs importants du système de
santé ;
Identifier les besoins prioritaires de santé, présents et futurs, des citoyens et de
la population générale ;
Comprendre les déterminants biologiques, culturels, économiques et
environnementaux de la santé,
Promouvoir des services de santé centrés sur la personne, sur le plan
physique, psychologique et social,
Organiser ses programmes de formation, de recherche et de prestation de
services, en conformité avec les principes énoncés ci-dessus,
Vérifier les effets que produisent ses programmes sur la santé des citoyens et
de la société, et prendre les mesures pour mieux y répondre.
Justifications du projet
Le projet est justifié par le fait que la notion d’excellence de toute institution
évoluera progressivement pour être désormais reconnue à l’aune des effets qu’elle
peut avoir sur le bien-être social. La faculté de médecine devra notamment faire la
preuve de sa performance sur le fonctionnement du système de santé et sur le
niveau de santé de la société. Elle devra donc pouvoir trouver des références et des
normes adaptées à cette perspective et orienter en conséquence ses activités de
formation, de recherche et de prestation de services.
Cidmef / Arch
Dans leur grande majorité, les normes et les procédures d’évaluation et
d’accréditation actuellement en usage explorent essentiellement les
caractéristiques des programmes de formation. De nouvelles normes seront
nécessaires pour explorer également l’adéquation de la formation aux nouvelles
exigences du système de santé et aux aspirations du public, et sa capacité à créer
un partenariat suffisamment fort avec le monde extérieur, pour lui permettre d’user
de son influence dans l’amélioration de la pratique médicale et de la prestation des
services de santé.
L’application des principes de responsabilité sociale s’inscrit dans le droit fil d’une
démarche basée sur les preuves, dans la mesure où elle encourage la faculté à
rendre explicites sa mission et ses objectifs institutionnels , à conduire ses programmes
d’activités en fonction de ces objectifs, et à en vérifier les effets aussi objectivement
que possible, au regard des besoins de santé prioritaires de la population, en tenant
compte de données démographiques et épidémiologiques et des possibilités
offertes par la science et l’organisation sociale.
Un cadre général de paramètres et de normes conforme à cette perspective doit
donc être défini. Pour être acceptable, ce cadre devra inclure toutes les normes
déjà utilisées et dont la validité a été démontrée, proposer de nouvelles normes,
faire la démonstration de la cohérence de l’ensemble des normes pour répondre
aux principes de responsabilité sociale et recevoir l’agrément d’un groupe
international représentatif des facultés de médecine et des institutions de santé. Il
importe que ce projet se réalise sans tarder afin que les initiatives institutionnelles et
nationales en matière d’évaluation et d’accréditation, qui exigent beaucoup
d’efforts, tiennent compte des principes de responsabilité sociale.
Démarche générale du projet
Le projet comprendra trois phases :
•
•
•
un inventaire de la situation internationale concernant l’usage de normes
illustrant la responsabilité sociale des facultés de médecine ou autres
institutions de formation des professionnels de santé ,
la tenue d’une conférence de consensus auprès d’un échantillon d’experts
internationaux sur un nouvel éventail de normes,
la dissémination du rapport de la conférence de consensus et la promotion
d’études pour l’adaptation des normes en vue de leur utilisation pour
l’évaluation et l’accréditation.
La tenue de la conférence de consensus constitue le cœur du projet. Son utilité
dépendra de la qualité de sa préparation et de son suivi.
Etapes du projet
Constitution d’un comité de pilotage international
Son objectif est d’élaborer un agenda de travail conduisant à la reconnaissance
internationale d’un corpus de normes. Sa composition internationale devra garantir
un échange ouvert d’avis. Sa cohérence reposera sur une similitude de vues sur le
paradigme de responsabilité sociale.
Inventaire et analyse des normes existantes
Préalablement à la conférence de consensus, une étude sera conduite sur les
différentes normes utilisées au niveau international pour l’évaluation et
l’accréditation des facultés de médecine, et autres institutions de formation des
professionnels de santé, afin d’identifier celles qui illustrent déjà les principes de
responsabilité sociale tels que définis par le comité de pilotage, celles qui méritent
d’être réactualisées, celles qui devraient être élaborées de novo.
Document de référence
Cidmef / Arch
Un document de référence sera élaboré pour les besoins de la conférence de
consensus. Celui-ci comprendra une synthèse de l’étude mentionnée plus haut, un
éventail de normes illustrant la responsabilité sociale, et quelques options quant à
leur utilisation. Il sera le principal document soumis à l’appréciation des experts
internationaux.
Conférence de consensus
Une réunion d’experts internationaux, représentant les principales organisations dans
le monde impliquées ou concernées par l’évaluation et l’accréditation des facultés
de médecine ou autres institutions de formation des professionnelles de santé se
prononceront sur le caractère universel d’une liste de normes et envisagerons une
stratégie pour la promouvoir au niveau international et dans différents contextes
nationaux.
Etudes et publications
Le rapport de la conférence de consensus fera l’objet d’une publication. Il pourra
être disponible en plusieurs langues, téléchargeable à partir des sites des différentes
organisations représentées. Le comité de pilotage, ou tout autre groupe d’intérêt
qui aura émergé de la conférence de consensus, encouragera la conduite
d’études relatives à l’adaptation et l’utilisation des normes.
Plaidoyer
Un plaidoyer sera organisé en faveur d’une démarche de qualité basée sur les
nouvelles normes illustrant la responsabilité sociale des institutions de formation,
notamment par l’exposé du projet dans des rencontres nationales et internationales,
et diverses modalités de communication. Les buts recherchés sont : la dissémination
de l’information, la discussion sur l’opportunité d’une telle démarche, la persuasion
des autorités chargées des questions d’évaluation et d’accréditation, et la
collaboration entre chercheurs.
La conférence de consensus
Une cinquantaine d’experts internationaux seront réunis pendant trois jours en 2010
pour examiner une liste de paramètres et normes illustrant les principes de
responsabilité sociale et pour éventuellement l’adopter à l’unanimité.
Comité de pilotage
Un comité de pilotage composé d’une dizaine de personnes coordonnera le
développement du projet, au cours des activités suivantes :
•
•
•
•
•
•
•
documentation,
installation et maintien d’un site internet de la conférence,
contacts avec partenaires internationaux,
organisation locale de la conférence,
programme de la conférence,
rapport de la conférence,
dissémination du rapport de la conférence et suivi
Participation à la conférence de consensus
Cidmef / Arch
La conférence de consensus réunira des représentants des organisations suivantes :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
OMS,
UNESCO,
LCME ( Liaison Committee for Medical education ),
WFME ( World Federation of Medical Education ),
CIDMEF ( Conf. Internat. des Doyens de Fac. de Méd. d’Expression Française)
SIFEM ( Société Internationale Francophone d’Education Médicale ),
Network TUFH ( Network Towards Unity For Health ),
AAMC ( American Assoc. of Medical Colleges ) ,
NBME (Nat. Board of Medical Examiners),
FAIMER ( Found. for Advancement of Internat. Med. Educ and Research ),
Cidmef / Arch
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
ECFMG ( Educat. Comm. For Foreign Medical Graduates),
ACFM (Association Canadienne des Facultés de Médecine) ,
GMC ( General Medical Council, Educational Commission),
THEnet, ( Teaching Health Equity network)
WONCA ( Organisation Internationale des Médecins de Famille)
Organisation latino-américaine,
Asiatique,
Arabe,
Africain,
Européenne
Pédagogie Médicale 2008; 9 (4): 235–244
DOI: 10.1051/pmed:2008368
T RIBUNE
c 2008 EDP Sciences / Société Internationale Francophone d’Education Médicale
Responsabilité sociale et accréditation.
Une nouvelle frontière pour l’institution
de formation
Social accountability and accreditation.
A new frontier for educational institutions
Charles BOELEN1 , Paul GRAND’MAISON2, Joël LADNER3 et Dominique PESTIAUX4 au
nom du groupe d’action prioritaire « Santé et Société » de la Société internationale francophone
d’éducation médicale (SIFEM)
1 Consultant international, ancien coordonnateur du programme de l’OMS (Genève) des ressources humaines pour la
santé
2 Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de Sherbrooke, Canada
3 Faculté de médecine, Université de Rouen, France
4 Faculté de médecine, Université Catholique de Louvain, Belgique
Cidmef / Arch
Manuscrit reçu le 30 septembre 2008 ; commentaires éditoriaux formulés aux auteurs le 8 octobre 2008 ; accepté pour
publication le 13 octobre 2008
Mots clés :
Besoins de société ;
système de santé ;
responsabilité sociale ;
excellence de
l’institution de formation ;
éducation médicale ;
normes ;
accréditation
Résumé – Contexte : Être socialement responsable, c’est être comptable devant la société
des actions que l’on entend mener en sa faveur. En matière de santé, la responsabilité sociale
est l’engagement à répondre de façon aussi performante que possible aux besoins de santé
prioritaires du citoyen et de la société, notamment en érigeant comme principes fondateurs
les valeurs de qualité, équité, pertinence et efficience, et la participation active à l’évolution du
système de santé. Exégèse : Pour l’institution de formation, la responsabilité sociale devrait
être appréciée à l’aide de normes relevant de trois domaines interdépendants : la conception,
la production et l’utilisabilité des personnels de santé. L’institution qui forme et qui vérifie
son impact sur la société mérite un label d’excellence, en ce qu’elle assume pleinement son
rôle d’acteur responsable dans le système de santé et se pose en garante de l’intérêt général. Conclusion : Dans un monde plus enclin à la recherche d’efficience et de transparence,
cette nouvelle posture de l’institution de formation s’imposera à l’avenir. Un cadre général de
normes illustrant la responsabilité sociale est proposé pour une réactualisation de l’évaluation
et l’accréditation.
Keywords:
Social needs;
health system;
social responsibility;
social accountability;
excellence of educational
institution;
medical education;
norms;
accreditation
Abstract – Background: Being socially responsible implies accountability to society for actions intended to serve it. In the health field, social accountability is a commitment to respond
as best as possible to priority health needs of citizens and society, namely by meeting basic
principles of quality, equity, relevance and effectiveness, and by active participation in health
system development. Exegesis: For an educational institution, social accountability should
be measured by sets of norms relative to three interdependent domains: conceptualization,
production and utilisability of health personnel. An educational institution that does verify its
impact on society deserves a label of excellence for it fully assumes the position of responsible partner in the health system and is dedicated to public interest. Conclusion: In a world
increasingly incline to value performance and transparency, this posture of the educational
institution will become a rule in the future. A general framework of norms is proposed to
revisit current evaluation and accreditation practices.
236
Et si on reconnaissait l’excellence de l’institution de formation des personnels de santé au fait
que les diplômés possèdent toutes les compétences
voulues et sont en mesure de les appliquer dans leur
pratique professionnelle ? L’institution de formation
sera-t-elle un jour tenue pour partie responsable de
la façon dont seront utilisés ses diplômés ? Probablement, car l’institution de formation est de plus en
plus incitée à fonctionner sur le mode d’une entreprise performante, c’est-à-dire, à être plus explicite
sur ses objectifs et plus comptable de ses réalisations au bénéfice de la société. Nul doute que des
politiques nationales en matière d’enseignement supérieur et de santé publique s’engageront dans cette
voie. Encore faut-il qu’il existe une véritable volonté politique, une cohérence entre l’identification
des besoins de santé d’une population, le fonctionnement d’un système de santé et la stratégie de formation. Quant à l’institution de formation, elle devra
disposer d’autonomie et de moyens lui permettant
de mettre mieux à profit son potentiel d’innovation
pour relever ces défis.
Cidmef / Arch
Cela va mieux et pourtant,
c’est la crise !
Depuis les années 50, la qualité de la formation des
professionnels de santé s’est progressivement améliorée au gré d’avancées telles que : la planification
des programmes d’éducation par objectifs, l’apprentissage par problèmes, la formation en équipe multiprofessionnelle, l’immersion précoce dans la communauté et les services de santé de première ligne,
une formation centrée sur les besoins de l’apprenant, la formation pédagogique des enseignants, la
recherche en pédagogie et plus récemment l’usage
de l’informatique et d’internet. De plus, les normes
utilisées pour l’évaluation de la qualité et l’accréditation des institutions tendent à tenir compte de ces
développements.
Ceci serait pour nous rassurer si on ne constatait que ces efforts, tous louables en soi, n’ont pas
eu raison de la crise que traverse depuis plusieurs
décennies le développement des personnels de santé
c 2008 EDP Sciences / SIFEM
C. Boelen et al.
à travers le monde. Jugeons-en par l’inventaire accablant suivant : déficit quantitatif en personnels de
santé, inadéquation du nombre des spécialités au
regard des besoins de santé, manque chronique de
cadres destinés aux soins de santé primaires, migration des professionnels de santé vers des zones de
plus grande attractivité financière et sociale, démédicalisation des régions rurales, manque général de
compétences et de volonté des décideurs en prévention et promotion de la santé, timide mobilisation du
citoyen à assumer sa part de responsabilité pour le
maintien de sa propre santé, absence d’incitation à
travailler en partenariat avec le secteur social pour
agir plus efficacement sur les déterminants sociaux
de la santé, dérive vers une marchandisation des services au dépends de l’idéalisme professionnel, perte
d’autorité des professions de santé face à l’administration et au public, démotivation des professions de
santé.
Comment l’institution (convenons d’utiliser le
terme générique « institution » dans la suite de l’article pour désigner universités, facultés ou écoles)
peut-elle contribuer à atténuer cette crise, dans
l’exercice de ses missions de formation, de recherche et de service ? A-t-elle quelque prise sur
les causes de la crise ? La conception, la mise en
œuvre et le suivi des programmes de formation devraient être établis en fonction des besoins prioritaires de la société et des citoyens et en étroite cohérence avec le processus de développement sanitaire
d’un pays. Aussi, dans la mesure où la politique de
santé a une incidence sur l’éventail des compétences
que devront maîtriser les futurs professionnels de la
santé, l’institution devrait s’y intéresser, voire participer à son élaboration et sa mise en œuvre. Cette
posture volontariste de l’institution devrait être clairement affirmée dans l’énoncé de sa mission et de
ses objectifs institutionnels. De plus, son plan de développement stratégique devrait être élaboré en tenant compte de perspectives d’évolution du système
de santé et de projections de besoins en matière de
personnels de santé, tant sur un plan qualitatif que
quantitatif. Et, bien entendu, ses programmes de formation seraient réajustés en conséquence.
Pédagogie Médicale 2008; 9 (4)
Responsabilité sociale et accréditation
Certes, l’effort d’anticipation et d’adaptation,
recommandé à l’institution, est également recommandé aux autres acteurs de santé (pouvoir public,
dispensateur de soins, organisme assureur, association professionnelle, ...) car la résolution de la crise
des personnels de santé, ou du moins son atténuation, suppose en effet que chacun soit animé d’un
même sentiment de responsabilité sociale et soit
comptable de ses réalisations devant la société.
Ce que la responsabilité sociale
implique
Dans le cas des facultés de médecine, l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) définit leur responsabilité sociale comme étant « l’obligation d’orienter la
formation qu’elles donnent, les recherches qu’elles
poursuivent et les services qu’elles dispensent, vers
les principaux problèmes de santé de la communauté, région ou/et nation qu’elles ont comme mandat de servir. Les principaux problèmes de santé seront identifiés conjointement par les gouvernements,
les organismes, les professionnels de la santé et le
public » [1] . Ainsi, deux dimensions émergent : altruisme et altérité ; altruisme, par l’intérêt prioritaire
porté au bien-être de la société, et altérité, par le
souci d’intégration au contexte social. On peut en
déduire deux groupes de principes susceptibles de
servir de référence : principes humanistes, relatifs
à la protection des personnes, et principes systémiques, relatifs au rapport de l’institution au système de santé.
Cidmef / Arch
Principes humanistes
Quatre principes sont retenus pour illustrer le droit
des personnes à la santé, tant sur le plan individuel
que collectif : la qualité, l’équité, la pertinence et
l’efficience. Le principe de qualité garantit au citoyen la jouissance des meilleures mesures possibles
pour protéger, rétablir et promouvoir son état de
bien-être physique, mental et social, notamment par
un éventail de services conformes au confort et à la
c 2008 EDP Sciences / SIFEM
237
dignité de la personne. Le principe d’équité tend à
assurer à chaque citoyen plein accès aux services de
santé, à l’abri de toute forme de discrimination. Le
principe de pertinence incite à répondre aux besoins
de santé prioritaires et à porter une attention particulière aux personnes et groupes les plus vulnérables
de la société. Enfin, le principe d’efficience encourage le meilleur usage des ressources de santé, humaines et matérielles, pour servir l’intérêt général
de façon aussi performante que possible.
Principes systémiques
Ces principes se rapportent à la compréhension de la
complexité du système de santé et à la capacité d’y
trouver une place aussi utile que possible. L’institution mènera une action d’autant plus efficace qu’elle
le fera en concertation avec d’autres partenaires du
système de santé, notamment, les décideurs politiques, les gestionnaires de la santé, les professions
de santé et la société civile. Dans la réalisation des
principes humanistes énoncés plus haut, chacun a
son rôle à jouer qui doit être connu des autres. Ainsi,
le décideur politique proposerait une vision à long
terme d’un système de santé, cohérent et fédérateur, le gestionnaire allouerait des ressources pour
un fonctionnement du système de santé conforme à
cette vision, le professionnel de santé acquerrait des
compétences pour offrir des prestations nouvelles,
tandis que le citoyen participerait davantage à protéger sa propre santé et celle de la collectivité. Il incombe à chaque acteur de se remettre en question
et de s’engager à orienter son action au service de
l’intérêt général, tant il est vrai que seule une action
conjuguée des acteurs pourra faire évoluer un système de santé, et donc ses ressources humaines, vers
l’optimisation [2] .
La responsabilité sociale de l’institution ne peut
s’assumer pleinement que si elle transgresse les
frontières de ses prérogatives traditionnelles, pour
s’intéresser au devenir des personnels formés. Elle
s’arrogera le droit de questionner si ses produits sont
utilisés au mieux de l’intérêt général. Ainsi, sa responsabilité sociale comprend un devoir de traçabilité
Pédagogie Médicale 2008; 9 (4)
238
en s’aventurant sur un terrain sur lequel son autorité n’est pas formellement reconnue, celui du fonctionnement du système de santé. Nous proposons
qu’un label d’excellence soit attribué à une institution qui, sur la base des principes humanistes et systémiques énoncés plus haut, se fixe comme finalité
la recherche d’un impact sur la santé.
Cidmef / Arch
Excellence de l’institution de
formation : l’impact comme finalité
En s’interrogeant sur sa raison d’être et la finalité de son action, on s’inscrit dans une certaine
logique de régulation économique. À quels besoins des citoyens et de la société les futurs diplômés devraient-ils répondre ? Dans quel système
de santé travailleraient-ils le mieux ? Quelles nouvelles compétences devraient-ils acquérir pour devenir davantage des promoteurs de la santé que des
techniciens de la maladie ? Quelles nouvelles carrières faudrait-il prévoir ? Quelles seraient les demandes et les offres pour celles-ci ? Comment les
motiver à des pratiques de qualité ? Comment se
rendre compte que l’éducation est arrivée à ses fins ?
Ces questions doivent être posées par l’institution
et orienter sa mission. Comme l’institution seule ne
peut avoir les réponses, la logique économique veut
qu’une relation s’établisse entre l’institution, considérée comme « productrice » de personnels de santé,
et les différentes composantes du système de santé,
considérées comme « utilisatrices ».
Pour l’institution, l’ambition d’impact commence par la détermination du profil du professionnel de santé à former. Un tel exercice d’anticipation,
inspiré d’une analyse prospective des besoins des
populations et de l’évolution du système de santé,
est indispensable pour donner un sens à l’entreprise
de formation. De tels profils, avec leur éventail de
compétences, ont été décrits dans des modèles proposés par l’OMS (le médecin cinq étoiles) [3] , par
le General Medical Council du Royaume Uni (Tomorrow’s doctors) [4] , ou par le Collège Royal des
médecins et chirurgiens du Canada (CanMEDS) [5]
ou encore par les tenants du professionnalisme [6] .
c 2008 EDP Sciences / SIFEM
C. Boelen et al.
En même temps, l’institution devra se soucier que
ces mêmes compétences seront formellement reconnues et justement valorisées par le système de santé.
Trop souvent, l’institution se comporte comme une
agence de sous-traitance vis-à-vis du système de
santé plutôt qu’en partenaire de plein droit. Or, c’est
de cette timidité que l’institution doit s’affranchir car
un accord sur un profil doit nécessairement résulter
d’une franche concertation avec ceux qui définissent
la politique de santé, ceux qui organisent le système
de soins, ceux qui créent des postes de travail et soutiennent en définitive les prestations où les compétences enseignées sont requises [7] .
Cette concertation est bénéfique si, au sein de
l’institution même, l’intérêt général prime sur les
intérêts particuliers. Par contre, cet horizon reste
éloigné si les titulaires d’une discipline particulière conduisent leurs activités en fonction de leurs
propres intérêts, dans l’indifférence d’une perspective sociale plus large. À la faculté de médecine, par
exemple, il est commun d’accorder plus de lustre à
une découverte en médecine expérimentale qu’à une
brillante réussite de programme de santé publique.
Chacune de ces réalisations a son importance, mais
la prééminence du paradigme bio-médical sur le paradigme socio-économique reste notoire. En matière
d’éducation médicale, le même biais existe : trop
peu de compétences sont proposées aux futurs médecins pour agir non seulement sur les causes de
la maladie mais aussi sur les déterminants sociaux
de la santé. À la décharge du chercheur et de l’enseignant, reconnaissons que l’effort d’anticipation et
d’imagination pour améliorer l’impact sur la santé
de la société est peu valorisé par le leadership académique et les organes de tutelle. Aussi, ne s’étonnerat-on pas si l’essentiel de la créativité en matière
d’éducation se reporte sur les contenus du curriculum et les méthodes d’apprentissage.
En somme, beaucoup d’attention sur le processus et pas assez sur la finalité !
Ce constat navrant n’est pas neuf. On peut le
faire remonter au début du siècle dernier quand
Flexner [8] , reconnaissant le déficit d’équité du
système de santé américain, recommande que les
Pédagogie Médicale 2008; 9 (4)
Responsabilité sociale et accréditation
Cidmef / Arch
étudiants noirs reçoivent une bonne éducation médicale afin qu’ils contribuent à rehausser le niveau
de santé dans leur communauté. Il tente donc cette
corrélation entre éducation médicale et santé des populations. C’est en effet un souci d’impact social de
l’éducation médicale qui motive son fameux projet
d’enquête sur le contenu des programmes de formation dans l’ensemble des facultés de médecine nordaméricaines. Mais cette perspective s’estompa progressivement et au bout du compte la refondation
des facultés de médecine se fit, notamment par ses
successeurs, sur le seul renforcement du caractère
scientifique du curriculum [8] . On connaît la suite :
le bloc des sciences dures, dites de base, devint le
sas préalable à tout contact avec le patient et le milieu social, une introduction retardée et timide des
sciences humaines, l’émergence d’une farouche indépendance des disciplines et départements, la verticalisation des enseignements aux dépens d’une intégration plus à même d’aider l’apprenant à appréhender des problèmes de santé complexes et la considération de la santé publique comme une discipline
banalisée, voire au rabais. Sans doute, Flexner avaitil bien commencé mais l’affairisme pédagogique
a finalement dévoyé son projet de sa finalité sociale. Son modèle est maintenant devenu synonyme
d’étanchéité de l’institution vis-à-vis du milieu ambiant. Il reste néanmoins prédominant à travers le
monde depuis un siècle et continue à inspirer les paramètres d’accréditation des facultés de médecine.
Quel ratage historique d’occasion pour fixer comme
finalité à l’institution académique l’impact sur la
santé d’une société [9] !
Placer résolument les besoins de santé de la société au centre de ses préoccupations reste proprement révolutionnaire, dans le sens copernicien du
terme : l’intérêt général (le soleil) est au centre du
dispositif et les intérêts particuliers des différents acteurs de santé (les planètes), parmi lesquels l’institution de formation, gravitent autour. Un tel positionnement doit inciter l’institution à revisiter sa
mission, à relativiser sa mission par rapport à celle
des autres, à mieux apprécier son potentiel et ses
limites, et à tisser des partenariats avec d’autres
c 2008 EDP Sciences / SIFEM
239
Tableau I. Besoins de société et normes.
Besoins de la société
Normes
Rôle de l’institution
..……. Conception du produit
Mission de formation
..……. Production du produit
Satisfaction des besoins ..…….. Utilisabilité du produit
acteurs pour que ses interventions pèsent davantage
et plus durablement sur la santé.
Éventail de normes illustrant
la responsabilité sociale
Le principe de cohérence, établissant une liaison
rigoureuse entre les besoins du consommateur, la
conception d’un produit, sa fabrication, et sa distribution pour la satisfaction du consommateur, est
fondamental pour toute entreprise soucieuse de performance. À sa manière, ce principe s’applique à
la notion de responsabilité sociale puisque l’étude
des besoins de santé de la société constitue le début d’un processus et la satisfaction de ces besoins
son aboutissement. Aussi, proposons-nous que des
normes pour l’évaluation et l’accréditation de l’institution de formation s’en inspirent. Elles relèveraient
de trois domaines spécifiques, bien que fort interdépendants, à savoir : la conception, la production et
l’utilisabilité du « produit », c’est-à-dire, le personnel de santé (tableau I).
Le domaine de la conception explore les références et les engagements sur lesquels l’institution
s’appuie pour justifier les personnels de santé à former, ainsi que le mode de gouvernance de l’institution pour tenir un rôle actif dans un système de santé.
Le domaine de la production explore les principales
composantes relatives à la formation proprement
dite, avec un arsenal de normes dont la plupart sont
assez proches de celles aujourd’hui utilisées pour
l’évaluation et l’accréditation des facultés de médecine. Enfin, le domaine de l’utilisabilité explore les
initiatives entreprises par l’institution pour que les
Pédagogie Médicale 2008; 9 (4)
240
personnels formés soient utilisés conformément aux
engagements formulés à la phase de conception.
Le terme « utilisabilité » est un néologisme
choisi à dessein, pour le distinguer de l’idée « d’utilisation » ou « d’utilité » et mettre en évidence le
véritable souci de l’institution pour le devenir de ses
diplômés. En effet, l’utilisation et l’utilité des personnels formés existent dès lors qu’ils sont intégrés
dans une structure de travail et qu’ils donnent satisfaction à l’employeur ou l’usager, sans avoir pour
autant une garantie de pratiquer l’ensemble des compétences acquises pendant la formation. Par contre,
l’« utilisabilité » renvoie à la notion de concordance
entre les compétences acquises et les possibilités de
les appliquer sur le terrain. Le domaine de l’utilisabilité comprendra donc des normes illustrant les positions et les démarches de l’institution afin que les
personnels formés selon un profil inspiré des besoins
de la société puissent trouver un environnement de
travail où ce profil est valorisé.
Cidmef / Arch
L’institution,
appliquant
le
modèle
« conception-production-utilisabilité » (en abrégé :
CPU), peut se trouver en décalage par rapport à
un système de santé qui ne s’acquitterait pas de sa
responsabilité sociale avec la même rigueur, par
exemple en n’offrant pas ou pas suffisamment de
débouchés aux personnels formés en adéquation
avec un profil dont l’utilité publique serait pourtant
reconnue. L’institution pourrait alors se considérer
comme étant en avance sur le système de santé.
Reconnaissons que dans bien des cas, c’est l’institution de formation qui est en retrait. Quel que
soit le cas, la nécessité de concertation, voire de
partenariat durable, entre les différents acteurs de
santé est impérative car la responsabilité sociale ne
peut être entièrement assumée que si l’ensemble des
acteurs tend à partager un même corps de valeurs.
Le tableau II qui suit présente un cadre général à partir duquel des normes, indicateurs et critères
spécifiques pourront être définis pour orienter l’institution de formation vers davantage de pertinence
sociale. Il comprend trois domaines et 11 sections
pour un total de 31 items. On notera qu’un certain
degré de redondance existe, probablement inévitable
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C. Boelen et al.
du fait de l’enchaînement rigoureux des éléments
constitutifs du modèle.
Une des préoccupations majeures du modèle CPU est le respect de cohérence entre les
trois domaines dits de conception, production et
utilisabilité. Nous en donnons ci-après quelques
illustrations.
• La valeur de l’équité, mentionnée à l’item 1.1,
que l’institution déclare être un de ses principes
fondateurs, est reprise dans les items de la section 5 (programme de formation) et dans les
items 10.1 et 10.2 de la section 10 (emploi).
• L’item 1.3 (système de santé), qui se rapporte à
l’intégration à un système de santé orienté vers
les besoins du citoyen et de la société, conduit
d’abord à un engagement à s’investir dans une
zone de santé en partenariat avec d’autres acteurs
de santé (items 2.2 et 2.3), ensuite, à l’utilisation de cette zone comme un terrain d’application pour la formation, recherche et la prestation
de services (section 4) et, enfin, à une vérification
de l’effet de ses actions sur le terrain (items 11.1
et 11.2).
• Le même souci de traçabilité s’observe quand
l’institution prend l’engagement de former un
type de personnel (voir items 1.4 et 2.4), élabore
un programme de formation (item 5.1), procède
à l’évaluation des compétences (item 6.3) et vérifie les effets en pratique (item 10.3).
Une illustration de l’utilisation concrète du modèle avec des exemples se rapportant aux différents
items devrait faire l’objet d’un autre article.
Rapport avec les systèmes
d’évaluation et accréditation existants
Depuis l’avènement de normes pour évaluer et accréditer les facultés de médecine, il y a quelques décennies, en particulier, en Amérique du Nord avec
l’agence du Liaison Committee on Medical Education (LCME), à travers les différentes initiatives nationales qui s’en sont inspirées, et jusqu’à la publication plus récente de standards internationaux par la
Pédagogie Médicale 2008; 9 (4)
Responsabilité sociale et accréditation
241
Tableau II. Modèle CPU : conception-production-utilisabilité.
CONCEPTION
1- Références
1.1 Valeurs : Référence explicite à un corps de valeurs (c-à-d. qualité, équité, pertinence, efficience)
1.2 Population : Référence aux caractéristiques de la population et à ses besoins prioritaires de santé
1.3 Système de santé : Référence à l’évolution du système de santé vers plus de cohérence et d’intégration
1.4 Personnels de santé : Référence aux besoins quantitatifs et qualitatifs. Voir items 1.1, 1.2, 1.3
2- Engagements
2.1 Mandat : Mission et objectifs institutionnels, conformes aux références
2.2 Terrain : Participation à la gestion de santé d’un territoire et d’une population définie
2.3 Partenariat : Collaboration suivie avec principaux acteurs de la santé, sur le terrain et au plan national
2.4 Produit fini : Définition/ justification du profil du personnel à former (liste de compétences). Voir références
3- Gouvernance
3.1 Plan stratégique : Ordonnancement des engagements selon un plan largement agréé
3.2 Gestion : Mécanismes de valorisation, coordination et évaluation pour la mise en œuvre du plan
3.3 Ressources : Mobilisation de ressources intérieures et extérieures à la hauteur des engagements
Cidmef / Arch
PRODUCTION
4- Terrain d’application : Formation, recherche et service sur le terrain. Voir item engagement 2.2
5- Programme de formation
5.1 Objectifs et contenus : Conformes au profil du personnel à former (2.4)
5.2 Déroulement : Exposition précoce, longitudinale et intégrée aux réalités de terrain
5.3 Apprentissage : Participation à la résolution de problèmes de santé complexes, individuels et collectifs
5.4 Stages : Lieux privilégiant les services de santé de première ligne et leur rapport avec d’autres niveaux
6- Étudiants
6.1 Recrutement : Égalité des chances et priorité aux étudiants issus de communautés défavorisées
6.2 Carrière : Orientation et accompagnement pour satisfaire des besoins de santé prioritaires
6.3 Evaluation : Exploration de l’ensemble des compétences figurant dans le profil. Voir item 2.4
7- Enseignants
7.1 Source : Participation d’une variété d’enseignants issus des services sanitaires et sociaux
7.2 Compétences : Enseignants aptes à servir de modèles, en rapport avec le profil à former (item 2.4)
7.3 Soutien : Formation et autres incitatifs pour améliorer santé publique et éducation médicale
8- Recherche : En gestion du système de santé. Voir références (section 1) et utilisabilité (sections 10 et 11)
9- Service : Excellence dans les soins de santé primaires. Voir utilisabilité (sections 10 et 11)
UTILISABILITÉ
10- Emploi
10.1 Débouchés : Plaidoyer et collaborations en faveur de professions en besoins prioritaires
10.2 Implantation : Rétention et répartition géographique des diplômés selon besoins. Voir items 1.1 et 1.2
10.3 Prestations : Maintien de compétences des diplômés, en rapport avec le profil. Voir item 2.4
10.4 Pratique : Amélioration des conditions de pratique au niveau de la première ligne. Voir sections 4, 9 et 10
11- Impact
11.1 Partenariat : Qualité de la relation entre acteurs pour un meilleur fonctionnement du système de santé
11.2 Effets sur la santé : Diminution de risques et promotion de santé sur le terrain. Voir 2.2 et 2.3 et section 4
11.3 Promotion : Diffusion de résultats sur l’utilisabilité auprès des organes décisionnels de la région ou nation
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Tableau III. Besoins de société et normes d’éducation médicale.
Conception Production Utilisabilité
Normes
actuelles
Cidmef / Arch
Normes
souhaitables
+
+++
+
+++
+++
+++
Fédération Mondiale d’Éducation Médicale (World
federation for medical education – WFME –), l’emphase a été mise dans le domaine de la production, avec un moindre intérêt pour les domaines de
conception, et d’utilisabilité [10–12] (tableau III).
Dès 1995, l’OMS, soucieuse que l’éducation
médicale soit cohérente avec une politique de santé
répondant aux besoins prioritaires de la société, recommanda que la qualité de la formation tienne
compte des principes de responsabilité sociale, sans
pour autant avoir fait des propositions concrètes en
matière de normes, ni avoir pris l’initiative d’encourager explicitement les pays à se doter de systèmes
d’accréditation réactualisés [13,14] .
Récemment, certaines organisations internationales, telles le réseau The Network Towards Unity
for Health, par le biais de son groupe de travail
« social accountability and accreditation » [15] , la
conférence internationale des doyens et des facultés de médecine d’expression française (CIDMEF),
par son conseil d’évaluation [16] , et la société internationale francophone d’éducation médicale (SIFEM),
par son groupe de travail « Santé et société » [17] ,
ont entamé une réflexion conforme à cette orientation. De même, la Foundation for the advancement
of international medical education and research
(FAIMER), création récente de l’agence américaine Educational commission for foreign medical graduates (ECFMG), dont le principal mandat
est de promouvoir l’expertise en éducation médicale au niveau mondial, met en évidence la nécessité que l’éducation médicale se traduise par
des effets tangibles pour l’amélioration de la santé
des populations [18] . De plus, des analystes de politiques nationales de santé, des groupes spécialisés
c 2008 EDP Sciences / SIFEM
dans le développement des ressources humaines
pour la santé, jusqu’aux Nations-Unies, à travers
les objectifs du millénaire pour le développement,
ajoutent leurs voix pour appeler à un tel aggiornamento [19,20] .
Souhaitons que les différentes agences spécialisées dans l’éducation médicale à travers le monde se
concertent pour aboutir à un consensus général sur
des normes et des procédures d’évaluation et d’accréditation propres à mieux refléter la responsabilité
sociale des institutions de formation et leur impact
sur la santé. Il est urgent que cette initiative voie le
jour avant que les institutions et les pays ne s’engagent trop avant dans des approches d’accréditation qui n’illustreraient qu’imparfaitement les obligations vis-à-vis de la société.
Tendances d’avenir et raisons
d’entreprendre
Il est probable que nos sociétés, mondialisation aidant, chercheront à justifier leurs investissements à
l’aide de données probantes et à promouvoir une régulation pour protéger l’intérêt général face aux dérives de la libre entreprise. Des arguments sur le plan
éthique, démocratique, économique et politique en
faveur de l’approche CPU sont présentés ci-après.
1- Plan éthique : cause et conséquence
La tendance à vouloir minimiser les risques pousse
nos sociétés à mieux saisir causes et conséquences
de toute intervention humaine. Si la pratique des
professions de santé est de plus en plus scrutée à
l’aune des effets sur l’état de santé des citoyens,
il en sera de même pour l’institution de formation.
Certes, la recherche d’une corrélation directe entre
une stratégie éducationnelle et la santé de la population est incertaine, mais des mesures indirectes sont
possibles car on peut distinguer une institution socialement responsable d’une autre qui l’est moins, et
démontrer que la responsabilité sociale est garante
d’une meilleure adéquation des personnels formés
aux besoins prioritaires de la société.
Pédagogie Médicale 2008; 9 (4)
Responsabilité sociale et accréditation
2- Plan démocratique : ouverture et transparence
Les domaines désignés naguère comme réservés
aux seuls experts deviennent progressivement accessibles au grand public. Le vaste accès à l’information et un esprit critique de plus en plus aigu
du citoyen contribuent à un questionnement sur le
fonctionnement de toute institution. Le besoin de
transparence et la démonstration de l’impact sur la
santé, fut-il indirect, s’imposeront progressivement.
La reconnaissance explicite d’une institution socialement responsable aura de multiples avantages,
entre autres, celui d’éclairer le choix de l’étudiant
intéressé à entreprendre une carrière plus conforme
à son idéal professionnel et celui d’aider le pouvoir public ou l’autorité de tutelle à mieux identifier
l’institution particulièrement disposée à contribuer à
des objectifs de développement national.
3- Plan économique : résultats et compétitivité
Du fait d’une plus grande transparence, comparaison et compétitivité deviendront possibles entre institutions. Quand des normes d’accréditation fondées
sur les principes de responsabilité sociale seront
disponibles, elles permettront aux pouvoirs publics,
aux donateurs et à la société civile de choisir, en
meilleure connaissance du potentiel de chaque institution, celle qui mérite les investissements propres
à obtenir des résultats à impact social élevé. La propension à démontrer la performance de l’institution
par les preuves et la pression en faveur d’une homologation des formations, que suscite la mondialisation, contribueront à une évolution dans ce sens.
243
politique, soucieux d’efficience et de transparence,
sera enclin à attribuer un label d’excellence et un
octroi de ressources en fonction de l’aptitude à créer
des synergies pour une meilleure cohérence et performance au sein du système de santé.
Conclusion
Parmi les stratégies possibles pour faire évoluer
l’institution de formation des professionnels de
santé, celle de l’accréditation est probablement la
plus prometteuse car, en même temps qu’elle soutient les États dans leur obligation de régulation
pour institutionnaliser une démarche de qualité, elle
offre à chaque institution un guide pour conduire son
propre développement. Il importe donc qu’on lui accorde une grande attention, en particulier en ajustant
l’éventail des normes au regard des principes de responsabilité sociale car il est essentiel que l’institution de formation soit « créditée » pour sa capacité à
répondre à l’impérieuse tâche de satisfaire la société
dans ses besoins fondamentaux de santé.
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Cidmef / Arch
4- Plan politique : approche systémique
et valorisation des synergies
La bonne gouvernance de l’institution sera celle
qui tiendra compte de la complexité du milieu politique et social ambiant et de l’avantage à créer
des partenariats durables avec d’autres institutions
du système de santé aux missions similaires ou
complémentaires. On peut présumer que le pouvoir
c 2008 EDP Sciences / SIFEM
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Mailto : [email protected]
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