Les outils de la langue

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Les outils de la langue
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La phrase et ses constituants
Les classes de mots
p. 278-279
RÉFLÉCHISSONS
1. L’élève dispose de connaissances réelles, même
s’il se sent souvent perdu dans ce qu’il considère
comme la jungle des classes grammaticales. C’est
pourquoi on lui propose des exemples sur lesquels
s’appuyer, pour faciliter ce premier travail de tri. Cet
exercice à faire collectivement permettra aux élèves
d’échanger les « trucs » sur lesquels ils s’appuient
pour identifier ces classes grammaticales.
Noms : hiver, forêt, France, gémissement
Verbes : vint, voyais, fuir
Adjectifs qualificatifs : sombre, petit, rapide
Déterminants : un, la, mon
Pronoms : j’, qui
2. Ces classes de mots sont toutes des classes de
mots variables :
– les noms communs peuvent se mettre au pluriel,
mais pas le nom propre
– les verbes ont des formes de singulier et de pluriel,
mais pas à tous les modes (l’infinitif par exemple)
– les adjectifs qualificatifs peuvent changer de
genre et de nombre
– les déterminants existent au singulier et au pluriel, au féminin et au masculin
– les pronoms existent au singulier et au pluriel
(je / nous), même si pour le pronom relatif « qui »
ces différences ne sont pas visibles.
3. Tous les mots en bleu sont invariables.
4. Parmi ces mots invariables, « dans une forêt »,
« pour guide », « entre les cimes » introduisent un
groupe nominal. « Parfois » nuance l’ensemble de la
phrase et « et » relie la proposition à celle qui la
précède.
5. D’autres mots invariables servent à relier des
éléments mis sur le même plan, comme « et ».
6. « Parce que » sert également à enchaîner des
éléments dans la phrase, mais fait dépendre un
élément d’un autre.
RÉCAPITULONS
◗ L’élève peut maintenant reprendre la liste des
classes de mots variables : les noms, les verbes,
les adjectifs qualificatifs, les déterminants, les pronoms.
◗ Pour les classes de mots invariables, reste à faire
correspondre aux définitions mises en place grâce
aux questions 4, 5 et 6 les mots exacts :
– les prépositions, qui introduisent un groupe nominal
– les conjonctions de coordination, qui relient deux
mots ou groupes de mots sur le même plan
– l’adverbe « parfois », qui nuance l’ensemble de la
phrase.
Ces mots ne peuvent changer de forme, c’est pourquoi ces classes de mots sont dites invariables.
MANIPULONS
Identifier
1 • Les mots appartenant à la classe de mots
variables sont :
– avançait, ressemblait : verbes
– sa, la : déterminants
– confortable : adjectif qualificatif
– l’, lui : pronoms
• Les mots appartenant à la classe de mots invariables sont :
– Gary Wilson : nom propre
– à travers, dans, à : prépositions
– exactement, comment : adverbes
– et : conjonction de coordination
2 1. joie : nom / joyeusement : adverbe / réjoui :
adjectif qualificatif ou participe passé du verbe
employé comme objectif / se réjouir : verbe
2. briller : verbe / brillant : adjectif qualificatif (Il
recouvrit sa toile d’un vernis brillant.) ou nom (Elle
portait au doigt un magnifique brillant.) / brillance :
nom / brillamment : adverbe
3. patient : adjectif qualificatif (C’était un enfant
très patient.) ou nom (De nombreux patients attenLa phrase et ses constituants
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daient le docteur Étienne.) / patiemment : adverbe
/ patienter : verbe / impatience : nom
4. lisiblement : adverbe / relire : verbe / lecture :
nom / lisible : adjectif qualificatif
5. perfection : nom / parfaire : verbe / parfaitement : adverbe / parfait : adjectif qualificatif (Tu es
un parfait crétin.) ou nom (J’ai choisi un parfait dans
la vitrine de la pâtisserie.)
3 Tous les mots qui se terminent par « -ment » ne
sont pas des adverbes !
1. firmament – 3. grondement – 6. piétinement –
7. vêtement : ce sont des noms, puisqu’ils peuvent
être précédés d’un déterminant.
2. calmement – 4. prudemment – 5. récemment –
8. spontanément : ce sont des adverbes, puisqu’ils
peuvent nuancer le sens de la phrase.
4 Les homonymes posent problème mais permettent également de vérifier que l’élève a compris les
caractéristiques de chaque classe grammaticale.
1. a. « cause » est un nom – b. « à cause de » est
une préposition – c. « cause » est une forme du
verbe causer
2. a. « fort » est un nom – b. « fort » est un adverbe – c. « fort » est un adjectif qualificatif
3. a. « court » est une forme du verbe courir –
b. « court » est un adjectif qualificatif
4. a. « car » est un nom – b. « car » est une conjonction de coordination
5. a. « sort » est une forme du verbe sortir –
b. « sort » est un nom
5 1. à ce bruit / dans sa tanière
2. en fâcheuse posture / sur sa queue / dans la
glace
3. par la glace
4. vers la bête
5. avec rage / sur le loup / du loup
6. pendant ce temps / d’un coup furieux.
7. pour s’enfuir / aux fesses
8. en haut du tertre
9. sans tarder / à toute vitesse / jusqu’au bois
6 Un pronom remplace, le plus souvent un nom, et
un nom généralement placé avant lui. Ainsi, Il, l’, lui
remplacent Didier, y remplace la forêt, leur remplace
les trois créatures. Mais les et ils sont mis pour les
loups garous, nom qui n’apparaît que plus tard, contribuant à l’étrangeté du texte.
Un pronom peut aussi reprendre une idée exprimée
précédemment, comme dans le cas de en : Didier
est certain qu’ils sont trois / Il s’est aperçu la nuit
précédente que les trois créatures n’étaient pas
aussi rapides que lui.
7 1. Elle entra et elle se trouva brutalement face
à son ennemi.
2. Il sursauta car il ne s’attendait pas à cette rencontre.
3. Il chercha des yeux une arme mais n’en trouva
pas.
4. Alors elle s’avança car elle espérait bien cette
fois prendre l’avantage.
5. Il hésita ou eut peur ; il perdit ainsi une précieuse seconde qui lui coûta la vie.
6. En rengainant son arme, elle sourit : elle était
donc désormais vengée.
7. Soudain un doute la prit. L’homme n’était pas
venu seul ; or, elle n’avait croisé personne en parcourant les salles du château. Que faire ? Elle
n’osait plus ni repartir ni rester là.
Transformer
8 1. modifiable – 2. mangeable, immangeable – 3.
blâmable – 4. accessible, inaccessible – 5. visible,
invisible – 6. lavable, délavé – 7. exigeant, exigible
– 8. abordable, inabordable – 9. compréhensif,
compréhensible, incompréhensible – 10. vaincu,
invaincu, invincible, vainqueur, victorieux
9 1. docilement – 2. immensément – 3. vraiment
– 4. constamment – 5. nullement – 6. intelligemment
– 7. lourdement – 8. confusément – 9. imprudemment
– 10. savamment – 11. évidemment – 12. lentement
– 13. méchamment – 14. violemment – 15. désespérément
10 1. Tu connais mes nièces Apolline et Camille ?
Je suis allé chez elles pour Noël.
2. Medhi a décidé de nous accompagner. C’est un
charmant compagnon de voyage.
3. Olivier a mis toute la vaisselle dans des cartons
pour le déménagement. Et il les a fait tomber dans
l’escalier. / Il a fait tomber ceux-ci dans l’escalier.
4. J’ai averti mes parents que j’avais eu de bons
résultats en physique. Cela leur a fait plaisir.
5. Emma adore mon cake aux olives. Je lui en ai
donné trois parts.
6. « Prête-moi ta règle.
– Non, j’en ai besoin, tu n’as qu’à sortir la tienne. »
Vers la rédaction
11 Après un travail individuel, on pourra constituer
un texte collectif en utilisant les meilleures propositions des élèves. On pourra alors leur faire dégager
des critères de choix : ligne directrice pour créer un
effet précis (cf. travail sur la description, p. 50), vocabulaire subjectif pour faire apparaître le point de vue
de l’énonciateur ou le point de vue interne…
Par exemple, en confrontant ces deux versions :
◗ La mère de Jane vivait dans une jolie ferme du
Suffolk et, deux fois par an, en été et à Noël, ils
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allaient en train à Pye Hall, tout près du charmant
village d’Earl Soham. Le trajet durait deux petites
heures.
– N’est-ce pas ravissant ? avait dit la mère de Gary
en descendant du taxi confortable qui les avait
amenés de la gare.
Un couple de corbeaux débonnaires les survola et
alla se poser dans un vaste champ.
Gary avait fait une moue approbatrice. Il chassa
vigoureusement de la main une mouche taquine qui
le harcelait et continua d’avancer.
◗ La mère de Jane vivait dans une ferme délabrée du
Suffolk et, deux fois par an, en été et à Noël, ils
allaient en train à Pye Hall, tout près du sinistre village d’Earl Soham. Le trajet durait deux interminables
heures.
– N’est-ce pas ravissant ? avait dit la mère de Gary
en descendant du taxi bringuebalant qui les avait
amenés de la gare.
Un couple de corbeaux inquiétants les survola et alla
se poser dans un champ boueux.
Gary avait fait une moue boudeuse. Il chassa vigoureusement de la main une mouche agressive qui le
harcelait et continua d’avancer.
12 Jean de Léry débarque au Brésil en 1557 ; il
raconte que, chez un peuple brésilien, les guerriers
tuent leurs prisonniers pour que la communauté
mange leur chair. Les femmes frottent et ébouillantent le corps mort jusqu’à ce qu’il soit aussi blanc
qu’un cochon de lait prêt à rôtir. Quand il est prêt pour
la cuisson, on le découpe et on installe les morceaux
sur des grils de bois. Comme elles adorent cette
viande, les femmes poussent les hommes du village
à ramener toujours plus de prisonniers. Si on y réfléchit bien, nous dit Jean de Léry, cette pratique abominable ressemble aux massacres commis en France
au nom de la religion, le jour de la Saint-Barthélemy.
13 1. Je suis tout à fait / complètement / partiellement d’accord avec toi.
2. Il en est tout à fait / à peu près certain.
3. Nous avons parfaitement / entièrement / partiellement / bien rangé notre chambre.
4. Il a certainement / probablement / bien / mal
/ parfaitement compris ce que tu voulais lui dire.
5. Elle avait certainement / vraiment hâte d’en
finir avec cet exercice de grammaire.
6. Il apportera probablement / certainement de
bonnes nouvelles.
7. Rémi et Karim ne se sentaient même pas vraiment / très fatigués après cette longue promenade.
8. Nolwen a complètement / entièrement recouvert les murs de sa chambre de posters.
14 Écriture Les adverbes et les prépositions
proposés serviront à structurer l’écriture du texte
descriptif. Pour en améliorer la précision, on demandera aux élèves d’évoquer pour chaque objet sa
couleur, sa forme, sa matière, et les sens par
lesquels on peut l’appréhender (par exemple le
toucher avec le bois rugueux et la paille piquante de
la chaise…).
2
Le pluriel des noms
p. 282-283
MANIPULONS
1 1. ces pneus – 2. les tribunaux – 3. des régals
– 4. certains chacals – 5. des bals – 6. nos baux –
7. des chances – 8. les étourdis – 9. des panneaux
– 10. des nez – 11. vos coqs – 12. leurs stocks – 13.
des minimums (ou des minima) – 14. les râteaux –
15. des hiboux – 16. des alouettes – 17. des
végétaux – 18. mes chansons – 19. des harmonicas
– 20. des scanners – 21. les portails – 22. des offres
– 23. des soldes – 24. des caps
Remarque sur le pluriel des noms empruntés :
L’arrêté du 6/12/1990 préconise l’intégration
morphologique (des trémolos), mais la langue soutenue maintient parfois le pluriel ancien ou étranger : des minima sociaux, des lieder.
2 1. un semis de fleurs – 2. un ami d’enfance –
3. un prix net – 4. un avis de recherche – 5. un propos
obscur – 6. un vœu sincère – 7. un époux amoureux
– 8. un billet nominal – 9. un puits profond – 10. un
lacis et des entrelacs (mot qui s’emploie surtout au
pluriel) – 11. un roux lumineux – 12. un poids lourd
3 1. des coffres-forts – 2. des passe-partout –
3. des gentlemen-cambrioleurs – 4. des arcs-en-ciel
– 5. des attrape-nigauds – 6. des arrière-boutiques –
7. des avant-scènes – 8. des porte-avions – 9. des
nouveau-nés (nouveau est considéré comme un
adverbe) – 10. des tire-bouchons – 11. des tire-fesses
– 12. le porte-à-porte, ne se met pas au pluriel comme
l’indique « le » – 13. des pied-à-terre – 14. des
ramasse-miettes – 15. des porte-voix
Remarque sur le singulier et le pluriel des noms
composés comportant un trait d’union (Journal officiel 6/12/1990) :
• Les noms composés d’un verbe et d’un nom suivent la règle des mots simples, et prennent la
marque du pluriel seulement quand ils sont au pluriel, cette marque est portée sur le second élément.
Exemples : un pèse-lettre, des pèse-lettres, un curedent, des cure-dents, un perce-neige, des perce-neiges, un garde-meuble, des garde-meubles (sans disLa phrase et ses constituants
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tinguer s’il s’agit d’homme ou de lieu), un abat-jour,
des abat-jours.
• Il en va de même des noms composés d’une préposition et d’un nom. Exemples : un après-midi, des
après-midis, un après-ski, des après-skis, un sansabri, des sans-abris.
• Cependant, quand l’élément nominal prend une
majuscule ou quand il est précédé d’un article singulier, il ne prend pas de marque de pluriel.
Exemples : des prie-Dieu, des trompe-l’œil, des
trompe-la-mort
4 1. Les cirques installent des chapiteaux.
2. Les toits des immeubles s’ornent de bonshommes de neige aux nez rouges.
3. Les marabouts sont des oiseaux d’Afrique singuliers.
4. Les délais d’acheminement des courriers postaux n’ont guère changé depuis dix ans.
5. Les rouges-gorges disputent la terrasse aux moineaux.
6. Abandonnés sous la pluie, les matériels
(= instruments, outils) rouillent.
7. Pour la troisième fois, les généraux refont les
totaux et concluent que les matériaux (= fournitures de construction) vont manquer.
5 1. vos neveux adorés – 2. quels fléaux mondiaux !
– 3. des festivals annuels – 4. des héros malheureux
– 5. ces signaux convenus – 6. de banals débris –
7. quels lieux merveilleux – 8. des paris stupides –
9. des aveux spontanés – 10. des boyaux rétrécis –
11. des idéaux anciens – 12. ses vieux amis – 13.
des radis amers – 14. des cailloux bleus – 15. des
récifs orange – 16. ses éternels rivaux – 17. les
nouveaux épouvantails – 18. des studios meublés
6 De gauche à droite : un pneu, des pneus / un rail,
des rails / un manteau, des manteaux / un éventail,
des éventails / un œuf, des œufs / un monsieur, des
messieurs / un landau, des landaus / un pou, des poux
/ un loup, des loups / un nez, des nez / un clown, des
clowns / un rideau, des rideaux / un œil, des yeux /
un chou, des choux
7 1. a. un couturier, un coiffeur, un élève – b. un
sculpteur sur pierre
2. a. un restaurateur – b. un agriculteur
3. a. un opticien – b. un astronome
4. a. un professeur – b. un garde-chasse, un ornithologue
5. a. un employé de guichet de banque – b. un vendeur de vêtements
6. a. Colombine ! le domino est un masque – b. un
animateur, un vendeur de jeux
8 Dans mon couffin d’enfant, j’ai mis mes dents de
lait, mes premiers chagrins, le goût du pain, mes
meilleurs copains, le jardin de mon grand-père…
Dans mon sac d’ado, j’ai rangé mes rêves de
bateaux, mes passes de pro, mes vieux polos, mes
nouveaux dicos, mes amis loyaux, les fraises
Haribo, les petits boulots
Et puis j’ai pris le train
Pour aller plus loin
À l’arrivée, dans ma valise de vie, j’espère trouver
des Élise toutes jolies, encore d’autres amis… et
puis… je ne sais pas trop, je suis encore si petit…
(Texte d’un élève de 13 ans.)
3
Le groupe nominal
p. 284-285
RÉFLÉCHISSONS
1. « Enfants » est le mot le plus important du groupe
« les enfants ».
« Incendie » est le mot le plus important du groupe
« L’incendie, qui n’était pas encore entré dans la
salle de la bibliothèque ».
« Splendeurs » est le mot le plus important du groupe « Toutes les splendeurs de l’incendie ».
« Fumée » est le mot le plus important du groupe
« dans la fumée difforme, superbement sombre et
vermeille ».
« Enfants », « incendie », « splendeurs », « fumée »
sont des noms. Ces groupes de mots, dont le mot le
plus important est un nom, sont donc des groupes
nominaux.
2. Le groupe nominal contient d’autres éléments que
ce nom central : des déterminants, comme « les » et
« toutes ».
3. Les mots soulignés servent aussi à préciser ce
nom noyau.
4. Il s’agit de :
– adjectifs qualificatifs : « difforme », « sombre » et
« vermeille »
– un nom : « de l’incendie »
– une proposition subordonnée relative : « qui n’était
pas encore entré dans la salle de la bibliothèque ».
Si les élèves ne savent pas nommer encore cette
proposition, on peut les amener à remarquer que
ce groupe est structuré autour d’un verbe conjugué.
RÉCAPITULONS
◗ L’élève peut maintenant formuler une première
définition : un groupe nominal s’organise autour
d’un nom noyau.
◗ Ce nom est accompagné d’un déterminant et
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peut être complété par différents éléments appelés
expansions du nom parce qu’ils dépendent de ce
nom sur lequel ils apportent des précisions.
◗ Ces expansions du nom peuvent être des adjectifs qualificatifs, des compléments du nom ou une
proposition subordonnée relative.
MANIPULONS
1 1. un paysan qui marchait à mon côté.
2. sous une immense rafale / avec un gémissement de souffrance.
3. Des cris aigus de femmes
4. Un vieil homme à cheveux blancs, à l’œil fou,
5. Deux grands gaillards qui portaient une hache.
2 On pourra demander aux élèves d’identifier le type
de l’expansion qu’ils suppriment.
1. Un canapé dressait sa forme dans le salon.
2. Une fenêtre laissait filtrer l’air.
3. Une porte grinçait sinistrement.
4. Le bureau contenait un tiroir.
5. Derrière la porte était accroché un manteau.
3 livide : expansion du nom « jour » / adjectif qualificatif
sinistre : expansion du nom « désordre » / adjectif
qualificatif
de safran : expansion du nom « murs » / complément du nom.
jaune : expansion du nom « chambre » / adjectif
qualificatif.
seul : expansion du nom «morceau » / adjectif qualificatif
qui tenait presque toute la pièce : expansion du
nom « natte » ou « morceau » / proposition subordonnée relative
ronde : expansion du nom « table » / adjectif qualificatif
du milieu : expansion du nom « table » / complément du nom
de nuit : expansion du nom « table » / complément
du nom
large : expansion du nom « tache » / adjectif qualificatif
de sang : expansion du nom « tache » / complément du nom
qui provenait [...] de la blessure au front de Mlle
Stangerson : expansion du nom « tache » / proposition subordonnée relative
Les exercices précédents ont permis aux élèves de
vérifier combien l’écriture gagne en précision grâce
aux expansions du nom. À eux maintenant de le
réinvestir en produisant leurs propres textes ; dans
un premier temps, en injectant des expansions du
nom dans un texte, dans un deuxième temps, en
proposant un texte descriptif.
4 Il faudra veiller à ce que les élèves ne proposent
pas que des adjectifs qualificatifs ; on leur rappellera
aussi que ces expansions ne sont pas là gratuitement, mais doivent apporter des précisions, des informations au lecteur ou contribuer à créer le climat du
texte, son atmosphère.
Par exemple : La forêt épaisse / tranquille / touffue
/ ombreuse / de chênes / aux ombres mouvantes /
qui semblait endormie / qui lui servait désormais de
refuge / que nulle vie ne semblait habiter…
Un cri terrible / inhumain / déchirant / qui le fit frissonner / de bête…
À partir des propositions des élèves, on pourra élaborer un texte collectif en prenant en compte pour
chaque nom plusieurs expansions, si possible de
nature différente. Ainsi, ils pourront constater l’écart
avec le texte de départ de cet exercice et combien la
grammaire est ici un outil au service de l’écriture.
5 Écriture On pourra rappeler aux élèves avant
qu’ils n’écrivent individuellement que :
– ils peuvent structurer ce texte descriptif grâce à
des indices de lieu (plus loin, derrière, au-dessus,
sous mes pieds…)
– ce paysage, comme toute description, peut se
décomposer en différents éléments (mer, vagues,
écume, ciel, nuages, soleil, sable, cailloux, coquillages…)
– décrire, c’est évoquer ce que l’on voit, mais aussi
ce que l’on entend, ce que l’on sent, ce que l’on
goûte, ce que l’on touche (du doigt… ou du pied).
À eux maintenant de proposer un premier texte, si
court soit-il, pour contribuer là encore à la mise en
place d’un texte collectif qui pourra servir de support pour les exemples de la leçon.
4
Le verbe : voix, modes et temps
p. 286-287
RÉFLÉCHISSONS
1. a. Les verbes décrivent un procès qui s’inscrit dans
le temps. Les formes verbales varient selon le mode,
le temps et la personne.
b. « veux » et « voudrions » sont deux formes du
verbe « vouloir ». Elles présentent des différences
de radical (veu-/ voudr-). voudr- est le radical du
futur (et du conditionnel). -x et -ons précisent les
personnes (je ou tu / nous), la terminaison -ions
qui est celle de l’imparfait est aussi celle du conditionnel.
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2. ◗ Vous voudriez poser à votre fils quelques questions.
L’infinitif ne varie pas.
◗ Vous vous demandiez combien de temps on vous
garderait ici, pensant et repensant à ce qui était
arrivé.
Le participe de varie pas.
◗ Participe et infinitif ne changent pas lorsque l’on
change de personne, ce sont des modes impersonnels.
3. La forme verbale « entrons » n’a pas de pronom
sujet, c’est un impératif. « pourrons » est un indicatif futur.
4. L’infinitif de « s’était assis » est « s’asseoir ». Le
pronom personnel réfléchi représente Gary.
S’étonner, se lasser, s’isoler… sont des exemples
de ce type de construction. Les élèves ont souvent
des difficultés à chercher le sens d’un verbe pronominal dans le dictionnaire. Cette question peut
permettre de vérifier leur habileté : chercher le
verbe puis l’indication « pron. ».
5. « Il » sujet de la voix passive « est suspecté », « les
policiers » sujet de la voix active « suspectent ». Les
policiers ne constituent pas le sujet grammatical dans
la phrase 1.
6. « a eu lieu » : passé composé
« avait fait », « s’était assis », « était arrivé » : plusque-parfait.
Ces temps composés formés d’un auxiliaire et d’un
participe marquent que l’action est achevée et
qu’elle s’est déroulée avant « se demandait ».
RÉCAPITULONS
◗ La conjugaison est l’ensemble des formes d’un
verbe (des flexions, des variations). Les flexions
correspondent à des différences de mode, de
temps, de personne.
◗ Comme dans la plupart des textes, on trouve principalement le mode indicatif mais aussi du conditionnel et de l’impératif. Le subjonctif est le mode
personnel qui manque.
Infinitif et participe ne varient pas en fonction des
personnes.
◗ La voix pronominale : un pronom (me, te, se,
nous, vous, se) et une forme verbale.
La voix passive : l’auxiliaire être + le verbe (donc au
moins deux éléments)
La différence entre la voix active et passive est une
question de sens : l’agent est le sujet grammatical
dans la voix active.
MANIPULONS
Distinguer les voix
1 1. exposer, voix passive, indicatif futur
2. arriver, voix active, indicatif passé composé
3. s’apercevoir, voix active, indicatif passé composé / oublier, voix passive, indicatif passé composé
4. exposer, voix active, indicatif passé composé /
décider, voix active, indicatif passé composé /
décorer, voix passive, conditionnel présent (futur du
passé)
5. retrouver, voix passive, indicatif passé composé
/ repartir, voix active, indicatif passé composé
6. consterner, voix passive, indicatif passé simple /
blesser, voix passive, indicatif passé simple
7. être, voix active, indicatif passé composé
2 1. Voix passive : le tribunal est acteur, il a pris
la décision.
2. Voix pronominale : « il » s’est forcé lui-même.
3. Voix active : c’est la mère qui a eu le dernier
mot.
4. Voix active : c’est le traître qui a dénoncé.
5. Voix pronominale : c’est « je » qui a fourni les
efforts
6. Voix passive : c’est le conseil municipal qui œuvrera
7. Voix active : « il » est celui qui bat.
8. Voix pronimale : les deux personnes ont agi
simultanément et réciproquement.
9. Voix passive : c’est Strasbourg qui a tout fait.
10. Voix active : « elle » agit.
11. Voix passive : on ne sait précisément qui a pris
la décision d’admission.
12. Voix pronominale : action mutuelle des « ils ».
Identifier les modes
3 A] 1. infinitif – 2. participe – 3. impératif – 4. indicatif – 5. conditionnel – 6. participe
B] Remarque : « avoir » est tantôt employé comme
auxiliaire, tantôt comme verbe, ce qui complique
l’exercice. On peut faire identifier, dans le cas de
l’auxiliaire, d’abord le mode de l’auxiliaire, ensuite
faire remarquer le mode et le temps de la forme
verbale complète ; ainsi les élèves se souviendront
que c’est l’auxiliaire qui porte les marques de
mode
1. conditionnel présent pour « avoir » donc conditionnel passé pour « manquer » – 2. indicatif –
3. impératif – 4. subjonctif – 5. participe – 6. indicatif présent pour « avoir », donc indicatif passé
composé pour « placer »
4 Impératif présent : 1. venez – 5. hurle – 7. chante
Indicatif présent : 3. vous venez – 4. je hurle –
8. cette chorale chante. – 9. elle chante
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Subjonctif présent : 2. que vous veniez – 6. qu’il
hurle – 10. qu’elle chante
5 1. saurions : savoir / nous / conditionnel
présent
2. changiez : changer / vous / indicatif imparfait
ou subjonctif présent
3. descends : descendre / je ou tu, indicatif présent / ou 2e personne du singulier, impératif présent
4. prend : prendre / il / indicatif présent
5. rit : rire / il / indicatif présent ou indicatif passé
simple
6. épie : épier / je, indicatif présent / ou 1re personne, impératif présent / ou je, il, subjonctif présent
7. transformons : transformer / nous, indicatif présent / ou 1re personne du pluriel, impératif présent
8. ayons : avoir / nous, indicatif ou subjonctif présent / ou 1re personne du pluriel, impératif
9. aie : avoir / je, subjonctif présent / ou 2e personne du singulier, impératif
10. soient : être / ils / subjonctif présent
11. trouvais : trouver / je ou tu / indicatif imparfait
12. devina : deviner / il / indicatif passé simple
13. apprit : apprendre / il / indicatif passé simple
14. apprirent : apprendre / ils / indicatif passé
simple
15. pris : prendre / je ou tu, indicatif passé simple
/ ou participe passé
16. éteindre : infinitif présent
6 Cet exercice apparemment rébarbatif permet de
vérifier que les élèves sauront chercher une forme
verbale dans le dictionnaire.
En passant (passer, participe présent) devant une
maison qu’il avait remarquée (remarquer, indicatif plus-que-parfait) pendant le jour et sur laquelle la lune donnait (donner, indicatif imparfait) en
plein, il vit (voir, indicatif passé simple), dans un
état d’intégrité parfaite, un portique dont il avait
cherché (chercher, indicatif plus-que-parfait) à
rétablir l’ordonnance […]. Cette restauration
étrange, faite (faire, participe passé) de l’aprèsmidi au soir par un architecte inconnu, tourmentait (tourmenter, indicatif imparfait) beaucoup
Octavien, sûr d’avoir vu (voir, infinitif passé)
cette maison le jour même dans un fâcheux état
de ruine. Le mystérieux reconstructeur avait travaillé (travailler, indicatif plus-que-parfait) bien
vite, car les habitations voisines avaient (avoir,
indicatif imparfait) le même aspect récent et
neuf ; tous les piliers étaient coiffés (coiffer, passif
indicatif imparfait) de leurs chapiteaux ; pas une
pierre, pas une brique, pas une pellicule de stuc,
pas une écaille de peinture ne manquaient
(manquer, indicatif imparfait) aux parois luisantes des façades, et par l’interstice des péristyles on
entrevoyait (entrevoir, indicatif imparfait), autour
du bassin de marbre du cavædium, des lauriers
roses et blancs, des myrtes et des grenadiers. Tous
les historiens s’étaient trompés (se tromper, indicatif plus-que-parfait). L’éruption n’avait pas eu
lieu, (avoir lieu, indicatif plus-que-parfait) ou
bien l’aiguille du temps avait reculé (reculer indicatif plus-que-parfait) de vingt heures séculaires
sur le cadran de l’éternité.
Théophile Gautier, Arria Marcella.
La transformation passive
7 a. Les deux phrases à la voix passive sont :
« Peut-être avait-il été enlevé ? » / « Les oiseaux
étaient effrayés par une silhouette dressée au
milieu du champ et appuyée sur un piquet. »
b. Dans le texte, les COD de nature différente sont
signalés ainsi : les GN sont soulignés, les propositions sont en italiques et les pronoms en gras.
On ne trouva aucune trace de Gary. Les gendarmes pensèrent qu’il était peut-être monté dans
une voiture avec un étranger. Peut-être avait-il été
enlevé ? Mais personne n’avait rien vu.
– C’est comme si la campagne l’avait avalé, fit
remarquer un gendarme.
Finalement, les forces de l’ordre cessèrent les
recherches. Gary assista à leur départ. Il vit sa
mère sortir de Pye Hall avec sa valise et monter
dans le taxi qui la conduirait à la gare d’Ipswich,
d’où elle prendrait le train pour Londres. Il se
réjouit qu’elle eût la décence de pleurer, de montrer son chagrin. Mais il ne put s’empêcher de
noter qu’elle avait l’air moins fatigué et moins
malade qu’à son arrivée.
Jane Wilson ne vit pas Gary. Dans le taxi, elle se
retourna pour dire au revoir à sa mère et à Pye
Hall. Elle observa qu’il n’y avait plus un seul corbeau dans le champ. Et elle comprit pourquoi.
Les oiseaux étaient effrayés par une silhouette
dressée au milieu du champ et appuyée sur un
piquet.
Anthony Horowitz, Peur, © Hachette Livre.
Remarque : « Pourquoi » est une proposition car
elle sous-entend « pourquoi il n’y avait pas un seul
corbeau dans le champ ».
c. Aucune trace de Gary ne fut retrouvée. / C’est
comme s’il avait été avalé par la campagne.
8 1. L’eau est miraculeusement absorbée par cette
éponge révolutionnaire.
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2. Les champs seront bientôt inondés par la Loire
débordante.
3. Tu es aimé de Rodrigue, Chimène.
4. Au dernier moment, il fut retenu par une poigne
puissante.
5. Les romans d’espionnage étaient particulièrement appréciés de lui.
6. Les métiers d’art sont encouragés par ce nouveau concours.
7. Il ne supportait pas d’avoir été rejeté par les autres. Que les autres l’aient rejeté était mal supporté de lui.
8. Cette sortie a été votée par le conseil d’administration mardi dernier.
9. Il est admiré, adoré de tous.
Remarque à propos de l’emploi de « de » ou « par » :
En langue classique, « de » était la préposition la
plus fréquente (en concurrence avec « à » dans « Il
est mangé aux mites »).
Aujourd’hui, la règle est l’emploi de « par ».
Cependant, « de » reste employé pour les verbes
exprimant un sentiment (aimer, apprécier, estimer,
admirer…), les verbes impliquant une opération
intellectuelle (connaître, oublier…) ou des verbes
de localisation (précéder, suivre).
Reconnaître le complément d’agent
9 Les phrases à la voix passive sont les phrases
2, 3, 4 :
2. Les empreintes l’ont prouvé. – 3. Des platesbandes entourent le perron. – 4. Les assurances
l’estiment actuellement.
Les autres groupes soulignés sont des CC de
moyen. On peut ajouter une autre phrase : Il a
échoué par paresse. (CC de cause).
l’ombre qui bougeait était celle d’un autre. – 5. Elle
avait débuté sa carrière au théâtre mais, depuis
2000, elle se consacrait au cinéma. On a appris sa
disparition hier. – 6. Ne t’inquiète pas s’ils ne sont
pas arrivés, ils auront emprunté un autre chemin. –
7. Nous avons appris la nouvelle et nous sommes
venu(e)s immédiatement.
12 1. Nous aurions préféré – 2. il est parti – 3. que
vous soyez venus – 4. sois arrivé – 5. ayant pensé
– 6. avoir vu – 7. vous aurez retenu – 8. que vous ayez
mis – 9. j’eus habillé – 10. soyez parti(e)s – 11. nous
avions voulu – 12. il aurait fait – 13. tu auras appelé
– 14. il aurait mesuré – 15. avoir demandé – 16. j’ai
oublié – 17. tu étais sorti(e) – 18. ils se seront
souvenus.
Il est utile de faire identifier les temps composés
manipulés :
Indicatif passé composé : 2, 16 – futur antérieur :
7, 13, 18 – plus-que-parfait : 11, 17 – passé antérieur : 9 / Conditionnel passé : 1, 12, 14 / Infinitif
passé : 6,15 / Impératif passé : 4, 10 / Subjonctif
passé : 3, 8 / Participe passé : 5
13 1. il a rangé – 2. il est allé – 3. il a fini – 4. il a
fui – 5. il a cru – 6. il a voulu – 7. il a pu – 8. il a lu
– 9. il est venu – 10. il a su – 11. il a vécu – 12. il
a tenu – 13. il a vu – 14. il a conclu – 15. il a écrit
– 16. il a mis – 17. il a pris – 18. il a offert – 19. il
a craint – 20. il est mort
5
Types et formes de phrases
p. 290-293
10 Voix active : 1. Il a loué la maison à des
étudiants. – 4. Dès qu’il a pris la parole, j’ai été pris
de fou-rire. – 5. Les visiteurs de la nuit sont entrés
dans la maison. – 6. Nous avons entré les nouvelles
données dans l’ordinateur. – 8. Les voisins ont
emmené notre fils en vacances.
Voix passive : 2. La maison est louée depuis deux
semaines par un guitariste. – 3. Le lac est pris par
les glaces. – 7. Tous les meubles sont emmenés
par les déménageurs.
RÉFLÉCHISSONS
Conjuguer les temps composés
2. a. Les phrases suivantes contiennent une information :
« Les chameaux, eux, persistaient […] cris. » (l. 12), « Le regard d’Ousmane se figea sur le sable. Un
sursaut. Son poignard vola. » (l. 2-3), « Il eut un
geste de colère […] de soulagement » (l. 5), « Puis,
comme s’il répondait […] d’une voix courroucée »
(l. 7-8), « Ousmane descendit […] l’arme. Son visage était fermé […] conscient. » (l. 12-13).
11 1. Dès qu’il aura descendu l’escalier, les photographes se jetteront sur lui et nous ne pourrons plus
l’approcher. – 2. Le chat était descendu dans la cour
en sautant par la fenêtre, mais il ne pouvait plus
remonter. – 3. Ce joueur s’est forcé à tenir la raquette
de la main gauche pour améliorer son jeu. – 4. Quand
l’enfant se fut remise de sa frayeur, elle réalisa que
1. Dans ce passage, on peut relever cinq sortes de
points :
– points (.) aux lignes 2, 3, 4, 12, 13, 14, 15 et 16
– points d’interrogation (?) aux lignes 2 et 11
– points d’exclamation (!) aux lignes 4, 6, 9 et 10
– deux points (:) aux lignes 5 et 8
– points de suspension (…) à la ligne 10
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Les phrases « La vipère appartient au désert, dit-il
d’un ton radouci. » (l. 14) et « Il inscrit des signes
dans le sable, et tu dois les respecter. » (l. 15-16)
expriment des faits présentés comme véritables
par un des personnages.
b. « Détestaient-ils donc ce que les hommes les
obligeaient à faire ? » (l. 2), « – Veux-tu donc nous
porter malheur ? » (l. 11) sont des phrases qui
posent des questions.
c. Des ordres sont exprimés dans les phrases :
« Arrête ! » (l. 4) et « N’offense pas le désert à
l’heure du départ. » (l. 15)
d. « Tu l’as manquée ! » (l. 6) exprime le soulagement.
« Ce n’est pas parce que tu as un poignard, que tu
dois t’en servir ! » (l. 9) exprime le reproche.
« Mais… c’était une vipère ! » (l. 10) exprime
l’étonnement.
3. On trouve une négation dans deux phrases :
« Ce n’est pas parce que tu as un poignard, que tu
dois t’en servir ! » (l. 9) /
« N’offense pas le désert à l’heure du départ. »
(l. 14-15)
RÉCAPITULONS
◗ Une phrase déclarative se termine par un point.
Une phrase interrogative, par un point d’interrogation.
Une phrase exclamative, par un point d’exclamation.
Une phrase impérative peut se terminer par un
point ou un point d’exclamation.
◗ Des phrases et leurs contraires :
Il arrivera à terminer son travail ce soir → Il n’arrivera pas à terminer son travail ce soir.
Tout le monde en parle → Personne n’en parle.
MANIPULONS
5 Les phrases négatives sont signalées en
italiques, au contraire des phrases déclaratives.
Je pars demain pour un mois. J’ai prévu toutes les
étapes de mon voyage. Je ne pense pas avoir négligé des détails trop importants. Cependant, toutes
les circonstances imprévisibles m’attendent. On ne
peut pas tout planifier. L’un des plaisirs du voyage
réside justement dans les surprises, les rencontres.
Il faut savoir s’adapter aux circonstances. Je ne suis
ni pressé, ni obligé de respecter mon itinéraire.
6 1. soulagement – 2. compassion – 3. reproche
– 4. douleur – 5. souhait, espoir – 6. surprise, admiration – 7. étonnement, indignation – 8. admiration
– 9. souffrance – 10. étonnement, surprise, plaisir
7 Les phrases interrogatives sont :
Qui a pu apporter ici une pelle et une pioche ?
(interrogation partielle)
Pourquoi y a-t-il de la terre fraîche là-dessus ?
(interrogation partielle)
Qui a apporté des outils ici ? (interrogation partielle)
Où sont ces gens ? (interrogation partielle)
As-tu entendu quelqu’un ? (interrogation totale)
Enterrer le magot ici pour qu’on vienne et qu’on voit
la terre fraîchement remuée ? (interrogation totale)
Tu veux dire au n° 1 ? (interrogation totale).
Utiliser
8 1. Votre travail est-il long ? / Est-ce que votre
travail est long ? – 2. Serez-vous là cette semaine ?
/ Est-ce que vous serez là cette semaine ? – 3. Le
repas a-t-il été long ? / Est-ce que le repas a été long ?
– 4. Est-ce en hiver que les nuits durent le plus longtemps ? / Est-ce que c’est en hiver que les nuits
durent le plus longtemps ? – 5. La réunion s’est-elle
déroulée dans le gymnase ? / Est-ce que la réunion
s’est déroulée dans le gymnase ? – 6. Les aventuriers ont-ils fini leur voyage en avion ? / Est-ce que
les aventuriers ont fini leur voyage en avion ?
9 1. Combien de temps restera-t-il encore au
Repérer
1 Phrase déclarative : 1
Phrases interrogatives : 2, 3, 5, 9, 11
Phrases exclamatives : 4, 8,
Phrases impératives : 6, 7, 10
2 Phrases déclaratives : 1, 3, 5
3 Phrases impératives : 2, 3, 4, 6, 7, 8
Phrases exclamatives : 1, 5, 9
4 Toutes les phrases de cet exercice contiennent
un ou des verbes à l’infinitif.
Phrases déclaratives : 2, 6
Phrases impératives : 1, 3, 4, 5, 7, 8
Canada ? / Rentrera-t-il bientôt du Canada ? / Où
sera-t-il l’année prochaine ? – 2. Depuis quand le
chien est-il attaché à cet arbre ? / Où le chien est-il
attaché depuis ce matin ? – 3. Quand la voiture s’estelle arrêtée devant la maison ? / Á quelle heure
précise la voiture s’est-elle arrêtée devant la maison
? / Où la voiture s’est-elle arrêtée à midi pile ? / Qu’a
fait la voiture à midi pile ? – 4. D’où le cuisinier sortil le pot de crème fraîche ? / Qui sort le pot de crème
fraîche du réfrigérateur ? / Qu’est-ce que le cuisinier
sort du réfrigérateur ?
10 1. Es-tu prête ? – 2. À quelle heure êtes-vous
sortis ? – 3. Où est-il reparti ? – 4. Qui te l’a révélé ?
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– 5. Quand a-t-elle fait ce gâteau ? – 6. Comment estil venu vous voir ? – 7. Qui a écrit Les Fourberies de
Scapin ? – 8. Où les parents du Petit Poucet ont-ils
cherché à le perdre ? – 9. Grâce à quoi Ulysse a-t-il
pu triompher du Cyclope ? – 10. Quand la légende du
Graal est-elle née ? – 11. Comment Christophe
Colomb a-t-il découvert l’Amérique ?
11 1. Il n’ira pas voir le match. – 2. Le printemps ne
sera pas là tout de suite. / Le printemps ne sera là
que plus tard. – 3. Aucun des candidats n’est brillant.
– 4. Le bateau ne suit pas la côte. – 5. Les oiseaux
migrateurs ne sont pas près de revenir en Europe. –
6. Le silence n’est pas total dans la salle.
12 1. Personne ne le croit. – 2. Il ne reste rien au
fond de l’assiette. – 3. Il n’y a jamais personne dans
les couloirs. – 4. Ne vous reste-t-il plus d’argent ? –
5. Il travaille peu.
16 Écriture Cet exercice doit commencer par une
courte analyse du poème de Queneau qui permettra
aux élèves de voir qu’il est construit sur le modèle
d’une recette de cuisine, que le choix des « ingrédients » est en cohérence avec le titre et que le ton
est humoristique.
Le professeur pourra faire préparer l’écriture en
commençant par un repérage des termes (verbes,
noms) utilisés dans le poème et qui sont employés
dans les recettes de cuisine. Il peut aussi faire
faire une recherche sur le « ingrédients » correspondant aux thèmes choisis par les élèves et,
enfin, faire revoir la conjugaison de l’impératif.
6
De la phrase simple
à la phrase complexe
p. 294-297
13 1. Je déteste les brocolis. – 2. Ce travail est
impossible pour toi. – 3. Il est toujours à l’heure. –
4. Un tel retard est anormal. – 5. Ce jeu de cartes
est incomplet. – 6. Faire le tour de la maison est
inutile pour entrer dans le jardin.
14 1. N’allez-vous pas travailler avec vos camarades ? – 2. N’avez-vous pas fini de vous chamailler ?
– 3. Ne reprendrez-vous pas votre entraînement ? –
4. Ne pouvons-nous pas commencer ? – 5. Ne
préparez-vous pas le repas ? – 6. Ne termineras-tu
pas ton livre avant demain ? – 7. Ne répéteras-tu pas
avant le spectacle ? – 8. Ne crois-tu pas qu’il a raison ?
– 9. Ne changeras-tu pas de voiture cette année ?
15 Écriture L’exercice commence par une observation de l’extrait de L’Île au trésor et d’un repérage
des types de phrases employés.
On y trouve :
– cinq phrases interrogatives, dont deux interronégatives, l’une étant constituée seulement de
« Non ? »
– une phrase exclamative
– cinq phrases déclaratives, dont une négative.
Les phrases du dialogue sont introduites par une
déclarative, comme la première phrase de l’extrait,
ou par des incises : « me répondit-il », « lui dis-je »,
« répéta-t-il », « fut ma réponse », « s’écria-t-il », « lui
répondis-je ».
Une phrase déclarative renseigne sur la voix de
« l’être bizarre » : « Et sa voix était rauque et étrange comme le grincement d’une serrure rouillée. »
Le texte attendu doit commencer par une ou deux
phrases pour situer les personnages et introduire
leur dialogue. Le dialogue devra respecter le nombre de phrases de chaque type.
RÉFLÉCHISSONS
1. La majuscule marque le début d’une phrase, le
point (., !, …, ?) en marque la fin.
2. Même si spontanément les élèves mentionnent le
verbe comme un élément indispensable à la phrase,
le texte en violet, qui commence par une majuscule
et se termine par un point, permet de rappeler qu’il
n’en est rien : s’il est bien une phrase, c’est parce
qu’il a du sens. Sa particularité est justement de ne
pas comporter de verbe conjugué.
3. La première phrase du texte comporte deux
verbes conjugués (avait / pouvait), la deuxième en
comporte deux également (avait entrepris / avait
déployé), la troisième, un seul (s’arrête).
4. Puisque la phrase en orange comporte deux
verbes conjugués, elle comporte deux propositions.
Celles-ci sont reliées par « et », une conjonction de
coordination.
5. La phrase en bleu comporte deux verbes conjugués
(a / divaguent), donc deux propositions : [Elle n’a
d’yeux que pour trois ou quatre vaches] [qui divaguent
paisiblement dans le pré].
La deuxième ne peut pas être employée seule, elle
complète la première (plus exactement le mot
« vache ») à laquelle elle est reliée par un pronom
relatif : « qui ».
6. Ces deux propositions sont simplement « posées »
l’une à côté de l’autre et reliées par un simple signe
de ponctuation.
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RÉCAPITULONS
◗ Une phrase non verbale ne contient pas de verbe
conjugué. Une phrase verbale est construite autour
d’au moins un verbe conjugué. On demandera aux élèves de proposer des phrases non verbales couramment employées (Attention ! Silence. Pourquoi moi ?)
◗ Trois phrases verbales du texte sont constituées
d’une seule proposition parce qu’elle ne contiennent qu’un verbe conjugué. Les élèves déduiront
facilement qu’on les appelle phrases simples :
« Soudain il s’arrête. » (l. 5), « À quelque distance,
il aperçoit un tableau charmant. » (l. 4-5), « Elle ne
le voit pas. » (l. 7)
Les phrases qui comportent plusieurs propositions
sont donc des phrases complexes : « Ce matin-là
l’aire du Muguet avait des couleurs si riantes sous
le jeune soleil que l’autoroute pouvait paraître en
comparaison un enfer de bruit et de béton. » (l. 13), « Gaston avait entrepris de faire le ménage dans
la cabine et avait déployé toute une panoplie de
chiffons, plumeaux, balayettes et produits d’entretien sous l’œil ironique de Pierre » (l. 3-5), « Elle n’a
d’yeux que pour trois ou quatre vaches qui divaguent paisiblement dans le pré. » (l. 7-8).
◗ On insistera sur le sens des mots :
– juxtaposition : juste posées l’une à côté de l’autre
– coordination : existence d’une conjonction de
coordination entre les propositions
– subordination : une proposition sous les ordres
d’une autre dont elle dépend.
MANIPULONS
Phrases verbale et phrase non verbale
1 Phrases verbales : 2 (envoie), 5 (venez, parlez),
6 (dites), 7 (est), 8 (voudrais, répétiez, est)
Phrases non verbales : 1, 3, 4, 9
2 1. D’étranges bruits ont été entendus dans la nuit
chez les Gantemouflon.
2. On a procédé à des condamnations en série à la
cour du roi Ubu.
3. Le valet Truffaldin s’est comporté curieusement.
4. Une fâcheuse nouvelle vient compromettre
l’amour de Silvio et Clarice.
5. Sabine imagine de bons plans.
6. Sganarelle sait pratiquer l’art du mensonge et
du déguisement.
3 Il s’agit d’imaginer des titres de journaux possibles, il faudra donc faire le sacrifice de certains
éléments de ces phrases et travailler sur un vocabulaire « accrocheur »…
1. Réunion des chevaliers du roi Arthur autour de la
Table ronde
2. Les exigences de Perceval
3. Étrange phénomène géologique
4. Graves accusations contre le roi Arthur !
5. Difficile mission donnée par la voix aux chevaliers de la Table ronde
6. Les espoirs de Perceval.
Phrase simple et phrase complexe
4 Il s’agit surtout de rappeler la méthode et de
vérifier que les élèves identifient les verbes conjugués.
Il monte ensuite sur son cheval, réclame deux lances qu’on lui tend, prend un écu à chaque bras
(phrase complexe). Ses armes sont entièrement
vermeilles (phrase simple). Tous se signent, émerveillés de le voir emporter deux écus (phrase simple). Trubert sort par la porte de la ville et arrive
au sentier avec grand-peur de faire la culbute, car
son cheval est vif et gras et gros et vigoureux
(phrase complexe). Trubert serre les jambes
(phrase simple). Il pique le cheval des éperons
(phrase simple). Sitôt qu’il les sent, celui-ci fait un
bond de trente pieds en avant (phrase complexe).
Douin de Lavesne, Trubert, © Stock.
5 Ce texte montre bien aux élèves qu’il s’agit là
encore de faire des choix quand on écrit, que la grammaire est un outil au service de l’écriture, et qu’écrire
c’est chercher à produire des effets sur son lecteur.
a. Ce long texte n’est constitué que de trois phrases complexes.
b. [Il se vautrait toujours dans la fange], [se
mâchurait le nez], [se barbouillait la figure], [éculait ses souliers], [bayait souvent aux mouches],
[aimait à courir après les papillons] [sur lesquels
régnait son père]. [Il pissait sur ses chaussures],
[chiait dans sa chemise], [se mouchait sur sa manche], [morvait dans sa soupe], [pataugeait n’importe où], [buvait dans sa pantoufle], [et se frottait d’ordinaire le ventre avec un panier]. [Il aiguisait ses dents sur un sabot], [se lavait les mains
dans le potage], [se peignait avec un gobelet],
[s’asseyait le cul à terre entre deux chaises], [se
couvrait d’un sac mouillé], [buvait en mangeant
sa soupe], [mangeait sa fouace sans pain], [mordait en riant], [riait en mordant].
François Rabelais, Gargantua, © Casterman.
c. Par l’accumulation des propositions, l’auteur
crée un effet comique, en donnant vie à un personnage dont les bêtises sont sans limites.
6 Réécriture On respectera les choix des élèves
(juxtaposition, coordination, subordination), en les
inviatnt à respecter les nuances entre « : » et « ; ».
On veillera aussi à ce qu’ils aient recours à la suborLa phrase et ses constituants
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dination, souvent plus difficile pour eux à maitriser.
Par exemple : Tout d’un coup, je pars en avant et je
pousse un cri : je n’ai pas vu le ravin. Je dévale à plat
ventre comme une luge, sans pouvoir m’arrêter,
dans un nuage poudreux, jusqu’à ce que je me
cogne contre une racine, si bien que je suis un peu
étourdi. J’ai de la neige dans la bouche et aussi les
oreilles ; mes vêtements sont tout blancs. [...] Je cligne des yeux : je ne connais pas cet endroit puisque
je n’y suis jamais venu avant.
Juxtaposition, coordination,
subordination
7 1. [Il a décidé de partir], [puisqu’elle ne venait
pas.] / Les propositions sont reliées par « puisque ».
2. [De nouvelles maladies apparaissent] : [les chercheurs ont du pain sur la planche.] / Les propositions sont reliées par le « : ».
3. [La langue de Molière est parfois difficile à comprendre], [car le français utilisé est celui du XVIIe siècle.] / Les propositions sont reliées par la conjonction de coordination « car ».
4. [Aimé Césaire, [dont les ancêtres étaient esclaves aux Antilles], est l’un des plus grands poètes
français.] Les deux propositions sont reliées par
« dont ».
5. [Gorgibus est un imbécile], [il a facilement cru
les mensonges de Sganarelle.] Les propositions
sont reliées par la virgule.
6. [Marco Polo est allé jusqu’en Chine], [il a donc
fait découvrir aux Européens les pâtes et la poudre.] Les propositions sont reliées par la conjonction de coordination « donc », même si celle-ci n’est
pas placée juste entre elles.
Il s’agit dans un premier temps uniquement de
cette délimitation et de l’identification de l’élément
lien. On peut ensuite demander aux élèves de
reconnaître la juxtaposition, la coordination, la subordination, en revenant sur le rapport hiérarchisé
entre les propositions dans ce cas de figure.
8 1. Il faisait fort froid cet hiver-là, l’eau du lac avait
donc gelé.
2. Ysengrin vit un seau sur le lac, alors il décida de
l’attacher à sa queue pour pêcher.
3. Renart avait compris quel risque courait
Ysengrin mais / pourtant / or il ne l’en avertit pas.
4. Renart s’installa derrière un buisson car il voulait observer ce qui arriverait.
5. Ysengrin réagirait-il à temps ou se laisserait-il
emprisonner dans la glace ?
6. Des paysans arrivèrent et ils étaient ravis de
pouvoir s’attaquer impunément au loup.
7. Ysengrin ne put s’enfuir car sa queue était prise
dans la glace.
9 1. Ma mère veut acheter un ordinateur qu’elle
installera dans sa chambre.
2. Comme les grêlons s’abattirent sur les champs,
les récoltes furent détruites. / Les grêlons s’abattirent sur les champs, si bien que les récoltes
furent détruites. / Quand les grêlons s’abattirent
sur les champs, les récoltes furent détruites.
3. Il entendit un bruit de pas derrière lui si bien
qu’il sursauta. / Quand il entendit un bruit de pas
derrière lui, il sursauta.
4. Comme tu manges trop de sucre, tu risques de
devenir obèse. Tu manges trop de sucre, si bien
que tu risques de devenir obèse.
5. Quand son ennemi s’approcha, il lui fit face courageusement.
6. Alors que Pierre n’aime pas le risque, il a choisi
un métier dangereux.
7. En haut des pistes, les skieurs, qui sont très
concentrés, s’élancent à une vitesse prodigieuse.
Quand les skieurs s’élancent à une vitesse prodigieuse en haut des pistes, ils sont très concentrés.
8. Il parcourait du regard les montagnes du Haut
Atlas où il rêvait de passer ses prochaines vacances.
10 1. Quand il se retrouva à l’air libre, il respira
profondément.
2. Son rire méchant lui fit comprendre que le charme était rompu.
3. On lui parlait là d’un sentiment qu’elle n’avait
jamais éprouvé.
4. À mesure que le train avançait, il réalisait de
mieux en mieux son bonheur d’être en vacances.
5. Comme il se rapprochait, il se mit à fouiller dans
ses poches pour retrouver l’adresse exacte.
6. Elle se retrouva face à une femme dont elle ne
distingua pas le visage.
7. Lorsqu’on ouvre la porte, on découvre un paysage de rêve.
8. Si j’avais dû habiter là, je serais devenu fou.
9. Elle ne voulait pas étendre le linge blanc dehors
parce qu’il faisait clair de lune.
11 Écriture L’exercice porte sur la subordination
parce que c’est ce que les élèves utilisent le moins
spontanément. On pourra commencer par constituer
collectivement une liste de mots subordonnants,
pronoms relatifs et conjonctions de subordination.
On laissera d’abord les élèves travailler seuls. Pour
constituer collectivement un texte, le groupe se
fixera des choix d’écriture : narrateur je ou il, récit
au présent ou au passé.
12 Écriture Il ne s’agit pas uniquement de reprendre les phrases non verbales en y injectant un verbe :
le choix d’écriture entraîne des modifications, donc
des inventions.
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L’indicatif présent
La conjugaison du verbe
p. 298-299
RÉFLÉCHISSONS
1. Au singulier
a. On ajoute au radical ou base verbale, pour former le présent, les terminaisons :
– -e, -es, -e pour les verbes du 1er groupe
– -s, -s, -t pour le verbes des 2e et 3e groupes.
b. Pour les verbes en « -dre » (et non « -indre »), on
a une 3e personne en -d.
Pour « pouvoir », on a les terminaisons -x, -x,-t.
2. Au pluriel
a. On ajoute les terminaisons -ons, -ez, et -ent au
radical ou base pour former les formes verbales du
présent.
b. Pour les verbes en « -cer », la cédille se place
devant -ons. Quant aux verbes en « -ger », on insére un -e devant la terminaison de la 1re personne
pluriel afin de conserver le son /j/.
c. Pour les verbes du 2e groupe, la voyelle -i précède
les terminaisons au singulier, faisant partie du radical ; au pluriel, on trouve avant les terminaisons -iss
(2 bases verbales pour les verbes du 2e groupe).
d. Pour les verbes en « -indre », on a au singulier les
terminaisons -s, -s, -t alors que les verbes en « -dre »
se terminent en -ds, -ds, -d : les verbes en « -dre »
perdent le -d dans leur conjugaison. Ce -d appartient
à la base verbale mais, comme la succession des
lettres -dt est impossible en français, le -t est tombé.
3. Les terminaisons plus rares se trouvent par
exemple pour les verbes « pouvoir », « valoir » et
« vouloir » (au singulier on a -x, -x, -t), mais également
le verbe « vaincre » (-cs, -cs, -c) ; « faire », « être » et
« dire » utilisent la terminaison -tes à la 2e personne
du pluriel ; « faire », « être » et « avoir » utilisent la
terminaison -ont à la 3e personne du pluriel.
Attention : cette leçon de morphologie verbale renvoie nécessairement à un point d’orthographe
grammaticale, l’accord du verbe avec le sujet dans
le cas de « le premier gros homme qui passe ».
2 1. Louis et Michel commencent à manger. –
2. Marie et Leila courent pour échapper au danger.
– 3. Tom et toi appelez à l’aide. – 4. Le chien aboie.
– 5. Justine et Laurence rougissent. – 6. Emmanuelle
comprend. – 7. Les animaux se battent. – 8. Ce soir,
il fait tellement froid que nous gelons. – 9. Rachid et
moi avançons prudemment.
Attention : il importe de rappeler les terminaisons
des verbes en -eler et de faire noter les exceptions
comme « geler » dont la conjugaison diffère de
« appeler ».
3 1. L’enfant crie (1er groupe) de joie ; on lui a offert
le vélo de ses rêves. – 2. Lucien appuie (1er groupe)
sur l’interrupteur pour illuminer la pièce. – 3. Ma mère
conduit (3e groupe) avec prudence. – 4. Ma sœur te
prie (1er groupe) de l’excuser, elle ne pourra pas venir
ce soir. – 5. Cyril a réussi son examen, il obtient
(3e groupe) plein de félicitations. – 6. Mon ami croit
(3e groupe) que tu as tort.
Attention : rappeler aux élèves la différence entre
les verbes du 2e groupe en -ir (-issons) et les verbes du 3e groupe en -ir.
4 1. On veut sortir. – 2. Tu ne peux pas me le
donner. – 3. Je ne vaux rien. – 4. Ce manteau vautil cher ? – 5. Je veux et ordonne.
5 1. L’enfant assemble les différentes pièces du
puzzle. – 2. Le professeur distribue les copies.
3. Nous commençons le match dans une heure.
4. Mon frère et moi rangeons notre chambre
5. Guenièvre essaie/essaye sa nouvelle robe.
6. Les joueurs se placent au milieu du terrain.
–
–
–
–
6 Réécriture Les hérissons, chez nous autres
MANIPULONS
1 Je descends dans la ville. Je ne m’arrête pas au
Martouret parce que ma mèrea mère peut me voir
des fenêtres de notre appartement, perché là-haut
au dernier étage d’une maison qui est la plus haute
de la ville. Je fais le sage et le pressé en passant sur
le marché ; mis, dans la rue Porte-Aiguière, je
m’abrite derrière le gros homme qui passe et
j’entre dans la cour de l’auberge du Cheval-Blanc.
Jules Vallès, L’Enfant.
hommes, n’ont pas la réputation qu’ils méritent. Parce
qu’ils se mettent en boule dès qu’ils se sentent en
danger, parce que en hérissons qu’ils sont, ils hérissent alors les piquants dont la nature les ont
pourvus, ils sont devenus les symboles des insociables et des grincheux.
7 Réécriture Enfin j’aperçois Philippe qui accourt
vers moi. Comme il a changé ! Je ne peux retenir une
exclamation en le considérant de près. Son teint est
hâlé ; on lui voit un duvet doré sur les joues ; et, quand
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il rit, des fossettes se creusent profondément,
laissant ensuite de petites lignes sur la peau.
8
L’indicatif futur et le conditionnel
p. 300-301
un temps, le futur du passé, dans une subordonnée
introduite par un passé composé, un passé simple,
un imparfait. Cet usage est fréquent dans le récit.
MANIPULONS
1. Au vers 1, le verbe « copier » est un indicatif futur
à valeur d’ordre. La comparaison vous copiez /
vous copierez met en évidence le « -r », caractéristique du radical de futur.
1 1. il parlera / il parlerait – 2. il trouera / il trouerait – 3. il offrira / il offrirait – 4. il oubliera / il oublierait – 5. il partira / il partirait – 6. il finira / il finirait
– 7. il apprendra / il apprendrait – 8. il craindra / il
craindrait – 9. il tiendra / il tiendrait – 10. il voudra
/ il voudrait – 11. il saura / il saurait – 12. il sera /
il serait – 13. il aura / il aurait
Les seules formes qui peuvent troubler les élèves
sont les verbes avec un « e » muet et les radicaux
modifiés.
2. L’utilisation de « nous » peut suffire à trancher
entre le conditionnel (« nous pourrions ») et l’indicatif futur (« nous copierons » / « nous n’écouterons pas » / « nous ne nous battrons pas »).
2 1. mourir – 2. acquérir– 3. venir – 4. tenir –
5. savoir – 6. envoyer – 7. échouer – 8. appuyer –
9. aller – 10. voir – 11. devoir – 12. falloir – 13. valoir
– 14. s’asseoir – 15. naître – 16. boire – 17. résoudre
3. Les terminaisons de conditionnel présent sont
utilisées aussi à l’indicatif imparfait.
3 1. je m’associerais / nous nous associerions –
2. je remuerais / nous remuerions – 3. j’éternuerais
/ nous éternuerions – 4. je prierais / nous prierions
– 5. je crierais / nous crierions – 6. je me méfierais
/ nous nous méfierions – 7. j’oublierais / nous oublierions – 8. je dévierais / nous dévierions – 9. je
muerais / nous muerions – 10. je refluerais / nous
refluerions – 11. je déjouerais / nous déjouerions –
12. je louerais / nous louerions
RÉFLÉCHISSONS
Le texte figure dans le chapitre poésie, p. 208.
4. Cette phrase déclarative dans laquelle le futur a
valeur d’ordre peut être remplacée par une phrase
impérative : « copiez deux cent fois le verbe… »
5. « Il me dit qu’il n’écoutera pas la leçon. »
Cette manipulation montre que « écouterait » est
un futur du passé. On distingue donc le conditionnel mode et le conditionnel temps.
RÉCAPITULONS
◗ Le radical commun du futur et du conditionnel est
caractérisé par un -r. On peut rappeler aux élèves
que, dans de nombreux cas, l’infinitif permet de
trouver le radical de futur : il partir/a. Pour d’autres
verbes, la deuxième personne du pluriel du présent
de l’indicatif donne la base à laquelle il convient
d’ajouter un -r (vous devez (dev-) / il devra). Seules
les terminaisons les distinguent, le conditionnel utilise les terminaisons de l’indicatif imparfait.
◗ Dans le texte, les élèves ont rencontré la valeur
temporelle du futur « je n’écouterai pas » : il situe
les événements dans l’avenir par rapport au
moment de l’énonciation. Ils ont aussi rencontré
une des valeurs modales du futur, le futur injonctif
(utilisé surtout à la deuxième personne), « vous me
copierez ».
◗ Dans le poème, la subordonnée hypothétique
sous-entendue (« si on battait la campagne »)
entraîne l’utilisation de conditionnel mode (« On
pourrait casser un nid »). La dernière manipulation
(question 5) montre que le conditionnel est aussi
4 1. je finirai – 2. tu décevras – 3. il saluera –
4. nous déplacerons – 5. vous rangerez – 6. ils détruiront – 7. tu sauteras – 8. il abordera – 9. vous rirez
– 10. j’imaginerai – 11. nous appellerons – 12. ils
cèderont
5 1. je dévalerais – 2. tu obstruerais – 3. il rongerait – 4. nous évacuerions – 5. vous attendriez – 6. ils
courraient – 7. nous espérerions – 8. il nierait – 9.
je mentirais – 10. vous substitueriez – 11. tu lancerais – 12. ils exauceraient
6 1. Je serais (conditionnel présent) toi, je n’irais
(conditionnel présent) pas narguer ce chien !
2. Quand tu arriveras (indicatif futur), téléphonemoi.
3. Vous n’oublierez (indicatif futur) pas de m’attendre à 13 heures sous le hall, nous allons au cinéma.
4. Sauriez-vous (conditionnel présent) où se trouve
la rue des Mésanges ? S’ils mettaient des plans à
l’entrée des cités, on se perdrait (conditionnel présent) moins.
5. Si tu ne te lèves pas, je t’arracherai (indicatif
futur) l’oreiller et la couette.
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6. Nous voudrions (conditionnel présent) une table
pour cinq personnes.
7. Ce film vous emballera (indicatif futur), je retournerais (conditionnel présent) bien le voir, tellement
il m’a plu.
8. Quand je vous ferai (indicatif futur) signe, il faudra (indicatif futur) sauter. Ne vous inquiétez pas, je
ne vous laisserais (conditionnel présent) pas vous
jeter dans le vide si le matériel n’était pas vérifié
tous les jours.
7 1. Les experts pensaient que la croissance repartirait (conditionnel temps) au dernier trimestre mais
ils se sont trompés, ils annoncent aujourd’hui que les
créations d’emplois resteront (indicatif futur) stables.
2. Si les naïfs élisaient un roi, tu serais (conditionnel mode) choisi.
3. Selon les journaux, la police aurait élucidé
(conditionnel mode) le mystère de la disparition des
plaques d’égout.
4. Nos petits-enfants riront (indicatif futur) bien
quand ils verront (indicatif futur) dans les journaux
que certains affirmaient que l’an 2000 verrait
(conditionnel temps) le pays paralysé par une panne
informatique.
5. Si tu me posais la question directement, je te
dirais (conditionnel mode) que tu n’as aucune chance de réussir.
8 Écriture Ce court exercice d’écriture a pour
objectif de faire utiliser le conditionnel présent, mais
il peut aussi donner lieu à une réflexion constructive
et citoyenne !
9 Écriture Le séjour de ski peut être remplacé par
tout autre événement enthousiasmant qui se prête
au futur d’anticipation. On peut exiger dix verbes différents.
9
L’indicatif passé simple p. 302-303
RÉFLÉCHISSONS
1. se fit : se faire – couvrit : couvrir – roula : rouler
– se répercuta : se répercuter – put : pouvoir
2. Verbes du 1er groupe : rouler / se répercuter
Verbes du 3e groupe : se faire / couvrir / pouvoir.
Ces verbes sont au passé simple de l’indicatif.
3. Contrairement à l’information donnée par la
question, le 2e groupe des verbes n’est pas présent dans cet extrait.
Pour le 1er groupe, la terminaison à la 3e personne
du singulier est : -a.
Pour le 3e groupe, les terminaisons sont -it et -ut.
4. La conjugaison du verbe « faire » présente plusieurs radicaux : fai-, fi- (passé simple), fer-, faLa conjugaison du verbe « pouvoir » présente les
radicaux suivants : peu-, pouv-, pu- (passé simple),
pour-, pui-.
5. Passé simple de « venir » : je vins, tu vins, il vint,
nous vînmes, vous vîntes, ils vinrent.
Passé simple de « tenir » : je tins, tu tins, il tint,
nous tînmes, vous tîntes, ils tinrent.
RÉCAPITULONS
◗ parler : je parlai, tu parlas, il parla, nous parlâmes, vous parlâtes, ils parlèrent
finir : je finis, tu finis, il finit, nous finîmes, vous finîtes, ils finirent
lire : je lus, tu lus, il lut, nous lûmes, vous lûtes, ils
lurent
Pour le verbe « parler », c’est la voyelle « a » qui
caractérise sa conjugaison au passé simple. Pour
le verbe « finir » c’est la voyelle « i » et pour le verbe
« lire », c’est la voyelle « u ».
◗ voyelle « a » : chanter, regarder, jouer, parier, louer,
visiter… et tous les verbes du premier groupe.
voyelle « i » : grossir, mincir, adoucir, définir, bâtir,
subir, coudre, faire, peindre, écrire.
voyelle « u » : relire, conclure, boire, vivre, disparaître, déplaire, croire, résoudre.
MANIPULONS
1 Verbe du 1er groupe : 3. chercher.
Verbe du 2e groupe : 14. avertir
Verbes du 3e groupe : 1. partir – 2. vendre – 4. sortir – 5. écrire – 6. peindre – 7. surprendre – 8. voir
– 9. faire – 10. mourir – 11. attendre – 12. courir –
13. plaire
2 poussèrent / pousser / 1er groupe – s’éveilla /
s’éveiller / 1er groupe – crut / croire / 3e groupe –
se débattit / se débattre / 3e groupe – s’évada /
s’évader / 1er groupe – se jura / se jurer / 1er groupe
– chanta / chanter / 1er groupe – varia / varier /
1er groupe – enguirlanda / enguirlander / 1er groupe
– devint / devenir / 3e groupe
3 1. j’envoyai, il envoya, ils envoyèrent – 2. je confiai,
il confia, ils confièrent – 3. je naquis, il naquit, ils
naquirent – 4. je m’assis, il s’assit, ils s’assirent –
5. je parvins, il parvint, ils parvinrent – 6. je retins,
il retint, ils retinrent – 7. je peignis, il peignit, il peignirent – 8. j’atteignis, il atteignit, ils atteignirent
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4 Terminaisons en -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent :
2. alerter : j’alertai, tu alertas, il alerta, nous alertâmes, vous alertâtes, ils alertèrent
6. aller : j’allai, tu allas, il alla, nous allâmes, vous
allâtes, ils allèrent
Terminaisons en -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent :
1. prendre : je pris, tu pris, il prit, nous prîmes, vous
prîtes, ils prirent
3. voir : je vis, tu vis, il vit, nous vîmes, vous vîtes,
ils virent
4. battre : je battis, tu battis, il battit, nous battîmes, vous battîtes, ils battirent
5. sortir : je sortis, tu sortis, il sortit, nous sortîmes, vous sortîtes, ils sortirent
8. mentir : je mentis, tu mentis, il mentit, nous
mentîmes, vous mentîtes, ils mentirent
Terminaisons en -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent :
7. avoir : j’eus, tu eus, il eut, nous eûmes, vous
eûtes, ils eurent
9. lire : je lus, tu lus, il lut, nous lûmes, vous lûtes,
ils lurent
10. moudre : je moulus, tu moulus, il moulut, nous
moulûmes, vous moulûtes, ils moulurent
11. vivre : je vécus, tu vécus, il vécut, nous vécûmes, vous vécûtes, ils vécurent
12. plaire : je plus, tu plus, il plut, nous plûmes,
vous plûtes, ils plurent
5 1. Tous les soirs, il finit (présent) son travail à
18 heures.
2. Il resta absent pendant de longues années puis
finit (passé simple) par rentrer dans son village.
3. Aujourd’hui, Jeanne choisit (présent) sa nouvelle
voiture et laisse l’ancienne à une amie.
4. Elle prit son temps et choisit (passé simple) de
ne pas partir le vendredi soir.
5. Le chien de ma fille grandit (présent) et commence à mieux obéir.
6. L’objet se rapprocha, grandit (passé simple) et
finit (passé simple) par toucher terre.
6 1. Ils remplirent leurs arrosoirs au robinet.
2. Les chats dévorèrent la souris qu’ils venaient
d’attraper.
3. Les garçons grimpèrent très vite, sortirent leur
chapeau de leur sac et reprirent l’ascension.
4. Les peintres enduisirent la toile de peinture blanche et parurent satisfaits de leur préparation.
5. En revenant de la ville, ils s’aperçurent que leurs
véhicules avaient été rayés.
7 Il allait parvenir à l’air libre quand l’ours, avec
la rapidité d’un rocher lancé par une catapulte, se
jeta sur lui. Tout se produisit en même temps. Jordi
asséna un coup de branche enflammée sur le
museau de son agresseur, il y eut une explosion
d’étincelles qui tomba dans la fourrure, un cri. Un
cri effroyable. L’animal se dressa sur ses pattes de
derrière. Il était si grand que le crâne frôlait le
plafond de la caverne.
Ses pattes de devant s’ouvrirent comme deux
bras, se refermèrent sur Jordi. Cette fois ce fut
l’homme qui hurla dans l’étreinte mortelle. Sur
ses reins, de longs traits sanglants éclatèrent.
Grillot se rua comme un fou, il ramassa un tison
avec l’espoir insensé d’en frapper le géant à la
tête.
J.-C. Noguès, Le Vœu du paon.
8 Écriture Tout de suite, l’élève doit prendre en
compte la situation : un lieu désert, du brouillard, l’attente de plusieurs personnages et le surgissement
de l’homme attendu hors du brouillard qui recouvre
la lande.
La suite imaginée par Conan Doyle est la suivante :
Quand il se retrouva dans la nuit claire, illuminée
d’étoiles, il regarda autour de lui. Puis il nous
dépassa rapidement et s’engagea sur la longue
côte derrière nous. Pendant qu’il marchait, il
jetait de fréquents regards par-dessus son épaule,
comme un homme inquiet.
« Attention ! cria Holmes qui arma son revolver.
Attention ! Le voilà ! »
De quelque part au cœur de ce brouillard rampant résonna un petit bruit de pas précipités, nerveux. Le nuage se trouvait à une cinquantaine de
mètres de l’endroit où nous étions retranchés ;
tous les trois, nous le fixions désespérément, nous
demandant quelle horreur allait en surgir. J’étais
au coude à coude avec Holmes, et je lui jetai un
coup d’œil : son visage était livide, mais exultant ;
ses yeux luisaient comme ceux d’un loup, quand,
tout à coup, ils immobilisèrent leur regard, s’arrondirent, et ses lèvres s’écartèrent de stupéfaction. […] C’était un chien, un chien énorme, noir
comme du charbon, mais un chien comme jamais
n’en avaient vu des yeux de mortel.
A. Conan Doyle, Le Chien des Baskerville.
10
L’indicatif imparfait
p. 304-305
RÉFLÉCHISSONS
1. Les verbes soulignés ont comme terminaisons :
-ait et -ais. Les élèves reconnaîtront certainement
l’imparfait, un temps qui leur pose peu de problèmes.
2. La terminaison -ai indique qu’il ne s’agit pas
d’un imparfait.
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3. « Le père d’Albert commençait à murmurer ». On
attirera l’attention des élèves sur la cédille.
4. Les terminaisons de l’indicatif imparfait sont :
-ais / -ais / -ait / -ions / -iez / -aient.
ouvrait – 6. j’apercevais, il apercevait – 7. je décidais,
il décidait – 8. je disais, il disait – 9. je finissais, il
finissait – 10. je perçais, il perçait – 11. je distinguais,
il distinguait – 12. je prolongeais, il prolongeait
4 Après la conjugaison systématique de l’exercice
MANIPULONS
1 Il s’agit avant tout de faire la différence entre
imparfait et passé simple, imparfait et plus-que-parfait.
À peine âgé de six mois, j’étais un poulain efflanqué et tout en pattes, qui jamais ne s’était écarté
de sa mère de plus de quelques mètres. Ce jour-là,
dans l’horrible brouhaha de l’enceinte où avait
lieu la vente aux enchères, on nous sépara et je ne
devais jamais la revoir. [...]
« Il est pas mal pour trois guinées, pas vrai ?
Alors, on pète le feu, hein, petit ? Pas mal du
tout. »
La voix était bourrue et rendue pâteuse par l’alcool ; de toute évidence, c’était celle de mon propriétaire, je ne l’appellerai pas mon maître : il n’y
a qu’un seul homme qui ait jamais été mon maître.
Mon propriétaire, donc, avait une corde à la main
: il était en train d’escalader l’enclos, suivi de trois
ou quatre de ses amis. [...] Pas un homme ne m’avait touché jusqu’à présent et je reculai à leur
approche, jusqu’au moment où je sentis derrière
moi les barres de l’enclos et ne pus aller plus loin.
M. Morpurgo, Cheval de guerre.
2 La terminaison d’imparfait apparaît dans les
formes verbales : 4. nous croyions – 6. je courais –
9. j’oubliais – 11. il apprenait – 13. nous rentrions
– 16. il voudrait – 17. tu répondais – 20. je me promenais
On fera relever les formes verbales composées :
L’auxiliaire à l’imparfait permet de reconnaître le
plus-que-parfait : 2. tu étais venu – 7. ils avaient
pensé.
L’auxiliaire au conditionnel permet de reconnaître
le conditionnel passé : 14. nous aurions mangé –
18. elle aurait commencé
Reste pour les élèves à identifier d’après leurs terminaisons les autres temps verbaux, en s’aidant
des tableaux pages 374 à 377 :
présent : 1. nous croyons
passé simple : 3. j’oubliai – 5. il alluma – 15. on
remarqua
futur : 8. vous tomberez /
conditionnel présent : 10. je courrais – 12. il
apprendrait
impératif présent : 19. prenez
précédent, il s’agit d’attirer l’attention des élèves sur
certaines difficultés (notamment pour les verbes en
-cer, -ger, -ier).
1. Tu menaçais de ne pas jouer dans ces conditions. – 2. Il songeait à repartir. – 3. Il remplaçait
le délégué. – 4. Nous appréciions leur gentillesse.
– 5. Nous jouions au basket. – 6. Nous payions
notre place. – 7. Nous remplacions notre garderobe. – 8. Nous oubliions de refermer la porte. – 9.
Vous travailliez souvent tard. – 10. Vous employiez
un vocabulaire précis. – 11. Vous criiez son nom
pour le rappeler.
5 Réécriture On était dans les derniers jours de
décembre 1366. Il faisait un froid de loup. Le vent,
surtout, était insupportable. Il profitait de la large
vallée taillée dans les montagnes pour prendre de
la vitesse et balayait le Rhône de son haleine glacée.
Même en se rencognant entre les sacs de blé, au fond
du bateau, on n’arrivait pas à échapper à sa
morsure. Les rives étaient blanches de givre et le
château, là-haut, qui surveillait à la fois le fleuve et
le port de Roquemaure, semblait transi.
D’après É. Brisou-Pellen, L’Herbe du Diable.
6 et 7 Écriture Il s’agit bien sûr de maîtriser maintenant la conjugaison de l’imparfait en situation d’écriture. On pourra éventuellement utiliser ces exerces
d’écriture pour faire le lien avec le chapitre 28 sur les
valeurs des temps imparfait et passé simple. On
rappellera que la consigne de l’imparfait n’exclut pas
la présence d’autres temps, notamment le plus-queparfait.
Pour l’exercice 6, on pourra suggérer aux élèves de
décrire le corps, la pièce, les traces du passage de
l’assassin, les traces d’une lutte avec l’assassin,
les traces d’une infraction…
Pour l’exercice 7, on proposera aux élèves soit de
décrire une rue tranquille, pour créer une rupture
avec l’action qui suit, soit de décrire une rue inquiétante, pour annoncer le danger, les sensibilisant
ainsi aux rôles des descriptions.
3 1. je faisais, il faisait – 2. je prenais, il prenait –
3. j’allais, il allait – 4. j’étais, il était – 5. j’ouvrais, il
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L’indicatif présent
p. 306-307
RÉFLÉCHISSONS
1. Verbes qui donnent un conseil : « Prends garde »
(l. 3)
Verbes qui donnent un ordre : « Laisse-moi faire »
(l. 5), « Retire-toi » (l. 7)
Verbes qui formulent une invitation : « Allons, ma
fille, venez chez moi » (l. 8)
2. Les infinitifs de ces verbes sont respectivement : prendre, laisser, retirer, aller et venir.
3. Le sujet de ces verbes à l’impératif présent n’est
pas exprimé.
4. Prends : 2e personne du singulier
Laisse : 2e personne du singulier
Retire-toi : 2e personne du singulier
Allons : 1re personne du pluriel
Venez : 2e personne du pluriel
RÉCAPITULONS
◗ présent de l’indicatif
je prends, tu prends, il prend, nous prenons, vous
prenez, ils prennent
je laisse, tu laisses, il laisse, nous laissons, vous
laissez, ils laissent
je vais, tu vas, il va, nous allons, vous allez, ils vont
impératif présent
prends, prenons, prenez
laisse, laissons, laissez
va, allons, allez.
◗ Points communs : mêmes terminaisons au présent de l’indicatif et à l’impératif présent pour le
verbe « prendre » aux 2e du singulier, 1re et 2e personnes du pluriel, pour les verbes « laisser » et
« aller » aux 1re et 2e personnes du pluriel.
Différences : pas de « s » à la 2e personne du singulier à l’impératif présent pour les verbes « laisser » et « aller ».
MANIPULONS
1 a. et b. Les verbes au présent de l’indicatif sont
en italiques et ceux au présent de l’impératif en gras.
« Cueille des fraises dans les bois et emporte-les
à tes amis. », dit la mère à son jeune fils. Ce dernier part tôt le matin et je l’accompagne. « Dis-moi,
où trouve-t-on des fraises ? Es-tu certain que nous
en trouverons ? » « Fais-moi confiance et regarde
bien où tu mets les pieds ! Tu risques de marcher
sur ces petits fruits ! »
2 Indicatif présent
1. je parle, tu parles, il parle, nous parlons, vous
parlez, ils parlent
2. je livre, tu livres, il livre, nous livrons, vous livrez,
ils livrent
3. je peins, tu peins, il peint, nous peignons, vous
peignez, ils peignent
4. j’attends, tu attends, il attend, nous attendons,
vous attendez, ils attendent
5. je me tais, tu te tais, il se tait, nous nous taisons, vous vous taisez, ils se taisent
6. je tiens, tu tiens, il tient, nous tenons, vous
tenez, ils tiennent
7. j’écris, tu écris, il écrit, nous écrivons, vous écrivez, ils écrivent
Impératif présent
1. parle, parlons, parlez
2. livre, livrons, livrez
3. peins, peignons, peignez
4. attends, attendons, attendez
5. tais-toi, taisons-nous, taisez-vous
6. tiens, tenons, tenez
7. écris, écrivons, écrivez
3 1. Recommence cet exercice. – 2. Faites le tour
de la ville en un quart d’heure. – 3. Ne sors pas
encore le gâteau du four. – 4. Craignons de manquer
notre train. – 5. Sache que cette conversation est
sérieuse. – 6. Parlez-lui-en. – 7. Allons-y à pied. –
8. Éteignez la lampe en sortant. – 9. Sois courageux !
4 2e personne du singulier
Mélange les pommes, le sucre, les épices et la
moitié des noix. Répartis ce mélange dans 6 petits
moules en aluminium d’environ 10 cm de diamètre
et 4 cm de profondeur.
Mélange la farine, le sucre et le sel, puis incorpore du bout des doigts le beurre pour obtenir un
mélange grumeleux. Incorpore le jaune d’œuf et le
reste des noix. Si nécessaire, ajoute un peu d’eau
pour que la pâte soit liée.
Sépare la pâte en six morceaux et donne-leur la
forme d’un cercle de 15 cm de diamètre. Pose-les
sur les moules et fais-les bien adhérer sur les
bords des moules. Fais une fente au centre de chacun.
Fais cuire 40 minutes. Sers froid ou chaud.
1re personne du pluriel
Mélangeons les pommes, le sucre, les épices et la
moitié des noix. Répartissons ce mélange dans
6 petits moules en aluminium d’environ 10 cm de
diamètre et 4 cm de profondeur.
Mélangeons la farine, le sucre et le sel, puis incorporons du bout des doigts le beurre pour obtenir un
mélange grumeleux. Incorporons le jaune d’œuf et
le reste des noix. Si nécessaire, ajoutons un peu
d’eau pour que la pâte soit liée.
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Séparons la pâte en six morceaux et donnons-leur
la forme d’un cercle de 15 cm de diamètre. Posonsles sur les moules et faisons-les bien adhérer sur
les bords des moules. Faisons une fente au centre
de chacun.
Faisons cuire 40 minutes. Servons froid ou chaud.
5 2e personne du singulier
1. Prends le train pour te rendre à Rennes. –
2. Écoute ce morceau de musique avant de commencer à l’étudier. – 3. Recouds ta robe. – 4. Va à
l’école avec ton frère. – 5. Tais-toi pendant qu’il
parle. – 6. Vois ce problème avant qu’il ne soit trop
tard. – 7. Retournes-y avant que le magasin ne soit
fermé. – 8. Essaie de t’en souvenir. – 9. Sois prudent avec ce bolide !
1re personne du pluriel
1. Prenons le train pour nous rendre à Rennes. –
2. Écoutons ce morceau de musique avant de commencer à l’étudier. – 3. Recousons notre robe. –
4. Allons à l’école avec notre frère. – 5. Taisons-nous
pendant qu’il parle. – 6. Voyons ce problème avant
qu’il ne soit trop tard. – 7. Retournons-y avant que
le magasin ne soit fermé. – 8. Essayons de nous
en souvenir.– 9. Soyons prudents avec ce bolide.
6 1. N’entrez pas – 2. Arrêtez-vous ! – 3. N’allez pas
sur cette plage avec un chien, même tenu en laisse.
– 4. Ne fumez pas. – 5. Mettez votre clignotant avant
de tourner. – 6. Ne stationnez pas ici. – 7. Frappez
avant d’entrer.
7 Écriture a. Écoute bien la personne qui t’indique
la classe dans laquelle tu seras.
Range soigneusement tous les documents qui te
seront distribués.
Prends l’habitude de te mettre en rang avant d’entrer en cours et de te calmer.
Choisis bien ton voisin de table, sinon gare aux
punitions pour bavardage !
Note bien tout ce que le professeur principal te dit
de noter.
Repère soigneusement les différentes salles dans
lesquelles tu auras cours pour ne pas t’égarer dans
les couloirs et arriver en retard.
Prends l’habitude de noter précisément le travail à
faire à la maison sur ton cahier de textes.
Appends tes leçons et fais régulièrement tes
devoirs tous les jours.
Chaque professeur a des exigences, habitue-toi à
les prendre en compte si tu veux réussir !
Amuse-toi avec tes camarades mais, en cours, sois
calme, sinon gare aux punitions !
Quand tu ne comprends pas quelque chose, évite
d’interrompre le professeur : lève le doigt et
attends qu’il t’interroge.
b. N’arrive jamais en retard.
Ne crie pas dans les couloirs.
Ne joue pas au ballon dans les couloirs.
Ne te chamaille pas en cours avec tes camarades.
Ne prends pas la parole sans y être autorisé et laisse parler les autres.
Ne réponds pas grossièrement aux professeurs.
Ne perturbe pas le travail des autres par des bavardages.
N’oublie pas tes livres et classeurs à la maison.
N’invente pas des prétextes pour éviter de faire ton
travail.
Ne sors pas du collège sans autorisation.
12
Le subjonctif présent
p. 308-309
Le mode subjonctif est très fréquent en français
dans les propositions subordonnées, il est donc
utile que les élèves le reconnaissent et sachent
l’opposer au mode indicatif. Un aperçu plus général des modes figure dans la leçon 4.
RÉFLÉCHISSONS
1. a. Watson dit que le docteur Mortimer est « un
médecin d’âge mûr » (l. 1).
b. Le mode employé est l’indicatif présent dans la
proposition subordonnée.
c. Watson suppose que le docteur Mortimer est un
médecin de campagne ; c’est un fait possible, fruit
de son raisonnement, il utilise le subjonctif présent.
2. On peut remplacer « porte » par « prenne ». Cette
substitution permet de comprendre que porte est
un subjonctif présent et non un indicatif.
RÉCAPITULONS
◗ (que) je sois, tu sois, il soit, nous soyons, vous
soyez, ils soient.
À noter que penser « que » aide les élèves à conjuguer. Par ailleurs, nombreux sont les élèves qui
ajoutent un « i » derrière le « y » ; il suffit de leur
rappeler que, jusqu’au Moyen Âge, « i » et « y »
étaient deux graphies de la même lettre. Le « y »
est aussi la transposition d’un « u » grec dans les
mots savants.
◗ Le mode subjonctif est employé pour marquer une
interprétation de celui qui parle.
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MANIPULONS
1 1. g. savoir, sache (je, il) – 2. a. pouvoir, puisse
(je, il) – 3. e. prendre, prenne (je, il) – 4. j. rire, rie (je,
il) – 5. b. faire, fasse (je, il) – 6. h. suivre, suive (je,
il) – 7. d. retenir, retienne (je, il) – 8. i. éteindre, éteigne
(je, il) – 9. c. mourir, meure (je, il) – 10. f. sortir, sorte
(je, il)
En complément, il est intéressant de faire identifier
la personne et de comparer avec l’indicatif présent.
2 1. qu’il ait – 2. qu’il soit – 3. qu’il offre – 4. qu’il
coure – 5. qu’il accueille – 6. qu’il nie – 7. qu’il définisse – 8. qu’il parle – 9. qu’il soutienne – 10. qu’il
détruise – 11. qu’il veuille – 12. qu’il détaille –
13. qu’il prenne – 14. qu’il fournisse – 15. qu’il
apprenne – 16. qu’il joue – 17. qu’il boive – 18. qu’il
cuise – 19. qu’il sursaute – 20. qu’il aboie
3 1. Je n’aime pas que tu sois dehors après
19 heures.
2. Il ne faut pas que vous mettiez vos polos rouges
avec le blanc de peur qu’ils ne déteignent. À moins
que vous n’aimiez les jeans roses, bien sûr…
3. Les agriculteurs redoutent que la sécheresse ne
se prolonge et que les réserves soient insuffisantes pour arroser cet été.
4. Le patron veut que tu viennes le voir à l’atelier,
il faut qu’il voie si le poste te convient.
5. J’ai coupé mes cheveux, il se peut que vous ne
me reconnaissiez pas !
6. Je ne suis pas sûre que nous ayons raison de
prendre à gauche, j’ai peur que nous ne trouvions
pas de pont dans cette direction.
4 1. Qu’il monte vite, le bébé est né ! (subjonctif,
ordre)
2. Monte l’attendre, il n’est pas encore prêt. (impératif, ordre)
3. Es-tu sûr que ce film sorte demain ? (subjonctif,
interprétation, incertitude)
4. Je veux que vous relisiez encore votre texte,
vous avez oublié de corriger la ponctuation. (subjonctif, volonté de celui qui parle)
5. Quels romans lisiez-vous, quand vous aviez notre
âge ? (indicatif imparfait, fait réel passé)
6. Dépêchez-vous, non que vous soyez en retard,
mais on vous attend pour la surprise. (subjonctif,
atténuation, marque de politesse par l’expression
d’un doute personnel)
7. Soyez les bienvenus. (impératif, ordre)
8. Je ne crois pas que tu rates ton train en partant
tout de suite. (subjonctif, interprétation, doute)
9. Ne dis pas que tu rates tout, ta tarte était délicieuse. (indicatif, fait établi)
5 1. Tu cours vite mais il faut que tu coures plus
vite encore si tu veux remporter la course.
2. Elle rit tout le temps.
J’ai bien peur qu’elle ne rie tout le temps.
3. Quand ils partent, tu me rejoins. Avant qu’ils ne
partent, je dois leur parler.
4. On met des panneaux mais les clients se trompent toujours de guichet. Bien qu’on mette des
panneaux, les clients se trompent toujours de guichet. 5. Voilà mon numéro pour que vous puissiez
m’appeler. Vous pouvez m’appeler ? Voilà mon
numéro.
6. Que vous est-il arrivé pour que vous fassiez la
tête ? Vous faites la tête ? Que vous est-il arrivé ?
7. Elle attend que vous l’invitiez. Elle pense que
vous l’évitez.
EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
6 Complétez ces phrases par ai, aie, aies, ait,
aient, est, es. Veillez à accorder le verbe avec son
sujet. Les réponses sont signalées en italiques.
1. J’… bien peur que tu n’aies plus le temps de
descendre du train, il roule, tu … obligé de venir
avec moi ! (ai, es)
2. N’… pas peur, ce chien n’est pas méchant, il
aboie parce qu’il sait que tu … le propriétaire d’un
chat. (aie, es)
3. Le professeur d’EPS a demandé que tous les
élèves … leurs affaires de piscine demain. (aient)
4. J’ai entendu dire que c’… toi l’élève qui … chargé de prendre les inscriptions pour le club de jeux
videos. (est, es)
5. Il est hors de question que tu … un lecteur MP3
de ce prix pour ton anniversaire, à moins que tes
grands-parents n’… l’intention de te donner de l’argent. (aies, aient)
6. Il se peut que le train … du retard, un câble …
tombé sur les voies. (ait, est)
7 Vous êtes chargé de guider un candidat dans une
épreuve à travers un parcours d’obstacles. Comme
il ne vous entend pas, vous devez transmettre vos
directives par un intermédiaire en employant le
subjonctif d’ordre ou de défense. Donnez dix consignes en employant des verbes différents.
Exemple : Qu’il se méfie. Qu’il n’aille pas trop vite, il
risque de rater la porte…
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3
13
La phrase : fonctions et accords
Les fonctions par rapport au nom :
épithète, apposition, complément
du nom
p. 310-313
La fiche 3 sur le groupe nominal (p. 284-285 du
manuel) a défini les trois types d’expansion du
nom. On a choisi, pour approfondir ces notions, de
traiter d’une part l’adjectif épithète et le complément du nom (fiche 13), d’autre part la proposition
subordonnée relative (fiche15), qui présentent pour
l’élève des difficultés différentes.
RÉFLÉCHISSONS
1. « de chasse » complète « une veste » – « de même
étoffe » complète « une culotte » – « à semelles minces » complète « souliers » – « de coutil moulant »
complète « guêtres » – « adroits » complète « chasseurs » – « de loisir » complète « moments » – « de
la chasse » complète « départ » et « retour »
2. Ces mots ou expressions apportent des précisions, des informations sur ces noms. On peut
donc dire qu’ils les qualifient.
3. « Adroits » est un adjectif qualificatif, pour le
reste ce sont des GN.
4. Dans le GN « des chasseurs adroits », l’adjectif
« adroits » est placé à côté du nom « chasseur ».
Dans le GN « deux femmes, assises auprès de lui »
(l. 7), le participe « assises », utilisé comme adjectif, est séparé du nom femme par une virgule.
RÉCAPITULONS
◗ Les élèves déduiront de leurs précédentes obser-
vations que « adroits » est un adjectif qualificatif
épithète (on leur indiquera que « épithète » signifie
étymologiquement « placé à côté ») et que les GN
qui complètent un autre nom sont des compléments du nom.
Les élèves pourront repérer dans le texte :
– d’autres adjectifs épithètes : « vert » (l. 1), « verts
» (l. 2), « minces » (l. 3), « déguisée » (l. 8).
– d’autres compléments du nom : « en coutil vert »
(l. l. 1), « à boutons verts » (l. 1-2).
◗ Reste l’apposition, identifiée à travers l’exemple
de « assises » comme une épithète détachée.
MANIPULONS
Distinguer les expansions
1 « La fameuse allée des ifs » : le nom « allée » est
complété par l’adjectif qualificatif épithète « fameuse »
et par le complément du nom « des ifs ».
« Le témoignage de Barrymore » : le nom « témoignage » est complété par le complément du nom
« de Barrymore ».
« pour sa promenade nocturne » : le nom « promenade » est complété par l’adjectif épithète « nocturne ».
« la porte du manoir » : le nom « porte » est complétée par le complément du nom « du manoir ».
« à la recherche de son maître » : le nom « recherche » est complété par le complément du nom « de
son maître ».
« les empreintes de pas de sir Charles » : le nom
« empreintes » est complété par le complément du
nom « de pas ».
« à l’extrémité de l’allée » : le nom « extrémité » est
complété par le complément du nom « allée ».
« le corps de son maître » : le nom « corps » est complété par le complément du nom « de son maître ».
2 Cet exercice a pour objectif d’introduire la notion
d’apposition. On pourra consolider les connaissances des élèves à partir de cet exercice : une fois
repérés les adjectifs qualificatifs épithètes et les
compléments du nom, on fera remarquer le rapport
d’identité entre le nom noyau et les groupes en gras
apposés, et le fait qu’ils sont séparés de ce nom par
une virgule, au sein du groupe nominal.
En gras sont signalés les noms complétés et en italiques les expansions.
1. Seul (adj. épithète) le cri monotone des aigles
(cp. du nom)
2. Les oiseaux, grives, cailles, pluviers, mésanges,
(apposition) s’étaient tu.
3. Un vent tiède (adj. épithète) remuait les bruyères.
4. La sebkha, fond de lac salé (apposition), prend
des airs de banquise.
5. Il contemplait un paysage familier pour lui, les
cimes déchiquetées de l’Atlas (apposition).
6. La montagne semblait bizarrement plantée au
fond d’un vallon désert (cp. du nom).
7. La nuit était venue brutalement, précédée d’un
grand (adj. épithète) coup de vent (cp. du nom).
8. La flamme de la lampe dessinait dans la nuit
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des ombres étranges, chimères, dragons, elfes virevoltants (apposition).
9. Les ergs, dunes de sables (apposition), sont fréquents dans le désert du Sahara (cp. du nom).
Approfondir l’adjectif épithète
3 Orthographe On pourra prendre en compte
également les épithètes détachées, ou appositions,
puisque la question de l’accord s’y pose de la même
façon.
« Petit et gros, brusque et leste » s’accordent avec
« Michu » auquel ils sont apposés.
« Calme » s’accorde avec « caractère ».
« blanche, injectée » de sang, « ramassée » s’accordent avec « face ».
« rouges, crépus » s’accordent avec « cheveux ».
« sinistre » s’accorde avec « expression ».
« jaunâtres et clairs » s’accordent avec « ses yeux ».
« intérieure » s’accorde avec « profondeur ».
« Fixes, lumineux et rigides » s’accordent avec
« ses yeux », auquel ils sont apposés.
« constante » s’accorde avec « l’opposition ».
« glaciale » s’accorde avec « impression ».
4 1. un moulin ancien : un vieux moulin. / un ancien
moulin : un bâtiment qui avait auparavant servi de
moulin
2. un brave homme : un homme gentil / un homme
brave : un homme courageux
3. un certain mépris : un peu de mépris / un
mépris certain : un mépris très clair
4. une curieuse femme : une étrange femme / une
femme curieuse : une femme qui veut tout savoir
5. le pauvre homme : un homme malheureux, à
plaindre / un homme pauvre : un homme sans
argent.
6. un triste personnage : un homme peu recommandable / un personnage triste : un personnage
sans gaieté
7. le même jour : à une date identique / le jour
même : aussitôt
8. un seul élève : un unique élève / un élève seul :
un élève solitaire
Approfondir le complément du nom
6 Orthographe
1. Il n’était jamais monté sur des patins à glace,
mais avait l’habitude des patins à roulettes.
2. Ce produit protège efficacement contre les piqûres d’insectes / d’insecte.
3. Il s’était fabriqué une hutte de paille.
4. Il était allongé sous un entassement de cartons.
5. Elle a cassé sa monture de lunettes.
6. C’était vraiment un manque de chance.
7. Sa proposition a entraîné une vraie levée de boucliers.
7 1. Les jeune acteurs montaient pour la première
fois sur une scène de théâtre. / On entendait chez
les voisins (un tout jeune couple) des cris, des bruits
de vaisselles cassée, bref, une vraie scène de
ménage.
2. Mon grand-père, qui était menuisier, portait toujours un bleu de travail. / Je trouve le bleu de
Bresse plus crémeux que le bleu des Causses ;
mais je préfère le saint-nectaire.
3. Pour ouvrir la porte, le cambrioleur avait utilisé
un pied-de-biche. / Le gamin, du plus loin qu’il aperçut la vieille dame se mit à lui tirer la langue et lui
faire des pieds de nez.
4. Pour mesurer leur force, ils s’installèrent au bar,
remontèrent leurs manches, et s’affrontèrent dans
un interminable bras de fer. / Un bras de mer sépare la France de l’Angleterre.
5. Une bretelle d’autoroute permettait de rejoindre
le village. / Mon oncle détestait les ceintures et
portait toujours d’étonnantes bretelles de pantalon.
6. Les révolutions de la Terre sont étudiées par les
astro-physiciens. / La révolution des mœurs a permis la pilule, le pacs. / La révolution de 1789 a
mis fin à la monarchie absolue.
Vers la rédaction
8 1. la race des félins – 2. le climat des tropiques
– 3. les transports par chemin de fer – 4. une plante
d’eau – 5. une tenue d’été – 6. une vie de province
– 7. la navigation sur fleuves et sur mer – 8. le
paysage de campagne – 9. la vie des hommes
9 1. un journal mensuel – 2. une boucherie cheva-
5 a. et b. En gras est indiqué le nom noyau et en
italiques le complément du nom qui qualifie ce nom
noyau.
1. Rejet massif de Bush – 2. Augmentation de la
violence scolaire – 3. Hausse du prix du pétrole – 4.
Révocation du juge Renard – 5. Un nouveau roi du
Cambodge – 6. Nouveaux attentats des indépendantistes corses – 7. Recul de la France –
8. Espoirs de paix
line – 3. une plante aquatique – 4. un parc animalier
– 5. une file de voitures interminable – 6. un animal
nocturne – 7. un élève germaniste
10 1. le réchauffement climatique – 2. la circulation
urbaine – 3. une décision municipale – 4. la voûte
céleste – 5. le repos dominical – 6. une fête familiale
– 7. un chèque bancaire – 8. un document administratif – 9. une randonnée pédestre – 10. une randonnée équestre – 11. l’accord parental
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11 Garin fut réveillé par des chants d’oiseaux, bruit
fort doux à ses oreilles, et, comme le sol sentait le
jonc, il crut un instant qu’on était au printemps, sa
saison préférée, et qu’il avait passé la nuit à la belle
étoile. Il ouvrit les yeux. Il était couché sur une natte
de jonc posée sur un carrelage vert, couchage des
plus sommaires. Il s’en souvenait maintenant : il
avait dormi dans un coin de la chambre du pape
Innocent VI ! Pas seul, d’ailleurs, car il y avait auprès
de lui deux valets - qui, eux, avaient droit à des
matelas, luxe plutôt rare.
D’après É. Brisou-Pellen, L’Herbe du diable.
On ferra remarquer un cas d’apposition pas encore
observé dans ce chapitre : le pape Innocent VI, où
l’on retrouve le rapport d’identité entre les deux
éléments mais où l’apposition n’est pas séparée
du nom par une virgule. On demandera aux élèves
de trouver d’autres appositions du même type.
12 Cet exercice suppose que les élèves connaissent
les noms pour lesquels il s’agit d’imaginer des appositions.
1. Renart, un ingénieux goupil / le héros de récits
médiévaux / un animal rusé, imagine fréquemment de vilains tours contre son compère Ysengrin.
2. Il aimait à parcourir le désert, immense plaine
de sable.
3. Grâce à sa bravoure, Yvain, le Chevalier au lion,
réussit à obtenir l’amour de sa Dame.
4. Chacun des chevaliers de la Table ronde souhaitait s’asseoir sur le siège périlleux, siège interdit
par Merlin.
5. Marco Polo raconta dans le Livre des Merveilles
qu’il était allé jusqu’en Chine, contrée lointaine et
jusqu’alors inexplorée par les Occidentaux.
6. Watson, un médecin un peu naïf mais courageux, secondait de son mieux Sherlock Holmes.
7. Molière, l’auteur des Fourberies de Scapin,
consacra sa vie au théâtre.
13 Écriture Là encore, comme dans toutes les
descriptions, on incitera les élèves à structurer la
description en situant les éléments dans l’espace
(d’abord, plus loin, à côté de …, derrière, sur… voir p.
54-55 du manuel) et à utiliser d’autres sens que la
vue (des références aux bruits, aux odeurs s’imposent ici, voir p. 56-57 du manuel). On leur rappellera
qu’ils peuvent choisir le temps de cette description
(présent ou passé) et le narrateur (« je » ou « il »). On
pourra ensuite leur proposer d’échanger leurs textes
et de choisir, pour une mise en place collective, ce
qui leur apparaît comme les meilleurs passages de
leurs camarades.
14
Accorder l’adjectif qualificatif
p. 314-315
RÉFLÉCHISSONS
1. Tous les mots en gras sont des adjectifs qualificatifs.
« Grands » qualifie « citronniers » – « belle » et
« argentée » qualifient « écorce » – « Vertes » qualifie
« de feuilles » – « petites » qualifie « fleurs » –
« Jolis petits » et « ovales, verts, jaunes ou rouges »
qualifient « ballons ».
Ils forment des groupes nominaux.
2. a. « De jolis petits ballons ovales verts » devient
« un joli petit ballon ovale ».
b. Les adjectifs qualificatifs s’accordent en nombre
avec le nom qu’ils qualifient.
3. Les mots soulignés apportent des précisions de
couleur. Bien que qualifiants des noms au pluriel, ils
ne prennent pas eux-mêmes la marque du pluriel.
4. Le participe passé « couvertes » est employé
comme adjectif. Il s’accorde avec « leurs branches », sujet du verbe « étaient » qui sépare les
deux termes.
MANIPULONS
1 « haute » complète « lande » – « lourds » complète
« les nuages » – « baissée » complète « tête » –
« humides » complète « les herbes » – « glacés »
complète « pieds » – « gourds » complète « doigts »
– « douloureux » complète « reins » – « pesantes »
complète « épaules »
2 A] « énorme » s’accorde avec « élan » dont il est
épithète.
« basse » s’accorde avec « branche » dont il est épithète.
« suspendue » s’accorde avec « elle » dont il est
épithète détachée.
« rapide » s’accorde avec « ascension » dont il est
épithète.
« immobile » s’accorde avec « elle » dont il est attribut.
« grande » s’accorde avec « attention » dont il est
épithète.
B] « haute et étroite » et « gothique » s’accordent
avec « fenêtre » dont ils sont épithètes.
« fermé » s’accorde avec « corridor » dont il est épithète.
« faite » s’accorde avec « fenêtre dont il est attribut.
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« coloriés » s’accorde avec « verres » dont il est épithète.
« dominant » s’accorde avec « ton » dont il est épithète.
« occidentale » s’accorde avec « extrémité » dont il
est épithète.
« tendue » s’accorde avec « celle » dont il est attribut.
« profond » s’accorde avec « bleu » dont il est épithète.
« ornée » et « tendue » s’accordent avec « pièce »
dont ils sont attributs.
« pourpres » s’accorde avec « carreaux » dont il est
attribut.
C] « glacé » s’accorde avec « silence » dont il est
épithète.
« lointain » s’accorde avec « hurlement » dont il est
épithète.
« dénudés » s’accorde avec « arbres » dont il est
épithète.
« lointaine » et « argentée » s’accordent avec « lune
» dont ils sont épithètes détachées.
« clair » s’accorde avec « ciel » dont il est épithète.
« froide » s’accorde avec « nuit » dont il est attribut.
3 1. La température de cette nuit sera positive. –
2. Elle s’est montrée très inventive dans son
exposé. – 3. Cette personne est sérieuse et réfléchie.
– 4. Ils ont fait une promenade matinale dans la
montagne. – 5. Cette pierre précieuse a été remarquablement taillée. – 6. L’enfant est capricieuse et
refuse de manger à table. – 7. Il souffle une légère
brise sur la mer aujourd’hui. – 8. C’est une maison
ancienne mais en très bon état. – 9. Le détective a
trouvé une trace suspecte sur le rebord de la
fenêtre. – 10. La rivière est belle sous le soleil. –
11. Elle est restée muette de surprise. – 12. La soirée
était fraîche et j’ai pris froid. – 13. Le rhume est une
maladie bénigne.
4 1. Il a acheté un sac de bonbons fourrés. – 2. Il
possède des voitures de course puissantes. – 3. Elle
se sert toujours de fourchettes et de cuillers argentées. – 4. Sur la mer agitée, les planches à voile
rapides étaient nombreuses. – 5. Le vent a déplacé
des tas de feuilles mortes. – 6. La brosse à dents
verte que j’ai achetée il y a deux jours est déjà usée.
5 1. matinal, matinale, matinaux, matinales –
2. terrestre, terrestre, terrestres – 3. nocturne,
nocturne, nocturnes – 4. enfantin, enfantine, enfantins, enfantines – 5. libre, libre, libres – 6. montagneux, montagneuse, montagneux, montagneuses –
7. fluvial, fluviale, fluviaux, fluviales – 8. forestier, forestière, forestiers, forestières – 9. herbeux, herbeuse,
herbeux, herbeuses – 10. réel, réelle, réels, réelles
– 11. franc, franche, francs, franches – 12. méritant,
méritante, méritants, méritantes
6 1. f. Elle a gardé les jambes croisées toute la soirée.
2. a. Notre retour de la sortie a été matinal.
3. b. De la fenêtre ouverte sortait une mélodie
plaintive jouée au violon.
4. g. L’orchestre joue un air entraînant pour tenter
d’animer la fête.
5. h. Elle a su s’entourer d’amies sérieuses qui
l’ont beaucoup aidée.
6. j. Mathilde est vraiment une gentille petite fille !
7. c. Elle a sorti un gâteau cuit à point et qui dégageait une odeur puissante de chocolat.
8. d. Il est fatigué par des voyages continuels entre
l’Europe et l’Afrique
9. e. Il s’ennuyait dans cette réunion et il a réussi
à faire rapidement une sortie discrète.
10. i. Cette classe difficile et agitée a la chance
d’avoir un professeur de physique patient.
7 Écriture Le travail d’écriture pourra être précédé
par une recherche de vocabulaire :
– des noms correspondant aux choix des élèves (la
mer, la montagne, la campagne, la ville, une rue, un
magasin, une maison, une pièce de la maison…)
– des adjectifs nécessaires pour caractériser ces
lieux.
L’accord des adjectifs qualificatifs est le point sur
lequel les élèves devront porter une grande attention.
15
Les fonctions par rapport au nom :
la proposition subordonnée
relative
p. 316-319
RÉFLÉCHISSONS
1. « que diffusait la sève » complète « des essences légères » – « qui feutraient l’humus gras » complète « des feuilles tombées » – « où se mêlaient
un relent de suie froide et des fumets vivants d’étable et de porcherie » complète « une autre
odeur ».
Chacun des noms complétés est placé avant le
groupe en couleur.
2. Ces groupes en couleur sont introduits par
« que », « qui » et « où ». Ce sont des pronoms.
3. Chacun de ces groupes est organisé autour d’un
verbe conjugué : « diffusait », « feutraient », « se
mêlaient ». Un groupe de mots organisé autour
d’un verbe conjugué est une proposition.
4. « les odeurs de la nuit » peut devenir : « les
odeurs que diffusait la nuit ».
5. « un lactaire mou qui suintait » peut devenir « un
lactaire mou et suintant ».
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RÉCAPITULONS
◗ Les élèves savent déjà (voir fiche 3 sur le groupe
nominal, p. 284-85 du manuel) qu’un nom peut être
complété par : un adjectif qualificatif épithète, un
complément du nom, une proposition subordonnée
relative (les questions 4 et 5 le leur ont rappelé).
◗ L’observation des subordonnées relatives du
texte leur permet de dire qu’il s’agit de groupes de
mots organisés autour d’un verbe conjugué, introduits par un pronom (appelé pronom relatif) et qui
complètent un nom placé avant dans la phrase. (On
rappellera que ante signifie « devant », « avant » en
latin pour expliquer le terme antécédent).
◗ « qui roulait en grelottant » (l. 8) et «qui suintait »
(l. 9) sont deux autres propositions subordonnées
relatives.
MANIPULONS
Identifier
1 « petite » est une expansion du nom « pièce ».
« de poussière » est une expansion du nom « couche »
« piteux » est une expansion du nom « état ».
« qui devait servir de lit » est une expansion du nom
« paillasse ».
« humble » et « sur laquelle était posée une assiette » sont des expansions du nom « table ».
« des mouches » est une expansion du nom « bourdonnement ».
« sur lequel étaient posés des papiers troués, rongés par le temps » est une expansion du nom
« bureau ».
Parmi ces expansions, il s’agit d’identifier celles
qui sont organisées autour d’un verbe conjugué :
« sur laquelle était posée une assiette » et « sur
lequel étaient posés des papiers troués, rongés
par le temps ». Ce sont des propositions subordonnées relatives.
2 1. « que tous les marins redoutent tant voir »
complète le nom « vagues »
2. « que déchiraient des éclairs » complète le nom
« nuages »
3. « sous lequel gisait le capitaine » complète le
nom « gouvernail »
4. « qui ne tarderait pas céder » complète le nom
« bastingage »
5. « qui hurlait de rage » complète le nom « vent ».
6. « dont les gémissements hantent encore mon
esprit après toutes ces années » complète le nom
« vent ».
7. « en haut duquel se tenait courageusement la
vigie » complète le nom « mât »
8. « qu’elles faisaient claquer » complète le nom
« portes »
9. « qui secouaient rudement la coque » complète
le nom « coups »
10. « à laquelle il tenait tant » complète le nom «
cargaison »
3 Cet exercice reprend la même consigne que le
précédent, en l’approfondissant ; les mots « forme
simple et forme composée » n’ont pas encore été
définis. On demandera aux élèves d’en proposer une
définition après l’observation du relevé qu’ils auront
fait sur les phrases de l’exercice.
1. La chambre était éclairée par une belle lampe
qui clignotait.
2. Il avait installé dans la cuisine un grand fauteuil
dans lequel les invités s’installaient volontiers.
3. Une fenêtre dont les battants claquaient sous
le vent laissait filtrer un air glacial.
4. La lettre sur laquelle l’adresse s’était effacée
ne parvint jamais à son destinataire.
5. Devant elle, se dressait une muraille sur laquelle avait poussé un rideau de lierre.
6. Elle était très fière de la jupe qu’elle avait cousue elle-même.
7. Les zoos dans lesquels sa grand-mère s’obstinait à l’emmener lui paraissaient sinistres.
8. Elle n’aimait pas cette commode ancienne dont
les tiroirs fermaient mal.
9. Le bureau où il avait caché le document secret
avait manifestement été fouillé.
Les pronoms relatifs rencontrés sont donc :
– « qui », « dont », « qu’ », « où » pour les formes
simples
– « dans lequel », « sur laquelle », « dans lesquels »
pour les formes composées.
Manipuler
4 Orthographe En gras est indiqué le verbe
conjugué de la proposition relative et en italiques l’antécédent de cette proposition.
1. Les hommes qui s’étaient rassemblés là attendaient fébrilement sa venue.
2. Le chien qui aboie réveille les voisins.
3. Les dessins qui ornent les parois de la grotte
datent de l’époque préhistorique.
4. J’ai hâte de retrouver mon frère et ma cousine
qui arrivent demain par le même train.
5. Dans le hall de la gare, on entend mal les voix
qui annoncent l’arrivée des trains.
6. Je connais un élève qui souhaite devenir pompier.
5 1. Elle monta dans une voiture de sport qui fit
l’admiration de tous.
2. Il était persuadé de parler avec des martiens
que personne ne pouvait voir.
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3. Elle lui remit une copie qu’elle avait remplie avec
soin.
4. Des rides marquaient ses mains écorchées dont
les ongles rongés contenaient une couche de crasse répugnante.
5. Il ouvrit une large bouche à laquelle / dans
laquelle il manquait les dents de devant.
6. Il portait une veste usagée dont les manches
étaient arrachées.
7. Sa longue barbe noire dissimulait sa bouche
dans laquelle les dents se chevauchaient.
8. Une chouette dont le hululement terrorisait la
fillette s’était installée sous les toits.
9. La nouvelle qu’il m’a annoncée m’a vraiment
réjoui.
10. La personne qui m’a annoncé cette nouvelle
était ravie pour moi.
6 Orthographe
1. Les enfants avec lesquels (accord avec l’antécédent « enfants ») il fait du théâtre sont devenus
ses amis.
2. Les cartes avec lesquelles (accord avec l’antécédent « cartes ») il voulait jouer étaient truquées.
3. L’homme auquel (accord avec l’antécédent
« homme ») je me suis adressé n’a pas su me
répondre.
4. Les couvertures sous lesquelles (accord avec
l’antécédent « couvertures ») il s’était enfoui le
réchauffèrent vite.
5. Les cartons sous lesquels (accord avec l’antécédent « cartons ») il s’était enfoui ne le protégeaient pas du froid.
6. Je ne comprenais pas les raisons pour lesquelles (accord avec l’antécédent « raisons ») il me
posait cette question.
7. Je ne comprenais pas les motifs pour lesquels
(accord avec l’antécédent « motifs ») il me posait
cette question.
7 Il s’agit dans cet exercice d’un travail sur l’expression, la syntaxe, mais aussi d’un travail d’orthographe. On s’attachera donc régulièrement à
expliquer l’accord du pronom relatif de forme
composée avec l’antécédent.
1. Le sentier sur lequel il s’était engagé était assez
glissant.
2. Il invita les amis avec lesquels il voulait faire ce
voyage.
3. Elle cherchait les outils avec lesquels / grâce
auxquels / à l’aide desquels elle pourrait monter
ce meuble.
4. Son chien, pour lequel il ferait n’importe quoi,
est pourtant une bête abominable.
5. Nous avons pu constater la gentillesse avec
laquelle elle lui a répondu.
6. Les bancs sur lesquels vous êtes assis viennent
d’être repeints.
7. La pile de livres sur laquelle / contre laquelle /
à côté de laquelle il posa le dictionnaire s’écroula
aussitôt.
8. Choisissez des délégués auxquels vous pouvez
accorder votre confiance.
9. Il installa deux cartes sur lesquelles il posa la
3e en équilibre.
10. Il rencontra deux amis auxquels il raconta son
aventure.
11. Le train dans lequel il est monté est arrivé avec
10 minutes d’avance.
8 Sherlock Homes, qui d’ordinaire se levait très
tard, excepté dans ces occasions assez fréquentes où
il veillait toute la nuit, était attablé devant son petit
déjeuner. J’étais debout sur le tapis du foyer et je
ramassais la canne que notre visiteur avait oubliée
la veille au soir. C’était une belle et forte canne en
bois, avec une tête ronde, de celles dont on dit que
ce sont des « permissions de minuit ». Juste audessous du pommeau, il y avait un bel anneau
d’argent, large de presque un pouce, sur lequel était
gravé « À James Mortimer M.R.C.S. de ses amis du
C.C.H. », avec la date « 1884 ». C’était bien la sorte
de canne que portait autrefois le médecin de
famille, une canne pleine de dignité, solide et
rassurante.
A. Conan Doyle, Le Chien des Baskerville.
9 1. L’oiseau dont le plumage était d’un beau terre
de Sienne était très grand.
2. Sur la table devant laquelle Julia était assise se
trouvait un petit miroir.
3. Un domestique qui s’était jusque-là tenu à l’écart
s’approcha pour lui tendre un message.
4. Un coup de harpon atteignit le gigantesque animal que nous poursuivions depuis une heure.
5. Nous avons assisté à une conférence qui m’a
passionné.
6. Nous avons assisté à une conférence pendant
laquelle je me suis ennuyé.
7. Julien a pris l’avion qui transportait l’équipe de
France de hand-ball.
8. Depuis deux ans, je n’ai pas revu ma cousine à
laquelle je pense souvent.
9. Ce livre que tu as aimé ne m’a pas plu du tout.
10. J’ai été voir ce film dont tu m’as parlé avec
enthousiasme.
Pour les exercices 10 à 13, l’objectif est de travailler la qualité de l’expression et non plus,
comme précédemment, de vérifier que les élèves
ont compris ce que c’était. On rappellera donc qu’il
n’est pas question de proposer une proposition
subordonnée relative juste pour qu’il y en ait une,
là où un simple adjectif qualificatif suffirait (par
exemple je découvris un petit jardin et non je découvris un jardin qui était petit).
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10 1. On m’a offert une magnifique poupée dont les
yeux s’ouvraient et se fermaient.
2. Le désert que nous avions pour mission de traverser s’étendait devant nous.
3. Yvain qui cheminait depuis des jours dans la
forêt entendit alors les gémissements d’un lion.
4. Sherlock Holmes mettait des heures à recueillir
et observer les indices à partir desquels il se
livrait ensuite à d’implacables déductions.
5. Renart vola les jambons de son cousin Ysengrin
auquel il jouait chaque fois des tours cruels.
6. Il s’engagea dans une ruelle obscure dans
laquelle l’attendait son mystérieux adversaire.
7. Claude Roy a écrit de nombreux poèmes qui
évoquent principalement les thèmes de l’amour,
de la nature, de l’enfance, de l’engagement, de la
liberté.
16
Les fonctions par rapport
au verbe : sujet, attribut du sujet
p. 320-323
RÉFLÉCHISSONS
1. « Jim Hawkins » est le sujet de « découvrit » – « le
trésor d’un ancien pirate » est le sujet de « se trouvait » – « Jim » est le sujet de « découvrit » – « l’équipage » est le sujet de « comprenait » – « les pirates » est le sujet de « tentèrent » – « ils » est le sujet
de « n’hésitèrent pas » – « qui » est le sujet de
« résistaient » – « Silver » est le sujet de « sauva »
– « tu » est le sujet de « aideras » – « il » est le sujet
de « demanda » – « Jim » est le sujet de « répondit »
Le sujet commande l’accord du verbe.
11 Cet exercice permet d’approfondir le précédent.
12 La difficulté des élèves n’est pas tant de rédiger
une subordonnée relative liée à un antécédent que
de les insérer dans une phrase complexe bien
construite.
1. J’observais de vieilles gravures sur lesquelles on
apercevait un marin.
2. L’odeur qui se dégageait du plat me parut abominable.
3. Je cherchai longtemps le nom de ce petit village,
dont je ne parvenais pas à me souvenir.
4. Le message radio grâce auquel Camille et Karim
purent échapper à cet accident leur annonçait
qu’ils devaient ralentir.
5. La chaussure dans laquelle sont dissimulés des
microfilms a l’air, à première vue, d’un soulier très
ordinaire.
6. La petit fille avance silencieusement au côté de
sa mère dont elle tient fermement la main.
7. Le microfilm que je t’ai confié doit parvenir de
l’autre côté de la frontière avant demain.
8. Les secrets que je t’ai confiés ne doivent être
rapportés à personne d’autre.
9. Il visitèrent les maisons que leurs occupants
avaient désertées.
13 Écriture Si les élèves sont en difficulté, on pourra
leur proposer comme pistes d’évoquer l’épée, le cri
ou les paroles du lion, la tenue des différents
animaux, l’expression de leur visage, l’époque de cette
scène…
2. Le sujet est, le plus fréquemment placé avant le
verbe. Il est placé après dans les phrases interrogatives, dans les propositions incises, souvent
dans les propositions relatives (quand le pronom
relatif n’est pas sujet).
3. « Toi et moi » peuvent être remplacés par « nous ».
Le verbe s’accorde avec son sujet.
4. « sa découverte » est le sujet de « parut » – « le
chef » est le sujet de « était » – « ils » est le sujet
de « semblaient » – « ils » est le sujet de « devinrent ».
« importante » qualifie « sa découverte » – « Long
John Silver » permet de donner une identité au
« chef » – « les plus forts » qualifie « ils », c’est-àdire « les pirates » – « des associés sincères »
donne la nouvelle identité, le nouveau statut de
« ils », c’est-à-dire Jim et Silver.
Ce sont des verbes qui relient les mots en violet à
leurs sujets : « parut », « était », « semblaient »,
« devinrent ».
5. a. Dans « Jim remercia Silver. », il y a deux personnages : Jim et Silver. La fonction de Silver est
COD de remercia.
b. Dans « Son sauveur se nommait Silver. », il y a
un seul personnage : Silver. Ce nom donne une
identité, un nom à « son sauveur ».
RÉCAPITULONS
◗ Le sujet peut être placé avant ou après le sujet.
◗ Le sujet commande l’accord du verbe.
◗ Un verbe sépare le sujet de son attribut. L’attribut
du sujet permet d’identifier ou de qualifier le sujet.
◗ Un attribut du sujet renvoie à la même personne
que le sujet tandis qu’un COD renvoie à une personne ou une chose différente.
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« Les vraies difficultés » : sujet de « commencent ». La phrase commence par un complément
circonstanciel de lieu.
MANIPULONS
Le sujet
1 1. À Noël, c’est Merlin qui est allé à Camelot.
4 Conjugaison 1. Je vais à la piscine tous les
2. C’est toi qui chantes faux.
3. Ce sont le professeur de mathématiques et le
professeur de musique qui ont accompagné les élèves au musée.
4. Ce sont Lionel et Sylvie qui font le guet devant la
salle de permanence.
5. Ce sont eux qui sont allés rendre les livres à la
bibliothèque.
6. Pendant le week-end, ce sont les enfants qui
font la cuisine et ce sont les parents qui dégustent.
vendredis. – 2. Les phares de la voiture parvenaient
à trouer l’épais brouillard qui recouvrait la plaine. –
3. Tu prendras ton médicament avant le déjeuner. –
4. À la sortie du virage, nous aperçûmes un chevreuil
qui traversait la route en bondissant. – 5. Le vent,
la neige et le verglas ont contrarié nos projets de
voyage. – 6. Ma mère et moi avons participé à ce
championnat. – 7. Ton frère et toi ne sortirez pas ce
soir.
2 1. « Merlin » : nom propre, sujet de « présenta »
2. « toute son admiration » : groupe nominal, sujet
de « se lisait »
3. « Le roi » : nom commun, sujet de « attend » et
« Merlin » : nom propre, sujet de « dit »
4. « Chercher la bonne solution » : groupe infinitif,
sujet de « amusait »
5. « Les uns et les autres » : pronom indéfini, sujet
de « furent »
6. « Tes roses » : nom commun, sujet de « sont » et
« les miennes » : pronom possessif, sujet de
« sont »
7. « Que vous ne soyez pas venue » : proposition
subordonnée, sujet de « a contrarié »
8. « des plats variés » : groupe nominal, sujet de
« étaient installés »
9. « vous » : pronom personnel, sujet de « auriez
dit » ; « cela » : pronom démonstratif, sujet de « arrive » et « je » : pronom personnel, sujet de « n’aurais pas cru »
10. « vous » : pronom personnel, sujet de « avez lu »
11. « Qui » : pronom relatif, sujet de « veut » et
« Qui veut voyager loin » : proposition relative, sujet
de « ménage »
3 « de frêles graminées » : sujet inversé de « poussaient ». La phrase commence par un complément
circonstanciel.
« il » : sujet inversé de « décida ».
« je » : sujet inversé de « ai tuée ». La phrase est
interrogative.
« Arthur » : sujet de « demanda ». Le verbe est
introducteur de paroles.
« Merlin » : sujet de « dit ». Proposition incise.
« le bruit de conversations très animées » : sujet
de « provenait ». La phrase commence par un complément circonstanciel de lieu.
« tous les Hobbits » : sujet de « se pressaient ». La
phrase commence par un complément circonstanciel de lieu.
5 Conjugaison Ils n’avaient plus qu’à s’installer
pour la nuit là où ils étaient ; ils n’osèrent même
pas chercher à terre des bribes de nourriture de
crainte d’être de nouveau séparés. Mais ils n’étaient
pas étendus depuis bien longtemps et Bilbo
commençait juste à s’assoupir, quand Dori, qui était
le premier à monter la garde, murmura assez
fort : « Les lumières ressortent là-bas, et il y en a
plus que jamais. »
Ils bondirent tous. Et là, pas très loin, se voyaient
quantité de lumières clignotantes ; ils entendaient très nettement les voix et les rires.
Quand ils furent près, Thorin dit : « Il ne faut pas
se précipiter en avant, cette fois. »
J. R. Tolkien, Bilbo le Hobbit.
6 Les derniers rayons du jour arrivant par la
fenêtre, dont les rideaux venaient d’être relevés,
éclairaient en plein son visage, et nous pouvons dire
du moins comment elle était faite. C’était une rieuse,
une de ces douces filles dont la gaieté rayonne si bien
qu’elle suffit toute seule à la joie d’une famille.
Chacun de ses traits semblait fait pour le plaisir :
son front d’enfant, son nez aux belles narines roses,
sa bouche dont le sourire montrait la parure
nacrée. Mais ses yeux rêvaient, de grands yeux d’un
bleu sombre, dont les cils semblaient une longue
frange de soie. Sans le regard pensif de ses beaux
yeux, à peine lui eussiez-vous donné l’âge d’aimer.
Elle était grande, sa taille était un peu trop frêle.
P. Féval, Le Bossu.
7 Certes, ces îles étaient apparemment désertes.
Mais cela ne valait-il pas mieux que si elles avaient
été peuplées de cannibales ? En outre, elles paraissaient assez accueillantes avec leur(s) belle(s)
plage(s) au nord, des prairies très humides et sans
doute marécageuses à l’est, leur(s) grande(s) forêt(s)
à l’ouest, et, en leur centre, ce(s) massif(s) rocheux.
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D’après M. Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage.
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L’attribut du sujet
17
8 1. « des pilotes de grande classe » attribut du
sujet « Rachid et son frère ». Le verbe qui les relie est
« sont ».
2. « des fruits splendides » attribut du sujet « Les
arbres ». Le verbe qui les relie est « portent ».
3. « pleines de promeneurs » attribut du sujet « Les
rues ». Le verbe qui les relie est « étaient ».
4. « très pluvieux » attribut du sujet « Le temps ».
Le verbe qui les relie est « devient ».
5. « de fleurs » attribut du sujet « le pré ». Le verbe
qui les relie est « se couvre ».
6. « basse » attribut du sujet « La rivière ». Le verbe
qui les relie est « reste ».
7. « fatigué » attribut du sujet « Ton frère ». Le
verbe qui les relie est « paraît ».
9 1. « son jardin » : COD de « regarda » / « triste » :
attribut du sujet « il » – 2. « des arbustes » : COD de
« ai planté » / « de grands arbres » : attribut du sujet
« qui » – 3. « un feu d’artifice » : COD de « ai vu » /
« splendide » : attribut du sujet « qui » – 4. « très intéressant » : attribut du sujet « ce livre » / « des idées
nouvelles » : COD de « présente » – 5. « satisfaisante » : attribut du sujet « la solution d’Éric » / « meilleure » : attribut du sujet « celle de Fatima ».
10 « assez riches » : adjectif qualificatif, attribut du
sujet « qui » – « peu cultivé » : participe passé
employé comme adjectif, attribut du sujet « le pays »
– excellents » : adjectif qualificatif, attribut des
sujets « le beurre et les fromages » – « être marin » :
groupe infinitif, attribut du sujet « c’ » (mis pour « une
idée en tête ») – « jeune » : adjectif qualificatif,
attribut du sujet « son oncle » – « patron de navire » :
groupe nominal, attribut du sujet « il ».
11 1. Le chien paraît tout jeune. – 2. Soyez
prudents, le sentier est dangereux. – 3. Le château
que vous voyez s’appelle « la grande forteresse ». –
4. Cette publicité est un vrai mensonge. – 5. Les
élèves semblent vraiment intéressés. – 6. Le petit
Paul est devenu un grand garçon. – 7. Ce chanteur
bien connu passe pour un homme sans scrupules.
Accorder le sujet et le verbe
p. 324-325
RÉFLÉCHISSONS
1. « son père » est le sujet de « avait doté » –
« Merlin » est le sujet de « connaissait » – « qui » pronom relatif dont l’antécédent est « le jeune chevalier » est le sujet de « parut » – « tu » est le sujet de
« t’appelles » – « Merlin » est le sujet de « demanda »
– « Toi et moi » est le sujet de « permettrons »
Le verbe s’accorde en personne et en nombre avec
son sujet.
2. Le sujet peut être un nom (« Merlin ») ou un GN
(« son père » ou « le jeune chevalier »), un pronom
(« qui », pronom relatif ; « tu », « toi et moi », pronoms personnels).
Le sujet est inversé dans les interrogatives et dans
les incises.
3. L’antécédent de « qui » est « un jeune chevalier »,
un GN au singulier, ce qui explique l’accord du verbe
« parut », conjugué à la 3e personne du singulier.
4. « Toi et moi » pourraient se remplacer par « nous »,
ce qui explique l’accord du verbe « permettrons ».
5. « avait doté » : plus-que-parfait de l’indicatif. La
terminaison apparaît sur l’auxiliaire.
RÉCAPITULONS
◗ Le sujet impose au verbe un accord en personne
et en nombre. Pour reconnaître le sujet, on pose la
question « qui fait l’action ? ».
MANIPULONS
1 a. et b. 1. Ils chantent. – 2. Ils sont bleus. – 3. Ils
font la course. – 4. Il traverse la route.
2 Gauvain et Arthur se promenaient sans la forêt
de Brocéliande. Ils rencontrèrent un bûcheron qui
portait sur son dos un gros fagot de branchages. Le
manant semblait épuisé.
« Pouvons-nous vous aider ? demanda le roi.
– Sire, répondit-il, je vous remercie bien. Mon fardeau est très lourd et j’ai encore bien du chemin à
parcourir avant d’être arrivé chez moi. »
Aussitôt Gauvain sauta à terre, déchargea le pauvre hère de son fardeau. Il remonta vivement en
selle, installa les branchages sur le col du cheval et
fit monter le paysan sur la croupe. « Ne m’attendez
pas, Sire, je n’en ai guère pour longtemps, je vous
rejoindrai à Camelot. »
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3 Il importe seulement que les élèves inventent des
phrases dans lesquelles le groupe :
1. « toi et moi » entraîne un verbe conjugué à la
1re personne du pluriel.
2. « vous et nous » entraîne un verbe conjugué à la
1re personne du pluriel.
3. 4. 5. « Elle et lui », « elle et eux » comme
« Christine et Pierre » entraînent un verbe à la
3e personne pluriel.
6. « Hélène et moi » entraîne un verbe à la 1re personne du pluriel.
7. « Nora et toi », un verbe à la 2e personne du pluriel.
4 1. Lancelot et moi irons à Camelot. – 2. Keu et
vous irez en Irlande. – 3. Toi et moi avons évoqué nos
souvenirs. – 4. Vous, Guenièvre et Gauvain partirez
dès demain. – 5. Vous, moi et mon père avons fini
le récit. – 6. Arthur et moi protégeons le château.
18
Les fonctions par rapport au
verbe : les compléments d’objet
p. 326-329
Remarque importante : Dans la grammaire traditionnelle, certains compléments prépositionnels
sont considérés comme des compléments circonstanciels. Cependant, à la suite de la grammaire de
Riegel, Pellat et Rioul (Grammaire méthodique du
français, éditions PUF), qui à l’heure actuelle est
une grammaire de référence à l’université, cette
leçon considère que notamment dans les exemples
suivants les groupes en italiques sont des compléments d’objet : Il va à Paris, la fenêtre donne sur la
cour, il a passé deux semaines à l’hôpital.
RÉFLÉCHISSONS
5 1. Je vais à la piscine tous les vendredis. – 2. Les
phares de la voiture ne parvenaient pas à trouer
l’épais brouillard qui recouvrait la route. – 3. Tu
prendras ton médicament avant le déjeuner. – 4. À
la sortie du tournant, nous avons aperçu la maison
de Sylvie. – 5. Sortirent alors un chat, un chien et un
lapin bleu. – 6. Le vent, la neige et le verglas contrariaient nos projets de voyage.
6 1. Beaucoup de skieurs descendent la piste. –
2. Beaucoup d’eau ruisselle dans ce chemin. – 3. Plus
d’un hôtel affiche complet. – 4. Un souffle, une ombre,
un rien, tout lui donne la fièvre. – 5. Pierre, Marcel
et moi allons au cinéma. – 6. Toi et moi partons en
début de matinée. – 7. Merlin reçoit les messagers
qui doivent le ramener auprès du roi. – 8. Toi et moi
sommes amis, nous ne pouvons pas perdre. –
9. Beaucoup de monde arrive à la fête. – 10. On part
ce soir en vacances. – 11. Les résultats de l’enquête
stupéfient l’opinion publique.
Attention avec le pronom sujet « on » : les élèves
hésitent en dictée quand ils entendent « on chante », considérant que « on » peut être remplacé par
« nous » : ils écrivent donc le verbe au pluriel.
D’autant plus que dans « On est arrivés plus tôt
que prévu », le participe est au pluriel avec l’emploi
abusif de « on » pour « nous ».
Le roman dont est tiré ce texte figure en lecture
personnelle, séquence 4 page 132
1. En gras est indiqué le complément d’objet.
« Il portait un tablier de cuir épais. » : COD du
verbe « porter ».
« Il s’adressa de nouveau à la fille. » : COI du verbe
« s’adresser ».
« Jordane ne répondit pas. » : verbe sans complément.
Aucun des deux compléments ne peut être supprimé, ce sont des compléments essentiels.
2. a. « Ordonne » a deux compléments : « leur »
(COI) et « de s’en aller » (COD).
b. « leur » reprend « aux loups » qui est introduit par
la préposition « à ».
3. « Garin voyait parfaitement » : « voir » est construit absolument, c’est-à-dire sans complément
d’objet. La phrase signifie que Garin avait une
bonne vue.
« Garin voyait parfaitement l’homme qui avait pris la
parole » : Garin avait une bonne vision de l’homme,
« voir » est construit avec un complément d’objet
direct.
Le texte se prête aussi au repérage de la voix passive pour les verbes admettant un COD. On peut
demander aux élèves d’effectuer la transformation
de la voix passive à la voix active, ce qui est impossible pour la phrase 3, sans complément d’agent à
moins de suppléer cette absence par un pronom
indéfini.
1. Garin fut réveillé par un bruit sec.
2. Jordane est soupçonnée par les villageois d’attirer les loups.
3. Un chien a été égorgé cette nuit.
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RÉCAPITULONS
◗ Il ouvrit brusquement les yeux (COD du verbe
« ouvrir »).
que (COD du verbe « dire ») dis-tu de cela (COI,
deuxième complément COS du verbe « dire »).
une des femmes intervint (verbe sans complément).
Si tu sais parler (COD du verbe « savoir ») aux
loups (COI du verbe « parler »)
Je ne sais pas leur parler (COI de parler)
Tu connais leur langage (COD du verbe « connaître »)
Enfin, dans la forme pronominale « se tenait », on
peut mentionner que « se » renvoie à Garin.
MANIPULONS
Reconnaître COD et COI
1 1. J’ignorais que tu avais un frère jumeau. → COD
du verbe « ignorer », proposition
2. Les journalistes interrogent le public qui sort du
tribunal. → COD du verbe « interroger », GN
3. Je te l’avais bien dit ! → COD du verbe « dire »,
pronom
4. Le chien veut sortir, il gratte devant la porte. →
COD du verbe « vouloir », verbe à l’infinitif
5. Quel âge as-tu ? → COD du verbe avoir, GN
6. Donnez-moi vos brouillons, je les annoterai pour
jeudi. → COD du verbe « donner », GN / COD du
verbe « annoter », pronom
7. Peux-tu me dire comment cet animal est entré
dans ta chambre ? → COD du verbe « pouvoir »,
groupe infinitif / COD du verbe « dire », proposition
8. Recevrez-vous un correspondant au mois d’avril ?
→ COD du verbe « recevoir », GN
9. Les cétacés mangent essentiellement du plancton. → COD du verbe « manger », GN
10. Ce perroquet répète tout ce qu’on dit, c’est un
désastre ! → COD du verbe « répéter », groupe pronominal
11. Va acheter du pain et n’oublie pas de ramener
la monnaie. → COD du verbe « acheter » / COD du
verbe « oublier », groupe infinitif / COD du verbe
« ramener », GN
12. As-tu compris ce que le professeur de mathématiques nous a expliqué ? → COD du verbe
« comprendre », proposition / COI du verbe « expliquer », pronom
13. Les paysans doivent des corvées et des
impôts à leur seigneur qui en retour doit les protéger. → COD du verbe « devoir », GN / COD du verbe
« devoir », groupe infinitif / COD du verbe » protéger »,
pronom
2 Cet exercice ne distingue pas les COI des COS.
1. Le nouveau directeur a demandé aux employés
de se rassembler à dix heures dans la salle de
réunion. → COI du verbe « demander », GN / COI de
« demander », groupe infinitif
2. Le collège participera au cross vendredi prochain. → COI du verbe « participer », GN
3. Ne nous laisse pas tomber, nous comptons sur
toi. → COI du verbe « compter », pronom
4. Vous penserez à rapporter au plus vite votre
autorisation de sortie signée. → COI du verbe
« penser », groupe infinitif
5. Les fleurs n’ont pas survécu à la sécheresse. →
COI du verbe « survivre », GN
6. À qui vouliez-vous parler ? → COI du verbe « parler », pronom
7. Il est arrivé à m’énerver, moi qui aspirais à une
journée calme. → COI du verbe « arriver », groupe
infinitif / COI du verbe « aspirer », GN
8. Seuls les plus âgés se souvenaient que la terre
pouvait trembler. → COI du verbe « se souvenir »,
proposition
9. Nous n’aurons qu’à nous adresser à un passant. → COI du verbe « s’adresser », GN ; « avoir
à » est considéré comme locution)
10. Je ne peux pas sortir, mes parents assistent à
une réunion, ils m’ont interdit de bouger pendant
leur absence. → COI du verbe « assister », GN /
COI du verbe « interdire », pronom / COI du verbe
« interdire », groupe infinitif
Ils tiennent à ce que je sois là à leur retour. → COI
du verbe « tenir », proposition
3 A] 1. Cet acteur joue mal. → verbe sans
complément / sens : « est un mauvais acteur »
2. Il joue de la trompette. → jouer + COI / sens :
« pratiquer un instrument »
3. Ils jouent dehors. → verbe sans complément /
sens : « s’amuser »
4. À cet instant, il joue sa vie. → verbe + COD /
sens « exposer à un risque »
5. L’espion se joua de ses poursuivants avec
maestria. → verbe pronominal + complément prépositionnel, c’est-à-dire un groupe introduit par une
préposition. / sens : « tromper »
B] 1. La caravane publicitaire tourne autour de la
place et disparaît au coin de la rue. → verbe + COI
/ sens : « faire le tour de »
2. Ce réalisateur s’est engagé à tourner les neuf épisodes de la série. → verbe + COD / sens : « filmer »
3. Si tu vois que les choses tournent mal, sauvetoi et va te réfugier chez ta grand-mère. → expression verbale « tourner mal » / sens : « dégénérer »
C] 1. Il pensait s’esquiver discrètement mais son
patron le repère à cet instant et fonce vers lui. →
verbe + COD / sens : « espérer, projeter de »
2. Je penserai à toi et je t’écrirai quand je serai sur
mon île paradisiaque. → verbe + COI / sens :
« avoir une pensée pour »
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3. Ne le dérangez pas, il pense… → verbe sans
complément / sens : « réfléchir »
4. Que pensez-vous des Chroniques de Narnia ? →
verbe + COI / sens : « exprimer un avis, porter un
jugement »
D] 1. J’ai appris que la nouvelle zone commerciale
n’ouvrirait qu’en 2007. → verbe + COD / sens :
« prendre connaissance d’une information »
2. J’ai beaucoup appris lors de mon stage. → verbe
sans complément d’objet / sens : « acquérir des
connaissances »
3. J’ai appris à nager sur le dos. → verbe + COI /
sens : « effectuer un apprentissage »
lavés. – 5. Il les a tous essayés.– 6. Le vent les a tous
balayés. – 7. Les oiseaux les ont picorées. – 8. C’est
votre attitude qui l’a provoquée. – 9. Je l’ai perdue.
– 10. Les syndicats les ont refusées.
Distinguer COI et compléments
circonstanciels
9 1. Fred le leur a annoncé. – 2. Le verglas les y
a contraints. – 3. Elle le lui a confié. – 4. La police
les y a autorisés. – 5. Le ministre le leur a annoncé.
4 1. Il est tombé à plusieurs reprises (CC). – 2. Il
est tombé des nues (COI) en apprenant la nouvelle.
– 3. Il est tombé sur un ami d’enfance (COI) en sortant
du métro. – 4. Ils parlent de son avenir (COI). – 5. Ils
parlent ensemble depuis un quart d’heure (CC). –
6. Vous avez changé de vêtements (COI). – 7. Vous
avez changé en peu de temps (CC). – 8. Il croit qu’il
compte pour du beurre (COI). – 9. Il compte son argent
pour s’acheter des bonbons (CC). – 10. Il a sauté de
joie (CC) en me voyant. – 11. Il m’a sauté au cou
(COI).
5 1. N’oublie pas de parler de la fête (COI) à ton
frère (COS). – 2. Échangez vos copies (COD) avec vos
voisins (COS). – 3. Il m’ (COD) a chargé de te transmettre son bonjour (COS). – 4. Sa mère est furieuse,
il lui (COS) a caché une mauvaise note (COD). –
5. Mes grands-parents m’ (COD) ont invité à passer
trois jours avec eux à la mer (COS). – 6. Au festival
d’Angoulême, les dessinateurs signaient des autographes (COD) à leurs lecteurs COS. – 7. Matt m’
(COS) a prêté une combinaison de ski (COD) parce que
je n’en avais pas. – 8. La mairie a promis de consulter les riverains (COD) sur le futur tracé de l’autoroute
(COS). – 9. As-tu dit à ta mère (COS) que tu rentrais
avec moi (COD)? – 10. J’ai présenté mon nouveau
projet (COD) à mon éditeur (COS).
Remplacer COD et COI par un pronom
6 1. Cléo en veut encore – 2. L’enquête n’a pu les
établir. – 3. Caché dans le grenier, l’enfant l’entendit.
– 4. Les loups l’espèrent. – 5. Le lieutenant se le
demandait. – 6. Le chat les voit s’envoler, ils l’ont senti.
– 7. L’as-tu donnée à ton frère ? – 8. J’en entends
encore ! – 9. Le vent les disperse sur le trottoir.
7 1. Je l’ai mise à laver. – 2. Les as-tu rangées ?
– 3. Elle ne l’a pas compris. – 4. Vous les avez mal
8 l’ : Gary, COD du verbe « apercevoir »
(de ) lui : Gary, COI du verbe « se moquer »
il : Gary, sujet du verbe « devoir »
l’ : Gary,COD du verbe « éviter »
lui : Gary, COI du verbe « convenir (à) »
leur : les autres enfants, COI du verbe « piquer (à) »
les : les autres enfants, COD du verbe « terroriser »
ça : la peur, COD du verbe « adorer »
Employer COD et COI
10 1. Le bâtiment qui abrite le conservatoire appartenait autrefois à l’archevêché. – 2. Ces chaussettes colorées sortent de l’ordinaire, je vais les
acheter. – 3. Je serai en retard, je suis tombée sur
un ami en sortant du travail. – 4. Sers-toi de ton cours
si tu ne te souviens pas de la démarche. – 5. C’est
un magicien, il danse avec les chevaux. – 6. Vous déciderez de la suite à donner à cette enquête. –
7. Quelles mesures proposez-vous pour lutter contre
le chômage ? – 8. Vous passerez encore par de rudes
épreuves au cours de votre existence. – 9. Arrêtez de
tourner autour du pot, il est évident que vous courez
après les honneurs. – 10. On ne va quand même pas
se méfier de nos voisins.
11 On peut, dans un deuxième temps, contrôler avec
un dictionnaire que tous les emplois du verbe sont
répertoriés, ou, dans les classes plus malhabiles,
partir du dictionnaire, repérer les constructions et les
exemples, faire fabriquer un nouvel exemple.
1. Le bateau arrive. (intr., sans complément) La
balle arrive sur moi. Il arrive à jongler avec trois balles ! (trans. indirect, COI).
2. La lecture vous distraira de votre ennui. (COD,
COS)
3. Il m’a demandé de le lui rendre demain. (COD,
COS)
4. Le journaliste ajouta qu’il reviendrait sur le sujet
le lendemain. (COD)
5. Le vent se lève. (Construction pronominale). Ils
ont levé les bras en signe de victoire. (COD). Les
semences lèvent. (sans complément)
6. Il a dégagé la balle en touche. (COD) Le ciel
s’est dégagé. (construction pronominale)
7. Il a loué une maison. (COD) On a loué son courage. (COD)
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8. La Seine déborde. (sans complément). Il déborde d’enthousiasme (COI).
9. Le vétérinaire a sauvé le chien d’une mort certaine. (COD, COS) Il s’est sauvé.
10. Il court vite. (sans complément). Il court les
vingt-quatre heures du Mans. (COD) Il court après
la gloire. (COI)
11. L’ogre dévora les enfants. (COD)
12. Il a aligné les strikes. (COD)
13. La CPE a autorisé les élèves à aller au foyer.
(COD, COS)
14. Quand elle a le trac, elle bégaye. (Sans complément)
15. L’avion décolle. (Sans complément.) Le voisin
va décoller le papier peint. (COD)
16. Le jardinier libère les coccinelles. (COD)
17. Nous nous affolons inutilement. (construction
pronominale) L’orage affole les chevaux. (COD)
Nous entrâmes. Ce fut un inoubliable tableau.
Un vieil homme à cheveux blancs, à l’œil fou, le
fusil chargé dans la main, nous attendait debout
au milieu de la cuisine, tandis que deux grands
gaillards, armés de haches, gardaient la porte. Je
distinguai dans les coins sombres deux femmes à
genoux, le visage caché contre le mur.
Maupassant, La Peur
15 Dans chaque groupe de phrases, comment le
verbe est-il construit ? Quels sens différents prendil selon la construction ?
A] 1. Ce polyglotte parle couramment quatre langues. – 2. La municipalité parle de rouvrir le foyer
et de le transformer en salle de répétitions.
B] 1. Il m’a répondu de me mêler de mes affaires !
– 2. Tu me réponds ? C’est inadmissible. –
3. Laissez-le entrer, je réponds de lui.
12 1. Il attend de toi que tu reprennes son rôle au
théâtre.
2. Je sais tout de lui.
3. Cette femme m’a donné de bons conseils.
4. Leurs travaux m’ont privée de sommeil.
5. Remplis la baignoire de glace.
6. J’ai reçu une invitation pour toi.
7. Il a confié le colis à un compatriote qui rentrait
au pays.
8. Ses efforts ont permis à Léo de progresser, il
passe sans problème !
9. Le dentiste veut m’arracher deux dents de
sagesse, c’est sûr, je vais déguster !
10. Les journalistes ont informé la nouvelle direction de leur intention de démissionner.
11. Il est interdit de jeter de la nourriture aux animaux.
12. Avez-vous donné à vos parents l’autorisation de
sortie pour le pique-nique ?
13 Écriture Ce roman fait l’objet dans la séquence 4
d’une lecture personnelle (p. 132-133 du manuel).
Cet exercice peut accompagner la présentation du
roman avec la lecture de l’image de couverture.
EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
14 Dans le texte suivant, relevez les COD des
verbes en gras (les réponses sont en italique).
Les ténèbres étaient profondes. Je ne voyais rien
devant moi, ni autour de moi, et toute la branchure des arbres entrechoqués emplissait la nuit
d’une rumeur incessante. Enfin, j’aperçus une
lumière, et bientôt mon compagnon heurtait une
porte. Des cris aigus de femmes nous répondirent.
Puis, une voix d’homme, une voix étranglée,
demanda : « Qui va là ? ». Mon guide se nomma.
19
Accorder le participe passé
p. 330-331
RÉFLÉCHISSONS
1. Il s’agit des verbes « contrôler », « mentionner »,
« assurer », « remarquer », « voir » conjugués à des
temps composés. Ils sont donc formés chacun
d’un auxiliaire (« avoir pour » « ai » / « a » ; « être »
pour « ont été ») et du participe passé du verbe.
2. Le participe passé « mentionnés » porte la
marque du masculin pluriel, parce qu’il s’accorde
avec « les faits ». On rappellera qu’employé avec
l’auxiliaire « être » le participe passé s’accorde
généralement avec le sujet.
3. a et b. Les élèves observeront dans ces phrases
que le participe porte une marque d’accord.
Employé sans auxiliaire (5. « Les traces de pas
remarquées »), comme un adjectif. qualificatif épithète, il s’accorde avec le nom qu’il qualifie.
Employé avec l’auxiliaire « être » (3. « Les traces
de pas furent remarquées »), il s’accorde avec le
sujet.
Employé avec l’auxiliaire « avoir » :
– la phrase 2. « La gouvernante a remarqué…. »
permet de rappeler que ce n’est jamais avec le
sujet que le participe passé s’accorde.
– la phrase 4. « Les traces de pas que le médecin
avait remarquées », le participe passé s’accorde
avec le COD quand celui-ci précède le participe
passé employé avec l’auxiliaire avoir.
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RÉCAPITULONS
◗ À partir de ces observations, les élèves peuvent
formuler la règle :
– employé sans auxiliaire, le participe passé s’accorde avec le nom complété, comme un adjectif
qualificatif
– employé avec l’auxiliaire « être », le participe
passé s’accorde avec le sujet (on laisse de côté en
5e les subtilités de l’accord du participe des verbes
pronominaux ; on se contentera de mentionner
que c’est généralement le cas, mais que parfois
une autre règle s’applique)
– employé avec l’auxiliaire « avoir », le participe
passé ne s’accorde jamais avec le sujet ; il s’accorde avec le COD si celui-ci est placé devant le
participe.
◗ Reste que en 5e, connaître cette règle est difficile
à appliquer, tant les élèves ont parfois du mal à
identifier un COD. C’est pourquoi on suggère de
leur indiquer l’astuce suivante (qui ne vaut pas
pour le participe passé employé sans auxiliaire) :
si, au moment où on écrit le participe passé, on
sait « ce qui est », + le participe passé, on accorde
avec cet élément. Si on ne le sait pas, on ne fait
pas l’accord, quel que soit l’auxiliaire.
1. Le médecin a remarqué : on ne sait pas « ce qui
est remarqué » → pas d’accord.
2. La gouvernante a remarqué : on ne sait pas « ce
qui est remarqué » → pas d’accord
3. Les traces de pas furent remarquées : on sait
« ce qui est remarqué » : « les traces » → accord
avec ce mot
4. Les traces de pas que le médecin avait remarquées : on sait « ce qui est remarqué » : « les traces » → accord avec ce mot
5. Les traces de pas remarquées par le médecin :
on sait « ce qui est remarqué » : « les traces » →
accord avec ce mot
MANIPULONS
1 1. accrochés – 2. pratiquée – 3 détaché / jetées.
– 4. arrivée / poussé / précipité / resté
2 Cet exercice est l’occasion d’évoquer le problème
de l’orthographe finale du participe passé (-i, -is, -it).
1. mis – 2. trouvé – 3. vu – 4. fini – 5. trahi –
6. écrit – 7. détruit – 8. fait – 9. pu – 10. eu –
11. été – 12. appris – 13. perdu – 14. construit
3 1. « reçue » s’accorde avec « la lettre » (auxiliaire avoir + pas d’accord avec le sujet / accord avec
le COD placé devant OU au moment où on écrit
« reçue », on sait ce qui est reçu : « la lettre »)
2. « noté » ne s’accorde avec rien (auxiliaire avoir +
pas d’accord avec le sujet / le COD n’est pas placé
devant OU au moment où on écrit « noté » on ne
sait pas ce qui est noté)
3. « enlevé » ne s’accorde avec rien (auxiliaire avoir
+ pas d’accord avec le sujet / pas de COD placé
devant OU au moment où on écrit « enlevé » on ne
sait pas ce qui est enlevé)
« emprisonnée » s’accorde avec « une femme »
(auxiliaire avoir + pas d’accord avec le sujet /
accord avec le COD « que » mis pour « une femme »
OU au moment où on écrit « emprisonnée », on sait
qui est emprisonné.
4. « échappée » s’accorde avec « elle » (On signalera qu’il s’agit d’un cas particulier, celui des verbes
pronominaux ; ici il y a bien accord avec le sujet,
OU au moment où on écrit « échappée », on sait ce
qui est échappé.
« retrouvée » s’accorde avec « elle » (auxiliaire être
/ accord avec le sujet, OU au moment où on écrit
« retrouvée » on sait ce qui est retrouvé.
5. « poursuivie » s’accorde avec « l’ » pronom mis
pour « une femme » (auxiliaire avoir + pas d’accord
avec le sujet / accord avec le COD « l’ » placé
devant OU au moment où on écrit « poursuivie », on
sait ce qui est poursuivi)
« attaqué » et « tué » s’accordent avec « l’ », pronom mis pour « Hugo Baskerville » (auxiliaire avoir
+ pas d’accord avec le sujet / accord avec le COD
« l’ » placé devant OU au moment où on écrit « attaqué » et « tué », on sait ce qui est tué et ce qui est
attaqué)
6. « entraîné » ne s’accorde avec rien (auxiliaire
avoir + pas d’accord avec le sujet / pas de COD
placé devant OU au moment où on écrit « entraîné », on ne sait pas ce qui est entraîné)
4 En italiques est indiqué le nom qualifié par les
participes passés (en gras).
1. Yvain et Gauvain cheminaient, perdus dans leurs
pensées. – 2. Il arriva à la fontaine magique évoquée par le paysan. – 3. Une fois arrosée par l’eau
de la fontaine, la pierre magique déclenchait une
tempête. – 4. Agitées par le vent, les branches de
l’arbre bruissaient étrangement. – 5. Alerté par les
éclairs, un chevalier noir surgit devant Yvain. – 6. Il
mourut des blessures reçues lors de ce combat.
5 Le but de l’exercice est d’habituer les élèves à
l’astuce signalée en début de leçon.
1. Mes parents m’ont donné → à ce moment-là, je
ne sais pas ce qui est donné donc aucun accord –
2. Elles ont proposé → à ce moment-là, je ne sais
pas ce qui est proposé donc aucun accord – 3. Ta
copie n’a pas encore été corrigée → à ce momentlà, je sais ce qui n’est pas corrigé : « ta copie » – 4.
Elle s’est enfermée → à ce moment-là, je sais ce
qui est enfermé : « elle » – 5. a. Je leur ai donné →
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à ce moment-là, je ne sais pas ce qui est donné
donc aucun accord / b. tous les renseignements
qu’ils m’ont demandés → à ce moment-là, je sais
ce qui est demandé : « les renseignements » – 6. a.
Le coup de téléphone qu’elle a reçu → à ce
moment-là, je sais ce qui est reçu : « le coup de
téléphone » / b. Le coup de téléphone qu’elle a
reçu l’a dérangée → à ce moment-là, je sais ce qui
est dérangé : « elle » – 7. Nous avons tous les trois
vendu → à ce moment-là, je ne sais pas ce qui est
vendu donc aucun accord – 8. a. Dès qu’elle a eu
développé → à ce moment-là, je ne sais pas ce
qui est développé donc aucun accord / b. Dès
qu’elle a eu développé ses photos de vacances
elle les a montrées → à ce moment-là, je sais ce
qui est montré, « les photos de vacances » – 9. Les
paroles de cette chanson sont connues → à ce
moment-là, je sais ce qui est connu : « les paroles
de la chanson » – 10. Chloé les a vus / vues → à
ce moment-là, je sais ce qui est vu : « les » (masculin pluriel ou féminin pluriel)
6 1. Lou est un garçon – 2. Lou est une fille – 3. Je
ne sais pas quel est le sexe de Lou
7 1. Je l’avais observée longuement. → « observée »
s’accorde avec « l’ », on sait donc que ce pronom
reprend un nom féminin – 2. Je suis né à Paris. →
« né » s’accorde avec « je », on sait donc que le narrateur est un homme – 3. Dominique est préparée à
cette épreuve. → « préparée » s’accorde avec
« Dominique », on sait donc qu’ici le prénom est
féminin – 4. Nous les avons remerciés chaleureusement. → « remerciés » s’accorde avec « les », on
sait donc que ce pronom désigne un groupe masculin
(ou mixte) – 5. Je suis rentrée hier. → « rentrée » s’accorde avec « je », on sait donc que le narrateur est
féminin – 6. Dès qu’il l’a entendue, il l’a détestée.
→ « entendue » et « détestée » s’accordent avec « l’ »,
on sait donc que ce pronom renvoie à un nom féminin
– 7. Je vous ai appelé car je voulais que vous soyez
prévenu très vite. → « appelé » et « prévenu » s’accordent avec « vous », on sait donc que ce « vous »
est de politesse, et qu’il désigne un individu masculin
– 8. Je vous ai appelées car je voulais que vous soyez
prévenues très vite → « appelées » et « prévenues »
s’accordent avec « vous », on sait donc que le
pronom désigne un groupe féminin. – 9. L’annonce
de ton retour m’a réjouie. → « réjouie » s’accorde
avec « m’ », on sait donc que le narrateur est
féminin
20 Les fonctions par rapport
à la phrase : les compléments
circonstanciels
p. 332-335
RÉFLÉCHISSONS
1. La version 1 a bien du sens.
2. a. Ces éléments répondent aux questions :
– quand : « à la tombée du jour », « alors qu’on
allait se séparer »
– où : « loin des leurs », « à la cuisse et au corps »
– comment : « avec trop d’imprudence », « gravement ».
Ces indications précisent l’action et contribuent
donc à clarifier le sens.
b. On aurait pu écrire :
« Mais les chevaliers s’exposent au danger à la
tombée du jour, alors qu’on allait se séparer… »
« …loin des leurs, avec trop d’imprudence, les chevaliers s’exposent au danger… »
« …le quatrième est blessé gravement à la cuisse
et au corps ».
c. Ces compléments sont :
– des GN : « à la tombée du jour », « loin des leurs »,
« avec trop d’imprudence », « à la cuisse et au corps »
– une proposition subordonnée : « alors qu’on allait
se séparer »
– un adverbe : « gravement.
3. Les deux phrases ont exactement le même sens.
Dans la première, la proposition subordonnée en
gras donne une explication. Dans la deuxième, elle
indique le résultat de l’action. On introduira donc
que la cause (l’explication) et la conséquence (le
résultat) sont des notions complémentaires.
RÉCAPITULONS
◗ Les élèves disposent maintenant d’éléments
pour proposer une définition des C.C. : ils apportent des précisions à la phrase, même si, généralement, ils ne sont pas indispensables au sens.
◗ Il existe différentes sortes de C.C. : les C.C. de
temps qui répondent à la question « quand », les
C.C. de lieu qui répondent à la question « où », les
C.C. de manière qui répondent à la question « comment ».
◗ À partir des propositions des élèves, on pourra
élargir le champ des C.C. : par exemple, Le dragon
fonça sur lui pour le tuer (C.C. de but).
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MANIPULONS
Distinguer les C.C.
1 1. « Farouchement », « sans céder un seul pied
de terrain » : C.C. de manière
« En plein visage » : C.C. de lieu
« que l’un ne céderait à l’autre à aucun prix un
pouce de terrain » : on pourra introduire la notion
de CC de conséquence, en indiquant qu’il exprime
le résultat de l’action
2. « sous la coiffe », « jusqu’à la cervelle » : C.C. de
lieu (on notera que la question « où » n’est pas la
seule (ex. : jusqu’où)
« si bien que des fragments ensanglantés en rougissaient les mailles du brillant haubert » : C.C. de
conséquence
3. « dans ses pensées », « dans une forêt profonde » : C.C. de lieu
« lorsqu’il entendit […] un cri de douleur perçant » :
C.C. de temps
« au cœur du bois » : C.C. de lieu
« Quand il y fut parvenu » : C.C. de temps
« dans une clairière » : C.C. de lieu
« par la queue » : C.C. de moyen (on rappellera la
différence moyen / manière, qui répondent tous
deux à la question « comment ? »)
« Avec son épée affilée » : C.C. de moyen
« qu’il le découpe et le met en pièces » : C.C. de
conséquence
« parce que la tête du serpent perfide y était accrochée » : cette fois-ci il s’agit de l’explication : C.C.
de cause
2 Les classes grammaticales rencontrées sont plus
larges que celles précisées dans l’énoncé
C.C. de temps
– GN : « Le lendemain », « vers minuit », « En ce
moment »
– proposition : « comme je passais la porte » (prop.
subordonnée)
– adverbe : « hier au soir » (locution adverbiale),
immédiatement
– gérondif : « en rentrant »
C.C. de lieu
– GN : « à ma sonnette où je l’ai mise hier au soir
en rentrant », « à ma porte », « à votre cordon de
sonnette »
– pronom ou groupe pronominal : « chez lui »
3 A] C.C. de temps : « soudain »
C.C. de lieu : « à trois brasses de l’animal », « sur
leurs dames », « en arrière »
C.C. de manière : « prudemment », « à demi »,
« avec force », « sans doute »
On signalera que « d’une main exercée » est un
C.C. de moyen, pas de manière.
B] C.C. de temps : « Après avoir nagé », « Moins de
dix minutes après »
C.C. de lieu : « sous les eaux », « sur le quai », « à
Irkoutsk », « Au palais du gouverneur », « à l’entrée
de ce palais »
C.C. de manière: « avec Nadia », « Au milieu de la
confusion générale »
On signalera que « avec Nadia » est un C.C. d’accompagnement, « bien que leurs vêtements fussent trempés » un C.C. d’opposition, « au milieu de
la confusion générale » un C.C. de cause.
4 « que les habitants du bois passèrent à coté de
lui sans le reconnaître » : C.C. de conséquence
« Lorsqu’il gagna la plaine » : C.C. de temps
« au clair de midi », « après déjeuner » : C.C. de
temps
« avec orgueil » : C.C. de manière
« pour le début de l’après-midi » : C.C. de temps
« sur toute la plaine » : C.C. de lieu
« sur des commérages de vieille pie » : on acceptera
C.C. de cause ou C.C. de manière
« En arrivant à la maison » : C.C. de temps
« au carreau » : C.C. de lieu
« sur le pas de la porte » : C.C. de lieu.
« longuement, et plus tendrement » : C.C. de manière
Vers l’écriture
Ces trois exercices ont pour but de montrer aux élèves combien les C.C. peuvent enrichir leurs textes
en rédaction, notamment en nuançant grâce aux
adverbes.
5 1. Le poulain Joey fut séparé de sa mère rapidement / cruellement / dès ses premiers jours /
sans qu’il puisse rien faire pour s’y opposer.
2. Un paysan alcoolique l’acheta sans réfléchir /
sans hésiter / durant une vente aux enchères /
quelques jours plus tard.
3. Il apprit à labourer en quelques semaines /
grâce au fils du propriétaire.
4. Il fut revendu à l’armée anglaise au bout de
quelques années / quand la guerre éclata/ brutalement / si bien qu’il quitta l’Angleterre / parce
qu’il était robuste et bien dressé.
5. Son nouveau propriétaire, le capitaine Nicholls,
mourut au combat.
6 On proposera aux élèves de travailler individuellement, puis de faire circuler leurs textes dans
la classe pour que chacun note les idées qui lui
plaisent dans les versions des autres camarades. On
constituera au final un texte collectif au tableau, à
partir de ces choix.
7 Écriture On pourra laisser chaque élève choisir
le sujet de son choix, écrire son texte, lire à voix haute,
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et vérifier la clarté des informations aux réactions de
son auditoire. Ou, au contraire, fixer collectivement
un thème commun, en rapport avec une sortie collective, et comparer ensuite différents traitements d’un
même événement et travailler sur la précision des
informations apportées par les C.C.
8 Écriture On est là dans du discours narratif. On
incitera encore une fois les élèves à échanger leurs
textes, à formuler des remarques et des conseils aux
auteurs des textes lus, à choisir les versions qu’ils
préfèrent. On leur demandera ensuite de lire à voix
haute les versions choisies pour analyser les raisons
de ces choix et leur pertinence.
Approfondissement :
cause et conséquence
On a choisi de faire manipuler des C.C. de cause et
de conséquence et non de travailler sur la relation
de cause et de conséquence, exprimée à travers la
coordination, la juxtaposition, l’apposition ou les
subordonnées relatives. Si les exemples des élèves ou leurs questions amènent ces notions, on en
parlera brièvement, mais il nous a semblé que leur
complexité les destinait davantage aux élèves de
4e et assurément de 3e.
9 Avant de faire identifier les propositions, on fera
rappeler la définition de la proposition : un groupe de
mots organisés autour d’un verbe conjugué. Les C.C.
de cause sont :
1. par avarice – 2. Puisque son père veut lui imposer un mari – 3. Étant donné sa naïveté et sa bêtise – 4. parce qu’il porte un bel habit et parle latin
– 5. sous prétexte de lui faire respirer un air plus
pur – 6. de l’avoir aidé – 7. Comme Gorgibus l’a
aperçu sans son déguisement de médecin
Les C.C. de cause des phrases 2 et 4 sont des propositions subordonnées.
10 Les C.C. de conséquence sont :
1. que tous ceux qui se trouvaient là eurent l’impression que le monde s’engouffrait dans l’abîme –
2. si bien que le roi céda – 3. qu’on ne voyait plus
ni branche ni feuille – 4. qu’ils se ravissent des
flots de sang
11 1. conséquence – 2. cause – 3. conséquence –
4. conséquence – 5. cause – 6. conséquence
12 Écriture
Renart a si gravement offensé la femme d’Ysengrin
qu’aucune peine ne saurait effacer sa faute
(conséquence)
Renart doit être condamné en raisons de ses nombreux méfaits (cause)
Cet individu est un tel menteur que je me refuse à
l’interroger plus longtemps (conséquence)
Renart a bien des excuses parce qu’il mène une
vie difficile (cause)
Ysengrin a perdu sa queue par sa seule bêtise
(cause)
Renart vole des anguilles parce que la faim l’y
pousse (cause)
Brichemer a tant souffert que ses gémissements
ont rempli les murs du palais (conséquence)
EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
13 Repérez les C.C. de manière. Indiquez à quelle
classe grammaticale ils appartiennent. Remplacezles par un adverbe C.C. de manière.
1. Il s’introduisit en silence dans l’appartement
désert.
2. Par miracle, l’opération a réussi.
3. Elle conduit toujours avec prudence.
4. Il lui répondit avec le plus grand calme.
5. Par bonheur, les pompiers parvinrent à sauver
les occupants de l’appartement en flammes.
6. Les invités rirent avec une réelle spontanéité en
apercevant les plats brûlés.
7. Ils ont accepté de nous aider avec une grande
gentillesse.
8. Nous les avons salués en leur manifestant notre
affection.
14 Indiquez si les indices de lieu et de temps soulignés sont ou non des compléments circonstanciels.
1. Cette matinée d’automne s’annonçait froide.
2. En automne, il avait l’habitude de faire de longues promenades dans les bois.
3. Six heures était une bonne heure pour se lever :
la campagne était encore silencieuse.
4. Il observa la route durcie par le gel.
5. Elle aimait ce temps sec et glacial.
15 Même consigne.
Le premier coup de messe… Les cloches sur le
village endormi… Quand il était gosse, Maigret
ne se levait pas si tôt… Il attendait le deuxième
coup, à six heures moins un quart, parce qu’en ce
temps-là il n’avait pas besoin de se raser… Est-ce
que seulement il se débarbouillait ?
On ne lui apportait pas l’eau chaude… Il arrivait
que l’eau fût gelée dans le broc… Peu après ses
souliers sonnaient sur la route durcie…
Maintenant, tandis qu’il s’habillait, il entendait
Marie Tatin qui allait et venait dans la salle de
l’auberge, secouait la grille du poêle, entrechoquait la vaisselle, tournait le moulin à café.
Il endossa son veston, son pardessus. Avant de sortir, il prit dans son portefeuille un papier épinglé
d’un paillon administratif qui portait la mention :
« Police municipale de Moulins.
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« Transmis à toutes fins utiles à la police judiciaire de Paris. »
Puis une feuille quadrillée. Une écriture appliquée :
« Je vous annonce qu’un crime sera commis à l’église de Saint-Fiacre pendant la première messe
du jour des Morts. »
Georges Simenon, L’Affaire Saint-Fiacre (1959).
16 Lisez cette fable de La Fontaine, puis répondez
aux questions.
Le Loup et le Chien
Un Loup n’avait que les os et la peau,
Tant les chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que
beau,
Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
L’attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l’eût fait volontiers ;
Mais il fallait livrer bataille,
Et le mâtin était de taille
À se défendre hardiment.
Le Loup donc l’aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint, qu’il admire.
« Il ne tiendra qu’à vous, beau sire,
D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? rien d’assuré ! point de franche lippée !
Tout à la pointe de l’épée !
Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. »
Le Loup reprit : « Que me faudra-t-il faire ?
Presque rien, dit le Chien : donner la chasse aux
gens
Portant bâtons et mendiants ;
Flatter ceux du logis, à son maître complaire :
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons,
Os de poulets, os de pigeons,
Sans parler de mainte caresse. »
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du chien pelé.
« Qu’est-ce là, lui dit-il ? – Rien. – Quoi ? rien ?
– Peu de chose.
Mais encor ? – Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
– Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais
qu’importe ?
– Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. »
Cela dit, maître Loup s’enfuit et court encor.
J. de La Fontaine, Fables.
a. Pourquoi le loup est-il si maigre ?
b. Pourquoi le dogue s’est-il perdu ?
c. Comment le loup s’adresse-t-il au chien ?
Pourquoi ce ton ?
d. De quelle manière le chien tente-t-il de convaincre le loup de le suivre ?
e. À quel moment le loup aperçoit-il le cou du
chien ?
f. Quelle conséquence cette découverte a-t-elle
sur son choix ?
g. Repérez les C.C. du texte que vous avez utilisés
pour répondre.
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21
La cohérence du texte
La progression du texte p. 336-341
1. La progression chronologique
RÉFLÉCHISSONS
Texte 1
1. Les mots ou expressions qui situent les événements les uns par rapport aux autres sont :
– « Lorsque » : conjonction de subordination.
– « tout d’abord », « peu après », « un peu après », «
ensuite » : ce sont des adverbes.
2. Ces repères temporels introduisent les actions
successives suivantes : « ils atteignirent », « ils
hésitèrent », « ils s’enhardirent », « ils examinèrent », « L’idée leur vint de monter au premier étage ».
3. Les verbes qui indiquent des actions sont au
passé simple de l’indicatif.
Texte 2
4. Ordre dans lequel les actions sont racontées :
– « j’ai quitté Le Caire »
– « m’ont empêché de sentir la fatigue »
– « nous approchons »
5. —––– passé composé —––– présent —–––>
RÉCAPITULONS
◗ Les repères temporels (conjonctions de subordi-
nation, adverbes…) et les temps verbaux permettent de repérer l’ordre chronologique des actions
rapportées dans un texte.
◗ Conjonctions de subordination : quand, lorsque,
comme, alors que, avant que, dès que, depuis que,
au moment où,
Adverbes : demain, hier, maintenant, alors, enfin,
ensuite, puis, après, soudain, tout à coup,
Groupes nominaux : ce soir-là, dimanche soir, quinze jours plus tard, le mercredi, 10 mai, pendant une
semaine, vers minuit…
MANIPULONS
1 Les repères temporels sont : « dès que », « quand »,
« dès qu’ », « puis », « et ».
2 1. « depuis la veille »
—––– était entré —––– sortit —–––>
2. « puis », « ensuite »
—––– se rassemblèrent —––– quittèrent —––– se dirigèrent —–––>
3. « alors que », « et que »
—––– -jouaient —–––>
se préparait
commençait à tomber
4. « tôt le matin », « ensuite », « puis enfin »
—––– se préparer —––– -réserver —––– se rendre —–––>
3 Hier : —––– avais commencé —–––>
Aujourd’hui : —––– a été —––– ai pris —––– faisait —––– ai
terminé —–––>
ai attendu
n’est pas venue
Demain —––– -viendra —–––>
4 1. Tout était calme dans la rue, soudain un bruit
effrayant sortit d’une maison. – 2. Il est très
appliqué, en général, mais, de temps en temps / tout
à coup / parfois, il devient rêveur et oublie de
travailler. – 3. Le chien s’élança sur le petit chat au
moment même où ce dernier quittait son coussin. –
4. La jeune fille lisait, seule dans sa chambre, la veille
une amie lui avait prêté un roman passionnant et elle
devait le lui rendre le lendemain. – 5. Si la neige
tombe, nous pourrons prendre nos skis, monter en
téléphérique et ensuite nous pourrons descendre
dans la vallée. – 6. Ils avançaient sur un sentier de
montagne et devaient arriver au refuge avant midi,
puis ils se reposeraient pour être en forme le lendemain.
5 Le 5 avril au matin, il décide de faire halte. Enfin !
– Nous sommes tous épuisés. Dormons quelques
heures pour reprendre des forces !
Henson et les Esquimaux ne se font pas prier.
Dans leurs igloos construits en hâte, les aventuriers se laissent tomber sur le sol et s’endorment
dans leurs vêtements trempés de sueur.
Peu avant minuit, la petite troupe repart. Le ciel
est pâle et la glace d’un blanc crayeux. Le vent est
tombé.
Après six heures de marche intensive, Peary
ordonne un nouvel arrêt.
Le dernier avant le pôle ! Les hommes dévorent
une ration alimentaire et font chauffer du thé, sur
le fourneau. Pendant ce temps-là, les chiens se
reposent. Puis la troupe reprend sa route, sans dormir, portée par l’impatience. La victoire est désormais à portée de la main.
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6 Le jeune louveteau s’éloigna de son abri, un jour
où sa mère était sortie, et s’égara.
Il mit plusieurs heures à retrouver les lieux familiers.
Oubliant sa mésaventure, après deux jours de
repos, il s’aventura de nouveau hors de la caverne.
Il rencontra dans cette nouvelle sortie la belette
dont il avait, avec la louve, mangé la mère.
Il ne se perdit pas cette fois et, par le même chemin, lorsqu’il se sentit fatigué, s’en revint à la
tanière pour y dormir.
Désormais, chaque jour le vit dehors à rôder et élargir le cercle de ses courses.
7 Écriture Lucky Luke a installé une corde tendue
entre deux arbres, il détend cette corde et la laisse
traîner sur le sol. Le cavalier indien qui descend la
forte pente à toute vitesse n’a pas le temps de freiner
son cheval lorsqu’il voit la corde que Lucky Luke a
tendue de nouveau. On imagine aisément la suite,
la chute du cavalier et la joie de Lucky !
8 Écriture On peut imaginer un violent orage
surprenant les invités au début de la fête. On peut
aussi imaginer l’arrivée inattendue et violente d’un
troupeau de jeunes bovins échappés d’une pâture et
qui vient envahir le jardin.
L’imagination des élèves peut les amener à inventer des situations cocasses, surprenantes et qui,
racontées en employant des repères temporels et
les temps du passé convenables, permettront aux
lecteurs de leur texte de comprendre l’enchaînement entre le début et la fin proposés.
9 Écriture Le texte attendu peut être écrit au
présent de narration. Les repères temporels lexicaux
(conjonctions de subordination, adverbes, groupes
nominaux), le passé composé et le futur permettront
de situer les actions du récit.
Si le texte est écrit aux temps du passé, l’emploi
de repères temporels accompagnera celui de l’imparfait, du passé simple, du plus-que-parfait et du
futur dans le passé.
2. La progression thématique
RÉFLÉCHISSONS
Texte 1
1. Dans le texte 1, on parle du « marquis »
2. On apprend qu’il « n’avait plus qu’à s’en aller ».
3. Le thème des autres phrases est le même
puisque le pronom personnel « il » qui remplace « le
marquis » est présent.
Texte 2
4. 1re phrase : thème L’escalier par où Halmalo
[…] fugitifs / propos se terminait […] par un étroit
couloir voûté
2e phrase : thème Ce couloir / propos s’ouvrait sur
une profonde fissure du sol
3e phrase : thème Cette fissure […] aux regards /
propos serpentait sous […] impénétrables.
Texte 3
5. Le thème de la première phrase est « l’oiseau ».
Celui de la 2e est « à part la tête et les épaules,
son plumage ».
Celui de la 3e est « l’élégante queue fourchue ».
Les thèmes de la 2e phrase et celui de la 3e énumèrent des parties du corps de « l’oiseau » qui est
le thème de la 1re phrase.
RÉCAPITULONS
◗ Le texte 2 correspond au schéma de gauche.
Le texte 3 correspond à celui de droite.
MANIPULONS
10 Les sujets de chaque thème sont en italiques :
1re phrase : Le soleil – 2e phrase : Les skieurs –
3e phrase : Des cris et des rires – 4e phrase :
Partout, des taches multicolores – 5e phrase :
Suspendues aux câbles des remontées mécaniques, […] des formes emmitouflées – 6e phrase :
Un groupe de skieurs débutants – 7e phrase : Puis,
ils
11 A] Thèmes : 1re phrase : Il – 2e phrase : La largeur
de ses épaules – 3e phrase : Sa figure, plutôt ronde
et gaie – 4e phrase : Ses cheveux bruns – 5e phrase :
Ils – 6e phrase : De petits yeux ronds couleur d’acier
– 7e phrase : Son habit de drap bleu foncé –
8e phrase : Ses bas blancs bien tirés.
On remarque deux types de progression dans cet
extrait : la progression éclatée pour tout le texte
sauf entre les phrases 4 et 5 où la progression est
à thème constant.
B] Thèmes : 1re phrase : Il – 2e phrase : Ils –
3e phrase : et tous – 4e phrase : les uns – 5e phrase : mais beaucoup d’entre eux – 6e phrase :
Certains – 7e phrase : d’autres – 8e phrase :
D’autres encore
Les deux premières phrases sont à thème constant.
La 2e et la 3e phrase sont à thème linéaire.
Toutes les autres phrases sont liées par leurs thèmes aux trois premières phrases : il s’agit d’une
progression à thème éclaté.
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12 A] Progression linéaire, le propos de chaque
phrase devenant le thème de la suivante.
B] Progression à thème éclaté, les thèmes « ses
eaux », « ses rives », « sa profondeur » ayant un rapport de sens avec le thème de la première phrase,
« le lac ».
C] Progression à thème constant au début du
texte. Le thème de chaque phrase est le même :
« la jeune fille », repris par le pronom personnel
« elle ». Puis, à partir de la 4e phrase, le thème a
un rapport avec le propos de la 3e phrase. La progression est à thème éclaté.
13 14 15 16 et 17 Écriture Tous les exercices
d’écriture doivent permettre la production de textes
organisés. La progression thématique amène les
élèves à réfléchir sur la cohérence des thèmes et des
informations que leurs textes contiennent. On peut
les associer à un travail de vocabulaire – hyperonymes, hyponymes, désignation précise des éléments
d’une description pour la progression à thème
éclaté, synonymes, nominalisation pour la progression linéaire – puis, à un travail de grammaire sur les
substituts lexicaux et grammaticaux pour la progression à thème constant.
22
Les reprises nominales
et pronominales
p. 342-345
RÉFLÉCHISSONS
1. Les quatre personnages dont il est question
dans cet extrait sont : « Akaruio » (l. 1), « Waïma »
(l. 2), « le condor » (l. 4) et « Hugo » (l. 7-13).
2. Akaruio : « son père adoptif » (l. 4), « il » (l. 7),
« lui » (l. 8), « le vieil Indien » (l. 10)
Waïma : « lui » (l. 3), « l’enfant » (l. 5, 10, 13), « les »
(l. 6 « Waïma et l’oiseau »)
Le condor : « l’oiseau » (l. 6), « les » (l. 6 « Waïma
et l’oiseau »)
Hugo : « l’homme blanc » (l. 8), « lui » (l. 9).
3. « son père adoptif », « le vieil Indien », « l’homme
blanc » sont des groupes nominaux.
« l’enfant », « l’oiseau » sont des noms.
« il », « lui », « les » sont des pronoms personnels.
4. a. Les pronoms personnels n’apportent aucune
information supplémentaire sur les personnages.
b. Les noms et groupes nominaux, eux, apportent
des informations supplémentaires.
5. « Les » représente l’enfant et le condor.
RÉCAPITULONS
◗ Un mot ou un groupe de mots peut être repris
d’une phrase à l’autre soit par une reprise pronominale, soit par une reprise nominale.
◗ Les pronoms permettent d’éviter la répétition
mais n’apportent aucune information supplémentaire.
◗ Les noms, les groupes nominaux évitent la répétition et apportent des informations supplémentaires.
MANIPULONS
Identifier, classer
1 Kent :
– reprises pronominales : « il » (2 fois)
– reprise nominale : « e vieil avare »
Cardegee :
– reprises pronominales : « le » (2 fois), « l’ »
– reprises nominales : « le malheureux matelot »,
« ce dernier »
2 Son père, le vieux Michel Strogoff :
– reprise nominale : « le redoutable chasseur sibérien »
Sa mère, Maria Strogoff :
– pas de reprise.
Son fils Michel :
– reprises nominales : « Michel Strogoff », « l’enfant »
– reprise pronominale : « il »
3 1. « Il » et « lui » remplacent un chien. – 2. « Les
uns » remplace certains des meilleurs concurrents,
« Les autres », le reste des meilleurs concurrents. –
3. « Tous » remplace les meilleurs concurrents, « le »
remplace rire et nous amuser toute la soirée. – 4. « Eux »,
« ils », « ils », « eux » remplacent les employés.
4 1. « Ils » et « les » : pronoms personnels qui
remplaçent « les canards et les oies sauvages »
« eux » : pronom personnel qui remplaçe « les habitants du village ».
2. « lesquelles » : pronom relatif qui remplace « les
pistes »
« Certaines » et « d’autres »: pronoms indéfinis qui
remplacent « des voitures »
« elles » : pronom personnel qui remplace « les voitures »
3. « Cela » : pronom démonstratif qui remplace
« avaient construit un énorme château de sable »
« ils » : pronom personnel qui remplace « les
enfants »
« leur » : pronom personnel, remplace leurs
parents.
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5 1. « Cet accident » remplace « le train a déraillé
sur le passage à niveau ».
2. « Ces bulbes » remplace « des tulipes, des crocus, et des jacinthes ». C’est un hyperonyme.
3. « Cette construction » remplace « la maison
construite au bord de la falaise ». C’est un synonyme.
4. « Cette petite ménagerie » remplace « trois
chats, deux chiens et des poissons ». C’est un
hyperonyme.
5. « La Ville lumière » remplace Paris. C’est une
périphrase.
6. « Ces légumes » remplace « des haricots verts,
des pommes de terre, des endives et des épinards ». C’est un hyperonyme.
9 Écriture Les reprises choisies doivent toutes
produire le même effet : l’animal a des qualités qui
font qu’il plaît à celui qui le décrit.
10 Écriture En fonction du début choisi et de la suite
imaginée, les reprises nominales contribueront à
produire soit l’inquiétude, soit l’admiration, soit
encore la surprise ou la peur…
11 Pour cet exercice, le professeur pourra rappeler
le travail sur les progressions thématiques et
proposer aux élèves d’utiliser, par exemple, la
progression à thème éclaté. Un rappel sur les
repères spatiaux (voir pages 54-55) aidera les
élèves à situer les différents éléments du tableau.
Transformer
6 1. Ce groupe s’agite beaucoup. Cette agitation
dérange les visiteurs de l’exposition.
2. L’élève a été puni injustement alors qu’il ne parlait pas. Cette injustice a été dénoncée par tous
ses camarades.
3. Sa mère lui a fait observer qu’il arrivait bien tard
pour le dîner. Cette observation l’a fâché et il est
monté dans sa chambre sans dire un mot.
4. Antoine a perdu sa montre dans les vestiaires de
la salle de sports. Cette perte le dérange beaucoup
et risque de causer des retards.
5. Il a entrepris un long périple autour du monde. Il
préparait cette entreprise depuis deux ans.
23
La cohérence lexicale :
les champs lexicaux
p. 346-347
RÉFLÉCHISSONS
1. Les mots en couleur insistent sur l’aspect chaotique, sinistré du lieu. Le mot « ruines », résume cet
aspect.
2. Les mots en italiques « tombés », « disparue »,
« autrefois » ajoutent l’idée d’un passé qui n’existe
plus, détruit. Le mot « ancien » appartient au même
champ lexical.
7 Réécriture Il arriva un soir. L’homme portait des
lunettes noires, était vêtu d’un imperméable fatigué
dans lequel cet inconnu dissimulait sa haute
silhouette. L’étranger demanda où se trouvait l’Hôtel
des Voyageurs mais cet étrange personnage n’écouta
pas la réponse. L’énergumène brandit alors une
photographie en noir et blanc et hurla : « Vous
connaissez ? »
3. Les mots « à perte de vue » (l. 5), « sans fin »
(l. 7-8) peuvent être groupés autour du mot « abîme ».
Ce champ lexical insiste sur l’idée d’immensité.
8 Écriture Le voyageur marchait depuis de longues
heures. Il était précédé par le chien qui tirait un léger
traîneau et n’hésitait jamais devant la piste à suivre.
L’infatigable marcheur avait déjà parcouru vingt kilomètres mais le garçon courageux et son compagnon
devaient encore en parcourir presque autant avant le
prochain arrêt. Le temps qui, jusque-là, avait été favorable menaçait de se dégrader. Le jeune homme fit
une halte pour examiner le ciel. L’animal fidèle
s’arrêta, lui aussi, attendant patiemment le moment
de reprendre sa course.
Après quelques minutes, cet aventurier et le husky
s’élancèrent à nouveau sur l’immense plaine enneigée.
MANIPULONS
4. Ces réseaux de mots cherchent à produire une
impression de désordre, de destruction, d’abandon, et celle de se trouver devant un tableau
saisissant par ses dimensions et son étrangeté.
1 1. la forêt – 2. la mer – 3. un village
2 1. sport – 2. école, collège – 3. vacances –
4. chaleur, canicule – 5. maladie
3 1. gourmandise : bonbons, odeurs alléchantes,
déguster, goûter, le fumet, un plat tentant…
2. nuit : sombre, lune, étoiles, rues désertes, fraîcheur, obscurité, ombres…
3. froid : vent, mains glacées, hiver, pôles, neige,
glaçons, montagne…
4. spectacle : théâtre, acteurs, lumières, musique,
spectateurs, applaudissements, rires…
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5. curiosité : voir, découvrir, chercher, suivre, épier,
secret…
4 Champ lexical de l’orage : « tonna », « le tonnerre », « gronda », « ses roulements », « les éclairs »,
« de feu », « la foudre », « les grondements »
5 Dans ce passage on peut repérer le champ lexical :
– de l’étroitesse : « la gorge », « se rétrécit »,
« étouffé par les rochers », « sentiers »
– du malaise : « se débat », « étouffé », « il n’en
peut plus », « l’inconnu »
– de l’eau : « le torrent », « cascades », « une
brume », « la rive gauche », « le lac »
6 Dans cet extrait, on trouve le champ lexical de :
– la lumière, la couleur : « la lune », « azurée », «
neige », « bleuâtre », « gerbes de lumière », « profondes ténèbres », « brillante », « constellations »
– la douceur : « une brise », « sa fraîche haleine »,
« paisiblement », « reposait », « velouté »
– la nature : « le coucher du soleil », « la lune »,
« l’horizon », « l’orient », « l’astre », « le ciel », « les
nues », « la cime de hautes montagnes », « la
neige », « des arbres », « les forêts », « la rivière »,
« le bois », « les constellations de la nuit »
7 a. Le champ lexical dominant de cet extrait est
celui des bruits :
« les bruits », « les bruits », « harmonie », « sons »,
« orgue », « entends », « sons », « silence », « musique », « plaintes », « murmures », « langage », « note »,
« voix », « mugissement », « chants », « glas », « tintement »
b. Un autre champ lexical lui est associé : celui de
la tristesse :
« plaintes », « chants monotones », « des glas »,
« funèbre »
8 Écriture Champ lexical :
– de la neige : blancheur, flocons, recouvre, glissades, poudreuse, fraîche, boules, jeux, froid…
– du sport : ski, luge, surf, pistes, téléskis, remontées mécaniques, hors piste, refuge, descente,
efforts…
9 Écriture Champ lexical :
– du grand nombre, de l’espace important : vaste,
labyrinthique, nombreux, multiples, l’accumulation,
long, sans fin, une succession, en enfilade, superposé, immense…
– de l’ancien : vieux, vieillot, moyenâgeux, antique,
usé, défraîchi…
10 Écriture Champ lexical pour :
– une impression favorable : aimable, souriant, de
contact facile, intéressant, intelligent, plein d’idées, à l’allure décidée, franc…
– pour une impression défavorable : froid, sournois, fuyant, l’air prétentieux, triste, la mine renfrognée, l’air renfermé…
11 Écriture Champ lexical :
– du mystère : secret, voilé, brumeux, dominé par
l’ombre…
– de la peur : angoissant, menaçant, inhabité,
fermé…
– de l’admiration : attirant, lumineux, envoûtant,
contrasté, impressionnant…
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ture élevée, la seconde la désorientation physique
de quelqu’un ou le fait qu’il ne comprend rien à un
exercice, par exemple.
24 La situation d’énonciation
p. 348-349
On peut définir l’énonciation comme l’acte individuel de création par lequel un locuteur met en fonctionnement la langue : un échange linguistique met
en jeu un locuteur et un destinataire (ou allocutaire) dans une situation particulière. « L’étude de l’énonciation se présente donc comme une problématique des “traces” dans l’énoncé de l’acte de
production » : la plupart des énoncés comptent
quelques éléments qui réfléchissent l’acte d’énonciation et qui n’ont de sens que compte tenu des
protagonistes et de la situation. Ces éléments dits
« embrayeurs » sont les pronoms personnels de 1re
et 2e personnes, sachant que « je » désigne celui
qui parle et « tu » celui à qui « je » s’adresse. À part
les indices de personne, d’autres éléments ancrent
le discours dans la situation en référence à l’espace (ici) et au temps (maintenant) (voir Arrivé, Gadet,
Galmiche, La Grammaire d’aujourd’hui).
RÉFLÉCHISSONS
1. « La 206 est-elle disponible ? » est un énoncé
qui peut se comprendre différemment.
On peut imaginer qu’il s’agit de la salle 206 dans
un collège : un professeur demande au conseiller
d’éducation s’il peut occuper cette salle.
Mais la 206 peut désigner une voiture : dans ce
cas-là, cet énoncé peut être prononcé par un
homme souhaitant louer ou acheter une voiture de
la marque Peugeot et demandant à l’agence ou au
concessionnaire si ce modèle est disponible.
2. Les différences d’interprétation résident dans le
manque d’éléments permettant de désigner le locuteur, le destinataire et les circonstances de cet
énoncé.
RÉCAPITULONS
◗ La connaissance de l’énonciateur, du destinatai-
re, du lieu, du moment où est prononcée la phrase
ainsi que l’intention de celui qui la prononce sont
les éléments qui permettent de donner un sens
particulier à une phrase.
◗ Des phrases comme « on a eu chaud », « je suis
perdu » peuvent avoir des sens différents : la première peut exprimer soit la peur, soit une tempéra-
MANIPULONS
1 1. Voulez-vous jouer avec moi ? → Un enfant
demande à d’autres enfants dans un parc s’ils
peuvent jouer avec lui. / Un musicien ou un acteur
de théâtre demandent à d’autres artistes de monter
sur scène pour jouer un morceau ou une pièce.
2. Ça me fait une belle jambe. → Une femme vient
d’acheter une nouvelle paire de chaussures et affirme que celles-ci lui affinent la silhouette. / (fam)
Un enfant répond insolemment à ses parents en
affirmant que leurs propos ne l’intéressent pas le
moins du monde.
3. Elle est toute rouge. → Blanche-Neige avant de
croquer dans la pomme offerte par la sorcière
aurait pu affirmer que le fruit était rouge. / Une
mère constate que sa fille a de la température.
4. C’est lui ! → Dans une classe après un mauvais
coup, un délateur zélé accuse le coupable. / Dans
la rue, une adolescente se retourne sur son chanteur préféré qu’elle vient de croiser et exprime sa
surprise à l’amie qui l’accompagne.
5. Les carottes sont cuites ! → Une cuisinière,
devant ses fourneaux, est en train de cuire des
carottes. / Des soldats, sur le front, se rendent
compte que la victoire s’éloigne.
6. Belle pêche ! → Au sens propre, un pêcheur a
pris nombre de poissons. Un témoin affirme « belle
pêche ! » / Un chaland est attiré par des étals de
fruits.
7. Alors, tu te mets à table ! → Un parent appelle
son enfant pour le dîner. / Un policier parle à un
truand afin qu’il avoue ses méfaits
2 1. un agent de police à un automobiliste, devant
un accident de la route
2. un metteur en scène à des figurants devant
entrer en scène, sur un plateau de tournage
3. un enseignant à un élève, sur le bulletin trimestriel
4. un patient à son médecin traitant dans le cabinet médical après une auscultation
5. l’employé de la SNCF dans un haut-parleur aux
usagers, dans une gare
6. le procureur à un témoin appelé à la barre, dans
un tribunal
7. un serveur à un client dans un restaurant, après
que le client a fini son plat principal
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8. un commerçant à un client, dans un magasin, au
moment de payer un achat avec de la monnaie
9. un parent à des enfants, à l’occasion de recommandations avant que les enfants ne partent pour
une expédition dangereuse
10. le guichetier d’un musée à un client, dans un
musée
11. la présentatrice météo, à la télévision, aux téléspectateurs lors du bulletin météo
3 Texte A
Énonciateur : Garou-Garou
Destinataire : le directeur de la prison
Lieu : cellule de la prison
Moment : jour de l’évasion, avant la nuit (moment
assez flou)
Intention : lettre pour prévenir de son évasion
Dans ce texte, il y a cependant deux niveaux de
réponse selon qu’on considère l’énoncé produit par
Garou-Garou (la lettre) ou l’énoncé produit par
M. Aymé (la nouvelle). Dans le deuxième cas, l’énonciateur est Marcel Aymé, le destinataire le lecteur, le moment de l’énonciation 1943 (même si la
date d’écriture de la nouvelle peut différer de sa
parution), le lieu de l’énonciation est inconnu.
Texte B
Énonciateur : le présentateur de journal télé
Destinataire : les téléspectateurs
Lieu : à la télé, en direct (mais aucune précision)
Moment : le 20 juillet, le soir
Intention : pour annoncer la mort d’une chamelle
du cirque Z
Texte C
Énonciateur : Gertrude
Destinataire : Pierre
Lieu : sous un arbre
Moment : une heure après l’incident relaté
Intention : pour annoncer la nouvelle, Chloé a avalé
un escargot vivant
4 1. d. – 2. a. – 3. b. – 4. c.
5 a. L’auteur de cet énoncé est Michael Morpugo,
l’auteur de Robin des bois. Son destinataire est le
lecteur. L’auteur écrit chez lui.
b. Les personnages évoqués sont Much et Robin
qui se parlent et évoquent le shérif de Nottingham.
Much demande à Robin des bois la possibilité de
pendre le shérif.
c. Le récit est rédigé à la 3e personne avec un narrateur omniscient.
25 Énonciation et temps verbaux
p. 350-351
RÉFLÉCHISSONS
Document 1
1. L’émetteur est inconnu ; il s’adresse à M. de
Bougainville. Il s’agit d’une expédition à venir. On
ne sait pas la date de celle-ci, ni le lieu… La situation d’énonciation n’est pas donnée complètement
dans les paroles des personnages, les costumes
peuvent nous aider sur à préciser l’époque.
2. L’émetteur n’a pas besoin de préciser la date
car les deux personnages sont en face l’un de
l’autre, donc partagent « le moment » où l’énoncé
est prononcé : il s’agit d’un énoncé ancré dans la
situation d’énonciation.
3. Le temps de référence est le présent d’énonciation ou d’actualité.
4. Les autres temps employés sont utilisés en référence au système du présent : on trouve du futur
« mènerez » et du passé composé passif « a été
confiée ».
Document 2
5. Le narrateur a besoin de préciser les personnages, la date et le lieu des événements pour que le
lecteur comprenne l’énoncé dans la mesure où
l’auteur et le lecteur ne partagent pas la même
situation de communication : on dit que l’énoncé
est coupé de la situation de communication.
6. Les faits ne se déroulent pas au moment de
l’écriture du texte : l’auteur publie son texte en
1999 et il fait référence à une expédition de 1766.
7. Les temps utilisés dans le passage sont les
temps de référence de la narration : une alternance de passé simple et d’imparfait.
8. Le plus-que-parfait exprime l’antériorité.
RÉCAPITULONS
◗ Le document 1 correspond à un système des
temps organisé autour d’un présent d’énonciation.
◗ Le document 2 correspond à un système des
temps organisé autour d’un temps du passé.
◗ Sur l’axe temporel, on aura dans l’ordre :
doc. 1
……..a été confiée…… je suis certain….. mènerez
doc. 2
……avait souhaité….. appareilla…. entra…… terminait
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MANIPULONS
1 a. et b. A]
Énonciateur : un propriétaire
Destinataire : tu = un berger
Lieu : Ici ; là-bas
Temps : ce soir
Énoncé : Ancré (l’énonciateur et le destinataire partagent la situation d’énonciation)
Système des temps verbaux : « as » ; « dois » = présent / « apportera », « rentreras », « sauras » =
futur (postériorité par rapport au présent)
B]
Énonciateur : un narrateur
Destinataire : un lecteur
Lieu : Lascaux
Temps : 12 septembre 1940
Énoncé : Coupé (l’énonciateur et le destinataire ne
partagent pas la même situation d’énonciation)
Système des temps verbaux : « était », « pouvait »,
« était » = imparfait / « découvriraient» = conditionnel (postériorité par rapport à l’imparfait)
2 Réécriture Il s’agira d’écrire une lettre et de
mettre en évidence ses caractéristiques formelles :
– les lieu et date à gauche (14 octobre 1810 des
Açores),
– l’en-tête (à choisir),
– des indices de temps et de lieu propres à l’énoncé ancré (ici = Les Açores, aujourd’hui = le jour de
la découverte des nouvelles terres…).
Le temps de référence sera le présent d’énonciation. L’émetteur, Mac Collon, écrit à la première personne à un destinataire représenté dans le corps
de la lettre par les indices de la 2e personne.
L’élève devra insérer une signature, voire un postscriptum et adapter le ton de l’émetteur à son destinataire et à la visée de son énoncé.
L’exercice permettra de revoir les caractéristiques
de la lettre.
3 Écriture La transformation du télégramme en récit
entraîne des changements en ce qui concerne le
système des temps (passé simple/imparfait), des
indices de personne (récit à la 3e personne, héroïne
= Latifa), de lieu (lieu précis à la place de « ici ») et
de temps (« demain » devient « le « lendemain »). La
narration insiste sur une situation particulière : l’héroïne est bloquée dans un cadre précis à cause d’une
tempête.
4 Écriture L’exercice permet aux élèves de réinvestir
ce qu’ils ont appris sur le dialogue inséré dans la
narration (ponctuation, verbes introducteurs variés).
Le dialogue met en présence Ysengrin et Renart et
essaie de garder les caractéristiques des deux
animaux (la ruse de Renart et la naïveté d’Ysengrin).
Le temps de référence dans le dialogue est le présent d’énonciation : le passé composé sera
employé pour exprimer une antériorité et le futur
simple une postériorité.
26 Les formes de discours p. 352-355
RÉFLÉCHISSONS
1. On trouve une progression temporelle dans l’extrait 2. Comme indices temporels, on peut ainsi
relever « un matin », « deux heures plus tard ». Les
temps dominants de ce passage sont le passé simple (« fit », « fîmes », « chassèrent », « repartîmes »,
« atteignîmes ») et l’imparfait (« avait », « frôlions »,
« pensions », « devait »). Le passe simple est
employé pour les actions successives de premier
plan du héros alors que l’imparfait est employé
pour les actions d’arrière-plan (voir fiche 28,
p. 358-359 du manuel). L’auteur dans ce texte veut
nous raconter l’aventure des héros.
2. C’est dans l’extrait 3 qu’on trouve le plus d’éléments qui nous permettent d’imaginer le paysage. Il
s’agit d’une présentation de lieu rendue par des références sensorielles grâce à l’emploi des adjectifs
tels que « multicolores » ou « irisée » pour la vue,
« rêches » pour le toucher. Les indices spatiaux
comme « au bord du petit cours d’eau » permettent
de situer les éléments du paysage les uns par rapport aux autres. On trouve enfin une comparaison
« comme des phoques » qui rend le destinataire du
texte plus réceptif à la présentation des malards, qui
arrive dès lors à se représenter cet animal inconnu.
L’auteur dans ce texte vise à présenter, à décrire un
lieu et des animaux dans leur élément naturel.
3. On trouve des mots à caractère technique ou
scientifique essentiellement dans l’extrait 1, dans
la mesure où l’auteur cherche à informer son destinataire (allusions à des dates officielles, à des
lois, et des mots plus « techniques » comme « aborigènes », « hydrographique ». Ce sera a priori le
texte le plus difficile à comprendre pour les élèves :
l’usage du dictionnaire pourra être un outil efficace.
Le texte pourrait répondre en fait à la question
implicite qui serait : « Pourquoi le Charlay et le
Yukon sont-ils dans une réserve fédérale ? ». Quant
au temps dominant du passage, on trouve le présent de vérité générale.
4. C’est dans l’extrait 4 que l’auteur défend son
point de vue. Pour lui, il faut défendre le monde
sauvage. Il donne successivement pour cela différents arguments :
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– d’une part, les terres sauvages préservent des
complexes relations biologiques
– d’autre part, le monde sauvage représente un
patrimoine héréditaire indispensable à la résistance des plantes et des animaux
– enfin, nous avons l’obligation morale et la responsabilité historique de garantir aux animaux un
endroit où ils soient en sécurité.
5. Il existe donc quatre formes de discours : l’extrait 1 est explicatif, l’extrait 2 est narratif, l’extrait 3 est descriptif et l’extrait 4 est argumentatif.
6. Dans la mesure où ces quatre extraits appartiennent au même récit de voyages, on peut en déduire
qu’on trouve, dans une même œuvre, plusieurs
types de discours, selon la visée voulue par l’auteur.
RÉCAPITULONS
◗ Discours narratif : ordre chronologique, temps du
récit…
Discours descriptif : indices spatiaux, situation des
éléments les uns par rapport aux autres…
Discours explicatif : vocabulaire technique, apporte
des renseignements…
Discours argumentatif : défense d’un point de vue,
enchaînement d’arguments…
MANIPULONS
1 L’extrait 1 est essentiellement descriptif : on trouve
des indices spatiaux (« auprès de la station des
fiacres »…), des indications sensorielles comme des
références aux couleurs (« vert », « rouges », « blanches
»). Le temps employé est l’imparfait de description.
L’extrait 2 est plutôt narratif : on trouve des
connecteurs chronologiques (« puis »), les temps
employés sont le passé simple (« je revins ») et
l’imparfait (« avait »). Le passage raconte les
actions successives d’un héros, le narrateur.
2 Dans l’extrait 1, on peut relever du discours
narratif et du discours descriptif dans la deuxième
partie du passage. Pour le narratif, on constate qu’on
trouve du passé simple (« ouvrit ») et de l’imparfait
(« connaissait »), des connecteurs temporels (« et la
fit asseoir »). Pour le descriptif, on peut relever l’emploi
de l’imparfait de description (« c’était »), l’abondance des adjectifs épithètes (« belles », « busqué »,
« traînante »), des couleurs (« châtains », « blonde »),
ainsi que des connecteurs spatiaux comme « à côté ».
Dans l’extrait 2, on trouve mêlés les discours explicatif et argumentatif. Le vocabulaire « technique »
(comme « itacolumite » ou « gypse »), le présent de
vérité générale et l’emploi des articles définis « les
étoiles » permettent de repérer que ce texte vise à
définir et à informer le lecteur. De plus, le passage
est extrait de L’Encyclopédie Larousse. Cependant,
l’extrait vise également à convaincre le destinataire en s’opposant à une idée répandue selon laquelle les étoiles filantes seraient des étoiles. On trouve ainsi des connecteurs logiques (« cependant »)
et des exemples concrets pour étayer la démonstration.
3 Dans cet exercice, on demande à l’élève d’insérer
des passages descriptifs en utilisant les caractéristiques de ce type de discours mises en évidence
préalablement : on pourrait ainsi trouver une présentation des instruments utilisés par le savant, puis un
portrait du visage de la créature. Enfin, on pourrait
trouver des phrases décrivant le mouvement des
membres avec l’emploi par exemple de comparaisons,
et une présentation en pied du monstre.
4 L’exercice 4 doit faire alterner discours narratif
et discours descriptif en mettant en évidence un bon
emploi des temps, des connecteurs différents selon
le discours (temporels/spatiaux…)
5 a. Les deux personnages de la fable sont le petit
poisson et le pêcheur : le pêcheur a attrapé le poisson
et le met dans sa gibecière.
b. Les paroles du pêcheur : vers 3-5,15-18.
Les paroles du poisson : vers 7-14.
c. Le poisson voudrait être relâché par le pêcheur ;
ses arguments sont :
– je suis trop petit pour faire autre chose qu’une
« demi-bouchée »
– attendez que je grossisse
– vous y gagnerez de l’argent
– vous ne pouvez faire un plat qu’avec cent poissons de ma taille
– ce plat ne vaudra pas grand-chose
d. Le pêcheur décide de manger le poisson. Son
argument consiste à dire qu’il préfère manger ce
qu’il a plutôt qu’espérer mieux sans certitude de
l’obtenir.
e. vers 4 : les deux points peuvent être remplacés
par « donc ». Le rapport introduit entre les deux
vers est un rapport de cause à conséquence.
vers 9 : les deux points peuvent être remplacés par
« puisque ». Le rapport de conséquence à cause
est introduit ici.
6 Les deux formes de discours présentes dans l’extrait sont l’argumentatif et l’explicatif : Lucy donne son
opinion et cherche à prouver qu’il s’agit de la
démarche à suivre (connecteur logique comme « étant
donné », présence d’une première personne). Mais
l’extrait présente également des caractéristiques du
discours explicatif en donnant des informations sur
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le simulateur d’incendie (vocabulaire technique,
présent de vérité générale).
7 L’affiche publicitaire se présente comme un
discours argumentatif dans la mesure où elle permet
de convaincre le spectateur/lecteur qu’il faut acheter
des livres de cette maison d’édition. Seuls des arguments étayés d’exemples concrets, en l’occurrence
des chiffres et des statistiques, peuvent être des
preuves conformes à la visée du créateur de l’affiche.
De plus, on a l’intervention d’une première personne
(nous) et des phrases exclamatives qui montrent que
l’énonciateur donne son avis et exprime ses sentiments.
27 Les valeurs des temps :
le présent
des fourrés, des arbres immenses, des champs de
ronces, des buissons aux dards aigus entre lesquels mon
guide, conduit par je ne savais/sais quels repères,
faisait glisser, voler, virer sa voiture. Il me sembla que
nous tournions indéfiniment sur nos propres traces. Et
nous roulions toujours et, à chaque instant, changeaient
le cap, la beauté, le mystère. Enfin cette jungle s’ouvrit
sur un grand espace libre.
La forme « sais » pourrait rester telle quelle car il
s’agit d’un fait relaté au moment où le narrateur
rédige le texte.
3 v. 1 « mangent » : présent de vérité générale
v.
v.
v.
v.
v.
7 « passe » : présent de narration
8 « fait » et « accourt » : présent de narration
13 « riez » : présent d’énonciation
14 « est » : présent d’énonciation
16 « êtes » : présent d’énonciation
p. 356-357
RÉFLÉCHISSONS
28 Les valeurs des temps :
l’imparfait et le passé simple
p. 358-359
1. Le récit commence avec une alternance imparfait/passé simple : c’est un récit au passé.
2. Dans le vers 4, on trouve du présent de l’indicatif alors qu’on attendait du passé simple puisqu’il
s’agit d’une action de premier plan : l’emploi du
présent de l’indicatif rend plus vivante l’attitude de
la grenouille, la rend plus actuelle.
3. Dans la morale, le présent est utilisé. Il s’agit d’un
présent de vérité générale qui exprime quelque chose
de vrai en tout temps et en tout lieu.
4. Dans le dialogue, le présent est le temps employé :
ce temps correspond à un énoncé ancré dans la situation d’énonciation, au moment où l’on parle.
RÉCAPITULONS
◗ présent d’énonciation : v. 6-7 et 9 – présent de
vérité générale : v. 11-14 – présent de narration :
v. 4
MANIPULONS
1 1. vérité générale – 2. énonciation –
3. habitude/répétition – 4. vérité générale – 5. futur
proche – 6. vérité générale – 7. énonciation –
8. narration – 9. vérité générale
2 Mon guide s’installa au volant, je m’assis près de
lui. La voiture bondit. La brousse s’ouvrait et se refermait sans cesse autour de notre course… Il n’y avait que
RÉFLÉCHISSONS
1. Les verbes en rouge sont au passé simple ; les
verbes en bleu à l’imparfait
2. Les passages où les verbes sont en rouge mettent en scène les actions successives des deux
personnages, tandis que les passages où les verbes sont en bleu dressent le décor, l’arrière-plan,
permettent une description.
RÉCAPITULONS
◗ Dans un récit au passé, on utilise essentiellement l’imparfait et le passé simple.
◗ Le passé simple met en place la chronologie des
actions des personnages.
◗ L’imparfait installe le cadre dans lequel vont se
dérouler les actions (description des lieux, des personnages…).
MANIPULONS
1 a. La femme était assise à la porte du bungalow
et se balançait sur son fauteuil à bascule. Elle s’éventait avec l’ourlet de son tablier.
Elle se leva et s’approcha de l’embrasure de la
porte d’où elle scruta la prairie blonde. Le soleil
plongeait derrière l’horizon
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b. On pourrait mettre tout à l’imparfait. On aurait
alors une description. On pourrait dire « se balança » et « s’éventa » : les actions commenceraient
alors dès le deuxième verbe.
29 Les paroles rapportées directement
2 Harry eut alors l’impression qu’un Filet du
Diable le clouait sur place. Il ne parvenait plus à
remuer le moindre muscle. Pétrifié, il regarda
Quirell lever les bras et commencer à défaire son
turban. Bientôt le turban tomba et la tête de
Quirell parut étrangement petite. Puis il pivota sur
ses talons.
Harry aurait voulu crier, mais il était incapable
d’émettre le moindre son. Derrière la tête de
Quirell, au lieu de son crâne, il y avait un visage,
le visage le plus terrifiant qu’Harry eût jamais vu.
Il était d’une blancheur de craie avec des yeux
rouges flamboyants et des fentes en guise de narines comme sur la tête d’un serpent.
Cette leçon peut être complétée par l’étude des
verbes introducteurs de paroles (p. 91 du manuel).
Ces manipulations prépareront l’écriture d’un dialogue (voir parcours d’écrit, p. 93 du manuel).
J.K. Rowling, Harry Potter à l’école des sorciers.
3 Écriture L’élève peut insérer une description du
paysage qui s’offre à la vue de Jonathan après
« devant lui » ou une description de Luna, la station
de l’espace, à la fin du passage.
4 Réécriture Quelque part dans le lointain, j’entendis un cri. Un oiseau, ou quelque chose d’autre…
Peut-être… Mon cœur battait vite ; il m’avait semblé
entendre un bruit. Je sentis que j’allais pleurer pour
de bon. C’était encore pire que quand la maîtresse
nous faisait passer au tableau pour une leçon
qu’on n’avait pas apprise. J’étais sûr qu’il y avait quelqu’un de caché par là, et qui me regardait, de derrière
un fourré. Une seconde, il m’avait semblé qu’une
grande ombre se déplaçait tout au fond, là-bas, avec
un sac sur le dos…
5 Réécriture À quatre heures du matin, on entendit
un grand bruit dans les écuries. Grimaud avait voulu
réveiller les garçons d’écurie, et les garçons d’écurie
l’avaient battu. Quand on ouvrit la fenêtre, on vit le
pauvre garçon sans connaissance, la tête fendue d’un
coup de manche à fourche.
Planchet descendit dans la cour et voulut seller les
chevaux ; les chevaux étaient fourbus. Celui de
Mousqueton seul, qui avait voyagé sans maître
pendant cinq ou six heures la veille, aurait pu continuer la route ; mais, par erreur inconcevable, le chirurgien vétérinaire, qu’on avait envoyé chercher, à
ce qu’il paraît, pour saigner le cheval de l’hôte,
avait saigné celui de Mouqueton.
Les temps composés signalent ici des actions
antérieures à la situation d’énonciation dont le
temps verbal est le passé simple.
et indirectement
p. 360-363
RÉFLÉCHISSONS
« Il n’y a personne, Joachim ? » a demandé
Clotaire. Joachim a répondu qu’il ne voyait rien.
Alors, Clotaire s’est levé et il a dit qu’il allait faire
manger son livre d’arithmétique à Agnan qui a
crié : « Non ! J’ai des lunettes ! – Tu vas les manger aussi ! » a dit Clotaire, qui voulait absolument qu’Agnan mange quelque chose. Mais
Geoffroy a dit qu’il ne fallait pas perdre de temps
avec des bêtises, qu’on ferait mieux de jouer à la
balle.
Sempé et Goscinny, Le Petit Nicolas.
1. a. Les personnages sont Joachim, Agnan,
Clotaire, Geoffroy (qui prennent la parole) et tous
les autres élèves de la classe (qui restent muets).
2. En gras sont indiquées les phrases qui rapportent les paroles telles qu’elles ont été prononcées
(voir ci-dessus).
a. Les paroles rapportées directement sont signalées par les guillemets et, lorsque deux répliques
s’enchaînent, par un tiret, pour signaler le changement de locuteur.
b. Les verbes sont au présent d’énonciation. On
peut signaler aussi la ponctuation, points d’interrogation et d’exclamation, plus fréquents dans les
paroles rapportées directement.
c. Celui qui parle est représenté par « je », celui
auquel il s’adresse est représenté par « tu ».
d. Les verbes introducteurs de paroles sont : « a
demandé », « a crié » (qui induisent une ponctuation particulière), « a dit ».
3. Les paroles de Geoffroy et de Clotaire rapportées indirectement sont signalées en italiques (voir
ci-dessus).
a. Ce sont les verbes introducteurs de parole qui
indiquent que des paroles ont été prononcées : « a
répondu », « a dit », « a dit ».
b. Les paroles rapportées indirectement figurent
dans une subordonnée introduite par « que », les
personnages sont représentés par « il », les verbes
sont conjugués aux temps du récit, ici imparfait et
futur du passé.
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entendez un bruit dans la maison, courez et faites
moi le plaisir de veiller jusqu’à minuit.” Voilà ce
qu’elle m’a dit et elle m’a tout expliqué.
RÉCAPITULONS
◗ Les paroles rapportées directement :
– sont introduites par des guillemets ou des tirets
– les pronoms de première et deuxième personnes
représentent respectivement le locuteur et l’interlocuteur
– les temps des verbes sont organisés par rapport
au présent d’énonciation
– les propos peuvent comporter des marques d’oral telles que lettres élidées, points de suspension,
syntaxe et vocabulaire familiers.
Les paroles rapportées indirectement sont prises
en charge par le narrateur avec temps et pronoms
du récit. Les verbes de paroles introduisent une
subordonnée (que, si).
◗ Ce sont les paroles rapportées directement qui
restituent le mieux ces variations de l’oral grâce à
la ponctuation notamment.
◗ Ordinairement, on va à la ligne et on utilise le tiret
pour marquer une nouvelle prise de parole.
MANIPULONS
Identifier paroles rapportées directement
et indirectement
1 1. « Par où est passé le Père Noël ? s’étonne
la petite fille, il n’y a pas de cheminée ». → paroles
rapportées directement.
2. « Fera-t-il beau demain ? » se demandent les
vacanciers. → paroles rapportées directement.
3. Franck répète que décidément personne ne le
comprend. → paroles rapportées indirectement
4. Vos amis assurent que vous avez eu raison. →
paroles rapportées indirectement
5. Le professeur ne cesse de nous répéter : « Lisez
! Lisez ». → paroles rapportées directement.
6. Les médecins nous conseillent de ne pas fumer.
→ paroles rapportées indirectement
2 D’abord, Gaspard n’entendit que le vent léger
qui soufflait dans les arbres. Puis un murmure de
voix lui parvint. C’était Fernande qui bavardait avec
le cuisinier.
– Moi, je les ai vus arriver, disait le cuisinier, ils
menaient cet enfant comme si ç’avait été un malfaiteur.
– Mais alors, répondit la servante, vous avez pu
constater qu’il portait de beaux habits et qu’il
appartient à une bonne famille. Je vous le répète
pour la dixième fois, le père a exigé qu’on l’enferme à double tour et qu’on monte la garde pour
qu’il ne s’échappe pas. M. Berrèque a téléphoné,
vous pensez bien, et le père lui a répondu cela.
Melle Berlicaut me l’a bien seriné : “Si jamais vous
D’après André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais.
« Moi, je les ai vus arriver », « ils menaient cet
enfant comme si ç’avait été un criminel » : paroles
prononcées par le cuisinier et adressées à
Fernande.
« Mais alors », « vous avez pu constater […] minuit »
constitue la réponse de Fernande, la servante au
cuisinier à qui elle rapporte les paroles que
Mlle Berlicaut lui a adressées « Si jamais vous
entendez […] minuit. »
Ce sont les verbes de paroles et leurs sujets, les
propositions incises en gras dans le texte qui permettent d’identifier la prise de parole et les interlocuteurs.
Le texte évoque aussi la conversation téléphonique
entre le père et monsieur Berrèque et rapporte
indirectement les paroles du père : « le père a
exigé qu’on l’enferme à double tour et qu’on monte
la garde pour qu’il ne s’échappe pas. »
Choisir de rapporter directement
les paroles
3 Les paroles rapportées directement sont signalées par :
– les verbes introducteurs de parole
– les guillemets et les tirets
– la ponctuation, points de suspension, d’interrogation, d’exclamation
– les pronoms « je » et « vous »
– l’utilisation du présent.
Lorsque c’est maît’Belhomme qui s’exprime, on
remarque :
– les lettres supprimées « un’ bête »
– les négations incomplètes « j’sais point », le choix
de « (ne) point » à la place de « ne pas »
– les mots déformés : « ben », « eune bête »
– des tournures syntaxiques relâchées : « qui m’a
entré d’dans ».
Toutefois, le curé ne procède par systématiquement à l’inversion dans les interrogatives (Vous
avez donc bien mal aux dents ? »). On peut estimer
qu’avec « un’ bête », le curé reprend en écho les
paroles de maît’Belhomme.
Maît’Belhomme est un paysan. Sa façon de parler
le caractérise mais son langage reste compréhensible : c’est un faux parler paysan, qui pourtant
prête à sourire.
Certaines paroles sont rapportées indirectement :
« Poiret voulait que ce fût une araignée, l’instituteur
que ce fût une chenille. Il avait vu ça une fois déjà à
Campemuret, dans l’Orne, où il était resté six ans. »
« Le prêtre demanda une cuvette, une serviette et
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un verre d’eau ; et il chargea l’instituteur de tenir
bien inclinée la tête du patient ; puis dès que le liquide aurait pénétré dans le canal, de la renverser brusquement. »
4 Le texte comporte essentiellement des paroles
rapportées directement et un passage de paroles
rapportées indirectement : « J’ai répondu qu’ils
étaient seulement séparés parce que Madame T.
refuse le divorce, sa religion le lui interdit. »
Les deux personnages sont deux jeunes filles. On
devine leur relative jeunesse dans le thème de l’obéissance et de la dépendance aux parents.
Souabe paraît plus dégourdie que la narratrice, elle
questionne, donne des explications. Elle emploie
aussi des expressions plus familières : « quand
leur mec se tire ». Cependant, les principales caractéristiques de la langue orale sont les reprises
insistantes (« Ton père, tu le vois »), l’absence d’inversion dans les interrogations (« Pourquoi tu me
demandes ça ? »).
Autrement dit, le texte sonne comme une conversation entre deux jeunes filles sans recourir à des
expressions relâchées que la narratrice, qui reçoit
une sévère éducation catholique et que sa mère
tend à garder cloîtrée, méconnaît.
Transposer
5 1. paroles rapportées indirectement → « Je ne
viendrai pas », a répondu Sabine.
2. paroles rapportées indirectement → « Vous m’avez rendu un grand service », a reconnu Xavier.
3. paroles rapportées indirectement → « J’ai
faim ! » s’écria-t-elle.
4. paroles rapportées indirectement → « Je veux
gagner cette course, je la gagnerai ! » se répétait le
champion.
5. paroles rapportées indirectement → « Il est
recommandé de tailler les rosiers en mars », nous
a conseillé le vendeur. / « Je vous conseille de
tailler vos rosiers en mars », nous a dit le vendeur.
6. paroles rapportées indirectement → J’ai demandé à Paulo :« Tu viendras au concert ? (Viendras-tu
au concert ?)
– Non, je ne peux pas, je pars ce soir et je ne rentre qu’après-demain », m’a-t-il répondu.
7. paroles rapportées directement → Il bredouillait
qu’il ne l’avait pas fait exprès en se tortillant
devant le principal.
8. paroles rapportées directement → Il s’écria
qu’ils avaient gagné.
9. paroles rapportées directement → La gourmande déclara que les chocolats étaient exquis.
10. paroles rapportées directement → Le voleur
nous ordonna de nous coucher, de ne pas bouger,
et il ajouta qu’ils étaient armés.
6 1. « Où vous trouviez-vous au moment des
faits ? » a demandé le détective aux employés.
2. « Comment faire pour récupérer mes clés ?, je
me le demande ».
3. « Quel est le chemin le plus court ? voilà leur
question. »
4. « Pourquoi la circulation est-elle encore déviée ? »
5. « Quand les vacances commencent-elles ? »
6. « Qui a sonné ?, va voir, s’il te plaît. »
7. La femme de ménage m’a demandé : « En avezvous encore pour longtemps ? À quelle heure puisje nettoyer le bureau ? » / « À quelle heure croyezvous que nous ayons fini ? Qu’est-ce que je dis à la
femme de ménage ? »
8. « Combien de temps nous reste-t-il avant la sonnerie ? Dis-le moi, s’il te plaît. »
7 1. « Je ne suis pas d’accord, je ne veux pas,
laissez-moi tranquille ! » a hurlé Fathie.
2. « Je me sens en pleine forme ! » déclara-t-elle.
3. « Je vous assure que je suis passé au feu orange… », a déclaré l’automobiliste.
– Non, vous n’avez pas respecté le feu, je vous l’affirme », a rétorqué l’agent.
4. « Mmm, j’ai mal, j’ai mal, gémissait-il, vous êtes
insensibles ! »
5. « Suivez-moi », a-t-il exigé.
– Non, on ne te suivra pas, on en a assez que tu te
prennes pour le chef », lui avons-nous répondu.
6. « Aide-moi à réviser le contrôle, je t’en prie », m’a
demandé Camille.
– Je ferai mon possible », ai-je répondu.
Dans un second temps, on peut approfondir en
cherchant des façons plus expressives de rendre
compte des paroles ; par exemple pour la dernière
phrase : « Aide-moi, je t’en suppliiie !
– D’accord, j’vais essayer… »
8 1. Il leur a ordonné de sortir. – 2. Il a assuré qu’il
viendrait. – 3. Il expliqua qu’il n’avait pas terminé son
exercice. – 4. Le professeur nous a demandé si nous
avions terminé. – 5. Damien prétendit qu’il me l’avait
rendu la veille. – 6. Il a enjoint son frère d’avancer
et de cesser de se montrer si peureux.
Varier types de phrases et ponctuation
dans les paroles rapportées directement
9 1. ordonner – 3. enjoindre – 8. interdire : phrase
impérative. Un point d’exclamation ajoutera de la virulence à l’ordre ou à l’interdiction.
2. s’exclamer – 7. hurler – 10. s’indigner : une
phrase exclamative soulignera le ton.
11. s’étonner. Il peut être suivi d’une phrase interrogative ou exclamative suivant le contexte.
4. répondre – 5. affirmer – 9. rétorquer : on s’attend à trouver une phrase déclarative. « rétorquer »
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(répondre vivement) peut se distinguer par une
phrase exclamative.
12. féliciter. On peut employer une phrase déclarative ou une phrase exclamative à la suite du verbe.
30 Les niveaux de langage p. 364-365
RÉFLÉCHISSONS
Vous pouvez retrouver le texte dans le chapitre 3
« lire un roman policier » à la page 76 du manuel.
1. Les deux personnages principaux sont des adolescents, comme l’indiquent certaines expressions
caractéristiques : « c’était clair » (l. 3), « les keufs »
(l. 11). D’autres expressions du registre familier
rappellent qu’il s’agit d’un policier destiné à la jeunesse : « le genre louche » (l. 2-3), « trente-sixième
dessous », (l. 5), « trouille » (l. 8), ainsi que l’utilisation du « on » pour « nous ».
2. S’adressant l’un à l’autre, entre familiers, ils utilisent un niveau de langage dit familier reconnaissable à son vocabulaire (« type », l. 1, « et en plus
voilà les keufs », l. 11), à sa syntaxe (« je le sens
pas », l. 10-11).
3. Toutefois, le texte présente aussi des passages
qui appartiennent à un niveau de langage courant :
« Surtout, il ne fallait pas qu’il nous voie » (l. 2), « Il
a ouvert le hublot d’une machine et il a jeté
quelque chose dedans. » (l. 9-10). Ce mélange est
caractéristique du genre policier et plus généralement de la littérature qui mime le réel tout en restant accessible au plus grand nombre.
MANIPULONS
1 1. Jeunes gens, auriez-vous l’obligeance de vous
presser (de hâter le pas) que nous puissions aller nous
restaurer au plus vite ? / Les jeunes (les gars, les
mecs), vous vous magnez pour aller becqueter ?
2. Monsieur, ce pourrait-il que vous puissiez disposer d’un laps de temps suffisant pour nous servir
(nous apporter nos commandes, nous donner enfin
à manger) ? / Eh ! mec, tu te grouilles de nous
apporter à bouffer ?
3. Alors le pt’tit type se jette sur le balèze et lui
balance une énorme baffe qui lui explose les
esgourdes. / Alors, le plus petit se rue sur son
imposant adversaire et lui assène un formidable
soufflet qui lui engourdit les oreilles.
4. Bonjour, je suis étudiant et je suis à la recherche
d’un stage pour valider mon année. Pourrais-je
vous envoyer mon CV ? Oui ? ah, je vous remercie,
Monsieur, mon ami m’avait dit que vous étiez bienveillant.) / B’jour (salut), j’suis étudiant et je cherche un stage, j’peux vous (t’) envoyer mon CV ?
Le mélange des deux surprend et attire l’attention
(1,2), amuse volontairement (3) ou involontairement (4).
2 1. Où est le CD ? Où le CD est-il ? – 2. Que faistu ? – 3. As-tu vu comment il fallait faire (procéder) ? –
4. À quel numéro ton ami habite-t-il ? – 5. Où ces
enfants vont-ils ? – 6. Quelqu’un peut-il m’aider ? –
7. Avez-vous l’heure ? – 8. Combien de temps
avons-nous ? (De combien de temps disposons-nous ?)
Dans tous les cas, l’inversion s’impose. « Est-ce
que » est moins soutenu, la reprise par le pronom
est plus soutenue (5).
3 1. Un guide, une hôtesse de palais des congrès
à un chef d’État, un chef d’entreprise, un touriste. →
Je suis désolée que mes explications insuffisantes
vous aient égaré / Je suis désolée si mes explications
insuffisantes vous ont égaré.
2. Un collègue à un autre devant la machine à
café ; un lycéen à un ami devant un automate → Ce
distributeur est hors service, n’introduis pas de
pièce, tu vas la perdre.
3. Le commandant de bord à ses passagers, un
hôte à ses invités. → Asseyez-vous. / Installezvous. / Prenez place.
4. Un collégien excédé par l’insistance d’un condisciple qui veut lui soutirer un travail, qui veut absolument lui raconter une anecdote ; une mère de
famille fatiguée à son enfant capricieux → Cesse de
m’importuner ! / Laisse-moi tranquille ! / Je ne veux
pas t’écouter. / Tes histoires ne m’intéressent pas.
5. La phrase se prête à de multiples interprétations, elle peut signifier une admiration ou une désapprobation. Un journaliste à un aventurier qui se
lance dans une transatlantique en solitaire →
« Quel courage ! » / un personnage qui possède
quelque notoriété à un paparazzi → « Vous ne
manquez pas de toupet ! »
6. Un patient à son médecin, un collègue à un autre
→ Je suis extrêmement fatigué. / Je suis épuisé.
7. Un homme politique à un opposant à son projet
refusé par l’Assemblée nationale, un principal à un
élève qui a contrevenu au règlement intérieur →
Vous réaliserez que vous avez commis une erreur.
Je tiendrai compte de votre attitude. Vous serez
puni.
8. Un frère bienveillant à un jeune frère exaspérant
pour l’alerter sur de possibles représailles parentales → Arrête-toi, tu vas être puni / un professeur
infiniment las à un élève turbulent. → Arrête-toi ou
je prends une sanction.
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4 1. ennuyer : courant : agacer, tracasser ;
soutenu : importuner, fâcher ; familier : enquiquiner,
embêter, barber ; vulgaire : emmerder, faire chier –
2. un lit : soutenu : une couche (littéraire), un
grabat (vieilli, mauvais lit) ; familier : un paddock, un
pageot, un plumard, un pieu – 3. une maladresse :
familier : une bourde, une gaffe, une boulette ;
soutenu : une bévue, un impair – 4. se dépêcher :
courant : se presser ; familier : se grouiller, se
manier (ou se magner) ; soutenu : se hâter – 5. un
médecin généraliste : familier : un toubib ; soutenu :
un omnipraticien (terme rencontré sur une ordonnance)
5 Extrait 1
Texte littéraire dans lequel domine un langage soutenu :
– le vocabulaire : « avatar », « dissolution », « sagace », « contrée »
– l’utilisation du passé simple
– la syntaxe : insistance par rejet en tête de phrase, négation complète (« jamais peste ne fut si
fatale », « son avatar c’était le sang ».
Extrait 2
Texte de roman policier qui offre un mélange de langage courant et de langage plus familier, dans les
dialogues essentiellement :
– syntaxe : négation incomplète « on pourrait pas »,
« je comprends rien » « compte pas », l’utilisation
du « on » pour le « nous », l’interrogation introduite
par « qu’est-ce que »
– vocabulaire : mot abrégé « prof » pour professeur,
« coller », la forme « ça préférée à « cela ».
EXERCICE SUPPLÉMENTAIRE
6 Imaginez une suite à l’extrait proposé dans le
« Réfléchissons » : la narratrice et son ami doivent
effectuer une déposition auprès de la police.
Rédigez leur témoignage.
La situation (déposition officielle devant la police)
implique d’utiliser un mélange de langage courant
et soutenu. « Un homme inconnu s’est avancé vers
nous, nous avons décidé de rester cachés car son
attitude ne nous inspirait pas confiance. Il a ouvert
le hublot d’une machine à laver et a jeté à l’intérieur un objet que nous n’avons pas pu identifier.
Ensuite, il s’est interrompu, aux aguets, avant de
saisir une grosse pierre pour détruire l’objet en
frappant dessus. C’est à ce moment-là que nous
avons entendu la sirène de la voiture de police et
que l’homme s’est enfui. »
31
Les relations lexicales :
antonymes, synonymes,
hyperonymes
p. 366-369
RÉFLÉCHISSONS
1. Le mot « oiseaux » englobe les trois termes.
2. « Animaux » englobe les quatre termes. On peut
aussi signaler que « bruit » englobe « voix » et « cri »,
que « forêt » englobe « ramure, feuille, cime, arbre ».
3. « Cette grandiose nature sauvage » (l. 15) résume
le contenu du texte.
4. a. Le mot « paquebot » est remplacé par « navire »
(l. 9) puis par « transaltlantique » (l. 13). « Navire »
(comme « bateau ») est le terme le plus général.
« Paquebot » et « transatlantique » insistent sur la
taille, « transatlantique » signifie « qui relie l’Europe
à l’Amérique ».
b. « troubler » (l. 14) et « déranger » (l. 15) qui se
suivent dans le texte sont synonymes. « défiler »
(l. 1) et « passer » (l. 4) également.
En outre, on peut signaler les adjectifs « criard »
(l. 3) et « jacassant » (l. 4).
5. Le navire « remonte » (l. 1) le fleuve de l’embouchure à la source ; l’antonyme serait « descendre »
le fleuve.
RÉCAPITULONS
◗ Des synonymes sont des mots de sens proche.
Ils peuvent servir de substituts (paquebot, navire),
insister (troubler, déranger) ou préciser (cri, voix).
◗ Hyper signifie « au-dessus », un hyperonyme est
donc un terme englobant, plus général, qui crée
une catégorie plus grande. Selon le modèle des
poupées russes, un hyperonyme peut, à son tour,
être englobé dans une surcatégorie.
◗ Les mots de sens contraire sont des antonymes.
Les préfixes qui servent à former des antonymes
sont : dis-, dé-, in-…
MANIPULONS
Repérer les relations de sens dans un
texte
1 a. Le texte oppose les Indiens et les hommes
blancs. Quand les hommes blancs arrivent, les
Indiens « s’enfuient » (verbe antonyme d’« arriver ».
b. Les hommes blancs se livrent à la destruction et
à l’abattage de la forêt.
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c. « Destruction » s’oppose à « implantation » et
« naissance », qui sont synonymes.
d. Pour les Indiens, la nature est leur hôte, elle doit
rester sauvage. Pour les hommes blancs, la nature
est à leur service, elle doit être domestiquée au
moyen de la culture.
2 Le texte oppose la campagne et la lande.
– « carrés verts » / « colline grise et noire »
– « carrés », « courbe basse », « pâturages ondulants » / « s’élevait », « collines déchiquetées »
– « paisible et ensoleillée » / « triste », « étrange »,
« noire », « sinistres »
– « champs », « maisons » / rien
– conclusion : univers domestiqué et rassurant /
monde sauvage, fantastique, lieu de danger
3 Le texte figure dans la séquence 1 du manuel
(p. 16).
Le personnage perçoit des sons, des bruits : « grondement », « pas », « hoquet », « sonnerie », « voix »,
et les verbes de perception comme « entendre »,
« écouter ».
Autres sons : craquement, claquement, bourdonnement, cri, murmure, aboiement, gloussement, rire,
sifflement, chuintement, mélodie…
À noter qu’il est parfois difficile de distinguer le
bruit de sa source : par exemple hoquet et rire.
Préciser le sens d’un mot
4 1. synonyme : transparente, limpide / antonyme :
opaque, trouble – 2. synonyme : évident, manifeste
/ antonyme : douteux, incertain – 3. synonyme : pâle
/ antonyme : foncée – 4. synonyme : précise,
compréhensible, intelligible / antonyme : embrouillée
– 5. synonyme : liquide, inconsistante / antonyme :
épaisse – 6. synonyme : lumineuse, ensoleillée /
antonyme : sombre
Choisir un synonyme
5 1. Provoquer : a. causer, susciter – b. exciter,
énerver – c. engendrer, amener, occasionner
2. Lier : a. attacher, immobiliser, ligoter – b. rapprocher, unir – c. engager – d. enchaîner, relier
3. Choisir : a. se décider pour, retenir, sélectionner
– b. élire, désigner – c. déterminer, décider, fixer
6 Cet exercice est assez délicat. Il sera fractionné
avec bénéfice en plusieurs séances. On peut dans
un premier temps compiler les définitions (celles-ci
proviennent du Trésor de la langue française informatisé http://atilf.atilf.fr/) et demander aux élèves
les nuances, les différences qu’ils remarquent. Le
travail peut dans un deuxième temps porter sur les
exemples d’emploi soit donnés soit à trouver. Sur une
troisième série, on demandera les définitions reformulées, sur la quatrième série définitions et
exemples.
Cet exercice répété donne souvent de bons résultats, ne serait-ce que parce que les élèves acquièrent le réflexe de consulter un dictionnaire pour préciser le sens d’un mot. Ils apprécient aussi de se
constituer des ressources de mots à réutiliser lorsqu’ils rédigent.
1. blague : propos ou actes destinés à amuser
quelqu’un ou à s’amuser à ses dépens – farce :
plaisanterie bouffonne, voire grossière, que l’on dit
ou fait pour divertir les autres mais, plus souvent,
pour s’amuser à leurs dépens – sottise : conduite
déraisonnable, bêtise – tour : action habile et
rusée commise au détriment de quelqu’un – piège :
ruse, artifice pour tromper, traquenard – entourloupe : mauvais tour destiné à prendre avantage sur
quelqu’un, crasse
« blague » et « farce » insistent sur le comique du
mauvais tour.
« tour », « piège », « entourloupe » dénotent une
volonté de nuire.
« entourloupe » est familier.
2. ami : personne à laquelle on est attaché, qui
mérite notre confiance – copain : camarade de
classe, de loisirs…, souvent de la même génération – camarade : personne à qui on est lié par des
activités communes – allié : personne qui, par sympathie, communauté d’idées, d’intérêts... apporte
son soutien, son concours – condisciple : compagnon d’études
3. bagarre : querelle avec échange de coups provoquant une mêlée – querelle : différend passionné, discussion où les adversaires s’opposent vivement – rixe : querelle violente entre deux ou plusieurs personnes, accompagnée de coups et d’injures – altercation : dispute vive et généralement
brève, survenant entre deux ou plusieurs personnes – accrochage : violente dispute, altercation –
baston : mot familier, bagarre générale – lutte :
combat verbal ou physique, opposition vive pour
faire triompher ses intérêts
Certains mots précisent l’engagement de nombreuses personnes, ou l’échange de coups.
On peut noter aussi une gradation : « querelle »,
« accrochage », « altercation ».
« Altercation » et « accrochage » indiquent aussi la
limitation dans le temps ou dans l’ampleur (accrochage/combat).
4. intéresser : impliquer, provoquer l’intérêt – captiver : gagner et retenir l’intérêt, exercer une fascination – passionner : éveiller un vif intérêt – motiver : susciter un besoin d’apprendre – retenir l’attention : éveiller curiosité et interêt
À noter : « s’attentionner » est considéré comme
un régionalisme en passe de devenir courant au
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sens de « tendre son esprit avec effort » ; « attentionné » est considéré comme un terme vieilli au
sens de « qui concentre, qui fixe son attention » ;
appliqué à, il a été supplanté par attentif.
La liste comporte une gradation.
5. protéger : faire que quelqu’un ou quelque chose
soit mis à l’abri d’un danger, d’une agression, d’un
risque quelconque – défendre : apporter son
secours ou sa protection contre une agression physique ou morale – immuniser : préserver quelqu’un
d’un mal moral, d’une souffrance, protéger d’une
pathologie, par exemple par le vaccin – veiller sur :
surveiller attentivement quelque chose/quelqu’un,
en prendre soin
Former des antonymes
7 1. irrespectueux– 2. illégal – 3. immangeable –
4. impatient – 5. inorganisé – 6. incapable – 7. inopportun – 8. immodéré – 9. illégitime – 10. illogique
– 11. illimité – 12. irréfléchi – 13. irrégulier
8 1. incompréhension – 2. intercepter (préfixe inter,
au milieu) – 3. intention (préfixe in-, vers)– 4. intégration (pas de préfixe, famille de entier) – 5. intact
– 6. inflexible – 7. infime (pas de préfixe, superlatif
latin, très petit) – 8. infaillible – 9. imaginable (pas
de préfixe, ne pas confondre avec inimaginable) –
10. illusion (préfixe in- = dans, radical ludere = jouer,
se moquer) – 11. illustration (préfixe in- dans,
radical lustrare, étymologiquement illustrer = être dans
la lumière) – 12. irascible (pas de préfixe, ira = la
colère) – 13. irrattrapable – 14. irréfutable – 15. irradiation (préfixe in- = dans + rayon)
Trouver des hyperonymes
9 1. pantalon – 2. vêtement – 3. petit chien –
4. pays d’Afrique (occidentale) – 5. cheval – 6. sentiment – 7. habitation – 8. = genre littéraire – 9. sousgenre, genre narratif (ou genre romanesque pour les
trois premiers)
10 Réécriture Certains jours, la vie vous sourit.
Quand Louise, ce matin-là, a allumé sa radio, elle a
réalisé que son réveil avançait de quelques minutes
et qu’elle pouvait prendre le temps de savourer un
petit déjeuner copieux, de choisir avec soin ses vêtements dans le dressing organisé qu’elle venait de
s’offrir. L’impression qu’elle allait passer une excellente journée s’est accentuée dans la salle de bains :
ses cheveux se sont placés impeccablement sans
qu’elle ait besoin d’utiliser le séchoir. Son pantalon
sans un faux pli tombait parfaitement. Elle a ouvert
la fenêtre pour apprécier la température clémente et
il était temps de partir. Ses clés l’attendaient dans
le vide-poche, elle s’est dirigée tranquillement vers
la gare, appréciant ces minutes de répit avant sa
journée de travail. Le train était à l’heure, elle est
arrivée ponctuellement à son travail. Un inconnu lui
a tenu la porte, en lui adressant un sourire qu’elle
lui a rendu. Au bureau, il régnait une ambiance de fête,
l’entreprise venait de décrocher un gros contrat et,
à voir les sourires larges, le moral de tout le monde
était au beau fixe.
EXERCICES SUPPLÉMENTAIRES
11 Regroupez ces synonymes en trois séries et, à
l’aide du dictionnaire, proposez des exemples
d’emploi qui en illustreront les nuances de sens.
1. malheureux – 2. imprégné – 3. triste – 4. mélancolique – 5. affligé – 6. joli – 7. gorgé – 8. abattu –
9. accablé – 10. magnifique – 11. remarquable –
12. désespéré – 13. détrempé – 14. éploré –
15. brillant – 16. taciturne – 17. imbibé – 18. affecté – 19. plaisant – 20. inondé – 21. morose –
22. exceptionnel – 23. lavé – 24. sombre – 25. agréable – 26. submergé – 27. beau – 28. englouti
Long, ce travail est à effectuer en groupes de
recherche.
A] 1. malheureux – 3. triste – 4. mélancolique
(enclin à une tristesse vague, d’humeur noire) –
5. affligé (affecté par un chagrin, accablé) – 8. abattu (découragé) – 9. accablé (qui souffre du poids de
ses chagrins, de son sort) – 12. désespéré –
14. éploré (qui éprouve et manifeste du chagrin, en
larmes) – 16. taciturne (qui est d’humeur ou de
caractère à se taire) – 18. affecté (touché, ébranlé
par un événement malheureux) – 21. morose (d’humeur triste, découragé, mécontent) – 24. sombre
(pessimiste, empreint de tristesse, de gravité) –
Certains des adjectifs concernent des caractères,
d’autres des humeurs.
Le chagrin ou la tristesse comportent différents
degrés.
Certains adjectifs disent une réaction à un événement, dans d’autres cas, l’accent n’est pas mis sur
la cause, difficile à nommer.
B] 2. imprégné – 7. gorgé – 13. détrempé –
17. imbibé – 20. inondé – 23. lavé – 26. submergé
– 28. englouti
Dans cette série, c’est l’objet ou le degré d’humidité qui fait la différence. (on peut ajouter à cette
série humecté, humidifié).
Submergé et englouti = sous l’eau, mais submergé
= recouvert entièrement d’eau, englouti = recouvert
rapidement d’eau
Par ordre croissant : imprégné, imbibé, gorgé,
détrempé.
Lavé signifie que le liquide est passé, inondé qu’il
stagne.
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C] 6. joli (qui suscite un agrément superficiel) –
10. magnifique (d’une beauté somptueuse, très
beau) – 11. remarquable (qui se distingue par ses
qualités, donc plus large d’emploi) – 15. brillant –
19. plaisant – 22. exceptionnel (d’une haute valeur,
qui sort de la norme) – 25. agréable – 27. beau
par ordre croissant : plaisant, agréable, joli, beau,
magnifique, remarquable, exceptionnel. Les trois
derniers sont de parfaits synonymes.
Tous ces adjectifs ne s’appliquent pas aux mêmes
objets. Par exemple, brillant et remarquable ne
conviennent pas au physique d’une personne, à un
objet d’art, à un paysage, mais plutôt à des capacités, à un raisonnement. (sauf s’il s’agit d’Achille
dans l’Iliade)
12 Quels synonymes se cachent dans ces phrases ?
Exemple : J’aimerais habiter une demeure somptueuse dans une résidence boisée. → habiter =
demeurer, résider
1. Sa fierté l’a amené à dédaigner le poste de
supérieur qu’on lui proposait et depuis il garde ses
distances au point de passer pour un arrogant. →
arrogance
2. L’homme avait accumulé des monceaux de journaux, des piles de prospectus, des tas de vêtements au point que le sol menaçait de s’écrouler.
→ amonceler, empiler, entasser
3. Le mystère du trésor caché a tenu en haleine les
équipes qui se sont démenées secrètement pour
élucider les énigmes obscures concoctées par les
organisateurs du jeu. → secret, énigme
13 Dans cet article de dictionnaire, replacez les
synonymes suivants aux endroits signalés par des
étoiles :
1. bruit, remue-ménage – 2. troubles, soulèvement
– 3. mouvement – 4. turbulence – 5. émotion, bouleversement – 6. – effervescence – 7. excitation
Agitation : n.f. 1. Mouvement irrégulier ou désordonné de qqch ou de qqn : l’agitation de la mer,
l’agitation des feuilles. Il est étourdi par l’agitation de toute cette foule → ** (3). Je suis réveillé
dès cinq heures par l’agitation qui règne dans la
maison. → ** (1). Il y a chez lui plus d’agitation
que d’activité réelle. →** (4). 2. Trouble profond,
psychologique, social ou politique, qui s’extério-
rise. L’agitation de son esprit se manifestait par le
mouvement fébrile de ses mains → ** (5).
L’agitation du malade ne se calme pas : sa fièvre
monte →** (7). L’agitation ne cessait pas dans les
régions de l’intérieur du pays →** (2). L’agitation
a gagné les universités. → ** (6).
Dictionnaire du français au collège, Larousse.
14 Réécriture Améliorez ce texte en proposant des
substituts nominaux (des expressions synonymes
ou des hyperonymes) pour remplacer les répétitions
ou les trop longues énumérations.
La vieille dame avait une vie bien réglée. À sept
heures, la lumière s’allumait dans sa cuisine. À
huit heures, la lumière passait dans la salle de
bains où la vieille dame mettait exactement vingt
minutes à se laver, se peigner, s’habiller, se parfumer. À 8 h 30, chaque matin, la vieille dame passait devant moi, toute pomponnée, avec son panier
pour aller à la supérette acheter des carottes, des
pommes de terre, de la salade, des pommes et des
oranges, et me saluait. Au retour, son panier pesait
très lourd à son bras, et la vieille dame peinait en
remontant la rampe d’accès à l’immeuble. Alors,
un matin, je lui ai proposé de porter son panier
parce que cette vieille dame, je l’avais prise en
affection : elle me rappelait une autre vieille dame,
ma grand-mère, que je ne voyais qu’une fois par an
vu que ma grand-mère vivait de l’autre côté de la
mer.
→ Ma voisine avait une vie bien réglée. À sept heures, la lumière s’allumait dans sa cuisine. À huit
heures, la lumière passait dans la salle de bains où
la vieille dame mettait exactement vingt minutes à
se préparer. À 8h30, chaque matin, cette grandmère passait devant moi, toute pomponnée, avec
son panier pour aller à la supérette acheter des
fruits et légumes et me saluait. Au retour, son
cabas pesait très lourd à son bras, et la pauvre
femme peinait en remontant la rampe d’accès à
l’immeuble. Alors, un matin, je lui ai proposé de
porter son panier parce que cette adorable mamy,
je l’avais prise en affection : elle me rappelait ma
grand-mère, que je ne voyais qu’une fois par an vu
que ma mémé vivait de l’autre côté de la mer.
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1. Homophones grammaticaux
RÉFLÉCHISSONS
1. On constate que les mots en couleur se prononcent de la même façon mais ne s’écrivent pas de
la même façon : ce sont des homophones (on peut
par exemple travailler sur les racines homo/
phone).
2. « a », « s’est », « ont », « sont » sont des formes
verbales.
« à » est une préposition.
« ce », « ses », « ces », « leurs », « son » sont des
déterminants.
« se », « leur », « on », « la » sont des pronoms personnels
« c’ » est un pronom démonstratif.
3. Phrase 1 Mes copines ont acheté de jolies robes
à Paris.
Phrase 2 Ces films finissent bien, les héros se
retrouvent après avoir affronté tous les dangers.
Phrase 3 Les élèves ont oublié leurs livres. Ces
derniers étaient restés chez eux.
Phrase 7 Les détectives ont trouvé de nouvelles
pistes. Ils les suivent avec prudence car les voleurs
les ont peut-être repérés.
Phrase 8 Ses amis et lui sont partis de bonne
heure ce matin pour la Chine.
On constate que, quand on met les phrases au pluriel, les homophones varient, sauf la préposition,
invariable.
Phrase 3 Ce sont les taureaux qui se sont rués sur
le torero. Dans le cas de ces homophones, la mise
au pluriel n’est pas intéressante pour distinguer
« c’est » et « s’est » puisque la transformation au
pluriel met en évidence d’autres homophones.
4. Quand on met la phrase 3 à l’infinitif, on distingue le verbe « être » et le verbe « se ruer ».
5. Dans la phrase 5, « leur » est placé devant un
verbe alors que « leurs » est devant un nom,
« armes ». On distingue « leur » pronom personnel
et « leurs » déterminant possessif qui s’accorde en
nombre avec « armes ».
6. Dans la phrase 6, « on » est un pronom personnel (ou indéfini) alors que « ont » est une forme
verbale.
RÉCAPITULONS
◗ Des homophones sont des mots qui se prononcent de la même façon mais s’écrivent différemment.
◗ Il importe d’identifier la classe grammaticale des
homophones pour les distinguer, pour les remplacer par d’autres mots de la même classe grammaticale, le plus souvent au pluriel.
1 1. Le montagnard a quitté le refuge au petit matin.
– 2. On lui a tout pris. – 3. Dimanche à dix-huit heures,
nous prenons l’avion. – 4. Le commerçant a empoché
la monnaie. – 5. Peu à peu les explorateurs se sont
habitués à la température glaciale. – 6. Il n’a pas
oublié le matériel de survie dans son sac à dos.
2 Réécriture Le lion a grondé plus haut, sa
queue a claqué plus fort. […] D’une main, Patricia
a tiré violemment sur la crinière ; de l’autre elle s’est
mise à gratter le mufle du fauve entre les yeux. […]
La queue menaçante est retombée lentement sur le
sol. Le grondement est mort peu à peu. Le mufle
s’est aplati de nouveau contre l’herbe et, de
nouveau, la crinière, un instant dressée, l’a recouvert à moitié.
J. Kessel, Le Lion.
3 1. ce jeu vidéo : déterminant, adjectif démonstratif
– 2. ce jour : déterminant, adjectif démonstratif – 3. se
regardent : pronom personnel / se reconnaissent :
pronom personnel – 4. s’est demandé : pronom
personnel / ce : pronom démonstratif / qui s’était
passé : pronom personnel – 5. ses compagnons :
déterminant, adjectif possessif – 6. ces combats :
déterminant, adjectif démonstratif – 7. s’est : pronom
personnel / ses provisions : déterminant, adjectif
possessif – 8. c’est une ruse : pronom démonstratif (c’est est appelé également présentatif) / se faire :
pronom personnel – 9. ces chocolats : déterminant,
adjectif démonstratif
Rappelons que les démonstratifs (ou déictiques)
commencent par un « c », mais il faut distinguer le
« ce » pronom démonstratif et le « ce » adjectif
démonstratif de la classe des déterminants.
4 1. Ce voyage est fatigant. – 2. La rencontre se
fera à ce carrefour dont tu m’as parlé. – 3. Le malheureux ne se doutait pas de ce qui l’attendait. – 4. C’est
ainsi qu’il a gagné la course. – 5. Il s’est blessé en
courant. – 6. Ils s’efforçaient de se concentrer avant
ce concours. – 7. Ces malheureux n’ont été secourus
qu’au petit matin. – 8. C’est bien la première fois
qu’un tel événement arrive. – 9. Ces gens-là étaient
généreux. – 10. Il prit ses affaires avant de partir. –
11. Ce livre se lit avec plaisir.
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5 1. Leur (adj. possessif) joie faisait plaisir à voir.
– 2. Nous allons leur (pron. personnel) acheter de
nouvelles lunettes. – 3. Leur (adj. possessif) victoire
est garantie s’il ne leur (pron. personnel) arrive rien.
– 4. Paul leur (pron. personnel) dira leurs (adj. possessif) quatre vérités. – 5. Les clowns plaisent aux
enfants, leurs (adj. possessif) bêtises les font rire.
– 6. Les élèves ont appris leurs (adj. possessif) leçons
de géographie et de SVT. – 7. On applaudit leur (adj.
possessif) spectacle. – 8. Leurs (adj. possessif) désirs
sont des ordres.
6 1. On a emmené le chat en vacances mais les
propriétaires du gîte n’en ont pas voulu. On n’a pas
pu le garder. Il a fallu le ramener parce qu’on n’abandonne pas les animaux. – 2. La première fois que des
hommes ont marché sur la lune, les téléspectateurs
ont applaudi avec enthousiasme. – 3. Gardes, qu’on
lui obéisse ! – 4. Mes parents n’ont pas encore donné
de leurs nouvelles. – 5. Les élèves n’ont pas appris
leur leçon.
7 1. De là nous prendrons mieux la photo. – 2. Ce
film l’a beaucoup impressionnée. – 3. Je ne la critique
pas mais je la plains. – 4. Quand vous la verrez, vous
la reconnaîtrez. – 5. Pourquoi vous asseyez-vous là,
ce n’est pas le meilleur endroit pour vous reposer.
– 6. Cet exercice est difficile. L’as-tu compris ? –
7. Cherche là où tu dois l’avoir rangé. – 8. Elle est
partie prendre son train, tu dois pouvoir la rattraper.
– 9. Son camarade l’a poussée. Quelle erreur !
8 1. Il a oublié son portefeuille à la boulangerie. –
2. Le chevalier et son cheval sont fourbus. – 3. Il a
sorti son jeu préféré. – 4. Les amis se sont juré
fidélité. – 5. Son avis est important. – 6. Marchons
jusqu’à son domaine. – 7. Ces compliments sont
mérités. – 8. Son ami est parti ce matin.
2. Bilan des pièges orthographiques
Dans plusieurs cantons de Corse, surtout dans les
montagnes, un usage extrêmement ancien, et qui
se rattache peut-être à des superstitions du paganisme, oblige les passants à jeter une pierre ou un
rameau d’arbre sur le lieu où un homme a péri de
mort violente. Pendant de longues années, aussi
longtemps que le souvenir de sa fin tragique
demeure dans la mémoire des hommes, cette
offrande singulière s’accumule ainsi de jour en jour.
On appelle cela l’amas, le muccio d’un tel.
Colomba s’arrêta devant ce tas de feuillage, et
arrachant une branche d’arbousier, l’ajouta à la
pyramide.
«Orso, dit-elle, c’est ici que notre père est mort.
Prions pour son âme, mon frère. »
Et elle se mit à genoux. Orso l’imita aussitôt. En ce
moment la cloche du village tinta lentement, car un
homme était mort dans la nuit. Orso fondit en
larmes.
Au bout de quelques minutes, Colomba se leva,
l’œil sec, mais la figure animée. Elle fit du pouce à
la hâte le signe de croix familier à ses compatriotes
et qui accompagne d’ordinaire leurs serments
solennels ; puis entraînant son frère, elle reprit le
chemin du village. Ils entrèrent en silence dans leur
maison.
P. Mérimée, Colomba.
2 Je m’étais approché, et je voyais le pauvre
Joseph. Sous sa casquette de travers, il mâchonnait
nerveusement une tige de romarin, et hochait une
triste figure. Alors je bondis sur la pointe d’un cap de
roches, qui s’avançait au-dessus du vallon et, le corps
tendu comme un arc, je criai de toutes mes forces :
« Il les a tuées toutes les deux ! Il les a tuées ! ». Et
dans mes petits poings sanglants d’où pendaient
quatre ailes dorées, je haussai vers le ciel la gloire
de mon père en face du soleil couchant.
M. Pagnol, La Gloire de mon père.
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