Vivement pour une culture de l`action citoyenne

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Vivement pour une culture de l`action citoyenne
Vivement pour une
culture de l’action
citoyenne
Rapport annuel 2012
Table des matières
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1 Table des matières ............................................................................................................................................... 1 Introduction .......................................................................................................................................................... 2 Productions ........................................................................................................................................................... 3 Pièces en tournée ............................................................................................................................................. 3 Dans les écoles ................................................................................................................................................. 3 Projets spéciaux ................................................................................................................................................... 6 Tournée provinciale du cinéma forum H… muet ......................................................................................... 6 Chromatik .......................................................................................................................................................... 8 Native Women Association of Canada (NWAC) ........................................................................................... 9 ModÉgalité ....................................................................................................................................................... 10 Mobilijeunes .................................................................................................................................................... 11 Outils de paix .................................................................................................................................................. 12 Projets partenariaux .......................................................................................................................................... 13 Au-delà des étiquettes… et du préjugé ....................................................................................................... 13 Le projet Eau de la Haute-Comoé au Burkina-Faso avec la Fondation One drop ................................. 14 Pareils Pas Pareils ........................................................................................................................................... 15 Les apprentis-sages du Portrait dynamique des aînés ............................................................................. 15 Service de consultation et animation .............................................................................................................. 16 Association des intervenantEs en toxicomanie du Québec ...................................................................... 17 CRÉATIONS ETC. ........................................................................................................................................... 17 PAROLES D’EXCLUeS ..................................................................................................................................... 17 Univers-cité populaire d’été 2012 sur la citoyenneté, Mulhouse (France) ............................................. 17 Formation ............................................................................................................................................................ 18 Le stage de Julian Boal .................................................................................................................................. 18 Publications ......................................................................................................................................................... 18 Vie associative .................................................................................................................................................... 19 Service créations sur mesure ........................................................................................................................... 19 Équipe .................................................................................................................................................................. 25 Conseil d’administration .................................................................................................................................... 25 Nos contributeurs ............................................................................................................................................... 25 Conclusion ........................................................................................................................................................... 26 Annexe 1 ............................................................................................................................................................. 27 Annexe 2 ............................................................................................................................................................. 28 Annexe 3 ............................................................................................................................................................. 29 Introduction
Dans le cadre de sa mission
Mise au jeu est une équipe de créateurs, d’éducateurs, de chercheurs et d’intervenants sociaux polyvalents centrés
autour d’une mission commune de mobiliser les connaissances, la solidarité et le pouvoir citoyen pour créer un monde
meilleur, plus juste et égalitaire. Cette mission se réalise par la création de productions théâtrales et cinématographiques
participatives originales, par l’animation de consultations et de recherches participatives dynamiques qui misent sur le
plaisir d’être ensemble pour mieux avancer ensemble !
En tant qu’entreprise culturelle sans but lucratif établie au Québec depuis 22 ans, notre équipe réalise annuellement une
centaine d’interventions rejoignant et mobilisant près de 15 000 personnes de tous âges tant dans les institutions
d’enseignement, que dans la communauté et en entreprise. Ce tour de force est possible grâce à de multiples
partenariats avec des organisations publiques, privées ou communautaires. Les ressources pour réaliser ces activités sont
multiples, riches en ressources humaines créatives, quelques fonds publics et du financement d’individus engagés et de
fondations privées. Nous exprimons notre gratitude envers tous ces contributeurs que nous nommerons au fil de ce
rapport.
Ce rapport annuel fait état des activités de Mise au jeu s’étant déroulées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, soit
pour une période de 12 mois. Ce rapport présentera dans un premier temps les interventions « prêtes-à-jouer »
présentées en tournée, en milieu communautaire et scolaire, les projets de création en cours, les initiatives de recherche
en développement et les créations sur-mesure. En fin d’année 2011 nous faisions face à un sérieux défi de redressement
financier dû à un déficit annuel d’opération s’élevant à près de 54 000$. Le conseil d’administration, l’équipe et nos
nombreux collaborateurs ont vivement contribué à redresser la situation et nous en sommes très fiers. En fin d’année
2012, on se retrouve avec un surplus de près de 35 000$. Dans la tourmente, l’Action citoyenne s’est trouvée au cœur
de nos interventions et nous illustrerons dans ce rapport de quelles façons. Dans une perspective de développement
corporatif, nous adresserons les particularités de notre équipe d’employés et de collaborateurs contractuels et
présenterons le travail des bénévoles du Conseil d’administration et soulignerons la contribution de quelques donateurs.
Pour terminer, nous dégagerons les perspectives de développement pour l’actualisation de notre mission dans l’avenir.
Ce rapport, soumis en Assemblée générale annuelle au moment même où nous soulignons nos 22 ans d’existence, a été
adopté le 13 juin 2013 en Assemblée générale annuelle.
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2 Productions
Pièces en tournée
Acteurs de changement
1 représentation
Cette pièce qui porte sur le développement durable et la démocratie
municipale a été jouée une seule fois en 2012. Cette représentation a
eu lieu à l’occasion des 20 ans de notre organisme partenaire, le
Réseau national des conseils en environnement du Québec (RNCREQ)
et l’inauguration de se nouveaux locaux. Une manière de conclure en
grand une vaste tournée qui a eu lieu pendant deux ans, à la
rencontre des conseils régionaux en environnement de la province.
Pascal Parent, Élisa Compagnon et Yann Tanguay
Le désorganigramme
3 représentations
Cette pièce créée en décembre 2011 pour les réseaux d’entraide de la CSN, poursuit la réflexion de l’entraide amorcée
dans le précédent projet Des mots qui deviennent des maux. Cette fois l’histoire se situe dans un milieu de travail
quelconque, où les employés apprennent qu’il y aura des changements dans l’organisation du travail. Les réactions sont
différentes selon les employés. Certains réagissent fortement au changement annoncé, d’autres s’en accommodent, et
pour certains, les réactions au changement cachent d’autres problèmes non résolus.
Au travers des réactions de chacun, une question émerge : comment pourrait-on, de manière collective, anticiper ce
genre de bouleversement en participant plus activement à entretenir un climat de travail sain, d’entraide et de bonne
communication? Autour de cette question, la pièce de théâtre forum interpelle les participants sur l’influence que le
climat de travail peut avoir sur nos vies, autant que l’impact des problèmes personnels sur le climat de travail.
En 2012 il y a eu 3 représentations de ce théâtre forum à Gatineau, Amos et Joliette, rassemblant environ 100
personnes au total.
Dans les écoles
• Ça change tout! : identité culturelle, vie démocratique chez les
jeunes
• En place pour un métier d’audace : ouverture aux métiers
non-traditionnels, persévérance éducative
• H… muet : homosexualité à l’adolescence, lutte contre
l’homophobie
• Il était une deuxième fois : communication et relations
amoureuses en contexte interculturel
• Laisse donc faire : prévention du décrochage scolaire
• Quand ça va trop loin : cyberintimidation
• Sang bon sang : VIH sida, ici et dans les pays en voie de
développement
Nombre de représentations en 2012
Ça change tout!
En place pour un métier d’audace
H… muet
Il était une deuxième fois
Laisse donc faire
Quand ça va trop loin
Sang bon sang
Total
1
9
9
4
2
4
1
30
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Pièces
3 Il y a eu 30 représentations de prêtes-à-jouer dans les écoles secondaires de la province, rejoignant ainsi 5095 jeunes :
Pour l’ensemble des productions, nos équipes ont visité 27 établissements scolaires différents, principalement situés sur
l’île de Montréal, sa rive nord et sa rive sud.
Depuis quelques années, on constatait une fidélité de la part de certaines écoles, qui programmaient les mêmes pièces
année après année. Toutefois, cette tendance s’est étiolée avec le temps car les établissements ont fini par avoir envie
de nouveautés dans les interventions proposées aux jeunes. Notre agente de promotion, Edwige Delcourt, a donc axé
son travail sur la recherche et la diffusion auprès de «nouvelles » écoles, à savoir des établissements où Mise au jeu
n’était jamais intervenu ou qui ne programmaient plus nos pièces depuis quelques années. Ces efforts ont porté leurs
fruits et le réseau de contacts dans les écoles s’est ainsi fortement étoffé.
Ça change tout!
1 représentation
Ce théâtre forum consacré à la diversité culturelle, aux différences et à l’engagement citoyen, ne rencontre plus le succès
de ses premières années (2006 à 2009). Les écoles l’ayant reçu plusieurs années consécutives, n’ont pas renouvelé sa
programmation en 2012 et ce, malgré le tarif attractif offert grâce à la Direction des services aux communautés
culturelles du MELS, qui prend en charge 50% des frais de la représentation.
En place pour un métier d’audace
9 représentations
À l’automne 2012, 8 représentations ont été programmées de concert avec les deux
partenaires de création de la pièce, la Commission scolaire de Laval et l’organisme
Dimension travail. La Commission scolaire a pris en charge le financement des
représentations jouées dans des écoles secondaires et des centres d’éducation aux
adultes. Une 9e représentation a été jouée devant un public, au Monument national, dans
le cadre d’un évènement organisé par la commission scolaire. Entre juillet et octobre
2012, la Commission scolaire de Laval nous a également commandé la réalisation d’un
guide d’animation afin d’accompagner la présentation de la pièce. Cette mission a été
confiée à Marie-Christine Palardy, qui avait été stagiaire à Mise au jeu dans le courant de
l’année 2012 et qui avait notamment revu et remis à jour le guide d’animation H… muet.
Ce guide a été remis à la Commission scolaire de Laval en octobre et la version finalisée
et mise en page par la commission, nous est finalement parvenue début janvier 2013.
Alice Pascual, Delphine Bienvenu et Pascal Parent
H… muet
9 représentations
Le cinéma forum H… muet sur l’homosexualité à l’adolescence et la lutte
contre l’homophobie, figure parmi les interventions les plus programmées en
2012. Les retours des intervenants scolaires et leur évaluation sont très
souvent positifs et encourageants. Compte tenu du caractère complexe des
thèmes abordés dans l’intervention (préjugés face à l’homosexualité,
hétérosexisme, lutte à l’homophobie), nous recommandons aux écoles de
prévoir davantage de temps à l’intervention, soit 1h30, voire 1h45. Ces
interventions « prolongées » s’avèrent très pertinentes car les meneurs de jeu
comme les jeunes, sentent qu’ils ont le temps d’échanger et de réfléchir
ensemble.
Une élève prend la place du personnage de Nico
pendant le forum
Extrait de l’évaluation remplie par Andrea Whiteway, technicienne en intervention spécialisée au Collège Mont St-Louis :
Quels points positifs retenez-vous de l’intervention? Disponibilité des intervenants, ouverture, humour, respect envers les
élèves, maitrise du groupe. Et le contenu! Comme toujours!
Il était une deuxième fois
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4 Quelles améliorations souhaiteriez-vous y apporter? Aucune. Je suis très satisfaite de l’activité dans son format actuel.
Les changements à apporter sont de notre côté et non du côté de Mise au jeu.
4 représentations
Cette pièce met en scène la réalité d’une famille immigrante
récemment installée au Québec et ses relations avec la communauté
d’accueil. Elle suscite beaucoup de réactions et de discussions de la
part des jeunes car elle est surtout présentée dans les écoles à forte
population multiethnique. Les répliques des personnages trouvent
écho chez les jeunes qui ont encore beaucoup à dire sur la
communication parents-enfants, sur les préjugés, ainsi que sur
l’utilisation de la violence, à la fois verbale et physique. Il était une
2e fois touche plusieurs sujets très sensibles pour les familles des
communautés culturelles et les communautés d’accueil.
Elkhana Talbi et Jean-Jacques Simon
Au même titre que Ça change tout!, elle bénéficie depuis plusieurs années de l’appui du Ministère de l’Éducation, Loisir et
Sport (MELS) pour se déplacer en région en permettant aux écoles de bénéficier d’un tarif attractif (1000$ car tous les
frais de transport sont remboursés aux établissements). Toutefois, malgré les efforts de promotion ciblant les régions
(grande région montréalaise et villes comme Sherbrooke ou Victoriaville où l’on remarque une place croissante des
communautés culturelles), les écoles n’accrochent pas à la dimension interculturelle de la pièce. Il semble donc que cette
thématique ne corresponde pas à leurs réalités et que les écoles et les commissions scolaires subissant des coupures
budgétaires, préfèrent concentrer leurs moyens sur la question de la prévention de l’intimidation et de la violence, qui est
un thème central des préoccupations tant médiatiques que gouvernementales.
Laisse donc faire
2 représentations
Pascal Parent et Mathieu Lepage
La thématique de la persévérance scolaire et de la prévention du décrochage
ayant été prégnante dès l’année scolaires 2011-2012, Mise au jeu a profité de la
demande de l’école secondaire Dalbé-Viau de Lachine pour adapter une création
sur-mesure consacrée à cette question afin de jouer une première représentation
dans le cadre de la Semaine de la persévérance scolaire. Cette intervention a reçu
un bon accueil auprès des jeunes et la participation en forum a été forte. Une 2nde
représentation a eu lieu à l’école Georges-Vanier de Montréal dans le cadre de la
Semaine du gout de vivre.
Nous pensions que cette pièce susciterait davantage l’engouement des écoles
compte tenu de sa thématique, or cela n’a pas été le cas et seules 2
représentations ont eu lieu. De ce fait, nous n’avons pu dégager de financement
issu des diffusions qui nous aurait permis d’améliorer la scénographie et la
création lumière de la pièce. À ce jour, la pièce existe dans une formule certes
efficace mais minimaliste quant à son esthétique et à sa scénographie que nous
ne pourrions améliorer qu’avec un accroissement des représentations dans les
écoles.
Extrait de l’évaluation remplie par Myriam Boivin-Comtois, intervenante et conseillère en emploi au Carrefour Jeunesse
Emploi Marquette, qui a programmé la pièce à l’école Dalbé-Viau :
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Quand ça va trop loin
4 représentations
5 - Quels points positifs retenez-vous de l’intervention ?
Je retiens plusieurs points positifs de l’intervention. Premièrement, le jeu des acteurs exprimait un portrait véridique de la
réalité. En ce sens, je crois que les jeunes ont pu s’identifier au jeune et à sa situation. Deuxièmement, le scénario
portait à la réflexion des jeunes. Il soulignait plusieurs problèmes vécus par les jeunes reliés au décrochage scolaire
(baisse de l’estime de soi, problèmes familiaux, diminution de la motivation, recherche de sens, consommation,
absentéisme). Troisièmement, la partie «forum» a permis de soulever les différents facteurs de réussite (les amis, le
soutien familial, le soutien des professeurs et des ressources spécialisées, etc.). Quatrièmement, le maître du jeu est bien
parvenu à susciter la mobilisation et la participation des jeunes. Chapeau ! C’est parfois tout un défi.
Réalisée en partenariat avec l’AQPV (l’Association québécoise plaidoyer-victimes), Quand ça va trop loin était
originellement une création sur-mesure dont nous avons fait la promotion dans les écoles en 2012 compte tenu de
l’intérêt croissant des établissements pour la problématique de la
cyberintimidation. Un document pédagogique d’accompagnement de la
pièce a été réalisé par Marie-Christine Palardy, pour proposer aux écoles
des activités de préparation et de suivi autour de la venue du théâtre
forum. Marie-Christine a également élaboré « les messages de
cyberintimidation », projetés lors de la représentation et qui font partie de
la scénographie de la pièce.
Debbie Lynch-White et Ines Talbi
Sang bon sang
1 représentation
Cette pièce aborde les thèmes de la santé et du VIH Sida, auprès des jeunes. Un voyage entre Montréal et
Ouagadougou, où se croisent les différences culturelles et les défis de prévention de la maladie. Elle a été créée en
partenariat avec l’Association québécoise des organismes en coopération internationale (AQOCI).Cette dernière
représentation en 2012 était la conclusion de la série d’interventions faites en 2011, elle a eu lieu au Cabaret du Mile End
pour des jeunes de l’école St-Laurent, édifice Cardinal.
Extrait de l’évaluation remplie par Isabelle Duchesne, Technicienne en éducation spécialisée à l’école St-Laurent, édifice
Cardinal :
Quels points positifs retenez-vous de l’intervention ?
La pièce de théâtre était très dynamique et les acteurs ont fait participer les jeunes. Les élèves se sentait concernés et ils
étaient très attentifs jusqu’à la fin. Très belle interaction entre les jeunes et les acteurs. Un gros BRAVO!!
Selon vous, quels éléments du théâtre forum les jeunes ont-ils principalement retenus et appréciés?
Ils ont apprécié le dynamisme des intervenants, le fait d’aller sur scène et le forum en fin de pièce. J’ai eu de très bons
commentaires de la part des élèves. Ce fut un beau succès!!
Projets spéciaux
Tournée provinciale du cinéma forum H… muet
Grâce au soutien financier du Bureau de lutte contre l'homophobie du Ministère de la Justice du Québec, Mise au jeu a
lancé en septembre 2012, une tournée de son outil de cinéma forum H... muet dans 4 villes du Québec. L'équipe a choisi
d’intervenir dans des régions éloignées, là où les organismes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) sont
moins représentés et où la prévention de l’homophobie est moins développée. L'objectif est double :
- Agir directement auprès des jeunes grâce à une représentation du cinéma forum H... muet
- Former et outiller des intervenants du milieu scolaire et communautaire jeunesse (maison de jeunes, centres de
prévention du suicide, CLSC, etc.), afin qu’ils fassent vivre par la suite le cinéma forum dans leur milieu.
La venue de l'équipe Mise au jeu se déroulait en 2 jours :
1er jour : formation des intervenants scolaires et communautaires, aux techniques d’animation du cinéma forum. Cette
formation était animée par nos 2 meneurs de jeu.
Dans le Charlevoix : Baie Saint-Paul et la Malbaie
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Entre septembre et octobre 2012, l'équipe a sensibilisé 899 élèves et formé 22 intervenants à l'animation du
cinéma forum :
6 2e jour : représentation du cinéma forum devant les jeunes de l’école, menée par notre équipe. Ainsi, les personnes
formées la veille, pouvaient voir concrètement comment se déroule un forum et poser les questions complémentaires à
nos animateurs.
Le 17 septembre 2012 : formation au Centre éducatif Saint-Aubin de Baie St-Paul
7 intervenants (infirmière scolaire, animatrice-intervenante, animateur en maison de jeunes, membres du Groupe Action
jeunesse de Charlevoix).
Le 18 septembre : 2 représentations d'H... muet. Le matin, devant 249 élèves de secondaire 3-4-5 du Centre éducatif StAubin. L'après-midi, au cinéma de la Malbaie, pour 200 jeunes de secondaire 4-5, de l'école le Plateau.
Dans le nord du Québec et en Abitibi : Chibougamau et Senneterre
Lundi 1er octobre : 1ère partie de la formation, à l'école la Porte du nord à Chibougamau.
6 participants (orthopédagogue, enseignants, éducatrice spécialisée, animateur école en
santé)
Mardi 2 octobre : représentation du cinéma forum devant 249 jeunes et 2e partie de la
formation en après-midi.
2 intervenants de l’école la Porte du nord de Chibougamau, pendant la formation. Entre
exercices pratiques en duo et temps de réflexion personnel, la formation se veut concrète et
vivante.
Jeudi 4 octobre : représentation à l'école La Concorde à
Senneterre. 200 élèves de secondaire 3-4-5, mise à niveau, FMS et
stratégie de continuité.
Vendredi 5 octobre : formation aux techniques d'animation auprès de
9 personnes (enseignante d'éthique et culture religieuse, T. S. agente
de réadaptation, T. E. S., animatrice à la vie étudiante, travailleuse de
milieu, psychoéducatrice).
Anna Beaupré-Moulounda anime la représentation du
cinéma forum. Cédric Egain son co-meneur de jeu, lance
le film tout en prenant des photos du public.
L’équipe d’intervenantes formées à l’école La Concorde
En parallèle, un volet évaluation de la tournée a été développé :
La formation a été évaluée par les participants qui ont aussi fait un retour sur la représentation d’H… muet donnée par
les co-meneurs de jeu de Mise au jeu. Nous avons aussi développé un questionnaire afin de recueillir les impressions et
commentaires des jeunes, sur la représentation.
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Dans les mois suivants :
* Appels individuels pour connaître les projets de chacun(e) en matière d’organisation d’une animation de cinéma forum.
Envoi de documentation complémentaire au besoin et réponse aux questions.
* Réalisation de capsules vidéo qui seront envoyées aux personnes formées afin de leur permettre de revoir de manière
dynamique et vivante, les étapes et les bonnes pratiques de l’animation d’un cinéma forum.
7 Enfin, nous avons mis en place un processus de suivi avec les intervenants formés :
- dans les jours suivant la venue de l’équipe :
* Envoi d’un courriel à tous les participants afin que tous puissent avoir les adresses courriel des autres participants.
* Création d’un groupe Facebook pour que les personnes puissent échanger.
Audrey Charland, étudiante en baccalauréat de sexologie à l’UQÀM et stagiaire à Mise au jeu, s’est chargée de la phase
de suivi de la tournée : elle a créé et animé le groupe Facebook, relancé les participants à la formation, traité et analysé
les évaluations afin de dresser la liste des principaux enseignements à retenir de cette 1ère édition de la tournée, les
points positifs formulés par les jeunes et les adultes et les pistes d’amélioration possibles. Cette matière a été intégrée au
rapport de projet envoyé en 2013 au Bureau de lutte contre l’homophobie.
Suite au rapport de projet remis au Bureau de lutte contre l’homophobie en avril 2013, nous avons reçu les félicitations
d’Olivier Roy, le conseiller qui a suivi le déroulement de la tournée :
« Nous sommes pleinement satisfaits du professionnalisme et des efforts qui ont été déployés
par toute l'équipe de Mise au jeu pour porter H... muet en régions.
On ne peut voir que d'un bon œil la diversification et la multiplication des interventions en milieu
scolaire, dont H... muet fait partie intégrante. Compte tenu que c'est à cet âge que les pratiques
homophobes ont tendance à être banalisées, il est particulièrement important d'agir.
Nous avons d'ailleurs bien hâte de voir le prochain déploiement de la deuxième tournée! »
En effet, le Bureau de lutte contre l’homophobie nous a renouvelé sa confiance et son appui
financier afin que nous puissions déployer dès septembre 2013, la 2e édition de la tournée H…
muet. Nous ciblerons une fois encore des régions éloignées afin de former des personnesressources à devenir des acteurs de changement, tout en agissant sur la perception et les
comportements des jeunes à l’égard de l’homosexualité.
Chromatik
Ce projet, soutenu financièrement par le Secrétariat à la Région Métropolitaine (anciennement MAMROT) et la Ville de
Montréal, vise à équiper les milieux scolaires de la grande région métropolitaine avec des outils de sensibilisation pour
jeunes et intervenants scolaires et communautaires sur le phénomène des graffitis. Le « trio » porteur du projet, soit
Melissa Proietti, personne-ressource pour développer l’outil multi-média, Luc Gaudet et Nancy Roberge pour les
dimensions stratégiques et artistiques de la démarche, a mené une série d’étapes clés aboutissant au lancement du
théâtre-forum L’effet d’une bombe en octobre 2012 :
- Ateliers de réflexion et de création : pendant 2 journées, des comédiens, des artistes graffeurs, un breakdanseur,
une photographe, et des personnes impliquées dans la question du graffiti, ont brainstormé pour explorer les enjeux
sociaux, économiques et artistiques liées à la pratique du graffiti et du street art.
- Écriture de la pièce et choix des scènes de forum : à partir de la matière récoltée pendant ces ateliers de
réflexion et de création, Mise au jeu a confié à Cédric Egain, meneur de jeu et comédien, l’écriture de la pièce de théâtre
forum destinée à être jouée dans 10 écoles de l’île de Montréal et de la Communauté métropolitaine. Nancy Roberge a
accompagné et validé cette phase de rédaction.
- Pré-lancement de la pièce et présentation du guide d’animation :
le 19 avril 2012, Mise au jeu a réuni dans ses locaux un comité d’experts pour récolter leurs opinions et commentaires
sur une 1ère version de la pièce et sur la structure du guide pédagogique qui l’accompagne. 18 personnes étaient
présentes à cet événement, parmi lesquelles :
* des représentants des institutions publiques partenaires du projet (MAMROT et Ville
de Montréal).
* des responsables d’organismes jeunesse (Macadam sud, le Trîl)
* des représentants d’organismes liés à la question du graffiti (Y'a QuelQu'un l'aut’bord
du mur)
De gauche à droite : Florence Longpré, Thomas Gionet-Lavigne (en hauteur), Pierre-Michel
Jean-Louis (premier plan) et Nicolas Michon
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- Révision de la pièce, début des répétitions et création de la scénographie :
fort des retours du comité-aviseur, Cédric Egain a remanié la pièce, puis, l’équipe a été
formée. Les représentations ont commencé en septembre 2012 ainsi que la création de
8 * du personnel de l’éducation (commissions scolaires et écoles)
* des représentants d’élus locaux.
la scénographie qui intègre des projections audiovisuelles aux décors. L’ensemble de cette étape s’est opérée sous la
supervision de Nancy Roberge.
- Première représentation et suivantes! : c’est à l’école Monseigneur-A.-M. Parent, à St-Hubert (rive sud de
Montréal), devant 250 jeunes de secondaire 3 qu’a eu lieu la 1ère de L’effet d’une bombe, le 20 septembre 2012. Par la
suite, l’équipe a joué 6 représentations jusqu’à mi-décembre. À l’automne 2012, 1460 jeunes ont ainsi participé à une
intervention du théâtre forum L’effet d’une bombe. Le détail des écoles visitées et le nombre de jeunes rencontrés sont
présentés en annexe 1.
Répétition de L’effet d’une bombe. Tom (Thomas GionetLavigne) et James (Nicolas Michon), pourtant amis, ne
s’entendent plus sur le sens à donner aux graffitis.
Le 20 novembre 2011, représentation à l’école participative l’Agora,
à Greenfield Park, devant 270 jeunes de secondaire 4 et 5.
Synopsis de la pièce :
Les habitants d’un quartier plutôt paisible sont exaspérés par la prolifération des graffitis sur leurs murs. Ils se
demandent comment résoudre le problème et évoquent l’idée d’une brigade de surveillance pour se faire justice euxmêmes.
De son côté, James, un jeune graffiteur du quartier fait face à un véritable cas de conscience : on lui propose de le payer
pour réaliser une murale pour l’école primaire. Mais alors qu’il y voit une possibilité de faire reconnaitre son art, ses amis,
Tom et Sandra trouvent qu’il ne devrait pas accepter cette offre car il perd l’essence de ce que doit être un graffiti : un
art libre et indépendant.
Au même moment, Tom se fait prendre par la police pour avoir graffité le mur d’une maison et se voit infliger des
travaux communautaires. Konrad, le quatrième complice, reste insouciant face à tout ça; pour lui, rien n’est grave…
En montrant les réalités et les préoccupations des jeunes et des adultes, la pièce permettra au spectateur de se
questionner sur l'impact des graffitis dans la ville.
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Native Women Association of Canada (NWAC)
9 Parallèlement, nous avons poursuivi nos efforts pour compléter l’outil pédagogique multimédia réalisé en collaboration
avec Melissa Proietti et, en fin de parcours de l’année 2012, Adrien Fumex qui se charge de monter une série de courts
films laissant la parole à divers acteurs de la scène du Graffiti et du Street art pour soulever l’évolution de ces modes
d’expression et les enjeux de l’heure. Cet outil sera finalisé et rendu disponible en 2013. Des demandes ont été
présentées à la Ville de Montréal et au Secrétariat Régional Métropolitain pour soutenir une poursuite de cette
importante opération de sensibilisation dans la région métropolitaine en 2013-2015. Notre outil multimédia et une
collaboration étroite avec l’organisme UnderPressure permettront de réaliser un meilleur suivi dans les écoles pour
soutenir des actions des jeunes et intervenants du milieu.
En Mai 2012, Mise au jeu a reçu un appel de l’Association des femmes autochtones du Canada (NWAC) pour un premier
échange et une collaboration sous la forme d’une série d’ateliers pan-canadiens, portant sur les techniques théâtrales,
l’art-thérapie et les arts traditionnels autochtones. Cette collaboration a démarré avec des rencontres par téléphone et
via Skype afin de recueillir les informations pertinentes pour l’élaboration et à la conception de premier atelier.
La première exploration de ses ateliers s’est déroulée à Toronto, pendant deux journées complètes avec 12 jeunes
autochtones de 17 à 25 ans et 5 survivants des anciens pensionnats.
Les thèmes explorés lors de l’atelier;
- Qu'est-ce que les jeunes Autochtones pensent de la réconciliation?
- Comment les jeunes non-autochtones pourraient devenir des alliés dans la création d'une meilleure compréhension et
prise de conscience des pensionnats, des droits des Autochtones et des identités distinctes?
Les informations recueillies des ateliers pan-canadiens suivants seront par la suite intégrées à la création d'un cinémaforum développé par Mise au jeu en étroite collaboration avec Fiona Meyer Cook d’Ottawa. Cet outil aura pour objectif
d’offrir aux élèves des écoles secondaires publiques et aux groupes communautaires à travers le Canada, une occasion
éducative d’identifier et de discuter des questions telles que le racisme, sa transmission intergénérationnelle, la violence
juvénile, l’histoire des pensionnats indiens et les dommages causés par
la Loi sur les Indiens. L’outil permet aussi de présenter le rôle du
mouvement de
protestation (Idle No More) dans le contexte actuel.
Moment d’émotion pendant le tournage du film Parlez-leur, entre le personnage de Céleste (Marie-Céline Charron,
Naskapi de Kawawachikamach) et Kokum (Ruth Loft, Mi’gmaq vivant à Kahnawake)
ModÉgalité
Projet de recherche-action créative sur l’égalité homme-femme
Dans la pièce de théâtre forum
Modégalité, Julia (Anna BeaupréMoulounda) et Milan (LouisPhilippe Berthiaume), débattent
sur leur perception de l’égalité
des sexes
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Le processus de documentation concernant le projet ModÉgalité a été complété au mois de février 2012. Il a été mené
conjointement par Catherine Bourassa-Dansereau, agente de recherche à l’UQÀM et par Mise au jeu. Cet exercice a
permis de définir le questionnement que nous voulions explorer : comment les jeunes Montréalais âgés entre 16 et 22
ans et ayant des appartenances ethnoculturelles diversifiées perçoivent-ils et vivent-ils l’égalité entre les hommes et les
femmes ?
En concordance avec la revue de littérature effectuée, nous avons décidé de créer des groupes d’échanges participatifs
où l’égalité a été explorée auprès des jeunes et ce dans les sphères privée (famille et relation amoureuse) et publique
(média, monde professionnel et scolaire).
10 Le projet ModÉgalité vise à favoriser la socialisation non-stéréotypée des jeunes montréalais âgés de 16 et 22 ans et à
soutenir l’égalité entre les femmes et les hommes dans un contexte de diversité croissante sur le plan culturel et
religieux. La démarche vise à donner la parole aux jeunes Montréalaises et Montréalais afin d’écouter leur vécu, leurs
perceptions et leurs préoccupations, d’ouvrir un dialogue sur la question fondamentale de l’égalité, et ce, sans jugement
ou idée préconçue. La démarche se veut ouverte et évolutive et s’ancrera dans les préoccupations des jeunes rencontrés.
Ce projet est réalisé grâce à la participation du Forum jeunesse de l’île de Montréal et du Ministère de la Culture, des
Communications et de la Condition féminine du Québec.
Des animations de trois heures ont ainsi été créées en collaboration avec l’agente de recherche. Cette collaboration a
permis de créer des ateliers qui favorisaient l’expression des jeunes d’une manière novatrice et efficace, tout en
s’assurant de couvrir les thèmes nécessaires à la recherche.
La composition des groupes de discussion a été pensée afin de s’assurer de la représentativité et de la diversité des
jeunes rencontrés dans le cadre du projet. Ainsi, neuf groupes ont été composés : 4 groupes de jeunes hommes et 5 de
jeunes femmes. 2 des 9 groupes ont été menés en anglais. Au total une cinquantaine de jeunes ont participé à ces
rencontres. L’ensemble des ateliers a été enregistré sur supports audio et vidéo.
Au cours des mois de juillet et aout 2012, Nancy Roberge a démarré l’écriture de la pièce du théâtre forum, en français
et en anglais, en s’appuyant sur les témoignages recueillis auprès des jeunes dans le cadre des ateliers/groupes de
discussions précédemment réalisés. La mise en scène de la pièce a ensuite été confiée à Cédric Egain qui a tenu le rôle
de meneur de jeu dans les représentations qui ont suivi. Mise au jeu a surmonté le défi de créer une pièce qui s’adressait
aussi bien à des jeunes de niveau secondaire, Cégep et universitaires. Des éléments étaient progressivement adaptés en
fonction du public rencontré.
Une tournée de ce théâtre forum a été menée dans 10
lieux, rejoignant ainsi 1043 jeunes montréalais dans 4
écoles secondaires, 3 cégeps, 1 université et 2 centres
de jeunes. Le détail des milieux visités et le nombre de
jeunes rencontrés sont présentés en annexe 2.
La tension monte entre Alex (Patrick Dupuis) et Milan
(Louis-Philippe Berthiaume) depuis l’arrivée de Julia dans le
chalet : fille provocante ou victime? Les positions des deux
amis s’opposent.
Fin 2012, Mise au jeu s’engage avec confiance et enthousiasme à réaliser la suite du projet en 2013 avec le lancement
du rapport de recherche rédigé par Catherine Bourassa-Dansereau et par la production d’un cinéma forum pour l’année
2013.
En conclusion, malgré des difficultés rencontrées, nous sommes très fiers de l’avancement de la démarche et des
ajustements que nous avons accomplis pour maintenir le cap sur l’atteinte des objectifs pour cette première année de
projet.
Mobilijeunes
La démarche Mobiljeunes vise à mobiliser, former et accompagner les jeunes du 2e cycle des écoles secondaires de l’île
de Montréal à travers l’élaboration d’actions sociales créatives, réalisées dans leur environnement.
Nous avons franchi des étapes importantes au cours de l’année 2012 :
- L’écriture de la nouvelle pièce intitulée Agora réalisée conjointement par Anna Beaupré-Moulounda.
- Le recrutement d’une nouvelle équipe de comédiens et le début des répétitions
- Le recrutement des nouvelles personnes pour constituer une équipe de jeunes animateurs
- Le lancement de la promotion et du recrutement des écoles participants à la démarche Mobilijeunes.
Quatre écoles ont démarré leur démarche en 2012, 3 écoles ont
reporté leur démarche au début de 2013 à cause des problèmes
internes de dernière minute qui nous ont imposé de nombreux
réajustements dans le calendrier. Les thèmes choisis par les
jeunes participants à ce jour sont le racisme, l’espoir de mieux
vivre nos différences, le sexisme, et l’intimidation.
Page
11 Louis-Philippe Berthiaume et José Dufour
Photos du théâtre forum Agora. De gauche à droite : Ines Talbi, José Dufour et un élève d’école secondaire
Nous sommes convaincus que les prochains mois seront remplis de moments d’inspirations et
d’actions surprenantes et durables par les jeunes avec le soutien des gens de leurs
communautés et de leurs écoles. Par contre nous avons des demandes de toutes les écoles
pour accorder plus d’aide au niveau d’accompagnement des élèves. Nous avons constaté que
la structure des écoles et les horaires des enseignants et animateurs ne permettaient pas
beaucoup de flexibilité et de temps supplémentaire pour travailler avec les élèves. Nous nous
sommes donc engagés à assurer la continuité des étapes pour arriver dans toutes les écoles
avec des actions sociales concrètes et marquantes dans les vies des jeunes. Cependant, nous
avons compris que pour bien boucler les projets dans les écoles avec les ressources dont nous
disposions dans le projet, nous nous sentions dans l’obligation de faire un ajustement au
plan initial, à savoir couvrir 8 écoles au lieu de 10.
Le projet soulève encore beaucoup d’enthousiasme. Nous estimons le développer
progressivement de manière à respecter un processus d’empowerment des participants. Nous
sommes constamment inspirés par les effets que produit ce processus sur les jeunes individus
et leurs vies collectives. À suivre en 2013!
2 élèves de l’école Paul Gérin Lajoie d’Outremont
impliquées dans la démarche
Outils de paix
Notre action à travers le Réseau Outils de paix cette année a permis principalement d’accompagner le Centre Emmaüs et
l’organisme Katimavik dans la réalisation d’une démarche de formation et de mobilisation communautaire basée sur la
mobilisation de jeunes adultes et d’organisations communautaires de la région de Victoriaville pour prévenir l’intimidation
chez les jeunes. Nous avons soutenu la réalisation de deux courts métrages scénarisés par deux jeunes volontaires de
Katimavik et produits par des élèves de l’école secondaire Paul-Gérin-Lajoie d’Outremont.
Les films ont été présentés le 7 juin 2012 au Cégep de Victoriaville auprès d’une
centaine de participants de la région et ont permis d’animer quelques scènes de
cinéma-forum qui ont permis à quelques jeunes du coin, ayant été eux-mêmes
intimidateurs et intimidés, de s’engager dans la démarche communautaire proposée
pour devenir des personnes ressources.
Page
Des élèves de l’école Paul Gérin
Lajoie d’Outremont et leur
professeur de théâtre-cinéma
impliquées dans la démarche
12 Des jeunes d’expérience en matière
d’intimidation s’entretiennent avec
une journaliste locale de Victoriaville
après le forum citoyen.
Cependant les coupures de fonds fédéraux au projet Katimavik ont empêché le pilote de poursuivre la démarche avec le
même format de participation des jeunes mais une deuxième phase du projet sera reprise en 2013 avec des étudiants en
éducation spécialisée du Cégep de Victoriaville. Une expérience à suivre.
De plus, nous avons participé en août 2012 à l’organisation de l’événement
du 24 h Roller qui a octroyé une partie de ces dons amassés pour soutenir
les initiatives de lutte à l’intimidation d’Outils de paix. Activité qui sera
reprise en 2013. À l’intérieur de notre engagement à la constitution de ce
réseau et de ses activités, nous avons reçu encore cette année du soutien
financier de la Fondation de la famille Brian Bronfman.
Projets partenariaux
Au-delà des étiquettes… et du préjugé
En collaboration avec le Centre de recherche de Montréal sur les inégalités sociales, les discriminations et les s
pratiques alternatives de citoyenneté (CREMIS) nous avons poursuivi cette année notre partenariat avec l’équipe
PRAXCIT1 qui s’intéresse aux processus de participation citoyenne et de co-construction des savoirs entre chercheurs,
praticiens des milieux culturels et sociaux, et citoyens. Au cours de l’année 2012, nous avons participé notamment à un
séminaire où nous avons défini un peu plus amplement ce que représente pour nous la participation citoyenne.
Christopher McAll, directeur scientifique du CREMIS résume ici la position. « Les membres de cette équipe PRAXCIT
voient dans la participation citoyenne beaucoup plus qu’un simple outil de consultation du public sur des décisions à
prendre ou déjà prises : elle constitue selon eux, un mode privilégié de production des connaissances, d’expérimentation
et de délibération sur des stratégies d’action. C’est tout particulièrement le cas dans le champ des inégalités sociales, où
l’apport de la participation peut être identifié à trois niveaux. Tout d’abord, en offrant un espace d’expression ouvert à
tous, elle contribue à lutter contre les inégalités sociales dans l’accès à la parole et dans les savoirs. Ensuite, cette mise
en commun des expériences de vie et/ou d’intervention constitue, pour le chercheur, une précieuse source de données
sur les inégalités sociales (dans les conditions de vie et dans l’accès aux ressources) et sur les rapports sociaux qui les
produisent. Enfin, ces connaissances peuvent guider l’élaboration de politiques et de programmes de lutte contre ces
mêmes inégalités sociales, fondés sur le savoirs expérientiels, des populations auxquelles ils sont censés bénéficier ».
Constatant des lacunes au Québec au niveau de la documentation et de l’évaluation des processus de participation
citoyenne à guider l’action sur le social, l’équipe PRAXCIT entend bien poursuivre sa mission de combler ces lacunes en
documentant et évaluant non seulement des pratiques existantes, mais aussi en développant des approches novatrices.
C’est dans ce sens que l’Équipe Mise au jeu, en collaboration
avec le Front commun des personnes assistées sociales du
Québec, du Groupe de recherche et de formation sur la
pauvreté au Québec et le CREMIS a réalisé à l’automne 2012
un projet pilote d’une courte vidéo intitulée Au-delà du
préjugé. Cette vidéo met en scène quelques histoires
inspirées des témoignages de quarante personnes
rencontrées en entrevue, sans logement ou « mal logées »,
parfois avec des problèmes de santé mentale, vivant avec les
barèmes de l’aide sociale.
1
Pratiques de participation citoyenne dans la recherche et l’action sur les inégalités sociales Page
Une petite équipe de personnes qui connaissent ces expériences de vie ont tenu à se
prêter au jeu de l’interprétation de capsules filmées adaptées à partir de vignettes
théâtrales qui avaient été présentées et discutées à travers 8 régions du Québec en
2008 et 2009. Le film Au-delà du préjugé est disponible sur Viméo à l’adresse :
https://vimeo.com/53989821 .
13 Michel-Gilles Paradis et Céline Masse, participants au projet
et comédiens dans le film Au-delà du préjugé
Du même coup, ces vignettes font la promotion d’un livre qui fut aussi publié en octobre 2012 faisant état des résultats
de cette démarche. Le livre intitulé Au-delà du préjugé, trajectoires de vie, pauvreté et santé publié aux Presses de
l’Université du Québec se présente en effet sous la forme d’une plaquette de pièce de théâtre et est structuré autour des
principaux actes théâtraux ayant fait l’objet de discussions avec des citoyens à travers le Québec.
Ces deux productions feront l’objet d’autres échanges qui seront organisés en 2013 et 2014 pour influencer les pratiques
de « gestion » de la pauvreté au Québec et notre équipe est très fière de s’être associée aux partenaires et personnes
concernés pour les avoir co-réalisées.
Finalement, nous avons poursuivi en 2012 aussi notre engagement au sein du Réseau québécois en innovation sociale
(RQIS). Après avoir publié en 2011 la Déclaration québécoise pour l’innovation sociale et une synthèse des travaux de la
communauté d’intérêt sur l’innovation dont Mise au jeu fait partie, Favoriser l’Émergence et la pérennisation des
innovations sociales au Québec, le Réseau s’est efforcé cette année à travers quelques rencontres de discuter de la
conjoncture da la réduction du financement de la recherche et des universités sur le soutien à l’innovation sociale au
Québec, de poursuivre sa réflexion et ses recherches sur les indicateurs d’impact de l’innovation sociale tout en
développant un plan d’action et de financement qui a porté fruit. En effet, c’est en janvier 2013 que La fondation de la
famille J. W. McConnell a annoncé la une contribution de 200 000 $ destinée à sa mise en œuvre. Ce soutien financier
permettra donc au RQIS de se restructurer, de déployer plus largement ses activités et de mieux soutenir l’innovation
sociale au Québec. Une autre réalisation dont nous sommes très fiers.
Le projet Eau de la Haute-Comoé au Burkina-Faso avec la Fondation One drop
Dans le cadre de notre projet mené en partenariat avec la Fondation One Drop et Oxfam Québec, le bureau Art social de
l’Espace culturel Gambidi (ECG), notre principal partenaire artistique burkinabé, est installé dans une modeste résidence
de la municipalité de Banfora dans le Sud-Ouest du Burkina Faso, suffisamment équipée pour mener des ateliers,
contenir les bureaux pour coordonner le volet spectacle et ateliers, loger le personnel de passage de l’extérieur et
entreposer matériel et véhicules.
Composantes du spectacle
Une équipe de 8 comédiens musiciens a été sélectionnée sur un
total de 24 personnes passées en audition en septembre 2012, en
présence de Luc Gaudet.
- La version française du texte dramaturgique constituant la
base du spectacle a été livrée par la dramaturge Sophie Heidi
KAM, engagée en septembre 2012 à la suite d’une semaine d’atelier
dramaturgique réalisé avec 8 comédiens, le directeur artistique
d’Espace culturel Gambidi et de deux auteurs locaux engagés
comme stagiaires.
14 - Une 2e rencontre du comité de réflexion et de coordination artistique a été réalisée à Banfora avec des
représentants des mairies des communes participantes, et des organisations partenaires (le 27 décembre en après-midi)
Page
Une équipe de valeureux comédiens locaux
engagés dans le projet à la fin d’une longue et
chaude journée de travail
- La résidence de création du spectacle multidisciplinaire
et participatif a été complétée : 3 semaines à Ouagadougou et
2 semaines et un peu plus à Banfora sous la gouverne de deux codirecteurs artistiques et d’un Metteur en scène recruté à l’extérieur
des rangs d’ECG.
- 4 meneurs de jeu proposés par chacune des organisations partenaires locales ont été formés sur l’art de
mener les débats après les spectacles conjointement par le superviseur et directeur pédagogique d’ECG du projet
Hamadou Mandé et Luc Gaudet, du 17 au 28 décembre 2012.
- Une représentation générale a été réalisée le 27
décembre en présence de plusieurs collaborateurs et
partenaires du projet en vue de réaliser une tournée de 90
villages des cinq communes visées par le projet en 2013.
Une partie des comédiens du spectacle « Pour le retour de
Ounhma » (eau) s’exécutent dans une pyramide permettant
à toute et chacunE de participer selon ses habiletés
Pareils Pas Pareils
La participation citoyenne c’est l’action d’individus ou de groupes qui s’impliquent volontairement pour
changer les conditions de vie de leur communauté. Pour ce faire, ils doivent prendre part aux décisions des
organisations qui les représentent. Ils visent ainsi à exercer une influence sur les décisions politiques et
programmes sociaux qui les affectent. L’appropriation d’un pouvoir personnel et collectif est partie
prenante de la participation citoyenne.2
En 2012, le projet montréalais de participation des personnes utilisatrices en santé mentale, Action Autonomie et l’équipe
Mise au jeu, ont poursuivi les représentations avec l’équipe d’acteurs impliqués dans le processus de co-création initié en
2011. Deux représentations de théâtre forum Pareils Pas Pareils, avec discussion citoyenne créative sur la prise de parole
et le pouvoir d’influence des personnes utilisatrices de services de santé mentale se sont déroulées dans des lieux de
concertation du réseau de la santé et des services sociaux.
Cette démarche a pour but de favoriser des pistes de solutions aux
soins mésadaptés, plus durables et moins couteuses tout en
favorisant une meilleure connaissance du phénomène des
manifestations de troubles de santé mentale dans l’espace public,
l’évaluation des services dans le milieu de santé et la démarche
pour une vraie représentation et participation des personnes
utilisatrices en santé mentale.
AGIR ENSEMBLE pour le mieux-être de nos communautés
2
Selon le Projet montréalais de participation des personnes utilisatrices en santé mentale. 15 Les apprentis-sages du Portrait dynamique des aînés
Page
Représentation de Pareils Pas Pareils. De gauche à
droite : Sally Robb, Daniel Faucher et Roger Boisvert.
En assistant à l’intervention, l’espace de discussion et de
socialisation que nous créons incite les personnes avec des
problèmes de santé mental, de pauvreté ainsi que les citoyens
domiciliés, les intervenants et les décideurs à surpasser la peur et
la méfiance pour échanger sur ce sujet et faire avancer le projet
montréalais de participation des personnes utilisatrices en santé
mentale.
Les Apprentis-Sages du Portrait dynamique des aînés d’Ahuntsic et
de Montréal-Nord est une démarche de validation et d’appropriation
citoyenne des résultats obtenus dans le cadre des démarches de
consultations effectuées entre septembre 2010 et mars 2011, auprès
de 275 aînés résidant sur le territoire du Centre de santé et services
sociaux d’Ahuntsic Montréal-Nord (CSSSAM-N). Il témoigne
également des activités de validation (Apprentis-Sages) menées
auprès de 133 personnes, dont 31 jeunes, 6 intervenants et 96 aînés
du même territoire, qui ont eu lieu entre août 2011 et avril 2012. En
juin 2012, nous avons livré un rapport d’étape final qui est disponible
en ligne sur le site internet du Centre d’action bénévole de MontréalNord (http://www.cabmtlnord.org/documents/ApprentisSagesPDARapportdetapefinal.pdf) et
du Centre de santé et des services sociaux d’Ahuntsic et de MontréalNord (CSSSAM-N) ( http://www.csssamn.ca/ ). Ce rapport fait état
des échanges réalisés avec 69 aînés du territoire, 22 intervenants et
5 jeunes, le 9 mai 2012 au Cegep Marie-Victorin.
Un appel à la réflexion, à la formation et à la mobilisation
citoyenne
Le processus engagé à travers le Portait dynamique des aînés et sa
suite, Les Apprentis-Sages, a favorisé la mise en commun des
connaissances, des réalités, des besoins et des intérêts des aînés du
territoire du CSSSAM-N en matière d’activités, de services et de
formation. Cette expérience qui constituait deux étapes d’un
processus vivant, évolutif, novateur et mobilisateur a jumelé les
forces communautaires de deux territoires. Plusieurs questions qui
ont émergé en cours de processus de la première phase sont restées sans réponses. La deuxième phase a permis de
répondre à un certain nombre d’entre elles et de valider certaines pistes d’actions et d’en identifier de nouvelles.
Les résultats obtenus nous permettent de renforcer la nécessité de développer les structures de partage des
connaissances et de concertation d’expériences des interventions destinées à cette population. De plus,
compte tenu des caractéristiques du territoire, de l’accroissement prévisible de cette tranche de population pour les
années à venir et de la précarité grandissante pressentie pour plusieurs de ses membres, ils soulignent l’importance de
déployer des moyens qui sensibilisent toutes les couches de la société aux réalités et aux besoins des
aînés et à la nécessaire solidarité entre les générations.
Il nous semble que pour favoriser le vieillissement réussi et actif de nos aînés, nous devrons développer une série
d’interventions concertées et continues permettant non seulement aux aînés de s’accepter comme ils sont, de se former
sur le plan de la croissance personnelle, de maintenir leur autonomie maximale, de développer des relations positives
avec autrui mais aussi de s’engager dans les actions d’adaptation de leur environnement pour le mieux-être commun
tout en renforçant la solidarité intergénérationnelle et multiculturelle.
Page
Service de consultation et animation
16 Pour ce faire, les aînés, les intervenants des groupes communautaires et du réseau de la santé du territoire du CSSSAMN associés avec les autres citoyens et les instances décisionnelles régionales, provinciales et nationales doivent s’efforcer
de passer d’une logique principalement curative et de services à une logique préventive et proactive axée
sur la formation, l’échange, le partage du pouvoir décisionnel et l’action citoyenne.
Il s’agit en effet de ne plus confiner les plus âgés dans les loisirs ou la maladie mais de contribuer à répartir tout au long
des âges le travail et le repos, la formation et l’action citoyenne, faisant de la solidarité un principe constitutif de la vie en
société. Le territoire habité par les citoyens d’Ahuntsic et de Montréal-Nord réunis présente plusieurs caractéristiques qui
permettent d’espérer que ce projet se réalise.
Aussi, pouvons-nous espérer que plusieurs Apprentis-sages y trouveront de bonnes raisons de poursuivre en ce sens.
Association des intervenantEs en toxicomanie du Québec
Dans le cadre de la rencontre nationale de l’AITQ, François P. Robert nous avons agi, par l’entremise de François P.
Robert, à titre de maître de cérémonie et animer l’ensemble de l’évènement qui a rassemblé près de 200 personnes d’à
travers le Québec. De plus, nous avons assuré l’animation de deux ateliers portant entre autre sur la vision de la Police et
du milieu communautaire sur la réduction des méfaits dans la perspective de développement éventuel des sites
d’injection supervisés.
CRÉATIONS ETC.
L’objectif de ce projet était d’animer un atelier de théâtre forum pour un groupe de jeunes entre 11 et 17 ans, afin de
leur faire découvrir cette forme d’art, ce moyen de communication et de médiation sociale. Comme les participants
étaient très jeunes, l’atelier a surtout été une expérience de théâtre d’improvisation.
PAROLES D’EXCLUeS
Dans le cadre de l'assemblée générale de Paroles d'ExcluEs, Mise au jeu a animé un atelier sur les orientations de
l’organisme, reconsidérant les actions menées pour répondre à leur mission.
Univers-cité populaire d’été 2012 sur la citoyenneté, Mulhouse (France)
Sur invitation d’une concertation d’organisation communautaires et de la municipalité de la ville de Mulhouse en Alsace
dans le Nord-Est de la France, nous avons été invités avec le Bureau de consultation jeunesse (BCJ) à intervenir dans le
cadre de la première Univers-cité populaire d’été sur la citoyenneté. Notre action s’est résumée à former une vingtaine
de citoyens adultes qui sont partis à travers la ville avec différentes méthodes de consultations créatives à la récolte de
paroles citoyennes pour favoriser un meilleur vivre ensemble dans la diversité. Suite à quoi, nous avons récolté ces
paroles et mené le groupe de citoyens-co-chercheurs à présenter sous forme de tableaux vivants et scènes théâtrales le
vécu des mulhousiens et mulhousiennes. Appuyé par la mobilisation jeunesse que menait la douzaine de jeunes du
Bureau de consultation jeunesse de la région montréalaise, nous avons animé un forum citoyen pour identifier des pistes
de solutions pour favoriser une meilleure cohabitation dans la ville. Forts de ce succès, une deuxième expérience
d’Univers-cité populaire d’été sur la citoyenneté se reproduira à Montréal cette fois à l’été 2013. Une histoire à suivre!
Page
17 À gauche, un participant du BCJ de Montréal complète une sculpture humaine lors du Forum citoyen de Mulhouse avec
une citoyenne et un autre jeune pour décrire le climat social prévalant dans certains quartiers. À droite, une scène d’un
théâtre forum monté sur place avec des citoyens volontaires mené par Luc Gaudet (à gauche de la photo) de Mise au jeu.
La scène est illustrée et décrite ici par une journaliste dans l’Alsace du 5 juillet 2012.
Formation
Le stage de Julian Boal
En collaboration avec le Collectif pour un Québec sans pauvreté, Mise au
jeu a organisé un stage de formation sur les techniques du théâtre de
l’opprimé (TO) avec Julian Boal, réputé fils du défunt non moins réputé
Augusto Boal, instigateur de cette approche artistique de libération. Près
d’une quarantaine de personnes d’à travers le Québec ont participé à cet
atelier d’une durée de trois jours et demie, co-animé avec Michael Simkin,
aussi praticien du TO et actuellement président du Conseil d’administration
de Mise au jeu. Bien qu’organisé relativement sur le tard avec peu de délai
pour favoriser une grande mobilisation, et bien que la formation planifiée ait
peu répondu aux attentes de personnes plus expérimentées avec ces
techniques, l’activité a permis d’élargir le réseau des personnes initiées au
Québec à ces techniques et d’initier un nouveau Réseau de théâtre de
Julian Boal et Michael Simkin
l’opprimé au Québec qui a sa propre page Facebook depuis.
Voici les commentaires éloquents d’une participante :
Qu’importe notre rôle dans la société, ce genre de
théâtre peut être utilisé par différents acteurs. De
plus, la participation que ce théâtre offre à la
population attire une curiosité féconde. Cette
approche très dynamique est accessible à la
compréhension de tout auditoire. Elle interpelle le
public directement.
Ce genre de théâtre génère un engagement
intellectuel et physique qui captive le public.
L’auditoire ressort avec un sentiment d’avoir
participé activement à une réflexion collective.
C’est
tout
simplement
génial!
Je
suis
profondément reconnaissante envers le Collectif
de m’avoir permis de participer à cette
magnifique formation! Cette dernière représente un cadeau vraiment précieux dans les mains et la tête d’une militante
engagée telle que moi;) Mille MERCIS!!!!
Publications
Page
Théorie et pratique de conscientisation au Québec
Le projet de publication réalisé sous la direction de Gisèle
Ampleman, Linda Denis et Jean-Yves Desgagnés du Collectif
québécois a vu le jour cette année. Nous sommes fiers d’avoir
participé à cet exercice de documentation de multiples
pratiques en partageant l’expérience culturelle et artistique de
Mise au jeu à l’intérieur du chapitre cinq! L’ouvrage publié par
les Presses de l’Université du Québec peut être commandé en
ligne ou dans n’importe quelle librairie au Québec et dans
certains pays d’Europe.
18 Nous avons poursuivi la vente du Code d’animation pour Assemblées délibérantes, en
français et en anglais, dont nous recevons les commandes par courriel ou lors d’évènements
auxquels des membres de Mise au jeu participent ou qu’ils sont en charge d’animer. En
2012, une quinzaine de Codes a ainsi été vendus. Nous pourrions penser à actualiser sa
présentation la prochaine année et ainsi être un peu plus proactifs dans sa promotion
puisque l’outil semble toujours répondre à une demande.
Vie associative
À l’invitation de François P. Robert, membre de notre Conseil d’administration, nous avons fait quelques dîners ouverts
pour partager des connaissances entre artisans de Mise au jeu; comme par exemple, Élisabeth Sirois qui nous a présenté
son animation conçue spécialement pour les aînés en s’inspirant du rapport au temps et des habitudes qui changent
d’une décennie à l’autre.
Catherine Bourassa-Dansereau accompagnée de François Robert, nous a entretenus sur les démarches de recherches
participatives.
Un 5 à 7 où notre stagiaire Mehdi Laidouni, provenant de la France, nous a présenté son percutant monologue sur les
jeunes des banlieues.
Une petite fête de Noël où, costumier ouvert et caméra qui tourne, nous nous sommes rassemblés pigistes, familles et
amis pour partager notre joie de faire des « mise au jeu » ensemble. Sans compter les multiples discussions, après une
production, où on poursuit le forum en repensant le monde!
Service créations sur mesure
Sans nous cacher que nous vivions une certaine insécurité financière, nous avons tout de même réalisé des projets
motivants.
En 2012, notre Service des créations sur mesure (SCM) nous a fait rencontrer les partenaires suivants :
ADMQ, Association des directeurs municipaux du Québec,
Dès le premier soir du souper de gala, nous avons fait de la micro
animation en déambulant dans le rôle de personnages provocant la
rencontre entre les participants. Durant la soirée, une bande
annonce de notre intervention du lendemain projeté sur grand écran
a suscité un grand intérêt de sorte qu’au jour 2 du congrès, nous
avons présenté à quelques 500 participants notre déclencheur
théâtre forum qui abordait les aspects professionnels et humains
liés au travail des directeurs municipaux et à leur engagement social.
L’équipe de Mise au jeu composée de Pascal Parent (à gauche),
Sébastien Leblanc (au centre) et Nancy Roberge (à droite).
L’AQLM, l’association québécoise du loisir municipal a fait appel à nous sous forme de duo pour les accompagner tout
au long de leur congrès; animation de cérémonie, d’atelier et compte-rendu théâtral de plénière; une formule
simple qui a su relever les défis actuels du ’AQLM, l’association québécoise du loisir municipal
300 participants.
La CRÉ de MONTRÉAL a également fait appel à nous pour le service de maître de cérémonie pour une soirée de
reconnaissances des partenaires où 120 personnes étaient réunies;
l’organisme SAC À DOS a eu besoin d’un animateur pour susciter les enchères lors de leur encan silencieux.
Page
Une autre situation que nous n’avions jamais rencontrée auparavant s’est produite avec La CAISSE Desjardins de
LEGARDEUR qui était interpelé par les Abus faits aux aînés; nous leur avons créé sur mesure un déclencheur forum,
mais malheureusement pour des raisons hors de notre contrôle, cette pièce n’a pu être jouée. Les organisateurs de
l’évènement dans lequel s’intégrait la pièce ont mal évalué l’horaire du déroulement et au dernier moment, nous avons
dû remballer notre décor! Toutefois nous avons pu reprendre des extraits de cette pièce à travers le projet Apprentissages.
19 CHAPEAU LES FILLES est un Gala annuel de remise de prix pour des jeunes femmes s’illustrant dans une formation
d’un métier non traditionnel. Ce n’est pas la première année que nous animions celui de la région de Laval-LaurentidesLanaudière, mais ce n’était pas notre plus mémorable. Des difficultés au sein de leur organisation, combiné avec un
concept qui a eu du mal à accrocher a rendu l’évènement plus laborieux devant les quelques 200 participants au gala.
Nous avons observé cette même situation avec SAFIMA où notre interlocuteur a changé plusieurs fois, ne nous
permettant pas d’avoir une idée claire de leurs besoins pour leur rencontre interculturelle. À la lumière de ces
expériences, nous réalisons que nous devons exiger une base stable et fiable de personnes ressource avec notre client
partenaire; quoiqu’il en soit, ce déclencheur interactif a permis de rassembler environ 100 personnes.
Paradoxalement, en cette année de mobilisation étudiante et grève de
Cegeps, nous sommes intervenus en milieu scolaire, de niveau collégial
avec le CEGEP À DISTANCE pour qui nous avons théâtralisé la réflexion
sur la mise en œuvre de leur mission par un déclencheur et un compterendu théâtral, rejoignant 100 employés.
Intervention pour Cegep à distance avec de gauche à droite,
Anna Beaupré-Moulounda, Elisabeth Sirois et Nicolas Michon
Dans le même ordre d’idée, le CEGEP de BEAUCE a utilisé nos services pour s’outiller dans le développement du travail
d’équipe et la concertation dans leur milieu de travail avec 250 membres de leur personnel.
Toujours dans le milieu scolaire, la COMMISSION SCOLAIRE de LAVAL a requis la création d’un déclencheur théâtral
interactif mobilisant 200 acteurs des milieux communautaires et institutionnels en persévérance scolaire,
Le même sujet était abordé avec le Réseau pour la réussite de Montréal, lors de leur lancement de campagne en
début d’année devant 250 personnes.
Notre implantation dans la région de Lanaudière au sujet des
services à domicile se poursuite avec la collaboration de la
COOPÉRATIVE DES MOULINS qui se servent de nos outils
de théâtre participatif pour former leur quelques 200
auxiliaires à la thématique des liens de proximité. Un
engagement est déjà signé pour poursuivre cette
collaboration dans les deux prochaines années.
L’équipe de la Coopérative lanaudoise en soutien à domicile, (les 4
personnes à gauche), accompagnée de l’équipe Mise au jeu
composée de Nancy Roberge, Pascal Parent et Luc Malette à droite.
La CRÉ de la région CHAUDIÈRES APPALACHES a requis
nos services de théâtre interactif sur mesure pour alimenter leur
réflexion et leur concertation régionale pour le développement
des services aux familles; 250 personnes ont été rejointes. Le
même sujet a été discuté avec le collectif pour la FAMILLE de
POINTE ST-CHARLES avec quelques 200 participants.
Nancy Roberge et Pascal Parent, à droite, accompagnent les
participants venus partager le fruit de leurs réflexions en
incarnant sur scène des personnages
Toujours sur le même thème, nous avons fait une co-création
avec le SNP (services nouveaux parents) du CSSS du Cœur de l’île. En effet, deux mamans, Catalina et Isabelle
se sont jointes aux acteurs de Mise au jeu pour concevoir une prestation théâtrale faisant la promotion des services pour
les jeunes familles; au moins 200 personnes étaient présentes à l’évènement.
Page
20 La coopérative INTERFACE nous a demandé d’illustrer le résultat de leur recherche sur la concertation à Pointe-auxTrembles; ainsi les 100 personnes représentants différents organismes qui étaient présentes, ont reconnu leurs défis à
dépasser les obstacles liés à certains préjugés inter-ethniques qui subsistent encore dans leurs quartiers.
Pour la CRÉ (conférence régionale des élus) de la Vallée du Haut St-Laurent, nous avons créé sur mesure une
sympathique pièce sur le développement des entreprises d’économie sociale, avec un compte-rendu théâtral en fin de
journée qui a ravi les 120 participants. Pour ce projet, nous avons collaboré avec une firme Grisvert, une équipe
d’accompagnateurs en gestion et animation des entreprises; nos expertises se sont très bien complétées dans ce projet.
Dans le même ordre d’idée lié au développement économique, le Regroupement des commerçants et
propriétaires de la rue Ontario des Faubourgs nous a convié à animer un atelier rassemblant 30 participants sur le
verdissement de la rue Ontario favorisant son développement durable.
Un de nos gros projets en création sur mesure est le cinéma-forum conçu et réalisé pour le Conseil central de la
Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Le scénario a été créé à partir de la pièce Le Désorganigramme, qui traite de l’entraide individuelle et collective en milieu
de travail, et qui a suscité un grand intérêt parmi les réseaux d’entraide dans diverses régions. C’est pour leur donner un
outil supplémentaire de sensibilisation que la CSN a élaboré avec Mise au jeu ce cinéma forum intitulé Déséquilibre. Un
guide d’animation accompagnera le film, créé conjointement avec le comité sur l’entraide de la CSN, et permettra
à quiconque veut présenter le cinéma-forum dans son milieu de travail, de l’animer de manière autonome. Le lancement
de cet outil aura lieu en 2013.
Durant cette année 2012, nous avons réalisé le film avec notre
collaborateur-réalisateur Yann Tanguay, qui n’en est pas à sa
première réalisation avec nous. Ayant été meneur de jeu luimême, il connait bien les principes du forum et sa collaboration
est précieuse. Encore une fois, la réalisation de ce court-métrage
a réaffirmé la complicité créatrice de Yann et Nancy, rassemblant
une équipe technique très professionnelle et des acteurs généreux
qui ont pris part à cette aventure cinématographique qui, comme
toutes aventures de tournage, se révèlent souvent intenses!
Même que cette fois-ci nous avons dû reprendre une journée de
tournage causée par une erreur de l’équipe technique. Malgré cet
imprévu, l’équipe et nos partenaires de la CSN sont restés
solidaires et nous pouvons être fiers du résultat!
De gauche à droite : Pascal Parent, Elisabeth Sirois
et Philippe Thibodeau
En souhaitant que le conseil central de la CSN puisse en faire une large diffusion, c’est ce que nous saurons l’année
prochaine.
Toujours avec Yann Tanguay et de fidèles collaborateurs, nous avons tourné pour le Centre Associatif Polyvalent
d’Aide Héptatite C (CAPAHC), un outil de sensibilisation sur le thème de la discrimination envers les personnes ayant
l’hépatite C ou le VIH, en milieu carcéral ou maison de transition. Bien que le budget nous limitait à une journée de
tournage, nous avons misé sur un scénario original et relativement complexe. Même très épuisés en fin de journée de
tournage, nous avons réussi à accomplir ce que nous souhaitions; mais nous nous sommes promis plus d’un jour de
tournage pour la prochaine réalisation!
Cela dit le client était très satisfait et le film a été présenté dans 19 maisons de transitions à travers la province : 101
détenus et 49 intervenants ont eu droit à une projection et ont participé interactivement à des questions suscitées par les
différentes scènes du film.
Page
21 Quelques reprises :
Pour ALLIANCES 3E AGES PLATEAU, nous avons repris pour les quelques HLM concernés la pièce De porte en porte
interpellant les 30 participants sur les réalités vécues par les aînés, l’entraide et le bon voisinage.
Pour SSSS-CDI (Santé et services sociaux du Cœur de l’île), nous avons repris un texte illustrant les défis de la
conciliation travail famille et l’égalité homme-femme, rejoignant ainsi 200 employés.
Pour ÉQUITAS, nous avons repris comme à chaque année pour la même organisation, le théâtre forum Mille et une
danses, traitant des différentes perceptions des relations interpersonnelles selon les origines culturelles; pour les
quelques 100 congressistes provenant de différents pays.
OPÉRATION FAIS TOI ENTENDRE (FTE), un évènement de mobilisation
créé pour les jeunes des écoles secondaires de Montréal, autour des saines
habitudes de vie. Nous étions en pleine préparation des ateliers et
déclencheurs, quand à une semaine d’avis, les organisateurs ont dû annuler
l’évènement faute d’inscriptions. À souligner ici l’apport de notre
collaboratrice Joliane Allaire, qui a aussi travaillé à la création de canevas
d’animation et d’une plaquette de jeu favorisant la mobilisation des jeunes,
chapeauté par le même comité et la santé publique de Montréal. Des outils
qui seront rendus disponibles en 2013.
Joliane Allaire, à droite, présente le projet de jeu à la graphiste
chargée par l’Agence de la santé publique de Montréal, de le
mettre en forme.
Avec PROJET TRIP, une petite intervention à l’école Pierre Dupuis où l’organisme intervient. Nous y avons parlé de
relations amoureuses, et de saine communication, devant environs 50 étudiants.
L’organisme LA GITEE, en collaboration avec d’autres groupes intervenant en violence conjugale nous ont convié à
animer leur colloque les réalités vécues par les enfants témoins de cette violence.
Ce déclencheur forum et le compte-rendu théâtral en fin de rencontre a été vu par 250 personnes.
Les sujets de l’emploi pour les personnes immigrantes ont été touchés avec l’organisme IMPRIME-EMPLOI rejoignant
50 personnes. Et RELANCE OUTAOUAIS, célébrant ces 30 ans d’existence avec plus de 300 invités, a requis nos
services pour souligner les grandes réalisations de cette entreprise d’insertion.
Le RQIIAC (Regroupement québécois des intervenantEs en action communautaire) nous a invité à présenter une
intervention théâtrale illustrant les dilemmes vécus par les intervenants dans le contexte actuel. Plus de 400 participants
étaient présents et ont grandement apprécié la partie interactive très révélatrice.
Et pour terminer ce résumé, une intervention
bien originale avec la Table de concertation
des associations pour les personnes
handicapées
de
St-Jean-sur-Richelieu
(TCAPH) L’animation théâtrale a eu lieu dans
un autobus! Nos deux acteurs y montaient en
même temps que les passagers réguliers pour
un trajet de St-Jean vers Montréal; une fois en
route ils se mettaient à jouer une scène visant à
sensibiliser les spectateurs aux réalités des
personnes handicapées en matière de transport
en commun. Bien que les départs se faisaient
très tôt le matin, l’intervention a su « réveiller »
environ 160 personnes sur le sujet.
Article paru dans le journal L’Actualité du 14 juin 2012. L’équipe matinale de
Mise au jeu était composée d’Elisabeth Sirois, Cédric Egain et Luc Malette
Page
22 Bien que nous explorions d’autres avenues comme l’animation de gala, ou autre forme d’animation, le déclencheur
interactif avec théâtre forum demeure notre outil le plus pertinent pour nos interventions; complété par le compte-rendu
théâtral en fin de rencontre, ces formules d’animation répondent aux objectifs de réflexion, recherche de solution et
mobilisation visée par nos clients partenaires. De plus ces créations actualisent nos connaissances sur les enjeux de notre
société et servent de carte de visite pour mieux se faire connaître.
Direction technique et améliorations locatives
Rapport de Luc Malette, directeur technique Mise au jeu,
Une année bien engagée et vibrante.
Nous avons mené une année qui nous a permis de nous dépasser sous divers points techniques :
- Réalisé de nouvelles productions subventionnées qui a permis d’intégrer le multimédia.
-­‐ Développé de meilleures conceptions d’éclairage.
-­‐ Offert des conseils et de l’aide aux responsables techniques de l’école et à l’étudiant accompagnateur
-­‐ Produit des forums plus efficaces en appliquant une autorité plus affirmée pour transmettre les micros aux
participants.
-­‐ Ajouté à l’équipe d’autres techniciens expérimentés
-­‐ Diffusé un cinéma forum qui suscite et apporte le même engouement de discussion que le théâtre.
-­‐ Fait respecter nos exigences pour nos lieux de jeu en milieu scolaire (éliminé les gymnases).
-­‐ Aménagé un espace (Salle A) de création mieux organisé et plus harmonieux afin de préparer nos productions.
-­‐ Assuré un entretien régulier de l’équipement technique.
Ces points doivent continuer d’être une priorité pour MAJ.
De plus, le multimédia nous rapproche des jeunes. Ces médiums nous aident à unir et avoir une meilleure relation avec
eux en forum.
Prendre le temps d’installer une conception d’éclairage aide aux acteurs à se centrer sur l’émotion du personnage. Ainsi
nous produisons une représentation visuelle digne du théâtre professionnel et qui influence le spectateur dans son
attention.
Le fait de transmettre notre expérience technique et nos judicieux conseils pour de l’équipement adéquat avec nos
diffuseurs scolaires et communautaires valorise l’intérêt pour notre art et assure de meilleures relations lors de nos
futures visites.
L’augmentation des productions nous oblige d’engager des techniciens expérimentés afin de conserver une manipulation
professionnelle des équipements et entretenir notre image de marque! Ces relations nous apportent des connaissances
supplémentaires en technologie et différentes façons de faire la manipulation d’équipements.
Dans le théâtre ou cinéma forum nous avons insisté pour instaurer une autorité plaisante, agréable aux responsables
des micros, choisis et encadrés par le régisseur. Elle permet une meilleure communication entre le public et le meneur de
jeu. Car à l’occasion la timidité du responsable nuit au participant de s’exprimer.
Nous avons établi des exigences aux écoles pour insister d’avoir nos outils de travail. Leur auditorium ! C’est avec cet
espace que nous pouvons rendre notre produit artistique à sa juste valeur.
Nous avons prêché par exemple avec notre Salle A. Durant nos périodes plus tranquilles nous avons amélioré notre
espace de jeu et d’entreposage de façon à être plus efficace en préparation de productions. Une régie plus centralisée
(son et éclairage) qui rentabilise le temps en installation technique et le montage de décors. On a peint une partie des
murs et du plancher. Elle rend ce lieu plus favorable et stimule la création. Elle permet d’avoir un entretien et d’assurer
une surveillance plus rigoureuse sur nos équipement et décors. Ainsi on peut mieux partager nos espaces et idées avec
qui veut s’exprimer!
Le monde a besoin de Mise au jeu et le meilleur reste à venir!
23 Page
Voici la liste des directeurs techniques, réalisateurs, artisans scénographes, graphistes, preneurs de son, et couturières qui ont participé aux productions de 2012 : Dan B - Olivier Bochenek - Cedric Egain - Edwige Delcourt - Louis Desparois et son équipe - Maxime Faure - Lucie
Fréchette - Stéphane Franche - Gwenaël Guyot - Jeanne Fortin Legris - Sélanie Jacques Simard - Vincent Lemasson Luc Malette - Manuel Martinez - Marie-Christine Palardy - Gigi Perron - Émilie Pinard McAll - Joel Savoie - Yann Tanguay
Voici la liste des acteurs, auteurs, animateurs qui ont participé aux productions de 2012 : Mikhail Ahooja - Joliane Allaire - Emmanuel Auger - Steve Bastien - Anna Beaupré Moulounda - Hynda Benabdallah Delphine Bienvenu - Karim Bourara - Élisa Compagnon - José Dufour - Patrick Dupuis - Cédric Egain - Luc Gaudet Thomas Gionet Lavigne - Étienne Jeannotte - Sébastien Leblanc - Richard Lemire - Mathieu Lepage - Florence Longpré Debbie Lynch White - Luc Malette - Mayda Mekerian - Nicolas Michon - Joëlle Paré Beaulieu - Pascal Parent - Alice
Pascual - Pierre-Michel Jean-Louis - Philippe Racine - Catherine Richer - François P. Robert - Nancy Roberge - Jean
Jacques Simon - Élisabeth Sirois - Brigitte Soucy - Elkahna Talbi - Inès Talbi - Yann Tanguay - Mireille Tawfik - Philippe
Thibaudeau.
Page
24 Équipe
Notre équipe noyau cette année a été composée de Nancy
Roberge, Mayda Mekerian, Edwige Delcourt, Luc Malette
et Luc Gaudet.
Sylvie Gilbert a assuré à temps partiel notre tenue de
livres comptables.
Nous avons aussi accueilli dans l’équipe les stagiaires
suivants : Etienne Jeannotte, étudiant au baccalauréat en
travail social à l’Université de Montréal, Alexandre Louf,
étudiant à la maîtrise en Comptabilité à HEC Montréal,
Audrey Charland, étudiante au baccalauréat en sexologie à
l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et Medhi
Laidouni, stagiaire international en provenance de
Dunkerque, dans le nord de la France.
De gauche à droite : Luc Gaudet, directeur général et artistique,
Nancy Roberge, directrice des productions, Mayda Mekerian,
agente de développement et de coordination de projets,
Edwige Delcourt, agente de promotion et Luc Malette, directeur
technique.
Conseil d’administration
Notre Conseil d’administration a été vaillamment composé par Michael Simkin à la présidence, François P. Robert, à la
vice-présidence, Danièle Bellemare à la trésorerie, Nancy Roberge au secrétariat, Chantale Mailhot, Tamara Copney et
Luc Gaudet d’office comme administrateurs.
Parmi les membres du Conseil d’Administration, deux personnes ne renouvelleront pas leur mandat qui arrive à échéance
en 2013 :
Danièle Bellemare, dont nous soulignons l’engagement de plus de 7 ans dans le CA et qui poursuit tout de même son
implication à nos côtés en restant à la présidence du comité finance et
Tamara Copney, qui nous a accompagnés pendant un peu plus de 2 ans comme administratrice.
Nos contributeurs
Nous tenons aussi à présenter et à remercier les individus qui sur une base citoyenne ont contribué financièrement, en
fin d’année 2012, répondant à un premier appel que nous avons lancé pour soutenir de nos projets ou la mission
générale de Mise au jeu. Ainsi, en plus d’un don de la fondation de la famille Brian Bronfman, nous avons reçu des
missives solidaires de François P. Robert, Michael Simkin, Sifu Gabrielle Boudreau, Sacha Dardachti, Lucie Gauthier,
Anne-Marie Collins, Danièle Bellemare, Ngocle Sally Phan, Kateri Leclair, Christopher McAll, Nadia Bastien, Marie-André
Soucis, Bruno Laprade, Francine Caron, Ariane Émond, Edwige Delcourt, Nancy Roberge, Luc Gaudet et Eve Landry qui
a accepté de soutenir notre exercice comme porte-parole de nos interventions jeunesse. L’exercice de récolte de ces
contributions se poursuivra en 2013. Merci à tous et toutes.
Soulignons également la commandite en nature de thé et de café biologique et
équitable que nous recevons de Toi, Moi & Café, en échange de visibilité sur nos
supports de communication et des productions théâtrales et cinématographiques.
25 Page
Conclusion
Sous la menace d’un statut de faillite technique à la fin de 2011, nous nous sommes engagés en 2012 à retrousser de
nouveau les manches pour, avec l’aide et les conseils et la solidarité de plusieurs, reprendre vivement la voie de l’art au
service du changement social avec toute la créativité et l’ingéniosité dont l’action collective peut faire preuve.
Ainsi, en revoyant l’ensemble de nos actions, nous constatons que nous avons misé sur l’accompagnement et la
formation d’intervenants et de citoyens, jeunes, adultes et aînés, pour les soutenir vivement dans
l’expression et la valorisation de paroles d’expériences afin d’arriver à transformer leurs milieux. De
surcroît, plusieurs des démarches entamées cette année : publications, production de films, animation d’événements
rassembleurs à portée locale, régionale, nationale et même internationale, et productions de divers spectacles
participatifs vont continuer à porter leurs effets ces prochaines années.
Le défi de la survie financière demeure toutefois permanent dans notre secteur d’intervention. Au moment où on termine
la rédaction de ce bilan d’année, la Première ministre du Québec dévoile un rapport d’un comité spécial présidé par
Pierre Bourgie, un homme d’affaires et philanthrope aguerri, qui s’est penché ces derniers mois sur les défis du
financement des entreprises culturelles au Québec. Le rapport intitulé Vivement pour une culture de la philanthropie au
Québec! déborderait d’une série de propositions fiscales notamment pour viser à augmenter de 50% les dons à la
culture d’ici quatre ans. Nous souhaitons tout comme la Première ministre et le ministre de la Culture que ces mesures
soient mises en application rapidement afin que des organismes comme le nôtre puissent assurer leur financement à
long terme. Restera aussi à s’assurer que les Arts et la Culture qu’on souhaite appuyer ici incluent non seulement des
démarches esthétiques pour souligner la douleur et la beauté de l’existence mais, Vivement une culture de l’action
citoyenne pour améliorer le sort de notre monde.
Page
26 Annexe 1
Bilan des représentations du théâtre forum L’effet d’une bombe jouées en 2012
Date
École, ville
Commission
scolaire
Niveau des élèves
Nb d'élèves
20-sept.
Monseigneur-A.-M.
Parent
Saint-Hubert
CS Marie-Victorin
Sec. 3
250
13-nov.
Monseigneur Richard
Verdun
CS MargueriteBourgeoys
Sec. 2 régulier et
classes adaptées Sec. 2
180
20-nov.
L'Agora (école
participative)
Greenfield Park
CS Marie-Victorin
Sec 4 et 5
270
205
27-nov.
L'Annexe Saint-Luc
Montréal
CS de Montréal
Élèves avec difficultés
d’apprentissage, niveau
allant de la 4e année de
primaire au Sec. 2. (12
à 15 ans)
10-déc.
Horizon
Le Gardeur, quartier de
Repentigny
CS des Affluents
Sec. 1 à 3
180
19-déc.
Gérard-Filion
Longueuil
CS Marie-Victorin
Adaptation scolaire de
Sec. 1 et 2 + un groupe
de Sec. 3
200
20-déc.
Mont-de-La Salle
Laval
CS de Laval
Sec. 3
175
27 1460
Page
TOTAL
Annexe 2
Bilan des représentations du théâtre forum Modégalité jouées 2012
Nom de
l’établissement
Type
d’établissement
Quartier /
arrondissement
Langue
Nombre de
personnes
Académie Dunton
École secondaire
Anjou
Français
220
Paul-Gérin-Lajoie
d'Outremont
École secondaire
Outremont
Français
132
École La Voie
École secondaire
Côte-des-Neiges
Français
200
Marymount Academy
École secondaire
Côte-St-Luc
Anglais
120
Cégep Saint-Laurent
Cégep
Ville Saint-Laurent/
Cartierville
Français
36
Cégep Marie-Victorin
Cégep
Montréal-Nord
Français
90
Cégep Maisonneuve
Cégep
HochelagaMaisonneuve
Français
80
Université de
Montréal
Université
(baccalauréat)
Côte-des-Neiges
Français
90
Association Sportive
et Communautaire
du Centre Sud
Centre
communautaire
Centre-Sud
Français
50
X Art Peyo
Centre
communautaire
Parc-Extension
Français
25
16-18
16-18
16-18
16-18
18-22
18-22
18-22
19-22
16-18
18-22
28 1043
Page
TOTAL
Groupes d’âge